Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-09-01
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Description : 01 septembre 1878 01 septembre 1878
Description : 1878/09/01. 1878/09/01.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS.
MMCHE F SEPTEMBRE
i878.
NMAME r SEPTEMBRE
JOUR1V~L DES DÉB~TS
~~i
ON SABONNB
<*M des Pr6tMS-Saint-Germain-4'AnMnol8, if.
!PBMX BB ~ABOMMBJtntfWT
Un an. Six moia. Trois moM<
uëpartemeM. 80 fr. 40 fr. 20 &
PaT:s. ?!t&. 36 &. i8-fh
Les sbotmemems partent des i" chaque mois.
ON S'ABONNA
tBBelgicme, en Italie.
dans !o Luxembourg, en Turquie,
fegences du Maroc et de Tunisie
en Chine et au Japon,
Mandats-poste, soit internationaux, soit franchi"
en Allemagne, en Autriche, en Russie.
et dans tous les pays du Nord
snez tous les directeurs de poste)!;
et dans tous les autres pays,
W t'eavoi d'uma vatenr pavaNe P3!j<.
PM~w, aMpa?
D~T TTF?~ ? 17 C 1~~ t T~Tt7R t TD't7C
FULiii~!J~o &i LiiitjKAiMo
ta ILemaea, appiy to Cew!e and C', foreiftB
newBpatpeM omce, 17, eMaham atreet, G. P. 0
MM. ase~zy, Mavtet) etC'.jL, FincR tane Gomhi!
E. C. L ndom. MM. W.-M. SœKh et Sem*
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Mtothè~es des gares de chemiBs~e fer behfes,
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&es annonces sont Mct~M
etiM NNS. B'EMtehey~t~m~ <'<.<
~placedeiaBontM,
«Mborea.adu~~mM'~K.~
~MdetYeattonjOMs êttea~rt~ss pM !& ~
PARIS
SAMEDI Si AOUT
II en est des conseils généraux comme
des peuples les meilleurs et les plus
heureux n'ont pas d'histoire t Nous
n'avons trouvé rien ou presque rien à
relever dans les comptes-rendus des séan-
ces de nos assemblées provinciales pen-
dant la session qui finit. On s'est partout
occupé d'une manière exclusive des af-
faires des départemens. Les partis qui
rêvent en toutes circonstances des agita
lions morales et des scandales en seront
encore cette fois pour leur coupable et
vaine attente. Les journaux de la droite
reprochent à nos ministres de parler avec
trop d'optimisme du calme, de la sécu-
rité, de la satisfaction qui règnent dans
toute la nation. Ont-ils tort de dire que la
France est tranquille et confiante? Il suffit
de comparer la session des conseils géné-
rauxde cette année avec celle de l'année~der-
Bièreàpareilleépoquepourreconnaîi,reque
non. Les conseils généraux sont un excel-
lent thermomètre de l'état moral du pays.
Quand les esprits sont agités, quand le
présent est lourd et l'avenir menaçant,
l'inquiétude publique se manifeste aussi-
tôt dans leurs délibérations par des scè-
nes regrettables; mais quand l'apaisement
des luttes politiques permet à chacun de
songer à ses intérêts particuliers sans
craindre d'être troublé par une crise gou-
vernementale, les conseils généraux nous
offrent le spectacle de réunions tranquil-
les que les passions extérieures ne vien-
nent pas interrompre dans leurs utiles et
féconds travaux.
Ce spectacle auquel nous voudrions
toujours assister, nous venons de le voir
ou plutôt nous le voyons encore se dé-
rouler sous nos yeux. Rassurés sur le
maintien de nos institutions, convaincus
de la bonne volonté et de la bonne foi
républicaine du gouvernement.dédaigneux
des provocations impuissantes des partis
réactionnaires, les conseils généraux ont
poursuivi et poursuivent leur tâche dans
l'ordre le plus parfait. Nous ne voulons
pas dire qu'il n'y ait eu aucune démarche
imprudente, aucune démonstration fâ-
cheuse. Mais, là où elles se sont produites,
elles ont été bientôt réprimées par '1e bon
sens de }a majorité. Ainsi le conseil gé-
néral des Bouches-du-Rhône, qui né passe
pourtant pas pour l'un des plus modérés,
à rejeté sans discussion un vœu «ten-
? dant à ce que le gouvernement propo-
N sât aux pouvoirs électifs la combinaison
qui paraîtrait la meilleure pour faciliter
N le renouvellement partiel du corps de
a la magistrature française, quelles
? ennemis de nos institutions, au mépris
N de tous les principes~ ont mêlée à nos
a récentes luttes intérieures.MQue la pro-
position d'un pareil vœu ait été émise,
personne ne longera à s'en étonner après
l'émotion à laquelle lès actes de certains
magistrats ont donné naissance parmi les
fractions les plus conservatrices du pays.
Mais on ne saurait trop féliciter le conseil
général des Bouches-du-Rhône de l'avoir.
Mpoussé en passant purement et simple-
ment à l'ordre du jour. Si c'est une at-
teinte aux principes de la part de la ma-
gistrature que de se mêler à nos luttes po-
litiques, ce serait un scandale bien plus
grave encore de la part des assemblées
administratives que d'intervenir dans l'or-
ganisation de Injustice.
Le conseil général des Bouches-du-
Rhône adonné un bon exemple lorsqu'il
a. refusé de Commettre une pareille faute.
Il n'est 'pas le seul qui ait fait un accueil
sévère & des propositions malheurecses.
Ajoutons qu'un très grand nombre de
conseils se sont honorés en votant des
sommes plus ou moins importantes pour
contribuer à l'érection de la statue de
M. Thiers à Saint-Germain-en-Laye.
Grâce à eux, cette œuvre réellement pa-
triotique est aujourd'hui assurée d'un
plein succès. L'anniversaire du jour où
M. Thiers s'est éteint au milieu d'une
consternation et d'un deuil universels son-
nera bientôt. La France tout entière sent
redoubler sa douleur etses regrets à l'ap-
proche d'une date qui.lui rappelle un des
coups les plus cruels dont elle ait été
frappée en ces dernières années.
Quelques journaux se sont avisés, pour
remplir les loisirs des vacances, d'annon-
cer la démission prochaine de M. le Pré-
sident de la république. Le .T'e~~M fait re-
marquer avec raison que si cette fantaisie
d'écrivains en quête de nouvelles émou-
vantes avait le moindre caractère sé-
rieux, lef feuilles bonapartistes n'acca-
bleraient pas M. le maréchal de Mac-Mahon
d'invectives tellement grossières qu'il est
tout à fait impossible de les reproduire.
Nous ajouterons que les feuilles légiti-
mistes, bien que plus polies dans la forme,
ne sont pas moins sévères dans le fond
pour le chef de l'Etat. Voici, par exemple,
ce que F~M~ disait hier du prétendu
projet de démission
« La démission du maréchal! crie-t-on de
toutes parts, et le public, dans son Icdif-
féreMc, semble répondre De qui partez-
vous ? Et que voulez-vous dire? Maie H
s'agit du maréchal, cnteDdez-vous bien, de
l'élu du 24 mai, de l'héroïque sotd&t, du sau-
veur loyal et désintéressé! Et te public
reprend Quoi le maréchal est encore ià t
C'est tout l'étoDnement que produit la nou-
vetle, et il ne dure pas longtemps; car,
comme si op lui rappelait quelque anciemce
légende, le public interroge ses souvenirs et
l't ajoute aussitôt s prétendez rira il y a longtemps que ce
a ma.rëchal de France a donné sa démis-
o sion. ))
Si M. le maréchal de Mac-Mahon son-
geait à se séparer des républicains par
une feinte démission, voilà donc comment
il serait accueilli par ses anciens amis les
bonapartistes et les légitimistes! Il est
vrai qu'il lui resterait les constitutionnels.
Mais, si peu instruit qu'il puisse être des
hommes et des choses, il n'est pas as-
sez dépourvu de clairvoyance pour aller
jamais chercher un appui dans les consti-
tutionnels.
BOURSE JME PAMS
Ctatcure le 30 te 3t H~nMe. B~Me
N Comptant. 76 83. 7670. .i3./
Fin cour. 7670. 76 M.~ s.
se~~
Amortissable.
Comptant.8025. 80M. !)./
Fin cour. 80Z5. 80 S.()./
At/*0/0
Comptante 23 .i08 30 &
&0/0 <
ComptanMi2M.H23S.
Fin cour. H2 112 2-!i/2 .1212
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0,0. H2fr,20,l5.
S 0/0 turc. Hfr.05,Hfr.
Banque ottomane.. 5t6 fr. 87 1/2. -1
Hongrois 6 0/0. 7S3/8.
Egyptiennes 60/0.. 283 & 282 fr. M.
MMarfapMe p)rtv
iService t6KgNtptuqn< de t'agence HtTM.)
Athéne?, le 31 août.
On assure que le gouvernement a adressé anx
puissances une protestation contre le refus de la
Porte de s'entendre avec la Grèce pour la recti-
fication des frontières conformément aux déci-
sions du Congrès.
Odessa, le 30 août, soir.
L'empereur est arrivé ici ce matin et est parti à
midi pour Nicolaïen', où il doit passer les troupes
en revue.
Vienne, le 31 août.
On mande de Raguse, le 3l août ·
renta et Liubinje a fait sa soumission.
Les chefs de Liubinje sont arrivés à Stolatz.
Us ne veulent plus prendre part à rmsurrection.
On signale près de Korjenice et de Trébigne
la présence d'environ 1,000 insurgés. »
Mostar,Ie31août.
Les troupes turques régulières commencent à
se rassembler en plusieurs endroits. Elles ne se-
ront pas Ûésarmëes. Etios seront dirigées sur
Constantinbple par l'Albanie.
Nous avons esquissé, dans un premier
article, les difficultés que la corruption de
la classe dirigeanteturqueopposeraàrœu-
vre de régénération que l'Angleterre entre-
prend en Asie-Mineure. Nous avons montré
que la source du mal~taità Constantino-
ple et que c'était là qu'il fallait l'atteindre
si ron voulait sérieusement le détruire.
Nous avons ajouté que le Palais, foyer d'in-
trigues incessantes et contradictoires, ne
saurait être influencé d'une manière dura-
ble tant qu'on n'opposerait aucun contre-
poids à son autorité. Nous avons enfin in-
diqué, comme première conséquence de la
méthode malheureuse qu'elle a choisie, la
nécessité où se trouve déjà la diplomatie
anglaise de flatter les vices de cette même
bureaucratie, qu'elle prétend réformer. Il
nous reste à chercher et à faire con-
naître les obstacles que l'Angleterre
rencontrera dans les populations asia-
tiques qu'il s'agit de civiliser. Nous fai-
sons cette étude sans le moindre esprit
de dénigrement, sans le moindre désir de
nuire à une œuvre dont nous désirons le
succès de toutes nos forces. Nous n'avons
jamais été animés envers l'Angleterre
de cette jalousie quelque peu mesquine
qu'il lui est arrivé quelquefois d'éprouver
à notre égard. La France, comme l'a dit
très finement lord Beaconsfield, n'a que
des intérêts « sentimentaux a en Asie-Mi-
neure or, ces intérêts ne seront jamais
menacés par la plus libérale des nations.
Si l'Angleterre réussit à régénérer l'Asie-
Mineure, nous n'y perdrons rien et nous y
gagnerons beaucoup. Nous n'y perdrons
rien, car nous n'avons pas à craindre
qu'une puissance qui a pour principe es-
sentiel la liberté religieuse et commer-
ciale nous ferme jamais les écoles, les
temples et les ports où nous exerçons une
action séculaire nous y gagnerons beau-
coup, car ce ne serait pas un médiocre
avantage pour nous que de voir des con-
trées méditerranéennes d'une richesse
naturelle admirable, rendues à là civili-
sation, à l'industrie, au commerce et à la
paix.
C'est donc un sentiment de sollicitude
pour l'oeuvre de l'Angleterre qui nous in-
spire ces réflexions sur les causes qui
risquent d'en retarder le succès. La po-
pulation de l'Asie-Mineure peut se dé-
composer en quatre parties 1" les T)irc&
ou Oemanlis; 2" les Arméniens et les
Grecs 3° les* Arabes mahométans qui habi-
tent FIrak, l'Yemen, la Syrie et une partie
de l'Afrique; 4° les autres races disse-
minéej? dans le pays, telles que les
Yuruks, les Kurdes, les Anseyriés, les
MetvaHs, etc., etc. Les Turcs ou Os-
manlis sont trop connus pour qu'il soit
nécessaire d'en parle? longuement. Nous
avons déjà dit qu'ils avaient toutes les
vertus dont leurs chefs, à quelques cxcep-
tiens près, étaient dépourvus. C'est un
peuple de laboureurs, sobre, courageux,
sincèrement et passionnément attaché à
sa religion. Il a fourni la plus grande par-
tie de cette va'Han~e année qui, dans la
dernière guerre, a sauvé l'honneur otto-
man, et qui aurait sauvé l'empire lui-
même si les plans stratégiques n'étaient
pas partis d'un conseil militaire incapable.
Les Turcs n'aspirent qu'à recevoir un
bon gouvernement on obtiendra d'eux
tous les sacrifices nécessaires à l'amé-
lioration de la classe dirigeante. Pourvu
qu'on leur assure cette justice équi-
table, cette sage liberté que lord Bea-
consfield réclamait pour tous les sujets
du Sultan, daps son discours au banquet du
lord-maire, ils n~ demanderont pas autre
chose. L'Angleterre n'aura aucune oppo-
sition à redouter de leur part. Il faudra
seulement qu'elle fasse quelques efïorts
pour recouvrer leur confiance. Cette simple
et loyale population turque est loin de pro-
fesser en ce moment une vive reconnais-
sance envers l'Angleterre. Elle-est inca-
pable ds comprendre les finesses de là
diplomatie, les nécessités de 1?. politique.
Habituée aux raisonnemens où perce tou-
jours la pointe de l'épée, elle ne s'expli-
que pas que l'Angleterre, sur laquelle
elle comptait avec une foi aveugle, n'ait
fait aucun effort, matériel pour sauver
l'intégrité de l'empire. Elle croira difficile-
ment désormais à une amitié qui ne s'est
pas manifestée à coups de canon et à coups
de sabre à l'heure du danger. Les Anglais
n'ont qu'un moyen d'effacer cette im-
pression que toutes les âmes ont res-
sentie c'est d'améliorer d'une manière
efficace le sort de la population tur-
que. Mais comment pourront-ils le faire
sans blesser les intérêts de cette classe diri-
geante, de cette bureaucratie avide dont ils
cherchent à se faire une alliée? Entre les
masses et les fonctionnaires, qui sont en
Turquie les ennemis naturels des masses,
le choix était inévitable. Jusqu'ici l'An-
gleterre est restée fidèle aux fonctionnai-
res, dans l'espoir plus que hasardé de
les convertir. Si elle ne change pas de
conduite, toutes ses promesses s'évanoui-
ront, et l'Asie-Mineure sera toujours la
proie de la barbarie.
Les Arméniens offriront encore moins
de difficultés à l'Angleterre que les Turcs.
C'est une race partagée, foulée, habituée
à la servitude, d'où sortent depuis des
siècles d'innombrables hommes riches, et
intelligens, mais pas un seul courageux
qui songe à lutter contre le joug ottoman
et à refaire les destinées de son pays. Les
Arméniens se sont soumis aux Turcs,
dont la domination était écrasante ils se
soumettront d'autant plus aisément aux
Anglais, avec lesquels ils ont des qualités
communes, le génie du commerce et le
don des affaires. Ils ne leur demanderont,
en retour, que de les sauver des exactions
des Kurdes. Il est à craindre seulement
que les Russes, qui se sont établis par la
dernière guerre au cœur même de l'Ar-
ménie, ne les disputent à l'Angleterre,
et ne causent par là à cette dernière
de bien sérieux embarras.
Les Grecs se divisent en deux catégo-
rieb ceux que leur attachement à la foi
orthodoxe rapproche de la Russie et
ceux qui poursuivent le rêvede «la grande
idée H du rétablissement de l'empire de
Byzance. Ces derniers éprouvent pour
les Anglais; qui ont si nettement aban-
donné au Congrès de Berlin la défense
des intérêts helléniques, les mêmes sen-
timens qu'expriment déjà les Grecs d'Eu-
rope. Les Arabes mahométans sont très
dévoués à la dynastie ottomane, ainsi qu'ils
l'ont prouvé à toutes les époques, et par-
ticulièrement dans la dernière guerre. Ils
ont fourni plus de 200,OM hommes a. l'ar-
mée turque, et les deux tiers environ ont
péri dans la lutte. Mais les Arabes aspi-
rent depuis longtemps à obtenir l'égalité
civile avec les Turcs. Ils ont été exclus
jusqu'ici des fonctions publiques. A peine
quelques uns d'entre eux ont-ils atteint, au
prix des plus grands efforts,quelque emploi
subalterne où les meilleurs ont déployé
cette remarquable facilité d'esprit qui est
le génie même de leur race. Mais ce D'est
pas là, on en conviendra, de l'égalité civile.
Lorsque L'Europe s'est occupée à cent
reprises différentes de réformer la Tur-
quie, elle a toujours concentré sa sollici-
tude sur les chrétiens. On voit cependant
qu'une partie de la population musulmane
n'était pas mieux traitée qu'eux. La Con-
stitution de Midhat Pacha seule accordait
lesmêmes droits àtoutes les races, sans dis-
tinction de culte et de nationalité.Que fera
l'Angleterre pour remplacer cette Consti-
tution qu'elle a abandonnée? Le peuple
turc, qui voit dans les Arabes des frères
et des coreligionnaires, serait heureux de
leur donner une part du pouvoir; mais la
burea.ucra.tie, qui regarde la Turquie tout
entière comme une ferme dont l'exploi-
tation lui appartient exclusivement, ne
consentira jamais à partager de bon gré
avec qui que ce soit les bénéfices d'une
aussi lucrative opération.
Quant aux Yuruks, Kurdes, Anseyriés,
Metvalis, et à cet autre élément de des-
truction que l'on vient d'introduire en
Asie, lès Tcherkesses, ils ne peuvent que
causer à l'Angleterre de grands embar-
ras. Les Yuruks sont une peuplade à moi-
tié nomade qui fait des excursions dans
l'Asie-Mineure, vivant de vols et de rapi-
nes les Kurdes goût connus comme une )
race guerrière et pillarde qui a vécu jus-
qu'ici aux dépens de la population labo-
rieuse les An~eyries ressemblent aux
Yuroks et aux Kurdes, et les Metvalis ne
dinerent pas sensiblement des Anseyriës.
Comment l'Angleterre arretera-t-elle les
déprédations de ces clans de brigands ? 9
Chercher à civiliser des populations qui
subsistent depuis des siècles dans un
état à moitié sauvage serait une pure uto-
pie essayer de les habituer aa travail et
à. l'ordre serait une égale illusion les
incorporer dans l'armée ne serait guère
moins difucile, caria discipline est insup-
portable aces avenLuriers qui n'ont eu
jusqu'ici d'autre loi que les caprices d'une
volonté désordonnée. Tout au plus l'An-
gleterre parviendrait-elle à créer, avec
ces races violentes et rebellés à toute
sujétion, un corps de cavalerie irré-
gulière, des espèces de bachi-bouzouks
contenus par la main de fer des offi-
ciers britanniques. Mais cette mesure force-
rait l'Angleterre a se mêler plus qu'elle ne
voudrait, plus qu'il ne serpii, sage de le
f~Të pcu)-e!rc, aTadmimstrationintérieure
de l'Asie-Mineure.
Nous pourrions maintenant passer à un
autre ordre d'idées nous pourrions indi-
quer des difficultés d'une tout autre na-
ture que l'Angleterre rencontrera sur sa'
route mais nous ne voulons pas allon-
ger cette étude outre mesure. Il faut pour-
tant signaler en finissant les tracas de
toutes sortes que la politique russe ne man-
quera pas de susciter à l'Angleterre.
La Russie jouit en Orient auprès des
populations orthodoxes et de quelques
peuplades indisciplinées d'un crédit que
les derniers événemens ont accru. Les
questions religieuses dominent toutes les
autres en Turquie. Ce sont plutôt les
cultes que les nationalités qui divisent en-
tre elles les races différentes. C'est pour
cela que l'Angleterre n'a eu jusqu'ici
qu'une faible prise sur le peuple ottoman.
Les musulmans seuls avaient foi en
elle, parce qu'ils croyaient qu'elle était la
protectrice dévouée du Sultan et qu'elle
ne permettrait à personne dediminuer ses
possessions. La guerre qui vient de finir
leur a enlevé cette illusion. Ils ont vu les
Russes camper autour de Constantinople,
sans que l'Angleterre dégainât pour dé-
fendre l'ombre du Prophète, et si, plus
tard, la diplomatie britannique a rem-
porté d'incontestables succès dans le Con-
grès de Berlin, ces triomphes moraux ne
sont pas de ceux qui pouvaient frapper l'i-
magination des Turcs. Respectueux de la
force, ils admirent la puissance qui a pris
Kars sous les yeux indiS'érens de l'Angle-
terre, et qui occupera bientôt Batoum. La
Russie a de plus pour cliens nat.urels tous
les Grecs orthodoxes elle exerce sur eux
une influence qui n'a. d'égale que celle
qu'exerce la France sur les catholiques
du rite latin. Les catholiques sont nom-
breux en Syrie, et l'on sait qu'une partie
des Arméniens se sont soumis également
à l'Eglise romaine. Dans presque toutes
les écoles de Syrie et d'Arménie, c'est )a
langue française qui domine, c'est elle
qui sert d'intermédiaire aux idées mo-
dernes pour se répandre parmi des po-
puIaMons condamnées sans elle à l'igno-
rance la plus profonde. Si nous consta-
tons que l'Angleterre aura besoin de notre
concours en Syrie et en Arménie,, ce
n'est certes pas pour signaler un obstacle
de plus à l'accomplissement de son œuvre.
Nous ne chercherons jamais à entraver la
mission que le gouvernement anglais
s'est imposée. Prêts au contraire a se-
conder ses cSbrts pour 'rendre l'Asie-
MineuM à la civilisation, nous lui
montrerons encore en cette circon-
stance que nous savons oublier tous
les petits froissemens d'amour-propre
pour mettre notre intérêt particulier dans
l'intérêt du droit, de la justice et de la
communauté européenne.
CH. GABRIEL.
La fevne de San-jStefamc.
La revue d'adieu de l'armée russe a eu
lieu. ainsi qu'elle avait été annoncée, samedi
17 août.
Cet-te cérémonie militaire, primitivement
fixée au 18 août. avait été remise par suite,
dit-on, d'un sentiment de galanterie du gé-
néral Totleben à l'égard de l'escadre anglaise
cette dernière, participant aux régates du
lo août, n'aurait pu se faire représenter à la
revue par quelques ofSciers, et, réciproque-
ment, les officiers russes n'auraieit pu jouir
du spectacle des courses nautiques données
à Pnnkipb.
La plaine de San-Stefano où le général To-
tleben a passé son armée en revue était le
même endroit où avaient campé les troupes
de Constantin avant que ce dernier s'emparât
de Byzance.
D'ap-es les renseignemens ofnciels. la re-
vue comprenait un ensemble de 81,283 hom-
mes ainsi décomposé
BataiUons. Officiers. Hommes.
lofâQterie.. 98 1,370 73,250
Cavalerie. 27 198 3,308
Calons. 286 'MO. 4,725
i,72S 81,283
Cette cérémonie militaire avait été prépa-
rée dans le but d'être bien plus considéra-
ble, mais l~a exigences politiques ne l'ont
pas voulu.
Pour arriver à-ce résultat, il aurait fallu
dégarnir les positions russe?, et par consé-
quent livrer aux chances de l'imprévu le pays
occupé.
Le Rhodope servait de leçon et d'avertisse-
ment.
Les Russes n'ignoraient point, d'ailleurs,
qu'a peine seraient-ils partis, leurs bons alliés
) les Bulgares commenceraient à massacrer les
Turcs laissés désarmés et complétement sans
défense.
C'est la raison qui'explique la quantité con-
sidérable de drapeaux qui ont défilé avec des
bataillons incomplets, représentant de lé-
gions absentes.
L'armée russe occupait deux lignes de ba-
ta'Ue la première, formée par des bataiiions
serrés en masse, s'étendait sur un espace
de 2,SOO mètres faisant face à Constantino.ple
la seconde ligne comprenait la cavalerie et
l'artillerie. EnGn. en aniëre, se trouvaient les
fourgons des ambulances.
A midi moins le quart, est arrivé le général
Totlebfn, précédé d'un ptioton de cosaques
et suivi d'un cortège d'au moins 150 person-
nes.
Le marquis de Torcy, attaché militaire de
l'ambassade française, représentait cette am-
bassade l'ambassade anglaise était repré-
sentée également par son attaché mili-
taire, le général Dickson, qui était accompa-
gné du lieutenant Chermside..0nyvoyait
aussi des messieurs en chapeau rond, en pa-
letot blanc, des.voitures de place, des ama-
zones montées sur de vilains chevaux de
louage. C'était très laid et cela jurait avec la
belle tenue des troupes.
Mouktar Pacha était à la droite du géné-
ral en chef de l'armée russe. Osman Pacha
avait été retenu par une légère indisposition
et s'était fait excuser.
P. u de Turcs.
Ces derniers, préoccupés de la situation du
moment, ne se sont pas rendus à cette revue
par un sentiment de dignité que nous com-
prenons. Il y avait chez eux une retenue qui
tient à la considération de la parole donnée.
Cette considération n'existait pas quand, à
Kamiescb, la paix signée sous les auspices
de la France, les états-majors français, an-
glais. sarde, turc offrirent l'hospitalité à
i'éta:major russe pour assister à la grande
revue du départ. On y comptait 260,000 hom-
mes. Le chiffre n'était pas chimérique, on
n'avait pas eu besoin d'accumuler les batte-
ries de canon dans un ensemble peu régie-.
mentaire, comme pour en imposer. Chaque
batterie d'artillerie était à sa place de ba-
ta'lle. Les écouvillons ne servaient pas d'en-
seignes et n'indiquaient pas d'une façon
maladroite et brutale l'M~MKa ~Mo des ba-
tailles.
En passant devant chaque bataillon, le gé-
néral Totleben lui disait a Bonjour, mes en-
fans Bonjour, notre général! lui répon-
datent les soldats.
D'après uae autre version, le général au-
rait dit a Vous avez bien fait cette fois, mes
frères t s Les soldats répondaient Nous fe-
rons mieux la prochaine fois, général! f
A midi et quart, le défilé a commencé.
Les troupes sont passées devant le général
en chef par bataillons serrés en masse,
60 hommes de front.
Les troupes d'infanterie méritent tous les
éloges pour la façon remarquable dont elles
ont défilé, iaçon d'autant plus remarquable
que la plupart venaient de très loin et n'a-
vaient encore rien mangé ni rien bu.
Il n'en est pas de même de la cavalerie. Sa
mise en scène a été tout à fait théâtrale
chevaux gris, chevaux blancs, uniformes
rouges,'uniformes noirs, tout l'ensemble avait
été a'aénsgé plutôt par un metteur en scène
que par Forganisateur du siège de Plevna.
Les charges de la cavalerie ressemblaient
"plutôt à des chargés do fourrageurs qu'à
celles que l'on avait eu l'intention de f~ire
exécuter. Ces cBarges nous rappelaient les
fantasias des gouins arabes, et non ces belles
charges qui doivent toujours être faites ~o~
à ~o~.
Les chevaux sont magnifiques et en très
bon état.
L'artHlerie, également, a très mal défilé.
Les conducteurs ne savaient pas guider .'eurs
chevaux. Les attelages laissaient beaucoup à
désirer. La seu~e manœuvre qui ait été très
bien exécutée a été celle qu'a faite la bàtte-
r'e à cheval des cosaques. Elle est venue
avec une grande précision et à fond de train
se mettre en position, enface du général en
chef. Après avoir simulé plusieurs décharges,
la batterie est repartie au grand galop re-
prendre sa place de bataille.
Plusieurs incidens sont à noter. Le régi-
ment de l'empereur Paul a dénié baïonnette
en avant des bataillons de chasseurs sont
passés devant le général en chef au pas gym-
nastique, mais ils n'ont pas su garder leur
alignement: la ligne serpentait et faisait
mauvais effet.
Une manœuvre que le bon goût aurait dû
mettre complètement de côté, c'est celle des
fusiliers de la légion bulgare qui sont passés
devant le général Totleben ayant à sa droite
Mouktar Pacha, en croisant la baïonnette
la légion bulgare-russe aurait dû dénier
comme les autres.
La revue s'est terminée à deux heures. Le
général Totleben avait réuni dans un grand
déjeuner donné sous une immense marquise,
sur le plateau d'A'i-Marna, les officiers géné-
ra.ux, les ofnciers supérieurs et les officiers
étrangers attachés aux d iverses ambassades
tro~scentsconvives environ. T
Le déjeuner, commencé à trois heures, s'est
terminé vers les six heures.
Le général en chef Totleben avait à sa
droite Mouktar Pacha, à sa gauche le général
Dickson.
Le général en chef a porté un toast au czar,
puis au Sultan et à la reine Victoria. La mu-
sique jouait à chaque toast l'air national du
pays du souverain dont on portait la santé.
Les convives se levaient et allaient choquer
le verre des nationaux dont on saluait le
chef.
La santé. d'Osman Pacha et celles de la
reine d'Angleterre et du général Skobe-
Icfiont été saluées avec un grand enthou-
siasme.
II y avait relativement peu de monde, pas
de toilettes.
Les cafés chantans, par un sentiment de
reconnaissance, s'étaient fait représenter
par quelques artistes. Nous avons aperçu
la voiture d'une de ces dames envahie par j
des officiers russes qui rivalisaient de galan-
terie. (~SM~O!)
ETRANGER.
AMemaarnc
Le refus de M. Techow d'accepter, dans la
t~ et la 2" circonscription de Berlin, la can-
didature que voulaient lui ofhir les natio-
naux-libéraux, a obligé ces derniers à cher-
cher d'autres representans de leurs idées.
Ils ont désigné comme leurs candidats, sa-
voir dans la 1'" circonscription, l'ancien
vice-président du Reichstag, le catholique
Schenk de StauHeoberg, que ses électeurs de
Munich n'ont pas réélu, et, dans la & le
conseiller d'administration Struckmann.
Nous rappelons que les conservateurs n'ont
pas encore désigné de candidat pour la l~"
circonscription, où les progressistes voteront
f pour M. Lceve. et les socialistes, pour M. Most.
Dans la 2~, les conservateurs portent M. Dun-
cker les progressistes, M. Hoffmann, et les
socialistes, M. Baumann.
Le résultat de l'élection complémen-
taire qui a eu lieu dans la circonscription de v
Muhlhausen-LangensaIza est déjà connu ap-
proximativement.
Le candidat-libéral national, M. Reu~eaux,
semble l'emporter sur le comte Guiiiaume
de Bismarck, fils du chancelier de l'empire.
Les ouvrages de fortiSca.tions entrepris
par l'ADemagDe pour protéger ses frontières
de l'Est sont activement continués. Un des
forts détachés qui entoureront Kœnigsberg
doit être inauguré le 1"septembre; deux au-
tres doivent être terminés dans les premiers
mois de l'année prochaine.
On lit dans la Post du 30 août c
Les expériences avec le téléphone faites
dans ces derniers temps par le régiment des
chemins de fer ayant réussi, de nouvelles ex-
périences auront lieu dans les régimens d'in-
tanterie, et les manœuvres d'automne fourni-
ront l'occasion d'expérimenter jusqu'à quel
point le téléphone pourrait être appliqué
dans le service des troupes et des av&nt-
postes. a
Etoanie
On annonce officiellement qu'une brigade
de la 8" division a occupé, le 28, sans ren-
contrer de résistance, la place de Nevésigne,
où les autorités militaires autrichiennes ont
immédiatement fait désarmer la population.
Le générai Szapary mande de Doboï. à ladate
du 31, qu'il a livré hier dans l'après-midi aux
insurgés un combat d'artillerie qui a duré
plusieurs heures. Les insurgés avaient cinq
canons, et l'artillerie autrichienne en a mis
quatre hors de combat.
Dans la soirée a eu lieu un combat de mous-
queterie qui a duré une heure et demie, et
n'a pas été très vif. Les pertes ne sont pas
encore connues. LesAutrichiens ont eu en tout,
dans les combats du 16,du~6 et du 17,7morts
et 81 blessés. A Serajewo, le 19 août. S6 Au-
trichiens ont été tués, 292 ont été blessés et
2 ont disparu.
KftMe.
Une correspondance adressée de Castiglione
d'Orcia le 24 août à I'7veaux et intéressans détails sur l'anairc de
Lazzaretti.
'x On prévoit dès à présent que le procès!
n'aura pas de graves conséquences pour les
individus arrêtes. Ce sont ceux qui ont fait
abandon de leurs biens à Lazzaretti au moyen
de traites qui souffriront davantage. Quelques
unes de ces traites à courte échéance seront
la ruine de plusieurs familles.
II y a quelques jours, à la gare d'Amiata,
on a saisi plusieurs caisses contenant des ha-
bits, des emblèmes et des chemises rouges.
Ces caisses étaient si nombreuses, que le
montant du port s'élevait à 87 fr. Elles étaient
adressées à Francesco Lazzaretti, frère de
David.
? Tous les jours on découvre de nouveaux
blessés qui s'étaient léiugiés dans les fermes
ou dans les bois..On en .compte aujourd'hui
32. Les morts sont au nombre de 5. L'état de
quelques autres blessés est très grave. David,
comme je vous l'ai dit, ne portait aucun stig-
ma'e sur le front. Son corps a été trouvé par
If soldats dans une ferme de la commune de
Santa-Fiora. Ses amis et ses frères l'avaient
abandonré pour aller plus vite à la tour pro-
céder au partage du butin.
B Le partage a eu lieu entre dix-huit per-
sonnes. Ce)les qui ont été exclues disent qu'il
y a de très graves disputes entre elles. Le
prêtre a été trouvé près du cadavre. A l'ar-
rivée des soldats, il se cacha sous le lit. On
le tirade sa cachette, et on' trouva cousue
dans ses vêtemens la somme de 6.000 fr.
s Le tribunal a fait procéder à l'autopsie de
David. Il avait trois blessures. Il a été enterré
dans le cimetière de Santa-Fiora. Ses habits
étaient, comme je vous l'ai déjà..ecrit, peu
dissembiables de ceux des apôtres le cha-
peau seul était différent.
Dans la tour, les soldats ont trouvé une
correspondance qui a été immédiatement re-
mise à la jusdce, ainsi que les provisions de
vin; de grain, de chevreaux, et môme de
poulets; tout était préparé pour un grand
souper. On n'a trouvé d'argent ni dans la tour
ni sur David. On continue à faire des arresta-
tions. Elles ..s'élèvent au moins à quatre-
vingts.
a Parmi les individus arrêtés, il y a le fils
et la femme de David, mais non ses frères. A
l'exception de Lazzaro, qui est un honnête
homme et qui s'est tenu toujours éloigné de
David, ils sont tous cachés dans les bois ou
sont partis on ne sait pour quel pays. Leurs
femmes sont en prison.
n Arcidosso étajit tranquille, les troupes et i r
les carabiniers occupent -Montelabroetfont
des battues dans la campagne.
MuMte.
Suivant le G7o~ de Londres, le gouverne-
ment russe va poursuivre judiciairement le
colonel Antonof, qui a été récemment relevé
de ses fonctions de chef de la police à Odessa;
comme étant de connivence avec les nihilis-
tes. On croit que le procès donnera lieu à
d'intéressantes révélations, de nature à dé-
montrer que le nihilisme a pénétré les clas-
ses supérieures dans une mesure plus grande
q'u'on ne sej'imaginait jusqu'ici.
On écrit de Saint-Pétersbourg à la <7o)*-
~~MM~tMM ~oK~M~ que les armemens `
commencés dans te Turkestan ont été défi-
nitivement suspendus. La Russie n'aurait `
pas l'intention de nuire aux intérêts de l'An-
gleterre dans les Indes. Cependant, elle ne
saurait tolérer que l'Angleterre étendit ses
conquêtes à l'Afghanistan. Ce pays doit res-
ter indépendant pour éviter une collision en-
tre la Russie et l'Angleterre.
Le comte Schouvaloff, conseiller d'Etat
de l'empire de Russie, est passé le 29 août à
Berlin, se rendant directement à Francfort-
sur-le-Mein.
Turquie
L'Assemblée nationale Cretoise qui avait
son siège à Zizilé s'est transportée à Kam-
pous.Lesenbrtsdesmembres )es plus in-
uuens de cette Assemblée ont réussi à empê-
cher que les chefs de la plupart des bandes
insurgées s'associassent aux tendances sépa-
ratistes des Sphakiotes, et même à détermi-
ner ces derniers à abandonner pour le mo-
ment leur projet de lutte isolée contre les
Turcs.
Cette action conciliante a eu pour résultat
de faire suspendre les hostilités sur tout le
territoire de l'ile, bien que, à vrai dire, les
insurgés et les Turcs demeurés en présence
dans leurs positions respectives ne cessent
de s'observer.
Les négociations relatives à une forme de
gouvernement nouvelle et définitive pour la.
Crête sont poursuivies exclusivement X Cons-
ta.ntinopio eniM la Porté et Fa.tnbâssa~ear
MMCHE F SEPTEMBRE
i878.
NMAME r SEPTEMBRE
JOUR1V~L DES DÉB~TS
~~i
ON SABONNB
<*M des Pr6tMS-Saint-Germain-4'AnMnol8, if.
!PBMX BB ~ABOMMBJtntfWT
Un an. Six moia. Trois moM<
uëpartemeM. 80 fr. 40 fr. 20 &
PaT:s. ?!t&. 36 &. i8-fh
Les sbotmemems partent des i"
ON S'ABONNA
tBBelgicme, en Italie.
dans !o Luxembourg, en Turquie,
fegences du Maroc et de Tunisie
en Chine et au Japon,
en Allemagne, en Autriche, en Russie.
et dans tous les pays du Nord
snez tous les directeurs de poste)!;
et dans tous les autres pays,
W t'eavoi d'uma vatenr pavaNe P3!j<.
PM~w,
D~T TTF?~ ? 17 C 1~~ t T~Tt7R t TD't7C
FULiii~!J~o &i LiiitjKAiMo
ta ILemaea, appiy to Cew!e and C', foreiftB
newBpatpeM omce, 17, eMaham atreet, G. P. 0
MM. ase~zy, Mavtet) etC'.jL, FincR tane Gomhi!
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&es annonces sont Mct~M
etiM NNS. B'EMtehey~t~m~ <'<.<
~placedeiaBontM,
«Mborea.adu~~mM'~K.~
~MdetYeattonjOMs êttea~rt~ss pM !& ~
PARIS
SAMEDI Si AOUT
II en est des conseils généraux comme
des peuples les meilleurs et les plus
heureux n'ont pas d'histoire t Nous
n'avons trouvé rien ou presque rien à
relever dans les comptes-rendus des séan-
ces de nos assemblées provinciales pen-
dant la session qui finit. On s'est partout
occupé d'une manière exclusive des af-
faires des départemens. Les partis qui
rêvent en toutes circonstances des agita
lions morales et des scandales en seront
encore cette fois pour leur coupable et
vaine attente. Les journaux de la droite
reprochent à nos ministres de parler avec
trop d'optimisme du calme, de la sécu-
rité, de la satisfaction qui règnent dans
toute la nation. Ont-ils tort de dire que la
France est tranquille et confiante? Il suffit
de comparer la session des conseils géné-
rauxde cette année avec celle de l'année~der-
Bièreàpareilleépoquepourreconnaîi,reque
non. Les conseils généraux sont un excel-
lent thermomètre de l'état moral du pays.
Quand les esprits sont agités, quand le
présent est lourd et l'avenir menaçant,
l'inquiétude publique se manifeste aussi-
tôt dans leurs délibérations par des scè-
nes regrettables; mais quand l'apaisement
des luttes politiques permet à chacun de
songer à ses intérêts particuliers sans
craindre d'être troublé par une crise gou-
vernementale, les conseils généraux nous
offrent le spectacle de réunions tranquil-
les que les passions extérieures ne vien-
nent pas interrompre dans leurs utiles et
féconds travaux.
Ce spectacle auquel nous voudrions
toujours assister, nous venons de le voir
ou plutôt nous le voyons encore se dé-
rouler sous nos yeux. Rassurés sur le
maintien de nos institutions, convaincus
de la bonne volonté et de la bonne foi
républicaine du gouvernement.dédaigneux
des provocations impuissantes des partis
réactionnaires, les conseils généraux ont
poursuivi et poursuivent leur tâche dans
l'ordre le plus parfait. Nous ne voulons
pas dire qu'il n'y ait eu aucune démarche
imprudente, aucune démonstration fâ-
cheuse. Mais, là où elles se sont produites,
elles ont été bientôt réprimées par '1e bon
sens de }a majorité. Ainsi le conseil gé-
néral des Bouches-du-Rhône, qui né passe
pourtant pas pour l'un des plus modérés,
à rejeté sans discussion un vœu «ten-
? dant à ce que le gouvernement propo-
N sât aux pouvoirs électifs la combinaison
qui paraîtrait la meilleure pour faciliter
N le renouvellement partiel du corps de
a la magistrature française, quelles
? ennemis de nos institutions, au mépris
N de tous les principes~ ont mêlée à nos
a récentes luttes intérieures.MQue la pro-
position d'un pareil vœu ait été émise,
personne ne longera à s'en étonner après
l'émotion à laquelle lès actes de certains
magistrats ont donné naissance parmi les
fractions les plus conservatrices du pays.
Mais on ne saurait trop féliciter le conseil
général des Bouches-du-Rhône de l'avoir.
Mpoussé en passant purement et simple-
ment à l'ordre du jour. Si c'est une at-
teinte aux principes de la part de la ma-
gistrature que de se mêler à nos luttes po-
litiques, ce serait un scandale bien plus
grave encore de la part des assemblées
administratives que d'intervenir dans l'or-
ganisation de Injustice.
Le conseil général des Bouches-du-
Rhône adonné un bon exemple lorsqu'il
a. refusé de Commettre une pareille faute.
Il n'est 'pas le seul qui ait fait un accueil
sévère & des propositions malheurecses.
Ajoutons qu'un très grand nombre de
conseils se sont honorés en votant des
sommes plus ou moins importantes pour
contribuer à l'érection de la statue de
M. Thiers à Saint-Germain-en-Laye.
Grâce à eux, cette œuvre réellement pa-
triotique est aujourd'hui assurée d'un
plein succès. L'anniversaire du jour où
M. Thiers s'est éteint au milieu d'une
consternation et d'un deuil universels son-
nera bientôt. La France tout entière sent
redoubler sa douleur etses regrets à l'ap-
proche d'une date qui.lui rappelle un des
coups les plus cruels dont elle ait été
frappée en ces dernières années.
Quelques journaux se sont avisés, pour
remplir les loisirs des vacances, d'annon-
cer la démission prochaine de M. le Pré-
sident de la république. Le .T'e~~M fait re-
marquer avec raison que si cette fantaisie
d'écrivains en quête de nouvelles émou-
vantes avait le moindre caractère sé-
rieux, lef feuilles bonapartistes n'acca-
bleraient pas M. le maréchal de Mac-Mahon
d'invectives tellement grossières qu'il est
tout à fait impossible de les reproduire.
Nous ajouterons que les feuilles légiti-
mistes, bien que plus polies dans la forme,
ne sont pas moins sévères dans le fond
pour le chef de l'Etat. Voici, par exemple,
ce que F~M~ disait hier du prétendu
projet de démission
« La démission du maréchal! crie-t-on de
toutes parts, et le public, dans son Icdif-
féreMc, semble répondre De qui partez-
vous ? Et que voulez-vous dire? Maie H
s'agit du maréchal, cnteDdez-vous bien, de
l'élu du 24 mai, de l'héroïque sotd&t, du sau-
veur loyal et désintéressé! Et te public
reprend Quoi le maréchal est encore ià t
C'est tout l'étoDnement que produit la nou-
vetle, et il ne dure pas longtemps; car,
comme si op lui rappelait quelque anciemce
légende, le public interroge ses souvenirs et
l't ajoute aussitôt
a ma.rëchal de France a donné sa démis-
o sion. ))
Si M. le maréchal de Mac-Mahon son-
geait à se séparer des républicains par
une feinte démission, voilà donc comment
il serait accueilli par ses anciens amis les
bonapartistes et les légitimistes! Il est
vrai qu'il lui resterait les constitutionnels.
Mais, si peu instruit qu'il puisse être des
hommes et des choses, il n'est pas as-
sez dépourvu de clairvoyance pour aller
jamais chercher un appui dans les consti-
tutionnels.
BOURSE JME PAMS
Ctatcure le 30 te 3t H~nMe. B~Me
N
Fin cour. 7670. 76 M.~ s.
se~~
Amortissable.
Comptant.8025. 80M. !)./
Fin cour. 80Z5. 80 S.()./
At/*0/0
Comptante 23 .i08 30 &
&0/0 <
ComptanMi2M.H23S.
Fin cour. H2 112 2-!i/2 .1212
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0,0. H2fr,20,l5.
S 0/0 turc. Hfr.05,Hfr.
Banque ottomane.. 5t6 fr. 87 1/2. -1
Hongrois 6 0/0. 7S3/8.
Egyptiennes 60/0.. 283 & 282 fr. M.
MMarfapMe p)rtv
iService t6KgNtptuqn< de t'agence HtTM.)
Athéne?, le 31 août.
On assure que le gouvernement a adressé anx
puissances une protestation contre le refus de la
Porte de s'entendre avec la Grèce pour la recti-
fication des frontières conformément aux déci-
sions du Congrès.
Odessa, le 30 août, soir.
L'empereur est arrivé ici ce matin et est parti à
midi pour Nicolaïen', où il doit passer les troupes
en revue.
Vienne, le 31 août.
On mande de Raguse, le 3l août ·
renta et Liubinje a fait sa soumission.
Les chefs de Liubinje sont arrivés à Stolatz.
Us ne veulent plus prendre part à rmsurrection.
On signale près de Korjenice et de Trébigne
la présence d'environ 1,000 insurgés. »
Mostar,Ie31août.
Les troupes turques régulières commencent à
se rassembler en plusieurs endroits. Elles ne se-
ront pas Ûésarmëes. Etios seront dirigées sur
Constantinbple par l'Albanie.
Nous avons esquissé, dans un premier
article, les difficultés que la corruption de
la classe dirigeanteturqueopposeraàrœu-
vre de régénération que l'Angleterre entre-
prend en Asie-Mineure. Nous avons montré
que la source du mal~taità Constantino-
ple et que c'était là qu'il fallait l'atteindre
si ron voulait sérieusement le détruire.
Nous avons ajouté que le Palais, foyer d'in-
trigues incessantes et contradictoires, ne
saurait être influencé d'une manière dura-
ble tant qu'on n'opposerait aucun contre-
poids à son autorité. Nous avons enfin in-
diqué, comme première conséquence de la
méthode malheureuse qu'elle a choisie, la
nécessité où se trouve déjà la diplomatie
anglaise de flatter les vices de cette même
bureaucratie, qu'elle prétend réformer. Il
nous reste à chercher et à faire con-
naître les obstacles que l'Angleterre
rencontrera dans les populations asia-
tiques qu'il s'agit de civiliser. Nous fai-
sons cette étude sans le moindre esprit
de dénigrement, sans le moindre désir de
nuire à une œuvre dont nous désirons le
succès de toutes nos forces. Nous n'avons
jamais été animés envers l'Angleterre
de cette jalousie quelque peu mesquine
qu'il lui est arrivé quelquefois d'éprouver
à notre égard. La France, comme l'a dit
très finement lord Beaconsfield, n'a que
des intérêts « sentimentaux a en Asie-Mi-
neure or, ces intérêts ne seront jamais
menacés par la plus libérale des nations.
Si l'Angleterre réussit à régénérer l'Asie-
Mineure, nous n'y perdrons rien et nous y
gagnerons beaucoup. Nous n'y perdrons
rien, car nous n'avons pas à craindre
qu'une puissance qui a pour principe es-
sentiel la liberté religieuse et commer-
ciale nous ferme jamais les écoles, les
temples et les ports où nous exerçons une
action séculaire nous y gagnerons beau-
coup, car ce ne serait pas un médiocre
avantage pour nous que de voir des con-
trées méditerranéennes d'une richesse
naturelle admirable, rendues à là civili-
sation, à l'industrie, au commerce et à la
paix.
C'est donc un sentiment de sollicitude
pour l'oeuvre de l'Angleterre qui nous in-
spire ces réflexions sur les causes qui
risquent d'en retarder le succès. La po-
pulation de l'Asie-Mineure peut se dé-
composer en quatre parties 1" les T)irc&
ou Oemanlis; 2" les Arméniens et les
Grecs 3° les* Arabes mahométans qui habi-
tent FIrak, l'Yemen, la Syrie et une partie
de l'Afrique; 4° les autres races disse-
minéej? dans le pays, telles que les
Yuruks, les Kurdes, les Anseyriés, les
MetvaHs, etc., etc. Les Turcs ou Os-
manlis sont trop connus pour qu'il soit
nécessaire d'en parle? longuement. Nous
avons déjà dit qu'ils avaient toutes les
vertus dont leurs chefs, à quelques cxcep-
tiens près, étaient dépourvus. C'est un
peuple de laboureurs, sobre, courageux,
sincèrement et passionnément attaché à
sa religion. Il a fourni la plus grande par-
tie de cette va'Han~e année qui, dans la
dernière guerre, a sauvé l'honneur otto-
man, et qui aurait sauvé l'empire lui-
même si les plans stratégiques n'étaient
pas partis d'un conseil militaire incapable.
Les Turcs n'aspirent qu'à recevoir un
bon gouvernement on obtiendra d'eux
tous les sacrifices nécessaires à l'amé-
lioration de la classe dirigeante. Pourvu
qu'on leur assure cette justice équi-
table, cette sage liberté que lord Bea-
consfield réclamait pour tous les sujets
du Sultan, daps son discours au banquet du
lord-maire, ils n~ demanderont pas autre
chose. L'Angleterre n'aura aucune oppo-
sition à redouter de leur part. Il faudra
seulement qu'elle fasse quelques efïorts
pour recouvrer leur confiance. Cette simple
et loyale population turque est loin de pro-
fesser en ce moment une vive reconnais-
sance envers l'Angleterre. Elle-est inca-
pable ds comprendre les finesses de là
diplomatie, les nécessités de 1?. politique.
Habituée aux raisonnemens où perce tou-
jours la pointe de l'épée, elle ne s'expli-
que pas que l'Angleterre, sur laquelle
elle comptait avec une foi aveugle, n'ait
fait aucun effort, matériel pour sauver
l'intégrité de l'empire. Elle croira difficile-
ment désormais à une amitié qui ne s'est
pas manifestée à coups de canon et à coups
de sabre à l'heure du danger. Les Anglais
n'ont qu'un moyen d'effacer cette im-
pression que toutes les âmes ont res-
sentie c'est d'améliorer d'une manière
efficace le sort de la population tur-
que. Mais comment pourront-ils le faire
sans blesser les intérêts de cette classe diri-
geante, de cette bureaucratie avide dont ils
cherchent à se faire une alliée? Entre les
masses et les fonctionnaires, qui sont en
Turquie les ennemis naturels des masses,
le choix était inévitable. Jusqu'ici l'An-
gleterre est restée fidèle aux fonctionnai-
res, dans l'espoir plus que hasardé de
les convertir. Si elle ne change pas de
conduite, toutes ses promesses s'évanoui-
ront, et l'Asie-Mineure sera toujours la
proie de la barbarie.
Les Arméniens offriront encore moins
de difficultés à l'Angleterre que les Turcs.
C'est une race partagée, foulée, habituée
à la servitude, d'où sortent depuis des
siècles d'innombrables hommes riches, et
intelligens, mais pas un seul courageux
qui songe à lutter contre le joug ottoman
et à refaire les destinées de son pays. Les
Arméniens se sont soumis aux Turcs,
dont la domination était écrasante ils se
soumettront d'autant plus aisément aux
Anglais, avec lesquels ils ont des qualités
communes, le génie du commerce et le
don des affaires. Ils ne leur demanderont,
en retour, que de les sauver des exactions
des Kurdes. Il est à craindre seulement
que les Russes, qui se sont établis par la
dernière guerre au cœur même de l'Ar-
ménie, ne les disputent à l'Angleterre,
et ne causent par là à cette dernière
de bien sérieux embarras.
Les Grecs se divisent en deux catégo-
rieb ceux que leur attachement à la foi
orthodoxe rapproche de la Russie et
ceux qui poursuivent le rêvede «la grande
idée H du rétablissement de l'empire de
Byzance. Ces derniers éprouvent pour
les Anglais; qui ont si nettement aban-
donné au Congrès de Berlin la défense
des intérêts helléniques, les mêmes sen-
timens qu'expriment déjà les Grecs d'Eu-
rope. Les Arabes mahométans sont très
dévoués à la dynastie ottomane, ainsi qu'ils
l'ont prouvé à toutes les époques, et par-
ticulièrement dans la dernière guerre. Ils
ont fourni plus de 200,OM hommes a. l'ar-
mée turque, et les deux tiers environ ont
péri dans la lutte. Mais les Arabes aspi-
rent depuis longtemps à obtenir l'égalité
civile avec les Turcs. Ils ont été exclus
jusqu'ici des fonctions publiques. A peine
quelques uns d'entre eux ont-ils atteint, au
prix des plus grands efforts,quelque emploi
subalterne où les meilleurs ont déployé
cette remarquable facilité d'esprit qui est
le génie même de leur race. Mais ce D'est
pas là, on en conviendra, de l'égalité civile.
Lorsque L'Europe s'est occupée à cent
reprises différentes de réformer la Tur-
quie, elle a toujours concentré sa sollici-
tude sur les chrétiens. On voit cependant
qu'une partie de la population musulmane
n'était pas mieux traitée qu'eux. La Con-
stitution de Midhat Pacha seule accordait
lesmêmes droits àtoutes les races, sans dis-
tinction de culte et de nationalité.Que fera
l'Angleterre pour remplacer cette Consti-
tution qu'elle a abandonnée? Le peuple
turc, qui voit dans les Arabes des frères
et des coreligionnaires, serait heureux de
leur donner une part du pouvoir; mais la
burea.ucra.tie, qui regarde la Turquie tout
entière comme une ferme dont l'exploi-
tation lui appartient exclusivement, ne
consentira jamais à partager de bon gré
avec qui que ce soit les bénéfices d'une
aussi lucrative opération.
Quant aux Yuruks, Kurdes, Anseyriés,
Metvalis, et à cet autre élément de des-
truction que l'on vient d'introduire en
Asie, lès Tcherkesses, ils ne peuvent que
causer à l'Angleterre de grands embar-
ras. Les Yuruks sont une peuplade à moi-
tié nomade qui fait des excursions dans
l'Asie-Mineure, vivant de vols et de rapi-
nes les Kurdes goût connus comme une )
race guerrière et pillarde qui a vécu jus-
qu'ici aux dépens de la population labo-
rieuse les An~eyries ressemblent aux
Yuroks et aux Kurdes, et les Metvalis ne
dinerent pas sensiblement des Anseyriës.
Comment l'Angleterre arretera-t-elle les
déprédations de ces clans de brigands ? 9
Chercher à civiliser des populations qui
subsistent depuis des siècles dans un
état à moitié sauvage serait une pure uto-
pie essayer de les habituer aa travail et
à. l'ordre serait une égale illusion les
incorporer dans l'armée ne serait guère
moins difucile, caria discipline est insup-
portable aces avenLuriers qui n'ont eu
jusqu'ici d'autre loi que les caprices d'une
volonté désordonnée. Tout au plus l'An-
gleterre parviendrait-elle à créer, avec
ces races violentes et rebellés à toute
sujétion, un corps de cavalerie irré-
gulière, des espèces de bachi-bouzouks
contenus par la main de fer des offi-
ciers britanniques. Mais cette mesure force-
rait l'Angleterre a se mêler plus qu'elle ne
voudrait, plus qu'il ne serpii, sage de le
f~Të pcu)-e!rc, aTadmimstrationintérieure
de l'Asie-Mineure.
Nous pourrions maintenant passer à un
autre ordre d'idées nous pourrions indi-
quer des difficultés d'une tout autre na-
ture que l'Angleterre rencontrera sur sa'
route mais nous ne voulons pas allon-
ger cette étude outre mesure. Il faut pour-
tant signaler en finissant les tracas de
toutes sortes que la politique russe ne man-
quera pas de susciter à l'Angleterre.
La Russie jouit en Orient auprès des
populations orthodoxes et de quelques
peuplades indisciplinées d'un crédit que
les derniers événemens ont accru. Les
questions religieuses dominent toutes les
autres en Turquie. Ce sont plutôt les
cultes que les nationalités qui divisent en-
tre elles les races différentes. C'est pour
cela que l'Angleterre n'a eu jusqu'ici
qu'une faible prise sur le peuple ottoman.
Les musulmans seuls avaient foi en
elle, parce qu'ils croyaient qu'elle était la
protectrice dévouée du Sultan et qu'elle
ne permettrait à personne dediminuer ses
possessions. La guerre qui vient de finir
leur a enlevé cette illusion. Ils ont vu les
Russes camper autour de Constantinople,
sans que l'Angleterre dégainât pour dé-
fendre l'ombre du Prophète, et si, plus
tard, la diplomatie britannique a rem-
porté d'incontestables succès dans le Con-
grès de Berlin, ces triomphes moraux ne
sont pas de ceux qui pouvaient frapper l'i-
magination des Turcs. Respectueux de la
force, ils admirent la puissance qui a pris
Kars sous les yeux indiS'érens de l'Angle-
terre, et qui occupera bientôt Batoum. La
Russie a de plus pour cliens nat.urels tous
les Grecs orthodoxes elle exerce sur eux
une influence qui n'a. d'égale que celle
qu'exerce la France sur les catholiques
du rite latin. Les catholiques sont nom-
breux en Syrie, et l'on sait qu'une partie
des Arméniens se sont soumis également
à l'Eglise romaine. Dans presque toutes
les écoles de Syrie et d'Arménie, c'est )a
langue française qui domine, c'est elle
qui sert d'intermédiaire aux idées mo-
dernes pour se répandre parmi des po-
puIaMons condamnées sans elle à l'igno-
rance la plus profonde. Si nous consta-
tons que l'Angleterre aura besoin de notre
concours en Syrie et en Arménie,, ce
n'est certes pas pour signaler un obstacle
de plus à l'accomplissement de son œuvre.
Nous ne chercherons jamais à entraver la
mission que le gouvernement anglais
s'est imposée. Prêts au contraire a se-
conder ses cSbrts pour 'rendre l'Asie-
MineuM à la civilisation, nous lui
montrerons encore en cette circon-
stance que nous savons oublier tous
les petits froissemens d'amour-propre
pour mettre notre intérêt particulier dans
l'intérêt du droit, de la justice et de la
communauté européenne.
CH. GABRIEL.
La fevne de San-jStefamc.
La revue d'adieu de l'armée russe a eu
lieu. ainsi qu'elle avait été annoncée, samedi
17 août.
Cet-te cérémonie militaire, primitivement
fixée au 18 août. avait été remise par suite,
dit-on, d'un sentiment de galanterie du gé-
néral Totleben à l'égard de l'escadre anglaise
cette dernière, participant aux régates du
lo août, n'aurait pu se faire représenter à la
revue par quelques ofSciers, et, réciproque-
ment, les officiers russes n'auraieit pu jouir
du spectacle des courses nautiques données
à Pnnkipb.
La plaine de San-Stefano où le général To-
tleben a passé son armée en revue était le
même endroit où avaient campé les troupes
de Constantin avant que ce dernier s'emparât
de Byzance.
D'ap-es les renseignemens ofnciels. la re-
vue comprenait un ensemble de 81,283 hom-
mes ainsi décomposé
BataiUons. Officiers. Hommes.
lofâQterie.. 98 1,370 73,250
Cavalerie. 27 198 3,308
Calons. 286 'MO. 4,725
i,72S 81,283
Cette cérémonie militaire avait été prépa-
rée dans le but d'être bien plus considéra-
ble, mais l~a exigences politiques ne l'ont
pas voulu.
Pour arriver à-ce résultat, il aurait fallu
dégarnir les positions russe?, et par consé-
quent livrer aux chances de l'imprévu le pays
occupé.
Le Rhodope servait de leçon et d'avertisse-
ment.
Les Russes n'ignoraient point, d'ailleurs,
qu'a peine seraient-ils partis, leurs bons alliés
) les Bulgares commenceraient à massacrer les
Turcs laissés désarmés et complétement sans
défense.
C'est la raison qui'explique la quantité con-
sidérable de drapeaux qui ont défilé avec des
bataillons incomplets, représentant de lé-
gions absentes.
L'armée russe occupait deux lignes de ba-
ta'Ue la première, formée par des bataiiions
serrés en masse, s'étendait sur un espace
de 2,SOO mètres faisant face à Constantino.ple
la seconde ligne comprenait la cavalerie et
l'artillerie. EnGn. en aniëre, se trouvaient les
fourgons des ambulances.
A midi moins le quart, est arrivé le général
Totlebfn, précédé d'un ptioton de cosaques
et suivi d'un cortège d'au moins 150 person-
nes.
Le marquis de Torcy, attaché militaire de
l'ambassade française, représentait cette am-
bassade l'ambassade anglaise était repré-
sentée également par son attaché mili-
taire, le général Dickson, qui était accompa-
gné du lieutenant Chermside..0nyvoyait
aussi des messieurs en chapeau rond, en pa-
letot blanc, des.voitures de place, des ama-
zones montées sur de vilains chevaux de
louage. C'était très laid et cela jurait avec la
belle tenue des troupes.
Mouktar Pacha était à la droite du géné-
ral en chef de l'armée russe. Osman Pacha
avait été retenu par une légère indisposition
et s'était fait excuser.
P. u de Turcs.
Ces derniers, préoccupés de la situation du
moment, ne se sont pas rendus à cette revue
par un sentiment de dignité que nous com-
prenons. Il y avait chez eux une retenue qui
tient à la considération de la parole donnée.
Cette considération n'existait pas quand, à
Kamiescb, la paix signée sous les auspices
de la France, les états-majors français, an-
glais. sarde, turc offrirent l'hospitalité à
i'éta:major russe pour assister à la grande
revue du départ. On y comptait 260,000 hom-
mes. Le chiffre n'était pas chimérique, on
n'avait pas eu besoin d'accumuler les batte-
ries de canon dans un ensemble peu régie-.
mentaire, comme pour en imposer. Chaque
batterie d'artillerie était à sa place de ba-
ta'lle. Les écouvillons ne servaient pas d'en-
seignes et n'indiquaient pas d'une façon
maladroite et brutale l'M~MKa ~Mo des ba-
tailles.
En passant devant chaque bataillon, le gé-
néral Totleben lui disait a Bonjour, mes en-
fans Bonjour, notre général! lui répon-
datent les soldats.
D'après uae autre version, le général au-
rait dit a Vous avez bien fait cette fois, mes
frères t s Les soldats répondaient Nous fe-
rons mieux la prochaine fois, général! f
A midi et quart, le défilé a commencé.
Les troupes sont passées devant le général
en chef par bataillons serrés en masse,
60 hommes de front.
Les troupes d'infanterie méritent tous les
éloges pour la façon remarquable dont elles
ont défilé, iaçon d'autant plus remarquable
que la plupart venaient de très loin et n'a-
vaient encore rien mangé ni rien bu.
Il n'en est pas de même de la cavalerie. Sa
mise en scène a été tout à fait théâtrale
chevaux gris, chevaux blancs, uniformes
rouges,'uniformes noirs, tout l'ensemble avait
été a'aénsgé plutôt par un metteur en scène
que par Forganisateur du siège de Plevna.
Les charges de la cavalerie ressemblaient
"plutôt à des chargés do fourrageurs qu'à
celles que l'on avait eu l'intention de f~ire
exécuter. Ces cBarges nous rappelaient les
fantasias des gouins arabes, et non ces belles
charges qui doivent toujours être faites ~o~
à ~o~.
Les chevaux sont magnifiques et en très
bon état.
L'artHlerie, également, a très mal défilé.
Les conducteurs ne savaient pas guider .'eurs
chevaux. Les attelages laissaient beaucoup à
désirer. La seu~e manœuvre qui ait été très
bien exécutée a été celle qu'a faite la bàtte-
r'e à cheval des cosaques. Elle est venue
avec une grande précision et à fond de train
se mettre en position, enface du général en
chef. Après avoir simulé plusieurs décharges,
la batterie est repartie au grand galop re-
prendre sa place de bataille.
Plusieurs incidens sont à noter. Le régi-
ment de l'empereur Paul a dénié baïonnette
en avant des bataillons de chasseurs sont
passés devant le général en chef au pas gym-
nastique, mais ils n'ont pas su garder leur
alignement: la ligne serpentait et faisait
mauvais effet.
Une manœuvre que le bon goût aurait dû
mettre complètement de côté, c'est celle des
fusiliers de la légion bulgare qui sont passés
devant le général Totleben ayant à sa droite
Mouktar Pacha, en croisant la baïonnette
la légion bulgare-russe aurait dû dénier
comme les autres.
La revue s'est terminée à deux heures. Le
général Totleben avait réuni dans un grand
déjeuner donné sous une immense marquise,
sur le plateau d'A'i-Marna, les officiers géné-
ra.ux, les ofnciers supérieurs et les officiers
étrangers attachés aux d iverses ambassades
tro~scentsconvives environ. T
Le déjeuner, commencé à trois heures, s'est
terminé vers les six heures.
Le général en chef Totleben avait à sa
droite Mouktar Pacha, à sa gauche le général
Dickson.
Le général en chef a porté un toast au czar,
puis au Sultan et à la reine Victoria. La mu-
sique jouait à chaque toast l'air national du
pays du souverain dont on portait la santé.
Les convives se levaient et allaient choquer
le verre des nationaux dont on saluait le
chef.
La santé. d'Osman Pacha et celles de la
reine d'Angleterre et du général Skobe-
Icfiont été saluées avec un grand enthou-
siasme.
II y avait relativement peu de monde, pas
de toilettes.
Les cafés chantans, par un sentiment de
reconnaissance, s'étaient fait représenter
par quelques artistes. Nous avons aperçu
la voiture d'une de ces dames envahie par j
des officiers russes qui rivalisaient de galan-
terie. (~SM~O!)
ETRANGER.
AMemaarnc
Le refus de M. Techow d'accepter, dans la
t~ et la 2" circonscription de Berlin, la can-
didature que voulaient lui ofhir les natio-
naux-libéraux, a obligé ces derniers à cher-
cher d'autres representans de leurs idées.
Ils ont désigné comme leurs candidats, sa-
voir dans la 1'" circonscription, l'ancien
vice-président du Reichstag, le catholique
Schenk de StauHeoberg, que ses électeurs de
Munich n'ont pas réélu, et, dans la & le
conseiller d'administration Struckmann.
Nous rappelons que les conservateurs n'ont
pas encore désigné de candidat pour la l~"
circonscription, où les progressistes voteront
f pour M. Lceve. et les socialistes, pour M. Most.
Dans la 2~, les conservateurs portent M. Dun-
cker les progressistes, M. Hoffmann, et les
socialistes, M. Baumann.
Le résultat de l'élection complémen-
taire qui a eu lieu dans la circonscription de v
Muhlhausen-LangensaIza est déjà connu ap-
proximativement.
Le candidat-libéral national, M. Reu~eaux,
semble l'emporter sur le comte Guiiiaume
de Bismarck, fils du chancelier de l'empire.
Les ouvrages de fortiSca.tions entrepris
par l'ADemagDe pour protéger ses frontières
de l'Est sont activement continués. Un des
forts détachés qui entoureront Kœnigsberg
doit être inauguré le 1"septembre; deux au-
tres doivent être terminés dans les premiers
mois de l'année prochaine.
On lit dans la Post du 30 août c
Les expériences avec le téléphone faites
dans ces derniers temps par le régiment des
chemins de fer ayant réussi, de nouvelles ex-
périences auront lieu dans les régimens d'in-
tanterie, et les manœuvres d'automne fourni-
ront l'occasion d'expérimenter jusqu'à quel
point le téléphone pourrait être appliqué
dans le service des troupes et des av&nt-
postes. a
Etoanie
On annonce officiellement qu'une brigade
de la 8" division a occupé, le 28, sans ren-
contrer de résistance, la place de Nevésigne,
où les autorités militaires autrichiennes ont
immédiatement fait désarmer la population.
Le générai Szapary mande de Doboï. à ladate
du 31, qu'il a livré hier dans l'après-midi aux
insurgés un combat d'artillerie qui a duré
plusieurs heures. Les insurgés avaient cinq
canons, et l'artillerie autrichienne en a mis
quatre hors de combat.
Dans la soirée a eu lieu un combat de mous-
queterie qui a duré une heure et demie, et
n'a pas été très vif. Les pertes ne sont pas
encore connues. LesAutrichiens ont eu en tout,
dans les combats du 16,du~6 et du 17,7morts
et 81 blessés. A Serajewo, le 19 août. S6 Au-
trichiens ont été tués, 292 ont été blessés et
2 ont disparu.
KftMe.
Une correspondance adressée de Castiglione
d'Orcia le 24 août à I'7
Lazzaretti.
'x On prévoit dès à présent que le procès!
n'aura pas de graves conséquences pour les
individus arrêtes. Ce sont ceux qui ont fait
abandon de leurs biens à Lazzaretti au moyen
de traites qui souffriront davantage. Quelques
unes de ces traites à courte échéance seront
la ruine de plusieurs familles.
II y a quelques jours, à la gare d'Amiata,
on a saisi plusieurs caisses contenant des ha-
bits, des emblèmes et des chemises rouges.
Ces caisses étaient si nombreuses, que le
montant du port s'élevait à 87 fr. Elles étaient
adressées à Francesco Lazzaretti, frère de
David.
? Tous les jours on découvre de nouveaux
blessés qui s'étaient léiugiés dans les fermes
ou dans les bois..On en .compte aujourd'hui
32. Les morts sont au nombre de 5. L'état de
quelques autres blessés est très grave. David,
comme je vous l'ai dit, ne portait aucun stig-
ma'e sur le front. Son corps a été trouvé par
If soldats dans une ferme de la commune de
Santa-Fiora. Ses amis et ses frères l'avaient
abandonré pour aller plus vite à la tour pro-
céder au partage du butin.
B Le partage a eu lieu entre dix-huit per-
sonnes. Ce)les qui ont été exclues disent qu'il
y a de très graves disputes entre elles. Le
prêtre a été trouvé près du cadavre. A l'ar-
rivée des soldats, il se cacha sous le lit. On
le tirade sa cachette, et on' trouva cousue
dans ses vêtemens la somme de 6.000 fr.
s Le tribunal a fait procéder à l'autopsie de
David. Il avait trois blessures. Il a été enterré
dans le cimetière de Santa-Fiora. Ses habits
étaient, comme je vous l'ai déjà..ecrit, peu
dissembiables de ceux des apôtres le cha-
peau seul était différent.
Dans la tour, les soldats ont trouvé une
correspondance qui a été immédiatement re-
mise à la jusdce, ainsi que les provisions de
vin; de grain, de chevreaux, et môme de
poulets; tout était préparé pour un grand
souper. On n'a trouvé d'argent ni dans la tour
ni sur David. On continue à faire des arresta-
tions. Elles ..s'élèvent au moins à quatre-
vingts.
a Parmi les individus arrêtés, il y a le fils
et la femme de David, mais non ses frères. A
l'exception de Lazzaro, qui est un honnête
homme et qui s'est tenu toujours éloigné de
David, ils sont tous cachés dans les bois ou
sont partis on ne sait pour quel pays. Leurs
femmes sont en prison.
n Arcidosso étajit tranquille, les troupes et i r
les carabiniers occupent -Montelabroetfont
des battues dans la campagne.
MuMte.
Suivant le G7o~ de Londres, le gouverne-
ment russe va poursuivre judiciairement le
colonel Antonof, qui a été récemment relevé
de ses fonctions de chef de la police à Odessa;
comme étant de connivence avec les nihilis-
tes. On croit que le procès donnera lieu à
d'intéressantes révélations, de nature à dé-
montrer que le nihilisme a pénétré les clas-
ses supérieures dans une mesure plus grande
q'u'on ne sej'imaginait jusqu'ici.
On écrit de Saint-Pétersbourg à la <7o)*-
~~MM~tMM ~oK~M~ que les armemens `
commencés dans te Turkestan ont été défi-
nitivement suspendus. La Russie n'aurait `
pas l'intention de nuire aux intérêts de l'An-
gleterre dans les Indes. Cependant, elle ne
saurait tolérer que l'Angleterre étendit ses
conquêtes à l'Afghanistan. Ce pays doit res-
ter indépendant pour éviter une collision en-
tre la Russie et l'Angleterre.
Le comte Schouvaloff, conseiller d'Etat
de l'empire de Russie, est passé le 29 août à
Berlin, se rendant directement à Francfort-
sur-le-Mein.
Turquie
L'Assemblée nationale Cretoise qui avait
son siège à Zizilé s'est transportée à Kam-
pous.Lesenbrtsdesmembres )es plus in-
uuens de cette Assemblée ont réussi à empê-
cher que les chefs de la plupart des bandes
insurgées s'associassent aux tendances sépa-
ratistes des Sphakiotes, et même à détermi-
ner ces derniers à abandonner pour le mo-
ment leur projet de lutte isolée contre les
Turcs.
Cette action conciliante a eu pour résultat
de faire suspendre les hostilités sur tout le
territoire de l'ile, bien que, à vrai dire, les
insurgés et les Turcs demeurés en présence
dans leurs positions respectives ne cessent
de s'observer.
Les négociations relatives à une forme de
gouvernement nouvelle et définitive pour la.
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