Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-19
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Description : 19 août 1878 19 août 1878
Description : 1878/08/19. 1878/08/19.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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OS S'ABONNE
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tUEUX'jDB fu'ABanmrBafBwv ̃••̃̃̃̃
On an. Six mois. Trois mou-
Oôpartopften*. «ftfr. 40 -ft. aoft;11»
Paris. w ft. 36 fr. «fr.
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^toewspBittâw tffflcé, 17; Gréshàm street, G/Ffo.;
̃Km.mmiHm, ttavte* et CVl^FincK ltûaeÛoâûiM
f B. G. L -HdWr II; W^I.-«jBiI«fc<(-»t'v-il3fc
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Briorneques a es gares de caetoins de ffu- b«k»a
~'R~4 fClüli~; c~~ï'y V~`~
4 'MJtepgty' wWtfm ^-rnSS^
OBT «'ABONNI
«n Belgique, en Italie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
•tt Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans l«i
•Mgences du Maroc et de la Tunisie
en Chine et au Japon,
(au moyen d'une valeur payable à Paris ou &«1
atndats-poste, soit' internationaux, soit français
tn Àlleiinàghe, en Autriche, en Russie,
M dans tous les pays du Nord
fhaj tous, les directeurs de postes;
«t dans tous lès autres pays, p
ftt r«nToi d'une Valeur payable fc Parife
MIMIQUES iï LITTÉRAIRES
:awt'n et. · y9'. -f`
t<«: annonces sont kçum
«kU Mi- *
|pla.o«*8la;aourae, ,̃
• f(|| ftan»u du JHHJaWAI.j
v ^»a» iolT*^t wujouta ôtroagy^f» par 1» rtdacuoa.
PARŒ ~r~
WI, r n- ° ~xt~ t7c;
DIMANCHE iO AOUT
.;n~
Nous avons de. meilleures nouvelles du
comité "dés' droites. Le Moniteur universel,
qui est devenu le journal officiel des
partis' réactionnaires, nous apprend que'
cet être è'Frànt' et' insaisissable s"e«t enfin
fixé rue'^clë1 'Mironiënil numéro 72.
Mais sy'«st4Hogéaifiù'itivëmeht? S'est-îl
mis 3ans ses mè'u`blés ou dit'-ïl en gârni,'g
te Moniteur universel, ne nous le dit pas.
Il nous laisse "• mênïe! à ee"sujet. danspun
état de cruelle perplexité, car il ndtïs'iap>-
p'rend;iqné le1' clioiX' diPnuniéro 72 dé la
rue de Mîroménil n'est jusqu'ici* qu'une
résolution provisoire •»!, quoique *l?oft
puisse espérer qu'elle' deviendra « défini-
tive. » Ainsi, !f>our le moment du moins,
nous savons où trouver le comité des
droites"! M a- iin'd«miic6l6 légal' -Màiieu-
rëusèntent, 11 lui manque encore un 'état
civil régulier. Ce comité sera-t-il .légitiw.
miste, bonapartiste» orleanistev ou com-
prendra-fc*ii à" larfois toutes' 'les fractions
des "droites!? Ça question ̃tfejt-p|s ti-an-
cnée? 'à "L'opinion bonapartiste tend de
» plus en plus à dominer dans le co-
» mité, Bous dit le. 'or.;
>5 léanistes constitutionnels résolus à
» rester sur le terrain de la GonstitutionV
» retirent 4eur adbrééioa. Avec 'M. Aîicel,
» 4u' "centre' droit; modéré1; on 'cite
» M." l'amiral Touctard comme ne fai-
» sant' plus partie du comité des droites.»
Eh'quoi ni M: A
Lé ffoitiieUi" iiniiersel y pense-t-il ? Que
va donc devenir le comité, privé des is^\ils
hommes qiii pouvaient lui donner un& ap-
parence modérée f Cependant notre con«
ffèfè' ttotis fait1 savoir qu'à défaut dé
MM. Ancêl et Touchard on séiduità
péut-êire i MM. 'm Dupuy tle Lôm« et
Ferdinand Basrot.^ «;Le bruit court que
» M. Dûpiïy île LiOmé ne serait pas éloigné
» de donner son' adhésion dit- il^ Dies
» tentatives- auraient également" "été faites
» auprès de M. Ferdinand Barrotj mais sans
» grandes chances a"è 'succès. *> Le brilit
eoùr(, j)qs ffî* chances de succès Snr 'qui
donc- compter dans ce *Bû,bnde? Toul,
croule, .hélas tout s'en '«ai, tous ries-.
projets alléchans' disparaissent, sans en
excepter celui d'un banquet d'inaugura-
tion; que « plusieurs journaux sérieux »
avaient lancé dana^ la ciroùlationj et au-
qiïel il faut renoncer comme à tous les
autres. Il n'y aura "même pas de banf,
queU .Peut-ltrç,, en. revanche Je co-
mité offrîrà-tT-il! aux; éleoteurs un jour-
nal particuîier, • ûta journal à S centimes'
q^i vivra' seulement jusqu'aux élection^
sénatoriales. Les bDliaparlistea au-;
p raient voulu, ajoute le Moniteur, faire
» servjr le Petit Caporal, à;là propagande
» organisée par le comité; mais les. léjri–
» timistes se sont opposés énergiquement
» à cette résolution qui ;aurait;eu pour
» premier résultat de donner au comité
» une couleur bonapartiste très accen-
» tuée. » Nous l'avons échappé ,̃ belle!
L'énergie des légitimistes nous a sauvés
Nous aurqns un journal nouveau, un
journal sui generis, un journal qui ne sera
4'aucun -parti, et qui les contentera tous?,
ua journal qui n'aura ni idées, car les
iléeis sont gênantes; ni principes, car les
principes £ont intrapsigeaDs ni pro-
gramme, car on ne peat en faire aveedes
opinion» divergentes ni style, earjesmots
eiix-mêmes out leur danger: œuvre éphé-
mère destinée' à disparaître avec les cirT
coïistanceaauxquelles elle apra dû sa nais-
sance. Si nous n'^étionspas trop indiscrets,
nous serions curieux de savoir quel sera
le rédacteur en chef de ce journal. Pour
notre compte, nou* .proposerions M. Tail-
land; il nous semble que ses succès pré-
cédens lui donnent des droits au titre de se-
~~û'i~~`~I~~`` ~~i~T~~
,~`. nU~ 1~ 'AOUfi`"~ô78.~`'
REVUE MUSICALE.
&ea coneoccro *î« ConscrTafcire.
Jl,~°;dü~t~fkeea~üo~le~a pxi~
Une réflexion faite par l'un des rédac-
teurs de la Gazette mvsicale, journal de
musique très autorisé, avait fait supposer
qtffl était question de supprimer- les Con-
c^irs. De là, grand émoi dans une cer-
taine ptespe. Heureusement, on n'a pas
pas tardé à s'exp!iquer, et l'on est tombé
tf àec©rdtsur «eîpoiat, que nier l'efficacité
aimolue des concours ou demander leur
suppression gont deux choses tout'à fait
diBtiiî€l«s. AjoutOD8»que l'entre-filef de la
Gazelle wusicaley?eiprQ,àuil iBexactement
dans -un grand journal quotidien, ne con-
cerjtji.ilji-ullem^nt le Conservatoire de
Paris, ̃̃•(,• '̃̃̃̃'̃̃ ̃̃:̃̃•̃: ̃-
^uppriiûer les concours Mais vous n'y
pensez pasi Autant vaudrait supprimer le
Oenservatoire,, et l'on y songe si peu,
q^i'on parlait dernièrement de le recon-
struire aiileurg<}ue là où il est, ce qui
wons semble tout à fa.it inutile. Et puis il
%<# œuçours et concoure^ Par exemple,
ca'AU anriée, le cpnpours Çressent ,ja'a
ri#a pr£i4uii pas une seule partition, sur
lès quarante ou cinquante soûraiges, à
l'examen du jury, n'a été jugée digne d'£
1rs rêœapiïïB$w«'T8ûdi* y,m î#s eppepurf
crétaire général des partis de la réaction.
Mais nous avons peur de quelque faiblesse
de la part des légitimistes, car, s'ils se sont
montrés intrépides sur la question du
journal, ils ont, faut-il l'avouer? incontes-
tablement cédé sur la question du loge-
ment. « D'autre part, dit le Moniteur imi-
»• versel, si le comité a choisi pour local
rorâit-6 '!Ï«' dhoi'si pont lèdai
» définitif là rue de Miroménil, c'est que
» les bonapartistesyfl!(j^î^c^e,. ont craint
» que le comité, en se réunissantau siège
» du comitélégitimiste, -ne parût" pencher
w vers l'extrême droite.»' Qute' Youlèzi
roùs'f ^aiïtrè part; le^ bonapartistes ;ont,
dé~ leur côté, des exigen.çQS.^ efc la politi-
que vit de transactions» de compromis,
d'échange^ de" sacrifices; M pùiér«iroa
allait .penofeejr ^umeOfeé, ce Berait-'bien
grave, catrrle -proverbe dit ^û'bù'tombe
toujours du côté où- Ton pejache eet'lë
cotttitë des droites n'a pas besoin de tom-
ber, il est assez « estropié sans •« cela.
Les uns- auront ^donc «le journal les
autres'vle" logement; les unsr se char-
geront de 'la rédaction; les autres, du
mobilierl C'est ainsi; qu'on >fait^ les coa-
litions durables. Nous remercions le Mo-
niteur 'universel dé nous avoir mis au cou-
rant 'de iioûs ijes détails de ménage
qui^sont à: coup sûr aussi! instructifs qu'in-<
téressans; II y a^eiu quelques petites1 que*
relles'entre' les droites', et ïHant convenir
qtt'citt è^est a^sez "vivement disputé avant
de s'entendre. Mais enfin, voilà tout lé
monde: "Batisfait^à l'exception peut-être
« des "^otirnaux .sérieux » qui comptaient
sur un banquet. « Comme on le voit', s'é-
» crie victorieusement 'le Moniteur, l'ac-
» cï>rd continue (5&>d'être, parfait.'1») Dieiî
soit loué Mais çomnient ne pas- se rapr-
BeJer?»le mot fameux;: Jugez un peu, ce
que ce serait s'il en était autrement? f > <
̃V<\ ia ..H'-j/.I -b i.j. U-r v;i j;n i^
L'Agence Reuter a donné, puis démenti
la nouvelle de la signature, d'uue conven-
tion entre l'iVutriflhe- et» la; Turquie au
siijet de i'ôccapatioftit d* la- Bosnie et de
rH^rzégOTine; Gen^ins ̃ j ourminx protes-
tent .contre la; conduite.de la Turqiuie il
nous est difficile de partager leuroijndiT-
gnation. La -Porte nepeut- pourtant pas
se laisser1 .dépouiller avec- joie de deux
provinces eti échangé desquelles on ne
lui «ffre pas la protection; morale qui
pourrait la çonëoler-d'un si grand sacri'-
uce.'Le:pl1is Spirituel de nos caricaturis-
tes, vientde résumer adlfli>ablement dans
un de ses dessins « la question de .Bos-,
nie.» Un gros monsieur, d'une carrure
respectable, se promène un gourdin à
la main deux petits gamins; de .Paris le
suivent, et l'un d'eux dit à l'autre, dans le
langage des faubourgs :i«iUn Congrès 1
» voilà la chose Je yeux faire quelque
» chose pour toi Je te, donne la montre
» de ce monsieur. A toi maintenant à al-
» 1er là prendre. » Tel est aa juste le pré-
sent que l'Autriche a reçu de l'Europe.
La Turquie veut bien céder ëa, montre,
mais à la condition qu'on lui donnera une
compensation-politique ce n'est pas pour
rien qu'elle a livré l'île de Chypre aux
Anglais. Que l'Autriche imite l'Angleterre,
et elle sera traitée de la même manière.
Autrement, qurelle y prenne • garde elle
n'est -pas seule à rôder- autour-dû gros
monsieur armé d'un gourdin, et il pour-
rai^ bieii 'se. fajre que, dans un avenir plu8
oa> moins prochain j elle se repentît d'a-
voir sollicité le Congrès « de faire quelque
chose pour elle. »
Petite Bourse du dimanche.
Emprunts 00 *12 fr. 80, 47 172, 70, 85.
3 0/0 76 fr. 11 1/2, 83, 80.
KO/0 turc. ififr.-8!l,:i3fr. 3Q..2S.
Banque ottomane.. SÔ8 fr., MO fr.
Ottomane 1873. 77 18/16.
Hongrois 6 0/0. 76 frl
Egyptiennes 6 0/0.. 24b fr., 248 fr. 12 1/2.
du i2€mservatoir©j ont produit^ quelque
chose. Aussi les récompenses s'y sont-
elles multipliées. On à payé aux élèves
l'échu et l'arriéré, donnant deux pre-
miers prix au lieu d'un. Ce qu'on a éco-
nomisé une* année peut bien se dépenser
l'année suivantesana inconvénient.
pisana maintenaot.aoec noire confrère
de çla iGtozettie musicale que les concours
de fin d'année ne remplissent pas tou-
jours leur but. L'élève peut s'y montrer
dans des conditions défavorables qui em-
pêchent de. le bien juger, de même que
parmi les jeune^ cpinposileurs qui con-
courept pourlepris de Boine jl peut s'en
trouver un et même plusieurs auxquels le
sujet de la cantate imposée ne convienne
pas. Dans l'un et l'autre cas, le plus fort, le
plus méritant peut échouer, et c'est tant
pis pourjuj. Celui-ci par défaut d'inspi-
ration > celui-là par eseès de timidité. la
vue du public paralyse sps moyen?, pu
bien il est Intimidé par la majesté du
jury. Donc, il conviendrait de tenir plus de
compte des succès obtenus dans le sein de
l'école, des progrès constatés et dés tra-
vaux accomplis. Le choix des morceaux
que l'on impose aux puanteurs est aussi
pour beaucoup, dans la façon dont ils sont
chantés^. Je ne veux pas dire par là qu'on
ne tient compte ni de la différence des
gearee, pi de la diversité des aptitudes. Il
est tout clair qu'uudjBÏiacteuse légère, n'a
point à s'essayer dans un air dramatique
de grand opéra et que les fortes chan-
teuses n'y ednt'poînt soumises" au régime
desfiontures et des roulades. Mais, san&
entrer dans des -détails -qui'~jfcuwaieat
;ii Télégraphie prlTé^ç;'
(SÉryic« télégraptuqu» ds l'amène* Hâves.)
.:3P0f;;̃ Sd \<%
v Constantinopie. le 16 août
). tarru~e,Ie.t~), y
.̃̃" .{arrivée ,|e' .18)., r:
La commission envoyée aux monts Rhodope
est retenue;. Elle va publier sou rapport' sur les
atrocités commises tant par les, B,usses que. par
les Bulgares. La détresse dans ces pays est inouïe."
̃ W- et vM.a° Layard doivent aller piocnaineuient
àCHiypre^i' :-j .•> ̃•<><,<.̃ ̃'•.>- /–̃ :.l
La Paye, le n août.
Le roi a 'sanctionné aùjouWnuilâribûvelle loi
sur»rhtsU!u{alon publique. J
Des magistrats, des"' procureurs géné-
raux houveliemén t. nommés se sont per-
mis, engrenant possession > de leurs sié-
g&ê, de faire > acte d'adhésibn -au gouver-
nement qui les avait investis dis leurs
fonctions^ Ce Sinaple témoignage de défé-
rence rendu par des fonctionnaires pu-
bliera la" fdrniè* dê"%ouvernement qu'ils
sdnfc càaTgéS3(ié'faireiréspëcter,'ét: kùVldis
tJù'îlsrg grand scandale chez, les gens qui considè-
rent lès emplois comme leur patrimoine et
comme autant de for ts détachés du haut des-
quels ïlsbombârdent le rëgimé qui les paie.
Pour ce monde-là, 'l'idéal de rindépen-
dauce est d'être en conspiration perma-
nente contre!!le! pouvoir dont on estlfe le
serviteur;' eï de totteher son traitement en
mordant;la mâiti qui le donne. Nous de-
vons" savoir gré au nouveau procureur
général de iRouen de n'avoir pas -eu
cette ingralitude'qu'on'a 'appelée l'indé-
pendance du oteui»," et d'avoir eu le con^
rage extraordinaire de rendre hommage
aM 'institutions dont il est Fùii dès repré-
sentanslês.plus élevés. Il faut, envérité,
vivre dans un temps aussi troublé que le
nôtre pour ivdirmr magistrat mis sur la
sellette- parce qu'il fait acte d'adhésion
aux lois iju'il est chargé d'appliquer. Nous
reproduisons ici la partie principale de
l'allocution de M. le procureur général de
Rouen V-' <»• "̃•̃ -u *•̃ ̃̃ ̃̃̃̃̃ >̃̃̃'̃'
r
«, Veillez à l'exécution stricte et impartiale
de, toutes les loia, et, *que,. l'on ma comprenne
bien, j'entends parler aon séufement ;de cel-
les, qui règlent lesiintérôfsu particuliers ou
sauvegardent les intérêts sociaux, mais aussi,
nat.ucellefflfint.ide la.. législation qui forme
notre Constitutiou et qui sert à la fois de fon-
dement et de sanction;aux insiitutions, répu-
blicaines, que ,1e pays s'est libremaut 4pn-
nées. Je ne vous demanderai .jamais quelles
spat vo.s canv^lctions .intérieures ,11 n'eâtVp.is
eàjinon pouvoir de sopder vos consciences;
mais j'a\ le droit et Te devoir d'.exiger de
vous la soumission et le respect au gouver-
nement .légalement établi.
»,Surt9U.t abst.eoea-.vous défaire delà poli-
tique; né perdez jamais devue ce principe que
votre rôie.càt exclu-ivemeut judiciaire; ne
vous laissez pas in tinider par les clameurs
des, partis;. ne,; vous mêlez point à-leurs com- 7
pétitions ou à leurs querelles; le magis-
trat qùiv loia do les dominer et de se main-
tenir au-dessus d'eux, consent à se faire
leur: esclave, ne tarde pas ,à perdre tout
droit au respect; son impartialité, cette
v*irtu essentielle lie .tout: homme appelé à
rendre la justice, e*t bientôt l'objet ri e-t soup-
çonsjes plus humiliant; son autorité propre
est méconnue, et. ce qui est plus regrettable
et plus dangereux encore, il compromet, par
sesjântea et.saa manque de dignité,^ la ma-
gistrature tout entière; ses im prudences, ses
écart?, exploités par l'esprit de parti,; servent
de thè es aux déclamations les plus passion-
né e; de prétextes aux attaq;ues les plus,. im-
méritées contre l'institution elle-même," et
deviennent de véritables engins "de guerre au
service de ceux qui osent songer à battre en
brèche et à démanteler ceito forteresse 4e
l'ordre social !•»." J
Jl y a dans ces paroles plusieurs points
à noter. Certainement, il est mieux que
les magistrats .s'abstiennent de faire ,de la
politique; mais, s'ils. en font, encore faut-il
qu'ils n'en fassent pas contre le gouver-
nement dont ils sont les agens. Or c'est
ce genre de scandale dont nous avons été
et sommes encore trop souvent, les té^
moins. et qui provoque les réclama-
tions légitimes du public. On reproche
litési je regretterai qu'une part plus large
ne eoit pas faite au répertoire classique,
dans le genreeomique ou de demi-carac-
tère aussi bien quedans le genre sérieux.
On m'objectera que les élèves du Conserva-
toire sont destinés à nos théâtres lyriques
et que le répertoire courant doit leur être
familier. Rien de plus juste mais n'est-il
pas vrai aussi que la connaissance, la
familiarité du répertoire classique est la
meilleure des, garanties et que la musique
moderne ne doit guère offrir de difficultés
à l'élève que ses études ont mis en con-
tact journalier avec les chefs-d'œuvre de
Mozart, dé Spontjni, de Weber, de Bee-
thoven et de Gluck? «
La remarque que je fais à propos des
études de chant et du programme- qu'el-
les devraient suivre s'applique-également
aux études de composition. Je ne sais fi
les. élèv«6-compositeurs des classes du
Conservatoire JG'uissent, tandis qu'ils sont
encore eur 4es bancs del'éeole, de leurs
entrées dans nos théâtres lyriques subven-
tionnés. J'en dou te. Mais si cette faveur leur
était accordée, ils n'en tireraient aujour-
d'hui quHin mince avantage pour la •̃'boIi*-
dité de leu» instruction, les chefs-d'eéù-
vre classiques-étant absolument bannis
depuis 'bien -des années du répertoire
du Théâtre-Lyrique et de l'Opéra. Je
voudrais au moins que dans les clas-
§68 4-8 hau|e composition, décompo-
sition idéale réduites' à ûeux, et pour ainsi
dire à une seule* par la mort de^M- Pran-
Qois Bazin et la maladie- prolongée de
Mv Victor' Musse) ïeB'cbefH-d'oBTjvre oîassî-
au parti libéral 4'att|fl;uer )'inyiolabilité
dé la justicè'ët la basé inamovible de la
magistrature; maisy selon le mot r de Môn-
tesquiieu, le véritable auteui1 de la guerre
ce1 n'est pas celui "qui la dédlàrfe, c'est ce-
lui'qùi la' rend nécessaire. Le procureur
général de Rouen difcy en parlant du
magistratsqui"itilrodiiït 'la politique dans
la loi '̃'̃'̃« "Ce 'qui est plus regrettable
» et plus dangereux, ij .compromet, par
» ses fautes etrsomnanque de dignité, là
» magistrature tout entière; ses imprù^
» dencéS; ses" écarts, exploités 'parTès-
» pHt de p'arti,' servent de prétextes aux
» attaques les plus imméritées contre
» l'institution* ëlle-mênsei » f: ''•*̃
Cela est vràf; ce'g'otit lés hommes de
païti,lë& hommes (Je .combat donVla ma-
gistrature est remplie qui appellent el
qui justifient les attaques contre1 l'in-
stitution 'ëllè-même^Un de'nos confrères
cil ait ce matin 'ces moté' que le très re-
gretté M. Jlenouard adressait, sous l'Em-
pire, /aux; chambres réunieslde îa €duf' >de
cassatioa « Avec dépareilles sentences,
» vous perdez la magistrature. Souhaitez
» qu'il n'y* ait* plus4 jàmàïs de révolutions,
» ;ear,->deadpoite ou degauobe, les partis
» cesseront' de crdire jà Votre justice; 'et
» votre inamovibilité, que 1830 et 1848
» bntépargnée, ne résistera1 pas à l'é-
» preuve. » Que tous ceux qui abusent de
la magistrature et des pHwoipès quënous
ne demanderions qu'à rëspecfer et à m'àïn-'
tenir régéèhissent' sur cette triste pro-,
phétieÇiMcwfVë'1 '="̃'̃ ̃̃•̃' .••̃"̃̃'c •'•̃̃!>
•KipAhfi' l>> JOHN LeMOINNE.
On noua écrit de Saint-Pétersbourg,
le'-1/13'aoû6"58JW(j ,.ii *« ?»a i-;r-"i.' .•
« II faut avouer que les efiets qu'on espé-
rait de la paix se, font attendre et que les
esprits mettent plus dé temps à se. calmer
qu'on ne l'aurait supposé. Les journaux font
leur possible pour eutreteniricette fermenta-
tion, et li Bourse elle-même qui est
décidément à la; baisse- depuis quelques
jours, semble donner raison aux pessi-
mistes. La communication faite par le
gouvernement dans le Messager officiel, afin
de montrer le traité de Berlin sous son
meilleur jour, n'a qu'imparfaitement rem-
pli «m >but les^écontens passent -sous si-
lence les parties qui'Sne'Sontr-pas de leur
g©ât, et appuient exclusivement sur quel-
ques termes où' ils" ^croient voir la réa-
liieation de: leurs vœux. C'est ainsi que
tous: les journaux relèvent à l'envi la
p"hrâse finale de la communication por-
tant, « que le Congrès de Berlin a été une
» étape dans cette voie laborieuse»; et
comme le mot étape » a en russe le sens
de temps de repos entre les heures de tra-
vail, ils,, y découvrent, la promesse d'une
guerre qu'ils se plaiseut à croire prochaine.
La ferveurqu'ils apportentdanscette nouvelle
foi ne le cède qu'à l'assurance avec laquelle ils
proclamaient jusqu'à la clôture du Congrès
l'impossibilité de son issue, pacifique et il
sem ble que l'atmosphère belliqueuse qu'ils
ont resp^rée depuis plus d'un an leur ait re-
tiré la faculté de vivre dans d'autres condi-
tions. Le temps. d'arrêt, disent-ils unani-
mement, doit, être consacré en. entier au per-
fectionnement de notre organisation militaire
et navale, et ne doit être envisagé que comme
la préparation à une nouvelle lutte. Celui qui
aime véritablement la Russie pour elle, et non
pas seulement en vue de ses propres intérêts
matériels, ne, doit vivre que pour la revanche-
et songer uniquement à l'humiliation de
l'Angleterre et de l'Autriche, ainsi qu'au
triomphe plus éclatant des aigles russes. Se
réjouir de la paix, c'est être iodigne du nom
de Russe, et avoir vendu à Mammon ou à
l'Anglais les convictions les plus sacrées d'un
citoyen.,
» Cette persistance martiale après la rati-
fication du. traité de paix, jointe à une recru-
desceueeid'intolérauce politique, pourrait dé-
soler les gens sensés si on ne la considérait
pas comme un phénomène passager qui finira
par se calmer aussitôt que toutes les condi-
tions du traité seront remplies. La lenteur
qnes de "toutes lés écblës indistinctement
fussent l'objet d'une étude spéciale de la
part des élèves, et d'une analyse raison-
née de la part des professeurs, lesquels
doivent les bien connaître et les bien com-
prendre, cela va de soi. Je voudrais qu'à
cette étude essentielle, fondamentale, se
joignit celle des œuvres modernes, toujours
saus distinction d'école, produites par les
maîtres aux tendances les plus extrêmes,
par les maîtres les plus discutés. Un jeune
prix de Rome in'a avoué dernièrement
ayee un peu d'embarras qu'il ne con-
naissait1 que fort peu de chose de Ri-
chard Wagner et presque rien de Berlioz,
Ne me dites pas, en vous appuyant sur
l'austérité de vos principes, que ce sont
là -des exemples dangereux. Il peut y avoir
beaucoup à laisser dans les œuvres de ces
puissans génies, mais il y a aussi beaucoup
à prendre, et la preuve, c'est qu'on leur a
beaucoup pris. Ah je ne nommerai pas
le musicien, le professeur qui, discutant
avec moi sur les mérites de l'auteur des
Troyens -et à bout d'argumens, termina la
discussion par ce mot sublime « D'ail-
leurs, Berlioz et moi nous ne parlon.s pas
la même langue. » Jly a quelques années
de cela, je dois l'avouer. Mon contradic-1
teur ne. me ferait peut-être pas aujour-
d'hui une aussi fière réponse. L'influence
des deux maîtrf s que je viens de citer
n'en a pas moins pénétr| pjus 4'up élève
du QppservatQire, "e| cela en dépit ou au
dépit de leurs professeurs. Si j'ai connu
de jeunes musiciens à peu près ignorans
des. œuvres dé Richard Wagner et de Ber-
UD»»f eu ai C0oaù d'autres qfui y mordaient
qu.e les Turcs mettent à évacuer les fpvte-
resses restées entre leurs mains et les con-
flits qu'on prévoit sous les1 mura de Ba-
toum sont autant de gouttes d'huile qu'oiï
jette sur le fëu pour en erh pécher l'extinc-
tiori. ïl faut espérer cependant qu'une
fois la Russie en possession dé ce qui lui a
été adjugé, les troupes rentrées dans leurs
quartiers et les prisonniers turcs rapatriés,
la paix ne sern1}leYa"pTôi3*uïfe 'tf ève éphémère
que le moindre coup de fusil peut rompre.
En dépit de toutes les "rumeurs qui cir-
culent, il y a des symfrfômes rassurans
qui témoignent de la disposition paci|i-
oùë du gouvernement et de sa résolution de
ne pas cédera la nouvelle pression que le
partide la' guerre essaie1 d'exercer sur lui.
Telles Bout, entre autres, le%b dftpôsitiotfs
prises dans les provinces ëtf vue' de pré-
parer et de hâter le départ des prisonniers
turcs., Il est évident que ces mesures sont
contraires à dés prévisions de guerre et qu'on
né compte pas sûr- une véritable rési-
stance de' la Porte, qui pourrait seul*-
conduire à de 'pareils résultats. On croit
que là" garde va s'embarquer à San-gtefano
pour re^frér dans ses loyers, «t que les corps-
d'armée.à part occuper la !Bul£arie,; auront bi'entôt leur tour1.
La joie? qu'amèDerâ leur' arrivée et la bonne
itffluëùce qu'en ressentiront l'industrie et
l'agriculture seront les meilleurs argum^ns
eu faveur de la paix, et il est probable que
le récit fait par les soldats d-s épreuves et
des souffrances qu'ils ont endurées1 calmera
le désir de recommencer la -lutte. En atten-
dant., on est loin d'ètré aussi impatient
de se débarrasser des Turcs qu'on l'aurait
cru. On a" commencé par les craindre, et sur-
tout par leur ejï vouloir bp&uconp de l»é*piié-
mie detyphus"répandue pareux dans tout le
pays. Plus tard, on s'y est habitué, et main-
tenant on trouve que les soldats'' turcs sont
courageux, qu'ils travaillent à meilleur ^mar-
ché quelles habi tans du pays, et que lé«
officiers ont udo conduite parfaite et des
manières fort avenantes. Dans les petites
villes, les uns et les autres jouissent d'une
grande confiance. Les soldats circulent libre-
ment à une dizaine de kilomètres à la ronde
et sont occupés aux travaux des champs
Quant aux officiers, ils sont accueillis avt^c
un aimable sourire, à défaut d'autre moyen
de se faire comprendre. On est donc tout
prêt à regretter leur prochain départ, et c'est
là encore une preuve que les haines nationa-
les sont factices et tiennent-surlout à l'igno-
rance mutuelle. «Il est bien rare que ces
aversions supportent l'épreuve' d'un frotte-1
ment journalier, et le plus souvent elles dis-
paraissent du moment'qu'on 'se' connaît da-
vantàge. ̃•̃' '••••*•̃•̃ • -̃ '̃̃̃•̃•••̃ 7<
» C'est à regret que je me vois obligé de
revenir sur les malheureuses tentatives de
nos révolutionnaires, dont rien ne parvient à
refroidir le zè'e, et qui poursuivent leur but
avec une obstination digne d'un meil-
leur objet. Quelques uns d'entre eux,
coupables de résistance armée envers les
agens de la •- police, viennent d*être
traduits à Odessa devant le tribunal
de guerre, et leur meneur, Kovalt-ky, a été
condamné, à mort. C'est là une peine aui
leur a été épargnée; jusqu'ici,». ;et il faut
croire qu'ils ne comptaient" guèrn sur une
chance pareille, car ils n'avaient pro-
bablement pas oublié qu'Odessa était en
état de si^ge pendant la durée de la guerre,
et, conséqùemment, gouvernée par la
loi martiale. Ce Kovaisky, qui est le
fils d'un piôtie, était doué d'une éner-
gie supérieure à celle de ces camarades;
et si l'Association: qui l'avait pris pour chef, f,
et qui se composait de quatre jeunes gens et
de trois jeunes filles appartenant à la no-
blesse, marchait dans l'omi ère tracée par ses
devancières, elle ee distinguait d'elles par le
caractère sauvage de ses résolutions. Son ob-
jectif, autant que l'enquête a pu l'apprendre,
ne différait nullement du programme connu;
il s'agissait toujours d'éclairer l'esprit dû peu-
ple au moyen de la propagande verbale et
de brochures incendiaires publiées en secret,
et de le pousser à renverser le gouvernement
tt l'ordre de choses' établi. Seulement,
ces jeunes enthousiastes, ayant vu avec dé-
plaisir que les actes de "leurs camarades
étaient rarement en accord avec leurs paroles
et qu'ils ne se montraient courageux que
lorsque tout danger immédiat avait disparu,
_1.
avec délices, comme à un fruit défendu.
Leur enthousiasme, je ne dirai pas exagéré
mais irréfléchi, les a peul-êlre entraînés
un peu plus loin. Guidés dans leurs étu-
des par un professeur éclairé et impartial,
ils en eussent tiré assurément un meil-
leur profit. Si les compositeurs de génie
forment, ainsi qu'on l'a dit, les anneaux
d'une même chaîne, il n'est pas difficile
de démontrer par quels liens étroits et
solides Berlioz et Richard Wagner tien-
nent à Beethoven, à Weber et à Gluck.
L'heure de la réparation a déjà sonné
pour l'auteur de la Damnation de Faust.
Berlioz, dé son vivant, se vit refuser une
dès classes d'harmonie au Conservatoire.
Lui refuserait-on aujourd'hui à ce même
Conservatoire une classe de composition
idéale, de haute composition, la succes-
sion de M, François-Bazin, par exemple?
Je sais bien que L'art de produire e&t tout
différent de l'art d'enseigner; mais, sans
trop préjuger des qualités de Berlioz
comme professeur, il est aisé de se ren-
dre compte de l'influence qu'eût pu avoir
un tel maître par ses attaches classiques,
la vaste étendue de ses connaissances,
l'élévation de ses idées et de ses jugemena
en matière d'art sur des disciples intelli-
gens et dociles à ses leçons. 11 n'aimait
pas là fugua ou, comme dirait malicieu-
sement C^erubini, la fugue ne l'aimait
point Lisez donc, vous qui vous piqut z
d'être les fidèles gardiens des formules
scolastiques, la marche nocturne de la
première partie de ^n0ve dv, Christ
la sçè^a ?ui fait sûH§ à l'arrivée
4e Jbtep et de M^m fâiez le père
se promirent d'agir autrement et de ne pa$,
p'e résigner ^assiveoient devant la .violence,"
Cette décision prise, ils se procuré' ent de,âr
armes et se préparèrent à vendre chèrement
leur liberté en cas de irahi^ôn.
d Le cas né devait pas tarder à se produire,
Le propriétaire de la_ maif=Qn o^ Kovait-kx
louait un logement ayant été frappés des me-
nées éirangés cie son locataire, des réunion^
q'ni se tenaient1 ch> z lui, dés propos qu'on y
entendait, et môme dé certains bruits mysté-
rieux qfu'i dénotaient la présence d'une iir'prl-
inerie typographique, alla faire çon rapport
à i'ôtficier1 dé' gendarmerie^ .Ce dtrnier,
accompagné du procureur du tribuna,! d'ar-'
rondisf ëme'Qt et de quelques gend'armes. prd-
céda immédiatement à une :Vnqu'ils arrivèrent dans Tappàrt.rDent de
Kbvàlsky.ilsy trouvèrent trois jeunes gens et'
dëùi jeunes" flifes. Dès la rremièie question'
adressée au prévenu, celui-ci saisit son re-
volfèr'èt, s'apprôchant de la table devant la-
quelle le capitaineD.ljrodiefêtait a.«sis,illedé-
chargea sur lui en disant ôVoilâmes pap'er.- »"
.L'e 'coup n'ayant pas porté, lès gendarmes
se jetèrent sur Kpvalsky; mais ce denier'
'réussit à blesser grièvement leur chef, aii'si
qïi'ûn des atehs subalternes. On fut obligé é
d'âtlèr chercher du renfort. Pendantce temps,
les camarades de Kovalfky lui vinrent ea
aide en le débarrassant des liens dout ou
l'avait chargé et cherchèrent "à détruire tous
les objets eoinpromettans qui se trouvaient
dans la chambre. Lorsque les gendarmes
revinrent en force ils furent accueillis'
pàV plusieurs coups de feu après quoi
Kôvalsky eut encore1 recours au poguard.
La victoire' resta naturellement 'aux agens
de l'autorité;' et, eu tffet, quelle chance y
avait-ir qîie; sept in;iiiridus, dont trois
femmes, pussent tenir tête V la force
publique? Le seul résultat de cette rési-
stnn'ce a été d'aggraver coDsîdérablea.ent
les charges qui pestent sur les accusés; et
.si^ie verdict'dii tribunal de guerre à lieu de
'surprendre ce n'est pas parce qu'il a pio-
noncé une couiâmnation à mort, niais plu-
tôt parce qu'il "n'a pas appliqué la môme
p> ineâux: complic s de Koval:-ky qui avaient t
également eu recours à la résistance armi'e.
ïoutffois, cette sentence, à laquelle, il fallait
s'attendre, a produit de nouveaux désordres
d'un caractère assez sérieux, malgré, la peine
qu'on s'est donnée pour en attéuder la por-'
tée. Un rassemblement considérable gar-
nissait les:;âi'ords du: tribunal, et, lors-
que le verdict fut connu;, oh entendit
retentir des coups de feu. Pour dis-
perser ce Rassemblement, on fut obligé de
requérir les troupes, et quatre soldats tom-
bèrent blessés, tandis que dans la foule deux
individus é'aient frappés à mort. L'explica-
tion otacielle qui a été donnée à la suite de
ces faits porte que les soldats ne se sont pas
fervis de leurs-armes et que les émeutiexs
sont seuls responsables des coups de feu qui
ont été tirés. Uuoi qu'il en soit, on élôre des
doutes à ce sujet; et comme là e nsure veille
stiieternent 'à ce qu'on ne publie que la ver-
.-ion ofncû-llé de cequi s'est' passé, les récits
plus ou moins fantastiques qui circulent" de
tous côiés n'en sont que plus abondans. Main-
tenant-, on attend avec uue certaine angoisse
la nouvelle de l'exécution de la sentence
LVmpereur, qui a une si grande horreur pour
la peine de la mort, ne fera-t-il pas grâce au
condamné? Cette grâce eût été presque cer-
taine s'il ne s'était pas produit des troubles à
la suite de la déclaration du verdict; aujour-
d'hui, elle pourrait ôtre attribuée h, la peur et
c'est ce motif qui l'einpèchera peut-être
d être accordée; » » y-,
On nous écrit de Londres, le 16, août:
{
« La session parlementaire aura duré sept
mois, ayant été ouverte trois semaines avant
la date ordinaire. On ne saurait dire qu'elle ait
été remarquable par son activité législative •
toute Fénergie des Chambres semble avoir été
absorbée par la politique étrangère et par la
discussion de questions constitutionnelles Le
gouvernement a remporté d'éclatantes victoi-
res toutes les fois que les libéraux ont pria
sur eux d'aller au vote, et cela malgré une
infériorité de talent oratoire incontestable de
la' part des ministres et de leurs partisans
dans la Chambre des Communes.
1~A15
àe famille, dans le même ouvrage • le
convoi de Juliette et l'introduction de
la Damnation de Faust. Si la fugue mélo-
dique existe, pure dans sa forme, élé-
gante dans ses développemens, sédui-
sante par l'originalité de l'idée ou le
charme de l'inspiration, on peut dire que
c est Berlioz qui l'a inventée. Est-ce parce
auil ne pouvait faire comme Bach et
Hsendel qu'il à fait autrement?
Mon excellent confrère et ami, M Am-
broise Thomas, ne m'accusera pas, je l'es-
père, de jeter des pierres dans son jardin.
Son jardin e?t bien cultivé il donne pé-
riodiquement des fruits et des fleurs Et
on n'est jamais plus à raise pour côm^ `
%W la routine que lorsqu'on s'adresse
à -uf musicien qu'ont touché les idées
l°«r%M à un eSprU éclairé qui, tout ea
restant fidèle aux traditions de passé, n'es!
rien moins que l'ennemi du progrès,^
Revenons maintenant aux concours et
aux élèves qui y ont remporté de légiti-
mes succès. ̃*
Le jury du concours de chant s'est
montré, cette année, d'une générosité et
d'une bienveillance plus grandes encore
que da coutume. Aux hommes il a disiri-
bué deux premiers pris, deux seconds-
prix, deux accessits, etc.; parmi les fem-
mes, sa galanterie a désigné trois lauréates
pour chaque degré de récompense. Dans
notre école de rhûsique on avance un peu
ecïïiiue dans l'armée, au choix et à l'an-
cienneté. Et comme il gérait bien cruel
devoir un nouveau venu plus méritant
enlever h son a»cie» le fewrfer qui doit
|sx»it igm • ag paris.
MIM 11 JUWIT
AOUT
JOl K V\ L l)i;s IIIJtATS
̃ T ̃ • ̃ • "̃
OS S'ABONNE
~A~ 44~ $r~~g~tr(~a~ain-l'An~reoie,
tUEUX'jDB fu'ABanmrBafBwv ̃••̃̃̃̃
On an. Six mois. Trois mou-
Oôpartopften*. «ftfr. 40 -ft. aoft;11»
Paris. w ft. 36 fr. «fr.
I49 ^oiffiemens partit 499 t« «t 16 de
~a ~2~·
fMfht, M ~m< 'Mt.Matt.
e~peurtem~~4,~ nc~·
< "M'?. <53.:
ïn a.»Bd»9, apply to Cowte and G% fonda
`~p B~ ëi~ ~cé;11, to Gres~~tn street, Ci ~°:
^toewspBittâw tffflcé, 17; Gréshàm street, G/Ffo.;
̃Km.mmiHm, ttavte* et CVl^FincK ltûaeÛoâûiM
f B. G. L -HdWr II; W^I.-«jBiI«fc<(-»t'v-il3fc
18$, SfcfaBd:» rk
*5lP$P!» I K0/5J!» «fe pmhUtità, 46, «a* de 1»
Briorneques a es gares de caetoins de ffu- b«k»a
~'R~4 fClüli~; c~~ï'y V~`~
4 'MJtepgty' wWtfm ^-rnSS^
OBT «'ABONNI
«n Belgique, en Italie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
•tt Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans l«i
•Mgences du Maroc et de la Tunisie
en Chine et au Japon,
(au moyen d'une valeur payable à Paris ou &«1
atndats-poste, soit' internationaux, soit français
tn Àlleiinàghe, en Autriche, en Russie,
M dans tous les pays du Nord
fhaj tous, les directeurs de postes;
«t dans tous lès autres pays, p
ftt r«nToi d'une Valeur payable fc Parife
MIMIQUES iï LITTÉRAIRES
:awt'n et. · y9'. -f`
t<«: annonces sont kçum
«kU Mi- *
|pla.o«*8la;aourae, ,̃
• f(|| ftan»u du JHHJaWAI.j
v ^»a» iolT*^t wujouta ôtroagy^f» par 1» rtdacuoa.
PARŒ ~r~
WI, r n- ° ~xt~ t7c;
DIMANCHE iO AOUT
.;n~
Nous avons de. meilleures nouvelles du
comité "dés' droites. Le Moniteur universel,
qui est devenu le journal officiel des
partis' réactionnaires, nous apprend que'
cet être è'Frànt' et' insaisissable s"e«t enfin
fixé rue'^clë1 'Mironiënil numéro 72.
Mais sy'«st4Hogéaifiù'itivëmeht? S'est-îl
mis 3ans ses mè'u`blés ou dit'-ïl en gârni,'g
te Moniteur universel, ne nous le dit pas.
Il nous laisse "• mênïe! à ee"sujet. danspun
état de cruelle perplexité, car il ndtïs'iap>-
p'rend;iqné le1' clioiX' diPnuniéro 72 dé la
rue de Mîroménil n'est jusqu'ici* qu'une
résolution provisoire •»!, quoique *l?oft
puisse espérer qu'elle' deviendra « défini-
tive. » Ainsi, !f>our le moment du moins,
nous savons où trouver le comité des
droites"! M a- iin'd«miic6l6 légal' -Màiieu-
rëusèntent, 11 lui manque encore un 'état
civil régulier. Ce comité sera-t-il .légitiw.
miste, bonapartiste» orleanistev ou com-
prendra-fc*ii à" larfois toutes' 'les fractions
des "droites!? Ça question ̃tfejt-p|s ti-an-
cnée? 'à "L'opinion bonapartiste tend de
» plus en plus à dominer dans le co-
» mité, Bous dit le. 'or.;
>5 léanistes constitutionnels résolus à
» rester sur le terrain de la GonstitutionV
» retirent 4eur adbrééioa. Avec 'M. Aîicel,
» 4u' "centre' droit; modéré1; on 'cite
» M." l'amiral Touctard comme ne fai-
» sant' plus partie du comité des droites.»
Eh'quoi ni M: A
Lé ffoitiieUi" iiniiersel y pense-t-il ? Que
va donc devenir le comité, privé des is^\ils
hommes qiii pouvaient lui donner un& ap-
parence modérée f Cependant notre con«
ffèfè' ttotis fait1 savoir qu'à défaut dé
MM. Ancêl et Touchard on séiduità
péut-êire i MM. 'm Dupuy tle Lôm« et
Ferdinand Basrot.^ «;Le bruit court que
» M. Dûpiïy île LiOmé ne serait pas éloigné
» de donner son' adhésion dit- il^ Dies
» tentatives- auraient également" "été faites
» auprès de M. Ferdinand Barrotj mais sans
» grandes chances a"è 'succès. *> Le brilit
eoùr(, j)qs ffî* chances de succès Snr 'qui
donc- compter dans ce *Bû,bnde? Toul,
croule, .hélas tout s'en '«ai, tous ries-.
projets alléchans' disparaissent, sans en
excepter celui d'un banquet d'inaugura-
tion; que « plusieurs journaux sérieux »
avaient lancé dana^ la ciroùlationj et au-
qiïel il faut renoncer comme à tous les
autres. Il n'y aura "même pas de banf,
queU .Peut-ltrç,, en. revanche Je co-
mité offrîrà-tT-il! aux; éleoteurs un jour-
nal particuîier, • ûta journal à S centimes'
q^i vivra' seulement jusqu'aux élection^
sénatoriales. Les bDliaparlistea au-;
p raient voulu, ajoute le Moniteur, faire
» servjr le Petit Caporal, à;là propagande
» organisée par le comité; mais les. léjri–
» timistes se sont opposés énergiquement
» à cette résolution qui ;aurait;eu pour
» premier résultat de donner au comité
» une couleur bonapartiste très accen-
» tuée. » Nous l'avons échappé ,̃ belle!
L'énergie des légitimistes nous a sauvés
Nous aurqns un journal nouveau, un
journal sui generis, un journal qui ne sera
4'aucun -parti, et qui les contentera tous?,
ua journal qui n'aura ni idées, car les
iléeis sont gênantes; ni principes, car les
principes £ont intrapsigeaDs ni pro-
gramme, car on ne peat en faire aveedes
opinion» divergentes ni style, earjesmots
eiix-mêmes out leur danger: œuvre éphé-
mère destinée' à disparaître avec les cirT
coïistanceaauxquelles elle apra dû sa nais-
sance. Si nous n'^étionspas trop indiscrets,
nous serions curieux de savoir quel sera
le rédacteur en chef de ce journal. Pour
notre compte, nou* .proposerions M. Tail-
land; il nous semble que ses succès pré-
cédens lui donnent des droits au titre de se-
~~û'i~~`~I~~`` ~~i~T~~
,~`. nU~ 1~ 'AOUfi`"~ô78.~`'
REVUE MUSICALE.
&ea coneoccro *î« ConscrTafcire.
Jl,~°;dü~t~fkeea~üo~le~a pxi~
Une réflexion faite par l'un des rédac-
teurs de la Gazette mvsicale, journal de
musique très autorisé, avait fait supposer
qtffl était question de supprimer- les Con-
c^irs. De là, grand émoi dans une cer-
taine ptespe. Heureusement, on n'a pas
pas tardé à s'exp!iquer, et l'on est tombé
tf àec©rdtsur «eîpoiat, que nier l'efficacité
aimolue des concours ou demander leur
suppression gont deux choses tout'à fait
diBtiiî€l«s. AjoutOD8»que l'entre-filef de la
Gazelle wusicaley?eiprQ,àuil iBexactement
dans -un grand journal quotidien, ne con-
cerjtji.ilji-ullem^nt le Conservatoire de
Paris, ̃̃•(,• '̃̃̃̃'̃̃ ̃̃:̃̃•̃: ̃-
^uppriiûer les concours Mais vous n'y
pensez pasi Autant vaudrait supprimer le
Oenservatoire,, et l'on y songe si peu,
q^i'on parlait dernièrement de le recon-
struire aiileurg<}ue là où il est, ce qui
wons semble tout à fa.it inutile. Et puis il
%<# œuçours et concoure^ Par exemple,
ca'AU anriée, le cpnpours Çressent ,ja'a
ri#a pr£i4uii pas une seule partition, sur
lès quarante ou cinquante soûraiges, à
l'examen du jury, n'a été jugée digne d'£
1rs rêœapiïïB$w«'T8ûdi* y,m î#s eppepurf
crétaire général des partis de la réaction.
Mais nous avons peur de quelque faiblesse
de la part des légitimistes, car, s'ils se sont
montrés intrépides sur la question du
journal, ils ont, faut-il l'avouer? incontes-
tablement cédé sur la question du loge-
ment. « D'autre part, dit le Moniteur imi-
»• versel, si le comité a choisi pour local
rorâit-6 '!Ï«' dhoi'si pont lèdai
» définitif là rue de Miroménil, c'est que
» les bonapartistesyfl!(j^î^c^e,. ont craint
» que le comité, en se réunissantau siège
» du comitélégitimiste, -ne parût" pencher
w vers l'extrême droite.»' Qute' Youlèzi
roùs'f ^aiïtrè part; le^ bonapartistes ;ont,
dé~ leur côté, des exigen.çQS.^ efc la politi-
que vit de transactions» de compromis,
d'échange^ de" sacrifices; M pùiér«iroa
allait .penofeejr ^umeOfeé, ce Berait-'bien
grave, catrrle -proverbe dit ^û'bù'tombe
toujours du côté où- Ton pejache eet'lë
cotttitë des droites n'a pas besoin de tom-
ber, il est assez « estropié sans •« cela.
Les uns- auront ^donc «le journal les
autres'vle" logement; les unsr se char-
geront de 'la rédaction; les autres, du
mobilierl C'est ainsi; qu'on >fait^ les coa-
litions durables. Nous remercions le Mo-
niteur 'universel dé nous avoir mis au cou-
rant 'de iioûs ijes détails de ménage
qui^sont à: coup sûr aussi! instructifs qu'in-<
téressans; II y a^eiu quelques petites1 que*
relles'entre' les droites', et ïHant convenir
qtt'citt è^est a^sez "vivement disputé avant
de s'entendre. Mais enfin, voilà tout lé
monde: "Batisfait^à l'exception peut-être
« des "^otirnaux .sérieux » qui comptaient
sur un banquet. « Comme on le voit', s'é-
» crie victorieusement 'le Moniteur, l'ac-
» cï>rd continue (5&>d'être, parfait.'1») Dieiî
soit loué Mais çomnient ne pas- se rapr-
BeJer?»le mot fameux;: Jugez un peu, ce
que ce serait s'il en était autrement? f > <
̃V<\ ia ..H'-j/.I -b i.j. U-r v;i j;n i^
L'Agence Reuter a donné, puis démenti
la nouvelle de la signature, d'uue conven-
tion entre l'iVutriflhe- et» la; Turquie au
siijet de i'ôccapatioftit d* la- Bosnie et de
rH^rzégOTine; Gen^ins ̃ j ourminx protes-
tent .contre la; conduite.de la Turqiuie il
nous est difficile de partager leuroijndiT-
gnation. La -Porte nepeut- pourtant pas
se laisser1 .dépouiller avec- joie de deux
provinces eti échangé desquelles on ne
lui «ffre pas la protection; morale qui
pourrait la çonëoler-d'un si grand sacri'-
uce.'Le:pl1is Spirituel de nos caricaturis-
tes, vientde résumer adlfli>ablement dans
un de ses dessins « la question de .Bos-,
nie.» Un gros monsieur, d'une carrure
respectable, se promène un gourdin à
la main deux petits gamins; de .Paris le
suivent, et l'un d'eux dit à l'autre, dans le
langage des faubourgs :i«iUn Congrès 1
» voilà la chose Je yeux faire quelque
» chose pour toi Je te, donne la montre
» de ce monsieur. A toi maintenant à al-
» 1er là prendre. » Tel est aa juste le pré-
sent que l'Autriche a reçu de l'Europe.
La Turquie veut bien céder ëa, montre,
mais à la condition qu'on lui donnera une
compensation-politique ce n'est pas pour
rien qu'elle a livré l'île de Chypre aux
Anglais. Que l'Autriche imite l'Angleterre,
et elle sera traitée de la même manière.
Autrement, qurelle y prenne • garde elle
n'est -pas seule à rôder- autour-dû gros
monsieur armé d'un gourdin, et il pour-
rai^ bieii 'se. fajre que, dans un avenir plu8
oa> moins prochain j elle se repentît d'a-
voir sollicité le Congrès « de faire quelque
chose pour elle. »
Petite Bourse du dimanche.
Emprunts 00 *12 fr. 80, 47 172, 70, 85.
3 0/0 76 fr. 11 1/2, 83, 80.
KO/0 turc. ififr.-8!l,:i3fr. 3Q..2S.
Banque ottomane.. SÔ8 fr., MO fr.
Ottomane 1873. 77 18/16.
Hongrois 6 0/0. 76 frl
Egyptiennes 6 0/0.. 24b fr., 248 fr. 12 1/2.
du i2€mservatoir©j ont produit^ quelque
chose. Aussi les récompenses s'y sont-
elles multipliées. On à payé aux élèves
l'échu et l'arriéré, donnant deux pre-
miers prix au lieu d'un. Ce qu'on a éco-
nomisé une* année peut bien se dépenser
l'année suivantesana inconvénient.
pisana maintenaot.aoec noire confrère
de çla iGtozettie musicale que les concours
de fin d'année ne remplissent pas tou-
jours leur but. L'élève peut s'y montrer
dans des conditions défavorables qui em-
pêchent de. le bien juger, de même que
parmi les jeune^ cpinposileurs qui con-
courept pourlepris de Boine jl peut s'en
trouver un et même plusieurs auxquels le
sujet de la cantate imposée ne convienne
pas. Dans l'un et l'autre cas, le plus fort, le
plus méritant peut échouer, et c'est tant
pis pourjuj. Celui-ci par défaut d'inspi-
ration > celui-là par eseès de timidité. la
vue du public paralyse sps moyen?, pu
bien il est Intimidé par la majesté du
jury. Donc, il conviendrait de tenir plus de
compte des succès obtenus dans le sein de
l'école, des progrès constatés et dés tra-
vaux accomplis. Le choix des morceaux
que l'on impose aux puanteurs est aussi
pour beaucoup, dans la façon dont ils sont
chantés^. Je ne veux pas dire par là qu'on
ne tient compte ni de la différence des
gearee, pi de la diversité des aptitudes. Il
est tout clair qu'uudjBÏiacteuse légère, n'a
point à s'essayer dans un air dramatique
de grand opéra et que les fortes chan-
teuses n'y ednt'poînt soumises" au régime
desfiontures et des roulades. Mais, san&
entrer dans des -détails -qui'~jfcuwaieat
;ii Télégraphie prlTé^ç;'
(SÉryic« télégraptuqu» ds l'amène* Hâves.)
.:3P0f;;
v Constantinopie. le 16 août
). tarru~e,Ie.t~), y
.̃̃" .{arrivée ,|e' .18)., r:
La commission envoyée aux monts Rhodope
est retenue;. Elle va publier sou rapport' sur les
atrocités commises tant par les, B,usses que. par
les Bulgares. La détresse dans ces pays est inouïe."
̃ W- et vM.a° Layard doivent aller piocnaineuient
àCHiypre^i' :-j .•> ̃•<><,<.̃ ̃'•.>- /–̃ :.l
La Paye, le n août.
Le roi a 'sanctionné aùjouWnuilâribûvelle loi
sur»rhtsU!u{alon publique. J
Des magistrats, des"' procureurs géné-
raux houveliemén t. nommés se sont per-
mis, engrenant possession > de leurs sié-
g&ê, de faire > acte d'adhésibn -au gouver-
nement qui les avait investis dis leurs
fonctions^ Ce Sinaple témoignage de défé-
rence rendu par des fonctionnaires pu-
bliera la" fdrniè* dê"%ouvernement qu'ils
sdnfc càaTgéS3(ié'faireiréspëcter,'ét: kùVldis
tJù'îlsrg
rent lès emplois comme leur patrimoine et
comme autant de for ts détachés du haut des-
quels ïlsbombârdent le rëgimé qui les paie.
Pour ce monde-là, 'l'idéal de rindépen-
dauce est d'être en conspiration perma-
nente contre!!le! pouvoir dont on estlfe le
serviteur;' eï de totteher son traitement en
mordant;la mâiti qui le donne. Nous de-
vons" savoir gré au nouveau procureur
général de iRouen de n'avoir pas -eu
cette ingralitude'qu'on'a 'appelée l'indé-
pendance du oteui»," et d'avoir eu le con^
rage extraordinaire de rendre hommage
aM 'institutions dont il est Fùii dès repré-
sentanslês.plus élevés. Il faut, envérité,
vivre dans un temps aussi troublé que le
nôtre pour ivdirmr magistrat mis sur la
sellette- parce qu'il fait acte d'adhésion
aux lois iju'il est chargé d'appliquer. Nous
reproduisons ici la partie principale de
l'allocution de M. le procureur général de
Rouen V-' <»• "̃•̃ -u *•̃ ̃̃ ̃̃̃̃̃ >̃̃̃'̃'
r
«, Veillez à l'exécution stricte et impartiale
de, toutes les loia, et, *que,. l'on ma comprenne
bien, j'entends parler aon séufement ;de cel-
les, qui règlent lesiintérôfsu particuliers ou
sauvegardent les intérêts sociaux, mais aussi,
nat.ucellefflfint.ide la.. législation qui forme
notre Constitutiou et qui sert à la fois de fon-
dement et de sanction;aux insiitutions, répu-
blicaines, que ,1e pays s'est libremaut 4pn-
nées. Je ne vous demanderai .jamais quelles
spat vo.s canv^lctions .intérieures ,11 n'eâtVp.is
eàjinon pouvoir de sopder vos consciences;
mais j'a\ le droit et Te devoir d'.exiger de
vous la soumission et le respect au gouver-
nement .légalement établi.
»,Surt9U.t abst.eoea-.vous défaire delà poli-
tique; né perdez jamais devue ce principe que
votre rôie.càt exclu-ivemeut judiciaire; ne
vous laissez pas in tinider par les clameurs
des, partis;. ne,; vous mêlez point à-leurs com- 7
pétitions ou à leurs querelles; le magis-
trat qùiv loia do les dominer et de se main-
tenir au-dessus d'eux, consent à se faire
leur: esclave, ne tarde pas ,à perdre tout
droit au respect; son impartialité, cette
v*irtu essentielle lie .tout: homme appelé à
rendre la justice, e*t bientôt l'objet ri e-t soup-
çonsjes plus humiliant; son autorité propre
est méconnue, et. ce qui est plus regrettable
et plus dangereux encore, il compromet, par
sesjântea et.saa manque de dignité,^ la ma-
gistrature tout entière; ses im prudences, ses
écart?, exploités par l'esprit de parti,; servent
de thè es aux déclamations les plus passion-
né e; de prétextes aux attaq;ues les plus,. im-
méritées contre l'institution elle-même," et
deviennent de véritables engins "de guerre au
service de ceux qui osent songer à battre en
brèche et à démanteler ceito forteresse 4e
l'ordre social !•»." J
Jl y a dans ces paroles plusieurs points
à noter. Certainement, il est mieux que
les magistrats .s'abstiennent de faire ,de la
politique; mais, s'ils. en font, encore faut-il
qu'ils n'en fassent pas contre le gouver-
nement dont ils sont les agens. Or c'est
ce genre de scandale dont nous avons été
et sommes encore trop souvent, les té^
moins. et qui provoque les réclama-
tions légitimes du public. On reproche
ne eoit pas faite au répertoire classique,
dans le genreeomique ou de demi-carac-
tère aussi bien quedans le genre sérieux.
On m'objectera que les élèves du Conserva-
toire sont destinés à nos théâtres lyriques
et que le répertoire courant doit leur être
familier. Rien de plus juste mais n'est-il
pas vrai aussi que la connaissance, la
familiarité du répertoire classique est la
meilleure des, garanties et que la musique
moderne ne doit guère offrir de difficultés
à l'élève que ses études ont mis en con-
tact journalier avec les chefs-d'œuvre de
Mozart, dé Spontjni, de Weber, de Bee-
thoven et de Gluck? «
La remarque que je fais à propos des
études de chant et du programme- qu'el-
les devraient suivre s'applique-également
aux études de composition. Je ne sais fi
les. élèv«6-compositeurs des classes du
Conservatoire JG'uissent, tandis qu'ils sont
encore eur 4es bancs del'éeole, de leurs
entrées dans nos théâtres lyriques subven-
tionnés. J'en dou te. Mais si cette faveur leur
était accordée, ils n'en tireraient aujour-
d'hui quHin mince avantage pour la •̃'boIi*-
dité de leu» instruction, les chefs-d'eéù-
vre classiques-étant absolument bannis
depuis 'bien -des années du répertoire
du Théâtre-Lyrique et de l'Opéra. Je
voudrais au moins que dans les clas-
§68 4-8 hau|e composition, décompo-
sition idéale réduites' à ûeux, et pour ainsi
dire à une seule* par la mort de^M- Pran-
Qois Bazin et la maladie- prolongée de
Mv Victor' Musse) ïeB'cbefH-d'oBTjvre oîassî-
au parti libéral 4'att|fl;uer )'inyiolabilité
dé la justicè'ët la basé inamovible de la
magistrature; maisy selon le mot r de Môn-
tesquiieu, le véritable auteui1 de la guerre
ce1 n'est pas celui "qui la dédlàrfe, c'est ce-
lui'qùi la' rend nécessaire. Le procureur
général de Rouen difcy en parlant du
magistratsqui"itilrodiiït 'la politique dans
la loi '̃'̃'̃« "Ce 'qui est plus regrettable
» et plus dangereux, ij .compromet, par
» ses fautes etrsomnanque de dignité, là
» magistrature tout entière; ses imprù^
» dencéS; ses" écarts, exploités 'parTès-
» pHt de p'arti,' servent de prétextes aux
» attaques les plus imméritées contre
» l'institution* ëlle-mênsei » f: ''•*̃
Cela est vràf; ce'g'otit lés hommes de
païti,lë& hommes (Je .combat donVla ma-
gistrature est remplie qui appellent el
qui justifient les attaques contre1 l'in-
stitution 'ëllè-même^Un de'nos confrères
cil ait ce matin 'ces moté' que le très re-
gretté M. Jlenouard adressait, sous l'Em-
pire, /aux; chambres réunieslde îa €duf' >de
cassatioa « Avec dépareilles sentences,
» vous perdez la magistrature. Souhaitez
» qu'il n'y* ait* plus4 jàmàïs de révolutions,
» ;ear,->deadpoite ou degauobe, les partis
» cesseront' de crdire jà Votre justice; 'et
» votre inamovibilité, que 1830 et 1848
» bntépargnée, ne résistera1 pas à l'é-
» preuve. » Que tous ceux qui abusent de
la magistrature et des pHwoipès quënous
ne demanderions qu'à rëspecfer et à m'àïn-'
tenir régéèhissent' sur cette triste pro-,
phétieÇiMcwfVë'1 '="̃'̃ ̃̃•̃' .••̃"̃̃'c •'•̃̃!>
•KipAhfi' l>> JOHN LeMOINNE.
On noua écrit de Saint-Pétersbourg,
le'-1/13'aoû6"58JW(j ,.ii *« ?»a i-;r-"i.' .•
« II faut avouer que les efiets qu'on espé-
rait de la paix se, font attendre et que les
esprits mettent plus dé temps à se. calmer
qu'on ne l'aurait supposé. Les journaux font
leur possible pour eutreteniricette fermenta-
tion, et li Bourse elle-même qui est
décidément à la; baisse- depuis quelques
jours, semble donner raison aux pessi-
mistes. La communication faite par le
gouvernement dans le Messager officiel, afin
de montrer le traité de Berlin sous son
meilleur jour, n'a qu'imparfaitement rem-
pli «m >but les^écontens passent -sous si-
lence les parties qui'Sne'Sontr-pas de leur
g©ât, et appuient exclusivement sur quel-
ques termes où' ils" ^croient voir la réa-
liieation de: leurs vœux. C'est ainsi que
tous: les journaux relèvent à l'envi la
p"hrâse finale de la communication por-
tant, « que le Congrès de Berlin a été une
» étape dans cette voie laborieuse»; et
comme le mot étape » a en russe le sens
de temps de repos entre les heures de tra-
vail, ils,, y découvrent, la promesse d'une
guerre qu'ils se plaiseut à croire prochaine.
La ferveurqu'ils apportentdanscette nouvelle
foi ne le cède qu'à l'assurance avec laquelle ils
proclamaient jusqu'à la clôture du Congrès
l'impossibilité de son issue, pacifique et il
sem ble que l'atmosphère belliqueuse qu'ils
ont resp^rée depuis plus d'un an leur ait re-
tiré la faculté de vivre dans d'autres condi-
tions. Le temps. d'arrêt, disent-ils unani-
mement, doit, être consacré en. entier au per-
fectionnement de notre organisation militaire
et navale, et ne doit être envisagé que comme
la préparation à une nouvelle lutte. Celui qui
aime véritablement la Russie pour elle, et non
pas seulement en vue de ses propres intérêts
matériels, ne, doit vivre que pour la revanche-
et songer uniquement à l'humiliation de
l'Angleterre et de l'Autriche, ainsi qu'au
triomphe plus éclatant des aigles russes. Se
réjouir de la paix, c'est être iodigne du nom
de Russe, et avoir vendu à Mammon ou à
l'Anglais les convictions les plus sacrées d'un
citoyen.,
» Cette persistance martiale après la rati-
fication du. traité de paix, jointe à une recru-
desceueeid'intolérauce politique, pourrait dé-
soler les gens sensés si on ne la considérait
pas comme un phénomène passager qui finira
par se calmer aussitôt que toutes les condi-
tions du traité seront remplies. La lenteur
qnes de "toutes lés écblës indistinctement
fussent l'objet d'une étude spéciale de la
part des élèves, et d'une analyse raison-
née de la part des professeurs, lesquels
doivent les bien connaître et les bien com-
prendre, cela va de soi. Je voudrais qu'à
cette étude essentielle, fondamentale, se
joignit celle des œuvres modernes, toujours
saus distinction d'école, produites par les
maîtres aux tendances les plus extrêmes,
par les maîtres les plus discutés. Un jeune
prix de Rome in'a avoué dernièrement
ayee un peu d'embarras qu'il ne con-
naissait1 que fort peu de chose de Ri-
chard Wagner et presque rien de Berlioz,
Ne me dites pas, en vous appuyant sur
l'austérité de vos principes, que ce sont
là -des exemples dangereux. Il peut y avoir
beaucoup à laisser dans les œuvres de ces
puissans génies, mais il y a aussi beaucoup
à prendre, et la preuve, c'est qu'on leur a
beaucoup pris. Ah je ne nommerai pas
le musicien, le professeur qui, discutant
avec moi sur les mérites de l'auteur des
Troyens -et à bout d'argumens, termina la
discussion par ce mot sublime « D'ail-
leurs, Berlioz et moi nous ne parlon.s pas
la même langue. » Jly a quelques années
de cela, je dois l'avouer. Mon contradic-1
teur ne. me ferait peut-être pas aujour-
d'hui une aussi fière réponse. L'influence
des deux maîtrf s que je viens de citer
n'en a pas moins pénétr| pjus 4'up élève
du QppservatQire, "e| cela en dépit ou au
dépit de leurs professeurs. Si j'ai connu
de jeunes musiciens à peu près ignorans
des. œuvres dé Richard Wagner et de Ber-
UD»»f eu ai C0oaù d'autres qfui y mordaient
qu.e les Turcs mettent à évacuer les fpvte-
resses restées entre leurs mains et les con-
flits qu'on prévoit sous les1 mura de Ba-
toum sont autant de gouttes d'huile qu'oiï
jette sur le fëu pour en erh pécher l'extinc-
tiori. ïl faut espérer cependant qu'une
fois la Russie en possession dé ce qui lui a
été adjugé, les troupes rentrées dans leurs
quartiers et les prisonniers turcs rapatriés,
la paix ne sern1}leYa"pTôi3*uïfe 'tf ève éphémère
que le moindre coup de fusil peut rompre.
En dépit de toutes les "rumeurs qui cir-
culent, il y a des symfrfômes rassurans
qui témoignent de la disposition paci|i-
oùë du gouvernement et de sa résolution de
ne pas cédera la nouvelle pression que le
partide la' guerre essaie1 d'exercer sur lui.
Telles Bout, entre autres, le%b dftpôsitiotfs
prises dans les provinces ëtf vue' de pré-
parer et de hâter le départ des prisonniers
turcs., Il est évident que ces mesures sont
contraires à dés prévisions de guerre et qu'on
né compte pas sûr- une véritable rési-
stance de' la Porte, qui pourrait seul*-
conduire à de 'pareils résultats. On croit
que là" garde va s'embarquer à San-gtefano
pour re^frér dans ses loyers, «t que les corps-
d'armée.à part
La joie? qu'amèDerâ leur' arrivée et la bonne
itffluëùce qu'en ressentiront l'industrie et
l'agriculture seront les meilleurs argum^ns
eu faveur de la paix, et il est probable que
le récit fait par les soldats d-s épreuves et
des souffrances qu'ils ont endurées1 calmera
le désir de recommencer la -lutte. En atten-
dant., on est loin d'ètré aussi impatient
de se débarrasser des Turcs qu'on l'aurait
cru. On a" commencé par les craindre, et sur-
tout par leur ejï vouloir bp&uconp de l»é*piié-
mie detyphus"répandue pareux dans tout le
pays. Plus tard, on s'y est habitué, et main-
tenant on trouve que les soldats'' turcs sont
courageux, qu'ils travaillent à meilleur ^mar-
ché quelles habi tans du pays, et que lé«
officiers ont udo conduite parfaite et des
manières fort avenantes. Dans les petites
villes, les uns et les autres jouissent d'une
grande confiance. Les soldats circulent libre-
ment à une dizaine de kilomètres à la ronde
et sont occupés aux travaux des champs
Quant aux officiers, ils sont accueillis avt^c
un aimable sourire, à défaut d'autre moyen
de se faire comprendre. On est donc tout
prêt à regretter leur prochain départ, et c'est
là encore une preuve que les haines nationa-
les sont factices et tiennent-surlout à l'igno-
rance mutuelle. «Il est bien rare que ces
aversions supportent l'épreuve' d'un frotte-1
ment journalier, et le plus souvent elles dis-
paraissent du moment'qu'on 'se' connaît da-
vantàge. ̃•̃' '••••*•̃•̃ • -̃ '̃̃̃•̃•••̃ 7<
» C'est à regret que je me vois obligé de
revenir sur les malheureuses tentatives de
nos révolutionnaires, dont rien ne parvient à
refroidir le zè'e, et qui poursuivent leur but
avec une obstination digne d'un meil-
leur objet. Quelques uns d'entre eux,
coupables de résistance armée envers les
agens de la •- police, viennent d*être
traduits à Odessa devant le tribunal
de guerre, et leur meneur, Kovalt-ky, a été
condamné, à mort. C'est là une peine aui
leur a été épargnée; jusqu'ici,». ;et il faut
croire qu'ils ne comptaient" guèrn sur une
chance pareille, car ils n'avaient pro-
bablement pas oublié qu'Odessa était en
état de si^ge pendant la durée de la guerre,
et, conséqùemment, gouvernée par la
loi martiale. Ce Kovaisky, qui est le
fils d'un piôtie, était doué d'une éner-
gie supérieure à celle de ces camarades;
et si l'Association: qui l'avait pris pour chef, f,
et qui se composait de quatre jeunes gens et
de trois jeunes filles appartenant à la no-
blesse, marchait dans l'omi ère tracée par ses
devancières, elle ee distinguait d'elles par le
caractère sauvage de ses résolutions. Son ob-
jectif, autant que l'enquête a pu l'apprendre,
ne différait nullement du programme connu;
il s'agissait toujours d'éclairer l'esprit dû peu-
ple au moyen de la propagande verbale et
de brochures incendiaires publiées en secret,
et de le pousser à renverser le gouvernement
tt l'ordre de choses' établi. Seulement,
ces jeunes enthousiastes, ayant vu avec dé-
plaisir que les actes de "leurs camarades
étaient rarement en accord avec leurs paroles
et qu'ils ne se montraient courageux que
lorsque tout danger immédiat avait disparu,
_1.
avec délices, comme à un fruit défendu.
Leur enthousiasme, je ne dirai pas exagéré
mais irréfléchi, les a peul-êlre entraînés
un peu plus loin. Guidés dans leurs étu-
des par un professeur éclairé et impartial,
ils en eussent tiré assurément un meil-
leur profit. Si les compositeurs de génie
forment, ainsi qu'on l'a dit, les anneaux
d'une même chaîne, il n'est pas difficile
de démontrer par quels liens étroits et
solides Berlioz et Richard Wagner tien-
nent à Beethoven, à Weber et à Gluck.
L'heure de la réparation a déjà sonné
pour l'auteur de la Damnation de Faust.
Berlioz, dé son vivant, se vit refuser une
dès classes d'harmonie au Conservatoire.
Lui refuserait-on aujourd'hui à ce même
Conservatoire une classe de composition
idéale, de haute composition, la succes-
sion de M, François-Bazin, par exemple?
Je sais bien que L'art de produire e&t tout
différent de l'art d'enseigner; mais, sans
trop préjuger des qualités de Berlioz
comme professeur, il est aisé de se ren-
dre compte de l'influence qu'eût pu avoir
un tel maître par ses attaches classiques,
la vaste étendue de ses connaissances,
l'élévation de ses idées et de ses jugemena
en matière d'art sur des disciples intelli-
gens et dociles à ses leçons. 11 n'aimait
pas là fugua ou, comme dirait malicieu-
sement C^erubini, la fugue ne l'aimait
point Lisez donc, vous qui vous piqut z
d'être les fidèles gardiens des formules
scolastiques, la marche nocturne de la
première partie de ^n0ve dv, Christ
la sçè^a ?ui fait sûH§ à l'arrivée
4e Jbtep et de M^m fâiez le père
se promirent d'agir autrement et de ne pa$,
p'e résigner ^assiveoient devant la .violence,"
Cette décision prise, ils se procuré' ent de,âr
armes et se préparèrent à vendre chèrement
leur liberté en cas de irahi^ôn.
d Le cas né devait pas tarder à se produire,
Le propriétaire de la_ maif=Qn o^ Kovait-kx
louait un logement ayant été frappés des me-
nées éirangés cie son locataire, des réunion^
q'ni se tenaient1 ch> z lui, dés propos qu'on y
entendait, et môme dé certains bruits mysté-
rieux qfu'i dénotaient la présence d'une iir'prl-
inerie typographique, alla faire çon rapport
à i'ôtficier1 dé' gendarmerie^ .Ce dtrnier,
accompagné du procureur du tribuna,! d'ar-'
rondisf ëme'Qt et de quelques gend'armes. prd-
céda immédiatement à une :Vn
Kbvàlsky.ilsy trouvèrent trois jeunes gens et'
dëùi jeunes" flifes. Dès la rremièie question'
adressée au prévenu, celui-ci saisit son re-
volfèr'èt, s'apprôchant de la table devant la-
quelle le capitaineD.ljrodiefêtait a.«sis,illedé-
chargea sur lui en disant ôVoilâmes pap'er.- »"
.L'e 'coup n'ayant pas porté, lès gendarmes
se jetèrent sur Kpvalsky; mais ce denier'
'réussit à blesser grièvement leur chef, aii'si
qïi'ûn des atehs subalternes. On fut obligé é
d'âtlèr chercher du renfort. Pendantce temps,
les camarades de Kovalfky lui vinrent ea
aide en le débarrassant des liens dout ou
l'avait chargé et cherchèrent "à détruire tous
les objets eoinpromettans qui se trouvaient
dans la chambre. Lorsque les gendarmes
revinrent en force ils furent accueillis'
pàV plusieurs coups de feu après quoi
Kôvalsky eut encore1 recours au poguard.
La victoire' resta naturellement 'aux agens
de l'autorité;' et, eu tffet, quelle chance y
avait-ir qîie; sept in;iiiridus, dont trois
femmes, pussent tenir tête V la force
publique? Le seul résultat de cette rési-
stnn'ce a été d'aggraver coDsîdérablea.ent
les charges qui pestent sur les accusés; et
.si^ie verdict'dii tribunal de guerre à lieu de
'surprendre ce n'est pas parce qu'il a pio-
noncé une couiâmnation à mort, niais plu-
tôt parce qu'il "n'a pas appliqué la môme
p> ineâux: complic s de Koval:-ky qui avaient t
également eu recours à la résistance armi'e.
ïoutffois, cette sentence, à laquelle, il fallait
s'attendre, a produit de nouveaux désordres
d'un caractère assez sérieux, malgré, la peine
qu'on s'est donnée pour en attéuder la por-'
tée. Un rassemblement considérable gar-
nissait les:;âi'ords du: tribunal, et, lors-
que le verdict fut connu;, oh entendit
retentir des coups de feu. Pour dis-
perser ce Rassemblement, on fut obligé de
requérir les troupes, et quatre soldats tom-
bèrent blessés, tandis que dans la foule deux
individus é'aient frappés à mort. L'explica-
tion otacielle qui a été donnée à la suite de
ces faits porte que les soldats ne se sont pas
fervis de leurs-armes et que les émeutiexs
sont seuls responsables des coups de feu qui
ont été tirés. Uuoi qu'il en soit, on élôre des
doutes à ce sujet; et comme là e nsure veille
stiieternent 'à ce qu'on ne publie que la ver-
.-ion ofncû-llé de cequi s'est' passé, les récits
plus ou moins fantastiques qui circulent" de
tous côiés n'en sont que plus abondans. Main-
tenant-, on attend avec uue certaine angoisse
la nouvelle de l'exécution de la sentence
LVmpereur, qui a une si grande horreur pour
la peine de la mort, ne fera-t-il pas grâce au
condamné? Cette grâce eût été presque cer-
taine s'il ne s'était pas produit des troubles à
la suite de la déclaration du verdict; aujour-
d'hui, elle pourrait ôtre attribuée h, la peur et
c'est ce motif qui l'einpèchera peut-être
d être accordée; » » y-,
On nous écrit de Londres, le 16, août:
{
« La session parlementaire aura duré sept
mois, ayant été ouverte trois semaines avant
la date ordinaire. On ne saurait dire qu'elle ait
été remarquable par son activité législative •
toute Fénergie des Chambres semble avoir été
absorbée par la politique étrangère et par la
discussion de questions constitutionnelles Le
gouvernement a remporté d'éclatantes victoi-
res toutes les fois que les libéraux ont pria
sur eux d'aller au vote, et cela malgré une
infériorité de talent oratoire incontestable de
la' part des ministres et de leurs partisans
dans la Chambre des Communes.
1~A15
àe famille, dans le même ouvrage • le
convoi de Juliette et l'introduction de
la Damnation de Faust. Si la fugue mélo-
dique existe, pure dans sa forme, élé-
gante dans ses développemens, sédui-
sante par l'originalité de l'idée ou le
charme de l'inspiration, on peut dire que
c est Berlioz qui l'a inventée. Est-ce parce
auil ne pouvait faire comme Bach et
Hsendel qu'il à fait autrement?
Mon excellent confrère et ami, M Am-
broise Thomas, ne m'accusera pas, je l'es-
père, de jeter des pierres dans son jardin.
Son jardin e?t bien cultivé il donne pé-
riodiquement des fruits et des fleurs Et
on n'est jamais plus à raise pour côm^ `
%W la routine que lorsqu'on s'adresse
à -uf musicien qu'ont touché les idées
l°«r%M à un eSprU éclairé qui, tout ea
restant fidèle aux traditions de passé, n'es!
rien moins que l'ennemi du progrès,^
Revenons maintenant aux concours et
aux élèves qui y ont remporté de légiti-
mes succès. ̃*
Le jury du concours de chant s'est
montré, cette année, d'une générosité et
d'une bienveillance plus grandes encore
que da coutume. Aux hommes il a disiri-
bué deux premiers pris, deux seconds-
prix, deux accessits, etc.; parmi les fem-
mes, sa galanterie a désigné trois lauréates
pour chaque degré de récompense. Dans
notre école de rhûsique on avance un peu
ecïïiiue dans l'armée, au choix et à l'an-
cienneté. Et comme il gérait bien cruel
devoir un nouveau venu plus méritant
enlever h son a»cie» le fewrfer qui doit
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