Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-25
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Description : 25 août 1878 25 août 1878
Description : 1878/08/25. 1878/08/25.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
1
ËDITION DE PARÏS
NMm 2~ Â~T
<~M s'A.SMNNrs
9R Belgique, .en itatio.
dans te Luxemboure, en Tu?qaie,
SB Suisse, en Syrie, en Roumanie et. dans te*
régences du Maroc et de ta Tunisif
en Chine et au Japon,
'ta moyen d'une valeur payabte à Paris ou aendats-poste, soit mternationauT., soit. fran~t~
en Allemagne, en Autriche, en Ruasia,
et dans tous tes pays du Nord
chez tous tes directeurs de poster;
et dans tous les autres pays,
)~M t'enYoi d'une vateM payable & Pa~
MMmm. M MET
0~ S'ABONNE
nte des PrStres-Samt-Germam-PA.uxenots. t').
S~S.S'X M~ B/A65~X'NR~B!!Sf
Un an. Six mois. Trois mot*
D&Dsrtemens. 8Ù !r. ~0 tr. 20 fr.
Par's. 72 fr. 38 ff. t8ft.
Les aboBBemans pa.rtcnt des {" et t< da
chaque tec's.
B*aFS~ «Bi )aa!.S~œB'tesseM~, rnsB m~ms~N'o, SS cestt.
ta R~N~ota, app)y to Cawte aad G', foreiga
newspaniOïs omce, t7, Gresham street, G. P. 0,'
SSBa. Beu~zy, E~~tee et C' FiBch i&neCoynbM.
E. C. L ndon; ~Ka. ~H. StM:th et Sea,
~88. Stramd, W. C.. London.
& BrR-xeUes, & ro/~M <<<; ~M~M,MMMctBe, dans les kiosques et dans ios M.
Miothécr~es des cafés de cham:Es cie fer b~es.
A Valparaiso (GhiU), chez M. Oreetes L. TorDora
~OURI~~L DES DÉ~~ S
POLITI~UES ET LITTÉRAIRES
Les tmnonces sont reçues
t~M Mt. ~mnehey, tLm
<,p!acedelaBonr8e,
« M bnrean au J)
~
Les aoui expire le 31 août font priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PARIS
SAMEDI 24 AOUT
Le journal la. Z)c/6?MC sociale et ~cK-
~?7~6 veut bien nous donner quelques
renseignemens sur le fameux comité sé-
natorial des droites « On a reçu de
H bonnes nouvellps, dit-il, au siège du
a comité conservateur, des chefs-lieux où
B siègent en ce moment les conseils g'é-
? néraux. Les conseillers conservateurs
)) se sont déjà mis en rapport avec tes
N personnes les plus influentes de leur~
)) cantons pour la formation de comités
? locaux, et tout indique que ces comités
? seront organisés dans la quinzaine qui
K suivra la session des assemblées dé-
M partementales. Les sommes recueil-
? liés par la voie des souscriptions parti-
N culières pour la propagande conserva-
)) trice deviennent chaque jour plus
? considérables, » Nous sommes heureux
d'apprendre que l'enfantement des comi-
tés locaux sera moins long et moins la-
bo'e'!x que ne l'a été celui du comité
central. Que de temps, que d'efforts n'a-
t-it pas fallu pour organiser ce dernier ) I
Il paraît qu'on va ptus vite en province
qu'à Paris, chose assez difncite à com-
prendre au premier abord, mais à laquelle
il faut bien souscrire en fm de compte,
puisque la Z~Me M'eM~e et religieuse
nous l'annonce, avec autorité. Credo
~MM a~K~MM Une chose cependant
déroute notre foi, si déterminée qu'elle
puisse être. Nous voulons bien admettre
que les comités réactionnaires départe-
mentaux et cantonaux sp ~forment rapi'dë-
ment et qu'ils n'ont pas à lutter contre les
divisions dont nous avons été témoins ici;
mais comment croire que le comité cen-
tral a déjà réuni des sommes considéra-
bles? Qui veut trop ptouver ne prouve
rien. et la Z'e/!°?Mrait bien fait, pour combattre nos doutes,
de citer quelques chiffres à l'appui de ses
assertions. If est difficile de s'expliquer
pourquoi le comité central aurait été mieux
traité par les souscripteurs que p~r les
partis. Or on sait de quelle manière les
partis l'ont accueilli. « Nous ne saurions
M adme'tre, a dit immédiatement l'~HM~,
): la pensée qui a donné naissance au eu-.
? mité. On n'a pas simplement cherché à
M établir un accord toujours salutaire en-
H tre des hommes de bonn e volonté appar-
M tenant àd~s groupes difTérens; ce sont
? ces groupes eux-mêmes, ce senties partis
M qu'ils représentent qu'on a voulu ré-
? unir sous un drapeau commun. Cette
pensée est fausse; les entreprises qu'elle
)j a inspirées ont toujours été condamnées
? par l'expérience elles tendent, au-
? grand détriment de l'intérêt social,
N à. jeter un voile sur lès principes;
M elles sont dangereuses parce qu'él-
it les égarent l'opinion, et elles ne
N sont pas moins chimériques. » Le
Soleil a été plus loin encore, il a contesté
au comité la légitimité de son mandat
« Nous avions ignoré, a-t-il dit avec
? ironie, que ce comité eût été élu par les
N différons groupes de la droite avant
la prorogation du Sénat. » Quant aux
journaux bonapartistes ils ont loué
par condescendance, les bonnes inten-
tions des auteurs du comité, mais ils n'ont
pas hésité à ajouter qu'ils n'attendaient
aucun résuttat de leurs enbrts aussi
naïfs queméritoires.
M est doue permis de supposer qu'en
annonçant le succès de la souscription
réactionnaire, la F~Me..fOCM~ ?'
~M~'c a voulu, suivant une tactique bien
conLue, inspirer aux Ames candides le
désir de s'associer à une œuvre qu'on
leur représente comme en pleine voie
de réussite. Elle a fait une réclame!
Notre confrère aime ces appels & la gé-
n''rosité publique; nous désirons pour
lui qu'il poit plus heureux en cette cir-
constance qu'il ne l'a été dans quel-
ques antres. Nous ne redoutons pas les
entreprises du comité ~centrA), H~seni-
elles corroborées par ccHcs des comités
"départementaux ,.et cantonaux~ L~s io-
formaUous.que nous recevons de pro-
vince ne concordent pas du tout avec
cci'es de la Z~/<~M6 ~oeM~ <~
~MM~; eHes no"s montrent les partis
réactionnaires au~si divisés, aussi en
guerrf l's uns nontrR les autres dans les
départemens qu'à Paris. P~tcut lesbo-
nApartistes réc'ament la. grosse part, tan-
dis que les légitimistes et les monarchis-
tes constitutionnels cherchent en vain à
la lenr disputer. Les républicains, au
contraire, agissent avec accord, bon ordre
et discipline. Dieu nous garde d'imiter la
.De/~MC ~CM~ ~:yMM~e, et de dire
qu'ils sont déjà prêts à entrer en cam-
pagne avec des candidats bien choi-
sis et une caisse bien fournie! Il y
a commencement à toute chose, nous
sommes encore dans la période prépara-
toire. Il est à croire que la plupart des
hommes sur lesquels se porteront 'es voix
répubUcMnes appartiendront à ceite frac-
tion aussi ferme que modérée du p~rti ré-
puhHcaia qui a contribué phn que toute
a~tre p'eut-~re au triomphe d<' la répubti- f
J~Ti~1'5~F~
que, ét déaignée, par sa,
que, et quigetïtM~etre désignée, par sa.
nature, par ses origines, par ses services,
par sou dévouement incontestable aux in-
stitutions, à 'former la majorité d'une
Chambre haute. Une Assemblée mo-
dératrice, chargée de contenir les en-
tra.îuemens de la Chambre des Députée
sans entraver jamais sa légitime initia-
tive. doit être composée de républicains
ayant Mt leurs preuves mais professant
des opinions assez nettement conserva-
trices pour rassurer le pays et lui inspi-
rer confiance dans la durée de nos insti-
tutions. Ces républicains, Dieu merci
sont aujourd'hui nombreux. Ils se sont
ralliés peu à peu, graduellement mais
définitivement à la république. Dans tes
les grandes crises que nous avons
traversées, ils ont été les premiers à
la lutte, on les a même vus parfois
plus ardens au combat que les répu-
blicains avancés, parce qu'il leur était
plus facile de se montrer acharnés sans
paraître violens. M. Dauphin leur a
rendu pleine justice, il a parfaitement dé-
fini leur mission dans le passé et leur
rôle dans l'avenir lorsqu'il a dit au conseil
général de la Somme c' Le centre gau-
M che, d'abord suspect aux républicains,
a puis accusé de défection par les monar-
B chistes, a conservé son rote défini. Aider
') à faire respecter la république par
a le pays ce premier résultat est ac-
B quis la maintenir dans les vrais prin-
a cipes du gouvernement c'est la tâche
H de chaque jour. Etroitement uni au-
a jourd'hui à la gauche républicaine, il
a forme avec elle le parti conservateur.
M et il n'est pas malaisé de reconnaître
H que les rangs dd ce parti s'augmentent
M singulièrement depuis que le gouver-
M nement a en même temps fait appel à
? la conciliation et affirmé sa volonté
M de faire respecter par tous la Constitu-
H tion. M C'est dans les rangs de ce parti
conservateur, composé de tout le centre
gauche et de la grande majorité de la gau-
che républicaine, que les départemens,
s'ils veulent assurer la paix publique
à l'intérieur et le relèvement de la
France au dehors auront à choi-
sir leurs candidats pour le Sénat. Il
faut exclure également les hommes
Suspects, les prétendus constitutionnels
qui n'ont rien épargné pour renverser
la Constitution, et les républicains trop
avancés, les partisans de théories intransi-
geantes, les radicaux dont la place ne sau-
rait être dans une Assemblée chargée de
servir de frein et de régulateur aux deux au-
tres pouvoirs. Que les con-ediers généraux
qui débattent en ee moment les candida-
tures répub'icaines se pénètrent bien de
cette idée :.ils ont entre les mains le gort
de la république et du pays. Si la majorité
du Sénat appartient, après les élections,
au parti conservateur républicain, l'ave-
nir est assuré; sinon, rien de définitif
n'aura été fait, et nous serons exposés en-
core à de nouvelles complications.
BOUR&~ !)E PARtS
C!a «00
Comptant. 76 M. 76'). 5
Fin cour. 7672t/2 ~70~ 212 2
SO/0
Amortissable.
Comptant. 80 30 80M.
Fin cour. 8030. 80i0.20.
~t/'BO/e
Comptantl089!&e/a'
Comptante S /.«230. M.~
Fin cour. ~2 '?l/2il240. 32<,2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 00. H2fr.45.60.
5 0/0 turc. 13fr.70.9S, 871/2.
Banque ottomane.. S16 fr. 2S, S17 fr. SO, MS fr. 62
Égyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 289 fr., 288 fr. 12.
Chemins égyptiens. 376 fr. 2S.
T
fS~r?tce ''élegraphique Bruxelles, le 24 août.
L'o!~ dit qu'au banquet donné à la Bourse,
et auquel LL. MM. et les princes étrangers assis-
taient. le prince de Prusse a fait dire au général
Clinchant qu'U désirait boire à sa santé, au nom
de son père. le prince-héritier de Prusse, qui l'en
avait spécialement chargé.
L'.Nnaturellement empressé d'accéder à ce doair.
Vienne, le 2< août.
Des avis de Constantinople portent que le gou-
vernement turc a ordonne d'ajourner au 12 sep-
tembre la remise de Batoum.
Un haut fonctionnaire turc est parti pour cette
ville afin de ca)mer les populations et de prévenir
un coDÛit 'entre tes L&zcs et les Russes.
Londres, le 24 août.
Le ~fM&t~, dans une dépêche de Vienne, an-
nonce que tes Arnautes se préparent à défendre
leur territoire contre les Serbes. Ces derniers
massent des troupes près de Vranja. La guerre
parait probable entre eux.
Le ?*tMM puNie les dépëchfs suivantes
San-Stefano, !e 23 août. Une division entière
de la garde impériale russe s'embarquera proba-
blement demain.
Vienne, le 23 août. Des avis officiels con-
urmen). la tiouviie que des hostilités ont éclaté
à PodgoritZa. Les Monténégrins sembient résolus
& conquérir par le sabre, si cela est nécessaire, le
territoire qui leur a été assigné par le Congrès.
Saint-Pétersbourg, le 24 août.
La Banque de l'Empire ouvrira, les 29, 30 et
3t août, la souscription au nouvel emprunt 5 0/
désigné sous le nom de deuxième emprunt pour
les affaires d'Orient.
Le capital nominal est de 3f0 millions de rou-
bles rémission a lieu en oMiga'ions de «j0 et
<,(M) roubles. L'amortissement sera enéctué en
Mt~cou, Ktjo'-NoTgtM'Q'd, Riga. KtMt'ko)! Kieu' et
Odessa. Le taux de la souscription est de 9t 0/0.
Les versemens obti~atoires ont lieu aux dates
suivantes On paiera n 0/0 en souscrivant du
29 au 31 août, il 0/0 du 1"- au K septembre. 000 0
du 1" au 5 de chaque mois a raison de 10 0/0 par
mois; le dernier versement aura lieu le S avril
1879.
<879, Londres, !e"2< août.
Le Times, dans son article sur le marché
financier d'hier, annonce qu'un nouvel emprunt
turc de K misions de livres sterling est en pers-
pective. Cet emprunt serait garanti par ie gou-
vernement anglais qui accepterait probablement
d'entreprendre l'organisation nnanciére de l'Asie-
Mineure.
Le ~CM~af~, de son côté, croit qu'il n'y a
guère de doute que quelques mesures financières
seront effectuées dans le sens que mentionne le
MMM.
M. MansQeId. consul général d'Angleterre à
Bucharest. vient d'être nommé ministre résident
de la Colombie.
M. Edge. candidat libéral, a été élu député à
Newcisuc-Under-Lyne, avec une majorité de
MO voix.
Le dernier députa de cette circonscription ap-
partenait au parti conservateur.
La reine Victoria est partie pour son château
de Balmoral.
Alexandrie, le 23 août, soir.
~0/%c: Le khédive a fait un très bon ac-
cu'ii au rapport présenté par M. Wilson;it a a
déclaré accepter toutes les conclusions de ce rap-
port.
Le khédive a chargé Nubar Pacha de former
un ministère pour appliquer ces conclusions et
pour exécuter les réformes destinées à assurer
une bonne marche aux affaires du pays.
Alexandrie, le 24 août, n h. 30 m.
M. Rivers Wilson est nommé ministre des
finances.
M. Wilson a accepté.
Alexandrie, le 24 août.
Le ~foMt~wf ~yNnoncé par le khédive en recevant M. Rivers
Wi~on.
Le khédive s'est exprimé ainsi
« J'ai lu le rapport de la commission et j'ac-
cepte les conclusions de ce rapport.
)> Je suis résolu à les faire apptiquer sérieuse-
ment. Il est. en effet, naturel d'abandonner les
erremens anciens pour adopter un système nou-
veau.
Bientôt vous verrez se produire un change-
ment considérable.
Pour commencer, j'ai chargé Nubar Pacha de
former un ministere.
& De cette innovation sortira l'indépendance mi
nistérielle qui sera le point de départ d'un chan-
gement radical dans l'administration générale et
en même temp.~ Ja meiHetve assurance que j'ai
l'intention d'appliquer tes conclusions du rapport
d'enquête.
La nomination de N. SadiCarnot, député
de ià Côte-dOr. comme sous-secrétaiie d'État
au ministre des travaux pubtics, a été signée
ce matin en conseil des ministres.
L'enquête de la Commission du Tarit
des Douanes est suspendue.
Jusque dans les derniers temps il n'y
avait pas grand'chose de neuf dans cet
éternel cahier de doléances qui se déploie
depuis au moins deux cents ans sous nos
yeux toutes les fois qu'il est question d'a-
voir le fer ou le calicot à un peu meilleur
marché que par le passé. Certainement,
le spectacle est plaisant de voir les mêmes
gens qui feraient enfermer si volontiers
à Charenton l'auteur d'une proposition
socialiste sur le droit au travail réclamer
pour eux le plus s,éripusement du monde
l'exercice de ce droit, en chargeant le
budget de leur assurer des profits avec.
des salaires; mais, à force d'avoir été
jouée, la comédie a perdu de son attrait.
Il vaut bien mieux qu'Us abordent les
hautes questions de l'économie politique
financière et qu'ils nous démontrent,
chiffres en main, qu'il est impossible de
leur demander le moindre petit sacrifice
sur ce qu'ils ont su garder de privilèges,
parce qu'il y a maintenant un écart de
1 milliard ~00 millions de irancs chaque
année entre les charges de l'industrie fran-
çaise et celles de l'industrie anglaise.
Passe encore qu'en 1860 la <( scolastique
des économistes )) ait prétendu qu'on
pouvait bien ne pas payer 400 fr. la tonne
de fer qui en valait 200, et que la coton-
nade et les filés étaient par trop chers.
En 1878, on né peut plus rabattre un cen-
time. Les impôts sont la. Ce sont eux qui
tendent la main aux consommateurs la
Stature et les hauts-fourneaux ne travail-
lent exactement que pour eux. Quelle
peine, quelle conscience et quel mérite!
Il nous semble que l'invention d'un
écart de 1 milliard 500 millions entre les
charges budgétaires des deux ateliers
d'Angleterre et de France vient de Lille.
Rouen s'en est aussitôt emparé, et,
preuve nouvelle qu'il n'y a rien de moins
concerté que les récriminations de nos
protectionnistes, leurs orateurs des
quatre-vingt-Hx départemens ont fini par
en assourdir les uns après les autres l'o-
reille des commissaires de la Chambre des
Députés et du Sénat, Chacun l'a fait avec
un sérieux qui ne saurait être assez ad-
miré, et sans doute en se persuadant que
la commune découverte était son bien
propre et qu'on pouvait l'en croire. Qu'ils
nous permettent de leur dire à tous, un
par ua, qu'ils ont répété là une bien mau-
vaise leçon, et de le leur prouver.
Un fait indiscutable, c'est que le second
Empire a légué à la troisième République
une liquidation M onéreuse, qu'elle n'a
pu s'en tirer qu'en augmentant son bud-
get dés recettes de plus d'un tiers, et
qu'il nous en coûte pour près de 730 mil-
lions d'impositions nouvelles tous les ans.
Mais, ce fait reconnu, l'accord ne va pas
plus loin. L'industrie suppose avec trop
de générosité que c'est elte seule qui paie
ce supplément d'impositions de 750 oui-
lions. Eile en paie sa part, et nous recon-
naissons que cette part est, au premier
aspect, assez lourde; mais nous autres,
simples consommateurs, ne payons-nous
pas ausM la nôtre? L'agriculture, que
l'Assemblée NaHona.!e a si soigneusement l
menace, et non sans raison, ne paie-
t-elle pas elle-même la sienne? Que l'in-
du<-trie proprement dite paie le tiers du
total, ce serait beaucoup dire, car le com-
merce a été pour le moins aussi chargé
qu'elle; et ce tifjs encore, est-ce bien elle
qui le paie? N'est-ce pas nous qu'elle
charge de le p~yer pour elle avec nos
propres impôts, qu'assurément nous ne
mettons pas, nous, sur nos factures?
Demandons, du reste, aux enquêtes de
nous en instruire. L'un déclare que ses
frais de production sont augmentés par
l'impôt de 10 0/0, l'autre de 5, l'autre de 3
mais la majeure partie n'ose pas fournir
de pièces ju-tincatipes. Nous n'en trou-
vons guère de détaillées que dans un Mé-
moire de la chambre de commerce de
Vienne, citant une forge de sa circonscrip-
tion qui re payait que 15.000 fr. en 1869
et. qui paie à préset't 81,000 fr. La cham-
bre certifie que l'impôt prétève aussi
21/2 du capital social de l'usine;
eUe dit même que la tonne de fer qu'elle~
produit se trouve par là grevée de 2 fr.
97 b; de frais, ce qui équivaut à environ
13 0/0 du prix de vente. Cette usine ne
doit pas avoir sa pareille. On ne s'expli-
que guère, si elle n'est pas devenue plus
considérable qu'elle n'était, que ses con-
tributions aient crû de SOO 0/0 depuis la
guerre, et personne ne soutiendra qu'il y
ait, 13 0/0 à imputer à l'impôt dans les prix
de vente du fer, car il faudrait soutenir
aussi que les usines qui nous a'imeutent
de fonte, de fer et d'acier, à raison d'une
production de 400 millions par an, paient
à elles seules 50 millions d'impôts in-
dustriets.
Toutes les industries ne supportent
évidemment pas la même proportion de
nos surcharges. Cela aépend beaucoup
des matières premières qu'eus traitent,
comme l'a fait remarquer M. Feray; mais
son collègue, du Sénat, M. Dauphinot, n'a
pas éf~ contredit' lorsqu'il à afGrmé que,
tout compte fait, ce que l'impôt nouveau
doit représenter d'augmentation dans les
dépenses de l'industrie flotte entre 1 et
1 1/20/0. Cet;l,l/.2;doit être assez près
du chiure exact. Pour 12 ou 15 miUiards
de produits industriels il donne à peu
près 200 millions; mais, ne l'oublions
toujours pas le vendeur s'arrange habi-
tuellement pour que l'acheteur lui rende
le service de le soulager des exigences du
Trésor.
Il y a plus. Quelques industries parti-
culières ont été charmées qu'il y ait une
contribution assise sur les produits qu'el-
les fabriquent. L'impôt leur a été aussi
avantageux qu'une prohibition, et tel est,
pour ne parler que d'eux, le cas des raffi-
neurs de p~trote. On a trouvé, à l'enquête
de la Chambre, qu'ils auraient, aussi bien
fait de ne pas chercher à s'en défendre, et
qu'ils gâtaient la cause de la protection
en répondant trop faiblement au reproche
de nous empêcher d'avoir à moitié prix
une source de lumière et de travail si
utile dans les ateliers de famille. Mais
combien sans doute, en les blâmant, se
disaient qu'ils voudraient bien être & leur
place, et que ce ne serait, pas un mal si
grand que la France n'eût sufQ aux be-
soins de sa liquidation qu'en portant avec
résolution à 50 0/0 le montant de tous ses
droits de douane
Quoi qu'il en soit, Lille s'est trompé, puis
Rouen, puis tous les centres industriels qui
sont venus à VersaDIes et à Paris nous
jurprque. depuis 1870, l'industrie a 750 mil-
lions "de frais de plus sur les bras. C'est la
France qui les a, et, tant. que l'agitation
protectionniste ne s'était pas réveillée
pour ressaisir le tarif général de nos
douanes qui 'lui échappe,la France ne
mettait pas en doute que l'unique moyen
qu'elle eût de ne pas être gênée par ce
surcroît d'impôts, c'était de travailler de
son mi~ux, de beaucoup produire et d'a-
voir un grand commerce libéral pour
porter au loin les fruits de son travail..
Mais l'erreur de nos arithméticiens ne
co!Dmence à être vraiment gaie que lors-
qu'ils font des supputations sur les dé-
grèvemens d'impôts que l'Angleterre a été
assez heureuse pour accorder aux con-
tribuàbt'es. lis se gardent bien de se de-
mander d'où lui est venu ce bonheur si
enviable. L'Angleterre n'a eu la faculté de
réduire ses impôts que parce que son com-
merce le lui a permis et que sa fortune s'est
développée avec ses échangea. Il nous
serait arrivé la même aventure depuis
1860 si tout l'argent que nous avions pa-
ciSquement gagné, nous ne l'avions pas
joué sur les deux cartes qui nous ont
donné le faux empire du Mexique et Que-
retaro, et l'empire trop réel d'Allemagne et
Sedan. On ne va pas si loin taire des cal-
culs quand ou veut apitoyer la Commis-
sion du Tarif. Le hasard a si bien disposé
les chiSres du paraltèle! « Eh quoi! souf-
frirez-vous, messieurs les législateurs;
messieurs les sénateurs, laisserez-vous
faire que l'industrie française expire entre
les 750 millions que l'on paie de plus en
France et lés 750 millions que l'on paie de
moins en Angleterre? »
Bien grande fut, nous la voyons d'ici)
la joie de celui qui le premier, ayant feuil-
leté le trente-troisième numéro du ~&-
~y~c~ ~L~ae~, s'aperçut, au Comité li-
nier de Lil!e, qu'il s'y trouve un tableau
des réductions et suppressions d'impôts
faites en Angleterre, de 1861 à 1875, et
que le compte en monte à 38,769,223 li-
vres sterling, ta.ndiE que les créations
d'impôts de la. même période ne sont que
de 7.931.554 livres. La diminution est de
30,837.689 tivres. c'est-à-dire de plus de
750 minions de francs. Le Comité linier,
dans sa profonde émotion, n'a même pas
bien transcrit les totaux et s'est trompé
de près de 50 millions au désavantage de
son soi-disant raisonnement.
Ce tableau est superbe, et il y avait de
quoi donner l'envie de le placer plutôt
vingt fois qu'une, en entier ou par ex-
traits, sous les yeux des commissions
présidées p~r MM. Pouyer-Quertier, fila-
teur de fait, et Jules Ferry, Staceur de
sentiment.
Oh nous ne demandons pas mieux que
de conclure puisque le Comité linier, le
Comité cotonnier, le Comité des forges et la
grande Association pour)aproteetion de l'in-
dustrie nous y invitent. Nous réduirons nos
droits de douane. L'Angleterre l'a fait, et
l'on nous jette au nez son exempte. Que
diraient de nous nos adversaires si nous
ne les prenions pas au mot, pour une fois
qu'ils nuus donnent sans le vouloir un
si bon conseil? Et si nous ne réduisons
pas les droits de douane, à tout le moins
nous ne voudrons pas les augmenter. Qui
sait maintenant si ce serait leur plaire ou
leur déplaire ?
Voilà pourquoi nous regrettons que
l'enquête soit suspendue. Elle marchait
bien, et nous aurions peut-être, sans elle,
oublié ces 366 millions de réductions et
de suppressions des droite de douane de
l'Angleterre, et ces 20 millions de réduc-
tions et de suppressions de droite d'excise,
dont profite, avec le peuple anglais,
quiconque lui vend des articles de con-
sommation alimentaire. Grand merci de
la remarque, et surtout merci d'avoir en-
fin cotisent! à faire amende honorable aux
principes, et Teconnu, proclamé devant
les délégués des pouvoirs publics, que
l'abaissement des droits de douane est un
bientttit pour les 'habita.ns' d'un' pays 'et
même pour ses industriels!
Mais nous ne nous attendions pas à
cet aveu, et probabtement ceux qui l'ont
taille regrettent déjà. Il en sera comme
ils voudront. Toujours est-il que ce n'est
pas avec leurs combinaisons de chiffres
d'aujourd'hui sur les pdx de revient et
les frais de fabrication qu'ils répondront
à la déclaration des commissaires chargés
il y a deux ans par le Const-il supérieur du
commerce de traiter la question sur place,
en l'examinant au point de vue particulier
de la production des industries textiles.
Nous leur en rappelons le texte. Le voici
K Sous des formes différentes, et ?/M:
les c~~M MCMPc~M qui sont venues gre-
ver la production française, on peut affir-
mer que, <~M e~6/ M~o~M~M vis-à-vis
de l'Etat ou des localités, les dépenses
sont, pour l'industrie, au moins égales,
sinon supérieeres en Angteterre. t)
PAUL BOITEAU.
Un journal de Rome, la Pbce della r~/s,
qui est directement inspiré par le Vatican.
vient de publier, au sujet des négociations
de Kis-ingf-n, un art cte qui ment" d'être si-
guaté. La Foce ~e~<: 7i°?'t~ dit d':bord que
tes relations entre le Saiut-Siége et t'em-
pile d'Allemagne ont commencé à s'améliorer
au l'endemain de l'avénement de Léon XIII,
*-t etie fait observer très ex.presscment ~ue
c'est le Saint-Père lui-môme qui a pris l'ini-
tiative de ces démarches de con'-itiatioB, en
annonçant son avénement à l'empereur Guil-
laume.
a Cette démarche, écrit la feuille romaine,
n'est pas isolée d.ins Histoire de la papauté,
car le Pape doit s-moutrer généreux vis-à-vis
de?. schismatiques et se laisser guider a leur
fgardparune inspiration chrétienne. Les in-
transigt-ans du clergé qui croient qu'une ré-
sistance opiuiàtteeonduirait p'us vite à la
vic'oire que les négociations de Kissingen
!-oat dans l'erreur.
0 Tout aussi erronée est l'assertion que le
Pape a manqué à sa dtgmté en envoyant un
nonce a Kissiugen, au lieu d'at'end'-e que le
pituce deBis uar~kluiadresbât un émissaire.
La triste situation dans laquelte se tr.)UYent
l'scathotiques en Atlemagne a imposé au
Pape le devoir do faire au moins une tenta-
tive pour arriver a la pais. `
)) St Fon n'obtient pas tout, on pourrait
peut-étr calmer un pou ta douioureuf-ebies-
s< gne. Lu Vatican n'a d'autre Code dipiomati-
que que l'Evangile, et celui-ci commande
l'emploi de moycus pacinques. La vérité doit t
être avaut tout défendue par la charité. Ftc/o-
~.a M~t~i'M est caritas (la charité est le
triomphe de la vérité).
L'envoi de Mgr MaseDa est donc un acte
louable de générosité, car t'fmp'~reur d'AHe-
mague, dans sa réponse à la lettre du Pape,
s'est f.dt l'écho du désir de paix en expr'-
mant le vœu de voir se terminer la triste
q ~ereile qui divise l'Etat et t'Egdse. En sa qua-
lité de prince de la paix. le Pape a dû faire
te premier pas, ft il l'a prouvé en envoyant
son nonce. L'Evangile, d'un bout à l'autre,
se montre généreux envers le coupable.
La conduite du Pape est donc une preuve
évidente du sentiment chrétien dont est
auimô le Sâint-Pe~é, et. de sesenbrts de sau-
vegarder les inté'èts religieux des catholi-
ques de l'empire (l'Allemagne.
Le correspondant romain du 2'ay<:M<:i~ de
Berlin croit savoir que cet article de la Voce
lui avant d'être livré à t'impres-iion; ce fait
lui donnerait naturellement une grande im-
portance.
Uae correspondance adressée de Grosseto,
le 16, à taJVaMOKë, contient des détails cu-
rieux sur David Lazzaretti, le prophète du
Monte-Ammta, dont nous a pirle notre cor-
respondant. de RLjniLe. Nous en reproduisons
les pa&sages les p}us intéMssans
'< Un beau jour, Lazzaratti annonce qu'il a
eu des ext.M~s,de~vi!?ious; i ahmdouuag.
famille et se retire dans le désert, c'est-à-dire
à Montelabro, à quelques mile' d'Arcidôsso,
ft fait dirf qu'il jeûne et fait pénitfnc~. Au
bout de quelque temps, il 'onomenca à prê-
cher, à se qualifier de vrai Messie, d'apôtre
<]e Dieu, de prophète Le pubtr' ne s~ con-
t nta pas de vénérer le ~M gneur devait apparaître et s'~ntre'enir quoti-
'rennt'meut en colloques familiers avec l'an-
cien voiturier.
)' La vénfrat'on grandit bien vite. Les di-
zaïnfs d'adeptes devinrent des Cfntaines,
des mUliers. On décida de bâ'ir un~ t'giise
sur le sommet du Montelabro (p)u'< de
1.000 mètres audebsus du niveau de la
m-r.)
a Le projet fut immédiatement fxëcute.
Hommes, femmes, enfans grfvi~saifnt pro-
cessionnellement les diman'h s par centai-
nes 1~- moût sacré en p' rfant de grosses, pier'
res sur les èpa.u)~s. Ils croyaient que l'œuvre
était d'autant plus méritoire que le poids
était plus lourd. N"tt'z que pendant t'a'-cen-
s)ou pénible les dévots chantaient. lt-s lita-
nies! En peud<* temps une m'sse en ~rmede
pierres fut portée comme par enchantement
sur le sommft de Montetabro. et on y bâtit.
une église et une tour colossale qu'on aper-
çoit de cette plaine et qui s'app~tie la tour
de David ou la tour du Santo, et Lazzaretti
prêchait et prêche encore de ce lieu à !a mul-
titu e.
» Dimanche dernier, près de trois mille
paysans idiots assista'ent au sermon du
suint. Mais que prêchait-il, et que prèehe-
t-H ? '?
n Je m'exprime ainsi parce que la prédica-
tion et la mission de Lazzaretti ont deux pé-
riodes bien distinc'es. Daus tepriu.ip' il
prêchait aux masses qu'on devait procéder à
une nouv'ite division o') parties ég~t~s dos
tetres: propr été, travail en commun pour le
compte de la communauté; tu), l'apôtre, de-
vait être le distributeur. l'adfnmistrateur gé-
nérât. Les ptusimbtoies de se< adeptes com-
mencèrent à se dessaisir de it'urs b)ens par
un acte réguher en faveur de Lazza~ttiqui
ne tarda pas à deve"ir )e p oprietaire de fait
et p)')s ou moins de droit de vast- s proprié-
tés. Et i! disposait de la main-d'œuvre d'en-
viron soixan'e fanultfs de colons qu'il faisait
marcht-r tambour battant.
"On portait à Montelabro les denrées et
les produits recuei lis par l~s dévots, et Da-
vid en faisait )a distribution en prélevant une
grosse part pour laSocietë'et pour le nouveau
Messie.
s Cependant, la police fut toisf sur le qui-
vive par lt*s réclamations dfs muuieipaittés
des cotnmunes de Monte-Amia'a et par la
ruine de tant de fami'Ies. de petits proprié-
taires volés par Lazza'etti qu) prenait beau-
coup et rendait peu. Etie ccmm-nç~à sur-
veilter le prophète et le nouveau .Mt-'s-ie.
0 Un bt-au jour, notre David fut arrêté, mis
en voiture et conduit, sous bonne fsco'te de
carabiniers, à Scansano, résidence df la pré-
fecture de Grost-e'o. D~ons ici qu'un p rson-
nago ayant occupé un poste el"vé dansia
magistrature de Ftotence !étHit m s en rela-
tion avec le prophète de Mont- Jabro. Lorsque
la voiture débou 'ha sur la plle personnage en question se je'a. à gem'ux
devaut le véhieute, se leva, batsa la m.ii~ du,
jSa:M toutceiacoraK!~o~M~o/ I
)) Le président ae la Société df-& intérêts
ça ho'iques d ns la vi~e et provjnce de Gros-
seto anno-.ee urbi et orbi t<' nouvt-au martyr.
Mais le Messie de Montflab o n'eut pa- le
sort du Messie qui fut crucifié sur le
GoIgotha.Aubout de quetqufs jours, Ifut
retâche. Il dut sa lib rtè à f'axiome de droit
Fo~K<~ et COMM~M~Z MM~a /~< !M)'M. Les
volés n'avaiftit pas déposé de peintes e e
préfet Cotta Ramusino dut, par conséquent,
se iimitfr à éloigner Lazxarctti de la province
de Grosseto.
N Après de court s pérégrinations en ItaUe
et même en Franc.' (pérégri'.ations qui ne
furent pas toutes ht~ure .se~. on l'anèta en
Ombrie comme vagabond et on l'exputsa de
France), notre pr"phète retourna sur le Mon-
telabro, et cette fois il était accompagné par
un ptêtte franç-'is.
B Son premier soin fut de penser à son
avocat, à son sauveur. On prétend que David
lui accorda une aHocationde 9,000 tr. par an.
Et comme les propriétés monsieur étaient eh mauvais état, tl envoya
de nombreuses escouadt-s de davidieus qui,
~'biens, y firent de nouvelles ptautation- etc.
Ju~qu'ici les prêtres et la Société des in-
térêts cathoiiques avaient soutenu le ~'aœ~o, 1-
mais l'ambition excessive do Lazzaretd la
poussa à s'élever contre les prêtres, et les an-
ciens amis de David devinrent s~s enne uis
les plus acharnés. En mattère de reigion,
h's réformes prêchees par Lazzarr-t i sont ra-
dichles extermination des prètr's et des
deux tiers du genre humain, qu< devront êu'e
tués fn honnêtes ba)ad"s par tes tégions de
t.azzart-tti. car c'est le seul moyen u'accom-
ptir ta rédemption du gt-nre humain.
a C< paroles se lisent dans u e feuille im.
primée, intituiée « Extases, ravisa, mens et
révélations prophétiques d~ David Lazzaretti,
nouveau Messie, Jésus-Christ, juge monarque,
guide suprême de ia comptètj rédemption dt's
hommes. B
B Dans le C~o du symbole (autre feuiUe
imprimée), Lazzaretti va plus loin encore dans
les réformes.
)) L'articte 24 du symbole dit qu'on doit
croire que x Lazzaretti, t'oint du S'~gneur. est
réeltement le Christ dans la vraie et vive fi-
gure de Notre-Seigueur Jésus-Christ dans le
monde, destiné à accompiir la rciurme gêné-
raie du Saint-Espnt. e
o Selon I'ar!icle 17. outre le paradis, le
purgatoire et l'enfer, il y a le « royaume do
i'e'pérance e pour les malheur. Lx. L enfer
de Lazzaretti a CfCt df particulier ~jU'U n'est
pas éternel. Au lieu d'une âme on eu aurait
doux. «l'esprit du corps et «l'esprit de
t'à'ne B, qui correspondent parfaitement aux
tendances du bten et du mal. En mourant,
l'homme prend une autre enveloppe corpo-
relie avec laquelle il va jouir, ou s"uH'rir, ou
''spererda.ns un dès grands royaumes de l'au-
tre monde
B Ct-t'e comédie, qui dure depuis tant d'an-
nées, a fait perdre toute habi'udc iaborieuse
à plusieurs mi (tiers de paysans.
a L'accord qui régnait ~ntre colons et pro-
priétaires est rompu. Ces dernier- en parta-
geant récemment le grain sur l'aire avec les
cotons, ont entendu ceux-ci teur dire que
-c'était la dernière fois qu'on partageait ainsi.
Le partage de la nouveUe récolte serait fait
par-le .S'~o. Oa cite plusieurs famiUes de
davidiehs qui, de l'aissn' e, tont tombés dans
la misère, ayant abandonné leurs Mens a
Lazzaretti.
B D~ns le bureau de l'enregistrement de
Caste! de! Piano, Lazza-etti a acheté en une.
?eu!e fois pour ptus de ~00 f. de papier a
trâ'te. Ces trait's, il 1;'H fnisait eBHtit'- ac-
c'&p~er p'ar ses ad"pt'es pr&ptititairfs. soaT,
ËDITION DE PARÏS
NMm 2~ Â~T
<~M s'A.SMNNrs
9R Belgique, .en itatio.
dans te Luxemboure, en Tu?qaie,
SB Suisse, en Syrie, en Roumanie et. dans te*
régences du Maroc et de ta Tunisif
en Chine et au Japon,
'ta moyen d'une valeur payabte à Paris ou
en Allemagne, en Autriche, en Ruasia,
et dans tous tes pays du Nord
chez tous tes directeurs de poster;
et dans tous les autres pays,
)~M t'enYoi d'une vateM payable & Pa~
MMmm. M MET
0~ S'ABONNE
nte des PrStres-Samt-Germam-PA.uxenots. t').
S~S.S'X M~ B/A65~X'NR~B!!Sf
Un an. Six mois. Trois mot*
D&Dsrtemens. 8Ù !r. ~0 tr. 20 fr.
Par's. 72 fr. 38 ff. t8ft.
Les aboBBemans pa.rtcnt des {" et t< da
chaque tec's.
B*aFS~ «Bi )aa!.S~œB'tesseM~, rnsB m~ms~N'o, SS cestt.
ta R~N~ota, app)y to Cawte aad G', foreiga
newspaniOïs omce, t7, Gresham street, G. P. 0,'
SSBa. Beu~zy, E~~tee et C' FiBch i&neCoynbM.
E. C. L ndon; ~Ka. ~H. StM:th et Sea,
~88. Stramd, W. C.. London.
& BrR-xeUes, & ro/~M <<<; ~M~M,
Miothécr~es des cafés de cham:Es cie fer b~es.
A Valparaiso (GhiU), chez M. Oreetes L. TorDora
~OURI~~L DES DÉ~~ S
POLITI~UES ET LITTÉRAIRES
Les tmnonces sont reçues
t~M Mt. ~mnehey, tLm
<,p!acedelaBonr8e,
« M bnrean au J)
~
Les aoui
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PARIS
SAMEDI 24 AOUT
Le journal la. Z)c/6?MC sociale et ~cK-
~?7~6 veut bien nous donner quelques
renseignemens sur le fameux comité sé-
natorial des droites « On a reçu de
H bonnes nouvellps, dit-il, au siège du
a comité conservateur, des chefs-lieux où
B siègent en ce moment les conseils g'é-
? néraux. Les conseillers conservateurs
)) se sont déjà mis en rapport avec tes
N personnes les plus influentes de leur~
)) cantons pour la formation de comités
? locaux, et tout indique que ces comités
? seront organisés dans la quinzaine qui
K suivra la session des assemblées dé-
M partementales. Les sommes recueil-
? liés par la voie des souscriptions parti-
N culières pour la propagande conserva-
)) trice deviennent chaque jour plus
? considérables, » Nous sommes heureux
d'apprendre que l'enfantement des comi-
tés locaux sera moins long et moins la-
bo'e'!x que ne l'a été celui du comité
central. Que de temps, que d'efforts n'a-
t-it pas fallu pour organiser ce dernier ) I
Il paraît qu'on va ptus vite en province
qu'à Paris, chose assez difncite à com-
prendre au premier abord, mais à laquelle
il faut bien souscrire en fm de compte,
puisque la Z~Me M'eM~e et religieuse
nous l'annonce, avec autorité. Credo
~MM a~K~MM Une chose cependant
déroute notre foi, si déterminée qu'elle
puisse être. Nous voulons bien admettre
que les comités réactionnaires départe-
mentaux et cantonaux sp ~forment rapi'dë-
ment et qu'ils n'ont pas à lutter contre les
divisions dont nous avons été témoins ici;
mais comment croire que le comité cen-
tral a déjà réuni des sommes considéra-
bles? Qui veut trop ptouver ne prouve
rien. et la Z'e/!°?Mrait bien fait, pour combattre nos doutes,
de citer quelques chiffres à l'appui de ses
assertions. If est difficile de s'expliquer
pourquoi le comité central aurait été mieux
traité par les souscripteurs que p~r les
partis. Or on sait de quelle manière les
partis l'ont accueilli. « Nous ne saurions
M adme'tre, a dit immédiatement l'~HM~,
): la pensée qui a donné naissance au eu-.
? mité. On n'a pas simplement cherché à
M établir un accord toujours salutaire en-
H tre des hommes de bonn e volonté appar-
M tenant àd~s groupes difTérens; ce sont
? ces groupes eux-mêmes, ce senties partis
M qu'ils représentent qu'on a voulu ré-
? unir sous un drapeau commun. Cette
pensée est fausse; les entreprises qu'elle
)j a inspirées ont toujours été condamnées
? par l'expérience elles tendent, au-
? grand détriment de l'intérêt social,
N à. jeter un voile sur lès principes;
M elles sont dangereuses parce qu'él-
it les égarent l'opinion, et elles ne
N sont pas moins chimériques. » Le
Soleil a été plus loin encore, il a contesté
au comité la légitimité de son mandat
« Nous avions ignoré, a-t-il dit avec
? ironie, que ce comité eût été élu par les
N différons groupes de la droite avant
la prorogation du Sénat. » Quant aux
journaux bonapartistes ils ont loué
par condescendance, les bonnes inten-
tions des auteurs du comité, mais ils n'ont
pas hésité à ajouter qu'ils n'attendaient
aucun résuttat de leurs enbrts aussi
naïfs queméritoires.
M est doue permis de supposer qu'en
annonçant le succès de la souscription
réactionnaire, la F~Me..fOCM~ ?'
~M~'c a voulu, suivant une tactique bien
conLue, inspirer aux Ames candides le
désir de s'associer à une œuvre qu'on
leur représente comme en pleine voie
de réussite. Elle a fait une réclame!
Notre confrère aime ces appels & la gé-
n''rosité publique; nous désirons pour
lui qu'il poit plus heureux en cette cir-
constance qu'il ne l'a été dans quel-
ques antres. Nous ne redoutons pas les
entreprises du comité ~centrA), H~seni-
elles corroborées par ccHcs des comités
"départementaux ,.et cantonaux~ L~s io-
formaUous.que nous recevons de pro-
vince ne concordent pas du tout avec
cci'es de la Z~/<~M6 ~oeM~ <~
~MM~; eHes no"s montrent les partis
réactionnaires au~si divisés, aussi en
guerrf l's uns nontrR les autres dans les
départemens qu'à Paris. P~tcut lesbo-
nApartistes réc'ament la. grosse part, tan-
dis que les légitimistes et les monarchis-
tes constitutionnels cherchent en vain à
la lenr disputer. Les républicains, au
contraire, agissent avec accord, bon ordre
et discipline. Dieu nous garde d'imiter la
.De/~MC ~CM~ ~:yMM~e, et de dire
qu'ils sont déjà prêts à entrer en cam-
pagne avec des candidats bien choi-
sis et une caisse bien fournie! Il y
a commencement à toute chose, nous
sommes encore dans la période prépara-
toire. Il est à croire que la plupart des
hommes sur lesquels se porteront 'es voix
répubUcMnes appartiendront à ceite frac-
tion aussi ferme que modérée du p~rti ré-
puhHcaia qui a contribué phn que toute
a~tre p'eut-~re au triomphe d<' la répubti- f
J~Ti~1'5~F~
que, ét déaignée, par sa,
que, et quigetïtM~etre désignée, par sa.
nature, par ses origines, par ses services,
par sou dévouement incontestable aux in-
stitutions, à 'former la majorité d'une
Chambre haute. Une Assemblée mo-
dératrice, chargée de contenir les en-
tra.îuemens de la Chambre des Députée
sans entraver jamais sa légitime initia-
tive. doit être composée de républicains
ayant Mt leurs preuves mais professant
des opinions assez nettement conserva-
trices pour rassurer le pays et lui inspi-
rer confiance dans la durée de nos insti-
tutions. Ces républicains, Dieu merci
sont aujourd'hui nombreux. Ils se sont
ralliés peu à peu, graduellement mais
définitivement à la république. Dans tes
les grandes crises que nous avons
traversées, ils ont été les premiers à
la lutte, on les a même vus parfois
plus ardens au combat que les répu-
blicains avancés, parce qu'il leur était
plus facile de se montrer acharnés sans
paraître violens. M. Dauphin leur a
rendu pleine justice, il a parfaitement dé-
fini leur mission dans le passé et leur
rôle dans l'avenir lorsqu'il a dit au conseil
général de la Somme c' Le centre gau-
M che, d'abord suspect aux républicains,
a puis accusé de défection par les monar-
B chistes, a conservé son rote défini. Aider
') à faire respecter la république par
a le pays ce premier résultat est ac-
B quis la maintenir dans les vrais prin-
a cipes du gouvernement c'est la tâche
H de chaque jour. Etroitement uni au-
a jourd'hui à la gauche républicaine, il
a forme avec elle le parti conservateur.
M et il n'est pas malaisé de reconnaître
H que les rangs dd ce parti s'augmentent
M singulièrement depuis que le gouver-
M nement a en même temps fait appel à
? la conciliation et affirmé sa volonté
M de faire respecter par tous la Constitu-
H tion. M C'est dans les rangs de ce parti
conservateur, composé de tout le centre
gauche et de la grande majorité de la gau-
che républicaine, que les départemens,
s'ils veulent assurer la paix publique
à l'intérieur et le relèvement de la
France au dehors auront à choi-
sir leurs candidats pour le Sénat. Il
faut exclure également les hommes
Suspects, les prétendus constitutionnels
qui n'ont rien épargné pour renverser
la Constitution, et les républicains trop
avancés, les partisans de théories intransi-
geantes, les radicaux dont la place ne sau-
rait être dans une Assemblée chargée de
servir de frein et de régulateur aux deux au-
tres pouvoirs. Que les con-ediers généraux
qui débattent en ee moment les candida-
tures répub'icaines se pénètrent bien de
cette idée :.ils ont entre les mains le gort
de la république et du pays. Si la majorité
du Sénat appartient, après les élections,
au parti conservateur républicain, l'ave-
nir est assuré; sinon, rien de définitif
n'aura été fait, et nous serons exposés en-
core à de nouvelles complications.
BOUR&~ !)E PARtS
C!a
Comptant. 76 M. 76'). 5
Fin cour. 7672t/2 ~70~ 212 2
SO/0
Amortissable.
Comptant. 80 30 80M.
Fin cour. 8030. 80i0.20.
~t/'BO/e
Comptantl089!
Comptante S /.«230. M.~
Fin cour. ~2 '?l/2il240. 32<,2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 00. H2fr.45.60.
5 0/0 turc. 13fr.70.9S, 871/2.
Banque ottomane.. S16 fr. 2S, S17 fr. SO, MS fr. 62
Égyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 289 fr., 288 fr. 12.
Chemins égyptiens. 376 fr. 2S.
T
fS~r?tce ''élegraphique
L'o!~ dit qu'au banquet donné à la Bourse,
et auquel LL. MM. et les princes étrangers assis-
taient. le prince de Prusse a fait dire au général
Clinchant qu'U désirait boire à sa santé, au nom
de son père. le prince-héritier de Prusse, qui l'en
avait spécialement chargé.
L'.Nnaturellement empressé d'accéder à ce doair.
Vienne, le 2< août.
Des avis de Constantinople portent que le gou-
vernement turc a ordonne d'ajourner au 12 sep-
tembre la remise de Batoum.
Un haut fonctionnaire turc est parti pour cette
ville afin de ca)mer les populations et de prévenir
un coDÛit 'entre tes L&zcs et les Russes.
Londres, le 24 août.
Le ~fM&t~, dans une dépêche de Vienne, an-
nonce que tes Arnautes se préparent à défendre
leur territoire contre les Serbes. Ces derniers
massent des troupes près de Vranja. La guerre
parait probable entre eux.
Le ?*tMM puNie les dépëchfs suivantes
San-Stefano, !e 23 août. Une division entière
de la garde impériale russe s'embarquera proba-
blement demain.
Vienne, le 23 août. Des avis officiels con-
urmen). la tiouviie que des hostilités ont éclaté
à PodgoritZa. Les Monténégrins sembient résolus
& conquérir par le sabre, si cela est nécessaire, le
territoire qui leur a été assigné par le Congrès.
Saint-Pétersbourg, le 24 août.
La Banque de l'Empire ouvrira, les 29, 30 et
3t août, la souscription au nouvel emprunt 5 0/
désigné sous le nom de deuxième emprunt pour
les affaires d'Orient.
Le capital nominal est de 3f0 millions de rou-
bles rémission a lieu en oMiga'ions de «j0 et
<,(M) roubles. L'amortissement sera enéctué en
Odessa. Le taux de la souscription est de 9t 0/0.
Les versemens obti~atoires ont lieu aux dates
suivantes On paiera n 0/0 en souscrivant du
29 au 31 août, il 0/0 du 1"- au K septembre. 000 0
du 1" au 5 de chaque mois a raison de 10 0/0 par
mois; le dernier versement aura lieu le S avril
1879.
<879, Londres, !e"2< août.
Le Times, dans son article sur le marché
financier d'hier, annonce qu'un nouvel emprunt
turc de K misions de livres sterling est en pers-
pective. Cet emprunt serait garanti par ie gou-
vernement anglais qui accepterait probablement
d'entreprendre l'organisation nnanciére de l'Asie-
Mineure.
Le ~CM~af~, de son côté, croit qu'il n'y a
guère de doute que quelques mesures financières
seront effectuées dans le sens que mentionne le
MMM.
M. MansQeId. consul général d'Angleterre à
Bucharest. vient d'être nommé ministre résident
de la Colombie.
M. Edge. candidat libéral, a été élu député à
Newcisuc-Under-Lyne, avec une majorité de
MO voix.
Le dernier députa de cette circonscription ap-
partenait au parti conservateur.
La reine Victoria est partie pour son château
de Balmoral.
Alexandrie, le 23 août, soir.
~0/%c: Le khédive a fait un très bon ac-
cu'ii au rapport présenté par M. Wilson;it a a
déclaré accepter toutes les conclusions de ce rap-
port.
Le khédive a chargé Nubar Pacha de former
un ministère pour appliquer ces conclusions et
pour exécuter les réformes destinées à assurer
une bonne marche aux affaires du pays.
Alexandrie, le 24 août, n h. 30 m.
M. Rivers Wilson est nommé ministre des
finances.
M. Wilson a accepté.
Alexandrie, le 24 août.
Le ~foMt~wf ~yN
Wi~on.
Le khédive s'est exprimé ainsi
« J'ai lu le rapport de la commission et j'ac-
cepte les conclusions de ce rapport.
)> Je suis résolu à les faire apptiquer sérieuse-
ment. Il est. en effet, naturel d'abandonner les
erremens anciens pour adopter un système nou-
veau.
Bientôt vous verrez se produire un change-
ment considérable.
Pour commencer, j'ai chargé Nubar Pacha de
former un ministere.
& De cette innovation sortira l'indépendance mi
nistérielle qui sera le point de départ d'un chan-
gement radical dans l'administration générale et
en même temp.~ Ja meiHetve assurance que j'ai
l'intention d'appliquer tes conclusions du rapport
d'enquête.
La nomination de N. SadiCarnot, député
de ià Côte-dOr. comme sous-secrétaiie d'État
au ministre des travaux pubtics, a été signée
ce matin en conseil des ministres.
L'enquête de la Commission du Tarit
des Douanes est suspendue.
Jusque dans les derniers temps il n'y
avait pas grand'chose de neuf dans cet
éternel cahier de doléances qui se déploie
depuis au moins deux cents ans sous nos
yeux toutes les fois qu'il est question d'a-
voir le fer ou le calicot à un peu meilleur
marché que par le passé. Certainement,
le spectacle est plaisant de voir les mêmes
gens qui feraient enfermer si volontiers
à Charenton l'auteur d'une proposition
socialiste sur le droit au travail réclamer
pour eux le plus s,éripusement du monde
l'exercice de ce droit, en chargeant le
budget de leur assurer des profits avec.
des salaires; mais, à force d'avoir été
jouée, la comédie a perdu de son attrait.
Il vaut bien mieux qu'Us abordent les
hautes questions de l'économie politique
financière et qu'ils nous démontrent,
chiffres en main, qu'il est impossible de
leur demander le moindre petit sacrifice
sur ce qu'ils ont su garder de privilèges,
parce qu'il y a maintenant un écart de
1 milliard ~00 millions de irancs chaque
année entre les charges de l'industrie fran-
çaise et celles de l'industrie anglaise.
Passe encore qu'en 1860 la <( scolastique
des économistes )) ait prétendu qu'on
pouvait bien ne pas payer 400 fr. la tonne
de fer qui en valait 200, et que la coton-
nade et les filés étaient par trop chers.
En 1878, on né peut plus rabattre un cen-
time. Les impôts sont la. Ce sont eux qui
tendent la main aux consommateurs la
Stature et les hauts-fourneaux ne travail-
lent exactement que pour eux. Quelle
peine, quelle conscience et quel mérite!
Il nous semble que l'invention d'un
écart de 1 milliard 500 millions entre les
charges budgétaires des deux ateliers
d'Angleterre et de France vient de Lille.
Rouen s'en est aussitôt emparé, et,
preuve nouvelle qu'il n'y a rien de moins
concerté que les récriminations de nos
protectionnistes, leurs orateurs des
quatre-vingt-Hx départemens ont fini par
en assourdir les uns après les autres l'o-
reille des commissaires de la Chambre des
Députés et du Sénat, Chacun l'a fait avec
un sérieux qui ne saurait être assez ad-
miré, et sans doute en se persuadant que
la commune découverte était son bien
propre et qu'on pouvait l'en croire. Qu'ils
nous permettent de leur dire à tous, un
par ua, qu'ils ont répété là une bien mau-
vaise leçon, et de le leur prouver.
Un fait indiscutable, c'est que le second
Empire a légué à la troisième République
une liquidation M onéreuse, qu'elle n'a
pu s'en tirer qu'en augmentant son bud-
get dés recettes de plus d'un tiers, et
qu'il nous en coûte pour près de 730 mil-
lions d'impositions nouvelles tous les ans.
Mais, ce fait reconnu, l'accord ne va pas
plus loin. L'industrie suppose avec trop
de générosité que c'est elte seule qui paie
ce supplément d'impositions de 750 oui-
lions. Eile en paie sa part, et nous recon-
naissons que cette part est, au premier
aspect, assez lourde; mais nous autres,
simples consommateurs, ne payons-nous
pas ausM la nôtre? L'agriculture, que
l'Assemblée NaHona.!e a si soigneusement l
menace, et non sans raison, ne paie-
t-elle pas elle-même la sienne? Que l'in-
du<-trie proprement dite paie le tiers du
total, ce serait beaucoup dire, car le com-
merce a été pour le moins aussi chargé
qu'elle; et ce tifjs encore, est-ce bien elle
qui le paie? N'est-ce pas nous qu'elle
charge de le p~yer pour elle avec nos
propres impôts, qu'assurément nous ne
mettons pas, nous, sur nos factures?
Demandons, du reste, aux enquêtes de
nous en instruire. L'un déclare que ses
frais de production sont augmentés par
l'impôt de 10 0/0, l'autre de 5, l'autre de 3
mais la majeure partie n'ose pas fournir
de pièces ju-tincatipes. Nous n'en trou-
vons guère de détaillées que dans un Mé-
moire de la chambre de commerce de
Vienne, citant une forge de sa circonscrip-
tion qui re payait que 15.000 fr. en 1869
et. qui paie à préset't 81,000 fr. La cham-
bre certifie que l'impôt prétève aussi
21/2 du capital social de l'usine;
eUe dit même que la tonne de fer qu'elle~
produit se trouve par là grevée de 2 fr.
97 b; de frais, ce qui équivaut à environ
13 0/0 du prix de vente. Cette usine ne
doit pas avoir sa pareille. On ne s'expli-
que guère, si elle n'est pas devenue plus
considérable qu'elle n'était, que ses con-
tributions aient crû de SOO 0/0 depuis la
guerre, et personne ne soutiendra qu'il y
ait, 13 0/0 à imputer à l'impôt dans les prix
de vente du fer, car il faudrait soutenir
aussi que les usines qui nous a'imeutent
de fonte, de fer et d'acier, à raison d'une
production de 400 millions par an, paient
à elles seules 50 millions d'impôts in-
dustriets.
Toutes les industries ne supportent
évidemment pas la même proportion de
nos surcharges. Cela aépend beaucoup
des matières premières qu'eus traitent,
comme l'a fait remarquer M. Feray; mais
son collègue, du Sénat, M. Dauphinot, n'a
pas éf~ contredit' lorsqu'il à afGrmé que,
tout compte fait, ce que l'impôt nouveau
doit représenter d'augmentation dans les
dépenses de l'industrie flotte entre 1 et
1 1/20/0. Cet;l,l/.2;doit être assez près
du chiure exact. Pour 12 ou 15 miUiards
de produits industriels il donne à peu
près 200 millions; mais, ne l'oublions
toujours pas le vendeur s'arrange habi-
tuellement pour que l'acheteur lui rende
le service de le soulager des exigences du
Trésor.
Il y a plus. Quelques industries parti-
culières ont été charmées qu'il y ait une
contribution assise sur les produits qu'el-
les fabriquent. L'impôt leur a été aussi
avantageux qu'une prohibition, et tel est,
pour ne parler que d'eux, le cas des raffi-
neurs de p~trote. On a trouvé, à l'enquête
de la Chambre, qu'ils auraient, aussi bien
fait de ne pas chercher à s'en défendre, et
qu'ils gâtaient la cause de la protection
en répondant trop faiblement au reproche
de nous empêcher d'avoir à moitié prix
une source de lumière et de travail si
utile dans les ateliers de famille. Mais
combien sans doute, en les blâmant, se
disaient qu'ils voudraient bien être & leur
place, et que ce ne serait, pas un mal si
grand que la France n'eût sufQ aux be-
soins de sa liquidation qu'en portant avec
résolution à 50 0/0 le montant de tous ses
droits de douane
Quoi qu'il en soit, Lille s'est trompé, puis
Rouen, puis tous les centres industriels qui
sont venus à VersaDIes et à Paris nous
jurprque. depuis 1870, l'industrie a 750 mil-
lions "de frais de plus sur les bras. C'est la
France qui les a, et, tant. que l'agitation
protectionniste ne s'était pas réveillée
pour ressaisir le tarif général de nos
douanes qui 'lui échappe,la France ne
mettait pas en doute que l'unique moyen
qu'elle eût de ne pas être gênée par ce
surcroît d'impôts, c'était de travailler de
son mi~ux, de beaucoup produire et d'a-
voir un grand commerce libéral pour
porter au loin les fruits de son travail..
Mais l'erreur de nos arithméticiens ne
co!Dmence à être vraiment gaie que lors-
qu'ils font des supputations sur les dé-
grèvemens d'impôts que l'Angleterre a été
assez heureuse pour accorder aux con-
tribuàbt'es. lis se gardent bien de se de-
mander d'où lui est venu ce bonheur si
enviable. L'Angleterre n'a eu la faculté de
réduire ses impôts que parce que son com-
merce le lui a permis et que sa fortune s'est
développée avec ses échangea. Il nous
serait arrivé la même aventure depuis
1860 si tout l'argent que nous avions pa-
ciSquement gagné, nous ne l'avions pas
joué sur les deux cartes qui nous ont
donné le faux empire du Mexique et Que-
retaro, et l'empire trop réel d'Allemagne et
Sedan. On ne va pas si loin taire des cal-
culs quand ou veut apitoyer la Commis-
sion du Tarif. Le hasard a si bien disposé
les chiSres du paraltèle! « Eh quoi! souf-
frirez-vous, messieurs les législateurs;
messieurs les sénateurs, laisserez-vous
faire que l'industrie française expire entre
les 750 millions que l'on paie de plus en
France et lés 750 millions que l'on paie de
moins en Angleterre? »
Bien grande fut, nous la voyons d'ici)
la joie de celui qui le premier, ayant feuil-
leté le trente-troisième numéro du ~&-
~y~c~ ~L~ae~, s'aperçut, au Comité li-
nier de Lil!e, qu'il s'y trouve un tableau
des réductions et suppressions d'impôts
faites en Angleterre, de 1861 à 1875, et
que le compte en monte à 38,769,223 li-
vres sterling, ta.ndiE que les créations
d'impôts de la. même période ne sont que
de 7.931.554 livres. La diminution est de
30,837.689 tivres. c'est-à-dire de plus de
750 minions de francs. Le Comité linier,
dans sa profonde émotion, n'a même pas
bien transcrit les totaux et s'est trompé
de près de 50 millions au désavantage de
son soi-disant raisonnement.
Ce tableau est superbe, et il y avait de
quoi donner l'envie de le placer plutôt
vingt fois qu'une, en entier ou par ex-
traits, sous les yeux des commissions
présidées p~r MM. Pouyer-Quertier, fila-
teur de fait, et Jules Ferry, Staceur de
sentiment.
Oh nous ne demandons pas mieux que
de conclure puisque le Comité linier, le
Comité cotonnier, le Comité des forges et la
grande Association pour)aproteetion de l'in-
dustrie nous y invitent. Nous réduirons nos
droits de douane. L'Angleterre l'a fait, et
l'on nous jette au nez son exempte. Que
diraient de nous nos adversaires si nous
ne les prenions pas au mot, pour une fois
qu'ils nuus donnent sans le vouloir un
si bon conseil? Et si nous ne réduisons
pas les droits de douane, à tout le moins
nous ne voudrons pas les augmenter. Qui
sait maintenant si ce serait leur plaire ou
leur déplaire ?
Voilà pourquoi nous regrettons que
l'enquête soit suspendue. Elle marchait
bien, et nous aurions peut-être, sans elle,
oublié ces 366 millions de réductions et
de suppressions des droite de douane de
l'Angleterre, et ces 20 millions de réduc-
tions et de suppressions de droite d'excise,
dont profite, avec le peuple anglais,
quiconque lui vend des articles de con-
sommation alimentaire. Grand merci de
la remarque, et surtout merci d'avoir en-
fin cotisent! à faire amende honorable aux
principes, et Teconnu, proclamé devant
les délégués des pouvoirs publics, que
l'abaissement des droits de douane est un
bientttit pour les 'habita.ns' d'un' pays 'et
même pour ses industriels!
Mais nous ne nous attendions pas à
cet aveu, et probabtement ceux qui l'ont
taille regrettent déjà. Il en sera comme
ils voudront. Toujours est-il que ce n'est
pas avec leurs combinaisons de chiffres
d'aujourd'hui sur les pdx de revient et
les frais de fabrication qu'ils répondront
à la déclaration des commissaires chargés
il y a deux ans par le Const-il supérieur du
commerce de traiter la question sur place,
en l'examinant au point de vue particulier
de la production des industries textiles.
Nous leur en rappelons le texte. Le voici
K Sous des formes différentes, et ?/M:
les c~~M MCMPc~M qui sont venues gre-
ver la production française, on peut affir-
mer que, <~M e~6/ M~o~M~M vis-à-vis
de l'Etat ou des localités, les dépenses
sont, pour l'industrie, au moins égales,
sinon supérieeres en Angteterre. t)
PAUL BOITEAU.
Un journal de Rome, la Pbce della r~/s,
qui est directement inspiré par le Vatican.
vient de publier, au sujet des négociations
de Kis-ingf-n, un art cte qui ment" d'être si-
guaté. La Foce ~e~<: 7i°?'t~ dit d':bord que
tes relations entre le Saiut-Siége et t'em-
pile d'Allemagne ont commencé à s'améliorer
au l'endemain de l'avénement de Léon XIII,
*-t etie fait observer très ex.presscment ~ue
c'est le Saint-Père lui-môme qui a pris l'ini-
tiative de ces démarches de con'-itiatioB, en
annonçant son avénement à l'empereur Guil-
laume.
a Cette démarche, écrit la feuille romaine,
n'est pas isolée d.ins Histoire de la papauté,
car le Pape doit s-moutrer généreux vis-à-vis
de?. schismatiques et se laisser guider a leur
fgardparune inspiration chrétienne. Les in-
transigt-ans du clergé qui croient qu'une ré-
sistance opiuiàtteeonduirait p'us vite à la
vic'oire que les négociations de Kissingen
!-oat dans l'erreur.
0 Tout aussi erronée est l'assertion que le
Pape a manqué à sa dtgmté en envoyant un
nonce a Kissiugen, au lieu d'at'end'-e que le
pituce deBis uar~kluiadresbât un émissaire.
La triste situation dans laquelte se tr.)UYent
l'scathotiques en Atlemagne a imposé au
Pape le devoir do faire au moins une tenta-
tive pour arriver a la pais. `
)) St Fon n'obtient pas tout, on pourrait
peut-étr calmer un pou ta douioureuf-ebies-
s<
que que l'Evangile, et celui-ci commande
l'emploi de moycus pacinques. La vérité doit t
être avaut tout défendue par la charité. Ftc/o-
~.a M~t~i'M est caritas (la charité est le
triomphe de la vérité).
L'envoi de Mgr MaseDa est donc un acte
louable de générosité, car t'fmp'~reur d'AHe-
mague, dans sa réponse à la lettre du Pape,
s'est f.dt l'écho du désir de paix en expr'-
mant le vœu de voir se terminer la triste
q ~ereile qui divise l'Etat et t'Egdse. En sa qua-
lité de prince de la paix. le Pape a dû faire
te premier pas, ft il l'a prouvé en envoyant
son nonce. L'Evangile, d'un bout à l'autre,
se montre généreux envers le coupable.
La conduite du Pape est donc une preuve
évidente du sentiment chrétien dont est
auimô le Sâint-Pe~é, et. de sesenbrts de sau-
vegarder les inté'èts religieux des catholi-
ques de l'empire (l'Allemagne.
Le correspondant romain du 2'ay<:M<:i~ de
Berlin croit savoir que cet article de la Voce
lui avant d'être livré à t'impres-iion; ce fait
lui donnerait naturellement une grande im-
portance.
Uae correspondance adressée de Grosseto,
le 16, à taJVaMOKë, contient des détails cu-
rieux sur David Lazzaretti, le prophète du
Monte-Ammta, dont nous a pirle notre cor-
respondant. de RLjniLe. Nous en reproduisons
les pa&sages les p}us intéMssans
'< Un beau jour, Lazzaratti annonce qu'il a
eu des ext.M~s,de~vi!?ious; i ahmdouuag.
famille et se retire dans le désert, c'est-à-dire
à Montelabro, à quelques mile' d'Arcidôsso,
ft fait dirf qu'il jeûne et fait pénitfnc~. Au
bout de quelque temps, il 'onomenca à prê-
cher, à se qualifier de vrai Messie, d'apôtre
<]e Dieu, de prophète Le pubtr' ne s~ con-
t nta pas de vénérer le ~M
'rennt'meut en colloques familiers avec l'an-
cien voiturier.
)' La vénfrat'on grandit bien vite. Les di-
zaïnfs d'adeptes devinrent des Cfntaines,
des mUliers. On décida de bâ'ir un~ t'giise
sur le sommet du Montelabro (p)u'< de
1.000 mètres audebsus du niveau de la
m-r.)
a Le projet fut immédiatement fxëcute.
Hommes, femmes, enfans grfvi~saifnt pro-
cessionnellement les diman'h s par centai-
nes 1~- moût sacré en p' rfant de grosses, pier'
res sur les èpa.u)~s. Ils croyaient que l'œuvre
était d'autant plus méritoire que le poids
était plus lourd. N"tt'z que pendant t'a'-cen-
s)ou pénible les dévots chantaient. lt-s lita-
nies! En peud<* temps une m'sse en ~rmede
pierres fut portée comme par enchantement
sur le sommft de Montetabro. et on y bâtit.
une église et une tour colossale qu'on aper-
çoit de cette plaine et qui s'app~tie la tour
de David ou la tour du Santo, et Lazzaretti
prêchait et prêche encore de ce lieu à !a mul-
titu e.
» Dimanche dernier, près de trois mille
paysans idiots assista'ent au sermon du
suint. Mais que prêchait-il, et que prèehe-
t-H ? '?
n Je m'exprime ainsi parce que la prédica-
tion et la mission de Lazzaretti ont deux pé-
riodes bien distinc'es. Daus tepriu.ip' il
prêchait aux masses qu'on devait procéder à
une nouv'ite division o') parties ég~t~s dos
tetres: propr été, travail en commun pour le
compte de la communauté; tu), l'apôtre, de-
vait être le distributeur. l'adfnmistrateur gé-
nérât. Les ptusimbtoies de se< adeptes com-
mencèrent à se dessaisir de it'urs b)ens par
un acte réguher en faveur de Lazza~ttiqui
ne tarda pas à deve"ir )e p oprietaire de fait
et p)')s ou moins de droit de vast- s proprié-
tés. Et i! disposait de la main-d'œuvre d'en-
viron soixan'e fanultfs de colons qu'il faisait
marcht-r tambour battant.
"On portait à Montelabro les denrées et
les produits recuei lis par l~s dévots, et Da-
vid en faisait )a distribution en prélevant une
grosse part pour laSocietë'et pour le nouveau
Messie.
s Cependant, la police fut toisf sur le qui-
vive par lt*s réclamations dfs muuieipaittés
des cotnmunes de Monte-Amia'a et par la
ruine de tant de fami'Ies. de petits proprié-
taires volés par Lazza'etti qu) prenait beau-
coup et rendait peu. Etie ccmm-nç~à sur-
veilter le prophète et le nouveau .Mt-'s-ie.
0 Un bt-au jour, notre David fut arrêté, mis
en voiture et conduit, sous bonne fsco'te de
carabiniers, à Scansano, résidence df la pré-
fecture de Grost-e'o. D~ons ici qu'un p rson-
nago ayant occupé un poste el"vé dansia
magistrature de Ftotence !étHit m s en rela-
tion avec le prophète de Mont- Jabro. Lorsque
la voiture débou 'ha sur la pl
devaut le véhieute, se leva, batsa la m.ii~ du,
jSa:M
)) Le président ae la Société df-& intérêts
ça ho'iques d ns la vi~e et provjnce de Gros-
seto anno-.ee urbi et orbi t<' nouvt-au martyr.
Mais le Messie de Montflab o n'eut pa- le
sort du Messie qui fut crucifié sur le
GoIgotha.Aubout de quetqufs jours, Ifut
retâche. Il dut sa lib rtè à f'axiome de droit
Fo~K<~ et COMM~M~Z MM~a /~< !M)'M. Les
volés n'avaiftit pas déposé de peintes e e
préfet Cotta Ramusino dut, par conséquent,
se iimitfr à éloigner Lazxarctti de la province
de Grosseto.
N Après de court s pérégrinations en ItaUe
et même en Franc.' (pérégri'.ations qui ne
furent pas toutes ht~ure .se~. on l'anèta en
Ombrie comme vagabond et on l'exputsa de
France), notre pr"phète retourna sur le Mon-
telabro, et cette fois il était accompagné par
un ptêtte franç-'is.
B Son premier soin fut de penser à son
avocat, à son sauveur. On prétend que David
lui accorda une aHocationde 9,000 tr. par an.
Et comme les propriétés
de nombreuses escouadt-s de davidieus qui,
~'
Ju~qu'ici les prêtres et la Société des in-
térêts cathoiiques avaient soutenu le ~'aœ~o, 1-
mais l'ambition excessive do Lazzaretd la
poussa à s'élever contre les prêtres, et les an-
ciens amis de David devinrent s~s enne uis
les plus acharnés. En mattère de reigion,
h's réformes prêchees par Lazzarr-t i sont ra-
dichles extermination des prètr's et des
deux tiers du genre humain, qu< devront êu'e
tués fn honnêtes ba)ad"s par tes tégions de
t.azzart-tti. car c'est le seul moyen u'accom-
ptir ta rédemption du gt-nre humain.
a C< paroles se lisent dans u e feuille im.
primée, intituiée « Extases, ravisa, mens et
révélations prophétiques d~ David Lazzaretti,
nouveau Messie, Jésus-Christ, juge monarque,
guide suprême de ia comptètj rédemption dt's
hommes. B
B Dans le C~o du symbole (autre feuiUe
imprimée), Lazzaretti va plus loin encore dans
les réformes.
)) L'articte 24 du symbole dit qu'on doit
croire que x Lazzaretti, t'oint du S'~gneur. est
réeltement le Christ dans la vraie et vive fi-
gure de Notre-Seigueur Jésus-Christ dans le
monde, destiné à accompiir la rciurme gêné-
raie du Saint-Espnt. e
o Selon I'ar!icle 17. outre le paradis, le
purgatoire et l'enfer, il y a le « royaume do
i'e'pérance e pour les malheur. Lx. L enfer
de Lazzaretti a CfCt df particulier ~jU'U n'est
pas éternel. Au lieu d'une âme on eu aurait
doux. «l'esprit du corps et «l'esprit de
t'à'ne B, qui correspondent parfaitement aux
tendances du bten et du mal. En mourant,
l'homme prend une autre enveloppe corpo-
relie avec laquelle il va jouir, ou s"uH'rir, ou
''spererda.ns un dès grands royaumes de l'au-
tre monde
B Ct-t'e comédie, qui dure depuis tant d'an-
nées, a fait perdre toute habi'udc iaborieuse
à plusieurs mi (tiers de paysans.
a L'accord qui régnait ~ntre colons et pro-
priétaires est rompu. Ces dernier- en parta-
geant récemment le grain sur l'aire avec les
cotons, ont entendu ceux-ci teur dire que
-c'était la dernière fois qu'on partageait ainsi.
Le partage de la nouveUe récolte serait fait
par-le .S'~o. Oa cite plusieurs famiUes de
davidiehs qui, de l'aissn' e, tont tombés dans
la misère, ayant abandonné leurs Mens a
Lazzaretti.
B D~ns le bureau de l'enregistrement de
Caste! de! Piano, Lazza-etti a acheté en une.
?eu!e fois pour ptus de ~00 f. de papier a
trâ'te. Ces trait's, il 1;'H fnisait eBHtit'- ac-
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