Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-04-09
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Description : 09 avril 1878 09 avril 1878
Description : 1878/04/09. 1878/04/09.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS
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t; ON S'ABONNE
tce deà Pr8tres-Samt-&ermam-rAnxen'ois. 17.
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y Un an. Siamois. TroitBM~.
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F&ris. 72 ?. 3Le6 ebonnemens partent des i" chaqnemois.
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newspapers otOce, n. Gresham street. G. P. 0.;
MM. X~Mzy, mavtea etC*. t.Fmch tanèCorahU!,
E. C., London; iMJM. 'W.-n. SmtMh et Stett,
tM, Strand, W. C., London.
ABMMUM, & ro/T!~ ~Madeleine, dans les kiosques et dans tes M-
Miothècfnes des A. Vaiparaiso (Chm), chez M. Orestes L. Tornero.
MARS! 9 m:L
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ON'S'ABOIE
'ea Belgique, en Ita~te.
dans le Luxembourg, en Turquie,
e& Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !at
rsgences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au japon,
*m Inoyen d'une valeur payable & Paris on de
.OMndats-poste, soit internationaux, soit français; e
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~renvoi d'une'?a!eu.r payable &PM!<.
Les Mmonces sont. re~MS
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8, place de la Bourse,
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eHes doivent toujours être agréées par la rédaction.
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PêLtîtCHES ET UTTËRA!RES
m ~y B.~B. Ja. m'Jt~~J~ MJ) JH- JB~Jt. n. -m. J~m~&MJt~JBu!7
~E~?~X
PANS
MJNN8 AVRIL
Le résultat des quinze élections législa-
tives qui ont eu lieu hier a dépassé tou-
tes nos espérances quatorze républicains
ont été élus. La seule circonscription où
le candidat invalidé par la Chambre des
Béputés n'ait pas été définitivement
battu est celle de Bellac, dans la Haute-
Vienne. Mais il y avait, dans cette circon-
scription, deux candidats sur lesquels
les voix républicaines se sont partagées.
Comme le nombre de ces voix dépasse de
2,912 celui des suffrages obtenus parle
candidat bonapartiste M. Albert Lezaud,
il n'est pas douteux qu'au second tour de
scrutin ce dernier se trouvera en mino-
rité vis-à-vis de l'unique concurrent sur
'lequel se concentreront tous les votes ré-
publicains.
Ainsi tous les colléges électoraux auront
donné la majorité aux partisans des insti-
tutions actuelles. Nous apprécierons de-
main la portée de cet événement politique
que nous nous contentons de signaler au-
jourd'hui. Nous n'aurons pas besoin d'in-
sisterbeaucoup, d'ailleurs, sur l'importance
de l'échec d'hommes tels que M. Peyrusse,
et du succès d'hommes tels que M. Ribot.
La politique républicaine triomphe dans
!e pays tout entier, chaque fois que la
liberté du scrutin permet 'au sentiment
public de se manifester avec sincérité.
Nous assistons à un spectacle propre à
rendre courage aux défenseurs du droit et
des intérêts généraux. L'Europe, qui sem-
blait avoir disparu, se retrouve, elle se
reconstruit, et cette reconstruction sera
d'autant plus solide qu'elle aura pour
base non la volonté de quelques hommes
d'Etat, mais le sentiment populaire de
tous les pays. Ce ne sont pas les gou-
vernemens qui forment aujourd'hui l'opi-
nion publique, c'est l'opinion publique
-qui entraîne l'un après l'autre les gouver-
-nemens et qui les dirige dans la même
voie avec une force d'impulsion irrésis-
tible.
Le comte Andrassy, dont nous avons
été quelquefois forcés de combattre la
politique, mais dont nous n'avons jamais
cessé d'apprécier la finesse d'esprit, a dit,
,U y a longtemps déj~ un mot profond
«La Russie est maîtresse de faire la
» guerre et de conduire les opérations
militaires .aussi loin qu'elle le voudra
B mais faire la paix n'est pas son affaire,
M ce sera ceHe de l'Europe. Ce mot est
bien près de se vérifier, quoique ce ne
soit pas peut-être de la manière que le
comte Andrassy avait prévue. Grâce à l'af-
faissement des caractères et à l'incurie de
la plupart ;des hommes d'Etat, la Rus-
sie, en effet, a pu faire la guerre à loisir.
Après la chute de PIevna, rien ne l'a
empêchée de remporter des succès mili-
taires étourdissans et inespérés. Mais, dès
qu'il s'est agi de tirer parti de ces suc-
cès, elle n'a pas su se contenir. Emportée
pat une ambition irréfléchie, elle s'est
précipitée sur sa proie avec un empresse-
ment, une avidité, une .impatience de
jouir, qui ont tout g&té~ C& n'est pins la
Russie des Nesseirode, des Ribeaupierre,
des Pozzp diBorgo, des Çapod'Istria, des
Brunnow, etc., ces étrangers habiles qui
disciplinaient l'intempérance de la na-
tuTe slave, que nous avons vue à
l'oeuvre; c'estIaRussie nouvelle, la Rus-
sie des Ignatieff, des Tcherhaïeff, des
FadeïeS, etc., qui a fait son apparition
dans la diplomatie, comme elle venait de
la faire dans là stratégie et la tacti-
que tniUtaire. La paix de San-Stefano a
été faite de la même manière que laguerre
avait été conduite par les généraux Gourko
et Skobëleff. C'a été une razzia, un
diplomatique, une aventure violente et
inconsidérée. La Russie a tant av~lé
d'une seule bouchée que la digestion est
devenue impossible; elle s'est emparée
de plus de terrain qu'eH& n'en saurait
garder elle a gagné un gros lot turc,
mais il n'y a pas de caisse pour la payer..
Aucun coup de feu n'a encore été tiré,
et cependant la Russie se voit arrêtée
par l'opinion publique européenne qui
se dresse unanime devant elle. La force
morale suspend l'effet de la force maté-
rielle. Le traité de San-Stefano se trouve J
être pour les Russes un nouveau PIevna. 1
L'Europe ne reconnaît pas la validité de
ce qui a été fait, et cette simple démon-
stration suffit pour compromettre tous
les résultats de la campagne militaire et <
diplomatique dont les Russes étaient si <
fiers. La Russie, qui voulait isoler l'An- <
gleterre, se trouve elle-même isolée. Elle <
est placée dams l'alternative de renoncer
au traité de San-Stefano ou de faire la.
guerre.
Gomment ces grands résultats ont été f
obtenus, tout le monde le sait. Au début j l
dé la crise orientale, un petit nombre de 1
journaux, les plus importans, il est l
vrai, ont pris seuls en main la cause r
du bon droit, des tradHions européennes, i
du respect des traités et de l'honnêteté i
diplomatique. Pour ne parler que des e
plus connus, nous citerons la ~BjKMc~
~z'/MK~, l'N~Me ~~?~, ia ~Vc~ T
~Me~M; les journaux tories an~u. I
et le D~ .Te~ Nous aïous eu~ t
notre pa-rt dana l'OBu.vre commune, et~
l'uniter-saUté de 1~ langae francKise. a. ( i
,doD~é pltM d~ retscliMeiment & nos polémt* t
ques. Le reste de la presse européenne
était très divisé quelques journaux se
laissaient égarer par des illusions philan-
thropiques, beaucoup restaient indifïé-
rens, d'autres soutenaient franchement
les ambitions russes; d'autres en Su
tels quelcs officieux de Vienne, appuyaient
une politique équivoque, obscure, sans but
précis, sans moyens déterminés. Pendant
près de deux ans, la presse fidèle à
la cause européenne a été attaquée avec
la plus grande vivacité. On ne voulait
voir en nous que des turcophiles et des
défenseurs de la barbarie musulmane.
Peut-être s'est-on aperçu de l'erreur que
l'on commettait lorsqu'après la chute de
l'empire ottoman aucun de ces préten-
dus turcophiles n'a réclamé le rétablisse-
ment de l'ordre de choses détruit, tandis
qu'ils protestaient tous contre la con-
fiscation de l'Orient par la Russie. Quoi
qu'il en soit, l'armistice, les bases géné-
rales de paix, le traité de San-Stefano ont
été conclus. Malgré les réticences et~es
mystères de la Russie, les gouverne-
mens, à coup sùr, en ont su tcut de suite
beaucoup plus long que le public. Us
n'ont pas manifesté néanmoins beaucoup
d'émoi. M. de Bismarck, qui avaitditunjour
que la question d'Orient ne valait pas pour
l'Allemagne les os d'un soldat poméra-
nien, a semblé conserver la même opi-
nion. On se rappelle avec quel calme
olympien, épluchant dans son fameux
discours du 19 février les conditions rus-
ses, et prenant chacune d'elles séparé-
ment, il a déclaré qu'elles étaient toutes
inoffensives. Il se taisait seulement sur
l'ensemble et l'action combinée de ces
conditions, c'est-à-dire sur l'établisse-
ment de la domination russe en Orient.
On sentait bien à Vienne qu'on avait
été joué par la. diplomatie russe mais la cour
et les hautes sphères militaires et aristo-
cratiques fascinées par le bonheur de
la Russie, se sentaient d'autant plus at-
tirées vers elle. Aussi n'y songeait-on
qu'à s'entendre avec le vainqueur afin
d'obtenir de sa générosité le pourboire
de l'Herzégovine et de la Bosnie. Seul,
le gouvernement anglais a compris tout
de suite la portée du traité de San-Stefano
et a'a pas caché les inquiétudes qu'il lui
causait, mais la direction des affaires
étrangères étant placée entre les mains
faibles et irrésolues de lord Derby, il n'a
su prendre que des demi-mesures. C'est
alors que les journaux dévoués au droit
européen, étudiant jusque dans les
moindres détails l'œuvre de la di-
plomatie russe, en fouillant les coins
et les recoins, faisant de tous côtés la
lumière, ont entraîué d'abord les au-
tres organes de la presse, puis l'opinion
publique de l'Europe tout entière. Le
réveil a été général, mais c'est en Angleterre
qu'il s'est manifesté avec le plus d'éclat.
Le traité de San-Stefano a dégrisé Médica-
lement cette noble et généreuse nation
de l'espèce d'ivresse philanthropique dans
laquelle la foule hétérogène des rêveurs
qui marchent sous là direction de
M. Gladstone l'avait plongée. La. cir-
culaire du marquis de Salisbury a été
la consécration officielle de cette sorte
de résurrection. Jamais document di-
plomatique n'a eu un plus grand re-
tentissement, ni une plus grande portée
pratique. Dédaignant les vagues formules
du langage des chancelleries, le mar-
quis de Salisbury a parlé comme un
bon journaliste; c'est du moins l'avis
du comte Schouvaloff, qui a comparé sa
circulaire, s'il faut en croire la .ZT<
M~eAe ~6~MM~, à un excellent article
de la' ~a~y 7ï<~Mip, à laquelle le
chef du Foreign-Ofnce collaborait autre-
fois. C'est précisément cette conformité
entre une pièce diplomatique et les po-
lémiques de la presse qui a frappé
l'opinion. L'effet a été instantané, presque
magique. Même au moment du voyage du
général Ignatiefî, voyage qui témoignait as-
sez des perplexités de la Russie, même
après le départ de lord Derby et l'appel des 1
réserves anglaises, on s'obstinait encore, t
'à Vienne, à se maintenir dans la sphère
étroite des intérêts directs et parti- t
culiers on ne songeait qu'à prou-
ter des embarras des Russes pour vendre
chèrement sa neutralité, et l'on grossissait
en quelque sorte la note parce qu'on se
croyait sûr que le cabinet de Saiut-Pé- ]
tersbourg serait obligé de l'accepter. A
l'apparition de la circulaire anglaise, tout j 1
change. Nous ne voulons pour preuve de I
ce revirement que le langage nouveau de
ces journaux officieux dont nous avons
été H souvent obligés de blâmer les ar-
ticles ùmides ou égoïstes. Le j~K-
si complaisant jadis pour la
Russie demande aujourd'hui une al-
liance intime avec l'Angleterre.
« Nous ne sommes pas initiés aux intentions i
secrètes du gouvernement britannique, dit-il,
nous ne savons pas non plus ce que le comte s
Andras~y pense d'u~e action commune avec
l'Angleterrf; mais nous pouvons dire, sans i
craindre d'être désavoués. que l'opinion pu- ï
btique dans les deux parties de la monarcnie
insiste chaque jour plus résolument pour
réclamer une entente intime avec l'An-
gleterre. Mais la coopération avec l'empire r
britannique ne peut avoir de sens que si l'on p
~s: résolu à taire des deux côtfs de la graode 'j
poHtique. Ce qui serait le plus dab~reux e
pou''l'A!itri''ht'-Hougrit')Cesara.it ht iépéi- t
tion de l~ politique équivoque et i~deci~e s
qu'on a suivie pendant la guerre deCruuee.Si
uous nous meth.nsune fois (tu côté de F~ogSt:- d
terre, nous ('ercns p r~e~rer dans ce'te wn-
4ult6 jusqu'à ee: qu'a nous sycas amené ur.siij Il
c
solution de la. question d'orient qui rende im-
possible à la Russie, au moins pour une géné-
ration, de renouer le ni rompu du traité de
San-Stefano. A en juger par les renseigne-
mens qui nous en viennent, on est décidé à
Londres à accomplir cette œuvre tout entière
nous avons la conSance que le comte Andrai~y
y prendra part. B
C'est ainsi qu'on écrit maintenant à
Vienne. A Pesth, dans le Parlement hon-
grois, chaque fois que le nom de l'An-
gleterre est prononcé, même incidem-
ment, les cris ~M~'a (Vive l'An-
gleterre !) partent de tous côtés. Nous
avons toujours dit que les convictions
intimes du comte Andrassy étaient su-
périeures à la triste politique dont
il a subi la responsabilité est-il témé-
raire de supposer que le courant d'opi-
nion, qui est enfin aussi vif à Vienne qu'à
Pesth, donnera du courage au ministre
austro-hongrois, lui permettra de surmon-
ter les influences de cour, et l'aidera à
déterminer le gouvernement à se mettre
d'accord avec le sentiment public ? 9
Une transformation non moins caracté-
ristique s'est produite à Berlin. Même dans
les hautes sphèresgouvernementales.si dé-
vouées à la Russie, on est, dit-on, un peu
froissé de voir que la cour de Saint-Péters-
bourg a. cessé de consulter la cour amie, et
que le général IgnatieQ', qui n'a jamais eu
les sympathies allemandes, est devenu
le maître de la politique russe. Dans
les sphères plus larges du monde po-
litique, où l'ahianco russo-allemande
était une sorte de dogme on com-
mence à sentir un certain malaise et
à se dire que si les os du soldat pomé-
ranien sont restés intacts, l'autorité mo-
rale de l'empire allemand a reçu quelque
atteinte. Les articles de la Post et de la
jVo~M~M~c~ j~~meMM ~e~MM~, que
nous avons signalés, sont les indices
de ce curieux sentiment. On a vu hier
dans notre correspondance de Rome que
l'Italie elle-même, jusqu'ici très favo-
rable a la Russie, se demandait mainte-
nant s'il ne serait pas plus utile de
se rapprocher de l'Angleterre. Le nouveau
ministre des aSaires étrangères, comte
Cord, s'est empressé de féliciter officiel-
lement le marquis de Salisbury de sa cir-
culaire. En France enfin, si le gouverne-
ment a conservé cette attitude de réserve
absolue que tous les partis s'accordent à
lui recommander, nous ne sommes plus
seuls de notre avis, l'opinion se range de
plus en plus de notre côté, et nous voyons
disparaître cette illusion d'une al-
liance franco russe pour laquelle on
nous proposait de sacrifier les traditions
de la diplomatie française et cette politi-
que de gratitude anticipée, qui consistait à
hvrer t'Orient à la Russie en faisant bon
marché de nos plus anciens intérêts. Nous
applaudissons avec joie à ce mouve-
ment général de l'Europe. Une seule
chose manque à notre satisfaction
la présence de l'homme qui avait su
unir si intimement au patriotisme fran-
çais le patriotisme européen. Le sort
n'a pas permis à M. Thiers d'assister
à ce réveil de l'Europe, dont il n'avait
jamais douté, à cette résurrection de
l'Angleterre qu'il avait cent fois prédite
et qu'il attendait avec une connance à
toute épreuve. Si, dès le début de la crise
orientale, nous avons pris la défense
du droit et de l'équilibre européen si,
pendant deux ans, aucune attaque, aucun
persiflage ne nous ont fait abandonner
cette grande cause qui est bien près de
triompher aujourd'hui, c'est avec son ap-
probation que nous avons commencé cette
longue campagne, et c'est en s'inspirant
de son souvenir que nous l'avons toujours
continuée.
Mî'~SE BS PA&~S
C~tMa-o te 6 k' 8- 'M~M' Ow-SiMe
Compt&nt.'72-~0 T240.M.
Fin cou!. Mis.. ~230.<
Ai/eo/te
Gomptaim02.i03SO./ 1M.~
~e/e
Compt3j!mc870.09io.d./i
F{ncouLr.l08T21,2!09i!) I- .42! 2
` PKTn'EBOURSBDUSOlK.
Emprunt 5 0/0. 109 fr. n 1/2, 32 i/2,171/2, 20
30/0. ~~&3T~.
Florins (or). 6015/-16,6t.
Egyptiennes 6 0/0.. mofr.
TMMpfapMe sMpt~ë..
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Constantinople, le 7 avril, soir.
Le grand-duc Nicolas passera encore la journée
de demain à Constantinople.
On parle de nouvelles demandes que feraient
les Russes en prévision d'une guerre.
Tout le contingent égyptien repartira inces-
samment pour l'Egypte.
On annonce que quelques troupes de la garde
impériale s'embarqueraient encore à San-Stëfano
pour retourner en Russie.
Londres, le 8 avril.
Le y~K~ publie les nouvelles suivantes
San-Stëfano. le 7. La ~° division de cavale-
rie et la <" division des cosaques du Don sont
retournées en Russie par voie de Brada et de
Toultcha. En outre, trois régimens de cosaques
et deux batteries d'artillerie, appartenant au
t!" corps commandé parle prince SchaS'kosky.
sont rentrés par l'tQast.chouk.
Sili-.trie, le 4. La garnison russe a reçu l'or-
die d'entrer immédiatement en Roumanie~
Saint-Pétersbourg, le On dit qu'una.lettro
tmportaate de Beriin a été reçue !ei~ soit par
l'empereur, soit par ;la. chancellerie de l'empire.
Cette lettre conseille de fairs des concessions,
afin d'éditer une guerre européenne.
En tout cas, il paraît assez certain que l'Alle-
magne abandonne en ce moment l'attitude stric-
tement passive qu'elle avait gardée jusqu'ici.
La Russie n'a point demandé à l'Allemagne ses
bons offices; mais il y a des raisons de penser
qu'elle les accepterait avec bonheur.
On commence à croire au Congrès. Le général
IgnatiefT a même retardé son départ pour Cons-
tantinople, afin de pouvoir accompagner le prince
Gortchakoff a. Berlin, en qualité de second pléni-
potentiaire si le Congrès se réunit.
On déclare de la manière la plus catégorique
que le prince Ghika doit avoir mal compris les
paroles du prince Gortchakoif lors de son entre-
vue avec lui, puisque le chancelier n'a jamais
refusé d'admettre la discussion sur la question de
la rétrocession de la Bessarabie.
Le cabinet russe n'a pas nié que cette question
touche a des intérêts européens, quoiqu'il ne
.l'ait pas non plus expressément admis.
On télégraphie de Constantinople au<~
« On annonce, d'après une bonne source, que
le khédive aurait tait connaître à la Porte sonm-
tention de se déclarer indépendant si la Turquie
participait à une alliance anti-anglaise.
)" Les Russes ontomciellement offert de quitter
las environs de Constantinople si la flotte an-
glaise se retirait en Itatie.
)) Il&Jpnt tous leurs eO'orts pour amener la. J'a suspendre les hostilités en Thessalie. dansia
crainte de graves complications. En même temps
Us usent dé leur influence sur les insurgés, dans
le même but. ? »
Londres, le 8 avril.
M. Ed. Stanhope a été nommé sous-secrétaire
au ministère de l'Inde; sirW. Ridley, sous-se-
crétaire au ministère de l'intérieur, et M. Talbot,
secrétaire parlementaire du ministère du com-
merce. en remplacement de M. Stanhope.
Un Mémoire signé par le duc de Westminster,
le comte du Shaftesbury, le baron Camoys, tous
les trois faisant partie de la Chambre des Lords,
et par des membres des corps savans de Londres.
sera présenté prochainement à la reine pour ex-
primer des regrets à S. M. relativement à l'appel
des réserves et pour la. prier d'user de toute son
influence dans le but de faciliter la réunion du
Congrès.
Londres, le 8 avril.
Le ~MKM, partant de la discussion de l'Adresse
en réponse a la communication laite lundi der-
nier par la reine au Parlement, s'exprime ainsi
« Les débats qui auront lieu ce soir dans les
deux Chambres du Parlement détermineront pro-
bablement d'une manière définitive la politi-
que de l'Angleterre en Orient. Ce soir. le Parle-
ment décidera s'il est compatible avec les intérêts
de l'Europe et de TAngteterre de permettre à la
Russie d acquérir en Orient, en Europe, dans la
mer Noire, dans la Turquie d'Asie Une inuuence
aussi complète que celle que lui donne le traité
de San-Stefano. Lorsque cette question aura été
résolue une bonne fois par un vote du Parle-
ment britannique. la ligne générale qu'adoptera
notre gouvernement sera franche. Peut-être toute
cette atmosphère qui enveloppe la question d'O-
rient s'éclaircira-t-eile alors.
Londres, le 8 avril, 7 h.lS m. soir.
CAposant l'Adresse, dit que la politique de l'Angle-
terre est basée sur les traités de 1856 et de t87t.
Le gouvernement anglais a informé la Russie,
dés le commencement de la guerre, que l'assen-
timent des signataires était nécessaire pour toute
modification de ces traités.
La Russie refusant d'accéder à. la demande de
l'Angleterre de placer le traité tout entier devant
le Congrès, tout espoir de Congrès a disparu. Il
a fallu aiors aviser aux mesures à prendre vis-à-
vis de cette attitude de là Russie. Tout le monde
aujourd'hui arme. H a. &Uu que l'Angleterre se
préparât aussi, car l'empire britannique doit être
maintenu par les mêmes forces qui l'ont créé.
L'empire britannique est mis en danger par les
événemens survenus dans le sud-est de l'Europe.
(Appiaudiss'emens.)
(~lpplaudissemens.j, Rome, te 8 avril.
CAaM~ Z)~M~. L'ordre du jour porto
les six interpellations déjà annoncées sur la po-
litique du gouvernement à l'égard de la question
d'Orient.
M. Cesaro renonce a son interpellation, con-
sidérant la discussion comme actuellement in-
opportune.
M. !Jiceti dit que l'Europe doit désormais pro-
noncer sa sentence dans cette question qui trou-
ble tous les intérêts. Il croit que la solution doit
être basée sur les principes dé la nationalité, de
la civilisation et de la libération des peuples
opprimés.
M Musolino dit qu'il est absolument néces-
saire de maintenir intégralement les stipulations
du traité de 18S6, dont; te but était d'empêcher
un agrandissement excessif de là Russie en Eu-
rope. Il dit que la 'Russie vise a s'emparer direc-
tement ou indirectement de la Turquie, et que
l'Europe ne doit pas le permettre.
L'orateur présente une motion in vitànne gou-
vernement à soutenir dans le Congrès le traité de
Paris etia convention do Londres, et a agir afin
que toutes les provinces de la Turquie soient re-
connues neutres par toutes les puissances.
La suite de la discussion est renvoyée a demain.
Berlin, le 8 avril.
M. Bratiano a eu hier dans l'après-midi une
longue entrevue avec le prince de Bismarck. Il a
l'intention de partir mercredi soir et de se rendre
à Buchârest par Vienne.
Vienne, leS avril, soir.
Des avis de Saint-Pétersbourg, publiés par la
Co)'d?;~a:Hec ~oKM~, démentent les bruits
d'après lesquels un changement dans la direc-
tion des affaires étrangères de la Russie serait
imminent, et ajoutent que. même si la nature
mettait un terme à la brillante carrière du prince
Gortchakoff, ce ne serait probablement pas le
personnage nommé dans les, lettres de Londres
qui serait appâté a le remplacer.
ELECTIONS LËGÏSLATÏVES.
Scrutin du *7 avril.
A!ane
Arrondissement de Vervins.
1" circonscription.
Soye (363). 7.738 élu
Grodelle.bonap.invaudé. 7.387
Aux élections du 1'4 octobre, M. CodeUe
avait 6t6 élu par 7,479 voix. contre M. Soye'
qui n'en avait obtenu que 6,925.
Aude..
Arrondissement de Caste!naudary.
Mir(363). 0630 élu
de Lordat, 16g. iavaMdé. H .788
Aux élections du 14 octobre, M. deLordat
avait êt6 élu par 6,893 voix, contre M. Mir
qui n'en avait obtenu que 4,813.
BrAmte
Arrondissement dé Nydns.
Richard, rép. 4.592 élu
comte d'Aulan.bonap.inv. 4.831
Aux élections du 14 octobre, M..d'Aulan~
avait 6te ciu par 8,57S voix, contre M. Richard
qui n'en avait obtenu que ~,874.
Cîeft.
ATrondissementd'Aucn.
Jean David, r6p. 8 666 élu
Peyrubsv, bonap. inva'ide. 7.CM
Aux élecHons du/) 4 octobre, M. Pe'yrusse
&va)tétë élu p&r8,2o3voix, contre M. J.'David
qui n'en &vai<. obtenu que 7,8SS<
nte-<~vn«:M
Arrondissement de Saint-Maio.
1"'circonscription.
Hovins.rép. 7.173 élu
La Chambre, monarch. S. 127
Aux élections du 14 octobre. M. La Chambre
avait été élu par 7,028 voix. contre M. Hovius
qui n'en avait ebtenu que 8,418.
Bandes.
A Arrondissement de Dax.
1' circonscription.
Loustalot (363). 6.839 élu
de Cardenau, bonap. inv.. 6.01
Aux élections du 14 octobre, M. de Carde-
nau avait été élu par 0,826 voix, contre
M. Loustalot qui n'en avait obtenu que 8,869.
t~tts de Cata!f).
Arrondissement d'Arras.
1''° circonscription.
Deuzy.rép. >. 9.9)~ élu
Sens, bonap. invalidé. 9.800
Aux élections du 14 octobre, M. Sens avait
été élu par 10,838~voix. contre M. Deuzy qui
n'~n avait obtenu que 9,06:
Arrondissement de Boulogne.
2" circonscription.
Ribot.rép. 7.832 élu
Dussaussoy, bonap. inval.. 6.468
Aux élections du 14 octobre, M. Dussaussoy
avait été élu par 7,976 voix, contre M. Fois-
sey, républicain, qui en avait eu 6,873.
t'yrécées (Masttett-).
Arrondissement d'Orthez.
'Vignancourt(363). 9.788 élu
Planté, bonap. invatidé. 7.849
Aux élections du 14 octobre. M. Planté
avait été élu par 9,190 voix, contre M. Vi-
gnancourt qui n'en avait obtenu que 8,238.
Se!ne tnférSeMtc.
Arrondissement du Havre.
1~ circonscription.
Peulevey, rép. 8.010 élu
Amédée Marteau. 2.738
L'élection d'hier, au Havre, a eu lieu par
suite du décès de M. Lecesne, républicain.
qui, au 14 octobre, avait été élu par 10,982
voix.'
V&netmse
Arrondissement d'Apt.
Alfred Naquet (363). 8.688 élu
M. Naquet n'avait pas de concurrent.
Aux élections du 14 octobre, M. Silvestre.
bonapartiste, avait été élu par 7.306 voix. con-
tre M. A. Naquet qui n'en avait obtenu que
6,423.
Arrondissement de Carpentras.
Poujade (363). 7.130 élu
(Nombreuses abstentions.)
Aux élections du 14 octobre. M. Barcilon,
légitimiste, avait été élu par 8.189 voix, con-
tre M. Poujade qui n'en avait obtenu que
6,063.
Arrondissement d'Orange.
Gent (363). iO.323 élu
Marquis de BiÙotti,]ég.
invalidé. 8.103
Aux élections du 14 octobre, M. le marquis
de Bdiotti avait été élu par 10,829 voix. contre
M. Gent qui n'en avait obtenu que 8,237..
Vendée.
Arrondissement de La Roche-sur-Yon.
Jenty (363). 9.921 élu u
sans concurrent.
Aux élections du 14 octobre, M. de Pui-
berneau, ancien député, légitimiste invatïd'é.
avait été élu par 9,107 voix contre, M. Jenty
qui n'en.avait obtenu que 8,864..
Vienne (Mante).
Arrondissement de Bellac. w
-Labuze,rép. 6.G30
Lezaud, bonap. invalidé. 6.34u
:Lavignere (363). 2.887
liyabailottage.
Aux élections du 14 octobre, M.Lezaud,
bonapartiste, avait été élu par 8.092 voi'x,
contre M. Lavignère qui n'en avait obtenu
que 7,192.
M. Dufaure, président du conseil, vient
d''être cruellement frappe dans ses a0ec-
tions les plus chères M"~ Dufaure a suc-
combé ce matin a. une longue et doulou-
reuse maladie.
Le maréchal de Mac-Manon a immédia-
tement fait exprimer à M. Dufaure la vive
part qu'il prenait, au malheur qui venait
l'atteindre.
Le produit des impôts indirects donne pouï
ie mois de mars un excédant de 8,281,000 fr.
par rapport aux évaluations budgétaires.
Cette augmentation se subdivise comme il
suit
Enregistrement et timbre. 2.383.000 fr.
Douanes. 2.846.000
Contributions indirectes. 2.SSO.OOO
Postes. 832.000
8.281.000 ff.
Si l'on ajoute & cet excédant celui des deux
premiers mois, oH constate, pour le premier
trimestre, un excédant de recettes, sur les pré-
visions, de 13,304,000 fr.
Le mois de mars est compté comme devant
produire 22.69 0/0 des recouvremens de l'an-
née entière c'est la proportion tirée des faits
qui se sont réalisés pendant les cinq derniè-
res années.
Si. au lieu de comparer les recouvremens
de 1878 avec les évaluations budgétaires, on
les compare avec les recuuvremëns du preatiM-
trime8trel877,rau~mentat:onde 1878hur 1877
ne ressort plus qu'à 10,237,COO if. La diSé-
rence entre ce résultn.t et, l'autre provient de
!& modération apportée dans les évaluât ons
budgétaires, évaluations qui sont calculées
d'après la seconde année en arrière, et non
pas d'après l'année précédente.
On sait que les plus-values budgétaires
ajoutées à l'excédant propre du budget, et
augmentées d'une somme de 20 miUious qui
représente les annulations probables de cré-
dits, forment la dotation do:s crédits suppte-
mentaires. Cette dotation est donc en ce mo-
ment de 0 minions de I'
Peur établir avec tes domtées Mtu9lie& Ift
situation de l'exercice courant, on doit donc
tenir compte, d'un côté
1" De l'excédant du budget qui vient d'être
voté, soit. 12,142,709 fr.
2° De l'augmentation sur les
recouvromens. 13,30~,000
3° Des annulations en fin
d'exercice. 20,000,000
n
4S,646,7U9 ir.
et, de l'autre, des crédits sup-
plémentaires votés ouprésen-
tés, et dont le total s'élève à.. 37,839,689
D'où résulte un disponible
surl'exercice 1878 de. 7,787.020fr.
Si l'on voulait, par comparaison, se reporter
à la situation dans laquelle se trouvait l'exer-
cice 1877 à la fin du premier trimestre de
l'année dernière, il faudrait également tenir.
compte, d'une part
l"De l'excédant du budget tel qu'il avait
été voté pour 1877. 788,8~0
2° De l'augmentation sur les
recouvremens pendant le pre-
mier trimestre. 15.908.000
3° Des annulations en fin d'exer-
cice. 20.000.000
Et, d autre part, des crédits sup- M.6C0.8SO
plémentaires qui étaient, à cette
époque, votés ou présentés, et qui
s'élevaient à, 23.974.981
D'où résultait un disponible,
pour l'exercice, de. 10.68S.869
On voit que l'exercice 1878 ne. se présente
pas plus défavorablement à la fin du premier
trimestre de cette année que no se présentait.
l'exercice 1877 à la fin du premier trimestre
de l'année dernière, et il y a entre* les deux
cette différence, que l'exercice 1877 allait se
heurter contre la désastreuse entreprise du
16 mai, tandis que l'exercice 1878 a devant
lui les promesses de l'Exposition universelle.
Maigre lu temps d'arrêt causé par le 16
mai, le règlement de l'exercice 1877 vase
faire très probablement, au pair, et cependant
il aura été ouvert pour !;9.o67,S05 fr. de cré-
dits supplémentaires, et les trois derniera
trimestres de l'année n'auront donné ensem-
ble que 24 millions de plus-value, tandis que
le premier trimestre en avait donné 1!; à lui
tout seul.
Les invalidations que la Chambre des Dé-
putés a prononcées ont donné lieu jusqu'ici
a 36 élections politiques. Nous né nous ocen-"
pons pasdes élections motivêespardes décès.
Ces 36 élections se répartissent sur trois
dates ie 27 janvier, 7 éjections; le 3'mars,
18 élections, et le 7 avril. H élections.
Sur les 36 députés de la droite qui ont été
invalidés, 31 ont é'é remplacés par des répu-
blicains 4 députés invalidés ont été réélus II
y a un ballottage dans la Haute-Vienne en-
tre le docteur Labuze, républicain, M. Lavi-
gcère, également candidat républicain, et
M. Albert Lezaud, invalidé.
Le succès du parti républicain ne saurait
être douteux lors du scrutin de ballottage &
Bellac, attendu que l'un des candidats, M. L&-
viguère, doit se désister en faveur du docteur
Labuze, qui a obtenu un plus grand nombre
de voix que lui.
Les 31 républicains envoyés à la ChamMe
cette année sont: MM. Cyprieh Chaix, Cava-
lié, Escanyé, Sourigues, Arthur Picard; Ch&-
voix, Marquiset, de DouvHIé-MailIefeu, Caze,
Riban, Rougé, Bénard, Tardieu, Riotteau,
Even. de Janzé, Armez, Levavasseur, Soye,
Mir, Jean David, Hovius, Loustalot, Deuzy,
Ribot, Vignancourt, Poujade. Gent, Naquët,
Jenty et Richard.
Les 4 députés .de la droite~réélusT'après
invalidations sont MM. Combes, le duc de Là
Rochefoucauld, Charlemagne et Miehaut.'
Les 31 députés invalidés qui ne font
plus partie de la Chambre~ soit qu'ils aient
été battus dans les élections soit qu')}s
aient eux-mêmes fui la lutte électorale.
sont MM. Bontoux, le baron Gorsse, de
Gelcen, de Laborde, de Rabiers du Villats,
Raynaud, Ricot. dé Rainvillers, Lamothe,
de la Villegontier, Détours, Estignard'.
de Cadillan, Leclère, ~e comte Paul 4e
Champagny, VëiMet. Garnier-Bodéiéac, La-
bitte, de Cardehau, Godelle, Peyrusse, Du§-
saussoy, dePuiberneau, Sens, Planté, La Cham-
bre, le marquis de Biliotti, Barcilon, le mar-
quis de Lordat, Silvestre et le comte d'Aulan.
C'est incontestablement le parti boBapa&-
tist'e qui se trouve le plus atteint pM.le ver-
dict des électeurs du 7 avril. En effet, huit
anciens députés de l'appel au peuple, qui
avaientété candidats ofnciels de M. de Fouc-
tou sous le ministère du 16 mai, n'ont pas
été réélus. Ce sont MM. Godille, Peyrusse
de Cardenau, Dussaussoy, Sens, Silvbstre, te
comte d'Aulan et Planté. `
Les cinq autres députés invalidés n'ont point été élus hier MM. le marquis
de Lordat, La Chambre, le marquis de B~
liotti, Barcilon et de Puiberneau, appar-
tiennent au parti monarchiste..
Parmi ces treize invalidés rendus à la vie
privée, trois d'entre eux. MM. Sitvestre,
bonapartiste, Barcilon et de PtuËerneau, lé-
gitimistes, ne s'étaient pas représentés. ¡
L'échec des bonapartistes dans les departe-
mens du Gers et du Pas-de-Calais doit l~ur
être très sensible, parce qu'ils considéraient
les circonscriptions d'Auch, de Boulogne e.t
d'Arras comme étant absolument acquises à
la cause impérialiste.
A propos de la récente révocation d&
M. Godelie, de ses fonctions d'avocat général
près la Cour de cassation, les journaux réac-
tionnaires se sont vivement élevés contre ce
qu'iis appelaient une pression administrative.
Or, en comparant les opérations élec-
torales du H octobre 1877 avec le scrutin
du 7 avril 1878 dans l'arrondissement de
Vervius (Aisne), on conRta.te que M. Godplle
a perdu seutement 93 vojx. En effet
en octobre ~il avait été nommé par 7,480
voix; le 7 avril, il a obtenu 7,387 suffra-
ges. Son concurrent M. Soye. Je nouvel
étu deYervin", ayant obt'nu 6.926 voix le
14 octobre et 7,738 le 7 avril, en a par consé-
quent gagné 812. Il l'emporte donc de 3St voix
sur M. Godelle.
Dans les premiers jours du mois de mai,
il sera procédé à des élections politiques
dans la Dordogne, le Finistère, la Man-
che, la Meuse, la Haute-Garonne et le Vau-
cluse, pour remplacer les six députés de la
droite dont les noms suivent 1
M. Maréchal, dans lai "'circonscription 4$
Perigueux, invaKdélea~ïaaM,
MM 9 Mm
J~'
t; ON S'ABONNE
tce deà Pr8tres-Samt-&ermam-rAnxen'ois. 17.
B'HHX BE tL'AN
y Un an. Siamois. TroitBM~.
.D~p&rte~aeM. 80 fr. <0&. so&.
F&ris. 72 ?. 3
PtHH~)) CN mmmaépo. te eoa<.
B~pa~etmem~) mn nana<<
tn t~eBfMm, appty to Ccwte aad C°, forei~n
newspapers otOce, n. Gresham street. G. P. 0.;
MM. X~Mzy, mavtea etC*. t.Fmch tanèCorahU!,
E. C., London; iMJM. 'W.-n. SmtMh et Stett,
tM, Strand, W. C., London.
ABMMUM, & ro/T!~ ~
Miothècfnes des
MARS! 9 m:L
W8.
ON'S'ABOIE
'ea Belgique, en Ita~te.
dans le Luxembourg, en Turquie,
e& Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !at
rsgences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au japon,
*m Inoyen d'une valeur payable & Paris on de
.OMndats-poste, soit internationaux, soit français; e
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~renvoi d'une'?a!eu.r payable &PM!<.
Les Mmonces sont. re~MS
e!t6!! !??.. W~nehey, t~
8, place de la Bourse,
et ac bMean du .FCCKMAJt:!
eHes doivent toujours être agréées par la rédaction.
IJ~I~~L DES DÉ~~T~
PêLtîtCHES ET UTTËRA!RES
m ~y B.~B. Ja. m'Jt~~J~ MJ) JH- JB~Jt. n. -m. J~m~&MJt~JBu!7
~E~?~X
PANS
MJNN8 AVRIL
Le résultat des quinze élections législa-
tives qui ont eu lieu hier a dépassé tou-
tes nos espérances quatorze républicains
ont été élus. La seule circonscription où
le candidat invalidé par la Chambre des
Béputés n'ait pas été définitivement
battu est celle de Bellac, dans la Haute-
Vienne. Mais il y avait, dans cette circon-
scription, deux candidats sur lesquels
les voix républicaines se sont partagées.
Comme le nombre de ces voix dépasse de
2,912 celui des suffrages obtenus parle
candidat bonapartiste M. Albert Lezaud,
il n'est pas douteux qu'au second tour de
scrutin ce dernier se trouvera en mino-
rité vis-à-vis de l'unique concurrent sur
'lequel se concentreront tous les votes ré-
publicains.
Ainsi tous les colléges électoraux auront
donné la majorité aux partisans des insti-
tutions actuelles. Nous apprécierons de-
main la portée de cet événement politique
que nous nous contentons de signaler au-
jourd'hui. Nous n'aurons pas besoin d'in-
sisterbeaucoup, d'ailleurs, sur l'importance
de l'échec d'hommes tels que M. Peyrusse,
et du succès d'hommes tels que M. Ribot.
La politique républicaine triomphe dans
!e pays tout entier, chaque fois que la
liberté du scrutin permet 'au sentiment
public de se manifester avec sincérité.
Nous assistons à un spectacle propre à
rendre courage aux défenseurs du droit et
des intérêts généraux. L'Europe, qui sem-
blait avoir disparu, se retrouve, elle se
reconstruit, et cette reconstruction sera
d'autant plus solide qu'elle aura pour
base non la volonté de quelques hommes
d'Etat, mais le sentiment populaire de
tous les pays. Ce ne sont pas les gou-
vernemens qui forment aujourd'hui l'opi-
nion publique, c'est l'opinion publique
-qui entraîne l'un après l'autre les gouver-
-nemens et qui les dirige dans la même
voie avec une force d'impulsion irrésis-
tible.
Le comte Andrassy, dont nous avons
été quelquefois forcés de combattre la
politique, mais dont nous n'avons jamais
cessé d'apprécier la finesse d'esprit, a dit,
,U y a longtemps déj~ un mot profond
«La Russie est maîtresse de faire la
» guerre et de conduire les opérations
militaires .aussi loin qu'elle le voudra
B mais faire la paix n'est pas son affaire,
M ce sera ceHe de l'Europe. Ce mot est
bien près de se vérifier, quoique ce ne
soit pas peut-être de la manière que le
comte Andrassy avait prévue. Grâce à l'af-
faissement des caractères et à l'incurie de
la plupart ;des hommes d'Etat, la Rus-
sie, en effet, a pu faire la guerre à loisir.
Après la chute de PIevna, rien ne l'a
empêchée de remporter des succès mili-
taires étourdissans et inespérés. Mais, dès
qu'il s'est agi de tirer parti de ces suc-
cès, elle n'a pas su se contenir. Emportée
pat une ambition irréfléchie, elle s'est
précipitée sur sa proie avec un empresse-
ment, une avidité, une .impatience de
jouir, qui ont tout g&té~ C& n'est pins la
Russie des Nesseirode, des Ribeaupierre,
des Pozzp diBorgo, des Çapod'Istria, des
Brunnow, etc., ces étrangers habiles qui
disciplinaient l'intempérance de la na-
tuTe slave, que nous avons vue à
l'oeuvre; c'estIaRussie nouvelle, la Rus-
sie des Ignatieff, des Tcherhaïeff, des
FadeïeS, etc., qui a fait son apparition
dans la diplomatie, comme elle venait de
la faire dans là stratégie et la tacti-
que tniUtaire. La paix de San-Stefano a
été faite de la même manière que laguerre
avait été conduite par les généraux Gourko
et Skobëleff. C'a été une razzia, un
diplomatique, une aventure violente et
inconsidérée. La Russie a tant av~lé
d'une seule bouchée que la digestion est
devenue impossible; elle s'est emparée
de plus de terrain qu'eH& n'en saurait
garder elle a gagné un gros lot turc,
mais il n'y a pas de caisse pour la payer..
Aucun coup de feu n'a encore été tiré,
et cependant la Russie se voit arrêtée
par l'opinion publique européenne qui
se dresse unanime devant elle. La force
morale suspend l'effet de la force maté-
rielle. Le traité de San-Stefano se trouve J
être pour les Russes un nouveau PIevna. 1
L'Europe ne reconnaît pas la validité de
ce qui a été fait, et cette simple démon-
stration suffit pour compromettre tous
les résultats de la campagne militaire et <
diplomatique dont les Russes étaient si <
fiers. La Russie, qui voulait isoler l'An- <
gleterre, se trouve elle-même isolée. Elle <
est placée dams l'alternative de renoncer
au traité de San-Stefano ou de faire la.
guerre.
Gomment ces grands résultats ont été f
obtenus, tout le monde le sait. Au début j l
dé la crise orientale, un petit nombre de 1
journaux, les plus importans, il est l
vrai, ont pris seuls en main la cause r
du bon droit, des tradHions européennes, i
du respect des traités et de l'honnêteté i
diplomatique. Pour ne parler que des e
plus connus, nous citerons la ~BjKMc~
~z'/MK~, l'N~Me ~~?~, ia ~Vc~ T
~Me~M; les journaux tories an~u. I
et le D~ .Te~ Nous aïous eu~ t
notre pa-rt dana l'OBu.vre commune, et~
l'uniter-saUté de 1~ langae francKise. a. ( i
,doD~é pltM d~ retscliMeiment & nos polémt* t
ques. Le reste de la presse européenne
était très divisé quelques journaux se
laissaient égarer par des illusions philan-
thropiques, beaucoup restaient indifïé-
rens, d'autres soutenaient franchement
les ambitions russes; d'autres en Su
tels quelcs officieux de Vienne, appuyaient
une politique équivoque, obscure, sans but
précis, sans moyens déterminés. Pendant
près de deux ans, la presse fidèle à
la cause européenne a été attaquée avec
la plus grande vivacité. On ne voulait
voir en nous que des turcophiles et des
défenseurs de la barbarie musulmane.
Peut-être s'est-on aperçu de l'erreur que
l'on commettait lorsqu'après la chute de
l'empire ottoman aucun de ces préten-
dus turcophiles n'a réclamé le rétablisse-
ment de l'ordre de choses détruit, tandis
qu'ils protestaient tous contre la con-
fiscation de l'Orient par la Russie. Quoi
qu'il en soit, l'armistice, les bases géné-
rales de paix, le traité de San-Stefano ont
été conclus. Malgré les réticences et~es
mystères de la Russie, les gouverne-
mens, à coup sùr, en ont su tcut de suite
beaucoup plus long que le public. Us
n'ont pas manifesté néanmoins beaucoup
d'émoi. M. de Bismarck, qui avaitditunjour
que la question d'Orient ne valait pas pour
l'Allemagne les os d'un soldat poméra-
nien, a semblé conserver la même opi-
nion. On se rappelle avec quel calme
olympien, épluchant dans son fameux
discours du 19 février les conditions rus-
ses, et prenant chacune d'elles séparé-
ment, il a déclaré qu'elles étaient toutes
inoffensives. Il se taisait seulement sur
l'ensemble et l'action combinée de ces
conditions, c'est-à-dire sur l'établisse-
ment de la domination russe en Orient.
On sentait bien à Vienne qu'on avait
été joué par la. diplomatie russe mais la cour
et les hautes sphères militaires et aristo-
cratiques fascinées par le bonheur de
la Russie, se sentaient d'autant plus at-
tirées vers elle. Aussi n'y songeait-on
qu'à s'entendre avec le vainqueur afin
d'obtenir de sa générosité le pourboire
de l'Herzégovine et de la Bosnie. Seul,
le gouvernement anglais a compris tout
de suite la portée du traité de San-Stefano
et a'a pas caché les inquiétudes qu'il lui
causait, mais la direction des affaires
étrangères étant placée entre les mains
faibles et irrésolues de lord Derby, il n'a
su prendre que des demi-mesures. C'est
alors que les journaux dévoués au droit
européen, étudiant jusque dans les
moindres détails l'œuvre de la di-
plomatie russe, en fouillant les coins
et les recoins, faisant de tous côtés la
lumière, ont entraîué d'abord les au-
tres organes de la presse, puis l'opinion
publique de l'Europe tout entière. Le
réveil a été général, mais c'est en Angleterre
qu'il s'est manifesté avec le plus d'éclat.
Le traité de San-Stefano a dégrisé Médica-
lement cette noble et généreuse nation
de l'espèce d'ivresse philanthropique dans
laquelle la foule hétérogène des rêveurs
qui marchent sous là direction de
M. Gladstone l'avait plongée. La. cir-
culaire du marquis de Salisbury a été
la consécration officielle de cette sorte
de résurrection. Jamais document di-
plomatique n'a eu un plus grand re-
tentissement, ni une plus grande portée
pratique. Dédaignant les vagues formules
du langage des chancelleries, le mar-
quis de Salisbury a parlé comme un
bon journaliste; c'est du moins l'avis
du comte Schouvaloff, qui a comparé sa
circulaire, s'il faut en croire la .ZT<
M~eAe ~6~MM~, à un excellent article
de la' ~a~y 7ï<~Mip, à laquelle le
chef du Foreign-Ofnce collaborait autre-
fois. C'est précisément cette conformité
entre une pièce diplomatique et les po-
lémiques de la presse qui a frappé
l'opinion. L'effet a été instantané, presque
magique. Même au moment du voyage du
général Ignatiefî, voyage qui témoignait as-
sez des perplexités de la Russie, même
après le départ de lord Derby et l'appel des 1
réserves anglaises, on s'obstinait encore, t
'à Vienne, à se maintenir dans la sphère
étroite des intérêts directs et parti- t
culiers on ne songeait qu'à prou-
ter des embarras des Russes pour vendre
chèrement sa neutralité, et l'on grossissait
en quelque sorte la note parce qu'on se
croyait sûr que le cabinet de Saiut-Pé- ]
tersbourg serait obligé de l'accepter. A
l'apparition de la circulaire anglaise, tout j 1
change. Nous ne voulons pour preuve de I
ce revirement que le langage nouveau de
ces journaux officieux dont nous avons
été H souvent obligés de blâmer les ar-
ticles ùmides ou égoïstes. Le j~K-
si complaisant jadis pour la
Russie demande aujourd'hui une al-
liance intime avec l'Angleterre.
« Nous ne sommes pas initiés aux intentions i
secrètes du gouvernement britannique, dit-il,
nous ne savons pas non plus ce que le comte s
Andras~y pense d'u~e action commune avec
l'Angleterrf; mais nous pouvons dire, sans i
craindre d'être désavoués. que l'opinion pu- ï
btique dans les deux parties de la monarcnie
insiste chaque jour plus résolument pour
réclamer une entente intime avec l'An-
gleterre. Mais la coopération avec l'empire r
britannique ne peut avoir de sens que si l'on p
~s: résolu à taire des deux côtfs de la graode 'j
poHtique. Ce qui serait le plus dab~reux e
pou''l'A!itri''ht'-Hougrit')Cesara.it ht iépéi- t
tion de l~ politique équivoque et i~deci~e s
qu'on a suivie pendant la guerre deCruuee.Si
uous nous meth.nsune fois (tu côté de F~ogSt:- d
terre, nous ('ercns p r~e~rer dans ce'te wn-
4ult6 jusqu'à ee: qu'a nous sycas amené ur.siij Il
c
solution de la. question d'orient qui rende im-
possible à la Russie, au moins pour une géné-
ration, de renouer le ni rompu du traité de
San-Stefano. A en juger par les renseigne-
mens qui nous en viennent, on est décidé à
Londres à accomplir cette œuvre tout entière
nous avons la conSance que le comte Andrai~y
y prendra part. B
C'est ainsi qu'on écrit maintenant à
Vienne. A Pesth, dans le Parlement hon-
grois, chaque fois que le nom de l'An-
gleterre est prononcé, même incidem-
ment, les cris ~M~'a (Vive l'An-
gleterre !) partent de tous côtés. Nous
avons toujours dit que les convictions
intimes du comte Andrassy étaient su-
périeures à la triste politique dont
il a subi la responsabilité est-il témé-
raire de supposer que le courant d'opi-
nion, qui est enfin aussi vif à Vienne qu'à
Pesth, donnera du courage au ministre
austro-hongrois, lui permettra de surmon-
ter les influences de cour, et l'aidera à
déterminer le gouvernement à se mettre
d'accord avec le sentiment public ? 9
Une transformation non moins caracté-
ristique s'est produite à Berlin. Même dans
les hautes sphèresgouvernementales.si dé-
vouées à la Russie, on est, dit-on, un peu
froissé de voir que la cour de Saint-Péters-
bourg a. cessé de consulter la cour amie, et
que le général IgnatieQ', qui n'a jamais eu
les sympathies allemandes, est devenu
le maître de la politique russe. Dans
les sphères plus larges du monde po-
litique, où l'ahianco russo-allemande
était une sorte de dogme on com-
mence à sentir un certain malaise et
à se dire que si les os du soldat pomé-
ranien sont restés intacts, l'autorité mo-
rale de l'empire allemand a reçu quelque
atteinte. Les articles de la Post et de la
jVo~M~M~c~ j~~meMM ~e~MM~, que
nous avons signalés, sont les indices
de ce curieux sentiment. On a vu hier
dans notre correspondance de Rome que
l'Italie elle-même, jusqu'ici très favo-
rable a la Russie, se demandait mainte-
nant s'il ne serait pas plus utile de
se rapprocher de l'Angleterre. Le nouveau
ministre des aSaires étrangères, comte
Cord, s'est empressé de féliciter officiel-
lement le marquis de Salisbury de sa cir-
culaire. En France enfin, si le gouverne-
ment a conservé cette attitude de réserve
absolue que tous les partis s'accordent à
lui recommander, nous ne sommes plus
seuls de notre avis, l'opinion se range de
plus en plus de notre côté, et nous voyons
disparaître cette illusion d'une al-
liance franco russe pour laquelle on
nous proposait de sacrifier les traditions
de la diplomatie française et cette politi-
que de gratitude anticipée, qui consistait à
hvrer t'Orient à la Russie en faisant bon
marché de nos plus anciens intérêts. Nous
applaudissons avec joie à ce mouve-
ment général de l'Europe. Une seule
chose manque à notre satisfaction
la présence de l'homme qui avait su
unir si intimement au patriotisme fran-
çais le patriotisme européen. Le sort
n'a pas permis à M. Thiers d'assister
à ce réveil de l'Europe, dont il n'avait
jamais douté, à cette résurrection de
l'Angleterre qu'il avait cent fois prédite
et qu'il attendait avec une connance à
toute épreuve. Si, dès le début de la crise
orientale, nous avons pris la défense
du droit et de l'équilibre européen si,
pendant deux ans, aucune attaque, aucun
persiflage ne nous ont fait abandonner
cette grande cause qui est bien près de
triompher aujourd'hui, c'est avec son ap-
probation que nous avons commencé cette
longue campagne, et c'est en s'inspirant
de son souvenir que nous l'avons toujours
continuée.
Mî'~SE BS PA&~S
C~tMa-o te 6 k' 8- 'M~M' Ow-SiMe
Fin cou!. Mis.. ~230.<
Ai/eo/te
Gomptaim02.i03SO./ 1M.~
~e/e
Compt3j!mc870.09io.d./i
F{ncouLr.l08T21,2!09i!) I- .42! 2
` PKTn'EBOURSBDUSOlK.
Emprunt 5 0/0. 109 fr. n 1/2, 32 i/2,171/2, 20
30/0. ~~&3T~.
Florins (or). 6015/-16,6t.
Egyptiennes 6 0/0.. mofr.
TMMpfapMe sMpt~ë..
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Constantinople, le 7 avril, soir.
Le grand-duc Nicolas passera encore la journée
de demain à Constantinople.
On parle de nouvelles demandes que feraient
les Russes en prévision d'une guerre.
Tout le contingent égyptien repartira inces-
samment pour l'Egypte.
On annonce que quelques troupes de la garde
impériale s'embarqueraient encore à San-Stëfano
pour retourner en Russie.
Londres, le 8 avril.
Le y~K~ publie les nouvelles suivantes
San-Stëfano. le 7. La ~° division de cavale-
rie et la <" division des cosaques du Don sont
retournées en Russie par voie de Brada et de
Toultcha. En outre, trois régimens de cosaques
et deux batteries d'artillerie, appartenant au
t!" corps commandé parle prince SchaS'kosky.
sont rentrés par l'tQast.chouk.
Sili-.trie, le 4. La garnison russe a reçu l'or-
die d'entrer immédiatement en Roumanie~
Saint-Pétersbourg, le On dit qu'una.lettro
tmportaate de Beriin a été reçue !ei~ soit par
l'empereur, soit par ;la. chancellerie de l'empire.
Cette lettre conseille de fairs des concessions,
afin d'éditer une guerre européenne.
En tout cas, il paraît assez certain que l'Alle-
magne abandonne en ce moment l'attitude stric-
tement passive qu'elle avait gardée jusqu'ici.
La Russie n'a point demandé à l'Allemagne ses
bons offices; mais il y a des raisons de penser
qu'elle les accepterait avec bonheur.
On commence à croire au Congrès. Le général
IgnatiefT a même retardé son départ pour Cons-
tantinople, afin de pouvoir accompagner le prince
Gortchakoff a. Berlin, en qualité de second pléni-
potentiaire si le Congrès se réunit.
On déclare de la manière la plus catégorique
que le prince Ghika doit avoir mal compris les
paroles du prince Gortchakoif lors de son entre-
vue avec lui, puisque le chancelier n'a jamais
refusé d'admettre la discussion sur la question de
la rétrocession de la Bessarabie.
Le cabinet russe n'a pas nié que cette question
touche a des intérêts européens, quoiqu'il ne
.l'ait pas non plus expressément admis.
On télégraphie de Constantinople au
« On annonce, d'après une bonne source, que
le khédive aurait tait connaître à la Porte sonm-
tention de se déclarer indépendant si la Turquie
participait à une alliance anti-anglaise.
)" Les Russes ontomciellement offert de quitter
las environs de Constantinople si la flotte an-
glaise se retirait en Itatie.
)) Il&Jpnt tous leurs eO'orts pour amener la. J'
crainte de graves complications. En même temps
Us usent dé leur influence sur les insurgés, dans
le même but. ? »
Londres, le 8 avril.
M. Ed. Stanhope a été nommé sous-secrétaire
au ministère de l'Inde; sirW. Ridley, sous-se-
crétaire au ministère de l'intérieur, et M. Talbot,
secrétaire parlementaire du ministère du com-
merce. en remplacement de M. Stanhope.
Un Mémoire signé par le duc de Westminster,
le comte du Shaftesbury, le baron Camoys, tous
les trois faisant partie de la Chambre des Lords,
et par des membres des corps savans de Londres.
sera présenté prochainement à la reine pour ex-
primer des regrets à S. M. relativement à l'appel
des réserves et pour la. prier d'user de toute son
influence dans le but de faciliter la réunion du
Congrès.
Londres, le 8 avril.
Le ~MKM, partant de la discussion de l'Adresse
en réponse a la communication laite lundi der-
nier par la reine au Parlement, s'exprime ainsi
« Les débats qui auront lieu ce soir dans les
deux Chambres du Parlement détermineront pro-
bablement d'une manière définitive la politi-
que de l'Angleterre en Orient. Ce soir. le Parle-
ment décidera s'il est compatible avec les intérêts
de l'Europe et de TAngteterre de permettre à la
Russie d acquérir en Orient, en Europe, dans la
mer Noire, dans la Turquie d'Asie Une inuuence
aussi complète que celle que lui donne le traité
de San-Stefano. Lorsque cette question aura été
résolue une bonne fois par un vote du Parle-
ment britannique. la ligne générale qu'adoptera
notre gouvernement sera franche. Peut-être toute
cette atmosphère qui enveloppe la question d'O-
rient s'éclaircira-t-eile alors.
Londres, le 8 avril, 7 h.lS m. soir.
CA
terre est basée sur les traités de 1856 et de t87t.
Le gouvernement anglais a informé la Russie,
dés le commencement de la guerre, que l'assen-
timent des signataires était nécessaire pour toute
modification de ces traités.
La Russie refusant d'accéder à. la demande de
l'Angleterre de placer le traité tout entier devant
le Congrès, tout espoir de Congrès a disparu. Il
a fallu aiors aviser aux mesures à prendre vis-à-
vis de cette attitude de là Russie. Tout le monde
aujourd'hui arme. H a. &Uu que l'Angleterre se
préparât aussi, car l'empire britannique doit être
maintenu par les mêmes forces qui l'ont créé.
L'empire britannique est mis en danger par les
événemens survenus dans le sud-est de l'Europe.
(Appiaudiss'emens.)
(~lpplaudissemens.j, Rome, te 8 avril.
CAaM~ Z)~M~. L'ordre du jour porto
les six interpellations déjà annoncées sur la po-
litique du gouvernement à l'égard de la question
d'Orient.
M. Cesaro renonce a son interpellation, con-
sidérant la discussion comme actuellement in-
opportune.
M. !Jiceti dit que l'Europe doit désormais pro-
noncer sa sentence dans cette question qui trou-
ble tous les intérêts. Il croit que la solution doit
être basée sur les principes dé la nationalité, de
la civilisation et de la libération des peuples
opprimés.
M Musolino dit qu'il est absolument néces-
saire de maintenir intégralement les stipulations
du traité de 18S6, dont; te but était d'empêcher
un agrandissement excessif de là Russie en Eu-
rope. Il dit que la 'Russie vise a s'emparer direc-
tement ou indirectement de la Turquie, et que
l'Europe ne doit pas le permettre.
L'orateur présente une motion in vitànne gou-
vernement à soutenir dans le Congrès le traité de
Paris etia convention do Londres, et a agir afin
que toutes les provinces de la Turquie soient re-
connues neutres par toutes les puissances.
La suite de la discussion est renvoyée a demain.
Berlin, le 8 avril.
M. Bratiano a eu hier dans l'après-midi une
longue entrevue avec le prince de Bismarck. Il a
l'intention de partir mercredi soir et de se rendre
à Buchârest par Vienne.
Vienne, leS avril, soir.
Des avis de Saint-Pétersbourg, publiés par la
Co)'d?;~a:Hec ~oKM~, démentent les bruits
d'après lesquels un changement dans la direc-
tion des affaires étrangères de la Russie serait
imminent, et ajoutent que. même si la nature
mettait un terme à la brillante carrière du prince
Gortchakoff, ce ne serait probablement pas le
personnage nommé dans les, lettres de Londres
qui serait appâté a le remplacer.
ELECTIONS LËGÏSLATÏVES.
Scrutin du *7 avril.
A!ane
Arrondissement de Vervins.
1" circonscription.
Soye (363). 7.738 élu
Grodelle.bonap.invaudé. 7.387
Aux élections du 1'4 octobre, M. CodeUe
avait 6t6 élu par 7,479 voix. contre M. Soye'
qui n'en avait obtenu que 6,925.
Aude..
Arrondissement de Caste!naudary.
Mir(363). 0630 élu
de Lordat, 16g. iavaMdé. H .788
Aux élections du 14 octobre, M. deLordat
avait êt6 élu par 6,893 voix, contre M. Mir
qui n'en avait obtenu que 4,813.
BrAmte
Arrondissement dé Nydns.
Richard, rép. 4.592 élu
comte d'Aulan.bonap.inv. 4.831
Aux élections du 14 octobre, M..d'Aulan~
avait 6te ciu par 8,57S voix, contre M. Richard
qui n'en avait obtenu que ~,874.
Cîeft.
ATrondissementd'Aucn.
Jean David, r6p. 8 666 élu
Peyrubsv, bonap. inva'ide. 7.CM
Aux élecHons du/) 4 octobre, M. Pe'yrusse
&va)tétë élu p&r8,2o3voix, contre M. J.'David
qui n'en &vai<. obtenu que 7,8SS<
nte-<~vn«:M
Arrondissement de Saint-Maio.
1"'circonscription.
Hovins.rép. 7.173 élu
La Chambre, monarch. S. 127
Aux élections du 14 octobre. M. La Chambre
avait été élu par 7,028 voix. contre M. Hovius
qui n'en avait ebtenu que 8,418.
Bandes.
A Arrondissement de Dax.
1' circonscription.
Loustalot (363). 6.839 élu
de Cardenau, bonap. inv.. 6.01
Aux élections du 14 octobre, M. de Carde-
nau avait été élu par 0,826 voix, contre
M. Loustalot qui n'en avait obtenu que 8,869.
t~tts de Cata!f).
Arrondissement d'Arras.
1''° circonscription.
Deuzy.rép. >. 9.9)~ élu
Sens, bonap. invalidé. 9.800
Aux élections du 14 octobre, M. Sens avait
été élu par 10,838~voix. contre M. Deuzy qui
n'~n avait obtenu que 9,06:
Arrondissement de Boulogne.
2" circonscription.
Ribot.rép. 7.832 élu
Dussaussoy, bonap. inval.. 6.468
Aux élections du 14 octobre, M. Dussaussoy
avait été élu par 7,976 voix, contre M. Fois-
sey, républicain, qui en avait eu 6,873.
t'yrécées (Masttett-).
Arrondissement d'Orthez.
'Vignancourt(363). 9.788 élu
Planté, bonap. invatidé. 7.849
Aux élections du 14 octobre. M. Planté
avait été élu par 9,190 voix, contre M. Vi-
gnancourt qui n'en avait obtenu que 8,238.
Se!ne tnférSeMtc.
Arrondissement du Havre.
1~ circonscription.
Peulevey, rép. 8.010 élu
Amédée Marteau. 2.738
L'élection d'hier, au Havre, a eu lieu par
suite du décès de M. Lecesne, républicain.
qui, au 14 octobre, avait été élu par 10,982
voix.'
V&netmse
Arrondissement d'Apt.
Alfred Naquet (363). 8.688 élu
M. Naquet n'avait pas de concurrent.
Aux élections du 14 octobre, M. Silvestre.
bonapartiste, avait été élu par 7.306 voix. con-
tre M. A. Naquet qui n'en avait obtenu que
6,423.
Arrondissement de Carpentras.
Poujade (363). 7.130 élu
(Nombreuses abstentions.)
Aux élections du 14 octobre. M. Barcilon,
légitimiste, avait été élu par 8.189 voix, con-
tre M. Poujade qui n'en avait obtenu que
6,063.
Arrondissement d'Orange.
Gent (363). iO.323 élu
Marquis de BiÙotti,]ég.
invalidé. 8.103
Aux élections du 14 octobre, M. le marquis
de Bdiotti avait été élu par 10,829 voix. contre
M. Gent qui n'en avait obtenu que 8,237..
Vendée.
Arrondissement de La Roche-sur-Yon.
Jenty (363). 9.921 élu u
sans concurrent.
Aux élections du 14 octobre, M. de Pui-
berneau, ancien député, légitimiste invatïd'é.
avait été élu par 9,107 voix contre, M. Jenty
qui n'en.avait obtenu que 8,864..
Vienne (Mante).
Arrondissement de Bellac. w
-Labuze,rép. 6.G30
Lezaud, bonap. invalidé. 6.34u
:Lavignere (363). 2.887
liyabailottage.
Aux élections du 14 octobre, M.Lezaud,
bonapartiste, avait été élu par 8.092 voi'x,
contre M. Lavignère qui n'en avait obtenu
que 7,192.
M. Dufaure, président du conseil, vient
d''être cruellement frappe dans ses a0ec-
tions les plus chères M"~ Dufaure a suc-
combé ce matin a. une longue et doulou-
reuse maladie.
Le maréchal de Mac-Manon a immédia-
tement fait exprimer à M. Dufaure la vive
part qu'il prenait, au malheur qui venait
l'atteindre.
Le produit des impôts indirects donne pouï
ie mois de mars un excédant de 8,281,000 fr.
par rapport aux évaluations budgétaires.
Cette augmentation se subdivise comme il
suit
Enregistrement et timbre. 2.383.000 fr.
Douanes. 2.846.000
Contributions indirectes. 2.SSO.OOO
Postes. 832.000
8.281.000 ff.
Si l'on ajoute & cet excédant celui des deux
premiers mois, oH constate, pour le premier
trimestre, un excédant de recettes, sur les pré-
visions, de 13,304,000 fr.
Le mois de mars est compté comme devant
produire 22.69 0/0 des recouvremens de l'an-
née entière c'est la proportion tirée des faits
qui se sont réalisés pendant les cinq derniè-
res années.
Si. au lieu de comparer les recouvremens
de 1878 avec les évaluations budgétaires, on
les compare avec les recuuvremëns du preatiM-
trime8trel877,rau~mentat:onde 1878hur 1877
ne ressort plus qu'à 10,237,COO if. La diSé-
rence entre ce résultn.t et, l'autre provient de
!& modération apportée dans les évaluât ons
budgétaires, évaluations qui sont calculées
d'après la seconde année en arrière, et non
pas d'après l'année précédente.
On sait que les plus-values budgétaires
ajoutées à l'excédant propre du budget, et
augmentées d'une somme de 20 miUious qui
représente les annulations probables de cré-
dits, forment la dotation do:s crédits suppte-
mentaires. Cette dotation est donc en ce mo-
ment de 0 minions de I'
Peur établir avec tes domtées Mtu9lie& Ift
situation de l'exercice courant, on doit donc
tenir compte, d'un côté
1" De l'excédant du budget qui vient d'être
voté, soit. 12,142,709 fr.
2° De l'augmentation sur les
recouvromens. 13,30~,000
3° Des annulations en fin
d'exercice. 20,000,000
n
4S,646,7U9 ir.
et, de l'autre, des crédits sup-
plémentaires votés ouprésen-
tés, et dont le total s'élève à.. 37,839,689
D'où résulte un disponible
surl'exercice 1878 de. 7,787.020fr.
Si l'on voulait, par comparaison, se reporter
à la situation dans laquelle se trouvait l'exer-
cice 1877 à la fin du premier trimestre de
l'année dernière, il faudrait également tenir.
compte, d'une part
l"De l'excédant du budget tel qu'il avait
été voté pour 1877. 788,8~0
2° De l'augmentation sur les
recouvremens pendant le pre-
mier trimestre. 15.908.000
3° Des annulations en fin d'exer-
cice. 20.000.000
Et, d autre part, des crédits sup- M.6C0.8SO
plémentaires qui étaient, à cette
époque, votés ou présentés, et qui
s'élevaient à, 23.974.981
D'où résultait un disponible,
pour l'exercice, de. 10.68S.869
On voit que l'exercice 1878 ne. se présente
pas plus défavorablement à la fin du premier
trimestre de cette année que no se présentait.
l'exercice 1877 à la fin du premier trimestre
de l'année dernière, et il y a entre* les deux
cette différence, que l'exercice 1877 allait se
heurter contre la désastreuse entreprise du
16 mai, tandis que l'exercice 1878 a devant
lui les promesses de l'Exposition universelle.
Maigre lu temps d'arrêt causé par le 16
mai, le règlement de l'exercice 1877 vase
faire très probablement, au pair, et cependant
il aura été ouvert pour !;9.o67,S05 fr. de cré-
dits supplémentaires, et les trois derniera
trimestres de l'année n'auront donné ensem-
ble que 24 millions de plus-value, tandis que
le premier trimestre en avait donné 1!; à lui
tout seul.
Les invalidations que la Chambre des Dé-
putés a prononcées ont donné lieu jusqu'ici
a 36 élections politiques. Nous né nous ocen-"
pons pasdes élections motivêespardes décès.
Ces 36 élections se répartissent sur trois
dates ie 27 janvier, 7 éjections; le 3'mars,
18 élections, et le 7 avril. H élections.
Sur les 36 députés de la droite qui ont été
invalidés, 31 ont é'é remplacés par des répu-
blicains 4 députés invalidés ont été réélus II
y a un ballottage dans la Haute-Vienne en-
tre le docteur Labuze, républicain, M. Lavi-
gcère, également candidat républicain, et
M. Albert Lezaud, invalidé.
Le succès du parti républicain ne saurait
être douteux lors du scrutin de ballottage &
Bellac, attendu que l'un des candidats, M. L&-
viguère, doit se désister en faveur du docteur
Labuze, qui a obtenu un plus grand nombre
de voix que lui.
Les 31 républicains envoyés à la ChamMe
cette année sont: MM. Cyprieh Chaix, Cava-
lié, Escanyé, Sourigues, Arthur Picard; Ch&-
voix, Marquiset, de DouvHIé-MailIefeu, Caze,
Riban, Rougé, Bénard, Tardieu, Riotteau,
Even. de Janzé, Armez, Levavasseur, Soye,
Mir, Jean David, Hovius, Loustalot, Deuzy,
Ribot, Vignancourt, Poujade. Gent, Naquët,
Jenty et Richard.
Les 4 députés .de la droite~réélusT'après
invalidations sont MM. Combes, le duc de Là
Rochefoucauld, Charlemagne et Miehaut.'
Les 31 députés invalidés qui ne font
plus partie de la Chambre~ soit qu'ils aient
été battus dans les élections soit qu')}s
aient eux-mêmes fui la lutte électorale.
sont MM. Bontoux, le baron Gorsse, de
Gelcen, de Laborde, de Rabiers du Villats,
Raynaud, Ricot. dé Rainvillers, Lamothe,
de la Villegontier, Détours, Estignard'.
de Cadillan, Leclère, ~e comte Paul 4e
Champagny, VëiMet. Garnier-Bodéiéac, La-
bitte, de Cardehau, Godelle, Peyrusse, Du§-
saussoy, dePuiberneau, Sens, Planté, La Cham-
bre, le marquis de Biliotti, Barcilon, le mar-
quis de Lordat, Silvestre et le comte d'Aulan.
C'est incontestablement le parti boBapa&-
tist'e qui se trouve le plus atteint pM.le ver-
dict des électeurs du 7 avril. En effet, huit
anciens députés de l'appel au peuple, qui
avaientété candidats ofnciels de M. de Fouc-
tou sous le ministère du 16 mai, n'ont pas
été réélus. Ce sont MM. Godille, Peyrusse
de Cardenau, Dussaussoy, Sens, Silvbstre, te
comte d'Aulan et Planté. `
Les cinq autres députés invalidés
de Lordat, La Chambre, le marquis de B~
liotti, Barcilon et de Puiberneau, appar-
tiennent au parti monarchiste..
Parmi ces treize invalidés rendus à la vie
privée, trois d'entre eux. MM. Sitvestre,
bonapartiste, Barcilon et de PtuËerneau, lé-
gitimistes, ne s'étaient pas représentés. ¡
L'échec des bonapartistes dans les departe-
mens du Gers et du Pas-de-Calais doit l~ur
être très sensible, parce qu'ils considéraient
les circonscriptions d'Auch, de Boulogne e.t
d'Arras comme étant absolument acquises à
la cause impérialiste.
A propos de la récente révocation d&
M. Godelie, de ses fonctions d'avocat général
près la Cour de cassation, les journaux réac-
tionnaires se sont vivement élevés contre ce
qu'iis appelaient une pression administrative.
Or, en comparant les opérations élec-
torales du H octobre 1877 avec le scrutin
du 7 avril 1878 dans l'arrondissement de
Vervius (Aisne), on conRta.te que M. Godplle
a perdu seutement 93 vojx. En effet
en octobre ~il avait été nommé par 7,480
voix; le 7 avril, il a obtenu 7,387 suffra-
ges. Son concurrent M. Soye. Je nouvel
étu deYervin", ayant obt'nu 6.926 voix le
14 octobre et 7,738 le 7 avril, en a par consé-
quent gagné 812. Il l'emporte donc de 3St voix
sur M. Godelle.
Dans les premiers jours du mois de mai,
il sera procédé à des élections politiques
dans la Dordogne, le Finistère, la Man-
che, la Meuse, la Haute-Garonne et le Vau-
cluse, pour remplacer les six députés de la
droite dont les noms suivent 1
M. Maréchal, dans lai "'circonscription 4$
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