Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-06-04
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 04 juin 1878 04 juin 1878
Description : 1878/06/04. 1878/06/04.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
EDITION DE PARIS.
MN4J!JM
'~NS'AB.ON!a:]g
en Belgi<ïue, en ItaUe.
dans le Luxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tM
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Cjttinë et au Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris oa M
~Mtdats-poste, soit internationaux, soit francaMt;
M ~itemafpie, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directe~s de postes;
et dans tous les autres pays,
jMtT renvoi d'une valeur payable & raïM.
Les annonces sont rocuM
ettt? ~S~febey, B~S<< «.place de laBourse,
t!tM dc~Bt ~u:ows ëtEc agr~s par !a rédaction.
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IMMMemTa~s. Mfr.' 36 &. -~Mtt.
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cha.qiMmois.
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JMpafïm )~oHnewap&pera omce, n, Gres&am strëet, û. P. 0~
«M. ~tM!ty,!Bm'f E.C.. London; tt)t]M. W.-Bt. Smitth et Stn,
i66,Sttand,C.,London.
s Eru~ë~~es, ~l 1'Oj,Rct ~pobldtqu, t8, züe.da la
ABruMUes, & rO/T&M .pttK~M. <6, rtie de ta
Màdèlmne, dans les Mosmies et dans las M-
Ntcthè~aes des (?ates de <;Ëem!ns de fer bet~ss.
A.'V~ptn~~e~G~&~MW. MesteftL, Torero.
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1 *t~ 1 1 t L A 1 ~l I '·
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~ARÏS
LUNDI 5 JUIN
L'Europe entière partagera l'émotion
'douloureuse que l'Allemagne a ressentie
x la nouvelle du second attentat qui vient
'de menaeer les jours de l'empereur Guil-
laume. L'enthousiasme que l'insuccès de
Ha première tentative d'assassinat avait
'provoqué il y a quelques semaines dans
Va population de Berlin s'est changé, pa-
.yaît-il, en stupeur et en tristesse. Ces dif-
férences d'impressions s'expliquent trop
!bien. La criminelle entreprise de Hœdel
.avait, par bonheur, complètement échoué.
Cette fois, au contraire, l'empereur
Guillaume a été blessé, et, si ses
~ours n'Ont 'pas 'été mis en danger,
~a. verte vieillesse n'en a pas moins été
exposée à la plus cruelle et à la plus im-
,3néritée des épreuves. On trouvera plus
lointouales détails qui nous sont par-
venus jusqu'ici sur ce douloureux
incident. Le Président de la république
française a envoyé, dès hier au soir, un
-télégramme de condoléances à l'empereur
'Guillaume; il n'y a pas un seul honnête
'Yiomme en France dont ce télégramme ne
.traduisît avec fidélité les sentimens.
Une dépêche de Berlin annonce formel-
.lement que le Congrès se Téunira le
~3 juin. Nous n'avons pas besoin de dire
avec quelle satisfaction nous accueillons
'cette nouvelle et combien nous désirons
~vivement qu'elle ne soit pas démentie. Il
faut espérer que les incertitudes de ces
derniers jours se dissiperont peu à peu
complètement. Nous nous sommes beau-
coup occupés de l'Autriche hier et avant-
hier. Notre correspondant de Vienne nous
avait signalé, dans une dépêche télégra-
phique, la très vive impression qu'avait
produite dans le monde politique autri-
chien le 'prétendu programme d'entente
blié, le 30 mai dernier, un journal anglais,
le <%)~. Le même correspondant nous a
expliqué, dans une lettre particulière, les
motifs de cette impression.
«On espérait généralement ici, nousécriMl,
que la Grande-Bretagne, ainsi que vous l'aviez
toujours pensé vous-mêmes, resterait ferme-
ment établie sur le 'terrain des traites, et
qu'elle ne voudràitpas spéciner les basesd'une
entente spéciale. C'est plutôt le fait do cette
reDonciaMon. au p&int de vue européen, qui a.
frappé tous les esprits, que les détails mêmes
des cbnventionsintervenues. Parmi ces derniè-
"Tës, il en est; oneSet, qui ne sont pas détav&ra-
Mesaux intérêts de rAutriche-H.ongrie,s'ilen
..est, d'autres qui s'en éloignent visiblement.
Toutcoinptéfait,rensembledes conditions que
nous a révélées'le (Mo~, et que l'on s'accorde
généralement ici à considérer comme exactes,
'n'est pas dénature à compromettre les inté-
rêts austro-hongrois. Mais le fait qu'eues
adent été acceptées par l'Angleterre avant
5& réunion du Congrès, et que les ministres
de lac reittë Victoria aient consenti à ce qu'it
-Soit tait à. leur pays des concessions qui au-
raient dû être faites à l'Europe entière, a
désagréablement surpris.
x La. position tieTAUtriche-Hongrie au
Congrès va se trouver plus difncile qu'elle ne
l'eût été sans cela. On peut craindre que la.
JRuSsie ne considère connue épuisée la.
isomme de concessions qu~il lui est pos-
' ae soient nécessaires pour lui arracher
encore quelques points auxquels le comte,
Andrassy ne peut cependant 'pas renoncer.
Tout le poids de la discussion se ti-ouvera
portésur lui, et il aura ainsi le rôle ingrat
que Fon attribue toujours, dans les temps où
'nous vivons, à quiconque retarde par des d6-
btts, m&me justi&és, îa conclusion d'une af-
'faire.B »
Nous laissons à ces impressions de" la
'première heure leur forme originale ~fin
esprits en Autriche mais nous sommes
convaincus qu'on ne tardera pas à
'comprendre à Vienne qu'on s'est trop
pressé d'attâcher"une importance exagé-
rée à des rënseignemens d'une authenti-
cité des plus contestables. Dès le 31 mai,
le'comteAndr&ssy mettait les informa-
tmmoN M JMMAL 6ES !)??
-su < JUIN 1878.
'SA~ON'DE 1878.
(Deuxième articte –Tôt}' leVûM~ D~~
du31mai.)
'terrier. Humbert. Sylvest't'e. –Mo-
fe&u de Tours. Gautier. De Moh-
vel.–PûUet. Aima Tadema. Fèyen-
Pernn. Cûartôis.. .Carterôn.
Eînile~evy.–M~SaUes-Wagner.
Enpourstlivantl'étude destoilesexposées
au palais des Champs-Elysées, nous trou-
vons ëncôrequelques ouvrages ~portent au style. Sur ce terram, nous vou-
'drions ne rien oublier d'important, ~ious
aTons la ïneilleure intention de signaler
tous les e6'orts sincères, Mais.pn çqn~iën-
dra .qu'il est. d~fncile .de se reconnaître
daBSle. fouillis que présentent nos Expo-
sions annuelles, et d'aiMeurs nous n'y
pouvons rien,? les tableaux, de cette na-
tnre que l'on trouve, au ~alon ne sont ni
U'às nombreux ~ni.de premier ordre, et,
.~atgré toufe.la bonne volonté ppssible.et
uctr~ profond.& conviction que c'est .pour
,c yiyes sympathies, la. liste en sera vite
épuisée. Nous ayons j'emarqué avecplai-
6!r que depuis plusieurs années quelques
tiens du Globe en doute dans sa réponse
& la commission nnancière de la Déléga-
tion du Reichsrath. « On ne peut pas
H admettre, disait-il, que le gouver-
H nement anglais ait communiqué à un
a journal des arrangemens aussi gra-
ves avant de les faire connaître au
» Parlement. a Le lendemain, le ./iMM'?t<~
~K~-F~~OM~ mettait de son côté'
le public en garde contre les nouvelles du
Mo~c. « Ici, écrivait de Saint-Pétersbourg
le correspondant du .~M lasituation autrement qu'à Londres ou à
N Paris, et l'on réagit contre la tendance de
a la presse anglaise à présenter comme
M arrêtées des résolutions qui sont encore
a en suspens. », Enfin le démenti for-
mel est arrivé le 2 juin. Le comte
Andrassy a déclaré nettement à la Délé-
gation hongroise « que les points indi-
H qués par le 6~0~ ne pouvaient, pas être
? authentiques. x
Nous ajouterons que si « ces points »
avaient été authentiques, il n'en serait
pas résulté le moins du monde que l'An-
gleterre abandonnât la positi&n qu'elle
a prise depuis la fameuse circulaire du
marquis de Salisbury. L'Angleterre n'au-
rait pas déserté le terrain européen,
et l'Autriche n'aurait pas risqué de se
trouver isolée au Congrès. Lorsqu'on exa-
mine avec soin le programme du 6~0~,
on y reconnaît, en effet, plusieurs arti-
cles qui règlent, non des intérêts
purement anglais, mais des intérêts
généraux. Peut-on dire, par exemple, que
la question de la Bulgarie soit une ques-
tion purement anglaise? Le programme
du 67o~<' ne demande-t-il pas que la nou-
velle principauté soit réduite et orga-
nisée par l'Europe? Et la question du
Danube? Et la question des provinces
grecques que la Russie avait eu le projet
de réorganiser toute seule, et dont le Con-
grès, d'après le6'Me,doitau contraire être
chàrgéderéglerles destin éesPEn admettant
ce qui est probable–qu'ilyaitquelqùes
vérités sous les renseignemens inexacts
du 6'~e, et que l'Angleterre et la Russie
se soient entendues d'avance sur les pré-
tentions que l'une pourrait émettre et que
l'autre pourrait accepter au Congrès, il
n'y aurait rien là .que de fort naturel et
de fort légitime. Nous avons expliqué
cent fois que l'Angleterre ne de-
vait pas aller au Congrès sans con-
naître d'avance les points sur les-
quels la Russie consentirait à lui faire
des concessions. Mais ces arrangemens,
comme l'a dit le comte Andrassy aux
Délégations, K ne peuvent, s'ils existent,
» qu'être le résultat d'un échange d'idées
BconSdentieIles destiné à assurer la
M réunion du Congrès, et non à préjuger
H d'aucune manière les décisions qu'il
a prendra. L'Angleterre, parlant en son
nom et au nom de l'Europe, ne s'est oc-
cupée–ce qui était fort naturel que
désintérêts purement anglais et euro-
péens, laissant à l'Autriche le scinde
s'occuper, de son côté, des intérêts pu-
rement autrichiens. Si le cabinet de
Vienne a cherché à connaître l'ac-
cueil que le cabinet de Saint-Pétersbourg
ferait, au Congrès, à ses demandes person-
nelles, il est peu vraisemblable .qu'il ait
parlé de Batoum et de Kars. Pourquoi, par
conséquent, l'Angleterre aurait-elle'parlé
du Monténégro et de la Serbie ? Du mo-
ment qu'il n'y avait pas d'allianc&
entre'l'Autriche et l'Angleterre, chaque
puissance devait songer avant tout à
ses propres àSaires, tout en maintenant
avec soin que le Congrès seul, c'est-à-dire
l'Europe, avait le droit de régler les a'Hai-.
Tes de tbiïtës. Au Co'ngrès, la ~situation
sera toute dinerente. Si l'Autriche veut
que l'Angleterre~soutiénne ses intérêts en
Serbie et dans le Monténégro, il faudra
'qu'à charge de revanche elle soutienne
les intérêts anglais en Arménie. Cet
uns de nos jeunes artistes semblent reve-
nir au nu, et c'est là une tendance que
Fôn'ne saurait trop encourager. Nous l'a-
vons dit bien souvent, mais on ne sau-
rait trop le répéter: le nu est la seule
base solide du grand art. L'étude appro-
fondie du corps humain estle point de
départ nécessaire de toute éducation ar-
tistique sérieuse, Elle est aussi utile au
peintre qu'au sculpteur. C'est à la nature
vivante qu'il, faut toujours s'adresser;
c'est elle qu'il faut sans cesse consulter,
et les époques florissantes n'ont jamais
'méconnu ce priné'ipe. bÏais ces oûvra~és
méconnu ce principe. Mais ces ouvrages
sont loin d'avoir tous la même valeur.
L'Exposition est encore encombrée cette
année de nus qui ne sont que des MM~z~
et dont, malgré leur' ambition, nous n'a-
vons à nous occuper qu'en tant qu'elles
se recommandent par la valeur de leur
exécution bu par t'élévation de leurs ten-
dances.
M. Fërrier qui, si je ne ine trompe,
vient à peine de terminer son temps de
pensionna.t, a envoyé un grand tableau
où s'afnrmentles qualités distinguées du
talent de ,ce jeune artiste. Il représente
sur l'ordre du consul de 'Rome, fut traînée
par un soldat dans un lieu de débauche,
A peine entrée, elle s'écria :'M. éloignecesmainsodieuses qui voudraient
K souiller ta servante Fa~s que je.reste
N pure En ce moment apparurent deux
anges qui dispersèrent les soldats et les
débauchés, et délivrèrent la sainte, »
échange de services deviendra alors in-
dispensable. Mais, jusque-là, la seule
chose nécessaire était de sauver le prin-'
cipe du règlement de la question d'Orient
par l'Europe, et tout prouve qu'après
avoir proclamé avec éclat ce principe,
l'Angleterre ne l'a pas abandonné.
-.BOe&SEM F-AMS
C:84mpo !e 1"' !t 3 MM< <aa/e
Comptant. HO ~7N~2S
Fincouï. 76 62 t 2 '!S90.271-2
~n/ao/c
Compt&utl04M~.tOS.S0.< <.i
&e/e
Comp).ant!l065.Hl.M.
FincoQL!ti09S.H130.3S.
PMTETB! BOURSB DU SOTÏt.
Emprunt S 0/0. 111 &. 28, n 1/2, 33, 30.
30/0.76fr.
SO/Oturc. 13&.SO, 60,53, 3H.
EgypUennes.eo/O.. 230t'234fr.371/2.
Chemuas~gxptiens~ ~49 fr. 37~ 3S2 fr. 80.
Florins (or). 631/16,63.
Extér" espagnole.. 13 7/8.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier les dépêches suivantes
a Berlin, le 3 juin, soir.
En dépit des bulletins rassurans, l'émo-
tion et l'inquiétude vont croissant. Toute la
ville, pour ainsi dire, est sur pied et aux
écoutes, attendant les nouvelles de la santé
dû souverain. Trois chevrotines sont restées
dans les blessures et peuvent occasionner
une Sevré dangereuse. L'empereur est alité,
mais il a conservé sa présence d'esprit, et sa
bonne et bienveillante humeur habituelle; il
prend quelques alimens et éprouve le besoin
de s'entretenir avec les personnes qui l'en-
tourent.
)) Le prince de Bismarck est attendu ce
soir, ainsi que le prince héritier et sa femme.
Demain, tous les membres de la famille
royale seront présens.
N Nobiling est mort sans nommer de com~
plices. Quelques unes de ses paroles donnent
à croire qu'it était affilié à une société se-
crète et qu'il aurait été désigné au sort pour
commettre l'attentat. H a déclaré, bien que
protestant, s'être intéressé d'abord au parti
ultramohtain; mais, finalement, il appar-
tenait au parti socialiate. Quoiqu'il fût d'as-
sez bonne famille, il avait une situation
précaire c'était un esprit dévoyé, une exis-
tence manquée, un caractère aigri il jouait
à la loterie et avait perdu la veille de
l'attentat. En somme, les déclarations qu'on
a obtenues de lui sont vagues, et il se pour-
rait qu'il eût emporté avec lui son secret.))
D La Nouvelle de la mort de Ndbiling n'est
qu'unfauxbruit.o n
L'agence Havas nous communique les dé-
pêchés suivantes
Berlin, le 3 juin, 4 h. 22 m. soir.
Il ressort des dépositions des domestiques de
la maison où habitait l'autour du nouvel attentat.
contre l'empereur que Nobiling avait coutume,
dans ces derniers temps, de recevoir chez lui de
très grand matin des individus vêtus en ouvriers,
qui s'en allaient aussi silencieusement qu'ils!
étaient venus. Nobiling entretenait des rotations
intimes avec un zélé partisan de la démocratie
socialiste, appartenant à une haute.classe de la
société et résidant actuellement à Paris.
Berlin, le 3 j uin, soir.
L~empereur a reçu pendant quelques minutes
~impératrice et la grande-duchesse de Bade.
D'après la G'SM~e ~MM~e du jVor~.
Nobilmg a répondu négativement à sa mère qui
lui detnahdâit :<: As-tu reçu quelque chose pour
cela? A une autre question de sa mère:
secouant la tête « Hélas mon Dieu »
Berlin, le 3 juin, soir.
~.dernier bulletin de la santé "de l'empereur,
daté de quatre heures trente minutes, dit
~L'état de santé de S. M. est satisfaisant. S.'M.'
a bien dormi et a 'pris quelque nourriture. u
Berlm,le3juin.
M. de Bismarckr'ëst arrivé à Berlin ce soir à
cinq heures. Berlin,le3)uin.
LeprinceCharies de Prusse et te~rand-duc de
saxe-Veniemear sont arrivés aujourd~hui de grand
Saxe-Weimar sont arrivés aujourd'hui de grand
matin; l'impératrice et la grande-duchesse de
Bade sont arrivées à dix heures.
M. Ferriera fidèlement suivi le texte de
cette légende. La sainte, à qui le soldat
vient d'arracher son dernier vêtement,
s'est arrêtée au miUeu de l'escalier 'qui
conduit dans la salle où sont réunis lés
débauchés et les courtisanes. Elle se pré-
sente de face, et, la tête levée vers le ciel,
elle croise ses bras sur sa poitrine
qu'elle s'efforce de couvrir de ses cheveux
et d'un bout de l'étoffé qu'elle a retenu.
Les deux anges'apparaissent. L'un des-
cend përpendiculairéinent et va saisir le
bras du ~oldat; l'autre, debout près de
la jeune fille, approche l'une de ses
mains de son épaule 'avec un geste dé
protection, et de l'autre menace un groupe e
d'hommes et de femmes au premier
plan à 'droite. A gauche, on voit une
troupe 'de gens qui s'enfuient. Sur le
devant du tableau 'est étendu un homme
entièrement nu,'la tête couronnée de
fleurs, tournée vers le spectateur, qui
présente un raccourci très audacieux et
d'une exécution pleine de difficultés. Ces
difficultés n'ont pas toutes été surmontées,
et l'exécution de cette figure manque de
fermeté. Quelques uns de ces per-
sonnages. regardent les anges avec des
expressions d'éSroi très 'accentuées et
.très vraies d'autres se cachent la tête
dans leurs mains. Il y a là une grande
variété de pantomimes et une réelle ri-
chesse d'invention. Mais c'est sur la fi-
gure principale que se concentre l'atten-
tion. L'un de ses pieds sur une marche,
l'autre sûr la "marche supérieure, elle est
Le prince impérial et la princesse sa femme
sont attendus a. dix heures du soir. Le grand-
duc de Bade arrivera demain matin.
Londres, le 3 juin.
C'est hier soir seulement que l'entente en vue
du Congrès a été définitivement conclue.
Depuis plusieurs jours raccord était fait en
principe sur les points à discuter dans le Con-
grès mais la nouvelle n'en avait pas été annon-
cée officiellement, parce que les négociations
avaient porté de nouveau sur la question du re-
trait simultané des troupes russes et de la notto
anglaise du voisinage de Constantinople.
Ces dernières négociations auraient pu se pro-
longer par suite de la grande quantité de détails
qu'eiles soulevaient, et retarder ainsi la réunion
du Congrès.
C'est pourquoi il a été décidé de part et d'au-
tre de ne pas les poursuivre et de se rendre au
Congrès sur l'entente déjà conclue, entente qui
paraît avoir pris une forme plus complète et plus
déunitive qu on ne Pavait espéré tout d'abord.
Berlin, le 3 juin.
Le Schah de Perse, est parti à six heures trente
minutes pour Paris.
Nous trouvons dans la J~~M~Ae ~les détails suivans au sujet de l'attentat
commis sur l'empereur Guillaume
Nobiling est un homme de trente ans. Il
est 61s d'un fermier des environs de Birn-
baum, dans la province de Posen, et professe
dahreUgion protestante. Apres avoir étudié, il
a~rduson temps et s'est mêlé'"aux: dëm~
crates-socialistes. Depuis ~e mois d'octobre
dernier il habitait Berlin. Il a approuvé l'at-
tentat de Hœdel, tout en faisant observer que
cet attentat avait été mal conçu. Le procu-
reur général von Luck l'a déjà interrogé. On
soupçonne qu'il y a eu compiot.
') L'attentat a eu lieu au moment où l'em-
pereur, qui venait de sortir du palais, suivait
îe côté sud des ZMt~K dans sa voiture, con-
duite comme d'usage par un cocher ayant à
côté de lui un chasseur. Le premier coup de
feu blessa l'empereur à la joue droite, où
S. M. porta aussitôt son mouchoir qui se
couvrit de sang; a ce moment, un second
coup atteignit la tête, le cou et les épaules que
protégèrent un peu le casque et le manteau.
Toutefois, de nombreux grains de plomb se
logèrent dans le corps, et Paugusto blessé sem-
bla perdre un instant ses forces. Cinq minutes
après, sa voiture le ramenait au palais.
N Pendant qu'elle ~s'éloignait, la foule se
précipitait dans la maison d'dù le coup était
parti. Le meurtrier s'était enfermé, mais on
enfonça la porte. Le propriétaire de l'hôtel,
;M. Hoitteuer, qui entra le premier, fut
blessé au cou -et emporté aussitôt; la foule
qui le vit pass&r le prit pour le meurtrier
et faillit lui faire un mauvais parti.
Nobiling dirigea alors sur lui-môme le pis-
tolet et se blessa sérieusement. Un officier lui
fit tomber l'arme des mains, et l'on s'empara
de lui. Bientôt arriva la voiture des prison-
niers où il fut placé par un singulier
accident, le cocher qui conduisait la voiture
tourna trop court en sortant de l'hôtel et se
'heurta si Mrt l'épine dorsale qu'on fut obligé
de le transporter à l'hôpital.
a Au bureau central de police, le meurtrier
a été interrogé par le procureur Tessehdorf,
en présence du magistrat instructeur Johl,du
président du tribunal Kruger et d'autres ma-
gistrats. Il a déclaré n'avoir été poussé par
~ucun motif personne!, mais uniquement par
des raisons politiques.
a Une heure après son retour au palais,
l'empereur était revenu à son état habituel
et demandait en souriant ce qui allait ad-
venir du dîner qu'il devait offrir le soir
même au Schah de Perse. La police faisait éva-.
cuer les rues les plus voisines du palais.
)) Nobiling's'est blessé assez grièvement à
la tempe droite.. On a trouvé dans sa cham-'
Tbre deux revolvers, un couteau-poignard ai-
guisé et des munitions. Le .PeM~'c~ ~om-
M~Ms~ a publié, comme empruntés a la:
biographie que Nobiling avait jointe a sa
thèse doctorale, les renseignemens suivans
« Je suis hèle 10 avril de cette année 1848
tsi agitée. sur le domaine royal de Kolino,
prèsaeBirmtaum, uant mon ~ëre était fer-
mier. J'ai été- élevé par des précepteurs et!
me suis attaché ~particulièrement au dernier,
M. Liepe, qui avait pour principe non seule-
ment d'augmenter les connaissances scienti-
fiques de ses élèves, mais encore de les pré-
parer '& la vie pratique. De 1883 à 1867, j'ai
terminé mes études au J°<%<~o~MM ~o~ de.!
Zuellichau.Je me suis alors consacra troisans à
l'agriculture; j'ai ensuite, de 1870àl872, étudié
l'économie politique et l'agronomie à Halie, et
Je suis revenu pendant deux ans aux études
'pratiques, faisant plusieurs voyages et sui-
vant, del874 ài87S, les cours de l'Université de
Halle et, en 187b et 1S76, ceuxde l'Université
de Leipzig. N
N Deux ans après avoir passe son doc-
torat, Nobiling est venu à Berlin y a
cherché en vain utte~place, a travaillé quel-'
que temps au Bureau de statistique, et,
comme il l'a déclaré à un M. Thiel, il s'oceu-
délicieuse de galbe et de mouvement. Le,
corps plein de grâce et de jeunesse, aux
fdrnies délicates et pures, se dessine sur
le fond sombre de l'appartement par les
lignes lés plus harmonieuses et les plus
distinguées. La'tête, qui respire le trouble
et l'extase, est charmante le dessin !a
beaucoup de pureté, de correction; le
'modelé'est souple, nn, 'bien suivi, et la'
couleur, ici comme dans le reste de'l'ou-
vrage,est agréable, vraie,etparf6is; comme
dans les ~rois ou quatre personnages au
premier .plan, puissante et montée.
Cependant ces Bgures nuisent peut-être
à l'eSët de l'ouvrage qui ne produit
pas à première vue tout l'effet qu'on en
pourrait attendre. Je les voudrais plus
éteintes, un peu sacrifiées et subordon-
nées. A l'égard de la distribution de
la lumière, de~la concentration de l'in-
térêt, l'expérience apprendra encore bien
dés choses à l'habile et intelligent 'ar-
tiste. Mais 'M. Ferrier a un rare senti-
ment du style et de-la beauté, et nous ne
~aurions trop l'encourager à persévérer
dans la voie qu'il a choisie.
M. Humbert ne me paraît pas être en
progrès. Son j~M~ 2?c/~MM'e est
un ouvrage assez insiguiSant qui ne rap-
pelle que de loin ses précédens travaux.
La mise en scène ne présente rien de
particulier. Le centaure Nessus, tenant à
bras-le-corps la femme d'Hercule, vient
do traverser le ileuve Evenùs. CeUe-ci, s'a-
percevant des intentions du ravisseur, se
débat, lève les bras et tourne la tête
pait. depuis deux mois de travaux particu-
liers. C'est du moins ce que prétend savoir le
.PM<~c<5e .~OM~~Mi~. »
Le Président de la republique & envoyé
hier soir ua telegra.ûnne de côndoléauces à
S. M. l'empereur d'Allemagne.
Le prince de Hohenlohe, ambassadeur d'Al-
lemagne. s'est rendu cette après-midi à Ver-
sailles, où sa personne a ët6 l'objet d'une
attention empressée et sympathique. Il s'c~t
entretenu pendant quelques instans dans les
couloirs de la Chambre des Députés avec des
membres des deux Chambres, particulière-
ment avec le ministre des affaires étrangères
et le ministre de l'agriculture et du com-
merce.
La nouvelle s'est répandue hier soir à
Paris qu'un nouvel attentat venait d'avoir
lieu, à Berlin, contre l'empereur Guil-
laume. L'empereur a été blessé heureu-
sement, ses blessures n'ont pas, ou du
moins ne paraissent pas avoir de gravité.
Mais comment expliquer un pareil événe-
ment ? Il y a trois semaines, un premier
~B)MM~at<'se=~re8sait sur le chemin de
l'empereur 'd'Allemagne, et l'empereur
sortait sain et sauf de cette épreuve
l'enthousiasme populaire, à la nouvelle
que le vieux souverain n'avait aucun mal,
n'a pas été moins vif en Allemagne que
la colère et l'indignation à la pensée
du danger qu'il avait couru. Tout Berlin
a pavoisé. L'Allemagne s'est sentie frap-
pée danslapersonne d'un prince qui l'afaite
si puissante, qui lui a donné tant de gloire,
et' qui nous apparaît à nous, Français,
comme l'incarnation respectable d'un
grand pays. Depuis Frédéric II, l'Allema-
gne n'avait pas vu un règne aussi fé-
cond en grandes choses. Et Frédéric,
malgré tout son génie, était dur, fan-
tasque et desppte son humeur impé-
rieuse ne faisait pas moins souffrir ses
sujets et même ses familiers que ses
plus cruels ennemis. Personne n'a jamais
reproché à l'empereur actuel des défauts
semblables, et si jamais souverain a mérité
l'admiration et Famour de son peuple, à
coup sûr c'est lui. Il n'est pas l'auteur uni-
que de l'oeuvre éclatante qui s'est accom-
plie sous son nom; M. de Bismarck et M. de
Moltke y ont une grande part mais l'em-
pereur Guillaume a eu le plus grand mé-
rite que puisse avoir jm chef d'Etat, celui
de savoir se servir des hommes sans rien
craindre pour lui de leur illustration per-
sonnelle et sans chercher à les diviser pour
mieux régner. Loin de la Il s'est con-
stamment eSbrcé de les rapprocher les
uns des autres et de les resserrer tous au-
tour de son trône, avec une constanced'ap-
plication,une élévation d'esprit et un sen-
timent du devoir qui font de lui un
des souverains les plus sérieux qui aient
existé et les plus dignes d'être proposés
comme modèles. Nous ne sommes pas
suspects en rendant ce témoignage à l'em-
pereur Guillaume oh sait le mal que ses
fortes vertus nous ont fait. Mais quoi! ce
vieillard plein de gloire, devant lequel ses
anciens ennemis s'arrêtent avec un senti-
ment qui m'est plus de la haine, ce roi
vigilant, actif, cet empereur toujours labo-
rieux et dévoué, en trois semaines est
exposé deux fois a des tentatives d'assas-
sinat Et qui sont les assassins ? Des Al-
lemands La raison reste confondue de-
vant un événement aussi odieux et qui
paraissait aussi inyraisemble, et plus on y
songe, moins on sait à quelles causes il
faut l'attribuer.
Il paraît que' le nouvel assassin est,
comme Fancien, une espèce de démocrate
socialiste. Le premier était un jeune
homme, presque un enfant, un ouvrier
dont la vie paraît avoir été mal ordon-
née on ne sait pas encore grand'chose
du second, sauf qu'il a trente ans et
qu'il a le grade de docteur. Ilest'dif- ,1
vers Hercule que l'on voit sur l'autre rive,
s'apprêtant à décocher lafameuse uèche
empoisonnée. Il y a cependant du ton
dans l'attitude de la femme à demi
assise -sur la croupe du centaure
le corps est élégant, et tes lignes généra-'
les sont d'un bon choix. On remar-
-quëra aussi des recherches intéressan-
tes de ton dans tes chairs argentées
'et rosées, et dans les 'demi-teintes
'grises et transparentes. Mais la con-
ception est bien ordinaire, et l'on -s'é-
tonne qu'un peintre qui a donné des
preuves de talent choisisse un sujet aussi
rebattu, sur lequel il n'avait à dire rien
de bien nouveau.
M. Sylvestre n'a donc pas d'amis sincères J
Comment ne s'est-il trouvé personne pour
l'empêcher d'exposer une immense toile
représentant 7M Z~~M~ ~o~t~M P~-
~M
ment la réputation qu'il s'était faite avec
sa ZdeM~e? 11 'serait tout a fait inutile de
chercher'&~analyser un ouvrage aussi'ïnal
conçu comine composition linéaire que
comme distribution de lumière, et où une
foule de Hgures grouillent et s'agitent
sans présenter le moindre intérêt pitto-
resque. Le Viteltius, gras comme un porc
et abruti de débauche, est horrible. Quelle
utilité trouve-t-on a représenter des cho-
ses aussi repoussantes, que ne relèvent
ni le caractère ni l'exécution ? On trou-
veràit 'sans doute dans ce iatras quelques
morceaux dignes du peintre et qui af-
nriiMntsbn savoir. Mais cet ouvragé est
ncile de croire que sa raison soit
parfaitement saine. Jamais jusqu'ici per-
sonne n'avait imaginé de tirer sur un
empereur avec un fusil de chasse chargé
de petit plomb. Nous avons eu en France
là machine infernale contre le Premier
Consul Bonaparte, la machine de Fieschi,
les bombes d'Orsini, engins terribles qui
ont semé la mort autour d'eux sans frap-
per d'ailleurs la victime qui leur était
désignée. L'attentat de Nobiling est
unique en son espèce. Une dépêche an-
nonce que l'assassin avait chez lui uns
assez grande quantité d'armes, ce qui don-
nerait à croire que son crime était depuis
longtemps médité comment a-t-il choisi
parmi ces armes une des moins onensi-
res ? Est-ce que les cervelles allemandes,
toujours métaphysiques, ont une « caté-
gorie » pour l'idée du crime et n'en
ont pas pour les moyens d'exécution?.
Peut-être Nobiling ne serait-il jamais
passé de la préméditation à l'action sans
l'exemple que luia donné Hœdel. Le crime
a son entraînement, et un premier en pro-
voque un second. Ce genre de contagion
qui s'exerce sur les têtes malades ou fana-
tiques a été souvent constaté en voila
peut-être une preuve de plus. Mais il est
pour aujourd'hui bien difficile de trouver
la cause d'un attentat dont nous con-
naissons à peine les détails. Quoi qu'il
en soit, et que Nobiling soit un halluciné
ou un froid sectaire, son crime n'en est
pas moins de ceux dont rien ne saurait
diminuer l'horreur.
Que faut-il penser de l'influence que
les doctrines socialistes ont eue sur sa
détermination? Question délicate et que
nous ne saurions résoudre<ïjM'M~. Nous ne
sommes pas de ceux qui croient que cas
abominables complots naissent toujours
dans une conscience solitaire, indépen-
damment de toute action du dehors; et
encore moins de ceux qui rendent tout
un parti responsable des actes du pre-
mier venu. Lorsqu'il s'agit de crime, il
n'y a de solidarité que dans une volonté
commune, et c'est un abus de raisonne-
ment que de dire Un tel pense sur certains
points comme tel autre, donc le second
est capable d'agir comme le premier. Il y
a loin, Dieu merci de la tête au bras, et il
ne sufnt pas d'avoir l'esprit faux pour être
un malhonnête homme. Pourtant, lorsque
de funestes doctrines sont professées à la
fois par mille bouches, lorsqu'elles for-
ment une sorte de catéchisme, lors-
qu'elles ont réuni un peuple de croyans,
il arrive presque toujours qu'elles achè-
vent de troubler quelque esprit mal
fait ou de corrompre quelque conscience
aigrie. Sur le nombre des adhérens
se rencontre toujours un fou ou un
misérable mais qui pourrait dire dans
quelle mesure le fou est devenu plus fou
et le misérable plus criminel parce qu'il a
partagé une doctrine erronée? A défaut
de cette doctrine, n'en aurait-il pas
embrassé, imaginé une autre qui l'au-
rait conduit aussi loin? Les esprits vio-
lens et les cœurs vicieux ne trouvent-
ils pas toujours où s'exercer? Ce
sont là problèmes de morale dont la so-
lution est très compliquée, et que les po-
litiques se passeraient bien d'agiter si,
par malheur, il ne fallait pas connaître
exactement la nature du mal pour en trou-
ver le remède.
Le remède, le gouvernement le cherche
en Allemagne, et nous lui souhaitons
d'être heureux en ses enorts. Si nous
pouvions l'aider, nous le ferions de
tout notre cœur mais la vérité
nous oblige d'avouer que l'expérience,
la cruelle expérience que nous avons
faite du socialisme ne nous a pas
éclairés beaucoup sur le remède à y oppo-
ser. La maladie a suivi chez nous son
cours régulier jusqu'à son terme naturel.
Le socialisme a péri en France par une
une erreur sur laquelle je préfère ne pas
insister. M. Sylvestre prendra sous peu,
je l'espère, une belle revanche.
M. Moreau de Tours a traduit en pein-
ture le sujet de Relias tué parses filles,
d'après les Métamorphoses d'Ovide. Sur les
exnortations de Médée qui leur avait
persuade qu'elles pourraient rajeunir leur
père une fois qu'elles -l'auraient tué, ses
filles l'ont frappé d'une main impi-
toyable. Pelias, à demi mutilé, leur dit:
«Que faites-vous, mes Elles? Pourquoi
vous armer contre votre père? H Elles
sentent alors leurs mains et leurs cœurs
défaillir. Le vieillard blessé est tombé sur
le lit bas, la tête appuyée sur le bras re-
plié, faisant à ses elles un geste d'enroi
le frapper, presque entièrement nue, le
genou sur Je lit, se penche vers lui en
éloignant sa main encore armée du poi-
gnard; les autres, en arrière, expriment
par leurs pantomimes l'horreur dont elles
sont saisies. La composition ne me paraît
pas bien arrangée, et cette grande femme
nue au premierplan détourne l'intérêt de
la figure principale. Mais le torse et la
tête de Relias sont des morceaux très re-
marquables au point de vue du dessin
très sérieusement cherché, de l'exécution
précise et cependant très souple, et de la
couleur qui a beaucoup de force et d'éclat.
Le corps de la jeune femme est bien
construit, et le torse a de l'ampleur et du
caractère. Les têtes, sauf celle de Pelias,
sont assez inëigniSaBtes. Cet ouvrage est
MN4J!JM
'~NS'AB.ON!a:]g
en Belgi<ïue, en ItaUe.
dans le Luxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tM
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Cjttinë et au Japon,
M moyen d'une valeur payable a Paris oa M
~Mtdats-poste, soit internationaux, soit francaMt;
M ~itemafpie, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directe~s de postes;
et dans tous les autres pays,
jMtT renvoi d'une valeur payable & raïM.
Les annonces sont rocuM
ettt? ~S~febey, B~S<<
t!tM dc~Bt ~u:ows ëtEc agr~s par !a rédaction.
MM 4 JMN
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1 Un an. Six moie. Ttois mem
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cha.qiMmois.
!PMXe,NHt]tHmni6te. ~Wee~t*
JMpaf
«M. ~tM!ty,!Bm'f
i66,Sttand,C.,London.
s Eru~ë~~es, ~l 1'Oj,Rct ~pobldtqu, t8, züe.da la
ABruMUes, & rO/T&M .pttK~M. <6, rtie de ta
Màdèlmne, dans les Mosmies et dans las M-
Ntcthè~aes des (?ates de <;Ëem!ns de fer bet~ss.
A.'V~ptn~~e~G~&~MW. MesteftL, Torero.
~f''f,j,T'K~
1 *t~ 1 1 t L A 1 ~l I '·
( i~ ~~}~>
~ARÏS
LUNDI 5 JUIN
L'Europe entière partagera l'émotion
'douloureuse que l'Allemagne a ressentie
x la nouvelle du second attentat qui vient
'de menaeer les jours de l'empereur Guil-
laume. L'enthousiasme que l'insuccès de
Ha première tentative d'assassinat avait
'provoqué il y a quelques semaines dans
Va population de Berlin s'est changé, pa-
.yaît-il, en stupeur et en tristesse. Ces dif-
férences d'impressions s'expliquent trop
!bien. La criminelle entreprise de Hœdel
.avait, par bonheur, complètement échoué.
Cette fois, au contraire, l'empereur
Guillaume a été blessé, et, si ses
~ours n'Ont 'pas 'été mis en danger,
~a. verte vieillesse n'en a pas moins été
exposée à la plus cruelle et à la plus im-
,3néritée des épreuves. On trouvera plus
lointouales détails qui nous sont par-
venus jusqu'ici sur ce douloureux
incident. Le Président de la république
française a envoyé, dès hier au soir, un
-télégramme de condoléances à l'empereur
'Guillaume; il n'y a pas un seul honnête
'Yiomme en France dont ce télégramme ne
.traduisît avec fidélité les sentimens.
Une dépêche de Berlin annonce formel-
.lement que le Congrès se Téunira le
~3 juin. Nous n'avons pas besoin de dire
avec quelle satisfaction nous accueillons
'cette nouvelle et combien nous désirons
~vivement qu'elle ne soit pas démentie. Il
faut espérer que les incertitudes de ces
derniers jours se dissiperont peu à peu
complètement. Nous nous sommes beau-
coup occupés de l'Autriche hier et avant-
hier. Notre correspondant de Vienne nous
avait signalé, dans une dépêche télégra-
phique, la très vive impression qu'avait
produite dans le monde politique autri-
chien le 'prétendu programme d'entente
le <%)~. Le même correspondant nous a
expliqué, dans une lettre particulière, les
motifs de cette impression.
«On espérait généralement ici, nousécriMl,
que la Grande-Bretagne, ainsi que vous l'aviez
toujours pensé vous-mêmes, resterait ferme-
ment établie sur le 'terrain des traites, et
qu'elle ne voudràitpas spéciner les basesd'une
entente spéciale. C'est plutôt le fait do cette
reDonciaMon. au p&int de vue européen, qui a.
frappé tous les esprits, que les détails mêmes
des cbnventionsintervenues. Parmi ces derniè-
"Tës, il en est; oneSet, qui ne sont pas détav&ra-
Mesaux intérêts de rAutriche-H.ongrie,s'ilen
..est, d'autres qui s'en éloignent visiblement.
Toutcoinptéfait,rensembledes conditions que
nous a révélées'le (Mo~, et que l'on s'accorde
généralement ici à considérer comme exactes,
'n'est pas dénature à compromettre les inté-
rêts austro-hongrois. Mais le fait qu'eues
adent été acceptées par l'Angleterre avant
5& réunion du Congrès, et que les ministres
de lac reittë Victoria aient consenti à ce qu'it
-Soit tait à. leur pays des concessions qui au-
raient dû être faites à l'Europe entière, a
désagréablement surpris.
x La. position tieTAUtriche-Hongrie au
Congrès va se trouver plus difncile qu'elle ne
l'eût été sans cela. On peut craindre que la.
JRuSsie ne considère connue épuisée la.
isomme de concessions qu~il lui est pos-
'
encore quelques points auxquels le comte,
Andrassy ne peut cependant 'pas renoncer.
Tout le poids de la discussion se ti-ouvera
portésur lui, et il aura ainsi le rôle ingrat
que Fon attribue toujours, dans les temps où
'nous vivons, à quiconque retarde par des d6-
btts, m&me justi&és, îa conclusion d'une af-
'faire.B »
Nous laissons à ces impressions de" la
'première heure leur forme originale ~fin
convaincus qu'on ne tardera pas à
'comprendre à Vienne qu'on s'est trop
pressé d'attâcher"une importance exagé-
rée à des rënseignemens d'une authenti-
cité des plus contestables. Dès le 31 mai,
le'comteAndr&ssy mettait les informa-
tmmoN M JMMAL 6ES !)??
-su < JUIN 1878.
'SA~ON'DE 1878.
(Deuxième articte –Tôt}' leVûM~ D~~
du31mai.)
'terrier. Humbert. Sylvest't'e. –Mo-
fe&u de Tours. Gautier. De Moh-
vel.–PûUet. Aima Tadema. Fèyen-
Pernn. Cûartôis.. .Carterôn.
Eînile~evy.–M~SaUes-Wagner.
Enpourstlivantl'étude destoilesexposées
au palais des Champs-Elysées, nous trou-
vons ëncôrequelques ouvrages
'drions ne rien oublier d'important, ~ious
aTons la ïneilleure intention de signaler
tous les e6'orts sincères, Mais.pn çqn~iën-
dra .qu'il est. d~fncile .de se reconnaître
daBSle. fouillis que présentent nos Expo-
sions annuelles, et d'aiMeurs nous n'y
pouvons rien,? les tableaux, de cette na-
tnre que l'on trouve, au ~alon ne sont ni
U'às nombreux ~ni.de premier ordre, et,
.~atgré toufe.la bonne volonté ppssible.et
uctr~ profond.& conviction que c'est .pour
,c
épuisée. Nous ayons j'emarqué avecplai-
6!r que depuis plusieurs années quelques
tiens du Globe en doute dans sa réponse
& la commission nnancière de la Déléga-
tion du Reichsrath. « On ne peut pas
H admettre, disait-il, que le gouver-
H nement anglais ait communiqué à un
a journal des arrangemens aussi gra-
ves avant de les faire connaître au
» Parlement. a Le lendemain, le ./iMM'?t<~
~K~-F~~OM~ mettait de son côté'
le public en garde contre les nouvelles du
Mo~c. « Ici, écrivait de Saint-Pétersbourg
le correspondant du .~
N Paris, et l'on réagit contre la tendance de
a la presse anglaise à présenter comme
M arrêtées des résolutions qui sont encore
a en suspens. », Enfin le démenti for-
mel est arrivé le 2 juin. Le comte
Andrassy a déclaré nettement à la Délé-
gation hongroise « que les points indi-
H qués par le 6~0~ ne pouvaient, pas être
? authentiques. x
Nous ajouterons que si « ces points »
avaient été authentiques, il n'en serait
pas résulté le moins du monde que l'An-
gleterre abandonnât la positi&n qu'elle
a prise depuis la fameuse circulaire du
marquis de Salisbury. L'Angleterre n'au-
rait pas déserté le terrain européen,
et l'Autriche n'aurait pas risqué de se
trouver isolée au Congrès. Lorsqu'on exa-
mine avec soin le programme du 6~0~,
on y reconnaît, en effet, plusieurs arti-
cles qui règlent, non des intérêts
purement anglais, mais des intérêts
généraux. Peut-on dire, par exemple, que
la question de la Bulgarie soit une ques-
tion purement anglaise? Le programme
du 67o~<' ne demande-t-il pas que la nou-
velle principauté soit réduite et orga-
nisée par l'Europe? Et la question du
Danube? Et la question des provinces
grecques que la Russie avait eu le projet
de réorganiser toute seule, et dont le Con-
grès, d'après le6'Me,doitau contraire être
chàrgéderéglerles destin éesPEn admettant
ce qui est probable–qu'ilyaitquelqùes
vérités sous les renseignemens inexacts
du 6'~e, et que l'Angleterre et la Russie
se soient entendues d'avance sur les pré-
tentions que l'une pourrait émettre et que
l'autre pourrait accepter au Congrès, il
n'y aurait rien là .que de fort naturel et
de fort légitime. Nous avons expliqué
cent fois que l'Angleterre ne de-
vait pas aller au Congrès sans con-
naître d'avance les points sur les-
quels la Russie consentirait à lui faire
des concessions. Mais ces arrangemens,
comme l'a dit le comte Andrassy aux
Délégations, K ne peuvent, s'ils existent,
» qu'être le résultat d'un échange d'idées
BconSdentieIles destiné à assurer la
M réunion du Congrès, et non à préjuger
H d'aucune manière les décisions qu'il
a prendra. L'Angleterre, parlant en son
nom et au nom de l'Europe, ne s'est oc-
cupée–ce qui était fort naturel que
désintérêts purement anglais et euro-
péens, laissant à l'Autriche le scinde
s'occuper, de son côté, des intérêts pu-
rement autrichiens. Si le cabinet de
Vienne a cherché à connaître l'ac-
cueil que le cabinet de Saint-Pétersbourg
ferait, au Congrès, à ses demandes person-
nelles, il est peu vraisemblable .qu'il ait
parlé de Batoum et de Kars. Pourquoi, par
conséquent, l'Angleterre aurait-elle'parlé
du Monténégro et de la Serbie ? Du mo-
ment qu'il n'y avait pas d'allianc&
entre'l'Autriche et l'Angleterre, chaque
puissance devait songer avant tout à
ses propres àSaires, tout en maintenant
avec soin que le Congrès seul, c'est-à-dire
l'Europe, avait le droit de régler les a'Hai-.
Tes de tbiïtës. Au Co'ngrès, la ~situation
sera toute dinerente. Si l'Autriche veut
que l'Angleterre~soutiénne ses intérêts en
Serbie et dans le Monténégro, il faudra
'qu'à charge de revanche elle soutienne
les intérêts anglais en Arménie. Cet
uns de nos jeunes artistes semblent reve-
nir au nu, et c'est là une tendance que
Fôn'ne saurait trop encourager. Nous l'a-
vons dit bien souvent, mais on ne sau-
rait trop le répéter: le nu est la seule
base solide du grand art. L'étude appro-
fondie du corps humain estle point de
départ nécessaire de toute éducation ar-
tistique sérieuse, Elle est aussi utile au
peintre qu'au sculpteur. C'est à la nature
vivante qu'il, faut toujours s'adresser;
c'est elle qu'il faut sans cesse consulter,
et les époques florissantes n'ont jamais
'méconnu ce priné'ipe. bÏais ces oûvra~és
méconnu ce principe. Mais ces ouvrages
sont loin d'avoir tous la même valeur.
L'Exposition est encore encombrée cette
année de nus qui ne sont que des MM~z~
et dont, malgré leur' ambition, nous n'a-
vons à nous occuper qu'en tant qu'elles
se recommandent par la valeur de leur
exécution bu par t'élévation de leurs ten-
dances.
M. Fërrier qui, si je ne ine trompe,
vient à peine de terminer son temps de
pensionna.t, a envoyé un grand tableau
où s'afnrmentles qualités distinguées du
talent de ,ce jeune artiste. Il représente
par un soldat dans un lieu de débauche,
A peine entrée, elle s'écria :'M. éloignecesmainsodieuses qui voudraient
K souiller ta servante Fa~s que je.reste
N pure En ce moment apparurent deux
anges qui dispersèrent les soldats et les
débauchés, et délivrèrent la sainte, »
échange de services deviendra alors in-
dispensable. Mais, jusque-là, la seule
chose nécessaire était de sauver le prin-'
cipe du règlement de la question d'Orient
par l'Europe, et tout prouve qu'après
avoir proclamé avec éclat ce principe,
l'Angleterre ne l'a pas abandonné.
-.BOe&SEM F-AMS
C:84mpo !e 1"' !t 3 MM< <
Comptant. HO ~7N~2S
Fincouï. 76 62 t 2 '!S90.271-2
~n/ao/c
Compt&utl04M~.tOS.S0.< <.i
&e/e
Comp).ant!l065.Hl.M.
FincoQL!ti09S.H130.3S.
PMTETB! BOURSB DU SOTÏt.
Emprunt S 0/0. 111 &. 28, n 1/2, 33, 30.
30/0.76fr.
SO/Oturc. 13&.SO, 60,53, 3H.
EgypUennes.eo/O.. 230t'234fr.371/2.
Chemuas~gxptiens~ ~49 fr. 37~ 3S2 fr. 80.
Florins (or). 631/16,63.
Extér" espagnole.. 13 7/8.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier les dépêches suivantes
a Berlin, le 3 juin, soir.
En dépit des bulletins rassurans, l'émo-
tion et l'inquiétude vont croissant. Toute la
ville, pour ainsi dire, est sur pied et aux
écoutes, attendant les nouvelles de la santé
dû souverain. Trois chevrotines sont restées
dans les blessures et peuvent occasionner
une Sevré dangereuse. L'empereur est alité,
mais il a conservé sa présence d'esprit, et sa
bonne et bienveillante humeur habituelle; il
prend quelques alimens et éprouve le besoin
de s'entretenir avec les personnes qui l'en-
tourent.
)) Le prince de Bismarck est attendu ce
soir, ainsi que le prince héritier et sa femme.
Demain, tous les membres de la famille
royale seront présens.
N Nobiling est mort sans nommer de com~
plices. Quelques unes de ses paroles donnent
à croire qu'it était affilié à une société se-
crète et qu'il aurait été désigné au sort pour
commettre l'attentat. H a déclaré, bien que
protestant, s'être intéressé d'abord au parti
ultramohtain; mais, finalement, il appar-
tenait au parti socialiate. Quoiqu'il fût d'as-
sez bonne famille, il avait une situation
précaire c'était un esprit dévoyé, une exis-
tence manquée, un caractère aigri il jouait
à la loterie et avait perdu la veille de
l'attentat. En somme, les déclarations qu'on
a obtenues de lui sont vagues, et il se pour-
rait qu'il eût emporté avec lui son secret.))
D La Nouvelle de la mort de Ndbiling n'est
qu'unfauxbruit.o n
L'agence Havas nous communique les dé-
pêchés suivantes
Berlin, le 3 juin, 4 h. 22 m. soir.
Il ressort des dépositions des domestiques de
la maison où habitait l'autour du nouvel attentat.
contre l'empereur que Nobiling avait coutume,
dans ces derniers temps, de recevoir chez lui de
très grand matin des individus vêtus en ouvriers,
qui s'en allaient aussi silencieusement qu'ils!
étaient venus. Nobiling entretenait des rotations
intimes avec un zélé partisan de la démocratie
socialiste, appartenant à une haute.classe de la
société et résidant actuellement à Paris.
Berlin, le 3 j uin, soir.
L~empereur a reçu pendant quelques minutes
~impératrice et la grande-duchesse de Bade.
D'après la G'SM~e ~MM~e du jVor~.
Nobilmg a répondu négativement à sa mère qui
lui detnahdâit :<: As-tu reçu quelque chose pour
cela? A une autre question de sa mère:
Berlin, le 3 juin, soir.
~.dernier bulletin de la santé "de l'empereur,
daté de quatre heures trente minutes, dit
~L'état de santé de S. M. est satisfaisant. S.'M.'
a bien dormi et a 'pris quelque nourriture. u
Berlm,le3juin.
M. de Bismarckr'ëst arrivé à Berlin ce soir à
cinq heures. Berlin,le3)uin.
LeprinceCharies de Prusse et te~rand-duc de
saxe-Veniemear sont arrivés aujourd~hui de grand
Saxe-Weimar sont arrivés aujourd'hui de grand
matin; l'impératrice et la grande-duchesse de
Bade sont arrivées à dix heures.
M. Ferriera fidèlement suivi le texte de
cette légende. La sainte, à qui le soldat
vient d'arracher son dernier vêtement,
s'est arrêtée au miUeu de l'escalier 'qui
conduit dans la salle où sont réunis lés
débauchés et les courtisanes. Elle se pré-
sente de face, et, la tête levée vers le ciel,
elle croise ses bras sur sa poitrine
qu'elle s'efforce de couvrir de ses cheveux
et d'un bout de l'étoffé qu'elle a retenu.
Les deux anges'apparaissent. L'un des-
cend përpendiculairéinent et va saisir le
bras du ~oldat; l'autre, debout près de
la jeune fille, approche l'une de ses
mains de son épaule 'avec un geste dé
protection, et de l'autre menace un groupe e
d'hommes et de femmes au premier
plan à 'droite. A gauche, on voit une
troupe 'de gens qui s'enfuient. Sur le
devant du tableau 'est étendu un homme
entièrement nu,'la tête couronnée de
fleurs, tournée vers le spectateur, qui
présente un raccourci très audacieux et
d'une exécution pleine de difficultés. Ces
difficultés n'ont pas toutes été surmontées,
et l'exécution de cette figure manque de
fermeté. Quelques uns de ces per-
sonnages. regardent les anges avec des
expressions d'éSroi très 'accentuées et
.très vraies d'autres se cachent la tête
dans leurs mains. Il y a là une grande
variété de pantomimes et une réelle ri-
chesse d'invention. Mais c'est sur la fi-
gure principale que se concentre l'atten-
tion. L'un de ses pieds sur une marche,
l'autre sûr la "marche supérieure, elle est
Le prince impérial et la princesse sa femme
sont attendus a. dix heures du soir. Le grand-
duc de Bade arrivera demain matin.
Londres, le 3 juin.
C'est hier soir seulement que l'entente en vue
du Congrès a été définitivement conclue.
Depuis plusieurs jours raccord était fait en
principe sur les points à discuter dans le Con-
grès mais la nouvelle n'en avait pas été annon-
cée officiellement, parce que les négociations
avaient porté de nouveau sur la question du re-
trait simultané des troupes russes et de la notto
anglaise du voisinage de Constantinople.
Ces dernières négociations auraient pu se pro-
longer par suite de la grande quantité de détails
qu'eiles soulevaient, et retarder ainsi la réunion
du Congrès.
C'est pourquoi il a été décidé de part et d'au-
tre de ne pas les poursuivre et de se rendre au
Congrès sur l'entente déjà conclue, entente qui
paraît avoir pris une forme plus complète et plus
déunitive qu on ne Pavait espéré tout d'abord.
Berlin, le 3 juin.
Le Schah de Perse, est parti à six heures trente
minutes pour Paris.
Nous trouvons dans la J~~M~Ae ~
commis sur l'empereur Guillaume
Nobiling est un homme de trente ans. Il
est 61s d'un fermier des environs de Birn-
baum, dans la province de Posen, et professe
dahreUgion protestante. Apres avoir étudié, il
a~rduson temps et s'est mêlé'"aux: dëm~
crates-socialistes. Depuis ~e mois d'octobre
dernier il habitait Berlin. Il a approuvé l'at-
tentat de Hœdel, tout en faisant observer que
cet attentat avait été mal conçu. Le procu-
reur général von Luck l'a déjà interrogé. On
soupçonne qu'il y a eu compiot.
') L'attentat a eu lieu au moment où l'em-
pereur, qui venait de sortir du palais, suivait
îe côté sud des ZMt~K dans sa voiture, con-
duite comme d'usage par un cocher ayant à
côté de lui un chasseur. Le premier coup de
feu blessa l'empereur à la joue droite, où
S. M. porta aussitôt son mouchoir qui se
couvrit de sang; a ce moment, un second
coup atteignit la tête, le cou et les épaules que
protégèrent un peu le casque et le manteau.
Toutefois, de nombreux grains de plomb se
logèrent dans le corps, et Paugusto blessé sem-
bla perdre un instant ses forces. Cinq minutes
après, sa voiture le ramenait au palais.
N Pendant qu'elle ~s'éloignait, la foule se
précipitait dans la maison d'dù le coup était
parti. Le meurtrier s'était enfermé, mais on
enfonça la porte. Le propriétaire de l'hôtel,
;M. Hoitteuer, qui entra le premier, fut
blessé au cou -et emporté aussitôt; la foule
qui le vit pass&r le prit pour le meurtrier
et faillit lui faire un mauvais parti.
Nobiling dirigea alors sur lui-môme le pis-
tolet et se blessa sérieusement. Un officier lui
fit tomber l'arme des mains, et l'on s'empara
de lui. Bientôt arriva la voiture des prison-
niers où il fut placé par un singulier
accident, le cocher qui conduisait la voiture
tourna trop court en sortant de l'hôtel et se
'heurta si Mrt l'épine dorsale qu'on fut obligé
de le transporter à l'hôpital.
a Au bureau central de police, le meurtrier
a été interrogé par le procureur Tessehdorf,
en présence du magistrat instructeur Johl,du
président du tribunal Kruger et d'autres ma-
gistrats. Il a déclaré n'avoir été poussé par
~ucun motif personne!, mais uniquement par
des raisons politiques.
a Une heure après son retour au palais,
l'empereur était revenu à son état habituel
et demandait en souriant ce qui allait ad-
venir du dîner qu'il devait offrir le soir
même au Schah de Perse. La police faisait éva-.
cuer les rues les plus voisines du palais.
)) Nobiling's'est blessé assez grièvement à
la tempe droite.. On a trouvé dans sa cham-'
Tbre deux revolvers, un couteau-poignard ai-
guisé et des munitions. Le .PeM~'c~ ~om-
M~Ms~ a publié, comme empruntés a la:
biographie que Nobiling avait jointe a sa
thèse doctorale, les renseignemens suivans
« Je suis hèle 10 avril de cette année 1848
tsi agitée. sur le domaine royal de Kolino,
prèsaeBirmtaum, uant mon ~ëre était fer-
mier. J'ai été- élevé par des précepteurs et!
me suis attaché ~particulièrement au dernier,
M. Liepe, qui avait pour principe non seule-
ment d'augmenter les connaissances scienti-
fiques de ses élèves, mais encore de les pré-
parer '& la vie pratique. De 1883 à 1867, j'ai
terminé mes études au J°<%<~o~MM ~o~ de.!
Zuellichau.Je me suis alors consacra troisans à
l'agriculture; j'ai ensuite, de 1870àl872, étudié
l'économie politique et l'agronomie à Halie, et
Je suis revenu pendant deux ans aux études
'pratiques, faisant plusieurs voyages et sui-
vant, del874 ài87S, les cours de l'Université de
Halle et, en 187b et 1S76, ceuxde l'Université
de Leipzig. N
N Deux ans après avoir passe son doc-
torat, Nobiling est venu à Berlin y a
cherché en vain utte~place, a travaillé quel-'
que temps au Bureau de statistique, et,
comme il l'a déclaré à un M. Thiel, il s'oceu-
délicieuse de galbe et de mouvement. Le,
corps plein de grâce et de jeunesse, aux
fdrnies délicates et pures, se dessine sur
le fond sombre de l'appartement par les
lignes lés plus harmonieuses et les plus
distinguées. La'tête, qui respire le trouble
et l'extase, est charmante le dessin !a
beaucoup de pureté, de correction; le
'modelé'est souple, nn, 'bien suivi, et la'
couleur, ici comme dans le reste de'l'ou-
vrage,est agréable, vraie,etparf6is; comme
dans les ~rois ou quatre personnages au
premier .plan, puissante et montée.
Cependant ces Bgures nuisent peut-être
à l'eSët de l'ouvrage qui ne produit
pas à première vue tout l'effet qu'on en
pourrait attendre. Je les voudrais plus
éteintes, un peu sacrifiées et subordon-
nées. A l'égard de la distribution de
la lumière, de~la concentration de l'in-
térêt, l'expérience apprendra encore bien
dés choses à l'habile et intelligent 'ar-
tiste. Mais 'M. Ferrier a un rare senti-
ment du style et de-la beauté, et nous ne
~aurions trop l'encourager à persévérer
dans la voie qu'il a choisie.
M. Humbert ne me paraît pas être en
progrès. Son j~M~ 2?c/~MM'e est
un ouvrage assez insiguiSant qui ne rap-
pelle que de loin ses précédens travaux.
La mise en scène ne présente rien de
particulier. Le centaure Nessus, tenant à
bras-le-corps la femme d'Hercule, vient
do traverser le ileuve Evenùs. CeUe-ci, s'a-
percevant des intentions du ravisseur, se
débat, lève les bras et tourne la tête
pait. depuis deux mois de travaux particu-
liers. C'est du moins ce que prétend savoir le
.PM<~c<5e .~OM~~Mi~. »
Le Président de la republique & envoyé
hier soir ua telegra.ûnne de côndoléauces à
S. M. l'empereur d'Allemagne.
Le prince de Hohenlohe, ambassadeur d'Al-
lemagne. s'est rendu cette après-midi à Ver-
sailles, où sa personne a ët6 l'objet d'une
attention empressée et sympathique. Il s'c~t
entretenu pendant quelques instans dans les
couloirs de la Chambre des Députés avec des
membres des deux Chambres, particulière-
ment avec le ministre des affaires étrangères
et le ministre de l'agriculture et du com-
merce.
La nouvelle s'est répandue hier soir à
Paris qu'un nouvel attentat venait d'avoir
lieu, à Berlin, contre l'empereur Guil-
laume. L'empereur a été blessé heureu-
sement, ses blessures n'ont pas, ou du
moins ne paraissent pas avoir de gravité.
Mais comment expliquer un pareil événe-
ment ? Il y a trois semaines, un premier
~B)MM~at<'se=~re8sait sur le chemin de
l'empereur 'd'Allemagne, et l'empereur
sortait sain et sauf de cette épreuve
l'enthousiasme populaire, à la nouvelle
que le vieux souverain n'avait aucun mal,
n'a pas été moins vif en Allemagne que
la colère et l'indignation à la pensée
du danger qu'il avait couru. Tout Berlin
a pavoisé. L'Allemagne s'est sentie frap-
pée danslapersonne d'un prince qui l'afaite
si puissante, qui lui a donné tant de gloire,
et' qui nous apparaît à nous, Français,
comme l'incarnation respectable d'un
grand pays. Depuis Frédéric II, l'Allema-
gne n'avait pas vu un règne aussi fé-
cond en grandes choses. Et Frédéric,
malgré tout son génie, était dur, fan-
tasque et desppte son humeur impé-
rieuse ne faisait pas moins souffrir ses
sujets et même ses familiers que ses
plus cruels ennemis. Personne n'a jamais
reproché à l'empereur actuel des défauts
semblables, et si jamais souverain a mérité
l'admiration et Famour de son peuple, à
coup sûr c'est lui. Il n'est pas l'auteur uni-
que de l'oeuvre éclatante qui s'est accom-
plie sous son nom; M. de Bismarck et M. de
Moltke y ont une grande part mais l'em-
pereur Guillaume a eu le plus grand mé-
rite que puisse avoir jm chef d'Etat, celui
de savoir se servir des hommes sans rien
craindre pour lui de leur illustration per-
sonnelle et sans chercher à les diviser pour
mieux régner. Loin de la Il s'est con-
stamment eSbrcé de les rapprocher les
uns des autres et de les resserrer tous au-
tour de son trône, avec une constanced'ap-
plication,une élévation d'esprit et un sen-
timent du devoir qui font de lui un
des souverains les plus sérieux qui aient
existé et les plus dignes d'être proposés
comme modèles. Nous ne sommes pas
suspects en rendant ce témoignage à l'em-
pereur Guillaume oh sait le mal que ses
fortes vertus nous ont fait. Mais quoi! ce
vieillard plein de gloire, devant lequel ses
anciens ennemis s'arrêtent avec un senti-
ment qui m'est plus de la haine, ce roi
vigilant, actif, cet empereur toujours labo-
rieux et dévoué, en trois semaines est
exposé deux fois a des tentatives d'assas-
sinat Et qui sont les assassins ? Des Al-
lemands La raison reste confondue de-
vant un événement aussi odieux et qui
paraissait aussi inyraisemble, et plus on y
songe, moins on sait à quelles causes il
faut l'attribuer.
Il paraît que' le nouvel assassin est,
comme Fancien, une espèce de démocrate
socialiste. Le premier était un jeune
homme, presque un enfant, un ouvrier
dont la vie paraît avoir été mal ordon-
née on ne sait pas encore grand'chose
du second, sauf qu'il a trente ans et
qu'il a le grade de docteur. Ilest'dif- ,1
vers Hercule que l'on voit sur l'autre rive,
s'apprêtant à décocher lafameuse uèche
empoisonnée. Il y a cependant du ton
dans l'attitude de la femme à demi
assise -sur la croupe du centaure
le corps est élégant, et tes lignes généra-'
les sont d'un bon choix. On remar-
-quëra aussi des recherches intéressan-
tes de ton dans tes chairs argentées
'et rosées, et dans les 'demi-teintes
'grises et transparentes. Mais la con-
ception est bien ordinaire, et l'on -s'é-
tonne qu'un peintre qui a donné des
preuves de talent choisisse un sujet aussi
rebattu, sur lequel il n'avait à dire rien
de bien nouveau.
M. Sylvestre n'a donc pas d'amis sincères J
Comment ne s'est-il trouvé personne pour
l'empêcher d'exposer une immense toile
représentant 7M Z~~M~ ~o~t~M P~-
~M
ment la réputation qu'il s'était faite avec
sa ZdeM~e? 11 'serait tout a fait inutile de
chercher'&~analyser un ouvrage aussi'ïnal
conçu comine composition linéaire que
comme distribution de lumière, et où une
foule de Hgures grouillent et s'agitent
sans présenter le moindre intérêt pitto-
resque. Le Viteltius, gras comme un porc
et abruti de débauche, est horrible. Quelle
utilité trouve-t-on a représenter des cho-
ses aussi repoussantes, que ne relèvent
ni le caractère ni l'exécution ? On trou-
veràit 'sans doute dans ce iatras quelques
morceaux dignes du peintre et qui af-
nriiMntsbn savoir. Mais cet ouvragé est
ncile de croire que sa raison soit
parfaitement saine. Jamais jusqu'ici per-
sonne n'avait imaginé de tirer sur un
empereur avec un fusil de chasse chargé
de petit plomb. Nous avons eu en France
là machine infernale contre le Premier
Consul Bonaparte, la machine de Fieschi,
les bombes d'Orsini, engins terribles qui
ont semé la mort autour d'eux sans frap-
per d'ailleurs la victime qui leur était
désignée. L'attentat de Nobiling est
unique en son espèce. Une dépêche an-
nonce que l'assassin avait chez lui uns
assez grande quantité d'armes, ce qui don-
nerait à croire que son crime était depuis
longtemps médité comment a-t-il choisi
parmi ces armes une des moins onensi-
res ? Est-ce que les cervelles allemandes,
toujours métaphysiques, ont une « caté-
gorie » pour l'idée du crime et n'en
ont pas pour les moyens d'exécution?.
Peut-être Nobiling ne serait-il jamais
passé de la préméditation à l'action sans
l'exemple que luia donné Hœdel. Le crime
a son entraînement, et un premier en pro-
voque un second. Ce genre de contagion
qui s'exerce sur les têtes malades ou fana-
tiques a été souvent constaté en voila
peut-être une preuve de plus. Mais il est
pour aujourd'hui bien difficile de trouver
la cause d'un attentat dont nous con-
naissons à peine les détails. Quoi qu'il
en soit, et que Nobiling soit un halluciné
ou un froid sectaire, son crime n'en est
pas moins de ceux dont rien ne saurait
diminuer l'horreur.
Que faut-il penser de l'influence que
les doctrines socialistes ont eue sur sa
détermination? Question délicate et que
nous ne saurions résoudre<ïjM'M~. Nous ne
sommes pas de ceux qui croient que cas
abominables complots naissent toujours
dans une conscience solitaire, indépen-
damment de toute action du dehors; et
encore moins de ceux qui rendent tout
un parti responsable des actes du pre-
mier venu. Lorsqu'il s'agit de crime, il
n'y a de solidarité que dans une volonté
commune, et c'est un abus de raisonne-
ment que de dire Un tel pense sur certains
points comme tel autre, donc le second
est capable d'agir comme le premier. Il y
a loin, Dieu merci de la tête au bras, et il
ne sufnt pas d'avoir l'esprit faux pour être
un malhonnête homme. Pourtant, lorsque
de funestes doctrines sont professées à la
fois par mille bouches, lorsqu'elles for-
ment une sorte de catéchisme, lors-
qu'elles ont réuni un peuple de croyans,
il arrive presque toujours qu'elles achè-
vent de troubler quelque esprit mal
fait ou de corrompre quelque conscience
aigrie. Sur le nombre des adhérens
se rencontre toujours un fou ou un
misérable mais qui pourrait dire dans
quelle mesure le fou est devenu plus fou
et le misérable plus criminel parce qu'il a
partagé une doctrine erronée? A défaut
de cette doctrine, n'en aurait-il pas
embrassé, imaginé une autre qui l'au-
rait conduit aussi loin? Les esprits vio-
lens et les cœurs vicieux ne trouvent-
ils pas toujours où s'exercer? Ce
sont là problèmes de morale dont la so-
lution est très compliquée, et que les po-
litiques se passeraient bien d'agiter si,
par malheur, il ne fallait pas connaître
exactement la nature du mal pour en trou-
ver le remède.
Le remède, le gouvernement le cherche
en Allemagne, et nous lui souhaitons
d'être heureux en ses enorts. Si nous
pouvions l'aider, nous le ferions de
tout notre cœur mais la vérité
nous oblige d'avouer que l'expérience,
la cruelle expérience que nous avons
faite du socialisme ne nous a pas
éclairés beaucoup sur le remède à y oppo-
ser. La maladie a suivi chez nous son
cours régulier jusqu'à son terme naturel.
Le socialisme a péri en France par une
une erreur sur laquelle je préfère ne pas
insister. M. Sylvestre prendra sous peu,
je l'espère, une belle revanche.
M. Moreau de Tours a traduit en pein-
ture le sujet de Relias tué parses filles,
d'après les Métamorphoses d'Ovide. Sur les
exnortations de Médée qui leur avait
persuade qu'elles pourraient rajeunir leur
père une fois qu'elles -l'auraient tué, ses
filles l'ont frappé d'une main impi-
toyable. Pelias, à demi mutilé, leur dit:
«Que faites-vous, mes Elles? Pourquoi
vous armer contre votre père? H Elles
sentent alors leurs mains et leurs cœurs
défaillir. Le vieillard blessé est tombé sur
le lit bas, la tête appuyée sur le bras re-
plié, faisant à ses elles un geste d'enroi
genou sur Je lit, se penche vers lui en
éloignant sa main encore armée du poi-
gnard; les autres, en arrière, expriment
par leurs pantomimes l'horreur dont elles
sont saisies. La composition ne me paraît
pas bien arrangée, et cette grande femme
nue au premierplan détourne l'intérêt de
la figure principale. Mais le torse et la
tête de Relias sont des morceaux très re-
marquables au point de vue du dessin
très sérieusement cherché, de l'exécution
précise et cependant très souple, et de la
couleur qui a beaucoup de force et d'éclat.
Le corps de la jeune femme est bien
construit, et le torse a de l'ampleur et du
caractère. Les têtes, sauf celle de Pelias,
sont assez inëigniSaBtes. Cet ouvrage est
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