Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-07-08
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Description : 08 juillet 1878 08 juillet 1878
Description : 1878/07/08. 1878/07/08.
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITÏON DE PAMS.
M!8 JMUiT
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JMJMALBESMBATS
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i878.
ON S'ABOKNS
tM dea Pr6tres-Sain)/-Germain-rAuxen'o!s, tf.
P~tt. NE L'AmCMJWEMBMTT
Un&B. Six mois. Trois mo~t.
Dtp&rtemeM. SOtf. <0fr. Mfp.
PaHs.< mr. 36 &. 18 &.
Les ttbopnemans partent deâ i** >~ chaqnemois.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable à Paris on d<
tMndats-poste, soit internationaux, soit &amott<,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~M l'envoi d'une TaleurpayaNet?t't)~
POUTMtJES ET HTTËRAMES
!Pa)fte, ~~tu~emene, nm mmBe6tpe< ttt
nt.oBi~em.appty to Cewte and C", toretga news-
papers omce, 17, Gresham street, G. P. 0.;
MM. meUzy, m~vtet et C', t, Finch t&n6 ComMU,
B. C., London, MMt. ~W.-M. SmKh et a~.
tM. Stramd, W- G. London.
A:BnixeUes,&t'0/M ~ Mt~deleine, dans les Masques et dans les M-
btiotMA. Vt~paraiso (Chili), chez M. Orëstés L. Tdrnero.
LMMmoncesMNtrecnM `.
eitMMM. Maehey,~<,plàcedeIaBourse,
PAMS
DtMAMCHE 7 JUILLET
Nous attendons encore, nous attendons
toujours la nouvelle des compensations
que lord Beaconsneld s'est assurées en Asie
en échange des larges concessions qu'il a
faites en Europe. Le télégraphe parle de
Batoum. Toat porte & croire que cette
ville restera, ou plutôt tombera entre les
mains des Russes. Ainsi l'a résolu M. de
Bismarck, le seul homme d'Etat qui,
parmi les diplomates réunis au Congrès,
paraisse avoir su clairement ce qu'il vou-
lait et qui ait marché à son but, sans
distraction, sans déviation, d'un pas ferme
et d'une allure imperturbable. M. de
Bismarck entend que les membres de
la coalition des trois empires se reti-
rent de Berlin satisfaits, et restent plus
Mêles que jamais & l'alliance com-
mune. Son intérêt, à lui, est là; il n'en a
point d'autre; il s'est payé d'avance sur
la carte d'Europe, et il ne songe qu'à'
donner à ses amis la petite monnaie de la
pièce qu'il s'est d'abord adjugée. On a vu
ce qu'il a fait pour l'Autriche. La Russie,
en Europe, a été obligée de consentir quel-
ques sacrifices plus apparens que réels. En
Asie elle garde Kars et Ardàhan, et elle
auTa Batoum. Batoum, il est vrai, sera un
"port libre. Les fortiRcations en seront ra-
sées, et la Russie s'engagera à ne pas en
construire de nouvelles. On discute sur
les garanties qui seront données à
l'accomplissement de cette promesse.
On ne s'est pas encore entendu, mais
certainement on s'entendra. Nous ne
voyons pas en tout cela poindre et
surgir le fameux plan de lord Beacons-
field. L'aurait-il déposé chez un notaire,
comme un général qu'a illustré le siège
de Paris? On parle, il est vrai, d'un arran-
gement direct conclu entre l'Angleterre et
la Turquie sur certains points particu-
liers. Attendons L'espoir, comme disait
Oronte, nous soulage
Et nous berce un temps notre ennui.
En passant successivement en revue
les diverses questions discutées et réso-
lues parle Congrès, nous n'avons pas en-
core parlé de ses enorts pour assurer la
liberté et l'égalité de toutes les confessions
dans la péninsule des Balkans. Après
avoir décidé d'abord que, dans la nou-
velle principauté de Bulgarie et dans la
Roumélie orientale, tous les cultes joui-
ront de la même protection et que tous les
habitans, sans distinction de religion, au-
ront les même~ droits civils et po-
litiques, le Congrès a fait de cette
stipulation la condition formelle de
l'indépendance de la Serbie et de la
Roumanie. C'est là, sans contredit, le
c&té le plus méritoire, le plus con-
solant, le plus digne d'approbation de
l'œuvre du Congrès, et le correspondant
bien connu du ~MMM, qui ne marchande
ses éloges à aucune des résolutions de la
haute assemblée, s'exprime ainsi à ce su-
jet Ceux qui critiquent l'œuvre du
? Congrès, qui se plaisent à ne pas voir,
H que, par des concessions constantes et
? par de louables compromis, il a as-
? sure la paix et harmonisé les inté-
M rets qui menaçaient de se heurter
? avec un choc formidable, devraient
? du moins reconnaître que, dans l'es-
pace d'une semaine, il a proclamé
a trois fois le principe de la liberté de
~conscience qui semblait ne devoir pé-
? nétrer pendant des générations encore
s dans les contrées fanatiques auxquelles
? il est imposé aujourd'hui par la volonté
s souveraine de l'Europe. C'est là le grand `
N fait du Congrès de Berlin, qui lui me-
? riteràdans l'histoire le titre de « Con-
? grès de. la. liberté de conscience. <
Nous n'avons pas été les derniers à ap- n
plaudir les généreuses résolutions qui ho- <
norent les diplomates réunis à Berlin, et ]
noua avons éprouvé.un légitime orgueil à ]
M~LM~i~ DES ~s
Dp 8 JUILLET 1878.
LA SEMAINE DRAMATIQUE
THEATRE DU GrYMNASB Z~ .P~C C~~OK~Më, vaudeville en trois actes,
de MM. de Najac et Hennequin. La
quatrième série du 2~e e<~<~M,
un volume (1). –THËATRE DU-GHATEAD-
D'EAudrame en cinq actes et huit tableaux,
de MM. Lambert Thiboust et Bernard
DerOSne. THEATRE DE L'AMBIGU
.pO~ drame en cinq actes
et huit tableaux, de MM. A. Denneryet
Cormon. –THËATaE DEsBouFFES-PA-
R!8!BNS reprise de ~Me TKO~o, de
Johan Strauss.
Les petites cQrrespondaoc.es ,qui ont
fourni le titre &t le sujet de la pièce nou-
velle du Gymnase ont peu de chose de '1
commun ~vec les annonces des F~~
~e~ dont usaient autrefois et usent en-
core les entremetteurs de. mariages. On
peut dire d~ ceux-ci, en employant une
locution vulgaire, qu'ils ont recoure a la
puMicité pour « le bon motif", quoiqu'il
( ) Pa.uL OUendoj-ff, éditeur, rue RichdMn.
voir que l'initiative en a été prise par les
plénipotentiaires français. Mais, après s
avoir payé un juste tribut à l'assemblée
qui a adhère à l'unanimité aux proposi-
tions de la France, nous croyons de-
voir ajouter quelques observations sup-
plémentaires.
Et d'abord, pour écarter toute confu-
sion dans l'esprit des lecteurs~ il faut re-
marquer que le Congrès, par les décisions
dont il s'agit, n'a pas visé en premier Heu
les Turcs, car, en fait de. tolérance et de
liberté religieuse, les Turcs valent encore
mieux que les autres races de la Pénin-
sule. Le Congrès a voulu surtout pré-
server contre l'intolérance et le fana-
tisme les catholiques, les protestans
et les israélites. Or, les catholiques,
les protestans et les Israélites, qui
n'ont jamais suivi lés suggestions du de-
hors pour conspirer contre la Porte et pour
travailler sourdement ou ouvertement à
la décomposition de l'empire ottoman,
n'ont jamais eu à souffrir des Turcs, du
moins à cause de leurs opinions religieu-
ses. Nous pouvons en appeler au témoi-
gnage de tous ceux de nos compatriotes
qui ont séjourné quelque temps en Orient.
Les décisions du Congrès s'adressent prin-
cipalement aux intéressantes populations
bulgares, serbes, monténégrines, aux ad-
hérens de l'Eglise orthodoxe qui, en fait
d'intolérance, laissent les Turcs loin der-
rière eux. Le Congrès, suivant les vrais
principes, a eu aussi en vue de pré-
server de la persécution religieuse les
nombreux mahométans qui resteront dans
les provinces autonomes. Mais comme
le fanatisme, entretenu par un clergé
aussi influent qu'ignorant et intéressé, est
fortement enraciné parmi les populations
orthodoxes, la proclamation de princi-
pes généraux, l'insertion d'articles bien
rédigés dans le traité, les stipulations sur
le papier ne suffiront peut-être pas. Il
faudrait empêcher que ces déclarations
solennelles ne devinssent à leur tour ce que
sont devenus les ~M~M~oM~M turcs.
Si donc l'Europe entend, d'un côté,
soumettre désormais l'administration
turque au contrôle des commissions
internationales, elle ne devrait pas,
de l'autre, perdre de vue l'adminis-
tration des principautés autonomes.
H faudrait que les corps consulaires
en Bulgarie, en Serbie, dans le Monténé-
gro, etc., fussent formellement chargés de
veiller en commun à ce que les règles de
la liberté et de l'égalité religieuse fassent,
dans chaque cas, respectées par les auto-
rités orthodoxes. Mais cequipourraitcontri-
buerle plus à transformer peu à peu l'esprit
de ces populations et à les rendre plus tolé-
rantes, ce serait de voir que la grande puis-
sance vers laquelle elles tournent sans cesse
leurs regards, dont elles attendent tout
et qui exerce sur elles une influence irré-
sistible, que la Russie enfin prêche
d'exemple et applique chez elle les prin-
cipes auxquels elle a si solennellement ad-
héré à Berlin. Le Congrès se serait ho-
noré encore plus qu'il ne l'a fait, il au-
rait singulièrement rehaussé son prestige
et son autorité morale, il-aurait, donné
en même temps une pleine satisfaction à
la conscience européenne si, avec tous
les ménagemens du langage diploma- <
tique, il avait exprimé un avis dans
ce sens. Nous ne voulons pas entrer dans
les détails de cette question épineuse;
mais, par exemple, le fait que dans les
neuf gouvernemens occidentaux de la
Russie, dont l'étendue dépasse de beau-
coup le territoire de la France, les catho-
liques, en vertu du fameux ukase du
10 décembre 1864, n'ont pas le droit d'ac-
quérir des propriétés foncières ni d'en dis-
poser par testament; qu'ils ne peuvent
exercer aucun emploi public, soit judi-
ciaire, soit administratif; que le nombre
des catholiques admis, dans les établisse-
mens d'instruction publique ne peut dé-
passer 100/Odelatotalitédes élèves;–ce
soit assez bizarre et en tout cas fort peu
poétique de s'adresser a. un fermier d'an-
nonces pour se marier, comme s'il s'agis-
sait d'acheter ou de vendre une maison,
un cheval, une voiture, ou une meute de
Chiens. Le plus simple bon sens et la
délicatesse la moins raffinée disent suf6-
samment que les. mariages ne doivent
point se faire de cette façon; mais enfin
l'intention n'a rien au fond de répréhen-
sible. Le motif est bon, comme je le di-
sais plus haut, au lieu que dans les pe-
titescorrespondances il est mauvais. Les
personnes qui se livrent à des épanche-
mens amoureux dans la quatrième page
de certains journaux ne cherchent pas
évidemment à se marier, du moins dans
aucun arrondissement connu. Elles sont
mariées déjà. pour la plupart. Ce sont des
femmes qui trompent leurs maris, des
maris qui trompent leurs femmes, des
jeunes filles qui trompent leur famille, ou
des aventurières qui cherchent fortune.
Il est clair, en tout cas, que ce sont des
gens qui ont à se cacher; autrement, on
ne les verrait pas échanger, à raison de
trois francs la ligne, des correspon-
dances érotiques que le facteur de la
poste leur porterait "a. domicile pour
quinze centimes. Quelquefois, ces corres-
pondances dépassent les bornes de l'in-
convenance et de la légèreté; mais quel-
quefois aussi elles sont amusantes par
!e ridicule achevé d'une rédaction em-
fait, croyons-nous, n'aurait pas été indigne
d'arrêter un instant l'attention du Con-
grès. Nous n'avons pas spécialement qua-
lité pour nous occuper de la situation de
l'Eglise et du clergé catholique en Rus-
sie ce rôle conviendrait mieux au jF~M-
~f,- mais la tendresse de notre confrère
pour la Russie le porte trop à négliger
un sujet qu'il devrait, ce nous semble,
avoir à cœur. Quant aux juifs, l'Alliance
universelle israélite a fait des efforts très
énergiques et qui ont été couronnés de
succès pour procurer à ses coreligion-
naires l'égalité civile en Serbie où il yen a
10,000, et dans la Roumanie qui en
compte 100,000.; mais elle a cru devoir
garder un silence prudent à l'égard de
la Russie, où ils se trouvent au nom-
bre de 2 millions ~2, où ils sont, tout le
monde le sait, plus malheureux encore et
plus maltraités, où il leur est, par exem-
ple, interdit de s'établir dans d'immenses
zones de territoires et où ils ne sont
admis que par tolérance et individuel-
lement à séjourner dans les capitales.
En présence de cet état de choses, on
est amené involontairement à faire de
tristes réflexions. Dans notre Europe
qui paraît si éprise des grands prin-
cipes libéraux, ces principes semblent
plier suivant le nombre des baïonnettes
qu'une puissance peut mettre en ligne.
On s'acharne de tous les côtés contre
un petit pays comme la Roumanie où
notoirement la question juive n'est
pas autant une question d'intolérance re-
ligieuse qu'une question d'intérêts maté-
riels, « une lutte pour l'existence a, comme
dit Darwin, et on s'interdit d'avance
toute réclamation quand il s'agit d'un
pays qui a 80 millions d'habitans et un
territoire égal à la moitié de l'Europe.
Nous n'en sommes pas étonnés; ce n'est
pas un sentiment de surprise que nous
exprimons; mais le fait, en ce moment,
vaut bien la peine d'être constaté.
PetKe Botwe
Emprunt)) 0/0. ll3ir.3û,32l/2,ZS.
30/0. 77fr.05,0'!i/2.
SO/Oturc* l8fr.M,20.
Banque oMomane.. 4B2 fr., 4SI fr. 81.
Florins (or). 669/16,11/16,8/8.
Hongrois 60/0, 80 3/4, n/16.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES.
Scrutin du 7 juitlet.
CatwattM.
Ptcard(rep.). 2,233
Delafosse. Ml
card.
Arrondissement d'Uzès.
Les résultats de quatre cantons sur huit
sontconnus.
Mallet(rép.). 8.287
Baragnon. 4.478
L'élection de M. Maiïet est assurée.
Mante GarouMe.
Arrondissement de Toulouse.
M.Montane(rép.).61u.
Etante JLetfe.
Arrondissement du Puy. Resunats de neuf
communes. 1
Morel(rep.). 2,778
DoKergorlay. 1,!)97
tsére.
Guillot. t,Û40
Vogeli (fép.). 966
Mame~HtOire.
M.Mai!16(rép.),6Iu,
Mayemmo.
M. Lecomte (rep.), élu.
""Mord:
Arrondissement de Dunkerque.
M. Trystram (rép.), élu,
Setne.
Hérisson (rep.j. 8,93i ëlu
VietorGuerin. 3,OM
Blanqui. 618
phatique et prétentieusement romanesque
qui, pour des raisons d'économie, car il
n'y faut pas trop de lignes à trois francs,
est obligée de se resserrer dans les li-
mites étroites du style télégraphique. Les
pseudonymes aussi sont souvent fort co-
miques. IIy a, par exemple, des cA~M~ ~wy
qui se meurent d'amour devant des ~ ~M!M, et des résédas qui ne vivent plus
parce que petite enue au dernier rendez-vous. On échange
ainsi pendant quelques jours d'agréables
fleurettes poétiques qui sentent la pom-
,made éventée; puis le public est tout
étonné d'apprendre un beau matin par le
journal que l'adoré cA~mMeM, qu'iltenait,
sur la foi 'de lilas Ma~c, pour un parfait
gentilhomme, n'est en réalité que le der-
nier des drôles, et que le malheureux
lilas ~Mc, désabuse sur son compte, se
propose de demander des consolations &
quelque autre chien d'une autre couleur,
le bleu ne lui ayant pas réussi.
Ces insanités érotiques et épistolaires
avaient déjà servi de-prétexte à une pièce
.du Palais-Royal, intitulée .PoM~ -M'Mc<
?0~6. Les'auteurs du Gymnase
ont un peu plus creusé le sujet, et les
petites correspondances jouent un plus
grand rôle dans la. comédie. On y voit un
M. Livergier, fabricant de sardines à
l'huile, auquel sa femme a interdit l'accès
de la chambre conjugale à cause de s~s
fredaines. Lwergier, exaspéré, s'adresse
Nous recevons de nos correspondons pat ti-
culiers les dépêches suivantes
Berlin, le7 juillet, 9h.sbir.
)) I[ a été décidé dans la séance d'hier que
le ministre délégué'deIaPerse, Malkhom-Khan,
serait adnr à à exposer les vœux et réclama-
tions de son gouvernement au môme titre
que la Grèce. Malkhom-Khan. qui est allé re-
joindre son souverain à Vienne, reviendra
demainmatin.
La France a fait hier une motion tendante
& assurer aux Mirdites de la Turquie les
droits et priviléges religieux et administra-
tifs dont cette population ioult depuis long-
temps, mais seulement en vertu de l'usage.
La motion française a été appuyée par l'Au-
triche et acceptée par tous les autres mem-
bres du Congrès.
? On croit que les commissions militaires
de délimitation pourront présenter à la
séance de demain le projet de délimitation
déSnitive de la Serbie et des Balkans. Dans
la conférence que les plénipotentiaires de
l'Autriche, de la Russie et/ie la Turquie ont
eue ce matin, la question des portes de tra-
jan et celle de la zone militaire a établir lé
long de la Turquie. Seulement, les S kilomètres
dont on avait parlé seront réduits probable-
ment de moitié. Les districts de Wranja et de
Pirot resteront, parait-il à la Serbie.
Les membres du Congres ont été in-
vités à déjeuner par le prince impérial au
château de Babeîsberg; il y aura ensuite
dîner de gala à Sans-Souci. Il est à remar-
quer que la dernière fête qui a ou lieu à Sans-
bouci fut donnée il y a vingt ans à l'occa-
sion d'une visite que le roi Jean de Saxe
avait faite au feu roi Guillaume IV. o N.
o Berlin, le 7 juillet, 2 h. HS m. soir.
s Un grand pas a été fait depuis deux
jours pour le règlement de la dette turque.
Après plusieurs entrevues entre lord Bea-
consneld lord Salisbury, M. Waddingtdn
et les délégués des comités des porteurs
anglais et français; il a été résolu-que la com-
mission financière anglo-française fonction-
nerait à Constantinople. C'est dans ce sens que
va s'exercer l'action diplomatique vis-à-vis
de la Porte, et l'on aMrme que des négo-
ciations directes ont commencé pntre tes
délégués et les plénipotentiaires ottomans.
Le résultat nuancier serait le paiement repris
sur le pied de 1.63 pour le H 0/0 et 2.17 pour le
6 0/0, avec maintien des sécurités antérieures,
principe admis au Congrès. Bien entendu, le
S et le 6 0/0 sont réduits comme capital au
taux d'émission, et les intérêts de trois ans
échus ne seront pas rappelés. Cet arrange-
ment est considéré comme un véritable suc-
cès pour les délégués, anglo-français.
Z.
TéMgjpapMè privée
~MTice télégraphique de t'agence HtYM.)
Berlin,le'7juHlet.
Les négociations entre la Turquie et la Grèce au
sujet de la fixation des frontières du royaume hel-
lénique seront suivies directement entre les deux
pays, à Constantinople et à Athènes. La médiation'
des puissances, dans le cas où il surgirait des diffi-
cultés dans cette question, sera réservée à la
commission des représentans des puissances, qui
restera en permanence après la clôture du Con-
grès. La question de la possession de Janina ne
sera résolue que par les négociations dont il est
partéplushaut.
Ce matin, a onze heures et demie, il y a eu
chez le prince de Bismarck une conférence à la-
quelle assistaient lord Salisbury, le comte Schou-
valoff et M. d'Oubril.
Berlin,.le 7 juillet.
Les 'membres du Congrès, se rendant à l'invi-
tation du prince impérial, sont allés & trois heu-
res a Vannsee par un train spécial. Us ont pris
là le bateau à vapeur et ont fait ensuite une pro-
menade dans les jardins royaux de Potsdam. Ils
dîneront ce soir au château de Sans-Souci.
Le prince impérial lui-même se trouvait à la
gare de Berlin avec plusieurs généraux et le ma-
réchal de la cour, comte de Perponcher.
Constantinopio, le 7 juillet.
Contrairement aux bruits répandus, la Su-
blime-Porte n'a pris encore aucune décision dé-
finitive relativement à la Bosnie et & l'Herzégo-
vine.
La. discussion a dû continuer suc ce sujet dans
le conseil des ministres tenu hier.
Kragujewatz, le 6 juillet, soir.
Aujourd'hui a eu lieu l'ouverture de la Skoup-
chtina. L'Assemblée s'est bornée à élire les com-
missions chargées de la vérification dos pouvoirs
des nouveaux députés. Demain aura lieu l'élec-
tion du président. Le discours du Trône seraen-
suite prononcé.
La ville est pavoisée.
Constantinople, le 6 juillet, soir.
Deux cuirassés anglais sont arrivés dans'les
eaux de i'i!e de Chypre.
Le départ de M. Baring pour-la Crète est
ajourné.
Le f<ï~ a reçu un communiqué pour son ar-
ticle intitulé ~vo~ <:c~t
au Journal des Correspondances pour obte-
nir des consolations. Mme Livergier, qui a
besoin, elle aussi, d'être consolée, a re-
cours au même moyen, et l'on se trouve
aussitôt lancé dans un imbroglio impos-
sible à démêler. Tout le monde s'en mêlé,
et-l'on tombe en plein dans un déborde-
ment de correspondances saugrenues. Ré-
~<ï écrit à C'o~M qui répond à JM.~a,
pendant que ~M~e-Fo'~ et Co~MC~o~ échan-
gent de tendres déclarations; c'est pour-
quoi le parc Monceau abrite sous ses
grands arbres des rendez-vous insensés.
De telles pièces ne se racontent pas; il
sufât qu'elles soient amusantes, et, sous
ce rapport, les heureux auteurs de Bébé
ont dignement soutenu leur réputation de
gens d'esprit. La Fe~ Co~~o~
est jouée de verve par Saint-Germain,
Francès, Achard et M'~ Legault.
La quatrième série du ~M~'c <%vient de paraître. C'est là certaine-
ment une publication de circonstance par
le temps qu'il fait. Associer l'idée des théâ-
tres parisiens, où l'onétoune, & celle de la
campagne, c'est-à-dire du grand air, de
la verdure et de la fraîcheur, et corriger
la première de ces idées par la seconde,
cela ne manque pas d'à-propos en ce mo-
ment. Le spectacle sous les grands arbres
et les charmilles en été, c'est le pendant
du spectacle dans un fauteuil, l'hiver, au
coin du feu. Le quatrième volume publié
Berlin, le juillet.
Pal' suite de t'état général satisfaisant de S. M.,
on a aujourd'hui supprime l'appareil mis au bras
droit de L'auguste malade.
Madrid, le 7 juillet.
Le gouvernement a accordé au général Marti-
noz Campos la Toison d'Or que portait le roi de
Hanovre.
Le général Jovellar a été nommé capitaine-gé-
néral en récompense de la paciilcation de Cuba.
New-York, le 7 juillet.
Les nouvelles de la guerre indienne prennent
un caractère sérieux.
Les Indiens s'avancent dans la direction du
Nord. Une forte colonne a essayé de franchir la
Colombia.
Le bruit court que Banyon-City serait investie.
Une grande agitation règne sur ces territoires.
Les autorités de Montréal (Canada) ont pris des
précautions militaires dans la crainte de troubles
qui pourraient survenir le t2 courant, a l'occa-
sion des démonstrations orangistes.
Alger, le 7 juillet.
Des avis de Tanger, du 6 ju'illet, portent que la
mort de l'empereur du Maroc n'est pas jusque
présent conûrmée.
Le& journaux républicains d'aujourd'hui
reviennent sur les affaires de Marseille et
ils sont unanimes à. déplorer l'agitation
qui règne dans cette ville. Les rues sont
calmes, mais les esprits ne le sont pas,
et, par un étrange et fâcheux entraî-
nement, le conseil municipal s'appli-
que à entretenir l'émotion au lieu
de chercher à l'apaiser. Le conseil mu-
nicipal veut à tout prix faire par-
ler de lui; sa vertu commence à lui
peser il est las du long repos dont il
se réveille, tout étonné d'avoir été
sage aussi longtemps. Le malheur est
que le conseil municipal n'est pas le
seul coupable à Marseille son rôle con-
siste à prolonger et & aggraver les fautes
des autres, fautes dont il n'a pas eu l'in-
itiative, mais dont il endosse orgueilleu-
sement la responsabilité. Il n'y a pourtant
pas de quoi être si uer!
Nous croyons que, dans une circon-
stance comme celle-ci, le devoir de cha-
cun est de dire très sincèrement ce qu'il
pense, et nous n'y avona pas manqué.
A. notre avis, la cause première de toutes
les causes secondes dont nous voyons se
dérouler les conséquences est l'inter-
diction des processions, prononcée par
un arrêté de M. le maire Maglione. Le
maire avait la loi pour lui, nous le
voulons bien; mais à côté de la loi il y
a l'usage, la coutume, la jurisprudence
et le sentiment du public impartial. H y a
beaucoup de lois en France qui sont
tombées en désuétude, et qu'on ne pour-
rait pas appliquer sans courir au-devant
d'une révolution profonde dans nos habi-
tudes et dans nos mœurs. C'est ce que
sentent instinctivement les hommes qui
ont cette qualité maîtresse du gouverne-
ment et de l'administration, qu'on ap-
pelle le tact. Il faut appliquer inflexible-
ment sur tout le territoire des lois qui
importent au maintien de l'unité natio-
nale quant aux lois de police, qui
n'ont d'autre objet que de maintenir
la tranquillité publique, rien n'est plus
absurde que de s'en servir pour troubler
cette tranquillité; c'est les tourner contre
leur but naturel. Les articles organiques
sont une loi de police, et à ce titre on
doit les maintenir eh principe, mais les
appliquer avec discernement et ne pas
croire qu'en les appliquant avec une
impassibilité machinale on montre plus
d'esprit que ses prédécesseurs.
M. le maire de Marseille s'est si peu
douté de ce qu'il faisait, et des suites qui
pouvaient résulter de son arrêté sur
les processions, qu'immédiatement après
avoir pris cette grave mesure il est venu
jouir des fêtes de Paris.Quoi de plus
naturel, puisqu'il avait supprimé les
fêtes de Marseille? Si tous Ses admi-
nistrés avaient pu le suivre, s'ils avaient
tous, eu le chemin de fer aussi facile,
peut-être la ville de Marseille aurait-
elle joui jusqu'au bout du repos pro-
fond qui régnait dans la conscience
de M. Maglione. Mais point du tout
par la librairie OllendorS' est heureuse-
ment composé au point de vue des comé-
diens de salon et des metteurs en scène
qui n'ont à leur service ni une grande ex-
périence ni de grandes ressources maté-
rielles. Avec un simple paravent on peut,
sans trop de peine, se tirer d'aoaire.
La plupart des pièces contenues dans
ce volume sont fort agréables, et, pour en
parler convenablement, je n'ai guère qu'à
suivre l'ordre, de la Table. Je commence-
rai donc par ~â~MM?* <~ de M. La-
biche. Je ne sais si je me trompe,
mais il me semble que les petites co-
médies fournies au Recueil de M. Ollen-
doriï'par des auteurs plus ou moins en
renom sont tout simplement des pièces
dont le sujet ne comportait pas les déve-
loppemens exigés par le vrai théâtre, ce-
lui qui s'adresse au grand puNic, et doTit,
pour cette raison, les auteurs, avaient
renoncé à tirer parti. Reléguées pen-
dant quelque temps au fond d'un
tiroir, elles ont pu en sortir enfin,
grâce aux circonstances, et se faire une
place modeste dans le monde dramati-
que. Ainsi ~~MOM~ de de M. La-
biche, n'est qu'une exposition fort amu-
sante qui arrive tout de suite au dénoû-
ihent. Ce qui manque, c'est ce qu'on ap-
pelle dans l'argot de coulisses le
de la pièce. L'auteur Fa cherché évidem-
ment et ne l'a pas pas trouvé voilà
pourquoi cette pièce, conçue d'abord
Les passions déchaînées ont suivi leur
) cours. Les catholiques ou soi disant
tels ont profité de l'occasion qu'on leur
oSrait pour organiser une manifesta-
tion autour de la statue de Beizunce.
s Cette fois, ce n'est pas le maire ab-
sent qui est coupable, c'est M. le préfet.
Comment a-t-il pu laisser cette manifesta-
tion se produire? Comment l'a-t-il autori-
t. sée? Sans doute la mémoire de Beizunce
est très respectable on ne saurait dire
trop de bien du pieux et vaillant évé-<
que. Mais Jeanne d'Arc aussi est une
6gure héroïque, et il n'est pas un
cœur français qui ne vibre à son aspect;
pourtant, M. le ministre de l'inté-
rieur n'a pas hésité à interdire les
manifestations que l'on avait annoncées
pour le 30 mai autour de la statue de,
Jeanne d'Arc. Nous l'en avons applaudi
avec toute la France vraiment conserva-
trice. Pourquoi M.lepréfetdes Bouches-du-
Rhûne n'a-t-il pas compris cette leçon qui
lui venait de haut? Quoi! il n'annule pas
l'arrêté qui interdit les processions, il
consent à ce que les processions n'aient
pas lieu, et il permet de les remplacer
par une manifestation insolite qui ne
pouvait être qu'une œuvre de parti?
Ici, nous renonçons à comprendre, mais
il suffit de regarder. Ce qui devait arriver
est arrivé. Ily a eu à Marseille une ébauche
d'émeute, et nous sommes heureux d'en
être quittes à si bon marché.
Après cette double faute, le conseil mu-
nicipal a jugé qu'il en restait quelques
autres à commettre. Il a appelé M. Ma-
glione à sa barre il lui a demandé
compte de son absence pendant les évé-
nemens qu'il avait provoqués. Nous au-
rions mieux compris cette conduite de
la part de M. le ministre de l'intérieur.
Quoi qu'il en soit, le conseil municipat
a émis un vote sévère contre M. Maglione,
et celui-ci se croit obligé de donner sa
démission. Si de pareilles pratiques ad-
ministratives s'établissent partout, si les
maires nommés dans les grandes villes
par le gouvernement sont moralement
destitués par les conseils municipaux, il
nous semble que ce qu'on appelle l'espnt
des lois aura subi une atteinte bien
plus profonde que celle que lui auraient
portée les processions de Marseille. Mais
passons. Le conseil municipal va plus
loin; il décide de faire disparaître la sta-
tue de Beizunce. C'est absolument comme
si' le conseil municipal de Paris avait
résolu de renvërserlastatue dé Jeanne
d'Arc. C'est un acte de vandalisme
qui vient d'un sentiment à la fois sot et
grossier. Non content de s'en prendre aux
manifestans, on s'en prend à l'objet mema
de la manifestation, à un bloc de marbre
ou de bronze. Les iconoclastes ne faisaient
pas mieux. Et pourquoi ne pas condam-
nër aussi la place où se trouve la statue de
Beizunce? Pourquoi ne pas murer les rues
par lesquelles la manifestation est passée?
Si elle est sortie d'une église, pourquoi ne
pas démolir l'église? II n'yapas de raisons
pour s'arrêter en si beau chemin. No.us
nous trompons, il y en a une c'est qu'on
rencontre avec l'indignation publique le
'veto du gouvernement central. Le gou-
vernement a souci de la dignité et de
Fhonn~ur de la république et ne les lais-
sera pas compromettre. Le cri qui s'é-
lève de partout contre lui avertira le
conseil municipal de Marseille qu'il fait
&usse route; sinon, il y a d'autres aver-
tissemena à employer. N'est-il pas temps
que ces troubles, ces incohérences, ces
agitations prennent ou qu'on y mette nn? ?~
Jusqu'ici ledânger n'est pasgrand, mais il
ne faut pas le laisser croître. Le maire de
Marseille aurait dû prévoir les conséquen-
ces de son arrêté; le gouvernement doit
.prévoir à son tour les suites que peut en-
traîner le mal qui s'est manifesté si on ne
l'arrête pas à l'origine. Il sera l'interprète
del'opinion.générale s'il dit énergique-
ment Assez 1 FRANCIS CHARMES.
pour le Palais-Royal ou les Variétés, a fini
par trouver un refuge dans le ~e
M~~MC. Les comédien s de salon se mon*
trent, en gênerai, d'autant moins exigeans
que les longs ouvrages leur font peur. Et
ceux d'entre eux qui auraient eu d'abord
'l'ambition de se mesurer avec un ouvrage
de forte con texture et d'une interpréta-
tion difficile, si cet ouvrage se présentait,
s'écrieraient volontiers comme le berger
de la fable à la vue du lion qu'il avait juré
de mettre à mort
0 monarque des dieux, je t'ai promis un ve~u;
,Je te promets un bœuf si tu fais qu'il s'écarte!
On retrouve malgré tout, dans 7'~M~'
~c ~'< cette verve gauloise qui est la
qualité maîtresse de M. Labiche. La com-
tesse de Trois-Etoiles a pris un nouveau
valet de chambre qui se présente sous le
nom d'Antoine et n'esta en réalité, qu'un
peintre impressionniste nommé Bouca.-
ruc, en quête d'un modèle pour le per-
sonnage de Judith coupant la tête d'Ho-
lopherne. Ce modèle, ilcroit l'avoir trouvé
chez la comtesse un jour quil l'a vue
mangeant des gâteaux dans la boutique
d'un pâtissier à la mode. C'est bien cette
tête inspirée qu'il cherchait, ce profil bi-
blique, cette énergie dans la grâce et la `
pudeur F Malheureusement, la comtesse a
un défaut: elle est trop gracieuse, elle
sourit toujours, c'est l'affabilité en per-
sonne, ce qui ne fait pas Fanaire de B~u-
M!8 JMUiT
im
JMJMALBESMBATS
UNM 8 JUlMT
i878.
ON S'ABOKNS
tM dea Pr6tres-Sain)/-Germain-rAuxen'o!s, tf.
P~tt. NE L'AmCMJWEMBMTT
Un&B. Six mois. Trois mo~t.
Dtp&rtemeM. SOtf. <0fr. Mfp.
PaHs.< mr. 36 &. 18 &.
Les ttbopnemans partent deâ i** >~ chaqnemois.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Chine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable à Paris on d<
tMndats-poste, soit internationaux, soit &amott<,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~M l'envoi d'une TaleurpayaNet?t't)~
POUTMtJES ET HTTËRAMES
!Pa)fte,
nt.oBi~em.appty to Cewte and C", toretga news-
papers omce, 17, Gresham street, G. P. 0.;
MM. meUzy, m~vtet et C', t, Finch t&n6 ComMU,
B. C., London, MMt. ~W.-M. SmKh et a~.
tM. Stramd, W- G. London.
A:BnixeUes,&t'0/M ~
btiotMA. Vt~paraiso (Chili), chez M. Orëstés L. Tdrnero.
LMMmoncesMNtrecnM `.
eitMMM. Maehey,~
PAMS
DtMAMCHE 7 JUILLET
Nous attendons encore, nous attendons
toujours la nouvelle des compensations
que lord Beaconsneld s'est assurées en Asie
en échange des larges concessions qu'il a
faites en Europe. Le télégraphe parle de
Batoum. Toat porte & croire que cette
ville restera, ou plutôt tombera entre les
mains des Russes. Ainsi l'a résolu M. de
Bismarck, le seul homme d'Etat qui,
parmi les diplomates réunis au Congrès,
paraisse avoir su clairement ce qu'il vou-
lait et qui ait marché à son but, sans
distraction, sans déviation, d'un pas ferme
et d'une allure imperturbable. M. de
Bismarck entend que les membres de
la coalition des trois empires se reti-
rent de Berlin satisfaits, et restent plus
Mêles que jamais & l'alliance com-
mune. Son intérêt, à lui, est là; il n'en a
point d'autre; il s'est payé d'avance sur
la carte d'Europe, et il ne songe qu'à'
donner à ses amis la petite monnaie de la
pièce qu'il s'est d'abord adjugée. On a vu
ce qu'il a fait pour l'Autriche. La Russie,
en Europe, a été obligée de consentir quel-
ques sacrifices plus apparens que réels. En
Asie elle garde Kars et Ardàhan, et elle
auTa Batoum. Batoum, il est vrai, sera un
"port libre. Les fortiRcations en seront ra-
sées, et la Russie s'engagera à ne pas en
construire de nouvelles. On discute sur
les garanties qui seront données à
l'accomplissement de cette promesse.
On ne s'est pas encore entendu, mais
certainement on s'entendra. Nous ne
voyons pas en tout cela poindre et
surgir le fameux plan de lord Beacons-
field. L'aurait-il déposé chez un notaire,
comme un général qu'a illustré le siège
de Paris? On parle, il est vrai, d'un arran-
gement direct conclu entre l'Angleterre et
la Turquie sur certains points particu-
liers. Attendons L'espoir, comme disait
Oronte, nous soulage
Et nous berce un temps notre ennui.
En passant successivement en revue
les diverses questions discutées et réso-
lues parle Congrès, nous n'avons pas en-
core parlé de ses enorts pour assurer la
liberté et l'égalité de toutes les confessions
dans la péninsule des Balkans. Après
avoir décidé d'abord que, dans la nou-
velle principauté de Bulgarie et dans la
Roumélie orientale, tous les cultes joui-
ront de la même protection et que tous les
habitans, sans distinction de religion, au-
ront les même~ droits civils et po-
litiques, le Congrès a fait de cette
stipulation la condition formelle de
l'indépendance de la Serbie et de la
Roumanie. C'est là, sans contredit, le
c&té le plus méritoire, le plus con-
solant, le plus digne d'approbation de
l'œuvre du Congrès, et le correspondant
bien connu du ~MMM, qui ne marchande
ses éloges à aucune des résolutions de la
haute assemblée, s'exprime ainsi à ce su-
jet Ceux qui critiquent l'œuvre du
? Congrès, qui se plaisent à ne pas voir,
H que, par des concessions constantes et
? par de louables compromis, il a as-
? sure la paix et harmonisé les inté-
M rets qui menaçaient de se heurter
? avec un choc formidable, devraient
? du moins reconnaître que, dans l'es-
pace d'une semaine, il a proclamé
a trois fois le principe de la liberté de
~conscience qui semblait ne devoir pé-
? nétrer pendant des générations encore
s dans les contrées fanatiques auxquelles
? il est imposé aujourd'hui par la volonté
s souveraine de l'Europe. C'est là le grand `
N fait du Congrès de Berlin, qui lui me-
? riteràdans l'histoire le titre de « Con-
? grès de. la. liberté de conscience. <
Nous n'avons pas été les derniers à ap- n
plaudir les généreuses résolutions qui ho- <
norent les diplomates réunis à Berlin, et ]
noua avons éprouvé.un légitime orgueil à ]
M~LM~i~ DES ~s
Dp 8 JUILLET 1878.
LA SEMAINE DRAMATIQUE
THEATRE DU GrYMNASB Z~ .P~C C
de MM. de Najac et Hennequin. La
quatrième série du 2~e e<~<~M,
un volume (1). –THËATRE DU-GHATEAD-
D'EAu
de MM. Lambert Thiboust et Bernard
DerOSne. THEATRE DE L'AMBIGU
.pO~ drame en cinq actes
et huit tableaux, de MM. A. Denneryet
Cormon. –THËATaE DEsBouFFES-PA-
R!8!BNS reprise de ~Me TKO~o, de
Johan Strauss.
Les petites cQrrespondaoc.es ,qui ont
fourni le titre &t le sujet de la pièce nou-
velle du Gymnase ont peu de chose de '1
commun ~vec les annonces des F~~
~e~ dont usaient autrefois et usent en-
core les entremetteurs de. mariages. On
peut dire d~ ceux-ci, en employant une
locution vulgaire, qu'ils ont recoure a la
puMicité pour « le bon motif", quoiqu'il
( ) Pa.uL OUendoj-ff, éditeur, rue RichdMn.
voir que l'initiative en a été prise par les
plénipotentiaires français. Mais, après s
avoir payé un juste tribut à l'assemblée
qui a adhère à l'unanimité aux proposi-
tions de la France, nous croyons de-
voir ajouter quelques observations sup-
plémentaires.
Et d'abord, pour écarter toute confu-
sion dans l'esprit des lecteurs~ il faut re-
marquer que le Congrès, par les décisions
dont il s'agit, n'a pas visé en premier Heu
les Turcs, car, en fait de. tolérance et de
liberté religieuse, les Turcs valent encore
mieux que les autres races de la Pénin-
sule. Le Congrès a voulu surtout pré-
server contre l'intolérance et le fana-
tisme les catholiques, les protestans
et les israélites. Or, les catholiques,
les protestans et les Israélites, qui
n'ont jamais suivi lés suggestions du de-
hors pour conspirer contre la Porte et pour
travailler sourdement ou ouvertement à
la décomposition de l'empire ottoman,
n'ont jamais eu à souffrir des Turcs, du
moins à cause de leurs opinions religieu-
ses. Nous pouvons en appeler au témoi-
gnage de tous ceux de nos compatriotes
qui ont séjourné quelque temps en Orient.
Les décisions du Congrès s'adressent prin-
cipalement aux intéressantes populations
bulgares, serbes, monténégrines, aux ad-
hérens de l'Eglise orthodoxe qui, en fait
d'intolérance, laissent les Turcs loin der-
rière eux. Le Congrès, suivant les vrais
principes, a eu aussi en vue de pré-
server de la persécution religieuse les
nombreux mahométans qui resteront dans
les provinces autonomes. Mais comme
le fanatisme, entretenu par un clergé
aussi influent qu'ignorant et intéressé, est
fortement enraciné parmi les populations
orthodoxes, la proclamation de princi-
pes généraux, l'insertion d'articles bien
rédigés dans le traité, les stipulations sur
le papier ne suffiront peut-être pas. Il
faudrait empêcher que ces déclarations
solennelles ne devinssent à leur tour ce que
sont devenus les ~M~M~oM~M turcs.
Si donc l'Europe entend, d'un côté,
soumettre désormais l'administration
turque au contrôle des commissions
internationales, elle ne devrait pas,
de l'autre, perdre de vue l'adminis-
tration des principautés autonomes.
H faudrait que les corps consulaires
en Bulgarie, en Serbie, dans le Monténé-
gro, etc., fussent formellement chargés de
veiller en commun à ce que les règles de
la liberté et de l'égalité religieuse fassent,
dans chaque cas, respectées par les auto-
rités orthodoxes. Mais cequipourraitcontri-
buerle plus à transformer peu à peu l'esprit
de ces populations et à les rendre plus tolé-
rantes, ce serait de voir que la grande puis-
sance vers laquelle elles tournent sans cesse
leurs regards, dont elles attendent tout
et qui exerce sur elles une influence irré-
sistible, que la Russie enfin prêche
d'exemple et applique chez elle les prin-
cipes auxquels elle a si solennellement ad-
héré à Berlin. Le Congrès se serait ho-
noré encore plus qu'il ne l'a fait, il au-
rait singulièrement rehaussé son prestige
et son autorité morale, il-aurait, donné
en même temps une pleine satisfaction à
la conscience européenne si, avec tous
les ménagemens du langage diploma- <
tique, il avait exprimé un avis dans
ce sens. Nous ne voulons pas entrer dans
les détails de cette question épineuse;
mais, par exemple, le fait que dans les
neuf gouvernemens occidentaux de la
Russie, dont l'étendue dépasse de beau-
coup le territoire de la France, les catho-
liques, en vertu du fameux ukase du
10 décembre 1864, n'ont pas le droit d'ac-
quérir des propriétés foncières ni d'en dis-
poser par testament; qu'ils ne peuvent
exercer aucun emploi public, soit judi-
ciaire, soit administratif; que le nombre
des catholiques admis, dans les établisse-
mens d'instruction publique ne peut dé-
passer 100/Odelatotalitédes élèves;–ce
soit assez bizarre et en tout cas fort peu
poétique de s'adresser a. un fermier d'an-
nonces pour se marier, comme s'il s'agis-
sait d'acheter ou de vendre une maison,
un cheval, une voiture, ou une meute de
Chiens. Le plus simple bon sens et la
délicatesse la moins raffinée disent suf6-
samment que les. mariages ne doivent
point se faire de cette façon; mais enfin
l'intention n'a rien au fond de répréhen-
sible. Le motif est bon, comme je le di-
sais plus haut, au lieu que dans les pe-
titescorrespondances il est mauvais. Les
personnes qui se livrent à des épanche-
mens amoureux dans la quatrième page
de certains journaux ne cherchent pas
évidemment à se marier, du moins dans
aucun arrondissement connu. Elles sont
mariées déjà. pour la plupart. Ce sont des
femmes qui trompent leurs maris, des
maris qui trompent leurs femmes, des
jeunes filles qui trompent leur famille, ou
des aventurières qui cherchent fortune.
Il est clair, en tout cas, que ce sont des
gens qui ont à se cacher; autrement, on
ne les verrait pas échanger, à raison de
trois francs la ligne, des correspon-
dances érotiques que le facteur de la
poste leur porterait "a. domicile pour
quinze centimes. Quelquefois, ces corres-
pondances dépassent les bornes de l'in-
convenance et de la légèreté; mais quel-
quefois aussi elles sont amusantes par
!e ridicule achevé d'une rédaction em-
fait, croyons-nous, n'aurait pas été indigne
d'arrêter un instant l'attention du Con-
grès. Nous n'avons pas spécialement qua-
lité pour nous occuper de la situation de
l'Eglise et du clergé catholique en Rus-
sie ce rôle conviendrait mieux au jF~M-
~f,- mais la tendresse de notre confrère
pour la Russie le porte trop à négliger
un sujet qu'il devrait, ce nous semble,
avoir à cœur. Quant aux juifs, l'Alliance
universelle israélite a fait des efforts très
énergiques et qui ont été couronnés de
succès pour procurer à ses coreligion-
naires l'égalité civile en Serbie où il yen a
10,000, et dans la Roumanie qui en
compte 100,000.; mais elle a cru devoir
garder un silence prudent à l'égard de
la Russie, où ils se trouvent au nom-
bre de 2 millions ~2, où ils sont, tout le
monde le sait, plus malheureux encore et
plus maltraités, où il leur est, par exem-
ple, interdit de s'établir dans d'immenses
zones de territoires et où ils ne sont
admis que par tolérance et individuel-
lement à séjourner dans les capitales.
En présence de cet état de choses, on
est amené involontairement à faire de
tristes réflexions. Dans notre Europe
qui paraît si éprise des grands prin-
cipes libéraux, ces principes semblent
plier suivant le nombre des baïonnettes
qu'une puissance peut mettre en ligne.
On s'acharne de tous les côtés contre
un petit pays comme la Roumanie où
notoirement la question juive n'est
pas autant une question d'intolérance re-
ligieuse qu'une question d'intérêts maté-
riels, « une lutte pour l'existence a, comme
dit Darwin, et on s'interdit d'avance
toute réclamation quand il s'agit d'un
pays qui a 80 millions d'habitans et un
territoire égal à la moitié de l'Europe.
Nous n'en sommes pas étonnés; ce n'est
pas un sentiment de surprise que nous
exprimons; mais le fait, en ce moment,
vaut bien la peine d'être constaté.
PetKe Botwe
Emprunt)) 0/0. ll3ir.3û,32l/2,ZS.
30/0. 77fr.05,0'!i/2.
SO/Oturc* l8fr.M,20.
Banque oMomane.. 4B2 fr., 4SI fr. 81.
Florins (or). 669/16,11/16,8/8.
Hongrois 60/0, 80 3/4, n/16.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES.
Scrutin du 7 juitlet.
CatwattM.
Ptcard(rep.). 2,233
Delafosse. Ml
card.
Arrondissement d'Uzès.
Les résultats de quatre cantons sur huit
sontconnus.
Mallet(rép.). 8.287
Baragnon. 4.478
L'élection de M. Maiïet est assurée.
Mante GarouMe.
Arrondissement de Toulouse.
M.Montane(rép.).61u.
Etante JLetfe.
Arrondissement du Puy. Resunats de neuf
communes. 1
Morel(rep.). 2,778
DoKergorlay. 1,!)97
tsére.
Guillot. t,Û40
Vogeli (fép.). 966
Mame~HtOire.
M.Mai!16(rép.),6Iu,
Mayemmo.
M. Lecomte (rep.), élu.
""Mord:
Arrondissement de Dunkerque.
M. Trystram (rép.), élu,
Setne.
Hérisson (rep.j. 8,93i ëlu
VietorGuerin. 3,OM
Blanqui. 618
phatique et prétentieusement romanesque
qui, pour des raisons d'économie, car il
n'y faut pas trop de lignes à trois francs,
est obligée de se resserrer dans les li-
mites étroites du style télégraphique. Les
pseudonymes aussi sont souvent fort co-
miques. IIy a, par exemple, des cA~M~ ~wy
qui se meurent d'amour devant des ~
parce que petite e
ainsi pendant quelques jours d'agréables
fleurettes poétiques qui sentent la pom-
,made éventée; puis le public est tout
étonné d'apprendre un beau matin par le
journal que l'adoré cA~mMeM, qu'iltenait,
sur la foi 'de lilas Ma~c, pour un parfait
gentilhomme, n'est en réalité que le der-
nier des drôles, et que le malheureux
lilas ~Mc, désabuse sur son compte, se
propose de demander des consolations &
quelque autre chien d'une autre couleur,
le bleu ne lui ayant pas réussi.
Ces insanités érotiques et épistolaires
avaient déjà servi de-prétexte à une pièce
.du Palais-Royal, intitulée .PoM~ -M'Mc<
?0~6. Les'auteurs du Gymnase
ont un peu plus creusé le sujet, et les
petites correspondances jouent un plus
grand rôle dans la. comédie. On y voit un
M. Livergier, fabricant de sardines à
l'huile, auquel sa femme a interdit l'accès
de la chambre conjugale à cause de s~s
fredaines. Lwergier, exaspéré, s'adresse
Nous recevons de nos correspondons pat ti-
culiers les dépêches suivantes
Berlin, le7 juillet, 9h.sbir.
)) I[ a été décidé dans la séance d'hier que
le ministre délégué'deIaPerse, Malkhom-Khan,
serait adnr à à exposer les vœux et réclama-
tions de son gouvernement au môme titre
que la Grèce. Malkhom-Khan. qui est allé re-
joindre son souverain à Vienne, reviendra
demainmatin.
La France a fait hier une motion tendante
& assurer aux Mirdites de la Turquie les
droits et priviléges religieux et administra-
tifs dont cette population ioult depuis long-
temps, mais seulement en vertu de l'usage.
La motion française a été appuyée par l'Au-
triche et acceptée par tous les autres mem-
bres du Congrès.
? On croit que les commissions militaires
de délimitation pourront présenter à la
séance de demain le projet de délimitation
déSnitive de la Serbie et des Balkans. Dans
la conférence que les plénipotentiaires de
l'Autriche, de la Russie et/ie la Turquie ont
eue ce matin, la question des portes de tra-
jan et celle de la zone militaire a établir lé
long
dont on avait parlé seront réduits probable-
ment de moitié. Les districts de Wranja et de
Pirot resteront, parait-il à la Serbie.
Les membres du Congres ont été in-
vités à déjeuner par le prince impérial au
château de Babeîsberg; il y aura ensuite
dîner de gala à Sans-Souci. Il est à remar-
quer que la dernière fête qui a ou lieu à Sans-
bouci fut donnée il y a vingt ans à l'occa-
sion d'une visite que le roi Jean de Saxe
avait faite au feu roi Guillaume IV. o N.
o Berlin, le 7 juillet, 2 h. HS m. soir.
s Un grand pas a été fait depuis deux
jours pour le règlement de la dette turque.
Après plusieurs entrevues entre lord Bea-
consneld lord Salisbury, M. Waddingtdn
et les délégués des comités des porteurs
anglais et français; il a été résolu-que la com-
mission financière anglo-française fonction-
nerait à Constantinople. C'est dans ce sens que
va s'exercer l'action diplomatique vis-à-vis
de la Porte, et l'on aMrme que des négo-
ciations directes ont commencé pntre tes
délégués et les plénipotentiaires ottomans.
Le résultat nuancier serait le paiement repris
sur le pied de 1.63 pour le H 0/0 et 2.17 pour le
6 0/0, avec maintien des sécurités antérieures,
principe admis au Congrès. Bien entendu, le
S et le 6 0/0 sont réduits comme capital au
taux d'émission, et les intérêts de trois ans
échus ne seront pas rappelés. Cet arrange-
ment est considéré comme un véritable suc-
cès pour les délégués, anglo-français.
Z.
TéMgjpapMè privée
~MTice télégraphique de t'agence HtYM.)
Berlin,le'7juHlet.
Les négociations entre la Turquie et la Grèce au
sujet de la fixation des frontières du royaume hel-
lénique seront suivies directement entre les deux
pays, à Constantinople et à Athènes. La médiation'
des puissances, dans le cas où il surgirait des diffi-
cultés dans cette question, sera réservée à la
commission des représentans des puissances, qui
restera en permanence après la clôture du Con-
grès. La question de la possession de Janina ne
sera résolue que par les négociations dont il est
partéplushaut.
Ce matin, a onze heures et demie, il y a eu
chez le prince de Bismarck une conférence à la-
quelle assistaient lord Salisbury, le comte Schou-
valoff et M. d'Oubril.
Berlin,.le 7 juillet.
Les 'membres du Congrès, se rendant à l'invi-
tation du prince impérial, sont allés & trois heu-
res a Vannsee par un train spécial. Us ont pris
là le bateau à vapeur et ont fait ensuite une pro-
menade dans les jardins royaux de Potsdam. Ils
dîneront ce soir au château de Sans-Souci.
Le prince impérial lui-même se trouvait à la
gare de Berlin avec plusieurs généraux et le ma-
réchal de la cour, comte de Perponcher.
Constantinopio, le 7 juillet.
Contrairement aux bruits répandus, la Su-
blime-Porte n'a pris encore aucune décision dé-
finitive relativement à la Bosnie et & l'Herzégo-
vine.
La. discussion a dû continuer suc ce sujet dans
le conseil des ministres tenu hier.
Kragujewatz, le 6 juillet, soir.
Aujourd'hui a eu lieu l'ouverture de la Skoup-
chtina. L'Assemblée s'est bornée à élire les com-
missions chargées de la vérification dos pouvoirs
des nouveaux députés. Demain aura lieu l'élec-
tion du président. Le discours du Trône seraen-
suite prononcé.
La ville est pavoisée.
Constantinople, le 6 juillet, soir.
Deux cuirassés anglais sont arrivés dans'les
eaux de i'i!e de Chypre.
Le départ de M. Baring pour-la Crète est
ajourné.
Le f<ï~ a reçu un communiqué pour son ar-
ticle intitulé ~vo~ <:c~t
au Journal des Correspondances pour obte-
nir des consolations. Mme Livergier, qui a
besoin, elle aussi, d'être consolée, a re-
cours au même moyen, et l'on se trouve
aussitôt lancé dans un imbroglio impos-
sible à démêler. Tout le monde s'en mêlé,
et-l'on tombe en plein dans un déborde-
ment de correspondances saugrenues. Ré-
~<ï écrit à C'o~M qui répond à JM.~a,
pendant que ~M~e-Fo'~ et Co~MC~o~ échan-
gent de tendres déclarations; c'est pour-
quoi le parc Monceau abrite sous ses
grands arbres des rendez-vous insensés.
De telles pièces ne se racontent pas; il
sufât qu'elles soient amusantes, et, sous
ce rapport, les heureux auteurs de Bébé
ont dignement soutenu leur réputation de
gens d'esprit. La Fe~ Co~~o~
est jouée de verve par Saint-Germain,
Francès, Achard et M'~ Legault.
La quatrième série du ~M~'c <%vient de paraître. C'est là certaine-
ment une publication de circonstance par
le temps qu'il fait. Associer l'idée des théâ-
tres parisiens, où l'onétoune, & celle de la
campagne, c'est-à-dire du grand air, de
la verdure et de la fraîcheur, et corriger
la première de ces idées par la seconde,
cela ne manque pas d'à-propos en ce mo-
ment. Le spectacle sous les grands arbres
et les charmilles en été, c'est le pendant
du spectacle dans un fauteuil, l'hiver, au
coin du feu. Le quatrième volume publié
Berlin, le juillet.
Pal' suite de t'état général satisfaisant de S. M.,
on a aujourd'hui supprime l'appareil mis au bras
droit de L'auguste malade.
Madrid, le 7 juillet.
Le gouvernement a accordé au général Marti-
noz Campos la Toison d'Or que portait le roi de
Hanovre.
Le général Jovellar a été nommé capitaine-gé-
néral en récompense de la paciilcation de Cuba.
New-York, le 7 juillet.
Les nouvelles de la guerre indienne prennent
un caractère sérieux.
Les Indiens s'avancent dans la direction du
Nord. Une forte colonne a essayé de franchir la
Colombia.
Le bruit court que Banyon-City serait investie.
Une grande agitation règne sur ces territoires.
Les autorités de Montréal (Canada) ont pris des
précautions militaires dans la crainte de troubles
qui pourraient survenir le t2 courant, a l'occa-
sion des démonstrations orangistes.
Alger, le 7 juillet.
Des avis de Tanger, du 6 ju'illet, portent que la
mort de l'empereur du Maroc n'est pas jusque
présent conûrmée.
Le& journaux républicains d'aujourd'hui
reviennent sur les affaires de Marseille et
ils sont unanimes à. déplorer l'agitation
qui règne dans cette ville. Les rues sont
calmes, mais les esprits ne le sont pas,
et, par un étrange et fâcheux entraî-
nement, le conseil municipal s'appli-
que à entretenir l'émotion au lieu
de chercher à l'apaiser. Le conseil mu-
nicipal veut à tout prix faire par-
ler de lui; sa vertu commence à lui
peser il est las du long repos dont il
se réveille, tout étonné d'avoir été
sage aussi longtemps. Le malheur est
que le conseil municipal n'est pas le
seul coupable à Marseille son rôle con-
siste à prolonger et & aggraver les fautes
des autres, fautes dont il n'a pas eu l'in-
itiative, mais dont il endosse orgueilleu-
sement la responsabilité. Il n'y a pourtant
pas de quoi être si uer!
Nous croyons que, dans une circon-
stance comme celle-ci, le devoir de cha-
cun est de dire très sincèrement ce qu'il
pense, et nous n'y avona pas manqué.
A. notre avis, la cause première de toutes
les causes secondes dont nous voyons se
dérouler les conséquences est l'inter-
diction des processions, prononcée par
un arrêté de M. le maire Maglione. Le
maire avait la loi pour lui, nous le
voulons bien; mais à côté de la loi il y
a l'usage, la coutume, la jurisprudence
et le sentiment du public impartial. H y a
beaucoup de lois en France qui sont
tombées en désuétude, et qu'on ne pour-
rait pas appliquer sans courir au-devant
d'une révolution profonde dans nos habi-
tudes et dans nos mœurs. C'est ce que
sentent instinctivement les hommes qui
ont cette qualité maîtresse du gouverne-
ment et de l'administration, qu'on ap-
pelle le tact. Il faut appliquer inflexible-
ment sur tout le territoire des lois qui
importent au maintien de l'unité natio-
nale quant aux lois de police, qui
n'ont d'autre objet que de maintenir
la tranquillité publique, rien n'est plus
absurde que de s'en servir pour troubler
cette tranquillité; c'est les tourner contre
leur but naturel. Les articles organiques
sont une loi de police, et à ce titre on
doit les maintenir eh principe, mais les
appliquer avec discernement et ne pas
croire qu'en les appliquant avec une
impassibilité machinale on montre plus
d'esprit que ses prédécesseurs.
M. le maire de Marseille s'est si peu
douté de ce qu'il faisait, et des suites qui
pouvaient résulter de son arrêté sur
les processions, qu'immédiatement après
avoir pris cette grave mesure il est venu
jouir des fêtes de Paris.Quoi de plus
naturel, puisqu'il avait supprimé les
fêtes de Marseille? Si tous Ses admi-
nistrés avaient pu le suivre, s'ils avaient
tous, eu le chemin de fer aussi facile,
peut-être la ville de Marseille aurait-
elle joui jusqu'au bout du repos pro-
fond qui régnait dans la conscience
de M. Maglione. Mais point du tout
par la librairie OllendorS' est heureuse-
ment composé au point de vue des comé-
diens de salon et des metteurs en scène
qui n'ont à leur service ni une grande ex-
périence ni de grandes ressources maté-
rielles. Avec un simple paravent on peut,
sans trop de peine, se tirer d'aoaire.
La plupart des pièces contenues dans
ce volume sont fort agréables, et, pour en
parler convenablement, je n'ai guère qu'à
suivre l'ordre, de la Table. Je commence-
rai donc par ~â~MM?* <~ de M. La-
biche. Je ne sais si je me trompe,
mais il me semble que les petites co-
médies fournies au Recueil de M. Ollen-
doriï'par des auteurs plus ou moins en
renom sont tout simplement des pièces
dont le sujet ne comportait pas les déve-
loppemens exigés par le vrai théâtre, ce-
lui qui s'adresse au grand puNic, et doTit,
pour cette raison, les auteurs, avaient
renoncé à tirer parti. Reléguées pen-
dant quelque temps au fond d'un
tiroir, elles ont pu en sortir enfin,
grâce aux circonstances, et se faire une
place modeste dans le monde dramati-
que. Ainsi ~~MOM~ de de M. La-
biche, n'est qu'une exposition fort amu-
sante qui arrive tout de suite au dénoû-
ihent. Ce qui manque, c'est ce qu'on ap-
pelle dans l'argot de coulisses le
de la pièce. L'auteur Fa cherché évidem-
ment et ne l'a pas pas trouvé voilà
pourquoi cette pièce, conçue d'abord
Les passions déchaînées ont suivi leur
) cours. Les catholiques ou soi disant
tels ont profité de l'occasion qu'on leur
oSrait pour organiser une manifesta-
tion autour de la statue de Beizunce.
s Cette fois, ce n'est pas le maire ab-
sent qui est coupable, c'est M. le préfet.
Comment a-t-il pu laisser cette manifesta-
tion se produire? Comment l'a-t-il autori-
t. sée? Sans doute la mémoire de Beizunce
est très respectable on ne saurait dire
trop de bien du pieux et vaillant évé-<
que. Mais Jeanne d'Arc aussi est une
6gure héroïque, et il n'est pas un
cœur français qui ne vibre à son aspect;
pourtant, M. le ministre de l'inté-
rieur n'a pas hésité à interdire les
manifestations que l'on avait annoncées
pour le 30 mai autour de la statue de,
Jeanne d'Arc. Nous l'en avons applaudi
avec toute la France vraiment conserva-
trice. Pourquoi M.lepréfetdes Bouches-du-
Rhûne n'a-t-il pas compris cette leçon qui
lui venait de haut? Quoi! il n'annule pas
l'arrêté qui interdit les processions, il
consent à ce que les processions n'aient
pas lieu, et il permet de les remplacer
par une manifestation insolite qui ne
pouvait être qu'une œuvre de parti?
Ici, nous renonçons à comprendre, mais
il suffit de regarder. Ce qui devait arriver
est arrivé. Ily a eu à Marseille une ébauche
d'émeute, et nous sommes heureux d'en
être quittes à si bon marché.
Après cette double faute, le conseil mu-
nicipal a jugé qu'il en restait quelques
autres à commettre. Il a appelé M. Ma-
glione à sa barre il lui a demandé
compte de son absence pendant les évé-
nemens qu'il avait provoqués. Nous au-
rions mieux compris cette conduite de
la part de M. le ministre de l'intérieur.
Quoi qu'il en soit, le conseil municipat
a émis un vote sévère contre M. Maglione,
et celui-ci se croit obligé de donner sa
démission. Si de pareilles pratiques ad-
ministratives s'établissent partout, si les
maires nommés dans les grandes villes
par le gouvernement sont moralement
destitués par les conseils municipaux, il
nous semble que ce qu'on appelle l'espnt
des lois aura subi une atteinte bien
plus profonde que celle que lui auraient
portée les processions de Marseille. Mais
passons. Le conseil municipal va plus
loin; il décide de faire disparaître la sta-
tue de Beizunce. C'est absolument comme
si' le conseil municipal de Paris avait
résolu de renvërserlastatue dé Jeanne
d'Arc. C'est un acte de vandalisme
qui vient d'un sentiment à la fois sot et
grossier. Non content de s'en prendre aux
manifestans, on s'en prend à l'objet mema
de la manifestation, à un bloc de marbre
ou de bronze. Les iconoclastes ne faisaient
pas mieux. Et pourquoi ne pas condam-
nër aussi la place où se trouve la statue de
Beizunce? Pourquoi ne pas murer les rues
par lesquelles la manifestation est passée?
Si elle est sortie d'une église, pourquoi ne
pas démolir l'église? II n'yapas de raisons
pour s'arrêter en si beau chemin. No.us
nous trompons, il y en a une c'est qu'on
rencontre avec l'indignation publique le
'veto du gouvernement central. Le gou-
vernement a souci de la dignité et de
Fhonn~ur de la république et ne les lais-
sera pas compromettre. Le cri qui s'é-
lève de partout contre lui avertira le
conseil municipal de Marseille qu'il fait
&usse route; sinon, il y a d'autres aver-
tissemena à employer. N'est-il pas temps
que ces troubles, ces incohérences, ces
agitations prennent ou qu'on y mette nn? ?~
Jusqu'ici ledânger n'est pasgrand, mais il
ne faut pas le laisser croître. Le maire de
Marseille aurait dû prévoir les conséquen-
ces de son arrêté; le gouvernement doit
.prévoir à son tour les suites que peut en-
traîner le mal qui s'est manifesté si on ne
l'arrête pas à l'origine. Il sera l'interprète
del'opinion.générale s'il dit énergique-
ment Assez 1 FRANCIS CHARMES.
pour le Palais-Royal ou les Variétés, a fini
par trouver un refuge dans le ~e
M~~MC. Les comédien s de salon se mon*
trent, en gênerai, d'autant moins exigeans
que les longs ouvrages leur font peur. Et
ceux d'entre eux qui auraient eu d'abord
'l'ambition de se mesurer avec un ouvrage
de forte con texture et d'une interpréta-
tion difficile, si cet ouvrage se présentait,
s'écrieraient volontiers comme le berger
de la fable à la vue du lion qu'il avait juré
de mettre à mort
0 monarque des dieux, je t'ai promis un ve~u;
,Je te promets un bœuf si tu fais qu'il s'écarte!
On retrouve malgré tout, dans 7'~M~'
~c ~'< cette verve gauloise qui est la
qualité maîtresse de M. Labiche. La com-
tesse de Trois-Etoiles a pris un nouveau
valet de chambre qui se présente sous le
nom d'Antoine et n'esta en réalité, qu'un
peintre impressionniste nommé Bouca.-
ruc, en quête d'un modèle pour le per-
sonnage de Judith coupant la tête d'Ho-
lopherne. Ce modèle, ilcroit l'avoir trouvé
chez la comtesse un jour quil l'a vue
mangeant des gâteaux dans la boutique
d'un pâtissier à la mode. C'est bien cette
tête inspirée qu'il cherchait, ce profil bi-
blique, cette énergie dans la grâce et la `
pudeur F Malheureusement, la comtesse a
un défaut: elle est trop gracieuse, elle
sourit toujours, c'est l'affabilité en per-
sonne, ce qui ne fait pas Fanaire de B~u-
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