Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-08-16
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Description : 16 août 1878 16 août 1878
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Description : Note : un seul fascicule pour vendredi et samedi. Note : un seul fascicule pour vendredi et samedi.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDÏTION DE PARIS.
YMmt:Ni6EtSM!EMi7AMy
i~8,
ON S'ABONNE
me des Prêtres-Saint-GenNain-rAuxerrois, tf.
.P~aX~Et/AB«MMEiH!K!WT.:
UnaB. Six moi9. Trots mot<.
DtpartomeM. 80 fr. 40 fr. M &.
P&r:s. 72 ir. 36 &. tSfr.
Les aboanomens partent des i" tt 1C da
chaque mois. -M;
P
~pa)F
!n t.eBBewap&tpers onice, 17, Gresham street, G. P. 6.:
MM.N~ii!y/<~wE. C. L ndon, NtM. ~y.-BB. Wattth et Sen,
1~6,Strand,W.C.~T.ondon.
A. Bruxelles, & 1'0/}!« << ~M<«M, 46, rue de H
M&deleime, dans las kiosques et dans les M.
N!o<;hèques des eares de chemins de féjr beiRes.
A V~lparaiso fChiU). chez M. Orcstes L. Tomero.
YmM:Ni6ETSM!EMi7A~T
im
JMMMj BES `~ BEBATS
OBî.S'NS
en Belgique, en Italie.
dans !e Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie
en Chine et au Japon.
~a moyen d'une valeur payable à Pâtis ou da''
StNMate-poste, soit internationaux, soit franct~
~m Allemagne, en Autriche, en Rusa!
et dans tous les pays du Nord
choï tous les directeurs de poste*;
et dans tous les autres pays,
)~M i'envoi d'une valenr payable tPt~t.
POLITISES ETUTTERAtRES
î-etiaBaoncessontpeçae?
e&es saat. s'~nehey.. t.&M
i <,pIacade!à.~3onrM,
~Mbm-eaadnJKBaJBNA~t
w!!es
PARIS:.
VENDREDI 16 AOUT
En lisant les informations des journaux
de la droite sur le fameux comité conser-
vateur des élections sénatoriales, on se
croirait encore en pleine période du
1C mai. C'est le même désaccord entre les
diverses fractions de la coalition réac-
tionnaire ce sont les mêmes luttes, les
mêmes divisions intestines, les mêmes
disputes de gens qui prétendent être unis
et qui se détestent plus les uns les autres
qu'Us ne détestent individuellement l'en-
nemi commun. A peine l'idée d'organiser
un comité central a-t-elle été lancée dans
la publicité que la discorde a commencé.
Les bonapartistes et les oriéanistes re-
poussaient le comité, les légitimistes n'y
tenaient guère, les sénateurs sortans seuls
s'en montraient partisans déclarés. La
première question posée a été celte du lo-
cal. OÙLloger le futur comité? Les uns le
voulaient sur la rive droite les autres,
sur la rive gauche; ceux-ci parlaient d'une
rue ceux-là, d'une autre les boulevards
paraissaient plus convenables à quelques
uns. Pendant plusieurs jours cette grosse
anaire a été discutée avec une grande
animation. Elle n'est pas encore résolue.
« Un grand nombre d'appartemensont été
proposés, nous dit un journal bien in-
formé, mais aucun n'a été choisi. II pa-
raît que la maison existe, mais on ignore
jusqu'à nouvel ordre si elle est ou n'est
pas au. coin du quai.
Ce comité nomade,insaisissab!e etfuyant,
a néanmoins un président, un secrétaire
et un rédacteur de manifestes. Cette der-
nière fonction est échue, à ce qu'on ra-
conte, à un obscur garde des sceaux d'un
des anciens cabinets réactionnaires,
M. TaUhand. Personne ne se serait douté
que M. Tailhand, dont le nom était à peu
près oublié,ef dont les actes n'avaient
jamais été bien connus, i attendu que
son court passage au pouvoir n'avait été
~marqué par aucun fait mémorable, fût
la- meilleure plume de la coalition des
droites. M. Tailhand avait complètement
échoué comme orateur; illui restait à faire
se" preuves, comme écrivain. Les droites
ont des. hommes de lettres connus à
leur disposition,M. le duc de Broglie, par
exemple,, auquel personne ne saurait re-
fuser un art élégant et distingué. A dé-
iaut de M~ de Broglie, qui se serait peut-
être refusé à rédiger le programme des
droites, il aurait été facile de trouver des
tatens incorrects sans doute, mais doués
de cette vigueur un peu brutale qui remue
parfois le public. On ne s'expliquerajamais
l'étrange aberration qui. parmi tant de
héros, a fait choisir Childcbrand. Les
droites ont été punies de leur résolution
imprudente. Pour satisfaire tout le monde,
ou ptutôt pour ne blesser personne; pour
passer avec délicatesse à travers tontes
les difiïcultésdu sujet; pour natter les légi-
timistessaBsmécontenterles bonapartistes
<*t. pour complaire, par-dessus le marché,
;'nx orléanistes pour faire croire au pays
qu'on a des principes et des vues arrêtées
lorsqu'on réalité on n'obéit qu'à d'étroites
ambitions personnelles; pour couvrir des
intérêts privés sous une apparence de dc-
Touement à la cause générale, il aurait
Mlu un style souple, délié, merveilleuse-
ment habite, ou une éloquence emportée
fjui aurait dissimulé le vide des idées et
l'imperfection des sentimens sous la so-
norité des mots. On avait à choisir entre
uu zéphir léger qui aurait glissé .sur les
ptantea sans les courber, et une grosse tem-
pête qui les aurait, toutes aplaties
sous le même niveau. On a préféré un
vent lourd et inégal qui a froissé les uns,
épargné les autres, brisé d'un côté, relevé
de l'autre, et jeté partout un épouvanta-
"ble désordre. Vo~à ce que c'est que de
rn~m DU JOL~AL SES DEBATS
pul7AOU-~878.
.r EXPOSÏTIOK UNÏVERSEH.E <"
t.t!'PAVE~B.C!~ Btl CRKt'SOT.
YII.
~"C'est une féerie que ce paviUon du
Creusot. Jamais rimagination !a plus dif-
ficile ne saurait rêver une personDifica-
tion plus hardie et plus imposante de la
production industrietle. Quel décor et
quelles richesses Où est-on ? dans quel
Dionde Douveau a-t-on pénétré ? Tout
prend autour du visiteur des proportions
inaccoutumées; le regard est naisi, presque
intimidé par cette manifestation inouïe de
force et de puissance. On ~e demande
comment l'homme si chétif, si débile, peut
accomplir cette œuvre de géant. Et de
iait, on n'est pas seulement ici dans le
domaine de l'homme, mais bien plutôt en
pMn royaume des machines, dans le pays
't~orphoses et des enchantemens.
L' ~' (;~ !ic H'tY:!i!!e, et de sa griSe irrésistible
<~ t'< !o JOMM~ ~M ~e~~ des !0, 27 juin;
)3.~3,jatUctet8ao'ût..
s'adresser à M. Tailhand pour rédiger une
œuvre littéraire aussi délicate que le Ma-
nifeste commun de trois partis qui n'ont
rien de commun Dès que ce Maniteste a
été lu à ceux qui devaient le signer,
chacun d'eux a protesté. IL a fallu re-
prendre d'un bout à l'autre une rédac-
tion malheureuse. Vains eiïortsLLe second
projet ne valait pas mieux que le pre-
mier. « On avait voulu, dit avec une ad-
mirable naïveté le J~oN~eK~ ~M~e?'
retirer ce qui pouvait donner lieu à. des
discussions entre les journaux de la droite.
La rédaction nouvelle n'aurait pas réuni
l'adhésion de tous les membres, et une
discussion assez vive se serait élevée à
ce sujet, a .la suite de laquelle on s'est
arrêté (~e) à une résolution radicale qui
tranchera la difficulté en la supprimant. Le
moyen très simple trouvé pour empêcher
une dislocation du comité consiste à ne
pas pub'ier de Manifeste, au moins
pour le présent,– et à se contenter d'une
Note laconique où seraient indiqués seu-
lement le local, le nom du secrétaire et
celui du banquier. »
L'invention est merveilleuse, et jamais
les habiles de la droite ne se sont montrés
plus ingénieux. Comme ils ne peuvent
pas prononcer un seul mot sans faire
éclater leurs divisions, ils garderont dés-
ormais un silence absolu, se bornant à
jeter un regard mystérieux sur les élec-
teurs en leur tendant une bourse vide.
Nous admirons beaucoup le moyen très
simple trouvé par les droites; mais il
nous semble qu'il pourrait être encore per-
fectionné. Peut-être le comité des droites
en imposerait-il davantage au pays s'il
restait enfermé dans le nuage qui l'en-
veloppe aujourd'hui, s'il continuait à
errer, invisible et présent, de manière
qu'on le sentît de tous côtés et qu'on ne
pût le saisir nulle part. Le seul obstacle
à ce plan dont le succès serait infaillible
est la question d'argent. Le comité peut se
passerde Manifeste; il ne peut pas, hélas
se passer de banquier H ue demanderait
pas mieux que de Qotter dans les nues, mais
il fs.ut qu'il s'établisse quelque part pour
y toucher les cotisations de ses candides
partisans. Nous regrettons pour lui une
nécessité matérielle qui entraînera de bien
gros dangers. A peine installé à côté de
sa caisse, le comité, on n'en peut douter,
provoquera ces fameuses polémiques des
journaux de la droite dont il paraît avoir
une si légitime terreur. Déjà l'O~'g se
moque de lui, le 6'~K~OM le raille
et le ~oM lui signifie sans façon
que, s'il se décide « à ne pas le com-
battre, il dirigera du moins ses eSbrts
sur un autre point. Tel est l'accord des
partis qui prétendent s'emparer de la di-
rection de nos ailaires et qui nous décla-
rent avec sang-froid que la France ne
saurait vivre qu'entre leurs mains. Ils veu-
lent organiser le pays, et ils n'arrivent pas
à organiser un comité; ils affirment qu'ils
peuvent seuls mettre la paix dans l'Etat,
et ils ne parviennent pas à l'établir dans
leur ménage. Le ridicule les sauve. Leurs
prétentions seraient révoltantes si, eu
présence du spectacle auquel nous assis-
tons, on pouvait les accueillir autrement
qu'avec un éclat de rire.
BOURSE ~E PARIS
CtêtMre te<4 te 16 Mausxe.Batoae.
300 J
Comptant. M 30. 766'). 30.
Fin cour. 76 45 76 M 1/2 712
80/0
Amortissable..
Comptant.803t). M2' S.
Fin cour. 80 35 80S:9.10.
~t/'OO/O
Compta.ntlM. <'9.. i l.
S 0/0
Comptanm0771/2~i2y. -;7t2
Finco).u'.na90.lH4!). M.
marque de toutes parts son empreinte
ineffaçable. Le spectacle est magnifique.
De très loin on aperçoit le pavillon du
Creuset. A l'entrée se dresse superbement
comme un arc de triomphe le plus colos-
sa! outil du monde entier, le marteau-
pilon à vapeur de 80 tonnes (2). Chacun
de ses coups est formidable. Un coup
unique frappé par M,000 forgerons ne
produirait pas autant d'effet mécanique (3).
C'est tout un corps d'armée qui est ren-
fermé dans cet engin unique. Pauvres pe-
tits marteaux de nos ancêtres
Les pièces à forger ont atteint depuis
quelque temps des dimensions inconnues
autrefois. Les canons, les plaques de blin-
dage exigent des masses forgées qui ap-
prochent ou dépassent 100 tounes;ilabien
fallu construire un outillage nouveau. L'u-
sine Krupp a été une des premières, sinon la
première, à installer un marteau à vapeur
de 50 tonnes. L'usine de Perm a suivi; les
aciéries d'Alexandroweki, à Saint-Pé-
tersbotirg, ont tranformé un marteau j
de 3S tonnes en un marteau de 50 ton-
nes. L'arsenal de "Wboiwich, pour pro-
céder à l'exécution du canon de 81
{~) Ce n'est, bien entendu, qu'un fac-simile en
bois. car si le marteau pèse 80 tonnes, l'engin, avec
ses accessoires, jambages, cylindre, piton, etc., est
du poids de <,28<,<)00 kiiog.,un poids qui n'est pas
précisément commode à transporter en chemin
de fer.
(3) Le marteau de SO tonnes, tombant de
K métrés de hauteur, fait un travail en partie uti-
lisabte de <0(',po0 ki)ogr..soitde p!us de 5.000 che-
vaux-vapeur. La cour~dumartbau Krupp n'est
que. de 3 mètres.
MtITE BOURSE PU SOIR.
Emprunt!! 0/0~ Hlfr.60, 671/2.
30/0. 76fr.S5,60.
Egyptiennes 6 O/o.. 241 fr., 239 fr. 37 1/2.
Ext6r"e!!pagno)e.. 13S/8,ll/)6.
5 0/0 turc. 12 fr. 85, 80, 90, 77 1/2.
Banque ottomane.. M7 fr. SO, S09 fr., !!08Florins (or). 647/8,3/4.
Hongroîs -60/0. 77 5/16, 1 /4.
TTëMgFapMc pt'tvée.
(Servine t6Mj!raphique de t'agence HaTM.)
Londres, lelS août.
On télégraphie de Constantinople au ?'M:M
« Le prince Lobanoff, ambassadeur de Russie, a
remis au grand-vizir une Note annonçant an gou-
vernement ottoman qu'une grande partie-dos
forces russes était sur le point de partir, et que
rembarquement devait s'eflectuerdos les premiers
joui's de la semaine prochaire.
& La Russie a représenta que la ilotte anglaise
devait se retirer simultanément mais cette de-
mande n'a pas encore eu de, réponse. »
Londres,lel6août.
Lord Salisbnry est allé a Dieppe.
Constantinople, le H août.
La Porte a envoyé aujourd'hui aux puissances
une dépêche circulaire, relative a la question
grecque.
Ce document réfute les argumeus contenus
,dans le Mémorandum de M. Delyannis et conclut
en rejetant les demandes de la Grèce.
Constantinople, le! août.
L'~tat-major russe annonce la vente prochaine
de 20.000 chevaux.
Le commandant de Novi-Baxar a télégraphié
que les Bosniaques ont été victorieux dimanche
àTuzIa.
Constantinople, le ~6 août.
Il ~e confirme que les Russes, tout en faisant
les préparatifs de départ, ne s'embarqueront que
si 'a retraite de la flotte anglaise de la mer de
Marmaraest simultanée.
Constantinople, le )C août.
Le prince de Montenegro vient de télégraphier
au grand-vizir pour demander de reprendre les
relations entre le Monténégro et la Turquie. Le
prince exprime le ferme désir d'entretenir les
meilleurs rapports avec le Sultan, pour lequel il
témoigne de son profond respect.
Le prince demande en même temps à la Porte
de procéder à l'échange et à la Testitution des
territoires conformément au traité de Berlin.
'Vienne,Iel6août.
Il est inexact, jusqu'à présent.' que l'empereur
François-Joseph ait décidé de faire un voyage à
Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle.
Saint-Pétersbourg, le 16 août.
Contrairement aux assertions de plusieurs jour-
naux étrangers, le grand-duc héritier n'a fait jus-
qu'à présont aucun projet de voyage à Paris.
Berlin,le~août.
D'après des informations certaines, taufs les
récentes versions des journaux sur les négocia-
tions de Kissingen. même celle de la <7<:M«e
Ca~o~ sont des inventions sans fondement sé-
rieux.
Berlin, le 16aoùt.
SadonDah Bey est parti hier soir en congé. Il se
rend en France, dans une ville d'eaux.
Samt-Petersbourg, le 16 ao&t.
Un attentat a été commis ce matin contre le
général Metsentzow, chef de section de la haute
police. Deux individus ont tire plusieurs coups
de revolver sur l3 général qui a é'.e gravement
atteint.
Aujourd'hui a eu Heu la clôture du
Parlement anglais, qui se trouve prorogé
jusqu'au 2 novembre. Trois membres de
la Chambre des Lords seulement assis-
taient à cette séance de clôture; on y
comptait quarante-cinq membres de la
Chambre des Communes.
Voici les passages importans du dis-
cours de la Reine, tels que nous les trans-
met l'agence Havas
« Quand vous vous êtes réunis au commence-
ment de l'année, dans la situation critique des
affaires publiques, je vous ai prévenus que, dans
l'intérêt de l'empire, il pourrait devenir néces-
saire de prendre des précautions pour lesquelles
j'ai fait appei a votre tibéralité.
& En même temps, je vous ai assuré que je
n'épargnerai aucun effort pour maintenir )a paix.
Votre réponse, sans ambiguïté, a contribué hn~-
sèment à amener une solution paciuque des dif-
ficultés.
« Les termes de l'entente entre la Porte et la.
Russie, en tant qu'ils touchaient aux traités exi-
stans ont été. après discussion, soumis à un
Congrès des puissances dont les conseils ont eu
pour résultat une paix que je suis heureuse de
croirB durable.
tonnes, a dû préalablement monter un
marteau de 35 tonnes. Au Creusot et en
vue de l'avenir, on a passé brusquement,
et non sans vaincre d'énormes difficultés,
de 28 tonnes à 80 tonnes. Le coût de re-
vient du marteau s'est élevé à la somme de
3 millions de francs.
La hauteur totale du marteau-pi'on est
de 18 mètres: la hauteur d'une maison de
Paris. A l'usine, la maçonnerie de fonda-
tion comprime, toute la construction oc-
cupe 30 mètres de haut. Il a fallu éri-
ger tout un monument pour loger
cet engin énorme. L'atelier du marteau
a 60 mètres de long, 35 mètres de large
et 28 mètres de hauteur. C'est une tran-
che de la grande halle des machines du
Champ-de-Mars.
Nous disions que nous étions en plein
pays des féeries. Ce n'est pas, en effet, le
bras débile de l'homme qui pourrait ap-
porter les pièces à iorgersous le marteau:
des masses supérieures à une tonne! Tout
se fait mécaniquement, comme sur la
scène, au coup de sifflet du machiniste.
Quatre grues entourent le marteau trois
peuvent soulever 100,000 kilog.; la qua-
trième peutenlever 160,000 kilog. Ces grues
sedéplacentsurdes rails et vont chercher le
métalbrûlantdansdes fours àgaz.Desappa-
reils hydrauliques ouvrent les portes au
commandement. L'acier est saisi par les
grues qui le déposent sous l'outil, le tour-
nent et le retournent au désir du chef forge-
ron, L'ouvrier est abrité contre la chaleur et
dirige l'opération en maniant de loin un
L'empire ottoman n'est pas sorti de cette
guerre désastreuse sans avoir éprouva des pertes
sérieuses, mais les arrangemons qui sont inter-
venus ont,assuré à la Porte une situation indé-
pendante qui pourra être protégée contre toute
agression. J'ai conclu une convention défensive
avec le Sultan. Cette convention, en ce lui con-
cerne l'empire du Sultan en Asie, est l'expression
plus précise des engagemens que j'ai pris de
concert avec les puissances en 18S6, engagemens
dont la forme n'a pas été trouvée suffisamment
efficace dans la pratique. De son côté, S. M. le
Sultan s'est engagé à adopter et à exécuter les
mesures nécessaires pour assurer un bon gou-
vernement a ses provinces.
& C'est pour faciliter le résultat de cette entente
que j'ai entrepris l'occupation et l'administration
de I')Ie de Chypre.
Dans les moyens employés pour arriver aux
arrangemens conclus, j'ai été aidée par la disci-
ptine et l'excédent esprit de mes forces de terre
et de mer, par la bonne volonté avec taquelie
les réserves ont répondu & mon appel, par
le concours militaire si patriotique de mon peu-
p)e des colonies, et en8n par le désir de mon
armée des Indes d'être comptée parmi les défen-
seurs de l'empire britannique, désir justifié par
les exce)lentes qualités militaires qu~a révéiées
le contingent récemment stationné a Malte.
)> Mes relations avec toutes les puissances
étrangères continuent à être amicales. «
Le reste du discours de S. M. traite des
questions d'ordre purement intérieur.
On nous ëcrit des environs de Rome,
le 13 août:
« Les négociations entre le Vatican et l'Al-
lemagne reatcnt toujours environnées d'un
grand mystère. Léon XIH est loin d'avoir le
caractère expansif qu'avait Pie XI le Pape
actuel est fort renfermé en lui-même et n'e-t
certainement pas disposé à célebffr un succès
avant de l'avoir complétement obtenu et con-
solide. Les journaux religieux ont eu la con-
signe d'être extrêmement réserves, ot ils la
suivent scrupuleusement. Seulement, lorsque
le cardinal Franchi est mort, les journaux ont
eu l'ordre de dire que cet événement n'aurait
aucune conséquence parce que le Pape lui-
même dirigeait les anaires d'après ses inspi-
rations personnelles. Le nouveau secrétaire
d'Etat, bien que ne manquant pas de capacité.
n'est pas homme à imposer sa volonté. Ce
sera un exécuteur exact des ordres de son
chef.
') Ce? négociations donnent cependant à
certains libéraux quelques soucis probable-
ment exagérés, comme l'O~MMKS le démontre
fort bien ce matin. Mais les esprits ardens
commencent déjà à se plaindre de l'Allemagne
avant d'avoir aucune raison pour )e faire.
Il est vrai que les journaux officieux de
Berlin n'ont pas .été fort aimables en parlant
de la campagne de l'/MM Mv~Mi~. Les At-
lemands ont la parole dur. et quelquefois
brutale. Ce langage de la presse allemande
doit toutefois démontrer aux Italiens qu'Us
ont eu tort de se plaindre de leur gouverne-
ment qui a fait tout ce qu'il a pu, et qu'en réa-
lité M. de Bismarck seul n'a pas voulu per-.
mettre qu'on posât au Congrès une quesiion
à ses yeux inopportune. Tout le monde en e~t.
je crois, à peu près convaincu aujourd'hui.
N Les Italiens –je ne parte pas du gouver-
nement, mais du public dont l'opinion doit
aussi e [reprise en considération–n'ontaucune
confiance dans la durée de la paix de Berlin.
Ce qui se passe en Bosnie ieur partit non pas
la fin de la guerre, mais le commencement
d'une nouvelle campagne. Bien que ce senti-
ment ne me semble pas fondé, je crois de-
voir le mentionner. Le journal de M. Crispi
continue à demander des armement a ou-
trance, et cette opinion, saus être précisé-
ment appuyée, est faiblement combattue.
On se demande contre quels ecuemis on
veut se mettre en garde; car, si la paix
générale ne parait pas absolument solide, on
no voit pas qu'aucune puissance ait ia moin-
dre intention de chercher querelle à i'Itaue.
A cette oceasion.j'aireluavecattentionlesdis~
cours quiontétéprononcésiorsqu'ilaété ques-
tion desupprimer le droit de mouture, et spé-
cialement celui qu'a prononcé le ministre des
Snances. Je suis arrivé à une conclusion qui
sera probablement celle de quiconque pren-
dra la peine d'étudier la question.
0 La suppression du droit de mouture est,
politiquement et socialement, nécessaire.
M. Seismit-Doda l'a démontré par des argu-
mens décisifs. Mais cette suppression n'est
possible qu'avec la paix et une bonne admi-
nistration. C'est à ce point de vue que la
campagne semi-belliqueuse entreprise après
le Congrès de Berlin est surtout regrettable.
Pour éviter des dangers qui paraissent pure-
simple levier de commandement. Et le
marteau bat de ses coups pressés le métal
rouge, d'où s'échappe comme dans un feu
d'artifice une pluie étincelante de paillet-
tes métalliques.
Mais passons sous le haut pilon et fran-
chissons la porte d'entrée. La. salle d'ex-
position est immense. Au milieu, le plan
en relief du Creuset au fond, en face de
l'entrée et comme dominant la grande ville
industrielle, les usines, les ateliers, les
hauts-fourneaux et les mines, la statue
en bronze de M. Eugène Schneider, œuvre
remarquable de M. Chapu, exécutée par
M.~Thiébaut. L'artiste a placé au pied de la
statue un groupe d'un grand eiïet une
mère qui montre à son fils le fondateur
de la grande usine française. On lit sur
un écriteau a Témoignage de gratitude
du personnel du Creuset. Résultat d'une
souscription privée. » Cet écriteau laconi-
que peut servir de légende au groupe de
M. Chapu. La statue d'Eugène Schneider
sera placée sur la place principale du
Creuset.
Entre la statue et le plan en relief, on voit
un palmier qui sort des serres de M. H.
Schneider. C'est I& seul représentant de la
nature vivante au milieu de cette salle
consacrée au fer et à l'acier. Le grand ~t
magnifique plan qu'il ombrage appartient
au Conservatoire des Arts-et-Métiers il
date de 1867, mais il a été remanié,
agrandi, transformé comme le Creuset
lui-même. C'est une reproduction exacte
de ta. ville et des usines.
ment imaginaires, on court le risque d'un
danger parfaitement réel, car il est devenu
dif8cilede refuser à la massedu peuple lesdé-
grèvemens quiluisont promis depuis plus de
deux ans.It n'en résulterait certainement pas
une révolution, mais on verrait se reproduire
le mécontentement qui renversé le parti
modéré en 1876, et qu'il est toujours fâcheux
d'affronter lorsqu'il est possible de faire au-
trement.
? H.-G. MONTFERRIER.
On nous écrit de Londres, le août
« Un ciel gris, une mer houleuse et des
averses continuelles ont enlevé :toute gaîté et
tout éclat à la revue navale du 13 août. La
nuit de lundi à mardi avait été cependant si
claire, l'eau si calme, qu'on espérait pour le
lendemain un ~Mf~ ~MM~ D'ordinaire,
les apparitions solennelles de la r'nne sont
favorisées du soleil; mais, cette Ma, le temps
n'a pas été propice.
') La ûotte reunie dans la rade de Ports-
mouth, la ville la mieux fortifiée d'Angle-
terre, le plus grand arsenal maritime du
pays. mais dont les rues étroites et sales,
avec d'innombrables cabarets, sont d'un triste
aspect, la Ûotte comptait vingt-six navires
de grandeur différente. Le 7'~MK~'w, cui-
rassé à double tourelle, et l'Hercules, étaient
seuls des vaisseaux de premier ordre; le reste
était composé de monitors et de frégates à
armure peu épaisse, d'un type déjà suranné.
't Debout sur le pont du 6' l'un
des, remorqueurs qui amenaient les privilé-
giés à bord d à mon aise la double ligne de bàtimens
galment pavoisés. D'un côté se trouvaient
les frégates cuirassées, aux formes élégantes;
de l'autre, les monitors de construction bi-
zarre, qui n'ont presque plus rien du navire
classique. La partie supérieure, c'est-à-dire
les tourelles, la cheminée, etc., est peinte
d'un jaune criard qui n'ajoute rien au charme
extérieur de ces étranges bateaux.
» A partir d'une heur. la pluie est tombée
sans retâche aussi la reine s'est-elle conten-
tée de passer rapidement entre les deux li-
gnes, et les évolutions en mer ont été décom-
mandées. Un moment solennel a été celui
où, à l'approche du yacht royal, la flotte a tiré
le salut de vingt et un coups de canon.
Les masses noires se sont subitement ani-
mées, des éclairs ont briDé i-ur leurs ilancs,
et en un instant une fumée blanche a dé-
roba les navires aux yeux des spectateurs
qui bordaient la plage.
s Le soir de la revue, la Chambre des Com-
munes a discuté le budget indien, un sujet
des plus arides. L'assistance est d'ordinaire
peu nombreuse et se compose seulement des
membres qui sont expert dans la matiOe.
M. Stanbope, le sous-secretMre d'Etat pour
l'Inde, s'est attiré les félicitations de la Cham-
bre des Communes pour la lucidité do so&
exposé. M. Fawcett, l'avocat infatigable dt~s
populations indigènes, a attaqua la politique
du gouvernement et a soutenu que les reve-
nus de l'Inde ne s'élevaient qu'à 37 millions
de Hvres, alors que par des finesses de comp-
tabi.itô le budget les portait à H8 minions. La.
dépense totale occasionnée par la dernière
famine est évaluée à 9,780.000 livres, et elic a
coûté la vie à 1.3SO.OOO habitans. Le gouver-
nement a résolu, de mettre de côté annuelle-
ment 1 mitlion 1/2 de liv'e?, afin de consti-
tuer un fonds de réserve pour parer au re-
tour de pareilles calamités. Pour l'axer-
cice ~878-79, on compte sur un excédant de
recettes de près de 2 millions.
s La session sera close probablement de-
main. Une Note officieuse du ~/or?Mm~ Post
annonce que le gouvernement a résolu de"
laisser expirer le temps du Parlement, sans
dissolution, a
Tout le monde sait que depuis quelque
temps les importations françaises dépas-
sent les exportations, et beaucoup de per-
sonnes s'en alarment. C'est un appau-
vrissement, disent-elles, pour le pays;
tout notre numéraire va peu à peu s'en
alter; notre capital national diminue; nous
achetons plus que nous ne vendons, c'est-
à-dire, en d'autres termes, que nous nous
ruinons. Beaucoup de gens trouvent cette Il
maoière de raisonner toute naturelle; et
Le Creuset est un chef-lieu de canton
de l'arrondissement d'Autun, situé à
400 kilomètres de Paris, à 388 mètres d'al-
titude, et possédant aujourd'hui plus de
2H.OOO habitans. Son histoire remonte à
1782. On exploita d'abord la houille à dé-
couvert. Une Société se forma, sous le
patronage de Louis XVI, pour créer une
fonderie de fer. 'Wilkinson construisit les
hauts-fourneaux. On voit encore près de
l'ancienne fonderie un cylindre à vapeur
de 80 chevaux, portant la date de 1782.,
On y établit même une cristallerie qui
fonctionna jusqu'en 1832. De laRévolution
à 181H, le Creusot fondit des projectiles
et des canons. En 1818, MM. Chagot ache-
tèrent l'établissement pour une somme de
900,000 fr. et le cédèrent à la Société
Manby Wilson. Repris plus tard par
MM. Coste, Chagot et C", le Creuset fut
cédé en 183S au prix de 2,680,000 fr.
à MM. Schneider et C". De cette époque
date l'ère de prospérité qui a fait de
l'usine un des établissemens les plus con-
sidérables du monde entier (4).
La première locomotive de construction
française sortit du Creusot en 1838. Dès
1839, l'usine fournissait les moteurs des
chemins de fer de Saint-Germain à Versail-
les, de Saint-Etienne à Roanne, les bateaux
à vapeur pour la Saône et le Rhône. Le
marteau-pilon était inventé par un ingé-
nieur du. Creuset, M. Bourdon, en avril
(4) Le C'f~~o~, Ma. AMN. Vadot. P
t en cela ils font preuve d'autant de juge-
ment et d'instruction que l'enfant qui,
voyant brisé un bâton qu'il plonge dans
l'eau, en conclut que ce bâton est brisé
en effet. C'est ]a même précipitHtion à
conclure avant d'avoir examiné, comparé
et contrôlé les faits. Pour le premier se-
mestre de 1878, nos importations ont at-
teint 2 miUiards 98 minions de francs, et
nos exportations n'ont monté qu'à 1 mil-
liard 577 millions. N'e~t ce pas un im-
mense matheur? et la France n'a-t-elte
pas perdu dans ce semes're toute Ja dif-
férence, soit S21 millions de francs? Déjà.
en 1877 nos importations pour le premier
semestre s'étaient élevées à 1 miltiard
788 millions de francs, tandis quR nos ex-
portations n'avaient été que de 1 milliard
664 millions; d'après la belte manière de
raisonner que nous indiquions t~ut à
l'heure, la France aurait perdu dans le
premier semestre de l'an detnier, sunson
commerce extérieur, 124 millions de
francs environ. A ce train-là évidemment,
disent les hommes simples dont nous
avons relevé l'argumentation, la France
mange son fonds comme un prodigue et
court à l'hôpital.
Entendons-nous bien. Certes, no~s re-
grettons, quant à nous, que les exporta-
tions de la France aient diminué dans une
certaine proportion; mais ~'accroissement
des importations ne nous cause aucune
crainte, tout au contraire. Nous aimons
à parler clairement, même au risque de
choquer quelques esprits; aussi n hésitons-
nous pas à poser ce théorème, qu'un peuple
prospère qui aime Je progrès, qui ne dé-
daigne pas en même temps de bien vivre,
doit toujours d'une façon régulière impor-
ter plus qu'il n'exporte. Si parfois, dans
certains pays, les statistiques ofGcieIles
font ressortir un autre résuttat, c'est gé-
néralement que ces stati'tiques sont in-
exactes. Voilà le théorème qu'il s'agit de
démontrer; si nos lecteurs ont quelque
loisir, nous croyons pouvoir le faire avec
précision. Il y a d'abord un grand maître
dont l'autorité est aujourd'hui, pour tous
les esprits sérieux, la première qui soit
au monde, c'est l'expérience. Quand un
eufant a p!ongé sa canne vingt fois dans
un bassin et que, l'y ayant vingt fois vue
brisée, vingt fois il la retire droite, pour
peu que son esprit ne soit pas absolu-
ment engourdi, il conclut que les appa~
recces l'ont trompé; de même, quand il
s'est passé pour un grand peup!e vingt
années consécutives où les importations
ont régulièrement dépassé dans une pro-
portion notable les exportations quand
ce grand peuple donne en dépit de ces
pertes apparentes tous les signes d'une
prospérité croissante, l'esprit le plus pré-
venu e~t bien forcé d'avouer qu'en éco-
nomie politique comme en physique l'ap-
parence est souvent décevante, et qu'on
ne se ruine pas pour importer beaucoup
lus qu'on n'exporte.
Eh bieu! ce grand peuple où depuis
vingt ans les importations surpassent ré-
gulièrement les exportations, ce grand.
peuple existe c'est l'Angleterre. Le fait
est très connu, la cause est aussi très ex-
~piicabte pour tous les hommes instruits;
mais ce phénomène ne laisse pas que de
remplir le vulgaire d'étonnement. M. Wil-
liam Newmarch a publié sur le commerce
extérieur de la Grande-Bretagne depuis
trente ans un très curieux Mémoire dans
le journal de la Société de statistique de
Londres. Nous allons en extraire quel-
ques chiffres topiques et que~ques obser-
vations péremptoires.
Dans la période de 1856 à 1869, c'est-à-
dire pour treize années, la moyenne des
importations britanniques a été de 234 mil-
lions de livres sterling, soit 5 mitliards
850 millions de francs dans la même pé-
riode, la moyenne des exportations de la.
1842. Avec ce nouvel engin, on put con-
struire le Z~o~ le Canada, le C~'l'O~M~c, etc. L'usine prit rapidement
une extension considérable.
Aujourd'hui le Creusot occupe un em-
placement de 1,156 hectares, dont 424 en
ateliers. Les voies ferrées de service ont
un développement de 303 kilomètres. H
circule sur ces voies 27 locomotives et
1,518 wagons. Le 1~ mai dernier, le Creusot
employait IS,2S2 ouvriers ainsi repartis
mines de houille, 4,960 mines de fer,
,921 hauts-fourneaux, 734 aciéries, 793
forges, 2,637; ateliers de construction,
2,708; chemins de fer et services divers,
1,499. Le nombre des machines & vapeur
s'élève à 280; on compte 58 marteaux-
pilons et 1,050 machines-outils, 13 hauts
fourneaux, 190 fours à coke, 234 fours
Appolt, 9 machines soufrantes, etc. La
force motrice produite dans l'établisse-
ment correspond à 13,334 chevaux-vapeur.
15,000 ouvriers, 13,000 chevaux-va-,
peur, telle est l'armée toute paciiique du
Creusot. Mais un cheval-vapeur fait en-
viron la besogne de 10 hommes. 13,000
chevaux nous donnent la force effective
de 130,000 hommes. N'avions-nous pas
raison de dire qu'au Creusot nous étions
en plein royaume des machines? 130,000
ouvriers mécaniques et 1S.OQO mineurs,
forgerons, ajusteurs, etc.! Au tota), en
définitive, plus de 145,000 travailleurs!
Voit-on d'ici au milieu des flammés
des hauts-fourneaux, des brasiers rouges
des fours, des coulées ëtinoelantes de
YMmt:Ni6EtSM!EMi7AMy
i~8,
ON S'ABONNE
me des Prêtres-Saint-GenNain-rAuxerrois, tf.
.P~aX~Et/AB«MMEiH!K!WT.:
UnaB. Six moi9. Trots mot<.
DtpartomeM. 80 fr. 40 fr. M &.
P&r:s. 72 ir. 36 &. tSfr.
Les aboanomens partent des i" tt 1C da
chaque mois. -M;
P
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StNMate-poste, soit internationaux, soit franct~
~m Allemagne, en Autriche, en Rusa!
et dans tous les pays du Nord
choï tous les directeurs de poste*;
et dans tous les autres pays,
)~M i'envoi d'une valenr payable tPt~t.
POLITISES ETUTTERAtRES
î-etiaBaoncessontpeçae?
e&es saat. s'~nehey.. t.&M
i <,pIacade!à.~3onrM,
~Mbm-eaadnJKBaJBNA~t
w!!es
PARIS:.
VENDREDI 16 AOUT
En lisant les informations des journaux
de la droite sur le fameux comité conser-
vateur des élections sénatoriales, on se
croirait encore en pleine période du
1C mai. C'est le même désaccord entre les
diverses fractions de la coalition réac-
tionnaire ce sont les mêmes luttes, les
mêmes divisions intestines, les mêmes
disputes de gens qui prétendent être unis
et qui se détestent plus les uns les autres
qu'Us ne détestent individuellement l'en-
nemi commun. A peine l'idée d'organiser
un comité central a-t-elle été lancée dans
la publicité que la discorde a commencé.
Les bonapartistes et les oriéanistes re-
poussaient le comité, les légitimistes n'y
tenaient guère, les sénateurs sortans seuls
s'en montraient partisans déclarés. La
première question posée a été celte du lo-
cal. OÙLloger le futur comité? Les uns le
voulaient sur la rive droite les autres,
sur la rive gauche; ceux-ci parlaient d'une
rue ceux-là, d'une autre les boulevards
paraissaient plus convenables à quelques
uns. Pendant plusieurs jours cette grosse
anaire a été discutée avec une grande
animation. Elle n'est pas encore résolue.
« Un grand nombre d'appartemensont été
proposés, nous dit un journal bien in-
formé, mais aucun n'a été choisi. II pa-
raît que la maison existe, mais on ignore
jusqu'à nouvel ordre si elle est ou n'est
pas au. coin du quai.
Ce comité nomade,insaisissab!e etfuyant,
a néanmoins un président, un secrétaire
et un rédacteur de manifestes. Cette der-
nière fonction est échue, à ce qu'on ra-
conte, à un obscur garde des sceaux d'un
des anciens cabinets réactionnaires,
M. TaUhand. Personne ne se serait douté
que M. Tailhand, dont le nom était à peu
près oublié,ef dont les actes n'avaient
jamais été bien connus, i attendu que
son court passage au pouvoir n'avait été
~marqué par aucun fait mémorable, fût
la- meilleure plume de la coalition des
droites. M. Tailhand avait complètement
échoué comme orateur; illui restait à faire
se" preuves, comme écrivain. Les droites
ont des. hommes de lettres connus à
leur disposition,M. le duc de Broglie, par
exemple,, auquel personne ne saurait re-
fuser un art élégant et distingué. A dé-
iaut de M~ de Broglie, qui se serait peut-
être refusé à rédiger le programme des
droites, il aurait été facile de trouver des
tatens incorrects sans doute, mais doués
de cette vigueur un peu brutale qui remue
parfois le public. On ne s'expliquerajamais
l'étrange aberration qui. parmi tant de
héros, a fait choisir Childcbrand. Les
droites ont été punies de leur résolution
imprudente. Pour satisfaire tout le monde,
ou ptutôt pour ne blesser personne; pour
passer avec délicatesse à travers tontes
les difiïcultésdu sujet; pour natter les légi-
timistessaBsmécontenterles bonapartistes
<*t. pour complaire, par-dessus le marché,
;'nx orléanistes pour faire croire au pays
qu'on a des principes et des vues arrêtées
lorsqu'on réalité on n'obéit qu'à d'étroites
ambitions personnelles; pour couvrir des
intérêts privés sous une apparence de dc-
Touement à la cause générale, il aurait
Mlu un style souple, délié, merveilleuse-
ment habite, ou une éloquence emportée
fjui aurait dissimulé le vide des idées et
l'imperfection des sentimens sous la so-
norité des mots. On avait à choisir entre
uu zéphir léger qui aurait glissé .sur les
ptantea sans les courber, et une grosse tem-
pête qui les aurait, toutes aplaties
sous le même niveau. On a préféré un
vent lourd et inégal qui a froissé les uns,
épargné les autres, brisé d'un côté, relevé
de l'autre, et jeté partout un épouvanta-
"ble désordre. Vo~à ce que c'est que de
rn~m DU JOL~AL SES DEBATS
pul7AOU-~878.
.r EXPOSÏTIOK UNÏVERSEH.E <"
t.t!'PAVE~B.C!~ Btl CRKt'SOT.
YII.
~"C'est une féerie que ce paviUon du
Creusot. Jamais rimagination !a plus dif-
ficile ne saurait rêver une personDifica-
tion plus hardie et plus imposante de la
production industrietle. Quel décor et
quelles richesses Où est-on ? dans quel
Dionde Douveau a-t-on pénétré ? Tout
prend autour du visiteur des proportions
inaccoutumées; le regard est naisi, presque
intimidé par cette manifestation inouïe de
force et de puissance. On ~e demande
comment l'homme si chétif, si débile, peut
accomplir cette œuvre de géant. Et de
iait, on n'est pas seulement ici dans le
domaine de l'homme, mais bien plutôt en
pMn royaume des machines, dans le pays
't~orphoses et des enchantemens.
L' ~'
<~ t'< !o JOMM~ ~M ~e~~ des !0, 27 juin;
)3.~3,jatUctet8ao'ût..
s'adresser à M. Tailhand pour rédiger une
œuvre littéraire aussi délicate que le Ma-
nifeste commun de trois partis qui n'ont
rien de commun Dès que ce Maniteste a
été lu à ceux qui devaient le signer,
chacun d'eux a protesté. IL a fallu re-
prendre d'un bout à l'autre une rédac-
tion malheureuse. Vains eiïortsLLe second
projet ne valait pas mieux que le pre-
mier. « On avait voulu, dit avec une ad-
mirable naïveté le J~oN~eK~ ~M~e?'
retirer ce qui pouvait donner lieu à. des
discussions entre les journaux de la droite.
La rédaction nouvelle n'aurait pas réuni
l'adhésion de tous les membres, et une
discussion assez vive se serait élevée à
ce sujet, a .la suite de laquelle on s'est
arrêté (~e) à une résolution radicale qui
tranchera la difficulté en la supprimant. Le
moyen très simple trouvé pour empêcher
une dislocation du comité consiste à ne
pas pub'ier de Manifeste, au moins
pour le présent,– et à se contenter d'une
Note laconique où seraient indiqués seu-
lement le local, le nom du secrétaire et
celui du banquier. »
L'invention est merveilleuse, et jamais
les habiles de la droite ne se sont montrés
plus ingénieux. Comme ils ne peuvent
pas prononcer un seul mot sans faire
éclater leurs divisions, ils garderont dés-
ormais un silence absolu, se bornant à
jeter un regard mystérieux sur les élec-
teurs en leur tendant une bourse vide.
Nous admirons beaucoup le moyen très
simple trouvé par les droites; mais il
nous semble qu'il pourrait être encore per-
fectionné. Peut-être le comité des droites
en imposerait-il davantage au pays s'il
restait enfermé dans le nuage qui l'en-
veloppe aujourd'hui, s'il continuait à
errer, invisible et présent, de manière
qu'on le sentît de tous côtés et qu'on ne
pût le saisir nulle part. Le seul obstacle
à ce plan dont le succès serait infaillible
est la question d'argent. Le comité peut se
passerde Manifeste; il ne peut pas, hélas
se passer de banquier H ue demanderait
pas mieux que de Qotter dans les nues, mais
il fs.ut qu'il s'établisse quelque part pour
y toucher les cotisations de ses candides
partisans. Nous regrettons pour lui une
nécessité matérielle qui entraînera de bien
gros dangers. A peine installé à côté de
sa caisse, le comité, on n'en peut douter,
provoquera ces fameuses polémiques des
journaux de la droite dont il paraît avoir
une si légitime terreur. Déjà l'O~'g se
moque de lui, le 6'~K~OM le raille
et le ~oM lui signifie sans façon
que, s'il se décide « à ne pas le com-
battre, il dirigera du moins ses eSbrts
sur un autre point. Tel est l'accord des
partis qui prétendent s'emparer de la di-
rection de nos ailaires et qui nous décla-
rent avec sang-froid que la France ne
saurait vivre qu'entre leurs mains. Ils veu-
lent organiser le pays, et ils n'arrivent pas
à organiser un comité; ils affirment qu'ils
peuvent seuls mettre la paix dans l'Etat,
et ils ne parviennent pas à l'établir dans
leur ménage. Le ridicule les sauve. Leurs
prétentions seraient révoltantes si, eu
présence du spectacle auquel nous assis-
tons, on pouvait les accueillir autrement
qu'avec un éclat de rire.
BOURSE ~E PARIS
CtêtMre te<4 te 16 Mausxe.Batoae.
300 J
Comptant. M 30. 766'). 30.
Fin cour. 76 45 76 M 1/2 712
80/0
Amortissable..
Comptant.803t). M2' S.
Fin cour. 80 35 80S:9.10.
~t/'OO/O
Compta.ntlM. <'9.. i l.
S 0/0
Comptanm0771/2~i2y. -;7t2
Finco).u'.na90.lH4!). M.
marque de toutes parts son empreinte
ineffaçable. Le spectacle est magnifique.
De très loin on aperçoit le pavillon du
Creuset. A l'entrée se dresse superbement
comme un arc de triomphe le plus colos-
sa! outil du monde entier, le marteau-
pilon à vapeur de 80 tonnes (2). Chacun
de ses coups est formidable. Un coup
unique frappé par M,000 forgerons ne
produirait pas autant d'effet mécanique (3).
C'est tout un corps d'armée qui est ren-
fermé dans cet engin unique. Pauvres pe-
tits marteaux de nos ancêtres
Les pièces à forger ont atteint depuis
quelque temps des dimensions inconnues
autrefois. Les canons, les plaques de blin-
dage exigent des masses forgées qui ap-
prochent ou dépassent 100 tounes;ilabien
fallu construire un outillage nouveau. L'u-
sine Krupp a été une des premières, sinon la
première, à installer un marteau à vapeur
de 50 tonnes. L'usine de Perm a suivi; les
aciéries d'Alexandroweki, à Saint-Pé-
tersbotirg, ont tranformé un marteau j
de 3S tonnes en un marteau de 50 ton-
nes. L'arsenal de "Wboiwich, pour pro-
céder à l'exécution du canon de 81
{~) Ce n'est, bien entendu, qu'un fac-simile en
bois. car si le marteau pèse 80 tonnes, l'engin, avec
ses accessoires, jambages, cylindre, piton, etc., est
du poids de <,28<,<)00 kiiog.,un poids qui n'est pas
précisément commode à transporter en chemin
de fer.
(3) Le marteau de SO tonnes, tombant de
K métrés de hauteur, fait un travail en partie uti-
lisabte de <0(',po0 ki)ogr..soitde p!us de 5.000 che-
vaux-vapeur. La cour~dumartbau Krupp n'est
que. de 3 mètres.
MtITE BOURSE PU SOIR.
Emprunt!! 0/0~ Hlfr.60, 671/2.
30/0. 76fr.S5,60.
Egyptiennes 6 O/o.. 241 fr., 239 fr. 37 1/2.
Ext6r"e!!pagno)e.. 13S/8,ll/)6.
5 0/0 turc. 12 fr. 85, 80, 90, 77 1/2.
Banque ottomane.. M7 fr. SO, S09 fr., !!08
Hongroîs -60/0. 77 5/16, 1 /4.
TTëMgFapMc pt'tvée.
(Servine t6Mj!raphique de t'agence HaTM.)
Londres, lelS août.
On télégraphie de Constantinople au ?'M:M
« Le prince Lobanoff, ambassadeur de Russie, a
remis au grand-vizir une Note annonçant an gou-
vernement ottoman qu'une grande partie-dos
forces russes était sur le point de partir, et que
rembarquement devait s'eflectuerdos les premiers
joui's de la semaine prochaire.
& La Russie a représenta que la ilotte anglaise
devait se retirer simultanément mais cette de-
mande n'a pas encore eu de, réponse. »
Londres,lel6août.
Lord Salisbnry est allé a Dieppe.
Constantinople, le H août.
La Porte a envoyé aujourd'hui aux puissances
une dépêche circulaire, relative a la question
grecque.
Ce document réfute les argumeus contenus
,dans le Mémorandum de M. Delyannis et conclut
en rejetant les demandes de la Grèce.
Constantinople, le! août.
L'~tat-major russe annonce la vente prochaine
de 20.000 chevaux.
Le commandant de Novi-Baxar a télégraphié
que les Bosniaques ont été victorieux dimanche
àTuzIa.
Constantinople, le ~6 août.
Il ~e confirme que les Russes, tout en faisant
les préparatifs de départ, ne s'embarqueront que
si 'a retraite de la flotte anglaise de la mer de
Marmaraest simultanée.
Constantinople, le )C août.
Le prince de Montenegro vient de télégraphier
au grand-vizir pour demander de reprendre les
relations entre le Monténégro et la Turquie. Le
prince exprime le ferme désir d'entretenir les
meilleurs rapports avec le Sultan, pour lequel il
témoigne de son profond respect.
Le prince demande en même temps à la Porte
de procéder à l'échange et à la Testitution des
territoires conformément au traité de Berlin.
'Vienne,Iel6août.
Il est inexact, jusqu'à présent.' que l'empereur
François-Joseph ait décidé de faire un voyage à
Paris, à l'occasion de l'Exposition universelle.
Saint-Pétersbourg, le 16 août.
Contrairement aux assertions de plusieurs jour-
naux étrangers, le grand-duc héritier n'a fait jus-
qu'à présont aucun projet de voyage à Paris.
Berlin,le~août.
D'après des informations certaines, taufs les
récentes versions des journaux sur les négocia-
tions de Kissingen. même celle de la <7<:M«e
Ca~o~ sont des inventions sans fondement sé-
rieux.
Berlin, le 16aoùt.
SadonDah Bey est parti hier soir en congé. Il se
rend en France, dans une ville d'eaux.
Samt-Petersbourg, le 16 ao&t.
Un attentat a été commis ce matin contre le
général Metsentzow, chef de section de la haute
police. Deux individus ont tire plusieurs coups
de revolver sur l3 général qui a é'.e gravement
atteint.
Aujourd'hui a eu Heu la clôture du
Parlement anglais, qui se trouve prorogé
jusqu'au 2 novembre. Trois membres de
la Chambre des Lords seulement assis-
taient à cette séance de clôture; on y
comptait quarante-cinq membres de la
Chambre des Communes.
Voici les passages importans du dis-
cours de la Reine, tels que nous les trans-
met l'agence Havas
« Quand vous vous êtes réunis au commence-
ment de l'année, dans la situation critique des
affaires publiques, je vous ai prévenus que, dans
l'intérêt de l'empire, il pourrait devenir néces-
saire de prendre des précautions pour lesquelles
j'ai fait appei a votre tibéralité.
& En même temps, je vous ai assuré que je
n'épargnerai aucun effort pour maintenir )a paix.
Votre réponse, sans ambiguïté, a contribué hn~-
sèment à amener une solution paciuque des dif-
ficultés.
« Les termes de l'entente entre la Porte et la.
Russie, en tant qu'ils touchaient aux traités exi-
stans ont été. après discussion, soumis à un
Congrès des puissances dont les conseils ont eu
pour résultat une paix que je suis heureuse de
croirB durable.
tonnes, a dû préalablement monter un
marteau de 35 tonnes. Au Creusot et en
vue de l'avenir, on a passé brusquement,
et non sans vaincre d'énormes difficultés,
de 28 tonnes à 80 tonnes. Le coût de re-
vient du marteau s'est élevé à la somme de
3 millions de francs.
La hauteur totale du marteau-pi'on est
de 18 mètres: la hauteur d'une maison de
Paris. A l'usine, la maçonnerie de fonda-
tion comprime, toute la construction oc-
cupe 30 mètres de haut. Il a fallu éri-
ger tout un monument pour loger
cet engin énorme. L'atelier du marteau
a 60 mètres de long, 35 mètres de large
et 28 mètres de hauteur. C'est une tran-
che de la grande halle des machines du
Champ-de-Mars.
Nous disions que nous étions en plein
pays des féeries. Ce n'est pas, en effet, le
bras débile de l'homme qui pourrait ap-
porter les pièces à iorgersous le marteau:
des masses supérieures à une tonne! Tout
se fait mécaniquement, comme sur la
scène, au coup de sifflet du machiniste.
Quatre grues entourent le marteau trois
peuvent soulever 100,000 kilog.; la qua-
trième peutenlever 160,000 kilog. Ces grues
sedéplacentsurdes rails et vont chercher le
métalbrûlantdansdes fours àgaz.Desappa-
reils hydrauliques ouvrent les portes au
commandement. L'acier est saisi par les
grues qui le déposent sous l'outil, le tour-
nent et le retournent au désir du chef forge-
ron, L'ouvrier est abrité contre la chaleur et
dirige l'opération en maniant de loin un
L'empire ottoman n'est pas sorti de cette
guerre désastreuse sans avoir éprouva des pertes
sérieuses, mais les arrangemons qui sont inter-
venus ont,assuré à la Porte une situation indé-
pendante qui pourra être protégée contre toute
agression. J'ai conclu une convention défensive
avec le Sultan. Cette convention, en ce lui con-
cerne l'empire du Sultan en Asie, est l'expression
plus précise des engagemens que j'ai pris de
concert avec les puissances en 18S6, engagemens
dont la forme n'a pas été trouvée suffisamment
efficace dans la pratique. De son côté, S. M. le
Sultan s'est engagé à adopter et à exécuter les
mesures nécessaires pour assurer un bon gou-
vernement a ses provinces.
& C'est pour faciliter le résultat de cette entente
que j'ai entrepris l'occupation et l'administration
de I')Ie de Chypre.
Dans les moyens employés pour arriver aux
arrangemens conclus, j'ai été aidée par la disci-
ptine et l'excédent esprit de mes forces de terre
et de mer, par la bonne volonté avec taquelie
les réserves ont répondu & mon appel, par
le concours militaire si patriotique de mon peu-
p)e des colonies, et en8n par le désir de mon
armée des Indes d'être comptée parmi les défen-
seurs de l'empire britannique, désir justifié par
les exce)lentes qualités militaires qu~a révéiées
le contingent récemment stationné a Malte.
)> Mes relations avec toutes les puissances
étrangères continuent à être amicales. «
Le reste du discours de S. M. traite des
questions d'ordre purement intérieur.
On nous ëcrit des environs de Rome,
le 13 août:
« Les négociations entre le Vatican et l'Al-
lemagne reatcnt toujours environnées d'un
grand mystère. Léon XIH est loin d'avoir le
caractère expansif qu'avait Pie XI le Pape
actuel est fort renfermé en lui-même et n'e-t
certainement pas disposé à célebffr un succès
avant de l'avoir complétement obtenu et con-
solide. Les journaux religieux ont eu la con-
signe d'être extrêmement réserves, ot ils la
suivent scrupuleusement. Seulement, lorsque
le cardinal Franchi est mort, les journaux ont
eu l'ordre de dire que cet événement n'aurait
aucune conséquence parce que le Pape lui-
même dirigeait les anaires d'après ses inspi-
rations personnelles. Le nouveau secrétaire
d'Etat, bien que ne manquant pas de capacité.
n'est pas homme à imposer sa volonté. Ce
sera un exécuteur exact des ordres de son
chef.
') Ce? négociations donnent cependant à
certains libéraux quelques soucis probable-
ment exagérés, comme l'O~MMKS le démontre
fort bien ce matin. Mais les esprits ardens
commencent déjà à se plaindre de l'Allemagne
avant d'avoir aucune raison pour )e faire.
Il est vrai que les journaux officieux de
Berlin n'ont pas .été fort aimables en parlant
de la campagne de l'/MM Mv~Mi~. Les At-
lemands ont la parole dur. et quelquefois
brutale. Ce langage de la presse allemande
doit toutefois démontrer aux Italiens qu'Us
ont eu tort de se plaindre de leur gouverne-
ment qui a fait tout ce qu'il a pu, et qu'en réa-
lité M. de Bismarck seul n'a pas voulu per-.
mettre qu'on posât au Congrès une quesiion
à ses yeux inopportune. Tout le monde en e~t.
je crois, à peu près convaincu aujourd'hui.
N Les Italiens –je ne parte pas du gouver-
nement, mais du public dont l'opinion doit
aussi e [reprise en considération–n'ontaucune
confiance dans la durée de la paix de Berlin.
Ce qui se passe en Bosnie ieur partit non pas
la fin de la guerre, mais le commencement
d'une nouvelle campagne. Bien que ce senti-
ment ne me semble pas fondé, je crois de-
voir le mentionner. Le journal de M. Crispi
continue à demander des armement a ou-
trance, et cette opinion, saus être précisé-
ment appuyée, est faiblement combattue.
On se demande contre quels ecuemis on
veut se mettre en garde; car, si la paix
générale ne parait pas absolument solide, on
no voit pas qu'aucune puissance ait ia moin-
dre intention de chercher querelle à i'Itaue.
A cette oceasion.j'aireluavecattentionlesdis~
cours quiontétéprononcésiorsqu'ilaété ques-
tion desupprimer le droit de mouture, et spé-
cialement celui qu'a prononcé le ministre des
Snances. Je suis arrivé à une conclusion qui
sera probablement celle de quiconque pren-
dra la peine d'étudier la question.
0 La suppression du droit de mouture est,
politiquement et socialement, nécessaire.
M. Seismit-Doda l'a démontré par des argu-
mens décisifs. Mais cette suppression n'est
possible qu'avec la paix et une bonne admi-
nistration. C'est à ce point de vue que la
campagne semi-belliqueuse entreprise après
le Congrès de Berlin est surtout regrettable.
Pour éviter des dangers qui paraissent pure-
simple levier de commandement. Et le
marteau bat de ses coups pressés le métal
rouge, d'où s'échappe comme dans un feu
d'artifice une pluie étincelante de paillet-
tes métalliques.
Mais passons sous le haut pilon et fran-
chissons la porte d'entrée. La. salle d'ex-
position est immense. Au milieu, le plan
en relief du Creuset au fond, en face de
l'entrée et comme dominant la grande ville
industrielle, les usines, les ateliers, les
hauts-fourneaux et les mines, la statue
en bronze de M. Eugène Schneider, œuvre
remarquable de M. Chapu, exécutée par
M.~Thiébaut. L'artiste a placé au pied de la
statue un groupe d'un grand eiïet une
mère qui montre à son fils le fondateur
de la grande usine française. On lit sur
un écriteau a Témoignage de gratitude
du personnel du Creuset. Résultat d'une
souscription privée. » Cet écriteau laconi-
que peut servir de légende au groupe de
M. Chapu. La statue d'Eugène Schneider
sera placée sur la place principale du
Creuset.
Entre la statue et le plan en relief, on voit
un palmier qui sort des serres de M. H.
Schneider. C'est I& seul représentant de la
nature vivante au milieu de cette salle
consacrée au fer et à l'acier. Le grand ~t
magnifique plan qu'il ombrage appartient
au Conservatoire des Arts-et-Métiers il
date de 1867, mais il a été remanié,
agrandi, transformé comme le Creuset
lui-même. C'est une reproduction exacte
de ta. ville et des usines.
ment imaginaires, on court le risque d'un
danger parfaitement réel, car il est devenu
dif8cilede refuser à la massedu peuple lesdé-
grèvemens quiluisont promis depuis plus de
deux ans.It n'en résulterait certainement pas
une révolution, mais on verrait se reproduire
le mécontentement qui renversé le parti
modéré en 1876, et qu'il est toujours fâcheux
d'affronter lorsqu'il est possible de faire au-
trement.
? H.-G. MONTFERRIER.
On nous écrit de Londres, le août
« Un ciel gris, une mer houleuse et des
averses continuelles ont enlevé :toute gaîté et
tout éclat à la revue navale du 13 août. La
nuit de lundi à mardi avait été cependant si
claire, l'eau si calme, qu'on espérait pour le
lendemain un ~Mf~ ~MM~ D'ordinaire,
les apparitions solennelles de la r'nne sont
favorisées du soleil; mais, cette Ma, le temps
n'a pas été propice.
') La ûotte reunie dans la rade de Ports-
mouth, la ville la mieux fortifiée d'Angle-
terre, le plus grand arsenal maritime du
pays. mais dont les rues étroites et sales,
avec d'innombrables cabarets, sont d'un triste
aspect, la Ûotte comptait vingt-six navires
de grandeur différente. Le 7'~MK~'w, cui-
rassé à double tourelle, et l'Hercules, étaient
seuls des vaisseaux de premier ordre; le reste
était composé de monitors et de frégates à
armure peu épaisse, d'un type déjà suranné.
't Debout sur le pont du 6' l'un
des, remorqueurs qui amenaient les privilé-
giés à bord d
galment pavoisés. D'un côté se trouvaient
les frégates cuirassées, aux formes élégantes;
de l'autre, les monitors de construction bi-
zarre, qui n'ont presque plus rien du navire
classique. La partie supérieure, c'est-à-dire
les tourelles, la cheminée, etc., est peinte
d'un jaune criard qui n'ajoute rien au charme
extérieur de ces étranges bateaux.
» A partir d'une heur. la pluie est tombée
sans retâche aussi la reine s'est-elle conten-
tée de passer rapidement entre les deux li-
gnes, et les évolutions en mer ont été décom-
mandées. Un moment solennel a été celui
où, à l'approche du yacht royal, la flotte a tiré
le salut de vingt et un coups de canon.
Les masses noires se sont subitement ani-
mées, des éclairs ont briDé i-ur leurs ilancs,
et en un instant une fumée blanche a dé-
roba les navires aux yeux des spectateurs
qui bordaient la plage.
s Le soir de la revue, la Chambre des Com-
munes a discuté le budget indien, un sujet
des plus arides. L'assistance est d'ordinaire
peu nombreuse et se compose seulement des
membres qui sont expert dans la matiOe.
M. Stanbope, le sous-secretMre d'Etat pour
l'Inde, s'est attiré les félicitations de la Cham-
bre des Communes pour la lucidité do so&
exposé. M. Fawcett, l'avocat infatigable dt~s
populations indigènes, a attaqua la politique
du gouvernement et a soutenu que les reve-
nus de l'Inde ne s'élevaient qu'à 37 millions
de Hvres, alors que par des finesses de comp-
tabi.itô le budget les portait à H8 minions. La.
dépense totale occasionnée par la dernière
famine est évaluée à 9,780.000 livres, et elic a
coûté la vie à 1.3SO.OOO habitans. Le gouver-
nement a résolu, de mettre de côté annuelle-
ment 1 mitlion 1/2 de liv'e?, afin de consti-
tuer un fonds de réserve pour parer au re-
tour de pareilles calamités. Pour l'axer-
cice ~878-79, on compte sur un excédant de
recettes de près de 2 millions.
s La session sera close probablement de-
main. Une Note officieuse du ~/or?Mm~ Post
annonce que le gouvernement a résolu de"
laisser expirer le temps du Parlement, sans
dissolution, a
Tout le monde sait que depuis quelque
temps les importations françaises dépas-
sent les exportations, et beaucoup de per-
sonnes s'en alarment. C'est un appau-
vrissement, disent-elles, pour le pays;
tout notre numéraire va peu à peu s'en
alter; notre capital national diminue; nous
achetons plus que nous ne vendons, c'est-
à-dire, en d'autres termes, que nous nous
ruinons. Beaucoup de gens trouvent cette Il
maoière de raisonner toute naturelle; et
Le Creuset est un chef-lieu de canton
de l'arrondissement d'Autun, situé à
400 kilomètres de Paris, à 388 mètres d'al-
titude, et possédant aujourd'hui plus de
2H.OOO habitans. Son histoire remonte à
1782. On exploita d'abord la houille à dé-
couvert. Une Société se forma, sous le
patronage de Louis XVI, pour créer une
fonderie de fer. 'Wilkinson construisit les
hauts-fourneaux. On voit encore près de
l'ancienne fonderie un cylindre à vapeur
de 80 chevaux, portant la date de 1782.,
On y établit même une cristallerie qui
fonctionna jusqu'en 1832. De laRévolution
à 181H, le Creusot fondit des projectiles
et des canons. En 1818, MM. Chagot ache-
tèrent l'établissement pour une somme de
900,000 fr. et le cédèrent à la Société
Manby Wilson. Repris plus tard par
MM. Coste, Chagot et C", le Creuset fut
cédé en 183S au prix de 2,680,000 fr.
à MM. Schneider et C". De cette époque
date l'ère de prospérité qui a fait de
l'usine un des établissemens les plus con-
sidérables du monde entier (4).
La première locomotive de construction
française sortit du Creusot en 1838. Dès
1839, l'usine fournissait les moteurs des
chemins de fer de Saint-Germain à Versail-
les, de Saint-Etienne à Roanne, les bateaux
à vapeur pour la Saône et le Rhône. Le
marteau-pilon était inventé par un ingé-
nieur du. Creuset, M. Bourdon, en avril
(4) Le C'f~~o~, Ma. AM
t en cela ils font preuve d'autant de juge-
ment et d'instruction que l'enfant qui,
voyant brisé un bâton qu'il plonge dans
l'eau, en conclut que ce bâton est brisé
en effet. C'est ]a même précipitHtion à
conclure avant d'avoir examiné, comparé
et contrôlé les faits. Pour le premier se-
mestre de 1878, nos importations ont at-
teint 2 miUiards 98 minions de francs, et
nos exportations n'ont monté qu'à 1 mil-
liard 577 millions. N'e~t ce pas un im-
mense matheur? et la France n'a-t-elte
pas perdu dans ce semes're toute Ja dif-
férence, soit S21 millions de francs? Déjà.
en 1877 nos importations pour le premier
semestre s'étaient élevées à 1 miltiard
788 millions de francs, tandis quR nos ex-
portations n'avaient été que de 1 milliard
664 millions; d'après la belte manière de
raisonner que nous indiquions t~ut à
l'heure, la France aurait perdu dans le
premier semestre de l'an detnier, sunson
commerce extérieur, 124 millions de
francs environ. A ce train-là évidemment,
disent les hommes simples dont nous
avons relevé l'argumentation, la France
mange son fonds comme un prodigue et
court à l'hôpital.
Entendons-nous bien. Certes, no~s re-
grettons, quant à nous, que les exporta-
tions de la France aient diminué dans une
certaine proportion; mais ~'accroissement
des importations ne nous cause aucune
crainte, tout au contraire. Nous aimons
à parler clairement, même au risque de
choquer quelques esprits; aussi n hésitons-
nous pas à poser ce théorème, qu'un peuple
prospère qui aime Je progrès, qui ne dé-
daigne pas en même temps de bien vivre,
doit toujours d'une façon régulière impor-
ter plus qu'il n'exporte. Si parfois, dans
certains pays, les statistiques ofGcieIles
font ressortir un autre résuttat, c'est gé-
néralement que ces stati'tiques sont in-
exactes. Voilà le théorème qu'il s'agit de
démontrer; si nos lecteurs ont quelque
loisir, nous croyons pouvoir le faire avec
précision. Il y a d'abord un grand maître
dont l'autorité est aujourd'hui, pour tous
les esprits sérieux, la première qui soit
au monde, c'est l'expérience. Quand un
eufant a p!ongé sa canne vingt fois dans
un bassin et que, l'y ayant vingt fois vue
brisée, vingt fois il la retire droite, pour
peu que son esprit ne soit pas absolu-
ment engourdi, il conclut que les appa~
recces l'ont trompé; de même, quand il
s'est passé pour un grand peup!e vingt
années consécutives où les importations
ont régulièrement dépassé dans une pro-
portion notable les exportations quand
ce grand peuple donne en dépit de ces
pertes apparentes tous les signes d'une
prospérité croissante, l'esprit le plus pré-
venu e~t bien forcé d'avouer qu'en éco-
nomie politique comme en physique l'ap-
parence est souvent décevante, et qu'on
ne se ruine pas pour importer beaucoup
lus qu'on n'exporte.
Eh bieu! ce grand peuple où depuis
vingt ans les importations surpassent ré-
gulièrement les exportations, ce grand.
peuple existe c'est l'Angleterre. Le fait
est très connu, la cause est aussi très ex-
~piicabte pour tous les hommes instruits;
mais ce phénomène ne laisse pas que de
remplir le vulgaire d'étonnement. M. Wil-
liam Newmarch a publié sur le commerce
extérieur de la Grande-Bretagne depuis
trente ans un très curieux Mémoire dans
le journal de la Société de statistique de
Londres. Nous allons en extraire quel-
ques chiffres topiques et que~ques obser-
vations péremptoires.
Dans la période de 1856 à 1869, c'est-à-
dire pour treize années, la moyenne des
importations britanniques a été de 234 mil-
lions de livres sterling, soit 5 mitliards
850 millions de francs dans la même pé-
riode, la moyenne des exportations de la.
1842. Avec ce nouvel engin, on put con-
struire le Z~o~ le Canada, le C~'
une extension considérable.
Aujourd'hui le Creusot occupe un em-
placement de 1,156 hectares, dont 424 en
ateliers. Les voies ferrées de service ont
un développement de 303 kilomètres. H
circule sur ces voies 27 locomotives et
1,518 wagons. Le 1~ mai dernier, le Creusot
employait IS,2S2 ouvriers ainsi repartis
mines de houille, 4,960 mines de fer,
,921 hauts-fourneaux, 734 aciéries, 793
forges, 2,637; ateliers de construction,
2,708; chemins de fer et services divers,
1,499. Le nombre des machines & vapeur
s'élève à 280; on compte 58 marteaux-
pilons et 1,050 machines-outils, 13 hauts
fourneaux, 190 fours à coke, 234 fours
Appolt, 9 machines soufrantes, etc. La
force motrice produite dans l'établisse-
ment correspond à 13,334 chevaux-vapeur.
15,000 ouvriers, 13,000 chevaux-va-,
peur, telle est l'armée toute paciiique du
Creusot. Mais un cheval-vapeur fait en-
viron la besogne de 10 hommes. 13,000
chevaux nous donnent la force effective
de 130,000 hommes. N'avions-nous pas
raison de dire qu'au Creusot nous étions
en plein royaume des machines? 130,000
ouvriers mécaniques et 1S.OQO mineurs,
forgerons, ajusteurs, etc.! Au tota), en
définitive, plus de 145,000 travailleurs!
Voit-on d'ici au milieu des flammés
des hauts-fourneaux, des brasiers rouges
des fours, des coulées ëtinoelantes de
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