Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-09-14
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Langue : français
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Description : 14 septembre 1878 14 septembre 1878
Description : 1878/09/14. 1878/09/14.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION M PAR~
MtJMAL DES DEBATS
SAmH4SËPTEmM
J~
ON! S'ABONNB
ta< dM Pratres-Samtr<;er!nsdn-rAnMMOi)!,i'ï.
!PtHX ME ~'AKœRnWBttHHWt
Un an. Six mou. Trois moMt.
DP&na. 12 fr. 36 ?. Mff.
Lchaque !nois.
SAMN M SEPÏEME
M78.
ONt S'ABONNE.
en Belgique, en Italie..
dans le Luxembou"g, en Turqnte,
tégencesduMaï'ocetdetaTnnisie,
an Chine et au Japon,
'a moyen d'une vateur payable & Parts ou d<
jtMmdats-poste, soit internationaux, soit Cram6<~
m Allemagne, en Autriche, en Russit,
et dans tous les pays du Nord
ehez tous les directeurs de postea;
et dans tons tes autres pays.
~l'~Toid'une râleur pRyaMetJft'
Mt tït~tï~C t?T T TTT~B ATRM
Jr~LiÊi~tJM lit LU â~nAÊniio
PtM~a, wua namm~M). )~p
jm!t<papers omce, t7, Gresham street, G. P. 0.;
MM.MeMz' B~tte* et C',t.Ftnch i&ne CornhiU,
E.C.,London; MM. "W.-M. S~Kh et Nt86 Strand, W. G. London.
ABnueIles, a ro/T~ ~< ?wMMM. «, raedttt
MadfJoinc,' dans !es Mosques et dacs {es bi'
bUotttéquM dM «aces c~Mmt~s «e fer !!A Vatpara!~ (Chtt~. chez M. Oreates L. Tontero.
t~t Mmonoett aont reccM
<,plaLcedet!tBonrM,
wt )m borean dn ~~CtMtJMbt
'NMdptTtB! te~OttrsatMttrtMespM t)t tMMt!<
PARIS
~EKDREDI i5 SEPTEMBRE
Nous avons annoncé hier que les élec-
tions qui ont eu lieu dans le Reichstag
allemand pour le choix du président et
du vice-président ont conservé au bu-
reau le caractère politique qu'il avait
avant la dissolution. Faut-il en conclure
que les dispositions de la nouvelle Assem-
blée sont absolument celles de l'ancienne,
et que la loi contre les socialistes, pré-
sentée aujourd'hui par ~gouvernement,
risque d'avoir le même sort que la précé-
dente ? Cette conclusion serait excessive.
Ceux qui ont suivi d'un œil attentif les
habites manœuvres auxquelles M. de Bis-
marck s'est livré depuis quelque temps
arriveront plutôt à une conclusion con-
traire. Ce n'est pas seulementdans la po-
litique extérieure que l'illustre chancelier
pratique de préférence la politique de
« main libre et qu'il répugne à ces
engagemens dont il est impossible
ou bi~en difScilc de se dégager. Al-
lié aujourd'hui à tel parti, il le
sera demain a te' autre, avec l'in-
dépendance d'un homme qui fait
un cas médiocre des principes, ou de ce
que le commun des mortels appelle ainsi,
et qui ne se préoccupe guère que des in-
térêts de l'Etat tels qu'il les comprend et
qu'il les représente. Peu lui importe de
s'appuyer sur une majorité de droite ou
de gauche, pourvu qu'il ait une majorité
qui le serve et qui l'aide dans ses des-
seins; le but à atteindre le préoccupe
in6nimentplus que les moyens à em-
ployer Tout le monde, en Allemagne, sait
ce dont M. de Bismarck est capable
en ce genre; et lorsqu'on l'a vu, dans
ces derriers temps, faire des avan-
ces aux catholiques et ouvrir une négo-
ciation avec le nonce du Pape en Bavière,
les libéraux-nationaux et les conserva-
teurs ont parfaitement compris qu'il n'y
avait là qu'un jeu, mais que ce jeu pou-
vait être dangereux et tournera leur
désavantage. Personne n'a cru que
M. de Bismarck prenait le chemin de
Canossa, mais on a pu craindre qu'il
ne s'entendît avec les catholiques pour
faire, moyennant une juste rétribution,
une campagne en commun. Ceux qui se
E~nt le plus dénés des intentions du chan-
celier sont les catholiques.eux-mêmes; ils
ont compris qu'on voulait se servir d'eux
et ils ont pris garde de se compromettre
leur attitude a été jusqu'au bout froide et
réservée. Cependant, les libéraux-natio-
naux et les conservateurs ont senti le
danger qui les menaçait, et, connais-
sant la désinvolture avec laquelle M. de
Bismarck prend un appui où il le trouve,
ils sont n~eux disposés que jamais à lui
en fournir un. Le bureau de la Chambre
leur appartient, ce qui est déjà un succès.
Ils ont montré qu'après l'épreuve électo-
rale, ils sont toujours le parti le plus puis-
gant dans le Reichstag, et le plus capable
de nouer de ces coalitions parlementaires
d'où sortent les majorités dans une Cham-
bre divisée. Il y a la une sorte d'invita-
tion au gouvernement de se tourner de
leur côté, et certainement M. de Bismarck
BC demande pas mieux. Les liens ne
lui manquent pas, d'ailleurs, avec le
parti libéral-national. Il y compte un cer-
tain nombre d'amis ou d'agens dévoués
parmi les hommes jeunes, actifs, ambi-
tieux, qui se sentent ou se croient ca-
pables déjouer un rôle à leur tour et qui
seménagentleschancesdel'avenir. Il suffit
deciterMM.lesdocteursGneist.Treitschke,
Beseler, etc. Quand même M. de Bis-
marck voudrait se séparer d'eux, ils ne
voudraient pas pour leur compte se
,séparer de M. de Bismarck. Il sera donc
facile au chancelier, qui connaît àfbnd
les libéraux-nationaux et qui est passe
maître dans l'art de les conduire, de les
ramener à lui et de leur faire adopter ses
projets de lois. Sans doute, ces projets se-
ront sur certains points adoucis. Les li-
béraux-nationaux se doivent à eux-mê-
mes de présenter quelques amendemens,
et ils ne manqueront pas à ce devoir. On
annonce déjà que, désespérant d'obtenir
du chancelier des modifications suffisan-
tes pour enlever à la loi son carac-
tère draconien, ils se proposent de limi-
ter le mal, sinon dans ses euets, au moins
dans sa durée. N'avons-noua pas eu en
France une loi de sûreté générale qui a
duré seulement quelques années? Pour-
quoi ne pas imiter cet exemple? Quoi
qu'il en soit. nous sommes convaincus
que M. de Bismarck retrouvera ses Sdèles
libéraux-nationaux, unis aux conserva-
teurs non moins Sdèles, et qu'iHui suffira
de se maintenir quelque temps encore, à
la manière d'un don Juan parlementaire,
entre eux et le centre catholique pour les
amecer à composition. II est donc très
probable que les lois contre les socialistes
seront votées, sauf de légères correc-
tions, et que l'assiette politique du gou-
vernement ne aéra pas sensiblement
changée.
Nous n'avons pas encore reçu des dé-
tails complets sur l'assassinat deMehe-
met-Aii, et ces détails, si nous les rece-
vons, ne jetteront sans doute pas une lu-
mière bien nouvelle sur un événement
qui s'explique par lui-même et qui n'a
pu étonner que ceux qui attribuaient naï-
vement à la mauvaise volonté de la. Port"
te soulèvement des. provjncBS bosniaques
et albanaises. Le .2~3~ de Vienne
nous donne des renseignemens curieux
sur la manière dont l'infortuné Mehemet-
Ati envisageait lui-même la situation, six
semaines avant sa mort. Un correspon-
dant de ce journal a eu, à Vienne, une
conversation avec le général turc qui re-
venait du Congrès de Berlin, et voici
comment il rapporte les paroles de son
interlocuteur
a L'occupation, dit Mehemet-Ali, ne mar-
chera p:'s sans peine et sans enusion de sang,
comme on a paru te crore autour du tap s
vert du Congrès. H y aura des combats achar-
nes av,!nt que l'Autriche atteigne )e but
qu'elle s'est proposé, et l'armée qui se pré-
pare à entrer prochainement sur le territoire
turc ne marche certes pas à une promenade
mi'itaire. La Porte a donné, il est vrai, à ses
généraux des instructions strictes pour que
les Autrichiens ne fussent pas reçus comme
desennemis.maisau contraire commedes amis.
N'oubliez pas, toutefois, que non seulement
les troupes irrégulières de mustehafiz et de
bachi-bozoukf, mais les troupes régulières
turques ell~s-mêmes refusent l'obéissance et
se révoltent avec la dernière violence quand
on leur ordonne de battre en retraite ou de
déposer les armes lorsqu'elles s'imaginentquo
teurdevoir est de combattre encore.Dea centai-
nesd'exemples sontconnus dans notre histoire
militaire, où les soldats ont t. assassiné leurs
pachas qui leur ordonnaient la retraite, et ont
continué la résistance jusqu'à la dernière
cartouche et jusqu'au couteau. Vous verrezdes
cas semblables se produire cette fois.etia vie des
généraux qui commanderont la retraite sera
à la merci de leurs hommes. Moi-môme, dont
le nom est respecté depuis l'Adriatique jus-
qu'aux déserts de l'Yemen, si je me présen-
tais devant les soldats qui m'ont suivi héroï-
quement dans une lutte à la mort, et si je
'eur disais a Ce ne sont pas des ennemis
qui s'avancent devant vous, ce sont des amis
qui ne méditent rien de mauvais contre vous
ni contre votre religion o. je prêcherais à des
sourds, et les armes de tous mes hommes se
tourneraient contre moi.B
N'y a-t-il pas dans ces paroles de Me-
hemet-AIi comme un étrange et doulou-
reux pressentiment du sort qui lui était
réservé?
Le ./oM~<~ o/%e!~ publie ce matin un
décret par lequel M. Bouchet-Doumencq,
sous-préfet d'Apt, est nommé sous-préfet
de Carpentras en remplacement de M. Ha-
beneck, mis en disponibilité. M.Habeneck
a fait beaucoup parler de lui depuis quel-
ques jours. 81 nous n'avons rien dit de la
fâcheuse affaire à laquelle il s'est exposé,
c'est, qu'il nous déplaisait d'attaquer un
ancien journaliste, et que, du reste,
la presse de droite n'avait pas besoin
de notre appui dans cette circon-
stance. Le cas de M. Habeneck n'était
que trop clair Dans une lettre écrite
d'un style dédaigneux de toutes les conve-
nances, M. Habeneck traitait de vaga-
bonds et de mendians les dominicains de
Carpentras, et leur enjoignait de se mettre
en règle, avec la police. Il écrivait au su-
périeur de ces religieux « Monsieur Du-
o coudray, je n'ai pas l'honneur de coa-
p naître le supérieur des dominicains
» de Carpentras. L'Ordre de Saint-Domi-
H nique n'étant pas autorisé en France,
H son histoire seule est malheureusement
c connue, etc. B Et ainsi de suite pendant
deux cents lignes. Le gouvernement que
nous défendons, et auquel nous avons
l'espoir de rallier tous les hommes
modérés et bien élevés, ne peut pas
évidemment se faire représenter par
des agens tels que M. Habeneck. Ce n'est
pas avec de la passion, ni avec de l'ironie
et de la brutalité que l'on fait de la bonne
administration. M. le ministre de l'inté-
rieur n'a pas hésité, et la mesure qu'il a
prise sera approuvée par tous les hommes
de bon sens et de tact.
BOURSE DE PARIS
entoure te 12 ` te 13 H<0/e
Comptant. 77 4S. 77Fin cour. 77 4S. 77 M A <1S..
se/o
Amortissable.
Comptant.80!!S. M60. S.
Fin cour. 80S5. 80M. S.
At/eo/e
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Emprunt 5 O'O. H3fr.2S. 161/4.
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Extér*espagnote.. H.
5 0/u turc. 13fr.20,0!i3.
Banque ottomane.. St2& SlOfr.,Stlfr.M.
Ftohns(or). 633/i6.
Egyptiennes 60/0.. 289 fr., 292 & 29t fr. 23.
Un de nos correspondaus nous adresse
la dépêche suivante
°
Ih.du~aoir.
') La nouveJIe de la retraite du quartier
générât autrichien de Seraj'wo à Brod ect
fausse. Le Md-maréchal Pbitippovitch re-tea à
St-rajewo. Une partie seulement de son état-
otajur se transporte à Brod pour s'y établir
pendant !a durée des operat'ons projetées sur
ia S~ve et au nord-ouest de lajBosnio. s
T~MaT~pMe p~t~e
{Stt~Ct t~~ttp~qM r)ttj;TtCBne,Ie.i3septembre.
Des informationa portant un caractère bfHcieux,
puMiées par !a Co~f~OM~sace ~o~M~Ki'. consta-
tent que le meurtre de Mthèmet-A'i a é'6 te ré-
suttat d'un comptot ourdi pM tes comités de
prizresd et de Diakowac.
A)ep,lel2septembre.
Bien que l'insurrection du Kozan soit terminée,
le gouvernement turc a envoyé un corps de
3.UOt' nizams aun d'assurer l'ordre en Syrie. Ces
troupes ont été débarquées cette semaine à Mer-
sina, par la frégate cuirassée O.~MM~.
Sir Garnet Wotseley, gouverneur de Chypre, a
été atteint de ta Sevré mais i~ est guéri et a pu
s'embarquer hier sur un b&timent de guerre an-
glais, avec le gouverneur de Larnaca, pour iaire
le tour de l'île.
> Constantinople, le 12 septembre.
L'administration civile russe de San-Stefano se
transportera à Andrinopte vers le 20 courant.
Le général Totit-ben se rendra prochainement
à Rodosto et à Andrinopte il s'instatlera ensuite
à Varna.
Constantinople, le il septembre.
(Arrivée seulement le 13 au matin).
Vingt-cinq bataitions, placés sous le comman-
dement de Puez Pacha, partiront prochainement
pour DnilMva, en Albanie, où Mehemet-Ati a été
assassiné.
Des avis de l'Albanie signalent de nouveaux
massacres sur divers points.
Londres, le 13 septembre.
Leannonçant que ie comte SchouvaloBf est chargé
de sonder te gouvernement autrichien relative-
ment à une ligne commune à adopter pour faire
exécuter le traité de. Berlin.
Londres, le 13 septembre.
Le .OfK~y ~W(*<:pA annonce, dans une dépêche
de Vienne, que le bruit d'après lequel la France
appuierait uns action collective contre la Porte
est dénué de tout fondement.
Londres, le 13 septembre.
On télégraphie de Vienne au 3'MKM
On croit qu'une action combinée contre Zwor-
nick et Tuzia commencera dès les premiers jours
de ta semaine prochaine.
Londres, le 13 septembre.
Hier, le lord-maire a donné un ~scA~oM en
l'honneur de M. Léon Say et de M. Cochery.
Le ~aM~ara! a des raisons de penser que le
bruit relatif à la cession à l'Angleterre de la baie
de Goa est prématuré. Cependant le gouverne-
ment angtais a fait sonder à ce sujet les auto
rites portugaises de Goa.
Berlin, le 13 septembre.
Reichstag. Répondant à l'interpellation de
M. Mosle, relativement à la perte du 6~'OM~-
.f~«~, M. Stosch, chef de l'Amirauté, dit que
pendant l'enquête il n'était pas autorisé à pub.ier
les faits, et que, maintenant que l'affaire est ren-
voyée devant un conseil de guerre, il ne saurait
faire des communications puisque même la loi
sur la presse le lui défend. Les causes du sinis-
tre, ajoute-t-it, en tant qu'il a été possible de les
découvrir, sont établies. Quant au dépôt des do-
cument! sur le bureau du Reichstag, ces docu-
mens ne lui appartiennent pas, mais il s'engage
& en provoquer le dépôt.
M. Stosch entre ensuite dans la question du
perfectionnement de la marine allemande depuis
)87l et conctuten afMrmant qu'il n'y a de re-
proches à faire ni aux pilotes, ni au système, ni
au commandement en chef, en ajoutant qu'à la
suite de l'enquête justice sera rendue à chacun.
La loi qui régit la procédure du conseil de guerre
ne ménagera personne si quelqu'un est reconnu
coupable.
Berlin, le 13 septembre.
Les membres conservateurs du Reichstag, dans
une séance privée tenue hier, se sont déclarés fa-
vorables. sans restriction, à l'adoption d'une loi
d'exception contre le socialisme. On a, d& plus,
exprimé l'opinion qu'il était impossible de limiter
des à présent la durée des mesures exception-
nelles qu'il s'agit de voter. H a été reconnu qu'il
serait désirable que le projet de loi antisoclatiste
fût renvoyé à une commission.
Rome, le 13 septembre.
Le duc d'Aoste a donné hier soir. au palais
Pitti. un dîner en l'honneur des membres du
Congrès des Orientalistes.
S. A. avait à sa droite M. Amari, et à sa gau-
che M. Renan.
Ce matin, M.'Desanctis a communiqué au Con-
grès dés dépêches du roi et de M. Cairoti, sa-
luant les orientaustes et les félicitant de l'ouver-
tùre du Congrès.
M. Desanctis a ajouté quelques paroles sym-
pathiques.
Le Congrès a accueilli ces communications par
des applaudissemens.
Au Vatican, on paraît préoccupé de l'état
continuel de révolution dans lequel se trouvent
les répubtiques américaines. Il a été décidé'
qu'on développerait dans ces Etats la propa-
gande catholique, en augmentant le nombre des
ëvêchés et des églises, aun que. mieux Instruites
de l'Evangile, ces populations fussent plus tran-
quilles. plus soumises. Des réunions cardinalices
ont lieu au Vatican dans ce but.
Le roi la reine d'Italie sont actuellement à
Brescia. LL. MM. ont reçu, dans la matinée, des
membres du Parlement et plusieurs notabilités
decette ville.
Le Caire, !e 13 septembre.
Le conseil des ministres a supprimé le mini-
stcre de l'agriculture et du commerce et il a rat-
taché le Bureau de statistique au ministère de
l'intérieur.
Des rétormes sont encore projetées dans les
autres ministères.
Sydney, le 12 septembre, soir.
Les insurgés de la Nouvelle-Calédonie ont at-
taqué les troupes françaises et les indigènes amis,
mais Us ont été repoussés et battus complète-
ment.
Ils ont perdu 130 hommes, y compris plusieurs
chefs.
Les chefs Altaï et Baptista ont eu la tête tran-
chée.
Le châtiment des insurgés continue avec la
plus grande sévérité.
Sydney, le 12 septembre, soir.
Oh confirme l'échec inuigé aux Canaques, dont
le chef Altaï et son lits ont été tués.
L'attaque est venue, non des Canaques qui se
cachaient dans les montagnes, mais des troupes
françaises et des indigène:, alliés qui, partis le
31 août en quatre colonnes, cernèrent et surpri-
rent tes Canaques le lendemain.
Aucun Français n'a péri dans l'expédition.
Le ministre de la marine et des colonies a
reçu ce matin du gouverneur de la Nouvelle-
Calédonie le télégramme suivant:
a Sydney, le, 12 septembre.
B Quatre cokmnes parties de Moindou, Uraï,
Funwary et Canala ont surpris les révoltes le
i~ septembre. Le chff Altaï et son fils, Bap-
tiste, tués; de notre côté, un Canaque blessé, o
Nous rappellerons~que, dans un rapport du
6 juillet, le gouverneur annonçait que, lors
dea assassinats commis à la Foà lu 24 et le
2S juin. les Canaques révoltés étaient con-
duits parle chef Altaï. Ce chef énergique et
intelligent, qui n'avait jamais voulu se sou-
mettre entièrement à l'autorité française,
était considéré comme l'instigateur et l'âme
de la rébellion.
Il est bon également de remarquer, à pro-
pos dcsnouveltes rapportées p~r divers jour-
naux, que le commandant Olry, dans son té-
légramme du u septfmbre. publié au JoM~M~
o/Ct~ du 7, asoin de faire au ministre de la
murine la recommandation ci-après
« Dén~z-vous des exagérations de renset-
gnemens qui -n'émam'ct pas directement de
mot. f (C'c?tv.o!t
Ce géra. toujours une très délicate et
difficile entreprise que de moraliser les
adirés de Bourse et de donner quelque
sincérité aux émissions de valeurs mobi-
lières. Dans ce!j derniers temps, le légis-
lateur des principaux pays, de la France
et de l'Angleterre notamment, s'est ver-
tueusement et intructueusement occupé
des moyens d'arrêter dans leur essor les
lanceurs d'actions et d'obligations de tout
genre, et de protéger le bon pubUc, l'avide
et crédule public, contre les piéges que
lui tendent de nouveaux détrousseurs de*
grands chemins. Il y a trois semaines, le
.2'MKM publiait, en dix colonnes de ce fin
caractère que tout le monde counaît, le
rapport de la commission parlementaire
d'enquête sur le ~oeA-T~e~ c'est-à-
dire sur la Bourse de Londres.
Peu destitutions diffèrent plus par la
forme et se rapprochent plus par le fond
que le marché financier de Londres et le
marché financier de Paris. Chez nous, une
corporation composée d'un nombre limité
d'agens de change a le privilége de faire
toutes les négociations officielles et régu-
lières corporation solide, quoique les
membres n'en soient pas solidaires, cor-
poration respectable qui jouit de l'estime
et de la confiance universelles; auprès et
au-dessous d'elle, une légion d'intermé-
diaires officieux, sans titre,. mais actifs,
entreprenans, forment ce que l'on appelle
la coM~MM et jouent depuis quelques an-
nées un rô)e considérable; vient en6n,en
troisième lieu, le gros public avec les va-
riétés infinies dont il se compose, depuis
le grand capitaliste dix fois millionnaire,
spéculateur de profession, jusqu'aux
hommes du monde que le démon de la
spéculation saisit de temps à autre, sortes
d'étoiles filantes et généralement tomban-
tes, jusques aussi à l'agioteur infime qui
perd son temps à jouer sur les Eaux de
Nîmes, sur l'Alliance et autres valeurs
dont le prix s'échelonne entre 2 fr. 50 c.
ettS ou 20 fr.
Tout autre est la composition du fa-
meux ~ccA-~fce~~c. Il comprend deux
catégories de personnes les actionnaires
du ~oeA-e~aK~c ( ~les souscripteurs ou simples membres.
Les premiers sont les propriétaires du
local, i!s ont les parts qui sont au nombre
de 4,000 et qui rapportent environ 20 0/0
du capital primitivement versé. Les se-
conds sont les agens qui remplissent le
rote d'intermédiaires, de courtiers ou de
spéculateurs même pour leur compte per-
sonnel. Toute personne qui en fait la de-
mande et qui n'est pas engagée dans une
profession différente devient membre du
qu'elle soit présentée par deux autres
membres qui se portent caution pour elle
jusqu'à concurrence d'une vingtaine de
mille francs et qu'elle paie un droit d'ad-
mission de 100 guinées (2,600 fr.) et une
souscription annuelle de 20 guinées
(520 fr.). Les membres seuls du ~oc~-
JS'.ee~K~, qui sont aujourd'hui au nom-
bre de 2,)00, et leurs commis ont accès à
la Bourse. Le ~ocA-F~e~K~e est gou-
verné par un comité de 30 membres (Com-
~~<°c /M* ~Ke~ ~M.M~) qui sont an-
nuellement élus. Simple association pri-
vée, faisant elle-même ses statuts, &e gou-
vernant par ses règlemens et par ses usa-
ges, le marché financier de Londres n'est
ni ouvert à tous, comme celui de Paris, ni
administré par un nombre restreint d'of-
ficiers ministériels comme le nôtre.
Quelles que soient les diversités de
forme, le fond, disons-nous, est le même.
A Londres et à Paris, la Bourse est, d'a-
bord et surtout, le seul marché pour toutes
les valeurs mobilières sérieuses, ancien-
nes c'est, en outre, l'officine où l'on
cherche à placer, à lancer une masse de
plus en plus considérable de titres divers,
sans valeur réelle, d'actions pour ainsi
dire fictives, d'obligations d'entreprises à
peu près imaginaires. L'un des premiers
soucis de tout fondateur d'affaire nouvelle,
c'est d'en faire coter les titres à la Bourse
de Londres ou de Paris, et de se servir de
cette cote, presque toujours factice au
début, pour écouler dans le public, à des
prix arbitraires, des actions ou des obli-
gations dont aucun homme sensé et ré-
fléchi ne voudrait s'il avait le loisir de
prendre des informations. La fascination
qu'exerce sur une partie du pubUc la
simple cote à la Bourse e~t un des grands
auxiliaires de tous les créateurs d'affaires
suspectes.
Le rapport de la commission parlemen-
taire d'enquête est très mélancolique sur
la mise à flot (/?santes et des nouveaux emprunts. U nous
donne une description des procédés assez
uniformes et médiocrement honnêtes qui
procurent un marché à une valeur incon-
nue, et il nous fait une intéressante et bi-
garrée nomenclature des entreprises di-
verses qui ont donné le plus de déceptions
aux crédules capitalistes. On y passe en
revue la Compagnie de navigation à va-
peur pour l'Australie et l'Orient, la Com-
pagnie immobilière de Marseille, le Gaz
de Moscou, les Chemins de fer péruviens
et d'autres du même acabit. Ce qui ressort
de cet examen, c'est que la plupart des
souscriptions publiques faites pour le pla-
cement des actions de ces Sociétés sont j
purement actives le public ne souscrit
pas ou ne souscrit que pour une part in-
Rnitésimale les fondateurs déclarent'
néanmoins que la souscription est close
et a réussi; souvent ils ont l'enronterie de
prétendre que les demandes d'actions ont
de beaucoup dépassé l'onre cette sou-
scription qui échoue a néanmoins un enet
pour les lanceurs d'affaires, c'est de leur
permettre d'obtenir la cote à la Bourse et
de faire un cours supposé auquel, avec du
temps et beaucoup de réclames, ils finis-
sent par écouler dans le public une partie
des titres dont personne ne voulait lors
de la souscription.
Ces procédés, certes, sont bien connus;
ils sont, usuels, et l'enquête parlementaire
sur le ~ocA-2?.M~<~e n'a t'ait, en les si-
gnalant, .aucune révélation. Il y a long-
temps que chacun sait que presque toutes
les souscriptions publiques sont factices,
qu'eUes n'ont d'autre'objet que de remplir
une formalité préliminaire pour la créa-
tion d'un marché sur une valeur nou-
velle.
La plupart des capitalistes n'ont d'autre
moyen de se rendre compte de la bonté
d'une valeur nouvelle que les prospectus
qui en détaillent tous les mérites et toutes
les brillantes perspectives. Ces prospectus
agissent certainement sur beaucoup de
cerveaux faibles, pour lesquels la let-
tre moulée fait l'efiet d'oracle les
mêmes esprits défians qui ne prêteraient
pas une obole à un respectable commer-
çant, leur ami et leur voisin, croient ne
pas se départir de leur habituelle pru-
dence en confiant une partie de leur
fortune à des inconnus sur la foi d'un
simple prospectus. Cependant, à l'heure
actuelle, après tant de déboires, le pro-
spectus a un peu perdu de sa magique in-
fluence. Ce qui conserve encore une
grande séduction, ce sont les cours arti-
ficiels, les primes fictives que l'on fait
coter sur le marché financier aux valeurs
nouvelles; c'est du moins là l'opinion de
la commission parlementaire anglaise. Le
bourgeois le plus placide, quand il voit
coter au-dessus du pair et en hausse une
valeur de récente création, se prend aisé-
ment à penser que cette hausse sera illi-
mitée il croit que l'opinion des hommes
de finances qui s'y connaissent est que la
valeur est bonne, et il se conduit en con-
séquence, c'est-à-dire qu'il en achète pour
en remplir son portefeuitle. La commis-
sion anglaise s'étend ensuite sur ce stra-
tagème qui est aujourd'hui universelle-
ment connu et qui s'appelle la poursuite
des vendeurs à découvert; les promoteurs
d~uae affaire détenant dans leurs mains,
suit la totalité, soit la plus grande partie
des actions, en font monter démesurément
les cours pour donner à quelques impr~-
dens la tentation d'en vendre à terme
quoiqu'ils n'en possèdent pas. Quand le
jour de la liquidation (~e~~te~) arrive,
les infortunés vendeurs, n'ayant pu se
procurer les titres, sont absolument à la
discrétion de leurs acheteurs, qui pous-
sent encore les cours à un point beaucoup
plus élevé.
Ces pratiques sont, nous dit-on, usuelles'
en Angleterre; nous doutons qu'elles le
soient autant qu'en France, où l'on en a
eu, dans ces dernières années, deux exem-
ples mémorables l'un relatif aux actions
du fameux chemin de fer de la Vendée,
l'autre concernant une institution de cré-
dit dont le siège est à Paris et les intérêts
en Espagne.
Toutes ces opérations fictives sont on ne
peutplus condamnables c'est unmode per-
fectionné de faire perdre de l'argent aux ca-
pitalistes ignorans; ceux-ci, sans doute, ne
sont pas sans reproche, car leur ignorance
même devrait leur inspirer de la prudence,
de la réserve, la crainte de l'inconnu et
de toutes les valeurs nouvelles. Malheu-
reusement, l'ignorance du capitaliste va
souvent de pair avec son avidité.
L'instrument devenu classique pour
opérer ces sortes de ~MKM du capital
inexpérimenté, c'est le syndicat. En
France et en Angleterre, depuis nombre
d'années, on n'entend plus parler que de
syndicats qui se forment pour soutenir
ou pour écouler telle ou telle valeur;
ces syndicats sont des associations de
quelques banquiers qui mettent en com-
mun certaines ressources afin d'atti-
rer l'attention et la confiance du public
sur une valeur, le plus souvent en créant
un marché fictif et des cours de fantaisie.
Les syndicats sont des machines de guerre
d'une grande utilité pour faire passer dans
la main de quelques gens habiles les
épargnes populaires.
Il est fort aisé de constater toutes ces
habitudes médiocrement loyales, tous ces
expédiens assfz immoraux; mais, ce qui
est on ne peut plus difficile, c'est de trou-
ver un remède de quelque efficacité. L'en-
quête anglaise propose bien qu'il soit in-
terdit, sous peine d'amende, de vendre ou
d'acheter les titres d'une Société nouvelle
avant la répartition, voulant ainsi préve-
nir le marché factice qui se crée parfois
avant qu'une Société soit définitive-
ment constituée et que ses actions
soient placées dans le public. Mais, eu
vérité, nous ne voyons pas que cette in-
terdiction puisse être d'un grandsecours
le marché factice peut être tout aussi
dapgereux après l'émission des titres
d'une Société qu'auparavant, d'autant
plus que cette émission elle-même peut
être fictive, comme elle l'est dans la plu-
part descas.
La commission anglaise se demande
aussi dans quelle mestu'e oo doit exami-
ner la situation réelle d'une affaire avant
d'en admettre les titres à la cote de la
Bourse; convient-it que les agens do
change ou le comité du ~oc~Ë'.ec~M.
se rendent compte que l'entreprise est so-
lide, sérieuse, qu'elle oSre des chances da
réussite, qu'elle a un objet réel, une base
d'opérations, une substance enfin, f-i nous
pouvons ainsi parler? Mais ce serait là
donner bien du trouble aux agens de
change ou au comité du ~ocA-cc~a~c.
Ce serait exiger de leur part bien du
travail, beaucoup de perspicacité. Puis
cette sorte d'enquête minutieuse avant
l'admission à la cote aurait des iuconvé-
niens graves. Elle pourrait, dans quefques
cas, faire écarter des entreprises sérieuses
qui ne mériteraient, aucune mesure de ri-
gueur et sur lesquelles on se serait
trompé beaucoup plus souvent, au con-
traire, elle donnerait une confiance exa-
gérée aux capitalistes, qui considéreraient
dès lors comme à l'abri de tout danger
toute valeur admise à la cote. La com-
mission anglaise, av~beaucoop de rai-
son, ne veut donc pas faire dépendre l'ad-
mission à la cote de la Bourse d'une sorte
d'enquête approfondie sur la situation de
l'entreprise.
Somme toute, c'est triste adiré, la corn-
mission parlementaire anglaise ne pro-
pose aucun remède sérieux. Elle pense
que la Bourse de Londres, le ~oe~B~-
e~~c, devrait être ouverte à tout le
monde, comme notre Bourse de Paris.
Nous n'y ferons, quant à nous, aucune
objection, mais ce n'est pas là une
garantie contre les capitalistes. Elle vou-
drait aussi donner un caractère un peu
plus ofnciel, ou, si l'on veut, un
peu moins indépendant, à la corpora-
tion du ~oc~ce~a~c, en soumettant
dans une certaine mesure à l'admi-
nistration du Board of Trade ou o~g.
tere du commerce les règlemens du
~oeA-~c/~< non pas que le ministère
du commerce ait le droit de les modifier
de lui-même, mais, au contraire, on ne
pourrait pas les altérer sans son assenti-
ment.'
Toutes Jes enquêtes sur les jeux de
Bourse, sur les opérations de Bourse, sur
les émisions d'emprunts ou de titres de
Sociétés, aboutiront toujours à ce résultat
stérile. Le remède véritable est ailleurs:
ce remède, qui ne saurait du reste ex-
tirper le mal, peut être cherché
dans deux ordres de mesures d'un
côté, une réforme de la loi sur les Socié-
tés par actions, qui donne plus de garan-
ties aux actionnaires et aux obligataires
pour la régularité et la loyauté de l'admi-
nistration des Compagnies; d'une autre
part, une péna!ité plus sévère, une res- l
ponsabilité plus sérieuse qui rendissent
vraiment dangereuses pour leurs auteurs
toutes les manœuvres dolosives auxquel-
les se livrent souvent les fondateurs d'en-
treprises nouvelles; dans la plupart
des cas, ces manœuvres devraient être
assimilées à l'escroquerie. En6n, en troi-
sième lieu, le principal remède, c'est l'é-
ducation du public dans les questions
financières; il faut qu'il devienne plus
sensé, plus réfléchi, moins crédufe, moins
avide aussi, qu'il se défie davantage de
1 inconnu et des nouveautés. Sur ce point.
il y a d'énormes progrès à faire on peut
espérer qu'une instruction plus générale
et plus positive rendra à la longue moins
lucrative la situation de lanceur d'anaires.
PAULLEROY-BEAUUEU.
On nous écrit de Constantinople, Je
4 septembre:
a Le Djeridei-Havadiss (le Noubelliste/, un
a Le ~~t-)~!M (le A'o«c~M~), un
de nos journaux !es plus importans. publiait
dernièrement un article où il disait
a Le seul moyen d'échapper aux malheurs
qui nous menacent encore, c'est de nous hâter
d'assurer notre avenir par des réformes ra-
dicales. La France a été vaincue, et, se rési-
gnant, sans perdre un instant elle s'est adon-
née au travail, aux réformes. Aussi sds dés.
astres sont réparés. Que les Turcs imitent les
Français! Ce ne sont ni les Bosniaques, ni les
Albanais, ni les Lazes, ni les Pomaks qui nous
rendront l'Europe favorable. Nous devons
nous soumettre au traité de Berlin. Ce n'est
plus la lutte qu'il nous faut, c'est le travail.. a
a Voilà qui est évidemment fort sage mais
on a aHaire a des populations mécontentes de
leur gouvernement, regardant ses sacrinces
en hommes et en argent comme ayant été
criminellement gaspillés, et, de plus, n'ayant
aucune connance dans l'observation du faite
qu'on leur dit de respecter elles-mêmes. Elles
voient leurs biens confisqués, leur existence
menacée, les nouvelles frontières solennelle-
ment tracées à Berlin devenues, à quelques
semaines de date, une dérision, un mythe.
a La Bosnie et l'Herzégovine ne devaient 't
être occupées qu'après un arrangement in-
tervenu entre la Porte et le gouvernement de
'Vienne, et !es Autrichiens ont passé la fron-
tière avant la conclusion de l'arrangement.
Les Turcs opposaient, dit-on, des lenteurs de
toutes sortes; mais est-on bien certain que
les Autrichiens montraient une grande ardeur
pour un arrangement à l'amiable? `
La Rbumétio orientale, cette création
du Congrès, devait devenir la terre pro-
mise moderne. Toute l'Europe s'engageait
àyveitler, et les commissaires chargés de
son mandat à cet égard sont désignés, en
route. Pendant ce temps, que font les Bul-
gares de la Roumélie? Ils déclarent hau-
tement qu'ils ne connaissent qu'un traité,
celui de San-Stefano, et ils le prouvent
en s'organisant, en s'armant, en massa-
crant les populations musulmanes. Un vice-
consol de Phitippopoli est vfnu à Constan<
MtJMAL DES DEBATS
SAmH4SËPTEmM
J~
ON! S'ABONNB
ta< dM Pratres-Samtr<;er!nsdn-rAnMMOi)!,i'ï.
!PtHX ME ~'AKœRnWBttHHWt
Un an. Six mou. Trois moMt.
D
L
SAMN M SEPÏEME
M78.
ONt S'ABONNE.
en Belgique, en Italie..
dans le Luxembou"g, en Turqnte,
an Chine et au Japon,
'a moyen d'une vateur payable & Parts ou d<
jtMmdats-poste, soit internationaux, soit Cram6<~
m Allemagne, en Autriche, en Russit,
et dans tous les pays du Nord
ehez tous les directeurs de postea;
et dans tons tes autres pays.
~l'~Toid'une râleur pRyaMetJft'
Mt tït~tï~C t?T T TTT~B ATRM
Jr~LiÊi~tJM lit LU â~nAÊniio
PtM~a, wua namm~M).
jm!t<
MM.MeMz' B~tte* et C',t.Ftnch i&ne CornhiU,
E.C.,London; MM. "W.-M. S~Kh et N
ABnueIles, a ro/T~ ~< ?wMMM. «, raedttt
MadfJoinc,' dans !es Mosques et dacs {es bi'
bUotttéquM dM «aces c~Mmt~s «e fer !!A Vatpara!~ (Chtt~. chez M. Oreates L. Tontero.
t~t Mmonoett aont reccM
<,plaLcedet!tBonrM,
wt )m borean dn ~~CtMtJMbt
'NMdptTtB! te~OttrsatMttrtMespM t)t tMMt!<
PARIS
~EKDREDI i5 SEPTEMBRE
Nous avons annoncé hier que les élec-
tions qui ont eu lieu dans le Reichstag
allemand pour le choix du président et
du vice-président ont conservé au bu-
reau le caractère politique qu'il avait
avant la dissolution. Faut-il en conclure
que les dispositions de la nouvelle Assem-
blée sont absolument celles de l'ancienne,
et que la loi contre les socialistes, pré-
sentée aujourd'hui par ~gouvernement,
risque d'avoir le même sort que la précé-
dente ? Cette conclusion serait excessive.
Ceux qui ont suivi d'un œil attentif les
habites manœuvres auxquelles M. de Bis-
marck s'est livré depuis quelque temps
arriveront plutôt à une conclusion con-
traire. Ce n'est pas seulementdans la po-
litique extérieure que l'illustre chancelier
pratique de préférence la politique de
« main libre et qu'il répugne à ces
engagemens dont il est impossible
ou bi~en difScilc de se dégager. Al-
lié aujourd'hui à tel parti, il le
sera demain a te' autre, avec l'in-
dépendance d'un homme qui fait
un cas médiocre des principes, ou de ce
que le commun des mortels appelle ainsi,
et qui ne se préoccupe guère que des in-
térêts de l'Etat tels qu'il les comprend et
qu'il les représente. Peu lui importe de
s'appuyer sur une majorité de droite ou
de gauche, pourvu qu'il ait une majorité
qui le serve et qui l'aide dans ses des-
seins; le but à atteindre le préoccupe
in6nimentplus que les moyens à em-
ployer Tout le monde, en Allemagne, sait
ce dont M. de Bismarck est capable
en ce genre; et lorsqu'on l'a vu, dans
ces derriers temps, faire des avan-
ces aux catholiques et ouvrir une négo-
ciation avec le nonce du Pape en Bavière,
les libéraux-nationaux et les conserva-
teurs ont parfaitement compris qu'il n'y
avait là qu'un jeu, mais que ce jeu pou-
vait être dangereux et tournera leur
désavantage. Personne n'a cru que
M. de Bismarck prenait le chemin de
Canossa, mais on a pu craindre qu'il
ne s'entendît avec les catholiques pour
faire, moyennant une juste rétribution,
une campagne en commun. Ceux qui se
E~nt le plus dénés des intentions du chan-
celier sont les catholiques.eux-mêmes; ils
ont compris qu'on voulait se servir d'eux
et ils ont pris garde de se compromettre
leur attitude a été jusqu'au bout froide et
réservée. Cependant, les libéraux-natio-
naux et les conservateurs ont senti le
danger qui les menaçait, et, connais-
sant la désinvolture avec laquelle M. de
Bismarck prend un appui où il le trouve,
ils sont n~eux disposés que jamais à lui
en fournir un. Le bureau de la Chambre
leur appartient, ce qui est déjà un succès.
Ils ont montré qu'après l'épreuve électo-
rale, ils sont toujours le parti le plus puis-
gant dans le Reichstag, et le plus capable
de nouer de ces coalitions parlementaires
d'où sortent les majorités dans une Cham-
bre divisée. Il y a la une sorte d'invita-
tion au gouvernement de se tourner de
leur côté, et certainement M. de Bismarck
BC demande pas mieux. Les liens ne
lui manquent pas, d'ailleurs, avec le
parti libéral-national. Il y compte un cer-
tain nombre d'amis ou d'agens dévoués
parmi les hommes jeunes, actifs, ambi-
tieux, qui se sentent ou se croient ca-
pables déjouer un rôle à leur tour et qui
seménagentleschancesdel'avenir. Il suffit
deciterMM.lesdocteursGneist.Treitschke,
Beseler, etc. Quand même M. de Bis-
marck voudrait se séparer d'eux, ils ne
voudraient pas pour leur compte se
,séparer de M. de Bismarck. Il sera donc
facile au chancelier, qui connaît àfbnd
les libéraux-nationaux et qui est passe
maître dans l'art de les conduire, de les
ramener à lui et de leur faire adopter ses
projets de lois. Sans doute, ces projets se-
ront sur certains points adoucis. Les li-
béraux-nationaux se doivent à eux-mê-
mes de présenter quelques amendemens,
et ils ne manqueront pas à ce devoir. On
annonce déjà que, désespérant d'obtenir
du chancelier des modifications suffisan-
tes pour enlever à la loi son carac-
tère draconien, ils se proposent de limi-
ter le mal, sinon dans ses euets, au moins
dans sa durée. N'avons-noua pas eu en
France une loi de sûreté générale qui a
duré seulement quelques années? Pour-
quoi ne pas imiter cet exemple? Quoi
qu'il en soit. nous sommes convaincus
que M. de Bismarck retrouvera ses Sdèles
libéraux-nationaux, unis aux conserva-
teurs non moins Sdèles, et qu'iHui suffira
de se maintenir quelque temps encore, à
la manière d'un don Juan parlementaire,
entre eux et le centre catholique pour les
amecer à composition. II est donc très
probable que les lois contre les socialistes
seront votées, sauf de légères correc-
tions, et que l'assiette politique du gou-
vernement ne aéra pas sensiblement
changée.
Nous n'avons pas encore reçu des dé-
tails complets sur l'assassinat deMehe-
met-Aii, et ces détails, si nous les rece-
vons, ne jetteront sans doute pas une lu-
mière bien nouvelle sur un événement
qui s'explique par lui-même et qui n'a
pu étonner que ceux qui attribuaient naï-
vement à la mauvaise volonté de la. Port"
te soulèvement des. provjncBS bosniaques
et albanaises. Le .2~3~ de Vienne
nous donne des renseignemens curieux
sur la manière dont l'infortuné Mehemet-
Ati envisageait lui-même la situation, six
semaines avant sa mort. Un correspon-
dant de ce journal a eu, à Vienne, une
conversation avec le général turc qui re-
venait du Congrès de Berlin, et voici
comment il rapporte les paroles de son
interlocuteur
a L'occupation, dit Mehemet-Ali, ne mar-
chera p:'s sans peine et sans enusion de sang,
comme on a paru te crore autour du tap s
vert du Congrès. H y aura des combats achar-
nes av,!nt que l'Autriche atteigne )e but
qu'elle s'est proposé, et l'armée qui se pré-
pare à entrer prochainement sur le territoire
turc ne marche certes pas à une promenade
mi'itaire. La Porte a donné, il est vrai, à ses
généraux des instructions strictes pour que
les Autrichiens ne fussent pas reçus comme
desennemis.maisau contraire commedes amis.
N'oubliez pas, toutefois, que non seulement
les troupes irrégulières de mustehafiz et de
bachi-bozoukf, mais les troupes régulières
turques ell~s-mêmes refusent l'obéissance et
se révoltent avec la dernière violence quand
on leur ordonne de battre en retraite ou de
déposer les armes lorsqu'elles s'imaginentquo
teurdevoir est de combattre encore.Dea centai-
nesd'exemples sontconnus dans notre histoire
militaire, où les soldats ont t. assassiné leurs
pachas qui leur ordonnaient la retraite, et ont
continué la résistance jusqu'à la dernière
cartouche et jusqu'au couteau. Vous verrezdes
cas semblables se produire cette fois.etia vie des
généraux qui commanderont la retraite sera
à la merci de leurs hommes. Moi-môme, dont
le nom est respecté depuis l'Adriatique jus-
qu'aux déserts de l'Yemen, si je me présen-
tais devant les soldats qui m'ont suivi héroï-
quement dans une lutte à la mort, et si je
'eur disais a Ce ne sont pas des ennemis
qui s'avancent devant vous, ce sont des amis
qui ne méditent rien de mauvais contre vous
ni contre votre religion o. je prêcherais à des
sourds, et les armes de tous mes hommes se
tourneraient contre moi.B
N'y a-t-il pas dans ces paroles de Me-
hemet-AIi comme un étrange et doulou-
reux pressentiment du sort qui lui était
réservé?
Le ./oM~<~ o/%e!~ publie ce matin un
décret par lequel M. Bouchet-Doumencq,
sous-préfet d'Apt, est nommé sous-préfet
de Carpentras en remplacement de M. Ha-
beneck, mis en disponibilité. M.Habeneck
a fait beaucoup parler de lui depuis quel-
ques jours. 81 nous n'avons rien dit de la
fâcheuse affaire à laquelle il s'est exposé,
c'est, qu'il nous déplaisait d'attaquer un
ancien journaliste, et que, du reste,
la presse de droite n'avait pas besoin
de notre appui dans cette circon-
stance. Le cas de M. Habeneck n'était
que trop clair Dans une lettre écrite
d'un style dédaigneux de toutes les conve-
nances, M. Habeneck traitait de vaga-
bonds et de mendians les dominicains de
Carpentras, et leur enjoignait de se mettre
en règle, avec la police. Il écrivait au su-
périeur de ces religieux « Monsieur Du-
o coudray, je n'ai pas l'honneur de coa-
p naître le supérieur des dominicains
» de Carpentras. L'Ordre de Saint-Domi-
H nique n'étant pas autorisé en France,
H son histoire seule est malheureusement
c connue, etc. B Et ainsi de suite pendant
deux cents lignes. Le gouvernement que
nous défendons, et auquel nous avons
l'espoir de rallier tous les hommes
modérés et bien élevés, ne peut pas
évidemment se faire représenter par
des agens tels que M. Habeneck. Ce n'est
pas avec de la passion, ni avec de l'ironie
et de la brutalité que l'on fait de la bonne
administration. M. le ministre de l'inté-
rieur n'a pas hésité, et la mesure qu'il a
prise sera approuvée par tous les hommes
de bon sens et de tact.
BOURSE DE PARIS
entoure te 12 ` te 13 H
Comptant. 77 4S. 77
se/o
Amortissable.
Comptant.80!!S. M60. S.
Fin cour. 80S5. 80M. S.
At/eo/e
Comptante 25.107.. ~M
&e/e
Comptante 9!! 113 5.10.
Fincouj.ltS 7 1/2 113 20 .<121/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 O'O. H3fr.2S. 161/4.
30/0. T7&.2~/2,2Z1/2.
Extér*espagnote.. H.
5 0/u turc. 13fr.20,0!i3.
Banque ottomane.. St2& SlOfr.,Stlfr.M.
Ftohns(or). 633/i6.
Egyptiennes 60/0.. 289 fr., 292 & 29t fr. 23.
Un de nos correspondaus nous adresse
la dépêche suivante
°
Ih.du~aoir.
') La nouveJIe de la retraite du quartier
générât autrichien de Seraj'wo à Brod ect
fausse. Le Md-maréchal Pbitippovitch re-tea à
St-rajewo. Une partie seulement de son état-
otajur se transporte à Brod pour s'y établir
pendant !a durée des operat'ons projetées sur
ia S~ve et au nord-ouest de lajBosnio. s
T~MaT~pMe p~t~e
{Stt~Ct t~~ttp~qM r)ttj;
Des informationa portant un caractère bfHcieux,
puMiées par !a Co~f~OM~sace ~o~M~Ki'. consta-
tent que le meurtre de Mthèmet-A'i a é'6 te ré-
suttat d'un comptot ourdi pM tes comités de
prizresd et de Diakowac.
A)ep,lel2septembre.
Bien que l'insurrection du Kozan soit terminée,
le gouvernement turc a envoyé un corps de
3.UOt' nizams aun d'assurer l'ordre en Syrie. Ces
troupes ont été débarquées cette semaine à Mer-
sina, par la frégate cuirassée O.~MM~.
Sir Garnet Wotseley, gouverneur de Chypre, a
été atteint de ta Sevré mais i~ est guéri et a pu
s'embarquer hier sur un b&timent de guerre an-
glais, avec le gouverneur de Larnaca, pour iaire
le tour de l'île.
> Constantinople, le 12 septembre.
L'administration civile russe de San-Stefano se
transportera à Andrinopte vers le 20 courant.
Le général Totit-ben se rendra prochainement
à Rodosto et à Andrinopte il s'instatlera ensuite
à Varna.
Constantinople, le il septembre.
(Arrivée seulement le 13 au matin).
Vingt-cinq bataitions, placés sous le comman-
dement de Puez Pacha, partiront prochainement
pour DnilMva, en Albanie, où Mehemet-Ati a été
assassiné.
Des avis de l'Albanie signalent de nouveaux
massacres sur divers points.
Londres, le 13 septembre.
Le
de sonder te gouvernement autrichien relative-
ment à une ligne commune à adopter pour faire
exécuter le traité de. Berlin.
Londres, le 13 septembre.
Le .OfK~y ~W(*<:pA annonce, dans une dépêche
de Vienne, que le bruit d'après lequel la France
appuierait uns action collective contre la Porte
est dénué de tout fondement.
Londres, le 13 septembre.
On télégraphie de Vienne au 3'MKM
On croit qu'une action combinée contre Zwor-
nick et Tuzia commencera dès les premiers jours
de ta semaine prochaine.
Londres, le 13 septembre.
Hier, le lord-maire a donné un ~scA~oM en
l'honneur de M. Léon Say et de M. Cochery.
Le ~aM~ara! a des raisons de penser que le
bruit relatif à la cession à l'Angleterre de la baie
de Goa est prématuré. Cependant le gouverne-
ment angtais a fait sonder à ce sujet les auto
rites portugaises de Goa.
Berlin, le 13 septembre.
Reichstag. Répondant à l'interpellation de
M. Mosle, relativement à la perte du 6~'OM~-
.f~«~, M. Stosch, chef de l'Amirauté, dit que
pendant l'enquête il n'était pas autorisé à pub.ier
les faits, et que, maintenant que l'affaire est ren-
voyée devant un conseil de guerre, il ne saurait
faire des communications puisque même la loi
sur la presse le lui défend. Les causes du sinis-
tre, ajoute-t-it, en tant qu'il a été possible de les
découvrir, sont établies. Quant au dépôt des do-
cument! sur le bureau du Reichstag, ces docu-
mens ne lui appartiennent pas, mais il s'engage
& en provoquer le dépôt.
M. Stosch entre ensuite dans la question du
perfectionnement de la marine allemande depuis
)87l et conctuten afMrmant qu'il n'y a de re-
proches à faire ni aux pilotes, ni au système, ni
au commandement en chef, en ajoutant qu'à la
suite de l'enquête justice sera rendue à chacun.
La loi qui régit la procédure du conseil de guerre
ne ménagera personne si quelqu'un est reconnu
coupable.
Berlin, le 13 septembre.
Les membres conservateurs du Reichstag, dans
une séance privée tenue hier, se sont déclarés fa-
vorables. sans restriction, à l'adoption d'une loi
d'exception contre le socialisme. On a, d& plus,
exprimé l'opinion qu'il était impossible de limiter
des à présent la durée des mesures exception-
nelles qu'il s'agit de voter. H a été reconnu qu'il
serait désirable que le projet de loi antisoclatiste
fût renvoyé à une commission.
Rome, le 13 septembre.
Le duc d'Aoste a donné hier soir. au palais
Pitti. un dîner en l'honneur des membres du
Congrès des Orientalistes.
S. A. avait à sa droite M. Amari, et à sa gau-
che M. Renan.
Ce matin, M.'Desanctis a communiqué au Con-
grès dés dépêches du roi et de M. Cairoti, sa-
luant les orientaustes et les félicitant de l'ouver-
tùre du Congrès.
M. Desanctis a ajouté quelques paroles sym-
pathiques.
Le Congrès a accueilli ces communications par
des applaudissemens.
Au Vatican, on paraît préoccupé de l'état
continuel de révolution dans lequel se trouvent
les répubtiques américaines. Il a été décidé'
qu'on développerait dans ces Etats la propa-
gande catholique, en augmentant le nombre des
ëvêchés et des églises, aun que. mieux Instruites
de l'Evangile, ces populations fussent plus tran-
quilles. plus soumises. Des réunions cardinalices
ont lieu au Vatican dans ce but.
Le roi la reine d'Italie sont actuellement à
Brescia. LL. MM. ont reçu, dans la matinée, des
membres du Parlement et plusieurs notabilités
decette ville.
Le Caire, !e 13 septembre.
Le conseil des ministres a supprimé le mini-
stcre de l'agriculture et du commerce et il a rat-
taché le Bureau de statistique au ministère de
l'intérieur.
Des rétormes sont encore projetées dans les
autres ministères.
Sydney, le 12 septembre, soir.
Les insurgés de la Nouvelle-Calédonie ont at-
taqué les troupes françaises et les indigènes amis,
mais Us ont été repoussés et battus complète-
ment.
Ils ont perdu 130 hommes, y compris plusieurs
chefs.
Les chefs Altaï et Baptista ont eu la tête tran-
chée.
Le châtiment des insurgés continue avec la
plus grande sévérité.
Sydney, le 12 septembre, soir.
Oh confirme l'échec inuigé aux Canaques, dont
le chef Altaï et son lits ont été tués.
L'attaque est venue, non des Canaques qui se
cachaient dans les montagnes, mais des troupes
françaises et des indigène:, alliés qui, partis le
31 août en quatre colonnes, cernèrent et surpri-
rent tes Canaques le lendemain.
Aucun Français n'a péri dans l'expédition.
Le ministre de la marine et des colonies a
reçu ce matin du gouverneur de la Nouvelle-
Calédonie le télégramme suivant:
a Sydney, le, 12 septembre.
B Quatre cokmnes parties de Moindou, Uraï,
Funwary et Canala ont surpris les révoltes le
i~ septembre. Le chff Altaï et son fils, Bap-
tiste, tués; de notre côté, un Canaque blessé, o
Nous rappellerons~que, dans un rapport du
6 juillet, le gouverneur annonçait que, lors
dea assassinats commis à la Foà lu 24 et le
2S juin. les Canaques révoltés étaient con-
duits parle chef Altaï. Ce chef énergique et
intelligent, qui n'avait jamais voulu se sou-
mettre entièrement à l'autorité française,
était considéré comme l'instigateur et l'âme
de la rébellion.
Il est bon également de remarquer, à pro-
pos dcsnouveltes rapportées p~r divers jour-
naux, que le commandant Olry, dans son té-
légramme du u septfmbre. publié au JoM~M~
o/Ct~ du 7, asoin de faire au ministre de la
murine la recommandation ci-après
« Dén~z-vous des exagérations de renset-
gnemens qui -n'émam'ct pas directement de
mot. f (C'c?tv.o!t
Ce géra. toujours une très délicate et
difficile entreprise que de moraliser les
adirés de Bourse et de donner quelque
sincérité aux émissions de valeurs mobi-
lières. Dans ce!j derniers temps, le légis-
lateur des principaux pays, de la France
et de l'Angleterre notamment, s'est ver-
tueusement et intructueusement occupé
des moyens d'arrêter dans leur essor les
lanceurs d'actions et d'obligations de tout
genre, et de protéger le bon pubUc, l'avide
et crédule public, contre les piéges que
lui tendent de nouveaux détrousseurs de*
grands chemins. Il y a trois semaines, le
.2'MKM publiait, en dix colonnes de ce fin
caractère que tout le monde counaît, le
rapport de la commission parlementaire
d'enquête sur le ~oeA-T~e~ c'est-à-
dire sur la Bourse de Londres.
Peu destitutions diffèrent plus par la
forme et se rapprochent plus par le fond
que le marché financier de Londres et le
marché financier de Paris. Chez nous, une
corporation composée d'un nombre limité
d'agens de change a le privilége de faire
toutes les négociations officielles et régu-
lières corporation solide, quoique les
membres n'en soient pas solidaires, cor-
poration respectable qui jouit de l'estime
et de la confiance universelles; auprès et
au-dessous d'elle, une légion d'intermé-
diaires officieux, sans titre,. mais actifs,
entreprenans, forment ce que l'on appelle
la coM~MM et jouent depuis quelques an-
nées un rô)e considérable; vient en6n,en
troisième lieu, le gros public avec les va-
riétés infinies dont il se compose, depuis
le grand capitaliste dix fois millionnaire,
spéculateur de profession, jusqu'aux
hommes du monde que le démon de la
spéculation saisit de temps à autre, sortes
d'étoiles filantes et généralement tomban-
tes, jusques aussi à l'agioteur infime qui
perd son temps à jouer sur les Eaux de
Nîmes, sur l'Alliance et autres valeurs
dont le prix s'échelonne entre 2 fr. 50 c.
ettS ou 20 fr.
Tout autre est la composition du fa-
meux ~ccA-~fce~~c. Il comprend deux
catégories de personnes les actionnaires
du ~oeA-e~aK~c ( ~
Les premiers sont les propriétaires du
local, i!s ont les parts qui sont au nombre
de 4,000 et qui rapportent environ 20 0/0
du capital primitivement versé. Les se-
conds sont les agens qui remplissent le
rote d'intermédiaires, de courtiers ou de
spéculateurs même pour leur compte per-
sonnel. Toute personne qui en fait la de-
mande et qui n'est pas engagée dans une
profession différente devient membre du
membres qui se portent caution pour elle
jusqu'à concurrence d'une vingtaine de
mille francs et qu'elle paie un droit d'ad-
mission de 100 guinées (2,600 fr.) et une
souscription annuelle de 20 guinées
(520 fr.). Les membres seuls du ~oc~-
JS'.ee~K~, qui sont aujourd'hui au nom-
bre de 2,)00, et leurs commis ont accès à
la Bourse. Le ~ocA-F~e~K~e est gou-
verné par un comité de 30 membres (Com-
~~<°c /M* ~Ke~ ~M.M~) qui sont an-
nuellement élus. Simple association pri-
vée, faisant elle-même ses statuts, &e gou-
vernant par ses règlemens et par ses usa-
ges, le marché financier de Londres n'est
ni ouvert à tous, comme celui de Paris, ni
administré par un nombre restreint d'of-
ficiers ministériels comme le nôtre.
Quelles que soient les diversités de
forme, le fond, disons-nous, est le même.
A Londres et à Paris, la Bourse est, d'a-
bord et surtout, le seul marché pour toutes
les valeurs mobilières sérieuses, ancien-
nes c'est, en outre, l'officine où l'on
cherche à placer, à lancer une masse de
plus en plus considérable de titres divers,
sans valeur réelle, d'actions pour ainsi
dire fictives, d'obligations d'entreprises à
peu près imaginaires. L'un des premiers
soucis de tout fondateur d'affaire nouvelle,
c'est d'en faire coter les titres à la Bourse
de Londres ou de Paris, et de se servir de
cette cote, presque toujours factice au
début, pour écouler dans le public, à des
prix arbitraires, des actions ou des obli-
gations dont aucun homme sensé et ré-
fléchi ne voudrait s'il avait le loisir de
prendre des informations. La fascination
qu'exerce sur une partie du pubUc la
simple cote à la Bourse e~t un des grands
auxiliaires de tous les créateurs d'affaires
suspectes.
Le rapport de la commission parlemen-
taire d'enquête est très mélancolique sur
la mise à flot (/?
donne une description des procédés assez
uniformes et médiocrement honnêtes qui
procurent un marché à une valeur incon-
nue, et il nous fait une intéressante et bi-
garrée nomenclature des entreprises di-
verses qui ont donné le plus de déceptions
aux crédules capitalistes. On y passe en
revue la Compagnie de navigation à va-
peur pour l'Australie et l'Orient, la Com-
pagnie immobilière de Marseille, le Gaz
de Moscou, les Chemins de fer péruviens
et d'autres du même acabit. Ce qui ressort
de cet examen, c'est que la plupart des
souscriptions publiques faites pour le pla-
cement des actions de ces Sociétés sont j
purement actives le public ne souscrit
pas ou ne souscrit que pour une part in-
Rnitésimale les fondateurs déclarent'
néanmoins que la souscription est close
et a réussi; souvent ils ont l'enronterie de
prétendre que les demandes d'actions ont
de beaucoup dépassé l'onre cette sou-
scription qui échoue a néanmoins un enet
pour les lanceurs d'affaires, c'est de leur
permettre d'obtenir la cote à la Bourse et
de faire un cours supposé auquel, avec du
temps et beaucoup de réclames, ils finis-
sent par écouler dans le public une partie
des titres dont personne ne voulait lors
de la souscription.
Ces procédés, certes, sont bien connus;
ils sont, usuels, et l'enquête parlementaire
sur le ~ocA-2?.M~<~e n'a t'ait, en les si-
gnalant, .aucune révélation. Il y a long-
temps que chacun sait que presque toutes
les souscriptions publiques sont factices,
qu'eUes n'ont d'autre'objet que de remplir
une formalité préliminaire pour la créa-
tion d'un marché sur une valeur nou-
velle.
La plupart des capitalistes n'ont d'autre
moyen de se rendre compte de la bonté
d'une valeur nouvelle que les prospectus
qui en détaillent tous les mérites et toutes
les brillantes perspectives. Ces prospectus
agissent certainement sur beaucoup de
cerveaux faibles, pour lesquels la let-
tre moulée fait l'efiet d'oracle les
mêmes esprits défians qui ne prêteraient
pas une obole à un respectable commer-
çant, leur ami et leur voisin, croient ne
pas se départir de leur habituelle pru-
dence en confiant une partie de leur
fortune à des inconnus sur la foi d'un
simple prospectus. Cependant, à l'heure
actuelle, après tant de déboires, le pro-
spectus a un peu perdu de sa magique in-
fluence. Ce qui conserve encore une
grande séduction, ce sont les cours arti-
ficiels, les primes fictives que l'on fait
coter sur le marché financier aux valeurs
nouvelles; c'est du moins là l'opinion de
la commission parlementaire anglaise. Le
bourgeois le plus placide, quand il voit
coter au-dessus du pair et en hausse une
valeur de récente création, se prend aisé-
ment à penser que cette hausse sera illi-
mitée il croit que l'opinion des hommes
de finances qui s'y connaissent est que la
valeur est bonne, et il se conduit en con-
séquence, c'est-à-dire qu'il en achète pour
en remplir son portefeuitle. La commis-
sion anglaise s'étend ensuite sur ce stra-
tagème qui est aujourd'hui universelle-
ment connu et qui s'appelle la poursuite
des vendeurs à découvert; les promoteurs
d~uae affaire détenant dans leurs mains,
suit la totalité, soit la plus grande partie
des actions, en font monter démesurément
les cours pour donner à quelques impr~-
dens la tentation d'en vendre à terme
quoiqu'ils n'en possèdent pas. Quand le
jour de la liquidation (~e~~te~) arrive,
les infortunés vendeurs, n'ayant pu se
procurer les titres, sont absolument à la
discrétion de leurs acheteurs, qui pous-
sent encore les cours à un point beaucoup
plus élevé.
Ces pratiques sont, nous dit-on, usuelles'
en Angleterre; nous doutons qu'elles le
soient autant qu'en France, où l'on en a
eu, dans ces dernières années, deux exem-
ples mémorables l'un relatif aux actions
du fameux chemin de fer de la Vendée,
l'autre concernant une institution de cré-
dit dont le siège est à Paris et les intérêts
en Espagne.
Toutes ces opérations fictives sont on ne
peutplus condamnables c'est unmode per-
fectionné de faire perdre de l'argent aux ca-
pitalistes ignorans; ceux-ci, sans doute, ne
sont pas sans reproche, car leur ignorance
même devrait leur inspirer de la prudence,
de la réserve, la crainte de l'inconnu et
de toutes les valeurs nouvelles. Malheu-
reusement, l'ignorance du capitaliste va
souvent de pair avec son avidité.
L'instrument devenu classique pour
opérer ces sortes de ~MKM du capital
inexpérimenté, c'est le syndicat. En
France et en Angleterre, depuis nombre
d'années, on n'entend plus parler que de
syndicats qui se forment pour soutenir
ou pour écouler telle ou telle valeur;
ces syndicats sont des associations de
quelques banquiers qui mettent en com-
mun certaines ressources afin d'atti-
rer l'attention et la confiance du public
sur une valeur, le plus souvent en créant
un marché fictif et des cours de fantaisie.
Les syndicats sont des machines de guerre
d'une grande utilité pour faire passer dans
la main de quelques gens habiles les
épargnes populaires.
Il est fort aisé de constater toutes ces
habitudes médiocrement loyales, tous ces
expédiens assfz immoraux; mais, ce qui
est on ne peut plus difficile, c'est de trou-
ver un remède de quelque efficacité. L'en-
quête anglaise propose bien qu'il soit in-
terdit, sous peine d'amende, de vendre ou
d'acheter les titres d'une Société nouvelle
avant la répartition, voulant ainsi préve-
nir le marché factice qui se crée parfois
avant qu'une Société soit définitive-
ment constituée et que ses actions
soient placées dans le public. Mais, eu
vérité, nous ne voyons pas que cette in-
terdiction puisse être d'un grandsecours
le marché factice peut être tout aussi
dapgereux après l'émission des titres
d'une Société qu'auparavant, d'autant
plus que cette émission elle-même peut
être fictive, comme elle l'est dans la plu-
part descas.
La commission anglaise se demande
aussi dans quelle mestu'e oo doit exami-
ner la situation réelle d'une affaire avant
d'en admettre les titres à la cote de la
Bourse; convient-it que les agens do
change ou le comité du ~oc~Ë'.ec~M.
se rendent compte que l'entreprise est so-
lide, sérieuse, qu'elle oSre des chances da
réussite, qu'elle a un objet réel, une base
d'opérations, une substance enfin, f-i nous
pouvons ainsi parler? Mais ce serait là
donner bien du trouble aux agens de
change ou au comité du ~ocA-cc~a~c.
Ce serait exiger de leur part bien du
travail, beaucoup de perspicacité. Puis
cette sorte d'enquête minutieuse avant
l'admission à la cote aurait des iuconvé-
niens graves. Elle pourrait, dans quefques
cas, faire écarter des entreprises sérieuses
qui ne mériteraient, aucune mesure de ri-
gueur et sur lesquelles on se serait
trompé beaucoup plus souvent, au con-
traire, elle donnerait une confiance exa-
gérée aux capitalistes, qui considéreraient
dès lors comme à l'abri de tout danger
toute valeur admise à la cote. La com-
mission anglaise, av~beaucoop de rai-
son, ne veut donc pas faire dépendre l'ad-
mission à la cote de la Bourse d'une sorte
d'enquête approfondie sur la situation de
l'entreprise.
Somme toute, c'est triste adiré, la corn-
mission parlementaire anglaise ne pro-
pose aucun remède sérieux. Elle pense
que la Bourse de Londres, le ~oe~B~-
e~~c, devrait être ouverte à tout le
monde, comme notre Bourse de Paris.
Nous n'y ferons, quant à nous, aucune
objection, mais ce n'est pas là une
garantie contre les capitalistes. Elle vou-
drait aussi donner un caractère un peu
plus ofnciel, ou, si l'on veut, un
peu moins indépendant, à la corpora-
tion du ~oc~ce~a~c, en soumettant
dans une certaine mesure à l'admi-
nistration du Board of Trade ou o~g.
tere du commerce les règlemens du
~oeA-~c/~< non pas que le ministère
du commerce ait le droit de les modifier
de lui-même, mais, au contraire, on ne
pourrait pas les altérer sans son assenti-
ment.'
Toutes Jes enquêtes sur les jeux de
Bourse, sur les opérations de Bourse, sur
les émisions d'emprunts ou de titres de
Sociétés, aboutiront toujours à ce résultat
stérile. Le remède véritable est ailleurs:
ce remède, qui ne saurait du reste ex-
tirper le mal, peut être cherché
dans deux ordres de mesures d'un
côté, une réforme de la loi sur les Socié-
tés par actions, qui donne plus de garan-
ties aux actionnaires et aux obligataires
pour la régularité et la loyauté de l'admi-
nistration des Compagnies; d'une autre
part, une péna!ité plus sévère, une res- l
ponsabilité plus sérieuse qui rendissent
vraiment dangereuses pour leurs auteurs
toutes les manœuvres dolosives auxquel-
les se livrent souvent les fondateurs d'en-
treprises nouvelles; dans la plupart
des cas, ces manœuvres devraient être
assimilées à l'escroquerie. En6n, en troi-
sième lieu, le principal remède, c'est l'é-
ducation du public dans les questions
financières; il faut qu'il devienne plus
sensé, plus réfléchi, moins crédufe, moins
avide aussi, qu'il se défie davantage de
1 inconnu et des nouveautés. Sur ce point.
il y a d'énormes progrès à faire on peut
espérer qu'une instruction plus générale
et plus positive rendra à la longue moins
lucrative la situation de lanceur d'anaires.
PAULLEROY-BEAUUEU.
On nous écrit de Constantinople, Je
4 septembre:
a Le Djeridei-Havadiss (le Noubelliste/, un
a Le ~~t-)~!M (le A'o«c~M~), un
de nos journaux !es plus importans. publiait
dernièrement un article où il disait
a Le seul moyen d'échapper aux malheurs
qui nous menacent encore, c'est de nous hâter
d'assurer notre avenir par des réformes ra-
dicales. La France a été vaincue, et, se rési-
gnant, sans perdre un instant elle s'est adon-
née au travail, aux réformes. Aussi sds dés.
astres sont réparés. Que les Turcs imitent les
Français! Ce ne sont ni les Bosniaques, ni les
Albanais, ni les Lazes, ni les Pomaks qui nous
rendront l'Europe favorable. Nous devons
nous soumettre au traité de Berlin. Ce n'est
plus la lutte qu'il nous faut, c'est le travail.. a
a Voilà qui est évidemment fort sage mais
on a aHaire a des populations mécontentes de
leur gouvernement, regardant ses sacrinces
en hommes et en argent comme ayant été
criminellement gaspillés, et, de plus, n'ayant
aucune connance dans l'observation du faite
qu'on leur dit de respecter elles-mêmes. Elles
voient leurs biens confisqués, leur existence
menacée, les nouvelles frontières solennelle-
ment tracées à Berlin devenues, à quelques
semaines de date, une dérision, un mythe.
a La Bosnie et l'Herzégovine ne devaient 't
être occupées qu'après un arrangement in-
tervenu entre la Porte et le gouvernement de
'Vienne, et !es Autrichiens ont passé la fron-
tière avant la conclusion de l'arrangement.
Les Turcs opposaient, dit-on, des lenteurs de
toutes sortes; mais est-on bien certain que
les Autrichiens montraient une grande ardeur
pour un arrangement à l'amiable? `
La Rbumétio orientale, cette création
du Congrès, devait devenir la terre pro-
mise moderne. Toute l'Europe s'engageait
àyveitler, et les commissaires chargés de
son mandat à cet égard sont désignés, en
route. Pendant ce temps, que font les Bul-
gares de la Roumélie? Ils déclarent hau-
tement qu'ils ne connaissent qu'un traité,
celui de San-Stefano, et ils le prouvent
en s'organisant, en s'armant, en massa-
crant les populations musulmanes. Un vice-
consol de Phitippopoli est vfnu à Constan<
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