Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-05-23
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Description : 23 mai 1878 23 mai 1878
Description : 1878/05/23. 1878/05/23.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
JOURNAL DES DÉBATS
JEUDI 23 MAI
«878.
JEUDI 23 MAI
1878*
".ON S'ABONNE ̃̃̃
nie des Pretre8^SaintrGermain-i'A.uxeH0ls, i1!.
PRIX. JBB I/ABOWNBMBMT.
Un an. Six mois. Trois œgia.
Départemens, 80 fr. iO tt. 20 fr.
Paria-»- 72.fr. i 36 fr. 18 fr.
Les abonnemens partent des i" « tf a* ̃
chaque mois.
Pftrla, on numéro. $• eent*
Bépartemena, ,u numéro, fi «e«t.
n E.ondon, apply to C»wle and O, foreign news-
papers office, 17, Gresham street, G. P. O.;
MSa.DeMay, Ravies et C«,i, Finch lane CornMll,
B.- C, Londcra MM. "W.-H. «mit!» «t 8»u,
186 Strand, "W. C. London. r j
& Bruxelles, à VOfM* d* p*tlidU, 48, rue d« la
Madeleine, dans les. kiosque». et dans Irai bi-
bliothèque* des «ares d» chemins de fer belges.
A Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tome?©.
.-• ON S'ABQNNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg^ en Turquie,
«a Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans las
régences du Maroc- et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
«tt Memagne, en Autriche, en Russie,
et dans- tous les pays du Nord
chez tous les' directeurs de postes;
et dans tous les autres pays;
par l'envoi d'une valeur payable 4 2fU*
D~ttTT~t~C ~T ttTT~RAtR~C
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Les annonces sont reçues
«kptSUi; Vanehey, Lafllto «t O», °
8, place de la Bourse,
•l aa bureau du JOtJBRWAfjç
aîitBfiolTant toujours ëtreagrâéea dm la rédaeHos*
PARIS `
1. ·, 4
MERCREDI Sa MAI
A mesure que les manifestations an-
noncées au sujet du centenaire de Vol-
taire prenaient un caractère plus mo-
deste, jusqu'à se convertir enfin en une
simple réunion d'hommes de lettres, l'ob
jet.de l'interpellation annoncée au. Sénat
perdait beaucoup de son intérêt et de son
à-propos. L'interpellation devenait une
simple question, et mieux aurait valu re-
noncer à la question elle-même. Par mal-
heur, les colères de! Mgr Dupanloup
une fois excitées sont indépendantes des
circonstances et ne se modèrent pas avec
elles. Mgr Dûpanloup a donc posé sa
question au gouvernement. Il a commencé
par réunir contre Voltaire quelques uns
des traits dont il avait rempli ses lettres
a'u conseil municipal de.Paris après avoir
écrit toutes ces choses, ne fallait-il pas
les faire reteDtir à la tribune? Mais ce
n'était pas là le côté nouveau et original
de la question de M. l'évêque d'Orléans.
Les lois dorment-elles? s'est-il écrié tout
à coup. Un volume a été publié qui con-
tient les plus détestables extraits de Vol-
taire contre la religion et ses ministres.
Le poison répandu dans soixante-dix vo-
lumes a été réuni dans un seul et n'en
est devenu que plus terrible. N'y a-t-il
pas là un outrage et, une menace aux
choses les plus saintes? Qu'est-ce que le
gouvernement compte faire pour nous
protéger contre cette attaque insidieuse
et violente?
Si la religion courait autant de danger
que Mgr Dupanloup l'imagine il fau-
drait là plaindre, car le gouvernement
ne peut ici rien pour elle. M. Dufaure
a fait appeler M. le procureur général
près la Cour de Paris et lui a demandé
s'il croyait possible d'intenter devant le
jury des poursuites contre un volume
de Voltaire. A cette question, faite sans
doute avec un grand sérieux, M. le pro-
cureur général a répondu « en repous-
sant loin de lui l'idée de diriger les pour-
suites » contre l'ouvrage désigné. Qu'au-
rait fait Mgr Dupanloup s'il avait été mi-
nistre de la justice? Aurait-il ordonné
quand même les poursuites? Aurait-il
traduit Voltaire devant le jury? Certes,
une foi" trop ardente provoque des im-
prudences fait passer sans les voir
par-dessus des montagnes de difficultés
et expose les hommes les plus graves à
déconcerter le respect qu'on s'efforce de
leur rendre. Mgr Dupanloup; a cette foi
qui; ne connaît pas d'obstacles cepen-
dant, s'il était ministrede la justice, nous
doutons qu'il eût osé suivre pour son
compte le conseil qu'il donnait hier à
M. Dufaure. Il aurait compris sans doute,
on lui, aurait fait comprendre que le pro-
cès de. Voltaire appartient aujourd'hui à
l'histoire, et que douze jurés ne pourraient,
sans iin profond ridicule prononcer
sur un tel homme un verdict de cul-
pabilité ou de non-culpabilité. L'esprit de
Voltaire a embrassé dans sa vaste étendue
toutes les matières qui intéressent l'hu-
mânité et qui sollicitent son intelligence
ou sa curiosité. Voltaire n'était point in-
faillible, il n'était pas non plus sans pas-
sions; il s'est trompé sur quelques points,
iljieu raison sur d'autres; il a parlé de
tout avec le ton et aussi avec les préju-
gés de son temps, car le dix-huitième siè-
cle, grand destructeur de préjugés, avait
IEDILL1T0N DU J001ÂL DES DEBATS
;DB 23 mai 1878. ̃ ̃
EXPOSITION UNIVERSELLE.
BEAUX-ARTS.
Sixième article. Voir les Numéros des
:s. 2,6, 11, 17 et 21 niai). •
Suède et Norvège :̃ MM Heyerdahl Arb o
Hugo Salmson.– Forsberg. Hagborg.
I– .Ederslrôm.– Zetterstein.– Norden-
ï,e,g._Ross. Wahlberg. ̃ Aske-
vold.– Skramstad.– Munthe.– Schirve.
̃ Schahché.j
Danemark MM. Exner. Block. Bâ-
che. Frûs. Rôlle.
Mats-Unis.- MM.- S. P. B. D. Vedder.
Hamilton. Schirlaw. Homer:
Brown. Eaton. Andersen. Diel-
man. Schade. Yevell. Dubois.
Bolton. AViant. Richards.
Bristol; Gihord. Bunee.
Si l'on en juge par les tableaux que la
Suède et la Norvège a envoyés au Champ-
de-Mars, on peut supposer que l'activité
artistique est assez grande dans ce pays. On
ne découvrira sans doute dans ces salles
modestesaucunchef-d'œuvre.maisj'yaivu
bon nombre de lablëaux qui m'ont inté-
ressé. Il, n'y ia,ut chercher aucune de ces
hautes inspirations qui ont illustré les
éeples italiennes, et que la France au dix-
septième siècle et dans la première moitié
de celui-ci s'est efforcée de retrouver. De
grand art, il n'en est ici, pour ainsi dire
pas question. En thèse générale je crois
que le sentimentde la forme, de la beauté,
des combinaisons harmonieuses des lignes
et du coloris n'eptpas très développé chez
les peuples de race germanique, et,
comme je l'ai fait remarquer il y a quelques
futurs enpîarlant de l'Allemagne, ït>Ts'qUB tes
,~a~~j [~I~
Tv'1
pourtantles siens. Tel qu'il a été, TMJ^ire^
honoré son siècle, il "a honoré la Fr^w^
l'humanité. Quant à son grand nom qurriq*
pelle tant de choses, Dieu l'a livré comme
le monde même aux disputes des hom-
mes, et il est probable que les hommes
ne s'entendront pas de longtemps sur lui.
Le meilleur moyen pour qu'ils s'enten-
dent moins que jamais, pour que les fu-
mées de la bataille en obscurcissent la
clarté, c'est de remplacer la critique par
l'emportement, et d'insulter, d'injurier, de
maudire au lieu de juger.
Il: suffit pourtant de la parole d'un hon-
nête homme, du vif bonus dicendi peritus,
pour dissiper ces épais nuages- et pour
rétablir avec éclat la vérité pure et sim-
ple. Toute la presse tolérante rend ce ma-
tin justice à M. Dufaure, Jamais l'illustre
orateur, si puissant, si nerveux, si
sensé, n'avait montré mieux qu'hier les
qualités fines et délicates qui constituent
son grand talent. Ces qualités n'appar-
tiennent pas seulement au talent si l'on
prend le mot dans le sens étroit; elles
viennent du caractère, et qu'est-ce que le
caractère, sinon ce mystérieux composé
de l'esprit et du cœur qui chez chacun de
nous a sa marqué particulière et nous
distingue parfois si nettement les uus des
autres? Le signe d'un vrai caractère, c'est
l'autorité qui s'impose-et que tout le monde
se plaît à reconnaître. Tout le monde a
reconnu hier que M.-sDufaure avait rai-
son, qu'il était, 'dans la vérité qu'il
la disait comme on doit la dire quand
on la comprend dans toutes ses nuan-
ces, en faisant à chacun une part équi-
table sans sacrifier à personne par
complaisance ou par amertume, ce
qu'on peut appeler le fond du débat.
Le fond du débat était Voltaire, et Voltaire
n'a pas disparu sous les clameurs que l'oc-
casion de son centenaire avait soulevées.
Lui seul était en cause; M. le président
du conseil ne l'a pas oublié. Le discours s
de M. Dufaure est de ceux qui auraient
été bien placés partout. Il aurait été
à sa placé à l'Académie française
comme au Sénat. C'est l'œuvre d'un lettré
et d'un homme de goût aussi bien que
d'un homme d'Etat. Nous l'avons dit, on
se disputera longtemps, on se disputera
toujours sur Voltaire; les deux partis,
dans leurs fureurs, auront raison peut-
être l'un contre l'autre mais ni l'un ni
l'autre n'aura raison de Voltaire. Des
exagérations seront commises dans tous
les sens. Suivant les circonstances mobiles
et passagères de notre histoire morale,
Voltaire gagnera ou perdra un peu dans
l'opinion. Mais, en fin de compte, lors-
qu'on, voudra porter sur lui le jugement
éternel, absolu, il faudra en revenir à ce
que M. Dufaure a dit hier en quel-
ques mots; il faudra faire la part de
l'influence que Voltaire a eue sur son
temps et de celle que son temps a eue sur
lui, et reconnaître enfin que si la so-
ciété où nous vivons est supérieure à celle
du dix-huitième siècle, si un progrès ma-
nifeste a été accompli, si les mœurs pu-
bliques se sont adoucies, si la tolérance
est plus grande sinon dans les senlimens'
au moins dans les actes, c'est en grande
partie à Voltaire que nous le devons.
M. Dufaure, qui connaît l'histoire du
droit et de la jurisprudence, était mieux
à même que personne de le constater, et
il l'a fait au milieu des applaudissemens
du Sénat, non pas comme voltairien, car
il ne l'est point, mais comme juriscon-
sulte, comme homme politique et comme
Français.
arlistesmodernes de ces pays se sont élevés
à la peinture d'histoire c'a été bien plus par
un effort de volonté et par le secours de
la science qu'en obéissant à leur instinct
naturel. Des causes diverses et significati-
ves, le climat, les habitudes sédentaires,
le goût de la vie domestique, la ra-
reté des occasions de voir la figure hu-
maine nue, des préoccupations d'ordre 'e
moral, ^expliquent les aptitudes parti-
culières et à certains égards bornées des
artistes du Nord. Dans leurs tableaux de
figures aussi bien que dans ceux qui ont
pour motifs des paysages, les peintres dont
je dois m'occuper aujourd'hui ne dépas-
sent guère le genre. Sur ce terrain, quoi-
que leur exécution manque assez géné-
ralement du brio et du charme que pos-
sèdent les peuples du centre et du midi
de l'Europe elle est parfois, très ha-
bile. Ils observent bien; ils disposent
leurs tableaux d'une manière pittoresque;
ils peignent avec conscience et avec soin.
Pour ma part, leurs ouvrages me touchent
a un autre point de vue. En les regardant
je parcours un pays inconnu. C'est un
voyage où je rencontre une nature, des
types, des mœurs, des costumes dont je
n'avais qu'une idée confuse. Le caractère
de document n'est.pas, pour une œuvre d'art
une qualité essentielle, principale, je le
sais bien mais enfin il y a là un certain a
intérêt dont on peut tenir compte.
A l'égard de la facture, les peintres du
Nord n'ont pas beaucoup d'originalité; ils
n'ont pas une manière personnelle. Et
cela se comprend, ils manquent de tradi-
tions nationales. Ceux qui traitent la
figure se rattachent très étroitement à
l'école de Dusseldorf. Quant aux paysa-
gistes, c'est à l'école française qu'ils ont
pour la plupart demandé des enseigne-
mens.et en particulier à la branche gene-
Vois'e de cette -éboïe reprëstentëe p'ar
'1
'<^X BOURSE, ©B PARIS;
Ciatstre U 21. I« 22. RCsnaào. B*!t«s
8 O/©
Comptant. 74 30 74 30 /«.
Fin cour 74 33 "4 10 5
·'ni~i g/·
Comptant 103 103 25 .23
6 O/O
Comptant 109 7» 109 7a «/
Fin cour 109 90 109 87 1*2 2 1/2
PBTTXB BOTJRSB DU SOIB.
Emprunt 5 0/0. 109 fr. 93 3/4, 91 1/4, 96 1/4.
B 0/0 turc 9fr. 60.
Egyptiennes 6 0/0.. 193 fr. 75, 196 fr. 23, 198 fr.
Chemins égyptiens. 313 fr. 75, 316 fr. 23.
Extér" espagnole.. 12 7/8,15/16.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
s Vienne, le 22 mai.
». On attribue la tentative .à main armée
qui s'est produite à Constantinople à un i-om-
plot ayant pour but de renverser le Sultau
Hamid au profit de Mourad.
» Le Monténégro active ses préparatifs de
fuerre, sous prétexte que la Turquie vou-
rait l'attaquer, ce qui parait absolument
inexact. Mais si le prince Nikita songn à pro-
voquer une nouvelle guerre, l'Autriche est
décidée à prendre des mesures énergiques.
La Russi) et l'Autriche n'ont encore pas
réussi à se mettre d'accord au sujet des pré-
tentions que le Monténégro élève sur Durazzo
et Antivari. »
Ifélégsr&phte privée*
(Service télégraphique de l'agence Havas>)
Rome, le 22 mai.
Par suite de la situation politique actuelle, le
Vatican a décidé de suspendre le mouvement
dans le personnel des nonciatures.
lia décidé également que les nouveaux cardi-
naux ne seraient nommés qu'à la fin de l'année.
Londres, le 22 mai, soir.
Le comte Schoirvaloff est arrivé à Douvres
cette après-midi; il est reparti pour Londres à
trois heures trois quarts.
Un conseil de cabinet a été tenu aujourd'hui.
Berlin, le 22 mai.
La Correspondance provinciale annonce que
l'empereur d'Allemagne se rendra probablement
à Ems dans la deuxième semaine du mois de
juin;
On continue de rattacher des prévisions favo-
rables au voyage du comte Schouvaloff et d'es-
pérer que l'Angleterre et la Russie parviendront
aune entente pouvant amener la solution dé-
sirée.
Londres, le 22 mai.
D'après le Standard, est maintenant plus que
probable que le Congrès se réunira 'dans la pre-
mière quinzaine du mois de juin.
Vu l'incertitude de la situation à Constantino-
ple. la flotte anglaise, qui se trouve toujours
dans la baie d'Ismidt, se rendra probablement
aux îles des Princes.
̃ La flotte anglaise de la Méditerranée sera pro-
chainement renforcée par la corvette Boadicea
et le cuirassé à tourelles le Gïatton.
On télégraphié de Berlin au Standard
« Le comte Schouvaloff a exprimé à lord Rus-
sell. ambassadeur d'Angleterre auprès de l'em-
pereur d'Allemagne, la ferme espérance que
les négociations entre l'Angleterre et la Russie
.conduiraient à un arrangement pacifique. »
D'après une dépêche de Vienne, des lettres
venant de Saint-Pétersbourg assurent que l'em-
pereur Guillaume. le prince de Bismarck e» le
prince impérial d'Allemagne, actuellement à Lon-
dres, ont employé dans le sens de la paix toute
l'influence dont ils jouissent à la cour de Russie.
Ce serait grâce à cette attitude que le czar a of-
fert des concessions considérables.
Le Times dément d'une manière formelle que
le gouvernement anglais soit disposé à modifier
sa première demande relative aux conditions du
Congrès, à savoir que ta premier pas décisif vers
la paix doit être le consentement de la Russie à
se présenter au Congrès avec des dispositions
qui admettent les intérêts communs de toutes
les puissances européennes dans le règlement de
la question d'Orient.
Le Times publie les deux nouvelles suivantes
Berlin, le 21. Le gouvernement autrichien
menace d'empêcher par la force le Monténégro
Calame qui jouit non seulement en Alle-
magne, mais dans l'extrême Nord, d'une
très grande réputation.
Ainsi que l'on a pu lé préjuger par
ce que j'ai dit plus haut les ta-
bleaux de style sont très rares dans les
salles qui nous occupent. Nous devons
pourtant mentionner Y Adam et Eve chas-
sés du Paradis, par M. Heyerdahl, dont il
faut surtout louer les bonnes intentions.
Adam, qui se retourne vers le lieu de dé-
lices qu'il vient de quitter, est une
Ggure, lourde, mal dessinée, dont la tète
sans beauté a une expression mélolra-
matique qui frise le ridicule. L'Eve, vue
de profil, le visage caché dans ses deux
mains, ses longs cheveux couvrant ses
épaules, est beaucoup meilleure, quoique
le modelé soit cahoté, bosselé de manière
à détruire l'ensemble des formes. Mais on
s'arrête devant ce tableau. Au point de
vue de l'effet et de la couleur, il n'est pas
sans intérêt..
Le sujet qu'a traité M. Arbo est em-
prunté à une légende norvégienne. « On
raconte encore aujourd'hui dans les cam-
pagnes, dit le livret, que la troupe des ca-
valiers qui se rendent à la demeure des
Âses, à la Walhalla, se composent des
morts qui n'ont pas fait assez de bien pour
mériter le ciel, ni assez de mal pour aller
en enfer. Leur punition est de galoper dans
les airs jusqu'à la fin du monde. » II y a,
dans cet ouvrage, de bonnes parties d'é-
tude, et l'effet de cette foule de figures
chevauchant dans les nuages, et capri-
cieusement éclairées par la lune qui
brille au-dessous d'eux est très fantasti-
que. On ne peut guère demander autre
chose à une conception de ce genre, où les
détails, enveloppés par une obscurité
presque complète, échappent pour la plu-
part à l'appréciation du spectateur,
M-. Hugo Salmstm a r?jyris«Trt^ en gran-
d'acquérir le port d'Antivari, mais il ne fait au-
cune objection à l'acquisition par cette princi-
pauté du port de la Spizza.
Saint-Pétersbourar, le 22. Le bruit que la
Russie cherche à négocier un nouvel emprunt e^t
dénué de tout fondement.
Londres, le 21 mai.
Le marquis de Salisbury a adressé une lettre
au duc de Westminster pour l'informer qu'il ne
pouvait recevoir la dôputatioa chargée de lui
présenter la déclaration du meeting en faveur de
la paix.
Constantinople, le 21 mai, soir.
Des lettres d'Andrinople signalent des engage-
mens vers la source de la rivière Arda.
Les Russes ont emporté les positions des in-
surgés qui ont eu de nombreux morts et à qui
l'on a fait beaucoup de prisonniers,
Constantinople, le 21 mai, soir.
L'évacuation partielle de Ghoumla et de Varna
continue, mais lentement.
Sans nous départir du respect que nous
devons et que nous portons à la personne
comme au caractère de M. l'évêque d'Or-
léans, nous pourrions faire observer au
vénérable et emporté prélat que dans sa
polémique il se sert précisément de tous
lés moyens dont il reproche l'usage à
ses adversaires. Le procédé' consiste à
choisir et à découper des petits morceaux
dans une oeuvre générale, et, à ce compte-
là le procureur avait raison qui disait
que dix lignes de l'écriture d'un homme
suffisaient pour le faire pendre. M. l'évê-
que d'Orléans en est à sa dixième lettre
non pastorale sur le centenaire de Vol-
taire ces lettres, publiées dans un. jour-
nal, sont reproduites ensuite en brochure
et répandues à profusion. Le respectable
prélat ne s'aperçoit pas, hélas qu'il
fait la plus large propagande non
pas au détriment* mais au bénéfice de
son épouvantail, et qu'il répand dans la
jeunesse catholique une masse de connais-
sances dangereuses qu'elle ne serait pas
allée chercher dans les œuvres de Voltaire,
mais qu'elle trouve dans les morceaux
choisis, publiés avec l'estampille épisco-
pale. C'est à peu près comme s'il mon-
trait à de pieux jeunes gens un album de
gravures prohibées en leur disant Voilà
ce qu'il ne faut pas regarder..
A ce premier point de vue nous ne
trouvons pas le procédé heureux; sous
un autre rapport, nous ne le trouvons pas
conforme à la vérité. On a "dit avec raison
qu'on pourrait également faire avec des
passages de Voltaire les uns au bout des
autres un manuel des plus vertueux, ce
qui ferait un Voltaire aussi vrai ou aussi
faux que celui de M. l'évêque d'Orléans.
Il y r dans l'œuvre de Voltaire beau-
coup de bien et beaucoup de mal, et il
faut se résigner à prendre le tout. Il faut
méditer ces grandes et belles paroles d'un
homme auquel on ne refusera sans doute
pas la qualité de chrétien.
« Il faut, disait avec une hautaine ironie
M. Boyer-Çollard. poursuivre à la fois, ense-
velir ensemble, sans distincâoû, le bien et le
mal. Mais pour cela il faut étouffer la liberté
qui, selon la loi d< la création, produit in-
cessamment l'un et l'autre. La vérité est uu
bien, mais i'er:eur est un mal. Il ne faut pas
ménager le bien quand: ou. attaque le ma!.
Périssent donc ensemble et l'erreur et la vé-
rité C'est qu'il y a au fond de toutes les
tyrannies le même mépris de l'humanité
C'est que, dans leur pensée, il y a eu impru-
dence, au grand jour de la création, à laisser
l'homme s'échapper libre et intelligent au
milieu de l'uuivers. De là sont sortis le mal
et l'erreur. Une sagesse plus haute vient ré-
parer la faute de la Providence, restreindre
sa libéralité imprudente et rendre à l'hu-
manité sagemeut mutilée le service de l'é-
lever enfin à l'heureuse innocence des
brutes. Il y a longtemps que la discus-
sion, est o iverte dans le monde/ entre
le bien et la mal, entre le vrai et le faux
elle remplit d'innombrables volumes, lus et
deur naturelle une jeune paysanne vue
de profil, sa hotte pleine de choux sur le
dos et assise sur le talus de la route. Elle
tient des deux mains un outil de jardi-
nage dont le fer pose à terre, et semble
regarder au loin dans la campagne. L'at-
titude a beaucoup de vérité, et le costume,
robe grise, tablier bleu, coiffe et man-
ches blanches, a de l'intérêt par l'exécu-
tion quiestsobre, ferme et maintenue dans
des tonalités très harmonieuses. En re-
vanche, la facture des chairs laisse à dé-
sirer, et les dimensions me paraissent
trop considérables pour le sujet. Je ferai
la même observation à propos d'un vieux
militaire à qui sa petite-fille lit. le Petit
Journal, par M. Forsberg. Les expressions
et les attitudes sont bonnes, l'exécution
est as=ez satisfaisante mais c'est là un
motif de genre qu'il fallait traiter dans de
plus modestes prpporiionsi De même
-pour la Femme du pêcheur, par M. Hag-
borg. Inquiète, son enfant dans les bras,
ses vêtemens fouettés par la tempête, elle
attend son mari qui est sorti par cette
mèr furieuse. L'impression d'anxiété est
bien rendue mais la facture est faible, et
la toile est beaucoup trop grande.
Dans ce genre de sujets de demi-carac-
tère, le Charles XII, roi de Suède, tué
devant Frederickshall, repassant la fron-
tière, porté par ses gardes, de M. iEders-
trôm, me paraît être l'œuvre capitale de
l'exposition de Suède et de Norvège. La
composition est originale, inattendue, et
sans symétrie apparente, très bien pon-
dérée. Le sol est couvert de neige. Le fu-
nèbre cortège vient de tourner un grand
rocher, et le groupe des soldats qui por-
tent sur leurs épaules le roi couché sur
un brancard occupe le devant du tableau.
A droite un chasseur, accompagné de
son enfant et de son chien, s'est arrêté et
s'e d^OTuvr^i Les figuras '.sont, s^reiiser
relus, le jour et la nuit, par .une génération
curieuse. Des Mbliothèques,les livres ont passé
dans les esprits; c'est de là qu'il faut les chas-
ser. Tant que nous n'aurons pas oublié ce
que nous savons, nous serons mal disposés à
l'abrutissement et à la servitude. Mais le
mouvement des esprits ne vit-nt pas seule-
ment des livres. Né de la liberté, des condi-
tions, il vit du travail, de la richesse et du
loisir; les rassemblemens des villes et la faci-
lité des communierions l'entre'ienuent. Pcr
asservir les hommes, il est nécessaire d.
les disperser et d« les appauvrir. La misère est
la sauvegarde de l'ignorance. Croyez-moi, ré-
duisez la population, renvoyez les hommes
de l'industrie à la glèbe, b û;ez les mmufac-
tures, comblez les canaux, labourez les grands
chemins. Si vous ne faites pas cela, vous
n'aurez rien fait si la charrue ne passe pns
sur la civilisation tout, entière, ce- qui en res-
tera suffira pour tromper vos efforts. »
Quand M. Royer-Collard parlait ainsi, il
n'y avait encore ni les chemins de fer, ni
le télégraphe électrique, ni la navigation
transatlantique, ni tous ces miracles de
l'invention qui tombenl chaque jour sur
nous comme des coups de tonnerre mais"
déjà la civilisation et la liberté étaient in-
destructibles. Ne dirait-on pas que ces
mots sont autant de sanglantes étrivières
infligées à la race de hiboux qui essaie
de sitfler l'éclatante lumière de l'Exposi-
tion du Champ-de-Mars ?
Les cris impuissans et les fureurs bi-
zarres n'empêcheront pas plus l'Exposi-
tion de réussir qu'une saisie n'arrêterait
Voltaire dans son universelle circulation.
Il est trop tard, ô Monseigneur! le mal
est fait, le bien aussi. On ne peut plus
passer la charrue sur la civilisation née
de l'Evangile et de Voltaire, et qui se
résume par le seul mot de tolérance.
1. JOHN Lemoinne.
L'appel que le Comité de Moscou vient
d'adresser à toute la nation russe en vue
de la création d'une flotte de croiseurs, et
le patronage du czar dont le comité se
prévaut, ont changé en certitudes les con- I
jectures qu'avaient fait naître la présence
du Cimhria dans les eaux de Soulhwest-
îlarbour (Etat du Maine), et le mystère
dont on enveloppe tous les mouvemens
de ce vaisseau. Il est maintenant avéré
que la Russie, a résolu d'ajouter à sa ma-
rine régulière, sous le nom de flotte vo-
lontaire, -une nouvelle armée navale qui,
selon le Journal officiel de Saint-Péters-
bourg, ne serait pas une. œuvre de circon-
stance, mais une institution permanente.
On est donc fondé à examiner le caractère
et la portée de cette mesure à recher-
cher quel genre de services ces marins
volonlaires sont appelés à rendre, si leur
organisation et leurs opérations sont con-
formes aux règles du droit international
établies par la Déclaration dé 1836 et re-
connues par presque toutes les puissau-
ces, et particulièrement par la Russie.
Aussi bien ces questions sont-elles
l'objet de vives et nombreuses controver-
ses en Angleterre et aux Etats Unis, où
le débat porte à la fois sur cette Déclara-
tion et sur le traité de Washington con-
clu exclusivement entre ces deux puis-
sances le 8 mai 1871.
On peut d'abord se demander quelle
différence il y aurait entre la pratique de.
Ja course interdite par la Déclaration de
Paris et la transformation de bâtimens
privés en vaisseaux de guerre pourvus
d'une commission par le gouvernement.
Evidemment, en ce qui concerne les opé-
rations auxquelles se livre un croiseur et
celles que la fluttille volontaire russe est
destinée à accomplir, la différence n'existe
pas. Mais il semble que le cabinet de Saint-
ment étudiées, et ces soldats au visage
attristé, au costume d'un bleu sombre,
dont la marche est ralentie par la diffi-
culté du terrain et par le vent qui souffle,
en rafales, font un très grand effet sur
le blanc mat de la neige. La facture est
ferme, et l'atmosphère enveloppe bien les
personnages.
M. Zetterslem a représenté un jeune
homme et une jeune fille en costume na-
tional, assis au premier plan d'un paysage.
Le garçon pose familièrement la main sur
l'épaule de. sa fiancée et approche la tête de
la sienne en lui disant une chanson sué-
doise qui commence par ces mots « Oui,
nous habiterons ma petite chaumière. »
Le groupe est j joli; il se détache bien sur le
fond. Ce petit ouvrage, très naïf et agréa-
ble, est d'une facture un peu sommaire1;
mais il intéresse par le sentiment et par
les costumes. Les Chasseurs qui rentrent
à la maison, par M. Nordenberg, plaisent
également par les types, par les ajuste-
mens, par un giand accent de vérité,
ainsi qu'un autre tableau du même ar-
tiste, qui représente un jeune homme
blessé qu'on rapporte au milieu de sa fa-
mille éplorée.
M. Ross a exposé deux tableaux qui pa-
raissent former pendans. La Débutante est à
demi assise, l'une de ses mains posée sur
le truc qui lui sert de siège, un rouleau de
papier dans l'autre main. Elle attend d'un
air anxieux qu'on lui donne le signal
d'entrer en scène. La grande robe de sa-
tin blanc, un peu plus décolletée que de
raison, est très bien et largement peinte,
et il y a de l'accent dans l'expression du
visage. Dans l'autre tableau du même ar-
tiste, l'Introduction, c'est également une
jeune femme, vêtue de blanc, qui tient
un violon d'une main, et de l'autre son
archet baissé. On trouve dans cet ouvrage
tes mêmes ,qpiali|fs,, çfos dans (te ja^j&i v
Pétersbpurg veuille enlever aux navires
qu'il sëproposê d'armer tout caractère dé
piraterie ils seront, dit-on, commandés par
des officiers russes, et leurs équipages
payés par le Trésor public, tandis qu'un
croiseur, d'aprè's l'ancien usage, n'avaitde
commun avec son gouvernement que les
lettres de marque qu'il en recevait, et se
payait lui-même par le produit de
ses prises. Il n'y aurait donc stric-
tement aucune objection à tirer du
droit international contre la mesure
projetée. Aussi n'est ce point là ce
qui préoccupe le gouvernement et la presse
en Angleterre. Mais la question changerait
entièrement de face si la Russie voulait
profiter de ce que le cabinet de Washington
n'a'pa's adopté l'article de la Déclaration de
Paris relatif à la course pour armer des
croiseurs dann les Etats-Unis et faire de
leurs ports la base de ses opérations con-
tre la marine marchande de l'Angleterre.
D'abord la Russie violerait par là un en-
gagement qu'elle a solennellement con-
tracté, et quoiqu'elle n'ait eu aucun
scrupule de déchirer le traité de 1856 "en
se jetant sur la Turque, nous pensons
qu'elle aurait un peu plus de respect
pour un principe qui a fait faire au droit
des gens un immense progrès. En tout cas,
nous attendrions l'événement pour la
juger sur ce poiat. Mais de ce que les
Etats-Unis n'ont pas accepté l'abolition
de la course, on n'a pas le droit d'en con-
clure qu'ils la veuillent encourager. C'est
précisément le contraire qui est la vérité;
c'est parce qu'ils ne trouvaient pas la Dé-
claration de Paris assez compréheneive
eu égard au respect de la propriété privée
qu'ils n'y ont point donné leur adhésion. Il
suffit, pour s'en convaincre, de se reporter
à la Note remarquable communiquée en.
1886 au gouvernement français par
M. Marcy, alors secrétaire d'Etat au dépar-
tement des affaires étrangères des Etats-
Unis. « Si les grandes puissances, y était-il
dit, consentaient à reconnaître comme prin-
cipe de droit international «l'inviolabi-
lité de la propriété privée en mer,
aussi bien de la part des bâlimens de
guerre que des corsa/ires, le gouverne-
ment de l'Union s'empresserait de se met-
tre d'accord avec elles sur celte large
base. » Il est donc peu probable qu'un
gouvernement qui professe une opinion
si libérale soit disposé à favoriser .les opé-
rations des croiseurs, russes. Nous disons
cela en thèse générale, car, dans le cas par-
ticulier qu'il faut considérer ici, c'est-à-
dire l'éventualité d'une guerre entre
la Russie et l'Angleterre, les Etats-Unis
sont liés envers cetle dernière puissance
par un arrangement spécial. On nous per-
mettra de rappeler en les résumant {es
trois fameuses règles du traité de "Wash-
ington. Par la première, un gouverne-
ment neutre est tenu d'user de tuute di-
ligence pour empocher dans l'étendue de
sa juridiction l'armement, l'équipement et
le départ de tout navire qu'il a des motifs
raisonnables de croire destiné à opérer
contre une puissance avec laquelle.il est
en paix. Par la deuxième, il doit interdire
aux belligérans de faire de ses ports ou
de ses eaux la base de leurs opérations
soit pour s'y approvisionner, soit pour y
recruter des hommes. La troisième, qui'
n'est que la sanction des précédentes,
oblige le gouvernement neutre à user de
la plus grande diligence pour faire obser-
ver chez lui les devoirs mentionnés plus
haut.
Quelle raison y a-t-il de croire que le
gouvernement de Washington ait envie
dent, mais moins accentuées. Je soup-
'çonne M. Ross d'avoir étudié son art.à à
Paris.
Les paysages sont nombreux, en géné-
ral de bonne qualité, et il faudrait les
nommer presque tous. Ceux de MM. Wahl-
berg sont particulièrement remarquables.
Je citerai en première ligne une grande
Marine d'un effet saisissant. En avant et
au large, on voit quelques navires aux
voiles à demi carguées qui se balancent
sur une mer à peine moutonneuse qu'arv
genfent par places les» reflets de la lune ca-
chée derrière les nuages blancs, dans les
intervalles desquels on voit quelques
lambeaux d'un ciel obscur. C'est d'un
effet très original et très fantastique,
mais ce sont là des sujets dont il ne faut
pas abuser. Une autre Marine du même
genre par le même artiste est beaucoup^
moins réussie. M. Wahlberg a aussi ex-
posé un paysage dont les grands arbres
au premier plan, qui recouvrent des buis-
sons fleuris, laissent voir, en s'ouvraot,
au milieu, un lac dont les eaux vont se
confondre avec le ciel. C'est très gai, très
vif, d'un joli ton; mais il y a un peu de
mollesse et de négligence affectée dans
l'exécution qui dénote une préoccupation,
manifeste de Corot. Je trouve plus de
force et de vrai mérite dans le tableau
qui est à côté de celui que je viens
de décrire et qui représente sur le devant
un marais avec des herbes aquatiques, et
au fond un petit plateau vivement éclairé
et soutenu par des rochers d'une très
bonne construction. Je citerai encore,
en regrettant de ne pouvoir m'y arrêter,
un bac chargé de paysans et d'animaux,
par M. Askevold, d'un beau caractère;
des Pêcheurs sur la plage, effet crépuscu-
laire très singulier, par M. Munthe; un
tableau de M. Skramstad où l'on voit
qtWfçpTOB ^maist^iB ite bois dans lies
JOURNAL DES DÉBATS
JEUDI 23 MAI
«878.
JEUDI 23 MAI
1878*
".ON S'ABONNE ̃̃̃
nie des Pretre8^SaintrGermain-i'A.uxeH0ls, i1!.
PRIX. JBB I/ABOWNBMBMT.
Un an. Six mois. Trois œgia.
Départemens, 80 fr. iO tt. 20 fr.
Paria-»- 72.fr. i 36 fr. 18 fr.
Les abonnemens partent des i" « tf a* ̃
chaque mois.
Pftrla, on numéro. $• eent*
Bépartemena, ,u numéro, fi «e«t.
n E.ondon, apply to C»wle and O, foreign news-
papers office, 17, Gresham street, G. P. O.;
MSa.DeMay, Ravies et C«,i, Finch lane CornMll,
B.- C, Londcra MM. "W.-H. «mit!» «t 8»u,
186 Strand, "W. C. London. r j
& Bruxelles, à VOfM* d* p*tlidU, 48, rue d« la
Madeleine, dans les. kiosque». et dans Irai bi-
bliothèque* des «ares d» chemins de fer belges.
A Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tome?©.
.-• ON S'ABQNNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg^ en Turquie,
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régences du Maroc- et de la Tunisie,
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au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
«tt Memagne, en Autriche, en Russie,
et dans- tous les pays du Nord
chez tous les' directeurs de postes;
et dans tous les autres pays;
par l'envoi d'une valeur payable 4 2fU*
D~ttTT~t~C ~T ttTT~RAtR~C
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Les annonces sont reçues
«kptSUi; Vanehey, Lafllto «t O», °
8, place de la Bourse,
•l aa bureau du JOtJBRWAfjç
aîitBfiolTant toujours ëtreagrâéea dm la rédaeHos*
PARIS `
1. ·, 4
MERCREDI Sa MAI
A mesure que les manifestations an-
noncées au sujet du centenaire de Vol-
taire prenaient un caractère plus mo-
deste, jusqu'à se convertir enfin en une
simple réunion d'hommes de lettres, l'ob
jet.de l'interpellation annoncée au. Sénat
perdait beaucoup de son intérêt et de son
à-propos. L'interpellation devenait une
simple question, et mieux aurait valu re-
noncer à la question elle-même. Par mal-
heur, les colères de! Mgr Dupanloup
une fois excitées sont indépendantes des
circonstances et ne se modèrent pas avec
elles. Mgr Dûpanloup a donc posé sa
question au gouvernement. Il a commencé
par réunir contre Voltaire quelques uns
des traits dont il avait rempli ses lettres
a'u conseil municipal de.Paris après avoir
écrit toutes ces choses, ne fallait-il pas
les faire reteDtir à la tribune? Mais ce
n'était pas là le côté nouveau et original
de la question de M. l'évêque d'Orléans.
Les lois dorment-elles? s'est-il écrié tout
à coup. Un volume a été publié qui con-
tient les plus détestables extraits de Vol-
taire contre la religion et ses ministres.
Le poison répandu dans soixante-dix vo-
lumes a été réuni dans un seul et n'en
est devenu que plus terrible. N'y a-t-il
pas là un outrage et, une menace aux
choses les plus saintes? Qu'est-ce que le
gouvernement compte faire pour nous
protéger contre cette attaque insidieuse
et violente?
Si la religion courait autant de danger
que Mgr Dupanloup l'imagine il fau-
drait là plaindre, car le gouvernement
ne peut ici rien pour elle. M. Dufaure
a fait appeler M. le procureur général
près la Cour de Paris et lui a demandé
s'il croyait possible d'intenter devant le
jury des poursuites contre un volume
de Voltaire. A cette question, faite sans
doute avec un grand sérieux, M. le pro-
cureur général a répondu « en repous-
sant loin de lui l'idée de diriger les pour-
suites » contre l'ouvrage désigné. Qu'au-
rait fait Mgr Dupanloup s'il avait été mi-
nistre de la justice? Aurait-il ordonné
quand même les poursuites? Aurait-il
traduit Voltaire devant le jury? Certes,
une foi" trop ardente provoque des im-
prudences fait passer sans les voir
par-dessus des montagnes de difficultés
et expose les hommes les plus graves à
déconcerter le respect qu'on s'efforce de
leur rendre. Mgr Dupanloup; a cette foi
qui; ne connaît pas d'obstacles cepen-
dant, s'il était ministrede la justice, nous
doutons qu'il eût osé suivre pour son
compte le conseil qu'il donnait hier à
M. Dufaure. Il aurait compris sans doute,
on lui, aurait fait comprendre que le pro-
cès de. Voltaire appartient aujourd'hui à
l'histoire, et que douze jurés ne pourraient,
sans iin profond ridicule prononcer
sur un tel homme un verdict de cul-
pabilité ou de non-culpabilité. L'esprit de
Voltaire a embrassé dans sa vaste étendue
toutes les matières qui intéressent l'hu-
mânité et qui sollicitent son intelligence
ou sa curiosité. Voltaire n'était point in-
faillible, il n'était pas non plus sans pas-
sions; il s'est trompé sur quelques points,
iljieu raison sur d'autres; il a parlé de
tout avec le ton et aussi avec les préju-
gés de son temps, car le dix-huitième siè-
cle, grand destructeur de préjugés, avait
IEDILL1T0N DU J001ÂL DES DEBATS
;DB 23 mai 1878. ̃ ̃
EXPOSITION UNIVERSELLE.
BEAUX-ARTS.
Sixième article. Voir les Numéros des
:s. 2,6, 11, 17 et 21 niai). •
Suède et Norvège :̃ MM Heyerdahl Arb o
Hugo Salmson.– Forsberg. Hagborg.
I– .Ederslrôm.– Zetterstein.– Norden-
ï,e,g._Ross. Wahlberg. ̃ Aske-
vold.– Skramstad.– Munthe.– Schirve.
̃ Schahché.j
Danemark MM. Exner. Block. Bâ-
che. Frûs. Rôlle.
Mats-Unis.- MM.- S. P. B. D. Vedder.
Hamilton. Schirlaw. Homer:
Brown. Eaton. Andersen. Diel-
man. Schade. Yevell. Dubois.
Bolton. AViant. Richards.
Bristol; Gihord. Bunee.
Si l'on en juge par les tableaux que la
Suède et la Norvège a envoyés au Champ-
de-Mars, on peut supposer que l'activité
artistique est assez grande dans ce pays. On
ne découvrira sans doute dans ces salles
modestesaucunchef-d'œuvre.maisj'yaivu
bon nombre de lablëaux qui m'ont inté-
ressé. Il, n'y ia,ut chercher aucune de ces
hautes inspirations qui ont illustré les
éeples italiennes, et que la France au dix-
septième siècle et dans la première moitié
de celui-ci s'est efforcée de retrouver. De
grand art, il n'en est ici, pour ainsi dire
pas question. En thèse générale je crois
que le sentimentde la forme, de la beauté,
des combinaisons harmonieuses des lignes
et du coloris n'eptpas très développé chez
les peuples de race germanique, et,
comme je l'ai fait remarquer il y a quelques
futurs enpîarlant de l'Allemagne, ït>Ts'qUB tes
,~a~~j [~I~
Tv'1
pourtantles siens. Tel qu'il a été, TMJ^ire^
honoré son siècle, il "a honoré la Fr^w^
l'humanité. Quant à son grand nom qurriq*
pelle tant de choses, Dieu l'a livré comme
le monde même aux disputes des hom-
mes, et il est probable que les hommes
ne s'entendront pas de longtemps sur lui.
Le meilleur moyen pour qu'ils s'enten-
dent moins que jamais, pour que les fu-
mées de la bataille en obscurcissent la
clarté, c'est de remplacer la critique par
l'emportement, et d'insulter, d'injurier, de
maudire au lieu de juger.
Il: suffit pourtant de la parole d'un hon-
nête homme, du vif bonus dicendi peritus,
pour dissiper ces épais nuages- et pour
rétablir avec éclat la vérité pure et sim-
ple. Toute la presse tolérante rend ce ma-
tin justice à M. Dufaure, Jamais l'illustre
orateur, si puissant, si nerveux, si
sensé, n'avait montré mieux qu'hier les
qualités fines et délicates qui constituent
son grand talent. Ces qualités n'appar-
tiennent pas seulement au talent si l'on
prend le mot dans le sens étroit; elles
viennent du caractère, et qu'est-ce que le
caractère, sinon ce mystérieux composé
de l'esprit et du cœur qui chez chacun de
nous a sa marqué particulière et nous
distingue parfois si nettement les uus des
autres? Le signe d'un vrai caractère, c'est
l'autorité qui s'impose-et que tout le monde
se plaît à reconnaître. Tout le monde a
reconnu hier que M.-sDufaure avait rai-
son, qu'il était, 'dans la vérité qu'il
la disait comme on doit la dire quand
on la comprend dans toutes ses nuan-
ces, en faisant à chacun une part équi-
table sans sacrifier à personne par
complaisance ou par amertume, ce
qu'on peut appeler le fond du débat.
Le fond du débat était Voltaire, et Voltaire
n'a pas disparu sous les clameurs que l'oc-
casion de son centenaire avait soulevées.
Lui seul était en cause; M. le président
du conseil ne l'a pas oublié. Le discours s
de M. Dufaure est de ceux qui auraient
été bien placés partout. Il aurait été
à sa placé à l'Académie française
comme au Sénat. C'est l'œuvre d'un lettré
et d'un homme de goût aussi bien que
d'un homme d'Etat. Nous l'avons dit, on
se disputera longtemps, on se disputera
toujours sur Voltaire; les deux partis,
dans leurs fureurs, auront raison peut-
être l'un contre l'autre mais ni l'un ni
l'autre n'aura raison de Voltaire. Des
exagérations seront commises dans tous
les sens. Suivant les circonstances mobiles
et passagères de notre histoire morale,
Voltaire gagnera ou perdra un peu dans
l'opinion. Mais, en fin de compte, lors-
qu'on, voudra porter sur lui le jugement
éternel, absolu, il faudra en revenir à ce
que M. Dufaure a dit hier en quel-
ques mots; il faudra faire la part de
l'influence que Voltaire a eue sur son
temps et de celle que son temps a eue sur
lui, et reconnaître enfin que si la so-
ciété où nous vivons est supérieure à celle
du dix-huitième siècle, si un progrès ma-
nifeste a été accompli, si les mœurs pu-
bliques se sont adoucies, si la tolérance
est plus grande sinon dans les senlimens'
au moins dans les actes, c'est en grande
partie à Voltaire que nous le devons.
M. Dufaure, qui connaît l'histoire du
droit et de la jurisprudence, était mieux
à même que personne de le constater, et
il l'a fait au milieu des applaudissemens
du Sénat, non pas comme voltairien, car
il ne l'est point, mais comme juriscon-
sulte, comme homme politique et comme
Français.
arlistesmodernes de ces pays se sont élevés
à la peinture d'histoire c'a été bien plus par
un effort de volonté et par le secours de
la science qu'en obéissant à leur instinct
naturel. Des causes diverses et significati-
ves, le climat, les habitudes sédentaires,
le goût de la vie domestique, la ra-
reté des occasions de voir la figure hu-
maine nue, des préoccupations d'ordre 'e
moral, ^expliquent les aptitudes parti-
culières et à certains égards bornées des
artistes du Nord. Dans leurs tableaux de
figures aussi bien que dans ceux qui ont
pour motifs des paysages, les peintres dont
je dois m'occuper aujourd'hui ne dépas-
sent guère le genre. Sur ce terrain, quoi-
que leur exécution manque assez géné-
ralement du brio et du charme que pos-
sèdent les peuples du centre et du midi
de l'Europe elle est parfois, très ha-
bile. Ils observent bien; ils disposent
leurs tableaux d'une manière pittoresque;
ils peignent avec conscience et avec soin.
Pour ma part, leurs ouvrages me touchent
a un autre point de vue. En les regardant
je parcours un pays inconnu. C'est un
voyage où je rencontre une nature, des
types, des mœurs, des costumes dont je
n'avais qu'une idée confuse. Le caractère
de document n'est.pas, pour une œuvre d'art
une qualité essentielle, principale, je le
sais bien mais enfin il y a là un certain a
intérêt dont on peut tenir compte.
A l'égard de la facture, les peintres du
Nord n'ont pas beaucoup d'originalité; ils
n'ont pas une manière personnelle. Et
cela se comprend, ils manquent de tradi-
tions nationales. Ceux qui traitent la
figure se rattachent très étroitement à
l'école de Dusseldorf. Quant aux paysa-
gistes, c'est à l'école française qu'ils ont
pour la plupart demandé des enseigne-
mens.et en particulier à la branche gene-
Vois'e de cette -éboïe reprëstentëe p'ar
'1
'<^X BOURSE, ©B PARIS;
Ciatstre U 21. I« 22. RCsnaào. B*!t«s
8 O/©
Comptant. 74 30 74 30 /«.
Fin cour 74 33 "4 10 5
·'ni~i g/·
Comptant 103 103 25 .23
6 O/O
Comptant 109 7» 109 7a «/
Fin cour 109 90 109 87 1*2 2 1/2
PBTTXB BOTJRSB DU SOIB.
Emprunt 5 0/0. 109 fr. 93 3/4, 91 1/4, 96 1/4.
B 0/0 turc 9fr. 60.
Egyptiennes 6 0/0.. 193 fr. 75, 196 fr. 23, 198 fr.
Chemins égyptiens. 313 fr. 75, 316 fr. 23.
Extér" espagnole.. 12 7/8,15/16.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
s Vienne, le 22 mai.
». On attribue la tentative .à main armée
qui s'est produite à Constantinople à un i-om-
plot ayant pour but de renverser le Sultau
Hamid au profit de Mourad.
» Le Monténégro active ses préparatifs de
fuerre, sous prétexte que la Turquie vou-
rait l'attaquer, ce qui parait absolument
inexact. Mais si le prince Nikita songn à pro-
voquer une nouvelle guerre, l'Autriche est
décidée à prendre des mesures énergiques.
La Russi) et l'Autriche n'ont encore pas
réussi à se mettre d'accord au sujet des pré-
tentions que le Monténégro élève sur Durazzo
et Antivari. »
Ifélégsr&phte privée*
(Service télégraphique de l'agence Havas>)
Rome, le 22 mai.
Par suite de la situation politique actuelle, le
Vatican a décidé de suspendre le mouvement
dans le personnel des nonciatures.
lia décidé également que les nouveaux cardi-
naux ne seraient nommés qu'à la fin de l'année.
Londres, le 22 mai, soir.
Le comte Schoirvaloff est arrivé à Douvres
cette après-midi; il est reparti pour Londres à
trois heures trois quarts.
Un conseil de cabinet a été tenu aujourd'hui.
Berlin, le 22 mai.
La Correspondance provinciale annonce que
l'empereur d'Allemagne se rendra probablement
à Ems dans la deuxième semaine du mois de
juin;
On continue de rattacher des prévisions favo-
rables au voyage du comte Schouvaloff et d'es-
pérer que l'Angleterre et la Russie parviendront
aune entente pouvant amener la solution dé-
sirée.
Londres, le 22 mai.
D'après le Standard, est maintenant plus que
probable que le Congrès se réunira 'dans la pre-
mière quinzaine du mois de juin.
Vu l'incertitude de la situation à Constantino-
ple. la flotte anglaise, qui se trouve toujours
dans la baie d'Ismidt, se rendra probablement
aux îles des Princes.
̃ La flotte anglaise de la Méditerranée sera pro-
chainement renforcée par la corvette Boadicea
et le cuirassé à tourelles le Gïatton.
On télégraphié de Berlin au Standard
« Le comte Schouvaloff a exprimé à lord Rus-
sell. ambassadeur d'Angleterre auprès de l'em-
pereur d'Allemagne, la ferme espérance que
les négociations entre l'Angleterre et la Russie
.conduiraient à un arrangement pacifique. »
D'après une dépêche de Vienne, des lettres
venant de Saint-Pétersbourg assurent que l'em-
pereur Guillaume. le prince de Bismarck e» le
prince impérial d'Allemagne, actuellement à Lon-
dres, ont employé dans le sens de la paix toute
l'influence dont ils jouissent à la cour de Russie.
Ce serait grâce à cette attitude que le czar a of-
fert des concessions considérables.
Le Times dément d'une manière formelle que
le gouvernement anglais soit disposé à modifier
sa première demande relative aux conditions du
Congrès, à savoir que ta premier pas décisif vers
la paix doit être le consentement de la Russie à
se présenter au Congrès avec des dispositions
qui admettent les intérêts communs de toutes
les puissances européennes dans le règlement de
la question d'Orient.
Le Times publie les deux nouvelles suivantes
Berlin, le 21. Le gouvernement autrichien
menace d'empêcher par la force le Monténégro
Calame qui jouit non seulement en Alle-
magne, mais dans l'extrême Nord, d'une
très grande réputation.
Ainsi que l'on a pu lé préjuger par
ce que j'ai dit plus haut les ta-
bleaux de style sont très rares dans les
salles qui nous occupent. Nous devons
pourtant mentionner Y Adam et Eve chas-
sés du Paradis, par M. Heyerdahl, dont il
faut surtout louer les bonnes intentions.
Adam, qui se retourne vers le lieu de dé-
lices qu'il vient de quitter, est une
Ggure, lourde, mal dessinée, dont la tète
sans beauté a une expression mélolra-
matique qui frise le ridicule. L'Eve, vue
de profil, le visage caché dans ses deux
mains, ses longs cheveux couvrant ses
épaules, est beaucoup meilleure, quoique
le modelé soit cahoté, bosselé de manière
à détruire l'ensemble des formes. Mais on
s'arrête devant ce tableau. Au point de
vue de l'effet et de la couleur, il n'est pas
sans intérêt..
Le sujet qu'a traité M. Arbo est em-
prunté à une légende norvégienne. « On
raconte encore aujourd'hui dans les cam-
pagnes, dit le livret, que la troupe des ca-
valiers qui se rendent à la demeure des
Âses, à la Walhalla, se composent des
morts qui n'ont pas fait assez de bien pour
mériter le ciel, ni assez de mal pour aller
en enfer. Leur punition est de galoper dans
les airs jusqu'à la fin du monde. » II y a,
dans cet ouvrage, de bonnes parties d'é-
tude, et l'effet de cette foule de figures
chevauchant dans les nuages, et capri-
cieusement éclairées par la lune qui
brille au-dessous d'eux est très fantasti-
que. On ne peut guère demander autre
chose à une conception de ce genre, où les
détails, enveloppés par une obscurité
presque complète, échappent pour la plu-
part à l'appréciation du spectateur,
M-. Hugo Salmstm a r?jyris«Trt^ en gran-
d'acquérir le port d'Antivari, mais il ne fait au-
cune objection à l'acquisition par cette princi-
pauté du port de la Spizza.
Saint-Pétersbourar, le 22. Le bruit que la
Russie cherche à négocier un nouvel emprunt e^t
dénué de tout fondement.
Londres, le 21 mai.
Le marquis de Salisbury a adressé une lettre
au duc de Westminster pour l'informer qu'il ne
pouvait recevoir la dôputatioa chargée de lui
présenter la déclaration du meeting en faveur de
la paix.
Constantinople, le 21 mai, soir.
Des lettres d'Andrinople signalent des engage-
mens vers la source de la rivière Arda.
Les Russes ont emporté les positions des in-
surgés qui ont eu de nombreux morts et à qui
l'on a fait beaucoup de prisonniers,
Constantinople, le 21 mai, soir.
L'évacuation partielle de Ghoumla et de Varna
continue, mais lentement.
Sans nous départir du respect que nous
devons et que nous portons à la personne
comme au caractère de M. l'évêque d'Or-
léans, nous pourrions faire observer au
vénérable et emporté prélat que dans sa
polémique il se sert précisément de tous
lés moyens dont il reproche l'usage à
ses adversaires. Le procédé' consiste à
choisir et à découper des petits morceaux
dans une oeuvre générale, et, à ce compte-
là le procureur avait raison qui disait
que dix lignes de l'écriture d'un homme
suffisaient pour le faire pendre. M. l'évê-
que d'Orléans en est à sa dixième lettre
non pastorale sur le centenaire de Vol-
taire ces lettres, publiées dans un. jour-
nal, sont reproduites ensuite en brochure
et répandues à profusion. Le respectable
prélat ne s'aperçoit pas, hélas qu'il
fait la plus large propagande non
pas au détriment* mais au bénéfice de
son épouvantail, et qu'il répand dans la
jeunesse catholique une masse de connais-
sances dangereuses qu'elle ne serait pas
allée chercher dans les œuvres de Voltaire,
mais qu'elle trouve dans les morceaux
choisis, publiés avec l'estampille épisco-
pale. C'est à peu près comme s'il mon-
trait à de pieux jeunes gens un album de
gravures prohibées en leur disant Voilà
ce qu'il ne faut pas regarder..
A ce premier point de vue nous ne
trouvons pas le procédé heureux; sous
un autre rapport, nous ne le trouvons pas
conforme à la vérité. On a "dit avec raison
qu'on pourrait également faire avec des
passages de Voltaire les uns au bout des
autres un manuel des plus vertueux, ce
qui ferait un Voltaire aussi vrai ou aussi
faux que celui de M. l'évêque d'Orléans.
Il y r dans l'œuvre de Voltaire beau-
coup de bien et beaucoup de mal, et il
faut se résigner à prendre le tout. Il faut
méditer ces grandes et belles paroles d'un
homme auquel on ne refusera sans doute
pas la qualité de chrétien.
« Il faut, disait avec une hautaine ironie
M. Boyer-Çollard. poursuivre à la fois, ense-
velir ensemble, sans distincâoû, le bien et le
mal. Mais pour cela il faut étouffer la liberté
qui, selon la loi d< la création, produit in-
cessamment l'un et l'autre. La vérité est uu
bien, mais i'er:eur est un mal. Il ne faut pas
ménager le bien quand: ou. attaque le ma!.
Périssent donc ensemble et l'erreur et la vé-
rité C'est qu'il y a au fond de toutes les
tyrannies le même mépris de l'humanité
C'est que, dans leur pensée, il y a eu impru-
dence, au grand jour de la création, à laisser
l'homme s'échapper libre et intelligent au
milieu de l'uuivers. De là sont sortis le mal
et l'erreur. Une sagesse plus haute vient ré-
parer la faute de la Providence, restreindre
sa libéralité imprudente et rendre à l'hu-
manité sagemeut mutilée le service de l'é-
lever enfin à l'heureuse innocence des
brutes. Il y a longtemps que la discus-
sion, est o iverte dans le monde/ entre
le bien et la mal, entre le vrai et le faux
elle remplit d'innombrables volumes, lus et
deur naturelle une jeune paysanne vue
de profil, sa hotte pleine de choux sur le
dos et assise sur le talus de la route. Elle
tient des deux mains un outil de jardi-
nage dont le fer pose à terre, et semble
regarder au loin dans la campagne. L'at-
titude a beaucoup de vérité, et le costume,
robe grise, tablier bleu, coiffe et man-
ches blanches, a de l'intérêt par l'exécu-
tion quiestsobre, ferme et maintenue dans
des tonalités très harmonieuses. En re-
vanche, la facture des chairs laisse à dé-
sirer, et les dimensions me paraissent
trop considérables pour le sujet. Je ferai
la même observation à propos d'un vieux
militaire à qui sa petite-fille lit. le Petit
Journal, par M. Forsberg. Les expressions
et les attitudes sont bonnes, l'exécution
est as=ez satisfaisante mais c'est là un
motif de genre qu'il fallait traiter dans de
plus modestes prpporiionsi De même
-pour la Femme du pêcheur, par M. Hag-
borg. Inquiète, son enfant dans les bras,
ses vêtemens fouettés par la tempête, elle
attend son mari qui est sorti par cette
mèr furieuse. L'impression d'anxiété est
bien rendue mais la facture est faible, et
la toile est beaucoup trop grande.
Dans ce genre de sujets de demi-carac-
tère, le Charles XII, roi de Suède, tué
devant Frederickshall, repassant la fron-
tière, porté par ses gardes, de M. iEders-
trôm, me paraît être l'œuvre capitale de
l'exposition de Suède et de Norvège. La
composition est originale, inattendue, et
sans symétrie apparente, très bien pon-
dérée. Le sol est couvert de neige. Le fu-
nèbre cortège vient de tourner un grand
rocher, et le groupe des soldats qui por-
tent sur leurs épaules le roi couché sur
un brancard occupe le devant du tableau.
A droite un chasseur, accompagné de
son enfant et de son chien, s'est arrêté et
s'e d^OTuvr^i Les figuras '.sont, s^reiiser
relus, le jour et la nuit, par .une génération
curieuse. Des Mbliothèques,les livres ont passé
dans les esprits; c'est de là qu'il faut les chas-
ser. Tant que nous n'aurons pas oublié ce
que nous savons, nous serons mal disposés à
l'abrutissement et à la servitude. Mais le
mouvement des esprits ne vit-nt pas seule-
ment des livres. Né de la liberté, des condi-
tions, il vit du travail, de la richesse et du
loisir; les rassemblemens des villes et la faci-
lité des communierions l'entre'ienuent. Pcr
asservir les hommes, il est nécessaire d.
les disperser et d« les appauvrir. La misère est
la sauvegarde de l'ignorance. Croyez-moi, ré-
duisez la population, renvoyez les hommes
de l'industrie à la glèbe, b û;ez les mmufac-
tures, comblez les canaux, labourez les grands
chemins. Si vous ne faites pas cela, vous
n'aurez rien fait si la charrue ne passe pns
sur la civilisation tout, entière, ce- qui en res-
tera suffira pour tromper vos efforts. »
Quand M. Royer-Collard parlait ainsi, il
n'y avait encore ni les chemins de fer, ni
le télégraphe électrique, ni la navigation
transatlantique, ni tous ces miracles de
l'invention qui tombenl chaque jour sur
nous comme des coups de tonnerre mais"
déjà la civilisation et la liberté étaient in-
destructibles. Ne dirait-on pas que ces
mots sont autant de sanglantes étrivières
infligées à la race de hiboux qui essaie
de sitfler l'éclatante lumière de l'Exposi-
tion du Champ-de-Mars ?
Les cris impuissans et les fureurs bi-
zarres n'empêcheront pas plus l'Exposi-
tion de réussir qu'une saisie n'arrêterait
Voltaire dans son universelle circulation.
Il est trop tard, ô Monseigneur! le mal
est fait, le bien aussi. On ne peut plus
passer la charrue sur la civilisation née
de l'Evangile et de Voltaire, et qui se
résume par le seul mot de tolérance.
1. JOHN Lemoinne.
L'appel que le Comité de Moscou vient
d'adresser à toute la nation russe en vue
de la création d'une flotte de croiseurs, et
le patronage du czar dont le comité se
prévaut, ont changé en certitudes les con- I
jectures qu'avaient fait naître la présence
du Cimhria dans les eaux de Soulhwest-
îlarbour (Etat du Maine), et le mystère
dont on enveloppe tous les mouvemens
de ce vaisseau. Il est maintenant avéré
que la Russie, a résolu d'ajouter à sa ma-
rine régulière, sous le nom de flotte vo-
lontaire, -une nouvelle armée navale qui,
selon le Journal officiel de Saint-Péters-
bourg, ne serait pas une. œuvre de circon-
stance, mais une institution permanente.
On est donc fondé à examiner le caractère
et la portée de cette mesure à recher-
cher quel genre de services ces marins
volonlaires sont appelés à rendre, si leur
organisation et leurs opérations sont con-
formes aux règles du droit international
établies par la Déclaration dé 1836 et re-
connues par presque toutes les puissau-
ces, et particulièrement par la Russie.
Aussi bien ces questions sont-elles
l'objet de vives et nombreuses controver-
ses en Angleterre et aux Etats Unis, où
le débat porte à la fois sur cette Déclara-
tion et sur le traité de Washington con-
clu exclusivement entre ces deux puis-
sances le 8 mai 1871.
On peut d'abord se demander quelle
différence il y aurait entre la pratique de.
Ja course interdite par la Déclaration de
Paris et la transformation de bâtimens
privés en vaisseaux de guerre pourvus
d'une commission par le gouvernement.
Evidemment, en ce qui concerne les opé-
rations auxquelles se livre un croiseur et
celles que la fluttille volontaire russe est
destinée à accomplir, la différence n'existe
pas. Mais il semble que le cabinet de Saint-
ment étudiées, et ces soldats au visage
attristé, au costume d'un bleu sombre,
dont la marche est ralentie par la diffi-
culté du terrain et par le vent qui souffle,
en rafales, font un très grand effet sur
le blanc mat de la neige. La facture est
ferme, et l'atmosphère enveloppe bien les
personnages.
M. Zetterslem a représenté un jeune
homme et une jeune fille en costume na-
tional, assis au premier plan d'un paysage.
Le garçon pose familièrement la main sur
l'épaule de. sa fiancée et approche la tête de
la sienne en lui disant une chanson sué-
doise qui commence par ces mots « Oui,
nous habiterons ma petite chaumière. »
Le groupe est j joli; il se détache bien sur le
fond. Ce petit ouvrage, très naïf et agréa-
ble, est d'une facture un peu sommaire1;
mais il intéresse par le sentiment et par
les costumes. Les Chasseurs qui rentrent
à la maison, par M. Nordenberg, plaisent
également par les types, par les ajuste-
mens, par un giand accent de vérité,
ainsi qu'un autre tableau du même ar-
tiste, qui représente un jeune homme
blessé qu'on rapporte au milieu de sa fa-
mille éplorée.
M. Ross a exposé deux tableaux qui pa-
raissent former pendans. La Débutante est à
demi assise, l'une de ses mains posée sur
le truc qui lui sert de siège, un rouleau de
papier dans l'autre main. Elle attend d'un
air anxieux qu'on lui donne le signal
d'entrer en scène. La grande robe de sa-
tin blanc, un peu plus décolletée que de
raison, est très bien et largement peinte,
et il y a de l'accent dans l'expression du
visage. Dans l'autre tableau du même ar-
tiste, l'Introduction, c'est également une
jeune femme, vêtue de blanc, qui tient
un violon d'une main, et de l'autre son
archet baissé. On trouve dans cet ouvrage
tes mêmes ,qpiali|fs,, çfos dans (te ja^j&i v
Pétersbpurg veuille enlever aux navires
qu'il sëproposê d'armer tout caractère dé
piraterie ils seront, dit-on, commandés par
des officiers russes, et leurs équipages
payés par le Trésor public, tandis qu'un
croiseur, d'aprè's l'ancien usage, n'avaitde
commun avec son gouvernement que les
lettres de marque qu'il en recevait, et se
payait lui-même par le produit de
ses prises. Il n'y aurait donc stric-
tement aucune objection à tirer du
droit international contre la mesure
projetée. Aussi n'est ce point là ce
qui préoccupe le gouvernement et la presse
en Angleterre. Mais la question changerait
entièrement de face si la Russie voulait
profiter de ce que le cabinet de Washington
n'a'pa's adopté l'article de la Déclaration de
Paris relatif à la course pour armer des
croiseurs dann les Etats-Unis et faire de
leurs ports la base de ses opérations con-
tre la marine marchande de l'Angleterre.
D'abord la Russie violerait par là un en-
gagement qu'elle a solennellement con-
tracté, et quoiqu'elle n'ait eu aucun
scrupule de déchirer le traité de 1856 "en
se jetant sur la Turque, nous pensons
qu'elle aurait un peu plus de respect
pour un principe qui a fait faire au droit
des gens un immense progrès. En tout cas,
nous attendrions l'événement pour la
juger sur ce poiat. Mais de ce que les
Etats-Unis n'ont pas accepté l'abolition
de la course, on n'a pas le droit d'en con-
clure qu'ils la veuillent encourager. C'est
précisément le contraire qui est la vérité;
c'est parce qu'ils ne trouvaient pas la Dé-
claration de Paris assez compréheneive
eu égard au respect de la propriété privée
qu'ils n'y ont point donné leur adhésion. Il
suffit, pour s'en convaincre, de se reporter
à la Note remarquable communiquée en.
1886 au gouvernement français par
M. Marcy, alors secrétaire d'Etat au dépar-
tement des affaires étrangères des Etats-
Unis. « Si les grandes puissances, y était-il
dit, consentaient à reconnaître comme prin-
cipe de droit international «l'inviolabi-
lité de la propriété privée en mer,
aussi bien de la part des bâlimens de
guerre que des corsa/ires, le gouverne-
ment de l'Union s'empresserait de se met-
tre d'accord avec elles sur celte large
base. » Il est donc peu probable qu'un
gouvernement qui professe une opinion
si libérale soit disposé à favoriser .les opé-
rations des croiseurs, russes. Nous disons
cela en thèse générale, car, dans le cas par-
ticulier qu'il faut considérer ici, c'est-à-
dire l'éventualité d'une guerre entre
la Russie et l'Angleterre, les Etats-Unis
sont liés envers cetle dernière puissance
par un arrangement spécial. On nous per-
mettra de rappeler en les résumant {es
trois fameuses règles du traité de "Wash-
ington. Par la première, un gouverne-
ment neutre est tenu d'user de tuute di-
ligence pour empocher dans l'étendue de
sa juridiction l'armement, l'équipement et
le départ de tout navire qu'il a des motifs
raisonnables de croire destiné à opérer
contre une puissance avec laquelle.il est
en paix. Par la deuxième, il doit interdire
aux belligérans de faire de ses ports ou
de ses eaux la base de leurs opérations
soit pour s'y approvisionner, soit pour y
recruter des hommes. La troisième, qui'
n'est que la sanction des précédentes,
oblige le gouvernement neutre à user de
la plus grande diligence pour faire obser-
ver chez lui les devoirs mentionnés plus
haut.
Quelle raison y a-t-il de croire que le
gouvernement de Washington ait envie
dent, mais moins accentuées. Je soup-
'çonne M. Ross d'avoir étudié son art.à à
Paris.
Les paysages sont nombreux, en géné-
ral de bonne qualité, et il faudrait les
nommer presque tous. Ceux de MM. Wahl-
berg sont particulièrement remarquables.
Je citerai en première ligne une grande
Marine d'un effet saisissant. En avant et
au large, on voit quelques navires aux
voiles à demi carguées qui se balancent
sur une mer à peine moutonneuse qu'arv
genfent par places les» reflets de la lune ca-
chée derrière les nuages blancs, dans les
intervalles desquels on voit quelques
lambeaux d'un ciel obscur. C'est d'un
effet très original et très fantastique,
mais ce sont là des sujets dont il ne faut
pas abuser. Une autre Marine du même
genre par le même artiste est beaucoup^
moins réussie. M. Wahlberg a aussi ex-
posé un paysage dont les grands arbres
au premier plan, qui recouvrent des buis-
sons fleuris, laissent voir, en s'ouvraot,
au milieu, un lac dont les eaux vont se
confondre avec le ciel. C'est très gai, très
vif, d'un joli ton; mais il y a un peu de
mollesse et de négligence affectée dans
l'exécution qui dénote une préoccupation,
manifeste de Corot. Je trouve plus de
force et de vrai mérite dans le tableau
qui est à côté de celui que je viens
de décrire et qui représente sur le devant
un marais avec des herbes aquatiques, et
au fond un petit plateau vivement éclairé
et soutenu par des rochers d'une très
bonne construction. Je citerai encore,
en regrettant de ne pouvoir m'y arrêter,
un bac chargé de paysans et d'animaux,
par M. Askevold, d'un beau caractère;
des Pêcheurs sur la plage, effet crépuscu-
laire très singulier, par M. Munthe; un
tableau de M. Skramstad où l'on voit
qtWfçpTOB ^maist^iB ite bois dans lies
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