Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-23
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Description : 23 août 1878 23 août 1878
Description : 1878/08/23. 1878/08/23.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
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Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITÏO~ D~PA~I~.
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ON S'A.R~Nm
es Be~ique, en KaUe,
dans !e Luxembourg, en Turquie,
M puisse, en Syrie, en Roumanie et dans ï~t
~egenqos du Marot M de ta Tunisie
en Chine et au Japon.
?~a moyen d'une valeur payable & Pans on dt'
~Mtd~ts-poste, soit intemaHonaux, Boit trancs~
j~n AJIemagne, en Autriche, en Russtt,
et dans tous tes pays du Nor<ï â~'
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays, `
jM femToi d'cne v~nr payaMe & P)M~.
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me des Pretrea~ain~Germain-rAnxerrots, i.t.
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M;s MMH~amens partent des i" M ic djt
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JËUM !Ï2 Àf)trT
Le journal Ie2Vo~ remarqu&~veûra'i-'
tson .que lajori&e de Serajewo ~impïïq-ue
pa~ ia cessation de '!& résistance 'à l'occu-'
pation ~ûstro-hongro~. La grande guerre
est peut-être terminée; mais la guette de
guériilas, la~guerfe de montagne va com.
mencer.ettout le monde sait combien'
elle peut devenir aisément dMgercuse'
dans des provinces & demi barbares où
la nature iavoriae singulièrement les en-
treprises de bandes insurgées. Nous crai-
gnons qu'on ne se fasse à ce sujet quel-'
ques illusions en Autriche. Déjà les jourr-
naux ofucieux de Vienne, ndèles ,aux jds-
plorablee habitudes qu.'ils ont contractées
depuis l'origine de la crise onëntale,
s'empressent de célébrer leur nouvelle~
« conquête ? et de signiner à la Pprt~,
qu'elle n'a plus droit à aucune c6mp,eBS&T.
tion, non~eulemen.t matérielle, ma~s même
mor&le, pour la perte des provinces que
l'armée sutrichienne a achetées de son
sang. TJn d'entré eux, la ,-Pju~qu.'&~sclarer q~ la. prise de Serajewo
relève le prestige de l'Autriche pomme'
puissance militaire. C'est se montt'er'
peudifncileen fait de victoires! Toutes
ces déclamations c'nt le grave incon-
vénient de favoriser la polhiqueétroit.e,
mesquine, désastreuse, des cercles mi-
litaires et diplomatiques pour lesquels
l'occupation de l'Herzégovine et de }a.
Bosnie a toujours été une entreprise
slave dirigée par l'Autriche, d'accord
avec la. Russie, contre la puissance
ottomane. Ce n'est pourtant pas ainsi,
est-il besoin de le rappeler? que l'Eu-
rope a compris ]a mission dont el)e
a charge ie goUVërcement autrichien.
~Qu'p~il aï rive à l'Autriche? a dit lord
Beaconsfieid dans son charmant et pro-
ioud discours eh réponse au.lord-maire.
« Elle a occupé, comme mandataire delà!
B Turquie (as ~~M~c o/' ~~<~), une
? importante province qui était une~
To source, non de richesse, mais de fai-
blesse et de dévastation pour la Porte,
mais qui, au pouvoir de l'Autriche,
nous permettra d'arrêter pour toujours/
B.je l'espère, cette confédération et ceUe
x' conspiration panslaviste qui s'est déjà
? montrée si fatale au .bonheur du
monde. n
Est-ce bien comme mandataire de la
Turquie, comme adver-iaire de la fédéra-
tion et de la conspiration slave dont lep
agitations troublent depuis si longtemps
l'Europe, que l'armée commandée par le
général Phitippovitch et par les autres
généraux serbes et croates de l'empire
est entrée en Herzégovine et en Bosnie ? q
Les jeurna.ux. nous racontent que les Hon*
grois sont indignés de la conduite de leur,
gouvernement et qu'on ne s'aborde plus
dans les rues de Pesth sans prononcer
Contre les ministres des paroles menaçan-
tes. Les colères des Hongrois prennent
leur source dans un sentiment très juste
des dangers que les velléités de politique
e!ave font courir à l'existence de l'empire
austro-hongrois. C'est eu alliée des Turcs,
en protectrice de ce qui reste de
l'empire ottoman, en avant-garde de
l'Europe en gardienne 6dè!e du traité
de Berlin, que l'Autriche devait oc-
cuper l'Herzégovine et la Bosnie. Est-
ce ainsi qu'elle l'a fait ? Non puis-
que les journaux officieux de Vienne
n'hésitent plus a proclamer que la prise
de possession des deux provinces est une
annexion pure et simple, destinée à dés-
intéresser leur pays, à lui servir de com-
pensation, à le rendre indifférentaux pro-
grès de son puissant voisin. Ce n'est pas ta
première fois que l'Autriche passe un mar-
éhé sembIab!e.EUea.fàit jadis de la po)i'i-
qus allemande, de compte à demi avec la
Prusse, de mêmequ'elle semble prêteàfaire
désormais de lapoliMque slave, de compte à.
demi avec la Russie. A-t-elle donc oublié
ce qu'on gagne à ces aventures et
combien de temps l'on garde les « con-
quêtes » faites dans de pareilles condi-
tions ? Le langage de la presse russe de-
vrait, ce semble, lui ratraîchir la mémoire.
Les journaux allemands protestent con-
tre ce langage. La Post, la ~KeKM~Mg~M~o~, etc., s'étonnent que,
le lendemain même de la conclusion de la
paix, et après les avantages si considérables
que l'Europe vient d'a&surer à la Russie,
l'opinion publique russe se soulève avec
tant de violence contre les petits succès
de l'Autriche. Mais les ambitions pansla-
vistes sont tellement intraitables, que le
gouvernement de Saint-Pétersbourg lui-
même est obligé de céder au courant et
de déclarer, comme il l'a fait dans là lon-
gue communication insérée au ~MM~e?'
c/~e~, que a ]te traité de Berlin n'ét-ait
a qu'une étape dans la campagne entre-
prise en Orient par la Russie.
Que fera l'Autriche lorsque cette étape
aéra franchie? Evidemment, sa conduite
future dépendra des résolutions qu'Bl)c va
prendre en ce moment. Nous l'engageons
& méditer les conseils que lui donnent
tcus ceux qui s'intéressent sincèrement
& son avenir. Lord Beaconsiield a résumé
ces conseils avec une grande netteté dans
les quelques lignes du discours que nous
venons de citer. Il y a quelques jours, le
J9<ït~ ~
pppait~h~-es -termes q~uî méritent d'être
~epro~uits! '¡
f L'Autriche, dMai't- n'.a ~fu'a ëeouter ëé
ftuedtsent .tesjouM~at~'Mssës e't qu'à re-
gard er du ~côté .de :Bt'lgNMle~t ~e ~Gettiene
pour se convaincre que sa vraie politique
coBMsteàs'entendrc franchem.ent et loyale-
ment~vec !a. Porte. T~us les jours, à Moscou
jet à Saint-Pt'terMboUrg, on répète le fin'néux
!axioTiné dé Fadeîen. que la route la plus courte
pourf:oBatantiMp!e passe par Vienne. T~ous
~les jours, les p&nstavistes poussent aeerè-
tcment les Serbes et tes Mfh~ehégpins ~ûp-
~poser à l'occupation autrichienne. Or, ce
isont ceux-là ~t non pas les begS qui sontiea
plus cruels ennemis de ViSenne, ~ar cëë
derniers ne cherchent qu'à assurer leurs
droits et leur rengion. Ces ennemis en-
courages par la Russie, continueront à
mtnguer avec I~ss Slaves d'Autriche lors-
que l'occupation 'sera opérée. tant que
'le comte Amdrassy. n'aura pas pris pos-
session de la Bosnie, comme l'Angle-
terre l'a fa!t Qé Chypre, dans l'intérêt de
la Por.te a~ssi ,biea que dans cielui da son
prnprp pays. L'Autriche peut renoncer au
mot de domination iorsqu'eUo peut eh avoir
la réatité, et c'~st .sur Belgrade, et non pas
s~r Salonique qu'elle doit porter Bon atten-
tion. BUe peut traiter dans des conditions ho-
np.rabtes av*'c la Turquie et devenir en Eu-
rope ce que l'Angleterre est dans l'Asie-Mi-
neure. Saas cela, l'élément slave qu'elle a
dans son sein. et qui chaque jour s'étend et
devient plus important, amènera sa ruine, et
la Bosnie tournira un de ces exemples histo-
riques qui montrent que parfois les dieux nous
frappent en réahsaut nos désirs, z
Au Jeademam de la prise de Sërajewo,
l'Autriche, grisée par un saches nutita.ire
Hhportaût, peut se laisser aUër & de dan-
;gBi'eus~s iHusiona; eHepeut oubUer pour-
qupi rËuftOpe l'a chargée d'occuper l'Her-
zégovine et la Bosnie, et se souvenir seu-
lement de la Blahièré dont cette occupa-
tion s'est eSectuée; elte peut regarder
comme une conquête ce qui ne doit être
en réalité que la prise de possession d'un
poste d'observatioQ politique et militaire.
Qu'elte y prenne garde; car une pareille
faute aurait peut-être, dans un avenir
rapproche, ces conséquences funestes que
~!e ~a~y .?W~?'<~ regarde comme la
'vengeance de dieux aveugles, mais qui
'sont en rëaUtéla revanche de la justice
et de la sagesse méconnues ou outra-
gées.
Le ~M~M est décidément aû~taé d'un
intraitable « instinct de combativité. »
Apïès nous avoir proposé d'entamer avec
lui une discussion en règle sur]a po-
litique extérieure de M. Thicrs, il nous
invite maintenant à résoudre la ques-
tion historique de savoir si la Restau-
ration a suspendu ou n'a pas suspendu
l'inamovibilité de la magistrature. Dieu
nous garde de contester l'intérêt du pro-
blème il n'en est certainement pas de
plus intéressant, et s'il était possible en pa- v
reille matière de rester dana le domaine de
la science pure, nous nous livrerions avec
p!aisirà}acontroverse qu'onnous propose.
Il nous serait assez facile de démontrer,
comme l'ont déjà fait plusieurs de nos
confrères, que le ~<ïMpNM se trompe
quand il attribue à la Charte de 1814 l'in-
troduction en France du' principe de l'in-
amovibilité, attendu que ce principe était
déjà proclamé dans l'article 68 de la Con-
stitution de l'an VIII, article ainsi conçu
« Les juges autres que les juges de paix
H conservent leurs fonctions toute leur
H vie, à moins qu'ils ne soient condamnés
? pour forfaiture, ou qu'ils ne soient pas
M maintenus sur les listes d'étigibles.
Il nous serait encore plus facile, après
avoir admis, pour faire plaisir au~'aKC~M,
que la Charte de 1814 a inventé l'inamo-
vibilité, de montrer qu'en suspendant ce
~principe en 1815, la Restauration attei-
gnait non des juges amovibles, mais
des juges dont elle avait reconnu et
proclamé elle-même, l'année précédente,
l'inamovibilité. Mais, nous le répétons,
ces débats nous paraissent en ce mo-
ment inutiles et dangereux. Nous ne
sommes pas de ceux qui réclament des
mesures générales contre la magistrature,
des épurations suivies telles que celles
que la Restauration a continuées sans
relâche de 1815 à 1818.Mieux vaut, à coup
sûr, 'vaincre par des moyens plus simples
et moins contestables l'opposition que le
gouvernement légal a rencontrée dans
une partie de la magistrature. Nous
sommes de l'avis de M. Montaubin,
le nouveau procureur général de Riom
la magistrature est maîtresse de son
sort; c'est à elle à prévenir les dan-
gers qui la menacent c'est à elte à
se soumettre à la loi commune pour
éviter qu'on fasse contre elle des lois
d'exception. M. Montaubin a trouvé la
note juste, vraie, opportune et c'est pour
cela que son discours, si remarquable
d'ailleurs par l'éloquence, a eu par-
tout un vif retentissement « Quand
B it s'agit de la France, de sa gran-
o deur, a dit M. Moniaubin, qui donc
B oserait mettre ses préférences person-
e nf lies au-dessus des décisions qu'elle a
a souverainement formulées? Quant a
s moi, je croirais manquer au plus impé-
a rieux de mes devoirs si je n'affirmais
M pas devant vous que mon dévouement
c sans réserve est acquis à nos institu-
N lions républicaines, à ce gouvernement
H d'union et d'ordre que le patriotisme
a éclairé des représentana légaux du pays
M nous a donné'comme un sûr abri, sous
H la protection duquel la France, ennoblie
H par ses malheurs, accompMt, dans le
a recueiUement de son génie,'l'oeuvre
H si dignement poursuivie et bientôt
w assurée de son relèvement, a Voita le
tangage que doivent tenir les magistral,
voilà les sentimens qu'ils doivent expri-
!ner, non seulement pour remplir leur
devoir, -maie encore pour faire tomber
toutes les polémiques sur l'inamovibilité,
jta nouvelle investiture, été,, etc. Le ~o-
~g~' a~M~~ ne partage point cette
bpUMOQ. D'Après lai, là magistrature
étant, par 'sa mission même, au-.
~dessus de tous les partis, aurait tort
~desepMnoncer en faveur du parti répu-
blicain contre les prétentions des mohar-
~emstè'B. H y a là une confusion d'idées et
de mots..Sans douté, la magistrature n'a
pas à choisir entre les diSëreates nuances
republicaiaes'qui partagent le pays ce
serait une faute de sa part de soutenir
teiïe ou teUe ïractionde !à majorité et de
s'immiscer ~insi dans nos luttes politiques;
mais elle ne saurait hésiter caTchie et làrépuMique, puisque la répu-
blique a pout elle la loi. Unjprocùreùr
général qui met~on autorité au service
de l'empire ou d'une .forme monarchique
quelconque, comme le faisait le prédéces-
seur d6 M, Monta~bia à Riom, donne un
exemple déplorabte qui mérite d'être ré-
primé un procureur général qui parle au
contraire comme l'a Mt M. Montaubin, et
qui s'ihcUne avec respect devant les déci-
sions spuveraines de la .nation, ne fait
pas une œuvre de parti, il fait une
œuvre de magistrat et de défenseur
d9 là, léga~të. Nous sommes étopaés qu'il
soit nécessaire d'exposer clés principes
évidens, des vérités de ban sejls que
personne n'aùra.tt contestés ebus iès
gouyërnemens antérieurs. Hais, puisqu'on
nous y force, le~M.paM trouvera bon
que nous nous empressions de le faire, au
lieu d'agiter des thèses historiques qui
peuvent être ajournées sans mconvé-
cient~
.M~c. JBOURSfE. DJË PAMS
~t~tMM !e~Btt
.1 'Hti~:<'t''t!j.. !i. j
30,0
Comptant. M 70 a&M .?.i.
Fin cour. 7665. '!672~/a'~ '.7:i'2i~.<
j, ~b~J~
Amortissable.
Comptant. 8f) 60 .7. 804i!
'Fin cour 8060. 8040. 4 20.
At/tO/0'
Comptantl082N.tC.9..j~ 1~
S 0/0
Comptantes ~2 S. S.A
F!ncour.~2M.H212t/2' 2t2
PETITE BOURSE DU SOÏR.
Emprunt 300. Ht fr. 97 i/2. 95, M2 &. 't0,
dHfr.97~2.
Egypttennes 60/0.. 260 fr.~ 265 fr., 264 fr.'37 i/2.
S O/Uturc. i2fr.0,60~
Banque ottomane.. S03fr.5.
MMgMpMe prtvée ci
(SMiric* tëlesràphique de l'agence Havae.)
Constantinople, le 20 août, soir.
La municipalité de Batoum a annoncé à la po-
pulation l'arrivée prochaine de bateaux destinés
a emmener If s habitans qui ne voudront pas res-
ter dans la ville.
Un comité s'est formé à Stamboul pour secou-
rir les familles bosniaques.
Londres, le 22 août.
Le yt'MM publie les dépêches suivantes
Belgrade, le 2t août. Une proclamation du
prince Mitan annonce formellement l'indépendance
de fa Serbie et la réduction de l'armée serbe sur
le pied de paix.
Bucharest. le 21 août. M. Cogamiceano. mi-
nistre des affaires étrangères de Roumanie, se
rend a Vienne, Berlin, Londres, Paris et Rome,
pour essayer d'obtenir une modiucation à la
clause du traité de Berlin relative aux juifs.
La Roumanie voudrait opérer l'émancipation
des juifs d'une manière graduelle.
Le 2)Berlin le 2) août
< Les Russes ont finalement décidé de garder
les positions qu'ils occupent autour de Constanti-
nople jusqu'à ce que les Turcs aient etfectué la
remise de Batoum et de Varna. &
Londres, le 22 août.
M. Cross, ministre de l'intérieur, a prononcé
un discours dans un banquet qui lui a été oifert
à Liverpool. Après avoir jeté un coup d'œil ra-
pide sur la situation et avoir exprimé l'espérance
que la paix sera durable, le ministre a déclaré
que le premier devoir du gouvernement anglais
était de se renfermer maintenant dans la plus
stricte économie.
Bombay, le 21 août.
Le prince héritier de Caboul est mort le 17
août. Il est possible que. par suite de ce décès,
le départ de la mission anglaise pour Caboul, an-
noncé pour le commencement de septembre, soit
ajourne. Londres, le 22 août.
On annonce le départ prochain de M. Smi'h,
premier lord de l'Amirauté, pour inspecter l'ile
de Chypre. Vienne, le 22 août.
Le lieutenant feld-maréchal lovanovitch mande
du camp de Sto!atz que les positions des insur-
gés devant cette Ville ont été prises le 21 août,
après un vif combat qui a duré plusieurs heures.
Les communications avec la garnison qui était
enfermée dans Stolatz sont rétablies. Les Autri-
chiens ont eu 10 morts et 32 blessés; les insurgés
ont essuyé des pertes considérables. Plusieurs
chefs d'insurgés, parmi lesquels on cite Hassan
Risman Begovitch, ont été tués.
Lors de )a prise do Serajewo, les Autrichiens
ont pris 27 canons, une grande quantité d'armes
et de drapeaux, et beaucoup de munitions.
Odessa, le 22 août.
Des avis tout récens de Constantinopie an-
noncent que depuis quelque temps il existe dans
les relations de M. Layard avec le Sultan et son
gouvernement une certaine tension motivée par
ta question des réformes asiatiques. réformes qui
rencontrent de l'opposition au sein du conseil.
Lundi, des troupes ont été expédiées à Samos
et & Smyrno.oùdos troubles menaçaientd'éclater.
Odian Effendi, ami de Midhat, Pacha, vient
d'être invité a se rendre en Europe.
Quelques journaux s'étaient trop pressés
en Allemagne et ailleurs d'annoncer la
soumission du prince de Bismarck et le
retrait pur et simple des lois religieuses
de mai. Bien que rien n'ait transpiré en-
core des négociations de Etssingen.'il est
connu aujourd'hui que le chancelier alle-
mànd n'est aucunement dispose à humi-
lier la Couronne devant la tiare ou, comme
disent les Allemands, à faire le voyage
de Ganossa. Pourtant, la question thëo";
fique qui s'est posée quand ou a répandu
le bruit de sa soumission n'a pas perdu
$on intérêt: s~r quels points, se deman-
dait-on, le prince de Bismarck, trouve-
rait-il le moyen de reculer si, par impos-
sible, il en avait l'intention? Serait-ce en
se relâchant dans l'application des lois de
mai ? Mais autant dire que ces lois étaient
hiauvaises et injustes, et on sait qu'une
telle opinion ne peut pas de sitôt être ad-'
mise en Prusse. Quanta à ces lois, si l'on
prend la peine de les lire, ce que feraient
bien d'essayer tous ceux qui en parlent, il
est difficile de ne pas les trouver sévères;
e!les suspendent l'amende, la prison,
l'exil sur une catégorie de délinquans
particulièrement vénérables qui sont
ha.Situes en d'autres pays à faire exacte-
ment ce qui leur plaît. Mais la rigueur
d'une loi ne fait pas son injustice, elle
prouve seulement l'importance que le lé-
gislateur attachait à son exécution. Il n'y
a dé loi injuste que celle qui viole un
droit sans nécessité pour la sauvegarde
d'un droit supërieui'.Èn exigeant des
évêques qu'ils déclarent devant l'autorité
civile les nominations aux postes ecclé
siastiques vacans, et qu'ils choisissent
leurs candidats parmi ceux qui ont passé
l'examen d'Etat, les lois de mai prennent-
elles ce caractère d'iniquité que nous ve-
nons de déSnir? Rome répond oui sans
hésiter; pour Rome, les lois de mai sont
injustes parce qu'eHes violent, non pas
les droits de l'Eglise, ce n'est plus cela
qu'on met en avaut aujourd'hui, mais les
droits de la conscience individuelle. La
liberté de conscience est immolée du mo-
ment que l'Etat contrôle l'instruction et
les doctrines des hommes appelés à mar-
quer une empreinte ineffaçable dans
l'esprit de la jeunesse. A8ranchir l'in-
dividu du joug de l'Etat, comme pré-
tend le faire l'Eglise, quelle tâche plus
libérale et plus belle! À cela l'Etat l'E-
tat prussien, bien entendu,–répond que
l'histoire n'offre pas d'exemple d'un em-
pire qui se soit fondé ou qui ait duré en
admettant le principe de cette révolte
de tout temps ilafaltuque Fhomme éphé-
mère sacrifiât à la cohésion morate de son
pays quelque chose du plus précieux de
son individualité cet apport de tous au
patrimoine commun a constitué la patrie
intellectuelle dans les grands pays de
civilisation, les seuls où ce mot ait
un sens. L'antagonisme entre la pleine
liberté de conscience et le maintien
d'une certaine unité dans les esprits
est d'ailleurs plus factice que réel; il est
entretenu surtout par des associations
étrangères, parasites et anonymes qui
cherchent à se substituer aux pouvoirs
nationaux dans la direction des esprits.
Il disparaît aussitôt que les intérêts poli-
tiques tombent en des mains assez éner-
giques pour engager la lutte et la soute-
nir. La victoire ne reste jamais aux ad-
versaires de la société civile quand elle !f
signifié sa volonté la bataille une fois
finie, on signe un traité de paix, un con-
cordat qui règle un nouvel état de choses.
Ainsi raisonne le gouvernement prus-
sien, et depuis six ans il n'a fait qu'appli-
quer dans les quebtions de religion et
d'enseignement ces théories un peu bru-
tales si l'on veut, mais incontestablement
saines. Il ne cherche pas, comme on le
lui a reproché, l'anéantissement du ca-
tholicisme en Allemagne, attendu qu'il
vient de se montrer prêt à entrer en
arrangement avec Rome aussitôt que
Rome a retiré son MOM jMA~~M~. Il n'y
a d'aUleurs que les fous qui se bat-
tent avec l'idée arrêtée de supprimer
leur adversaire ordinairement, un com-
bat n'a d'autre but que le traité qui doit
suivre et qui assure avec les formes du
droit un avantage au plus fort. C'est donc
toujours une grande victoire d'amener
Rome à négocier cette victoire est
importante surtout pour un Etat pro-
testant comme la Prusse avec lequel il
répugne au Vatican de se mettre d'ac-
cord. Quant aux conditions de ce con-
cordat, de ce Mo~M ~e?M~ & établir,
on les connaîtra sans doute prochai-
nement. Il se peut que les évêques dé-
possédés en vertu des lois de mai ren-
trent dans leurs sièges, ce serait une
concession, et que les lois de mai, sans
être formellement abolies, soient rendues
inutiles par un acte consacrant en droit
les principes qu'elles ont mis de fait en
vigueur, On dit, et cela est vrai, que ce
serait un succès pour le prince de Bis-
marck d'obtenir à Berlin une nonciature
apostolique qui centraliserait toutes les
affaires religieuses. Le gouvernement se
trouverait débarrassé ainsi du souci des
mille questions de détail dont le règlement
direct a été pour lui une source intarissa-
ble de conflits la pacification des esprits
y gagnerait, et l'unité politique de l'Alle-
magne ne pourrait qu'en être consolidée.
AUGUSTE JACQUOT.
On nous écrit de Madrid, le 19 août
a Les élections pour Je renouvellement par
moitié des députations provinciales (conseils
généraux) auront lieu les 9, 10, 11 et 12 du
mois de septembre prochain. Comme je vous
l'ai hit pressentir dans une tettre antérieure,
~a période électorale qui s'inaugurera par les
élections dont il s'agit, 8t qui se terminera
probablement en 1879 par celles des députés
,tùx Cortex, sera présidée par le ministère de
M. Canovas. Les élections du mois prochain
pnt une grande importance, car it ne faut pas
oublier que tes députés provinciaux devien-
dront à leur tour les électeurs de la partie
élective du S~nat; dont le renouvellement de-
vra se faire lorsqu'on procédera aux élections
générales des Certes. Malgré cela, les partis
politiques ne semblent montrer jusqu'à pré-
sent que de l'indin'érence pour la lutte élec-
torale qui no sera certainement pas très
animée, ~.es démocrates s'abstiendront d'y
prendre part. Quant aux constitutionnela, qui
représentent un parti puissant & côté des mo-
dérés historiques et du groupe du centre par-
lementaire qui ne sont que des fractions de
partis sans aucune ramification dans le pays,
ils paraissent divisés et indécis ~ur l'attitude
à prendre. La junte directrice ne s'est pas ré-
unie pour adopter une ligne de conduite gé-
nératé à indiquer aux élec eurs. Il en résulte
que chaque député de la minorité constitu-
tionnelle cqnsfiUe à ses amis de province ce
qui lui parait le mieux pour les intérêts de
la. localité qu'ils représentent. Quelques
comités ont promis de lutter parce qu'ils
croient pouvoir compter sur la bienveillance
du gouvernement; d'autres ont promis, au
contraire, de s'abstenir pour ne pas devenir les
victimes des mesures arbitraires dos autorités
locales d'autre-! enfin ont pris la résolution
d'agir au mieux des circonstances. C'est d'ail-
leurs ce dernier parti que conseille aux co-
mités dé province le vétéran de la
presse constitutionn"Ue. Le comité de
Madrid, par l'entremise d'une commission
qui a eu, le d2 de ce mois, une entrevue
avec' le ministre de l'intérieur, a fait
savoir à ce dernier que les constitution-
nels ont l'intention de prendre part à la
lutte électorale s'ils peuvent compter sur
toutes les garanties légales nécessaires pour
que la liberté des élections soit assurée. Le
ministre a naturellement répandu que le
gouvernementale ferme dessein de garder
et de faire garder à l'égard des constitution-
nels et des autres partis de TOpposition tou-
tes les considérations légales te-! phis scru-
puleuses. Cettô démarche du comité de Ma-
drid ne manque pas d'un certain cachet de
.naïveté. )
"Le 9 de ce mois au matin, une bande
de 30 à '!Q hommes armés, sous te com-
mandement d'un ancien lieutenant-colonel de
l'armée, a paru dans les environs de Naval-
moral aux cris de a Vive la république &
Elle a désarmé le poste de la garde civiio,
s'est emparée de la diligence qui fait le service
de Navalmora), où s'arrête actueltement l'ex-
ploitation du chemin de fer de Malpartida,
et, ne trouvant pas d'écho dans la loca-
lité, s'~st dirigée immédiatement sur Alma-
raz. Là. lea insurgés ont rencontré un autre
poste de sarde civile qu'iis ont désarmé après
avoir fait le coup de feu, puis ils ont pénétré
daus la vitle, ont enlevé de l'argent apparte-
nant à l'administration publique, se sont em-
parés des diligences et ont pris la direction
de Serrejon. La bande a fait halte devant
Casa Feyada; mais, voyant que la popula-
tion était sous les armes et en disposition
de résister, elle n'a pas essayé d'y entrer et
est partie pour Canaveral. Près de Malpar-
t)da, elle a rencontré un détachement do
la garde civile qui a fait feu et blessé
un dfs insurgés; les autres ont pris la
fuite en se dirigeant toujours vers le Portu-
gal. Le n de ce mois, les autorités de Pla-
sencia ont envoyé de la garde civile pour
leur couper le chemin de la frontière par le
port de Castanos. Les insurgés ont donc été
obligés de rétrograder du côté de Canaveral;
mais.àGrinaIdo, iissesont trouvés en présence
d'une autre colonne de garde civiie qui les
a battus complètement, leur a fait dix-
neuf prisonniers, et s'est emparée de
tous leurs bagages, chevaux, voitures, etc. Dés
ce moment, on put considérer la bande comme
tout à fait dissoute on ignore jusqu'à pré-
sent ce qu'est devenu le chef Villarino. Un
conseil de guerre doit se réunir cette semaine
à Caeerès pour juger les individus qui sont
actuellement Bou-t la maLiu de !a justice. En
résumé, cette éch'mSburée, dont la concep-
tion ne peut être mise à la charge d'aucun
parti, n'a eu aucune importance. et n'a trouvé
aucun écho dans les pays que leg insurgés
ont traversés.
a It y a trois jours, une émeute a éclaté à
Constantina, dans la province de Sévil;e, à
cause de la mise à l'entreprise de la percep-
tion des droits d'octroi. L'alcade, aidé de
quelques habitans et de sotdata de la réserve,
est parvenu à rétablir l'ordre et à arrêter vingt
des perturbateurs qui ont été livrés aux tri-
bunaux ordinaires.
s La Cour d'appel de Valence vient de pro-
noncer son jugement dans une affaire qui a
fait beaucoup de bruit au mois de décembre
dernier, et qui a montre que si la tolérance
religieuse est inscrite dans la Constitution,
elle n'a pas encore pénétré dans les mœurs.
Je vous donne un récit très succinct des faits.
o Au mois de juin 1877, on inaugura à
Alcoy, vilte de la province d'Alicante, une
chapelle protestante sous le titre de Cha-
pelle chrétienne primitive. D Parmi les per-
sonnes qui suivaient le culte de cette cha-
pelle, se trouvait une femme âgée qui tomba
gravement malade au mois de décembre de
la même année. Suivant les déclarations de
la famille, e)le fit appeler le pasteur protes-
tant pour obtenir des conseils spirituels qui
1m furent donnés. Le curé de la paroisse,
ayant appris ce qui se passait, se
présenta inopinément dans la cham-
bre de la malade pour la confesser et
lui administrer les derniers sacremens.'Le
pasteur, de son côté, fut de nouveau appelé
par un membre de la famille, et il s'éleva
une vive discussion entre lui et le curé sur la
question de savoir duquel des deux la ma-
lade réclamait les secours spirituels. L'inci-
dent se termina de la façon suivante Le
curé, qui se sentait soutenu par l'autorité lo-
cale, revint à la charge et parvint à admini-
strer à la malade les sacremens de l'Eglise
catholique. Puis, après la mort de cette
malheureuse femme. il écrivit immédia-
tement au juge municipal pour que d6-
fense fût faite d'enterrer le corps dans
Je cimetière protestant, et il adressa, une
plainte à l'alcade pour avoir été interrompn
dansPexercicede ses fonctions; une autre.
plainte fut également adressée à la même
autorité par le pasteur. L'alcade donna.
raison au curé et transmit la réclamation de
ce dernier au juge qui mit en cause le
pasteur. Celui-ci fut donc poursuivi pour le
délit d'avoir interrompu un acte dé la reli-
gion catho)ique pt d'en avoir empêché la con-
tinuation, Le tnbunal de première in-
stance le condamna, pour ces faits, à
trois ans et huit mois de prison, aune amende
do 1,SOO fr. et aux frais du procès. La Cour de,
Valence, qui avait à se prononcer sur l'ap-
pe), a rendu, le 12 de ce mois, un arrêt par
lequel elle annule le jugement du tribunal
de première instance, bifn qu'elle recon-
naisse que le curé d'Àtcoy a agi dans la li-
mite de ses devoirs et de ses droits; mais
el)e considère aussi que, là où on a vu un dé-
lit, il ne peut y avoir qu'une ~niple contra*
vention. EUe a, en conséqu'nce, renvoyé
l'apure devant le juge munie pal d'Aleoy. II
parait que te pasteur protestant a appelé de.
ce jugement devant le tribunal suprême.
La fusion qui s'est faite entre les répu-
blicains dits fédéralistes et une fraction de
l'ancien parti radical qui a joué un rote im-
portant après ta révolution de 1868 et pendant
le règne d'Amédée a. été l'objet df nombreux
commentaires dans la presse et dans les cer-
cles poti'iques. Avec cette fusion a coïncidé
l'apparition d'un nouveau journal, C~MOM, qui
est venu remplacer Fo~o. Parmi les action'
nairesdu nouveau journ al, ngurentlesnomsde
MM. Ruiz Zorritta, E. Montero Rios, Laureano
Figuerola, Gabriel Rodriguez, etc., anciens
membres du parti radical, associés aux noms
de MM. Nicolas Satmeroh, Chao, Pi y Mar-
gall, Pedregal, etc., qui ont défendu les prin-
cipes du sociatismë et du fédéralisme, et les
défendent encore. Il paraît que le symbole de
la fusion est la Constitution de 1869, avec la
suppression bien entendu des articles
qui concernent la royauté. Cette fusion
montre la dernière évolution qu'a faite l'an-
cien parti radical qui ne s'était jamais rallié:
à la dynastie actuelle. Tous les journaux
démocratiques de Madrid, exception f«ite
de el (Mo~o qui représente les aspira-~
tions de M. Castelar, ont préconisé la fu-
sion et ont dirigé de violentes attaques
contre ce dernier. M. Castetar est, comme
vous le savez dfjà, entré dans la voie
de la république conservatrice. Il sait
par expérience les dangers 'que présen-
tent certaines idées socialistes répandues
dans les masses. D'un autre côté, il ne se
fait pas d'illusions sur l'anarchie qui résulte-
rait d'une nouvelle application des principes
du fédéralisme. Il ne veut donc pas, pour
quoi que ce soit, faire alliance avec les hom-
mes politiques qui préconisent et défendent
encore ces principes. De là viennent les co-
lères soulevées contre lui. On dit qu'une au-
tre fraction du parti radical est d'accord avec
la ligne de conduite suivie par M. Cas-
telar. f
M. Waddington, ministre des anaires
étrangères, a prononcé, dans un dîner
onert mardi par le préfet aux membres
du conseil général de l'Aisne, un discours
dont nous reproduisons, d'après le CoM~-
rier de ~MMc, les passages qui se rap-
portent à la politique étrangère
a Nous sommes allés au Congrès, a-t-il
dit, avec le mandat expticite et formel de
travailler au rétablissement ae la paix, de
maintenir la Débraillé et la liberté d'action de
la France. Ce mandat, nous l'avons accompli;
nous avons rapporté la paix qui plus d'une fois
aurait pu être compromise par les prétentions
des uns ou des autres, et la France est revenue
de Berlin, aussi libre d'eugagemens qu'elle
y était allée. Mais nous avons fait plus dans
toutes les questions où nous ne risquions pas
de taire sortir la France de sa. neutralité,
nous avons exercé i'inûufnce qui appartient
naturellement à une grande uation lorsque
sa voix est impartiale et désintéressée. (Ap-
plaudissemsns prolongés.)
B Les Roumains et les Grecs, nos protégés
traditionnels dans la Méditerranée, ont ob-
tenu, grâce à notre intervention persistante,
df sern-ux avantages nous avons fait tous
nos eSorts pour que les Turcs lussent débar-
rassés le plus tôt pos&ible de l'occupation
étrangère.
s Quant aux grands principes d'égalité ci-
vile et retigieuse, si ditnciles à implan ter en
Odent, nous en avoûs toujours soutt-nu l'ap-
p'ication la plus large et la plus complète, et
ce Eont les formules proposées par nous qui
ont été a toptées par le Congrès. La France a
en Oneut une climtèie qui lui est pro-
pre, celle des poputations cathotiq'ies.
Celles-là aussi ont vu leurs immu~ itcs
consacrées, leurs rapportsaveciturschffs hié-
rarchiques partout garantis. La France pos-
sède, à Jérusalem et'dans les Lieux Saints,
des droits et des privjléges traditionnels; pour
la première fois ils ont été formellement re-
connus dans un traité européen. Voilàenpeude
mots ce quf les piénipotentiaires de la France
ont fait à Berlin; ils ont assuré la paix; ils
ont constamment soutenu les grands prin-
cipes sur lesquels repose notre société mo-
derne ils ont maintenu l'honneur et la
dignité de la France, et ils ont emporté pour
elle, de Berlin, l'estime et le respect de l'Eu-
rope. (Applaudissemens.)
L'œuvte du Congrès a été et est encore
l'objet d'attaques aussi passionnées qu'injus-
tes. Le moment de l'apprécier dans son ensem-
ble n'est pas encore venu et ne pourra venir
que lorsqu'il aura été complétement exécuté.
Le traité d'* Berlin est une œuvre de trans-
action et d'équilibre par laquelle les puissan-
ces ont voulu. tout en tenant compte des
faits accomplis, concilier dans la mesure du
possible une foule de prétentions, d'ambi-
tions, de revendications, de résistances ri-, 1
vales et contradictoires.
o J'estime que le traité est une solution
équitable et relativement durable de la ques-
tion d'Orient, mais à une condition, c'est
qu'!l sera complètement et loyalement exé-
cuté dans toutes ses stipulations sans excep-
tion et c'est à assurer ce résultat que le gou-
vernement français consacrera tous ses ef-
forts. (Applaudissemens.)
t En terminant, et avant de vous proposer
la santé du Président de !a république, je
voudrais rappeler les dernières paroles qu'a
prononcées M. te préfet, n vo~us a parlé
tmm 23 A~T
< ~m
ON S'A.R~Nm
es Be~ique, en KaUe,
dans !e Luxembourg, en Turquie,
M puisse, en Syrie, en Roumanie et dans ï~t
~egenqos du Marot M de ta Tunisie
en Chine et au Japon.
?~a moyen d'une valeur payable & Pans on dt'
~Mtd~ts-poste, soit intemaHonaux, Boit trancs~
j~n AJIemagne, en Autriche, en Russtt,
et dans tous tes pays du Nor<ï â~'
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays, `
jM femToi d'cne v~nr payaMe & P)M~.
mm! 25 A
-?8.
'ON 8'ABOt'ÎMS
me des Pretrea~ain~Germain-rAnxerrots, i.t.
PRtX mB ~'Att#a!KtNM[~]~f'
Un Ml. Si?, mois. Trois mot*
MpaMNiMM. MT5. 4oïr. }!OA.
M[ms.< 72 &. 36 &. M&.
M;s MMH~amens partent des i" M ic djt
l", r.lïitrlHe üt0"t~ r
'0
~M~t ~méfo. t~ -ee~
~ô>br,'ae mane~rd ~ne~~
~i~Me~
l!t t.*)n
Me
L mdbn. MM. W.-n. amMh et aCa'
il. Sta~n, '4~· C. Londo~, et" a.
Aj!6,Stt~d,VC.Lomdop. ¡
~jrB~U~, ~'0<9M< j~&M«~, nM dBJïà
~}
~vMpttMdso (ŒtiH), chez M. OrestM L. totiMM~
JMJMAL DES DEBATS
Dj~t tWtAtfPS Tt~ ? A mi? 6
yV~.ttt~~ ? t bLt i ËRAiJ~~o
~at~oacessontreçnjM
~Mit~Mshpy~ttnMe et6<<
O.pUtCede&BotU'
«~J)oteaa dTt.t~tnajtMJt.t
~~daiTW~eM)! t~e~é~ pM t)t )~M)KM~.
MM j
JËUM !Ï2 Àf)trT
Le journal Ie2Vo~ remarqu&~veûra'i-'
tson .que lajori&e de Serajewo ~impïïq-ue
pa~ ia cessation de '!& résistance 'à l'occu-'
pation ~ûstro-hongro~. La grande guerre
est peut-être terminée; mais la guette de
guériilas, la~guerfe de montagne va com.
mencer.ettout le monde sait combien'
elle peut devenir aisément dMgercuse'
dans des provinces & demi barbares où
la nature iavoriae singulièrement les en-
treprises de bandes insurgées. Nous crai-
gnons qu'on ne se fasse à ce sujet quel-'
ques illusions en Autriche. Déjà les jourr-
naux ofucieux de Vienne, ndèles ,aux jds-
plorablee habitudes qu.'ils ont contractées
depuis l'origine de la crise onëntale,
s'empressent de célébrer leur nouvelle~
« conquête ? et de signiner à la Pprt~,
qu'elle n'a plus droit à aucune c6mp,eBS&T.
tion, non~eulemen.t matérielle, ma~s même
mor&le, pour la perte des provinces que
l'armée sutrichienne a achetées de son
sang. TJn d'entré eux, la ,-Pju~qu.'&~sclarer q~ la. prise de Serajewo
relève le prestige de l'Autriche pomme'
puissance militaire. C'est se montt'er'
peudifncileen fait de victoires! Toutes
ces déclamations c'nt le grave incon-
vénient de favoriser la polhiqueétroit.e,
mesquine, désastreuse, des cercles mi-
litaires et diplomatiques pour lesquels
l'occupation de l'Herzégovine et de }a.
Bosnie a toujours été une entreprise
slave dirigée par l'Autriche, d'accord
avec la. Russie, contre la puissance
ottomane. Ce n'est pourtant pas ainsi,
est-il besoin de le rappeler? que l'Eu-
rope a compris ]a mission dont el)e
a charge ie goUVërcement autrichien.
~Qu'p~il aï rive à l'Autriche? a dit lord
Beaconsfieid dans son charmant et pro-
ioud discours eh réponse au.lord-maire.
« Elle a occupé, comme mandataire delà!
B Turquie (as ~~M~c o/' ~~<~), une
? importante province qui était une~
To source, non de richesse, mais de fai-
blesse et de dévastation pour la Porte,
mais qui, au pouvoir de l'Autriche,
nous permettra d'arrêter pour toujours/
B.je l'espère, cette confédération et ceUe
x' conspiration panslaviste qui s'est déjà
? montrée si fatale au .bonheur du
monde. n
Est-ce bien comme mandataire de la
Turquie, comme adver-iaire de la fédéra-
tion et de la conspiration slave dont lep
agitations troublent depuis si longtemps
l'Europe, que l'armée commandée par le
général Phitippovitch et par les autres
généraux serbes et croates de l'empire
est entrée en Herzégovine et en Bosnie ? q
Les jeurna.ux. nous racontent que les Hon*
grois sont indignés de la conduite de leur,
gouvernement et qu'on ne s'aborde plus
dans les rues de Pesth sans prononcer
Contre les ministres des paroles menaçan-
tes. Les colères des Hongrois prennent
leur source dans un sentiment très juste
des dangers que les velléités de politique
e!ave font courir à l'existence de l'empire
austro-hongrois. C'est eu alliée des Turcs,
en protectrice de ce qui reste de
l'empire ottoman, en avant-garde de
l'Europe en gardienne 6dè!e du traité
de Berlin, que l'Autriche devait oc-
cuper l'Herzégovine et la Bosnie. Est-
ce ainsi qu'elle l'a fait ? Non puis-
que les journaux officieux de Vienne
n'hésitent plus a proclamer que la prise
de possession des deux provinces est une
annexion pure et simple, destinée à dés-
intéresser leur pays, à lui servir de com-
pensation, à le rendre indifférentaux pro-
grès de son puissant voisin. Ce n'est pas ta
première fois que l'Autriche passe un mar-
éhé sembIab!e.EUea.fàit jadis de la po)i'i-
qus allemande, de compte à demi avec la
Prusse, de mêmequ'elle semble prêteàfaire
désormais de lapoliMque slave, de compte à.
demi avec la Russie. A-t-elle donc oublié
ce qu'on gagne à ces aventures et
combien de temps l'on garde les « con-
quêtes » faites dans de pareilles condi-
tions ? Le langage de la presse russe de-
vrait, ce semble, lui ratraîchir la mémoire.
Les journaux allemands protestent con-
tre ce langage. La Post, la ~KeKM~Mg~M~o~, etc., s'étonnent que,
le lendemain même de la conclusion de la
paix, et après les avantages si considérables
que l'Europe vient d'a&surer à la Russie,
l'opinion publique russe se soulève avec
tant de violence contre les petits succès
de l'Autriche. Mais les ambitions pansla-
vistes sont tellement intraitables, que le
gouvernement de Saint-Pétersbourg lui-
même est obligé de céder au courant et
de déclarer, comme il l'a fait dans là lon-
gue communication insérée au ~MM~e?'
c/~e~, que a ]te traité de Berlin n'ét-ait
a qu'une étape dans la campagne entre-
prise en Orient par la Russie.
Que fera l'Autriche lorsque cette étape
aéra franchie? Evidemment, sa conduite
future dépendra des résolutions qu'Bl)c va
prendre en ce moment. Nous l'engageons
& méditer les conseils que lui donnent
tcus ceux qui s'intéressent sincèrement
& son avenir. Lord Beaconsiield a résumé
ces conseils avec une grande netteté dans
les quelques lignes du discours que nous
venons de citer. Il y a quelques jours, le
J9<ït~ ~
pppait~h~-es -termes q~uî méritent d'être
~epro~uits! '¡
f L'Autriche, dMai't- n'.a ~fu'a ëeouter ëé
ftuedtsent .tesjouM~at~'Mssës e't qu'à re-
gard er du ~côté .de :Bt'lgNMle~t ~e ~Gettiene
pour se convaincre que sa vraie politique
coBMsteàs'entendrc franchem.ent et loyale-
ment~vec !a. Porte. T~us les jours, à Moscou
jet à Saint-Pt'terMboUrg, on répète le fin'néux
!axioTiné dé Fadeîen. que la route la plus courte
pourf:oBatantiMp!e passe par Vienne. T~ous
~les jours, les p&nstavistes poussent aeerè-
tcment les Serbes et tes Mfh~ehégpins ~ûp-
~poser à l'occupation autrichienne. Or, ce
isont ceux-là ~t non pas les begS qui sontiea
plus cruels ennemis de ViSenne, ~ar cëë
derniers ne cherchent qu'à assurer leurs
droits et leur rengion. Ces ennemis en-
courages par la Russie, continueront à
mtnguer avec I~ss Slaves d'Autriche lors-
que l'occupation 'sera opérée. tant que
'le comte Amdrassy. n'aura pas pris pos-
session de la Bosnie, comme l'Angle-
terre l'a fa!t Qé Chypre, dans l'intérêt de
la Por.te a~ssi ,biea que dans cielui da son
prnprp pays. L'Autriche peut renoncer au
mot de domination iorsqu'eUo peut eh avoir
la réatité, et c'~st .sur Belgrade, et non pas
s~r Salonique qu'elle doit porter Bon atten-
tion. BUe peut traiter dans des conditions ho-
np.rabtes av*'c la Turquie et devenir en Eu-
rope ce que l'Angleterre est dans l'Asie-Mi-
neure. Saas cela, l'élément slave qu'elle a
dans son sein. et qui chaque jour s'étend et
devient plus important, amènera sa ruine, et
la Bosnie tournira un de ces exemples histo-
riques qui montrent que parfois les dieux nous
frappent en réahsaut nos désirs, z
Au Jeademam de la prise de Sërajewo,
l'Autriche, grisée par un saches nutita.ire
Hhportaût, peut se laisser aUër & de dan-
;gBi'eus~s iHusiona; eHepeut oubUer pour-
qupi rËuftOpe l'a chargée d'occuper l'Her-
zégovine et la Bosnie, et se souvenir seu-
lement de la Blahièré dont cette occupa-
tion s'est eSectuée; elte peut regarder
comme une conquête ce qui ne doit être
en réalité que la prise de possession d'un
poste d'observatioQ politique et militaire.
Qu'elte y prenne garde; car une pareille
faute aurait peut-être, dans un avenir
rapproche, ces conséquences funestes que
~!e ~a~y .?W~?'<~ regarde comme la
'vengeance de dieux aveugles, mais qui
'sont en rëaUtéla revanche de la justice
et de la sagesse méconnues ou outra-
gées.
Le ~M~M est décidément aû~taé d'un
intraitable « instinct de combativité. »
Apïès nous avoir proposé d'entamer avec
lui une discussion en règle sur]a po-
litique extérieure de M. Thicrs, il nous
invite maintenant à résoudre la ques-
tion historique de savoir si la Restau-
ration a suspendu ou n'a pas suspendu
l'inamovibilité de la magistrature. Dieu
nous garde de contester l'intérêt du pro-
blème il n'en est certainement pas de
plus intéressant, et s'il était possible en pa- v
reille matière de rester dana le domaine de
la science pure, nous nous livrerions avec
p!aisirà}acontroverse qu'onnous propose.
Il nous serait assez facile de démontrer,
comme l'ont déjà fait plusieurs de nos
confrères, que le ~<ïMpNM se trompe
quand il attribue à la Charte de 1814 l'in-
troduction en France du' principe de l'in-
amovibilité, attendu que ce principe était
déjà proclamé dans l'article 68 de la Con-
stitution de l'an VIII, article ainsi conçu
« Les juges autres que les juges de paix
H conservent leurs fonctions toute leur
H vie, à moins qu'ils ne soient condamnés
? pour forfaiture, ou qu'ils ne soient pas
M maintenus sur les listes d'étigibles.
Il nous serait encore plus facile, après
avoir admis, pour faire plaisir au~'aKC~M,
que la Charte de 1814 a inventé l'inamo-
vibilité, de montrer qu'en suspendant ce
~principe en 1815, la Restauration attei-
gnait non des juges amovibles, mais
des juges dont elle avait reconnu et
proclamé elle-même, l'année précédente,
l'inamovibilité. Mais, nous le répétons,
ces débats nous paraissent en ce mo-
ment inutiles et dangereux. Nous ne
sommes pas de ceux qui réclament des
mesures générales contre la magistrature,
des épurations suivies telles que celles
que la Restauration a continuées sans
relâche de 1815 à 1818.Mieux vaut, à coup
sûr, 'vaincre par des moyens plus simples
et moins contestables l'opposition que le
gouvernement légal a rencontrée dans
une partie de la magistrature. Nous
sommes de l'avis de M. Montaubin,
le nouveau procureur général de Riom
la magistrature est maîtresse de son
sort; c'est à elle à prévenir les dan-
gers qui la menacent c'est à elte à
se soumettre à la loi commune pour
éviter qu'on fasse contre elle des lois
d'exception. M. Montaubin a trouvé la
note juste, vraie, opportune et c'est pour
cela que son discours, si remarquable
d'ailleurs par l'éloquence, a eu par-
tout un vif retentissement « Quand
B it s'agit de la France, de sa gran-
o deur, a dit M. Moniaubin, qui donc
B oserait mettre ses préférences person-
e nf lies au-dessus des décisions qu'elle a
a souverainement formulées? Quant a
s moi, je croirais manquer au plus impé-
a rieux de mes devoirs si je n'affirmais
M pas devant vous que mon dévouement
c sans réserve est acquis à nos institu-
N lions républicaines, à ce gouvernement
H d'union et d'ordre que le patriotisme
a éclairé des représentana légaux du pays
M nous a donné'comme un sûr abri, sous
H la protection duquel la France, ennoblie
H par ses malheurs, accompMt, dans le
a recueiUement de son génie,'l'oeuvre
H si dignement poursuivie et bientôt
w assurée de son relèvement, a Voita le
tangage que doivent tenir les magistral,
voilà les sentimens qu'ils doivent expri-
!ner, non seulement pour remplir leur
devoir, -maie encore pour faire tomber
toutes les polémiques sur l'inamovibilité,
jta nouvelle investiture, été,, etc. Le ~o-
~g~' a~M~~ ne partage point cette
bpUMOQ. D'Après lai, là magistrature
étant, par 'sa mission même, au-.
~dessus de tous les partis, aurait tort
~desepMnoncer en faveur du parti répu-
blicain contre les prétentions des mohar-
~emstè'B. H y a là une confusion d'idées et
de mots..Sans douté, la magistrature n'a
pas à choisir entre les diSëreates nuances
republicaiaes'qui partagent le pays ce
serait une faute de sa part de soutenir
teiïe ou teUe ïractionde !à majorité et de
s'immiscer ~insi dans nos luttes politiques;
mais elle ne saurait hésiter
blique a pout elle la loi. Unjprocùreùr
général qui met~on autorité au service
de l'empire ou d'une .forme monarchique
quelconque, comme le faisait le prédéces-
seur d6 M, Monta~bia à Riom, donne un
exemple déplorabte qui mérite d'être ré-
primé un procureur général qui parle au
contraire comme l'a Mt M. Montaubin, et
qui s'ihcUne avec respect devant les déci-
sions spuveraines de la .nation, ne fait
pas une œuvre de parti, il fait une
œuvre de magistrat et de défenseur
d9 là, léga~të. Nous sommes étopaés qu'il
soit nécessaire d'exposer clés principes
évidens, des vérités de ban sejls que
personne n'aùra.tt contestés ebus iès
gouyërnemens antérieurs. Hais, puisqu'on
nous y force, le~M.paM trouvera bon
que nous nous empressions de le faire, au
lieu d'agiter des thèses historiques qui
peuvent être ajournées sans mconvé-
cient~
.M~c. JBOURSfE. DJË PAMS
~t~tMM !e~Btt
.1 'Hti~:<'t''t!j.. !i. j
30,0
Comptant. M 70 a&M .?.i.
Fin cour. 7665. '!672~/a'~ '.7:i'2i~.<
j, ~b~J~
Amortissable.
Comptant. 8f) 60 .7. 804i!
'Fin cour 8060. 8040. 4 20.
At/tO/0'
Comptantl082N.tC.9..j~ 1~
S 0/0
Comptantes ~2 S. S.A
F!ncour.~2M.H212t/2' 2t2
PETITE BOURSE DU SOÏR.
Emprunt 300. Ht fr. 97 i/2. 95, M2 &. 't0,
dHfr.97~2.
Egypttennes 60/0.. 260 fr.~ 265 fr., 264 fr.'37 i/2.
S O/Uturc. i2fr.0,60~
Banque ottomane.. S03fr.5.
MMgMpMe prtvée ci
(SMiric* tëlesràphique de l'agence Havae.)
Constantinople, le 20 août, soir.
La municipalité de Batoum a annoncé à la po-
pulation l'arrivée prochaine de bateaux destinés
a emmener If s habitans qui ne voudront pas res-
ter dans la ville.
Un comité s'est formé à Stamboul pour secou-
rir les familles bosniaques.
Londres, le 22 août.
Le yt'MM publie les dépêches suivantes
Belgrade, le 2t août. Une proclamation du
prince Mitan annonce formellement l'indépendance
de fa Serbie et la réduction de l'armée serbe sur
le pied de paix.
Bucharest. le 21 août. M. Cogamiceano. mi-
nistre des affaires étrangères de Roumanie, se
rend a Vienne, Berlin, Londres, Paris et Rome,
pour essayer d'obtenir une modiucation à la
clause du traité de Berlin relative aux juifs.
La Roumanie voudrait opérer l'émancipation
des juifs d'une manière graduelle.
Le 2)
< Les Russes ont finalement décidé de garder
les positions qu'ils occupent autour de Constanti-
nople jusqu'à ce que les Turcs aient etfectué la
remise de Batoum et de Varna. &
Londres, le 22 août.
M. Cross, ministre de l'intérieur, a prononcé
un discours dans un banquet qui lui a été oifert
à Liverpool. Après avoir jeté un coup d'œil ra-
pide sur la situation et avoir exprimé l'espérance
que la paix sera durable, le ministre a déclaré
que le premier devoir du gouvernement anglais
était de se renfermer maintenant dans la plus
stricte économie.
Bombay, le 21 août.
Le prince héritier de Caboul est mort le 17
août. Il est possible que. par suite de ce décès,
le départ de la mission anglaise pour Caboul, an-
noncé pour le commencement de septembre, soit
ajourne. Londres, le 22 août.
On annonce le départ prochain de M. Smi'h,
premier lord de l'Amirauté, pour inspecter l'ile
de Chypre. Vienne, le 22 août.
Le lieutenant feld-maréchal lovanovitch mande
du camp de Sto!atz que les positions des insur-
gés devant cette Ville ont été prises le 21 août,
après un vif combat qui a duré plusieurs heures.
Les communications avec la garnison qui était
enfermée dans Stolatz sont rétablies. Les Autri-
chiens ont eu 10 morts et 32 blessés; les insurgés
ont essuyé des pertes considérables. Plusieurs
chefs d'insurgés, parmi lesquels on cite Hassan
Risman Begovitch, ont été tués.
Lors de )a prise do Serajewo, les Autrichiens
ont pris 27 canons, une grande quantité d'armes
et de drapeaux, et beaucoup de munitions.
Odessa, le 22 août.
Des avis tout récens de Constantinopie an-
noncent que depuis quelque temps il existe dans
les relations de M. Layard avec le Sultan et son
gouvernement une certaine tension motivée par
ta question des réformes asiatiques. réformes qui
rencontrent de l'opposition au sein du conseil.
Lundi, des troupes ont été expédiées à Samos
et & Smyrno.oùdos troubles menaçaientd'éclater.
Odian Effendi, ami de Midhat, Pacha, vient
d'être invité a se rendre en Europe.
Quelques journaux s'étaient trop pressés
en Allemagne et ailleurs d'annoncer la
soumission du prince de Bismarck et le
retrait pur et simple des lois religieuses
de mai. Bien que rien n'ait transpiré en-
core des négociations de Etssingen.'il est
connu aujourd'hui que le chancelier alle-
mànd n'est aucunement dispose à humi-
lier la Couronne devant la tiare ou, comme
disent les Allemands, à faire le voyage
de Ganossa. Pourtant, la question thëo";
fique qui s'est posée quand ou a répandu
le bruit de sa soumission n'a pas perdu
$on intérêt: s~r quels points, se deman-
dait-on, le prince de Bismarck, trouve-
rait-il le moyen de reculer si, par impos-
sible, il en avait l'intention? Serait-ce en
se relâchant dans l'application des lois de
mai ? Mais autant dire que ces lois étaient
hiauvaises et injustes, et on sait qu'une
telle opinion ne peut pas de sitôt être ad-'
mise en Prusse. Quanta à ces lois, si l'on
prend la peine de les lire, ce que feraient
bien d'essayer tous ceux qui en parlent, il
est difficile de ne pas les trouver sévères;
e!les suspendent l'amende, la prison,
l'exil sur une catégorie de délinquans
particulièrement vénérables qui sont
ha.Situes en d'autres pays à faire exacte-
ment ce qui leur plaît. Mais la rigueur
d'une loi ne fait pas son injustice, elle
prouve seulement l'importance que le lé-
gislateur attachait à son exécution. Il n'y
a dé loi injuste que celle qui viole un
droit sans nécessité pour la sauvegarde
d'un droit supërieui'.Èn exigeant des
évêques qu'ils déclarent devant l'autorité
civile les nominations aux postes ecclé
siastiques vacans, et qu'ils choisissent
leurs candidats parmi ceux qui ont passé
l'examen d'Etat, les lois de mai prennent-
elles ce caractère d'iniquité que nous ve-
nons de déSnir? Rome répond oui sans
hésiter; pour Rome, les lois de mai sont
injustes parce qu'eHes violent, non pas
les droits de l'Eglise, ce n'est plus cela
qu'on met en avaut aujourd'hui, mais les
droits de la conscience individuelle. La
liberté de conscience est immolée du mo-
ment que l'Etat contrôle l'instruction et
les doctrines des hommes appelés à mar-
quer une empreinte ineffaçable dans
l'esprit de la jeunesse. A8ranchir l'in-
dividu du joug de l'Etat, comme pré-
tend le faire l'Eglise, quelle tâche plus
libérale et plus belle! À cela l'Etat l'E-
tat prussien, bien entendu,–répond que
l'histoire n'offre pas d'exemple d'un em-
pire qui se soit fondé ou qui ait duré en
admettant le principe de cette révolte
de tout temps ilafaltuque Fhomme éphé-
mère sacrifiât à la cohésion morate de son
pays quelque chose du plus précieux de
son individualité cet apport de tous au
patrimoine commun a constitué la patrie
intellectuelle dans les grands pays de
civilisation, les seuls où ce mot ait
un sens. L'antagonisme entre la pleine
liberté de conscience et le maintien
d'une certaine unité dans les esprits
est d'ailleurs plus factice que réel; il est
entretenu surtout par des associations
étrangères, parasites et anonymes qui
cherchent à se substituer aux pouvoirs
nationaux dans la direction des esprits.
Il disparaît aussitôt que les intérêts poli-
tiques tombent en des mains assez éner-
giques pour engager la lutte et la soute-
nir. La victoire ne reste jamais aux ad-
versaires de la société civile quand elle !f
signifié sa volonté la bataille une fois
finie, on signe un traité de paix, un con-
cordat qui règle un nouvel état de choses.
Ainsi raisonne le gouvernement prus-
sien, et depuis six ans il n'a fait qu'appli-
quer dans les quebtions de religion et
d'enseignement ces théories un peu bru-
tales si l'on veut, mais incontestablement
saines. Il ne cherche pas, comme on le
lui a reproché, l'anéantissement du ca-
tholicisme en Allemagne, attendu qu'il
vient de se montrer prêt à entrer en
arrangement avec Rome aussitôt que
Rome a retiré son MOM jMA~~M~. Il n'y
a d'aUleurs que les fous qui se bat-
tent avec l'idée arrêtée de supprimer
leur adversaire ordinairement, un com-
bat n'a d'autre but que le traité qui doit
suivre et qui assure avec les formes du
droit un avantage au plus fort. C'est donc
toujours une grande victoire d'amener
Rome à négocier cette victoire est
importante surtout pour un Etat pro-
testant comme la Prusse avec lequel il
répugne au Vatican de se mettre d'ac-
cord. Quant aux conditions de ce con-
cordat, de ce Mo~M ~e?M~ & établir,
on les connaîtra sans doute prochai-
nement. Il se peut que les évêques dé-
possédés en vertu des lois de mai ren-
trent dans leurs sièges, ce serait une
concession, et que les lois de mai, sans
être formellement abolies, soient rendues
inutiles par un acte consacrant en droit
les principes qu'elles ont mis de fait en
vigueur, On dit, et cela est vrai, que ce
serait un succès pour le prince de Bis-
marck d'obtenir à Berlin une nonciature
apostolique qui centraliserait toutes les
affaires religieuses. Le gouvernement se
trouverait débarrassé ainsi du souci des
mille questions de détail dont le règlement
direct a été pour lui une source intarissa-
ble de conflits la pacification des esprits
y gagnerait, et l'unité politique de l'Alle-
magne ne pourrait qu'en être consolidée.
AUGUSTE JACQUOT.
On nous écrit de Madrid, le 19 août
a Les élections pour Je renouvellement par
moitié des députations provinciales (conseils
généraux) auront lieu les 9, 10, 11 et 12 du
mois de septembre prochain. Comme je vous
l'ai hit pressentir dans une tettre antérieure,
~a période électorale qui s'inaugurera par les
élections dont il s'agit, 8t qui se terminera
probablement en 1879 par celles des députés
,tùx Cortex, sera présidée par le ministère de
M. Canovas. Les élections du mois prochain
pnt une grande importance, car it ne faut pas
oublier que tes députés provinciaux devien-
dront à leur tour les électeurs de la partie
élective du S~nat; dont le renouvellement de-
vra se faire lorsqu'on procédera aux élections
générales des Certes. Malgré cela, les partis
politiques ne semblent montrer jusqu'à pré-
sent que de l'indin'érence pour la lutte élec-
torale qui no sera certainement pas très
animée, ~.es démocrates s'abstiendront d'y
prendre part. Quant aux constitutionnela, qui
représentent un parti puissant & côté des mo-
dérés historiques et du groupe du centre par-
lementaire qui ne sont que des fractions de
partis sans aucune ramification dans le pays,
ils paraissent divisés et indécis ~ur l'attitude
à prendre. La junte directrice ne s'est pas ré-
unie pour adopter une ligne de conduite gé-
nératé à indiquer aux élec eurs. Il en résulte
que chaque député de la minorité constitu-
tionnelle cqnsfiUe à ses amis de province ce
qui lui parait le mieux pour les intérêts de
la. localité qu'ils représentent. Quelques
comités ont promis de lutter parce qu'ils
croient pouvoir compter sur la bienveillance
du gouvernement; d'autres ont promis, au
contraire, de s'abstenir pour ne pas devenir les
victimes des mesures arbitraires dos autorités
locales d'autre-! enfin ont pris la résolution
d'agir au mieux des circonstances. C'est d'ail-
leurs ce dernier parti que conseille aux co-
mités dé province le vétéran de la
presse constitutionn"Ue. Le comité de
Madrid, par l'entremise d'une commission
qui a eu, le d2 de ce mois, une entrevue
avec' le ministre de l'intérieur, a fait
savoir à ce dernier que les constitution-
nels ont l'intention de prendre part à la
lutte électorale s'ils peuvent compter sur
toutes les garanties légales nécessaires pour
que la liberté des élections soit assurée. Le
ministre a naturellement répandu que le
gouvernementale ferme dessein de garder
et de faire garder à l'égard des constitution-
nels et des autres partis de TOpposition tou-
tes les considérations légales te-! phis scru-
puleuses. Cettô démarche du comité de Ma-
drid ne manque pas d'un certain cachet de
.naïveté. )
"Le 9 de ce mois au matin, une bande
de 30 à '!Q hommes armés, sous te com-
mandement d'un ancien lieutenant-colonel de
l'armée, a paru dans les environs de Naval-
moral aux cris de a Vive la république &
Elle a désarmé le poste de la garde civiio,
s'est emparée de la diligence qui fait le service
de Navalmora), où s'arrête actueltement l'ex-
ploitation du chemin de fer de Malpartida,
et, ne trouvant pas d'écho dans la loca-
lité, s'~st dirigée immédiatement sur Alma-
raz. Là. lea insurgés ont rencontré un autre
poste de sarde civile qu'iis ont désarmé après
avoir fait le coup de feu, puis ils ont pénétré
daus la vitle, ont enlevé de l'argent apparte-
nant à l'administration publique, se sont em-
parés des diligences et ont pris la direction
de Serrejon. La bande a fait halte devant
Casa Feyada; mais, voyant que la popula-
tion était sous les armes et en disposition
de résister, elle n'a pas essayé d'y entrer et
est partie pour Canaveral. Près de Malpar-
t)da, elle a rencontré un détachement do
la garde civile qui a fait feu et blessé
un dfs insurgés; les autres ont pris la
fuite en se dirigeant toujours vers le Portu-
gal. Le n de ce mois, les autorités de Pla-
sencia ont envoyé de la garde civile pour
leur couper le chemin de la frontière par le
port de Castanos. Les insurgés ont donc été
obligés de rétrograder du côté de Canaveral;
mais.àGrinaIdo, iissesont trouvés en présence
d'une autre colonne de garde civiie qui les
a battus complètement, leur a fait dix-
neuf prisonniers, et s'est emparée de
tous leurs bagages, chevaux, voitures, etc. Dés
ce moment, on put considérer la bande comme
tout à fait dissoute on ignore jusqu'à pré-
sent ce qu'est devenu le chef Villarino. Un
conseil de guerre doit se réunir cette semaine
à Caeerès pour juger les individus qui sont
actuellement Bou-t la maLiu de !a justice. En
résumé, cette éch'mSburée, dont la concep-
tion ne peut être mise à la charge d'aucun
parti, n'a eu aucune importance. et n'a trouvé
aucun écho dans les pays que leg insurgés
ont traversés.
a It y a trois jours, une émeute a éclaté à
Constantina, dans la province de Sévil;e, à
cause de la mise à l'entreprise de la percep-
tion des droits d'octroi. L'alcade, aidé de
quelques habitans et de sotdata de la réserve,
est parvenu à rétablir l'ordre et à arrêter vingt
des perturbateurs qui ont été livrés aux tri-
bunaux ordinaires.
s La Cour d'appel de Valence vient de pro-
noncer son jugement dans une affaire qui a
fait beaucoup de bruit au mois de décembre
dernier, et qui a montre que si la tolérance
religieuse est inscrite dans la Constitution,
elle n'a pas encore pénétré dans les mœurs.
Je vous donne un récit très succinct des faits.
o Au mois de juin 1877, on inaugura à
Alcoy, vilte de la province d'Alicante, une
chapelle protestante sous le titre de Cha-
pelle chrétienne primitive. D Parmi les per-
sonnes qui suivaient le culte de cette cha-
pelle, se trouvait une femme âgée qui tomba
gravement malade au mois de décembre de
la même année. Suivant les déclarations de
la famille, e)le fit appeler le pasteur protes-
tant pour obtenir des conseils spirituels qui
1m furent donnés. Le curé de la paroisse,
ayant appris ce qui se passait, se
présenta inopinément dans la cham-
bre de la malade pour la confesser et
lui administrer les derniers sacremens.'Le
pasteur, de son côté, fut de nouveau appelé
par un membre de la famille, et il s'éleva
une vive discussion entre lui et le curé sur la
question de savoir duquel des deux la ma-
lade réclamait les secours spirituels. L'inci-
dent se termina de la façon suivante Le
curé, qui se sentait soutenu par l'autorité lo-
cale, revint à la charge et parvint à admini-
strer à la malade les sacremens de l'Eglise
catholique. Puis, après la mort de cette
malheureuse femme. il écrivit immédia-
tement au juge municipal pour que d6-
fense fût faite d'enterrer le corps dans
Je cimetière protestant, et il adressa, une
plainte à l'alcade pour avoir été interrompn
dansPexercicede ses fonctions; une autre.
plainte fut également adressée à la même
autorité par le pasteur. L'alcade donna.
raison au curé et transmit la réclamation de
ce dernier au juge qui mit en cause le
pasteur. Celui-ci fut donc poursuivi pour le
délit d'avoir interrompu un acte dé la reli-
gion catho)ique pt d'en avoir empêché la con-
tinuation, Le tnbunal de première in-
stance le condamna, pour ces faits, à
trois ans et huit mois de prison, aune amende
do 1,SOO fr. et aux frais du procès. La Cour de,
Valence, qui avait à se prononcer sur l'ap-
pe), a rendu, le 12 de ce mois, un arrêt par
lequel elle annule le jugement du tribunal
de première instance, bifn qu'elle recon-
naisse que le curé d'Àtcoy a agi dans la li-
mite de ses devoirs et de ses droits; mais
el)e considère aussi que, là où on a vu un dé-
lit, il ne peut y avoir qu'une ~niple contra*
vention. EUe a, en conséqu'nce, renvoyé
l'apure devant le juge munie pal d'Aleoy. II
parait que te pasteur protestant a appelé de.
ce jugement devant le tribunal suprême.
La fusion qui s'est faite entre les répu-
blicains dits fédéralistes et une fraction de
l'ancien parti radical qui a joué un rote im-
portant après ta révolution de 1868 et pendant
le règne d'Amédée a. été l'objet df nombreux
commentaires dans la presse et dans les cer-
cles poti'iques. Avec cette fusion a coïncidé
l'apparition d'un nouveau journal, C~MOM, qui
est venu remplacer Fo~o. Parmi les action'
nairesdu nouveau journ al, ngurentlesnomsde
MM. Ruiz Zorritta, E. Montero Rios, Laureano
Figuerola, Gabriel Rodriguez, etc., anciens
membres du parti radical, associés aux noms
de MM. Nicolas Satmeroh, Chao, Pi y Mar-
gall, Pedregal, etc., qui ont défendu les prin-
cipes du sociatismë et du fédéralisme, et les
défendent encore. Il paraît que le symbole de
la fusion est la Constitution de 1869, avec la
suppression bien entendu des articles
qui concernent la royauté. Cette fusion
montre la dernière évolution qu'a faite l'an-
cien parti radical qui ne s'était jamais rallié:
à la dynastie actuelle. Tous les journaux
démocratiques de Madrid, exception f«ite
de el (Mo~o qui représente les aspira-~
tions de M. Castelar, ont préconisé la fu-
sion et ont dirigé de violentes attaques
contre ce dernier. M. Castetar est, comme
vous le savez dfjà, entré dans la voie
de la république conservatrice. Il sait
par expérience les dangers 'que présen-
tent certaines idées socialistes répandues
dans les masses. D'un autre côté, il ne se
fait pas d'illusions sur l'anarchie qui résulte-
rait d'une nouvelle application des principes
du fédéralisme. Il ne veut donc pas, pour
quoi que ce soit, faire alliance avec les hom-
mes politiques qui préconisent et défendent
encore ces principes. De là viennent les co-
lères soulevées contre lui. On dit qu'une au-
tre fraction du parti radical est d'accord avec
la ligne de conduite suivie par M. Cas-
telar. f
M. Waddington, ministre des anaires
étrangères, a prononcé, dans un dîner
onert mardi par le préfet aux membres
du conseil général de l'Aisne, un discours
dont nous reproduisons, d'après le CoM~-
rier de ~MMc, les passages qui se rap-
portent à la politique étrangère
a Nous sommes allés au Congrès, a-t-il
dit, avec le mandat expticite et formel de
travailler au rétablissement ae la paix, de
maintenir la Débraillé et la liberté d'action de
la France. Ce mandat, nous l'avons accompli;
nous avons rapporté la paix qui plus d'une fois
aurait pu être compromise par les prétentions
des uns ou des autres, et la France est revenue
de Berlin, aussi libre d'eugagemens qu'elle
y était allée. Mais nous avons fait plus dans
toutes les questions où nous ne risquions pas
de taire sortir la France de sa. neutralité,
nous avons exercé i'inûufnce qui appartient
naturellement à une grande uation lorsque
sa voix est impartiale et désintéressée. (Ap-
plaudissemsns prolongés.)
B Les Roumains et les Grecs, nos protégés
traditionnels dans la Méditerranée, ont ob-
tenu, grâce à notre intervention persistante,
df sern-ux avantages nous avons fait tous
nos eSorts pour que les Turcs lussent débar-
rassés le plus tôt pos&ible de l'occupation
étrangère.
s Quant aux grands principes d'égalité ci-
vile et retigieuse, si ditnciles à implan ter en
Odent, nous en avoûs toujours soutt-nu l'ap-
p'ication la plus large et la plus complète, et
ce Eont les formules proposées par nous qui
ont été a toptées par le Congrès. La France a
en Oneut une climtèie qui lui est pro-
pre, celle des poputations cathotiq'ies.
Celles-là aussi ont vu leurs immu~ itcs
consacrées, leurs rapportsaveciturschffs hié-
rarchiques partout garantis. La France pos-
sède, à Jérusalem et'dans les Lieux Saints,
des droits et des privjléges traditionnels; pour
la première fois ils ont été formellement re-
connus dans un traité européen. Voilàenpeude
mots ce quf les piénipotentiaires de la France
ont fait à Berlin; ils ont assuré la paix; ils
ont constamment soutenu les grands prin-
cipes sur lesquels repose notre société mo-
derne ils ont maintenu l'honneur et la
dignité de la France, et ils ont emporté pour
elle, de Berlin, l'estime et le respect de l'Eu-
rope. (Applaudissemens.)
L'œuvte du Congrès a été et est encore
l'objet d'attaques aussi passionnées qu'injus-
tes. Le moment de l'apprécier dans son ensem-
ble n'est pas encore venu et ne pourra venir
que lorsqu'il aura été complétement exécuté.
Le traité d'* Berlin est une œuvre de trans-
action et d'équilibre par laquelle les puissan-
ces ont voulu. tout en tenant compte des
faits accomplis, concilier dans la mesure du
possible une foule de prétentions, d'ambi-
tions, de revendications, de résistances ri-, 1
vales et contradictoires.
o J'estime que le traité est une solution
équitable et relativement durable de la ques-
tion d'Orient, mais à une condition, c'est
qu'!l sera complètement et loyalement exé-
cuté dans toutes ses stipulations sans excep-
tion et c'est à assurer ce résultat que le gou-
vernement français consacrera tous ses ef-
forts. (Applaudissemens.)
t En terminant, et avant de vous proposer
la santé du Président de !a république, je
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prononcées M. te préfet, n vo~us a parlé
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