Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-09-13
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Description : 13 septembre 1878 13 septembre 1878
Description : 1878/09/13. 1878/09/13.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
TEHREDI 13 SEPTOTRE
1S18.
OBI S'ABOMMS
«a Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg,
(B Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans 1«*
régences du Maroc et de la Tunisie
en Chine* et au Japon,
fats moyen d'une valeur payable à Paris ou d«l
Mttadats-poste, soit internationaux, soit fronçai*
•a Allemagne, en Autriche, en Russie,
t% dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de poste»;
M dans tous les autres pays,
pu l'envoi d'une valeu? payable A Fuis*
tlIiniDI 15 SEPTEMBRE
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ne des Prëtrea-Saint-Gerniam-r4uier?o!s, ff.
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Un an. Six mois. Trois moui.
Oépartemens. 80 fir. 40 fr. 20 rr.
jparts. 72 fr. 36 fr. 18 fi.
Les ttoosnemens partent aes i« et 19 ae
chaque mois. ̃
JOOtML DES DÉBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
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In London, applj to €©«̃?© and C*, forçiga
Dewspaàpèrs office, 17, Gresnam slreet, G. p. 0.;
MM. WéotMj, »«Wrlè« et CM, Finch làneCornhH'
E. C. L ndon: mm. W.-H. Mimlth et »©̃!
188, Strand, w. C, London.
k Bruxelles, a VOffia de publient, 48, ïae de la
Madeleine, dans les kiosques et dans les bi-
bliothèques des gares de chemins de fer belges.
A Valparalso (Chili), chez M. Qrestea L. Toraero.
tes annonces sont reçue*
• «Mes IIBI. Vanehey., L«fflt« et C,
8, place de la Bourse,
el au bureau du 4OB»MAIi|
tSlsadoiTeattcuiours être agréées pari» rêdacUoau
> paris ̃̃••̃
JEUDI 12 SEPTEMBRE
Le voyage de MM. de Freycinet et Léon
Sây dans le Nord, et les discours aux-
quels il a donné lieu, causent à la presse
réactionnaire un dépit et une colère dont
elle a quelque peine à mesurer l'expres-
sion. Depuis plusieurs semaines déjà,
cette presse, ne trouvant rien de mieux à
dire, s'efforçait de représenter nos mi-
nistres comme désunis, comme divisés
les uns contre les autres, et c'étaient sur-
tout M. Léon Say et M. de Freycinet qui
servaient de prétexte ou de texte à ces
allégations. Les journaux en question
commettaient un anachronisme. Ils se
rappelaient trop le temps où le ministère
était, en effet, partagé en deux partis
sourdement hostiles et où cette hos-
tilité malgré les précautions et les
désaveux de la droite, éclatait sans
cesse à tous les yeux. Nous n'avons
pas oublié non plus le temps où M. Léon
Say ne pouvait pas prononcer un discours
sans que M. Buffet, président du conseil,
empêchât ce discours de paraître à l'Offi-
ciel, Ou du moins en retardât la publica-
tion le plus longtemps possible. Il y avait
alors dans le gouvernement une guerre
latente entre divers ministres, qui ne vou-
laient renoncer les uns à leur opinion, les
autres à leurs chimères. Les affaires de
l'Etat ne s'en faisaient pas mieux la dé-
fiance était dans tous les cœurs le senti-
ment de l'instabilité politique était dans
foutes les consciences, et il n'y ayait
qu'une chose qui prospérât et se déve-
loppât sous ce singulier régime* nous
voulons parler de l'esprit de parti avec
ses èntraînemens et ses illusions. Grâce
au ciel, ces temps sont passés, et ils ne
sont pas sur le point de revenir. L'accord
qui existe entre les ministres d'aujour-
d'hui n'est pas un accident passager, ni la
conséquence forcée d'une situation fausse.
Il résulte de la conformité des opinions
et de la sincérité des caractères. Sous la
présidence de M. Dufaure, le cabinet n'est
pas seulement, quoi qu'on en ait dit, l'as-
semblage de quelques hommes distingués
dont chacun s'occupe, sans regarder plus
ffin, Aeé aflaires de son département; il
est un conseil politique homogène, ou l'on
ne discute que pour s'expliquer et pour
s'entendre et où les résolutions communes
deviennent la règle et la loi de chacun.
M. de Freycinet s'occupe particulièrement
des travaux publics, M. Léon Say des
finances, M. Bardoux de l'instruction
publique, et ainsi des autres mais tous
s'unissent dans la ferme volonté et
dans l'espoir de faire profiter la répu-
blique des résultats de leurs efforts. C'e;t t
ce que M. de Freycinet a éloquemment
exprimé dans son discours de Dunkerque,
et nous ne doutons pas que cette parole
si nette et si généreuse ne trouve un
écho dans toute la France laborieuse et
vraiment-conservatrice
"Nous avons publié l'autre jour une
circulaire-écriture que le comité couser-
vateur des droites adresse ou doit adres-
ser, à défaut" d'un manifesté, à tous ses
adhérens en province. C'est une exhorta-
tion pure et simple à faire pour Je mieux
dans les circonstances difficiles où se
trouve le parti. Rien .de plus inno-
cent que cet encouragement platoni-
que, et les bonapartistes peuvent aussi
bien l'entendre que les légitimistes
ce qui était, comme on sait, le problème
S résoudre. La Défense publie "aujourd'hui
une nouvelle Note pour annoncer que
le comité sera très avare de sa prose
et pour avertir le public de se dé-
fier des contrefaçons. On croirait que le
fPliW DU PIAI MS DÉBATS
DU 13 SEPTEMBRE 1878.
EXPOSITION ÛNIVERSÈLllË
LE PAVILLON DES, TABACS.
aZanufat-turcs de l'Elal.
X. “̃
On aura beau faire, le tabac est bien
certainement une puissance peut-être le
«cinquième pouvoir de l'Etat (2). »
Que va dire la Société française contre
l'abus du tabac ? Eh oui, en plein
Cuamp-de-tMars, au su et au vu de
tout le monde, s'élève un trèé élégant
pavillon, un petit palais' édifié en l'hon-
neur du. tabac. Le public y court avec
empressement et y reste dès heures
hëlas il achète même des cigares et des 's
cigarettes, et, par exception, on lui livre
immédiatement la marchandise.
Il y a mieux sur le frontispice de ce
joli pavillon, on lit en toutes lettres, pour
que personne n'en ignore Maimfactures
Voir le fournaï des Défiais des 20, Vi juin,
12. 18. 2« juillet. 8, 1-7, .22 et 29 août.
fr>) M. le commissa'10 i?énénl Krantz a dévolu
le quatrième à la presse. Ce z»'est pas à nous de
contester cette opinion flatteuse pour celui qui
tient une plumai
comité craint déjà, n'ayant rien dit,
d'avoir pourtant dit trop, et qu'il cher-
che à atténuer son audace. On né
saurait entamer la campagne électorale
avec plus de prudence. L'élan fait dé-
faut, il faut l'avouer; mais, en revanche,
quelle circonspection! En province, les
intéressés montrent un peu plus de har-
diesse, et chacun travaille pour soi
pendant que le comité se repose pour
tous. Les candidatures prochaines com-
mencent à se dessiner, et dans ce nombre
nous en distinguons quelques unes qui
indiquent assez bien le caractère des pré-
tentions de la droite. Ainsi, M. Pascal,
l'ancien secrétaire général de M. Beulé,
l'auteur d'une circulaire qui a fait autre-
fois grand bruit, pose sa candidature dans
la. Gironde avec l'appui des bonapar-
tisies, dont il avait jadis méconnu les
mérites, mais auxquels il a fait depuis
amende honorable. Seulement, M. Pascal
a le tort d'enrôler les gens à sa suite sans
les consulter, ce qui lui attire parfois des
démentis désagréables. L'Ordre avait an-
noncé que M. Raoul-Duval père, qui
compte rie pas se représenter au Sénat,
prêterait au candidat choisi par le co-
mité local, c'est-à-dire à M. Pascal, son
plus loyal concours. Le Nouvelliste de
Rouen, qui doit être bien informé, dément
la nouvelle avec énergie. Nous aurions
été surpris que M. Raoul-Duval, qui a eu
le bon esprit de ne pas voter la dissolu-
tion, eût consenti à soutenir la candida-
ture d'un homme politique tel que M. Pas-
cal. Mais les bonapartistes n'y regardent
pas de si près, et tout leur sert de ré-
clame. Il faudra se méfier de leurs procé-
dés électoraux et de leurs manœuvres, et
c'est à quoi nous ne manquerons pas.
Quant à eux-mêmes," peut être feraient-
ils bien, dans leur intérêt, d'imiter un peu
plus la réserve si sage de leur comité.
Une dépêche 'de Berlin annonce que
M. de Forckenbeck à été élu président du
Reichstag, et MM. de Stauffeuberg et le
prince de Hohenlohe-Laugenbourg, vice-
présidens. M. de Forckenbeck, membre
du parti libéral-national, était président
du Reichstag avant la dissolution, et
depuis longtemps déjà. C'est un de ces
hommes convaincus, mais impartiaux
et modérés qui, à l'exemple du président
dé notre Chambre dés Députés, ont l'es-
time de tous les partis et jouissent sur. le
leur d'une grande autorité morale. Cepen-
dant, son élection a, paraît-il, subi cette
fois des difficultés dont quelques unes
venaient des scrupules de M. de For-
ckeubeck lui-même. Les libéraux-natio-
naux, qui formaient autrefois le groupe le
plus considérable de la Chambre, ont été
diminués par les élections ils étaient 125
et ne sont plus que 97 ou 100. Le parti qui
se trouve numériquement le plus con-
sidérable depuis les élections dernières
est celui du centre, qui se compose
surtout des catholiques et des parti-
cularistes hanovriens et qui compte
aujourd'hui un peu plus de 100 mem-
bres. M. de Forckenbeck craignait de ne
pas conserver, sur la Chambre ainsi
modifiée une autorité suffisante. Cepen-
dant il a cédé à l'insistance de ses amis et
des conservateurs, et il a réuni sur son
nom une majorité très forte. L'élec-
tion des vice-présideus a été plus diffi-
cile. Le parti du centre, qui a été jusqu'à
ce jour exclu du bureau, espérait que son
succès relatif dans les élections y porte-
rait enfin un de ses membres, et M. de
Frankenstein a posé sa candidature. Après
trois scrutins successifs, dont le dernier
a été marqué par de nombreuses abs-
tentions, M. de Frankensteiu a été exclu
et M. de Stauffenberg libéral-natio-
nal, a été élu. Le second vice-président,
de r,£tat..Et. tout autour, superbes, ma-
gnifiques, poussent, sous les auspices de
l'Etat, de$. plants de tabap qui" feraient,
avec leurs grandes feuilles et leurs fleurs
variées, l'ornement ds nos jardins
Non, vraiment, je ne comprendrai ja-
mais comment la Société française con-
tre l'abus du tabac n'a pas élevé en face
un pavillon non moins élégant, consacré
à l'exposition des abus du tabac. To 6e
omet iode. Elle eût été bien curieuse,
l'exposition de la Société; c'est une véri-
table lacune qui sera certainement com-
blée au prochain concours international.
On sait que depuis 1811 l'Etat exploite
lui-même le monopole de la fabrication et
de }a vente des tabacs (3). A vrai dire, le
régime actuel ne suècédait pas à une pé-
riode de liberté. Depuis 1674 jusqu'à la
Révolution, le privilège exclusif de la fa-
brication et de la vente des. tabacs était,
comme aujourd'hui, attribué à l'Etat qui
l'affermait» moyennant une redevance an-
nuelle, aux fermiers généraux. Cette re-
devance, porlée à 4 millions de livres en
1718, avait atteint 32 mijlions délivres en
1790, à la veille de la suppression mo-
mentanée du monopole. On n'abandonne
(3) Le tabac appartient à la même famille bo-
tanique que la pomme de terre. C'est une
solanée. et elle est aussi originaire de l'Améri-
que meridionaje. Elle fût introduite en Europe
par les Espagnols et les Portugais au seizième
siècle. C'est Jean Nicot. ambassadeur de France
à LisboîiTie. qui l'importa en France en 1559. Ca-
t'ierino de •Médicis adopta l'hfrbenouyelie comme
plante médicinale On s'en servit, d'abord soii»
le noni dn nicoiiave. iiicctiana taiacumx herbe .à à
la reine Les sauvages d'Amérique enseignèrent
aux Kuropcns à fumer et à.oâcher; mais c'est
en Europe que prit naissance l'usage du tabac à
priser.
M. le prince de Hohenlohe-Laugenbourg,
impérialiste allemand, a été élu au pre-
mier tour de sérutin; mais le nombre
des abstentions a été plus grand encore
il y a eu jusqu'à 117 bulletins blancs. En
résumé, le parti libéral-national, malgré
les pertes qu'il a subies dans les élections,
a conservé dans le Reichstag les positions
parlementaires qu'il y occupait, et c'est
lui, jusqu'à ce moment, qui donne sa phy-
sionomie à la nouvelle Assemblée.
BOURSE DE PARIS
Clôture lé 11 le 12 Hanitc. Balaie.
8 O/O •
Comptant. 7Ï3S V 48 10
Fin cour. 77 35 77 45 10
3 O/O
Amortissable.
Comptant. 80 75 80 B3 20
Fin cour. 80 30 80 55 28
4L 1/a 0/0
Comptant 106 50 107 28 /♦ 75 Vf»"1 .f,
& o/o •' ̃̃-̃ ̃ '̃
Comptant 112 80 112 93 13
Fin cour. 112 90 113 7 î;2 « 17 1/2
PETITE BOURSE DÛ SOIR.
Emprunt 5 0/0 113 ïr. 05, 02 1/2.
3 0/0 77fr.45.
5 0/0 turc. 13 fr. 02 1/2, 12 fr. 95.
Banque ottomane.. 504 fr., 501 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 285 fr. 62, 286 fr.
Un de nos correspondans nous adresse
la dépêche suivante
« Vienne, le 12 septembre.
D Le différend entre la Roumanie et la Rus-
sie est arrangé. La Russie a adressé, ie
23 août, une Note demandant le règkmentde
la rectification de la Bessarabie. Le gouver-
nement roumain a répondu en termes bien-
veillans aux demandes de la Russie. Les au-
torités roumaint-s en Bessarabie ont été aver-
ties. L' Autriche a reconnu l'indépendance de
la Roumanie.
» M. H.ijos, ancien ministre plénipotentiaire
d'Autriche à Wa. hing*on, été nommé au
poste de Bucharest. »
Télégraphie privée.
(Servir* téWgraphiqn* du J"H««nc» HumuM
Vienne, le 12 septembre, soir.
Le Fremdenblatt apprend que, le 28 côurant-
le feld-maréchal Philippovitch transportera son
quartier général de Serajewo à Brod, les commu-
nications entre Vienne et Brod étant plus faciles
qu'entre Vienne et Serajewo. D'un autre côté. le
commandant en chef pourra, de Brod, faire parve-
nir plus rapidement les ordres aux différéns
corps d'armée en Bosnie.
Odessa, lé 12 septembre.
Des avis de Constantinople annoncent que
plusieurs softas ont été arrêtés. On croit à une
conspiration en laveur du prince Mourad.
La garde du palais a été renforcée.
Quelques boulangeries sont fermées par suite
de la dépréciation des caïmés.
Constantinople, le 9 septembre:
(Arrivée le il.)
̃ Les Albanais se sont partagés en trois corps:
le premier viendrait en aide aux insurgés bos-
niaques, le second ferait face 'à la Grèce, et lé
troisième marcherait au secours de l'insurrection
du Rhodopè. «
On annonce que les Russes négocient le règle-
ment de l'indemnité de guerre.
Constantinople, le 10 septembre.
Zuhdi-Effendi, qui, sous le dernier Sultan,
avait été chargé des négociations financières à
Londres., a été nommé ministre des finance?.
5,401 prisonniers turcs sont revenus de Russie
jusqu'à ce jour.
La question des frais occasionnés par l'entre-
tien des prisonniers a été réglée, et il a été de
plus convenu que les prisonniers, faits dans là
campagne d'Asie seront rendus seulement après
ceux qui ont été faits en Europe.
Londres, le 12 septembre.
On télégraphie de Vienne au Daily News
« Des télégrammes particuliers confirment les
bruits qu'une conspiration en faveur de Mourad
aurait éclaté à Gonstantinople, à l'instigation des
ulémas. 120 personnes ont été arrêtées.
» Le Sultan s'est enfermé lui-même dans le
palais. »
Londres, le 12 septembre.
Une dépêche de Vienne, adressée au Daily
News, annonce que, dans sa réponse à la Note
pas facilement une source considérable de
revenus. Pendant la période de liberté
de la production et de la vente des tabacs,
et malgré les impôts successifs dont furent
frappés les droits de fabrication, le pro-
duit ne dépassa point 16 millions de francs
en l'an XIV et resta le plus souvent au-
dessous de 14 millions. Il n'était que de
13 millions en 1807. Le monopole fut réta-
bli et il a été conservé pour le plus grand
profit du Trésor.
Quanilon consiiîteles tableaux graphi-
ques exposés dans le pavillon du Champ-
de-Mars, on constate que, de 1817 à 1877.
la consommation dés tabacs à priser et à
fumer a passé de moins de 12 millions à
plus de 31 millions de kilogrammes celle
du tabac à fumer s'est élevée de 4 à
20 millions celle du tabac à priser, que
l'on serait tenté de croire en voie de di-
minution, de 5 millions 700,000 kilog. à
7 millions. Enfin la consommation des ci-
gares et des cigarettes, complètement in-
signifiante à Potigine, atteint aujourd'hui
4 millions dekilogr. Le plus grand accrois-
sement porte, comme on voit, sur le tabac
à fumer, cigares et cigarettes. La progres-
sion aété,dureste, irrégulière. Sous la Res-
tauration, on fumait peu; ce n'est qu'à par-
tir de 1840 qu'on a commencé à abuser du
tabac. En 1854, la consommation était
doublée en 1877, elle a triplé.
Elle a subi cependant des temps d'ar-
rêt. En laissant de côté 1870-1871, on re-
lève une diminution momentanée de 1801
à 1863, une autre de 1872 à 18715. Ces deux
diminutions dans la consommation cor-
respondent à l'élévation aux mêmes épo-
ques des prix de vente.
russe demandant la remise de la Bessarabie en
échange de la Dobrutschà, la Roumanie a dé-
claré qu'elle était toute disposée à retirer de la
Bessarabie tout le personnel administratif rou-
main. mais qu'elle se réservait de traiter séparé-
ment la question de la Dobrutscha.
Londres, le 12 septembre.
On télégraphie de Constantinople au fîmes
« Les Russes qui occupent Kustendje arment
de nouveau des batteries qui avaient été démon-
tées il y a quelques mois, les ordres pour le dé-
part des troupes ayant été contremandés. »
Londres, le 12 septembre.
D'après une dépêche de Berlin adressée au
Standard, l'influence à Saint-Pétersbourg du
prince Gortchakoff serait à son plus haut degré.
Cette nouvelle dépêche dit que le comte Schou-
valoff a été relevé de ses fonctions sur sa propre
demande.
Londres, le 12 septembre.
Le. Standard apprend que le consul anglais à
Dabuan a reçu l'ordre de se rendre en mission
aux îles Sulu, à bord d'un navire de guerre an-
glais.
La cession d'une partie des îles Sulu à l'Espa-
gne est considérée comme probable, si même ce
n'est déjà un fait accompli.
Berlin, le 12 septembre.
On dit que le gouvernement, en excluant du
discours du Trône ce qui se rattache à la politi-
qua extérieure et h toutes les questions autres
que la lutte contre le socialisme, a voulu attirer
toute l'attention du Parlement et du pays sur le
principal objet de la session actuelle, et faire res-
sortir l'importance du projet de loi contre les so-
cialistes.
Athènes, le 12 septembre.
Lé rappel des officiers et soldats en permis-
sion n'a aucun caractère provocateur à l'égard
de la Porte. Il a seulement pour effet d'abroger
le décret en vertu duquel les soldats pouvaient
être employés, jusqu'à concurrence de 10 0/0,
aux travaux de la moisson.
Rome, le 12 septembre.
A la suite du massacre de plusieurs catholi-
ques dans les provinces des Balkans, le Pape a
chargé le cardinal Nina d'appeler l'attention des
puissances sur ce fait et de demander leur protec-
tion pour les catholiques de la péninsule des
Balkans.
Rome, le U septembre, soir.
Des journaux insinuent que les attaques con-
tre l'Italie contenues dans certaines feuilles au-
trichiennes auraient pour but de détourner l'at-
tention publique en Autriche des inquiétudes
causées par la sanglante occupation de la Bosnie
et de l'Herzégovine.
Saint-Pétersbourg, le 12 septembre.
Le ministre de la guerre, M. Milioutine, a reçu
dé l'empereur le titre de comte.
On té'égraphie de San-Stefano, le 11, que le pre-
mier croiseur de la flotte volontaire, le Moshma,
est parti hier de cette localité pour Odessa, ayant
à bord le général Radetzki et une partie du régi-
ment de Volhynie..
On lit dans là Défense
En présence des renseignemens donnés
par certains journaux ou correspondances sur
les actes et les intentions du comité sénato-
rial des droites, le comité croit devoir rap-
peler qu'il n'a à Paris aucune correspondance
ou journal, ni officiel ni officieux.
» Toutes les communications qu'il croit
devoir faire à la presse sont faites indistiuc-
tement et directement à tous les journaux
conservateurs.
» Une correspondance annonce que le co-
mité sénatorial des droites a dû se réuuir
hier.
» Nous sommes eu mesure d'affirmer que
cette nouvelle est inexacte. »
On nous écrit des environs de Rome, le
10 septembre
a La politique italienne vit en ce moment
d'une foule de petits incidens dont aucun n'a
grande importance, mais qui, pris dans leur
ensemble, pourront créer au gouvernement
des embarras sérieux. Le fait le plus grave à
mes yeux est l'évasion des brigands de Pa^
lerme. Huit individus. que' l'on conduisait de
la prison aux assises en voiture cellulaire ont
réussi à en sortir au milieu de la ville. Cinq
ont été repria, mais trois ont pu fuir définiti-
vement, et ce sont précisément les li«ute-
nans du fameux Leone. Les trois carabiniers
qui escortaient la voiture ont été mis en pri-
son. On a ainsi le même compte de prison-
niers mais ce n'est pas la même chose.
» II n'est point extraordinaire que d'es pri-
sonniers cherchent à s'évader, ni que de pau-
vres diables de g-ndarmes en nombre évi-
demment insuffisant ne réussissent pas â les
réprendre. Ce sont des accidens qui arrivent
tous les jours. Ce qui donne à réfléchir, c'est
L'attrait du tabac est incontestable,
puisque, malgré l'élévation des prix, la
consommation s'est accrue. Le produit
brut annuel a passé de 63 millions à
près de 330 millions. Le bénéfice net s'est
élevé de 39 millions à plus de 260 mil-
lions. Aujourd'hui, le Trésor perçoit, net.
de tous frais, près du dixième des ressour-
ces du budget annuel de la France (4).
Remarque inattendue que met en relief
l'examen des courbés graphiques On
est loin de fumer avec le même empres-
sement pendant les différéns mois de
l'année. C'est en décembre que l'on con-
somme le plus -de tabac et de cigares.
C'est en juillet que l'on fume le moins
le produit de la vente, qui est de 920,000 fr.
par jour en hiver, s'abaisse à 820,000 fr. en
été. Il existe en outre un autre minimum
secondaire en mars, à l'équinoxe du prin-
temps, un autte maximum en avril, et,
sauf erreur de notre pari, un minimum
seeondaire vers septembre, encore un
mois d'équinoxe Cette petite statistique
du fumeur, bien qu'obéissant à des causes
très complexes, pourrait bien refléter tout
bonnement l'état de la santé générale et
la moyenne des préoccupations sociales.
La France possède aujourd'hui 19 ma-
(i) D'après les courbes exposées, les recettes bru-
tes, depuis 1817. ont double emsii. triplé en 18B'V
quadruplé en.lSîS, et plus que quintuplé en 1877.
Le bénéfice net s'est accru plus vite encore II a
doublé en 1844. triplé en 1856, quadruplé en 186i,
quintuplé en 1859, sextuplé en 1873; il est au-
jourd'hui plus de sept fois plus considérable qu'en
181". Grâce à VontillagÀ moderne, le prix de
revient du kilogramme fabriqué e&t inférieur à ce
qu'il était à l'origine du monopole. °
la complicité évidente d'une partie de la po-
pulation avec les brigands. On est porté à
croire que le brigandage en Sicile est un
germe de guerre civile que les partis entre-
tiennent et que le gouvernement n'est jamais
parvenu à extirper complètement, bien qu'il
y ait usé une douzaine de préfets au moins.
» On s'étonne aussi de la façon avec la-
quelle on engage les carabiniers. Ainsi, à Ar-
chidosso, on envoie neuf hommes contre un
rassemblement de deux mille personnes, et, à
Palerme, on charge trois malheureux soldats
d'escorter trois brigands des plus dangereux,
bien que les dispositions équivoques d'une
partie de la population soient connues de tout
le monde.
» A Venise, les choses sont moins graves,
mais elles donnent peut-être plus de soucis
au ministre de l'intérieur. Tout le mal vient
d'un diner offert à M. Seismit Doda, ministre
des finances. Au dessert, un adjoint, en» por-
tant un toast, a dit que « la municipalité était
»' heureuse de voir M. Seismit Doda, patriote
» éprouvé », à. la tète des finances. Le lende-
main, le syndic, comte de Justinien, a cru
devoir écrire qu'il faisait grand cas du pa-
triotisme et du mérite de M. Seismit Doda,
mais qu'il n'était nullement heureux 'de le
voir à la tête des finances de l'Etat.
» Après ce petit scandale, le syndic et l'ad-
joint ont donné leur démission, et le minis-
tre de l'intérieur parait fort embarrassé pour
savoir s'il doit ou non l'accepter. Quelque parti
qu'il prenne, il peut être certain d'être blâmé
par les uns pour ce qu'il aura fait, et par les
autres pour avoir hésité nendant quinze
jours. `
» A Florence, un incident est venu s'ajouter
à toutes les infortunes de cette ville aban-
donnée de Dieu et des hommes. Le commis-
saire royal a supprimé un établissement
d'instruction publique dirigé par les frères
Scolopi et appartenant à la ville. Il a ordonné
non seulement la cessation de la subvention
de 60,000 fr., mais l'abandon des locaux occu-
pés par l'institution. Or ces frères Scolopi
existaient depuis deux cents ans, et la plu-
part des hommes de la génération actuelle
sont leurs élèves. Aussi les réclamations ont-
elles été très vives, et le conseil provincial
lui-même, en ce moment assemblé, a voté
une protestation à une grande majorité. Par
contre, le parti avancé a fait une manifesta-
tation dans la rue aux cris de « .Vive le pré-
fet 1 A bas les Scolopi 1 »
» Il est probable que l'incident se termi-
nera par la réouverture de l'institut à l'aide
d'une souscription et dans un local qui sera
offert. Malheureusement, les locaux ne man-
quent pas à Florence, où les trois quarts des
maisons sont à louer ou à vendre.
» Cè petit épisode fait comprendre les dif-
ficultés que rencontre le gouvernement dans
ia campagne religieuse qu'il parait vouloir
reprendre avec quelque activité. Si l'on n'avait
affaire qu'aux cléricaux proprement dits, les
choses seraient plus faciles. Ceux-là sont des
irréconciliables, et on est sûr d'avance que,
quoi qu'on puisse faire, ils le trouveront
mauvais et essaieront d'en tirer 'parti, dans
l'intérêt de leurs passions. Mais il y a une
foule de gens qui ne sont pas cléricaux, qui
sont même des catholiques fort médiocres et
qui tiennent cependant à l'Eglise par des
liens quelconques. •
» Il est permis de trouver leurs idées illo-
giques, incohérentes et même absurdes; mais
il faut en tenir compte, parce qu'ils sont
nombreux et se trouvent partout, même dans
les sphères les plus élevées. Ainsi le conseil
provincial de Florence n'est pas composé de
cléricaux, puisque parmi ses membres il n'y
en a que trois ou quatre, et il a cependant
pris une délibération que l'on qualifie de clé-
ricale.
s Ces incidens ne sont, pas les seuls, et
peuvent être considérés comme le présage
d'une session difficile.
» Le président du conseil est en ce mo-
ment dans la situation du héros de la fable
connue sous le nom de a l'Homme entre deux
âges et ses deux maîtresses. » D'un côté, on
l'adjure de s'allier à M. Sella et de s'appuyer
sur un nouveau parti également éloigné da
tous les extrêmes de l'autre, on lui dit qu'il
doit reconstituer la gauche eii se réconciliant
avec M. Crispi. Jusqu'à présent M. Cairoli n'a
pas pris de décision, ou du moins il n'a pas
fait connaître celle qu'il a prise, ce qui re-
nufactures des tabacs, 29 magasins. Cha-
que manufacture fabrique en moyenne
plus d^ 1,500,000 kilog. et emploie plus
de 1,000 ouvrières. C'est le personnel fé-
minin qui domine dans la fabrication des
tabacs. La confection des cigares et des
cigarettes réclame, en effet, surtout de
l'adresse et de la dextérité.
On sait que les directeurs et les in-
génieurs des manufactures de l'Etat
se recrutent exclusivement parmi les
élèves de l'École polytechnique. L'E-
cole des tabacs à Paris initie les élè-
ves aux connaissances technologiques,
chimiques et mécaniques qui leur servi-
ront dans leur carrière. De cette pépi-
nière de jeunes ingénieurs sont sortis des
hommes illustres. On nous permettra de ci-
ter les noms de Le Verrier, dont la. science
déplore la perte de M. Rolland, l'émincnt
directeur général de l'administration, mem-
bre de l'Académie des Sciences; de M. de
Schlœsing, un de nos chimistes les plus
ingénieux et les plus fins^ de M. Teisse-
renc de Bort, le ministre qui préside en
ce- moment même aux destinées, de l'Expo-
sition universelle.
Pénétrons avec la foule dans le pavil-
lon du Champ-de-Mars. A droite, en
entrant, on a groupé les modèles réduits
des appareils et des outils en usage au-
jourd'hui dans, les manufactures françai-
ses. A gauche, on. a installé les machines
que leurs dimensions restreintes permet-
taient de faire fonctionner devant le pu-
blic machines à paqueter, à peser,
machines à cigarettes, etc. Au fond, a
droite, se trouvent les spécimens de tou-
tes les feuilles de provenance indigène
6
yient au même; mais il devra se décider, ojjj
il courra le risque dé finir comme le héros df
la fable dont je vieks de parler. ~.z. ~~>
» H.-Gr. MONTFESRBBR. »t ;>
Par un nouveau décret, en date Au 9 sep*
tembre, portant le n° 97, des grâces,; commua
tations ou réductions de peine ont été accoc-
dées à 78 individus condamnés pour faits se
rattachant à l'insurrection de 1871. t.
Le gouvernement de la Nouye^e-Caléçtohië^
dans le télégramme quia été inséré au JourJ
liai officiel du 7 septembre, parle de ,troiS
concessionnaires de Moindou tués et de cjfjiix
blessés.
Le consul de Sydney fait savoir que lss$:
trois tués sont ks déportés Roivin, I-ecorn^d,
et Ducorps. Le fils de ce dernier est un da&.
deux blessés.
..i, ̃ \n.-
On mande de Lille, le 12 septembre "u
« M. le ministre des travaux publics a as- vq
sisté ce matin à une réunion de la chambre
de commerce de Lille, où tous les intérêts
industriels et commerciaux de la région ont
été discutés. Il a reçu ensuite le conseil gé-
néral, et, après avoir assisté à un banquet
offert par la chambre de commerce, il a visité
le canal de la Deûle et l'Institut industriel.
» M. de Freycinet part pour Valenciennes à
quatre heures. ou il arrivera à six heures,
après s'être arrêté aux ateliers de coastruc-*
tion de la Compagnie du Nord. »
Nous détachons de notre courrier d'O?
rient les informations suivantes
Constantinople, le 2 septembre. La nou-
velle la plus importante, la plus extraordi-
naire et la plus inattendue est assurément
celle du prochain rappel de Midhat Pacha.
Lorsque cette nouvelle m'est parvenue,
j'ai refusé d'y croire, tant le fait me pa-
raissait étrange, étant donné la connais-
sance que j'ai du caractère du Sultan. Quel-
ques heures après, il m'était confirmé par
une personne bien au courant de ce qui se
passe dans le Palais. Ce rappel, si mes ren-
seignemens sont exacts, est dû à l'initia-
tive du souverain. Le Sultan Hamid, jugeant
avec raison que l'exil de Midhat Pacha avait
duré assez longtemps, a fait connaître à
son grand-vizir, Safcet Pacha,- son inten-
tion de le rappeler, si toutefois Midhat con-
s ntait à lui en faire la demande. Safvet s'est
empressé de transmettre par le télégraphe &
l'aaïbassadeur de Turquie à Londres les dis-
positions bienveillantes de son souverain à
l'égard de l'illustre exilé, en l'invitant à les
lui communiquer. On ne doute pas ici que
Mi ihat ne consente à exprimer à S. M. le dé-
f-it qu'il a de rentrer dans son pays il le fera
d'autant plus aisément que ce vœu n'a rien
que de bi«n légitime et de bien honorable.
On se demande quel est h- motif de C9
changement survenu tout à coup d.ns les
dispositions du Sultan. On sait que les
souverains ont l'humeur capricieuse; mais
on constate malheureusement que chez
eux le caprice agit souvent en sens inverse
de leurs véritables idterêts. Aujourd'hui, c'est
le coutraii e que l'on voit, et on veut en savoir
la cause. Quelques personnes pensent que
que le Sulfan Hamid, voyant l'armée russes'é-
loigner de Conbtautinopie pendant que la
flotte anglaise s* prépare de sou côté à quitter
les eaux du Bosphore, a voulu donner une sar
tisfaction à l'opinion en s'appuyant sur- un
homme qui possède toutes les sympathies du
peuple. D autres croient que c'est Ali-Fuaft
Bey, le premier secrétaire du Palais, qui l'a
conseillé en cette affaire. Ali- Fuad Bey Pjgt lft
fils de feu Ali Pacha, le célèbre homme d'Etat;
D'autres enfin supposent que c'est sir A.
Layard, l'ambassadeur anglais, qui aurait
reçu à ce sujet dès instructions de son gou-f
vernem*?nt. ̃
Quoiqu'il, en «oit, le fait existe, et, si le soi*,
tan Hamid persiste dans les bonnes disposi-
tions qu'il vient de montrer, il aura adopté,
dans les circonstances difficiles que traverse
le pays, lé parti le plus sage. Midhat, comme;
ott le sait, jouit d'une grande popularité il
exerce sur les masses une influence consi-
dérable son retour, en supposant qu'il
puisse se faire dans les conditions voulues,
ne saurait que consolider le pouvoir forte-
ment ébranlé par tant de secousses violentes
et servirait en outre à reconstituer le prestige
de l'autorité qui tend à disparaître tous les
jours. Seulement, il est à craindre que les en-
nemis de Midhat ne se mettent de nouveau
l'œuvre pour faire renaître dans l'esprit du
Sultan ces craintes puériles qui l'ont
amené il y a deux ans a prendre la funeste
®_ a~eo®.r~u~®
ouétrangère et les produits de fabrication*
à gauche, les ustensiles de chimie em-
ployés à l'Ecole de Paris pour l'étude des
tabacs et du sol, pour l'examen des meil-r
leures méthodes de culture, etc.
Le public peut donc suivre les diverses
phases de la fabrication,, depuis Ja cueil-
lette .des feuilles jusqu'au paquetage
du tabac et à à la confection des cigares. On a
réuni dans des. vitrines des échantillona
de toutes les feuilles de tabac du 'monde;
on .en voit d'énormes de larges, de Ion-
gués de petites les. unes noires ou fon-
cées, les autres jaunes ou pâles, selon,
leur qualité, leur constitution et leur pro-
venance. A côté des feuilles de France et
d'Algérie, on a exposé des feuilles de la
Havane, de Sumatra, de Java, du Brésil,*
employées pour fabriquer les cigares exo-
tiques; les tâbacs des Etats-Unis, de Yir-;
tiques les tabacs des Etats-Unis, de Vir-
ginie, du Kentucky, de l'Ohio,.de Mary-
land les tabacs dé l'Inde, de Hongrie, du
Levant.
Tous le? spécimens "imaginât, les sont là,
depuis la feuille commune de l'Inde, à
50 fr. les 100 kilog., jusqu'aux feuilles' de
Giubeck du Levant, de la Vuelta-Abajp de
Cuba, dont le prix est cinquante fois plus,
considérable.
Au premier aspect et au toucher, les,
feuilles diffèrent beaucoup. Les unes sont?
maigres et douces; les autres, gommeuses
et épaifses; elles reçoivent des applica-
tions diverses selon leur composition. EnT
France, la culture du tabac est autorisée,
à litre définitif ou à titre d'essai, dans
19 départemens. Dans le Lot, le Nord,
TUle-et- Vilaine, etc., on cultive lés tabaçsi
à priser; dans le Paa-de-Càlais, Meurthe-
TEHREDI 13 SEPTOTRE
1S18.
OBI S'ABOMMS
«a Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg,
(B Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans 1«*
régences du Maroc et de la Tunisie
en Chine* et au Japon,
fats moyen d'une valeur payable à Paris ou d«l
Mttadats-poste, soit internationaux, soit fronçai*
•a Allemagne, en Autriche, en Russie,
t% dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de poste»;
M dans tous les autres pays,
pu l'envoi d'une valeu? payable A Fuis*
tlIiniDI 15 SEPTEMBRE
;̃ jm^
•'••̃'̃' OSf S'ABOHFafB
ne des Prëtrea-Saint-Gerniam-r4uier?o!s, ff.
OT5IX «SE i/AK®ÀîMES31Br*B'
Un an. Six mois. Trois moui.
Oépartemens. 80 fir. 40 fr. 20 rr.
jparts. 72 fr. 36 fr. 18 fi.
Les ttoosnemens partent aes i« et 19 ae
chaque mois. ̃
JOOtML DES DÉBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
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»épa«"ten»e««, ran aaœéro. *» aeariU
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8, place de la Bourse,
el au bureau du 4OB»MAIi|
tSlsadoiTeattcuiours être agréées pari» rêdacUoau
> paris ̃̃••̃
JEUDI 12 SEPTEMBRE
Le voyage de MM. de Freycinet et Léon
Sây dans le Nord, et les discours aux-
quels il a donné lieu, causent à la presse
réactionnaire un dépit et une colère dont
elle a quelque peine à mesurer l'expres-
sion. Depuis plusieurs semaines déjà,
cette presse, ne trouvant rien de mieux à
dire, s'efforçait de représenter nos mi-
nistres comme désunis, comme divisés
les uns contre les autres, et c'étaient sur-
tout M. Léon Say et M. de Freycinet qui
servaient de prétexte ou de texte à ces
allégations. Les journaux en question
commettaient un anachronisme. Ils se
rappelaient trop le temps où le ministère
était, en effet, partagé en deux partis
sourdement hostiles et où cette hos-
tilité malgré les précautions et les
désaveux de la droite, éclatait sans
cesse à tous les yeux. Nous n'avons
pas oublié non plus le temps où M. Léon
Say ne pouvait pas prononcer un discours
sans que M. Buffet, président du conseil,
empêchât ce discours de paraître à l'Offi-
ciel, Ou du moins en retardât la publica-
tion le plus longtemps possible. Il y avait
alors dans le gouvernement une guerre
latente entre divers ministres, qui ne vou-
laient renoncer les uns à leur opinion, les
autres à leurs chimères. Les affaires de
l'Etat ne s'en faisaient pas mieux la dé-
fiance était dans tous les cœurs le senti-
ment de l'instabilité politique était dans
foutes les consciences, et il n'y ayait
qu'une chose qui prospérât et se déve-
loppât sous ce singulier régime* nous
voulons parler de l'esprit de parti avec
ses èntraînemens et ses illusions. Grâce
au ciel, ces temps sont passés, et ils ne
sont pas sur le point de revenir. L'accord
qui existe entre les ministres d'aujour-
d'hui n'est pas un accident passager, ni la
conséquence forcée d'une situation fausse.
Il résulte de la conformité des opinions
et de la sincérité des caractères. Sous la
présidence de M. Dufaure, le cabinet n'est
pas seulement, quoi qu'on en ait dit, l'as-
semblage de quelques hommes distingués
dont chacun s'occupe, sans regarder plus
ffin, Aeé aflaires de son département; il
est un conseil politique homogène, ou l'on
ne discute que pour s'expliquer et pour
s'entendre et où les résolutions communes
deviennent la règle et la loi de chacun.
M. de Freycinet s'occupe particulièrement
des travaux publics, M. Léon Say des
finances, M. Bardoux de l'instruction
publique, et ainsi des autres mais tous
s'unissent dans la ferme volonté et
dans l'espoir de faire profiter la répu-
blique des résultats de leurs efforts. C'e;t t
ce que M. de Freycinet a éloquemment
exprimé dans son discours de Dunkerque,
et nous ne doutons pas que cette parole
si nette et si généreuse ne trouve un
écho dans toute la France laborieuse et
vraiment-conservatrice
"Nous avons publié l'autre jour une
circulaire-écriture que le comité couser-
vateur des droites adresse ou doit adres-
ser, à défaut" d'un manifesté, à tous ses
adhérens en province. C'est une exhorta-
tion pure et simple à faire pour Je mieux
dans les circonstances difficiles où se
trouve le parti. Rien .de plus inno-
cent que cet encouragement platoni-
que, et les bonapartistes peuvent aussi
bien l'entendre que les légitimistes
ce qui était, comme on sait, le problème
S résoudre. La Défense publie "aujourd'hui
une nouvelle Note pour annoncer que
le comité sera très avare de sa prose
et pour avertir le public de se dé-
fier des contrefaçons. On croirait que le
fPliW DU PIAI MS DÉBATS
DU 13 SEPTEMBRE 1878.
EXPOSITION ÛNIVERSÈLllË
LE PAVILLON DES, TABACS.
aZanufat-turcs de l'Elal.
X. “̃
On aura beau faire, le tabac est bien
certainement une puissance peut-être le
«cinquième pouvoir de l'Etat (2). »
Que va dire la Société française contre
l'abus du tabac ? Eh oui, en plein
Cuamp-de-tMars, au su et au vu de
tout le monde, s'élève un trèé élégant
pavillon, un petit palais' édifié en l'hon-
neur du. tabac. Le public y court avec
empressement et y reste dès heures
hëlas il achète même des cigares et des 's
cigarettes, et, par exception, on lui livre
immédiatement la marchandise.
Il y a mieux sur le frontispice de ce
joli pavillon, on lit en toutes lettres, pour
que personne n'en ignore Maimfactures
Voir le fournaï des Défiais des 20, Vi juin,
12. 18. 2« juillet. 8, 1-7, .22 et 29 août.
fr>) M. le commissa'10 i?énénl Krantz a dévolu
le quatrième à la presse. Ce z»'est pas à nous de
contester cette opinion flatteuse pour celui qui
tient une plumai
comité craint déjà, n'ayant rien dit,
d'avoir pourtant dit trop, et qu'il cher-
che à atténuer son audace. On né
saurait entamer la campagne électorale
avec plus de prudence. L'élan fait dé-
faut, il faut l'avouer; mais, en revanche,
quelle circonspection! En province, les
intéressés montrent un peu plus de har-
diesse, et chacun travaille pour soi
pendant que le comité se repose pour
tous. Les candidatures prochaines com-
mencent à se dessiner, et dans ce nombre
nous en distinguons quelques unes qui
indiquent assez bien le caractère des pré-
tentions de la droite. Ainsi, M. Pascal,
l'ancien secrétaire général de M. Beulé,
l'auteur d'une circulaire qui a fait autre-
fois grand bruit, pose sa candidature dans
la. Gironde avec l'appui des bonapar-
tisies, dont il avait jadis méconnu les
mérites, mais auxquels il a fait depuis
amende honorable. Seulement, M. Pascal
a le tort d'enrôler les gens à sa suite sans
les consulter, ce qui lui attire parfois des
démentis désagréables. L'Ordre avait an-
noncé que M. Raoul-Duval père, qui
compte rie pas se représenter au Sénat,
prêterait au candidat choisi par le co-
mité local, c'est-à-dire à M. Pascal, son
plus loyal concours. Le Nouvelliste de
Rouen, qui doit être bien informé, dément
la nouvelle avec énergie. Nous aurions
été surpris que M. Raoul-Duval, qui a eu
le bon esprit de ne pas voter la dissolu-
tion, eût consenti à soutenir la candida-
ture d'un homme politique tel que M. Pas-
cal. Mais les bonapartistes n'y regardent
pas de si près, et tout leur sert de ré-
clame. Il faudra se méfier de leurs procé-
dés électoraux et de leurs manœuvres, et
c'est à quoi nous ne manquerons pas.
Quant à eux-mêmes," peut être feraient-
ils bien, dans leur intérêt, d'imiter un peu
plus la réserve si sage de leur comité.
Une dépêche 'de Berlin annonce que
M. de Forckenbeck à été élu président du
Reichstag, et MM. de Stauffeuberg et le
prince de Hohenlohe-Laugenbourg, vice-
présidens. M. de Forckenbeck, membre
du parti libéral-national, était président
du Reichstag avant la dissolution, et
depuis longtemps déjà. C'est un de ces
hommes convaincus, mais impartiaux
et modérés qui, à l'exemple du président
dé notre Chambre dés Députés, ont l'es-
time de tous les partis et jouissent sur. le
leur d'une grande autorité morale. Cepen-
dant, son élection a, paraît-il, subi cette
fois des difficultés dont quelques unes
venaient des scrupules de M. de For-
ckeubeck lui-même. Les libéraux-natio-
naux, qui formaient autrefois le groupe le
plus considérable de la Chambre, ont été
diminués par les élections ils étaient 125
et ne sont plus que 97 ou 100. Le parti qui
se trouve numériquement le plus con-
sidérable depuis les élections dernières
est celui du centre, qui se compose
surtout des catholiques et des parti-
cularistes hanovriens et qui compte
aujourd'hui un peu plus de 100 mem-
bres. M. de Forckenbeck craignait de ne
pas conserver, sur la Chambre ainsi
modifiée une autorité suffisante. Cepen-
dant il a cédé à l'insistance de ses amis et
des conservateurs, et il a réuni sur son
nom une majorité très forte. L'élec-
tion des vice-présideus a été plus diffi-
cile. Le parti du centre, qui a été jusqu'à
ce jour exclu du bureau, espérait que son
succès relatif dans les élections y porte-
rait enfin un de ses membres, et M. de
Frankenstein a posé sa candidature. Après
trois scrutins successifs, dont le dernier
a été marqué par de nombreuses abs-
tentions, M. de Frankensteiu a été exclu
et M. de Stauffenberg libéral-natio-
nal, a été élu. Le second vice-président,
de r,£tat..Et. tout autour, superbes, ma-
gnifiques, poussent, sous les auspices de
l'Etat, de$. plants de tabap qui" feraient,
avec leurs grandes feuilles et leurs fleurs
variées, l'ornement ds nos jardins
Non, vraiment, je ne comprendrai ja-
mais comment la Société française con-
tre l'abus du tabac n'a pas élevé en face
un pavillon non moins élégant, consacré
à l'exposition des abus du tabac. To 6e
omet iode. Elle eût été bien curieuse,
l'exposition de la Société; c'est une véri-
table lacune qui sera certainement com-
blée au prochain concours international.
On sait que depuis 1811 l'Etat exploite
lui-même le monopole de la fabrication et
de }a vente des tabacs (3). A vrai dire, le
régime actuel ne suècédait pas à une pé-
riode de liberté. Depuis 1674 jusqu'à la
Révolution, le privilège exclusif de la fa-
brication et de la vente des. tabacs était,
comme aujourd'hui, attribué à l'Etat qui
l'affermait» moyennant une redevance an-
nuelle, aux fermiers généraux. Cette re-
devance, porlée à 4 millions de livres en
1718, avait atteint 32 mijlions délivres en
1790, à la veille de la suppression mo-
mentanée du monopole. On n'abandonne
(3) Le tabac appartient à la même famille bo-
tanique que la pomme de terre. C'est une
solanée. et elle est aussi originaire de l'Améri-
que meridionaje. Elle fût introduite en Europe
par les Espagnols et les Portugais au seizième
siècle. C'est Jean Nicot. ambassadeur de France
à LisboîiTie. qui l'importa en France en 1559. Ca-
t'ierino de •Médicis adopta l'hfrbenouyelie comme
plante médicinale On s'en servit, d'abord soii»
le noni dn nicoiiave. iiicctiana taiacumx herbe .à à
la reine Les sauvages d'Amérique enseignèrent
aux Kuropcns à fumer et à.oâcher; mais c'est
en Europe que prit naissance l'usage du tabac à
priser.
M. le prince de Hohenlohe-Laugenbourg,
impérialiste allemand, a été élu au pre-
mier tour de sérutin; mais le nombre
des abstentions a été plus grand encore
il y a eu jusqu'à 117 bulletins blancs. En
résumé, le parti libéral-national, malgré
les pertes qu'il a subies dans les élections,
a conservé dans le Reichstag les positions
parlementaires qu'il y occupait, et c'est
lui, jusqu'à ce moment, qui donne sa phy-
sionomie à la nouvelle Assemblée.
BOURSE DE PARIS
Clôture lé 11 le 12 Hanitc. Balaie.
8 O/O •
Comptant. 7Ï3S V 48 10
Fin cour. 77 35 77 45 10
3 O/O
Amortissable.
Comptant. 80 75 80 B3 20
Fin cour. 80 30 80 55 28
4L 1/a 0/0
Comptant 106 50 107 28 /♦ 75 Vf»"1 .f,
& o/o •' ̃̃-̃ ̃ '̃
Comptant 112 80 112 93 13
Fin cour. 112 90 113 7 î;2 « 17 1/2
PETITE BOURSE DÛ SOIR.
Emprunt 5 0/0 113 ïr. 05, 02 1/2.
3 0/0 77fr.45.
5 0/0 turc. 13 fr. 02 1/2, 12 fr. 95.
Banque ottomane.. 504 fr., 501 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 285 fr. 62, 286 fr.
Un de nos correspondans nous adresse
la dépêche suivante
« Vienne, le 12 septembre.
D Le différend entre la Roumanie et la Rus-
sie est arrangé. La Russie a adressé, ie
23 août, une Note demandant le règkmentde
la rectification de la Bessarabie. Le gouver-
nement roumain a répondu en termes bien-
veillans aux demandes de la Russie. Les au-
torités roumaint-s en Bessarabie ont été aver-
ties. L' Autriche a reconnu l'indépendance de
la Roumanie.
» M. H.ijos, ancien ministre plénipotentiaire
d'Autriche à Wa. hing*on, été nommé au
poste de Bucharest. »
Télégraphie privée.
(Servir* téWgraphiqn* du J"H««nc» HumuM
Vienne, le 12 septembre, soir.
Le Fremdenblatt apprend que, le 28 côurant-
le feld-maréchal Philippovitch transportera son
quartier général de Serajewo à Brod, les commu-
nications entre Vienne et Brod étant plus faciles
qu'entre Vienne et Serajewo. D'un autre côté. le
commandant en chef pourra, de Brod, faire parve-
nir plus rapidement les ordres aux différéns
corps d'armée en Bosnie.
Odessa, lé 12 septembre.
Des avis de Constantinople annoncent que
plusieurs softas ont été arrêtés. On croit à une
conspiration en laveur du prince Mourad.
La garde du palais a été renforcée.
Quelques boulangeries sont fermées par suite
de la dépréciation des caïmés.
Constantinople, le 9 septembre:
(Arrivée le il.)
̃ Les Albanais se sont partagés en trois corps:
le premier viendrait en aide aux insurgés bos-
niaques, le second ferait face 'à la Grèce, et lé
troisième marcherait au secours de l'insurrection
du Rhodopè. «
On annonce que les Russes négocient le règle-
ment de l'indemnité de guerre.
Constantinople, le 10 septembre.
Zuhdi-Effendi, qui, sous le dernier Sultan,
avait été chargé des négociations financières à
Londres., a été nommé ministre des finance?.
5,401 prisonniers turcs sont revenus de Russie
jusqu'à ce jour.
La question des frais occasionnés par l'entre-
tien des prisonniers a été réglée, et il a été de
plus convenu que les prisonniers, faits dans là
campagne d'Asie seront rendus seulement après
ceux qui ont été faits en Europe.
Londres, le 12 septembre.
On télégraphie de Vienne au Daily News
« Des télégrammes particuliers confirment les
bruits qu'une conspiration en faveur de Mourad
aurait éclaté à Gonstantinople, à l'instigation des
ulémas. 120 personnes ont été arrêtées.
» Le Sultan s'est enfermé lui-même dans le
palais. »
Londres, le 12 septembre.
Une dépêche de Vienne, adressée au Daily
News, annonce que, dans sa réponse à la Note
pas facilement une source considérable de
revenus. Pendant la période de liberté
de la production et de la vente des tabacs,
et malgré les impôts successifs dont furent
frappés les droits de fabrication, le pro-
duit ne dépassa point 16 millions de francs
en l'an XIV et resta le plus souvent au-
dessous de 14 millions. Il n'était que de
13 millions en 1807. Le monopole fut réta-
bli et il a été conservé pour le plus grand
profit du Trésor.
Quanilon consiiîteles tableaux graphi-
ques exposés dans le pavillon du Champ-
de-Mars, on constate que, de 1817 à 1877.
la consommation dés tabacs à priser et à
fumer a passé de moins de 12 millions à
plus de 31 millions de kilogrammes celle
du tabac à fumer s'est élevée de 4 à
20 millions celle du tabac à priser, que
l'on serait tenté de croire en voie de di-
minution, de 5 millions 700,000 kilog. à
7 millions. Enfin la consommation des ci-
gares et des cigarettes, complètement in-
signifiante à Potigine, atteint aujourd'hui
4 millions dekilogr. Le plus grand accrois-
sement porte, comme on voit, sur le tabac
à fumer, cigares et cigarettes. La progres-
sion aété,dureste, irrégulière. Sous la Res-
tauration, on fumait peu; ce n'est qu'à par-
tir de 1840 qu'on a commencé à abuser du
tabac. En 1854, la consommation était
doublée en 1877, elle a triplé.
Elle a subi cependant des temps d'ar-
rêt. En laissant de côté 1870-1871, on re-
lève une diminution momentanée de 1801
à 1863, une autre de 1872 à 18715. Ces deux
diminutions dans la consommation cor-
respondent à l'élévation aux mêmes épo-
ques des prix de vente.
russe demandant la remise de la Bessarabie en
échange de la Dobrutschà, la Roumanie a dé-
claré qu'elle était toute disposée à retirer de la
Bessarabie tout le personnel administratif rou-
main. mais qu'elle se réservait de traiter séparé-
ment la question de la Dobrutscha.
Londres, le 12 septembre.
On télégraphie de Constantinople au fîmes
« Les Russes qui occupent Kustendje arment
de nouveau des batteries qui avaient été démon-
tées il y a quelques mois, les ordres pour le dé-
part des troupes ayant été contremandés. »
Londres, le 12 septembre.
D'après une dépêche de Berlin adressée au
Standard, l'influence à Saint-Pétersbourg du
prince Gortchakoff serait à son plus haut degré.
Cette nouvelle dépêche dit que le comte Schou-
valoff a été relevé de ses fonctions sur sa propre
demande.
Londres, le 12 septembre.
Le. Standard apprend que le consul anglais à
Dabuan a reçu l'ordre de se rendre en mission
aux îles Sulu, à bord d'un navire de guerre an-
glais.
La cession d'une partie des îles Sulu à l'Espa-
gne est considérée comme probable, si même ce
n'est déjà un fait accompli.
Berlin, le 12 septembre.
On dit que le gouvernement, en excluant du
discours du Trône ce qui se rattache à la politi-
qua extérieure et h toutes les questions autres
que la lutte contre le socialisme, a voulu attirer
toute l'attention du Parlement et du pays sur le
principal objet de la session actuelle, et faire res-
sortir l'importance du projet de loi contre les so-
cialistes.
Athènes, le 12 septembre.
Lé rappel des officiers et soldats en permis-
sion n'a aucun caractère provocateur à l'égard
de la Porte. Il a seulement pour effet d'abroger
le décret en vertu duquel les soldats pouvaient
être employés, jusqu'à concurrence de 10 0/0,
aux travaux de la moisson.
Rome, le 12 septembre.
A la suite du massacre de plusieurs catholi-
ques dans les provinces des Balkans, le Pape a
chargé le cardinal Nina d'appeler l'attention des
puissances sur ce fait et de demander leur protec-
tion pour les catholiques de la péninsule des
Balkans.
Rome, le U septembre, soir.
Des journaux insinuent que les attaques con-
tre l'Italie contenues dans certaines feuilles au-
trichiennes auraient pour but de détourner l'at-
tention publique en Autriche des inquiétudes
causées par la sanglante occupation de la Bosnie
et de l'Herzégovine.
Saint-Pétersbourg, le 12 septembre.
Le ministre de la guerre, M. Milioutine, a reçu
dé l'empereur le titre de comte.
On té'égraphie de San-Stefano, le 11, que le pre-
mier croiseur de la flotte volontaire, le Moshma,
est parti hier de cette localité pour Odessa, ayant
à bord le général Radetzki et une partie du régi-
ment de Volhynie..
On lit dans là Défense
En présence des renseignemens donnés
par certains journaux ou correspondances sur
les actes et les intentions du comité sénato-
rial des droites, le comité croit devoir rap-
peler qu'il n'a à Paris aucune correspondance
ou journal, ni officiel ni officieux.
» Toutes les communications qu'il croit
devoir faire à la presse sont faites indistiuc-
tement et directement à tous les journaux
conservateurs.
» Une correspondance annonce que le co-
mité sénatorial des droites a dû se réuuir
hier.
» Nous sommes eu mesure d'affirmer que
cette nouvelle est inexacte. »
On nous écrit des environs de Rome, le
10 septembre
a La politique italienne vit en ce moment
d'une foule de petits incidens dont aucun n'a
grande importance, mais qui, pris dans leur
ensemble, pourront créer au gouvernement
des embarras sérieux. Le fait le plus grave à
mes yeux est l'évasion des brigands de Pa^
lerme. Huit individus. que' l'on conduisait de
la prison aux assises en voiture cellulaire ont
réussi à en sortir au milieu de la ville. Cinq
ont été repria, mais trois ont pu fuir définiti-
vement, et ce sont précisément les li«ute-
nans du fameux Leone. Les trois carabiniers
qui escortaient la voiture ont été mis en pri-
son. On a ainsi le même compte de prison-
niers mais ce n'est pas la même chose.
» II n'est point extraordinaire que d'es pri-
sonniers cherchent à s'évader, ni que de pau-
vres diables de g-ndarmes en nombre évi-
demment insuffisant ne réussissent pas â les
réprendre. Ce sont des accidens qui arrivent
tous les jours. Ce qui donne à réfléchir, c'est
L'attrait du tabac est incontestable,
puisque, malgré l'élévation des prix, la
consommation s'est accrue. Le produit
brut annuel a passé de 63 millions à
près de 330 millions. Le bénéfice net s'est
élevé de 39 millions à plus de 260 mil-
lions. Aujourd'hui, le Trésor perçoit, net.
de tous frais, près du dixième des ressour-
ces du budget annuel de la France (4).
Remarque inattendue que met en relief
l'examen des courbés graphiques On
est loin de fumer avec le même empres-
sement pendant les différéns mois de
l'année. C'est en décembre que l'on con-
somme le plus -de tabac et de cigares.
C'est en juillet que l'on fume le moins
le produit de la vente, qui est de 920,000 fr.
par jour en hiver, s'abaisse à 820,000 fr. en
été. Il existe en outre un autre minimum
secondaire en mars, à l'équinoxe du prin-
temps, un autte maximum en avril, et,
sauf erreur de notre pari, un minimum
seeondaire vers septembre, encore un
mois d'équinoxe Cette petite statistique
du fumeur, bien qu'obéissant à des causes
très complexes, pourrait bien refléter tout
bonnement l'état de la santé générale et
la moyenne des préoccupations sociales.
La France possède aujourd'hui 19 ma-
(i) D'après les courbes exposées, les recettes bru-
tes, depuis 1817. ont double emsii. triplé en 18B'V
quadruplé en.lSîS, et plus que quintuplé en 1877.
Le bénéfice net s'est accru plus vite encore II a
doublé en 1844. triplé en 1856, quadruplé en 186i,
quintuplé en 1859, sextuplé en 1873; il est au-
jourd'hui plus de sept fois plus considérable qu'en
181". Grâce à VontillagÀ moderne, le prix de
revient du kilogramme fabriqué e&t inférieur à ce
qu'il était à l'origine du monopole. °
la complicité évidente d'une partie de la po-
pulation avec les brigands. On est porté à
croire que le brigandage en Sicile est un
germe de guerre civile que les partis entre-
tiennent et que le gouvernement n'est jamais
parvenu à extirper complètement, bien qu'il
y ait usé une douzaine de préfets au moins.
» On s'étonne aussi de la façon avec la-
quelle on engage les carabiniers. Ainsi, à Ar-
chidosso, on envoie neuf hommes contre un
rassemblement de deux mille personnes, et, à
Palerme, on charge trois malheureux soldats
d'escorter trois brigands des plus dangereux,
bien que les dispositions équivoques d'une
partie de la population soient connues de tout
le monde.
» A Venise, les choses sont moins graves,
mais elles donnent peut-être plus de soucis
au ministre de l'intérieur. Tout le mal vient
d'un diner offert à M. Seismit Doda, ministre
des finances. Au dessert, un adjoint, en» por-
tant un toast, a dit que « la municipalité était
»' heureuse de voir M. Seismit Doda, patriote
» éprouvé », à. la tète des finances. Le lende-
main, le syndic, comte de Justinien, a cru
devoir écrire qu'il faisait grand cas du pa-
triotisme et du mérite de M. Seismit Doda,
mais qu'il n'était nullement heureux 'de le
voir à la tête des finances de l'Etat.
» Après ce petit scandale, le syndic et l'ad-
joint ont donné leur démission, et le minis-
tre de l'intérieur parait fort embarrassé pour
savoir s'il doit ou non l'accepter. Quelque parti
qu'il prenne, il peut être certain d'être blâmé
par les uns pour ce qu'il aura fait, et par les
autres pour avoir hésité nendant quinze
jours. `
» A Florence, un incident est venu s'ajouter
à toutes les infortunes de cette ville aban-
donnée de Dieu et des hommes. Le commis-
saire royal a supprimé un établissement
d'instruction publique dirigé par les frères
Scolopi et appartenant à la ville. Il a ordonné
non seulement la cessation de la subvention
de 60,000 fr., mais l'abandon des locaux occu-
pés par l'institution. Or ces frères Scolopi
existaient depuis deux cents ans, et la plu-
part des hommes de la génération actuelle
sont leurs élèves. Aussi les réclamations ont-
elles été très vives, et le conseil provincial
lui-même, en ce moment assemblé, a voté
une protestation à une grande majorité. Par
contre, le parti avancé a fait une manifesta-
tation dans la rue aux cris de « .Vive le pré-
fet 1 A bas les Scolopi 1 »
» Il est probable que l'incident se termi-
nera par la réouverture de l'institut à l'aide
d'une souscription et dans un local qui sera
offert. Malheureusement, les locaux ne man-
quent pas à Florence, où les trois quarts des
maisons sont à louer ou à vendre.
» Cè petit épisode fait comprendre les dif-
ficultés que rencontre le gouvernement dans
ia campagne religieuse qu'il parait vouloir
reprendre avec quelque activité. Si l'on n'avait
affaire qu'aux cléricaux proprement dits, les
choses seraient plus faciles. Ceux-là sont des
irréconciliables, et on est sûr d'avance que,
quoi qu'on puisse faire, ils le trouveront
mauvais et essaieront d'en tirer 'parti, dans
l'intérêt de leurs passions. Mais il y a une
foule de gens qui ne sont pas cléricaux, qui
sont même des catholiques fort médiocres et
qui tiennent cependant à l'Eglise par des
liens quelconques. •
» Il est permis de trouver leurs idées illo-
giques, incohérentes et même absurdes; mais
il faut en tenir compte, parce qu'ils sont
nombreux et se trouvent partout, même dans
les sphères les plus élevées. Ainsi le conseil
provincial de Florence n'est pas composé de
cléricaux, puisque parmi ses membres il n'y
en a que trois ou quatre, et il a cependant
pris une délibération que l'on qualifie de clé-
ricale.
s Ces incidens ne sont, pas les seuls, et
peuvent être considérés comme le présage
d'une session difficile.
» Le président du conseil est en ce mo-
ment dans la situation du héros de la fable
connue sous le nom de a l'Homme entre deux
âges et ses deux maîtresses. » D'un côté, on
l'adjure de s'allier à M. Sella et de s'appuyer
sur un nouveau parti également éloigné da
tous les extrêmes de l'autre, on lui dit qu'il
doit reconstituer la gauche eii se réconciliant
avec M. Crispi. Jusqu'à présent M. Cairoli n'a
pas pris de décision, ou du moins il n'a pas
fait connaître celle qu'il a prise, ce qui re-
nufactures des tabacs, 29 magasins. Cha-
que manufacture fabrique en moyenne
plus d^ 1,500,000 kilog. et emploie plus
de 1,000 ouvrières. C'est le personnel fé-
minin qui domine dans la fabrication des
tabacs. La confection des cigares et des
cigarettes réclame, en effet, surtout de
l'adresse et de la dextérité.
On sait que les directeurs et les in-
génieurs des manufactures de l'Etat
se recrutent exclusivement parmi les
élèves de l'École polytechnique. L'E-
cole des tabacs à Paris initie les élè-
ves aux connaissances technologiques,
chimiques et mécaniques qui leur servi-
ront dans leur carrière. De cette pépi-
nière de jeunes ingénieurs sont sortis des
hommes illustres. On nous permettra de ci-
ter les noms de Le Verrier, dont la. science
déplore la perte de M. Rolland, l'émincnt
directeur général de l'administration, mem-
bre de l'Académie des Sciences; de M. de
Schlœsing, un de nos chimistes les plus
ingénieux et les plus fins^ de M. Teisse-
renc de Bort, le ministre qui préside en
ce- moment même aux destinées, de l'Expo-
sition universelle.
Pénétrons avec la foule dans le pavil-
lon du Champ-de-Mars. A droite, en
entrant, on a groupé les modèles réduits
des appareils et des outils en usage au-
jourd'hui dans, les manufactures françai-
ses. A gauche, on. a installé les machines
que leurs dimensions restreintes permet-
taient de faire fonctionner devant le pu-
blic machines à paqueter, à peser,
machines à cigarettes, etc. Au fond, a
droite, se trouvent les spécimens de tou-
tes les feuilles de provenance indigène
6
yient au même; mais il devra se décider, ojjj
il courra le risque dé finir comme le héros df
la fable dont je vieks de parler. ~.z. ~~>
» H.-Gr. MONTFESRBBR. »t ;>
Par un nouveau décret, en date Au 9 sep*
tembre, portant le n° 97, des grâces,; commua
tations ou réductions de peine ont été accoc-
dées à 78 individus condamnés pour faits se
rattachant à l'insurrection de 1871. t.
Le gouvernement de la Nouye^e-Caléçtohië^
dans le télégramme quia été inséré au JourJ
liai officiel du 7 septembre, parle de ,troiS
concessionnaires de Moindou tués et de cjfjiix
blessés.
Le consul de Sydney fait savoir que lss$:
trois tués sont ks déportés Roivin, I-ecorn^d,
et Ducorps. Le fils de ce dernier est un da&.
deux blessés.
..i, ̃ \n.-
On mande de Lille, le 12 septembre "u
« M. le ministre des travaux publics a as- vq
sisté ce matin à une réunion de la chambre
de commerce de Lille, où tous les intérêts
industriels et commerciaux de la région ont
été discutés. Il a reçu ensuite le conseil gé-
néral, et, après avoir assisté à un banquet
offert par la chambre de commerce, il a visité
le canal de la Deûle et l'Institut industriel.
» M. de Freycinet part pour Valenciennes à
quatre heures. ou il arrivera à six heures,
après s'être arrêté aux ateliers de coastruc-*
tion de la Compagnie du Nord. »
Nous détachons de notre courrier d'O?
rient les informations suivantes
Constantinople, le 2 septembre. La nou-
velle la plus importante, la plus extraordi-
naire et la plus inattendue est assurément
celle du prochain rappel de Midhat Pacha.
Lorsque cette nouvelle m'est parvenue,
j'ai refusé d'y croire, tant le fait me pa-
raissait étrange, étant donné la connais-
sance que j'ai du caractère du Sultan. Quel-
ques heures après, il m'était confirmé par
une personne bien au courant de ce qui se
passe dans le Palais. Ce rappel, si mes ren-
seignemens sont exacts, est dû à l'initia-
tive du souverain. Le Sultan Hamid, jugeant
avec raison que l'exil de Midhat Pacha avait
duré assez longtemps, a fait connaître à
son grand-vizir, Safcet Pacha,- son inten-
tion de le rappeler, si toutefois Midhat con-
s ntait à lui en faire la demande. Safvet s'est
empressé de transmettre par le télégraphe &
l'aaïbassadeur de Turquie à Londres les dis-
positions bienveillantes de son souverain à
l'égard de l'illustre exilé, en l'invitant à les
lui communiquer. On ne doute pas ici que
Mi ihat ne consente à exprimer à S. M. le dé-
f-it qu'il a de rentrer dans son pays il le fera
d'autant plus aisément que ce vœu n'a rien
que de bi«n légitime et de bien honorable.
On se demande quel est h- motif de C9
changement survenu tout à coup d.ns les
dispositions du Sultan. On sait que les
souverains ont l'humeur capricieuse; mais
on constate malheureusement que chez
eux le caprice agit souvent en sens inverse
de leurs véritables idterêts. Aujourd'hui, c'est
le coutraii e que l'on voit, et on veut en savoir
la cause. Quelques personnes pensent que
que le Sulfan Hamid, voyant l'armée russes'é-
loigner de Conbtautinopie pendant que la
flotte anglaise s* prépare de sou côté à quitter
les eaux du Bosphore, a voulu donner une sar
tisfaction à l'opinion en s'appuyant sur- un
homme qui possède toutes les sympathies du
peuple. D autres croient que c'est Ali-Fuaft
Bey, le premier secrétaire du Palais, qui l'a
conseillé en cette affaire. Ali- Fuad Bey Pjgt lft
fils de feu Ali Pacha, le célèbre homme d'Etat;
D'autres enfin supposent que c'est sir A.
Layard, l'ambassadeur anglais, qui aurait
reçu à ce sujet dès instructions de son gou-f
vernem*?nt. ̃
Quoiqu'il, en «oit, le fait existe, et, si le soi*,
tan Hamid persiste dans les bonnes disposi-
tions qu'il vient de montrer, il aura adopté,
dans les circonstances difficiles que traverse
le pays, lé parti le plus sage. Midhat, comme;
ott le sait, jouit d'une grande popularité il
exerce sur les masses une influence consi-
dérable son retour, en supposant qu'il
puisse se faire dans les conditions voulues,
ne saurait que consolider le pouvoir forte-
ment ébranlé par tant de secousses violentes
et servirait en outre à reconstituer le prestige
de l'autorité qui tend à disparaître tous les
jours. Seulement, il est à craindre que les en-
nemis de Midhat ne se mettent de nouveau
l'œuvre pour faire renaître dans l'esprit du
Sultan ces craintes puériles qui l'ont
amené il y a deux ans a prendre la funeste
®_ a~eo®.r~u~®
ouétrangère et les produits de fabrication*
à gauche, les ustensiles de chimie em-
ployés à l'Ecole de Paris pour l'étude des
tabacs et du sol, pour l'examen des meil-r
leures méthodes de culture, etc.
Le public peut donc suivre les diverses
phases de la fabrication,, depuis Ja cueil-
lette .des feuilles jusqu'au paquetage
du tabac et à à la confection des cigares. On a
réuni dans des. vitrines des échantillona
de toutes les feuilles de tabac du 'monde;
on .en voit d'énormes de larges, de Ion-
gués de petites les. unes noires ou fon-
cées, les autres jaunes ou pâles, selon,
leur qualité, leur constitution et leur pro-
venance. A côté des feuilles de France et
d'Algérie, on a exposé des feuilles de la
Havane, de Sumatra, de Java, du Brésil,*
employées pour fabriquer les cigares exo-
tiques; les tâbacs des Etats-Unis, de Yir-;
tiques les tabacs des Etats-Unis, de Vir-
ginie, du Kentucky, de l'Ohio,.de Mary-
land les tabacs dé l'Inde, de Hongrie, du
Levant.
Tous le? spécimens "imaginât, les sont là,
depuis la feuille commune de l'Inde, à
50 fr. les 100 kilog., jusqu'aux feuilles' de
Giubeck du Levant, de la Vuelta-Abajp de
Cuba, dont le prix est cinquante fois plus,
considérable.
Au premier aspect et au toucher, les,
feuilles diffèrent beaucoup. Les unes sont?
maigres et douces; les autres, gommeuses
et épaifses; elles reçoivent des applica-
tions diverses selon leur composition. EnT
France, la culture du tabac est autorisée,
à litre définitif ou à titre d'essai, dans
19 départemens. Dans le Lot, le Nord,
TUle-et- Vilaine, etc., on cultive lés tabaçsi
à priser; dans le Paa-de-Càlais, Meurthe-
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