Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-07-20
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 juillet 1878 20 juillet 1878
Description : 1878/07/20. 1878/07/20.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS.
SANEM JM~ST
j im
ON' S'ASOmE
en Belgique, en ItaHe,
dans te Luxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !ea
r~enees du M~roc et. de ia Tumsie.
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur'payable à Paris on de
amndats-poste, soit internationaux, soit fraD~i~
en AUemagne, en Autriche, en Russie
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes:
et dans tous les autres pays,
~?!'envci d'une vaie~M payaMa ït'~
LtRanncRMSzoMreçaos
!,pI&cede:&B&tu'se,
et M bareau da ~SSSMA&.t f
e:!«!dolTes< tOTijoufs6tîeas'p&&6spar t&r6~
sAm!2~mm
~m
ON.S'ABONNS
t&e dee PrStres-SMnt-Garmain-Auxer?oi3, n.
FR:~ NE ~'ABCnfKEatBMTN'
Un &n. S~ mois. Trois mo!
D~pMMmeM. 80 &. <0 fr. 20 ff.
Paris. '!S!tr. 96 tf. 18 ff.
Lchaque mois.
PiM~N) wm tamBa~Mt. tW)&~paf
ïn~end
)tàapply to Cowla and C*, forelpn new&
bapers omee, <7, Gresham street, G. P. 0.;
MM. MeMBy, Bavtot et C', t, Finch time Comhi!
E. C., Lendon, SBS. '?.-?. amKh ett86.Strand,w.C. London.
A. BmxeUes, & yMadeleine, dams les Mosqaos et dans tes bt-
Nioth~cfue~ des fares df chemiaa de fer beiges.
A VtïpM'aiso (ChUi!, ches M. GMStM L. Tornero.
PCUTMUES ET UTTËRAÎMS
PAMS
4m
VENDREDI i9 JUILLET
Lord Beaconsfield et le marquis de Sa-
lisbury ont été, à leur arrivée à Londres,
l'objet d'ovations enthousiastes qui les ont
suivis depuis la gare jusqu'à leur do-
micile et qui ne se sont pas épuisées le
premier jour. L'entrée de la gare n'avait
été ouverte qu'à des personnages officiels
et aux membres de la haute aristocratie
la première réception .a été ce qu'elle
devait être dans un pareil milieu, c'est-
à-dire empressée et sympathique; mais,
au sortir de la gare, les plénipoten-
tiaires anglais se sont trouvés en contact
avec ces masses populaires qui sont par-
tout exubérantes dans leurs manifesta-
tions, et en Angleterre peut-être encore
plus qu'ailleurs. Depuis le retoar de'Wel-
lington après la bataille de Waterloo,
rien de pareil ne s'était vu à Londres, et
les Anglais, gens pratiques même lors-
qu'ils se livent aux plus impétueux en-
traînemens, calculaient sans doute ce
qu'il avait fallu d'années, d'argent et de
sang pour aboutir à la grande victoire
de i81S, tandis que les résultats obte-
nus par lord Beaconsiield n'ont coûté
au. total que 6 millions de livresster-
ling. Il est vrai que lord Beacons-
Held n'a pas eu aSàire à Napoléon
n'importe Sa gloire actuelle et toute
neuve brille du plus vif éclat, et nous
sommes de ceux qui croient que cette
gloire est solide et qu'elle résistera au
temps comme à la critique. Si l'onpousse
les plénipotentiaires anglais -au Capitole,
ils peuvent décemment y monter. Il y a
bien un peu de clinquant dans l'auréole
qui entoure leur front, mais où est l'or
sans altiage ?
On lira plus loin le résumé télégra-
phique du discours prononcé par lord
Beaconsfield dans la séance parlementaire
dulSjuiMet. Le traité de Berlin y est
analysé, expliqué, commenté au point de
vue anglais, et l'orateur n'a pas eu de
peine à y justifier sa conduite. Si nous
lui adressions un reproche, ce serait de
ne s'être pas contenté de faire ressortir
Ïes résultats nets et évidemment heu-
feux de sa politique. L'esprit du noble
lord, malgré ses qualités qui viennent de
se manifester avec tant'd'éclat, manque
de simplicité et n'évite pas toujours le
sophisme. Il nous semble que lord Bea-
consfield, quoiqu'il se soit appuyé de
l'autorité de Mehemed-Ali, a un peu di-
minué l'importance militaire de Sofia et
exagéré celle des Balkans comme ligne
de défense pour la Turquie. Sofia, quoi
qu'on en dise, restera une position très
précieuse, et nous aurions mieux aimé
la voir entre les mains des Turcs que
des Bulgares. Pour ce.qui est des Bal-
kans, on ne saurait nier qu'ils ne soient
propres à devenir une irontière ex-
trêmement forte; mais il faut pour cela
que l'art aide beaucoup la nature. Les
Balkans forment une série de mamelons
très escarpés au sud et beaucoup moins
au nord, facilement accessibles de ce
dernier côté et difficiles à défendre de
l'autre; Us sont percés, en euet, parun
très grand nombre de défilés qu'il faut
occuper et fortifier tous sans en ex-
~mET~ DUJO~m m~BATS
DU 30 JUILLET 1878
'SALON DE t870.
(Huitième et dernier article~–To!)* le JbK~MN~
(HjuitleU
MM. Guillaume. Fàlgruière. Barrias.
Delaplanche. –-Noël.– Aube.–
Vasselot. Dumilatre. lojalbert.
Bailly. Ponsin-Andarahy. Dëcor-
cbemoBt. MathieuMeusnier. Icard.
Laoust. Gustave Doré.– Moreau.
Vautluer. Le Duc. Lemaire.–
Mart.:n. T6pHer. Chapti. Pau!
Dubois. –MarsiU. –Valton. Fie-
miet.–Dubuca!
H Be me semble pas que nos sculpteurs
se soient beaucoup distinguas cette a.n-
Rëe. Plusieurs desplus céièbres, occupés
de grands travaux décoratifs, seront abste-
nus ou ne sont représentés que par dea
portraits. On ne trouvera dans le jardin
du Palais de l'Industrie aucune de ces
créations puissantes et originales qui font
époque, et je ne crois pas me tromper en
disant que cette section de l'Exposition
est plus faible qu'en 1877. Espérons que
ce n'est là qu'un résultat du hasard et que
notre école de sculpture qui nous Nit tant
d'honneur n'a pas fait un pas en arrière.
Chemin faisant, nous trouverons un nom-
bre assez considérable d'ouvrages rc-
commandables, et, malgré l'infériorité rela-
tive de cette exposition, je répète sans
hésitation ce que fai dit bien souvent la
moyenne de notre école de sculpture est
bonne, et, à part quelques fluctuations
qui sont inévitables, elle se soutient à on
niveau très honorable. Les œuvres qui
t~mc-igc-ent ~udcs coB&cicBcieuscs et
cepter un seul. Une armée venant
du Nord, une fois engagée dans les
montagnes, peut choisir son point de dé-
bouché et opérer vers ce point sans
craindre sur ses flancs les mouvemens
d'une armée défensive. Si eUe réussit
à franchir les Balkans par un défilé quel-
conque, tout le reste de la ligne de dé-
fense tombe aussitôt comme une armée
tournée ou coupée, comme une digue où
le flot a fait 'brèche. Les Turcs sont
donc placés dans l'absolue nécessité
de fpr'.iSer toutes les crêtes et tous
les passages des Balkans, c'est-à-dire
de dépenser plus d'argent qu'ils n'en ont.
Qui leur en donnera ? p Sera-ce l'An-
gleterre ? Lord BeaconsSeld se natte que
la race qui a improvisé les fortifications
de Plevna est capable de tout en fait d'im-
provisations et de créations de ce genre.
Soit! mais ici encore la prudence et l'ef-
fort préventif seront les meiUeures.garan-
ties de sûreté. Nous croyons donc que
lord Beaconsneld a fait preuve, dans cette
partie de son discours, d'un optimisme mi-
litaire un peu trop prononcé, de même
qu'il a expliqué avec un excès de bonho-
mie la disposttion par laquelle la Porte est
soulagée et débarrassée le mot y est
de l'Herzégovine et de la Bosnie. Il
paraît que la Porte fléchissait et finale-
ment aurait succombé sous le faix, et
c'est pourquoi on a eu recours à l'Au-
triche, un peu comme chez notre fabuliste
le bûcheron appelle la Mort pour la prier
de vouloir bien l'aider à porter son fardeau.
Au reste, lord Beaconsneld croit la Tur-
quie plus vivante que jamais. Loin de lui
l'idée que le Congrès ait pu préparer un
partage! On a seulement la Turquie de quelques provinces presque
parasites. Tout le monde, dit-il, croit in-
dispensable le maintien du Sultan, « même
les Russes. » Ce « même les Russes H est
bien fait pour déterminer les convictions
récalcitrantes. Mais y a-t-il là une nou-
veauté ? Il nous semble que même les
Russes, dans le traité de Sau-Stefano,
avaient maintenu le Sultan à Constanti-
nop!e. Le triomphe de la politique anglaise
est-il donc, sur ce point, si merveilleux? 9
Si nous exprimons ces réserves au
sujet du discours de lord Beaconsneld, ce
n'est pas pour diminuer la portée du dis-
cours même, et encore moins de la politi-
que dont il est l'expression. Nous aurions
d'ailleurs mauvaise grâce à poursuivre ce
but au moment où lord Beaconsneld parle
de la France dans des termes dont nous
lui sommes reconnaissans, et montre pour
nous des sympathies qui ne peuvent être
comparées qu'à celles dont nous faisons
hautement profession pour 'Angleterre.
Ces sympathies sont telles, qu'au dire de
certains journaux l'Angleterre nous invi-
terait d'une manière formelle à chercher
un établissement sur un point quelconque
de la Méditerranée. On assure que des
propositions de ce genre ont été insinuées
à nos plénipotentiaires à Berlin, et que
M. Waddington a répondu qu'il voulait
rentrer à Paris les mains nettes. Si cela
est vrai, nous ne saurions assez féliciter
M. Waddington et de son attitude et de
son langage il.a représenté la France di-
gnemeut et utilement. Nous n'avons be-
soin d'aucune compensation pour ce que
les Anglais ont fait, parce que nous n'en
éprouvons ni jalousie ni inquiétude. Ils
assidues, d'efforts bien dirigés, ne sont pas
assidues, d'efforts bien dirigés, ne sont pas
rares, et au total, sans être très brillans,
les résultats sont intéressans. Je crois
même que si l'on étabiissait une compa-
raison entre nos peintres et nos sculp-
teurs, c'est à ces derniers que demeure-
rait l'avantage. Le sculpteur se fortifie par
les difficultés mêmes de son métier. Ses
études sont longues et pénible? !a ma-
tière qu'il emploie est rebelle et coûteuse;
les profits– quand ils viennent– se font
beaucoup attendre, carie public qui garde
toutes ses préférences pour la peinturé
n'achète guère de statues, et les comman-
des de l'Etat n'ont jamais enrichi per-
sonne. Il faut donc qu'un artiste soit for-
tement trempé et qu'il se sente une vo-
cation bien impérieuse pour s'engager
dans une voie ou l'attendent bien des
obstac!es et bien des mécomptes. Il faut
pourtant vaillamment soutenir ce bel art,
et son importance n'a jamais été aussi évi-
dente que dans la période d'hésitation et
d'incertitude que nous traversons. La
sculpture risque mo'ns en effet de se
fourvoyer que la peinture. EMe a des rè-
gles plus Gxes, des méthodes plus préci-
ses elle suit d'un pas plus lent les en-
traînemens de la mode, les fantaisies du
goût. La beauté est à un tel point son do-
maine que, lorsqu'elle imite la laideur, elle
devient aussitôt ridicule et intolérable.
Plus ferme, plus déterminée que ne le
sont les autres branches des art~ du des-
sin, cite leur donne un continuel et salu-
taire exemple qui peut les arrêter sur les
pentes glissantes et dangereuses. ·
L'O~~e de M. Guillaume est, a ce que
je crois, la création la plus originale, la
plus personneMe d'un artiste dont nous
n'avons plus à vanter]e savoir et le goût.
II*est debout et vient-de pincer la corde
d'une lyre qu'il tient de la main gauche
appuyée contre son'corps. La main et le
bras droit sont levés, et U semble que le
6!s de Caliiope attend que le son qu'i)
vient de tirer de -son instrument se soit
éteint pour faire un nouvel accord. L~
!~te ia~pirë-c &aus e.xa.geraU~ e'~t, d'un
on), eu raison de chercher dans la Médi-
terranée un point d'où ils pussent exercer
efficacement leur protectorat sur l'Asie-
Miueure et s'opposer aux agressions futures
de la Russie. Aucun autre ne leur conve-
nait mieux que l'île de Chypre..Us ont ex-
pliqué très clairement que cette acquisi-
tion n'était pas pour eux un but, mais
un moyen. Pourrions-nous en dire autant
si nous nous installions soit en Syrie, soit
en Afrique, à l'est de notre colonie ? Un
établissement français de cette nature au-
rait-il pour objet d'exercer un protecto-
rat quelconque? Mais sur quoi ? Mais au
profit de qui ? L'obligation d'arrêter les
envahissemens ultérieurs de la Russie
repose-i-elle en première ligne sur la
France? Non certainement. Nous procé-
derions tout crûment à une annexion pure
et simple nous entamerions, pour notre
compte ce partage de l'empire otto-
man dont tout le monde se défend d'a-
voir l'idée nous donnerions un détesta-
ble ~exemple, e,t qu'y gagnerions-nous? R
Nous y gagnerions qu'un jour futur on
nous dirait, et non sans dédain peut-être
Vous avez reçu votre lot; passez votre
chemin on vous a déjà donné. Il n'y
aurait aucune habileté à escompter ou à
vendre ainsi l'avenir pour un plat de len-
tilles, et il n'y aurait pas non plus grande
honnêteté à arracher, pour la mettre à
notre chapeau, une plume à la malheu-
reuse Turquie. Nous ne faisons plus de la
politique d'amour-propre et de vanité;
nous savons trop ce qu'il en coûte.
Nous ne pourrions rien prendre, d'ailleurs,
sans froisser les susceptibilités de quelque
autre puissance qui aurait, comme nous,
désintérêts dans la Méditerranée, et notre
seule préoccupation aujourd'hui doit être
de resserrer ce lien de l'intérêt commun
qui nous unit à l'Italie, à l'Autriche, à
l'Angleterre à la Porte. Nous main-
tiendrons ainsi la bonne intelligence
dans le présent, et la paix dans l'avenir,
et c'est de cela seulement que nous avons
besoin. M. Waddiagton a fait à Berlin ce
qu'il devait faire lorsqu'il a demandé et
obtenu la reconnaissance formelle d'un fait
préexistant, qui consacre notre influence
sur les Lieux-Saints. Nous avions la
un protectorat qui ne reposait d'ail-
leurs sur aucun titre; aujourd'hui le
titre existe. Est-ce une acquisition? Non,
à coup sûr; nous ne voulions pas en faire.
Nous n'aurions pas accepté que le traité
de Berlin nous diminuât, mais nous ne
nous attendions pas à ce qu'il nous
agrandît matériellement. L'Angleterre et
l'Autriche avaient des motifs pour faire ce
qu'elles ont fait et pour s'établir l'une à
Chypre, l'autre dans l'Herzégovine et la
Bosnie. La dignité, la véritable intelligence
politique nous conseillaient une tout autre
conduite. Lord BeaconsQeId a dit dans
son discours La France a perdu des
provinces et elle n'a pas péri Rien de
plus vrai, et ce n'est pas non plus l'ac-
quisition de quelque province excentri-
que q'u nous fortifierait beaucoup. Elle
compromettrait peut-être notre politique
sans nous apporter une force réelle. Ré-
formons-nous nous-mêmes. Etablissons
à l'intérieur un gouvernement sain et ro-
buste les cœurs sont rflevés, éclairons
les esprits afin qu'ils ne prennent plus le
change sur .les intérêts véritables de la
France.
type noble et distingué; mais le visage
me paraît être plutôt celui d'une femme
dont les traits seraient accentués que ce-
lui d'un homme; la coiffure, très bien ar-
rangée, l'encadre à ravir; cependant je la
crois un peu chargée, et peut-être sera-t-il
utile de l'alléger à l'exécution. La ligure
portant sur la jambe droite iait légèrement
incliner le corps de ce côté, et ce mouve-
ment est élégamment continué par le bras,
l'avant bras et. la main, qui se détournent
à gauclie par une courbe très gracieuse.
C'est une figure d'une grande élégance et
d'un ensemble, excellent. M. Guillaume
échappe complètement cette fois au re-
proche que j'ai souvent adressé à nos
sculpteurs de s'inspirer trop directement
de l'art grec ou romain. On n'y retrouve
pas complélement, en effet, la conception
et les proportions de l'antique, et le torse
me paraît un peu long et peut-être un
peu fort par rapport aux jambes qui sont
d'une jeunesse et d'une délicatesse exqui-
ses. Pris en lui-même, le haut du corps
est d'ailleurs irréprochable, et je signale-
rai en parttculier l'attache du bras et le
bras levé, ainsi que le bassin, qui sont~
dessinés avec une rare perfection et d'un.~
modelé à la fois souple et ressenti que
l'on ce saurait trop louer. Jusque dans
les détails, M. Guillaume s'est interdit les
réminiscences et les banalités. Ainsi la
iyre formée d'une écaille de tortue et de
deux branches recourbées vers le som-
met n'a rien de commun avec ces vulgai-
res modèles que les entrepreneurs d'é-
clairage ont empruntés à l'antiquité. L'a-
nimal également, chat ou panthère, qui
sert d'attribut, n'est pas emprunté & la
réalité, et le sculpteur s'est donné la peine
de faire, pour toutes les parties de cette
ravissante création, œuvre d'artiste, de
poëte. Le badigeonnage dont on a recou-
vert la statue, soit pour effacer les traces.
d'un travail de mise au point, soit pour
préparer le moule de la fonte, soit tout
simplement pour donner à la matière l'as-
pect du marbre vieilli, atténue un peu les
ime~&cs aMdeIe qu'il sera. facile de
Nous recevons communication du texte
complet du protocole de la huitième
séance du Congres de Berlin, dans la-
quelle ont été traitées les afTaires de
Bosnie et de l'Herzégovine, de Serbie
et de Monténégro, c'est à-dire ce qu'on
s'est habitué à appeler '< la sphère des
intérêts autrichiens. ~-Vu l'importance
particulière, pour l'avenir, des questions
discutées et des résolutions prises dans
cette séance, nous en reproduisons le
protocole M extenso, en nous réservant
d'y revenir.
BOURSE DE PARIS
Ct3tMre le 18 le 19 BamMc.Batst.e.
ae/o
Comptant. 77 23. '77 SO,~ <23.
Fin cour. 77 30.T! 6.! 1/2 .121.3
3<<"
Amortissable.
Comptant. 83 65 83'i0.
Fincour.83S5. 837S.2Û.
~a/se/o.
Comptântios 106 7S.125.~
a o/e
Comptantll440.11460.M.~ .<
FiD.cour.ll4!i5.11470.1B.
PEnTE EOURSS DU SOlB.
Emprunt S 0/0. 115 û' mfr.883/4~ 90.
30/0. 77fr.80,M.
5 0/Oturc. 16~.70,60.
Banque ottomane.. S2lfr.ofr.
Egyptiennes 6 0/0-. 278 fr.?280fr., 278 ff.
T~MgrapMo pfiv~e
(Se?rice téÏégrapiuque de i't~ence HavM.)
Londres, Ied9juillet.
L'Amirauté a donné des ordres pour la ré-
union à Chypre d'une flotte qui sera placée sous
les ordres de.t'amiral Hay. et qui se composera
de six grands cuirassés et de trois navires plus
petits.
D'après une dépêche de Vienne, publiée par
le ~M gouvernemens d'Autriche et de Turquie ne fe-
raient aucun progrès.,
On tétégrâphie également de Vienne au ft'MM.
à la date d'hier, que Carathéodori n'avait pas en-
core reçu d'instructions, mais qu'on croyait que
maintenant la Porte consentait à négocier sur le
môded'occupation.
Constantinople, le 18 juillet, soir.
Reefet Bey, 0)s de Savfet Pacha, doit aller gé-
Teffl'ambassade de Vienne.
Hier, tes ambassadeurs ont eu une réunion dans
laquelle on a discuté )e projet relatif à l'augmen-
tation des droits de douane.
On espère toujours un arrangement amiable au
sujet de la Grèce.
On signale de l'agitation en Macédoine.
Constantinople, le <8juiUet, soir.
Des instructions relativement à !a Bosnie ont
été envoyées au délégué ottoman actueitement à
Vienne.
Constantinople, le i9 juiHet, 4 h. soir.
Le conseil des ministres s'est occupé hier de la
question grecque.
On espère toujours qu'une solution pacifique
interviendra.
La seconde expédition de troupes n'est pas en-
core partiopour Veto.
La commission internationale des monta Rhô'
dope partira demain. EUe ira dans la vaUée de
l'Arda par Andrinople.
Les autorités de fa Macédoine demandent des
renfortsde troupes.
Berlin, le t9 juiltet, soir.
La .Pet en France pour soulever l'opinion contre les
cabinets se rattachent essentiellement aux efforts
de la coNM~M en Italie, des libéraux en France,
pour renverser dans les deux pays les cabinets
tibéraux.
Les feuilles libérales qui augmentent le bruit,
servent, sans le savoir, comme cela est déjà sou-
vent arrivé, les projets des ultramontains.
rendre à l'ouvrage définitif au moyen du
ciseauouduciaelage.
Nous avons parlé du Co~c de M. Fal-
guière, dont le modèle a été exposé à l'un
des précédons Salons, et nous nous bor-
nerons à en rappeler les traits principaux.
Il est assis -dans un graud fauteuil en
cuir, tient une plume et s'appuie forte-
ment sur le bras droit du siége. Le geste
est suspendu; la tête, très expressive et
caractérisée, est bien celle d'un homme
absorbé dans sa pensée; mais il m'était
resté l'idée qu'elle était plus forte et plus
pleine, et je ne trouve pas qu'elle repro
duise de très près les documens les plus
connus. L'expression du visage ne me sa-
tisfait pas non plus complètement c'est
celle d'un satirique plutôt que celte
d'un auteur tragique; mais on peut
supposer que dans ce moment Corpeille
écrit le A~M~M?'. Il y a toujours des diné-
rences sensibles entre les modèles qu'ex-
pose M. Fatguière et ces mêmes ouvrages
reproduits en marbre, et il a grandement
raison non seulement de compléter et de
corriger son premier travail, mais de se
conformer aux exigences de la nouvelle
matière qu'il emploie. Le rendu de cet
ouvrage est des plus remarquables. L'as-
pect du cuir du fauteuil, les plis des vête-
menssont exécutés dans la. perfection.!
Mais cette perfection, appliquée indiSé-
remment a toutes les parties, ne nuit-elle
pas un peu à l'enet de la tête~qui jusqu'à
nouvel ordre, et en dépit des impression-
nalistes, demeure la partie principale d'un
portrait ? Cependant, en regardant cette
tête avec attention, on la trouve belle, ca-
ractérisée et très vivante, et les cheveux,
traités par masses, l'encadrent d'une ma-
nière très heureuse; mais il faut un peu
la chercher. M. Falguière a fait de la pein-
ture, et sa sculpture s'en ressent. Ce n'est
pas un mal, à condition qu'on ne tombe
pas dans l'excès. Ces cntiques ou plutôt
ces observations ne peuvent pas s'appli-
quer à un autre ouvrage du même artiste:
au buste du cardinal de Bonnechose que
uous trouvons une csm'rc parfaite. Il
Les journaux du Midi nous apportent
le texte d'un arrête par lequel M. le pré-
fet des Bouches-du-Rhône vient d'annuler
la délibération prise par le conseil muni-
cipal de Marseille dans sa séance du
H juillet. On n'a pas oublié cette délibé-
ration qui s'est terminée par le vote
d'un ordre du jour de blâme contre
le maire, M. Maglione. Nous avons dit
ce que nous pensions des impruden-
ces commises par le maire de Mar-
seille mais il ne s'agit pas ici de la per-
sonne de M. Magiione, il s'agit d'une
question de droit administratif. Le maire
d'une Tille de quelque importance est
nommé directement par le pouvoir exé-
cutif il relève du ministre* de l'inté-
rieur qui peut le révoquer, et non pas
du conseil municipal qui n'a aucun droit de
le faire comparaître à sa barre, de lui
demander des explications et finalement
de le frapper d'une condamnation morale,
c'est-à-dire de le mettre en demeure de
donner sa démission. Le conseil munici-
pal de Marseille se prend-il pour un
tribunal administratif ? `? Se regarde-t-il
comme une Chambre des Députés au petit
pied, qui peut interroger le maire, le
renverser le remettre en fonctions et
jouer avec lui, sur un petit théâtre, au jeu
politique et parlementaire? Le préfet des
Bouches-du-Rhône, M. Tirman, a reçu
heureusement de tout autres princi-
pes administratifs. La délibération du
conseil municipal lui a été officiellement
adressée le 14 juillet; il y a répondu
dès le lendemain par l'arrêté suivant
Nous, préfet des Bouches-du-Rhône.
Vu la délibération du conseil municipal de
Marseille en date du S juillet 1878, à nous trans-
mise le t4 de ce mois par le premier adjoint fai-
sant fonctions de maire de Marseille
Vu les lois des 18 juillet 183T et !) mai 18M;
Considérant qu'en adoptant par un vote formel
un ordre du jour contenant un blâme contre le
maire, après'l'avoir interpellé sur sa conduite au
sujet d'inoidens qui ne rentrent pas dans sa
compétence, le conseil municipal de Marseille a
excédé la hmite de ses pouvoirs;
Que. par suite, la délibération susvisée tombe
sous le coup de l'article 23 de la loi du 5 mai
18M;
Le conseil de préfecture entendu arrêtons
Art. l". Est déclarée nulle la délibération sus-
visée prise par le conseil municipal de Marseille
dans sa séance du S juillet 18~8.
Att. 2. Le présent arrêté d'annulation sera
transcrit sur le registre des délibérations du con-
seil municipal et tion.
Art. 3. M. le secrétaire général de la préfecture
est chargé d'assurer l'exécution du présent ar-
rêté.
Marseille, le 15 juillet 1878.
~t'~e TIRMAN.
Nous ne pouvons qu'applaudir à la dé-
cision de M. Tirman, et à la rapidité avec
laquelle elle a été prise. Le conseil muni-
cipal de Marseille avait doublement outre-
passé ses droits. D'abord, il siégeait,
le 5 juillet, en session extraordinaire,
et, par conséquent, il ne pouvait dé-
libérer que sur les questions pour les-
quelles il avait obtenu l'autorisation
préfectorale. Avait-il obtenu l'autori-
sation de délibérer sur la conduite de
M. Maguone? Non, à coup sûr; ~et
il n'est pas besoin de dhe qu'il ne
l'avait même pas demandée, car la ré-
ponse du protêt aurait été trop facile à
prévoir. Il y avait là, au point de vue pu-
rement juridique, un motif suffisant
pour annuler la délibération du 5 juil-
let mais ce n'est pas sur ce motif
que M. Tirman s'est appuyé, et il
impossible de rendre avec plus de vérité
le regard vague et indécis de la vieillesse,
et la tête tout entière mérite des éloges
sans restriction. v:
Les .P~M<~ FMM~M~, par M. Bar-
rias, sont un ouvrage important et de très
grand mérite. Adam, le corps rejeté en
arrière, tient dans ses bras Abel couché
en travers et appuyé sur sa cuisse gau-
che portée en avant. Eve, debout à côté
de lui, penchée sur le cadavre de son fils,
soutient d'une main sa tête qu'elle baise
dans un élan plein de tendresse. Ce
groupe attire vivement par son aspect
pathétique, mais toutes les parties n'en
sont pas également satisfaisantes. Le corps
d'Abel a beaucoup de souplesse, d'aban-
don et de grâce; Adam porte bien, quoique
d'une ~çon très incommode, le corps du
jeune homme le mouvement d'Eve est
très naturel, très juste, signincatif, bien
trouvé. Mais il y a dans l'ensemble un
manque de cohésion fâcheux. Dans
le bas surtout, les jambes d'Adam et celles
d'Eve, se présentant presque symétrique-
ment, paraissent appartenir à deux sta-
tues sans liens entre eUes et placées sim-
plement l'une à côté de l'autre. lime
semble qu'on remédierait facilement à ce
défaut au moyen de quelque accessoire ou
en modifiant la peau d'animal qui enve-
loppe à demi le corps d'Abel. A part cette
critique touchant l'atrangemcnt, je ne
vois que des louanges à donner à ce
groupe. Les mouvemens ont de lu. vérité
et de l'accent. La figure de la victime en
particulier démontre chez l'artiste beau-
coup de savoir et de goût. Les formes
sont bonnes, sans préoccupation des
écoles anciennes, et étudiées sincèrement
sur la nature. Cependant, je doute que de
vrais paysans, toujours nus, toujours à la
pluie et au soleil, aient la peau aus~i sou-
ple et aussi transparente que celle de ces
trois personnages. C'est là un très petit
défaut qui disparaîtra dans l'exécution.
En somme, cet ouvrage est, à mon sens,
le meilleur morceau que M. Barrias nous
ait encore donn6, et il semble indiquer
a eu raison. S'il n'eu avait pas invoqu
d'autres, le conseil municipal aurait at-
tendu sa session ordinaire et aurait
donné alors une seconde répétition
de son ordre du jour. Il a fallu trai-
ter l'affaire au fond et déclarer net-
tement que le conseil municipal avait
excédé ses droits. Les droits des consens
municipaux sont, aujourd'hui surtout,
très étendus; toutefois, ils ne s'étendent
pas jusqu'à contrôler le maire dans l'exer-
cice des fonctions executives qui lui ap-
partiennent en propre et qui n'appartien-
nent qu'à lui. Le maire est charge do[
maintien de l'ordre et de la tranquillité
publique; la police de la rue est une de
ses attributions principales; si l'ordre
est troublé, s'il y a quelque émotion
dans la rue, le maire peut en être
rendu responsable; mais par qui? Est-
ce par le conseil municipal? Non;
c'est par le gouvernement central qui
nomme les 'maires des grandes vi)Ies et
qui peut les suspendre ou les révoquer.
Ce n'est donc pas le conseil munici-
pal qui doit demander des expiicà-
tions à M. le maire de Marseille, mais
seulement M. le ministre de l'intérieur.
Si les explications ne lui paraissent pas
suffisantes, M. le ministre de l'intérieur
peut révoquer le maire de Marseille; dans
aucun cas il ne doit accepter de lui une
démission qui aurait été infligée en quel-
que sorte par le conseil municipal. C'est
ce que M. Tirman a très bien compris,
et voilà pourquoi il n'a pas hésité à annu-
ler la délibération du 5 juillet.
Ces questions d'attributions entre les
maires, les conseils municipaux et les pré-
fets ont toujours eu une grande impor-
tance mais leur gravité, en ce mo-
ment surtout ne saurait être con-
testée. L'établissement d'un gouverne-
ment nouveau a amené à la vie poli-
tique ou administrative des hommes qui ne
connaissent pas toujours exactement la
limite de leurs droits ci, de leurs devoirs.
Leur tendance naturelle est d'empiéter
sur les droits du voisin et surtout sur
ceux de l'Etat, et dans un conseil
municipal cette tendance s'accroît de
tout ce que l'esprit de corps ajoute
aux prétentions personnelles. Les inten-
tions sont généralement excellentes, mais
parfois l'instruction sufnsante et l'expé-
rience pratique font défaut. Il est donc
indispensable que les préfets veillent
soigneusement au maintien des rè-
gles établies par la loi et consa-
crées par une jurisprudence qu'il est
bon de conserver. Il sufnrait d'un peu de
négligence ou d'inattention pour laisser
s'établir peu à peu une jurisprudence
nouvelle, et l'on s'apercevrait du mal lors-
qu'il serait déjà fait.
Les derniers incidens qui se sont pro-
duits à Marseille ont été très regret-
tables, et il semble qu'ils aient d'a-
bord surpris soit le maire qui les
avait si peu prévus soit le pré-
fet qui n'a pas su les prévenir. Il fa.ut
les regarder comme un avertissement et.
une leçon. Si tout le monde a mérît~
d'abord-quelque reproche, chacun au-
jourd'hui s'enbrce à le faire oublier. L'ar-
rêté de M. Tirman remet chaque chose &
sa place, et nous répétons qu'on ne sau-
rait trop l'approuver..
FRANCIS CHARMES.
une heureuse évolution dans sa manière.
M. Delaplanche expose l'exécution de
deux ouvrages que nous avons déjà vus
à l'état de modèles: une Vierge et la
Musique. La Vierge ne s'est pas améliorée
en passait du plâtre au marbre. L'ajuste-
ment, dont je me souviens avoir dit beau-
coup de bien, me paraît encore compris
dans un très bon sentiment. La draperie
est ample, sérieuse, bien ajustée et ne ré-
pète pas un de ces motifs ressassés
que l'on retrouve dans toutes nos Exposi-
tions. Mais la Sgure a-t-elle bien le ca-
ractère qui convient au sujet? Le type de
la tête ne me satisfait pas le sourire n'a.
rien de virginal la poitrine, beaucoup
trop accusée, manque de chasteté. Nous
ferons des observations toutes diQerentes
au sujet de la Musique, par le même ar-
tiste. Ce malheureux violon de forme ab-
solument moderne dont joue cette femme
presque nue nous iait toujours un
singulier effet, et sur ce point notre im-
pression n'a pas changé mais l'expres-
sion extatique de la tête est très franche-
ment écrite le mouvement est plein de
grâce; le galbe est élégant, quoi
qu'on puisse dire du ventre dont la
saillie est exagérée, et il y a dans l'ensem-
ble un parfum de chasteté plus accusé
que dans le précédent ouvrage. Nous
sommes heureux de constater non seule-
ment que le talent de M. Delaplanche se
soutient, mais que l'arti&te cherche de
plus en plus à élever son style.
Malgré les vers de Ronsard qu'il cite dans
le livret, la statue que M. Noël intitule
<~<ï~o~ est un simple prétexte pour faire
du nu. C'est une femme portant sur la
jambe gauche; la jambe droite légèrement
pliée; le corps fortement penché s'arc"
boute en quelque sorte à un arbre où elle
appuie le coude; latêtepose sur les deux
mains réunies, et le bras gauche, relevé à
la hauteur de la tête, forme unesai'lis
d'un aspect peu agréable. Le mouve-
mentme semble très forcé, très incommode,
et il faut être prédestiné pour méditer
da.M c<;Ue posture. Cependant il y a du
SANEM JM~ST
j im
ON' S'ASOmE
en Belgique, en ItaHe,
dans te Luxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !ea
r~enees du M~roc et. de ia Tumsie.
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur'payable à Paris on de
amndats-poste, soit internationaux, soit fraD~i~
en AUemagne, en Autriche, en Russie
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes:
et dans tous les autres pays,
~?!'envci d'une vaie~M payaMa ït'~
LtRanncRMSzoMreçaos
!,pI&cede:&B&tu'se,
et M bareau da ~SSSMA&.t f
e:!«!dolTes< tOTijoufs6tîeas'p&&6spar t&r6~
sAm!2~mm
~m
ON.S'ABONNS
t&e dee PrStres-SMnt-Garmain-Auxer?oi3, n.
FR:~ NE ~'ABCnfKEatBMTN'
Un &n. S~ mois. Trois mo!
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L
PiM~N) wm tamBa~Mt. tW
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MM. MeMBy, Bavtot et C', t, Finch time Comhi!
E. C., Lendon, SBS. '?.-?. amKh et
A. BmxeUes, & yMadeleine, dams les Mosqaos et dans tes bt-
Nioth~cfue~ des fares df chemiaa de fer beiges.
A VtïpM'aiso (ChUi!, ches M. GMStM L. Tornero.
PCUTMUES ET UTTËRAÎMS
PAMS
4m
VENDREDI i9 JUILLET
Lord Beaconsfield et le marquis de Sa-
lisbury ont été, à leur arrivée à Londres,
l'objet d'ovations enthousiastes qui les ont
suivis depuis la gare jusqu'à leur do-
micile et qui ne se sont pas épuisées le
premier jour. L'entrée de la gare n'avait
été ouverte qu'à des personnages officiels
et aux membres de la haute aristocratie
la première réception .a été ce qu'elle
devait être dans un pareil milieu, c'est-
à-dire empressée et sympathique; mais,
au sortir de la gare, les plénipoten-
tiaires anglais se sont trouvés en contact
avec ces masses populaires qui sont par-
tout exubérantes dans leurs manifesta-
tions, et en Angleterre peut-être encore
plus qu'ailleurs. Depuis le retoar de'Wel-
lington après la bataille de Waterloo,
rien de pareil ne s'était vu à Londres, et
les Anglais, gens pratiques même lors-
qu'ils se livent aux plus impétueux en-
traînemens, calculaient sans doute ce
qu'il avait fallu d'années, d'argent et de
sang pour aboutir à la grande victoire
de i81S, tandis que les résultats obte-
nus par lord Beaconsiield n'ont coûté
au. total que 6 millions de livresster-
ling. Il est vrai que lord Beacons-
Held n'a pas eu aSàire à Napoléon
n'importe Sa gloire actuelle et toute
neuve brille du plus vif éclat, et nous
sommes de ceux qui croient que cette
gloire est solide et qu'elle résistera au
temps comme à la critique. Si l'onpousse
les plénipotentiaires anglais -au Capitole,
ils peuvent décemment y monter. Il y a
bien un peu de clinquant dans l'auréole
qui entoure leur front, mais où est l'or
sans altiage ?
On lira plus loin le résumé télégra-
phique du discours prononcé par lord
Beaconsfield dans la séance parlementaire
dulSjuiMet. Le traité de Berlin y est
analysé, expliqué, commenté au point de
vue anglais, et l'orateur n'a pas eu de
peine à y justifier sa conduite. Si nous
lui adressions un reproche, ce serait de
ne s'être pas contenté de faire ressortir
Ïes résultats nets et évidemment heu-
feux de sa politique. L'esprit du noble
lord, malgré ses qualités qui viennent de
se manifester avec tant'd'éclat, manque
de simplicité et n'évite pas toujours le
sophisme. Il nous semble que lord Bea-
consfield, quoiqu'il se soit appuyé de
l'autorité de Mehemed-Ali, a un peu di-
minué l'importance militaire de Sofia et
exagéré celle des Balkans comme ligne
de défense pour la Turquie. Sofia, quoi
qu'on en dise, restera une position très
précieuse, et nous aurions mieux aimé
la voir entre les mains des Turcs que
des Bulgares. Pour ce.qui est des Bal-
kans, on ne saurait nier qu'ils ne soient
propres à devenir une irontière ex-
trêmement forte; mais il faut pour cela
que l'art aide beaucoup la nature. Les
Balkans forment une série de mamelons
très escarpés au sud et beaucoup moins
au nord, facilement accessibles de ce
dernier côté et difficiles à défendre de
l'autre; Us sont percés, en euet, parun
très grand nombre de défilés qu'il faut
occuper et fortifier tous sans en ex-
~mET~ DUJO~m m~BATS
DU 30 JUILLET 1878
'SALON DE t870.
(Huitième et dernier article~–To!)* le JbK~MN~
(HjuitleU
MM. Guillaume. Fàlgruière. Barrias.
Delaplanche. –-Noël.– Aube.–
Vasselot. Dumilatre. lojalbert.
Bailly. Ponsin-Andarahy. Dëcor-
cbemoBt. MathieuMeusnier. Icard.
Laoust. Gustave Doré.– Moreau.
Vautluer. Le Duc. Lemaire.–
Mart.:n. T6pHer. Chapti. Pau!
Dubois. –MarsiU. –Valton. Fie-
miet.–Dubuca!
H Be me semble pas que nos sculpteurs
se soient beaucoup distinguas cette a.n-
Rëe. Plusieurs desplus céièbres, occupés
de grands travaux décoratifs, seront abste-
nus ou ne sont représentés que par dea
portraits. On ne trouvera dans le jardin
du Palais de l'Industrie aucune de ces
créations puissantes et originales qui font
époque, et je ne crois pas me tromper en
disant que cette section de l'Exposition
est plus faible qu'en 1877. Espérons que
ce n'est là qu'un résultat du hasard et que
notre école de sculpture qui nous Nit tant
d'honneur n'a pas fait un pas en arrière.
Chemin faisant, nous trouverons un nom-
bre assez considérable d'ouvrages rc-
commandables, et, malgré l'infériorité rela-
tive de cette exposition, je répète sans
hésitation ce que fai dit bien souvent la
moyenne de notre école de sculpture est
bonne, et, à part quelques fluctuations
qui sont inévitables, elle se soutient à on
niveau très honorable. Les œuvres qui
t~mc-igc-ent ~udcs coB&cicBcieuscs et
cepter un seul. Une armée venant
du Nord, une fois engagée dans les
montagnes, peut choisir son point de dé-
bouché et opérer vers ce point sans
craindre sur ses flancs les mouvemens
d'une armée défensive. Si eUe réussit
à franchir les Balkans par un défilé quel-
conque, tout le reste de la ligne de dé-
fense tombe aussitôt comme une armée
tournée ou coupée, comme une digue où
le flot a fait 'brèche. Les Turcs sont
donc placés dans l'absolue nécessité
de fpr'.iSer toutes les crêtes et tous
les passages des Balkans, c'est-à-dire
de dépenser plus d'argent qu'ils n'en ont.
Qui leur en donnera ? p Sera-ce l'An-
gleterre ? Lord BeaconsSeld se natte que
la race qui a improvisé les fortifications
de Plevna est capable de tout en fait d'im-
provisations et de créations de ce genre.
Soit! mais ici encore la prudence et l'ef-
fort préventif seront les meiUeures.garan-
ties de sûreté. Nous croyons donc que
lord Beaconsneld a fait preuve, dans cette
partie de son discours, d'un optimisme mi-
litaire un peu trop prononcé, de même
qu'il a expliqué avec un excès de bonho-
mie la disposttion par laquelle la Porte est
soulagée et débarrassée le mot y est
de l'Herzégovine et de la Bosnie. Il
paraît que la Porte fléchissait et finale-
ment aurait succombé sous le faix, et
c'est pourquoi on a eu recours à l'Au-
triche, un peu comme chez notre fabuliste
le bûcheron appelle la Mort pour la prier
de vouloir bien l'aider à porter son fardeau.
Au reste, lord Beaconsneld croit la Tur-
quie plus vivante que jamais. Loin de lui
l'idée que le Congrès ait pu préparer un
partage! On a seulement
parasites. Tout le monde, dit-il, croit in-
dispensable le maintien du Sultan, « même
les Russes. » Ce « même les Russes H est
bien fait pour déterminer les convictions
récalcitrantes. Mais y a-t-il là une nou-
veauté ? Il nous semble que même les
Russes, dans le traité de Sau-Stefano,
avaient maintenu le Sultan à Constanti-
nop!e. Le triomphe de la politique anglaise
est-il donc, sur ce point, si merveilleux? 9
Si nous exprimons ces réserves au
sujet du discours de lord Beaconsneld, ce
n'est pas pour diminuer la portée du dis-
cours même, et encore moins de la politi-
que dont il est l'expression. Nous aurions
d'ailleurs mauvaise grâce à poursuivre ce
but au moment où lord Beaconsneld parle
de la France dans des termes dont nous
lui sommes reconnaissans, et montre pour
nous des sympathies qui ne peuvent être
comparées qu'à celles dont nous faisons
hautement profession pour 'Angleterre.
Ces sympathies sont telles, qu'au dire de
certains journaux l'Angleterre nous invi-
terait d'une manière formelle à chercher
un établissement sur un point quelconque
de la Méditerranée. On assure que des
propositions de ce genre ont été insinuées
à nos plénipotentiaires à Berlin, et que
M. Waddington a répondu qu'il voulait
rentrer à Paris les mains nettes. Si cela
est vrai, nous ne saurions assez féliciter
M. Waddington et de son attitude et de
son langage il.a représenté la France di-
gnemeut et utilement. Nous n'avons be-
soin d'aucune compensation pour ce que
les Anglais ont fait, parce que nous n'en
éprouvons ni jalousie ni inquiétude. Ils
assidues, d'efforts bien dirigés, ne sont pas
assidues, d'efforts bien dirigés, ne sont pas
rares, et au total, sans être très brillans,
les résultats sont intéressans. Je crois
même que si l'on étabiissait une compa-
raison entre nos peintres et nos sculp-
teurs, c'est à ces derniers que demeure-
rait l'avantage. Le sculpteur se fortifie par
les difficultés mêmes de son métier. Ses
études sont longues et pénible? !a ma-
tière qu'il emploie est rebelle et coûteuse;
les profits– quand ils viennent– se font
beaucoup attendre, carie public qui garde
toutes ses préférences pour la peinturé
n'achète guère de statues, et les comman-
des de l'Etat n'ont jamais enrichi per-
sonne. Il faut donc qu'un artiste soit for-
tement trempé et qu'il se sente une vo-
cation bien impérieuse pour s'engager
dans une voie ou l'attendent bien des
obstac!es et bien des mécomptes. Il faut
pourtant vaillamment soutenir ce bel art,
et son importance n'a jamais été aussi évi-
dente que dans la période d'hésitation et
d'incertitude que nous traversons. La
sculpture risque mo'ns en effet de se
fourvoyer que la peinture. EMe a des rè-
gles plus Gxes, des méthodes plus préci-
ses elle suit d'un pas plus lent les en-
traînemens de la mode, les fantaisies du
goût. La beauté est à un tel point son do-
maine que, lorsqu'elle imite la laideur, elle
devient aussitôt ridicule et intolérable.
Plus ferme, plus déterminée que ne le
sont les autres branches des art~ du des-
sin, cite leur donne un continuel et salu-
taire exemple qui peut les arrêter sur les
pentes glissantes et dangereuses. ·
L'O~~e de M. Guillaume est, a ce que
je crois, la création la plus originale, la
plus personneMe d'un artiste dont nous
n'avons plus à vanter]e savoir et le goût.
II*est debout et vient-de pincer la corde
d'une lyre qu'il tient de la main gauche
appuyée contre son'corps. La main et le
bras droit sont levés, et U semble que le
6!s de Caliiope attend que le son qu'i)
vient de tirer de -son instrument se soit
éteint pour faire un nouvel accord. L~
!~te ia~pirë-c &aus e.xa.geraU~ e'~t, d'un
on), eu raison de chercher dans la Médi-
terranée un point d'où ils pussent exercer
efficacement leur protectorat sur l'Asie-
Miueure et s'opposer aux agressions futures
de la Russie. Aucun autre ne leur conve-
nait mieux que l'île de Chypre..Us ont ex-
pliqué très clairement que cette acquisi-
tion n'était pas pour eux un but, mais
un moyen. Pourrions-nous en dire autant
si nous nous installions soit en Syrie, soit
en Afrique, à l'est de notre colonie ? Un
établissement français de cette nature au-
rait-il pour objet d'exercer un protecto-
rat quelconque? Mais sur quoi ? Mais au
profit de qui ? L'obligation d'arrêter les
envahissemens ultérieurs de la Russie
repose-i-elle en première ligne sur la
France? Non certainement. Nous procé-
derions tout crûment à une annexion pure
et simple nous entamerions, pour notre
compte ce partage de l'empire otto-
man dont tout le monde se défend d'a-
voir l'idée nous donnerions un détesta-
ble ~exemple, e,t qu'y gagnerions-nous? R
Nous y gagnerions qu'un jour futur on
nous dirait, et non sans dédain peut-être
Vous avez reçu votre lot; passez votre
chemin on vous a déjà donné. Il n'y
aurait aucune habileté à escompter ou à
vendre ainsi l'avenir pour un plat de len-
tilles, et il n'y aurait pas non plus grande
honnêteté à arracher, pour la mettre à
notre chapeau, une plume à la malheu-
reuse Turquie. Nous ne faisons plus de la
politique d'amour-propre et de vanité;
nous savons trop ce qu'il en coûte.
Nous ne pourrions rien prendre, d'ailleurs,
sans froisser les susceptibilités de quelque
autre puissance qui aurait, comme nous,
désintérêts dans la Méditerranée, et notre
seule préoccupation aujourd'hui doit être
de resserrer ce lien de l'intérêt commun
qui nous unit à l'Italie, à l'Autriche, à
l'Angleterre à la Porte. Nous main-
tiendrons ainsi la bonne intelligence
dans le présent, et la paix dans l'avenir,
et c'est de cela seulement que nous avons
besoin. M. Waddiagton a fait à Berlin ce
qu'il devait faire lorsqu'il a demandé et
obtenu la reconnaissance formelle d'un fait
préexistant, qui consacre notre influence
sur les Lieux-Saints. Nous avions la
un protectorat qui ne reposait d'ail-
leurs sur aucun titre; aujourd'hui le
titre existe. Est-ce une acquisition? Non,
à coup sûr; nous ne voulions pas en faire.
Nous n'aurions pas accepté que le traité
de Berlin nous diminuât, mais nous ne
nous attendions pas à ce qu'il nous
agrandît matériellement. L'Angleterre et
l'Autriche avaient des motifs pour faire ce
qu'elles ont fait et pour s'établir l'une à
Chypre, l'autre dans l'Herzégovine et la
Bosnie. La dignité, la véritable intelligence
politique nous conseillaient une tout autre
conduite. Lord BeaconsQeId a dit dans
son discours La France a perdu des
provinces et elle n'a pas péri Rien de
plus vrai, et ce n'est pas non plus l'ac-
quisition de quelque province excentri-
que q'u nous fortifierait beaucoup. Elle
compromettrait peut-être notre politique
sans nous apporter une force réelle. Ré-
formons-nous nous-mêmes. Etablissons
à l'intérieur un gouvernement sain et ro-
buste les cœurs sont rflevés, éclairons
les esprits afin qu'ils ne prennent plus le
change sur .les intérêts véritables de la
France.
type noble et distingué; mais le visage
me paraît être plutôt celui d'une femme
dont les traits seraient accentués que ce-
lui d'un homme; la coiffure, très bien ar-
rangée, l'encadre à ravir; cependant je la
crois un peu chargée, et peut-être sera-t-il
utile de l'alléger à l'exécution. La ligure
portant sur la jambe droite iait légèrement
incliner le corps de ce côté, et ce mouve-
ment est élégamment continué par le bras,
l'avant bras et. la main, qui se détournent
à gauclie par une courbe très gracieuse.
C'est une figure d'une grande élégance et
d'un ensemble, excellent. M. Guillaume
échappe complètement cette fois au re-
proche que j'ai souvent adressé à nos
sculpteurs de s'inspirer trop directement
de l'art grec ou romain. On n'y retrouve
pas complélement, en effet, la conception
et les proportions de l'antique, et le torse
me paraît un peu long et peut-être un
peu fort par rapport aux jambes qui sont
d'une jeunesse et d'une délicatesse exqui-
ses. Pris en lui-même, le haut du corps
est d'ailleurs irréprochable, et je signale-
rai en parttculier l'attache du bras et le
bras levé, ainsi que le bassin, qui sont~
dessinés avec une rare perfection et d'un.~
modelé à la fois souple et ressenti que
l'on ce saurait trop louer. Jusque dans
les détails, M. Guillaume s'est interdit les
réminiscences et les banalités. Ainsi la
iyre formée d'une écaille de tortue et de
deux branches recourbées vers le som-
met n'a rien de commun avec ces vulgai-
res modèles que les entrepreneurs d'é-
clairage ont empruntés à l'antiquité. L'a-
nimal également, chat ou panthère, qui
sert d'attribut, n'est pas emprunté & la
réalité, et le sculpteur s'est donné la peine
de faire, pour toutes les parties de cette
ravissante création, œuvre d'artiste, de
poëte. Le badigeonnage dont on a recou-
vert la statue, soit pour effacer les traces.
d'un travail de mise au point, soit pour
préparer le moule de la fonte, soit tout
simplement pour donner à la matière l'as-
pect du marbre vieilli, atténue un peu les
ime~&cs aMdeIe qu'il sera. facile de
Nous recevons communication du texte
complet du protocole de la huitième
séance du Congres de Berlin, dans la-
quelle ont été traitées les afTaires de
Bosnie et de l'Herzégovine, de Serbie
et de Monténégro, c'est à-dire ce qu'on
s'est habitué à appeler '< la sphère des
intérêts autrichiens. ~-Vu l'importance
particulière, pour l'avenir, des questions
discutées et des résolutions prises dans
cette séance, nous en reproduisons le
protocole M extenso, en nous réservant
d'y revenir.
BOURSE DE PARIS
Ct3tMre le 18 le 19 BamMc.Batst.e.
ae/o
Comptant. 77 23. '77 SO,~ <23.
Fin cour. 77 30.T! 6.! 1/2 .121.3
3<<"
Amortissable.
Comptant. 83 65 83'i0.
Fincour.83S5. 837S.2Û.
~a/se/o.
Comptântios 106 7S.125.~
a o/e
Comptantll440.11460.M.~ .<
FiD.cour.ll4!i5.11470.1B.
PEnTE EOURSS DU SOlB.
Emprunt S 0/0. 115 û' mfr.883/4~ 90.
30/0. 77fr.80,M.
5 0/Oturc. 16~.70,60.
Banque ottomane.. S2lfr.ofr.
Egyptiennes 6 0/0-. 278 fr.?280fr., 278 ff.
T~MgrapMo pfiv~e
(Se?rice téÏégrapiuque de i't~ence HavM.)
Londres, Ied9juillet.
L'Amirauté a donné des ordres pour la ré-
union à Chypre d'une flotte qui sera placée sous
les ordres de.t'amiral Hay. et qui se composera
de six grands cuirassés et de trois navires plus
petits.
D'après une dépêche de Vienne, publiée par
le ~M
raient aucun progrès.,
On tétégrâphie également de Vienne au ft'MM.
à la date d'hier, que Carathéodori n'avait pas en-
core reçu d'instructions, mais qu'on croyait que
maintenant la Porte consentait à négocier sur le
môded'occupation.
Constantinople, le 18 juillet, soir.
Reefet Bey, 0)s de Savfet Pacha, doit aller gé-
Teffl'ambassade de Vienne.
Hier, tes ambassadeurs ont eu une réunion dans
laquelle on a discuté )e projet relatif à l'augmen-
tation des droits de douane.
On espère toujours un arrangement amiable au
sujet de la Grèce.
On signale de l'agitation en Macédoine.
Constantinople, le <8juiUet, soir.
Des instructions relativement à !a Bosnie ont
été envoyées au délégué ottoman actueitement à
Vienne.
Constantinople, le i9 juiHet, 4 h. soir.
Le conseil des ministres s'est occupé hier de la
question grecque.
On espère toujours qu'une solution pacifique
interviendra.
La seconde expédition de troupes n'est pas en-
core partiopour Veto.
La commission internationale des monta Rhô'
dope partira demain. EUe ira dans la vaUée de
l'Arda par Andrinople.
Les autorités de fa Macédoine demandent des
renfortsde troupes.
Berlin, le t9 juiltet, soir.
La .P
cabinets se rattachent essentiellement aux efforts
de la coNM~M en Italie, des libéraux en France,
pour renverser dans les deux pays les cabinets
tibéraux.
Les feuilles libérales qui augmentent le bruit,
servent, sans le savoir, comme cela est déjà sou-
vent arrivé, les projets des ultramontains.
rendre à l'ouvrage définitif au moyen du
ciseauouduciaelage.
Nous avons parlé du Co~c de M. Fal-
guière, dont le modèle a été exposé à l'un
des précédons Salons, et nous nous bor-
nerons à en rappeler les traits principaux.
Il est assis -dans un graud fauteuil en
cuir, tient une plume et s'appuie forte-
ment sur le bras droit du siége. Le geste
est suspendu; la tête, très expressive et
caractérisée, est bien celle d'un homme
absorbé dans sa pensée; mais il m'était
resté l'idée qu'elle était plus forte et plus
pleine, et je ne trouve pas qu'elle repro
duise de très près les documens les plus
connus. L'expression du visage ne me sa-
tisfait pas non plus complètement c'est
celle d'un satirique plutôt que celte
d'un auteur tragique; mais on peut
supposer que dans ce moment Corpeille
écrit le A~M~M?'. Il y a toujours des diné-
rences sensibles entre les modèles qu'ex-
pose M. Fatguière et ces mêmes ouvrages
reproduits en marbre, et il a grandement
raison non seulement de compléter et de
corriger son premier travail, mais de se
conformer aux exigences de la nouvelle
matière qu'il emploie. Le rendu de cet
ouvrage est des plus remarquables. L'as-
pect du cuir du fauteuil, les plis des vête-
menssont exécutés dans la. perfection.!
Mais cette perfection, appliquée indiSé-
remment a toutes les parties, ne nuit-elle
pas un peu à l'enet de la tête~qui jusqu'à
nouvel ordre, et en dépit des impression-
nalistes, demeure la partie principale d'un
portrait ? Cependant, en regardant cette
tête avec attention, on la trouve belle, ca-
ractérisée et très vivante, et les cheveux,
traités par masses, l'encadrent d'une ma-
nière très heureuse; mais il faut un peu
la chercher. M. Falguière a fait de la pein-
ture, et sa sculpture s'en ressent. Ce n'est
pas un mal, à condition qu'on ne tombe
pas dans l'excès. Ces cntiques ou plutôt
ces observations ne peuvent pas s'appli-
quer à un autre ouvrage du même artiste:
au buste du cardinal de Bonnechose que
uous trouvons une csm'rc parfaite. Il
Les journaux du Midi nous apportent
le texte d'un arrête par lequel M. le pré-
fet des Bouches-du-Rhône vient d'annuler
la délibération prise par le conseil muni-
cipal de Marseille dans sa séance du
H juillet. On n'a pas oublié cette délibé-
ration qui s'est terminée par le vote
d'un ordre du jour de blâme contre
le maire, M. Maglione. Nous avons dit
ce que nous pensions des impruden-
ces commises par le maire de Mar-
seille mais il ne s'agit pas ici de la per-
sonne de M. Magiione, il s'agit d'une
question de droit administratif. Le maire
d'une Tille de quelque importance est
nommé directement par le pouvoir exé-
cutif il relève du ministre* de l'inté-
rieur qui peut le révoquer, et non pas
du conseil municipal qui n'a aucun droit de
le faire comparaître à sa barre, de lui
demander des explications et finalement
de le frapper d'une condamnation morale,
c'est-à-dire de le mettre en demeure de
donner sa démission. Le conseil munici-
pal de Marseille se prend-il pour un
tribunal administratif ? `? Se regarde-t-il
comme une Chambre des Députés au petit
pied, qui peut interroger le maire, le
renverser le remettre en fonctions et
jouer avec lui, sur un petit théâtre, au jeu
politique et parlementaire? Le préfet des
Bouches-du-Rhône, M. Tirman, a reçu
heureusement de tout autres princi-
pes administratifs. La délibération du
conseil municipal lui a été officiellement
adressée le 14 juillet; il y a répondu
dès le lendemain par l'arrêté suivant
Nous, préfet des Bouches-du-Rhône.
Vu la délibération du conseil municipal de
Marseille en date du S juillet 1878, à nous trans-
mise le t4 de ce mois par le premier adjoint fai-
sant fonctions de maire de Marseille
Vu les lois des 18 juillet 183T et !) mai 18M;
Considérant qu'en adoptant par un vote formel
un ordre du jour contenant un blâme contre le
maire, après'l'avoir interpellé sur sa conduite au
sujet d'inoidens qui ne rentrent pas dans sa
compétence, le conseil municipal de Marseille a
excédé la hmite de ses pouvoirs;
Que. par suite, la délibération susvisée tombe
sous le coup de l'article 23 de la loi du 5 mai
18M;
Le conseil de préfecture entendu arrêtons
Art. l". Est déclarée nulle la délibération sus-
visée prise par le conseil municipal de Marseille
dans sa séance du S juillet 18~8.
Att. 2. Le présent arrêté d'annulation sera
transcrit sur le registre des délibérations du con-
seil municipal et
Art. 3. M. le secrétaire général de la préfecture
est chargé d'assurer l'exécution du présent ar-
rêté.
Marseille, le 15 juillet 1878.
~t'~e TIRMAN.
Nous ne pouvons qu'applaudir à la dé-
cision de M. Tirman, et à la rapidité avec
laquelle elle a été prise. Le conseil muni-
cipal de Marseille avait doublement outre-
passé ses droits. D'abord, il siégeait,
le 5 juillet, en session extraordinaire,
et, par conséquent, il ne pouvait dé-
libérer que sur les questions pour les-
quelles il avait obtenu l'autorisation
préfectorale. Avait-il obtenu l'autori-
sation de délibérer sur la conduite de
M. Maguone? Non, à coup sûr; ~et
il n'est pas besoin de dhe qu'il ne
l'avait même pas demandée, car la ré-
ponse du protêt aurait été trop facile à
prévoir. Il y avait là, au point de vue pu-
rement juridique, un motif suffisant
pour annuler la délibération du 5 juil-
let mais ce n'est pas sur ce motif
que M. Tirman s'est appuyé, et il
impossible de rendre avec plus de vérité
le regard vague et indécis de la vieillesse,
et la tête tout entière mérite des éloges
sans restriction. v:
Les .P~M<~ FMM~M~, par M. Bar-
rias, sont un ouvrage important et de très
grand mérite. Adam, le corps rejeté en
arrière, tient dans ses bras Abel couché
en travers et appuyé sur sa cuisse gau-
che portée en avant. Eve, debout à côté
de lui, penchée sur le cadavre de son fils,
soutient d'une main sa tête qu'elle baise
dans un élan plein de tendresse. Ce
groupe attire vivement par son aspect
pathétique, mais toutes les parties n'en
sont pas également satisfaisantes. Le corps
d'Abel a beaucoup de souplesse, d'aban-
don et de grâce; Adam porte bien, quoique
d'une ~çon très incommode, le corps du
jeune homme le mouvement d'Eve est
très naturel, très juste, signincatif, bien
trouvé. Mais il y a dans l'ensemble un
manque de cohésion fâcheux. Dans
le bas surtout, les jambes d'Adam et celles
d'Eve, se présentant presque symétrique-
ment, paraissent appartenir à deux sta-
tues sans liens entre eUes et placées sim-
plement l'une à côté de l'autre. lime
semble qu'on remédierait facilement à ce
défaut au moyen de quelque accessoire ou
en modifiant la peau d'animal qui enve-
loppe à demi le corps d'Abel. A part cette
critique touchant l'atrangemcnt, je ne
vois que des louanges à donner à ce
groupe. Les mouvemens ont de lu. vérité
et de l'accent. La figure de la victime en
particulier démontre chez l'artiste beau-
coup de savoir et de goût. Les formes
sont bonnes, sans préoccupation des
écoles anciennes, et étudiées sincèrement
sur la nature. Cependant, je doute que de
vrais paysans, toujours nus, toujours à la
pluie et au soleil, aient la peau aus~i sou-
ple et aussi transparente que celle de ces
trois personnages. C'est là un très petit
défaut qui disparaîtra dans l'exécution.
En somme, cet ouvrage est, à mon sens,
le meilleur morceau que M. Barrias nous
ait encore donn6, et il semble indiquer
a eu raison. S'il n'eu avait pas invoqu
d'autres, le conseil municipal aurait at-
tendu sa session ordinaire et aurait
donné alors une seconde répétition
de son ordre du jour. Il a fallu trai-
ter l'affaire au fond et déclarer net-
tement que le conseil municipal avait
excédé ses droits. Les droits des consens
municipaux sont, aujourd'hui surtout,
très étendus; toutefois, ils ne s'étendent
pas jusqu'à contrôler le maire dans l'exer-
cice des fonctions executives qui lui ap-
partiennent en propre et qui n'appartien-
nent qu'à lui. Le maire est charge do[
maintien de l'ordre et de la tranquillité
publique; la police de la rue est une de
ses attributions principales; si l'ordre
est troublé, s'il y a quelque émotion
dans la rue, le maire peut en être
rendu responsable; mais par qui? Est-
ce par le conseil municipal? Non;
c'est par le gouvernement central qui
nomme les 'maires des grandes vi)Ies et
qui peut les suspendre ou les révoquer.
Ce n'est donc pas le conseil munici-
pal qui doit demander des expiicà-
tions à M. le maire de Marseille, mais
seulement M. le ministre de l'intérieur.
Si les explications ne lui paraissent pas
suffisantes, M. le ministre de l'intérieur
peut révoquer le maire de Marseille; dans
aucun cas il ne doit accepter de lui une
démission qui aurait été infligée en quel-
que sorte par le conseil municipal. C'est
ce que M. Tirman a très bien compris,
et voilà pourquoi il n'a pas hésité à annu-
ler la délibération du 5 juillet.
Ces questions d'attributions entre les
maires, les conseils municipaux et les pré-
fets ont toujours eu une grande impor-
tance mais leur gravité, en ce mo-
ment surtout ne saurait être con-
testée. L'établissement d'un gouverne-
ment nouveau a amené à la vie poli-
tique ou administrative des hommes qui ne
connaissent pas toujours exactement la
limite de leurs droits ci, de leurs devoirs.
Leur tendance naturelle est d'empiéter
sur les droits du voisin et surtout sur
ceux de l'Etat, et dans un conseil
municipal cette tendance s'accroît de
tout ce que l'esprit de corps ajoute
aux prétentions personnelles. Les inten-
tions sont généralement excellentes, mais
parfois l'instruction sufnsante et l'expé-
rience pratique font défaut. Il est donc
indispensable que les préfets veillent
soigneusement au maintien des rè-
gles établies par la loi et consa-
crées par une jurisprudence qu'il est
bon de conserver. Il sufnrait d'un peu de
négligence ou d'inattention pour laisser
s'établir peu à peu une jurisprudence
nouvelle, et l'on s'apercevrait du mal lors-
qu'il serait déjà fait.
Les derniers incidens qui se sont pro-
duits à Marseille ont été très regret-
tables, et il semble qu'ils aient d'a-
bord surpris soit le maire qui les
avait si peu prévus soit le pré-
fet qui n'a pas su les prévenir. Il fa.ut
les regarder comme un avertissement et.
une leçon. Si tout le monde a mérît~
d'abord-quelque reproche, chacun au-
jourd'hui s'enbrce à le faire oublier. L'ar-
rêté de M. Tirman remet chaque chose &
sa place, et nous répétons qu'on ne sau-
rait trop l'approuver..
FRANCIS CHARMES.
une heureuse évolution dans sa manière.
M. Delaplanche expose l'exécution de
deux ouvrages que nous avons déjà vus
à l'état de modèles: une Vierge et la
Musique. La Vierge ne s'est pas améliorée
en passait du plâtre au marbre. L'ajuste-
ment, dont je me souviens avoir dit beau-
coup de bien, me paraît encore compris
dans un très bon sentiment. La draperie
est ample, sérieuse, bien ajustée et ne ré-
pète pas un de ces motifs ressassés
que l'on retrouve dans toutes nos Exposi-
tions. Mais la Sgure a-t-elle bien le ca-
ractère qui convient au sujet? Le type de
la tête ne me satisfait pas le sourire n'a.
rien de virginal la poitrine, beaucoup
trop accusée, manque de chasteté. Nous
ferons des observations toutes diQerentes
au sujet de la Musique, par le même ar-
tiste. Ce malheureux violon de forme ab-
solument moderne dont joue cette femme
presque nue nous iait toujours un
singulier effet, et sur ce point notre im-
pression n'a pas changé mais l'expres-
sion extatique de la tête est très franche-
ment écrite le mouvement est plein de
grâce; le galbe est élégant, quoi
qu'on puisse dire du ventre dont la
saillie est exagérée, et il y a dans l'ensem-
ble un parfum de chasteté plus accusé
que dans le précédent ouvrage. Nous
sommes heureux de constater non seule-
ment que le talent de M. Delaplanche se
soutient, mais que l'arti&te cherche de
plus en plus à élever son style.
Malgré les vers de Ronsard qu'il cite dans
le livret, la statue que M. Noël intitule
<~<ï~o~ est un simple prétexte pour faire
du nu. C'est une femme portant sur la
jambe gauche; la jambe droite légèrement
pliée; le corps fortement penché s'arc"
boute en quelque sorte à un arbre où elle
appuie le coude; latêtepose sur les deux
mains réunies, et le bras gauche, relevé à
la hauteur de la tête, forme unesai'lis
d'un aspect peu agréable. Le mouve-
mentme semble très forcé, très incommode,
et il faut être prédestiné pour méditer
da.M c<;Ue posture. Cependant il y a du
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