Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-04
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Description : 04 octobre 1878 04 octobre 1878
Description : 1878/10/04. 1878/10/04.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION JOE PARtS.
JCCMAL BES MBATS
POUTRES ET UTTËMMES
MmEN4MTMRE
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ON S'ABONNE' i.
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J- ON S'ABONDE
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régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
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mandats-poste, soit internationaux, soit français.
en Allemagne, en Autriche, en Russie.
et dans tous les pays du Nord
dhez tous les directeurs de postes:
et, dans tous les autres pays,
paj; J'enYOi d'une valeur payable à PMu~
~t
Les annonces sont reçues
~ez MM. FaHehey, ~ 8, place de la Bourse,
et au bureau du JCtJKJWAt,;
~Mes doivent toujoursétre agréées parIaredactioD.
.PARÏS':
JEUDI S OCTOBRE
La commission du Reichstag allemand
chargée d'étudier le projet de loi contre
les socialistes a terminé son travail. Nous
avons dit que le projet avait été soumis à
deux lectures dans le sein de la commis-
sion mais la seconde lecture a été beau-
coup plus courte que la première, et elle
n'a amené aucun changement aux résolu-
tions qui avaient déjà. été adoptées. Pour-
tant, le ministre de l'intérieur, comte
Ëulenburg, s'est opposé jusqu'au bout,
avec la plus grande énergie, au maintien
de l'amendement qui limite & deux an-
nées la durée de la loi. La commis-
sion a résisté au gouvernement, et
le jugement en dernier ressort ap-
partient désormais au Reichstag lui-
même. Il eat probable que les discus-
sions les plus vives auront lieu sur ce
point qui n'est pas en enet sans intérêt,
mais ~auquel on attache peut-être une
importance exagérée. Ce n'est pas sa du-
rée qui rend une disposition législative
bonne ou mauvaise, ce sont les prin-
cipes vrais ou faux, autoritaires ou libé-
raux dont elle s'inspire, et, après avoir
consenti à la loi, nous ne voyons pas
trop pourquoi on ne consentirait pas à
la laisser vivre un an de plus ou même
deux. Ce qui est bon le devient moins
lorsqu'il ne doit pas durer, mais ce qui
est mauvais en soi ne devient pas beau-
coup meilleur parce qu'on suppose que les
conséquences en auront pleinement dé-
coulé au bout de deux années, et que,dès
Içrs, on pourra supprimer la cause puisque
l'effet sera produit. Le seul motif un peu
plausible que la commission puisse invo-
quer au.profit de sa résolution, c'est le dé-
sirde ne pas enchaînerles Assemblées fu-
tures par le vote de l'Assemblée présente.
Encore ce motif n'est-il pas tout à fait
convaincant, puisque le Reichstag, si nous
ne nous trompons, n'est pas élu pour
deux ans, mais pour trois. II va sans dire
que si nous nous exprimons de la sorte,
ce n'est pas que nous~prenions parti dans
la lutte engagée entre la commission
et le gouvernement loin de nous une
pensée pareille Nous n'avons garde
de nous mêler en rien des affaires de nos
voisins nous restons les spectateurs très
désintéressés de leur politique intérieure,
et nous nous bornonâ & en raconter les
détails et à les expliquer. On nous per-
mettra pourtant de dire que la loi, telle
qu'elle sort des travaux de la com-
mission, aura le désavantage de ne
contenter absolument personne. Le gou-
vernement finira s&hs doute par l'accep-
ter, mais avec mauvaise humeur et sans
grande connancé dans son efucacité.
Quant à la majorité qui la votera, elle se
compose, ou le sait, des conservateurs
qui auraient y o ulu des mesures encore plus
draconiennes, et des libéraux-nationaux
qui n'en auraient jamais, de leur propre
inittative, propose d'aussi dures. JLes uns
et les autres, en y comprenaot le gouver-
Bement, seront résignés mais non satis-
faits, et leur accord, un peu factice sera le
résultat de concessions qu'ils ne man-
quëiont' pas de regretter. Personne n'aura
lieu de triompher, à moins qu'une bro-
chure de M. Gneist, dont on annonce
la prochaine apparition' et qui est in-
titulée La M d'empire contre 7M ~M-
<~MCM ~M~ë~pM Za <~MMO'a~e ~ccM~-
~~e g~a~MK~ au pOîM~ vue ~0~,
ne démontre aux incrédules qae tout est
pour le mieux dans là meilleure des lois
possible, que le droit est respecté, etr
qu'une force sufSsante est mise à son
service. Nous attendons cette démonstra-
tion. En attendant, les progressistes
poussent le mécontentement jusqu'à lai-
colère et 'se plaignent de tout le
monde, de M. de Bismarck, dont i!s
teconnaissent le génie diplomatique,
mais auquel ils refusent toute intel-
ligence de la polique intérieure,' et
6urtout des libéraux nationaux qu'ils
accusent de sacriSer les libertés natio-
nales à un caprice in'éfMchi 'de l'iHus*-
h'e' chancelier. La G'~< F'~Kf*-
/&~ leur suggère un plan de conduite
qui' sera peut-être suivi et qui n'est
&ut?e que l'opposition systématique, non
6€u*'èmcat au projet du gouverne-
ment, mà'is aux amendemens des libé-
raux-nationaux. Ces àmendemens, qui
n'aHroat pas l'appui du ministère et qui
ne Séront'pas votés par les conservateurs
de l'empire, risqueraient dès lors d'être
repoussé~ par le Reichstag~ et les li-
béraux-nationaux se trouveraient mis~
en demeure d'opter entre la soumis-
sion absolue et l'opposition résolue au
goirpernement. Quel parti prendraient-
ils dans une semblable alfernative ?
Pencheraient-ils vers le premier aux
dépens de leurs anciens principes, où
vers le second aux dépens de leur en-
tente avec le gouvernement et de leur
espoir d'entrer un jour prochain dans
le ministère ? `~ C'est un problème
pi-ychologique qui ne peut être résolu
que par l'événement, et que nous noua
contentons de poser. Ce qui est certain,
c'est que la deuxième lecture de la loi de-
vant le Reichstag sera un spectacle cu-
rieux, intéressant, aux péripéties variées,
et dont le dénoûment ne-peut être prévu
que d'une manière approximative.
Un télégramme de Pesth publié par
l'Agence Havas et les dépêches de notre
propre correspondant de Vienne sem-
blent indiquer que la situation n'est
pas aussi compromise en Hongrie qu'on
aurait pu le croire d'après les premières
nouvelles mais il faut les accueillir avec
quelque circonspection, et s'en remettre
au temps pour savoir siles hommes politi-
ques austro-hongrois ne se font pas
une de ces illusions dont ils sont cou-
tumiers. Bf. Tisza est revenu de Vienne
à Pesth il n'a pas donné sa démis-
sion, et ses collègues, sauf M. Szell,
n'ont pas donné la leur davantage.
« Il ne peut pas quitter le ministère »,
disait hier notre correspondant, parce que
lui seul est capable de réunir une majorité
dans le Parlement. Que M. Tisza en soit
plus capable que tout autre, nous le
croyons sans peine; mais cela ne veut pas
dire qu'il y réussisse à coup sûr. Il est
vrai que M. Tiszà avait la majorité à la fin
de la session dernière, et qu'il avait même
assez glorieusement battu l'Opposition
mais, depuis, les aûaires générales ont
pris une face nouvelle et qui n'est
pas tout à fait celle que le ministre hon-
grois avait annoncée. La majorité ministé-
rielle aura-t-elle survécu à ces épreuves ? 2
L'agitation qui s'est produite en dehors
du Parlement et dont le meeting de di-
manche a été la manifestation la plus
éclatante, n'est-elle qu'un de ces ef-
forts bruyans par lesquels une mi-
norité parlementaire cherche à faire
croire qu'elle a du moins le pays pour
elle? Y a-t-il là enfin un symptôme
sérieux ou un trompe-l'œil artificiel? ,?
C'est ce que la suite prouvera. En tout
cas, la mise en scène du meeting, si elle
a été un produit de l'art, a été le produit
d'un art très habile et qui n'a. pas man-
qué son effet. Les premières dépêches
nous avaient mal renseignés sur ce su-
jet mais nous avons eu, depuis, un ré-
cit détaillé du meeting et un résumé
précis des discours qui y ont été faits:
les paroles les. plus viol entes, ont été
prosoBoéea contre les ministres, aussi
bien contre M. Tisza que contre le
comte Andrassy, et rassemblée a de-
tnandé leur mise en accusation. Il faut
souhaiter que les espérances que l'on
caresse à Vienne se réalisent toutefois,
il nous paraît bien difficile de croire
qu'une agitation si vive ne soit pas plus
profonde qu'on l'imagine, et surtout qu'elle
n'ait pour prétexte que des préoccupations
budgétaires.
F. ~S*. Nous recevons, au moment de
mettre sous presse, un télégramme de
notre correspondant de Vienne qui justifie
les réserves que nous, avons exprimées
plus haut quant à l'issue favorable de la
crise ministérielle en Hongrie. Oh sem-
ble reconnaître à Vienne que, privé du
concours de M. Sze~l etde ses parti-
sans, M. Tisza ne pourrait plus compter
sur une, majorité dans le Parlement..
[ BOURSE DE PARIS
Ctêtnre te 2 te 3 ntMM
Comptant. ?6 33 76 35
Ftnûoùr. ?63S. 16 M.A .M.
*AmortissMie.
Co'mptamt. '79 35 '!9 <6. .M
Ftncour.937i/2'!9.M.1'?~
~t/atf/e
CoBaptaBtt06' .f<'
tKt/0
Comptant.Fincon]r.lt38'3921/2 7t/2
1 :° FETïTB BOURSE DÛ SÔtK. 1
.Emprunt 8 0 0. U3fr.8'i, 82i/~ 86t/4, 83 3/4
'!&0/Uturc.iHfr.i!,7Q.
Bahquô ottomMte.. 48S fr. 621/2, 480 fr., 48t fr.
F!onM (or). 63t/2,i/4.
H(mKro!s60/0. '?31/8,73fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 285 fr;, 28.{fr..
t,' Nous recevons de notre correspondant
1~ télégramme suivant
< Vienne, le 3 octobre, 9 h. soir.
Le bruit de la démission de M. Tisza. a
ca~se une pénible impression dans tous
les cercles politiques seul, le parti mi-
litaire semble en être satisfait. La situation
deM.Tisza: est des plus difficiles, attendu que
l'ancien parti deakiste se range avec M. Szell du
côté de~ l'Opposition. Cettecirconstan~c ayant t
rendu la reconstitution du nnniatëre impro-
bable, on croit généralement que la démis-
sioniFéMgfapMe privée.
{Service télégraphique de l'agence Ha vas.)
Londres, le 3' octobre.
Samedi prochain, le coassil des ministfes se
/eunira pour discuter la question ds l'Afghanis-
tan.
Une campagne d'hiver contre rA-fghanistan
étant probable, le gouvernement anglais a or-
donné l'envoi immédiat d'objets de literie et de
vetcmens chauds pour les troupes.
Le D<7w .~Vtroupes d'expédition contre l'Afghanistan ne se
mettront en route que le i" novembre.
Le.KofMMy..4~M~Ma donné l'ordre au commandant de la station
navale des Indes d'envoyer une partie dé son
escadre dans le golfe Persique.
On télégraphie de Constantinople au y~M
que plusieurs conseiilers du Sultan, bien connue
et ne faisant pas partie du ministère, repoussent
la convention avec l'Autriche, ainsi que le projet
anglais de réformes pour l'Asie-Mineure.
D'après le ~!M, le gouvernement, français au-
rait informé Nubar Pacha qu'il acceptait la no-
mination de M. de Blignières comme miniatre des
travaux publics, et qu'it était disposé à consentir
à l'entrée de M. de Blignières au service égyp-
tien dans des conditions identiques à celles qui
ont été faites par le gouvernement anglais à
M. Wilson.
La seule difficulté qui subsisterait encore rési-
derait dans la forme des pouvoirs à accorder à
M. de Blignières.
Le Jtfo~MM~ ~MWM<~ semble confirmer les
nouvelles précédentes en annonçant que les né-
gociations entre la France et l'Angleterre relative-
ment à la formation d'un ministère égyptien sont
presque terminées. Il paraît ctMnitivement dé-
cidé, d'après cette feuille, que M. de Blignières
sera,nommé ministre des travaux publics avec
des pouvoirs considérablement augmentés. La
position de M. de Blignières sera égale à, celle de
M. Wilson.
Lorsque !a combinaison aura abouti, la com-
mission d'enquête achèvera ses travaux et se
dissoudra.
OonstanUnopIe, le 3 octobre.
Tahir Pacha a été nommé premier 'délégué ot-
toman de la commission chargée de délimiter les
frontières de la Bulgarie.
Athènes, le 2 octobre, soir.
Hobart Pacha est arrivé ici Incognito II a re-
mis au roi des lettres du prince de Galles et est
ensuite reparti pour Constantinople.
M. Tissot, ministre de France, est arrivé dans
la soirée.
La Chambre des Députés a constitué son bu-
reau et a nonmé président M. Stiropoulo.
La Chambre commencera ses travaux vendredi
prochain.
Rome, 1& 3 octobre.
La jK~~ annonce que M. Maccio, consul, a
été nommé consul à Tunis avec ordre de se ren-
dre immédiatement à son poste, la mission tem-
poraire de M. Mussi étant terminée.
Londres, le 3 octobre.
Un télégramme de Chypre, reçu au ministère
de la guerre, porte qua l'état sanitaire des trou-
pes est presque sans changement; quelques nou-
veaux cas moins graves ont été constatés.
Il y a eu plusieurs cas de Qèvre intermittente.
Alexandrie, le 3 octobre.
La caisse du la dette publique publie son
compte-rendu de un de mois. Les sommes en-
caissées pour la dette uniûée depuis le i" mai
jusque nn septembre s'élèvent à 39S.OOO liv. st.
Les sommes encaissées pour la dette privilégiée
depuis le 15 avril s'élèvent à i35,0(M liv. st.
(peut-être 185,000).
Les sommes encaissées depuis le 1" janvier
pour les emprunts à courte échéance s'élèvent à
8Si,Uf!0 liv. st. A l'aide de cette dernière somme.
on a déjà payé 848.000 liv. st., y compris l'échéance
du 1" octobre.
Mandalaï (Birmanie), le 3 .octobre.
(Ofadel.) Le prince royal vient d'être proclamé
roi de Birmanie. é
Londres,le~ocfobre.
Le KMM publie la dépêche suivante j
~Vienne,le3octobre.
La démission' de M. Sxol), ministre des iinan-
ces de Hongrie, est acceptée. >
c La question de la démission des autres mi-
Bistrés-hongrois n'est pas encore résolue.
!< M. Tisza est~ parti pour Pesth aSn de consul-
ter ses cotiègues il sera de retour à Vienne dans 1
un jour ou. deux. A ]
La .MoMMjJe JP~MM libre annonce que le cab!- ]
net autrichien a sollicité hier l'empereur de vou- g
loir bien prendre une décision au sujet de la dé-
mission collective offerte par lui le 3 juillet der-
nier, en alléguant que le ministère avait a' pré- ]
parer le budget qui doit être soumis au Reichs- ]
tath, mais qu'il ne pouvait partager les vues du {
comte Andrassy relativement aux crédits né-
cessaires pour les frais de l'occupation de la C
Bosnie.
Nous ne poussons à aucun excès le
Sentiment que nous a inspiré là présence
des princes étrangers qui, de tous les
points de l'Europe et même de l'Asie,
sont venus visiter notre Exposition na-
tionale et universelle. Nous sommes très
aises qu'une intelligente curiosité les ait
attirés chez nous. Nous n'avons pas be-
soin de croire que leur visite ait eu le ca-
ractère d'un témoignage bienveillant en
faveur des nouvelles institutions de la
France. Il serait difficile de prouver
qu'elle ait eu une intention contraire. En
fait, là présence d'un si grand nombre de
princes étrangers à Paris pendant les der-
niera mois n'a pu que pronter à la bonne
renommée de notre pays, à ses bonnes
relations avec le dehors et par consé-
quent à la paix générale, si récemment et
si laborieusement rétablie.
Parmi les princes qui sont venus le plus
souvent à 'Paris et qui y sont restés le
plus longtemps- depuis l'ouverture de
cette Exposition, tout le monde nomme le
président de la commission anglaise, le
prince de Galles. Comme visiteur et ama-
teur de l'Exposition, nous allions dire
comme simple « exposant le prince de
Galles est le premier. Il est venu, il re-
viendra. Il a, dans une réunion publique,
fart une profession chaleureuse de ses
sentimens pour la France. Rien ne prouve
qu'àr la première occasion il ne recom-
mencera pas, s'il en a envie. Il aime à
obéir à son premier mouvement, ne
croyant pas « qu'il faut s'en dé6er, comme
on l'a dit, parce qu'il est bon. s En un mot,
parmi les étrangers, aucun ne méritait à
un plus haut degré la réciprocité bien- j 1
veillante de l'opinion irançaise, et, ne <
fut-ce qu'à titre de convenance, les égards <
de la presse parisienne.
Quel est donc le malin génie qui a ins- ]
piré a un de nos confrères, et des plus
modérés entre tous, l'idée de s'enqué-
rir de la vie privée du prince anglais, d'in-
terroger ses goûts, ses préférences en fait
de divertisseTnens dramatiques, de le sui-
vre au spectacle et & la promenade pour ]
le trouver en faute, comme si un hOte de la
France, et un'hôte de ce rang, était na-
turellement un suspect, et comme si la
presse parisienne était une police? Quel
est le motif, quelle est l'excuse d'une telle
inquisition ? Est-ce que chacun n'est pas
maître de son plaisir en ce monde? Est-ce
que s'il me plaît, prince ou bourgeois,
d'aller voir après dîner Je J~a au
lieu de ~o~e~KM~, si je préfère un bal à
une conférence et un café-eoncert (ne
disputons pas des goûts) à une soirée au
Théâtre-Français,– est-ce qu'il y a au
monde un autre juge de mon plaisir que
moi-même? Et parmi les comédiens et
les comédiennes, autorisés par le goût
plus ou moins rigoureux du pubiic à prê-
ter aux inventions de nos auteurs dra-
matiques leur talent, leur intelligence,
leur coquetterie ou leur beauté, quels
sont ceux qui sont « anathèmes », comme
on disait au Moyen-Age, et qui sont mis
hors la loi sociale ailleurs que dans les
homélies de l'j'T~M?~ et dans les coteries
fanatiques? `?
Certes, il y a. de grandes diuerences en-
tre les genres souvent un abîme les sé-
pare. Les esprits sérieux tiennent grand
compte d'un certain abaissement moral
qui se trahit en ce moment sur la scène.
De leur coté, toutes les actrices de Paris
ne sont pas, en ligne directe, des élèves
de M"" Rachel ou de M°" Arnould-Plessy;
toutes n'ont pas le respect de leur public,
le génie de leur art eu la décence de
leur sexe. La littérature dramatique est,
à coup sûr, dans une voie d'aoaiblisse-
ment et, à quelques égards, de décadence
qui peut, si elle n'y prend garde, la me-
ner loin de nos modèles d'autrefois, même
de ceux d'aujourd'hui. Mais les maîtres
sont toujours là Emile Augier, Victorien
Sardou, Victor Hugo, Alexandre Dumas,
Jules Sandeau, Legouvé vivent encore, et
le grand art se défend, Dieu merci!
Quoi qu'il en soit, quel est donc le
crime, même pour un prince étranger,
curieux de nos spectacles, d'aller où nous
allons tous plus ou moins, avec plus ou
moins de plaisir et d'entrain, mais où
personne ne rougit d'aller quand la fan-
taisie le prend? Quel est le crime?. On
nous dit que le répertoire d'une certaine
actrice est mis à l'M~~ par le lord-cham-
bellan de S. M. britannique. Cela est pos-
sible mais si ce répertoire peu pudique
est défendu à Londres, c'est un motif pour
que ces bons Anglais passent la Manche
afin de le voi" à Paris. Ils ne se croient
ni déshonorés dans ce monde ni damnés
dans l'autre pour avoir ri (quand ils rient),
et plus que de raison peut-être, aux
joyeusetés de nos vaudevilles. Laissons-
les donc tranquilles, et leur futur souve-
rain avec eux. Laissons-les s'amuser un
peu chez nous. Ils s'ennuient tant chez
eux
Surtout ne faisons pas la morale aux
grands de la terre dans les petites choses.
Réservons-nous pour les grandes. Qu'on
puisse aller entendre une chanteuse d'opé-
~~6, comme le fit, pendant l'Exposition de
1867, l'empereur de toutes les Russies,
pourvu qu'il décrète, en revenant à Saint-
Pétersbourg, l'émancipation des serfs dans
ses Etats; qu'un prince anglais puisse
à son tour aller aux Variétés, pourvu qu'il
soit résolu, une fois rentré a Londres,
à respecter les droits et les franchises de
la libre Angleterre, à les étendre même,
le jour où il sera roi. Les grands labeurs
sont la rançon des petites joies. Les longs
dévouemens rachètent, au regard des
hommes, les courtes folies. « II est quel-
quefois bon de chercher le repos dans
l'oubli des pensées'austères », dit un sage
de l'antiquité (il est vrai que c'était un
poëte). « Caton lui-même, dit-il ail-
leurs, arrosait parfois de quelques ver-
res d'un vin généreux l'austérité de sa
vertu. s (1).
Et on le pardonnait à Câton. Pourquoi
serions-nous plus sévères ? 'i
A.
On nous écrit de Rome, Ie< 1°'' oc-
tobre
a Si Léon XIII, en publiant sa lettre, a voulu
surtout provoquer la polémique des journaux,
la moment ne pouvait être mieux choisi. Au
moins pour l'Italie, tout le monda est las de
la Bosnie et de l'Herzégovine et de ses villes
à noms barbares, assiégées par des généraux
à noms plus barbares encore, et Caboul est
trop loin et trop peu connu pour qu'on s'y
intéresse très vivement. Aussi s'est-on rué
sur la lettre pontificale qui fournissait une
ample matière pour raisonner et pour dérai-
sonner à perte de vue. On ne s'en est pas
pïivé, et il est impossible même de résumer
toùt ce qui s'est écrit. Mais si le Pape a voulu
obtenir una concession du gouvernement à
propos des év&ques, le but est manqué. Tous les
journaux en ea'et, y compris ceux qui com-
battaient les prétentions au patronat royal,
déclarent que la lettre du Pape est une décla-
ration de guerre, qu'il faut relever le gant et
afSrmer plus que jamais les droits du pou-
voir civil. Quelques voix timides disent bien
qu'en invoquant la loi des garanties le Pape
la reconnaît et qu'il y a là le germa d'un ac-
cord;m&isces voix sont couvertes par un
cri do guêtre général.
s Si nous étions ailleurs qu'en Italie, on
pourrait croire que d'ici à peu de temps le ]
Pape sera placé dans l'alternative non de se <
soumettre ou de se démettre, mais de sesou-
mettre ou de s'en aller. Mais ici on arrive
difficilement aux extrêmes. Il est fort possi-
ble que le ~s<œ ~Mo se prolonge pendant des
mois et même des années quelques évoques
resteront dans la situation équivoque où
sont aujourd'hui les archevêques de Naples
et de Chieti, et cela n'empêchera personne,
môme les évèques, de mener son Sacre. Ce-
pendant Léon XIII parait vouloir organiser
son parti en Italie même. Un bref d'eneoura-
gement adressé au comité des Congrès catho- i
liques semble avoir pour but de préparer l'en-
tree en scène de ceux qui s'abstiennent de-
puis dix-huit ans.. i
(l) Horace, 0~, L. 111, 21. )
)) Dans ces circonstances, il ferait très
intéressant de savoir où en sont les négo-
ciations entre le Saint-Siège et l'Allema-
gne. Les journaux libéraux prétendent que
tout est rompu. Les feuilles religieuses leur
disent qu'ils prennent leurs désirs pour des
réalités mais le démenti n'est pas net.
La vérité est qu'on ne sait rien de précis,
et il ne parait môme pas que l'ambas-
sade allemande elle-môme soit complètement
informée. L'intermédiaire des négociations
est le cardinal Hohenlohe, dont le naturel
scrupuleux et même timoré se prête peu au~
indiscrétions.
s On comprend que la conduite du cabinet
de Berlin aura beaucoup d'influence sur celle
du cabinet de Rome. Avant d'en finir sur ce
sujet, je dois établir pour vous et vos lec-
teurs la situation réelle du clergé en
Ita!ie quant au temporel. Tous les éve-
chés étaient autrefois dotés en immeubles
qui ont été vendus. Le prix a. été converti ea
rentes qui forment la dotation des éveques
sous la retenue d'un impôt de 30 0/0. Quant
au clergé paroissial, il jouit toujours de ses
immeubles, dont le produit forme son re-
venu. Il est question aussi d'une conversion
en rentes, mais la mesure est à l'état de pro-
jet. Le traitement des évèques ne figure pas
au budget de l'Etat. C'est une caisse spéciale
qui administre les rentes mais l'Etat est
toujours libre de payer ou de ne pas payer.
L'exéquatur est en réalité le bon à payer. Il
est probable que désormais il sera donné
avec plus de difficultés que par le passé.
)) Comme tous les gouvernemens du conti-
nent européen, le gouvernement italien est
entre deux ennemis d'un côté, les cléricaux
avec lesquels il ne peut et ne veut pas s'en-
tendre, et, de l'autre, les socialistes qui ré-
clament ce qu'il n'est pas aisé de leur don-
ner. Jusqu'ici, les socialistes italiens n'ont
pas été bien terribles. Cependant, de temps à
autre, ils donnent signe d'existence. On dit
que dans les Romagnes ils s'organisent d'une
faççn inquiétante. Dimanche, & Florence,
ils ont fait une promenade pacifique
après dîner. Ils étaient cinq à six cents,
tant hommes que femmes. Ce n'est pas
énorme. Dimanche également, tes ou~
vriers de Rome ont tenu un meeting.
Cette réunion était remarquable en ce sens
que tous les orateurs étaient des ouvriers
réels, contrairement à l'usage. Il n'y avait
pas le moindre avocat: chose extraordinaire
en Italie, où les avocats sont partout aussi
n'a-t-il été question ni de l'T~M MV~M~
ni de politique proprement dite:
s Les ouvriers demandent du travail eMa
suppression des entrepreneurs qui, disent-
ils, les exploitent. Cependant ils demandent
aussi le suffrage universel, pour avoir des.
députés plus soucieux des intérêts des tra-
vailleurs que ceux qui siégent en ce mo-
ment. Le meeting n'a pas eu de caractère so-
cialiste déterminé. Le journal le .DoeM"e re-
proche même aux ouvriers d'avoir trop de
connanceenla monarchie.Toutefois, il est dif-
ficile de ne pas voir l'idée socialiste' as fond
de ces réunions.
B Le journal l'/<«Me continue sa campagne
au sujet des classes agricoles, campagne re-
marquable surtout à cause du caractère mo-
déré et même ministériel de cette feuille.
Toutefois, t'/MM propose un remède qui se-
rait pent-ôtre fort bon, mais qui ne sera pas
facilement accepté elle veut exproprier les
grands domaines qui seraient payés en rentes
et revendus aux cultivateurs, payables par
annuités. En d'autres termes, l'Etatferait pour
son compte une vaste opération de bande
noire. Il me parait douteux que ce projet soit
d'origine officieuse.
Quoi qu'il en soit, il est reconnu à peu près
par toutlemondequ'ilyalieu de se préoccuper
de la situation des ouvriers des campagnes.
Mais je persiste à penser qu'une exécution
rapide des chemins de fer et autres voies de
communication serait, sinon meilleure, au
moins peut-être un fait praticable etefncaeeà
bref déM.
D H.-G. MONTFERRIER. B
On nous écrit de Madrid, le M sep-
tembre
« Le souvenir des morts passe vite. Qui-
conque a été témoin, il y a trois mois, de
l'intérêt et de la sympathie que la popula-
tion entière de Madrid a manifestés pour la
jeune reine décédée dans la fleur de l'âge a
dû être désagréablement surpris do voir le
peu d'empressement que toutes les classes de
la société, même les'plus élevées, ont mis à
rendre un nouvel hommage à la mémoire de
dona Mercedes, à l'occasion du service funè-
bre célébré en son honneur à l'EscuriaI le
26 de ce mois.
N La cérémonie qui a eu lieu au monastère
dans la chapelle de Saint-Jean où est déposé
provisoirement le corps de la feue reine à
ëte excessivement-froide. A part là famille
royale, parmi laquelle ne se trouvaient t
même pas les trois jeunes infantes sœurs du
roi, les hauts fonctionnaires du palais, les
ministres, les commissions de la municipalité
etde l'Mmée.etle public composé principale-
ment d'habitans de là localité, on ne voyait
dans l'église qu'un très petit nombre de per-'
sonnes venues de Madrid. Cette indifférence n'a
pas laissé d'être remarquée et de donner Heu à
des commentaires. On l'attribue, dans certains
cercles, à cette circonstance que l'on est peu
satisfait de voir le roi se maintenir dans Une
retraite presque absolue depuis la mort de
dona Mercedes, car on pense que sa haute
position l'oblige à se mettra plus en- rapport
avec le monde et à ne pas s'isoler autant des
affaires publiques; mais, dans mon opinion,
cette indiSerence, que j'ai déjà eu l'occasion
de vous signaler, tient & d'autres causes que
le moment n'est pas venu d'indiquer.
a Depuis quelques jours, la presse de Ma-
drid signale à l'attention du public les manœu-
vresdu parti carliste ou ultramontain, manœu-
vres qui ont été mises àdécouvertparlecorres-
pondant d'un journal de province. Comme
il est difficile aujourd'hui de prendre pour
drapeau le nom de Charles VU qui a perdu
tout prestige parmi ses propres partisans, les
ultramontains cherchent par des moyens
détournés à le faire triompher pour triom-
pher avec lui. Ces moyens consistent, paralt-
il, à exalter l'esprit des provinces en faveur d~
leurs fuerosrespectifs.Un comité central existe,
dit-on, à Barcelone et a sous ses ordres ceux da
la Navarre, des provinces basques et de l'Ara-
gon. Le grand travail a lieu en ce moment
en Catalogue, où l'on fait croire aux popula~
Mons que leur législation particulière va dis-'
paraître complètement, par suite de l'omni-'
poienco que prend Madrid, et que le seul
moyen d'empocher un pareil résultat, c'est
de faire de la propagande et de lutter en vue
d'obtenir les anciennes Certes catalanes. S'il
est peu probable qu'on ait à craindre aujour-
d'hui un soulèvement en faveur des idées dont
il s'agit, on doit cependant redouter ce qui
arrivera le jour où une administration plu~
libérale succédera à celle qui existe actuelle-'
ment. Le jour peut arriver en enet où
l'on se trouvera inopinément en présence dd
troupes de fanatiques bien armés et bien
disciplinés, prêts à se lancer dans la lutta
comme cela est arrivé après la révolution de
1868. Le travail qui s'opère en Catalogne est 't
donc excessivement dangereux, non seule-
ment à cause des malheurs qui peuvent
arriver par suite d'une nouvelle guerre
civile, mais aussi à cause des senti-.
mens d'hostilité qui se manifestent à l'égard
de Madrid, et des tendances séparatistes qui
augmentent et menacent l'intégrité du pays.
Un comité s'est également organisé à Vaienca
pour travailler et faire de la propagande dans
le môme but, ce qui montre que l'ultramon-
tanisme exercera bientôt son action téné-
breuse sur la plus grande partie de l'Espa-
gne.
« Les extrêmes se touchent. Tandis que
le .O~p ~<~M fait une campagne en
faveur de solutions catalanes et contre
l'unité nationale, la ~~M. de San-
;~nder, l'un des organes de la démocratie,
défend les solutions proposées par M. Pi v
Sî~ ~ionalités~
ces~-dire l'organisation des cantons indél
pendans. Il est heureux que les vrais
libéraux exercent leur inauence sur l'o-
pimon publique pour l'amener à réagir
contre toutes les tendances de démembra
ment, soit que ces tendances aient leur
origine dans les menées souterraines de l'ul-
tramontanisme, soit qu'elles dérivent de prin-
cipes démocratiques erronés, car, autrement,
l'Espagne arriverait vite à un état d'anarSie
.qui compléterait sa ruine ~dicuio
Lorsque j'ai eu l'occasion de vous parler
du budget de l'exercice courant, je vous ai
dit que le ministre des finances y ma~S
naît la surtaxe sur le port des lettres
gréées résultats peu satisfaisans accSés~a
la mise en pratique de cette mesure antii
économique. L'Annuaire ofSciel despotes
qui vient de paraître, confirme par des cb&
fres irréfutables les prévisions de ceux qui,
à l'époque ou a été discuté le budget, expr~
maient l'avis que l'augmentation dontilS t
serait préjudiciable au publie sans produire
pour le Trésor le bénéfice surle~uel~
comptait. En comparant les recettes des exer
c~l876-1877 et 1877-1878, on
suivansT
suivans
Diminution dcirculé dans la péninsule 8 'i<)n Mo
des cartes portes. ~'2~
'des plis charges.
des lettres expédiées de la
Péninsule aux colonies. 146 s<8
"Les recettes pour la vente des timbres
poste ont, en conséquence, subi, pendant
SX ~T~' de
j~a ir. 71 c. H est vrai ou un journal mi-
nistériël pour atténuer le mauvais eiS prol
duit par la publication des chinres (jueie
viens d indiquer, a fait ressortir que l'aug-
mentation du port des lettres ayant porté
sur les timbres dits de guerre, lesquels ne
sont pas ancrmés à la Société du tSnbr?
il y avait eu sur. la vente de cesd6rnieS
un surcroît de recettes qui laissait, en 6n~
compte, unbénénce au Trésor. Mais, à sun
~.ci q~ nenence existe, ce qu'on ne
peut savoir encore puisque laSociétédutimI
breréeame des indemnités pour compenser
les préjudices qui lui ont ëtécauséspar~
plicationdela surtaxe, ce bénéfice n'aurai
obtenu qu'au grand détriment du pubuc et
du commerce. p~u<. oc
Le2S septembre a eu Heu, sous la prési~
dence du roi, un conseil des ministres dans
lequel il a été question de diverses anaSs
telahvos aux travaux publics et auxunan'
ces du prochain voyage du roi dont le départ
teste toujours 6x6 au 2 octobre, de poiithme
internationale et de politique intérieure,
dp l'état sanitaire et social duSaroc'
et au~i de l'attitude des constitutionnel
Cette dernière partie du conseil n'a pas été
ta. moins intéressante. Suivant les bruits qui
circulent, les ministres ont etéunaSmes
sur ce point, que, si une crise quelcon~
que les oblige à donner leur démission d'Xi
a quelque temps, ils conseilleront au roi de
choisir un nouveau ministère dans la m~in
rite actuelle, et non dans le parti eS'
tutionnel dont on semble toujours craindra
que son arrivée au pouvoir ne soit dan-
gereuse pour la consolidation de la dv
nastie. Comme on a remarqué, que le pré-
sident du conseil paraissai-t satisfait au sor-
tir de l'entrevue qu'il a eue avec le roi
après le conseil dont je viens de parler, on a
supposé que ce dernier a donné à M Canovag
& promesse formelle de ne pas faire usage de
la prérogative royale pour appeler lescoa-
sMutionneIs au pouvoir. Avec ce. conseU
des ministres a coïncidé la publicSon
d~s le journal la organe
présidence du conseil, d'un article d'excom"
mumeation dirigé contre ces derniers. La~
~M déclare entre autres choses que les eon-
stitutionnels ne sont pas les seul&quise trou-
vent en état de succéder au minis~e?cS
et que si, dans la présente légistaturo ila.
achèvent dés'anaibliretde se uésoSan'ise.
le présideut du conseit se verra forc~M~
soin, d indiquer au roi que le parti constitu-
tionnel ne remplit pas les conditions voulues
pour occuper le pouvoir. Ce parti doit recoE
naitre aujourd'hui qu'il s'est fait de grande
fusions en espérant prendre la, ~SeSu
de M. Canovas vers la En de l'année ou au
commencement de 1879; il doit à pr~ `
s'armer de patience et de philosophie pour
attendre des jours plus prospères.. v
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et, dans tous les autres pays,
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~t
Les annonces sont reçues
~ez MM. FaHehey, ~
et au bureau du JCtJKJWAt,;
~Mes doivent toujoursétre agréées parIaredactioD.
.PARÏS':
JEUDI S OCTOBRE
La commission du Reichstag allemand
chargée d'étudier le projet de loi contre
les socialistes a terminé son travail. Nous
avons dit que le projet avait été soumis à
deux lectures dans le sein de la commis-
sion mais la seconde lecture a été beau-
coup plus courte que la première, et elle
n'a amené aucun changement aux résolu-
tions qui avaient déjà. été adoptées. Pour-
tant, le ministre de l'intérieur, comte
Ëulenburg, s'est opposé jusqu'au bout,
avec la plus grande énergie, au maintien
de l'amendement qui limite & deux an-
nées la durée de la loi. La commis-
sion a résisté au gouvernement, et
le jugement en dernier ressort ap-
partient désormais au Reichstag lui-
même. Il eat probable que les discus-
sions les plus vives auront lieu sur ce
point qui n'est pas en enet sans intérêt,
mais ~auquel on attache peut-être une
importance exagérée. Ce n'est pas sa du-
rée qui rend une disposition législative
bonne ou mauvaise, ce sont les prin-
cipes vrais ou faux, autoritaires ou libé-
raux dont elle s'inspire, et, après avoir
consenti à la loi, nous ne voyons pas
trop pourquoi on ne consentirait pas à
la laisser vivre un an de plus ou même
deux. Ce qui est bon le devient moins
lorsqu'il ne doit pas durer, mais ce qui
est mauvais en soi ne devient pas beau-
coup meilleur parce qu'on suppose que les
conséquences en auront pleinement dé-
coulé au bout de deux années, et que,dès
Içrs, on pourra supprimer la cause puisque
l'effet sera produit. Le seul motif un peu
plausible que la commission puisse invo-
quer au.profit de sa résolution, c'est le dé-
sirde ne pas enchaînerles Assemblées fu-
tures par le vote de l'Assemblée présente.
Encore ce motif n'est-il pas tout à fait
convaincant, puisque le Reichstag, si nous
ne nous trompons, n'est pas élu pour
deux ans, mais pour trois. II va sans dire
que si nous nous exprimons de la sorte,
ce n'est pas que nous~prenions parti dans
la lutte engagée entre la commission
et le gouvernement loin de nous une
pensée pareille Nous n'avons garde
de nous mêler en rien des affaires de nos
voisins nous restons les spectateurs très
désintéressés de leur politique intérieure,
et nous nous bornonâ & en raconter les
détails et à les expliquer. On nous per-
mettra pourtant de dire que la loi, telle
qu'elle sort des travaux de la com-
mission, aura le désavantage de ne
contenter absolument personne. Le gou-
vernement finira s&hs doute par l'accep-
ter, mais avec mauvaise humeur et sans
grande connancé dans son efucacité.
Quant à la majorité qui la votera, elle se
compose, ou le sait, des conservateurs
qui auraient y o ulu des mesures encore plus
draconiennes, et des libéraux-nationaux
qui n'en auraient jamais, de leur propre
inittative, propose d'aussi dures. JLes uns
et les autres, en y comprenaot le gouver-
Bement, seront résignés mais non satis-
faits, et leur accord, un peu factice sera le
résultat de concessions qu'ils ne man-
quëiont' pas de regretter. Personne n'aura
lieu de triompher, à moins qu'une bro-
chure de M. Gneist, dont on annonce
la prochaine apparition' et qui est in-
titulée La M d'empire contre 7M ~M-
<~MCM ~M~ë~pM Za <~MMO'a~e ~ccM~-
~~e g~a~MK~ au pOîM~ vue ~0~,
ne démontre aux incrédules qae tout est
pour le mieux dans là meilleure des lois
possible, que le droit est respecté, etr
qu'une force sufSsante est mise à son
service. Nous attendons cette démonstra-
tion. En attendant, les progressistes
poussent le mécontentement jusqu'à lai-
colère et 'se plaignent de tout le
monde, de M. de Bismarck, dont i!s
teconnaissent le génie diplomatique,
mais auquel ils refusent toute intel-
ligence de la polique intérieure,' et
6urtout des libéraux nationaux qu'ils
accusent de sacriSer les libertés natio-
nales à un caprice in'éfMchi 'de l'iHus*-
h'e' chancelier. La G'~< F'~Kf*-
/&~ leur suggère un plan de conduite
qui' sera peut-être suivi et qui n'est
&ut?e que l'opposition systématique, non
6€u*'èmcat au projet du gouverne-
ment, mà'is aux amendemens des libé-
raux-nationaux. Ces àmendemens, qui
n'aHroat pas l'appui du ministère et qui
ne Séront'pas votés par les conservateurs
de l'empire, risqueraient dès lors d'être
repoussé~ par le Reichstag~ et les li-
béraux-nationaux se trouveraient mis~
en demeure d'opter entre la soumis-
sion absolue et l'opposition résolue au
goirpernement. Quel parti prendraient-
ils dans une semblable alfernative ?
Pencheraient-ils vers le premier aux
dépens de leurs anciens principes, où
vers le second aux dépens de leur en-
tente avec le gouvernement et de leur
espoir d'entrer un jour prochain dans
le ministère ? `~ C'est un problème
pi-ychologique qui ne peut être résolu
que par l'événement, et que nous noua
contentons de poser. Ce qui est certain,
c'est que la deuxième lecture de la loi de-
vant le Reichstag sera un spectacle cu-
rieux, intéressant, aux péripéties variées,
et dont le dénoûment ne-peut être prévu
que d'une manière approximative.
Un télégramme de Pesth publié par
l'Agence Havas et les dépêches de notre
propre correspondant de Vienne sem-
blent indiquer que la situation n'est
pas aussi compromise en Hongrie qu'on
aurait pu le croire d'après les premières
nouvelles mais il faut les accueillir avec
quelque circonspection, et s'en remettre
au temps pour savoir siles hommes politi-
ques austro-hongrois ne se font pas
une de ces illusions dont ils sont cou-
tumiers. Bf. Tisza est revenu de Vienne
à Pesth il n'a pas donné sa démis-
sion, et ses collègues, sauf M. Szell,
n'ont pas donné la leur davantage.
« Il ne peut pas quitter le ministère »,
disait hier notre correspondant, parce que
lui seul est capable de réunir une majorité
dans le Parlement. Que M. Tisza en soit
plus capable que tout autre, nous le
croyons sans peine; mais cela ne veut pas
dire qu'il y réussisse à coup sûr. Il est
vrai que M. Tiszà avait la majorité à la fin
de la session dernière, et qu'il avait même
assez glorieusement battu l'Opposition
mais, depuis, les aûaires générales ont
pris une face nouvelle et qui n'est
pas tout à fait celle que le ministre hon-
grois avait annoncée. La majorité ministé-
rielle aura-t-elle survécu à ces épreuves ? 2
L'agitation qui s'est produite en dehors
du Parlement et dont le meeting de di-
manche a été la manifestation la plus
éclatante, n'est-elle qu'un de ces ef-
forts bruyans par lesquels une mi-
norité parlementaire cherche à faire
croire qu'elle a du moins le pays pour
elle? Y a-t-il là enfin un symptôme
sérieux ou un trompe-l'œil artificiel? ,?
C'est ce que la suite prouvera. En tout
cas, la mise en scène du meeting, si elle
a été un produit de l'art, a été le produit
d'un art très habile et qui n'a. pas man-
qué son effet. Les premières dépêches
nous avaient mal renseignés sur ce su-
jet mais nous avons eu, depuis, un ré-
cit détaillé du meeting et un résumé
précis des discours qui y ont été faits:
les paroles les. plus viol entes, ont été
prosoBoéea contre les ministres, aussi
bien contre M. Tisza que contre le
comte Andrassy, et rassemblée a de-
tnandé leur mise en accusation. Il faut
souhaiter que les espérances que l'on
caresse à Vienne se réalisent toutefois,
il nous paraît bien difficile de croire
qu'une agitation si vive ne soit pas plus
profonde qu'on l'imagine, et surtout qu'elle
n'ait pour prétexte que des préoccupations
budgétaires.
F. ~S*. Nous recevons, au moment de
mettre sous presse, un télégramme de
notre correspondant de Vienne qui justifie
les réserves que nous, avons exprimées
plus haut quant à l'issue favorable de la
crise ministérielle en Hongrie. Oh sem-
ble reconnaître à Vienne que, privé du
concours de M. Sze~l etde ses parti-
sans, M. Tisza ne pourrait plus compter
sur une, majorité dans le Parlement..
[ BOURSE DE PARIS
Ctêtnre te 2 te 3 ntMM
Comptant. ?6 33 76 35
Ftnûoùr. ?63S. 16 M.A .M.
*
Co'mptamt. '79 35 '!9 <6. .M
Ftncour.937i/2'!9.M.1'?~
~t/atf/e
CoBaptaBtt06' .f<'
tKt/0
Comptant
1 :° FETïTB BOURSE DÛ SÔtK. 1
.Emprunt 8 0 0. U3fr.8'i, 82i/~ 86t/4, 83 3/4
'!&0/Uturc.iHfr.i!,7Q.
Bahquô ottomMte.. 48S fr. 621/2, 480 fr., 48t fr.
F!onM (or). 63t/2,i/4.
H(mKro!s60/0. '?31/8,73fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 285 fr;, 28.{fr..
t,' Nous recevons de notre correspondant
1~ télégramme suivant
< Vienne, le 3 octobre, 9 h. soir.
Le bruit de la démission de M. Tisza. a
ca~se une pénible impression dans tous
les cercles politiques seul, le parti mi-
litaire semble en être satisfait. La situation
deM.Tisza: est des plus difficiles, attendu que
l'ancien parti deakiste se range avec M. Szell du
côté de~ l'Opposition. Cettecirconstan~c ayant t
rendu la reconstitution du nnniatëre impro-
bable, on croit généralement que la démis-
sion
{Service télégraphique de l'agence Ha vas.)
Londres, le 3' octobre.
Samedi prochain, le coassil des ministfes se
/eunira pour discuter la question ds l'Afghanis-
tan.
Une campagne d'hiver contre rA-fghanistan
étant probable, le gouvernement anglais a or-
donné l'envoi immédiat d'objets de literie et de
vetcmens chauds pour les troupes.
Le D<7w .~V
mettront en route que le i" novembre.
Le.KofMMy..4~M~M
navale des Indes d'envoyer une partie dé son
escadre dans le golfe Persique.
On télégraphie de Constantinople au y~M
que plusieurs conseiilers du Sultan, bien connue
et ne faisant pas partie du ministère, repoussent
la convention avec l'Autriche, ainsi que le projet
anglais de réformes pour l'Asie-Mineure.
D'après le ~!M, le gouvernement, français au-
rait informé Nubar Pacha qu'il acceptait la no-
mination de M. de Blignières comme miniatre des
travaux publics, et qu'it était disposé à consentir
à l'entrée de M. de Blignières au service égyp-
tien dans des conditions identiques à celles qui
ont été faites par le gouvernement anglais à
M. Wilson.
La seule difficulté qui subsisterait encore rési-
derait dans la forme des pouvoirs à accorder à
M. de Blignières.
Le Jtfo~MM~ ~MWM<~ semble confirmer les
nouvelles précédentes en annonçant que les né-
gociations entre la France et l'Angleterre relative-
ment à la formation d'un ministère égyptien sont
presque terminées. Il paraît ctMnitivement dé-
cidé, d'après cette feuille, que M. de Blignières
sera,nommé ministre des travaux publics avec
des pouvoirs considérablement augmentés. La
position de M. de Blignières sera égale à, celle de
M. Wilson.
Lorsque !a combinaison aura abouti, la com-
mission d'enquête achèvera ses travaux et se
dissoudra.
OonstanUnopIe, le 3 octobre.
Tahir Pacha a été nommé premier 'délégué ot-
toman de la commission chargée de délimiter les
frontières de la Bulgarie.
Athènes, le 2 octobre, soir.
Hobart Pacha est arrivé ici Incognito II a re-
mis au roi des lettres du prince de Galles et est
ensuite reparti pour Constantinople.
M. Tissot, ministre de France, est arrivé dans
la soirée.
La Chambre des Députés a constitué son bu-
reau et a nonmé président M. Stiropoulo.
La Chambre commencera ses travaux vendredi
prochain.
Rome, 1& 3 octobre.
La jK~~ annonce que M. Maccio, consul, a
été nommé consul à Tunis avec ordre de se ren-
dre immédiatement à son poste, la mission tem-
poraire de M. Mussi étant terminée.
Londres, le 3 octobre.
Un télégramme de Chypre, reçu au ministère
de la guerre, porte qua l'état sanitaire des trou-
pes est presque sans changement; quelques nou-
veaux cas moins graves ont été constatés.
Il y a eu plusieurs cas de Qèvre intermittente.
Alexandrie, le 3 octobre.
La caisse du la dette publique publie son
compte-rendu de un de mois. Les sommes en-
caissées pour la dette uniûée depuis le i" mai
jusque nn septembre s'élèvent à 39S.OOO liv. st.
Les sommes encaissées pour la dette privilégiée
depuis le 15 avril s'élèvent à i35,0(M liv. st.
(peut-être 185,000).
Les sommes encaissées depuis le 1" janvier
pour les emprunts à courte échéance s'élèvent à
8Si,Uf!0 liv. st. A l'aide de cette dernière somme.
on a déjà payé 848.000 liv. st., y compris l'échéance
du 1" octobre.
Mandalaï (Birmanie), le 3 .octobre.
(Ofadel.) Le prince royal vient d'être proclamé
roi de Birmanie. é
Londres,le~ocfobre.
Le KMM publie la dépêche suivante j
~Vienne,le3octobre.
La démission' de M. Sxol), ministre des iinan-
ces de Hongrie, est acceptée. >
c La question de la démission des autres mi-
Bistrés-hongrois n'est pas encore résolue.
!< M. Tisza est~ parti pour Pesth aSn de consul-
ter ses cotiègues il sera de retour à Vienne dans 1
un jour ou. deux. A ]
La .MoMMjJe JP~MM libre annonce que le cab!- ]
net autrichien a sollicité hier l'empereur de vou- g
loir bien prendre une décision au sujet de la dé-
mission collective offerte par lui le 3 juillet der-
nier, en alléguant que le ministère avait a' pré- ]
parer le budget qui doit être soumis au Reichs- ]
tath, mais qu'il ne pouvait partager les vues du {
comte Andrassy relativement aux crédits né-
cessaires pour les frais de l'occupation de la C
Bosnie.
Nous ne poussons à aucun excès le
Sentiment que nous a inspiré là présence
des princes étrangers qui, de tous les
points de l'Europe et même de l'Asie,
sont venus visiter notre Exposition na-
tionale et universelle. Nous sommes très
aises qu'une intelligente curiosité les ait
attirés chez nous. Nous n'avons pas be-
soin de croire que leur visite ait eu le ca-
ractère d'un témoignage bienveillant en
faveur des nouvelles institutions de la
France. Il serait difficile de prouver
qu'elle ait eu une intention contraire. En
fait, là présence d'un si grand nombre de
princes étrangers à Paris pendant les der-
niera mois n'a pu que pronter à la bonne
renommée de notre pays, à ses bonnes
relations avec le dehors et par consé-
quent à la paix générale, si récemment et
si laborieusement rétablie.
Parmi les princes qui sont venus le plus
souvent à 'Paris et qui y sont restés le
plus longtemps- depuis l'ouverture de
cette Exposition, tout le monde nomme le
président de la commission anglaise, le
prince de Galles. Comme visiteur et ama-
teur de l'Exposition, nous allions dire
comme simple « exposant le prince de
Galles est le premier. Il est venu, il re-
viendra. Il a, dans une réunion publique,
fart une profession chaleureuse de ses
sentimens pour la France. Rien ne prouve
qu'àr la première occasion il ne recom-
mencera pas, s'il en a envie. Il aime à
obéir à son premier mouvement, ne
croyant pas « qu'il faut s'en dé6er, comme
on l'a dit, parce qu'il est bon. s En un mot,
parmi les étrangers, aucun ne méritait à
un plus haut degré la réciprocité bien- j 1
veillante de l'opinion irançaise, et, ne <
fut-ce qu'à titre de convenance, les égards <
de la presse parisienne.
Quel est donc le malin génie qui a ins- ]
piré a un de nos confrères, et des plus
modérés entre tous, l'idée de s'enqué-
rir de la vie privée du prince anglais, d'in-
terroger ses goûts, ses préférences en fait
de divertisseTnens dramatiques, de le sui-
vre au spectacle et & la promenade pour ]
le trouver en faute, comme si un hOte de la
France, et un'hôte de ce rang, était na-
turellement un suspect, et comme si la
presse parisienne était une police? Quel
est le motif, quelle est l'excuse d'une telle
inquisition ? Est-ce que chacun n'est pas
maître de son plaisir en ce monde? Est-ce
que s'il me plaît, prince ou bourgeois,
d'aller voir après dîner Je J~a au
lieu de ~o~e~KM~, si je préfère un bal à
une conférence et un café-eoncert (ne
disputons pas des goûts) à une soirée au
Théâtre-Français,– est-ce qu'il y a au
monde un autre juge de mon plaisir que
moi-même? Et parmi les comédiens et
les comédiennes, autorisés par le goût
plus ou moins rigoureux du pubiic à prê-
ter aux inventions de nos auteurs dra-
matiques leur talent, leur intelligence,
leur coquetterie ou leur beauté, quels
sont ceux qui sont « anathèmes », comme
on disait au Moyen-Age, et qui sont mis
hors la loi sociale ailleurs que dans les
homélies de l'j'T~M?~ et dans les coteries
fanatiques? `?
Certes, il y a. de grandes diuerences en-
tre les genres souvent un abîme les sé-
pare. Les esprits sérieux tiennent grand
compte d'un certain abaissement moral
qui se trahit en ce moment sur la scène.
De leur coté, toutes les actrices de Paris
ne sont pas, en ligne directe, des élèves
de M"" Rachel ou de M°" Arnould-Plessy;
toutes n'ont pas le respect de leur public,
le génie de leur art eu la décence de
leur sexe. La littérature dramatique est,
à coup sûr, dans une voie d'aoaiblisse-
ment et, à quelques égards, de décadence
qui peut, si elle n'y prend garde, la me-
ner loin de nos modèles d'autrefois, même
de ceux d'aujourd'hui. Mais les maîtres
sont toujours là Emile Augier, Victorien
Sardou, Victor Hugo, Alexandre Dumas,
Jules Sandeau, Legouvé vivent encore, et
le grand art se défend, Dieu merci!
Quoi qu'il en soit, quel est donc le
crime, même pour un prince étranger,
curieux de nos spectacles, d'aller où nous
allons tous plus ou moins, avec plus ou
moins de plaisir et d'entrain, mais où
personne ne rougit d'aller quand la fan-
taisie le prend? Quel est le crime?. On
nous dit que le répertoire d'une certaine
actrice est mis à l'M~~ par le lord-cham-
bellan de S. M. britannique. Cela est pos-
sible mais si ce répertoire peu pudique
est défendu à Londres, c'est un motif pour
que ces bons Anglais passent la Manche
afin de le voi" à Paris. Ils ne se croient
ni déshonorés dans ce monde ni damnés
dans l'autre pour avoir ri (quand ils rient),
et plus que de raison peut-être, aux
joyeusetés de nos vaudevilles. Laissons-
les donc tranquilles, et leur futur souve-
rain avec eux. Laissons-les s'amuser un
peu chez nous. Ils s'ennuient tant chez
eux
Surtout ne faisons pas la morale aux
grands de la terre dans les petites choses.
Réservons-nous pour les grandes. Qu'on
puisse aller entendre une chanteuse d'opé-
~~6, comme le fit, pendant l'Exposition de
1867, l'empereur de toutes les Russies,
pourvu qu'il décrète, en revenant à Saint-
Pétersbourg, l'émancipation des serfs dans
ses Etats; qu'un prince anglais puisse
à son tour aller aux Variétés, pourvu qu'il
soit résolu, une fois rentré a Londres,
à respecter les droits et les franchises de
la libre Angleterre, à les étendre même,
le jour où il sera roi. Les grands labeurs
sont la rançon des petites joies. Les longs
dévouemens rachètent, au regard des
hommes, les courtes folies. « II est quel-
quefois bon de chercher le repos dans
l'oubli des pensées'austères », dit un sage
de l'antiquité (il est vrai que c'était un
poëte). « Caton lui-même, dit-il ail-
leurs, arrosait parfois de quelques ver-
res d'un vin généreux l'austérité de sa
vertu. s (1).
Et on le pardonnait à Câton. Pourquoi
serions-nous plus sévères ? 'i
A.
On nous écrit de Rome, Ie< 1°'' oc-
tobre
a Si Léon XIII, en publiant sa lettre, a voulu
surtout provoquer la polémique des journaux,
la moment ne pouvait être mieux choisi. Au
moins pour l'Italie, tout le monda est las de
la Bosnie et de l'Herzégovine et de ses villes
à noms barbares, assiégées par des généraux
à noms plus barbares encore, et Caboul est
trop loin et trop peu connu pour qu'on s'y
intéresse très vivement. Aussi s'est-on rué
sur la lettre pontificale qui fournissait une
ample matière pour raisonner et pour dérai-
sonner à perte de vue. On ne s'en est pas
pïivé, et il est impossible même de résumer
toùt ce qui s'est écrit. Mais si le Pape a voulu
obtenir una concession du gouvernement à
propos des év&ques, le but est manqué. Tous les
journaux en ea'et, y compris ceux qui com-
battaient les prétentions au patronat royal,
déclarent que la lettre du Pape est une décla-
ration de guerre, qu'il faut relever le gant et
afSrmer plus que jamais les droits du pou-
voir civil. Quelques voix timides disent bien
qu'en invoquant la loi des garanties le Pape
la reconnaît et qu'il y a là le germa d'un ac-
cord;m&isces voix sont couvertes par un
cri do guêtre général.
s Si nous étions ailleurs qu'en Italie, on
pourrait croire que d'ici à peu de temps le ]
Pape sera placé dans l'alternative non de se <
soumettre ou de se démettre, mais de sesou-
mettre ou de s'en aller. Mais ici on arrive
difficilement aux extrêmes. Il est fort possi-
ble que le ~s<œ ~Mo se prolonge pendant des
mois et même des années quelques évoques
resteront dans la situation équivoque où
sont aujourd'hui les archevêques de Naples
et de Chieti, et cela n'empêchera personne,
môme les évèques, de mener son Sacre. Ce-
pendant Léon XIII parait vouloir organiser
son parti en Italie même. Un bref d'eneoura-
gement adressé au comité des Congrès catho- i
liques semble avoir pour but de préparer l'en-
tree en scène de ceux qui s'abstiennent de-
puis dix-huit ans.. i
(l) Horace, 0~, L. 111, 21. )
)) Dans ces circonstances, il ferait très
intéressant de savoir où en sont les négo-
ciations entre le Saint-Siège et l'Allema-
gne. Les journaux libéraux prétendent que
tout est rompu. Les feuilles religieuses leur
disent qu'ils prennent leurs désirs pour des
réalités mais le démenti n'est pas net.
La vérité est qu'on ne sait rien de précis,
et il ne parait môme pas que l'ambas-
sade allemande elle-môme soit complètement
informée. L'intermédiaire des négociations
est le cardinal Hohenlohe, dont le naturel
scrupuleux et même timoré se prête peu au~
indiscrétions.
s On comprend que la conduite du cabinet
de Berlin aura beaucoup d'influence sur celle
du cabinet de Rome. Avant d'en finir sur ce
sujet, je dois établir pour vous et vos lec-
teurs la situation réelle du clergé en
Ita!ie quant au temporel. Tous les éve-
chés étaient autrefois dotés en immeubles
qui ont été vendus. Le prix a. été converti ea
rentes qui forment la dotation des éveques
sous la retenue d'un impôt de 30 0/0. Quant
au clergé paroissial, il jouit toujours de ses
immeubles, dont le produit forme son re-
venu. Il est question aussi d'une conversion
en rentes, mais la mesure est à l'état de pro-
jet. Le traitement des évèques ne figure pas
au budget de l'Etat. C'est une caisse spéciale
qui administre les rentes mais l'Etat est
toujours libre de payer ou de ne pas payer.
L'exéquatur est en réalité le bon à payer. Il
est probable que désormais il sera donné
avec plus de difficultés que par le passé.
)) Comme tous les gouvernemens du conti-
nent européen, le gouvernement italien est
entre deux ennemis d'un côté, les cléricaux
avec lesquels il ne peut et ne veut pas s'en-
tendre, et, de l'autre, les socialistes qui ré-
clament ce qu'il n'est pas aisé de leur don-
ner. Jusqu'ici, les socialistes italiens n'ont
pas été bien terribles. Cependant, de temps à
autre, ils donnent signe d'existence. On dit
que dans les Romagnes ils s'organisent d'une
faççn inquiétante. Dimanche, & Florence,
ils ont fait une promenade pacifique
après dîner. Ils étaient cinq à six cents,
tant hommes que femmes. Ce n'est pas
énorme. Dimanche également, tes ou~
vriers de Rome ont tenu un meeting.
Cette réunion était remarquable en ce sens
que tous les orateurs étaient des ouvriers
réels, contrairement à l'usage. Il n'y avait
pas le moindre avocat: chose extraordinaire
en Italie, où les avocats sont partout aussi
n'a-t-il été question ni de l'T~M MV~M~
ni de politique proprement dite:
s Les ouvriers demandent du travail eMa
suppression des entrepreneurs qui, disent-
ils, les exploitent. Cependant ils demandent
aussi le suffrage universel, pour avoir des.
députés plus soucieux des intérêts des tra-
vailleurs que ceux qui siégent en ce mo-
ment. Le meeting n'a pas eu de caractère so-
cialiste déterminé. Le journal le .DoeM"e re-
proche même aux ouvriers d'avoir trop de
connanceenla monarchie.Toutefois, il est dif-
ficile de ne pas voir l'idée socialiste' as fond
de ces réunions.
B Le journal l'/<«Me continue sa campagne
au sujet des classes agricoles, campagne re-
marquable surtout à cause du caractère mo-
déré et même ministériel de cette feuille.
Toutefois, t'/MM propose un remède qui se-
rait pent-ôtre fort bon, mais qui ne sera pas
facilement accepté elle veut exproprier les
grands domaines qui seraient payés en rentes
et revendus aux cultivateurs, payables par
annuités. En d'autres termes, l'Etatferait pour
son compte une vaste opération de bande
noire. Il me parait douteux que ce projet soit
d'origine officieuse.
Quoi qu'il en soit, il est reconnu à peu près
par toutlemondequ'ilyalieu de se préoccuper
de la situation des ouvriers des campagnes.
Mais je persiste à penser qu'une exécution
rapide des chemins de fer et autres voies de
communication serait, sinon meilleure, au
moins peut-être un fait praticable etefncaeeà
bref déM.
D H.-G. MONTFERRIER. B
On nous écrit de Madrid, le M sep-
tembre
« Le souvenir des morts passe vite. Qui-
conque a été témoin, il y a trois mois, de
l'intérêt et de la sympathie que la popula-
tion entière de Madrid a manifestés pour la
jeune reine décédée dans la fleur de l'âge a
dû être désagréablement surpris do voir le
peu d'empressement que toutes les classes de
la société, même les'plus élevées, ont mis à
rendre un nouvel hommage à la mémoire de
dona Mercedes, à l'occasion du service funè-
bre célébré en son honneur à l'EscuriaI le
26 de ce mois.
N La cérémonie qui a eu lieu au monastère
dans la chapelle de Saint-Jean où est déposé
provisoirement le corps de la feue reine à
ëte excessivement-froide. A part là famille
royale, parmi laquelle ne se trouvaient t
même pas les trois jeunes infantes sœurs du
roi, les hauts fonctionnaires du palais, les
ministres, les commissions de la municipalité
etde l'Mmée.etle public composé principale-
ment d'habitans de là localité, on ne voyait
dans l'église qu'un très petit nombre de per-'
sonnes venues de Madrid. Cette indifférence n'a
pas laissé d'être remarquée et de donner Heu à
des commentaires. On l'attribue, dans certains
cercles, à cette circonstance que l'on est peu
satisfait de voir le roi se maintenir dans Une
retraite presque absolue depuis la mort de
dona Mercedes, car on pense que sa haute
position l'oblige à se mettra plus en- rapport
avec le monde et à ne pas s'isoler autant des
affaires publiques; mais, dans mon opinion,
cette indiSerence, que j'ai déjà eu l'occasion
de vous signaler, tient & d'autres causes que
le moment n'est pas venu d'indiquer.
a Depuis quelques jours, la presse de Ma-
drid signale à l'attention du public les manœu-
vresdu parti carliste ou ultramontain, manœu-
vres qui ont été mises àdécouvertparlecorres-
pondant d'un journal de province. Comme
il est difficile aujourd'hui de prendre pour
drapeau le nom de Charles VU qui a perdu
tout prestige parmi ses propres partisans, les
ultramontains cherchent par des moyens
détournés à le faire triompher pour triom-
pher avec lui. Ces moyens consistent, paralt-
il, à exalter l'esprit des provinces en faveur d~
leurs fuerosrespectifs.Un comité central existe,
dit-on, à Barcelone et a sous ses ordres ceux da
la Navarre, des provinces basques et de l'Ara-
gon. Le grand travail a lieu en ce moment
en Catalogue, où l'on fait croire aux popula~
Mons que leur législation particulière va dis-'
paraître complètement, par suite de l'omni-'
poienco que prend Madrid, et que le seul
moyen d'empocher un pareil résultat, c'est
de faire de la propagande et de lutter en vue
d'obtenir les anciennes Certes catalanes. S'il
est peu probable qu'on ait à craindre aujour-
d'hui un soulèvement en faveur des idées dont
il s'agit, on doit cependant redouter ce qui
arrivera le jour où une administration plu~
libérale succédera à celle qui existe actuelle-'
ment. Le jour peut arriver en enet où
l'on se trouvera inopinément en présence dd
troupes de fanatiques bien armés et bien
disciplinés, prêts à se lancer dans la lutta
comme cela est arrivé après la révolution de
1868. Le travail qui s'opère en Catalogne est 't
donc excessivement dangereux, non seule-
ment à cause des malheurs qui peuvent
arriver par suite d'une nouvelle guerre
civile, mais aussi à cause des senti-.
mens d'hostilité qui se manifestent à l'égard
de Madrid, et des tendances séparatistes qui
augmentent et menacent l'intégrité du pays.
Un comité s'est également organisé à Vaienca
pour travailler et faire de la propagande dans
le môme but, ce qui montre que l'ultramon-
tanisme exercera bientôt son action téné-
breuse sur la plus grande partie de l'Espa-
gne.
« Les extrêmes se touchent. Tandis que
le .O~p ~<~M fait une campagne en
faveur de solutions catalanes et contre
l'unité nationale, la ~~M. de San-
;~nder, l'un des organes de la démocratie,
défend les solutions proposées par M. Pi v
Sî~ ~ionalités~
ces~-dire l'organisation des cantons indél
pendans. Il est heureux que les vrais
libéraux exercent leur inauence sur l'o-
pimon publique pour l'amener à réagir
contre toutes les tendances de démembra
ment, soit que ces tendances aient leur
origine dans les menées souterraines de l'ul-
tramontanisme, soit qu'elles dérivent de prin-
cipes démocratiques erronés, car, autrement,
l'Espagne arriverait vite à un état d'anarSie
.qui compléterait sa ruine ~dicuio
Lorsque j'ai eu l'occasion de vous parler
du budget de l'exercice courant, je vous ai
dit que le ministre des finances y ma~S
naît la surtaxe sur le port des lettres
gréées résultats peu satisfaisans accSés~a
la mise en pratique de cette mesure antii
économique. L'Annuaire ofSciel despotes
qui vient de paraître, confirme par des cb&
fres irréfutables les prévisions de ceux qui,
à l'époque ou a été discuté le budget, expr~
maient l'avis que l'augmentation dontilS t
serait préjudiciable au publie sans produire
pour le Trésor le bénéfice surle~uel~
comptait. En comparant les recettes des exer
c~l876-1877 et 1877-1878, on
suivansT
suivans
Diminution d
des cartes portes. ~'2~
'des plis charges.
des lettres expédiées de la
Péninsule aux colonies. 146 s<8
"Les recettes pour la vente des timbres
poste ont, en conséquence, subi, pendant
SX ~T~' de
j~a ir. 71 c. H est vrai ou un journal mi-
nistériël pour atténuer le mauvais eiS prol
duit par la publication des chinres (jueie
viens d indiquer, a fait ressortir que l'aug-
mentation du port des lettres ayant porté
sur les timbres dits de guerre, lesquels ne
sont pas ancrmés à la Société du tSnbr?
il y avait eu sur. la vente de cesd6rnieS
un surcroît de recettes qui laissait, en 6n~
compte, unbénénce au Trésor. Mais, à sun
~.ci q~ nenence existe, ce qu'on ne
peut savoir encore puisque laSociétédutimI
breréeame des indemnités pour compenser
les préjudices qui lui ont ëtécauséspar~
plicationdela surtaxe, ce bénéfice n'aurai
obtenu qu'au grand détriment du pubuc et
du commerce. p~u<. oc
Le2S septembre a eu Heu, sous la prési~
dence du roi, un conseil des ministres dans
lequel il a été question de diverses anaSs
telahvos aux travaux publics et auxunan'
ces du prochain voyage du roi dont le départ
teste toujours 6x6 au 2 octobre, de poiithme
internationale et de politique intérieure,
dp l'état sanitaire et social duSaroc'
et au~i de l'attitude des constitutionnel
Cette dernière partie du conseil n'a pas été
ta. moins intéressante. Suivant les bruits qui
circulent, les ministres ont etéunaSmes
sur ce point, que, si une crise quelcon~
que les oblige à donner leur démission d'Xi
a quelque temps, ils conseilleront au roi de
choisir un nouveau ministère dans la m~in
rite actuelle, et non dans le parti eS'
tutionnel dont on semble toujours craindra
que son arrivée au pouvoir ne soit dan-
gereuse pour la consolidation de la dv
nastie. Comme on a remarqué, que le pré-
sident du conseil paraissai-t satisfait au sor-
tir de l'entrevue qu'il a eue avec le roi
après le conseil dont je viens de parler, on a
supposé que ce dernier a donné à M Canovag
& promesse formelle de ne pas faire usage de
la prérogative royale pour appeler lescoa-
sMutionneIs au pouvoir. Avec ce. conseU
des ministres a coïncidé la publicSon
d~s le journal la organe
présidence du conseil, d'un article d'excom"
mumeation dirigé contre ces derniers. La~
~M déclare entre autres choses que les eon-
stitutionnels ne sont pas les seul&quise trou-
vent en état de succéder au minis~e?cS
et que si, dans la présente légistaturo ila.
achèvent dés'anaibliretde se uésoSan'ise.
le présideut du conseit se verra forc~M~
soin, d indiquer au roi que le parti constitu-
tionnel ne remplit pas les conditions voulues
pour occuper le pouvoir. Ce parti doit recoE
naitre aujourd'hui qu'il s'est fait de grande
fusions en espérant prendre la, ~SeSu
de M. Canovas vers la En de l'année ou au
commencement de 1879; il doit à pr~ `
s'armer de patience et de philosophie pour
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