Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-02
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Description : 02 octobre 1878 02 octobre 1878
Description : 1878/10/02. 1878/10/02.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
'ËDITION' DE PARIS. ~-=:
dur
JC!!MALBES DEBATS
D~t tTt~t!~ C f~ t tTTf M à tB fC
LÊii~~ f
MEBCREM 2 OCTOBRE
1878
ON~ S'ABONNE~
rue dea Prêt,res-Samt-Gennain-l'Auxerrois, n.
PKtX mE fLAB
iTOtsmois. six mois. Un an.
Pans. 18 fr. 36fr. 72 fr.
DÉpartemens 20 fr. 40 fr. 80 fr.
Umon postale
européenne. 21 ?.. 42'fr. 84 fr..
-d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 9Cfr.
r._
~ca o.ijunucijuHii~ partein Qes i"' et uc
chaque mois.
fa<*is, nn mnmtëm 90 cent.
JBépatrtentems, nmnMmt~fo 95 cent.
Ih ]Lenden, apply ta Cowie and &, jbreîgn
iiewspapers ôMce, i7, Grësham street, G. P. 0,;
MM. Metizy. Bfn'tes et C', 1, Finch ]ane ComhiU,
E. C. London, MM. tV.-Bt. Smith et Son,
186, Strand, W. C. Vondon.
A Bruxelles, &l'0/?!c<<<&Ke~.<6,ruedeIaMade-
leine, dans les kiosques et dans les bib)ioth6-<
ques de gares de chemins de for be]ges.
.NMEM 2 OCTMRE
i878
'ON S'ABONNE
en Belgique, en ItaJie,
dans le Luxembourg, en Turquie, 1,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc ét de la Tunisie,
en Chine et au Ja'pon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internatiODa.ux, soitfrancais~
en Allemagne, en Autriche, en Russie,.
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à. Paris.
Les annonces sont reçues
chez: JHJH. f8, place de la Bourse, 1.
et au bureau du JKtCMIW~jL~
~Nes dolyent toujours être agréées par bredacti&n.
PAMS
MARM i" OCTOBRE
Un incident gros de complications vient
de se dénouer de la manière la plus paci-
fique, grâce à la sagesse du gouverne-,
ment et aussi, il faut le reconnaître, à
i'esprit de conciliation du nouvel évêque
Llié les regrettables manifestations qui
s'étaient produites à Marseille à la suite
de l'arrêté du maire de cette ville inter-
disant les processions. Cet arrêté malen-
contreux, contraire aux moeurs et ~ux
coutumes les mieux établies des popula-
tions méridionales, n'en a pas moin d con-
servé iorce de loi, et il serait très impru-
dent, dans l'état actuel de surexcitation
des esprits, d'en méconnaître fjt d'en vio-
ler les prescriptions. Les intrp~nsigeans du
parti catholique avaient trouvé ce-
pendant un moyen i&génieux pour
iaire une procession plus solennelle
et plus bruyante que celles auxquelles
il avait été obligé de renoncer le
printemps dernier. Un évêque nou-
veau venait d'être oommé à Marseille.
Or, en vertu du décret de messidor an XII,
lorsqu'un évêque ?ait' sa première entrée
dans la ville où il. doit résider, il ale droit
d'être reçu par Yes autorités civiles et mi-
litaires qui lui font cortége jusqu'à la ca-
thédrale et jusqu'au palais épiscopal. N'é-
tait-il pas facile de profiter de cette cir-
constance pour mettre également sur pied
les confréries religieuses, le clergé et les
fidèles, et, pour les envoyer en véritable
procession, bannières déployées et musi-
que ~n tête, entre deux haies de soldats,
à la. rencontre de leur évêque? Il faut
avouer, à la décharge des catholiques de
Marseille, que cela s'est toujours passé
ainsi dans le Midi. Mais il est clair qu'a-
près les désordres qui se sont produits il
y a quelques mois, une pareille démon-
stration aurait eu un caractère provo-
quant et aurait amené sans nul doute la
plus fâcheuse agitation.
C'est pour prévenir ce danger que le
gouvernement a fait savoir à Mgr Robert
qu'il ne permettrait pas au clergé et aux
confréries de prendre part à la cérémo-
nie, et qu'il interdirait les chants et les
cris susceptibles de provoquer des mani"
festations contraires. Le nouvel évêque
devait être reçu, conformément à la loi,
par les autorités civiles et militaires,
mais sans aucune pompe ecclésiastique.
Mgr Robert a préféré entrer simplement
à Marseille, en voiture, comme un citoyen
ordinaire, entouré, pour toute escorte, de
ses vicaires généraux, et se rendre direc- j
tement à la .cathédrale, où étaient réunis
le chapitre, le clergé et les fidèles, et où
la fête a pris immédiatement le caractère
religieux qui lui convenait. Cette résolu-
tion fait honneur, à coup sûr, à l'esprit
modéré de Mgr Robert. EUe a vivement
surpris et mécontenté les ultramontains
intransigeans qui avaient escompté
d'avance les scènes tumultueuses qu'ils
espéraient bien voir éclater. Un cor-
respondant de la 6~~e de .F~Mce tra-
duit avec fidélité leur déconvenue « A
? deux heures de l'après-midi, dit-il, je
me promenais tranquillement lorsque
j'avise un ami qui pouvait me rensei-
M gner exactement sur l'entrée de MgrRo-
s bert. Depuis quelques jours, on citait
? des dates, mais sans que personne
? puisse leur accorder un caractère offi-
c cieL Est-ce pour demain? L'ami me
c répliqua tout aussitôt « Mais .allez vite
a & la cathédrale et vous assisterez à l'en-
? trée de Mgr l'évêque de Marseille, a Je
a presse le pas et j'arrive sur la place
? Saint-Martin. Une simple voiture de
louage à deux chevaux stationnait de-
? vant la porte de l'église cathédrale spé-
f étalement affectée au chapitre. Sur la
place, absolument personne. Je crus un
f instant à une mystification. J'entrai ce-
p pendant dansia cathédrale. Monseigneur
f était en chaire,lisant son mandement. »
Ainsi, pendant que les journaUsLes de
la droite étaient à l'affût d'un scandale,
Mgr Robert, trompant leurs espérances.
remplissait déjà ses devoirs épiscopaux. Il
avait renoncé, comme dit un des pins ar-
dens journaux ultramontaina « aux pom-
o pes et aux œuvres de la république. »
C'est prendre la chose par le bon côté, et
tout est bien qui finit bien. Mgr Robert
est déjà récompensé de sa sagesse.
L'organe le plus autorisé du parti
modéré à Marseille, le ~M~o~ lui
rend pleine justice « Le digne prélat,
B dit-il, n'a pas voulu que son arrivée
t) parmi nous fût marquée par des mani-
« festations tumultueuses, et il s'est dit
? avec raison qu'après les malheureux
B incidens du 28 juin dernier, il fallait
N tromper les espérances coupables des
agitateurs et des fanatiques. Cette con-
p duite vraiment chrétienne nous fait
p bien augurer de l'avenir du diocèse
elle nous permet de supposer que Mgr
? Robert saura inspirer à son entourage
:p et à tous ses collaborateurs les idées de
paix, les sentimens de concorde dont il
est si visiblement animé. »
Une dépêche du jS'~Jy News annonce
que le cabinet de Londres a décidé qu'il
n'interviendrait pas dans la politique du
gouvernement des Indes en ce qui con-
cerne l'auaire de l'Afghanistan. Il est per-
mis cependant de penser qu'il ne restera
pas absolument étranger aux décisions
de lord Lytton, et qu'il y aura pour le
moins entre le gouvernement de Londres
et celui des Indes une alliance offensive
et défensive. Les Anglais ne se font pas
d'illusion sur les difficultés de l'entreprise
à laquelle ils sont acculés en Asie, et,
s'ils étaient portés à s'en faire, les souvenirs
de leur dernière campagne dans l'Afghanis-
tan les dissiperaient bien vite. La saison
est bien avancée pour se lanoçr dans une
guerre qui sera peut-être assez longue.
Mais, comme le remarque avec raison le
J9ble de l'ajourner, car, si l'on ne marchait
pas immédiatement sur Caboul, les Rus-
ses profiteraient de ce retard pour forti-
fier les défilés, pour organiser l'armée
afghane et pour préparer une séneuse ré-
sistance. Le gouvernement des Indes ne
saurait donc hésiter, et il n'est pas dou-
teux qu'il profite de la liberté que lui
laisse le cabinet de Londres pour ouvrir
le plus rapidement possible les hosti-
lités.
JI
BOURSE DE PARIS
(Mtmre le 30 te 1" HtKMte. B&tMe.
30/0
Comptant. 76 20 7635. -15.
Liquid. 76 M.. 76 17 t 2 712 2
Fin cour. 76321/2.. 71/2
30/0
Amortissable. Coupon détaché.
Comptant.80. M S.20.
Liquid. 80. 7910. .1S
Fin cour. 7935.10.
4). &/? 0/0
Comptantl06M.i0625~M
S 0/0
ComptantU360.tl34!
Liquid. tl3 65 .H3S2 12 .121/2
Fincour.113 75 .10.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 113 fr. 72 1/2, 70, 711/4.
Italien. 73fL'.30, 271/2.
S 0/Oturc. 12fr.25,30.
Banque ottomane.. 493fr.,494fr.
Florins (or). 635/8.
Hongrois 6 0/0. 733/8,1/4.
Egyptiennes 6 0/0.. 288fr.l2.287fr. ')
Nous recevons de notre correspondant
particulier le télégramme suivant
e Vienne, le 1~ octobre, 4 h. soir.
< La démission de M. Szel), entraînant celle
de tout le cabinet hongroM, a produit ici
une sorte de panique. Le ministre des finan-
ces de Hongrie a déclaré catégoriquement
qu'il voulait savoir quelle serait l'extrême
limite des dépensées qu'entraînerait l'occupa-
tion. On espère que la ministre de la guerre
pourra réduire sensiblement le chinre du
crédit demandé quand l'entreprise de l'occu-
pation militaire de la Bosnie et de l'Herzé
govine sera a peu près achevée. En tout cas,
c'est le parti militaire qui devra céder, at-
tendu que M. Tisza ayant seul une majorité
parlementaire, il est impossible déformer un
cabinet sans lui, et, par le fait de sa démis-
sion, la question se trouve posée entre le ré-
gime constitutionnel et l'absolutisme.
N Les négociations relatives à la convention
austro-turque, qui avaient été interrompues
pendant la durée du Beiram, viennent d'être
reprises. B
Londres, le i" octobre.
Le Standard annonce qu'un Bataillon d'infan-
terie et cinq batteries d'artillerie ont reçu l'ordre
de s'embarquer pour les Indes.
Le général Steward, commandant la reserve
de l'expédition contre l'Afghanistan, est parti
pour les Indes.
Le -DSimia
<: Les préparatifs avancent avec la plus grande
rapidité. Plusieurs régimens sont déjà mobilisés;
mais le commissariat n'a pas encore terminé ses
approvisionnemens.
Les troupes attendent en ce moment l'ordre
de marcher; elles doivent s'assembler le 1" no-
vembre à Deraghazi. Toutefois, les moyens de
transport ne sont pas encore prêts.
)) Le cabinet de Londres a décidé qu'il n'inter-
viendrait pas dans la poiitique du gouvernement
des Indes en ce qui concerne l'aQaire de l'Afgha-
nistan.
I[ est inexact que le Foreign-OffIce des In-
des ignorât l'envoi d'une mission russe à Caboul.
& La première nouvelle de cette mission a été
communiquée en Angleterre le 7 juin. &
La Con'M~M~publie la nouvelle suivante de Constantinople
< L'envoyé secret de l'émir de Caboul à Con-
stantinople a reçu de son maître les instructions
nécessaires pour réclamer l'intervention du Sultan
dans la difScuité pendante afin que l'Angleterre
ne déclare pas la guerre à l'Afghanistan. Il doit,
de plus, persuader au Sultan que l'alliance de
!a Russie serait avantageuse à la race musul-
mane et que l'émir doit conclure cette alliance.
L'émir a écrit à ce sujet au Sultan il y a deux
mois.
Le Sultan, de son côté, a envoyé une ambas-
sade secrète en Afghanistan pour sonder les po-
pulations musulmanes do l'Asie centrale au sujet
des chances d'une ligue pan-islamito soit contre
l'Angleterre, soit contre la Russie. s
T~Ms~apMc privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Pesth, le 1" octobre.
Le .M<~ de Pesth confirme que M. SzelL mi-
nistre des finances, a donné sa démission, et que
tous les autres ministres ont suivi son exempte.
Constantinople, le 30 septembre, soir.
Assim Pacha a été élu président de la commis-
sion de la Roumélie pour le temps où elle tient
ses réunions à Constantinople.
Lorsqu'elle se réunira à PhilippopoU, le prési-
dent sera un Russe; les secrétaires seront un
Français, un Russe et un Turc.
Les commissaires russes, probablement d'après
les instructions du prince Labanoo, observent
une attitude conciliante.
Constantinople, le 30 septembre.
Le Sultan a envoyé Osman Pacha chez M. Layard
pour lui exprimer le regret de ne pas avoir visité
la flotte avant son départ des îles des Princes et
pour lui demander de faire part à l'amiral anglais
et a ses officiers de ses remercîmens pour leur
conduite et leur sentiment envers lui et envers
le pays.
Le Sultan a en outre manifesté le désir que
sa démarche fût connue en Angleterre.
Une proclamation du général Skobeleff, pu-
bliée dans les territoires occupés par les Russes,
menace de la loi martiale tout individu qui se
montrerait rebelle aux autorités russes.
La Porte prépare une circulaire analogue pour
les pays qu'elle a réoccupés.
Constantinople, le 1" octobre.
M. Fournier, ambassadeur de France, a eu
aujourd'hui une longue audience du Sultan qui
lui a fait un accueil très bienveillant.
Hier, M. Layard, ambassadeur d'Angleterre, a
eu également une audience du Sultan qu'il a en-
tretenu du projet de réformes pour l'Asie-Mineure.
La retraite des Russes se poursuit. Rodosto et
Slivri sont évacués.
Le général Khérédine a reçu le grand-cordon
de l'Ordre du Medjidie.'Il sera nommé conseiller
du grand-vizirat.
La discussion du traité de paix définitif conti-
nue entre la Porte et le gouvernement russe. La
Porte demande des modifications au projet pré-
senté par l'ambassadeur de Russie.
La signature de la convention austro-turque
relative à l'occupation de la Bosnie devient de
plus en plus douteuse.
Smyrne, le 1" octobre.
Un Grec, agissant par motif de vengeance, a
grièvement blessé le métropolitain de l'égtise
grecque.
Athènes, le 30 septembre, soir.
Ce matin, la Chambre des Députés a tenu sa
premiere séance.
M. Sotiropoulos, candidat du gouvernement,
a été élu président.
L'Opposition n'avait présenté aucun candidat.
Le dépouillement du scrutin a indiqué 78 voix
pour M. Sotiropoulos et 22 bulletins.blancs.
Londres, le t" octobre.
Le .D Chine à Londres et à Paris doit prochainement
abandonner ses doubles fonctions. Son succes-
seur est déjà nommé.
Londres, le l"' octobre.
Le bruit d'après lequel lord Beaconsfield se-
rait souffrant est démenti. Le premier ministre
a assisté dimanche au service divin, à Hughen-
den. Il s'est occupé d'affaires politiques aujour-
d'hui même.
Constantinople, le 1" octobre.
La commission de la Roumélie orientale a tenu
aujourd'hui sa première séance.
Le premier commissaire turc a été nommé pré-
sident le commissaire adjoint français a été
choisi comme secrétaire.
Au cours de la séance, le commissaire français
a proposé que la Banque ottomane fut chargée
de l'organisation financière de la Roumélie.
La commission désire que le sort des popula-
tions de la Roumétie soit meilleur que celui des
populations de la Bulgarie, afin d'empêcher les
conséquences de leur mécontentement.
Les Russes ont demandé qu'une partie des of-
ciers de la milice locale, fut choisie pMmi les
Bulgares.
Contrairement au désir exprimé par les com-
missaires russes de rester à Constantinople, la
majorité de la commission est disposée a se ren-
dre promptement à Philippopoli.
Madrid, le 1" octobre.
M. de Chaudordy est arrivé ce matin à Ma-
drid.
Aujourd'hui, à dix heures du matin, M. de
Marcere, ministre de l'intérieur, accompagné
de M. Anatole dû la Forge, directeur de la
presse, est allé visiter les travaux et les em-
bellissemeus du quartier d'Amérique, com-
plètement transformé.
L'honorable maire de l'arrondissement
M. Germa, ayant à ses côtés M. Aliain-Targé,
député, et ses adjoints MM. Guicheteau, Fia-
mery et Reygeal. attendait le ministre dans
les bâtimens do la mairie II lui a souhaité la
bienvenue en ces termes
« Monsieur le ministre,
Soyez le bienvenu.
& Je vous remercie, au nom de la municipalité
et au nom de l'arrondissement, d'être venu visiter
nos quartiers de La Villette et d'Amérique, dont
la population si laborieuse et franchement répu-
blicaine mérite à tous égards votre intérêt et
votre haute bienveillance.
& Je suis donc heureux, monsieur le ministre,
de vous exprimer toute notre gratitude pour
votre première visite, qui sera, j'en ai la ferme
conviction, un bienfait pour ces quartiers beau-
coup trop déshérites jusqu'ici.
» Permettez-nous d'espérer l'honneur de vous
revoir le jour de la fête qui doit inaugurer cette
belle mairie où le talent de MM. Aiphand et Da-
vioud s'est encore révélé dans tout son éclat. »
M. de Marcère a répondu en ces termes
a Monsieur le maire,
Je suis heureux de me trouver devant une
municipalité qui est la représentation exacte des
sentimens de la population du 19" arrondisse-
ment, avec lequel je suis en communauté d'idées
politiques.
» Notre visite à cette nouvelle et belle mairie
prouve que le gouvernement, d'accord avec le
conseil municipal, s'efforce de faire pénétrer par-
tout, dans cette grande et noble ville de Paris,
l'air, la lumière et la vie.
s Ainsi que vous venez de le dire avec beau-
coup d'à-propos, monsieur le maire, ces embellisse-
mens seront pour votre arrondissement, un peu
déshérité jusqu'ici, un grand élément de pro-
spérité.
Comme représentant du gouvernement, je
tiens à vous dire au nom de tous mes collègues
que nous serons toujours heureux d'associer nos
efforts aux vôtres, pour le bien de cet arrondis-
sement.
s Mais, au-dessus de ces intérêts locaux, il y a
l'intérêt supérieur de la France républicaine.
x* J'y travaillerai résolûment, simplement, sans
faire d'embarras, si vous me permettez ce mot
familier.
s Vous le voyez, monsieur le maire, vos affec-
tions politiques sont les miennes. Unissons-nous
donc, vous et les hommes éminens qui m'entou-
rent, dans un but commun l'intérêt du pays que
nous aimons et que nous servons tous. &
Après ce discours à la mairie, le ministre
a profité de l'occasion pour visiter le nouveau
marché aux chevaux, où il a été reçu par les
ingénieurs et les membres du conseil d'ad-
ministration.
Voici, d'après les journaux de Bayonne. )e
discours que M. de Freycinet a prononcé jeudi
au banquet qui lui a été offert dans cette
viile
Rien n'est plus propre à m'encourager dans la
voie que je me suis tracée que des témoignages
comme ceux que je reçois ici. Il est impossible,
en effet, d'être accueîHi avec plus de bonne grâce,
de cordialité et de sympathie que je n'en ai ren-
contré & Bayonne. Et j'y suis d'autant plus sen-
sible que ces témomnages émanent d'une popu-
lation qui se !~na!e à ta fois par ses sentunens
républicains et par son esprit de sagesse et de
modération, c'est-à-dire par les vertus politiques
que nous tenons le plus à voir se généraliser et
s'affermir dans la France entière.
Vous devinez, d'ailleurs, Messieurs, quelles
sont les dispositions que j'apporte au milieu de
vous. Ce sont celles d'un ancien ami, permettez-
moi le mot, qui désire connaître vos besoins et
veut y satisfaire dans la mesure de ses forces.
Vous êtes justement préoccupés de la diminu-
tion de votre commerce maritime. Je sais les
changemens qui sont survenus dans le mouve-
ment de votre port et je comprends vos inquié-
tudes. Je crois que les causes en sont multiples
et j'ignore s'il est possible d'obvier & toutes; en
tout cas, notre devoir est de le tenter et, pour
ma part, je suis prêt à m'y employer.
Vous demandez tout d'abord avec raison que
la navigation de l'Adour, depuis son embouchure
jusqu'à Mugron, soit assurée. Les mesures les
plus promptes seront prises dans ce sens; et,
tenez, je vois sur le visage de mon savant colla-
borateur M. Rousseau, directeur de la naviga-
tion au ministère des travaux publics, un sou-
rire d'assentiment qui est du meilleur augure
pour vous. Vous pouvez donc compter que cette
première satisfaction ne se fera pas longtemps
attendre.
En ce qui concerne les voies ferrées, il est
question pour vous de deux nouvelles lignes
celles de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port et
de Bayonne à Saint-Etienne-de-Baigorry, dont
l'utilité est vraiment incontestable. Il faudrait
que j'eusse la mémoire bien courte et le cœur
bien mgrat si j'oubliais que c'est dans ces riantes
contrées que j'ai fait mes premières armes comme
ingénieur des mines. C'est avec un véritable
plaisir que je leur rendrai un peu du bien que
j'en ai reçu. Je no perdrai donc pas de vue cette
question, non plus d'ailleurs qu'aucune des au-
tres qui vous intéressent. Et s'il m'arrivait par
malheur de les oublier, j'ai la mon éminent voi-
sin de gauche, mon cher collègue du Sénat, qui
ne manquerait pas de me les rappeler.
M. Duclerc. interrompant Messieurs, je vous
promets de ne pas les lui rappeler; il n'en a pas
besoin.
M. de Freycînet Vous le voyez, Messieurs,
vous avez non un ennemi, mais un ami au cœur
de la place.
Messieurs, je bois à la ville de Bayonne et a sa
prospérité, au port de Bayonne et, je l'espère, a
son prompt relèvement!
Le crédit qui doit être demandé par le gou-
vernement pour l'instruction primaire, sur
le budget de 1879, s'élève à 8,382,916 fr.
Les Chambres avaient accordé pour l'exer-
cice de 1878 un crédit de 4.739,916 fr.
C'est donc une augmentation de 463,000 fr.
qui est réclamée en faveur de l'instruction
primaire.
Cette augmentation sera répartie de la ma-
nière suivante
1° Pour assurer le complément au chiffre
de SOO fr. de la pension de retraite de tous
les instituteurs retraités avant Iel7 août 1876,
conformément à la loi déposée, 108,000 fr.
Il s'agit de faire disparaître une inégalité
choquante dans la façon dont ces modestes
fonctionnaires étaient traités.
2° Pour la création de dix nouvelles chaires
départementales d'agriculture, 18,000 fr.
3" Pour subvention aux caisses scolaires,
60,000 If.
On sait que ces caisses sont alimentées soit
par des cotisations volontaires, soit par des
subventions des communes, du département
et de l'Etat. Eiles n'ont pas, en général, de
revenus propres; dans ces conditions, elles
ne sauraient évidemment prospérer si l'Etat
n'intervient pas d'une manière un peu large.
4" Pour subvention aux communes qui veu-
lent établir la gratuité absolue dans leurs
écoles, 400,000 fr.
Le gouvernement estime qu'il est indis-
pensable d'accroître le crédit inscrit au bud-
get de 1878 pour cet objet si l'on ne veut pas
arrêter l'élan qui s'est produit depuis deux
ans dans le sens de l'extension de la gra-
tuité absolue.
S" Pour le musée scolaire, 60,000 fr.
On se rappelle que M. Jules Simon avait en-
trepris, en 1872, d'organiser au ministère de
l'instruction publique, et avec le concours de
la ville de Paris, un musée MoJaM'6 qui devait
avoir, suivant lui, un double but d'une part, il
s'agissait de fournir à ceux.qui s'intéressent
aux progrès de notre instruction primaire'un
spécimen des objets mobiliers et classiques en
usage dans les écoles françaises et étrangè-
res d'autre part, on vou)aitrecueillirles docu-
mens statistiques et pédagogiques de toute
nature ayant rapport à l'instruction pri-
maire.
Ce projet reçut un commencement d'exé-
cution en 1872. Il donna lieu, en 1873, à de
nouvelles prescriptions; mai~, depuis cette
époque et pour des raisons multiples, il a
été, sinon abandonné, du moins indéfini-
ment ajourné. Une création de ce genre ne
pouvait, en réalité, offrir des garanties
de durée qu'à la condition d'être consacrée
par un vote de la représentation nationale et
d'avoir sa part de ressources annuellement
inscrite. Aujourd'hui, les circonstances ren-
dent nécessaire la reprise de ce projet, mais
il convient de lui donner à la fois plus d'éten-
due et plus de précision. Pour ces motifs, le
gouvernement demande un crédit de
60,000 fr.
La loi du 22 décembre 1875, qui a réuni
dans les Facultés le traitement éventuel des
professeurs à leur traitement fixe, assigne
aux professeurs de la Faculté de droit et de
la Faculté des lettres de Paris un émolument
annuel de 1~,000 fr. Elle n'attribue aux pro-
fesseurs des Facultés de médecine et des
sciences qu'un traitement de 13,000 fr. Cette
différence de 2,000 fr. n'a pu évidemment être
déterminée par une inégalité d'appréciation
du mérite ou du talent des professeurs. On
s'était fondé sur ce fait que dans les Facul-
tés de médecine et des sciences le nombre
des examens subis par les jeunes gens qui
prennent leurs grades était moindre que dans
les Facultés de droit et des lettres, d'où une
fatigue moins grande pour les professeurs.
Il résulte de renseignemens nouveaux com-
muniqués au gouvernement par les Facultés
intéressées que la somme de travail im-
posée aux professeurs est à peu près é~ale
partout.
En ce qui concerne la Faculté de Médecine
notamment, on n'avait pas tenu compte des
examens de fin d'année lors du calcul qui a
servi de base à la fixation des traitemens. Or
on a relevé un total de 6,360 examens, rien
que pour la Faculté de Médecine de Paris,
durant l'année scolaire 1876-77.
Le gouvernement a, de plus, constaté que
dans la médecine et dans les sciences les
leçons publiques ne formaient qu'une partie
du travail d~s professeurs ceux-ci joignent
aux devoirs que )eur imposent les leçons
théoriques, les obligations qui résultent de
la direction des laboratoires. Or, depuis plu-
sieurs années, ces nouveaux centres d'étu-
des se sont notablement multipliés. Ainsi, il
n'y avait, il y a dix ans, qu'un laboratoire de
chimie; on en compte deux actuellement,
plus des laboratoires de physique, de botani-
que, de géologie, de minéralogie, de physio-
logie, etc. La Faculté de Médecine de Paris
ne possédait en 1869 que deux ou trois labo-
ratoires elle en compte aujourd'hui douze.
Le gouvernement, pour ces diverses rai-
sons, a résolu de placer les quatre Facultés
sur le môme pied, au point de vue des trai-
temens de. leurs professeurs.
On sait que l'enseignement de l'histoire à
la Faculté des Lettres de Paris est actuelle-
ment partagé entre deux chaires ayant pour
titres Histoire ancienne et Histoire mo-
derne.
M. le ministre de l'instruction publique
vient de décider, sur l'avis conforme des
membres de la Faculté, qu'il y avait lieu de
Cféerune chaire spéciale d'histoire du Moyen-
Age. Il pense qu'il n'est guère raisonnable
de charger un même professeur des cours
d'histoire ancienne et d'histoire du Moyen-
Age. Ce professeur, quelle que soit sa dili-
gence, ne peut, en effet, parcourir dans l'an-
née de licence un aussi vaste domaine. Il lui
est à peine possible d'indiquerles principaux
traits de son sujet sans jamaisy pénétrer très
avant; ou bien, s'il l'approfondit sur nn point,
il se voit contraint de laisser dans l'ombre
des périodes entières qu'il importerait ce-
pendant à ses auditeurs de connaître.
M. le ministre de l'instruction publique, en
créant cette chaire spéciale d'histoire du
Moyen-Age, espère faire cesser notre état
d'infériorité à l'égard des Universités étran-
gères, en ce qui concerne du moins ce point
particulier de l'enseignement.
ETRANGER.
AUentttsne.
Le ./oM~t~ ~Md~, dans l'un de ses der-
niers numéros, donne les intéressans détails
Reichstag, l'organisation des bureaux et l'é-
lection des commissions
« Le Parlement allemand, comme la Cham-
bre des Députés française, est, aussit6t après
l'inscription des députés, subdivisé en bu-
reaux ou ~MAM~Mm~CM. C'est le sort qui dé-
cide de l'inscription des députés dans
l'une ou l'autre de ces ~MA~~M~N. Dès
le lendemain de cette répartition, chaque bu-
reau se réunit dans un local ad Aoc et se con-
stitue, c'est-à-dire qu'il élit son président, son
vice-président et deux secrétaires. Puis com-
mence le travail. Celui-ci est fort simple en
Atlemagne, beaucoup plus simple qu'en
France. A Versailles, chaque bureau forme pour
ainsi dire une petite Chambre des Députés
qui discute à l'avance les projets de lois, for-
mule des amendemens, etc. A Berlin, le tra-
vail des bureaux se réduit à peu de chose il se
borne à l'élection des membres des commis-
sions, et à l'examen, en première instance,
des dossiers électoraux.
Tous ]es comptes-rendus, dossiers, pro-
testations, etc., concernant les élections
parlementaires, sont répartis entre les
bureaux chaque élection est remise à
un rapporteur et à un corapporteur qui
l'examinent s'il n'y a pas de protesta-
tions, si tout s'est passé en règle, le bu-
reau décide la validation, et cette décision
est transmise au président du Reichstag; s'il
y a protestation ou si l'on découvre des irré-
gularités, le bureau décide le renvoi de l'élec-
tion devant une commission spéciale, la
IFaA~M/MM~ coNMKMMom, laquelle centralise
tous ces dossiers, les examine et fait ensuite,
s'il y & lieu, soa rapport a l'Assemblée plé-
niere.
B Les bureaux, on le voit, jouent eu ceci un
rôie très effacé ce rote est plus enacé en ce qui
concerne l'élection des commissions. D'après
le règlement, ce sont les bureaux qui doivent
se charger de cette besogne, mais dans la pra-
tique on procède autrement: on n'a pas voulu
abandonner au hasard la composition de ces
commissions, et les divers partis se sont en-
tendus pour constituer une sorte d'organe in-
termédiaire, destine à régulariser ces élec-
tions et à répartir les commissaires au pro-
rata de la force numérique de chaque parti.
Cet organe s'appelle lecomposé d'un certain nombre de représen-
tans de tous les partis.
» Voici comment les choses se passent lors-
que le Parlement a décidé que pour telle ques-
tion spéciale.uhe commission de 21 membres
par exemple devra être élue Le ~Mto~MOK-
cnationaux-libéraux ont droit à 6 représentans,
le centre à 6, les conservateurs à 6, les progres-
sistes à 2, et les petits groupes à 1. Les partis
se réunissentalors etehoisissentdansleursein
leurs commissaires, c'est-à-dire les membres
qui devront les représenter au sein de cette
commission. Quand le choix est fait, chaque
parti communique au ~M~KCOM!)~ les
noms qu'il a retenus, et le ~M?'~co~~eMi!
transmet alors à chaque bureau ou ~d~~etjMM~
trois noms qui sont censés avoir été élus par
ce bureau. C'est ainsi que les vingt et un
membres de la commission sont élus en ap-
parence par les bureaux, en réalité par les
partis eux-mêmes et d'après des conventions
basées sur la proportionnalité de leur force
numérique.
B Tel est cet organisme intérieur du Parle-
ment d'Allemagne. Il est fort original, comme
on le voit. Il présente certains inconvéniens,
comme toutes les œuvres humaines, mais
il oS're beaucoup d'avantages aussi, et
nous croyons que ce mode d'élection des
commissions vaut innniment mieux que ce-
lui qui laisse tout au hasard de la composi-
tion des bureaux. Dans le Parlement d'Alle-
magne on est sûr que chaque commission
sera la représentation en petit du Reichsta~
lui-même.
< Un incident survenu en ces derniers
temps a montré à combien d'aventures
l'on serait exposé si on' laissait aux bu-
reaux le soin d'élire les commissaires.
Nous voulons parler de l'élection du 2l"
commissaire pour la loi sur les socialistes
on était convenu que ce devait être un
socialiste, et on a laissé à un bureau, tiré au
sort, le soin de procéder à cette nomination.
Le bureau se trouvait être composé en majo-
rité de conservateurs, et ceux-ci ont, à la
grande surprise de tout le monde, écarté le so-
cialiste pour nommer M. Gneist. un membre
de la droite des nationaux-libéraux. C'est
ainsi que les socialistes ont été écartés de la
commission, et que le Parlement a commis,
fort involontairement, une faute politique
très lourde.
–LeParIeaientseréunirale7pour la vérifi-
ca'ioh des pouvoirs de ses membres et com-
mencera, le lendemain, la deuxième lecture
du projet do loi contre les socialistes. On.
pense que la session sera close le IS~octobre.
On télégraphie de Berlin, lel~ octobre:
a La commission chargée d'examiner le
projet de loi contre les socialistes a commencé
aujourd'hui la deuxième lecture de ce
projet.
B M. le comte Eulenburg a déclaré, au nont
des gouvernemens confédérés, que la forme
donnée au projet lors de la première lecture
était, en générât, acceptable, maisquelesgou-
vernemens confédérés désiraient que, dans le
premier article, on rétablit le mot MM~ au
lieu d'adopter le mot ~CMM~ et que l'on.
supprimât un paragraphe ajouté par la com-
mission.
e Le ministre a dit encore que les gouver"
nemens confédérés acceptaient en principe le
tribunal d'appel proposé par la commission.
mais qu'ils exprimaient le désir que le Con-
seiL fédéral pût choisir, pour faire partie de
ce tribunal d'appel, cinq membres pris dans
les tribunaux supérieurs d'administration des
Etats confédérés.
)) Le ministre a déclaré ensuite que l'em-
pereur devait avoir le droit de choisir à sa
guise le président et son suppléant.
B Le comte Eulenburg s'est enfin prononcé
contre la limitation de la durée de la loi a
deux ans et demi. Il a dit que cette durée était
trop courte et inacceptable, et que les gou-
vernemens auraient désiré une durée indé-
terminée.
La commission a ajourné la discussion
afin que ses membres puissent se concerter
avant de prendre une résolution.
Angteterre.
Le gendre de la reine d'Angleterre, mar-
quis de Lorne, a pris congé de ses électeurs
d'Inverary, à la veille de son départ pour le
Canada, où il va remplir les fonctions de
gouverneur général.
lia prononcé à cette occasion un discours
dans lequel il a rappelé ses votes en faveur
de l'extension du suffrage, de l'instruction
obligatoire et la séparation de l'Eglise et de
l'Etat en Mande.
Le marquis de Lorne a ensuite fait ressor-
tir les avantages du Canada comme terre d'é-
migration et a conseillé à tous ceux qui sa-
vent manier la charrue d'aller s'établir dans
cette colonie pour contribuer à y former une
seconde Angleterre aussi grande et aussi
belle que la mère-patrie.
Le major Saudeman, dont la mission &
élat en 187S a eu pour suite l'occupation
définitive du col de Bolan par les Anglais, et
qui remplit les fonctions d'agent britannique
dans le Béloutchistan, se trouvait à Quettah,
sur la frontière afghane, au commencement
de septembre il se disposait à régler certains
différends en.re le khan de Kélat et quelques
uns de ses vassaux.
Tout est calme, d'ailleurs, dans.le Bélout-
chistan. Les caravanes traversent le col de
Bolan avec une sécurité parfaite.
Antrichc-MoM~rie.
On télégraphie de Pesth, le 30 septembre, à
la G'a:z~M de CoJo~Me
([ Une crise ministérielle d'un caractère
grave a éclaté en Hongrie. M. SzetI, ministre
des finances, refuse d'accorder au parti mili-
taire les sommes dont il a besoin; M. Tisza.
déclare que le cabinet est impossible sans
M. Szel!.
o M. Tisza part pour Vienne. ))
Le ~M!~ du Tyrol, organe officiel,
assure que, lors de sa récente tournée dans
le Tyrol, l'empereur d'Autriche, répondant à
une députation de la commune de Brixen, a
dit qu'il ne permettrait jamais qu'il fût pris
au Tyrol un pouce de son territoire.
L'organe de M. Rieger, le chef des Vieux
Tchèques, reconnaissant que la réalisation
des vœux de ses amis ne peut se faire ac-
tuellement par la voie parlementaire et que
c'est .pour ce motif qu'on s'est adressé à la.
suprême instance de l'empire, c'est-à-dire à.
la Couronne, dit que la demande de modifi-
cation de la loi électorale forme la quintes-
sence de tous les vœux et de toutes les deman-*
des du peuple bohème, et que, cette réforme
accordée, tout différend essentiel serait aus-
sitôt écarté.
fefae.
Le Schah parait désireux de mettre ses pos-
sessions en rapports directs avec la Russie,
par reconnaissance probablement ponj ie ser-
vice que cette puissance lui a rendu en fai-
sant stipuler au Congrès de Berlin la cession
du district de Khotour par la Turquie à la
Perse.
Le gouvernement de Téhéran vient en effet
d'autoriser la construction d'une ligne de fer
qui, partant d'Enzeli, port de la mer Cas-
pienne à l'ouest de Resht, aboutira à la capi-
tale en passant par Kazvin. De plus, une
route carrossable va être construite de l'A-
raxes à Tauris, et de Tauris à Téhéran.
Une mission militaire autrichienne nom-
breuse est attendue en Perse. Les officiers
qui la composent seront chargés de la réor-
ganisation de l'armée qui recevra des fusils
autrichiens et sera munie de canons Uchatius.
BtoumMtie.
Voici le texte officiei du discours du prince
Charles à l'ouverture deg Chambres roumai-
nes
Messieurs les sénateurs,
Messieurs les députés,
Par mon Message de clôture de la de/T 1ère
session, je vous ai montré queIeCongfé~de
Berlin, préoccupé de rendre au monde une paix
universellement désirée, avait transigé sur cer-
taines questions de haute importance pour les
petits Etats, mais d'ordre secondaire eu égard
aux grands intérêts européens, et que la Rou-
manie en particulier était appelée à faire à la paix
générale des sacrifices pénibles et douloureux.
A cette même époque, mon gouvernement a
pris l'engagement de vous convoquer de nou-
veau quand il serait en mesure de connaître dans
toute leur teneur les résolutions européennes re-
latives à notre patrie.
Cet engagement, il le tient aujourd'hui en vous
réunissant autour de moi en session extraor-
dinaire.
Dans l'intervalle, mon gouvernement a reçu de
la part du président du Congrès communication
officielle du traité de Berlin. De même, le gou-
vernement impérial de Russie nous a officielle-
ment invités à nous conformer à la décision de
l'Europe.
Mon ministère vous fera part de ces actes, et `
des pièces où il a cru devoir traiter cette dou-
loureuse question.
Vous vous trouverez ainsi à même de vous
prononcer en pleine connaissance de cause sur
tes résolutions des grandes puissances & notre
égard.
Messieurs les sénateurs,
Messieurs les députés,
L'Europe a admis la Roumanie daM la famill
dur
JC!!MALBES DEBATS
D~t tTt~t!~ C f~ t tTTf M à tB fC
LÊii~~ f
MEBCREM 2 OCTOBRE
1878
ON~ S'ABONNE~
rue dea Prêt,res-Samt-Gennain-l'Auxerrois, n.
PKtX mE fLAB
iTOtsmois. six mois. Un an.
Pans. 18 fr. 36fr. 72 fr.
DÉpartemens 20 fr. 40 fr. 80 fr.
Umon postale
européenne. 21 ?.. 42'fr. 84 fr..
-d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 9Cfr.
r._
~ca o.ijunucijuHii~ partein Qes i"' et uc
chaque mois.
fa<*is, nn mnmtëm 90 cent.
JBépatrtentems, nmnMmt~fo 95 cent.
Ih ]Lenden, apply ta Cowie and &, jbreîgn
iiewspapers ôMce, i7, Grësham street, G. P. 0,;
MM. Metizy. Bfn'tes et C', 1, Finch ]ane ComhiU,
E. C. London, MM. tV.-Bt. Smith et Son,
186, Strand, W. C. Vondon.
A Bruxelles, &l'0/?!c<<<&Ke~.<6,ruedeIaMade-
leine, dans les kiosques et dans les bib)ioth6-<
ques de gares de chemins de for be]ges.
.NMEM 2 OCTMRE
i878
'ON S'ABONNE
en Belgique, en ItaJie,
dans le Luxembourg, en Turquie, 1,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc ét de la Tunisie,
en Chine et au Ja'pon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internatiODa.ux, soitfrancais~
en Allemagne, en Autriche, en Russie,.
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à. Paris.
Les annonces sont reçues
chez: JHJH. f
et au bureau du JKtCMIW~jL~
~Nes dolyent toujours être agréées par bredacti&n.
PAMS
MARM i" OCTOBRE
Un incident gros de complications vient
de se dénouer de la manière la plus paci-
fique, grâce à la sagesse du gouverne-,
ment et aussi, il faut le reconnaître, à
i'esprit de conciliation du nouvel évêque
s'étaient produites à Marseille à la suite
de l'arrêté du maire de cette ville inter-
disant les processions. Cet arrêté malen-
contreux, contraire aux moeurs et ~ux
coutumes les mieux établies des popula-
tions méridionales, n'en a pas moin d con-
servé iorce de loi, et il serait très impru-
dent, dans l'état actuel de surexcitation
des esprits, d'en méconnaître fjt d'en vio-
ler les prescriptions. Les intrp~nsigeans du
parti catholique avaient trouvé ce-
pendant un moyen i&génieux pour
iaire une procession plus solennelle
et plus bruyante que celles auxquelles
il avait été obligé de renoncer le
printemps dernier. Un évêque nou-
veau venait d'être oommé à Marseille.
Or, en vertu du décret de messidor an XII,
lorsqu'un évêque ?ait' sa première entrée
dans la ville où il. doit résider, il ale droit
d'être reçu par Yes autorités civiles et mi-
litaires qui lui font cortége jusqu'à la ca-
thédrale et jusqu'au palais épiscopal. N'é-
tait-il pas facile de profiter de cette cir-
constance pour mettre également sur pied
les confréries religieuses, le clergé et les
fidèles, et, pour les envoyer en véritable
procession, bannières déployées et musi-
que ~n tête, entre deux haies de soldats,
à la. rencontre de leur évêque? Il faut
avouer, à la décharge des catholiques de
Marseille, que cela s'est toujours passé
ainsi dans le Midi. Mais il est clair qu'a-
près les désordres qui se sont produits il
y a quelques mois, une pareille démon-
stration aurait eu un caractère provo-
quant et aurait amené sans nul doute la
plus fâcheuse agitation.
C'est pour prévenir ce danger que le
gouvernement a fait savoir à Mgr Robert
qu'il ne permettrait pas au clergé et aux
confréries de prendre part à la cérémo-
nie, et qu'il interdirait les chants et les
cris susceptibles de provoquer des mani"
festations contraires. Le nouvel évêque
devait être reçu, conformément à la loi,
par les autorités civiles et militaires,
mais sans aucune pompe ecclésiastique.
Mgr Robert a préféré entrer simplement
à Marseille, en voiture, comme un citoyen
ordinaire, entouré, pour toute escorte, de
ses vicaires généraux, et se rendre direc- j
tement à la .cathédrale, où étaient réunis
le chapitre, le clergé et les fidèles, et où
la fête a pris immédiatement le caractère
religieux qui lui convenait. Cette résolu-
tion fait honneur, à coup sûr, à l'esprit
modéré de Mgr Robert. EUe a vivement
surpris et mécontenté les ultramontains
intransigeans qui avaient escompté
d'avance les scènes tumultueuses qu'ils
espéraient bien voir éclater. Un cor-
respondant de la 6~~e de .F~Mce tra-
duit avec fidélité leur déconvenue « A
? deux heures de l'après-midi, dit-il, je
me promenais tranquillement lorsque
j'avise un ami qui pouvait me rensei-
M gner exactement sur l'entrée de MgrRo-
s bert. Depuis quelques jours, on citait
? des dates, mais sans que personne
? puisse leur accorder un caractère offi-
c cieL Est-ce pour demain? L'ami me
c répliqua tout aussitôt « Mais .allez vite
a & la cathédrale et vous assisterez à l'en-
? trée de Mgr l'évêque de Marseille, a Je
a presse le pas et j'arrive sur la place
? Saint-Martin. Une simple voiture de
louage à deux chevaux stationnait de-
? vant la porte de l'église cathédrale spé-
f étalement affectée au chapitre. Sur la
place, absolument personne. Je crus un
f instant à une mystification. J'entrai ce-
p pendant dansia cathédrale. Monseigneur
f était en chaire,lisant son mandement. »
Ainsi, pendant que les journaUsLes de
la droite étaient à l'affût d'un scandale,
Mgr Robert, trompant leurs espérances.
remplissait déjà ses devoirs épiscopaux. Il
avait renoncé, comme dit un des pins ar-
dens journaux ultramontaina « aux pom-
o pes et aux œuvres de la république. »
C'est prendre la chose par le bon côté, et
tout est bien qui finit bien. Mgr Robert
est déjà récompensé de sa sagesse.
L'organe le plus autorisé du parti
modéré à Marseille, le ~M~o~ lui
rend pleine justice « Le digne prélat,
B dit-il, n'a pas voulu que son arrivée
t) parmi nous fût marquée par des mani-
« festations tumultueuses, et il s'est dit
? avec raison qu'après les malheureux
B incidens du 28 juin dernier, il fallait
N tromper les espérances coupables des
agitateurs et des fanatiques. Cette con-
p duite vraiment chrétienne nous fait
p bien augurer de l'avenir du diocèse
elle nous permet de supposer que Mgr
? Robert saura inspirer à son entourage
:p et à tous ses collaborateurs les idées de
paix, les sentimens de concorde dont il
est si visiblement animé. »
Une dépêche du jS'~Jy News annonce
que le cabinet de Londres a décidé qu'il
n'interviendrait pas dans la politique du
gouvernement des Indes en ce qui con-
cerne l'auaire de l'Afghanistan. Il est per-
mis cependant de penser qu'il ne restera
pas absolument étranger aux décisions
de lord Lytton, et qu'il y aura pour le
moins entre le gouvernement de Londres
et celui des Indes une alliance offensive
et défensive. Les Anglais ne se font pas
d'illusion sur les difficultés de l'entreprise
à laquelle ils sont acculés en Asie, et,
s'ils étaient portés à s'en faire, les souvenirs
de leur dernière campagne dans l'Afghanis-
tan les dissiperaient bien vite. La saison
est bien avancée pour se lanoçr dans une
guerre qui sera peut-être assez longue.
Mais, comme le remarque avec raison le
J9
pas immédiatement sur Caboul, les Rus-
ses profiteraient de ce retard pour forti-
fier les défilés, pour organiser l'armée
afghane et pour préparer une séneuse ré-
sistance. Le gouvernement des Indes ne
saurait donc hésiter, et il n'est pas dou-
teux qu'il profite de la liberté que lui
laisse le cabinet de Londres pour ouvrir
le plus rapidement possible les hosti-
lités.
JI
BOURSE DE PARIS
(Mtmre le 30 te 1" HtKMte. B&tMe.
30/0
Comptant. 76 20 7635. -15.
Liquid. 76 M.. 76 17 t 2 712 2
Fin cour. 76321/2.. 71/2
30/0
Amortissable. Coupon détaché.
Comptant.80. M S.20.
Liquid. 80. 7910. .1S
Fin cour. 7935.10.
4). &/? 0/0
Comptantl06M.i0625~M
S 0/0
ComptantU360.tl34!
Liquid. tl3 65 .H3S2 12 .121/2
Fincour.113 75 .10.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 113 fr. 72 1/2, 70, 711/4.
Italien. 73fL'.30, 271/2.
S 0/Oturc. 12fr.25,30.
Banque ottomane.. 493fr.,494fr.
Florins (or). 635/8.
Hongrois 6 0/0. 733/8,1/4.
Egyptiennes 6 0/0.. 288fr.l2.287fr. ')
Nous recevons de notre correspondant
particulier le télégramme suivant
e Vienne, le 1~ octobre, 4 h. soir.
< La démission de M. Szel), entraînant celle
de tout le cabinet hongroM, a produit ici
une sorte de panique. Le ministre des finan-
ces de Hongrie a déclaré catégoriquement
qu'il voulait savoir quelle serait l'extrême
limite des dépensées qu'entraînerait l'occupa-
tion. On espère que la ministre de la guerre
pourra réduire sensiblement le chinre du
crédit demandé quand l'entreprise de l'occu-
pation militaire de la Bosnie et de l'Herzé
govine sera a peu près achevée. En tout cas,
c'est le parti militaire qui devra céder, at-
tendu que M. Tisza ayant seul une majorité
parlementaire, il est impossible déformer un
cabinet sans lui, et, par le fait de sa démis-
sion, la question se trouve posée entre le ré-
gime constitutionnel et l'absolutisme.
N Les négociations relatives à la convention
austro-turque, qui avaient été interrompues
pendant la durée du Beiram, viennent d'être
reprises. B
Londres, le i" octobre.
Le Standard annonce qu'un Bataillon d'infan-
terie et cinq batteries d'artillerie ont reçu l'ordre
de s'embarquer pour les Indes.
Le général Steward, commandant la reserve
de l'expédition contre l'Afghanistan, est parti
pour les Indes.
Le -D
<: Les préparatifs avancent avec la plus grande
rapidité. Plusieurs régimens sont déjà mobilisés;
mais le commissariat n'a pas encore terminé ses
approvisionnemens.
Les troupes attendent en ce moment l'ordre
de marcher; elles doivent s'assembler le 1" no-
vembre à Deraghazi. Toutefois, les moyens de
transport ne sont pas encore prêts.
)) Le cabinet de Londres a décidé qu'il n'inter-
viendrait pas dans la poiitique du gouvernement
des Indes en ce qui concerne l'aQaire de l'Afgha-
nistan.
I[ est inexact que le Foreign-OffIce des In-
des ignorât l'envoi d'une mission russe à Caboul.
& La première nouvelle de cette mission a été
communiquée en Angleterre le 7 juin. &
La Con'M~M~
< L'envoyé secret de l'émir de Caboul à Con-
stantinople a reçu de son maître les instructions
nécessaires pour réclamer l'intervention du Sultan
dans la difScuité pendante afin que l'Angleterre
ne déclare pas la guerre à l'Afghanistan. Il doit,
de plus, persuader au Sultan que l'alliance de
!a Russie serait avantageuse à la race musul-
mane et que l'émir doit conclure cette alliance.
L'émir a écrit à ce sujet au Sultan il y a deux
mois.
Le Sultan, de son côté, a envoyé une ambas-
sade secrète en Afghanistan pour sonder les po-
pulations musulmanes do l'Asie centrale au sujet
des chances d'une ligue pan-islamito soit contre
l'Angleterre, soit contre la Russie. s
T~Ms~apMc privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Pesth, le 1" octobre.
Le .M<~ de Pesth confirme que M. SzelL mi-
nistre des finances, a donné sa démission, et que
tous les autres ministres ont suivi son exempte.
Constantinople, le 30 septembre, soir.
Assim Pacha a été élu président de la commis-
sion de la Roumélie pour le temps où elle tient
ses réunions à Constantinople.
Lorsqu'elle se réunira à PhilippopoU, le prési-
dent sera un Russe; les secrétaires seront un
Français, un Russe et un Turc.
Les commissaires russes, probablement d'après
les instructions du prince Labanoo, observent
une attitude conciliante.
Constantinople, le 30 septembre.
Le Sultan a envoyé Osman Pacha chez M. Layard
pour lui exprimer le regret de ne pas avoir visité
la flotte avant son départ des îles des Princes et
pour lui demander de faire part à l'amiral anglais
et a ses officiers de ses remercîmens pour leur
conduite et leur sentiment envers lui et envers
le pays.
Le Sultan a en outre manifesté le désir que
sa démarche fût connue en Angleterre.
Une proclamation du général Skobeleff, pu-
bliée dans les territoires occupés par les Russes,
menace de la loi martiale tout individu qui se
montrerait rebelle aux autorités russes.
La Porte prépare une circulaire analogue pour
les pays qu'elle a réoccupés.
Constantinople, le 1" octobre.
M. Fournier, ambassadeur de France, a eu
aujourd'hui une longue audience du Sultan qui
lui a fait un accueil très bienveillant.
Hier, M. Layard, ambassadeur d'Angleterre, a
eu également une audience du Sultan qu'il a en-
tretenu du projet de réformes pour l'Asie-Mineure.
La retraite des Russes se poursuit. Rodosto et
Slivri sont évacués.
Le général Khérédine a reçu le grand-cordon
de l'Ordre du Medjidie.'Il sera nommé conseiller
du grand-vizirat.
La discussion du traité de paix définitif conti-
nue entre la Porte et le gouvernement russe. La
Porte demande des modifications au projet pré-
senté par l'ambassadeur de Russie.
La signature de la convention austro-turque
relative à l'occupation de la Bosnie devient de
plus en plus douteuse.
Smyrne, le 1" octobre.
Un Grec, agissant par motif de vengeance, a
grièvement blessé le métropolitain de l'égtise
grecque.
Athènes, le 30 septembre, soir.
Ce matin, la Chambre des Députés a tenu sa
premiere séance.
M. Sotiropoulos, candidat du gouvernement,
a été élu président.
L'Opposition n'avait présenté aucun candidat.
Le dépouillement du scrutin a indiqué 78 voix
pour M. Sotiropoulos et 22 bulletins.blancs.
Londres, le t" octobre.
Le .D
abandonner ses doubles fonctions. Son succes-
seur est déjà nommé.
Londres, le l"' octobre.
Le bruit d'après lequel lord Beaconsfield se-
rait souffrant est démenti. Le premier ministre
a assisté dimanche au service divin, à Hughen-
den. Il s'est occupé d'affaires politiques aujour-
d'hui même.
Constantinople, le 1" octobre.
La commission de la Roumélie orientale a tenu
aujourd'hui sa première séance.
Le premier commissaire turc a été nommé pré-
sident le commissaire adjoint français a été
choisi comme secrétaire.
Au cours de la séance, le commissaire français
a proposé que la Banque ottomane fut chargée
de l'organisation financière de la Roumélie.
La commission désire que le sort des popula-
tions de la Roumétie soit meilleur que celui des
populations de la Bulgarie, afin d'empêcher les
conséquences de leur mécontentement.
Les Russes ont demandé qu'une partie des of-
ciers de la milice locale, fut choisie pMmi les
Bulgares.
Contrairement au désir exprimé par les com-
missaires russes de rester à Constantinople, la
majorité de la commission est disposée a se ren-
dre promptement à Philippopoli.
Madrid, le 1" octobre.
M. de Chaudordy est arrivé ce matin à Ma-
drid.
Aujourd'hui, à dix heures du matin, M. de
Marcere, ministre de l'intérieur, accompagné
de M. Anatole dû la Forge, directeur de la
presse, est allé visiter les travaux et les em-
bellissemeus du quartier d'Amérique, com-
plètement transformé.
L'honorable maire de l'arrondissement
M. Germa, ayant à ses côtés M. Aliain-Targé,
député, et ses adjoints MM. Guicheteau, Fia-
mery et Reygeal. attendait le ministre dans
les bâtimens do la mairie II lui a souhaité la
bienvenue en ces termes
« Monsieur le ministre,
Soyez le bienvenu.
& Je vous remercie, au nom de la municipalité
et au nom de l'arrondissement, d'être venu visiter
nos quartiers de La Villette et d'Amérique, dont
la population si laborieuse et franchement répu-
blicaine mérite à tous égards votre intérêt et
votre haute bienveillance.
& Je suis donc heureux, monsieur le ministre,
de vous exprimer toute notre gratitude pour
votre première visite, qui sera, j'en ai la ferme
conviction, un bienfait pour ces quartiers beau-
coup trop déshérites jusqu'ici.
» Permettez-nous d'espérer l'honneur de vous
revoir le jour de la fête qui doit inaugurer cette
belle mairie où le talent de MM. Aiphand et Da-
vioud s'est encore révélé dans tout son éclat. »
M. de Marcère a répondu en ces termes
a Monsieur le maire,
Je suis heureux de me trouver devant une
municipalité qui est la représentation exacte des
sentimens de la population du 19" arrondisse-
ment, avec lequel je suis en communauté d'idées
politiques.
» Notre visite à cette nouvelle et belle mairie
prouve que le gouvernement, d'accord avec le
conseil municipal, s'efforce de faire pénétrer par-
tout, dans cette grande et noble ville de Paris,
l'air, la lumière et la vie.
s Ainsi que vous venez de le dire avec beau-
coup d'à-propos, monsieur le maire, ces embellisse-
mens seront pour votre arrondissement, un peu
déshérité jusqu'ici, un grand élément de pro-
spérité.
Comme représentant du gouvernement, je
tiens à vous dire au nom de tous mes collègues
que nous serons toujours heureux d'associer nos
efforts aux vôtres, pour le bien de cet arrondis-
sement.
s Mais, au-dessus de ces intérêts locaux, il y a
l'intérêt supérieur de la France républicaine.
x* J'y travaillerai résolûment, simplement, sans
faire d'embarras, si vous me permettez ce mot
familier.
s Vous le voyez, monsieur le maire, vos affec-
tions politiques sont les miennes. Unissons-nous
donc, vous et les hommes éminens qui m'entou-
rent, dans un but commun l'intérêt du pays que
nous aimons et que nous servons tous. &
Après ce discours à la mairie, le ministre
a profité de l'occasion pour visiter le nouveau
marché aux chevaux, où il a été reçu par les
ingénieurs et les membres du conseil d'ad-
ministration.
Voici, d'après les journaux de Bayonne. )e
discours que M. de Freycinet a prononcé jeudi
au banquet qui lui a été offert dans cette
viile
Rien n'est plus propre à m'encourager dans la
voie que je me suis tracée que des témoignages
comme ceux que je reçois ici. Il est impossible,
en effet, d'être accueîHi avec plus de bonne grâce,
de cordialité et de sympathie que je n'en ai ren-
contré & Bayonne. Et j'y suis d'autant plus sen-
sible que ces témomnages émanent d'une popu-
lation qui se !~na!e à ta fois par ses sentunens
républicains et par son esprit de sagesse et de
modération, c'est-à-dire par les vertus politiques
que nous tenons le plus à voir se généraliser et
s'affermir dans la France entière.
Vous devinez, d'ailleurs, Messieurs, quelles
sont les dispositions que j'apporte au milieu de
vous. Ce sont celles d'un ancien ami, permettez-
moi le mot, qui désire connaître vos besoins et
veut y satisfaire dans la mesure de ses forces.
Vous êtes justement préoccupés de la diminu-
tion de votre commerce maritime. Je sais les
changemens qui sont survenus dans le mouve-
ment de votre port et je comprends vos inquié-
tudes. Je crois que les causes en sont multiples
et j'ignore s'il est possible d'obvier & toutes; en
tout cas, notre devoir est de le tenter et, pour
ma part, je suis prêt à m'y employer.
Vous demandez tout d'abord avec raison que
la navigation de l'Adour, depuis son embouchure
jusqu'à Mugron, soit assurée. Les mesures les
plus promptes seront prises dans ce sens; et,
tenez, je vois sur le visage de mon savant colla-
borateur M. Rousseau, directeur de la naviga-
tion au ministère des travaux publics, un sou-
rire d'assentiment qui est du meilleur augure
pour vous. Vous pouvez donc compter que cette
première satisfaction ne se fera pas longtemps
attendre.
En ce qui concerne les voies ferrées, il est
question pour vous de deux nouvelles lignes
celles de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port et
de Bayonne à Saint-Etienne-de-Baigorry, dont
l'utilité est vraiment incontestable. Il faudrait
que j'eusse la mémoire bien courte et le cœur
bien mgrat si j'oubliais que c'est dans ces riantes
contrées que j'ai fait mes premières armes comme
ingénieur des mines. C'est avec un véritable
plaisir que je leur rendrai un peu du bien que
j'en ai reçu. Je no perdrai donc pas de vue cette
question, non plus d'ailleurs qu'aucune des au-
tres qui vous intéressent. Et s'il m'arrivait par
malheur de les oublier, j'ai la mon éminent voi-
sin de gauche, mon cher collègue du Sénat, qui
ne manquerait pas de me les rappeler.
M. Duclerc. interrompant Messieurs, je vous
promets de ne pas les lui rappeler; il n'en a pas
besoin.
M. de Freycînet Vous le voyez, Messieurs,
vous avez non un ennemi, mais un ami au cœur
de la place.
Messieurs, je bois à la ville de Bayonne et a sa
prospérité, au port de Bayonne et, je l'espère, a
son prompt relèvement!
Le crédit qui doit être demandé par le gou-
vernement pour l'instruction primaire, sur
le budget de 1879, s'élève à 8,382,916 fr.
Les Chambres avaient accordé pour l'exer-
cice de 1878 un crédit de 4.739,916 fr.
C'est donc une augmentation de 463,000 fr.
qui est réclamée en faveur de l'instruction
primaire.
Cette augmentation sera répartie de la ma-
nière suivante
1° Pour assurer le complément au chiffre
de SOO fr. de la pension de retraite de tous
les instituteurs retraités avant Iel7 août 1876,
conformément à la loi déposée, 108,000 fr.
Il s'agit de faire disparaître une inégalité
choquante dans la façon dont ces modestes
fonctionnaires étaient traités.
2° Pour la création de dix nouvelles chaires
départementales d'agriculture, 18,000 fr.
3" Pour subvention aux caisses scolaires,
60,000 If.
On sait que ces caisses sont alimentées soit
par des cotisations volontaires, soit par des
subventions des communes, du département
et de l'Etat. Eiles n'ont pas, en général, de
revenus propres; dans ces conditions, elles
ne sauraient évidemment prospérer si l'Etat
n'intervient pas d'une manière un peu large.
4" Pour subvention aux communes qui veu-
lent établir la gratuité absolue dans leurs
écoles, 400,000 fr.
Le gouvernement estime qu'il est indis-
pensable d'accroître le crédit inscrit au bud-
get de 1878 pour cet objet si l'on ne veut pas
arrêter l'élan qui s'est produit depuis deux
ans dans le sens de l'extension de la gra-
tuité absolue.
S" Pour le musée scolaire, 60,000 fr.
On se rappelle que M. Jules Simon avait en-
trepris, en 1872, d'organiser au ministère de
l'instruction publique, et avec le concours de
la ville de Paris, un musée MoJaM'6 qui devait
avoir, suivant lui, un double but d'une part, il
s'agissait de fournir à ceux.qui s'intéressent
aux progrès de notre instruction primaire'un
spécimen des objets mobiliers et classiques en
usage dans les écoles françaises et étrangè-
res d'autre part, on vou)aitrecueillirles docu-
mens statistiques et pédagogiques de toute
nature ayant rapport à l'instruction pri-
maire.
Ce projet reçut un commencement d'exé-
cution en 1872. Il donna lieu, en 1873, à de
nouvelles prescriptions; mai~, depuis cette
époque et pour des raisons multiples, il a
été, sinon abandonné, du moins indéfini-
ment ajourné. Une création de ce genre ne
pouvait, en réalité, offrir des garanties
de durée qu'à la condition d'être consacrée
par un vote de la représentation nationale et
d'avoir sa part de ressources annuellement
inscrite. Aujourd'hui, les circonstances ren-
dent nécessaire la reprise de ce projet, mais
il convient de lui donner à la fois plus d'éten-
due et plus de précision. Pour ces motifs, le
gouvernement demande un crédit de
60,000 fr.
La loi du 22 décembre 1875, qui a réuni
dans les Facultés le traitement éventuel des
professeurs à leur traitement fixe, assigne
aux professeurs de la Faculté de droit et de
la Faculté des lettres de Paris un émolument
annuel de 1~,000 fr. Elle n'attribue aux pro-
fesseurs des Facultés de médecine et des
sciences qu'un traitement de 13,000 fr. Cette
différence de 2,000 fr. n'a pu évidemment être
déterminée par une inégalité d'appréciation
du mérite ou du talent des professeurs. On
s'était fondé sur ce fait que dans les Facul-
tés de médecine et des sciences le nombre
des examens subis par les jeunes gens qui
prennent leurs grades était moindre que dans
les Facultés de droit et des lettres, d'où une
fatigue moins grande pour les professeurs.
Il résulte de renseignemens nouveaux com-
muniqués au gouvernement par les Facultés
intéressées que la somme de travail im-
posée aux professeurs est à peu près é~ale
partout.
En ce qui concerne la Faculté de Médecine
notamment, on n'avait pas tenu compte des
examens de fin d'année lors du calcul qui a
servi de base à la fixation des traitemens. Or
on a relevé un total de 6,360 examens, rien
que pour la Faculté de Médecine de Paris,
durant l'année scolaire 1876-77.
Le gouvernement a, de plus, constaté que
dans la médecine et dans les sciences les
leçons publiques ne formaient qu'une partie
du travail d~s professeurs ceux-ci joignent
aux devoirs que )eur imposent les leçons
théoriques, les obligations qui résultent de
la direction des laboratoires. Or, depuis plu-
sieurs années, ces nouveaux centres d'étu-
des se sont notablement multipliés. Ainsi, il
n'y avait, il y a dix ans, qu'un laboratoire de
chimie; on en compte deux actuellement,
plus des laboratoires de physique, de botani-
que, de géologie, de minéralogie, de physio-
logie, etc. La Faculté de Médecine de Paris
ne possédait en 1869 que deux ou trois labo-
ratoires elle en compte aujourd'hui douze.
Le gouvernement, pour ces diverses rai-
sons, a résolu de placer les quatre Facultés
sur le môme pied, au point de vue des trai-
temens de. leurs professeurs.
On sait que l'enseignement de l'histoire à
la Faculté des Lettres de Paris est actuelle-
ment partagé entre deux chaires ayant pour
titres Histoire ancienne et Histoire mo-
derne.
M. le ministre de l'instruction publique
vient de décider, sur l'avis conforme des
membres de la Faculté, qu'il y avait lieu de
Cféerune chaire spéciale d'histoire du Moyen-
Age. Il pense qu'il n'est guère raisonnable
de charger un même professeur des cours
d'histoire ancienne et d'histoire du Moyen-
Age. Ce professeur, quelle que soit sa dili-
gence, ne peut, en effet, parcourir dans l'an-
née de licence un aussi vaste domaine. Il lui
est à peine possible d'indiquerles principaux
traits de son sujet sans jamaisy pénétrer très
avant; ou bien, s'il l'approfondit sur nn point,
il se voit contraint de laisser dans l'ombre
des périodes entières qu'il importerait ce-
pendant à ses auditeurs de connaître.
M. le ministre de l'instruction publique, en
créant cette chaire spéciale d'histoire du
Moyen-Age, espère faire cesser notre état
d'infériorité à l'égard des Universités étran-
gères, en ce qui concerne du moins ce point
particulier de l'enseignement.
ETRANGER.
AUentttsne.
Le ./oM~t~ ~Md~, dans l'un de ses der-
niers numéros, donne les intéressans détails
lection des commissions
« Le Parlement allemand, comme la Cham-
bre des Députés française, est, aussit6t après
l'inscription des députés, subdivisé en bu-
reaux ou ~MAM~Mm~CM. C'est le sort qui dé-
cide de l'inscription des députés dans
l'une ou l'autre de ces ~MA~~M~N. Dès
le lendemain de cette répartition, chaque bu-
reau se réunit dans un local ad Aoc et se con-
stitue, c'est-à-dire qu'il élit son président, son
vice-président et deux secrétaires. Puis com-
mence le travail. Celui-ci est fort simple en
Atlemagne, beaucoup plus simple qu'en
France. A Versailles, chaque bureau forme pour
ainsi dire une petite Chambre des Députés
qui discute à l'avance les projets de lois, for-
mule des amendemens, etc. A Berlin, le tra-
vail des bureaux se réduit à peu de chose il se
borne à l'élection des membres des commis-
sions, et à l'examen, en première instance,
des dossiers électoraux.
Tous ]es comptes-rendus, dossiers, pro-
testations, etc., concernant les élections
parlementaires, sont répartis entre les
bureaux chaque élection est remise à
un rapporteur et à un corapporteur qui
l'examinent s'il n'y a pas de protesta-
tions, si tout s'est passé en règle, le bu-
reau décide la validation, et cette décision
est transmise au président du Reichstag; s'il
y a protestation ou si l'on découvre des irré-
gularités, le bureau décide le renvoi de l'élec-
tion devant une commission spéciale, la
IFaA~M/MM~ coNMKMMom, laquelle centralise
tous ces dossiers, les examine et fait ensuite,
s'il y & lieu, soa rapport a l'Assemblée plé-
niere.
B Les bureaux, on le voit, jouent eu ceci un
rôie très effacé ce rote est plus enacé en ce qui
concerne l'élection des commissions. D'après
le règlement, ce sont les bureaux qui doivent
se charger de cette besogne, mais dans la pra-
tique on procède autrement: on n'a pas voulu
abandonner au hasard la composition de ces
commissions, et les divers partis se sont en-
tendus pour constituer une sorte d'organe in-
termédiaire, destine à régulariser ces élec-
tions et à répartir les commissaires au pro-
rata de la force numérique de chaque parti.
Cet organe s'appelle le
tans de tous les partis.
» Voici comment les choses se passent lors-
que le Parlement a décidé que pour telle ques-
tion spéciale.uhe commission de 21 membres
par exemple devra être élue Le ~Mto~MOK-
c
le centre à 6, les conservateurs à 6, les progres-
sistes à 2, et les petits groupes à 1. Les partis
se réunissentalors etehoisissentdansleursein
leurs commissaires, c'est-à-dire les membres
qui devront les représenter au sein de cette
commission. Quand le choix est fait, chaque
parti communique au ~M~KCOM!)~ les
noms qu'il a retenus, et le ~M?'~co~~eMi!
transmet alors à chaque bureau ou ~d~~etjMM~
trois noms qui sont censés avoir été élus par
ce bureau. C'est ainsi que les vingt et un
membres de la commission sont élus en ap-
parence par les bureaux, en réalité par les
partis eux-mêmes et d'après des conventions
basées sur la proportionnalité de leur force
numérique.
B Tel est cet organisme intérieur du Parle-
ment d'Allemagne. Il est fort original, comme
on le voit. Il présente certains inconvéniens,
comme toutes les œuvres humaines, mais
il oS're beaucoup d'avantages aussi, et
nous croyons que ce mode d'élection des
commissions vaut innniment mieux que ce-
lui qui laisse tout au hasard de la composi-
tion des bureaux. Dans le Parlement d'Alle-
magne on est sûr que chaque commission
sera la représentation en petit du Reichsta~
lui-même.
< Un incident survenu en ces derniers
temps a montré à combien d'aventures
l'on serait exposé si on' laissait aux bu-
reaux le soin d'élire les commissaires.
Nous voulons parler de l'élection du 2l"
commissaire pour la loi sur les socialistes
on était convenu que ce devait être un
socialiste, et on a laissé à un bureau, tiré au
sort, le soin de procéder à cette nomination.
Le bureau se trouvait être composé en majo-
rité de conservateurs, et ceux-ci ont, à la
grande surprise de tout le monde, écarté le so-
cialiste pour nommer M. Gneist. un membre
de la droite des nationaux-libéraux. C'est
ainsi que les socialistes ont été écartés de la
commission, et que le Parlement a commis,
fort involontairement, une faute politique
très lourde.
–LeParIeaientseréunirale7pour la vérifi-
ca'ioh des pouvoirs de ses membres et com-
mencera, le lendemain, la deuxième lecture
du projet do loi contre les socialistes. On.
pense que la session sera close le IS~octobre.
On télégraphie de Berlin, lel~ octobre:
a La commission chargée d'examiner le
projet de loi contre les socialistes a commencé
aujourd'hui la deuxième lecture de ce
projet.
B M. le comte Eulenburg a déclaré, au nont
des gouvernemens confédérés, que la forme
donnée au projet lors de la première lecture
était, en générât, acceptable, maisquelesgou-
vernemens confédérés désiraient que, dans le
premier article, on rétablit le mot MM~ au
lieu d'adopter le mot ~CMM~ et que l'on.
supprimât un paragraphe ajouté par la com-
mission.
e Le ministre a dit encore que les gouver"
nemens confédérés acceptaient en principe le
tribunal d'appel proposé par la commission.
mais qu'ils exprimaient le désir que le Con-
seiL fédéral pût choisir, pour faire partie de
ce tribunal d'appel, cinq membres pris dans
les tribunaux supérieurs d'administration des
Etats confédérés.
)) Le ministre a déclaré ensuite que l'em-
pereur devait avoir le droit de choisir à sa
guise le président et son suppléant.
B Le comte Eulenburg s'est enfin prononcé
contre la limitation de la durée de la loi a
deux ans et demi. Il a dit que cette durée était
trop courte et inacceptable, et que les gou-
vernemens auraient désiré une durée indé-
terminée.
La commission a ajourné la discussion
afin que ses membres puissent se concerter
avant de prendre une résolution.
Angteterre.
Le gendre de la reine d'Angleterre, mar-
quis de Lorne, a pris congé de ses électeurs
d'Inverary, à la veille de son départ pour le
Canada, où il va remplir les fonctions de
gouverneur général.
lia prononcé à cette occasion un discours
dans lequel il a rappelé ses votes en faveur
de l'extension du suffrage, de l'instruction
obligatoire et la séparation de l'Eglise et de
l'Etat en Mande.
Le marquis de Lorne a ensuite fait ressor-
tir les avantages du Canada comme terre d'é-
migration et a conseillé à tous ceux qui sa-
vent manier la charrue d'aller s'établir dans
cette colonie pour contribuer à y former une
seconde Angleterre aussi grande et aussi
belle que la mère-patrie.
Le major Saudeman, dont la mission &
élat en 187S a eu pour suite l'occupation
définitive du col de Bolan par les Anglais, et
qui remplit les fonctions d'agent britannique
dans le Béloutchistan, se trouvait à Quettah,
sur la frontière afghane, au commencement
de septembre il se disposait à régler certains
différends en.re le khan de Kélat et quelques
uns de ses vassaux.
Tout est calme, d'ailleurs, dans.le Bélout-
chistan. Les caravanes traversent le col de
Bolan avec une sécurité parfaite.
Antrichc-MoM~rie.
On télégraphie de Pesth, le 30 septembre, à
la G'a:z~M de CoJo~Me
([ Une crise ministérielle d'un caractère
grave a éclaté en Hongrie. M. SzetI, ministre
des finances, refuse d'accorder au parti mili-
taire les sommes dont il a besoin; M. Tisza.
déclare que le cabinet est impossible sans
M. Szel!.
o M. Tisza part pour Vienne. ))
Le ~M!~ du Tyrol, organe officiel,
assure que, lors de sa récente tournée dans
le Tyrol, l'empereur d'Autriche, répondant à
une députation de la commune de Brixen, a
dit qu'il ne permettrait jamais qu'il fût pris
au Tyrol un pouce de son territoire.
L'organe de M. Rieger, le chef des Vieux
Tchèques, reconnaissant que la réalisation
des vœux de ses amis ne peut se faire ac-
tuellement par la voie parlementaire et que
c'est .pour ce motif qu'on s'est adressé à la.
suprême instance de l'empire, c'est-à-dire à.
la Couronne, dit que la demande de modifi-
cation de la loi électorale forme la quintes-
sence de tous les vœux et de toutes les deman-*
des du peuple bohème, et que, cette réforme
accordée, tout différend essentiel serait aus-
sitôt écarté.
fefae.
Le Schah parait désireux de mettre ses pos-
sessions en rapports directs avec la Russie,
par reconnaissance probablement ponj ie ser-
vice que cette puissance lui a rendu en fai-
sant stipuler au Congrès de Berlin la cession
du district de Khotour par la Turquie à la
Perse.
Le gouvernement de Téhéran vient en effet
d'autoriser la construction d'une ligne de fer
qui, partant d'Enzeli, port de la mer Cas-
pienne à l'ouest de Resht, aboutira à la capi-
tale en passant par Kazvin. De plus, une
route carrossable va être construite de l'A-
raxes à Tauris, et de Tauris à Téhéran.
Une mission militaire autrichienne nom-
breuse est attendue en Perse. Les officiers
qui la composent seront chargés de la réor-
ganisation de l'armée qui recevra des fusils
autrichiens et sera munie de canons Uchatius.
BtoumMtie.
Voici le texte officiei du discours du prince
Charles à l'ouverture deg Chambres roumai-
nes
Messieurs les sénateurs,
Messieurs les députés,
Par mon Message de clôture de la de/T 1ère
session, je vous ai montré queIeCongfé~de
Berlin, préoccupé de rendre au monde une paix
universellement désirée, avait transigé sur cer-
taines questions de haute importance pour les
petits Etats, mais d'ordre secondaire eu égard
aux grands intérêts européens, et que la Rou-
manie en particulier était appelée à faire à la paix
générale des sacrifices pénibles et douloureux.
A cette même époque, mon gouvernement a
pris l'engagement de vous convoquer de nou-
veau quand il serait en mesure de connaître dans
toute leur teneur les résolutions européennes re-
latives à notre patrie.
Cet engagement, il le tient aujourd'hui en vous
réunissant autour de moi en session extraor-
dinaire.
Dans l'intervalle, mon gouvernement a reçu de
la part du président du Congrès communication
officielle du traité de Berlin. De même, le gou-
vernement impérial de Russie nous a officielle-
ment invités à nous conformer à la décision de
l'Europe.
Mon ministère vous fera part de ces actes, et `
des pièces où il a cru devoir traiter cette dou-
loureuse question.
Vous vous trouverez ainsi à même de vous
prononcer en pleine connaissance de cause sur
tes résolutions des grandes puissances & notre
égard.
Messieurs les sénateurs,
Messieurs les députés,
L'Europe a admis la Roumanie daM la famill
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