Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-08
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Description : 08 octobre 1878 08 octobre 1878
Description : 1878/10/08. 1878/10/08.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
IÂM 8 OCTOBRE
1878
b- !1 li °
•••̃•• àm
~'S'A~é~E~
rue des Pr5tres-Saint-Germaia-rAuxerrois, 17.
PBIX DE L ABO\\lîHESÏ
Trois mois. Six mois. Un an,
Paris.#vi, 18 ft. 5(6 fr. 72 fr.
Départemens 20 fr. 40 îr. 80 fr.
Union postale
européenne. 21% 42 ftv 84- fr.
d'outre-mer, 24 fr. 48' fr. 96 fr.
Les aoonnemens partent des 1er et 16 de
chaque mois.
Paris, an anméro. #0 èèni.
©cpnrtcmcns, un numéro. 25 cent.
In Loudon, apply to Cowie and O, foreigh
newspapers office, 17, Gresham stréet, G. P. O,;
JHU. Delizy, Uaiies et O, 1, Finch lane Cornhia,
E. G. London; MM. W.-H. Smith et Son,
486, Strand, "W. Ç. Yondon. >f~
A Bruxelles, àro/$cé*»jp«*ft«^.46,rUedel'aifadô^
• leine, dans les kiosques et dans les/bibliothé-»
ques de gares de chemins de fer belges.
JOURNAL DES DÉBATS
POLITIQUES ET LITTÉBAIftEi
-̃-̃•̃ ̃ ON S'ABONNE ̃• r • ̃
en Belgique, en Italie,
i. -dans le Luxembourg,» en Turquie,»-
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans* les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon
au moyen d'une valeur payable à Paris ou do
mandâts-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'ewoi d'une valeur payable à Paris.
̃ • Les annonces sont reçues •
cliëz MM. Fauchëy, Lfiftlfc et'é*,
• 8, placé dé la Bourse, •
et au bureau da*OC»l*ÀIi>
elles doivent toujours être agréées par l'arëdactiôn.
PA~.T~
LUNDI 7 OCTOBRE
Les dépêches de Londres se conten-
tent d'annoncer qu'un conseil des minis-
tres à eu lieu samedi et qu'il a duré plus
de trois heures mais sûr les résolutions
que le conseil a prises on ne sait encore
absolument rien. Les journaux se bor-
nent, comme auparavant, à présenter
des conjectures tous, sans exception,
sont partisans de la guerre contre l'émir;
leurs sentimèns ne se sont pas modifiés
depuis ie premier jour ils ne s'effraient
pas d'obstacles qui ne leur paraissent pas
insurmontables, et ils se bornent à dis-
cuter; les uns surleplan de campagne à sui-
vre et sur le moment ou il convient d'en com-
mencer l'exécution, les autres sur ce qu'il
y- aura lieu de faire après la victoire. L'o-
pinion la plus répandue est qu'il faut mar-
cher sans retard de Quettah sur Gandahar.
Le Times, toutefois, critique ce projet,
à moins què,« contre toute probabilité »,
une bonne occasion, se présente pour un
coup de main. Pour ce qui est de s'enga-
ger, à cette époque de l'année, dans la
passe de Khaïber, une pareille opération
paraîtrait dangereuse, à moins qu'on ne se
lût assuré par avance du concours des
tribus qui habitent les montagnes. En
somme, là situation reste la même, et si
les Anglais n'hésitent pas, ils se prépa-
rent avec soin ayant d'entrer dans un
pays où ils ont couru jadis d'assez
tristes aventures. Les souvenirs d'au-
trefois ne les inquiètent pourtant pas
beaucoup ils se souviennent de la faci-
lité avec laquelle ils s'étaient emparés du
pays tout entier, et n'attribuent leur dés-
astre final qu'à la fausse sécurité dans
laquelle ils s'étaient endormis. Quant aux
résultats de la guerre, nul ne se fait encore
une idée bien nette de ce qu'ils devront
être. Faudrâ-t-il faire la conquête défi-
nitive de l'Afghanistan? Faudra-t-il ren-
verser l'émir et lui substituer un pré-
tendant quelconque? Faudra-t-il simple-;
ment s'emparer, sur la frontière, de quel-
ques positions militaire? et s'y établir so-
lidement? Il est probable que cette der-
nière opinion l'emportera. L'Inde est as-
sez grande? peur les Anglais, et nous ne
voyons pas. trop ce qu'ils retireraient de
la possession de l'Afghanistan. Ce qui leur
importe, c'est de fortifier leurs frontiè-
res au point de pouvoir braver der-
rière un rempart inexpugnable les intri-
gues futures que les Russes pourraient
encore nouer à Caboul. L'Anglais, tient
essentiellement à la sécurité de son
chez-soi. Or, les frontières de l'Inde
anglaise ont, vers le nord-ouest, quelques
points assez faibles et la passe dé
Khaïber, par exemple, entre les mains
d'un ennemi ou d'un ami douteux, met
les Anglais dans un péril semblable à
celui que nous éprouverions si nous
n'étions pas maîtres de Belfort. Que lés
Anglais profitent de l'occasion qu'on leur
a offerte pour corriger les défauts de leur
frontière, rien n'est plus vraisemblable, et
il faut ajouter que rien n'est plus naturel.
Ils prennent leurs précautions non pas
pour attaquer mais pour se défendre, car
ils né Sont pas en Asie, non plus qu'ailleurs,
mie nation envahissante et conquérante; ils
ne demandent qu'à conserver ce qu'ils ont
acquis et à s'en assurer les moyens. C'est
pour cela qu'ils se sont établis à Chypre et
c'est pourcelasansdoute qu'ils chercheront
à s-'élablir à Khaïber. Si les opérations mili-
taires né commencent pas par ce point, on
peut être sur qu'elles y aboutiront. Une dé-
FlULLETlif DU JOIMML DES DÉBATS
DU 8 OCTOBRE 1878.
Les industries chimiques à l'Exposition universelle,
m.
l.e goudron de houille et le» matières co-
lorante» artificielle». Influence de la
science sur l'industrie. JL.es produits
pharmaceutiques.
Le goudron est le résidu de la distilla-
tion sèche de diverses matières d'ori-
gine minérale ou végétale, tels que les
lignites, le boghea4, le schiste, le bois, la
houille. Les goudrons de lignites exploités
seulement dans la province de Saxe-Thu-
ringedonnent, par la distillation, deshuiles
propres à l'éclairage et de la paraffine.
Le goudron de loghead extrait des
schistes bitumeux d'Ecosse a une
composition analogue. Le goudron de
lois soumis à la distillation contient des
acétates dont on s'est servi pour falsifier
le vinaigre, de l'esprit de bois et surtout
un mélange de corps oxygénés connu
sous le nom de phénol. Ce mélange est
appelé créosote, et il se trouve en grande
quantité dans le produit de la distillation
du bois de hêtre. Cette créosote végétale
est très employée dans le traitement des
affections de la poitrine, depuis les inté-
ressans travaux de MM. les docteurs Bou-
chard et Gimjbert. On en verra de nom-
pêche dp Simla annonce même comme un
fait jiecomplilaprise d'Ally-Musdschid, qui
ësfla première position afghane et le théâtre
de l'insulte que les Anglais ont subie; mais
une autre dépêche annonce que la nou-
velle n'est pas confirmée. Le fût-elle, nous
ne croirions pas encore que les opérations
soient sérieusement engagées de ce côté.
Nous croyons plutôt au mouvement an-
noncé à Derighazikhan, et qui a sans
doute pour but d'atteindre Candahar par
la passe de Bolan. Enfin, pouf être com-
plet, il faut signaler les bruits d'après les-
quels l'émir serait disposé à faire des ex-
cuses et à répudier l'acte du commandant
d'AÏly Musdschid mais personne n'y
Croit, ni en Angleterre ni dans l'Inde an-
glaise.
On nous signalé ùtiê erreur que nous
avons commise dans notre numéro du 24
Septembre. Nous avons, en analysant le
projet de traité définitif entre la Porte
et la Russie, dit que l'indemnité de guerre
que la première paierait à la secondé était
de 300 millions de roubles, mais qu'il fallait
défalquer de ce chiffre la valeur des terri-
toires cédés. Il n'en est rien. L'indem-
nité primitive était de 1 milliard 400 mil-
lions de roubles, et c'est de ce chiflre
exorbitant que la valeur des territoires à
concéder a été soustraite. Le résultat de
cette opération laisse précisément 300
millions de roubles à la charge de la
Porte nous doutons fort que celle-ci soit
avant longtemps à même de les payer.
La Voce délia Venta critique, avec le
ton qui appartient aux journaux cléricaux,
Pappréciation que nous avons faite de la
lettré de Léon XIII au cardinal Nina.
Nous laisserons de côté les considérations
générales dans lesquelles s'égare notre
confrère, et dont les lecteurs de Y Univers
ou;de la Défense peuvent se faire une juste
idée. Si, comme nous l'avons écrit, c'est
surtout lorsqu'il s'agit dès. rapports de
l'Eglise et de l'Etat qu'on peut dire
Vérité d'un côté de la montagne er-
reur de l'autre côté on ne peut pas
e|n dire autant de l'esprit et du langage
ultramontaihs il n'est ni fleuve ni
.montagne qui en change le carac-
tère. Mais la Voce della Verità nous
.reproche de ne rien connaître aux lois
de l'Italie parce que nous avons prétendu
que l'Etat y payait les évêques. Nous n'i-
gnorons pourtant pas que les évêques sont
payés sur le produit de la vente de leurs
biens, et qu'une caisse spéciale a été
créée pour cet usage. M. de Cavour ne
voulait pas assimiler les membres du
clergé aux autres fonctionnaires. Maisf,
pour toucher son revenu, il faut qu'un
éyêque ait obtenu l'exéquatur royal.
'Des lors n'est-ce pas à peu près
comme si l'Etat payait directement?
Lorsque nous avons fait notre Révolution,
les biens du clergé ont été confisqués,
et, contrairement à ce qui s'est passé en
Italie, ils sont totalement entrés dans le
domaine public, sans qu'aucune partie
ait été spécialement affectée au service
du budget des cultes. C'est précisément
pour cela que nous avons un budget des
cultes car l'Etat, en échange des biens
qu'il prenait, a pris aussi à son compte le
soin d'entretenir les ministres des au-
tels. Il y a eu même, à cet égard,
un engagement absolu. On voit donc
que la différence entre Tltalie et nous est
beaucoup plus dans la forme que dans
le fond des choses. Nous aussi, nous avons
traversé une période cruellement agitée,
bien plus violente que celld où se trouve
breux échantillons dans les expositions
française et anglaise.
Mais le goudron par excellence, c'est le
goudron de /touille, obtenu comme résidu
dans la fabrication du gaz d'éclairage et
du coke métallurgique. Il y a trente ans,
ce goudron était un déchet encombrant;
on ne se doutait guère alors qu'il pût
devenir l'objet d'une industrie puissante.
L'Angleterre en produit 130,000 tonnes,
la Belgique 10,000, et la France 30 à 35,000.
La Compagnie parisienne du Gaz en réunit
25,000 tonnés. Autrefois, il valait de 6 à
10 fr. les 1,000 kilos; aujourd'hui,
il se vend de 60 à 90 fr. la tonne. Car on
en retire un grand nombre de pro-
duits, savoir diverses essences em-
ployées pour l'éclairage la dissolu-
tion des vernis, la conservation du
bois et Je graissage des machines;
l'acide phénique ou phénol désinfec-
tant énergique et source de matières
colorantes le benzol mélange de
deux hydrocarbures la benzine et le
toluène employé comme Lel par la
parfumerie sous le nom d'essence de
mirbane pour remplacer le parfum de l'es-
sence d'amandes amères dans les sa-
vons, les pommades et les liqueurs de
toilette ce mélange sert encore à la fa-
brication de l'aniline la paraffine
avec laquelle on fabrique les bougies
transparentes la naphtaline et l'an-
thracène, sources de matières colorantes
d'une immense importance, puisque avec
ce dernier on peut produire la garance
artificielle; enfin, le brai, ou résidu de
la distillation sert à faire de l'as-
phalte pour les trottoirs, les tuyaux, les
couvertures, àfabriquer des combustibles
agglomérés et à rendre imperméables des
briques ou des pierres.
On comprend qu'un produit fournissant
en ce moment l'Italie. Nous avions aussi
des évêques nommés et reconnus par le
Pape que l'Etat ne reconnaissait pas,
et réciproquement. Ces évêques que l'Etat
ne reconnaissait plus, et qui avaient dû émi-
grer, vivaient d'aumônes commejes évêques
italiens que le Saint-Père entretient de
son mieux, mais que bientôt sans doute,
vu la baisse du denier de saint Pierre, il
ne pourra plus soutenir du tout. La Voce
délia Veritànous dit fièrement que ce n'est
pas l'Etat mais bien le Pape qui paie les
évêques en question. Oui, sans doute il
y a là une situation irrégulière parce
que l'Eglise, tout en profitant des con-
cessions qui lui ont été faites par la
loi du 13 mai 1871, refuse de reconnaître
en même temps les droits que l'Etat s'est
réservés et dont il ne peut pas se dessaisir.
De là conflit, et conflit qui ressemble
beaucoup, par ses traits essentiels et pro-
fonds, à ceux dont notre propre histoire a
donné l'exemple. L'analogie est si grande
que la Voce dellà Verità nous dit que
ces choses-là se règlent par un concor-
dat' il dirïtlo di nomina dipende da
concordait, da privilegi, da consuetudini.
C'est ce que nous avions dit nous-
mêmes. Matière à concordat! avions-
nous écrit. Puisque l'Eglise et l'Etat
se disputent sur une loi que l'une n'ad-
met qu'en partie et que l'autre veut
imposer tout entière, il faudrabien, lorsque
la lutte aura duré assez longtemps pour
lasser les forces des deux adversaires, finir
par s'entendre. Il y a un terme heureuse-
ment aux passions humaines. Nous avons
constaté avec tristesse que la lettre du Pape
ne permettait pas de croire que ce terme
fût très rapproché pour l'Italie mais il
viendra, puisqu'il est jadis, venu pour
nous, puisqu'il semble aujourd'hui venu
pour l'Allemagne. Nous croyons ferme-
ment que l'Eglise ne peut pas périr en
Italie 1 mais nous ne le croyons pas moins
de l'Etat et de sa juste autorité, et ceux
qui voient les choses de haut et les pré-
voient de loin seront certainement de
notre avis.
:I~
BOURSE DE PARIS
Clôture le S le 7 Hanue. BBai»»e.
8 O/O
Comptant. 75 73 75 52 1/2 22 l 2
Fin cour. 75 80 75 02 1/2 17 1/2
3 O/O
Amortissable. <-
Comptant. 78 6ïi 78 40 2B
Fin cour. 78 60 78 35 25
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Comptant 106 105 KO /1 so
s 0/0 '̃
Comptant H3 30 113 3K s
Fin cour. 113 50 .t. 113 S2 1/2 21/2
PÉTITE BOURSE DU SOIR. •
Emprunt 5 0/0 H3fr. 5Sr 57 1/2, 56 \/i.
5 0/0 turc llfr. 2o, 20.
Banque ottomane.. 470 fr., 468 fr. 75, 469 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 280 fr., 280 fr. 62 1/2.
Sans affaires.
Nous recevons de nos correspondans
les télégrammes suivans
« Pesth, le 7 octobre, 4 h. soir.
« II devient certain que la formation d'un
nouveau ministère en Hongrie est impossible,
car les scrupules financiers qui ont amené
avec la démission de M. Szell la retraite du
cabinet ne peuvent être levés que par le Par-
lement. Jusqu'à ce que le Parlement se soit
prononcé sur la ligne de conduite à suivre,
personne n'oserait essayer de reconstituer un
ministère.
» En attendant, les ministres actuels des
une quantité de corps si précieux soit
traité avec tout le soin qu'il mérite. Les
perfectionnemens les plus récens de cette
fabrication et de l'industrie des matières
colorantes artificielles sont indiqués dans
tous leurs détails par M. Wurtz dans son
rapport sur l'Exposition de Vienne (1). Le
nom de l'auteur nous dispense de faire
l'éloge de cet ouvrage magistral, dans le-
quel l'état de la science et de l'industrie
est complétement exposé jusqu'en 1873.
Ce beau travail, que nos lecteurs devront
consulter, nous permettra d'abréger notre
tâche et* de nous étendre seulement sur
les découvertes les plus récentes.
Depuis quelques années, la Compagnie
parisienne du Gaz condense les dernières
parties du goudron que le gaz entraîne,
à l'aide d'un appareil imaginé par deux
ingénieurs qui portent dignement des
noms illustres, MM. Pelouze et Audoin.
Ce goudron est contenu dans le gaz impur
à l'état de brouillard jaunâtre composé de
gouttelettes très fines. Pour le recueillir,
MM. Pelouze et Audoin écrasent le jet de
vapeur sur des plaques de laiton, de ma-
nière à produire l'aplatissement et la ré-
union des gouttelettes de goudron. Tel est
le principe de cet appareil qui, à l'usine
des Ternes, permet de recueillir par jour
600 litres de goudron autrefois perdus.
On a aussi apporté des modifications im-
portantes à la distillation du goudron.
Cette opération se fait surtout dans des
fours à coke où la température est bien
plus faible, ce qui permet d'obtenir plus
d'hydrocarbures liquides. Quand on se
servait de cornues, on obtenait plus d'hy-
drocarbures solides, beaucoup moins pré-
(lj Progrès de l'industrie des, 'matières colorantes
artificielles, par Ad. Wurtz. Paris, chez Masson,
1876.
deux côtés de la Leitha assureront provisoi-
rement l'expédition des affaires courantes. »
« Vienne, le 7 octobre, 7 h. soir.
» Garathéodory Pacha a reçu l'ordre de
rentrer à Constantinople; il partira demain.
L'idée d'une convention au sujet.de la Bosnie
et de l'Herzégovine paraît complétement
abandonnée aussi bien du côté de la Turquie
que de l'Autriche. Les choses restent en l'état,
sauf que l'on se réserve de négocier éventuel-
lement l'occupation de Novi-Bazar à titre de
question séparée.
» Ainsi, lés populations musulmanes pour-
ront considérer les provinces occupées comme
l'étant par droit de conquête, ce qui portera
au prestige du Sultan une atteinte moins
sensible que si l'occupation était consentie
et réglée par une convention. Les rapports
ente le cabinet de Vienne et la Porte ne
cefseat pas d'être amicaux, et l'on ne croit
pas ici à l'existence d'une circulaire que la
Porte aurait écrite pour protester contre des
atrocités autrichiennes. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Vienne, lé 7 octobre.
Les journaux annoncent que l'empereur a ac-
cepté 'la démission du ministère autrichien, dé-
mission qui datait du 3 juillet et qui â été rénou-
velée il y a quelques jours.
L'empereur appellera auprès de lui plusieurs
membres distingués du Parlement autrichien,
pour recevoir leur avis sur la situation.
Pesth, le 7 octobre.
Le roi reviendra probablement jeudi à Pesth.
Berlin, le 7 octobre.
La discussion en deuxième lecture du projet
de loi contre les socialistes aura lieu mercredi au
Reichstag.
Londres, le 7 octobre.
Le conseil des ministres réuni samedi a duré
deux heures trois quarts.
A l'issue du conseil, tous les ministres sont
repartis de Londres.
On croit qu'aucune nouvelle réunion du con-
seil n'aura heu avant le banquet annuel du lord-
maire.
Le Standard, parlant dû la discussion qui a
eu lieu samedi au sein du conseil, dit que la li-
gne politique vraisemblablement adoptée repré-
sentera un compromis entre les moyens extrêmes
proposés. Elle consistera à peu près en ceci
Occuper et garder les passes des montagnes;
Peut-être marcher sur Candahar avant Noé'l
Se préparer pour des opérations plus considé-
rables.
Le Times dit au contraire qu'on ne considère
pas comme opportun de hasarder une marche
sur Candahar pour le moment, à moins que, con-
tre toute probabilité, une bonne occasion pour
un coup de main ne se présente.
On télégraphie de Bombay au Standard
«Les troupes anglaises, à Derighazikhan, ont
reçu l'ordre de marcher en avant, menaçant ainsi
l'Afghanistan sur un nouveau point.
> Le bruit court qu'un des plus puissâns chefs
du Sud est mort.
» Jamrood est occupé par trois compagnies do
cipayes. »
D'après une dépêche de Simla, adressée au
Daily News, l'émissaire du vice-roi a quitté
Caboul le 28 septembre pour retourner aux
Indes.
Le bruit court que Yacoub-Khan a été mis en
liberté, mais cela paraît douteux.
On croit que l'émir répudiera l'acte du com-
mandant d'Ally-Musdsohid. Le gouvernement in-
dien considère comme très improbable que l'émir
s'humilie lui-même ou accepte les conditions an-
glaises, sans lesquelles toutefois aucune excuse
ne sera valable.
Vers le l°r novembre, Quettah serarenforçé. La
marche sur Candahar et dans la vallée du Kurum
est certaine.
D'après une dépêche de Calcutta, adressée au
Times, le commandant en chef, sir Frédéric Hai-
nes, prendrait personnellement le commandement
de i'expédi.Uon de Caboul, si elle était résolue.
On télégraphie de Berlin au même journal:
« La Gazette de l'Allemagne du Nord publie un
télégramme de Saint-Pétersbourg annonçant que
si l'émir est battu et l'Afghanistan annexé aux
Indes, les troupes russes occuperont Morv et
Balch. »
Simla, le 7 octobre.
Les'journaux indiens annoncent la prise d'Ally-
Musdschid.
On attend pour aujourd'hui une proclamation
faisant connaître* les intentions du gouvernement
des Indes.
L'émir a, convoqué un conseil des tribus; tou-
tes les tribus, même celle des Towakis, envoient
des représentai} s.
Le bruit court que des dissensions se sont pro.
duites parmi les principaux chefs afghans.
On annonce même qun les tribus du Khaïber se
sont prononcées en faveur des Anglais.
Les Anglais se seraient avancés subitement
cieux. En outre, M. Coupier est arrivé à
opérer le fractionnement de tous les car-
bures en appliquant à la distillatioa du
goudron les appareils destinés à rectifier
les alcools.
C'est parmi ces hydrocarbures que se
trouve la benzine, avec laquelle on fabri-
que l'aniline. On traite cette benzine par
un mélange d'acides nitrique et sulfurique;
elle se transforme ainsi en nitro-benzine,
cette matière si explosive, et qui aujour-
d'hui, grâce à des appareils perfectionnés,
est préparée par centaines de kilogram-
mes avec la plus grande facilité et sans
aucune espèce de danger. La nitro-benzine,
mise elle-même en présence du fer et de
l'acide acétique, se transforme en aniline,
ce corps incolore qui, traité par des réac-
tifs appropriés, donne naissance à des
produits si vifs, si éclatans etsi peu chers.
En 1 858, l'aniline valait 80 fr. le kilog.; au-
jourd'hui, elle vaut de 3 à 4 fr. C'est en
1858 que le chimiste anglais, Perkin ve-
nait de 4écouvrir une magnifique matière
colorante violette en étudiant l'oxydation
des sels d'aniline dans le but d'obtenir de la
qujnine artificielle. C'est une idée scien-
tifique et théorique qui guidait ses re-
cherches, pourtant c'est le hasard qui lui
fit découvrir une matière colorante dans
le goudron. Cette union de la science
et du hasard se rencontrera encore dans
l'histoire de ces couleurs artificielles.
Telle est celle du vert d'aniline. En 1862,
Cherpin, chimiste à l'usine Eusèbe, de
Saint-Ouen, cherchait à donner a» bleu
d'aniline une fixité qu'il ne possède pas, et
il parlait à tout le monde de la recherche
qu'il poursuivait. Le jour de la fête
de Saint-Ouen, il alla faire exécuter son
portrait chez un photographe ambu-
lant, et naturellement il entretint
celui-ci de l'idée qui le tracassait.
sur.Ally-Musdschid mais rien ne confirme encore
cette, nouvelle. or
Les Mainenes sont en marché pour rejoindre
les Afghans.
Une armée de ces derniers s'avancerait vers le
Kuriim.
L'envoyé qui avait porté les lettres du vice-roi
à Caboul revient, ditron, porteur de la réponse de
l'émir
Simlâ, le 7 ôctob're.
La nouvelle de la prise d'Àlly-M:usdscliid par
les troupes anglaises est démentie.
i Londres, le 7 octobre.
Le Daily Telegraph annonce, dans ure dépêche
de Pesth, que Carathéodori quittera Vienne mardi
prochain.
D'après une dépêche de Vienne adressée au
Times, la Porte montrerait des dispositions à re-
connaître comme fait accompli l'occupation de la
Bosnie et de l'Herzégovine.
Selon le même télégramme, la capture d'Hadji-
Lodja, le célèbre chef des insurgés, est annoncée
officiellement.
Vienne, le 7 octobre, soir.
On1 mande de Constantinople à la Correspon-
dance politique
« La Porte a nommé Tahïr Pacha commissaire
pour la commission de délimitation des frontiè-
res de la Bulgarie,,et Vachja Pacha pour la com-
mission de délimitation des frontières de la Ser-
bie. Cette dernière nomination n'a été faite qu'à
la suite d'un télégramme du prince Milan au
Sultan, exprimant un désir sincère de; voir se ré-
tablir des relations amicales et demandant qu'un
commissaire fût nommé.» a
Rome, le 6 octobre; soir.
La Fanfulla dément le bruit que M. Corti, mi-
nistre des affaires étrangères, et lé général
Bruzzo, ministre de la guerre, aient donné leur
démission.
L'aviso Guiscardo est parti pour Tanga.
Contrairement à la nouvelle donnée par la Ri-
/orma, relativement aux très mauvaises condi-
tions dans lesquelles se trouveraient les navires
de 1 escadre italienne, le Diritlo affirme que la
flotte est prête à prendre la mer à tout mo-
ment.
Copenhague, le 7 octobre.
Les Chambres ont été ouvertes par le prési-
dent du conseil. Le budget sera présenté demain
au Folkething.
Madrid, le 7 octobre.
Le ministre plénipotentiaire espagnolà Constan-
tmople, M. A. Conte, est nommé en la même
qualité à Vienne.
M. Antoine Mantilla le remplacera à Constan-
tinople.
Le représentant du Brésil a accompagné le roi
aux revues militaires que S. M.. a passées dans
la province d'Alava.
Le roi est de retour à Valladolid.
L'état sanitaire de la capitale est satisfaisant.
Hendaye, le 7 octobre.
La commission internationale chargée de la
délimitation du cours de la Bidassoa a terminé
ses travaux graphiques.
L'aviso le Travailleur a opéré samedi les der-
niers sondages. Il repart aujourd'hui pour Ro-
̃chefort.
D'après -une dépêche adressée dé Berlin au
Times, la déclaration de la Correspondance poli-
tique de Vienne, disant que la Russie offrait à la
Porte de garantir l'intégrité de la Turquie, a
causé dans le monde politique une émotion con-
sidérable.
On assure que le prince Lobanoff. l'ambas-
sadeur russe à Constantinople, a dit aux minis-
tres turcs que l'Autriche étant hostile, et
l'Angleterre ayant prouvé que l'on ne pou-
vait pas compter sur elle, ils n'avaient pas de
meilleur parti à prendre que de faire cause com-
mune avec la Russie, la moins agressive des trois.
On ajoute que les Turcs, oubliant complète-
ment à qui ils doivent d'avoir été débarrassés des
lourdes charges créées par le traité de San-Ste-
fano, prêtent l'oreille aux conseils de la Russie,
peut-être uniquement dans le but d'amener
l'Angleterre à modifier le programme des réfor-
mes à accomplir en Asie.
Il faut en finir une bonne fois avec la
question des écoles laïques et des écoles,
congréganistes. Le journal l'Univers nous
reproche, dans, les termes ordinaires de
sa polémique, de nous être également
trompés sur la question de droit et sur
la question de fait. Il se vante de nous
avoir doublement battus, et il prétend que
nous n'avons eu recours à la plaisanterie
que dans l'impossibilité de continuer une
discussion sérieuse. Reprenons cette dis-
cussion.
Nous avons soutenu, dans un précédent
article, que les conseils municipaux avaient
toujours. le droit d'émettre un vœu en fa-
Le photographe, tout fier, lui dit d'es-
sayer de fixer son bleu avec l'hypo-
sulfite de soude, comme il fixait son noir
sur le verre. Cherpin essaya, et, au
lieu de fixer du bleu, il obtint un vert
magnifique. Mais cette part du hasard
dans la fabrication des nouvelles cou-
leurs disparut quand les chimistes de tous
les pays se consacrèrent à ce nouveau
travail, et les découvertes récentes sont les
exemples les plus éclatans de l'influence
des idées théoriques sur les progrès de
l'industrie.
Les matières colorantes dérivées de la
houille ont pour origine l'aniline formée au
moyen de la benzine, le phénol, la naphta-
line et l'anthracènë. Les couleurs d'ani-
line ou de phénilamine sont les plus an-
ciennes. La fuchsine ou chlorhydrate de
rosaniline a été découverte en 1859 par
Verguin. Pouf la préparer on traite l'ani-
line par l'acide arséniqué; il se forme
de l'arséniate de rosaniline ou rouge brut,
que l'on transforme en chlorhydrate par le
sel marin. Tout le monde connaît l'éclat des
soies teintes en rouge par la fuchsine. Le
résidu de cette fabrication est un mélangé
de plusieurs couleurs, appelé grenat. Ce
produit a servi pendant plusieurs années
à la coloration artificielle des vins on
l'utilise aussi pour teindre la laine. Le
procédé de préparation de la fuchsine à
l'aide de l'acide arsénique est dangereux,
car on ne manie pas impunément cet
agent. Aussi a-t-on accueilli avec grande
faveur l'annonce de la découverte d'un nou-
veau procédé dont le principe a été indiqué
par M. Coupier. Cet industriel traite l'ani-
lin.e par un mélange de nitro-benzine,
d'acide chlorhydrique et de tournure de
fonte. La fuchsine ainsi obtenue, traitée
par l'acide sulfurique, donne naissance à
un beau bleu, la violaniline ou bleu Cou-
1 veur du changement d'une école laïque eu
école congréganiste, ou réciproquement,
et que les préfets étaient toujours maîtres.,
1 de donnçr suite à ce vœu s'il leur parais-
sait conforme à l'intérêt de la commune, et
au désir des pères de famille. L'Univers
affirme au contraire que le droit d'option
des conseils municipaux ne saurait être
exercé à moins qu'un emploi ne devienne
vacant par suite de décès, de démission
ça de révocation. Sur quelle preuve le
fournal ultramontain appuie-t-il la dé-
fense de sa thèse? On savait déjà que.,
M. Roûland avait décidé contraire-
ment à la pratique constante de son
prédécesseur, M. Fortoul, que l'inter-
vention du conseil municipal dans le
choix du directeur d'une école com-
munale n'était admissible que dans
lbs trois cas énu'mérés par l'Univers.
Ijfous avions reconnu1 le fait, lais-
sant ,à la jurisprudence défendue par
là presse cléricale l'autorité de la déci-
sion personnelle de lï. Rouland. Mais
XUniversm se contente pas de l'autorité de
M. Roûland, et il nous rappelle que l'in-
terprétation donnée par ce ministre à la
loi de 1850 avait été inspirée et provo-
quée par un vote" dû Sénat impérial. Soit `
En résulte-t-il, comme lé proclame notre
confrère, que cette interprétation ait force
de loi, et qu'on ne puisse y toucher sans
commettre un délit? Il faudrait pour cela
|oùvoir législatif qu'il ne possédait pas.
Personne n'ignoré, excepté F Univers, que le
Sénat de l'Empire ne faisait pas de lois
qu'il se' cohtëritait de repousser celles qui
risquaient d'être contraires à la Constitu-
tion; que son mandat, si étendu qu'il
fût, ne ressemblait en rien à celui des
Chambres hautes ordinaires, et que ses
votes, par conséquent, n'avaient en au-
cune façon le caractère qu'on voudrait
leur imposer aujourd'hui. ̃
l h'Univèrs' trouve que 1er droit n'est pas
notre fort; iious professons à son égard
absolument la même opinion. Il y a ce-
pendant entre lui et nous une diffé-
rence essentielle. Lorsqu'une thèse de
droit nous paraît juste, nous la défendons
dans toutes les circonstances, sans nous
préoccuper de savoir si elle blesse ou ne
blesse pas nos intérêts particuliers, tandis
que, pour l'Univers, le droit varie avec
ses propres intérêts. Ainsi, la jurispru-
dence que nous soutenons en ce moment
au sujet de l'optiori entre lcè écoles laïques
oiu congréganistes a été constamment appli-
quée depuis lé 24 mai au profit des écoles
congréganistes sans qu'il nous soit arrivé
une seule fois de la combattre et d'essayer É
d'en contester la légalité. L'Univers s. l'im-
prudence d'écrire « Si des conseils mu-
», nicipàux s'avisaient d'appliquer aux
w instituteurs laïques la jurisprudence ré-
» publicaine à laquelle on soumet àc-
»| tuellement les congréganistes, se trou- `
»' vérait-il un seul préfet pour faire
» droit à leur demande, et un seul jour-
» nal républicain pour les approuver ?
»' Qu'une commune émette le vœu d'avoir
» un instituteur congréganiste à la place
» d'un instituteur laïque, et le préfet,
» comme le ministre, lui répondront que
» la loi n'autorise le droit d'option que
» dans les trois cas prévus de vacances
» d'emploi. »
Comme nous voulons rester polis, nous
dirons à l'Univers qu'il se trompe. Sait-il
combien d'instituteurs laïques ont subi
les conséquences de la jurisprudence qu'il
qualifie de républicaine, pour ne citer
qu'un exemple choisi dans une période
relativement paisible, de 1873 à 1876?
pier cette matière colorante est rendue
soluble pour la teinture l'aide de la
soude. MM. Girard et de Laire ont décou-
vert en 1860 le èleu de Lyon en chauf-
fant un mélange d'aniline et dé fuchsine.
Ce bleu, qui était insoluble, a été rendu
soluble en 1802 par M. Nicholson à l'aide
de l'acide sulfurique.
A côté de ces couleurs bleues, il faut
placer les magnifiques bleus de dyphénila-
mine. On verra, dans le rapport de
M. Wurtz, par quelles vues exclusive-
ment théoriques MM. Girard et de Laire
sont arrivés à les produire rien, dans
cette découverte, n'a été livré au hasard
la pratique a simplement confirmé ce
que la science théorique avait prévu. On a
obtenu le bleu en oxydant la dyphénilà-
mine, comme on avait obtenu le rouge eii
oxydant là phénilamine ou aniline. On
commence par produire la dyphéDilamïné
en chauffant du chlorhydrate d'aniline et
de l'aniline. Ces nouveaux bleus se pré-
parent en traitant cette dyphénilaminë
par un corps oxydant tel que l'acide oxa-
lique ou le nitrate de cuivre. Lé bleu ob-
tenu est rendu soluble par l'acide sulfuri-
que. La dyphénilaminë traitée par l'acide
nitrique donne un produit jaune appelé
aurdntia. Cette substance soluble teint
très bien la soie et la laine, mais elle
produit des éruptions désagréables sur la
peau des ouvriers.
C'est aussi la découverte d'une loi chi-
mique qui a permis de découvrir lés
violets Hofhmnn. Le savant chimiste de
Berlin, continuant les mémorables re-
cherches de M. Wurtz, a démontré que
l'on pouvait remplacer l'hydrogène de
l'anilinine par les radicaux des différent
alcools, méthyliqute, éthylique, etc.v et
il a permis de fabriquer la méthylaniline.
Ce corps, par l'oxydation, donne une co-
IÂM 8 OCTOBRE
1878
b- !1 li °
•••̃•• àm
~'S'A~é~E~
rue des Pr5tres-Saint-Germaia-rAuxerrois, 17.
PBIX DE L ABO\\lîHESÏ
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JOURNAL DES DÉBATS
POLITIQUES ET LITTÉBAIftEi
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i. -dans le Luxembourg,» en Turquie,»-
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans* les
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• 8, placé dé la Bourse, •
et au bureau da*OC»l*ÀIi>
elles doivent toujours être agréées par l'arëdactiôn.
PA~.T~
LUNDI 7 OCTOBRE
Les dépêches de Londres se conten-
tent d'annoncer qu'un conseil des minis-
tres à eu lieu samedi et qu'il a duré plus
de trois heures mais sûr les résolutions
que le conseil a prises on ne sait encore
absolument rien. Les journaux se bor-
nent, comme auparavant, à présenter
des conjectures tous, sans exception,
sont partisans de la guerre contre l'émir;
leurs sentimèns ne se sont pas modifiés
depuis ie premier jour ils ne s'effraient
pas d'obstacles qui ne leur paraissent pas
insurmontables, et ils se bornent à dis-
cuter; les uns surleplan de campagne à sui-
vre et sur le moment ou il convient d'en com-
mencer l'exécution, les autres sur ce qu'il
y- aura lieu de faire après la victoire. L'o-
pinion la plus répandue est qu'il faut mar-
cher sans retard de Quettah sur Gandahar.
Le Times, toutefois, critique ce projet,
à moins què,« contre toute probabilité »,
une bonne occasion, se présente pour un
coup de main. Pour ce qui est de s'enga-
ger, à cette époque de l'année, dans la
passe de Khaïber, une pareille opération
paraîtrait dangereuse, à moins qu'on ne se
lût assuré par avance du concours des
tribus qui habitent les montagnes. En
somme, là situation reste la même, et si
les Anglais n'hésitent pas, ils se prépa-
rent avec soin ayant d'entrer dans un
pays où ils ont couru jadis d'assez
tristes aventures. Les souvenirs d'au-
trefois ne les inquiètent pourtant pas
beaucoup ils se souviennent de la faci-
lité avec laquelle ils s'étaient emparés du
pays tout entier, et n'attribuent leur dés-
astre final qu'à la fausse sécurité dans
laquelle ils s'étaient endormis. Quant aux
résultats de la guerre, nul ne se fait encore
une idée bien nette de ce qu'ils devront
être. Faudrâ-t-il faire la conquête défi-
nitive de l'Afghanistan? Faudra-t-il ren-
verser l'émir et lui substituer un pré-
tendant quelconque? Faudra-t-il simple-;
ment s'emparer, sur la frontière, de quel-
ques positions militaire? et s'y établir so-
lidement? Il est probable que cette der-
nière opinion l'emportera. L'Inde est as-
sez grande? peur les Anglais, et nous ne
voyons pas. trop ce qu'ils retireraient de
la possession de l'Afghanistan. Ce qui leur
importe, c'est de fortifier leurs frontiè-
res au point de pouvoir braver der-
rière un rempart inexpugnable les intri-
gues futures que les Russes pourraient
encore nouer à Caboul. L'Anglais, tient
essentiellement à la sécurité de son
chez-soi. Or, les frontières de l'Inde
anglaise ont, vers le nord-ouest, quelques
points assez faibles et la passe dé
Khaïber, par exemple, entre les mains
d'un ennemi ou d'un ami douteux, met
les Anglais dans un péril semblable à
celui que nous éprouverions si nous
n'étions pas maîtres de Belfort. Que lés
Anglais profitent de l'occasion qu'on leur
a offerte pour corriger les défauts de leur
frontière, rien n'est plus vraisemblable, et
il faut ajouter que rien n'est plus naturel.
Ils prennent leurs précautions non pas
pour attaquer mais pour se défendre, car
ils né Sont pas en Asie, non plus qu'ailleurs,
mie nation envahissante et conquérante; ils
ne demandent qu'à conserver ce qu'ils ont
acquis et à s'en assurer les moyens. C'est
pour cela qu'ils se sont établis à Chypre et
c'est pourcelasansdoute qu'ils chercheront
à s-'élablir à Khaïber. Si les opérations mili-
taires né commencent pas par ce point, on
peut être sur qu'elles y aboutiront. Une dé-
FlULLETlif DU JOIMML DES DÉBATS
DU 8 OCTOBRE 1878.
Les industries chimiques à l'Exposition universelle,
m.
l.e goudron de houille et le» matières co-
lorante» artificielle». Influence de la
science sur l'industrie. JL.es produits
pharmaceutiques.
Le goudron est le résidu de la distilla-
tion sèche de diverses matières d'ori-
gine minérale ou végétale, tels que les
lignites, le boghea4, le schiste, le bois, la
houille. Les goudrons de lignites exploités
seulement dans la province de Saxe-Thu-
ringedonnent, par la distillation, deshuiles
propres à l'éclairage et de la paraffine.
Le goudron de loghead extrait des
schistes bitumeux d'Ecosse a une
composition analogue. Le goudron de
lois soumis à la distillation contient des
acétates dont on s'est servi pour falsifier
le vinaigre, de l'esprit de bois et surtout
un mélange de corps oxygénés connu
sous le nom de phénol. Ce mélange est
appelé créosote, et il se trouve en grande
quantité dans le produit de la distillation
du bois de hêtre. Cette créosote végétale
est très employée dans le traitement des
affections de la poitrine, depuis les inté-
ressans travaux de MM. les docteurs Bou-
chard et Gimjbert. On en verra de nom-
pêche dp Simla annonce même comme un
fait jiecomplilaprise d'Ally-Musdschid, qui
ësfla première position afghane et le théâtre
de l'insulte que les Anglais ont subie; mais
une autre dépêche annonce que la nou-
velle n'est pas confirmée. Le fût-elle, nous
ne croirions pas encore que les opérations
soient sérieusement engagées de ce côté.
Nous croyons plutôt au mouvement an-
noncé à Derighazikhan, et qui a sans
doute pour but d'atteindre Candahar par
la passe de Bolan. Enfin, pouf être com-
plet, il faut signaler les bruits d'après les-
quels l'émir serait disposé à faire des ex-
cuses et à répudier l'acte du commandant
d'AÏly Musdschid mais personne n'y
Croit, ni en Angleterre ni dans l'Inde an-
glaise.
On nous signalé ùtiê erreur que nous
avons commise dans notre numéro du 24
Septembre. Nous avons, en analysant le
projet de traité définitif entre la Porte
et la Russie, dit que l'indemnité de guerre
que la première paierait à la secondé était
de 300 millions de roubles, mais qu'il fallait
défalquer de ce chiffre la valeur des terri-
toires cédés. Il n'en est rien. L'indem-
nité primitive était de 1 milliard 400 mil-
lions de roubles, et c'est de ce chiflre
exorbitant que la valeur des territoires à
concéder a été soustraite. Le résultat de
cette opération laisse précisément 300
millions de roubles à la charge de la
Porte nous doutons fort que celle-ci soit
avant longtemps à même de les payer.
La Voce délia Venta critique, avec le
ton qui appartient aux journaux cléricaux,
Pappréciation que nous avons faite de la
lettré de Léon XIII au cardinal Nina.
Nous laisserons de côté les considérations
générales dans lesquelles s'égare notre
confrère, et dont les lecteurs de Y Univers
ou;de la Défense peuvent se faire une juste
idée. Si, comme nous l'avons écrit, c'est
surtout lorsqu'il s'agit dès. rapports de
l'Eglise et de l'Etat qu'on peut dire
Vérité d'un côté de la montagne er-
reur de l'autre côté on ne peut pas
e|n dire autant de l'esprit et du langage
ultramontaihs il n'est ni fleuve ni
.montagne qui en change le carac-
tère. Mais la Voce della Verità nous
.reproche de ne rien connaître aux lois
de l'Italie parce que nous avons prétendu
que l'Etat y payait les évêques. Nous n'i-
gnorons pourtant pas que les évêques sont
payés sur le produit de la vente de leurs
biens, et qu'une caisse spéciale a été
créée pour cet usage. M. de Cavour ne
voulait pas assimiler les membres du
clergé aux autres fonctionnaires. Maisf,
pour toucher son revenu, il faut qu'un
éyêque ait obtenu l'exéquatur royal.
'Des lors n'est-ce pas à peu près
comme si l'Etat payait directement?
Lorsque nous avons fait notre Révolution,
les biens du clergé ont été confisqués,
et, contrairement à ce qui s'est passé en
Italie, ils sont totalement entrés dans le
domaine public, sans qu'aucune partie
ait été spécialement affectée au service
du budget des cultes. C'est précisément
pour cela que nous avons un budget des
cultes car l'Etat, en échange des biens
qu'il prenait, a pris aussi à son compte le
soin d'entretenir les ministres des au-
tels. Il y a eu même, à cet égard,
un engagement absolu. On voit donc
que la différence entre Tltalie et nous est
beaucoup plus dans la forme que dans
le fond des choses. Nous aussi, nous avons
traversé une période cruellement agitée,
bien plus violente que celld où se trouve
breux échantillons dans les expositions
française et anglaise.
Mais le goudron par excellence, c'est le
goudron de /touille, obtenu comme résidu
dans la fabrication du gaz d'éclairage et
du coke métallurgique. Il y a trente ans,
ce goudron était un déchet encombrant;
on ne se doutait guère alors qu'il pût
devenir l'objet d'une industrie puissante.
L'Angleterre en produit 130,000 tonnes,
la Belgique 10,000, et la France 30 à 35,000.
La Compagnie parisienne du Gaz en réunit
25,000 tonnés. Autrefois, il valait de 6 à
10 fr. les 1,000 kilos; aujourd'hui,
il se vend de 60 à 90 fr. la tonne. Car on
en retire un grand nombre de pro-
duits, savoir diverses essences em-
ployées pour l'éclairage la dissolu-
tion des vernis, la conservation du
bois et Je graissage des machines;
l'acide phénique ou phénol désinfec-
tant énergique et source de matières
colorantes le benzol mélange de
deux hydrocarbures la benzine et le
toluène employé comme Lel par la
parfumerie sous le nom d'essence de
mirbane pour remplacer le parfum de l'es-
sence d'amandes amères dans les sa-
vons, les pommades et les liqueurs de
toilette ce mélange sert encore à la fa-
brication de l'aniline la paraffine
avec laquelle on fabrique les bougies
transparentes la naphtaline et l'an-
thracène, sources de matières colorantes
d'une immense importance, puisque avec
ce dernier on peut produire la garance
artificielle; enfin, le brai, ou résidu de
la distillation sert à faire de l'as-
phalte pour les trottoirs, les tuyaux, les
couvertures, àfabriquer des combustibles
agglomérés et à rendre imperméables des
briques ou des pierres.
On comprend qu'un produit fournissant
en ce moment l'Italie. Nous avions aussi
des évêques nommés et reconnus par le
Pape que l'Etat ne reconnaissait pas,
et réciproquement. Ces évêques que l'Etat
ne reconnaissait plus, et qui avaient dû émi-
grer, vivaient d'aumônes commejes évêques
italiens que le Saint-Père entretient de
son mieux, mais que bientôt sans doute,
vu la baisse du denier de saint Pierre, il
ne pourra plus soutenir du tout. La Voce
délia Veritànous dit fièrement que ce n'est
pas l'Etat mais bien le Pape qui paie les
évêques en question. Oui, sans doute il
y a là une situation irrégulière parce
que l'Eglise, tout en profitant des con-
cessions qui lui ont été faites par la
loi du 13 mai 1871, refuse de reconnaître
en même temps les droits que l'Etat s'est
réservés et dont il ne peut pas se dessaisir.
De là conflit, et conflit qui ressemble
beaucoup, par ses traits essentiels et pro-
fonds, à ceux dont notre propre histoire a
donné l'exemple. L'analogie est si grande
que la Voce dellà Verità nous dit que
ces choses-là se règlent par un concor-
dat' il dirïtlo di nomina dipende da
concordait, da privilegi, da consuetudini.
C'est ce que nous avions dit nous-
mêmes. Matière à concordat! avions-
nous écrit. Puisque l'Eglise et l'Etat
se disputent sur une loi que l'une n'ad-
met qu'en partie et que l'autre veut
imposer tout entière, il faudrabien, lorsque
la lutte aura duré assez longtemps pour
lasser les forces des deux adversaires, finir
par s'entendre. Il y a un terme heureuse-
ment aux passions humaines. Nous avons
constaté avec tristesse que la lettre du Pape
ne permettait pas de croire que ce terme
fût très rapproché pour l'Italie mais il
viendra, puisqu'il est jadis, venu pour
nous, puisqu'il semble aujourd'hui venu
pour l'Allemagne. Nous croyons ferme-
ment que l'Eglise ne peut pas périr en
Italie 1 mais nous ne le croyons pas moins
de l'Etat et de sa juste autorité, et ceux
qui voient les choses de haut et les pré-
voient de loin seront certainement de
notre avis.
:I~
BOURSE DE PARIS
Clôture le S le 7 Hanue. BBai»»e.
8 O/O
Comptant. 75 73 75 52 1/2 22 l 2
Fin cour. 75 80 75 02 1/2 17 1/2
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Amortissable. <-
Comptant. 78 6ïi 78 40 2B
Fin cour. 78 60 78 35 25
4 f /» O/O
Comptant 106 105 KO /1 so
s 0/0 '̃
Comptant H3 30 113 3K s
Fin cour. 113 50 .t. 113 S2 1/2 21/2
PÉTITE BOURSE DU SOIR. •
Emprunt 5 0/0 H3fr. 5Sr 57 1/2, 56 \/i.
5 0/0 turc llfr. 2o, 20.
Banque ottomane.. 470 fr., 468 fr. 75, 469 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 280 fr., 280 fr. 62 1/2.
Sans affaires.
Nous recevons de nos correspondans
les télégrammes suivans
« Pesth, le 7 octobre, 4 h. soir.
« II devient certain que la formation d'un
nouveau ministère en Hongrie est impossible,
car les scrupules financiers qui ont amené
avec la démission de M. Szell la retraite du
cabinet ne peuvent être levés que par le Par-
lement. Jusqu'à ce que le Parlement se soit
prononcé sur la ligne de conduite à suivre,
personne n'oserait essayer de reconstituer un
ministère.
» En attendant, les ministres actuels des
une quantité de corps si précieux soit
traité avec tout le soin qu'il mérite. Les
perfectionnemens les plus récens de cette
fabrication et de l'industrie des matières
colorantes artificielles sont indiqués dans
tous leurs détails par M. Wurtz dans son
rapport sur l'Exposition de Vienne (1). Le
nom de l'auteur nous dispense de faire
l'éloge de cet ouvrage magistral, dans le-
quel l'état de la science et de l'industrie
est complétement exposé jusqu'en 1873.
Ce beau travail, que nos lecteurs devront
consulter, nous permettra d'abréger notre
tâche et* de nous étendre seulement sur
les découvertes les plus récentes.
Depuis quelques années, la Compagnie
parisienne du Gaz condense les dernières
parties du goudron que le gaz entraîne,
à l'aide d'un appareil imaginé par deux
ingénieurs qui portent dignement des
noms illustres, MM. Pelouze et Audoin.
Ce goudron est contenu dans le gaz impur
à l'état de brouillard jaunâtre composé de
gouttelettes très fines. Pour le recueillir,
MM. Pelouze et Audoin écrasent le jet de
vapeur sur des plaques de laiton, de ma-
nière à produire l'aplatissement et la ré-
union des gouttelettes de goudron. Tel est
le principe de cet appareil qui, à l'usine
des Ternes, permet de recueillir par jour
600 litres de goudron autrefois perdus.
On a aussi apporté des modifications im-
portantes à la distillation du goudron.
Cette opération se fait surtout dans des
fours à coke où la température est bien
plus faible, ce qui permet d'obtenir plus
d'hydrocarbures liquides. Quand on se
servait de cornues, on obtenait plus d'hy-
drocarbures solides, beaucoup moins pré-
(lj Progrès de l'industrie des, 'matières colorantes
artificielles, par Ad. Wurtz. Paris, chez Masson,
1876.
deux côtés de la Leitha assureront provisoi-
rement l'expédition des affaires courantes. »
« Vienne, le 7 octobre, 7 h. soir.
» Garathéodory Pacha a reçu l'ordre de
rentrer à Constantinople; il partira demain.
L'idée d'une convention au sujet.de la Bosnie
et de l'Herzégovine paraît complétement
abandonnée aussi bien du côté de la Turquie
que de l'Autriche. Les choses restent en l'état,
sauf que l'on se réserve de négocier éventuel-
lement l'occupation de Novi-Bazar à titre de
question séparée.
» Ainsi, lés populations musulmanes pour-
ront considérer les provinces occupées comme
l'étant par droit de conquête, ce qui portera
au prestige du Sultan une atteinte moins
sensible que si l'occupation était consentie
et réglée par une convention. Les rapports
ente le cabinet de Vienne et la Porte ne
cefseat pas d'être amicaux, et l'on ne croit
pas ici à l'existence d'une circulaire que la
Porte aurait écrite pour protester contre des
atrocités autrichiennes. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Vienne, lé 7 octobre.
Les journaux annoncent que l'empereur a ac-
cepté 'la démission du ministère autrichien, dé-
mission qui datait du 3 juillet et qui â été rénou-
velée il y a quelques jours.
L'empereur appellera auprès de lui plusieurs
membres distingués du Parlement autrichien,
pour recevoir leur avis sur la situation.
Pesth, le 7 octobre.
Le roi reviendra probablement jeudi à Pesth.
Berlin, le 7 octobre.
La discussion en deuxième lecture du projet
de loi contre les socialistes aura lieu mercredi au
Reichstag.
Londres, le 7 octobre.
Le conseil des ministres réuni samedi a duré
deux heures trois quarts.
A l'issue du conseil, tous les ministres sont
repartis de Londres.
On croit qu'aucune nouvelle réunion du con-
seil n'aura heu avant le banquet annuel du lord-
maire.
Le Standard, parlant dû la discussion qui a
eu lieu samedi au sein du conseil, dit que la li-
gne politique vraisemblablement adoptée repré-
sentera un compromis entre les moyens extrêmes
proposés. Elle consistera à peu près en ceci
Occuper et garder les passes des montagnes;
Peut-être marcher sur Candahar avant Noé'l
Se préparer pour des opérations plus considé-
rables.
Le Times dit au contraire qu'on ne considère
pas comme opportun de hasarder une marche
sur Candahar pour le moment, à moins que, con-
tre toute probabilité, une bonne occasion pour
un coup de main ne se présente.
On télégraphie de Bombay au Standard
«Les troupes anglaises, à Derighazikhan, ont
reçu l'ordre de marcher en avant, menaçant ainsi
l'Afghanistan sur un nouveau point.
> Le bruit court qu'un des plus puissâns chefs
du Sud est mort.
» Jamrood est occupé par trois compagnies do
cipayes. »
D'après une dépêche de Simla, adressée au
Daily News, l'émissaire du vice-roi a quitté
Caboul le 28 septembre pour retourner aux
Indes.
Le bruit court que Yacoub-Khan a été mis en
liberté, mais cela paraît douteux.
On croit que l'émir répudiera l'acte du com-
mandant d'Ally-Musdsohid. Le gouvernement in-
dien considère comme très improbable que l'émir
s'humilie lui-même ou accepte les conditions an-
glaises, sans lesquelles toutefois aucune excuse
ne sera valable.
Vers le l°r novembre, Quettah serarenforçé. La
marche sur Candahar et dans la vallée du Kurum
est certaine.
D'après une dépêche de Calcutta, adressée au
Times, le commandant en chef, sir Frédéric Hai-
nes, prendrait personnellement le commandement
de i'expédi.Uon de Caboul, si elle était résolue.
On télégraphie de Berlin au même journal:
« La Gazette de l'Allemagne du Nord publie un
télégramme de Saint-Pétersbourg annonçant que
si l'émir est battu et l'Afghanistan annexé aux
Indes, les troupes russes occuperont Morv et
Balch. »
Simla, le 7 octobre.
Les'journaux indiens annoncent la prise d'Ally-
Musdschid.
On attend pour aujourd'hui une proclamation
faisant connaître* les intentions du gouvernement
des Indes.
L'émir a, convoqué un conseil des tribus; tou-
tes les tribus, même celle des Towakis, envoient
des représentai} s.
Le bruit court que des dissensions se sont pro.
duites parmi les principaux chefs afghans.
On annonce même qun les tribus du Khaïber se
sont prononcées en faveur des Anglais.
Les Anglais se seraient avancés subitement
cieux. En outre, M. Coupier est arrivé à
opérer le fractionnement de tous les car-
bures en appliquant à la distillatioa du
goudron les appareils destinés à rectifier
les alcools.
C'est parmi ces hydrocarbures que se
trouve la benzine, avec laquelle on fabri-
que l'aniline. On traite cette benzine par
un mélange d'acides nitrique et sulfurique;
elle se transforme ainsi en nitro-benzine,
cette matière si explosive, et qui aujour-
d'hui, grâce à des appareils perfectionnés,
est préparée par centaines de kilogram-
mes avec la plus grande facilité et sans
aucune espèce de danger. La nitro-benzine,
mise elle-même en présence du fer et de
l'acide acétique, se transforme en aniline,
ce corps incolore qui, traité par des réac-
tifs appropriés, donne naissance à des
produits si vifs, si éclatans etsi peu chers.
En 1 858, l'aniline valait 80 fr. le kilog.; au-
jourd'hui, elle vaut de 3 à 4 fr. C'est en
1858 que le chimiste anglais, Perkin ve-
nait de 4écouvrir une magnifique matière
colorante violette en étudiant l'oxydation
des sels d'aniline dans le but d'obtenir de la
qujnine artificielle. C'est une idée scien-
tifique et théorique qui guidait ses re-
cherches, pourtant c'est le hasard qui lui
fit découvrir une matière colorante dans
le goudron. Cette union de la science
et du hasard se rencontrera encore dans
l'histoire de ces couleurs artificielles.
Telle est celle du vert d'aniline. En 1862,
Cherpin, chimiste à l'usine Eusèbe, de
Saint-Ouen, cherchait à donner a» bleu
d'aniline une fixité qu'il ne possède pas, et
il parlait à tout le monde de la recherche
qu'il poursuivait. Le jour de la fête
de Saint-Ouen, il alla faire exécuter son
portrait chez un photographe ambu-
lant, et naturellement il entretint
celui-ci de l'idée qui le tracassait.
sur.Ally-Musdschid mais rien ne confirme encore
cette, nouvelle. or
Les Mainenes sont en marché pour rejoindre
les Afghans.
Une armée de ces derniers s'avancerait vers le
Kuriim.
L'envoyé qui avait porté les lettres du vice-roi
à Caboul revient, ditron, porteur de la réponse de
l'émir
Simlâ, le 7 ôctob're.
La nouvelle de la prise d'Àlly-M:usdscliid par
les troupes anglaises est démentie.
i Londres, le 7 octobre.
Le Daily Telegraph annonce, dans ure dépêche
de Pesth, que Carathéodori quittera Vienne mardi
prochain.
D'après une dépêche de Vienne adressée au
Times, la Porte montrerait des dispositions à re-
connaître comme fait accompli l'occupation de la
Bosnie et de l'Herzégovine.
Selon le même télégramme, la capture d'Hadji-
Lodja, le célèbre chef des insurgés, est annoncée
officiellement.
Vienne, le 7 octobre, soir.
On1 mande de Constantinople à la Correspon-
dance politique
« La Porte a nommé Tahïr Pacha commissaire
pour la commission de délimitation des frontiè-
res de la Bulgarie,,et Vachja Pacha pour la com-
mission de délimitation des frontières de la Ser-
bie. Cette dernière nomination n'a été faite qu'à
la suite d'un télégramme du prince Milan au
Sultan, exprimant un désir sincère de; voir se ré-
tablir des relations amicales et demandant qu'un
commissaire fût nommé.» a
Rome, le 6 octobre; soir.
La Fanfulla dément le bruit que M. Corti, mi-
nistre des affaires étrangères, et lé général
Bruzzo, ministre de la guerre, aient donné leur
démission.
L'aviso Guiscardo est parti pour Tanga.
Contrairement à la nouvelle donnée par la Ri-
/orma, relativement aux très mauvaises condi-
tions dans lesquelles se trouveraient les navires
de 1 escadre italienne, le Diritlo affirme que la
flotte est prête à prendre la mer à tout mo-
ment.
Copenhague, le 7 octobre.
Les Chambres ont été ouvertes par le prési-
dent du conseil. Le budget sera présenté demain
au Folkething.
Madrid, le 7 octobre.
Le ministre plénipotentiaire espagnolà Constan-
tmople, M. A. Conte, est nommé en la même
qualité à Vienne.
M. Antoine Mantilla le remplacera à Constan-
tinople.
Le représentant du Brésil a accompagné le roi
aux revues militaires que S. M.. a passées dans
la province d'Alava.
Le roi est de retour à Valladolid.
L'état sanitaire de la capitale est satisfaisant.
Hendaye, le 7 octobre.
La commission internationale chargée de la
délimitation du cours de la Bidassoa a terminé
ses travaux graphiques.
L'aviso le Travailleur a opéré samedi les der-
niers sondages. Il repart aujourd'hui pour Ro-
̃chefort.
D'après -une dépêche adressée dé Berlin au
Times, la déclaration de la Correspondance poli-
tique de Vienne, disant que la Russie offrait à la
Porte de garantir l'intégrité de la Turquie, a
causé dans le monde politique une émotion con-
sidérable.
On assure que le prince Lobanoff. l'ambas-
sadeur russe à Constantinople, a dit aux minis-
tres turcs que l'Autriche étant hostile, et
l'Angleterre ayant prouvé que l'on ne pou-
vait pas compter sur elle, ils n'avaient pas de
meilleur parti à prendre que de faire cause com-
mune avec la Russie, la moins agressive des trois.
On ajoute que les Turcs, oubliant complète-
ment à qui ils doivent d'avoir été débarrassés des
lourdes charges créées par le traité de San-Ste-
fano, prêtent l'oreille aux conseils de la Russie,
peut-être uniquement dans le but d'amener
l'Angleterre à modifier le programme des réfor-
mes à accomplir en Asie.
Il faut en finir une bonne fois avec la
question des écoles laïques et des écoles,
congréganistes. Le journal l'Univers nous
reproche, dans, les termes ordinaires de
sa polémique, de nous être également
trompés sur la question de droit et sur
la question de fait. Il se vante de nous
avoir doublement battus, et il prétend que
nous n'avons eu recours à la plaisanterie
que dans l'impossibilité de continuer une
discussion sérieuse. Reprenons cette dis-
cussion.
Nous avons soutenu, dans un précédent
article, que les conseils municipaux avaient
toujours. le droit d'émettre un vœu en fa-
Le photographe, tout fier, lui dit d'es-
sayer de fixer son bleu avec l'hypo-
sulfite de soude, comme il fixait son noir
sur le verre. Cherpin essaya, et, au
lieu de fixer du bleu, il obtint un vert
magnifique. Mais cette part du hasard
dans la fabrication des nouvelles cou-
leurs disparut quand les chimistes de tous
les pays se consacrèrent à ce nouveau
travail, et les découvertes récentes sont les
exemples les plus éclatans de l'influence
des idées théoriques sur les progrès de
l'industrie.
Les matières colorantes dérivées de la
houille ont pour origine l'aniline formée au
moyen de la benzine, le phénol, la naphta-
line et l'anthracènë. Les couleurs d'ani-
line ou de phénilamine sont les plus an-
ciennes. La fuchsine ou chlorhydrate de
rosaniline a été découverte en 1859 par
Verguin. Pouf la préparer on traite l'ani-
line par l'acide arséniqué; il se forme
de l'arséniate de rosaniline ou rouge brut,
que l'on transforme en chlorhydrate par le
sel marin. Tout le monde connaît l'éclat des
soies teintes en rouge par la fuchsine. Le
résidu de cette fabrication est un mélangé
de plusieurs couleurs, appelé grenat. Ce
produit a servi pendant plusieurs années
à la coloration artificielle des vins on
l'utilise aussi pour teindre la laine. Le
procédé de préparation de la fuchsine à
l'aide de l'acide arsénique est dangereux,
car on ne manie pas impunément cet
agent. Aussi a-t-on accueilli avec grande
faveur l'annonce de la découverte d'un nou-
veau procédé dont le principe a été indiqué
par M. Coupier. Cet industriel traite l'ani-
lin.e par un mélange de nitro-benzine,
d'acide chlorhydrique et de tournure de
fonte. La fuchsine ainsi obtenue, traitée
par l'acide sulfurique, donne naissance à
un beau bleu, la violaniline ou bleu Cou-
1 veur du changement d'une école laïque eu
école congréganiste, ou réciproquement,
et que les préfets étaient toujours maîtres.,
1 de donnçr suite à ce vœu s'il leur parais-
sait conforme à l'intérêt de la commune, et
au désir des pères de famille. L'Univers
affirme au contraire que le droit d'option
des conseils municipaux ne saurait être
exercé à moins qu'un emploi ne devienne
vacant par suite de décès, de démission
ça de révocation. Sur quelle preuve le
fournal ultramontain appuie-t-il la dé-
fense de sa thèse? On savait déjà que.,
M. Roûland avait décidé contraire-
ment à la pratique constante de son
prédécesseur, M. Fortoul, que l'inter-
vention du conseil municipal dans le
choix du directeur d'une école com-
munale n'était admissible que dans
lbs trois cas énu'mérés par l'Univers.
Ijfous avions reconnu1 le fait, lais-
sant ,à la jurisprudence défendue par
là presse cléricale l'autorité de la déci-
sion personnelle de lï. Rouland. Mais
XUniversm se contente pas de l'autorité de
M. Roûland, et il nous rappelle que l'in-
terprétation donnée par ce ministre à la
loi de 1850 avait été inspirée et provo-
quée par un vote" dû Sénat impérial. Soit `
En résulte-t-il, comme lé proclame notre
confrère, que cette interprétation ait force
de loi, et qu'on ne puisse y toucher sans
commettre un délit? Il faudrait pour cela
Personne n'ignoré, excepté F Univers, que le
Sénat de l'Empire ne faisait pas de lois
qu'il se' cohtëritait de repousser celles qui
risquaient d'être contraires à la Constitu-
tion; que son mandat, si étendu qu'il
fût, ne ressemblait en rien à celui des
Chambres hautes ordinaires, et que ses
votes, par conséquent, n'avaient en au-
cune façon le caractère qu'on voudrait
leur imposer aujourd'hui. ̃
l h'Univèrs' trouve que 1er droit n'est pas
notre fort; iious professons à son égard
absolument la même opinion. Il y a ce-
pendant entre lui et nous une diffé-
rence essentielle. Lorsqu'une thèse de
droit nous paraît juste, nous la défendons
dans toutes les circonstances, sans nous
préoccuper de savoir si elle blesse ou ne
blesse pas nos intérêts particuliers, tandis
que, pour l'Univers, le droit varie avec
ses propres intérêts. Ainsi, la jurispru-
dence que nous soutenons en ce moment
au sujet de l'optiori entre lcè écoles laïques
oiu congréganistes a été constamment appli-
quée depuis lé 24 mai au profit des écoles
congréganistes sans qu'il nous soit arrivé
une seule fois de la combattre et d'essayer É
d'en contester la légalité. L'Univers s. l'im-
prudence d'écrire « Si des conseils mu-
», nicipàux s'avisaient d'appliquer aux
w instituteurs laïques la jurisprudence ré-
» publicaine à laquelle on soumet àc-
»| tuellement les congréganistes, se trou- `
»' vérait-il un seul préfet pour faire
» droit à leur demande, et un seul jour-
» nal républicain pour les approuver ?
»' Qu'une commune émette le vœu d'avoir
» un instituteur congréganiste à la place
» d'un instituteur laïque, et le préfet,
» comme le ministre, lui répondront que
» la loi n'autorise le droit d'option que
» dans les trois cas prévus de vacances
» d'emploi. »
Comme nous voulons rester polis, nous
dirons à l'Univers qu'il se trompe. Sait-il
combien d'instituteurs laïques ont subi
les conséquences de la jurisprudence qu'il
qualifie de républicaine, pour ne citer
qu'un exemple choisi dans une période
relativement paisible, de 1873 à 1876?
pier cette matière colorante est rendue
soluble pour la teinture l'aide de la
soude. MM. Girard et de Laire ont décou-
vert en 1860 le èleu de Lyon en chauf-
fant un mélange d'aniline et dé fuchsine.
Ce bleu, qui était insoluble, a été rendu
soluble en 1802 par M. Nicholson à l'aide
de l'acide sulfurique.
A côté de ces couleurs bleues, il faut
placer les magnifiques bleus de dyphénila-
mine. On verra, dans le rapport de
M. Wurtz, par quelles vues exclusive-
ment théoriques MM. Girard et de Laire
sont arrivés à les produire rien, dans
cette découverte, n'a été livré au hasard
la pratique a simplement confirmé ce
que la science théorique avait prévu. On a
obtenu le bleu en oxydant la dyphénilà-
mine, comme on avait obtenu le rouge eii
oxydant là phénilamine ou aniline. On
commence par produire la dyphéDilamïné
en chauffant du chlorhydrate d'aniline et
de l'aniline. Ces nouveaux bleus se pré-
parent en traitant cette dyphénilaminë
par un corps oxydant tel que l'acide oxa-
lique ou le nitrate de cuivre. Lé bleu ob-
tenu est rendu soluble par l'acide sulfuri-
que. La dyphénilaminë traitée par l'acide
nitrique donne un produit jaune appelé
aurdntia. Cette substance soluble teint
très bien la soie et la laine, mais elle
produit des éruptions désagréables sur la
peau des ouvriers.
C'est aussi la découverte d'une loi chi-
mique qui a permis de découvrir lés
violets Hofhmnn. Le savant chimiste de
Berlin, continuant les mémorables re-
cherches de M. Wurtz, a démontré que
l'on pouvait remplacer l'hydrogène de
l'anilinine par les radicaux des différent
alcools, méthyliqute, éthylique, etc.v et
il a permis de fabriquer la méthylaniline.
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