Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-05-27
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Description : 27 mai 1878 27 mai 1878
Description : 1878/05/27. 1878/05/27.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITÏON DE PARIS.
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A. Brnxelles, & ro/?!« <<< ~)MMadeleine, dans !es tdosques et dans tes M-
MiOtM
A ~dpM~s~ {GmM), cMet N. OtStë~ t. Torn<
JMJMAL MES DEBATS
OW S'AA'OitM!
enBetgique.enttaHe.
dans te Luxembourg, en Turquie,
Mt Smsse, en Syrie, -en Roumanie et damt ïtegencesduMarooetde.t&Ttmiaie,
enChineetaujMon,
«hmdats-poàté, soit intëma.uônàù*, soif trànoNjt.'
,,jet dans tous tes paya du Nord
ehe! tous tes directeurs de postett;
et~dans tous iës autres paya.
e~ s toüb ted suii~ëe p~~yb
)tM réNtoi d'une vateM payaBM t M '!<6
FOUÎMES ET LÏTÎËRAMES
Le< tuiaonces sont resaM
tttz )tmt. ~tmehèy, )L<~Mtè
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PAJMS
DEHANiCMË~MAï
Là nouvelle nous est parvenue hier soir
quela mi'sion du comte Schouvaloff
avait atteint son but et que la Russie
déposerait le traité de San-Stefano sur la
table d'un Congrès qui se réunirait à
Berlin le 10 ou le i6 juin. Cette nou-
velle s'est con&rmee depuis. Avonp-
Bous besoin de dire avec quelle satis-
faction elle a été reçue partout ? L'empe-
reur Alexandre donne une preuve de mo-
dération, de sagesse et d'humanité, qua-
lités que nous nous sommes plu de tout
temps à reconnaître en lui, et qui sem-
blent enfin sur le point de triompher des
entraînëinens et des passions qu'un parti
ardent, audacieux, imprudent, révolu-
tionnaire avait provoqués dans toute la
Russie. H dépend aujourd'hui de l'empe-
reur Alexandre de donner le plus beau
couronnement à son règne. Le moment
de s'arrêter, de se recueillir dans la vic-
toire comme on s'est recueilli autrefois
dans là défaite, ce moment est venu.
L'empereur paraît l'avoir compris, et le
comte SchouvalofT aura le mérite de le lui
avoir fait comprendre. Des influences très
diverses ont agi successivement depuis
quelques années sur le gouvernement
Fu~se. Le prince GortchakofT a vu le
bien, il l'a approuvé, il n'aurait pas
mieux demandé que de le suivre mais
sa volonté affaiblie n'a pas suffisamment
servi son esprit toujours juste et mesuré.
La guerre a éclaté elle à été faite, avec
un courage brillant; rien n'a coûté aux
Russes pour.réparer leurs échecs partiels:
.et pour assurer le succès définitif. Le suc-'
ces a couronné, en-eget, des efforts hé-
roïques mais alops.Jeparti qui avait dé-
cidé la guerre et qui a eu la plus grande
influence sur sa conduite a voulu en dé-
terminer les conséquences. Le général
Ignatieff, le vrai représentant de ce parti,
a reparu. Les victoires russes avaient pro-
duit dans son. imagination une sorte
d'enivrement. On sait la su.ite. Le traité
de San-Stetano ne peut s'expliquer que
parles circonstances psychologiques au
milieu desqueltes il s'jest produite Jl nepou-
vaitnaîtrequesousIesmursdeCoustantino-
p!e, dans un camp, dans l'exaltation du
triomphe,loin de l'Europe qui a joué ici le
t'Oie dé la fée malencontreusement ou
bliée au baptême des princes de la fable.
Conception capricieuse d'un esprit révolu-
tionnaire, le traité de San-Stefano s'est
évanoui aussitôt qu'il a été mis en présence
des réalités et qu'il s'est trouvé en con-
flit avec les intérêts conservateurs de la
vieille Europe. La Russie n'a pas tardé à
sentir qu'elle était allée trop loin, mais
comment revenir en arrière ? L'amour-
propre national était violemment excité.
Par bonheur, le czar s'est rappelé ses
anciennes déclarations il a vu qu'on ne
lui demandait rien qu'il n'eât promis il
a senti qu'on n'exigeait de lui ni rétrac-
tation ni humiliation. Le comte Schouva-
!off, diplomate correct et do l'école clas-
j~qtle, a été le missionnaire de cette
bonne œuvre. Il a, paraît-il, complètement
.réussi..
On n'a pas oublié le vrai caractère de
!a mission du comte Schouvaloff. Le gou-
.vernement russe, après avoir vaincu ses
premières répugnances, a compris que
l'Angleterre ne demandait rien que de
légitime au point de vue. des principes
lorsqu'elle voulait que le traité de San-
8tefano fûtsoumis tout entier au Congrès
mais~ il craignait de s'exposer à unesurprise:
mM BU JMiMAL MS MMS
> -inj.27..MAli8'7J8..
LA SEMAINE DRAMATÏQCE
La reprise du ballet de ~~M à l'Acadé-
mie nationale de musique et de danse.
Le départ de M" SangaUi. THEATRE
DE LA GAÎTË CAa~o~, féerie en
trois actes et ~tDg:t-quatre tableaux, de
MM. Eti&nne Tréfeu et Ernest Blum.
THÉÂTRE CLUNY C~ nOCC-vau-
devme en nuaire actes, de M. Faut
Buran.i.
La reprise du baUet de ~PM a attiré
beaucoup de monde à l'Opéra, quoiqu'elle
ait eu lieu très discrètement, sans tambour
trompette, du moins en dehors de
t'orchestre. On a revu. avec grand, plaisir,
dans cette oeuvre charmante, M~ San-
gaUi, la seule danseuse ~!tKû cs~e~o
qu'il y ait aujourd'hui en Europe. Il pa-
raît cependant que rengagement de
M" Sangalli, qui prend Qn au mois d'août
prochain, n'a pas été renouvelé, et l'on
prête à M. Halanzier rintentiop de renon-
cer dénnitivement aux grands ballets pour
s'en tenir aux petits ballets en un acte et
aux divertissemenB intercalés dans les
opétas à grand spectacle.
ultérieure et de rencontrer 'aii SC~tës
même des prétentions auxquelles n~~
serait impossible d'accéder. Le gouver-
nement russe à donc essayé de pres-
sentir quelles seraient les revendications
anglaises devant le Congrès. Le comte
Schouvaloff n'a pas tardé à s'en rendre
compte, et c'est alors qu'il est parti pour
Saint-Pétersbourg, avec le secret de la po-
tique anglaise, si secret il y a. Les deux
gôuvernémëns se sont en quelque sorte
tâtés ils ont sondé le terrain qui les sé-
parait pour chercher entre eux un point
solide propre à servir de pivot aux
~négociations futures; aujourd'hui, l'on
sait que ces recherches n'ont pas été
vainè&. Ily àquelques semaines, la propo-
sition est venue de Berlin de réunir une
Conférence préliminaire ou préparatoire,
un' Congrès en blanc où l'on essaierait de
s'entendre. Il était a craindre qu'à cette
époque cette Conférence, tout aussi bien
qu'un Congrès en règle, n'eût amené d'au-
tre résultat que de dévoiler au grand jour
des oppositions profondes entre les divers
Etats de l'Europe. Ce n'était pas encore &
ce moment que l'accord pouvait se
produire. Il fallait laisser refroidir le
traité de San-Stefand, et aussi l'exaltation
qu'il avait provoquée dans les esprits à
Moscou et à Saint-Pétersbourg. Il fallait
que ce traité restât plusieurs semaines
en butte aux crit.iques et aux justes
réclamations de l'Europe. Si le Con-
grès s'était r~uni au mois de mars,
nul doute qu'il ne se fût terminé par
une rupture éclatante. Les esprits étaient
trop échauffés, et le choc des opinions
contraires aurait été trop violent. On re-
gardait alors en Russie le traité de San-
Stefano comme à travers un mirage'; on
le croyait inattaquable et facilement réali-
sable, on s'y attachait avec une ardente
espérance. Aujourd'hui, c'est autre chose,
et, parmi les Russes eux-mêmes, les esprits
impartiaux et judicieux ne sont plus
éloignés de partager à l'égard de ce traité,
non pas nos sentimens~ 1 mais notre
opinion. Un travail latent s'est fait dans
le bon sens public, et ce qui aurait
été impossiHe il y a quelques semaines
ne l'est plus à présent. Ce changement
heureux est dû surtout à l'attitude que
l'Angleterre a si fermement conservée.
L'Angleterre n'a pas seulement agi pour
elle elle a rendu service à l'Europe en-
tière, et en particulier aux puissances qui
ont, comm.~ l'Autriche, des intérêts con-
sidérables en Orient.
Quel & été, au total, le réau!ta.t de la
politique anglaise ? La Russie a été rame-
née à reconnaître là compétence de
l'Europe réunie en Congrès, et tel est
le sens de la,résolution qu'elle vient
de prendre. Elle ne l'a. pas prise sans
enquête ~préalable sur les prétentions
de l'Angleterre, ce qui permet de croire
que la. matière du Congrès est préparée
;et .que. l'accord définitif est probable.
Il reste pourtant encore bien des points à
examiner, à débattre, et tout fait croire
que lé Congrès prolongera ses ses-
sions assez longtemps. Il se réunit
à Berlin peut-être devra-t-il se
transporter ensuite dans une ville où l'été
.est plus supportable. Par quel point
commencera-t-il ses travaux ? Il est
difficile de le deviner. Ne semble-t-il
pas toutefois que sa première pré-
occupation doive être de régler la si-
tuation militaire en Turquie? Jusqu'ici
Russes et Anglais se disposaient à la
guerre la présomption était qu'on
ne s'entendrait pas; la présomption est
aujourd'hui qu'on s'entendra presque cer
tainement. Serait-il naturel de rester
front contre front dans une attitude où le
moindre hasard peut amener un accident
fâcheux? Be plus, la présomption officielle
était jusqu'à ce moment, au moins du côté
des Russes, que le traité de San-Stefano nej
Nous avons quelque peine à croire à
ce bruit, auquel pourtant le prochain dé-
part dé M~" Sahgalli donne beaucoup de
consistance. La raison alléguée par M. Ha-
lanzier serait que lé public n'aime pas les
batlets; mais si l'on consulte les chinres
des recettes pour connaître exactement t
les goûts du public, il faut convenir que
ces ChiSres donnent tort au directeur de
l'Opéra. Ainsi, le mercredi 15 mai, jour de
la reprise,cette,de la quinzaine: elle a dépassé dix-
huit mille francs, et elle s'est élevée ven-
dredi dernier à plus de dix-neuf mille
francs. C'est la plus forte recette qui ait
été faite depuis l'ouverture de la nou-
velle salle. Ces cbinres ont une éloquence
irréfutable et montrent suffisamment les
véritables dispositions du public.
D'ailleurs, en admettant que ces dispo-
sitions fussent tout autres, ce ne serait
pas une raison pour oublier que l'Opéra
porte lé titre d'Académie nationale de mu-
sique et de danse, qui lui impose cer-
taines obtigations bien dénnies. Le grand
art musical et le grand art chorégraphique
sont chez eux à l'Opéra, et c'est pour
qu'ils n'en puissent pas être expulsés
comme des locataires insolvables que l'E-
tat fait annue!Iemënt les frais d'une
énorme subvention de huit cent mille
francs.
Quelle pourrait être la raison de cette
subvention si elle ne servait pas à mettre
l'Opéra en état de lutter contre les mau-
vaises tendances du public, dans le cas
~Ma~t pas sensiblement amendé; en con-
séquence, on en poursuivait activement
l'application. Ne serait-il pas doréna-
vant contradictoire d'appliquer et d'exé-
cuter un traité qui est soumis à la ré-
vision d'un Congrès ? Ce droit de révision
reconnu à l'Europe ne devrait-il pas avoir
à l'égard du traité un eSet suspensif ? Ce
sont là sans doute les questions préli-
minaires que le Congrès devra étudier,
si elles n'ont pas été résolues dé}à:
par une entente amiable lorsqu'il se
réunira. Mais nous reviendrons sur ces
questions de détail. Le point impor-
tant aujourd'hui, le fait caractéristique
est que la Russie reconnaît la com-
pétence de l'Europe à régler avec elle la
question d'Orient, et que le Congrès se
réunira à Berlin le 10 ou le 13 juin.
fettte Bomrse
Emprunt S 0/0' HOfr.25. 90, 6S.
30/0. 7Sfr..7!)fr.30,lS'. 95.
Extér" espagnole.. 13,131/8.
S 0/0 turc. 9fr.90.l0fr.
Banque ottomane.. 373 ft. 73. 380 fr., 377 tr. 50.
Florins (or). 613/4, 62, 6t 3/4.
Hongrois 6 0/0. 741/2,751/2.
Egyptiennes 6 0/0.. 207 fr. M, 212 fr. M.
Chemins égyptiens. 323fr.75,3Mfr..
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
t Berlin, le 26 mai, 7 h. soir.
a LfS invita.tioDs pour le Congrès sont par-
ties d'ici hier dans l'après-midi. Si, comme
on respère, tout se termine bien, c'est à
Berlin que 8<-ra discuté et signé le traité,qui
remplacera tous les traités refondus de Paris
et de San-Stefano.
a Les premiers résultats pour un accom-
modement dénnitif entre la Russie et FAn-
gtf terre sont dus aux efforts du comte Schou-
valoff réunis à ceux du prince héritier d'Al-
lemagne. s
L'agence Havas nous communique là d6-
pêche-su.i~anie
;pêche.suiyante: « Londres. le 26 mai,
N A la suite de l'entrevue du comte Schou-
valoff et du marquis de Saiisbury, et des dé-
cisions prises dans ses derniers consens par
le cabinet anglais, l'entente s'étant faite en-
ti'e l'Angleterre et la Russie au sujet de la
réunion d'un Congres le cabinet do Berlin a
informé hier soir les diverses puissances ga-
rantes de ce résultat et leur a demandé leur
adhésion.
o La réponse favorable de l'Autriche est
déjà conçue. On attend aujourd'hui à Berlin
celles de la France, de l'Italie et de la Tur-
quie ces diverses puissances ayant déjà ad-
héré précédemment à la réunion d'un Con-
gres, leur adhésion nouvelle ne fait pas doute.
Il est probable; e~ conséquence, que le
cabinet de Berlin adressera demain une invi-
tation ofncieUe aux puissances garantes, de
se réunir en Congres à Berlin le 10 ou le 13
juin.
» On ignore encore les bases de l'entente
entre l'Angleterre et la Russie, et la formule
adoptée pour l'invitation, a
TMMgM~Me pt4T«).
(Service télégraphique de Fagence HavM.}
Londres,le26mai.
L'0~o'M< seul journal paraissant le diman-
che, croit qu'on n'est arrivé encore à aucune
conclusion reiativement aux propositions russes.
L'ambassadeur russe, dit la feuille anglaise.
est porteur de propositions méritant d'être con-
sidérées attentivement et pouvant, à la un. deve-
nir la base d'un rèf~tément des points en discus
sion re'ativement aux conditions auxquetles le
Congrès pourrait avoir lieu. Mais il est encore
prématuré de dire que cette entente est faite. En
tout cas, on peut assurer que les espérances n'ont
pasdiminué.~ »
Le bruit a couru que des démissions dans le
ministère auraient été données hier. Ces bruits,
assure l'O&Mf'M~, sont complétement inexacts.
Le colonei Stanley, ministre de la guerre, n'a
pas assisté au conseil dès ministres réuni dans
l'après-midi d'hier..
Le prince de Cailes est assez sérieusement in~
disposé à la suite d'un refroidissement. En con-
séquence, S. A. n'a pas pu assister hier à la pa-
où il lui arriverait de perdre le goût des
oeuvres sérieuses ? On sait heureusement
qu'il n'en est rien. Mais si par hasard les
.SM~M?M~, .P~A< <7M~~d/~MMMC, etc., tombaient tout à coup en
défaveur, est-ce que M. Halanzier se croi-
rait pour cela autorisé à ne plus repré-
senter que des opérettes? Ce ne serait
pourtant pas beaucoup plus extraordinaire
que les projets qu'on lui prête relativement
au ballet, et nous avons prouvé par des
chiffres de recettes que, lorsqu'il prétend
avoir la main forcée par le public pari-
sien, il parle a peu près comme Napo-
léon III à Sedan, quand il disait au roi
Guillaume que c'était la France qui avait
voulu la guerre, et non pas lui. Eh quoi
!ada.nse élevée et sérieuse serait exilée
de cette scène de l'Opéra qui a compté
parmi ses gloires Ta~lioni, Fanny Essier,
Carlotta Grisi, Cernto.pourne parler que
des plus illustres! De vulgaires sauteu-
ses remplaceraient ces déesses de la
chorégraphie élégante et noble. Plus
de ces exquises fantaisies des poëtes, qui
s'appelaient 6'M~M, et ce serait bien assez pour nous
désormais de quelques divertissemens ré-
glés par un maître de ballets, dans les-
quels on verrait se trémousser, pour l'hon-
neur de FOpéra, toute la tribu des rats
du foyer. Eu vérité, nous n'y pouvons pas
croire, et il nous semble que l'administra-
tion a quelque chose à faire en cette cir-
constance. < Voyez, Monseigneur, comme
~iiBait Lacrèt~ Borgia a.ù duc de Ferrsre~
rade militaire ni au dîner donné par lord Bëa<-
eonsfield en l'honneur de la reine dont 6& fêtait
le jour de naissance.
· Orsova,le26mai.
Trois batai)lons de troupes autrichiennes, deux
batteries et une compagnie de pionniers sont
arrivés ici hier.
La garnison turque a évacué ce matin Adah-
Ka)é.
Deux compagnies autrichiennes, musique en
tête, ont occupe l'îlot, et le pavillon austro-hon-
grois a été hissé. L'occupation s'est effectuée avec
unordreparfait.
Les achats de Né et de ma'is ont été suspan-
dus sur te. bas Danube, à cause 'de la baisse con-
sidérable des prix.
Athènes, le 25 mai.
Des nouvelles de Crète annoncent que les
Turcs ont tiré sur le consul anglais en Crète,
M. Sandwithi, qui n'a pas été atteint.
L'assemblée des chefs militaires crétois s'est
réunie pour délibérer.
Constantinoplé, le 25 mai.
Les Russes n'ont pas avancé de nouveau leur~
lignes du côté de Constantinopte; mais. par me-
sure de prévoyance et dans le cas d'insuccès des
négociations entamées, des renforts continuent
d'arriver.
Le général Dundukoff-Korsakoa'. commissaire
russe en Bulgarie, se dispose à partir pour Phi-
lippopoU.
Saïdi Pacha a été nommé président dé la com-
mission chargée de faire une enquête sur l'affaire
du palais de Tchéragan.
"Les arrestations continuent.
Le ministre des affaires étrangères et le grand-
Yhjir sont installés à la Porte.
Constantinoplé, le 26 mai.
Le ministre de la guerre Izzet Pacha a été des-
titué. Mahmoud Damât Pacha le remplace.
Chakir Pacha partira mardi pour Saint-Péters-
bourg.
H~er, a un d!ner donné à l'occasion de l'anni-
versaire de la naissance de ta reine Victoria,
M. Layard a porté un toast au Sultan, le plus
ancien aUié de l'Angteterre.
Saint-Pétersbourg, le 26 mai.
Le prince Gortehakon' va un peu mieux.
Raguse, le 25 mai.
Prenk Doda, chef des Mirdites, ainsi que le
capitaine Gion et dix-huit autres notables mir-
dites, se sont rendus le 22 à Scutari pour offrir
leur soumission au gouverneur, et ont obtenu
l'amnistie.
Le gouvernement monténégrin appelle sous les
armes 2.<0 hommes pour remplacer un égal
nombre de troupes le long de la ligne de dé-
marcation.
Si l'intention du prince de Bismarck, en
faisant présenter le projet de loi contre
les tendances socialistes, a été de démon-
trer que la réaction n'est plus aussi facile
en Allemagne qu'elle l'était en Prusse, on
peut dire qu'il a parfaitement réussi ja-
mais Parlement n'a écarté avec autant
d'ensemble les suggestions rétrogrades
d'un gouvernement. Il s'agissait dans ce
projet d'armer )a police du droit d'interdic-
tion contre les réunions, les discours et les
écrits de nature a menacer l'ordre social.
Il est vrai que le Conseil fédéral et aprèA
tui le Réichstag devaient approuver ou
réformer, dans chaque cas particulier.
ies mesures prises par la police; mais
comme ces deux Assemblées ne sié-
gent pas en permanence, la police eût
été maîtresse de supprimer provisoire-
ment le droit de réunion et la liberté
de la parole d'une manière à peu près ab-
solue. Les députés allemands ont eu la
sagesse de s'apercevoir qu'il n'y a plus de
droits et de liberté pour personne du
moment que l'on entreprend de clas-
ser les opinions et d'en mettre quelques
unes hors la loi. Ils se sont dit que si tou-
tes les idéea de nature a à menacer l'or-
dre de choses existant n devaient être
proscrites, il n'y a pas d'écrivain ou de
philosophe qui échapperait à la prison le
travail de la pensée humaine n'est-il pas
une conspiration permanente contre ce qu'il
y a toujours de défectueux dans l'ordre de
choses le plus parfait, et n'est-ce pas, aux
victoires que l'homme a remportées dans
cette latte que se comptent les étapes du
progrès ? Le vague de la formule employée
par le gouvernement pour délimiter ce
nouveau domaine de la police, autant que
le caractère bizarre et impraticable de la
procédure indiquée, vouaient donc le pro-
jet de loi à un échec éclatant nos corres-
pondans d'Allemagne n'ont cessé de nous
en avertir; pour qu'il en fût autrement,
il aurait fallu'que le Reichstag renouve-
si cela vaut la peine, que vous vous le-
viez de votre fauteuil!)) u
Le C'o~, de la Gaîté, est une imi-
tation libre du jo)i conte de Perrault. Il
iaut regretter seulement que cette imi-
tation n'ait pas été plus fidèle; la pièce
n'y aurait rien perdu. Et, en parlant ainsi,
je me place au pnint de vue des auteurs
et du théâtre qui ne demandaient qu'un
prétexte pour una exhibition de décors,
de costumes et de mise en scène. Il n'y
avait qu'àsuivre pour ainsi dire pas à pas
le récit original, en donnant aux situa-
tions tout le développement qu'elles com-
portaient. Cela aurait mieux valu que
d'imaginer des royaumes souterrains, des
défilés de princes des cinq parties du
monde, et cent autres choses pareilles
qu'on a vues mille fois. Mais c'est juste-
ment parce que cea choses-là sont tout
ce qu'il y a de plus connu qu'on les re-
met en scène car les auteurs de féeries
et de mélodrames se croiraient perdus s'ils
ne marchaient pas scrupuleusement dans
les souliers les uns des autres, à la file
indienne, en ayant bien soin de ne s'é-
carter ni à droite, ni à gauche, d'un seul
pas.
La féerie commence, comme le conte,
au partage de la succession d'un meunier
qui laisse pour tout bien à ses trois Gts
son moulin, son âne et son chat. Un mai-
gre héritage, comme vous voyez. C'e~t
le plus jeune des trois H!s, nommé Eloi,
qui se trouve en possession du chat. Ce
I&t & vingt ans de distance l'expïoMpn dé
docilité effarée d'où est sortie chez ~nous,
après un attentat semblable, la loi de
Sûreté généràte!. Mais quand tout lé
monde en Allemagne prédisait le r~jet
de là proposition gouvernementale, est-
il vrai~emblaMe que le gouvernement
fût seul à en espérer le succès ? Et,
sous ce mot de gouvernement, queUes
personnes au juste convient-il de com-
prendre, alors que la crise ministérielle
dure toujours ? Le ministre de l'intérieur
de Prusse comte Ëulènbourg et le prési-
dent de là Chancellerie M. Honmann se
sont engagés seuls pour ce projet de loi
le premier certainement avec convic-
tion, car on lui attribue une part dans
ta paternité du proj-et le second
parce que c'est son devoir de parler
au nom du gouvernement impérial
quand le chancelier se tient & Fécart.
Or le prince d'e Bismarck s'est enàcé cette
fois plus qu'il n'en a l'habitude quand lès
choses lui tiennent à cœur; tandis que
dans le Parlement tous les principaux
orateurs des partis exposaient largement
leura idées, personne n'osait invoque!*
contre eux la volonté du chancelier ab-
sent. On serait donc tenté de croire, en
rapprochant la fougue maladroite qui à
présidé à la présentation du projet 6t là
manière assez faible dont il a été défendu,
que le cMncelier n'étàît pas fâché de voi~
l'élément prussien particulariste qui en-
trave ses projets d'organisation al!er de
lui,-même se briser dans un effort réaction-
rairecontre la résistance des représentans
de la nation allemande et recevoir à la
face du pays une leçon dont l'écho a pu
monter jusqu'aux régions où se tient là
Couronne.
Car, si le prince dé BïsînàrcK n'est pas
un libéra!, il n'est pas davantage ce que
l'on appelle communément un réaction-
naire c'est plutôt un homme d'Etat qui
domine de haut les situations, combinant
sans préférences les forces du libéralisme
et de la réaction, moins encore pour l'art
et le plaisir de gouverner qu'en vue de
l'oeuvre d'avenir à laquelle il attachera son
nom. Après le souci uu. maintien de la
paix dans l'Occident de l'Europe, ridée ~I
qui le préoccupe, nous l'avons dit déjà
plusieurs fois, est d'assurer à l'empire
une existence financière à l'aide des
impôts indirects. Àus=i ne serait-il pas
impossible qu'après avoir fourni au
Reichstag l'occasion d'un vote qui af-
faiblit les réactionnaires prussiens dont
le particularisme l'incommode, il se'ré-
servât de prendre prétexte de ce vote!
pour dissoudre, si les circonstances s'y
prêtent, ce même Reichstàg qui s'est mon-
tré insuffisamment docile à ses projets
économiques.
AUGUSTE JACQUOT.
On nous écrit de Turin, le 24 mai
K La. ville de Turin, d'où je vous écris au-
jourd'hui, a moins souSert que Florence en
cessant d'être capitale. H est Vrai que le gou-
vernement a mis plus de bonne volonté pour
adoucir ia. transition. Une partie de la famille
royale a continué à résider à Turin une nom-
breuse garnison y a été maintenue et l'on y a
installé plusieurs ateliers publics civils et
militaires. On a créé aussi un réseau dé che-
mins jle fer complet et pourvu de nombreux
embranchemens. Rien de tout cela n'a été fait
pour Florence. D'autre part, lePiémont.qui est
en Italie la région industrielle, a pronté du
cours forcé, qmopère très efficacement comme
droit protecteur. Le Piémont profitera encore
du relèvement de tarifs qu'on est en train de
décréter. Il est possible que l'Italie prise en
corps ne soit pas enrichie par ce retour au
régime des hauts tarifs, m&is il est certain
que le Piémont y gagnera. Aussi a-t-on ap-
ptis hier avec satisfaction que la Chambre
franç-jise allait ennn discuter le traité -dé
commfrce.
)) Le gouvernement y tenait beaucoup pa.r
plusieurs raisons. Il voyait dans ces retards
serait le moins bien partagé si le chat
n'était qu'un matou vulgaire, bon tout au
plus à prendre des rats ou à figurer lui-
même dans une gibelotte de campa-
gne. Il n'en est rien heureusement, et
vous voyez dans ce chat un ancien
valet du moulin, le paysan Petitpota-
b&urre, puni, par cette métamorphose,
d'un acte de gourmandise commis au
préjudice de .Trilby, le roi des Lutins.
Un plat de crème préparé avec soin pour
Trilby a disparu, et l'on découvre que
c'est Pedtpotabeurre qui s'est rendu cou-
pable de ceLte soustraction. C'est pour-
quoi le jeune drôle se voit changé en chat
jusqu'au jour où, par quelque noble trait
de vertu, il aura mérité de reprendre sa
forme naturelle et reconquis les bonnes
grâces de son amoureuse M"" Noisette.
Petitpotabeurre s'empresse donc de met-
tre toute son industrie au service du jeune
Bloi. qu'il quaIiSe de marquis de Carabas
pour le présenter sur un bon pied dans
le monde.
Grâce à ses.talens et à ses bottes qui
sont iées et lui servent de talisman,
maître chat réussit sans trop de peine à
gagner la faveur du roiBalabreIock V. Ce
monarque non moins illustre que sage,
quoique son nom sembie dire le con-
traire, a deux allés la princesse Eglan-
tine, belle comme le jour, et la princesse
Faribole, belle aussi, mais constam-
ment absorbée dans l'étude des scien-
ces occultes et dans des pratiques de
sorcëtÏerie qui du reste ratent tou-
prolonges un maùvaia procède, et il n'avait
pas absolument tort. Ïl est sajis doute permis
aux Chambres françaises dé modiner u6 traité,
même quand il a été conclu ap'ès dfjocguea
négociations mais ne pas même s'en occu-
per est évidemment un acte sinon nostile, au
moins peu courtois.
B Le ministre des nnances à une rais6n
particulière pour désirer une prompte solu-
tion e'ëbt demain qu'il fait son exposé ânan-
çier. H est moral'-ment obligé à proposer une
réduction du droit de mouture promise de-
puis longtemps, réduction qu'il serait hn poli-
tique d'ajourner. Or. 1'équHibre du budget est
assez problématique. Le ministre portera à
l'actif une vingtaine de minions que produira
te traité nouy.au; du moins on J'espère. On
saura, dans un an ou deux, si cette espé-
rance est fondée ou non. En attendant, on
pourra equitibrer te budget sur le papier, ce
qui ne peut être retardé, et ce qui aura son
importance.
)) L'expose que fera demain M. SeMmÏt-
Doda est ~attendu ~vec curiosité. Ce minis-
tre, qui est d'un naturel fort taciturne, a très
tre, qui est d'ûn natuéei foct tacuür>ie, a Crèa
bien gardé son .secret on est impatient de
savoir comment if s'y prendra pour payer les
SSOmiliions de chemins de fer proposés cëa
jours derniers par son collègue des travaux
publics.
Lé~ élections municipales auront lieu le
mois prochain. Les catholiques paraissent
devoir s'y mêler évidemment sous rinspira-
tion indirecte de Léon XI:L Il èat peu
probable qu'ils obtiennent cette Ms un
grand succès, parce qu'un grand nombre
d'entre eux persistent dans les idées d'abs-
tention. Ce sont précisément les p)us àrdens,
représentés ici par rc~ttM ~ï~~M dirigée
par le célèbre don Margotto. qui se montrent
tes plus rebelles aux désirs bien connus du
Pape. Ce n'ës~ pa~ très logique chpz des par-
tisans fougueux de l'infiultibitite pont)6eale,
mais la logique ne gouverne pas le monde.
s Lorsqu'on a décrété t'inMttibilité, on au-
rait dû décréter en même temps l'immorta-
lité de la personne de Pie XL C'était telle-
ment dans la pensée de certaines personnfs,
que la vie prolongée du vënerabie Pontife
était considérée comme un miracle et qu'on
espérait qu'il se prolongerait indéfiniment.
B Léon XHI n'a pas rompu avec ta politi-
que de~on prédécesseur c'eût été~ contraire
à toutes les~traditions (tu Saint-Sfége mais
oa voit nettement qu'il la modifie peu à peu.
De )à le mécontentement ass'z mal dissi-
mulé de quelques exaltés. A ce~sujet, on ra-
conte un fait assez curieux que ja no puis
toutefois garantir.
? On sait que le P. Curci a fait un acte pu-
blic de soumission, ce qui a dû )ui coûter
d'autant moins que le célèbre jésuite n'ignore
paa qu'au fond Léon XIII partage ses idées.
Le père Curci a voulu se retirer dans un
couvent de son Ordre. On n'a pas voulu l'y
recevoir sous divers prétextes, et It; P~pe a
dû lui faire prfpart'r un petit logement au
Vatican. Si cette histoire n'est pas vraie, on
peut la considérer comme un apologue pei-
gnant ass~z bien la situation.
H Les élections municipales me donneront
l'occasion de revenir sur un sujet fort inté-
ressant que je ne veux pas épuiser aujour-
d'hui.
B H.-G. MoKTFERtUER. D
On nous écrit de Londres, !e 28 mai
a Dfpuis le retour du comte Schouvalo~,
l'imprfsaion optimiste est devenue plus vive
encore dans les cercL's politiques. Le secret
le plus diplomatique entoure les négocia-
tions, et en dehors des cabinets européens,
directement, intéressés, nul n'est admis à
soulever le voile mystérieux. Cependant, la.
situation semble se déténire chaque jour
davantage, et il est permis d'espar
bientôt une solution. Il faut souhaiter que le
gouvernement de la reine se montre animé
de dispositions (avo.rabi' s, qu'il facilit&.a la.
Russie la conciliation des intérêts de l'Eu-
rope avec ce qui est dû à cette puissance pour
les sacriSces qu'elle s'est imposés. La victoire
écrasante que le ministère a remportée dans
la Chambre des Communes a ranermi sa po-
sition, et, avec ce succès derrière lui, le ca-
binet doit pouvoir user de modération, tout en
maintenant son attitude en principe.
Divers indices, notamment les télégram-
mes de l'Agence Russe, ont rendu courage à
ceux qui voudraient voir le Congrès se ré-
unir. Le Congrès, aux yeux de certains hom-
jours leureaet.ce qui rend cette prin-
cesse la magicienne la plus ridicule da
monde. Le roi Balabrelock est tout dis-
pose à donner sa fille Eglantine en ma-
riage au marquis de Carabas, lorsqu'un
méchant ogre, qui avait, lui aussi, des
prétentions à la main de la princesse,
profite de la confusion d'une fête pour
l'enlever et l'entraîner dans son empire
souterrain. Alors s'engage une lutte achar-
née. entre le roi, le chat et le marquis,
d'une part, et, de l'autre, l'ogre, assisté
de Mistigri et de Lustucru, les deux
frères d'Etoi. L'avantage est d'abord pour
les défenseurs de, la bonne cause, qui bat-
tent l'ogre en rase campagne, l'assiègent
dans son château et le relancent jusque
dans les. entrailles de la terre, où il a
cherché un refuge au fond de ses mines
de ter. d'argent et d'or.
Maître chat commet, par malheur, une
grande imprudence. Il s'endort au soleil
comme le premier matou venu, et l'on
profite de son sommeil pour lui enle-
ver ses bottes. La même aventure ar-
riva, on le sait, à l'ogre du .P<~ ~oMc~.
A partir de ce moment, tout change de
face, et l'ogre remporterait dénnitivement
la victoire s'il ne se mettait & là discré-
tion de.son ennemi de la plus sotte fa-
çon qui se puisse imaginer. Comme il
est naturellement bravache et glorieux, il,
a l'idée, pour faireparade de ses talensde
magicien etjprdvoquer l'admiration d'une
foule idolâtre, de se transformer en sou-
ris. ~MS cette métamo~hose dure ~ïus
MM 27 NAt
im
MM 17 M l
-.r~- ` ~78. J
~N S'ABOKM!:
Me aea PMtres-Satn~era~ain-t'AuxetM!~ tt
~ZZ~ BB iL AN~MWMBmBHTr
U&an. SiiMoM. TtoMmeiat
B~Mt~mMUt. M& <&ff. Mtf:
PMtS. Mtr. 36 Cr. t8
Les ttbMmemens paneat des i"
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tKf
MM. meM!)~. !bmwte« et C'. i
A. Brnxelles, & ro/?!« <<< ~)M
MiOtM
A ~dpM~s~ {GmM), cMet N. OtStë~ t. Torn<
JMJMAL MES DEBATS
OW S'AA'OitM!
enBetgique.enttaHe.
dans te Luxembourg, en Turquie,
Mt Smsse, en Syrie, -en Roumanie et damt ïtegencesduMarooetde.t&Ttmiaie,
enChineetaujMon,
ehe! tous tes directeurs de postett;
et~dans tous iës autres paya.
e~ s toüb ted suii~ëe p~~yb
)tM réNtoi d'une vateM payaBM t M '!<6
FOUÎMES ET LÏTÎËRAMES
Le< tuiaonces sont resaM
tttz )tmt. ~tmehèy, )L<~Mtè
<, place de !à B~turse.
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le 31 mai sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAJMS
DEHANiCMË~MAï
Là nouvelle nous est parvenue hier soir
quela mi'sion du comte Schouvaloff
avait atteint son but et que la Russie
déposerait le traité de San-Stefano sur la
table d'un Congrès qui se réunirait à
Berlin le 10 ou le i6 juin. Cette nou-
velle s'est con&rmee depuis. Avonp-
Bous besoin de dire avec quelle satis-
faction elle a été reçue partout ? L'empe-
reur Alexandre donne une preuve de mo-
dération, de sagesse et d'humanité, qua-
lités que nous nous sommes plu de tout
temps à reconnaître en lui, et qui sem-
blent enfin sur le point de triompher des
entraînëinens et des passions qu'un parti
ardent, audacieux, imprudent, révolu-
tionnaire avait provoqués dans toute la
Russie. H dépend aujourd'hui de l'empe-
reur Alexandre de donner le plus beau
couronnement à son règne. Le moment
de s'arrêter, de se recueillir dans la vic-
toire comme on s'est recueilli autrefois
dans là défaite, ce moment est venu.
L'empereur paraît l'avoir compris, et le
comte SchouvalofT aura le mérite de le lui
avoir fait comprendre. Des influences très
diverses ont agi successivement depuis
quelques années sur le gouvernement
Fu~se. Le prince GortchakofT a vu le
bien, il l'a approuvé, il n'aurait pas
mieux demandé que de le suivre mais
sa volonté affaiblie n'a pas suffisamment
servi son esprit toujours juste et mesuré.
La guerre a éclaté elle à été faite, avec
un courage brillant; rien n'a coûté aux
Russes pour.réparer leurs échecs partiels:
.et pour assurer le succès définitif. Le suc-'
ces a couronné, en-eget, des efforts hé-
roïques mais alops.Jeparti qui avait dé-
cidé la guerre et qui a eu la plus grande
influence sur sa conduite a voulu en dé-
terminer les conséquences. Le général
Ignatieff, le vrai représentant de ce parti,
a reparu. Les victoires russes avaient pro-
duit dans son. imagination une sorte
d'enivrement. On sait la su.ite. Le traité
de San-Stetano ne peut s'expliquer que
parles circonstances psychologiques au
milieu desqueltes il s'jest produite Jl nepou-
vaitnaîtrequesousIesmursdeCoustantino-
p!e, dans un camp, dans l'exaltation du
triomphe,loin de l'Europe qui a joué ici le
t'Oie dé la fée malencontreusement ou
bliée au baptême des princes de la fable.
Conception capricieuse d'un esprit révolu-
tionnaire, le traité de San-Stefano s'est
évanoui aussitôt qu'il a été mis en présence
des réalités et qu'il s'est trouvé en con-
flit avec les intérêts conservateurs de la
vieille Europe. La Russie n'a pas tardé à
sentir qu'elle était allée trop loin, mais
comment revenir en arrière ? L'amour-
propre national était violemment excité.
Par bonheur, le czar s'est rappelé ses
anciennes déclarations il a vu qu'on ne
lui demandait rien qu'il n'eât promis il
a senti qu'on n'exigeait de lui ni rétrac-
tation ni humiliation. Le comte Schouva-
!off, diplomate correct et do l'école clas-
j~qtle, a été le missionnaire de cette
bonne œuvre. Il a, paraît-il, complètement
.réussi..
On n'a pas oublié le vrai caractère de
!a mission du comte Schouvaloff. Le gou-
.vernement russe, après avoir vaincu ses
premières répugnances, a compris que
l'Angleterre ne demandait rien que de
légitime au point de vue. des principes
lorsqu'elle voulait que le traité de San-
8tefano fûtsoumis tout entier au Congrès
mais~ il craignait de s'exposer à unesurprise:
mM BU JMiMAL MS MMS
> -inj.27..MAli8'7J8..
LA SEMAINE DRAMATÏQCE
La reprise du ballet de ~~M à l'Acadé-
mie nationale de musique et de danse.
Le départ de M" SangaUi. THEATRE
DE LA GAÎTË CAa~o~, féerie en
trois actes et ~tDg:t-quatre tableaux, de
MM. Eti&nne Tréfeu et Ernest Blum.
THÉÂTRE CLUNY C~ nOCC-vau-
devme en nuaire actes, de M. Faut
Buran.i.
La reprise du baUet de ~PM a attiré
beaucoup de monde à l'Opéra, quoiqu'elle
ait eu lieu très discrètement, sans tambour
trompette, du moins en dehors de
t'orchestre. On a revu. avec grand, plaisir,
dans cette oeuvre charmante, M~ San-
gaUi, la seule danseuse ~!tKû cs~e~o
qu'il y ait aujourd'hui en Europe. Il pa-
raît cependant que rengagement de
M" Sangalli, qui prend Qn au mois d'août
prochain, n'a pas été renouvelé, et l'on
prête à M. Halanzier rintentiop de renon-
cer dénnitivement aux grands ballets pour
s'en tenir aux petits ballets en un acte et
aux divertissemenB intercalés dans les
opétas à grand spectacle.
ultérieure et de rencontrer 'aii SC~tës
même des prétentions auxquelles n~~
serait impossible d'accéder. Le gouver-
nement russe à donc essayé de pres-
sentir quelles seraient les revendications
anglaises devant le Congrès. Le comte
Schouvaloff n'a pas tardé à s'en rendre
compte, et c'est alors qu'il est parti pour
Saint-Pétersbourg, avec le secret de la po-
tique anglaise, si secret il y a. Les deux
gôuvernémëns se sont en quelque sorte
tâtés ils ont sondé le terrain qui les sé-
parait pour chercher entre eux un point
solide propre à servir de pivot aux
~négociations futures; aujourd'hui, l'on
sait que ces recherches n'ont pas été
vainè&. Ily àquelques semaines, la propo-
sition est venue de Berlin de réunir une
Conférence préliminaire ou préparatoire,
un' Congrès en blanc où l'on essaierait de
s'entendre. Il était a craindre qu'à cette
époque cette Conférence, tout aussi bien
qu'un Congrès en règle, n'eût amené d'au-
tre résultat que de dévoiler au grand jour
des oppositions profondes entre les divers
Etats de l'Europe. Ce n'était pas encore &
ce moment que l'accord pouvait se
produire. Il fallait laisser refroidir le
traité de San-Stefand, et aussi l'exaltation
qu'il avait provoquée dans les esprits à
Moscou et à Saint-Pétersbourg. Il fallait
que ce traité restât plusieurs semaines
en butte aux crit.iques et aux justes
réclamations de l'Europe. Si le Con-
grès s'était r~uni au mois de mars,
nul doute qu'il ne se fût terminé par
une rupture éclatante. Les esprits étaient
trop échauffés, et le choc des opinions
contraires aurait été trop violent. On re-
gardait alors en Russie le traité de San-
Stefano comme à travers un mirage'; on
le croyait inattaquable et facilement réali-
sable, on s'y attachait avec une ardente
espérance. Aujourd'hui, c'est autre chose,
et, parmi les Russes eux-mêmes, les esprits
impartiaux et judicieux ne sont plus
éloignés de partager à l'égard de ce traité,
non pas nos sentimens~ 1 mais notre
opinion. Un travail latent s'est fait dans
le bon sens public, et ce qui aurait
été impossiHe il y a quelques semaines
ne l'est plus à présent. Ce changement
heureux est dû surtout à l'attitude que
l'Angleterre a si fermement conservée.
L'Angleterre n'a pas seulement agi pour
elle elle a rendu service à l'Europe en-
tière, et en particulier aux puissances qui
ont, comm.~ l'Autriche, des intérêts con-
sidérables en Orient.
Quel & été, au total, le réau!ta.t de la
politique anglaise ? La Russie a été rame-
née à reconnaître là compétence de
l'Europe réunie en Congrès, et tel est
le sens de la,résolution qu'elle vient
de prendre. Elle ne l'a. pas prise sans
enquête ~préalable sur les prétentions
de l'Angleterre, ce qui permet de croire
que la. matière du Congrès est préparée
;et .que. l'accord définitif est probable.
Il reste pourtant encore bien des points à
examiner, à débattre, et tout fait croire
que lé Congrès prolongera ses ses-
sions assez longtemps. Il se réunit
à Berlin peut-être devra-t-il se
transporter ensuite dans une ville où l'été
.est plus supportable. Par quel point
commencera-t-il ses travaux ? Il est
difficile de le deviner. Ne semble-t-il
pas toutefois que sa première pré-
occupation doive être de régler la si-
tuation militaire en Turquie? Jusqu'ici
Russes et Anglais se disposaient à la
guerre la présomption était qu'on
ne s'entendrait pas; la présomption est
aujourd'hui qu'on s'entendra presque cer
tainement. Serait-il naturel de rester
front contre front dans une attitude où le
moindre hasard peut amener un accident
fâcheux? Be plus, la présomption officielle
était jusqu'à ce moment, au moins du côté
des Russes, que le traité de San-Stefano nej
Nous avons quelque peine à croire à
ce bruit, auquel pourtant le prochain dé-
part dé M~" Sahgalli donne beaucoup de
consistance. La raison alléguée par M. Ha-
lanzier serait que lé public n'aime pas les
batlets; mais si l'on consulte les chinres
des recettes pour connaître exactement t
les goûts du public, il faut convenir que
ces ChiSres donnent tort au directeur de
l'Opéra. Ainsi, le mercredi 15 mai, jour de
la reprise,
huit mille francs, et elle s'est élevée ven-
dredi dernier à plus de dix-neuf mille
francs. C'est la plus forte recette qui ait
été faite depuis l'ouverture de la nou-
velle salle. Ces cbinres ont une éloquence
irréfutable et montrent suffisamment les
véritables dispositions du public.
D'ailleurs, en admettant que ces dispo-
sitions fussent tout autres, ce ne serait
pas une raison pour oublier que l'Opéra
porte lé titre d'Académie nationale de mu-
sique et de danse, qui lui impose cer-
taines obtigations bien dénnies. Le grand
art musical et le grand art chorégraphique
sont chez eux à l'Opéra, et c'est pour
qu'ils n'en puissent pas être expulsés
comme des locataires insolvables que l'E-
tat fait annue!Iemënt les frais d'une
énorme subvention de huit cent mille
francs.
Quelle pourrait être la raison de cette
subvention si elle ne servait pas à mettre
l'Opéra en état de lutter contre les mau-
vaises tendances du public, dans le cas
~Ma~t pas sensiblement amendé; en con-
séquence, on en poursuivait activement
l'application. Ne serait-il pas doréna-
vant contradictoire d'appliquer et d'exé-
cuter un traité qui est soumis à la ré-
vision d'un Congrès ? Ce droit de révision
reconnu à l'Europe ne devrait-il pas avoir
à l'égard du traité un eSet suspensif ? Ce
sont là sans doute les questions préli-
minaires que le Congrès devra étudier,
si elles n'ont pas été résolues dé}à:
par une entente amiable lorsqu'il se
réunira. Mais nous reviendrons sur ces
questions de détail. Le point impor-
tant aujourd'hui, le fait caractéristique
est que la Russie reconnaît la com-
pétence de l'Europe à régler avec elle la
question d'Orient, et que le Congrès se
réunira à Berlin le 10 ou le 13 juin.
fettte Bomrse
Emprunt S 0/0' HOfr.25. 90, 6S.
30/0. 7Sfr..7!)fr.30,lS'. 95.
Extér" espagnole.. 13,131/8.
S 0/0 turc. 9fr.90.l0fr.
Banque ottomane.. 373 ft. 73. 380 fr., 377 tr. 50.
Florins (or). 613/4, 62, 6t 3/4.
Hongrois 6 0/0. 741/2,751/2.
Egyptiennes 6 0/0.. 207 fr. M, 212 fr. M.
Chemins égyptiens. 323fr.75,3Mfr..
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
t Berlin, le 26 mai, 7 h. soir.
a LfS invita.tioDs pour le Congrès sont par-
ties d'ici hier dans l'après-midi. Si, comme
on respère, tout se termine bien, c'est à
Berlin que 8<-ra discuté et signé le traité,qui
remplacera tous les traités refondus de Paris
et de San-Stefano.
a Les premiers résultats pour un accom-
modement dénnitif entre la Russie et FAn-
gtf terre sont dus aux efforts du comte Schou-
valoff réunis à ceux du prince héritier d'Al-
lemagne. s
L'agence Havas nous communique là d6-
pêche-su.i~anie
;pêche.suiyante: « Londres. le 26 mai,
N A la suite de l'entrevue du comte Schou-
valoff et du marquis de Saiisbury, et des dé-
cisions prises dans ses derniers consens par
le cabinet anglais, l'entente s'étant faite en-
ti'e l'Angleterre et la Russie au sujet de la
réunion d'un Congres le cabinet do Berlin a
informé hier soir les diverses puissances ga-
rantes de ce résultat et leur a demandé leur
adhésion.
o La réponse favorable de l'Autriche est
déjà conçue. On attend aujourd'hui à Berlin
celles de la France, de l'Italie et de la Tur-
quie ces diverses puissances ayant déjà ad-
héré précédemment à la réunion d'un Con-
gres, leur adhésion nouvelle ne fait pas doute.
Il est probable; e~ conséquence, que le
cabinet de Berlin adressera demain une invi-
tation ofncieUe aux puissances garantes, de
se réunir en Congres à Berlin le 10 ou le 13
juin.
» On ignore encore les bases de l'entente
entre l'Angleterre et la Russie, et la formule
adoptée pour l'invitation, a
TMMgM~Me pt4T«).
(Service télégraphique de Fagence HavM.}
Londres,le26mai.
L'0~o'M< seul journal paraissant le diman-
che, croit qu'on n'est arrivé encore à aucune
conclusion reiativement aux propositions russes.
L'ambassadeur russe, dit la feuille anglaise.
est porteur de propositions méritant d'être con-
sidérées attentivement et pouvant, à la un. deve-
nir la base d'un rèf~tément des points en discus
sion re'ativement aux conditions auxquetles le
Congrès pourrait avoir lieu. Mais il est encore
prématuré de dire que cette entente est faite. En
tout cas, on peut assurer que les espérances n'ont
pasdiminué.~ »
Le bruit a couru que des démissions dans le
ministère auraient été données hier. Ces bruits,
assure l'O&Mf'M~, sont complétement inexacts.
Le colonei Stanley, ministre de la guerre, n'a
pas assisté au conseil dès ministres réuni dans
l'après-midi d'hier..
Le prince de Cailes est assez sérieusement in~
disposé à la suite d'un refroidissement. En con-
séquence, S. A. n'a pas pu assister hier à la pa-
où il lui arriverait de perdre le goût des
oeuvres sérieuses ? On sait heureusement
qu'il n'en est rien. Mais si par hasard les
.SM~M?M~, .P~A< <7M~
défaveur, est-ce que M. Halanzier se croi-
rait pour cela autorisé à ne plus repré-
senter que des opérettes? Ce ne serait
pourtant pas beaucoup plus extraordinaire
que les projets qu'on lui prête relativement
au ballet, et nous avons prouvé par des
chiffres de recettes que, lorsqu'il prétend
avoir la main forcée par le public pari-
sien, il parle a peu près comme Napo-
léon III à Sedan, quand il disait au roi
Guillaume que c'était la France qui avait
voulu la guerre, et non pas lui. Eh quoi
!ada.nse élevée et sérieuse serait exilée
de cette scène de l'Opéra qui a compté
parmi ses gloires Ta~lioni, Fanny Essier,
Carlotta Grisi, Cernto.pourne parler que
des plus illustres! De vulgaires sauteu-
ses remplaceraient ces déesses de la
chorégraphie élégante et noble. Plus
de ces exquises fantaisies des poëtes, qui
s'appelaient 6'M~M, et ce serait bien assez pour nous
désormais de quelques divertissemens ré-
glés par un maître de ballets, dans les-
quels on verrait se trémousser, pour l'hon-
neur de FOpéra, toute la tribu des rats
du foyer. Eu vérité, nous n'y pouvons pas
croire, et il nous semble que l'administra-
tion a quelque chose à faire en cette cir-
constance. < Voyez, Monseigneur, comme
~iiBait Lacrèt~ Borgia a.ù duc de Ferrsre~
rade militaire ni au dîner donné par lord Bëa<-
eonsfield en l'honneur de la reine dont 6& fêtait
le jour de naissance.
· Orsova,le26mai.
Trois batai)lons de troupes autrichiennes, deux
batteries et une compagnie de pionniers sont
arrivés ici hier.
La garnison turque a évacué ce matin Adah-
Ka)é.
Deux compagnies autrichiennes, musique en
tête, ont occupe l'îlot, et le pavillon austro-hon-
grois a été hissé. L'occupation s'est effectuée avec
unordreparfait.
Les achats de Né et de ma'is ont été suspan-
dus sur te. bas Danube, à cause 'de la baisse con-
sidérable des prix.
Athènes, le 25 mai.
Des nouvelles de Crète annoncent que les
Turcs ont tiré sur le consul anglais en Crète,
M. Sandwithi, qui n'a pas été atteint.
L'assemblée des chefs militaires crétois s'est
réunie pour délibérer.
Constantinoplé, le 25 mai.
Les Russes n'ont pas avancé de nouveau leur~
lignes du côté de Constantinopte; mais. par me-
sure de prévoyance et dans le cas d'insuccès des
négociations entamées, des renforts continuent
d'arriver.
Le général Dundukoff-Korsakoa'. commissaire
russe en Bulgarie, se dispose à partir pour Phi-
lippopoU.
Saïdi Pacha a été nommé président dé la com-
mission chargée de faire une enquête sur l'affaire
du palais de Tchéragan.
"Les arrestations continuent.
Le ministre des affaires étrangères et le grand-
Yhjir sont installés à la Porte.
Constantinoplé, le 26 mai.
Le ministre de la guerre Izzet Pacha a été des-
titué. Mahmoud Damât Pacha le remplace.
Chakir Pacha partira mardi pour Saint-Péters-
bourg.
H~er, a un d!ner donné à l'occasion de l'anni-
versaire de la naissance de ta reine Victoria,
M. Layard a porté un toast au Sultan, le plus
ancien aUié de l'Angteterre.
Saint-Pétersbourg, le 26 mai.
Le prince Gortehakon' va un peu mieux.
Raguse, le 25 mai.
Prenk Doda, chef des Mirdites, ainsi que le
capitaine Gion et dix-huit autres notables mir-
dites, se sont rendus le 22 à Scutari pour offrir
leur soumission au gouverneur, et ont obtenu
l'amnistie.
Le gouvernement monténégrin appelle sous les
armes 2.<0 hommes pour remplacer un égal
nombre de troupes le long de la ligne de dé-
marcation.
Si l'intention du prince de Bismarck, en
faisant présenter le projet de loi contre
les tendances socialistes, a été de démon-
trer que la réaction n'est plus aussi facile
en Allemagne qu'elle l'était en Prusse, on
peut dire qu'il a parfaitement réussi ja-
mais Parlement n'a écarté avec autant
d'ensemble les suggestions rétrogrades
d'un gouvernement. Il s'agissait dans ce
projet d'armer )a police du droit d'interdic-
tion contre les réunions, les discours et les
écrits de nature a menacer l'ordre social.
Il est vrai que le Conseil fédéral et aprèA
tui le Réichstag devaient approuver ou
réformer, dans chaque cas particulier.
ies mesures prises par la police; mais
comme ces deux Assemblées ne sié-
gent pas en permanence, la police eût
été maîtresse de supprimer provisoire-
ment le droit de réunion et la liberté
de la parole d'une manière à peu près ab-
solue. Les députés allemands ont eu la
sagesse de s'apercevoir qu'il n'y a plus de
droits et de liberté pour personne du
moment que l'on entreprend de clas-
ser les opinions et d'en mettre quelques
unes hors la loi. Ils se sont dit que si tou-
tes les idéea de nature a à menacer l'or-
dre de choses existant n devaient être
proscrites, il n'y a pas d'écrivain ou de
philosophe qui échapperait à la prison le
travail de la pensée humaine n'est-il pas
une conspiration permanente contre ce qu'il
y a toujours de défectueux dans l'ordre de
choses le plus parfait, et n'est-ce pas, aux
victoires que l'homme a remportées dans
cette latte que se comptent les étapes du
progrès ? Le vague de la formule employée
par le gouvernement pour délimiter ce
nouveau domaine de la police, autant que
le caractère bizarre et impraticable de la
procédure indiquée, vouaient donc le pro-
jet de loi à un échec éclatant nos corres-
pondans d'Allemagne n'ont cessé de nous
en avertir; pour qu'il en fût autrement,
il aurait fallu'que le Reichstag renouve-
si cela vaut la peine, que vous vous le-
viez de votre fauteuil!)) u
Le C'o~, de la Gaîté, est une imi-
tation libre du jo)i conte de Perrault. Il
iaut regretter seulement que cette imi-
tation n'ait pas été plus fidèle; la pièce
n'y aurait rien perdu. Et, en parlant ainsi,
je me place au pnint de vue des auteurs
et du théâtre qui ne demandaient qu'un
prétexte pour una exhibition de décors,
de costumes et de mise en scène. Il n'y
avait qu'àsuivre pour ainsi dire pas à pas
le récit original, en donnant aux situa-
tions tout le développement qu'elles com-
portaient. Cela aurait mieux valu que
d'imaginer des royaumes souterrains, des
défilés de princes des cinq parties du
monde, et cent autres choses pareilles
qu'on a vues mille fois. Mais c'est juste-
ment parce que cea choses-là sont tout
ce qu'il y a de plus connu qu'on les re-
met en scène car les auteurs de féeries
et de mélodrames se croiraient perdus s'ils
ne marchaient pas scrupuleusement dans
les souliers les uns des autres, à la file
indienne, en ayant bien soin de ne s'é-
carter ni à droite, ni à gauche, d'un seul
pas.
La féerie commence, comme le conte,
au partage de la succession d'un meunier
qui laisse pour tout bien à ses trois Gts
son moulin, son âne et son chat. Un mai-
gre héritage, comme vous voyez. C'e~t
le plus jeune des trois H!s, nommé Eloi,
qui se trouve en possession du chat. Ce
I&t & vingt ans de distance l'expïoMpn dé
docilité effarée d'où est sortie chez ~nous,
après un attentat semblable, la loi de
Sûreté généràte!. Mais quand tout lé
monde en Allemagne prédisait le r~jet
de là proposition gouvernementale, est-
il vrai~emblaMe que le gouvernement
fût seul à en espérer le succès ? Et,
sous ce mot de gouvernement, queUes
personnes au juste convient-il de com-
prendre, alors que la crise ministérielle
dure toujours ? Le ministre de l'intérieur
de Prusse comte Ëulènbourg et le prési-
dent de là Chancellerie M. Honmann se
sont engagés seuls pour ce projet de loi
le premier certainement avec convic-
tion, car on lui attribue une part dans
ta paternité du proj-et le second
parce que c'est son devoir de parler
au nom du gouvernement impérial
quand le chancelier se tient & Fécart.
Or le prince d'e Bismarck s'est enàcé cette
fois plus qu'il n'en a l'habitude quand lès
choses lui tiennent à cœur; tandis que
dans le Parlement tous les principaux
orateurs des partis exposaient largement
leura idées, personne n'osait invoque!*
contre eux la volonté du chancelier ab-
sent. On serait donc tenté de croire, en
rapprochant la fougue maladroite qui à
présidé à la présentation du projet 6t là
manière assez faible dont il a été défendu,
que le cMncelier n'étàît pas fâché de voi~
l'élément prussien particulariste qui en-
trave ses projets d'organisation al!er de
lui,-même se briser dans un effort réaction-
rairecontre la résistance des représentans
de la nation allemande et recevoir à la
face du pays une leçon dont l'écho a pu
monter jusqu'aux régions où se tient là
Couronne.
Car, si le prince dé BïsînàrcK n'est pas
un libéra!, il n'est pas davantage ce que
l'on appelle communément un réaction-
naire c'est plutôt un homme d'Etat qui
domine de haut les situations, combinant
sans préférences les forces du libéralisme
et de la réaction, moins encore pour l'art
et le plaisir de gouverner qu'en vue de
l'oeuvre d'avenir à laquelle il attachera son
nom. Après le souci uu. maintien de la
paix dans l'Occident de l'Europe, ridée ~I
qui le préoccupe, nous l'avons dit déjà
plusieurs fois, est d'assurer à l'empire
une existence financière à l'aide des
impôts indirects. Àus=i ne serait-il pas
impossible qu'après avoir fourni au
Reichstag l'occasion d'un vote qui af-
faiblit les réactionnaires prussiens dont
le particularisme l'incommode, il se'ré-
servât de prendre prétexte de ce vote!
pour dissoudre, si les circonstances s'y
prêtent, ce même Reichstàg qui s'est mon-
tré insuffisamment docile à ses projets
économiques.
AUGUSTE JACQUOT.
On nous écrit de Turin, le 24 mai
K La. ville de Turin, d'où je vous écris au-
jourd'hui, a moins souSert que Florence en
cessant d'être capitale. H est Vrai que le gou-
vernement a mis plus de bonne volonté pour
adoucir ia. transition. Une partie de la famille
royale a continué à résider à Turin une nom-
breuse garnison y a été maintenue et l'on y a
installé plusieurs ateliers publics civils et
militaires. On a créé aussi un réseau dé che-
mins jle fer complet et pourvu de nombreux
embranchemens. Rien de tout cela n'a été fait
pour Florence. D'autre part, lePiémont.qui est
en Italie la région industrielle, a pronté du
cours forcé, qmopère très efficacement comme
droit protecteur. Le Piémont profitera encore
du relèvement de tarifs qu'on est en train de
décréter. Il est possible que l'Italie prise en
corps ne soit pas enrichie par ce retour au
régime des hauts tarifs, m&is il est certain
que le Piémont y gagnera. Aussi a-t-on ap-
ptis hier avec satisfaction que la Chambre
franç-jise allait ennn discuter le traité -dé
commfrce.
)) Le gouvernement y tenait beaucoup pa.r
plusieurs raisons. Il voyait dans ces retards
serait le moins bien partagé si le chat
n'était qu'un matou vulgaire, bon tout au
plus à prendre des rats ou à figurer lui-
même dans une gibelotte de campa-
gne. Il n'en est rien heureusement, et
vous voyez dans ce chat un ancien
valet du moulin, le paysan Petitpota-
b&urre, puni, par cette métamorphose,
d'un acte de gourmandise commis au
préjudice de .Trilby, le roi des Lutins.
Un plat de crème préparé avec soin pour
Trilby a disparu, et l'on découvre que
c'est Pedtpotabeurre qui s'est rendu cou-
pable de ceLte soustraction. C'est pour-
quoi le jeune drôle se voit changé en chat
jusqu'au jour où, par quelque noble trait
de vertu, il aura mérité de reprendre sa
forme naturelle et reconquis les bonnes
grâces de son amoureuse M"" Noisette.
Petitpotabeurre s'empresse donc de met-
tre toute son industrie au service du jeune
Bloi. qu'il quaIiSe de marquis de Carabas
pour le présenter sur un bon pied dans
le monde.
Grâce à ses.talens et à ses bottes qui
sont iées et lui servent de talisman,
maître chat réussit sans trop de peine à
gagner la faveur du roiBalabreIock V. Ce
monarque non moins illustre que sage,
quoique son nom sembie dire le con-
traire, a deux allés la princesse Eglan-
tine, belle comme le jour, et la princesse
Faribole, belle aussi, mais constam-
ment absorbée dans l'étude des scien-
ces occultes et dans des pratiques de
sorcëtÏerie qui du reste ratent tou-
prolonges un maùvaia procède, et il n'avait
pas absolument tort. Ïl est sajis doute permis
aux Chambres françaises dé modiner u6 traité,
même quand il a été conclu ap'ès dfjocguea
négociations mais ne pas même s'en occu-
per est évidemment un acte sinon nostile, au
moins peu courtois.
B Le ministre des nnances à une rais6n
particulière pour désirer une prompte solu-
tion e'ëbt demain qu'il fait son exposé ânan-
çier. H est moral'-ment obligé à proposer une
réduction du droit de mouture promise de-
puis longtemps, réduction qu'il serait hn poli-
tique d'ajourner. Or. 1'équHibre du budget est
assez problématique. Le ministre portera à
l'actif une vingtaine de minions que produira
te traité nouy.au; du moins on J'espère. On
saura, dans un an ou deux, si cette espé-
rance est fondée ou non. En attendant, on
pourra equitibrer te budget sur le papier, ce
qui ne peut être retardé, et ce qui aura son
importance.
)) L'expose que fera demain M. SeMmÏt-
Doda est ~attendu ~vec curiosité. Ce minis-
tre, qui est d'un naturel fort taciturne, a très
tre, qui est d'ûn natuéei foct tacuür>ie, a Crèa
bien gardé son .secret on est impatient de
savoir comment if s'y prendra pour payer les
SSOmiliions de chemins de fer proposés cëa
jours derniers par son collègue des travaux
publics.
Lé~ élections municipales auront lieu le
mois prochain. Les catholiques paraissent
devoir s'y mêler évidemment sous rinspira-
tion indirecte de Léon XI:L Il èat peu
probable qu'ils obtiennent cette Ms un
grand succès, parce qu'un grand nombre
d'entre eux persistent dans les idées d'abs-
tention. Ce sont précisément les p)us àrdens,
représentés ici par rc~ttM ~ï~~M dirigée
par le célèbre don Margotto. qui se montrent
tes plus rebelles aux désirs bien connus du
Pape. Ce n'ës~ pa~ très logique chpz des par-
tisans fougueux de l'infiultibitite pont)6eale,
mais la logique ne gouverne pas le monde.
s Lorsqu'on a décrété t'inMttibilité, on au-
rait dû décréter en même temps l'immorta-
lité de la personne de Pie XL C'était telle-
ment dans la pensée de certaines personnfs,
que la vie prolongée du vënerabie Pontife
était considérée comme un miracle et qu'on
espérait qu'il se prolongerait indéfiniment.
B Léon XHI n'a pas rompu avec ta politi-
que de~on prédécesseur c'eût été~ contraire
à toutes les~traditions (tu Saint-Sfége mais
oa voit nettement qu'il la modifie peu à peu.
De )à le mécontentement ass'z mal dissi-
mulé de quelques exaltés. A ce~sujet, on ra-
conte un fait assez curieux que ja no puis
toutefois garantir.
? On sait que le P. Curci a fait un acte pu-
blic de soumission, ce qui a dû )ui coûter
d'autant moins que le célèbre jésuite n'ignore
paa qu'au fond Léon XIII partage ses idées.
Le père Curci a voulu se retirer dans un
couvent de son Ordre. On n'a pas voulu l'y
recevoir sous divers prétextes, et It; P~pe a
dû lui faire prfpart'r un petit logement au
Vatican. Si cette histoire n'est pas vraie, on
peut la considérer comme un apologue pei-
gnant ass~z bien la situation.
H Les élections municipales me donneront
l'occasion de revenir sur un sujet fort inté-
ressant que je ne veux pas épuiser aujour-
d'hui.
B H.-G. MoKTFERtUER. D
On nous écrit de Londres, !e 28 mai
a Dfpuis le retour du comte Schouvalo~,
l'imprfsaion optimiste est devenue plus vive
encore dans les cercL's politiques. Le secret
le plus diplomatique entoure les négocia-
tions, et en dehors des cabinets européens,
directement, intéressés, nul n'est admis à
soulever le voile mystérieux. Cependant, la.
situation semble se déténire chaque jour
davantage, et il est permis d'espar
bientôt une solution. Il faut souhaiter que le
gouvernement de la reine se montre animé
de dispositions (avo.rabi' s, qu'il facilit&.a la.
Russie la conciliation des intérêts de l'Eu-
rope avec ce qui est dû à cette puissance pour
les sacriSces qu'elle s'est imposés. La victoire
écrasante que le ministère a remportée dans
la Chambre des Communes a ranermi sa po-
sition, et, avec ce succès derrière lui, le ca-
binet doit pouvoir user de modération, tout en
maintenant son attitude en principe.
Divers indices, notamment les télégram-
mes de l'Agence Russe, ont rendu courage à
ceux qui voudraient voir le Congrès se ré-
unir. Le Congrès, aux yeux de certains hom-
jours leureaet.ce qui rend cette prin-
cesse la magicienne la plus ridicule da
monde. Le roi Balabrelock est tout dis-
pose à donner sa fille Eglantine en ma-
riage au marquis de Carabas, lorsqu'un
méchant ogre, qui avait, lui aussi, des
prétentions à la main de la princesse,
profite de la confusion d'une fête pour
l'enlever et l'entraîner dans son empire
souterrain. Alors s'engage une lutte achar-
née. entre le roi, le chat et le marquis,
d'une part, et, de l'autre, l'ogre, assisté
de Mistigri et de Lustucru, les deux
frères d'Etoi. L'avantage est d'abord pour
les défenseurs de, la bonne cause, qui bat-
tent l'ogre en rase campagne, l'assiègent
dans son château et le relancent jusque
dans les. entrailles de la terre, où il a
cherché un refuge au fond de ses mines
de ter. d'argent et d'or.
Maître chat commet, par malheur, une
grande imprudence. Il s'endort au soleil
comme le premier matou venu, et l'on
profite de son sommeil pour lui enle-
ver ses bottes. La même aventure ar-
riva, on le sait, à l'ogre du .P<~ ~oMc~.
A partir de ce moment, tout change de
face, et l'ogre remporterait dénnitivement
la victoire s'il ne se mettait & là discré-
tion de.son ennemi de la plus sotte fa-
çon qui se puisse imaginer. Comme il
est naturellement bravache et glorieux, il,
a l'idée, pour faireparade de ses talensde
magicien etjprdvoquer l'admiration d'une
foule idolâtre, de se transformer en sou-
ris. ~MS cette métamo~hose dure ~ïus
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