Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-31
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Description : 31 août 1878 31 août 1878
Description : 1878/08/31. 1878/08/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS.
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papeM iOEHce. Gresham street. G. P. 0.~
MM.E~etby. )X?. C., London, tM Strand~w C. London
ABrtUMUes. & t'0/T Madeleine, dans iea MasquM et bUotheouef des ~ares d" chemins d< fe!* tMt~es
A V&hwaiso (Chili), chM M. OM
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en Belgique, es !.?)!<
') dams )e Luxemboa' en TargNiet
0!t Suisse, en S~Tie. CD Roumame et dans
pences du Maroc et de la THniste,
eB Ghine et m) Japun- `
xc moyen d'une v&ieur payabit: & PajM ou
° «B ~temagne, en Autriche, en RnssîB,
et dans tous tes pays ou Nord
chez tous tes directeurs de poatM;
et dans tous tes autres pays,
)~ft'envot d'une vate~ payaMe
POLITISES ET MTTMAIRES
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Les MMonces aoM reçae
'e~M..aMN.aebey,.jLttm)te«~.
1, opiacé
'tt M &ureM dn'«HPR!W~Mi< .i!.
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Les aou&crtpteurs dont l'abonnement
expire te 31 août sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
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VENDREDÏ50 AOUT
'(. a. ¡'
Le 7oM~ o/%cque MM; de Son bëyran et Levjez. &6~s-gdu;
verneurs du Crédit foncier, ont été rem-
placés par MM. Lfgu~y et Lévêque. Ces
chaogeruens, qui étaient prévus depuis
quelques jours déjà, produiront sur l'opi-
nion pnMquc une excellente impression.
Avons-nous besoin d'en signaler )e carac-
tère? A c6')p sûr non. Un procès récent
dans lequel la Cour d'appel de Paris a
rendu un arrêt remarquable arrêt que
nous avons rcprodmt le 14 a<~t der-
nier avait tracé au ministre des
finances la conduite qu'il a tenue.
« Considérant, disait cet arrêt, que les
B mesures prescr.tes soit par le mi-
N ni~trc, poit par le gouverneur, son re-
N présentant et subordonné, sont des
') ât'tes ré(l!(mcnt émanés de la puis-
Bsance publique; que, bi~n qu'eltesse
? rattachent & la gestion d'intérêts parti-
? culiers. entant que l'on considère la
a Société du Crédit foncier comme une
? Société anonyme de droit commun, elles
H ne iaissent pas de constituer des faits
d'administration gouvernementale, au
? triple point de vue de l'autorité
M qui les prescrit, du droit que
B celte autorité s'e~-t réservé de les
N prendre, et des intérêts généraux qu'el-
M les doivent protéger contre les entre-
M prises de la spéculation privée. M Dès
lors. il ext clair que le mini.-tre des finan
ces. r~spnn-abic de la'g.cstjon'duCiédit
foncier, devait donner a-on '< rpptése!
tant et subofdonné'),. le gouverneur, 'des
C(j))abo~ateur& avec lesquets il fût en par-
faite communauté deprincipes et de règles
de conduite.epouvf'rif'ur et lès sous-
~ouverneurs du Crédit foncier sont dans
la situation réciproque d'un maire et dé
ses adjoints. Oue pf'n-erait'on d'un gcu-
'vernemcnt qui iHisseraita côtéd'un m:'ire
des adjoints avec j(-squ''Is celu~ ci pour-
rait se trouver en désaccord?
'On a dit dans la presse que .la destitu-
tion de MM. de Soubfyran et Leviez était
un aetepoHtiuue. Cèt'e manière de voir r
B't~st pas exacte. Le mini-tre des finances
aprcuvéqu'i) ne recutait pas devant )es
mesurés politiques lorsqu'elles étaient
commandé'-s parlas circonstance s. On n'a
pas (mb)ié avec qu~lledécision i) a frappé
M. Grivart et M. de P'œuf. qui faisaient
de l'oppo'-ition au gouvernement dont i!s
étaient les fonctionnaires. Leur des-
titution a été réctitment politique celle
de MM. de Soub''yran et Leviez est pu-
r'ement administrative. Si nous mar-
quons cetted)n'érenc<\ c'e~t pour mon-
trfr que lé mini-tre des finances a
doublement rempli ie devoir qui incombe
à tout membre d'un gouvernement sé-
rieux et durable, et qu'it a su, suivant les
circonstances, réformer son personnel de
manière à garantir tantôt l'h'térêt de la
déferse de ia république et tantôt celui
de la bonne gestion des anaires.
Le ~MM persiste à soutenir que
M. Dufaure protège M.Ba-tien et approuve
toutes les démarchr's de ce magistrat, corn-
promettant. Notre confrère se trompe.
Dès que le ministre de )a justice a appris
que M. Bastieu remplissait les fonctions
de premier président au moment où sa
cause avait été appelée devant la Cour
d'Alger, il s'est empressé de lui adresser
l'ordre de remethe en d'autres mains
]a première présidence. Il y a mieux.
Le ~~KMM refuse de croire que M. Du-
faure a ait mis M. Bastion en demeure de
N se désister du nouveau procès intenté
N par lui à un journal, l'e~M /w qui a succédé à la F!C~ ~o'MKMC. »
Nous pouvons cependant !ui cf-rtifier que
le fait est parfaitement vrai. On com-
mence à être très fatigué, à la chanee)Ie-
rie, des démarches imprudentes d'm:
magistrat qui semble animé de la plus
inconct'vable fureur b'Iliqueuse dont
un homme de loi ait jamais été
possédé. Il faudrait remonter jusqu'aux
.P/CM~M~ pour trouver l'exempte d'une
papille rage de procès. M. Bastion aurait
dû chercher par tous les moyens à se
faire oublier; il ne rêve, au contraire.
qu'à occuper encore la France et les
colonies de sa grande lutte coutre la
presse. Jeu dangereux qui pourrait bien
lasser l'indu'gence des plus patiens ) 1
On sait que !e Conseil fédéral allemand
a fait subir au projet de loi prussien con-
tre les sociatistes d'importantes modinca-
tions. Cvérité du projet. Le droit d'interdire les
associations et réunions, attribué d'abord 'il
à l'autorité centrale de chaque Etat, est
réservé à la police locale. L'appel, non
suspensif, des décisions de la police de-
vait primitivement être porté devant
nouvelle création, composé en majorité
de juges. Il paraît que les Etats se-
condaires, et notamment la Bavière, se
sont cppogés à cette innovation qui ajou-
ttnt un rouage de plus à la grande ma-
\<
.tf!
chine de centralisation impériale qui les
éteint dëj~. de tous côtés. C'est ie Conseil
fédérât, c'est-à-dtre nne atltonté non judi-
ciaire et nîuqu.ement. poJiUqne. qui sta-
tuera fin dernier ressort sur lès décisions
de la police'.
Nous appelons l'attention de nos lec-
tetjrs sur là curre'-pondance de Constan-
tinople qu'on trouvera plus loin. EHe
contient 'une analyse fort intéres~-aute du
rapport de la commission du Rhodope
sur: ce qui mérite d'être appelé les nou-
velles « atrocités ') de Bulgarie.
BOURëh DE PAAIS
CMtm '"ée/M -<
Comptant. 76 80. 768S. S.
Fin cour. '!6?!i. 78~.7. S.
'a'o
AinorUssable.
Comptant,. 80 2'! 80 2S.
Fin cour. 80 !<<). 80~i! C./
"'tt./t'n/io'
Ço)fnp~ntl0940 .t082S f lt5
:'&o'
C('mpta!)m2-i0.il22" 20./
FtBCO)ir.).240./ 112t'). 25.
PETITE BOURSE! DU SOtR.
Emprunt!! 00. H2f)'.2S. 233/4. 261/2~.
5 0/U turc: ~3fr.S2,8.
Banque ot.t«H~n< !i't.'Egyptiennes 60/0.. 28ifr.37.
Tét~g'fttpMe pB*9wée.
!f?!c
r; Rome, le3'! août.
Mgr Jacobi, nonce à Vienne, est attendu ce
soir. 1 11,
Sonvoyase a deux objets rapporter au
Vatican le résulta! des négociations entamées par
lui ecta Russie; 2° mettre d'accord le Vatican
e' l'Antr'nhé. re'a~ivemfnt à l'organi-iation de
i'~K').
L'' Pape 'a't'intention d'étabitr plusieurs nou-
veaux. cyCchÉs en Aul~hquc.
Rome,le30août.
I.es journaux démentent l'arrivée du roi de
Grèce eu!
Ônas~ùteque te gouvernement italien, tout
en ''xprimant sa-.ympathie pourie rnya~me h~'I-
tf'niqm', a c«nsfi( e a ce gouveructnent de ne pas
Foutcver de diffleuttes, m~is de s'entendre avec
Ia.Tù['quM. v
Saint-Pétersbourg, le 29 août, soir.
OhmaBde
« Youtouf Pacna. gouverneur gênera! de Tré-
bizond'<~t arrivé ici pour. prëstder. avec Dt-'r-
v.i.:ch Pacha, à l'¢vâcuatioh l~des Veûupes et a la
vi~ch Pacha, a t'évacuation des truupes et à Lt
rcdditiondèBa.toum.ï' u `
Raguse.!eMaout.soir.
Cette nuit, les Autrichiens ont occupe ZaTina
sans cpro'tver de résistance.
On dit que la garnison de trébinje est dispo-
sée à f.tire sa soumission aux Autrichiens. Les
insurgésmanqucntdevivrf's.
Constantino' 1', le 29 août.
T.a Porte a autorisé Carathéodory Pacha a si-
Kncr taconv'mion concernant la B"s''ie. con-
.tormément aux propn-itioos du cotnte Andt'às-'y
etaveecertaine-;tt'i0dit!cations. ,)
AucnnR décision n'a é'éprire au snj~t d'une
Note de la Grèce qui demande la médiation des
puissances.,
Bucharest,!e30àpût.'
Ie.7'<~)'<«J affirme de source sûre que la
Russie a notnmé M.HtronSesirt mittistre réM-
dcnt près !a cour de Bucharest. mais non mi-
nistrepténipotentiaire.
CoMtan)inopte,!e30aoùt.
1,600 prisonniers de guerre ottomans Bont ar-
rivés io.enant de Russie.
3,00 insurgés des m~nts Rhodope ont attaqué
les Russes. I(s ont brûlé un mituer de maisons
dunstavaueodefArde.
I..e prince Labanotf a renouve)é ses tnstances
pour ia remise immédiate de Batou'n.
) a Porte Justine le retard appo té ài'évacua-
tion de cette place par la quantité de mateiMi à
enkver.
On continue à prendre des mesures pour la ré-
presston d'un soulèvement à Kosan.
Vienne,!e30août.
Piusieurs journaux puhhfnt une dépêche de
Belgrade portant que ta 20° divi~i ~n autnchienne.
sous te commandement du générât Szapary, au-
raït perdu canons ''t ',S Rotmne'
Gt~te nouveUe est comptétement inexacte.
Il résuito des r.ippurtsottioiels que sion, depuis iecotUtjjet'cetncut des hostilités jus-
qu'au 16 août, a eu ?u morts, ~blessés etl4di<-
parus.
i Dans le dernier comt'at qui a eu lieu a Doboi
!e iH août, cette division a eu d ux bieasés.
H ne faut pas qu'un grand peuple oublie
ceux qui l'ont, bien servi. Voltaire appe-
lai) l''s rois « d'tHustres ingrats, a Piu-
sieurs exemples fameux nuus mq~tf'en'
que la reconnaissance n'était pas autre-
fois*Ia« vertu H'des républiques- Il faut
que la répubHque frança~e ait cette
vertu-là et d'autres encore, si elle veut
avoir à son service le dévouement, l'inté-
grité, l'intelligence et le cœur de ses ci-
toyens.
M. Thiers était doué à un degré supé-
rieur de toutes ces qualités. Il en avait j
donné pendant quarante ans de sa vie, et
parmi bien des ~icii-situdes, des témoi- n
~nage~ de toute sorte. Après la chute de
{'Empire, il avait mis toute cette expérience )
et tout ce rare esprit au service de son
pays malheureux et naufragé. Le pay-. 1
ne l'a pas oubtié. Frappé au 24 mai 1873 )
par la discordante coalition des partis <
réactionnaires, il était tombé du pouvoir à
au moment même où le pouvoir avait le
plus besoin d'une main ferme et d'une
âme courageuse pour achever l'oeuvre si ¡
heureusement commencée. Au contraire a
de tous les régimes qui s'étaient succédé a
en France depuis pies d'un siècle, r
M. Thiërs était tombé nou par sa faute, ]
ïbajs par ceHe de seg impr~voyans adver- y
Baires. A l'ancien "régime, avant 1789,i! t
avait manque un roi capab'c, en le réfor- t
maut, de le préserver des pé'ils d'une ré- a
iurm~Mm Becesea~re. A. Napoléon t~, H a
avait manqué de savoir arrêter sa pas-
sion conquérante à ta limite où elle ne
s'accordait plus avec l'intérêt de la Frartoe.
A ta Restauration, il avait manqué d'être
fidète à un serment qui garantissait son
avenir~ Nous ne parions pas de la monar-
chie de Juillet, dont nous nous obstinons,
suivant le mot. de Roycr-CoIlHrd, à consi-
dérer la chute comme « un effet sans
cause. M Qoant au second Empire, il a
péri par un suicide. Comment appeler
d'un autre nom une guerre déclarée sans
sérieux motifs, entreprise sans pré-
voyance, aboutissant à des désastres que
t'excesstvé inégalité des forces rendait
inévitables ?
~Etrange injustice des jugemens hu-
mains Cette France moderne, contre la-
quelle les partis attardés dans l'ido!a.trie
du passé n'ont pas assez d'anathèmes et
de mépris, cette France, à tes enten-
dre, ingouvernable, s'est laissé gouver-
ner depuis tout à l'heure un siècle par
des pouvoirs q~i sont tombés par teur
faute, noh'par la sienne. Pour l fois, le 24 mai 1873, le gouvernement. du
pays, occupé à l'oeuvré du sàhit public,
libérateur du territoire, garant de sa hol-
vabHité devaut le vafnqu' ur, voué à la
fondation d'une république modérée et
plus conservateur en fait que ses adver-
saires ne l'étaient de nom, pour la
première fois, disons-nous, depuis te com-
mencement du sjècte, un gouverm'men)
a\ait été renversé en France, en ptemc
prospérité, et: plein succès, n'ayant d'au-
tre tort à se rep!ocher devant ses ennemis
que son succès même.
Voilà ce que la France ne peut oublier.
Ainsi attaqué, 'ainsi combattu, arra-
ché à son œuvre incomptètc et, finale-
ment, réduit à l'impuissance, notre grand
compatriote est mort, doublement atteiut
par le' regret du bi. n qu'il n'a pu achever
et par le spf'ct.tdf du mal où ia crise du
16 mai avait follement engagé son pays.
La France l'a ptcuré. Après un an d'é-
preuves et rendue enfin à son )ibre ar-
bitre, elle le pleure encore. Elle s'apprête
à donner une seconde fuis, devant ses
délégués de tout ordre, dans uu deuit re-
nouvelé, ce grand témoignage de gratitude
< t de respect dont furent témoins il y a
nnan tesvoûtesdcNotrc-Dame-de-Lor' tte.
Cette année, c'est duns l'égide cathédrale
de Paris qu'une pieuse so~ticitude pour
cette grande mémoire a voulu cun'acrer
tes regrets et recueillir les hommages du
pays. Paris en sera témoin les provinces
s'y associeront par leurs détégations nom-
breuse. Le souvenir en restera comme
un encouragement aux bons citoyens,
comme une leçon peut être à fpux qui
croient qu'il était aussi facile de f.'ire
oublier ce grand serviteur de la France
que de le renverser.
Le tt mps lui-même, cet impitoyable ni-
veteur des renommées )es pins éclatantes,
ne parviendra pas à diminuer la sienne.
Chercht'z. après un au, ce que pèsent
parfois dans les balances de l'opinion lès
plus bruyantes réputations. Demand'z-
vous ce qui peste des pompeuses apolo-
gies qui out retenti devant un cercneit
a-sif''gé par la foule, entouré d'hommages
mondains et inondé de larmes éphémères?
Souvent rien, quelques mois p)us tsrd.
Mais qui pourrait prétendre que le tenii's
écoulé depuis la mort de M. Thiera n'a a
pas, au contraire, consitiérabtemeut ajouté
au prestige de t-a haute importance et de
son incomparable valeur? Qui oserait nier
un tel fait ailleurs que dans les partis
aveugiés par la passion, parmi ces scep-
tiques infatués et ces contempteurs opi-
niâtres de toute grandeur humaiue qui
n'a pas profité à leur intérêt ? 2
« .M paraît difncite, disions-nous
N il y a un an, d'imaginer une pius étou-
s nante réunion de qualités, applica-
M -Mes à la situation où se trouvait la
France après la chute de l'Empire,
K que ce mélange d'esprit, de ré~oludon,
B de sang-~froid, d'à-propos, de finesse cou-
a ci!iante et de termeté décisive qui carac-
a térisait alors le chef du gouvernement
a français. N'avait-i) pas, dans une certaine
a mesure, le don du commandement mi-
a litaire? M. Dut'aure, qui était un de ses
a ministres à Versailles, nous a dit bien
M des fois que tous tes plans d'attaque
B qui ont ~mené la prise de Pari. pendant
a la Commune avaient été discutés en
a conseil et toujours en sa présence; c'est
? ass( z dire, sans rien dérober à la ju~te
o renommée d'un illustre marécha), la p;trt
que M. Thiers y avait p)ise. N'avait-il
pas montré, pendant les délibérations
e relatives au traité de paix avec l'Alie-
B magne, cet ascendant né de sa graude
a considération qui fit réfléchir le vain-
a queur, notamment le jour où Belfoit
a fut conservé à la France ? N'avait-it
a pas la con&ance de l'Europe finan-
c cière, le jour où il faliut hu dcman-
B der, au nom d'un crédit ruiné par la
guerre, les moyens de rétablir la paix?
a Etait-ce seulement par son habdeté
a qu'd libérait du même coup ce Trésor
a débiteur de 5 milliards et ce territoire
occupé par SOO,000 Allemands? N'avait-
M il pas présidé à la, reorganisation mili-
a taire du pays avec autorité et compé-
B tehce ? N'était-ce rien d'avoir fait,
? pour ainsi dirs, la plume à la main,
a toutes les campagnes de l'Empire ? 9
K Comment avez-vous .?u tout ceta
a~ur la bataille de W~gram? 9 Ira
w disait un jour un vi~ ofËcier de
M Napoléon j'y étais et je n'en
H ai rien vu. » Lui voyait tout.
Pour sauver la France en 1871, il t'at-
lait être prêt pour tout, pour le combat,
a des rues, pour le conçoit, pour l'As-
o semblée, pour les cutrut.iens d'atT-me-!
') comme pour 1e-' discours poétiques,
? pour le cabinet comme pour ta tribune
M la porte ouverte aux dipk'mates de toute
H nation, aux fonctionnaire~ de tout ordre.
H aux députés de toute couleur, et même,
B noua l'avons vu aux confrères de
') l'Institut qui apportaient lesdiver'ions
H df la science et de fart,'de l'érudition
H et d''s le'très, au grand esprit chargé
') derespousa.bi!it,éssi écrasantes.
Nous écrivions les lignes qui préf'è lent
quelques jours après la mort de M. Thiers.
dans la première excttation de ce grand
deuil nationa) (1). Nous n'en voudrions au-
jourd'hui rfirancher ou modifier un seut
mot, si cf n'était pour en rendra te seua p)us
expressif et ptu-' saisissant. Répétons-te,
tes vrai-i grands h''mmes n'ont rien à re-
dd~6fn'' 'temps qui produit autour
d'eux un eff t contraire à e~'lui que
la poésie h'~m~rique attribuait à Ju-
piter « assembleur de nuages, a Le
temps dis-ipé peu à peu, dans leur at-
m ~phèrf épur tions, les préjugé- tes haioes qui s'atta-
chaient à leur vie mortetie. It tes grandit.
en les isolât~). H h s venge d~ l'inju'-tice
'te ieurs rivaux. Il leur fait gr&ce de te"rs
propres mihères, ne tenant registre à ta
tin que des grandes qnatités, des grands
services, ce :x où éclate la vraie grandeur.
LonK'emps !a g)oire fugitive
Semb)et.r''mpHrlet))'nobeorgueH;. j,
La g!oireenQn pour eux arrive,
EL tuujours sa. pe~me tardive
Croit, plus beile au pied d'un cercueil.
Non, il n'est pas de puissance terrestre
capable d'arrêter cet efr~tdu temps et cet
t'Saor de la gloire sortant d'un tombeau.
La conscience du genre humain. c~U'' que
Taote invoquait contre ta tyrannie ('2).
oi peut t'appeter aussi eu témoignage
de la vérité historique. C'est elle qui
')0us dit aujourd'hui que M. Thiers a
bien mérité, devant Dieu et devant tes
hummes, de ta France et de l'humanité.
C'e~t àcette conscience que fait appett
après un an, ce grand concour-t pac~ique
et reiigieux po'tr.lequel s'ouvrir')U(, te
mardi 3 septembre, en commémorati-'n
d'un douloureux anniversaire, les portes
de Notre-Dame de Paris. Ar,.
A.
On nous écrit de Constant!nop!e, )e
24 août:
a Je vous disais dans ma dernière lettre qre
t'on comm'nçiitàsé battre dans la Roumétie
ori'-ntale Bulgares et Turcs rapatrifs s'y
é~or~fnt. ou piutôt ces dt-rni'rs y sont égor
gés. Uu consjl df Phitippopoïi est Vt'nu ici
pour Et* mettre en rotations directes avec soo
ambassade et lui déclarer tout ce qu'il sait.
to~t ce qu'il a vu Dans ta gare du che-
min de fer même. sou'< ses yeux, se sont
co (imis de co excès si goûtés ()ps Cosaques
du wa~on, i: a vu m'Si-a'rerdtS~eus te
loug de la voie. c Je ve~x en Scdr avt'c )e
a Rhodope lui dirait, un générât russe, t'un
des plus brittans. If même qui avouait à!'m)
d'-s membres de la commission du Rhod~pe
que « tout c<< qui est musulman e.t boa à
tu r. It y avait cependant unau're m ~yen
o de M'e a régner t'onire dans ee'te région,
c fui dit-on. L' q .e) ? Ce serait d" vou<
n ivtiterau de'de~ Batkans et de iaisge;
a faire i'Europe. Nous r'-tirer d'tci t s't'cri.t
B )egé)era!,it faudra que t'E~r'pe nous en
s ch''s~e. )) A )a bonne h~urt', voità. uu'
franchise ~otdatesque qui a son prix. A voir
j'ujer ainsi ca)tfssur t.tble. on sait au m tins
et tn!in à quoi s'eu tenir.
& C pe!ida''t nous voilà bien loin des
grands principes huwan'tairez du début
C'est ce que démontrent nv< trop d'été- <
quence les procès-verbaux de la commission
du Hhodope, à moius qu'elle ~e se soit bien
'rangement trompée, ce que, du reste, dé- 1
clarent le commissaire russe et son coll<
gue d Allemagne. Ce dernier s'est refusé f
entendre la lecture du rapport rédigé par le ï
secrétaire. Il aurait pu l'écou er, le discuter,
le combattre non, il le r<'pout-se ~«~
sans le connai're, bien qu'il ait signé !ous t
l'-s pro.'ès-verbaux q ii nt servi à .-a rédac- I
tiou. C'était bien la peine de se compidre à
~carter toutes les expressions capa les de ri
froisser l'amour-propre naional ducomads- f
saire russe i
a La commission arriva à Xanthi le 2S juil- d
let et Fe mit aussitôt à t'œuvre. Elle avait l'
ar:è'é à t'avance son programme, se confor*
mactaux instructi-ns rt'çues: éfouter tes b
autorités, se renseigner, avec teur aide. sur
le nombre des réfugiés dans chaque localité.
sur leur état sani'ai e. sur leurs ressources; d
se mettre en rapport a\ee eux, apprendre te
m'ttit'df leur fuite et l''s causes q' i les empê- 9
ch"nt de reutr-r dans leurs foyers.
a Il fut convenu que, ne pouvant interroger c
tes réfugiés au hasard, ceux-ci (hois!raipnt v
dfs détégués pour chaque vittage que ces dé- a
lègues se réuniraient par groupes apparte- d
nant au mëtne caza et débigueraient c-lui l'
d'' ntre eux qui serait chargé de prendre )ap<-
ro'e, les commi~-sair-'s se ré.ervant tou efte droit d'intefroger qui bon leur '.emb'ernit. 8
Des la début, M. Ba~li. le détenue russe, dé-
Ctara que la fommission perdrait son temps d
eu prêtant t'urf-itte aux accusations portées d
contre l'armée ru-se, –accusations, suivant v
lui, mensougàreset c~lomnieus.'s. Cfpeud~nt
lo mandat des commi~air~s était formel a
recherchf-r les causes de l'émigration et tes F
motifs da sa pro onction. On ne put donc e
c
(<) ~o<<* les artc!e-< consacrés a M. Tbiers dans
les numéros du ~o: du ~9 et du
30septfnlbre<8'?7. o
?) ~~te< 3. B
accéder au désir de M. Basili et l'on passa
outre.
B La commission visita successivem' nt les
territoires de Xanthi, de Ghume)'1jina. de
Kukova, de Mu-'anty,d'~ K~rja)'y,de Gra-
bov.it, de Ka~kcuï et de 0-.tokeuï;<'ll~ y
trouva environ 18'),00i émigrés, et encore.
dans ce nombre, ne ngureut que ce"X qui
sont secourus 7,000 daus le casa de Xanthi,
62,000 dans cetui do Ghum'djina, 10,000 a
K'rjatty, autant à Mustauty; le rtste dans
les m~ntagn'-s du Rhodope, entre Demotica
et Nevrccope, et vivant 'à sous la protection
de en qu'Us appellent l'armée nationale.
f Toute la masse qui constitue cet ef-
froyab!e exoue vient des teratoirps occupés
mi'tt.'irement aujourd'hui par tes troupes
rosses en Butga'ie et en Roumétie. Its~
fuyaient, ont its dit tous, d~va/ t tes excès
fournis par les troupfs russes. violant,
tuaut. incendiant tout tur teur passage; ils
fuyaient vL'timts des méfaits co «mi-,
sous ie co p de ta tene' r répandue dans le
pays tout eu fier. En rapprochant )f s déposi–
'i'rns fûtes par dés métiers d'individus ve-
nus Je loratités éloignées, on pourrait
arriver à croire' qu'il y avait comme
un ptan de campagne arrêté à t'avance:
chasser devant ':ui cette foui anbiée qui
ci)erch"it à gagner t''s montaguts, fouie
composée de plusieurs centaines de mille
matheureux. femmes, enfans. vteittar~s pour
la plupart, les acculer du côté d'H rmanti,
dan-' une sorte d'impies", ayant d"s laMa-
rnziet i'O~rtoudfrr!, et ta. Ifs mitra~tier et
les repousser dans la rivière.–C'est pKr.mil-
li'-rs.ont. dit <'e;taines déposinons. que tes
(t)ëre.s oui jeté tours enfans dans la rivière;
te cours d<~ t'Ourioudéré a 6'éobsrué un
iust.<'utparl'eutas-ie[neot des cadavres, ont
dit quetqufs rares survivans.
Lescommissa)res u'out appris c''s hor-
r' urs, il ec-t vrai, que par le r~cit d~s victi-
mes qui ont pu y échapper; its n'ont pas vu les
cadavres, ils oat toutffois rencouiré d'innom-
brabtes tertres, de smistres tutnutus. Com-
hien de milliers de morts recouvr-uent-ils?
Bien plus, pendant de tonguea heures ils
out suivi un chemin où à chaque pas ils
foutaient aux pi ds des débris de vètemens
de femmes ou d'eof~ns) 1
Et quels épisodes t Voici un homme de
Tatar-Uaz~djik:ilditqu'ila vu cinquante
ma heureux qu'on a 'massacrés après leur
avoir m)s un chapeau sur la tôt' cette
femme de Sam''b)t!' déctare qu'ette a été
victime de sept soldats tusses; cetto-ci aéte
.'tt.'chéeà uuchariot et viotée devant son
'nari'qu'on a tué ensuite sou.-? ses y'ux, ainsi
qut' son cnfaut; te groupe d'E'kiS'gra ~~i
dt'ctare que quinze cents femmes ont été
tuées t'n douze jours; cetuidfLf'fteha, que
vin~t-quatrc mpAes eton ét<' précipitégensuite.d'uue hauteur
escarpée; quel''moitié de la population a
été mitr'illée à Ht'rmanli; à Demotik', des
mulh-ureux qu'emmenaient 6S''harotf, 8
seulement vit en' encore; a Kezantik, 99hout-'
mes ont été «coupés c 'mmé rte la satade
dit une femme; une aure déclare qu'eUe a
é é viol e par quaran'e soldais ceUe-c',
de Ghumetdjina, a été enfermée ave';
six jeunes filles et une enfant de d .uze
ans.tt pendant trois jour~ et 'ro:s nm's 1s s
soldats entr.dent huit par huit et aa&ou-
vissaicnt.sur e)les leurs passions: à Geigiter,
uue f so)dats une discussion s'engage sur le seXf
dei't'nfant. la femme fstéventrée. et I' ça
davred'I'e fant {romef.ë sur une baïon-
net. Ct'mbten d'autrtS horreUM seraient
encore à cit''r t
« Est-i) admis&ible qu'' toutes ('e=. en':oya-
b'esde femmes ont dé laté qu'eUes avaient, tu
le bonh';ur d'échapper aux viuiences. Pour-
quoi tes autres auraient-elies menti? uù te-.
aéctarations puvent s'écarter de ia vérité.
e.'t'st quand f-It~s attribuent tous 'fs mé-
faits' aux Russes s''uls. C's m~heru'e )X
ne se ptaiguent en rien des Bd~ares
ta co'nmi-.sion a r'ncon'ré, i) est vrai, dM
nombreux villages txc.)u-~ivt-ment bul~are~,
et qu'eutourent des mi)l;ers de n'fugiés. L'ac-
cord If plus parfait régne entre eux ;ma's
Ct's victimes ne peuvent 'Hes pas coufondrt:
tesButgares et.rogim'ntt's avec des Hosses?
N'y a-t-il pas un certa n Petk't qui ti' ut la
campagne ayee une b.tud'' uonibreuse? n a
un permis de cireul.ttion sur tes ch'-tuins d'~
fe! et ~st revêtu d'un uu.fo.me qui lui don< e
i'asp"ct d'un offi ier du t'z.n-. Ne peut-ii pas
y avoir là t'origine d'une cruetie méprise
qu'il est de t'honueur et de lihtéret de l'ar-
mée russe de fhire cesser? N't'st-ce pas une
iégion bulgare déformation toute réceute qui
commet les' excès dans la Roumélie orien-
tde. et qu'est venu signaler le consul de
Philippopoti?
La commission a pénétré, dms le Rho-
dope etie a vu cette population dont lp!-
homtnesj;bnstituent ce que ,'es uns appeUeut t
l'armée na'ionate, ce que d'autres t auent
d insurgés. Insurgés, contre qui? Eile n'a vu
1~ que des gens déterminés à protégt'r
leur existence et celle des misera-
bles qui ont cherché un asite dans ces
monttgnes. Elle a rencontré là des gens
nisciptinés, respectant leur~ pri-tonnifrs, et
des{uels ~es vitiages butgares cotupris '1aus
leurs lignes n'ont eu rien a souffrir. Ces li-
~nes s'étendent de qua're à cinq heu)(;-i de
Demot.tkajusqu'àNevrecope àërau'-t)e;-unese-
conde )igue s'avance jusqu'à Kerjalit. C'est un i
vas~e espace. Des Anglais, M. Sinclair entrt;
au'res, bien connu ici, des Po'ouais comman-
dent CfS hommes, 30.000 environ, et contre
lesquels ils n'ont jama's à sévir.
N Quelle est la constusiou de~ recherches
et de t'examen de !a commission? C'est que,
si (.e ne sout pas les Russes qui violent dans
cet'e région ravagée les lois de l'humanité
dont i)s se soat p:uctamés si ha~tem nt les
défenseurs, i s laissent agir tes Bu)g< vitlages bu'gares sout intacts, ceux des mu-
sul&néaotis.etceta depuis peu; ce n est donc
pas l'armée de S'Ueiman qui a to''t détruit
en se retirant. EUe a cherché en vain. cette
commission, les garanties 'éel'es on rtes aux
matheuteux qui se risquaient à rentrer chez
eux; combien, de retour avec un permis russe.
ont été dépomiiés de M qui leur restait, ou
ma.ee&ecéa l t
)) Faire revenir ces innombrables réfugiés
ne snf6t pas, il faut leur assurer les moyens
de vivre or, ils ne retrou vent ici ni ma M)na,
ni metibi's, ni r~c"Itfs. ni troupeaux. Re'~a-
struire le-: m.won-e'ef.t.s')i'tnt t\atima)t"n
des comtutsaMrt-s, ure dépens dt !§OU fr.
t'nvirou pour ''h.i~'ufe. n u'y m)ue la, cha.ri'6
de l'E 'ro;'e qui s")'ai). cap.b'e de 'epart-r un
si cotos'al dt.sastr' mais )j'<8t.-ntie p~
épuisef ? Des banques a~ricoIeH, Jt est
vrai, pourraient teu~r !à une operanon
qui ne manquerait pas d'être tucranv' aprèa
un certani temps; mais il tfur fau~Mit/
comme garantie t'fnt( nte des puissances eu-
ropÉennes. Or,'où exis'e cet~ entente?
Avatent-Us rai-.oa. ceux qui au début rie cett~
crise tffroyab~e predis~t'ut t'ext rmi~atiq!!
d'une ra ;c tout en-ière? ce Mer~ la t-ouctu~ion.
Stnistre c~ntt'adii'tjou po'tr an temps ou t'a"
boUtion de ta peiHe de niort eat à l'or ))'e du'
jour C~~ yo~Kf~MCM /~c:?<~<, j')t~a/ ))
On nous écrit de Londres !e 28 août
«J'ai. rarement v.u Londres aussi vide et!
au'!si catme pendant fêté ia M~'OM avait.
d~jà-paru uoms anim'e que d'habitude,
les mois où i) n'est pas fahh'onable d'être eo.
vlile s'unnou eut comme d vaut être extraof-
diuairemcntmouotoues. L'année derniôrf, ta
guerre d O'i~ut ft.umis-ait nouvet'es et com-
mentaires; aujourd'hui, la presse angt is<*enL
est. réduite à des rateonuemens sur l'occupa-
tion de la Bosnie et sur l'attitude ambisuëde~
la Porte. w
"H arrive des nouvelles contradictoires do
Constaotinople. concernant les n~godations
eutameespar M. Layard oui dojvent ame-
ner la régénerati'm de l'Asie-Minfure. t.e
Sultan ne montrerait point, paraït-ii, la fôu-
ptespe nécessaire, et. i't y a un certain dfpit
t'armtifs hommes d'E~t. Les'mt-mbrcs de
t'Oppo~ition eu t.on'- toujours à discu~r le
p) obtème de savoir si le protectorat est un&
'r~atite. ou s'il u'e-~t quuue vaine apparence.
D.ius la pr-mière hypothèse, j)s s'enr~ieut-
~des re'-ppusf.bilttés encourues; dans la se-
<-onele,iLs 8e pL.ignent du manque de sfrieux
de la poiitque ministerielie. LàVM~ese
~rpuveentre le:, deux l'acquisition d Chypre.
tt )a garantit) dûnnëe au Sultan contre iKS
attaques de la Rust-ie fqrmfnt la partie posi-
tive de la couveudou a.glo-turq'.e; tes :&
tbrmea viennent ea s con~e ligm:. La nction
de l'indépendance d~ souverain ottf~man a
e!C ma'utt-uuu p~r le abin -t. et. avec râpa-
thie counue d~s Oriehhux, t'jntroducnon
\~tou'airf des reformes peut enco;e se Mfe
attendre. "eIl
Des b uits d'empruot turc ont de nou-
veau cir-u~ d~n< ta Ci)é La Purt~ co: sale-
rait au service dM int~rôts 1 excédant e rc.
Vfuu que i'Anglett-rre ~est cngatree à lui
p~yersur les impôts de Ghypr~; Le ?'!M<
est opposé à tnuï. secours nuaucier donne à
la Turquie et. i! s'exprime avec unt: granda
tt'rmt-<6 tur cepOut. L. r~o-ganii-atiou de
t'Egypte a ftit ren ître )'espoir tians le cœur
de .ertains ~o~o/of~~ ttucs; m:)i'. fes d!f-
(i.ultpssuntautt'~m'ntcousiderab'.s dans tes
don~'ir~s d') Sultau qu't'Utsne l'ont été dans
l'Etat du Khed)ve.
Le< partis s" préparent avt'c activité à )a.
procilaine lu'te éiectorate qui ~.ur. 6 l-.t r
d'tc. à d x-huit mois. t.e" comitf s locaux t-hoi-
sissont l.u''s divers t'andida' co t sans fai'e
crifr contre leurs proct'des un peu arbitraires
et despotiques. Jusqu'à présent, depuis la
téni'i.'n du t'arif'meut actuel, tes fut'ces dea
deux partie f-ou'. rpst~e-< .à p<-u près les me-
mfs les lit éra.-x n'ont p:)S gag'~é beaucoup
dan~ les étectiousdut's à des uëmiss.ons ou à
d~s déeë".
"Latéunioa des chambres de comrnprce
associées a c"mm né ses séances àSht-ffittd.
sous )a pré.-itteuce de M. Sampson i.loyd,
memb ëdu PadëtHeut. Entre autres r com-
manditions votéfs par i'ashemblé~, ii y a~
('eUedei'é'abtssement d'un m~nistèr-' d'jt
cimmet'exigent, et il est à désirer que les .t'tatious,
c~mo'fr~ifilfs avec les autres contrëea ne
s''ient plus ''onnétS à un employé supérieur
du F~reinn-Ofn e, mais bi.n a un nunistr&
spécial. D'ver~ orateurs oat demandé une eo-
q'fé!~ co~ ce'naut 1 état ducommpr<'e étranger
de t'AugIt't.'rre et I' motifs de la diminutk'n
desoxpor'atio'.s. Ct't'eproposttK'n n'a, pas
réuni unem.jonté ~-ufitsctUtf pour 6!ra i-o~-
mi.~eau gom-.ru..ment. M. No'wood a fait.
ressortir que l'Angteteire n'était pas s~uleà à
'-outrrir de )a crit-e ''oaimercialt'. et que !t's
pays étraugers avaient autant à se plain-
dre. N
L'FeoaoMM~ /~?'~{M, dans un artids de
M. Ch. Gavard, eon~~cré à la nouv il" loi an-
,.I:d.~ë sur le travail des femmes et des en-
fcu.,s. f-est attaché A étudier les cona"qKeoce9
de la limitât on de-t heures de trava;! dans son
application ~ux ouvnfrs eux-me:nes. Le pont
de vu'* auquel l'auteur s'est placé donne un
intérêt pu't(cuu~r aux conciusions de son
travail que nous mettons sCus les yeux tie
tjos lecteurs.
N L 16~is)ateur de ce pava, qu'it pn ait eu
coQscienn'f ou )t
vai~ des eaf.'us}<-t. (ffs femmt-s, a du môme
coup!'6~1'}men)é''e!i.iu~h~rraud c-on. !i est vra<,de nf' pH~ parler d'fux
dm~ )a d~h''ra de son d.-tuatae mais its s~ht
v~DU-.d'ux m$mes~n as-uterie bé'nce.
I!'< ont f.'it ob8f-r\-er que !es tt-mmes et
!es eufans étaient 'eur-- auxi)i«irt's indi~p~a-
sablfS,queM leur-! [uaïus a~iies ce.ssa'ent
de rattacher les ,S!s brisés ou de charger
ies b~bifu'a vides, ils ne pourraient cont!-
nuer à faire tourner leurs broches ou Lncer
leurs uavettes; ilt ont i-urtoutajoutéà ce) ar-
gument iue. utestubt' uo argument d'un autre
orire, c'est qu'i partaient au nom d'' la
ctasse «uvrierb prfsq'if tout ent)è menté'' dans les 7'r< <7iMO~ ou t-o idari-ee
a.ve<'e)Ifs. A'un rMsounfment au<=si forte-
ment appuyé ii n'y a pas <'u de réplique.
Lfa ouvrtt'rs ne tra~a.iî'ent plus que cin-
quante-pjxhfu~ es par fiem~me dacs tes
st~Uers d industrie textie du Royaume-
Uni, et ils se tepoM'Qt toutes les foia
que les femmes et les enfans se reposent.
Nous ne parlons que d~s manufactufe. îî
dame tcaqueUos on ~Uo ou Hase te eotoa, t
SAmrsi MM
'"1;ë?~.
~QI1R1~~L DES DÉB~TS
MHMAt MS DEBATS
SANEB! 3i MUI
im
ON 8'ABOKNE
nu des Pretre~SaHD~&ermàtB~'AaxoMOM. 0
~~nt.'mB ~'AMeWiWRMBMT
~4'-
t U&ah. SixmoM trois moit.
Scpafi.e.ïnant, Mff.
abonnemems partent des < ot « &«
cha
fPa)t4<
in tjemdem, appty M Cewte and C", toreij!B newa-
papeM iOEHce. Gresham street. G. P. 0.~
MM.E~etby. )X
ABrtUMUes. & t'0/T
A V&hwaiso (Chili), chM M. OM
,QN S'AiM~m~
en Belgique, es !.?)!<
') dams )e Luxemboa' en TargNiet
0!t Suisse, en S~Tie. CD Roumame et dans
pences du Maroc et de la THniste,
eB Ghine et m) Japun- `
xc moyen d'une v&ieur payabit: & PajM ou
et dans tous tes pays ou Nord
chez tous tes directeurs de poatM;
et dans tous tes autres pays,
)~ft'envot d'une vate~ payaMe
POLITISES ET MTTMAIRES
't
Les MMonces aoM reçae
'e~M..aMN.aebey,.jLttm)te«~.
1, opiacé
'tt M &ureM dn'«HPR!W~Mi< .i!.
<)t!M
Les aou&crtpteurs dont l'abonnement
expire te 31 août sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
t
"PAMS"
c' f'
VENDREDÏ50 AOUT
'(. a. ¡'
Le 7oM~ o/%c
verneurs du Crédit foncier, ont été rem-
placés par MM. Lfgu~y et Lévêque. Ces
chaogeruens, qui étaient prévus depuis
quelques jours déjà, produiront sur l'opi-
nion pnMquc une excellente impression.
Avons-nous besoin d'en signaler )e carac-
tère? A c6')p sûr non. Un procès récent
dans lequel la Cour d'appel de Paris a
rendu un arrêt remarquable arrêt que
nous avons rcprodmt le 14 a<~t der-
nier avait tracé au ministre des
finances la conduite qu'il a tenue.
« Considérant, disait cet arrêt, que les
B mesures prescr.tes soit par le mi-
N ni~trc, poit par le gouverneur, son re-
N présentant et subordonné, sont des
') ât'tes ré(l!(mcnt émanés de la puis-
Bsance publique; que, bi~n qu'eltesse
? rattachent & la gestion d'intérêts parti-
? culiers. entant que l'on considère la
a Société du Crédit foncier comme une
? Société anonyme de droit commun, elles
H ne iaissent pas de constituer des faits
d'administration gouvernementale, au
? triple point de vue de l'autorité
M qui les prescrit, du droit que
B celte autorité s'e~-t réservé de les
N prendre, et des intérêts généraux qu'el-
M les doivent protéger contre les entre-
M prises de la spéculation privée. M Dès
lors. il ext clair que le mini.-tre des finan
ces. r~spnn-abic de la'g.cstjon'duCiédit
foncier, devait donner a-on '< rpptése!
tant et subofdonné'),. le gouverneur, 'des
C(j))abo~ateur& avec lesquets il fût en par-
faite communauté deprincipes et de règles
de conduite.epouvf'rif'ur et lès sous-
~ouverneurs du Crédit foncier sont dans
la situation réciproque d'un maire et dé
ses adjoints. Oue pf'n-erait'on d'un gcu-
'vernemcnt qui iHisseraita côtéd'un m:'ire
des adjoints avec j(-squ''Is celu~ ci pour-
rait se trouver en désaccord?
'On a dit dans la presse que .la destitu-
tion de MM. de Soubfyran et Leviez était
un aetepoHtiuue. Cèt'e manière de voir r
B't~st pas exacte. Le mini-tre des finances
aprcuvéqu'i) ne recutait pas devant )es
mesurés politiques lorsqu'elles étaient
commandé'-s parlas circonstance s. On n'a
pas (mb)ié avec qu~lledécision i) a frappé
M. Grivart et M. de P'œuf. qui faisaient
de l'oppo'-ition au gouvernement dont i!s
étaient les fonctionnaires. Leur des-
titution a été réctitment politique celle
de MM. de Soub''yran et Leviez est pu-
r'ement administrative. Si nous mar-
quons cetted)n'érenc<\ c'e~t pour mon-
trfr que lé mini-tre des finances a
doublement rempli ie devoir qui incombe
à tout membre d'un gouvernement sé-
rieux et durable, et qu'it a su, suivant les
circonstances, réformer son personnel de
manière à garantir tantôt l'h'térêt de la
déferse de ia république et tantôt celui
de la bonne gestion des anaires.
Le ~MM persiste à soutenir que
M. Dufaure protège M.Ba-tien et approuve
toutes les démarchr's de ce magistrat, corn-
promettant. Notre confrère se trompe.
Dès que le ministre de )a justice a appris
que M. Bastieu remplissait les fonctions
de premier président au moment où sa
cause avait été appelée devant la Cour
d'Alger, il s'est empressé de lui adresser
l'ordre de remethe en d'autres mains
]a première présidence. Il y a mieux.
Le ~~KMM refuse de croire que M. Du-
faure a ait mis M. Bastion en demeure de
N se désister du nouveau procès intenté
N par lui à un journal, l'e~M /
Nous pouvons cependant !ui cf-rtifier que
le fait est parfaitement vrai. On com-
mence à être très fatigué, à la chanee)Ie-
rie, des démarches imprudentes d'm:
magistrat qui semble animé de la plus
inconct'vable fureur b'Iliqueuse dont
un homme de loi ait jamais été
possédé. Il faudrait remonter jusqu'aux
.P/CM~M~ pour trouver l'exempte d'une
papille rage de procès. M. Bastion aurait
dû chercher par tous les moyens à se
faire oublier; il ne rêve, au contraire.
qu'à occuper encore la France et les
colonies de sa grande lutte coutre la
presse. Jeu dangereux qui pourrait bien
lasser l'indu'gence des plus patiens ) 1
On sait que !e Conseil fédéral allemand
a fait subir au projet de loi prussien con-
tre les sociatistes d'importantes modinca-
tions. C
associations et réunions, attribué d'abord 'il
à l'autorité centrale de chaque Etat, est
réservé à la police locale. L'appel, non
suspensif, des décisions de la police de-
vait primitivement être porté devant
de juges. Il paraît que les Etats se-
condaires, et notamment la Bavière, se
sont cppogés à cette innovation qui ajou-
ttnt un rouage de plus à la grande ma-
\<
.tf!
chine de centralisation impériale qui les
éteint dëj~. de tous côtés. C'est ie Conseil
fédérât, c'est-à-dtre nne atltonté non judi-
ciaire et nîuqu.ement. poJiUqne. qui sta-
tuera fin dernier ressort sur lès décisions
de la police'.
Nous appelons l'attention de nos lec-
tetjrs sur là curre'-pondance de Constan-
tinople qu'on trouvera plus loin. EHe
contient 'une analyse fort intéres~-aute du
rapport de la commission du Rhodope
sur: ce qui mérite d'être appelé les nou-
velles « atrocités ') de Bulgarie.
BOURëh DE PAAIS
CMtm
Comptant. 76 80. 768S. S.
Fin cour. '!6?!i. 78~.7. S.
'a'o
AinorUssable.
Comptant,. 80 2'! 80 2S.
Fin cour. 80 !<<). 80~i! C./
"'tt./t'n/io'
Ço)fnp~ntl0940 .t082S f lt5
:'&o'
C('mpta!)m2-i0.il22" 20./
FtBCO)ir.).240./ 112t'). 25.
PETITE BOURSE! DU SOtR.
Emprunt!! 00. H2f)'.2S. 233/4. 261/2~.
5 0/U turc: ~3fr.S2,8.
Banque ot.t«H~n< !i't.'
Tét~g'fttpMe pB*9wée.
!f?!c
r; Rome, le3'! août.
Mgr Jacobi, nonce à Vienne, est attendu ce
soir. 1 11,
Sonvoyase a deux objets rapporter au
Vatican le résulta! des négociations entamées par
lui ecta Russie; 2° mettre d'accord le Vatican
e' l'Antr'nhé. re'a~ivemfnt à l'organi-iation de
i'~K').
L'' Pape 'a't'intention d'étabitr plusieurs nou-
veaux. cyCchÉs en Aul~hquc.
Rome,le30août.
I.es journaux démentent l'arrivée du roi de
Grèce eu!
Ônas~ùteque te gouvernement italien, tout
en ''xprimant sa-.ympathie pourie rnya~me h~'I-
tf'niqm', a c«nsfi( e a ce gouveructnent de ne pas
Foutcver de diffleuttes, m~is de s'entendre avec
Ia.Tù['quM. v
Saint-Pétersbourg, le 29 août, soir.
OhmaBde
« Youtouf Pacna. gouverneur gênera! de Tré-
bizond'<~t arrivé ici pour. prëstder. avec Dt-'r-
v.i.:ch Pacha, à l'¢vâcuatioh l~des Veûupes et a la
vi~ch Pacha, a t'évacuation des truupes et à Lt
rcdditiondèBa.toum.ï' u `
Raguse.!eMaout.soir.
Cette nuit, les Autrichiens ont occupe ZaTina
sans cpro'tver de résistance.
On dit que la garnison de trébinje est dispo-
sée à f.tire sa soumission aux Autrichiens. Les
insurgésmanqucntdevivrf's.
Constantino' 1', le 29 août.
T.a Porte a autorisé Carathéodory Pacha a si-
Kncr taconv'mion concernant la B"s''ie. con-
.tormément aux propn-itioos du cotnte Andt'às-'y
etaveecertaine-;tt'i0dit!cations. ,)
AucnnR décision n'a é'éprire au snj~t d'une
Note de la Grèce qui demande la médiation des
puissances.,
Bucharest,!e30àpût.'
Ie.7'<~)'<«J affirme de source sûre que la
Russie a notnmé M.HtronSesirt mittistre réM-
dcnt près !a cour de Bucharest. mais non mi-
nistrepténipotentiaire.
CoMtan)inopte,!e30aoùt.
1,600 prisonniers de guerre ottomans Bont ar-
rivés io.enant de Russie.
3,00 insurgés des m~nts Rhodope ont attaqué
les Russes. I(s ont brûlé un mituer de maisons
dunstavaueodefArde.
I..e prince Labanotf a renouve)é ses tnstances
pour ia remise immédiate de Batou'n.
) a Porte Justine le retard appo té ài'évacua-
tion de cette place par la quantité de mateiMi à
enkver.
On continue à prendre des mesures pour la ré-
presston d'un soulèvement à Kosan.
Vienne,!e30août.
Piusieurs journaux puhhfnt une dépêche de
Belgrade portant que ta 20° divi~i ~n autnchienne.
sous te commandement du générât Szapary, au-
raït perdu canons ''t ',S Rotmne'
Gt~te nouveUe est comptétement inexacte.
Il résuito des r.ippurtsottioiels que sion, depuis iecotUtjjet'cetncut des hostilités jus-
qu'au 16 août, a eu ?u morts, ~blessés etl4di<-
parus.
i Dans le dernier comt'at qui a eu lieu a Doboi
!e iH août, cette division a eu d ux bieasés.
H ne faut pas qu'un grand peuple oublie
ceux qui l'ont, bien servi. Voltaire appe-
lai) l''s rois « d'tHustres ingrats, a Piu-
sieurs exemples fameux nuus mq~tf'en'
que la reconnaissance n'était pas autre-
fois*Ia« vertu H'des républiques- Il faut
que la répubHque frança~e ait cette
vertu-là et d'autres encore, si elle veut
avoir à son service le dévouement, l'inté-
grité, l'intelligence et le cœur de ses ci-
toyens.
M. Thiers était doué à un degré supé-
rieur de toutes ces qualités. Il en avait j
donné pendant quarante ans de sa vie, et
parmi bien des ~icii-situdes, des témoi- n
~nage~ de toute sorte. Après la chute de
{'Empire, il avait mis toute cette expérience )
et tout ce rare esprit au service de son
pays malheureux et naufragé. Le pay-. 1
ne l'a pas oubtié. Frappé au 24 mai 1873 )
par la discordante coalition des partis <
réactionnaires, il était tombé du pouvoir à
au moment même où le pouvoir avait le
plus besoin d'une main ferme et d'une
âme courageuse pour achever l'oeuvre si ¡
heureusement commencée. Au contraire a
de tous les régimes qui s'étaient succédé a
en France depuis pies d'un siècle, r
M. Thiërs était tombé nou par sa faute, ]
ïbajs par ceHe de seg impr~voyans adver- y
Baires. A l'ancien "régime, avant 1789,i! t
avait manque un roi capab'c, en le réfor- t
maut, de le préserver des pé'ils d'une ré- a
iurm~Mm Becesea~re. A. Napoléon t~, H a
avait manqué de savoir arrêter sa pas-
sion conquérante à ta limite où elle ne
s'accordait plus avec l'intérêt de la Frartoe.
A ta Restauration, il avait manqué d'être
fidète à un serment qui garantissait son
avenir~ Nous ne parions pas de la monar-
chie de Juillet, dont nous nous obstinons,
suivant le mot. de Roycr-CoIlHrd, à consi-
dérer la chute comme « un effet sans
cause. M Qoant au second Empire, il a
péri par un suicide. Comment appeler
d'un autre nom une guerre déclarée sans
sérieux motifs, entreprise sans pré-
voyance, aboutissant à des désastres que
t'excesstvé inégalité des forces rendait
inévitables ?
~Etrange injustice des jugemens hu-
mains Cette France moderne, contre la-
quelle les partis attardés dans l'ido!a.trie
du passé n'ont pas assez d'anathèmes et
de mépris, cette France, à tes enten-
dre, ingouvernable, s'est laissé gouver-
ner depuis tout à l'heure un siècle par
des pouvoirs q~i sont tombés par teur
faute, noh'par la sienne. Pour l
pays, occupé à l'oeuvré du sàhit public,
libérateur du territoire, garant de sa hol-
vabHité devaut le vafnqu' ur, voué à la
fondation d'une république modérée et
plus conservateur en fait que ses adver-
saires ne l'étaient de nom, pour la
première fois, disons-nous, depuis te com-
mencement du sjècte, un gouverm'men)
a\ait été renversé en France, en ptemc
prospérité, et: plein succès, n'ayant d'au-
tre tort à se rep!ocher devant ses ennemis
que son succès même.
Voilà ce que la France ne peut oublier.
Ainsi attaqué, 'ainsi combattu, arra-
ché à son œuvre incomptètc et, finale-
ment, réduit à l'impuissance, notre grand
compatriote est mort, doublement atteiut
par le' regret du bi. n qu'il n'a pu achever
et par le spf'ct.tdf du mal où ia crise du
16 mai avait follement engagé son pays.
La France l'a ptcuré. Après un an d'é-
preuves et rendue enfin à son )ibre ar-
bitre, elle le pleure encore. Elle s'apprête
à donner une seconde fuis, devant ses
délégués de tout ordre, dans uu deuit re-
nouvelé, ce grand témoignage de gratitude
< t de respect dont furent témoins il y a
nnan tesvoûtesdcNotrc-Dame-de-Lor' tte.
Cette année, c'est duns l'égide cathédrale
de Paris qu'une pieuse so~ticitude pour
cette grande mémoire a voulu cun'acrer
tes regrets et recueillir les hommages du
pays. Paris en sera témoin les provinces
s'y associeront par leurs détégations nom-
breuse. Le souvenir en restera comme
un encouragement aux bons citoyens,
comme une leçon peut être à fpux qui
croient qu'il était aussi facile de f.'ire
oublier ce grand serviteur de la France
que de le renverser.
Le tt mps lui-même, cet impitoyable ni-
veteur des renommées )es pins éclatantes,
ne parviendra pas à diminuer la sienne.
Chercht'z. après un au, ce que pèsent
parfois dans les balances de l'opinion lès
plus bruyantes réputations. Demand'z-
vous ce qui peste des pompeuses apolo-
gies qui out retenti devant un cercneit
a-sif''gé par la foule, entouré d'hommages
mondains et inondé de larmes éphémères?
Souvent rien, quelques mois p)us tsrd.
Mais qui pourrait prétendre que le tenii's
écoulé depuis la mort de M. Thiera n'a a
pas, au contraire, consitiérabtemeut ajouté
au prestige de t-a haute importance et de
son incomparable valeur? Qui oserait nier
un tel fait ailleurs que dans les partis
aveugiés par la passion, parmi ces scep-
tiques infatués et ces contempteurs opi-
niâtres de toute grandeur humaiue qui
n'a pas profité à leur intérêt ? 2
« .M paraît difncite, disions-nous
N il y a un an, d'imaginer une pius étou-
s nante réunion de qualités, applica-
M -Mes à la situation où se trouvait la
France après la chute de l'Empire,
K que ce mélange d'esprit, de ré~oludon,
B de sang-~froid, d'à-propos, de finesse cou-
a ci!iante et de termeté décisive qui carac-
a térisait alors le chef du gouvernement
a français. N'avait-i) pas, dans une certaine
a mesure, le don du commandement mi-
a litaire? M. Dut'aure, qui était un de ses
a ministres à Versailles, nous a dit bien
M des fois que tous tes plans d'attaque
B qui ont ~mené la prise de Pari. pendant
a la Commune avaient été discutés en
a conseil et toujours en sa présence; c'est
? ass( z dire, sans rien dérober à la ju~te
o renommée d'un illustre marécha), la p;trt
que M. Thiers y avait p)ise. N'avait-il
pas montré, pendant les délibérations
e relatives au traité de paix avec l'Alie-
B magne, cet ascendant né de sa graude
a considération qui fit réfléchir le vain-
a queur, notamment le jour où Belfoit
a fut conservé à la France ? N'avait-it
a pas la con&ance de l'Europe finan-
c cière, le jour où il faliut hu dcman-
B der, au nom d'un crédit ruiné par la
guerre, les moyens de rétablir la paix?
a Etait-ce seulement par son habdeté
a qu'd libérait du même coup ce Trésor
a débiteur de 5 milliards et ce territoire
occupé par SOO,000 Allemands? N'avait-
M il pas présidé à la, reorganisation mili-
a taire du pays avec autorité et compé-
B tehce ? N'était-ce rien d'avoir fait,
? pour ainsi dirs, la plume à la main,
a toutes les campagnes de l'Empire ? 9
K Comment avez-vous .?u tout ceta
a~ur la bataille de W~gram? 9 Ira
w disait un jour un vi~ ofËcier de
M Napoléon j'y étais et je n'en
H ai rien vu. » Lui voyait tout.
Pour sauver la France en 1871, il t'at-
lait être prêt pour tout, pour le combat,
a des rues, pour le conçoit, pour l'As-
o semblée, pour les cutrut.iens d'atT-me-!
') comme pour 1e-' discours poétiques,
? pour le cabinet comme pour ta tribune
M la porte ouverte aux dipk'mates de toute
H nation, aux fonctionnaire~ de tout ordre.
H aux députés de toute couleur, et même,
B noua l'avons vu aux confrères de
') l'Institut qui apportaient lesdiver'ions
H df la science et de fart,'de l'érudition
H et d''s le'très, au grand esprit chargé
') derespousa.bi!it,éssi écrasantes.
Nous écrivions les lignes qui préf'è lent
quelques jours après la mort de M. Thiers.
dans la première excttation de ce grand
deuil nationa) (1). Nous n'en voudrions au-
jourd'hui rfirancher ou modifier un seut
mot, si cf n'était pour en rendra te seua p)us
expressif et ptu-' saisissant. Répétons-te,
tes vrai-i grands h''mmes n'ont rien à re-
dd~6fn'' 'temps qui produit autour
d'eux un eff t contraire à e~'lui que
la poésie h'~m~rique attribuait à Ju-
piter « assembleur de nuages, a Le
temps dis-ipé peu à peu, dans leur at-
m ~phèrf épur
chaient à leur vie mortetie. It tes grandit.
en les isolât~). H h s venge d~ l'inju'-tice
'te ieurs rivaux. Il leur fait gr&ce de te"rs
propres mihères, ne tenant registre à ta
tin que des grandes qnatités, des grands
services, ce :x où éclate la vraie grandeur.
LonK'emps !a g)oire fugitive
Semb)et.r''mpHrlet))'nobeorgueH;. j,
La g!oireenQn pour eux arrive,
EL tuujours sa. pe~me tardive
Croit, plus beile au pied d'un cercueil.
Non, il n'est pas de puissance terrestre
capable d'arrêter cet efr~tdu temps et cet
t'Saor de la gloire sortant d'un tombeau.
La conscience du genre humain. c~U'' que
Taote invoquait contre ta tyrannie ('2).
oi peut t'appeter aussi eu témoignage
de la vérité historique. C'est elle qui
')0us dit aujourd'hui que M. Thiers a
bien mérité, devant Dieu et devant tes
hummes, de ta France et de l'humanité.
C'e~t àcette conscience que fait appett
après un an, ce grand concour-t pac~ique
et reiigieux po'tr.lequel s'ouvrir')U(, te
mardi 3 septembre, en commémorati-'n
d'un douloureux anniversaire, les portes
de Notre-Dame de Paris. Ar,.
A.
On nous écrit de Constant!nop!e, )e
24 août:
a Je vous disais dans ma dernière lettre qre
t'on comm'nçiitàsé battre dans la Roumétie
ori'-ntale Bulgares et Turcs rapatrifs s'y
é~or~fnt. ou piutôt ces dt-rni'rs y sont égor
gés. Uu consjl df Phitippopoïi est Vt'nu ici
pour Et* mettre en rotations directes avec soo
ambassade et lui déclarer tout ce qu'il sait.
to~t ce qu'il a vu Dans ta gare du che-
min de fer même. sou'< ses yeux, se sont
co (imis de co excès si goûtés ()ps Cosaques
du wa~on, i: a vu m'Si-a'rerdtS~eus te
loug de la voie. c Je ve~x en Scdr avt'c )e
a Rhodope lui dirait, un générât russe, t'un
des plus brittans. If même qui avouait à!'m)
d'-s membres de la commission du Rhod~pe
que « tout c<< qui est musulman e.t boa à
tu r. It y avait cependant unau're m ~yen
o de M'e a régner t'onire dans ee'te région,
c fui dit-on. L' q .e) ? Ce serait d" vou<
n ivtiterau de'de~ Batkans et de iaisge;
a faire i'Europe. Nous r'-tirer d'tci t s't'cri.t
B )egé)era!,it faudra que t'E~r'pe nous en
s ch''s~e. )) A )a bonne h~urt', voità. uu'
franchise ~otdatesque qui a son prix. A voir
j'ujer ainsi ca)tfssur t.tble. on sait au m tins
et tn!in à quoi s'eu tenir.
& C pe!ida''t nous voilà bien loin des
grands principes huwan'tairez du début
C'est ce que démontrent nv< trop d'été- <
quence les procès-verbaux de la commission
du Hhodope, à moius qu'elle ~e se soit bien
'rangement trompée, ce que, du reste, dé- 1
clarent le commissaire russe et son coll<
gue d Allemagne. Ce dernier s'est refusé f
entendre la lecture du rapport rédigé par le ï
secrétaire. Il aurait pu l'écou er, le discuter,
le combattre non, il le r<'pout-se ~«~
sans le connai're, bien qu'il ait signé !ous t
l'-s pro.'ès-verbaux q ii nt servi à .-a rédac- I
tiou. C'était bien la peine de se compidre à
~carter toutes les expressions capa les de ri
froisser l'amour-propre naional ducomads- f
saire russe i
a La commission arriva à Xanthi le 2S juil- d
let et Fe mit aussitôt à t'œuvre. Elle avait l'
ar:è'é à t'avance son programme, se confor*
mactaux instructi-ns rt'çues: éfouter tes b
autorités, se renseigner, avec teur aide. sur
le nombre des réfugiés dans chaque localité.
sur leur état sani'ai e. sur leurs ressources; d
se mettre en rapport a\ee eux, apprendre te
m'ttit'df leur fuite et l''s causes q' i les empê- 9
ch"nt de reutr-r dans leurs foyers.
a Il fut convenu que, ne pouvant interroger c
tes réfugiés au hasard, ceux-ci (hois!raipnt v
dfs détégués pour chaque vittage que ces dé- a
lègues se réuniraient par groupes apparte- d
nant au mëtne caza et débigueraient c-lui l'
d'' ntre eux qui serait chargé de prendre )ap<-
ro'e, les commi~-sair-'s se ré.ervant tou ef
Des la début, M. Ba~li. le détenue russe, dé-
Ctara que la fommission perdrait son temps d
eu prêtant t'urf-itte aux accusations portées d
contre l'armée ru-se, –accusations, suivant v
lui, mensougàreset c~lomnieus.'s. Cfpeud~nt
lo mandat des commi~air~s était formel a
recherchf-r les causes de l'émigration et tes F
motifs da sa pro onction. On ne put donc e
c
(<) ~o<<* les artc!e-< consacrés a M. Tbiers dans
les numéros du ~o: du ~9 et du
30septfnlbre<8'?7. o
?) ~~te< 3. B
accéder au désir de M. Basili et l'on passa
outre.
B La commission visita successivem' nt les
territoires de Xanthi, de Ghume)'1jina. de
Kukova, de Mu-'anty,d'~ K~rja)'y,de Gra-
bov.it, de Ka~kcuï et de 0-.tokeuï;<'ll~ y
trouva environ 18'),00i émigrés, et encore.
dans ce nombre, ne ngureut que ce"X qui
sont secourus 7,000 daus le casa de Xanthi,
62,000 dans cetui do Ghum'djina, 10,000 a
K'rjatty, autant à Mustauty; le rtste dans
les m~ntagn'-s du Rhodope, entre Demotica
et Nevrccope, et vivant 'à sous la protection
de en qu'Us appellent l'armée nationale.
f Toute la masse qui constitue cet ef-
froyab!e exoue vient des teratoirps occupés
mi'tt.'irement aujourd'hui par tes troupes
rosses en Butga'ie et en Roumétie. Its~
fuyaient, ont its dit tous, d~va/ t tes excès
fournis par les troupfs russes. violant,
tuaut. incendiant tout tur teur passage; ils
fuyaient vL'timts des méfaits co «mi-,
sous ie co p de ta tene' r répandue dans le
pays tout eu fier. En rapprochant )f s déposi–
'i'rns fûtes par dés métiers d'individus ve-
nus Je loratités éloignées, on pourrait
arriver à croire' qu'il y avait comme
un ptan de campagne arrêté à t'avance:
chasser devant ':ui cette foui anbiée qui
ci)erch"it à gagner t''s montaguts, fouie
composée de plusieurs centaines de mille
matheureux. femmes, enfans. vteittar~s pour
la plupart, les acculer du côté d'H rmanti,
dan-' une sorte d'impies", ayant d"s laMa-
rnziet i'O~rtoudfrr!, et ta. Ifs mitra~tier et
les repousser dans la rivière.–C'est pKr.mil-
li'-rs.ont. dit <'e;taines déposinons. que tes
(t)ëre.s oui jeté tours enfans dans la rivière;
te cours d<~ t'Ourioudéré a 6'éobsrué un
iust.<'utparl'eutas-ie[neot des cadavres, ont
dit quetqufs rares survivans.
Lescommissa)res u'out appris c''s hor-
r' urs, il ec-t vrai, que par le r~cit d~s victi-
mes qui ont pu y échapper; its n'ont pas vu les
cadavres, ils oat toutffois rencouiré d'innom-
brabtes tertres, de smistres tutnutus. Com-
hien de milliers de morts recouvr-uent-ils?
Bien plus, pendant de tonguea heures ils
out suivi un chemin où à chaque pas ils
foutaient aux pi ds des débris de vètemens
de femmes ou d'eof~ns) 1
Et quels épisodes t Voici un homme de
Tatar-Uaz~djik:ilditqu'ila vu cinquante
ma heureux qu'on a 'massacrés après leur
avoir m)s un chapeau sur la tôt' cette
femme de Sam''b)t!' déctare qu'ette a été
victime de sept soldats tusses; cetto-ci aéte
.'tt.'chéeà uuchariot et viotée devant son
'nari'qu'on a tué ensuite sou.-? ses y'ux, ainsi
qut' son cnfaut; te groupe d'E'kiS'gra ~~i
dt'ctare que quinze cents femmes ont été
tuées t'n douze jours; cetuidfLf'fteha, que
vin~t-quatrc m
escarpée; quel''moitié de la population a
été mitr'illée à Ht'rmanli; à Demotik', des
mulh-ureux qu'emmenaient 6S''harotf, 8
seulement vit en' encore; a Kezantik, 99hout-'
mes ont été «coupés c 'mmé rte la satade
dit une femme; une aure déclare qu'eUe a
é é viol e par quaran'e soldais ceUe-c',
de Ghumetdjina, a été enfermée ave';
six jeunes filles et une enfant de d .uze
ans.tt pendant trois jour~ et 'ro:s nm's 1s s
soldats entr.dent huit par huit et aa&ou-
vissaicnt.sur e)les leurs passions: à Geigiter,
uue f
dei't'nfant. la femme fstéventrée. et I' ça
davred'I'e fant {romef.ë sur une baïon-
net. Ct'mbten d'autrtS horreUM seraient
encore à cit''r t
« Est-i) admis&ible qu'' toutes ('e=. en':oya-
b'es
le bonh';ur d'échapper aux viuiences. Pour-
quoi tes autres auraient-elies menti? uù te-.
aéctarations puvent s'écarter de ia vérité.
e.'t'st quand f-It~s attribuent tous 'fs mé-
faits' aux Russes s''uls. C's m~heru'e )X
ne se ptaiguent en rien des Bd~ares
ta co'nmi-.sion a r'ncon'ré, i) est vrai, dM
nombreux villages txc.)u-~ivt-ment bul~are~,
et qu'eutourent des mi)l;ers de n'fugiés. L'ac-
cord If plus parfait régne entre eux ;ma's
Ct's victimes ne peuvent 'Hes pas coufondrt:
tesButgares et.rogim'ntt's avec des Hosses?
N'y a-t-il pas un certa n Petk't qui ti' ut la
campagne ayee une b.tud'' uonibreuse? n a
un permis de cireul.ttion sur tes ch'-tuins d'~
fe! et ~st revêtu d'un uu.fo.me qui lui don< e
i'asp"ct d'un offi ier du t'z.n-. Ne peut-ii pas
y avoir là t'origine d'une cruetie méprise
qu'il est de t'honueur et de lihtéret de l'ar-
mée russe de fhire cesser? N't'st-ce pas une
iégion bulgare déformation toute réceute qui
commet les' excès dans la Roumélie orien-
tde. et qu'est venu signaler le consul de
Philippopoti?
La commission a pénétré, dms le Rho-
dope etie a vu cette population dont lp!-
homtnesj;bnstituent ce que ,'es uns appeUeut t
l'armée na'ionate, ce que d'autres t auent
d insurgés. Insurgés, contre qui? Eile n'a vu
1~ que des gens déterminés à protégt'r
leur existence et celle des misera-
bles qui ont cherché un asite dans ces
monttgnes. Elle a rencontré là des gens
nisciptinés, respectant leur~ pri-tonnifrs, et
des{uels ~es vitiages butgares cotupris '1aus
leurs lignes n'ont eu rien a souffrir. Ces li-
~nes s'étendent de qua're à cinq heu)(;-i de
Demot.tkajusqu'àNevrecope àërau'-t)e;-unese-
conde )igue s'avance jusqu'à Kerjalit. C'est un i
vas~e espace. Des Anglais, M. Sinclair entrt;
au'res, bien connu ici, des Po'ouais comman-
dent CfS hommes, 30.000 environ, et contre
lesquels ils n'ont jama's à sévir.
N Quelle est la constusiou de~ recherches
et de t'examen de !a commission? C'est que,
si (.e ne sout pas les Russes qui violent dans
cet'e région ravagée les lois de l'humanité
dont i)s se soat p:uctamés si ha~tem nt les
défenseurs, i s laissent agir tes Bu)g<
sul
pas l'armée de S'Ueiman qui a to''t détruit
en se retirant. EUe a cherché en vain. cette
commission, les garanties 'éel'es on rtes aux
matheuteux qui se risquaient à rentrer chez
eux; combien, de retour avec un permis russe.
ont été dépomiiés de M qui leur restait, ou
ma.ee&ecéa l t
)) Faire revenir ces innombrables réfugiés
ne snf6t pas, il faut leur assurer les moyens
de vivre or, ils ne retrou vent ici ni ma M)na,
ni metibi's, ni r~c"Itfs. ni troupeaux. Re'~a-
struire le-: m.won-e'ef.t.s')i'tnt t\atima)t"n
des comtutsaMrt-s, ure dépens dt !§OU fr.
t'nvirou pour ''h.i~'ufe. n u'y m)ue la, cha.ri'6
de l'E 'ro;'e qui s")'ai). cap.b'e de 'epart-r un
si cotos'al dt.sastr' mais )j'<8t.-ntie p~
épuisef ? Des banques a~ricoIeH, Jt est
vrai, pourraient teu~r !à une operanon
qui ne manquerait pas d'être tucranv' aprèa
un certani temps; mais il tfur fau~Mit/
comme garantie t'fnt( nte des puissances eu-
ropÉennes. Or,'où exis'e cet~ entente?
Avatent-Us rai-.oa. ceux qui au début rie cett~
crise tffroyab~e predis~t'ut t'ext rmi~atiq!!
d'une ra ;c tout en-ière? ce Mer~ la t-ouctu~ion.
Stnistre c~ntt'adii'tjou po'tr an temps ou t'a"
boUtion de ta peiHe de niort eat à l'or ))'e du'
jour C~~ yo~Kf~MCM /~c:?<~<, j')t
On nous écrit de Londres !e 28 août
«J'ai. rarement v.u Londres aussi vide et!
au'!si catme pendant fêté ia M~'OM avait.
d~jà-paru uoms anim'e que d'habitude,
les mois où i) n'est pas fahh'onable d'être eo.
vlile s'unnou eut comme d vaut être extraof-
diuairemcntmouotoues. L'année derniôrf, ta
guerre d O'i~ut ft.umis-ait nouvet'es et com-
mentaires; aujourd'hui, la presse angt is<*enL
est. réduite à des rateonuemens sur l'occupa-
tion de la Bosnie et sur l'attitude ambisuëde~
la Porte. w
"H arrive des nouvelles contradictoires do
Constaotinople. concernant les n~godations
eutameespar M. Layard oui dojvent ame-
ner la régénerati'm de l'Asie-Minfure. t.e
Sultan ne montrerait point, paraït-ii, la fôu-
ptespe nécessaire, et. i't y a un certain dfpit
t'armtifs hommes d'E~t. Les'mt-mbrcs de
t'Oppo~ition eu t.on'- toujours à discu~r le
p) obtème de savoir si le protectorat est un&
'r~atite. ou s'il u'e-~t quuue vaine apparence.
D.ius la pr-mière hypothèse, j)s s'enr~ieut-
~des re'-ppusf.bilttés encourues; dans la se-
<-onele,iLs 8e pL.ignent du manque de sfrieux
de la poiitque ministerielie. LàVM~ese
~rpuveentre le:, deux l'acquisition d Chypre.
tt )a garantit) dûnnëe au Sultan contre iKS
attaques de la Rust-ie fqrmfnt la partie posi-
tive de la couveudou a.glo-turq'.e; tes :&
tbrmea viennent ea s con~e ligm:. La nction
de l'indépendance d~ souverain ottf~man a
e!C ma'utt-uuu p~r le abin -t. et. avec râpa-
thie counue d~s Oriehhux, t'jntroducnon
\~tou'airf des reformes peut enco;e se Mfe
attendre. "eIl
Des b uits d'empruot turc ont de nou-
veau cir-u~ d~n< ta Ci)é La Purt~ co: sale-
rait au service dM int~rôts 1 excédant e rc.
Vfuu que i'Anglett-rre ~est cngatree à lui
p~yersur les impôts de Ghypr~; Le ?'!M<
est opposé à tnuï. secours nuaucier donne à
la Turquie et. i! s'exprime avec unt: granda
tt'rmt-<6 tur cepOut. L. r~o-ganii-atiou de
t'Egypte a ftit ren ître )'espoir tians le cœur
de .ertains ~o~o/of~~ ttucs; m:)i'. fes d!f-
(i.ultpssuntautt'~m'ntcousiderab'.s dans tes
don~'ir~s d') Sultau qu't'Utsne l'ont été dans
l'Etat du Khed)ve.
Le< partis s" préparent avt'c activité à )a.
procilaine lu'te éiectorate qui ~.ur. 6 l-.t r
d'tc. à d x-huit mois. t.e" comitf s locaux t-hoi-
sissont l.u''s divers t'andida' co t sans fai'e
crifr contre leurs proct'des un peu arbitraires
et despotiques. Jusqu'à présent, depuis la
téni'i.'n du t'arif'meut actuel, tes fut'ces dea
deux partie f-ou'. rpst~e-< .à p<-u près les me-
mfs les lit éra.-x n'ont p:)S gag'~é beaucoup
dan~ les étectiousdut's à des uëmiss.ons ou à
d~s déeë".
"Latéunioa des chambres de comrnprce
associées a c"mm né ses séances àSht-ffittd.
sous )a pré.-itteuce de M. Sampson i.loyd,
memb ëdu PadëtHeut. Entre autres r com-
manditions votéfs par i'ashemblé~, ii y a~
('eUedei'é'abtssement d'un m~nistèr-' d'jt
cimme
c~mo'fr~ifilfs avec les autres contrëea ne
s''ient plus ''onnétS à un employé supérieur
du F~reinn-Ofn e, mais bi.n a un nunistr&
spécial. D'ver~ orateurs oat demandé une eo-
q'fé!~ co~ ce'naut 1 état ducommpr<'e étranger
de t'AugIt't.'rre et I' motifs de la diminutk'n
desoxpor'atio'.s. Ct't'eproposttK'n n'a, pas
réuni unem.jonté ~-ufitsctUtf pour 6!ra i-o~-
mi.~eau gom-.ru..ment. M. No'wood a fait.
ressortir que l'Angteteire n'était pas s~uleà à
'-outrrir de )a crit-e ''oaimercialt'. et que !t's
pays étraugers avaient autant à se plain-
dre. N
L'FeoaoMM~ /~?'~{M, dans un artids de
M. Ch. Gavard, eon~~cré à la nouv il" loi an-
,.I:d.~ë sur le travail des femmes et des en-
fcu.,s. f-est attaché A étudier les cona"qKeoce9
de la limitât on de-t heures de trava;! dans son
application ~ux ouvnfrs eux-me:nes. Le pont
de vu'* auquel l'auteur s'est placé donne un
intérêt pu't(cuu~r aux conciusions de son
travail que nous mettons sCus les yeux tie
tjos lecteurs.
N L 16~is)ateur de ce pava, qu'it pn ait eu
coQscienn'f ou )t
vai~ des eaf.'us}<-t. (ffs femmt-s, a du môme
coup!'6~1'}men)é''e!i.iu~h
dm~ )a
v~DU-.d'ux m$mes~n as-uterie bé'nce.
I!'< ont f.'it ob8f-r\-er que !es tt-mmes et
!es eufans étaient 'eur-- auxi)i«irt's indi~p~a-
sablfS,queM leur-! [uaïus a~iies ce.ssa'ent
de rattacher les ,S!s brisés ou de charger
ies b~bifu'a vides, ils ne pourraient cont!-
nuer à faire tourner leurs broches ou Lncer
leurs uavettes; ilt ont i-urtoutajoutéà ce) ar-
gument iue. utestubt' uo argument d'un autre
orire, c'est qu'i partaient au nom d'' la
ctasse «uvrierb prfsq'if tout ent)è
a.ve<'e)Ifs. A'un rMsounfment au<=si forte-
ment appuyé ii n'y a pas <'u de réplique.
Lfa ouvrtt'rs ne tra~a.iî'ent plus que cin-
quante-pjxhfu~ es par fiem~me dacs tes
st~Uers d industrie textie du Royaume-
Uni, et ils se tepoM'Qt toutes les foia
que les femmes et les enfans se reposent.
Nous ne parlons que d~s manufactufe. îî
dame tcaqueUos on ~Uo ou Hase te eotoa, t
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