Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-04-05
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Description : 05 avril 1878 05 avril 1878
Description : 1878/04/05. 1878/04/05.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
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Be'wspapers omc~, n, Gresham street, G. P. 0.;
E. C Lon~on; 1ü~ R:-H. 1!Ith et Iioa;
Ë.C.. London; MNt. W-n. Wmtth et N
~BniMUes, a !'0/e< <<'< pw6He<«, 4<, faede!~
MadeMnc, dans ~es kiosques et dans tes bi-
btiothattneft des eares de chemins de fer betfîe~
A Vatparaiso (CMM), c~z M. Ot
ON SAXONNE
en Betgique, en ttatte
da,ns le Luxembourg, en Turque,
Mt Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en uhine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable à Paris ou dit
mandats-poste, soit internationaux, soit français;'
'en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
che!: tous tes directeurs de pos~;
et dans tpus les autres pays,
i~M renvoi d'une valeur payaB!e&PHt<.
J Les annonces sont f~cnes.
tkM.a~t.~ttehcy~~mte'tfC~,
?, place de la Bourse,
wt M bureau du MMMOA~;
eiles doivent toujours être agréées par ta rédaction.'
MMTtttUKS ET UTTRKAtKKS
M* vaji i i~
t~AMS
JEUM4 AVRtïj
II a fallu la circulaire du marquis de
Salisbury pour ouvrir les yeux aux insou-
ciàna et aux incrédules, et pour leur
montrer que le traité de San-Stefano ne
tendait à rien moins qu'à établir en Orient
la domination exclusive de la Russie.
« On éprouve, dit le .?~e~, une espèce
de soulageaient en voyant que la vérité,
toute la vérité a été dite en&n sur le carac-
tère et sur les résultats de ce traité. »
Lorsque l'Angleterre demandait que le
traité tout entier fut soumis aux discus-
sions du Congrès, il ne s'agissait pas
pour elle, on le comprend maintenant, d'une
question de forme, mais d'une question
de fond. Le but qu'elle se proposait est
très apparent, et si nous sommes surpris
d'une chose, c'est que l'Angleterre ait
été seule à le poursuivre. On comprend
l'abstention de l'AUemagne l'Atlema~e
est !iéa depuis longtemps à la Russie par
la reconnaissance, et le moment serait
mal choisi pour se dégager de cette obli-
gation. La France c'est pas encore en
masure de jouer en Europe un rôle actif
et de prendre une initiative. L'Italie ne se
dirige pas par des principes stables; on
ne saurait lui reprocher de manquer à
ses traditions puisqu'elle n'en a pas
elle est à l'affût de toutes les occasions
qui lui permettront d'accroître son terri-
toire, et peu lui importe que la .bonne
fortune ss manifeste à droite ou à gau-
che. Mais l'Autriche Pourquoi l'Au-
triche, après ses longues hésitations,
tardc-t-elle encore aujourd'hui à adopter
~ne politique plus nette et plus énergique?
C'est ici que Tétonnement commence, et
les nouvelles qui nous arrivent de Vienne
ne sont pas faites pour le diminuer.
Dans )es conversations qu'il a eues
avec le général ïgnatien, le comte An-
drassy s'est montré si sévère pour le traité
deSan-Stefan.o .que le généra,! russe amrait
fini par dire Vous n'en laissez rien sub-
sister En fait, la situation diplomatique
de l'Autriche est donc absolument la
même que celle de..l'Angleterre,, et pour-
tant les deux gouvernemens n'ont pu en-
core.se mettre d'accord sur la conduite à
tenir. Dans sa précipitation à obtenir un
semblant de succès personnel, danssa.
fièvre de bâcler un Congrès & tout prix, le
comte Àndragsy.a. traité, sinon- avec dé-
dain, du niomsay.ec dépit, lesconditions po-
sées par l'Angleterre pour.ea participation~
àl'œuvre commune; il n'e'n a pas compris la
justesse inattaquable il n'y a vu qu'un
obstacle à la réalisation de son désir, et
H en a ressenti une sorte,d'impatience
et d'irritation. Peut-~tre au&si la Rus-
sie a-t-elle tenu à Vienne un autre
langage qu'à Londres. Quoi qu'il en soit,
le comté Andràgsy à semblé d'abord
prendreparti pourIaRussié contrel'Acgte-
terre; il a méconnu ce que les pnpo-
.sitions anglaises avaient de logique et
ce que les contre-propositions russes
avaient de dérisoire. La Russie, en enet,
ne s'est pas bornée à déclarer qu'elle
réservait sa liberté à l'égard des déci-
dions du Congrès; rien n'eût été plus lé-
{T)time, mais elfe s'est réservé aussi
le droit Je. ne pas même admettre la dis-
c~s:-ion sur tel point du traité qui lui
conviendrait, et. ici sa .prétention était
vraiment excessive. Quels sont les points
~ur lesquels la Russie n'admet pas la,
discussion? Oh ne les connaît .pas offi-i
cieUement. Toutefois, une dépêche de sir'
Henry Elliot annonçait il y a quelques
jours qucL- le prince Gortchakon' avait
dit à l'agent roumain à Saint-Péters-
bourg: Jamais nous ne permettrons que
la rétrocession de la Bessarabie soit
discutée au Congrès! S'il y a pour-
tant une question dans laquelle l'Eu-
rope ait le droit d'intervenir, c'est ceUe-
là. Les tUees de propriété de la Rou-
manie guT la Bessarabie ne se perdent
pas dans la nuit des temps tout le monde
en connaît la daté et l'origine qui est
toute européenne. Au nom de quel prin-
cipe nouveau la Russie voudrait-elle
soustraire à l'Europe le règlement d'unp
question où son autorité est si légi-
time? Au nom de. la piété filiale! Cer'-
tes, la piété nliale est un sentiment dt's
plus respectables et qui occupe en moraie
un rang très distingué; mais il n'est pas
encore classé comme principe du droit
des gens. On voit par cet exemple à quel.
point la Russie pouvait abuser du droit
qu'elle s'était adjugé d'opposer la question
préalable aux discussions du Congrès.
L'Angleterre l'a compris dès le prëm)er
moment, mais l'Autriche ne .s'en est pas
rendu parfaitement compte. La consé-
quence a été que l'Angleterre a paru
isolée en face de la Russie. La nation la
plusintéresséeàmarcher d'accord avecelle,:
l'Autriche, lui faisait défaut! Rien n'était
plus propre à encourager la Russie dansson
obstination, et à faire naître les espérances
avec lesquelles le général IgnatieS' a été à
Vienne.La faute.heureusement, estrépara-
b!e, et le comte Andrassy l'a déjà en
partie réparée. Mais il faut aller jus-
qu'au bout il faut sortir enfin de
la politique d'équivoque et d'irréso-
lution qu'on a trop complaisamment dé-
corée du nom de L'alliance diplomatique de l'Autriche et de
l'Angleterre existe en germe il faut dé–
'velopper ce ~erme et le faire éclore.
f~m _l ;<
t! ri
C'est le seul moyen d'éviter la~gueh~. a II
est à peine croyable. dit avecra~Q~J~
si l'Angleterre et rAutricheT~ei~
décidées & s'appuyer mutuellement dans
leursobjections contre le traité de San-Ste-
fanoetàagir ensemble, quelaRussiepuisse
se risquer & maintenir sa position ac-
tuelle. En combinant leur action, en se
soutenant Fune l'autre avec loyauté et
fermeté, ces deux puissances peuvent,
sans guerre, amener la Russie à mettre
son traité en harmonie avec les justes
exigences de l'Europe, a Par malheur, le
comte Andrassy ne s'est pas encore réso-
lument placé au point de vue européen;
il se tient obstinément au point de vue
des intérêts exclusifs de l'Autriche, et, en
rétrécissant ces intérêts, il ne prend peut-
être pas le meilleur moyen de les ga-
rantir.
L'atmosphère de Vienne et l'air parti-
culier qu'on respire à la cour ont peut-
être légèrement détrempé l'esprit poli-
tique du comte Andrassy. Que ne se
tourne-t-il plus souvent du côté de son
pays d'origine et de ses compatriotes de
Pesth? Les Hongrois, on lésait, sont
une race très poUf~que; ils en ont donné,
dans ces derniers temps, une preuve
nouvelle. Au momt-nt même où le général
Ignatien' négociait à Vienne, le Parlement.
de Pesth a fait une remarquable démon-
stration. Les orateurs de tous les partis
se sont hautement prononcés contre la
politique de compensation et d'arrange-
mens particuiiers-avec la Russie, et pour
une alliance avec l'Angleterre. De toutes
les discussions ressortait l'affirmation de
cette vérité que « la sphère des intérêts
austro-hongrois ne peut pas être limitée n
et qu'elle est menacée tout entière par l'é-
tablissement des Russes en Orient.
«'Nous n'approuverons jamais une politi-
que dont Feaet serait de nous priver de
l'allié le plus puissant et le plus sûr, l'An-
gleterre ?, a dit M. Desidère Szilagyi, mem-
bre de l'Opposition. <:< Nous sommes 1s
arrivés au moment le .plus critique de la
complication orientale. Si nous n'avons
pas le courage de faire la guerre, même
lorsque nous pouvons compter sur l'al-
liance anglaise, c'en est fait de la monar--
chie », a dit à son tour M. Czernatonyï,
membre du parti ministériel.
Ce n'est.passeulement le sens politique
inné des Magyars qui se traduit ainsi,
c'est l'instinct de conservation d'une race
qui se voit menacée dans son existence
par l'inondation slave. Les Hongrois com-
prennent très bien la vanité et l'impuis-
sance de la politique qui se propo-
serait de partager à l'amiable avec la
Russie la domination en Orient et l'in-
fluence sur les Slaves. Cette politique n'est
d'ailleurs pas d'invention récente elle a,
eu pour principal initiateur l'empereur
Joseph II, esprit original, curieux,
mais sophistique et mal équilibré. Jo-
seph II était, lui aussi, partisan de l'al-
liance russe, et il rêvait le partage
pacifique de l'Orient entre la Russie et
l'Autriche. Ce qui excusait son rêve, c'est
qu'à cette époque la théorie des races et des
nationalités, qui a pris une si grande im-
portance, n'existait pas encore les terri- j
toires et les populations se partageaient'j
entre princes comme une simple matière
à échanges ou a compensations. Le ptan
un peu confus de l'empereur Joseph II
était peut-être réaiisable autrefois, il n,e
l'est plus aujourd'hui. La Russie exerce
sur tout le monde slave une prépondé-
rance morale incontestable, et son pres-
tige est supérieur à tous les autres. Si élis
s'établit en Bulgarie et exerce de là son pou-
voir surConstantihopIe, c'est une illusion
bien naïve de croire que l'Autriche, avec
les séductions dont elle dispose, consti-
tuera à l'ouest un autre centre d'attrac-
tion qui fera concurrence et contre-
poids au premier. On connaît la lé-
gende de ce navire que le hasard des vents
avait conduit près d'une montagne ai-
mantée soudain les clous, les crampon~,
les serrures, tout ce qui était métal s'en
détacha pour aller se coller à la monta-
gne, et le malheureux navire, réduit en
morceaux disjoints, s'abîma dans les
flots avec son équipage. C'est une fable
qui vaut la peine d'être méditée! Que e
l'Autriche prenne garde de voir un jour r
toutes les parties slaves de son empire se
détacher d'elle pour graviter vers l'empire
de l'Est Que faudrait-il pour conjurer ce
danger ? Les Hongrois ne s'y sont pas
trompés; il faudrait porter à la Russie
un,de ces coups qui détruiraient son pres-
tige aux yeux des Slaves. Alors seulement
l'Autriche pourrait songer à acquérir sur
eux une influence véritable, et il ne s'agi-
rait plus de partager avec la Russie un
protectorat que l'Autriche pourrait ac-
quérir pour elle seule. Mais ces choses-là
ne se font pas à l'amiable, et, comme
M. de Bismarck le disait autrefois pour une
question non moins grave, c'est avec « le
fer et le feu~ qu'il faut les traiter pour
les résoudre.
Il y a pourtant un autre système auquel
'nous donnons toutes nos préférences, et
qui consiste à poursuivre lentement son
but, par des moyens habilement gradués,
une longue patience et une politique par-
faitement conséquente le système de
conventions militaires et commerciales
avec les petites principautés de la pé-
ninsule des Balkans. Si l'Autriche veut
employer ce système, nous y appiau-
diMTts s de grand cœ Le Congrès
'~0'urraH. alors lui être très utile
et c'est même au Congrès et par le
Congrès seulement que 'ce but peut
être atteint. L'Europe nous l'avons
dit souvent est intéressée au déve-
loppement de l'Autriche en Orient et
elle ne demande pas mieux de le favori-
ser mais il faut qu'on lui rende la
tâche facile, et que l'on ne songe plus
à Vienne à des arrangemens particu-
liers. L'attitude prise par l'Angleterre
est un bon exemple que l'Autriche de-
vrait bien imiter. L'Angteterre ne parle
plus de ses intérêts directs elle parl~
du droit des gens et de l'équilibre euro-
péen. Elle n'afuche aucune prétention
personnelle elle veut seulement ou-
vrir un grand débat européen /y~! Pourquoi l'Autriche ne s'engage-t-elle
pas dans cette voie honnête et sûre ? No-
tre correspondant de Vienne nous affirme
que le gouvernement autrichien a d'autres
procédés encore plus sûrs. Le comte An-
drassy semble croire qu'à un moment
donné, grâce à des complications qu'il a
prévues, ilapparaîtra subitement comme le
Z)e!M ex Mse~~M, et d'un coup de baguette
magique amènera un dénoùmentmerveit-
leusemeut favorable à l'empire austro-
hongrois, « sans 'mobiliser, sans mettre
M l'armée sur pied, sans avoir à sacriSer
ni un homme ni un écu. ? » Nous voulons
bien croire, mais nous voudrions bien aussi
comprendre un peu. On joue en ce moment
à Paris une pièce de thé&tre tirée d'un ro-
man fameux. Cagliostro dirige les événe-
mens, et il conduit la Révolution fran-
çaise comme un bon danseur mène
un cotillon. Ma's ce qui nuit au
succès de la pièce, c'est que personne
ne peut imaginer que tout ceia soit ar-
rivé ou arrivera dans un monde quel-.
conque. Nous voulons qu'on nous dé-
montre les choses par des procédés plus
terre-à-terre la magie a fait son temps,
et les péripéties du monde où nous som-
mes ne s'expliquent plus pour nous que
par la résolution et par le bon sens des
acteurs.
"&S.SËBEPAM$
CMtmre te 3– -t<.4 M*as!te.8MM<.
S&/9
Comptant. 71 25. 7tM.M.
Fincouî.7tl21,2 ?142.12 .30.
A i/e e/&
Comptantl0t7;iû2.23.
Set/e
Comptante. 108 M .30.
Fmcou.f.l0795.t0320.2S.
PETrEB: BOURSE DU SOIR
Emprunt S 0/0. 108 fr, 40, 47, 20, 2S.
30/0. 7ifr.$S,S7,42.
Florins (or). 6t-t/4,6i. 1,
Egyptiennes 6 0/0.. i4'7ff.SO, ~8fr~2, t47fr.M
Banque ottomane.. 344fr.37.
TPe!6s**spMe pfïvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
.Londres,le4avriL
Dans un banquet donné en son honneur,
M Cross, examinant la circulaire de lord Salis-
bury, adit:
« Nous ne désirons rien, nous n'avons rien à
craindre. Le seul but du gouvernement est d as-
surer aux nationalités du sud-est de l'Europe
une paix permanente. »
Londres, le 4 avril.
Le ~t'MM publie les nouvelles suivantes
Berlin, le 3. Le gouvernement russe a con-
sidéré un moment ~opportunité d'en revenir au
projet de la Conférence mais la circulaire de<
îord Salisbury a mis fin à toute idée de ce
genre.
La direction des affaires étrangères en Russie
est pratiquement passée entre les mains du gé-
néralignatieu'.
-Le gouvernement russe continue d'acheter en
Allemagne d'énormes quantités de matériel de
guerre.
SàmtrPétersbourg~ le 3. La circulaire de lord
Salisbury n'ayant pas encore été reçue oiticieile-
ment par la chancellerie russe, celle-ci n'a rien
décide encore relativement à la réponse à faire.
Toutefois, il y a de bonnes raisons pour penser
que la circulaire anglaise ne sera pas regardée
comme présentant le plus léger caractère d'un
ultimatum.
Puisque le chef du Foreign-Office s'est borné à
faire du traité une critique purement négative,
il se peut que le prince (jortchakoff demande à
lord Saiisbury de présenter lui même une solu-
tion des questions soulevées en Orient.
Le .D deConstantinopie:
« Devant la perspective d'une prompte action
de l'Angleterre, il y a des symptômes indiquant
que la Russie va insister auprès de la Porte pour
obtenir le règlement immédiat de quelques unes
de ses demandes pécuniaires. &
Londres,le4avri).
Les journaux annoncent que lord George Ha-
milton a été nommé ministre de l'instruction pu-
blique.
M. Wilson part aujourd'hui pour l'Egypte.
Lord Salisbury a' reçu hier le corps diplomati-
que.
Le Ma~iM' comme preuve que le gouverne-
ment anglais n'a nullement l'intention d'accéder
à la prétendue demande de retirer de la mer de
Marmara la flotte anglaise, annonce que le jB«-
p~'<, cuirassé à éperon, et la .D~ctM~MM, cuirassé
a tourelles, ont reçu l'ordre de rejoindre l'escadre
d'Ismidt, pour remplacer le &'?enAngteterré. <
On lit ce matin dans le ~~M~
« Ce n'est pas'seulement l'Autriche qui partage <
l'opinion du gouvernement anglais sur le traité ]
de San-Stefano; beaucoup d'indices montrent (
que la France la partage aussi pour le moment. t
ïl semblerait donc que la Russie est plus isolée
que l'Angleterre.
& Le but du gouvernement doit être mainte-
nant d'assurer le maintien de cet accord général, t
et, à moins que par de secrètes machinations la i
Russie ne réussisse à détacher de cet accord une <
des puissances, il est difficiie de concevoir, pour t
cette puissance, le moyen de maintenir sa posi- 1
tionactueUe.~ » )
Londres,le4a.vrit..
CArépondant à M. Gtadstone, dit que rien. dans la
correspondance diplomatique qui a été commu-
niquée a la Chambre, ne justifie la supposition
que l'Angleterre a l'intention de se réserver le
droit de se retirer du Contres avant la discus-
sion de n'importe quelle question contre la-
quelle elle aurait eu à présenter des observations.
M. Gladstone se plaint de cette réponse et an-
nonce qu'il provoquera demain une discussion a
ce sujet.
Le chancelier de l'Echiquier, répondant à
M. Gladstone, ditquelordDerbyacons'até danssa
réponse les motifs du refus de l'Angleterre d'ac-
cepter la proposition allemande relative à la ré-
union d'une Conférence préliminaire. L'Angleterro
n'a pas exprim d'opinion sur l'utilité générale
d'une Conférence préliminaire.
Sir Stanbrd Northeote. répondant a lord Mon-
tagu. dit qu'aucune négociation ultérieure n'a eu
lieu relativement à la réunion du Congrès.
M. Bourke, sous-secrétaire au ministère des
affaires étrangères, répondant a M Wo)ff,ditque
le prince Gortchakotï a fait la déclaration que
l'on sait. concernant la Bessarabie, à l'agent de
la Roumanie à Saint-Pétersbourg, lequel en a in-
formé son gouvernement qui en a fait part à son
agent de Vienne.
Constantmople,!o4 avril.
Un grand conseil de généraux russes a été
tenu hier à San-Stefano, sous la présidence du
gran~duc Nicolas.
Le camp turc de Masiak, entre Constantinople
et Buyukdéré, est fortement retranché actuel-
lement.
Constantinople, le 4 avril.
De nouvelles troupes turques ont été envoyées
au camp de Masiak.
Le patriarche arménien a fait une démarche
auprès du premier ministre pour obtenir que les
émigrés circassiens ne seienfpas envoyés en
Arménie.
Constantinople, le 3 avril.
On parle de la prochaine nomination de Réouf
Pacha comme premier minière, en remplac"-
ment d'Ahmet-Vefik Pacha. Osman Pacha serait
nommé ministre do la guerre.
Bude-Besth. le 3 avril, soir.
On donne comme certain l'avortement de tou-
tes les démarches faites par les Russes en vue
de la conclusion d'une aUiance avec la Porte.
On dément le bruit d'après lequel le comte de
Beust aurait fait un voyage à Vienne ou aurait
été appelé dans cette ville.
Vu la certitude d'une entente de l'Angle-
terre avec l'Autriche, il n'est pas probable que
le général Ignatietr retourne à Vienne.
Bucharest, le 3 avril, soir.
On assure que les cabinets de Londres et de
Rome ont promis d'appuyer les demandes de la
Roumanie en ce qui concerne la Bessarabie.
Widdin ne sera pas occupé par les Serbes,
mais par un régiment russe de la 13' division.
Bucharest, le 4 avril.
M. Bratiano, après son séjour à Vienne, se ren-
dre à Berlin.
Une commission de sénateurs et de députés
est chargée de rédiger une protestation contre le
traitédeSan-Stefano.
Vienne, Io4 avril.
Dans nos cercles diplomatiques on prétend sa-
voir que l'Allemagne fait tous ses eiforts pour
amentr un rapprochement entre l'Autriche ,et la
Russie.
Athènes, le 4 avril.
A la suite de leur défaite & Macrinitza, les in-
surgés thessaliens se sont retirés à Kophatos.
près de la frontière grecque.
Les navires italiens, comme les .navires an-
glais, ont reçu l'ordre de recueillir les famittes
des. insurgés thessaiicns qui se trouvent eh dan-
ger.
Le navire américain ~fpourvoie.
1.'escadre de l'amiral Hobart Pacha a quitté
Voio pour une destination inconnue.
Le corps du correspondant du MMM n'a pas
encore été retrouvé.
*Bep!ia,'lo4avriI.
On dit qu'une escadre cuirassée allemande se
rendra en Orient au commencement du mois de
"M~-
.Berhn,!c4aYri).
Le jtfoMt~~ o/~et~ MMpM~ annonce que la
maladie de l'empereur d'Allemagne suit un cours
j normal et favorable, mais' empêche encore ce sou-
verain de quitter la chambre.
Madrid, le 4 avril.
M. Labouiaye, ministre de France & Lisbonne
aquitté Madrid.
On télégraphie de Vienne, le 2 avril, au 7's~-
MeM de Berlin:
puyer la d'.iinande du gouvernement roumain, ten-
dante a. testreindre ta durée de l'occupation russe.
Pour obtenir les sympathies de l'Europe, le gou-
vernement roumain prépare un projet de loi ac-
cordant tous les droits civils et politiques aux
Israélites.~ »
On lit dans une dépêche de Berhn, publiée
par le ~/o?'mtM~ ~o~
ft Suivant une rumeur qui court à Vienne,
le général Ignatieff, pendant son séjour dans
cette ville, aurait Utirme que le ~ouvrrue-
ment suédois avait donné au czar l'assurance
positive que la Suède resterait neutre dans
le cas où la Russie se trouverait entraînée
dans une guerre.)) ù
:=,i
EtectSams !egisEa45ves dn T av<*M.
Dimanche prochain 7 avril auront lieu
de nouvelles élections législatives complé-
mentaires. Déjà il a été pourvu aux vacances
de 26 siéges que le suffrage universel a don-
nés a 23 députés de la majorité républicaine
et à. 4 députés de !a' coalition monarchique.
Le décret du 12 mars a convoqué les élec-
teurs pour procéder à iS élections dont
une seule déterminée par un décès, celle de
la 1' circonscription du Havre, que repré-
sentait M.Jules Lecesne. LesH autres sièges
sont devenus vacans par suite des invatida-
tions prononcées par la Chambre des Dépu-
tés contre: M. do Cardenau, député de la
1"' circonscription de Dax Godelie, député
de la 1~ circonscription de Vervins Pey-
russe, député d'Auch Dussaussoy, député
de la 2° circonscription de Boulogne de
Puiberneau, député de la circonscription
de La Roche-sur-Yon Sens, député de la
1*'° circonscription d'Arras d'Aulan, député
de Nyons Planté, député d'Orthez Lezaud,
député de Bellac La Chambre, député de la
1~ circonscription de Saint-Malo de Biliotti,
député d'Orange Barcilon, député de Car-
pentras de Lordat, député de Casteinau-
dary, et SHvestre, député d'Apt.
Atone
Peu de députés ayant à se défendre contre
une proposition d'invalidation l'ont fait sur
un ton plus agressif et avec moins de mesure
que M. Go 1 elle. On en a été d'autant plus
surpris que M. Godelie était investi de fonc-
tions importantes dans la magistrature avant
qu'il fit eandidat du pajti de FAppel au
peuple à 7~M?M. Son élection était des plus
sujettes a caution. La magistrature de l'Aisne
s'y était assez gravement compromise, et il
ne sufnt pas, pour l'excuser, que M. Godetle
fût un ancien avocat général à la Cour de cas-
sation. Le candidat lui-même avait commis
des actes répréheosibles dans la poursuite
des gunrages. Néanmoins, la majorité qu'il
avait acqnise sur M. Soye, l'un des 363, n'é-
tait que de 884 voix, et M. Soye en a regagné
300, daos son canton seulement, aux élections
d'i conseil général. Le caractère de la détense
de M. Godelle au moins autant que la fai-
b esse de sa majorité l'ont fait invalider le
8 février, sans que In. Chambre allàtauscrutin.
Il est même, avec M. de Puibernfau, le seul
,de tous les candidats invalidés qu'il s'agit d".
remplacer en cemoment, quit'aitétéainsi aux
mainslevées. Pourrelever ce qui restede chan-
Ct-s à M. Godclie depuis qu'il a été révoqué de
ses fonctioûs et qu'il ne peut plus chercher à
passer pour un candidat toujours officiel
aux yeux des électeurs peu clairvoyans, ses
anciens anus de 1~ Chambre viennent fa're de
.sa révojcation l'objet d'une question au g~rdr
des Mfaux. Mal leur en a pris, car, en leur ré-
poadaa.t.M.Duf~ureacxpri'uë nçttemen.t le
regret que dans sa première caadiJa.ture, l'ed-
versaire, alo:s ofnfiel, de M. Soye, ait cosimia
et laissé commettre des actes qui compro–
mëttuit'nt" le respect dû. à la magistrature.)) »
Ces mots de M. le ministre de la justice ne
seront certainement pas perdus dimanche.
AM
M. de Lordat, député de (7fait presque autant de difficultés pour quit-
ter son siège il s'y est môme attaché plus
longtemps, mais par un procédé qui n'a pas
trouvé beaucoup d'approbateurs. La pièce à
effet, lancée au dernier moment, le 26 février,
contre le père de son concurrent ét:ut un~
manœuvre que la passion politique ne sau-
rait excuser. On r~verra M. Mir à la
Chambre, malgré les calomnies ou même à
cause des calomnies dont son père a été vic-
time. M. de Lordat a été invalidé par
30G voix contre 164.H n'avait eu que 612 voix
de majorité, et la preuve que la tyrannie
électorale avait été redoutable dans la cir-
conscriptioa, c'est qu'il n'y eut pas moins de
900 bulletins gommes au dépouillement des
votes.
Br&me.
Des quatorze invalidas dont la~ succession
est ouverte, seul M. d'Aulan, député de
Nyons, n'avait, pas a combattre une proposi-
tion d'invatidation. Le débat s'est engagé à
l'improviste le 23 février sur son élection.
M. Lisbonne n'a pas cru que la majorité de
2.001 voix que M. d'Autan avait obtenue sur
M. Richard, ancien vice-président du conseil
général do la Drôme et maire destitué de
Nyons, fut suffisante pour le protéger; il
a'proposé au mojns l'ajournement jusqu'à
l'enquête.' et, i~ur la df mande de M. Clemen-
ceau. la Chambre, jugeant que l'enquête pou-
vait être considérée comme faite, a prononcé
l'invalidation par 224 voix contre 201. C'< st
l'élection qui a été cassée par la majorité la
plus faible. M. d'Autan et M. Richard se re-
trouvent en présence l'un de l'autre, et le
scrutin dira &i les sufïragcs obtenus par
M. d'Aulan étaieutitous l\xpresaion eincéie
de la volonté des électeurs.
Mer*.
C'est pour la sixième fois depuis 1876 que
M. Peyrusse se représente devant les élec-
teurs d'Auch. Défendu avec assez d'adrfSfie
par M. de Maekàu, il a été invalidé pour )a
cinquième fois le f~vrif-r par 289 voix contre
186, après une réplique très vigoureuse de
M. Chalamet. Sa majorité n'était que de
698 voix et il n'en avait eu que 331 au-dessus
du chiffre de la majorité absolue, nombre
trop faible pour un département où M. Paul
de Cas-aguacn'a pas craint, de dire qu'il est le
maître et que jusqu'ici les fonctionnai-
rcs ne font que ce qui lui plait, et par
con-équent tyrannisent l~s suffrages et
les opinions sans scrupule. Les pay-
sans du Ger?, le 14 octobre encore, étaient t
persuadés que l'empire allait être rétabli, s'il i
ne l'était déjà, et ils ont voté en conséquence. t
La lumière doit commencer à se faire à leurs 1
yeux. En tout cas, quelque active que soit t
encore la propagande des bonapartistes
parmi eux, ils sont libres, et ils ne l'avaient
jamais été. M. Peyrusso se retrouve eu face <
du même adversaire, le sympathique M. Jean
David, qui, nous l'espérons bien, sera cette
fois l'élu irréprochable du chef-lieu du d t
partementduGers. t
~MeetVHatao
A ~tm~a~o, reverrons-nçus M. La Chant- i
bre battre M. Hovius? On en doute fort. M. La
Chambre était candidat presque officiel dn q
1876; en 1877, il a été candidat officiel auspi
authentiquement que personne. Mais il ava&t s
i 497 voix de majorité. S'il n'~n avait eu que
LOOO, il consentait~ être invalidé. Ce con-
sentement n'a pas fait bon effet, et, te j a
même jour que M. Lezaud, M. La Cham-
bre a été invalidé par 231 voix contre
i7i~. Il peut s'en plaindre à son ancien é
protecteur, le préfet, M. de La Morandiène, à
qui n'a pas été heureux dans les candidats
qu'il a fait triompher provisoirement dans y
Ille-et-Vilaine. M. Hovius est un libéral plus Il
ferme que M. La Chambre, qui était censé
siéger au centre gauche et qui ne votait'ja-
mais avec lui. M. Hovius est connu à Saint-
Malo pour les services qu'il a rendus au com-
merce maritime, et de toute la France pour
lesparolesadresséesparluià M. le maréchal de
Mac-Mahon.~au temps de ses premiers voya-
ges à la recherche de la vérité que ne lui di- p
saient pas les membres de la majorité de
l'Assemblée. Nationale. P.
.t.amdcjt..
M. deCardenau, à2)a~, nel'avait emporté que
de 657 voix sur M. Loustatot. député sortant,
l'un des 363. La situation des partis empê- M
che, à Dax, que de fortes majorités se déga- si
gent des scrutins; maia, quand le sufifage le
est libre, l'avantage y reste toujouM aux ci
électeurs libéraux, et M. de Cardenau n'avait 'JS,
à grand'peine réussi que par l'eSet de la u
pression administrative qui s'était exercée, o:
surtout au moyen de la gendarmerie, dans sa M
circonscription. Faiblement défendu par lui-
môme et par M. Ganivet, M. de Cardenau a
été invalidé au scrutin, le 7 février, par 286
voix contre 169. M. Loustalot reprendra cer-
tainement. le 7 avril, le siège dont il a ët&.
indûment dépossédé.
tfae-de-jC~fttt).
Lorsque la Chambre a eu a vérifier les élec-
tions les plus suspectes du Pas-de-Calais,
c'était qui, de M. Sens et de M. Dussaussoy,
passerait le premier, et on les voyait se dis-
puter aux séances pour ne pas être exposés à
la discussion au second rang. M. Duss-aussoy
n'avait pas tout à fait tort de prétendre que
M. Sens le compromettait, et, lorsqu'il parut
~vant lui à la tribune pour se déf< ndre. il se
nt ausi-i doux et aussi innocent que possible.
Lamajo'itésurM. Foissey-PIatiau était de 1 ~('3
voix; mais il avait reçu trop d'aide pour l'ob-
tenir, et M. Bousquet, le 9 février. Je nt con-
,damner sans peine, à la majorité de 28~ vo~x
contre 173. Nous ne savons pas s'il rt commence
A chanter Fair « Parlant pour la Syrie a dans
les banquets de pompiets de jS«~o~KC,' mais le
nouvel adversaire qu'il devra combattre, ?. Hi-
bot, ancien secrétaire général du ministère
de la justice-, est fait pour jouer à ta/Chambre
un rote bien supérieur au sien. Tous les ti-'
béraux, tous les républicains, tous les vrais
amis de l'ordre soutiennent M. Ribot. Nous
avons publié sa profession de foi, qui lui fait
le plus grand honneur.
Si M. Dussaussoy avait été aussi gracieux
que poRsibla à la tribune, M. Sens ne le fut
guère. II eut m~me le désagrément d'être
rappelé à l'ordre au milieu de sa plaidoirie,
ft certes M. Grévy en a laissé beaucoup aite
aux députes qui étaient dans le cas de Sens.
Le désir seul qu'avait ~1. Dussaussoy de pas-
ser avant lui prouve combien sa cause était
mauvaise. On n~vait en effet rien négligé
pour que M. Deuzy, le député sortant, ne fût
pas réélu. Les bonapartistes out horreur de
M. Deuzy, qui, en rédigeant le rapport sur le
règleroeutdu compte de~870, a dfvoité des vé-
rités qui avaient besoin de beaucoup d'om-
bM; et M. de Fourtou, ses collèguts et ses
agens, pour ne pas le revoir à Versailles, ont
soutenu M. Sens avec une énergie toute spé-
ciale. Aussi M. Deuzy, élu en 1876 avec
1.413 voix de majorité, est-il deveuu infé-
rieur à son concurrent d'un nombre de voix
égal. On prétendait à ~' cains organisaient des c guil'otines à va-
peur a pour faucher plus vite « les conser-
vateurs. N M. Hamilie, qui est du Pas-du-
Calais, voulait que la Chambre ne se décidât
pas avant d'avoir ouvert une enquête; il a
été battu par 260 voix contre 173, le 22 fé-
vrier, et M. Sens a été ensuite invalidé par
287 voix contre 169. Le tribunal d'Arras
n'aura pas eu, cette fois, l'occasion de se
montrer aussi vigoureusement amî de a l'or-
dre B qu'au mois d'octobre, et il est plus que
probabte que l'ancienne majorité de M. Deuzy,
'ais~ée a ses propres inspirations, va lui re-
venir tout entière. <
<*yrénées(B!
Avec 895 voix de majorité,M. Fiante se
pensait inattaquable à CMA< Sa défense
s'est bornée à l'assurance que l'arrondisse-
ment avait pour lui une sympathie des plus
vives; mais le dossier disait que M. Vignan-
court, député sortant. l'un des 363, aurait plus
que probablement gardé son siégea M.Ches-
uelong n'avait fait agir en faveur de M. Planté
des ressorts de pression d'une puissance
invincibte. Avec la sympathie seulement de
ses compatriotes. M. Planté serait resté pro-
cureur à Mont-de-Marsan. Invalide le 28 fé-
vrier par 219 voix contre 12S, au scru-
tin public à la tribune, M. Planté
n'est plus procureur et ne redeviendra pas
député d'Orthez. Lorsque Farrondissemejit a
61u, en 1876, M. Vignaucourt à la place de
M. ChesneloDg, cette élection eut un grand
retentissement. Hien ne paraissait aussi dif-
Beile à obtenir que cette victoire. Ceux qui
.'unt gagnée alors ne voudront pas en avoir
e démenti, et on se contentera de vaincre
jne seconde fois, sans vouloir obtenir une
majorité plus forte que celte qui s'était for-
née alors. Il y a des locaiités où quelques
~oix coûtent plus à acquérir, qu'ailltiura des
;entaines.
Setnc inférieure.
Au .N<7~, le regretté M. Jules Lecesne,
lontia mémoire a été si bien vengée, au
Sénat, de calomnies ridicules, par M. Léon
;ay, avait été élu, au mois d'octobre der-
uer, par 10,789 voix. contre 3.101 obtenues
)ar M. Masqueiier; il sera remplacé par
Peulevey, avocat. an< ien avocat général
[e la répubtique, que ses services et ses ta-
ens désignaient au choix des électeurs.
Peulevey serait absolument t-ûr du succès,
quelque adversaire qui lui fût opposé, mais il
e s'en est pas présenté pour lui disputer les
uffrages.
VMtctuee ¡
Le plus étonnant des discours prononcés
Ans la discussion de la vérification des pou-
oirs on se le rappelte. c'est celui de
!t. Silvestre, député d'~<, où il ne l'avait
mporté tout au plus que de 448 voix sur
t. Naquet, par les moyens dont on a le se-
ret dans le département de Vauclu~o quand
:s urnes n'y sont pas surveillée~. On croyait
ue M. Silvestre ne s'arrêterait de sa vie daas
Et guerre d'Ogre, contre les Petits Poucets du
béralisme et de la république. Les menaçait-
de son grand coutelas! M. Silvestre. une
ns invalidé. le 12 février, le môme jour que
L de Lordat, par 303 voix contre 1g), n'a
lus donné signe de vie. Il laisse M. Naquet
oser seul des affiches. On ne pouvait mieux
?ouer que la lutte à armes égales n'est pas
lus possible à Apt qu'à Carpentras, à Orange
n à Avignon pour les champions du n bon
roit. N
a Vous verrez ce que Carpentras fera, disait
Barcilon en terminant son discours défen-
f. Je vais retourner auprès de mes électeurs
ur réponse sera, ma vengeance s Et M. Bar-
Ion ne se représente pas. II avait eu pourtant
094 voix de plus que M. Poujade. Mais les
rues vont être délivrées de toute tentative de
'agie blanche, et nous nous expliquons que
Barcilon laisse lé champ libre à M. Pou-
de. Il a faUu trois jours et deux scrutins
MMEM S Mtt)L
tm
mMEM S AmL
im
ON S'ABONNE
tC6 409 Pf~tres-Saint-Germain-i'AuxerNts, H<
)PBtXm!6)~AB<'fSWB)BB~TP:
Un M;. SU moj~. Tfois !&?«<
Departcmens, S6&. tOîr. Mfr.
Pttns. 72 &. M&. «th
Lts tthonnemens partent aes t" M M d<
chaquemois.
Pmpta, em)BmM<)fo tt~eeat.
B~a~teNaen~ nm Mont~pe. « eemt.
Im <~t~n. app~ to Cewte apd C°, foreig!)
Be'wspapers omc~, n, Gresham street, G. P. 0.;
E. C Lon~on; 1ü~ R:-H. 1!Ith et Iioa;
Ë.C.. London; MNt. W-n. Wmtth et N
~BniMUes, a !'0/e< <<'< pw6He<«, 4<, faede!~
MadeMnc, dans ~es kiosques et dans tes bi-
btiothattneft des eares de chemins de fer betfîe~
A Vatparaiso (CMM), c~z M. Ot
ON SAXONNE
en Betgique, en ttatte
da,ns le Luxembourg, en Turque,
Mt Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en uhine et au Japon,
M moyen d'une valeur payable à Paris ou dit
mandats-poste, soit internationaux, soit français;'
'en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
che!: tous tes directeurs de pos~;
et dans tpus les autres pays,
i~M renvoi d'une valeur payaB!e&PHt<.
J Les annonces sont f~cnes.
tkM.a~t.~ttehcy~~mte'tfC~,
?, place de la Bourse,
wt M bureau du MMMOA~;
eiles doivent toujours être agréées par ta rédaction.'
MMTtttUKS ET UTTRKAtKKS
M* vaji i i~
t~AMS
JEUM4 AVRtïj
II a fallu la circulaire du marquis de
Salisbury pour ouvrir les yeux aux insou-
ciàna et aux incrédules, et pour leur
montrer que le traité de San-Stefano ne
tendait à rien moins qu'à établir en Orient
la domination exclusive de la Russie.
« On éprouve, dit le .?~e~, une espèce
de soulageaient en voyant que la vérité,
toute la vérité a été dite en&n sur le carac-
tère et sur les résultats de ce traité. »
Lorsque l'Angleterre demandait que le
traité tout entier fut soumis aux discus-
sions du Congrès, il ne s'agissait pas
pour elle, on le comprend maintenant, d'une
question de forme, mais d'une question
de fond. Le but qu'elle se proposait est
très apparent, et si nous sommes surpris
d'une chose, c'est que l'Angleterre ait
été seule à le poursuivre. On comprend
l'abstention de l'AUemagne l'Atlema~e
est !iéa depuis longtemps à la Russie par
la reconnaissance, et le moment serait
mal choisi pour se dégager de cette obli-
gation. La France c'est pas encore en
masure de jouer en Europe un rôle actif
et de prendre une initiative. L'Italie ne se
dirige pas par des principes stables; on
ne saurait lui reprocher de manquer à
ses traditions puisqu'elle n'en a pas
elle est à l'affût de toutes les occasions
qui lui permettront d'accroître son terri-
toire, et peu lui importe que la .bonne
fortune ss manifeste à droite ou à gau-
che. Mais l'Autriche Pourquoi l'Au-
triche, après ses longues hésitations,
tardc-t-elle encore aujourd'hui à adopter
~ne politique plus nette et plus énergique?
C'est ici que Tétonnement commence, et
les nouvelles qui nous arrivent de Vienne
ne sont pas faites pour le diminuer.
Dans )es conversations qu'il a eues
avec le général ïgnatien, le comte An-
drassy s'est montré si sévère pour le traité
deSan-Stefan.o .que le généra,! russe amrait
fini par dire Vous n'en laissez rien sub-
sister En fait, la situation diplomatique
de l'Autriche est donc absolument la
même que celle de..l'Angleterre,, et pour-
tant les deux gouvernemens n'ont pu en-
core.se mettre d'accord sur la conduite à
tenir. Dans sa précipitation à obtenir un
semblant de succès personnel, danssa.
fièvre de bâcler un Congrès & tout prix, le
comte Àndragsy.a. traité, sinon- avec dé-
dain, du niomsay.ec dépit, lesconditions po-
sées par l'Angleterre pour.ea participation~
àl'œuvre commune; il n'e'n a pas compris la
justesse inattaquable il n'y a vu qu'un
obstacle à la réalisation de son désir, et
H en a ressenti une sorte,d'impatience
et d'irritation. Peut-~tre au&si la Rus-
sie a-t-elle tenu à Vienne un autre
langage qu'à Londres. Quoi qu'il en soit,
le comté Andràgsy à semblé d'abord
prendreparti pourIaRussié contrel'Acgte-
terre; il a méconnu ce que les pnpo-
.sitions anglaises avaient de logique et
ce que les contre-propositions russes
avaient de dérisoire. La Russie, en enet,
ne s'est pas bornée à déclarer qu'elle
réservait sa liberté à l'égard des déci-
dions du Congrès; rien n'eût été plus lé-
{T)time, mais elfe s'est réservé aussi
le droit Je. ne pas même admettre la dis-
c~s:-ion sur tel point du traité qui lui
conviendrait, et. ici sa .prétention était
vraiment excessive. Quels sont les points
~ur lesquels la Russie n'admet pas la,
discussion? Oh ne les connaît .pas offi-i
cieUement. Toutefois, une dépêche de sir'
Henry Elliot annonçait il y a quelques
jours qucL- le prince Gortchakon' avait
dit à l'agent roumain à Saint-Péters-
bourg: Jamais nous ne permettrons que
la rétrocession de la Bessarabie soit
discutée au Congrès! S'il y a pour-
tant une question dans laquelle l'Eu-
rope ait le droit d'intervenir, c'est ceUe-
là. Les tUees de propriété de la Rou-
manie guT la Bessarabie ne se perdent
pas dans la nuit des temps tout le monde
en connaît la daté et l'origine qui est
toute européenne. Au nom de quel prin-
cipe nouveau la Russie voudrait-elle
soustraire à l'Europe le règlement d'unp
question où son autorité est si légi-
time? Au nom de. la piété filiale! Cer'-
tes, la piété nliale est un sentiment dt's
plus respectables et qui occupe en moraie
un rang très distingué; mais il n'est pas
encore classé comme principe du droit
des gens. On voit par cet exemple à quel.
point la Russie pouvait abuser du droit
qu'elle s'était adjugé d'opposer la question
préalable aux discussions du Congrès.
L'Angleterre l'a compris dès le prëm)er
moment, mais l'Autriche ne .s'en est pas
rendu parfaitement compte. La consé-
quence a été que l'Angleterre a paru
isolée en face de la Russie. La nation la
plusintéresséeàmarcher d'accord avecelle,:
l'Autriche, lui faisait défaut! Rien n'était
plus propre à encourager la Russie dansson
obstination, et à faire naître les espérances
avec lesquelles le général IgnatieS' a été à
Vienne.La faute.heureusement, estrépara-
b!e, et le comte Andrassy l'a déjà en
partie réparée. Mais il faut aller jus-
qu'au bout il faut sortir enfin de
la politique d'équivoque et d'irréso-
lution qu'on a trop complaisamment dé-
corée du nom de
l'Angleterre existe en germe il faut dé–
'velopper ce ~erme et le faire éclore.
f~m _l ;<
t! ri
C'est le seul moyen d'éviter la~gueh~. a II
est à peine croyable. dit avecra~Q~J~
si l'Angleterre et rAutricheT~ei~
décidées & s'appuyer mutuellement dans
leursobjections contre le traité de San-Ste-
fanoetàagir ensemble, quelaRussiepuisse
se risquer & maintenir sa position ac-
tuelle. En combinant leur action, en se
soutenant Fune l'autre avec loyauté et
fermeté, ces deux puissances peuvent,
sans guerre, amener la Russie à mettre
son traité en harmonie avec les justes
exigences de l'Europe, a Par malheur, le
comte Andrassy ne s'est pas encore réso-
lument placé au point de vue européen;
il se tient obstinément au point de vue
des intérêts exclusifs de l'Autriche, et, en
rétrécissant ces intérêts, il ne prend peut-
être pas le meilleur moyen de les ga-
rantir.
L'atmosphère de Vienne et l'air parti-
culier qu'on respire à la cour ont peut-
être légèrement détrempé l'esprit poli-
tique du comte Andrassy. Que ne se
tourne-t-il plus souvent du côté de son
pays d'origine et de ses compatriotes de
Pesth? Les Hongrois, on lésait, sont
une race très poUf~que; ils en ont donné,
dans ces derniers temps, une preuve
nouvelle. Au momt-nt même où le général
Ignatien' négociait à Vienne, le Parlement.
de Pesth a fait une remarquable démon-
stration. Les orateurs de tous les partis
se sont hautement prononcés contre la
politique de compensation et d'arrange-
mens particuiiers-avec la Russie, et pour
une alliance avec l'Angleterre. De toutes
les discussions ressortait l'affirmation de
cette vérité que « la sphère des intérêts
austro-hongrois ne peut pas être limitée n
et qu'elle est menacée tout entière par l'é-
tablissement des Russes en Orient.
«'Nous n'approuverons jamais une politi-
que dont Feaet serait de nous priver de
l'allié le plus puissant et le plus sûr, l'An-
gleterre ?, a dit M. Desidère Szilagyi, mem-
bre de l'Opposition. <:< Nous sommes 1s
arrivés au moment le .plus critique de la
complication orientale. Si nous n'avons
pas le courage de faire la guerre, même
lorsque nous pouvons compter sur l'al-
liance anglaise, c'en est fait de la monar--
chie », a dit à son tour M. Czernatonyï,
membre du parti ministériel.
Ce n'est.passeulement le sens politique
inné des Magyars qui se traduit ainsi,
c'est l'instinct de conservation d'une race
qui se voit menacée dans son existence
par l'inondation slave. Les Hongrois com-
prennent très bien la vanité et l'impuis-
sance de la politique qui se propo-
serait de partager à l'amiable avec la
Russie la domination en Orient et l'in-
fluence sur les Slaves. Cette politique n'est
d'ailleurs pas d'invention récente elle a,
eu pour principal initiateur l'empereur
Joseph II, esprit original, curieux,
mais sophistique et mal équilibré. Jo-
seph II était, lui aussi, partisan de l'al-
liance russe, et il rêvait le partage
pacifique de l'Orient entre la Russie et
l'Autriche. Ce qui excusait son rêve, c'est
qu'à cette époque la théorie des races et des
nationalités, qui a pris une si grande im-
portance, n'existait pas encore les terri- j
toires et les populations se partageaient'j
entre princes comme une simple matière
à échanges ou a compensations. Le ptan
un peu confus de l'empereur Joseph II
était peut-être réaiisable autrefois, il n,e
l'est plus aujourd'hui. La Russie exerce
sur tout le monde slave une prépondé-
rance morale incontestable, et son pres-
tige est supérieur à tous les autres. Si élis
s'établit en Bulgarie et exerce de là son pou-
voir surConstantihopIe, c'est une illusion
bien naïve de croire que l'Autriche, avec
les séductions dont elle dispose, consti-
tuera à l'ouest un autre centre d'attrac-
tion qui fera concurrence et contre-
poids au premier. On connaît la lé-
gende de ce navire que le hasard des vents
avait conduit près d'une montagne ai-
mantée soudain les clous, les crampon~,
les serrures, tout ce qui était métal s'en
détacha pour aller se coller à la monta-
gne, et le malheureux navire, réduit en
morceaux disjoints, s'abîma dans les
flots avec son équipage. C'est une fable
qui vaut la peine d'être méditée! Que e
l'Autriche prenne garde de voir un jour r
toutes les parties slaves de son empire se
détacher d'elle pour graviter vers l'empire
de l'Est Que faudrait-il pour conjurer ce
danger ? Les Hongrois ne s'y sont pas
trompés; il faudrait porter à la Russie
un,de ces coups qui détruiraient son pres-
tige aux yeux des Slaves. Alors seulement
l'Autriche pourrait songer à acquérir sur
eux une influence véritable, et il ne s'agi-
rait plus de partager avec la Russie un
protectorat que l'Autriche pourrait ac-
quérir pour elle seule. Mais ces choses-là
ne se font pas à l'amiable, et, comme
M. de Bismarck le disait autrefois pour une
question non moins grave, c'est avec « le
fer et le feu~ qu'il faut les traiter pour
les résoudre.
Il y a pourtant un autre système auquel
'nous donnons toutes nos préférences, et
qui consiste à poursuivre lentement son
but, par des moyens habilement gradués,
une longue patience et une politique par-
faitement conséquente le système de
conventions militaires et commerciales
avec les petites principautés de la pé-
ninsule des Balkans. Si l'Autriche veut
employer ce système, nous y appiau-
diMTts s de grand cœ Le Congrès
'~0'urraH. alors lui être très utile
et c'est même au Congrès et par le
Congrès seulement que 'ce but peut
être atteint. L'Europe nous l'avons
dit souvent est intéressée au déve-
loppement de l'Autriche en Orient et
elle ne demande pas mieux de le favori-
ser mais il faut qu'on lui rende la
tâche facile, et que l'on ne songe plus
à Vienne à des arrangemens particu-
liers. L'attitude prise par l'Angleterre
est un bon exemple que l'Autriche de-
vrait bien imiter. L'Angteterre ne parle
plus de ses intérêts directs elle parl~
du droit des gens et de l'équilibre euro-
péen. Elle n'afuche aucune prétention
personnelle elle veut seulement ou-
vrir un grand débat européen /
pas dans cette voie honnête et sûre ? No-
tre correspondant de Vienne nous affirme
que le gouvernement autrichien a d'autres
procédés encore plus sûrs. Le comte An-
drassy semble croire qu'à un moment
donné, grâce à des complications qu'il a
prévues, ilapparaîtra subitement comme le
Z)e!M ex Mse~~M, et d'un coup de baguette
magique amènera un dénoùmentmerveit-
leusemeut favorable à l'empire austro-
hongrois, « sans 'mobiliser, sans mettre
M l'armée sur pied, sans avoir à sacriSer
ni un homme ni un écu. ? » Nous voulons
bien croire, mais nous voudrions bien aussi
comprendre un peu. On joue en ce moment
à Paris une pièce de thé&tre tirée d'un ro-
man fameux. Cagliostro dirige les événe-
mens, et il conduit la Révolution fran-
çaise comme un bon danseur mène
un cotillon. Ma's ce qui nuit au
succès de la pièce, c'est que personne
ne peut imaginer que tout ceia soit ar-
rivé ou arrivera dans un monde quel-.
conque. Nous voulons qu'on nous dé-
montre les choses par des procédés plus
terre-à-terre la magie a fait son temps,
et les péripéties du monde où nous som-
mes ne s'expliquent plus pour nous que
par la résolution et par le bon sens des
acteurs.
"&S.SËBEPAM$
CMtmre te 3– -t<.4 M*as!te.8MM<.
S&/9
Comptant. 71 25. 7tM.M.
Fincouî.7tl21,2 ?142.12 .30.
A i/e e/&
Comptantl0t7;iû2.23.
Set/e
Comptante. 108 M .30.
Fmcou.f.l0795.t0320.2S.
PETrEB: BOURSE DU SOIR
Emprunt S 0/0. 108 fr, 40, 47, 20, 2S.
30/0. 7ifr.$S,S7,42.
Florins (or). 6t-t/4,6i. 1,
Egyptiennes 6 0/0.. i4'7ff.SO, ~8fr~2, t47fr.M
Banque ottomane.. 344fr.37.
TPe!6s**spMe pfïvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
.Londres,le4avriL
Dans un banquet donné en son honneur,
M Cross, examinant la circulaire de lord Salis-
bury, adit:
« Nous ne désirons rien, nous n'avons rien à
craindre. Le seul but du gouvernement est d as-
surer aux nationalités du sud-est de l'Europe
une paix permanente. »
Londres, le 4 avril.
Le ~t'MM publie les nouvelles suivantes
Berlin, le 3. Le gouvernement russe a con-
sidéré un moment ~opportunité d'en revenir au
projet de la Conférence mais la circulaire de<
îord Salisbury a mis fin à toute idée de ce
genre.
La direction des affaires étrangères en Russie
est pratiquement passée entre les mains du gé-
néralignatieu'.
-Le gouvernement russe continue d'acheter en
Allemagne d'énormes quantités de matériel de
guerre.
SàmtrPétersbourg~ le 3. La circulaire de lord
Salisbury n'ayant pas encore été reçue oiticieile-
ment par la chancellerie russe, celle-ci n'a rien
décide encore relativement à la réponse à faire.
Toutefois, il y a de bonnes raisons pour penser
que la circulaire anglaise ne sera pas regardée
comme présentant le plus léger caractère d'un
ultimatum.
Puisque le chef du Foreign-Office s'est borné à
faire du traité une critique purement négative,
il se peut que le prince (jortchakoff demande à
lord Saiisbury de présenter lui même une solu-
tion des questions soulevées en Orient.
Le .D
« Devant la perspective d'une prompte action
de l'Angleterre, il y a des symptômes indiquant
que la Russie va insister auprès de la Porte pour
obtenir le règlement immédiat de quelques unes
de ses demandes pécuniaires. &
Londres,le4avri).
Les journaux annoncent que lord George Ha-
milton a été nommé ministre de l'instruction pu-
blique.
M. Wilson part aujourd'hui pour l'Egypte.
Lord Salisbury a' reçu hier le corps diplomati-
que.
Le Ma~iM' comme preuve que le gouverne-
ment anglais n'a nullement l'intention d'accéder
à la prétendue demande de retirer de la mer de
Marmara la flotte anglaise, annonce que le jB«-
p~'<, cuirassé à éperon, et la .D~ctM~MM, cuirassé
a tourelles, ont reçu l'ordre de rejoindre l'escadre
d'Ismidt, pour remplacer le &'?
On lit ce matin dans le ~~M~
« Ce n'est pas'seulement l'Autriche qui partage <
l'opinion du gouvernement anglais sur le traité ]
de San-Stefano; beaucoup d'indices montrent (
que la France la partage aussi pour le moment. t
ïl semblerait donc que la Russie est plus isolée
que l'Angleterre.
& Le but du gouvernement doit être mainte-
nant d'assurer le maintien de cet accord général, t
et, à moins que par de secrètes machinations la i
Russie ne réussisse à détacher de cet accord une <
des puissances, il est difficiie de concevoir, pour t
cette puissance, le moyen de maintenir sa posi- 1
tionactueUe.~ » )
Londres,le4a.vrit..
CArépondant à M. Gtadstone, dit que rien. dans la
correspondance diplomatique qui a été commu-
niquée a la Chambre, ne justifie la supposition
que l'Angleterre a l'intention de se réserver le
droit de se retirer du Contres avant la discus-
sion de n'importe quelle question contre la-
quelle elle aurait eu à présenter des observations.
M. Gladstone se plaint de cette réponse et an-
nonce qu'il provoquera demain une discussion a
ce sujet.
Le chancelier de l'Echiquier, répondant à
M. Gladstone, ditquelordDerbyacons'até danssa
réponse les motifs du refus de l'Angleterre d'ac-
cepter la proposition allemande relative à la ré-
union d'une Conférence préliminaire. L'Angleterro
n'a pas exprim d'opinion sur l'utilité générale
d'une Conférence préliminaire.
Sir Stanbrd Northeote. répondant a lord Mon-
tagu. dit qu'aucune négociation ultérieure n'a eu
lieu relativement à la réunion du Congrès.
M. Bourke, sous-secrétaire au ministère des
affaires étrangères, répondant a M Wo)ff,ditque
le prince Gortchakotï a fait la déclaration que
l'on sait. concernant la Bessarabie, à l'agent de
la Roumanie à Saint-Pétersbourg, lequel en a in-
formé son gouvernement qui en a fait part à son
agent de Vienne.
Constantmople,!o4 avril.
Un grand conseil de généraux russes a été
tenu hier à San-Stefano, sous la présidence du
gran~duc Nicolas.
Le camp turc de Masiak, entre Constantinople
et Buyukdéré, est fortement retranché actuel-
lement.
Constantinople, le 4 avril.
De nouvelles troupes turques ont été envoyées
au camp de Masiak.
Le patriarche arménien a fait une démarche
auprès du premier ministre pour obtenir que les
émigrés circassiens ne seienfpas envoyés en
Arménie.
Constantinople, le 3 avril.
On parle de la prochaine nomination de Réouf
Pacha comme premier minière, en remplac"-
ment d'Ahmet-Vefik Pacha. Osman Pacha serait
nommé ministre do la guerre.
Bude-Besth. le 3 avril, soir.
On donne comme certain l'avortement de tou-
tes les démarches faites par les Russes en vue
de la conclusion d'une aUiance avec la Porte.
On dément le bruit d'après lequel le comte de
Beust aurait fait un voyage à Vienne ou aurait
été appelé dans cette ville.
Vu la certitude d'une entente de l'Angle-
terre avec l'Autriche, il n'est pas probable que
le général Ignatietr retourne à Vienne.
Bucharest, le 3 avril, soir.
On assure que les cabinets de Londres et de
Rome ont promis d'appuyer les demandes de la
Roumanie en ce qui concerne la Bessarabie.
Widdin ne sera pas occupé par les Serbes,
mais par un régiment russe de la 13' division.
Bucharest, le 4 avril.
M. Bratiano, après son séjour à Vienne, se ren-
dre à Berlin.
Une commission de sénateurs et de députés
est chargée de rédiger une protestation contre le
traitédeSan-Stefano.
Vienne, Io4 avril.
Dans nos cercles diplomatiques on prétend sa-
voir que l'Allemagne fait tous ses eiforts pour
amentr un rapprochement entre l'Autriche ,et la
Russie.
Athènes, le 4 avril.
A la suite de leur défaite & Macrinitza, les in-
surgés thessaliens se sont retirés à Kophatos.
près de la frontière grecque.
Les navires italiens, comme les .navires an-
glais, ont reçu l'ordre de recueillir les famittes
des. insurgés thessaiicns qui se trouvent eh dan-
ger.
Le navire américain ~f
1.'escadre de l'amiral Hobart Pacha a quitté
Voio pour une destination inconnue.
Le corps du correspondant du MMM n'a pas
encore été retrouvé.
*Bep!ia,'lo4avriI.
On dit qu'une escadre cuirassée allemande se
rendra en Orient au commencement du mois de
"M~-
.Berhn,!c4aYri).
Le jtfoMt~~ o/~et~ MMpM~ annonce que la
maladie de l'empereur d'Allemagne suit un cours
j normal et favorable, mais' empêche encore ce sou-
verain de quitter la chambre.
Madrid, le 4 avril.
M. Labouiaye, ministre de France & Lisbonne
aquitté Madrid.
On télégraphie de Vienne, le 2 avril, au 7's~-
MeM de Berlin:
puyer la d'.iinande du gouvernement roumain, ten-
dante a. testreindre ta durée de l'occupation russe.
Pour obtenir les sympathies de l'Europe, le gou-
vernement roumain prépare un projet de loi ac-
cordant tous les droits civils et politiques aux
Israélites.~ »
On lit dans une dépêche de Berhn, publiée
par le ~/o?'mtM~ ~o~
ft Suivant une rumeur qui court à Vienne,
le général Ignatieff, pendant son séjour dans
cette ville, aurait Utirme que le ~ouvrrue-
ment suédois avait donné au czar l'assurance
positive que la Suède resterait neutre dans
le cas où la Russie se trouverait entraînée
dans une guerre.)) ù
:=,i
EtectSams !egisEa45ves dn T av<*M.
Dimanche prochain 7 avril auront lieu
de nouvelles élections législatives complé-
mentaires. Déjà il a été pourvu aux vacances
de 26 siéges que le suffrage universel a don-
nés a 23 députés de la majorité républicaine
et à. 4 députés de !a' coalition monarchique.
Le décret du 12 mars a convoqué les élec-
teurs pour procéder à iS élections dont
une seule déterminée par un décès, celle de
la 1' circonscription du Havre, que repré-
sentait M.Jules Lecesne. LesH autres sièges
sont devenus vacans par suite des invatida-
tions prononcées par la Chambre des Dépu-
tés contre: M. do Cardenau, député de la
1"' circonscription de Dax Godelie, député
de la 1~ circonscription de Vervins Pey-
russe, député d'Auch Dussaussoy, député
de la 2° circonscription de Boulogne de
Puiberneau, député de la circonscription
de La Roche-sur-Yon Sens, député de la
1*'° circonscription d'Arras d'Aulan, député
de Nyons Planté, député d'Orthez Lezaud,
député de Bellac La Chambre, député de la
1~ circonscription de Saint-Malo de Biliotti,
député d'Orange Barcilon, député de Car-
pentras de Lordat, député de Casteinau-
dary, et SHvestre, député d'Apt.
Atone
Peu de députés ayant à se défendre contre
une proposition d'invalidation l'ont fait sur
un ton plus agressif et avec moins de mesure
que M. Go 1 elle. On en a été d'autant plus
surpris que M. Godelie était investi de fonc-
tions importantes dans la magistrature avant
qu'il fit eandidat du pajti de FAppel au
peuple à 7~M?M. Son élection était des plus
sujettes a caution. La magistrature de l'Aisne
s'y était assez gravement compromise, et il
ne sufnt pas, pour l'excuser, que M. Godetle
fût un ancien avocat général à la Cour de cas-
sation. Le candidat lui-même avait commis
des actes répréheosibles dans la poursuite
des gunrages. Néanmoins, la majorité qu'il
avait acqnise sur M. Soye, l'un des 363, n'é-
tait que de 884 voix, et M. Soye en a regagné
300, daos son canton seulement, aux élections
d'i conseil général. Le caractère de la détense
de M. Godelle au moins autant que la fai-
b esse de sa majorité l'ont fait invalider le
8 février, sans que In. Chambre allàtauscrutin.
Il est même, avec M. de Puibernfau, le seul
,de tous les candidats invalidés qu'il s'agit d".
remplacer en cemoment, quit'aitétéainsi aux
mainslevées. Pourrelever ce qui restede chan-
Ct-s à M. Godclie depuis qu'il a été révoqué de
ses fonctioûs et qu'il ne peut plus chercher à
passer pour un candidat toujours officiel
aux yeux des électeurs peu clairvoyans, ses
anciens anus de 1~ Chambre viennent fa're de
.sa révojcation l'objet d'une question au g~rdr
des Mfaux. Mal leur en a pris, car, en leur ré-
poadaa.t.M.Duf~ureacxpri'uë nçttemen.t le
regret que dans sa première caadiJa.ture, l'ed-
versaire, alo:s ofnfiel, de M. Soye, ait cosimia
et laissé commettre des actes qui compro–
mëttuit'nt" le respect dû. à la magistrature.)) »
Ces mots de M. le ministre de la justice ne
seront certainement pas perdus dimanche.
AM
M. de Lordat, député de (7
ter son siège il s'y est môme attaché plus
longtemps, mais par un procédé qui n'a pas
trouvé beaucoup d'approbateurs. La pièce à
effet, lancée au dernier moment, le 26 février,
contre le père de son concurrent ét:ut un~
manœuvre que la passion politique ne sau-
rait excuser. On r~verra M. Mir à la
Chambre, malgré les calomnies ou même à
cause des calomnies dont son père a été vic-
time. M. de Lordat a été invalidé par
30G voix contre 164.H n'avait eu que 612 voix
de majorité, et la preuve que la tyrannie
électorale avait été redoutable dans la cir-
conscriptioa, c'est qu'il n'y eut pas moins de
900 bulletins gommes au dépouillement des
votes.
Br&me.
Des quatorze invalidas dont la~ succession
est ouverte, seul M. d'Aulan, député de
Nyons, n'avait, pas a combattre une proposi-
tion d'invatidation. Le débat s'est engagé à
l'improviste le 23 février sur son élection.
M. Lisbonne n'a pas cru que la majorité de
2.001 voix que M. d'Autan avait obtenue sur
M. Richard, ancien vice-président du conseil
général do la Drôme et maire destitué de
Nyons, fut suffisante pour le protéger; il
a'proposé au mojns l'ajournement jusqu'à
l'enquête.' et, i~ur la df mande de M. Clemen-
ceau. la Chambre, jugeant que l'enquête pou-
vait être considérée comme faite, a prononcé
l'invalidation par 224 voix contre 201. C'< st
l'élection qui a été cassée par la majorité la
plus faible. M. d'Autan et M. Richard se re-
trouvent en présence l'un de l'autre, et le
scrutin dira &i les sufïragcs obtenus par
M. d'Aulan étaieutitous l\xpresaion eincéie
de la volonté des électeurs.
Mer*.
C'est pour la sixième fois depuis 1876 que
M. Peyrusse se représente devant les élec-
teurs d'Auch. Défendu avec assez d'adrfSfie
par M. de Maekàu, il a été invalidé pour )a
cinquième fois le f~vrif-r par 289 voix contre
186, après une réplique très vigoureuse de
M. Chalamet. Sa majorité n'était que de
698 voix et il n'en avait eu que 331 au-dessus
du chiffre de la majorité absolue, nombre
trop faible pour un département où M. Paul
de Cas-aguacn'a pas craint, de dire qu'il est le
maître et que jusqu'ici les fonctionnai-
rcs ne font que ce qui lui plait, et par
con-équent tyrannisent l~s suffrages et
les opinions sans scrupule. Les pay-
sans du Ger?, le 14 octobre encore, étaient t
persuadés que l'empire allait être rétabli, s'il i
ne l'était déjà, et ils ont voté en conséquence. t
La lumière doit commencer à se faire à leurs 1
yeux. En tout cas, quelque active que soit t
encore la propagande des bonapartistes
parmi eux, ils sont libres, et ils ne l'avaient
jamais été. M. Peyrusso se retrouve eu face <
du même adversaire, le sympathique M. Jean
David, qui, nous l'espérons bien, sera cette
fois l'élu irréprochable du chef-lieu du d t
partementduGers. t
~MeetVHatao
A ~tm~a~o, reverrons-nçus M. La Chant- i
bre battre M. Hovius? On en doute fort. M. La
Chambre était candidat presque officiel dn q
1876; en 1877, il a été candidat officiel auspi
authentiquement que personne. Mais il ava&t s
i 497 voix de majorité. S'il n'~n avait eu que
LOOO, il consentait~ être invalidé. Ce con-
sentement n'a pas fait bon effet, et, te j a
même jour que M. Lezaud, M. La Cham-
bre a été invalidé par 231 voix contre
i7i~. Il peut s'en plaindre à son ancien é
protecteur, le préfet, M. de La Morandiène, à
qui n'a pas été heureux dans les candidats
qu'il a fait triompher provisoirement dans y
Ille-et-Vilaine. M. Hovius est un libéral plus Il
ferme que M. La Chambre, qui était censé
siéger au centre gauche et qui ne votait'ja-
mais avec lui. M. Hovius est connu à Saint-
Malo pour les services qu'il a rendus au com-
merce maritime, et de toute la France pour
lesparolesadresséesparluià M. le maréchal de
Mac-Mahon.~au temps de ses premiers voya-
ges à la recherche de la vérité que ne lui di- p
saient pas les membres de la majorité de
l'Assemblée. Nationale. P.
.t.amdcjt..
M. deCardenau, à2)a~, nel'avait emporté que
de 657 voix sur M. Loustatot. député sortant,
l'un des 363. La situation des partis empê- M
che, à Dax, que de fortes majorités se déga- si
gent des scrutins; maia, quand le sufifage le
est libre, l'avantage y reste toujouM aux ci
électeurs libéraux, et M. de Cardenau n'avait 'JS,
à grand'peine réussi que par l'eSet de la u
pression administrative qui s'était exercée, o:
surtout au moyen de la gendarmerie, dans sa M
circonscription. Faiblement défendu par lui-
môme et par M. Ganivet, M. de Cardenau a
été invalidé au scrutin, le 7 février, par 286
voix contre 169. M. Loustalot reprendra cer-
tainement. le 7 avril, le siège dont il a ët&.
indûment dépossédé.
tfae-de-jC~fttt).
Lorsque la Chambre a eu a vérifier les élec-
tions les plus suspectes du Pas-de-Calais,
c'était qui, de M. Sens et de M. Dussaussoy,
passerait le premier, et on les voyait se dis-
puter aux séances pour ne pas être exposés à
la discussion au second rang. M. Duss-aussoy
n'avait pas tout à fait tort de prétendre que
M. Sens le compromettait, et, lorsqu'il parut
~vant lui à la tribune pour se déf< ndre. il se
nt ausi-i doux et aussi innocent que possible.
Lamajo'itésurM. Foissey-PIatiau était de 1 ~('3
voix; mais il avait reçu trop d'aide pour l'ob-
tenir, et M. Bousquet, le 9 février. Je nt con-
,damner sans peine, à la majorité de 28~ vo~x
contre 173. Nous ne savons pas s'il rt commence
A chanter Fair « Parlant pour la Syrie a dans
les banquets de pompiets de jS«~o~KC,' mais le
nouvel adversaire qu'il devra combattre, ?. Hi-
bot, ancien secrétaire général du ministère
de la justice-, est fait pour jouer à ta/Chambre
un rote bien supérieur au sien. Tous les ti-'
béraux, tous les républicains, tous les vrais
amis de l'ordre soutiennent M. Ribot. Nous
avons publié sa profession de foi, qui lui fait
le plus grand honneur.
Si M. Dussaussoy avait été aussi gracieux
que poRsibla à la tribune, M. Sens ne le fut
guère. II eut m~me le désagrément d'être
rappelé à l'ordre au milieu de sa plaidoirie,
ft certes M. Grévy en a laissé beaucoup aite
aux députes qui étaient dans le cas de Sens.
Le désir seul qu'avait ~1. Dussaussoy de pas-
ser avant lui prouve combien sa cause était
mauvaise. On n~vait en effet rien négligé
pour que M. Deuzy, le député sortant, ne fût
pas réélu. Les bonapartistes out horreur de
M. Deuzy, qui, en rédigeant le rapport sur le
règleroeutdu compte de~870, a dfvoité des vé-
rités qui avaient besoin de beaucoup d'om-
bM; et M. de Fourtou, ses collèguts et ses
agens, pour ne pas le revoir à Versailles, ont
soutenu M. Sens avec une énergie toute spé-
ciale. Aussi M. Deuzy, élu en 1876 avec
1.413 voix de majorité, est-il deveuu infé-
rieur à son concurrent d'un nombre de voix
égal. On prétendait à ~'
peur a pour faucher plus vite « les conser-
vateurs. N M. Hamilie, qui est du Pas-du-
Calais, voulait que la Chambre ne se décidât
pas avant d'avoir ouvert une enquête; il a
été battu par 260 voix contre 173, le 22 fé-
vrier, et M. Sens a été ensuite invalidé par
287 voix contre 169. Le tribunal d'Arras
n'aura pas eu, cette fois, l'occasion de se
montrer aussi vigoureusement amî de a l'or-
dre B qu'au mois d'octobre, et il est plus que
probabte que l'ancienne majorité de M. Deuzy,
'ais~ée a ses propres inspirations, va lui re-
venir tout entière. <
<*yrénées(B!
Avec 895 voix de majorité,M. Fiante se
pensait inattaquable à CMA< Sa défense
s'est bornée à l'assurance que l'arrondisse-
ment avait pour lui une sympathie des plus
vives; mais le dossier disait que M. Vignan-
court, député sortant. l'un des 363, aurait plus
que probablement gardé son siégea M.Ches-
uelong n'avait fait agir en faveur de M. Planté
des ressorts de pression d'une puissance
invincibte. Avec la sympathie seulement de
ses compatriotes. M. Planté serait resté pro-
cureur à Mont-de-Marsan. Invalide le 28 fé-
vrier par 219 voix contre 12S, au scru-
tin public à la tribune, M. Planté
n'est plus procureur et ne redeviendra pas
député d'Orthez. Lorsque Farrondissemejit a
61u, en 1876, M. Vignaucourt à la place de
M. ChesneloDg, cette élection eut un grand
retentissement. Hien ne paraissait aussi dif-
Beile à obtenir que cette victoire. Ceux qui
.'unt gagnée alors ne voudront pas en avoir
e démenti, et on se contentera de vaincre
jne seconde fois, sans vouloir obtenir une
majorité plus forte que celte qui s'était for-
née alors. Il y a des locaiités où quelques
~oix coûtent plus à acquérir, qu'ailltiura des
;entaines.
Setnc inférieure.
Au .N<7~, le regretté M. Jules Lecesne,
lontia mémoire a été si bien vengée, au
Sénat, de calomnies ridicules, par M. Léon
;ay, avait été élu, au mois d'octobre der-
uer, par 10,789 voix. contre 3.101 obtenues
)ar M. Masqueiier; il sera remplacé par
Peulevey, avocat. an< ien avocat général
[e la répubtique, que ses services et ses ta-
ens désignaient au choix des électeurs.
Peulevey serait absolument t-ûr du succès,
quelque adversaire qui lui fût opposé, mais il
e s'en est pas présenté pour lui disputer les
uffrages.
VMtctuee ¡
Le plus étonnant des discours prononcés
Ans la discussion de la vérification des pou-
oirs on se le rappelte. c'est celui de
!t. Silvestre, député d'~<, où il ne l'avait
mporté tout au plus que de 448 voix sur
t. Naquet, par les moyens dont on a le se-
ret dans le département de Vauclu~o quand
:s urnes n'y sont pas surveillée~. On croyait
ue M. Silvestre ne s'arrêterait de sa vie daas
Et guerre d'Ogre, contre les Petits Poucets du
béralisme et de la république. Les menaçait-
de son grand coutelas! M. Silvestre. une
ns invalidé. le 12 février, le môme jour que
L de Lordat, par 303 voix contre 1g), n'a
lus donné signe de vie. Il laisse M. Naquet
oser seul des affiches. On ne pouvait mieux
?ouer que la lutte à armes égales n'est pas
lus possible à Apt qu'à Carpentras, à Orange
n à Avignon pour les champions du n bon
roit. N
a Vous verrez ce que Carpentras fera, disait
Barcilon en terminant son discours défen-
f. Je vais retourner auprès de mes électeurs
ur réponse sera, ma vengeance s Et M. Bar-
Ion ne se représente pas. II avait eu pourtant
094 voix de plus que M. Poujade. Mais les
rues vont être délivrées de toute tentative de
'agie blanche, et nous nous expliquons que
Barcilon laisse lé champ libre à M. Pou-
de. Il a faUu trois jours et deux scrutins
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