Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-16
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Type : texte texte
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Description : 16 juin 1878 16 juin 1878
Description : 1878/06/16. 1878/06/16.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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Le <$'7o~ tevîent avec un'è certaine So-
lennité 'sur Ttës ré~véÏatiôns qu'il à~ait fai-
tes il y a quelques semaines au sujet des
arracgemens de rAngleterre et de la Rus-
sie, révélations qui avaient été iormelle-
ment centtcdites & la Chambre des Lords
~a'r le ma~ui~ de Saiisbury. ~e~ fois,
le ïo~al ? ïj~mdrès De 'se contente pius
d~hdïqaer ïes points sût lesquels lés
(ie'uxp'ais''9~'ce~ se seraient mises d'ac-
%or~ pretenâ publierÏë texte même des
Mëmorahdùins qtu ont ét'é rédigés « pour
&!ëUr servir d'engagement icautiiel au
Congrès. ? Les dépêches nous appreo-
n6at que lea iûUï'Dauj!. du matin ne dou-
tent pM de l'authenticité des dooumens
divùlgiies par ie G' etiî est à remar-
quer en effet que sir Sta~ord Northcotë,
~rfogé & 6e sujet. & I& Ghambre des
Communes, a Mt une réponse embarras-
sép qtn coatrastp singUUèrement avec le
démenti catégorique du marquis de Sa-
Itisbury: h est donc permis de supposer
que le 6'~e a été bien informé, et, qde les
pièces qu'il a mises sous tes yeux du public
européen ne sont pas apocryphes. S'il en
est, ainsi, là bonne foi noua oblige & re-
ëonnaitre que les craintes de rAut,nche
sur l'attitude nouvelle de l'Angleterre
n'ont pas été tout à fait sans fondement,
et que l'accueil presque enthousiaste que
reçoit lord BeaCOnsneld à Berlin et dans
toute l'Allemagne h'é&t pas 18 résultat d'une
àas5i~ra:nd6 victoire de la politique bri-
tannique qu'on aurait pu le supposer tout
d'abord.
Il y a loin, en ënet, de Ja fameuse cir-
culaire du marquis deSalisbury aux deux
Mémorandums du pas seulement de là dinërence qui éciate
M premier ceup d'de:! entre le styie de
divefs dooamèaa; Le ton si net, si
ferme~ si véritablement anglais de là c:r-
cala're du marq~s de Salisbury pSre un
eostMate parfaitaveçle langage très vague
des Mémorandums. Mais, lorsqu'on va au
fond des ehoses, leCtMttràstë estplus grand
encore; et ceux qui depuis quelques mois
ëe cessaient ~adMirërIë Caractère énergi--
q'~e et générenxde !à politique anglaise ne
Mavent se'défendre d'uu sen.ti~ëut assez
vit de déception. H semble que lord Bea-
consËeld, aprè~ avoir remporté un grand
ënccès de pDQcipe) ait renoncé à faire
passer dans la pratiq~ les avantages
qu'il avait conquis. Satisfait d'avoir
ObUgé la Ru~ie à reculer sur le ter-
Mm ~e la 'héorie, iÏ. ~a pas osé
lui faire opérer une retraite analogue
Sur le terrain de iâ réa~té. A quoi bon
t'ependànt avoir obtenu « là Mbré dis-
cussion H du traité de Sàh-Stefano si
ce n'est pas pou~ user de cette liberté au
pr&At d~ intérêts généraux et de l'équi-
Hbré européen? A quoi bon cette âèt-e re-
~endica.~on d'un droit dont' on ne voulait
iaire que le ptus modeste et le plus .t'ea'-
treint de~usages~ SHes documenspubliés
par le ~!?~ sont authentiques, rAngle-
terF& aurait p8ut--êt~e..d~ se contenter
de la discussion partielle du traité de San-
gtëfano, puisqu'elle Itmite à l'avance,
d'&près ces dooumena, les dix points
sur ~sqneIs-eUe demandera des con-
ee86ion& à Isb Russie, et, puisquèlle s'eh-
eage K né pa& contester les articles
~pBéumiaaires du tra!t:é qui ne sont
? pas modinés par ce& dix poiats. »
~e Mémorandum ajou~, n est vrai « H
se pouTrait'que dans le cours des discus-
s~ons-au Coogres les deux gouvernemens
x,tfou~a6sent préférable d'introduire d'un
z commun accord de nouvelles modiSca-
%tioïtsqu'iL serait impossibië de prévoir. M
J~ais H conclut aussitôt « que si l'entente
sur cejs nouveMes m.odincaUons ne s'é
~tabtit pas entre les plénipotentiaires
wNtSBeee~ anglais, le ~'e' ~mo~M-
f ~~P~ <<'6~~CM~K<
~mm~ DES' ~~B~TS:
DU.t6Jui~M.78:.
R"Ë'~E' Xt'USICAÏ.E.
KeweoMee~~etaaataeB.
(Deuxième Mticle) J,
Il était faci'e de prévoir qu'un jouryien-
ctra.tfoù:Ie piano à un seul clavier ne sui-
.6rà~ plus à la~virtuosite despiaBistes. Ce
)our est. ennn venu. MM. Oscar Ccïpet-
tant et les' frères M&ngeot, facteurs d~s
ptaaos ffanca-américains, sojatles inven-
teurs' d'un nouveL instrument qu'Us ap-
pellent jMtMû ~~J~ e~acï~ ~M~,?,
et qui'laisse à chaque main utie complète
iNaét~n~nce, une entière liberté. Vous
'~pfez qa'et 6n aitusera. Ces~messieurs,
e~si~té'; d~"p!aniste psUmads Zariebski, !c~
qtif!, ap~ès deux mois d'études, s'est
trouvé en état de mettre en relief les avan-
tages de l'instrumeTit perfectionné, ont
B M~M~~M H ~M??*M
N F~~KC. ? »
Ces Mémorandums contiennent sans
dou~e des articles excellena..Us récla-
ment l'intervention commune des puis-
sance pour l'organisation des provin-
ces grecques ils exigent que les
promesses faites pour l'Arménie par le
traite de Sàn-Stefàno soient adressées
à l'Angleterre aussi bien qu'à Ta Russie,
etc., etc. Mais tiennent-ils un compte
sufnsant des intérêts généraux de l'Eu-
rope? Nous ne trouvons pas mauvais que
l'Angleterre négocie des arrangemens par-
ticuliers sur Bayazid et la vallée d'Alash-
keft si elle renonce à disputer Batoumà
là Russie et si elle se contente, pour toute
garantie contre les projets ultérieurs de
cette dernière sur l'Arménie, depromesses
platoniques qui rappellent celles qu'on lui
avait adressée~ de Saint-Pétersbourg au
début de l'expédition de Khiva, nous n'a-
vons rien a, dire. Ce sont là des ques-
lions purement anglaises, que le cabinet
anglais a bien le droit de régler suivant
ses propres convenances. Nous trou-
vons également naturel que l'Angleterre
ne s'occupe pas de la Serbie et du Monté-
négro, questions purement autrichien-
nes qm regardent surtout le gouverne-
ment de Vienne. On peut s'étonner tout
au plus de l'indinerence avec laquelle
elle passe sous silence la cession du
port d'Antivari au Monténégro. L'An-
gleterre a épuisé ses efforts à empê-
cher la Bulgarie de s'étendre jusqu'à
ta mer Egée, comprenant fort bien que les
ports bulgares seraient en réalité des ports
russes; pense-t-eUe qu'il n'en serait pas
de même du port monténégrin qu'elle per-
mettrait de créer sur l'Adriatique? Mais
sauf ce point spécial, nous le répétons,
le silence de l'Angleterre au sujet de la
Serbie et du Monteoegro ne nous surprend
-p8s plus que ses concessions au sujet de
'l'Arménie. Ce sont là des intérêts parti-
culiers qui ne touchent que l'Autriche et
l'Angleterre, et pour lesquels l'Europe ne
saurait se passionner beaucoup.
Eo est-~1 de même de la Bulgarie ? Tout
le monde sait bien que non. Or, si les
Mémorandums du 6~o~ sont authentiques,
l'Angleterre ne s'est préoccupée que d'une
chose, d'éloigner de la. mer Egée la fron-
tière des provinces bulgares. Nous di-
sons des provinces bulgares; car, pour
atteindre le but qu'il poursuivait, le ca-
binet britannique n'a rien trouvé de
mieux que de diviser la Bulgarie en
deux parties une Bulgarie du nord qui
s'étendra du Danube aux Balkans et qui
formera une principauté véritablement in
dépendante, et une Bulgarie méridionale
qui restera semi-indépendante avec des
institutions administratives autonomes et
un gouverneur chrétien nommé pour
cinq ou dix ans sous le contrôle de
l'Europe. Nous devons avouer que l'ef6-
cacité pratique de cette division nous
échappe. Le ~V~ a déjà rappelé
à l'Angleterre combien avait été fac-
tice en 18S6 le maintien de la division de la
Roumanie en Moldavie et en Valachie. A
la première occasion, les deux princi-
pautés se sont réunies sans que personne
songeât ou voulût s'y opposer. On peut
~compter sur la Russie pour opérer sans
~retard un rapprochement analogue entre
!les deux Buigaries. Mais les puissances
cette fois auront encore moins le droit
!ou le désir de se plaindre, puisqu'elles
'auront été prévenues. Cette question
~de délimitation est d'ailleurs assez se-
condaire. Il en est une de bien plus grave
~que le projet anglais tranche avec une
Singulière facilité, nous voulons par-
ler de la question des forteresses. Les
Turcs devront évacuer les places de la
Bulgarie du Nord; mais ce n'est pas
tout.! il faudra, que leurs troupes abandon-
nent encore la Bulgarie du Sud. « L'em-
M pereur de Russie, dit le Mémorandum,
convia par deux fois un jury composé
d'artistes et-ds cri~ques, dans les salons
de l'Institut musical de la rue Neuve-dcs-
PeUts-Champs, à des expériences qui
n'ont pas besoin d'être renouvelées. K Ge
n'est pas un progrès, a dit M. Gounod,
c'est une révolution. M
Voici en quoi consiste le mécanisme de
l'instrument nouveau au-dessus du
clavier ordinaire allant du grave à l'aigu,
en partant du côté gauche, est placé un
autre clavier très rapproché de celui-là,
allant de l'aigu au grave en commençant
aussi par la gauche, te doigté pour le~
deux mains devient donc uniforme, et
chaque main se trouve en possession de
sept octaves pleines. De plus, chaque cla-
vier faisant résonner les cordes d'un piano
entièrement indépendant de l'autre, armé
comme tous les pianos de deux pédales,
il peut en résulter dans certains traits
exécutés à l'unisson par les deux mains
une puissance de sonorité double de celle
qui serait obtenue sur un piano ordinaire,
c< Plus de contorsions du corps ni de
mouvemens disgracieux des bras, nous
dit M. Comettant qui s'est fait tout natu-
rellement l'apologiste de l'invention à la~
quelle il a attaché son nom les notes les
plus basses comme les plus aiguës, les
traits les plus rapides~ aux octaves supé-
rieures, comme les arpèges et les notes
tenues aux octaves inférieures, se trouvent
sous les doigts de chacune des deux mams
)!< attache une importance toute parti-
» culière au retrait de l'année turque
c de la Bulgarie méridionale. Nous
le croyons sans peine. Tout le monde
pensait que la Turquie, dépouitlée
de la ligne du Danube et des places fortes,
pourrait du moins se retrancher der-
rière les Balkans et se créer une nou-
velle frontière stratégique qui lui permet-
trait de conserver un dernier vestige d'in-
dépendance. Mais la route de Gonstahti-
hopleet des détroits ne sera-t-eUe pas
absolument ouverte, et la Roumélie ne
pourra-t-elle pas être envahie en quelques
heures dès que la Bulgarie méridionale
'elle-même sera dépourvue de garnisons?
A la vérité, a l'Angleterre se réserve d'in-
D sister au Congrès sur le droit pour le
M Sultan de faire entrer Ses troupes dans
H la province méridionale pour résister à
B l'insurrection ou à l'invasion, a Mais qui-
conque connaît l'histoire de ces dernières
années ne saurait prendre une pareille
réserve au sérieux.
Nous pourrions faire des observa-
tions semblables au sujet de la Bes-
sarabie. L'Angleterre déclare que per-
sonne n'est prêt à soutenir par les armes
les droits de la Roumanie sur cette mal-
heureuse province mais est-ce une rai-
son pour les abandonner avec une sorte
de regret dédaigneux? C'est le marquis
dé Salisbury, ce nous semble qui avait
Signalé à l'Europe l'injustice faite aux
Roumains, et le langage de sa circulaire
avait produit, sur ce point comme sur
tous les autres, une immense impression.
Nous convenons sans peine que la
question de la Bessarabie n'est pas
d'un intérêt capital, quoiqu'il soit as-
sez difficile de comprendre comment
on parviendra à garantir la liberté
du Danube lorsque la Russie, devenue
riveraine, pourra communiquer directe-
méat a.ye.c la Bulgarie en traversant le
fleuve. Mais il y avait la une question
de principe que l'Angleterre semblait, de-
voir prendre à cœur depuis le jour où,
sortant de son égoïsme, elle s'était pré-
sentée au monde comme le défenseur
du droit public et le représentant des
'principes.
Cette belle démonstràtioë n'aurait-elle
été qu'un de ces coups de théâtre aux-
quels se plaît l'imagination brillante de
l'auteur de Co~K~y, et l'Angleterre,
après avoir produit un grand effet par
la largeur de son programme, rentre-
rait elle prudemment dans les limi-
tes étroites des intérêts particuliers? Il
y a dans les Memorandums du phrases qui ne laissent pas d'être inquié-
tantes. S'il est vrai que l'Angleterre se
~sbit engagée & ne pas contester les
!articles du traité de San-Stefano sur
lesquels elle n'a pas fait d'arran-
gemens personnels avec la Russie,
il est bien clair qu'elle abandonne
le terrain des intérêts généraux. Qu'une
Vautre puissance provoque un débat
'sur ces articles, elle n'y prendra aucune
part, son vote étant escompté d'a-
vance. Mais que devient alors le fameux
principe en vertu duquel le Congrès seul
avait le droit de résoudre toutes
iles difScultés soulevées pM la ques-
tion d'Orient? Que, deviennent les
doctrines de l'Angleterre, refusant si
longtemps, malgré les demandes pres-
santés du prince Gortchakôfï', de faire
connaître ses prétentions individuelles,
de peur d'adaiblir par la l'autorité
générale des puissances? La con-!
tradiction entre la théorie professée
avec tant d'énergie par le gouvernement
britannique et la conduite actueUe de ce
gouvernement serait trop manifeste si le
texte des 'Mémorandums du Globe était
parfaitement exact. Jusqu'à preuve con-
traire, il nous est impossible de croire
que les ovations éclatantes qui ont ac-
cueilli lord BeaconsSeld en Allemagne
qui tes exécute avec le même doigté, par
conséquent avec une égale facilité. »
Les pianistes maintenant vont se mettre
à l'oeuvre, se piquer d'une noble émula-
tion, et la palme sera. à celui qui trouvera
sur le piano « à doubles claviers renver-
sés a les eoets les plus ~M~'MM.?. Qui
donc osera soutenir alors que le piano
n'est qu'un clavecin dégénéré ? 9
En attendant que nous soyons témoins
dès prodiges d'exécution qui vont se pro-
duire sur les pianos à deux claviers, ceux
qui n'en ont qu'un continuent à résonner
sous les doigts d'une pléiade de pianistes
plus ou moins habiles, et nous semblent
faire assez de bruit,
Près de cinquante concerts ont été don-
nés depuis le commencement de la sai-
son par des pianistes, les uns depuis long-
temps célèbres, tels que M" Montigny-
Rémaury, M" Joséphine Martin, MM. Va-
lentin Alkan, Magnus, Diémer, Antoine de
Eontski, etc.; les autres aspirant à le de-
venir. Je dois citer parmi ceu~-ci
MM Breitner et Lewita, Autrichiens tous
les deux; de Bertha, pianiste hongrois;
Moszkowski, pianiste polonais; Martucci,
pianiste italien; M"°Zoé titkin, pianiste
belge M"" Marie-Louise Rouff, élève de
M. Marmontel;M"~ GabrieHePottier, Pau-
line Boutin, Marie Poitevin, élèves de
M.Delaborde; M~ SufSt, M~ Camut-
Bernard, M"° Caroline Chajcheràu, Marie
de Verginy, Marie Ravelet, et enfin là jeune
cachent un aussi grave abandon et une
abdication aussi complue de la politique
qui avait élevé si Tiàut le prestige de
l'Angleterre. <
'oc~sËMï ]fARM
eMtwff le 14 tetii B~Me.~tMw.
Comptât. 76 40 .y, M M
FtptM!aLT.,76
~è/è
CompttmttOS 25 104 80 ~t 4!!
$<
CFincoo.r.lt2M!~h28:i.421.2
MaTm MBMB Du som.
Enipraht B 0/0. 112fr:9S, 113 fr. 18 3/4. 1!
90/0. 77fr.,77fr.lS,10. f0.
KO/OJturc. 16fr.0!),la.
Banque ottomane.. <49fr., 448fr., 4~0fr., 449 tr.
Ottomane 1873. 89fr,90fr.
Florins (or). ~45/8,9/16.
Hongrois 60/0, 803.'8..
Egyptiennes 6 b/0.. 278 tr., 281 tr., 280 fr. 621 /2.
Nous recevons de nos correspondons paitl-
culiors les dépêches suivantes
«Berlin, le iS juin, 10 h., soir.
B La. fixation du. programme des travaux
du Congre rencontre beaucoup de difficultés.
Les dissentimens, bien que de nature secon-
daire, prouvenJ. que les .premières impres-
sions ont été par trop optimistes. Oa espère
pourtant arriver à dégager et à concilier d'ici
à lundi les points de vue de chacun.
a Le comte Andrassy a conféré aujourd'hui
pendant deux heures avec Carathéodory il a
dine ensuite à l'ambassade anglaise. L'accord
entre l'Autriche et l'Angleterre parait s'ac-
centuer. u N.
«Berlin, le 18 juin, Hh.l8m.soir..
On peut caractériser la situation au point
de vue des nouvelles comme encore as~ez
enigmatique, ce qui n'a pas lieu de surpren-
dre dans la période préparatoire ou nous
nous trouvons.
B Plus favorisée que les journaux de Berlin,
une partie de la presse provinciale 66mbte
nous fournir déjà les lignes générales de
la première séance. La WM~' ~~M~, par
exemple, mentionne un échange d'idées entre
ies plénipotentiaires russes et anglais au
sujet de la question militaire aux environs de
Constantinople.
B Les conférences entre plénipotentiaires
continuehtavfc une grande activité. Les repre-
sentacs de la Russie, de l'Autriche et.deI'An-
gieterre mettent le temps à pront: pour dé-
blayer et préparer, le terrain. Les révélations
du (?Jo~, dont la réponse si évasive de sir
Stadord Northcote a presque confirmé l'exac
titude, sont favorablement commentées h i.
On attribue à lord Beaconsueld l'intention
de soutenir chaudement l'admission des re-
présentans de la Grëce au Congrès. Cependant
il se contenterait de plaider leur cause sans
trop compter sur le succès. Au fond, la ques-
tion lui est peut-être indifférente, et l'on ,so
demande s'il ne songerait pas plutôt à tirer
parti d'un échec sur ce point, pour s'assurer
un succès dans des questions qui l'intéressent
plusdirectement.
B Il n'a encore et6 rien décidé quant à
l'admission des petits Ë'ats. La question
de la Grèce viendrait peut-être lundi sur le
tapis. Il se pourrait que les envoyés hellé-
niques obtinssent d'assister aux délibérations
dont leur pays sera le sujet. Le discours de
sir Hicks Beach, sais jeter unn grande lumière
sur les projets du cabinet anglais, indique
cependant que ce n'est pas dans la direction
d~un remaniement fond de la Turquie que
les plénipotentiaires anglais travaillent. lis
chercheront à sauver le plus possible du
~<<~M quo; en quoi, dit-on, la France les ap-
puierait.
eOnremarqueque la mission turqueest com-
posée presque exclusivement d'étémens grecs
ou non musulmans d'origine. Est-ce parce
que l'élément turc' à,Constantinople a voulu
s'abstenir, considérant les envoyés à Berlin
comme des gens sacrifiés ? R.
T~tégMpMe pftvée
(Sertice télégraphique de t'agence H~TM.)
Berlin,lel!:ijuin.
Les négoctations continuent. Les questions de
la Butgane, de la Grèce et du Monténégro con-
stituent le fond des pourparlers.
M. de Bismarck est d avis que ces questions
soient soumises tout d'abord au Congrès, en rai-
Gemma Luziani, âgée de neuf ans et
demi.
H y a donc à Paris des pianistes de tout
pays, et il y en a de tout âge. On en
compte cependant plus de jeunes que de
vieux, bien que l'on puisse jouer du piano
dans un âge très avancé. Je constate aussi
avec plaisir que les pianistes masculins
ont presque tous renoncé à se distinguer
des simples mortels par la longueur de
leur chevelure. Cette révolution, qui s'est
accomplie progressivement, sagement,
lentement/comme devraient s'accomplir
toutes les révolutions, date du jour où
Liszt s'est fait tonsurer. Quelqu'un avait
dit ce jour-là Le piano mène à tout,
même à la tonsure. Il n'est pas douteux
cependant qu'un pianiste chevelu, à ta-
lent égal, produisait autrefois bien plus
d'eSet, exerçait bien plus de prestige sur
le public qu'un pianiste coiffé à la Titus.
La façon de secouer sa crinière léonine
en rejetant violemment la tête eh arrière
après un trait rapide ou quelque brillant
point d'orgue était irrésistible. Quelques
pianistes s'essuient encore le front ou le
bout des doigts avec un mouchoir de fine
batiste, mais c'est tout.
Je dois dire encore, a la louange de nos
pianistes modernes, que le genre de mu-
sique qu'ils exécutent et même celui
qu'ils composeat est d'un style plus no-
ble, plus élevé que celui qui ileùrissait au
temps des pots-pourris, des transcrip-
Son même dé!eur importance. Get~àvSs est ~éae-
ralementpartag~. ,i)\
L'accord est fait en principe pour ce qui con-
cerne la Bulgarie; mais il reste & débattre la déli-
mitation des frontières, détails qui pourront don~
nerlieuà des discussions.
Il se confirme que. de toutes les questions men-
tionnées au traité de San-Stefano, celle-là est la
première qui sera soumise au Congrès.
Les plénipotentiaires ont .convenu entré eux
que la question relative & l'admission au Congrès serait ajournée a la séance de lundi.
Conformément aux déclarations qui ont été
faites précédemment au Parlement, anglais, lord
Beacont-Seld demandera et appuiera la représen-
tationdela Grèce. 11,
La majorité du Congrès semble être d'accord
pour enterdré la Grèce à titre consultatif, mais
uniquement sur les'questions qui la concernent
spécialement. v
Ono'oit généralement quoTehtente seferà sur
ceMeclause.
II. est inexact que lord Beaconstiold ait pro-
noncé jeudi un discours sur la situation de la
Grèce.
Bien qu'il reste beaucoup de points à ~ébattrB
sur le traité, on a confiance dans l'issue pacifi-
que. du Congrès. Le gouvernement allemand per-
sévère dans ses efforts pour atteindre .ce: but-
L'impératrice d'Allemagne à reçu hier d'une
&çon toute courtoise M. Waddfngton quiest
partout l'objet de grandes prévenances. S. M. a
parlé en termes sympathiques de la France, pour
laquelle elle a toujours bu une grande estime.
M.. Waddington a remercié l'impératrice des
soins qu'elle a donnés aux blessés pendant la
dernièreguerre.
M. Waddington a eu hier une longue entre-
vue a.v~t: le comte Andrassy..Le ministre fran-
çais à conïérë également cette après-midi a'vëc
lordBeaconsneId.~
Ce soir~ un dîner lui est onërt par les savans a
allemands avec lesquels il est en rapport depuis
longtemps, et par les membres de l'Académie dé
Berlindontinaitpartie, 1 1:
Quelques personnes ici craignent qu'il ne se pro-
duise à Oonstantinople des événemens qui pour-
raient entravBr l'œuvre:duCongcès;mais c'est
lia. une conjecture qui n'est basée sur aucun
faitcertain.
Vienne,leiBjuin.
Une dépêche de Berlin, adressée a la CofVM-
soK&KtM FoK~w< constate le caractère conci-
liant des entretiens qui viennent d'avoir lieu en-
tre le comté Andrassy et le.comte Schouvaloff.
Toutefois, ces pourparlers, malgré les affirma-
tions contraires, n'ont pas jusqu'ici fourni, pra-
tiquement parlant,, les, élémens d'un rapproche-
ment entre les deux gouvernemens. '1
La même CoM'Mpinformations qu'etle a reçues, se croit en mesure
de maintenir l'authenticité du Mémorandum de
la Porte, relatif au traité de San-Stefano, qui avait
été.récemment publié par el)o. et.d'aftirmerque
cette authenticité est au-dessus dé toute contes-
tation.
Berlin, le 1S juin.
Lea'plénipotentiaires russes, autrichiens et
anglais ont dîné hier soir chez lord Odo Russoll,
Plus tard, dans la soirée; il y a eu réception,
chez le prince de Bismarck, de tous les diploma-
tes attachés au Congrès.
Lundi, il y aura soirée chez làdy Russell.
Mercredi, le comte Gairoli donnera une fête.
Lord Beaconsuotd et le marquis de Salisbury
ont reçu l'invitation de passer la journée de de-
main dimanche chez la princesse impériale, dans
le Palais-Neuf, à Potsdam.
L'agence Havas noua communique une dépêche
datée de Gonstantinople, S juin, annonçant que
la flotte anglaise de la baie d'Ismidt ira mouiller
lundi devant nie de Prinkipo~Cette île est située
vers t'entrée du Bosphore, à trois quarts d'heure
à peine de Constantmopte. La dépêche ne dit fien
pour expiiquer ce mouvement en avant qui se-
rait en contradiction directe avec les projets de
retraite simultanée des forces anglaises et russes
des environs de Constantinople. –dit'
Z~ jP~Mp~M, le dévot journal, nous in-
jurie. H a bien ses raisons pour cela. H
vient d'être battu à l'Académie française,
comme il l'a été aux élections de 1877,
comme il l'est en ce moment en Belgique,
comme il le sera, nous l'espérons, aux
élections sénatoriales de l'année pro-
chaine.
Les habiles patrons de cette honnête
feuille avaient eu l'idée d'un 16 mai aca-
démique ils ont manqué celui-là, comme
ils avaient manqué l'autre, qui était plus
sérieux.
Voici en quoi consistait l'intrigue à l'A-
cadémie Les rédacteurs du .F~~M osent
nous dire que l'Académie vient de faire
un choix « politique » en nommant
M. Henri Martin. Rien n'était pourtant
plus simple et plus indiqué que la candi-
dature de l'auteur justement célèbre de
I'-?M~~e ~J~'aMee pour succéder à
l'iUustre historien de jB~o~MM et
de ~Ë~M'e. Rien de plus simple non plus
que d'avoir cherché un certain accord en-
tre leurs idées et leurs convictions ac-
cord qui assurément était plus réel entre
M. Martin et M. Thiers que celui qui a été
tions, des thèmes variés à l'infini et des
fantaisies. Ils peuvent 'se donner aussi
plus facilement qu'autrefois le luxe de
jouer avec orchestre, et il en est parmi eux
qui, tout en étant des virtuoses de premier
ordre, sont en même temps d'excellens
musiciens et des symphonistes très dis-
tingués. Leur maître à tous est M. Ca-
mille Saint-Saëns, sur les traces duquel
marche en première ligne M. Widor, au-
teur d'un remarquable concerto exécuté
cet hiver chez Erard; mais M. Widor est
plutôt un organiste qu'un pianiste. A-ussi
avait-il prié M. Diémer de se charger de
l'exécution delà partie de piano dudit con-
certo. Dans un concerto de violoncelle
du même compositeur, entendu le même
soir, c'est M. Delsart, très habile virtuose
on le sait, qui jouait la partie solo. Il y
aurait bien quelque chose à reprendre sur
la façon dont M. ~idor emploie les res-
sources du plus noble instrument de l'or-
chestre; mais je ne saurais vraiment quel
modèle lui proposer, tant il est dif6cil& de
conserver au violoncelle son véritable ca-
ractère et de bien mettre en relief ses
qualités propres quand on veut lui laisser
en même temps, au milieu de la masse
orchestrale, le rôle qu'il doit remplir
comme instrument principal.
J'ajouterai, que de tous les instrumehs,
sans en excepter le piano, le seul qujL
n'ait rien a rédouter ni du contact ni de
la sonorité de l'orchestre, c'est le violon.
imaginé par les patrons de la candidature
de M. Taine quand ils ont .prétendu de
faire succéder a l'ancien ~Président de ia
républiqu'e française de 187~
Mais voici quel était le singuHët mente
de M. Taine à leurs .yeux. Ils avaient ou-
blié que depuis vingt ans ML. Taine a..
honoré son nom par une série d'oeuvres
littéraires et philosophiques d'n~e sérieuse!
valeuj*Ces œuvres,; ses partisans de fraî-
che date~se gardaient Mes. d'-en.parler cette
fois, puisque c'est à cause d'elles que, qua-
tre ans auparavant, ces mêmes hommes
l'avaient empêché d'entrer à l'Académie.
Depuis quelques mois tou,t était changé. Le
plomb vil étaitdevenù de l'or pur~ M. Taine
avait racheté'tous ses écrits d'autrefois en
publiant i récemment le second et discu"
table volume des O~~M <~7eoM~M~o~ S~es nouveaux ..amis ne
lui connaissaient plus d'autre titre &
leur estime et à leur conËance. C'est
ce livre à la main, avec ce seul livre
qu'ils ont essayé'de battre en brèche
la candidature « très académique de
M. Henri Martin, et .qu'ils ont établi la
candidature très '< politique a de M. Taine.
Voilà ce qu'il faut savoir, non pour ré-
pondre à des injures qu'on dédaigne, mais
poup apprécier la valeur, des protestations
du F~M~~r, leur sincérité; et leur portée.
Oui, on avait imposé à la crédulité un
peu. insouciante de notre estimable colla-
borateur,qui, retiré à Cannes, ne songeait
à rien de pareil, on ,Iui avait im-
posé une candidature exclusivement po-
litique. On voulait, avec son dernier vo-
lume qui fait en ce moment la joie des
partis réactionnaires, faire échec aux
historiens libéraux de la Révolution fran-
çaise, à l'Histoire de M. Thiers particu-
lièrement, a sa personne encore plus. On
venait, chercher à l'Académie une revanche de
leurs mécomptes politiques. On voulait
livrer un loyal esprit à l'embarras d'un~
panégyrique que les inspirateurs de sa
candidature eussent rendu aussi difncile
pour l'élu que périlleux pour la mémoire
de l'illustre mort.
Voillà ce que nous avions le droit d'ap-
peler une tentative de 16 mai académi-
que. Dieu merci il n'en reste rien que le
dépit et les colères des écrivains à la suite.
de la réaction.
Grâ.ce à ses amis de rencontre, M. Taine
n'a pas réussi à entrer cette fois à l'Aca-
démie. Il y laisse des amis plus sincères
de son talent et de sa personne. Ceux-là,
nous l'espérons, se raUieront à lui tôt ou
tard pour peuqu'il le désire, et ils le
soutiendront avec plus d'habileté, de
désintéressement et de bonheur que ceux
dont il avait accepté cette fois la dange-
reuse alliance.
.A.
La France en particulier et l'Europe en
général sont dans une situation économi-
que que l'on pourrait appeler une com-
plète anarchie douanière. Depuis quatre
ou cinq ans il est impossible de savoir
sous quel régime commercial nous vivons,
et surtout sous quel régime nous nous
trouverons placés demain. En dinerant le
renouvellement de traités de commerce
a longue échéance, en maintenant une
agitation sans fin sur le principe même
qui doit régler les relations d'échanges
entre les peuples, on est arrivé a cet
état peu enviable qu'il n'y a plus aucune
sécurité pour les transactions, aucun ho-
rizon pour les entreprises industrielles.
Jamais, depuis le commencement de ce
siècle, on n'a vu ériger ainsi en loi d'E-
tat l'incertitude chronique et transformer
en système durable le provisoire perpé-
tuel. Vous connaissez le mode si critiqué
d'exploitation de la terre en Irlande. Le
cultivateur n'est qu'un tenancier congé-
diable du jour au lendemain, un ~M~K~ a~
!p~, selon l'expression anglaise; sous ce
Il m'est impossible, quand j'ai devant
les yeux un petit prodige, de ne pas pen-
ser aux moyens actifs qui ont dû être
employés pour aider la. nature et même
pour la corriger. Je n'ai pourtant pas
éprouvé une impression semblable la pre-
mière fois que j'ai entendu au Théâtre-
Italien le petit violoniste Dengremont,
dont l'agréable physionomie et le talent
plein d'élégance m'ont également charmé.
J'en dirai tout autant de la petite pianiste
Gemma Luziani, qu; mérite, par sa gen-
tillesse et la grâce enfantine de son jeu,
une poupée d'honneur. Mais ce sont là
deux exceptions.
Jeneconnaissaispasies compositions du
pianiste hongrois A. de Bertha, qui. pour-
tant n'est pas un nouveau venu parmi
nous. Ces compositions, dont les plus
importantes rentrent dans laspécialitéde
la musique de chambre, se distinguent
par des qualités de facture et une cer-
taine originalité. L'élément magyar y do-
mine sans doute, mais on ne peut vrai-
ment reprocher à M. de Bertha d'être de
son pays, surtout quand il y a un vérita-
ble profit pour lui a s'en souvenir.
M"°RoùH ne compose pas; du moins
elle ne composé pas encore. Tout entière
à l'étude d'un art qui lui a déjà valu d'ho-
norables succès, elle progresse chaque
jour et méritera bientôt d'être rangée
dans la catégorie de nos meilleures pia-
MMM M
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m Sniase, en~yrie, en Ronnianléét daneiM
!'egenbes<[uMaMcetdeIaTùnî~
j_ an-Ghme et tm Japon,
tM moyen d'une valeur payable à Pa~s ou dt
~Mt~t~poste, Mit iatétnaMOBàM, soit tfah~t
Ot
) v.~t~ton~le~s.p~,ys du~tot~d
et daMtouB tes pays dn Nord,
thettousiesditëctenmdepostea;
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i.ce~.l<~
.L'W. {'
~«&~nttMHo~a et~S~d~
fAMS
< SAMEN .-fS J~ÏM.
Le <$'7o~ tevîent avec un'è certaine So-
lennité 'sur Ttës ré~véÏatiôns qu'il à~ait fai-
tes il y a quelques semaines au sujet des
arracgemens de rAngleterre et de la Rus-
sie, révélations qui avaient été iormelle-
ment centtcdites & la Chambre des Lords
~a'r le ma~ui~ de Saiisbury. ~e~ fois,
le ïo~al ? ïj~mdrès De 'se contente pius
d~hdïqaer ïes points sût lesquels lés
(ie'uxp'ais''9~'ce~ se seraient mises d'ac-
%or~ pretenâ publierÏë texte même des
Mëmorahdùins qtu ont ét'é rédigés « pour
&!ëUr servir d'engagement icautiiel au
Congrès. ? Les dépêches nous appreo-
n6at que lea iûUï'Dauj!. du matin ne dou-
tent pM de l'authenticité des dooumens
divùlgiies par ie G' etiî est à remar-
quer en effet que sir Sta~ord Northcotë,
~rfogé & 6e sujet. & I& Ghambre des
Communes, a Mt une réponse embarras-
sép qtn coatrastp singUUèrement avec le
démenti catégorique du marquis de Sa-
Itisbury: h est donc permis de supposer
que le 6'~e a été bien informé, et, qde les
pièces qu'il a mises sous tes yeux du public
européen ne sont pas apocryphes. S'il en
est, ainsi, là bonne foi noua oblige & re-
ëonnaitre que les craintes de rAut,nche
sur l'attitude nouvelle de l'Angleterre
n'ont pas été tout à fait sans fondement,
et que l'accueil presque enthousiaste que
reçoit lord BeaCOnsneld à Berlin et dans
toute l'Allemagne h'é&t pas 18 résultat d'une
àas5i~ra:nd6 victoire de la politique bri-
tannique qu'on aurait pu le supposer tout
d'abord.
Il y a loin, en ënet, de Ja fameuse cir-
culaire du marquis deSalisbury aux deux
Mémorandums du pas seulement de là dinërence qui éciate
M premier ceup d'de:! entre le styie de
divefs dooamèaa; Le ton si net, si
ferme~ si véritablement anglais de là c:r-
cala're du marq~s de Salisbury pSre un
eostMate parfaitaveçle langage très vague
des Mémorandums. Mais, lorsqu'on va au
fond des ehoses, leCtMttràstë estplus grand
encore; et ceux qui depuis quelques mois
ëe cessaient ~adMirërIë Caractère énergi--
q'~e et générenxde !à politique anglaise ne
Mavent se'défendre d'uu sen.ti~ëut assez
vit de déception. H semble que lord Bea-
consËeld, aprè~ avoir remporté un grand
ënccès de pDQcipe) ait renoncé à faire
passer dans la pratiq~ les avantages
qu'il avait conquis. Satisfait d'avoir
ObUgé la Ru~ie à reculer sur le ter-
Mm ~e la 'héorie, iÏ. ~a pas osé
lui faire opérer une retraite analogue
Sur le terrain de iâ réa~té. A quoi bon
t'ependànt avoir obtenu « là Mbré dis-
cussion H du traité de Sàh-Stefano si
ce n'est pas pou~ user de cette liberté au
pr&At d~ intérêts généraux et de l'équi-
Hbré européen? A quoi bon cette âèt-e re-
~endica.~on d'un droit dont' on ne voulait
iaire que le ptus modeste et le plus .t'ea'-
treint de~usages~ SHes documenspubliés
par le ~!?~ sont authentiques, rAngle-
terF& aurait p8ut--êt~e..d~ se contenter
de la discussion partielle du traité de San-
gtëfano, puisqu'elle Itmite à l'avance,
d'&près ces dooumena, les dix points
sur ~sqneIs-eUe demandera des con-
ee86ion& à Isb Russie, et, puisquèlle s'eh-
eage K né pa& contester les articles
~pBéumiaaires du tra!t:é qui ne sont
? pas modinés par ce& dix poiats. »
~e Mémorandum ajou~, n est vrai « H
se pouTrait'que dans le cours des discus-
s~ons-au Coogres les deux gouvernemens
x,tfou~a6sent préférable d'introduire d'un
z commun accord de nouvelles modiSca-
%tioïtsqu'iL serait impossibië de prévoir. M
J~ais H conclut aussitôt « que si l'entente
sur cejs nouveMes m.odincaUons ne s'é
~tabtit pas entre les plénipotentiaires
wNtSBeee~ anglais, le ~'e' ~mo~M-
f ~~P~ <<'6~~CM~K<
~mm~ DES' ~~B~TS:
DU.t6Jui~M.78:.
R"Ë'~E' Xt'USICAÏ.E.
KeweoMee~~etaaataeB.
(Deuxième Mticle) J,
Il était faci'e de prévoir qu'un jouryien-
ctra.tfoù:Ie piano à un seul clavier ne sui-
.6rà~ plus à la~virtuosite despiaBistes. Ce
)our est. ennn venu. MM. Oscar Ccïpet-
tant et les' frères M&ngeot, facteurs d~s
ptaaos ffanca-américains, sojatles inven-
teurs' d'un nouveL instrument qu'Us ap-
pellent jMtMû ~~J~ e~acï~ ~M~,?,
et qui'laisse à chaque main utie complète
iNaét~n~nce, une entière liberté. Vous
'~pfez qa'et 6n aitusera. Ces~messieurs,
e~si~té'; d~"p!aniste psUmads Zariebski, !c~
qtif!, ap~ès deux mois d'études, s'est
trouvé en état de mettre en relief les avan-
tages de l'instrumeTit perfectionné, ont
B M~M~~M H ~M??*M
N F~~KC. ? »
Ces Mémorandums contiennent sans
dou~e des articles excellena..Us récla-
ment l'intervention commune des puis-
sance pour l'organisation des provin-
ces grecques ils exigent que les
promesses faites pour l'Arménie par le
traite de Sàn-Stefàno soient adressées
à l'Angleterre aussi bien qu'à Ta Russie,
etc., etc. Mais tiennent-ils un compte
sufnsant des intérêts généraux de l'Eu-
rope? Nous ne trouvons pas mauvais que
l'Angleterre négocie des arrangemens par-
ticuliers sur Bayazid et la vallée d'Alash-
keft si elle renonce à disputer Batoumà
là Russie et si elle se contente, pour toute
garantie contre les projets ultérieurs de
cette dernière sur l'Arménie, depromesses
platoniques qui rappellent celles qu'on lui
avait adressée~ de Saint-Pétersbourg au
début de l'expédition de Khiva, nous n'a-
vons rien a, dire. Ce sont là des ques-
lions purement anglaises, que le cabinet
anglais a bien le droit de régler suivant
ses propres convenances. Nous trou-
vons également naturel que l'Angleterre
ne s'occupe pas de la Serbie et du Monté-
négro, questions purement autrichien-
nes qm regardent surtout le gouverne-
ment de Vienne. On peut s'étonner tout
au plus de l'indinerence avec laquelle
elle passe sous silence la cession du
port d'Antivari au Monténégro. L'An-
gleterre a épuisé ses efforts à empê-
cher la Bulgarie de s'étendre jusqu'à
ta mer Egée, comprenant fort bien que les
ports bulgares seraient en réalité des ports
russes; pense-t-eUe qu'il n'en serait pas
de même du port monténégrin qu'elle per-
mettrait de créer sur l'Adriatique? Mais
sauf ce point spécial, nous le répétons,
le silence de l'Angleterre au sujet de la
Serbie et du Monteoegro ne nous surprend
-p8s plus que ses concessions au sujet de
'l'Arménie. Ce sont là des intérêts parti-
culiers qui ne touchent que l'Autriche et
l'Angleterre, et pour lesquels l'Europe ne
saurait se passionner beaucoup.
Eo est-~1 de même de la Bulgarie ? Tout
le monde sait bien que non. Or, si les
Mémorandums du 6~o~ sont authentiques,
l'Angleterre ne s'est préoccupée que d'une
chose, d'éloigner de la. mer Egée la fron-
tière des provinces bulgares. Nous di-
sons des provinces bulgares; car, pour
atteindre le but qu'il poursuivait, le ca-
binet britannique n'a rien trouvé de
mieux que de diviser la Bulgarie en
deux parties une Bulgarie du nord qui
s'étendra du Danube aux Balkans et qui
formera une principauté véritablement in
dépendante, et une Bulgarie méridionale
qui restera semi-indépendante avec des
institutions administratives autonomes et
un gouverneur chrétien nommé pour
cinq ou dix ans sous le contrôle de
l'Europe. Nous devons avouer que l'ef6-
cacité pratique de cette division nous
échappe. Le ~V~ a déjà rappelé
à l'Angleterre combien avait été fac-
tice en 18S6 le maintien de la division de la
Roumanie en Moldavie et en Valachie. A
la première occasion, les deux princi-
pautés se sont réunies sans que personne
songeât ou voulût s'y opposer. On peut
~compter sur la Russie pour opérer sans
~retard un rapprochement analogue entre
!les deux Buigaries. Mais les puissances
cette fois auront encore moins le droit
!ou le désir de se plaindre, puisqu'elles
'auront été prévenues. Cette question
~de délimitation est d'ailleurs assez se-
condaire. Il en est une de bien plus grave
~que le projet anglais tranche avec une
Singulière facilité, nous voulons par-
ler de la question des forteresses. Les
Turcs devront évacuer les places de la
Bulgarie du Nord; mais ce n'est pas
tout.! il faudra, que leurs troupes abandon-
nent encore la Bulgarie du Sud. « L'em-
M pereur de Russie, dit le Mémorandum,
convia par deux fois un jury composé
d'artistes et-ds cri~ques, dans les salons
de l'Institut musical de la rue Neuve-dcs-
PeUts-Champs, à des expériences qui
n'ont pas besoin d'être renouvelées. K Ge
n'est pas un progrès, a dit M. Gounod,
c'est une révolution. M
Voici en quoi consiste le mécanisme de
l'instrument nouveau au-dessus du
clavier ordinaire allant du grave à l'aigu,
en partant du côté gauche, est placé un
autre clavier très rapproché de celui-là,
allant de l'aigu au grave en commençant
aussi par la gauche, te doigté pour le~
deux mains devient donc uniforme, et
chaque main se trouve en possession de
sept octaves pleines. De plus, chaque cla-
vier faisant résonner les cordes d'un piano
entièrement indépendant de l'autre, armé
comme tous les pianos de deux pédales,
il peut en résulter dans certains traits
exécutés à l'unisson par les deux mains
une puissance de sonorité double de celle
qui serait obtenue sur un piano ordinaire,
c< Plus de contorsions du corps ni de
mouvemens disgracieux des bras, nous
dit M. Comettant qui s'est fait tout natu-
rellement l'apologiste de l'invention à la~
quelle il a attaché son nom les notes les
plus basses comme les plus aiguës, les
traits les plus rapides~ aux octaves supé-
rieures, comme les arpèges et les notes
tenues aux octaves inférieures, se trouvent
sous les doigts de chacune des deux mams
)!< attache une importance toute parti-
» culière au retrait de l'année turque
c de la Bulgarie méridionale. Nous
le croyons sans peine. Tout le monde
pensait que la Turquie, dépouitlée
de la ligne du Danube et des places fortes,
pourrait du moins se retrancher der-
rière les Balkans et se créer une nou-
velle frontière stratégique qui lui permet-
trait de conserver un dernier vestige d'in-
dépendance. Mais la route de Gonstahti-
hopleet des détroits ne sera-t-eUe pas
absolument ouverte, et la Roumélie ne
pourra-t-elle pas être envahie en quelques
heures dès que la Bulgarie méridionale
'elle-même sera dépourvue de garnisons?
A la vérité, a l'Angleterre se réserve d'in-
D sister au Congrès sur le droit pour le
M Sultan de faire entrer Ses troupes dans
H la province méridionale pour résister à
B l'insurrection ou à l'invasion, a Mais qui-
conque connaît l'histoire de ces dernières
années ne saurait prendre une pareille
réserve au sérieux.
Nous pourrions faire des observa-
tions semblables au sujet de la Bes-
sarabie. L'Angleterre déclare que per-
sonne n'est prêt à soutenir par les armes
les droits de la Roumanie sur cette mal-
heureuse province mais est-ce une rai-
son pour les abandonner avec une sorte
de regret dédaigneux? C'est le marquis
dé Salisbury, ce nous semble qui avait
Signalé à l'Europe l'injustice faite aux
Roumains, et le langage de sa circulaire
avait produit, sur ce point comme sur
tous les autres, une immense impression.
Nous convenons sans peine que la
question de la Bessarabie n'est pas
d'un intérêt capital, quoiqu'il soit as-
sez difficile de comprendre comment
on parviendra à garantir la liberté
du Danube lorsque la Russie, devenue
riveraine, pourra communiquer directe-
méat a.ye.c la Bulgarie en traversant le
fleuve. Mais il y avait la une question
de principe que l'Angleterre semblait, de-
voir prendre à cœur depuis le jour où,
sortant de son égoïsme, elle s'était pré-
sentée au monde comme le défenseur
du droit public et le représentant des
'principes.
Cette belle démonstràtioë n'aurait-elle
été qu'un de ces coups de théâtre aux-
quels se plaît l'imagination brillante de
l'auteur de Co~K~y, et l'Angleterre,
après avoir produit un grand effet par
la largeur de son programme, rentre-
rait elle prudemment dans les limi-
tes étroites des intérêts particuliers? Il
y a dans les Memorandums du phrases qui ne laissent pas d'être inquié-
tantes. S'il est vrai que l'Angleterre se
~sbit engagée & ne pas contester les
!articles du traité de San-Stefano sur
lesquels elle n'a pas fait d'arran-
gemens personnels avec la Russie,
il est bien clair qu'elle abandonne
le terrain des intérêts généraux. Qu'une
Vautre puissance provoque un débat
'sur ces articles, elle n'y prendra aucune
part, son vote étant escompté d'a-
vance. Mais que devient alors le fameux
principe en vertu duquel le Congrès seul
avait le droit de résoudre toutes
iles difScultés soulevées pM la ques-
tion d'Orient? Que, deviennent les
doctrines de l'Angleterre, refusant si
longtemps, malgré les demandes pres-
santés du prince Gortchakôfï', de faire
connaître ses prétentions individuelles,
de peur d'adaiblir par la l'autorité
générale des puissances? La con-!
tradiction entre la théorie professée
avec tant d'énergie par le gouvernement
britannique et la conduite actueUe de ce
gouvernement serait trop manifeste si le
texte des 'Mémorandums du Globe était
parfaitement exact. Jusqu'à preuve con-
traire, il nous est impossible de croire
que les ovations éclatantes qui ont ac-
cueilli lord BeaconsSeld en Allemagne
qui tes exécute avec le même doigté, par
conséquent avec une égale facilité. »
Les pianistes maintenant vont se mettre
à l'oeuvre, se piquer d'une noble émula-
tion, et la palme sera. à celui qui trouvera
sur le piano « à doubles claviers renver-
sés a les eoets les plus ~M~'MM.?. Qui
donc osera soutenir alors que le piano
n'est qu'un clavecin dégénéré ? 9
En attendant que nous soyons témoins
dès prodiges d'exécution qui vont se pro-
duire sur les pianos à deux claviers, ceux
qui n'en ont qu'un continuent à résonner
sous les doigts d'une pléiade de pianistes
plus ou moins habiles, et nous semblent
faire assez de bruit,
Près de cinquante concerts ont été don-
nés depuis le commencement de la sai-
son par des pianistes, les uns depuis long-
temps célèbres, tels que M" Montigny-
Rémaury, M" Joséphine Martin, MM. Va-
lentin Alkan, Magnus, Diémer, Antoine de
Eontski, etc.; les autres aspirant à le de-
venir. Je dois citer parmi ceu~-ci
MM Breitner et Lewita, Autrichiens tous
les deux; de Bertha, pianiste hongrois;
Moszkowski, pianiste polonais; Martucci,
pianiste italien; M"°Zoé titkin, pianiste
belge M"" Marie-Louise Rouff, élève de
M. Marmontel;M"~ GabrieHePottier, Pau-
line Boutin, Marie Poitevin, élèves de
M.Delaborde; M~ SufSt, M~ Camut-
Bernard, M"° Caroline Chajcheràu, Marie
de Verginy, Marie Ravelet, et enfin là jeune
cachent un aussi grave abandon et une
abdication aussi complue de la politique
qui avait élevé si Tiàut le prestige de
l'Angleterre. <
'oc~sËMï ]fARM
eMtwff le 14 tetii B~Me.~tMw.
Comptât. 76 40 .y, M M
FtptM!aLT.,76
~è/è
CompttmttOS 25 104 80 ~t 4!!
$<
CFincoo.r.lt2M!~h28:i.421.2
MaTm MBMB Du som.
Enipraht B 0/0. 112fr:9S, 113 fr. 18 3/4. 1!
90/0. 77fr.,77fr.lS,10. f0.
KO/OJturc. 16fr.0!),la.
Banque ottomane.. <49fr., 448fr., 4~0fr., 449 tr.
Ottomane 1873. 89fr,90fr.
Florins (or). ~45/8,9/16.
Hongrois 60/0, 803.'8..
Egyptiennes 6 b/0.. 278 tr., 281 tr., 280 fr. 621 /2.
Nous recevons de nos correspondons paitl-
culiors les dépêches suivantes
«Berlin, le iS juin, 10 h., soir.
B La. fixation du. programme des travaux
du Congre rencontre beaucoup de difficultés.
Les dissentimens, bien que de nature secon-
daire, prouvenJ. que les .premières impres-
sions ont été par trop optimistes. Oa espère
pourtant arriver à dégager et à concilier d'ici
à lundi les points de vue de chacun.
a Le comte Andrassy a conféré aujourd'hui
pendant deux heures avec Carathéodory il a
dine ensuite à l'ambassade anglaise. L'accord
entre l'Autriche et l'Angleterre parait s'ac-
centuer. u N.
«Berlin, le 18 juin, Hh.l8m.soir..
On peut caractériser la situation au point
de vue des nouvelles comme encore as~ez
enigmatique, ce qui n'a pas lieu de surpren-
dre dans la période préparatoire ou nous
nous trouvons.
B Plus favorisée que les journaux de Berlin,
une partie de la presse provinciale 66mbte
nous fournir déjà les lignes générales de
la première séance. La WM~' ~~M~, par
exemple, mentionne un échange d'idées entre
ies plénipotentiaires russes et anglais au
sujet de la question militaire aux environs de
Constantinople.
B Les conférences entre plénipotentiaires
continuehtavfc une grande activité. Les repre-
sentacs de la Russie, de l'Autriche et.deI'An-
gieterre mettent le temps à pront: pour dé-
blayer et préparer, le terrain. Les révélations
du (?Jo~, dont la réponse si évasive de sir
Stadord Northcote a presque confirmé l'exac
titude, sont favorablement commentées h i.
On attribue à lord Beaconsueld l'intention
de soutenir chaudement l'admission des re-
présentans de la Grëce au Congrès. Cependant
il se contenterait de plaider leur cause sans
trop compter sur le succès. Au fond, la ques-
tion lui est peut-être indifférente, et l'on ,so
demande s'il ne songerait pas plutôt à tirer
parti d'un échec sur ce point, pour s'assurer
un succès dans des questions qui l'intéressent
plusdirectement.
B Il n'a encore et6 rien décidé quant à
l'admission des petits Ë'ats. La question
de la Grèce viendrait peut-être lundi sur le
tapis. Il se pourrait que les envoyés hellé-
niques obtinssent d'assister aux délibérations
dont leur pays sera le sujet. Le discours de
sir Hicks Beach, sais jeter unn grande lumière
sur les projets du cabinet anglais, indique
cependant que ce n'est pas dans la direction
d~un remaniement fond de la Turquie que
les plénipotentiaires anglais travaillent. lis
chercheront à sauver le plus possible du
~<<~M quo; en quoi, dit-on, la France les ap-
puierait.
eOnremarqueque la mission turqueest com-
posée presque exclusivement d'étémens grecs
ou non musulmans d'origine. Est-ce parce
que l'élément turc' à,Constantinople a voulu
s'abstenir, considérant les envoyés à Berlin
comme des gens sacrifiés ? R.
T~tégMpMe pftvée
(Sertice télégraphique de t'agence H~TM.)
Berlin,lel!:ijuin.
Les négoctations continuent. Les questions de
la Butgane, de la Grèce et du Monténégro con-
stituent le fond des pourparlers.
M. de Bismarck est d avis que ces questions
soient soumises tout d'abord au Congrès, en rai-
Gemma Luziani, âgée de neuf ans et
demi.
H y a donc à Paris des pianistes de tout
pays, et il y en a de tout âge. On en
compte cependant plus de jeunes que de
vieux, bien que l'on puisse jouer du piano
dans un âge très avancé. Je constate aussi
avec plaisir que les pianistes masculins
ont presque tous renoncé à se distinguer
des simples mortels par la longueur de
leur chevelure. Cette révolution, qui s'est
accomplie progressivement, sagement,
lentement/comme devraient s'accomplir
toutes les révolutions, date du jour où
Liszt s'est fait tonsurer. Quelqu'un avait
dit ce jour-là Le piano mène à tout,
même à la tonsure. Il n'est pas douteux
cependant qu'un pianiste chevelu, à ta-
lent égal, produisait autrefois bien plus
d'eSet, exerçait bien plus de prestige sur
le public qu'un pianiste coiffé à la Titus.
La façon de secouer sa crinière léonine
en rejetant violemment la tête eh arrière
après un trait rapide ou quelque brillant
point d'orgue était irrésistible. Quelques
pianistes s'essuient encore le front ou le
bout des doigts avec un mouchoir de fine
batiste, mais c'est tout.
Je dois dire encore, a la louange de nos
pianistes modernes, que le genre de mu-
sique qu'ils exécutent et même celui
qu'ils composeat est d'un style plus no-
ble, plus élevé que celui qui ileùrissait au
temps des pots-pourris, des transcrip-
Son même dé!eur importance. Get~àvSs est ~éae-
ralementpartag~. ,i)\
L'accord est fait en principe pour ce qui con-
cerne la Bulgarie; mais il reste & débattre la déli-
mitation des frontières, détails qui pourront don~
nerlieuà des discussions.
Il se confirme que. de toutes les questions men-
tionnées au traité de San-Stefano, celle-là est la
première qui sera soumise au Congrès.
Les plénipotentiaires ont .convenu entré eux
que la question relative & l'admission
Conformément aux déclarations qui ont été
faites précédemment au Parlement, anglais, lord
Beacont-Seld demandera et appuiera la représen-
tationdela Grèce. 11,
La majorité du Congrès semble être d'accord
pour enterdré la Grèce à titre consultatif, mais
uniquement sur les'questions qui la concernent
spécialement. v
Ono'oit généralement quoTehtente seferà sur
ceMeclause.
II. est inexact que lord Beaconstiold ait pro-
noncé jeudi un discours sur la situation de la
Grèce.
Bien qu'il reste beaucoup de points à ~ébattrB
sur le traité, on a confiance dans l'issue pacifi-
que. du Congrès. Le gouvernement allemand per-
sévère dans ses efforts pour atteindre .ce: but-
L'impératrice d'Allemagne à reçu hier d'une
&çon toute courtoise M. Waddfngton quiest
partout l'objet de grandes prévenances. S. M. a
parlé en termes sympathiques de la France, pour
laquelle elle a toujours bu une grande estime.
M.. Waddington a remercié l'impératrice des
soins qu'elle a donnés aux blessés pendant la
dernièreguerre.
M. Waddington a eu hier une longue entre-
vue a.v~t: le comte Andrassy..Le ministre fran-
çais à conïérë également cette après-midi a'vëc
lordBeaconsneId.~
Ce soir~ un dîner lui est onërt par les savans a
allemands avec lesquels il est en rapport depuis
longtemps, et par les membres de l'Académie dé
Berlindontinaitpartie, 1 1:
Quelques personnes ici craignent qu'il ne se pro-
duise à Oonstantinople des événemens qui pour-
raient entravBr l'œuvre:duCongcès;mais c'est
lia. une conjecture qui n'est basée sur aucun
faitcertain.
Vienne,leiBjuin.
Une dépêche de Berlin, adressée a la CofVM-
soK&KtM FoK~w< constate le caractère conci-
liant des entretiens qui viennent d'avoir lieu en-
tre le comté Andrassy et le.comte Schouvaloff.
Toutefois, ces pourparlers, malgré les affirma-
tions contraires, n'ont pas jusqu'ici fourni, pra-
tiquement parlant,, les, élémens d'un rapproche-
ment entre les deux gouvernemens. '1
La même CoM'Mp
de maintenir l'authenticité du Mémorandum de
la Porte, relatif au traité de San-Stefano, qui avait
été.récemment publié par el)o. et.d'aftirmerque
cette authenticité est au-dessus dé toute contes-
tation.
Berlin, le 1S juin.
Lea'plénipotentiaires russes, autrichiens et
anglais ont dîné hier soir chez lord Odo Russoll,
Plus tard, dans la soirée; il y a eu réception,
chez le prince de Bismarck, de tous les diploma-
tes attachés au Congrès.
Lundi, il y aura soirée chez làdy Russell.
Mercredi, le comte Gairoli donnera une fête.
Lord Beaconsuotd et le marquis de Salisbury
ont reçu l'invitation de passer la journée de de-
main dimanche chez la princesse impériale, dans
le Palais-Neuf, à Potsdam.
L'agence Havas noua communique une dépêche
datée de Gonstantinople, S juin, annonçant que
la flotte anglaise de la baie d'Ismidt ira mouiller
lundi devant nie de Prinkipo~Cette île est située
vers t'entrée du Bosphore, à trois quarts d'heure
à peine de Constantmopte. La dépêche ne dit fien
pour expiiquer ce mouvement en avant qui se-
rait en contradiction directe avec les projets de
retraite simultanée des forces anglaises et russes
des environs de Constantinople. –dit'
Z~ jP~Mp~M, le dévot journal, nous in-
jurie. H a bien ses raisons pour cela. H
vient d'être battu à l'Académie française,
comme il l'a été aux élections de 1877,
comme il l'est en ce moment en Belgique,
comme il le sera, nous l'espérons, aux
élections sénatoriales de l'année pro-
chaine.
Les habiles patrons de cette honnête
feuille avaient eu l'idée d'un 16 mai aca-
démique ils ont manqué celui-là, comme
ils avaient manqué l'autre, qui était plus
sérieux.
Voici en quoi consistait l'intrigue à l'A-
cadémie Les rédacteurs du .F~~M osent
nous dire que l'Académie vient de faire
un choix « politique » en nommant
M. Henri Martin. Rien n'était pourtant
plus simple et plus indiqué que la candi-
dature de l'auteur justement célèbre de
I'-?M~~e ~J~'aMee pour succéder à
l'iUustre historien de jB~o~MM et
de ~Ë~M'e. Rien de plus simple non plus
que d'avoir cherché un certain accord en-
tre leurs idées et leurs convictions ac-
cord qui assurément était plus réel entre
M. Martin et M. Thiers que celui qui a été
tions, des thèmes variés à l'infini et des
fantaisies. Ils peuvent 'se donner aussi
plus facilement qu'autrefois le luxe de
jouer avec orchestre, et il en est parmi eux
qui, tout en étant des virtuoses de premier
ordre, sont en même temps d'excellens
musiciens et des symphonistes très dis-
tingués. Leur maître à tous est M. Ca-
mille Saint-Saëns, sur les traces duquel
marche en première ligne M. Widor, au-
teur d'un remarquable concerto exécuté
cet hiver chez Erard; mais M. Widor est
plutôt un organiste qu'un pianiste. A-ussi
avait-il prié M. Diémer de se charger de
l'exécution delà partie de piano dudit con-
certo. Dans un concerto de violoncelle
du même compositeur, entendu le même
soir, c'est M. Delsart, très habile virtuose
on le sait, qui jouait la partie solo. Il y
aurait bien quelque chose à reprendre sur
la façon dont M. ~idor emploie les res-
sources du plus noble instrument de l'or-
chestre; mais je ne saurais vraiment quel
modèle lui proposer, tant il est dif6cil& de
conserver au violoncelle son véritable ca-
ractère et de bien mettre en relief ses
qualités propres quand on veut lui laisser
en même temps, au milieu de la masse
orchestrale, le rôle qu'il doit remplir
comme instrument principal.
J'ajouterai, que de tous les instrumehs,
sans en excepter le piano, le seul qujL
n'ait rien a rédouter ni du contact ni de
la sonorité de l'orchestre, c'est le violon.
imaginé par les patrons de la candidature
de M. Taine quand ils ont .prétendu de
faire succéder a l'ancien ~Président de ia
républiqu'e française de 187~
Mais voici quel était le singuHët mente
de M. Taine à leurs .yeux. Ils avaient ou-
blié que depuis vingt ans ML. Taine a..
honoré son nom par une série d'oeuvres
littéraires et philosophiques d'n~e sérieuse!
valeuj*Ces œuvres,; ses partisans de fraî-
che date~se gardaient Mes. d'-en.parler cette
fois, puisque c'est à cause d'elles que, qua-
tre ans auparavant, ces mêmes hommes
l'avaient empêché d'entrer à l'Académie.
Depuis quelques mois tou,t était changé. Le
plomb vil étaitdevenù de l'or pur~ M. Taine
avait racheté'tous ses écrits d'autrefois en
publiant i récemment le second et discu"
table volume des O~~M <~7eoM~M~o~ S~es nouveaux ..amis ne
lui connaissaient plus d'autre titre &
leur estime et à leur conËance. C'est
ce livre à la main, avec ce seul livre
qu'ils ont essayé'de battre en brèche
la candidature « très académique de
M. Henri Martin, et .qu'ils ont établi la
candidature très '< politique a de M. Taine.
Voilà ce qu'il faut savoir, non pour ré-
pondre à des injures qu'on dédaigne, mais
poup apprécier la valeur, des protestations
du F~M~~r, leur sincérité; et leur portée.
Oui, on avait imposé à la crédulité un
peu. insouciante de notre estimable colla-
borateur,qui, retiré à Cannes, ne songeait
à rien de pareil, on ,Iui avait im-
posé une candidature exclusivement po-
litique. On voulait, avec son dernier vo-
lume qui fait en ce moment la joie des
partis réactionnaires, faire échec aux
historiens libéraux de la Révolution fran-
çaise, à l'Histoire de M. Thiers particu-
lièrement, a sa personne encore plus. On
venait,
leurs mécomptes politiques. On voulait
livrer un loyal esprit à l'embarras d'un~
panégyrique que les inspirateurs de sa
candidature eussent rendu aussi difncile
pour l'élu que périlleux pour la mémoire
de l'illustre mort.
Voillà ce que nous avions le droit d'ap-
peler une tentative de 16 mai académi-
que. Dieu merci il n'en reste rien que le
dépit et les colères des écrivains à la suite.
de la réaction.
Grâ.ce à ses amis de rencontre, M. Taine
n'a pas réussi à entrer cette fois à l'Aca-
démie. Il y laisse des amis plus sincères
de son talent et de sa personne. Ceux-là,
nous l'espérons, se raUieront à lui tôt ou
tard pour peuqu'il le désire, et ils le
soutiendront avec plus d'habileté, de
désintéressement et de bonheur que ceux
dont il avait accepté cette fois la dange-
reuse alliance.
.A.
La France en particulier et l'Europe en
général sont dans une situation économi-
que que l'on pourrait appeler une com-
plète anarchie douanière. Depuis quatre
ou cinq ans il est impossible de savoir
sous quel régime commercial nous vivons,
et surtout sous quel régime nous nous
trouverons placés demain. En dinerant le
renouvellement de traités de commerce
a longue échéance, en maintenant une
agitation sans fin sur le principe même
qui doit régler les relations d'échanges
entre les peuples, on est arrivé a cet
état peu enviable qu'il n'y a plus aucune
sécurité pour les transactions, aucun ho-
rizon pour les entreprises industrielles.
Jamais, depuis le commencement de ce
siècle, on n'a vu ériger ainsi en loi d'E-
tat l'incertitude chronique et transformer
en système durable le provisoire perpé-
tuel. Vous connaissez le mode si critiqué
d'exploitation de la terre en Irlande. Le
cultivateur n'est qu'un tenancier congé-
diable du jour au lendemain, un ~M~K~ a~
!p~, selon l'expression anglaise; sous ce
Il m'est impossible, quand j'ai devant
les yeux un petit prodige, de ne pas pen-
ser aux moyens actifs qui ont dû être
employés pour aider la. nature et même
pour la corriger. Je n'ai pourtant pas
éprouvé une impression semblable la pre-
mière fois que j'ai entendu au Théâtre-
Italien le petit violoniste Dengremont,
dont l'agréable physionomie et le talent
plein d'élégance m'ont également charmé.
J'en dirai tout autant de la petite pianiste
Gemma Luziani, qu; mérite, par sa gen-
tillesse et la grâce enfantine de son jeu,
une poupée d'honneur. Mais ce sont là
deux exceptions.
Jeneconnaissaispasies compositions du
pianiste hongrois A. de Bertha, qui. pour-
tant n'est pas un nouveau venu parmi
nous. Ces compositions, dont les plus
importantes rentrent dans laspécialitéde
la musique de chambre, se distinguent
par des qualités de facture et une cer-
taine originalité. L'élément magyar y do-
mine sans doute, mais on ne peut vrai-
ment reprocher à M. de Bertha d'être de
son pays, surtout quand il y a un vérita-
ble profit pour lui a s'en souvenir.
M"°RoùH ne compose pas; du moins
elle ne composé pas encore. Tout entière
à l'étude d'un art qui lui a déjà valu d'ho-
norables succès, elle progresse chaque
jour et méritera bientôt d'être rangée
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