Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-03-25
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Description : 25 mars 1878 25 mars 1878
Description : 1878/03/25. 1878/03/25.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDÏTÏON DE PAMS.
JCtJMAL BES BEBATS
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<8!8.
OX ~'ABOKWB
fée des Pretres-Saint-Germsïa-l'MMrfots, n.
fj~m ME ~'ASM~~aMOMM*
Ua an. Six mois. Trois mott.
Mpar~emeM.' 80 &. 40 tr. Mtt.
t'aris. ~{'. t·. M&. t5~. t«t,
Léo &boaaeme&s panent, des <" tt 16 dw
1 chaque mpts.
OM S'ABONNE.
en Bet~que, en It&Ue,
dans te Luxembourg, en Turquie,
Nt Satsse, en Syrie, en Roumanie, et dane tee
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
'M moyen d'une vateur payaMe à Paris on dt
'en ADemagne~ en Autriche, en RuMie,
et dans tous tes pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~M l'envoi d'une vatetu- payante & PMt~
~M~~pe~tetmtn*, Mm B)~~tn t.
newspMerB ofnce. <'?, Gresham street a P 0
mjBf.meMty, Bt.t!M .«>. <. t-icet) taDeCornMl!'
E. C~LoBdon, NtM. W.-H. N~tth et NtM.StraDd.W.C..Locdon. 'M,
ABruMUes, & t'O/~M ]~MteMadeleine, dans iee Mo~ques et dan: !es M..
~Uothèqnes des <.r&fe!< ~tMjM&m;, <&e: M.~Ot~ea 1,. Teme~
POMTMtiES ETUÏTËRAIRES
Les MBMtcM sont feçaet!
~W:<)M<.)FS.ptacedeIaBouMe,
wtMbuteand&JteCRMAt.; ,?
~Mde!T
PAMS r
DIMANCHE 24 MARS
Le budget des dépenses, après avoir été
Toté par le Sénat, devra revenir devant la
Chambre des Députés. La Chambre haute
y a introduit, en effet, un certain nombre
de changemens, et ce qui est caractéris-
tique, c'est que ces changemens, qui con-
sistent en augmentations de crédits, por-
tent à peu près tous sur le budget des
cultes ou sur ie traitement des aumôniers
militaires. Il n'est pas probable que la
Chambre adopte les amendemens proposés
par te Sénat, et le seul résultat de ces
velléités mutités sera de retarder de quel-
ques jours te vote du budget. A qui re-
viendra, cette fois, la responsabilité du
retard ? Sera-ce à la Chambre ou au Sé-
Hât ? Y avait-il du moins un intérêt con-
sidérable engagé dans les résolutions du
Sénat? Certes, nous sommes aussi res-
pectueux que personne de la religion et de
tjut ce qui y touche; mais la religion
était-elle atteinte et ses ministres sacnués
par le vote du budget tel que la Chambre
l'avait émis? On le croirait à lire les dis-
cours pompeux qui ont été prononcés
par les orateurs de la droite, MM. de
Kerdrel, de Belcastel, Chesnelong, les
Pères modernes de l'Eglise. Nous serions
à la veille ou au lendemain des pires
persécutions qu'il serait impossible de par-
ler un langage .plus solennellement ému,
plus troublé, plus troublant pour les ima-
ginations sensibles. La lecture du budget
inspire des réflexions différentes, et le
rapporteur, M. Varroy, les a exprimées
nier avec une brièveté et une simplicité
qui étaient du meilleur goût après les
longues et emphatiques déclamations que
le Sénat avait entendues. Si tous nos bud-
gets ont suivi un mouvement ascendant,
celui des cultes n'est pas resté en arrière
des autres; jamais le chiffre auquel il
s'élève c'a éfé plus considérable qu'au-
jourd'hui. La république; si décriée qu'elle
soit par les bruyans apûtrea du roman-
tisme religieux, s'est montrée plus géné-
reuse pour le clergé que n'importe quelle
monarchie. Comment donc expliquer les
plaintes, ~es gémissemens et surtout les
~terreurs dont nous sommes assiégés?
C'est une question psychologique qu'il
serait trop long d'analyser. Les passions
de parUs, -les mécomptes politiques, la
mode même qui règne ~dans certains mi-
lieux, des causes sérieuses et d'autres fri-
voles ont contribue, 6uivant,jdes propor-
tions diverses, à produire les excitations
nerveuses dont nous sommes témoms. Le
terrain religieux a <~té le rendez-vous
commun de tonseeux qui avaient, éprouvé
quelque blessure pu quelque égrati-
gnùre, soit dans leurs co.nviçtions, soit
dans leur amour-propre et Dieu sait
si la religion a profité beaucoup d'être
devenue non seulement le refuge, mais la j
citadelle de tant d'esprits inquiets et
d'âmes incomprises Nous ne parlons que
du profit moral, car matériellement la
religion n'a rien perdu. La perte murale
peut être appréciée en lisant lea discours
de MM. de Mun, Chesnelong, etc., et le j
gain matériel être, calculé en lisant le <
budget. Ce qui est surprenant, c'est que
les premiers soient le commentaire du i
second, i
II est fâcheux que le Sénat ait cru né- <
cessaire d'augmenter dea crédits que la i
Chambre des Députéar et le ministère
avaient avec raison jugés suffisans, et que 1
tous les.gouvernemens antérieurs auraient
trouvée excessifs. Le Sénat avait pris,' r
il y a quelques jours, une attitude que {
l'opinion avait vivement approuvée, et t
dans laquelle nous voulons croire qu'il 1
persévérera. Si nous signalons les petites 1
déviationa qui viennent de se produire, f
Mh!! MM! nr inî~n hM n~tT~
FBtJ~L&i~ Uu JuLMtÂi) MM U&MM
M~2SMARS!87<.
SE~fAJME DR~t~TïQUE `
THÉÂTRE DB 1/ODËÔN 7o~A ~~MMO,
~ame en cinq actes et huit tableaux,
tiré du roman d'A~xàndre Dumas.
Tit~ATRE DU PALAIS-HOYAL J CoMe~, comëdie en trois actes, de
M. Edmond Gandinët: THÉÂTRE DU
GYMNASE reprise de ~o'Mt< ~i~-
~4lexa.ndfe D)tmas 6!s. THÉÂTRE DU LA
PORTE-SA!NT-MARHN ~t~'a~S.,
dyame en douze tableaux, tiré dtij'om&n
de Victor Ha?o.
n sio semble que l'on est en train de
BtystiQer le~ pubHc parisien àTec /oy~A
j~~M~M. Gett.e pièce a été annoncée &
gMnd bruit bien avant !a première Tepré-
seataiioM; ceux qui !a connaissaient, et
ceax qui ne !a connaissaient paa en di-
saient ëgalemcnt des merveilles, et à
préseatqu'eHè a ëté représentée, il y a
& des gens qui en pajkot comme d'ao
?oln de nous la. pensée d'en exagérer l'im-
portance! Le Sénat, sera encore pendant
quelque temps une Assemblée hésitante
etmobite.etses vieilles habitudes gêue-
root parfois ses nouvelles intentions. On
aurait tort, à gauche, de s'en étonner ou
de s'en indigner; rien n'est moins sur-
prenant et rien n'est moins dangereux.
Où serait le danger? Le gouvernement,
la Chambre, le pays sont aujourd'hui dans
un accord parfait; le Sénat a manifesté la
t bonne volonté de ne pas troubler cet ac-
cord et d'y entrer lui-même. C'est le fond
et la vérité de la situation le reste appar-
tient aux incidens qui sont la trame de
toute politique. Quand on se porte bien,
On ne s'émeut pas du moindre accident.
Le Sénat aura, d'ailleurs, une occasion
prochaine de montrer qu'il a une politi-
que suivie et qu'il n'agit point par en-
traînement, mais par raison. La loi sur
l'amnistie est à l'ordre du jour de demain.
Nous ne reviendrons pas sur ce que nous
avons déjà dit de cette loi; le projet du
gouvernement est connu, celui de la
commission du Sénat ne l'est pas
moins. La différence essentielle entré l'un
'et Taùtre projet est dans les dates du
16 mai et du 14 décembre que lé gouverne-
ment propose de donner comme limites à
l'amnistie; la commission, au contraire,
propose de supprimer les dates. Eh bien! ni
le gouvernement ni la Chambre ne pour-,
ront consentir à cette suppression;
mieux vaut renoncer à l'amnistie que
de dénaturer le caractère politique et
moral que deux des grands pouvoirs
de la France ont voulu lui don-
ner. Mais comment lu majorité du
Sénat, comment les constitutionnels
comment les membres modérés de la
droite hésiteraient-Ils à voter avec les
gauches? Auraient-ils donc, malgré leurs
dénégations apparentes, un respect latent
et profond pour le 16 mai? Car il s'agit du
16 mai, pourquoi le dissimuler? et
ppint d'autre chose. L'amnistie a pour
objet de réparer le préjudice que le 1.6 mai,
dans. un intérêt purement politique,
a causé à un trop grand nombre de per-
ponn~s. Nous ayons beau chercher, nous
ne voyons pas ce qui empêcherait les
droites du Sénat de participer à cette
)t)onhe œuvre de réparation. Qui n'a. lu les -s
journaux bonapartistes, les journaux .légi-
timistes. les journaux constitutionnels
depuis quelques semaines? Tous, sans
exception, n'avaient d'autre souci que
de dégager leur responsabilité de toute
participation au 16 mai. Nous n'en
ëHona pas! disaient-ils. Nous avons
prévu d'abord les conséquences de cet
acte imprudent, conséquences fatales
pour tout le monde, mais en particulier
pour nous!–Que demande-t-on aux au-
teurs de ces professions de foi rétrôspéc-
Hves? De mettre leur conduite actuelle
et leur vote en harmonie avec leur lan-
gage. Puisqu'ils n'étaient pas dans le
!!6 mai, –qu'on nous pardonne l'expres-
sion, –d'où viendrait leur répugnance à
voter l'amnistie qui s'applique exclusive-
ment à cette période?
Mais le Sénat, dit-on, a pris parti pour
}c 16 mai; il a voté la dissolution de la
Chambre des Députés. Soit! Le Sénat a
voté la dissolutioB; en même temp~, il
s'est suspendu lui-même; il a momenta-
nément cessé d'exister comme-Assemblée
de contrôle immédiat et de discussion
parlementaire. Ce qui s'est fait alors, les
actes de pression qui ont été commis,
les interprétations trop libres de la loi
qui ont été faites, le Sénat en est-il
responsable? Non, certes Le Sénat a
parfaitement le droit de dire J'ai per" ) Î
mis au pouvoir exécutif de consulter f
le pays, puisqu'il jugeait à propos de o
le consulter; mais ce n'est pa.s ma `
faute si le pays a été violenté et les ç
des chefs-d'œuvre de l'esprit humain. Ja-
mais lecoM~c~ M/~yc n'avait été ap-
pliqué aux choses de théâtre avec plus
d'art et de verve. J'avouerai cependant j
que la moindre des pièces originales de
Dumas me paraît, au point de vue litté-
raire, très supérieure à ~~ M. Dumas lui-même n'étatt pas de c;et avis,
j~en serais bien étonné.
~<~M?Mo n'est en réalité que le roman
bien connu de Dumas père, découpé et
arranjgépourla scène, et, comme il ar-
Eive le plus souvent en pareil cas. Je ro-
man est~eaucoup plus intéressant que la
pièce, quoique la transformatton ait été
opérée avec inSniment d'art et dégoût.
Dumas Sis ne saurait être un arrangeur!
vulgaire, il a un talent trop personnel
pour cela le .drame de l'Odéon n'en est
pas moins une œuvre de seconde main
où l'on retrouve les qualités briUanteset!
les défauts du plus mervenieux conteur
de notre temps. Il y a d'abord beaucoup
rabattre de l'importance historique et
philosophique prêtée à 2?aAMMo, que d-s
personnes de bonne composition veulent
nous ~ire prendfe ppnf une peinture
de la société française vers !a\undu
dix-huitième siècle, etdescauses de ~a
RéyoluUon. C'es<. là un ballon qu'il faut
dégonQef tout de &uite. 11 est vraiment
ridicule de dire que la Révolution fut
l'œuvre des illuminés, aas fr&scs-maçons,,
en un mot des sociéi.és secrètes; c'est un
paradoxe qu'on doit laisser aux partisans
de l'ancien régime. Non, i.' Révolution
était faite dans les esprits bien longtemps
av&ot de passer d&as tea ËMta.Ue rësuha
lois faussées. Sait-on dans quel cas
la responsabilité de ces actes revien-
drait au Sénat? Ce serait dans le cas
où le Sénat l'accepterai aujourd'hui par
faiblesse, t et de propos délibéré. La
commission lui propose de le faire; te
gouvernement l'invite à s'y refuser. Encore
'une fois, comment le Sénat hésiterait-il?
Comment les hommes qui disent tous les
jours Nous déplorons le 16 mai dans son
origine, nous le réprouvons dans les
suites qu'il a eues; comment ces hom-
mes ne voteraient-ils pas une amnistie
spéciale aux victimes innocentes d'un mi-
nistère de combat? Quoi qu'il en soit,
la question est posée au Sénat de la ré-
soudre! Quant à nous, nous persistons
à croire que les hommes modérés de tous
les partis, et que les constitutionnels
eu particulier, profiteront de cette
circonstance pour justifier la conËance
que l'opinion a commencé de mettre en
eux. Qu'ils effacent les dernières consé-
quences du 16 mai, se détournent ensuite
.du passé et regardent du côté (~e l'avenir
Le journal le Nord nous adresse le sin-
gulier reproche de n'avoir pas étudié d'as-
sez près le texte du traité de San-Stefano,
et il en conclut que, sans oser l'avouer,
ce traité nous a surpris par sa modé-
ration. Tous nos jugeniens primitifs
manqueraient tout d'un coup de base, et
nous serions dans un grand embarras!
Nous avons apprécié les préliminaires de
San-S!efano au fur et à mesure que nous
les avons connus. Quant au texte authen-
tique du traité, il n'est entre nos mains
que depuis hier soir. Que ~jVo~ae rassure,
nous étudierons ce texte de manière à
le satisfaire complètement, et nous n'au-
rons rien & retrancher de nos anciens
jugemens. Les lecteurs qui ont bien
voulu nous suivre dans cette longue et
laborieuse campagne n'en seront pas sur-
pris. Mais serait-ce pour ces lecteurs, se-
rait-ce pour l'Europe que Nord écrit
contre nous des accusations qu'il est si
facile de détruire? Où peuvent-eltes trou-
ver créance, siuon dans le pays où 2Vb~
a ses libres entrées et où nous n'avons pas
les nôtres?
<*e
emprunt S 0/0. ~9 fr. 6S, 63 3/4, 68 3/<, 60.
~0/0. 13ff.87t/8B.
Florins (or). 63S/8.
Egyptienneseo/O., tStfr.Z!
TF~t~papMe pfhr~e.
Service télégraphiqua de l'agence HaviM.
~.ondres,le2imars.
L'OtMfp~ dit que 'jusqu'à hier soir on n'avait
pas reçu ta nouvetiequela Russie eût accepté les
conditions de l'Angleterre relativement au Con-
gres.
Le même journal annonce que le khédive, sur
les représentations des gouvernemens de France
et d'Angleterre, a consenti a permettre l'enquête
sur les conditions unancieres de l'Egypte. Cette
enquête portera non seutement sur les ressources
du pays, .mais sur le caractère de ses obligations
et sur la cause des divergences qui existent en-
tre tes recettes actuelles et les êvatuations pré-
cédentes. M. de Lesseps ?Ma président de la
commission d'enquête, et M Hivers Wiison, vicè-
prcs)dcnt. Les autres membres de la commis-
sion seront les commissaires de la caisse de la
pette.
Constantinople, le 23 mars, soir.
Les Russes ont complètement suspendu leurs
préparatifs d'embarquement a Sàn-Stefano. v
Le typhus sévit parmi ios troupes russes à
Andrinople.
Hobart pacha irait croiser dans les eaux de
Prévesa.
Bucharest,Ie23mars.
'Des avis reçus de Jassy portent que l'autorité
militaire russe déploie des mesures exëëption-
neiles.
Hier et aujourd'hui, les rues de la ville ont été
parcourues par de nombreuses patrouilles qui
a valent, dit-on, leurs armes chargées.
Oh-est étonné, ici de ces précautions, car la
Roumanie prétend ne pas sortir des règles du
droit international, et aucun habitant roumain ne
s'est livré à~des actes hostiles envers les soldats
russes.
du mouvement des idées depuis la Re-
naissance elle fut l'œuvre, non d'un
homme, ni d'une aecte, mais de tout le
monde, c'est ce qui la rendit irrésis-
tible.
Ramenons donc les choses à leurs jus*
tes proportions et laissons de côté des thé
ses de philosophie historique qui ne sont
point ici à leur place. Il s'agit tout sim-
plement d'un drame à décors et à~grand
spectacle, composé avec une habileté que
je n'ai nulle envie de contester. Il est di-
visé en une foule ,de tableaux, comme la
plupart des pièces tirées des romans d'A-
lexandre Dumas. Je dis des tableaux et
non des actes, et ces.tableauxi sont natu-
rellement très écourtés parce qu'il ne
pouvait pas en être autrement. Les cinq
premiers ne sont guère qu'une exposi-
tion, et l'action à proprement parler, ne
s'engage réellement qu'au sixième.
.Nous sommes d'abord dans le château
du vieux baron de Taverney, un château
délabré et ruiné comme son maître.
Le .baron reçoit la visite d'un an-
cien ami, le maréchal duc de Richelieu.
Le .vieux roué conspire en ce moment
contre la favorite, M' Dubarry; et il veut
lui opposer une rivale, M""An.drée. la iHIe
du baron. Tel est le but de son voyage.
Survient alors un hôte inattendu, le comte
Balsamo, qui, surpris par un orage, réclame
l'hospitalité. On dîne gaîment, et, quand
tout le monde s'est retiré, Balsamo reste
seul avec Andrée dans laquelle jl a dé-
couvert un sujet excellent pour ses ex-
périences magnétiques. La jeune Glle ré-
pond, dans son sommeU, aux questions que
Gatatz.ïtiMmaM.
La navigation vires sont arrivés {aujourd'hui, quatre sontat-
tendusdemain.
H y a 0 pieds d'eau aux endroits mêmes des
barrages.
Athénée )e24 mars.
L'amiral Hornby, prévenu par M. Wyndham du
danger que couraient les famitics chrétiennes du
mont Olympo d'être massacrées par les Turcs, a
envoyé un vaisseau cuirassé pour prévettir tes
atrootés et secourir les famiiles menacées. Ho-
bart Pacha ferme avec sa Hotte toute issue aux
insurgés, atin de les réduire par la famine.
Vienne,lo23mars.
La Délégation autrichienne a adopté à l'unani-
mité la proposition de transmettre au ministère
commun la pétition de l'Union des employés et
des Sociétés d'assurances pour là désinfection
des champs de bataille.
La Délégation invite le ministère à agir par les
voies internationales a l'eHet de prévenir les dan-
gers qui menacent l'état sanitaire général de
.t'Europe par suite de la non-inhumation des
corps en Bulgarie et en Roumélie, et aussi de
provoquer dans ce but la formation immédiate
id une commission sanitaire internationale.
Romo,te24mars.
Le roi a signé les décrets nommant les nouveaux
ministres.
Ce sont ceux qui ont été télégraphiés hier
Les ministres ont. prêté serment entre les
~nains du roi et ont pris immédiatement la direc-
tion des affaires de leurs ministères respectif-
Ln.commi-sion de la Chambra a approuvé le
rapp&ft de M. Luzzatti sur le traité de commerce
aveciaFrance.
Madrid, le 24 mars.
Le Sénat a approuvé à l'unanimité, après un
court débat, la convention douanière entre la
France et l'Espagne.
La convention sera prochainement promulguée.
Nous recevons communication de la dépêche
suivante:
a Bucharest, le 23 mars, soir.
D Une dépêche publiée à Fétranger prétend
qu'une révolution aurait. éc)ate à B.)charest.
Cette nouvelle e~t complètement fausse. L'or-
dre le ptus parfait rngne en Houmanie. Le gou-
vernement est fort et maintiendra !a tranquillité
en dépit des agitations factices qui pourraient
survenir. )>
On avait pu croire, on avait pu espérer
dans ces derniers temps qu'il se formerait
dans le Sénat une majorité résignée, si-
non satisfaite, qui accepterait enCn l'é
preuve du régime nouveau et y apporte-
rait même son concours plus ou moins
cordial. Le piteux àvortement de la cam-
pagne du 16 mai, et la non moins piteuse
rupture de !a coalition qui l'avait entre-
prise semblaient avoir servi d'enseigne-
mens salutaires, et, de notre côté. nous
avions vu avec plaisir les anciens libé-
raux rentrer dans les tangs du parti
libéral. Nous regretterions vivement
d'être obligés de renoncer à ces espé-
rances; mais nous devons avouer que
la conduite du groupe inquiet, agité, et
chagrin qui fait l'équilibre dans le Sé-
jnat n'est pas de nature aies fortifier. H
'est impossible de savoir au juste ce que
veulent ces hommes dévoyés, et it est
très probable qu'ils n'en savent rien eux-
mêmes. Ils ne sont plu-; de la droite, et
ils le disent bien haut, mais ils ne sont
pas non plus de la gauche, et ils tiennent
aussi à le dire. S'ils pouvaient former un
centre, le fameux juste-milieu de leurs
:beaux temps, ils auraient une raison d'ê-
tre. Mais aujourd'hui le centre, c'est
,1e gouvernement; c'est ce ministère d'hom-
mes modérés et libéraux que nous pour-
rions appeler le gouvernement d'acclima-
tation de la république. Quant au groupe
qui ne veut être ni de la droite ni de la
gauche, et q~i reste suspendu en l'air
iCbmme le tombeau de Mahomet, il ne
peut pas même s'appeler un groupe. Ils
sont là~un certain nombre de gens vexés
et indécis, qui boudent contre tout le
monde et contre eux-mêmes, et qui for-
ment autant de groupes qu'i!'s sont d'in-
dividus. Qu'ils soient 22, ou 19, ou 15,
ils iorment 22, ou 19, ou 15 groupes; cha-
cun est un groupe à lui tuut seul.
Il n'a pas tenu à cette disposition tou-
jours ennuyée de l.eur esprit et de leur
humeur que la loi sur l'état de siège ne
Balsamo lui adresse, et ellelui révèle de la
sorte bien des choses qui ne manquent
pas d'intérêt pour le magnétiseur. Ainsi,
Balsamo apprend que la dauphine Marie-
Antoinette, qui arrive de Vienne et dont
l'escorte est commandée par nn jeune of-
Scier, Philippe, le fils du baron, a résolu
dp s'arrêter le lendemain au château de
Taverney.
Balsamo peut donc, à coup sûr, annon-
cer au vieux gentilhomme cette visite à
laquelle il ne s'attend guère, et qui l'in-
quiète autantqu'elle l'honore. Il n'est pa?,'
en e6et, en mesure derecevoir dignement
une aussi illustre voyageuse mais le sor-
cier est là, et, grâce à lui, un service en;
vaisselle d'or se trouve tout préparé pour
la dauphine qui, du reste, ne demande
qu'une tasse de lait. Tout en buvant son
lait, Marie-Antoinette se moque de la
prétendue sorcellerie de Balsamo. Piqué
au vif, le charlatan lui dévoile l'avenir
qui l'attend en France, et lui montre
mêipe dans une carafe magique le der-
nier acte de la tragédie sanglante dans
laquelle s'abîmera la monarchie. La dau-
phine, quoique très émue de ces sinistres
prédictions, dont il n'est plus d'ailleurs
question dans la pièce, aSecte de n'y pas
croire et continue son voyage, en emme-
nant Andrée dont elle fait une de ses filles
d'honneur.
Au quatrième tableau, nous sommes au
palais de Versailles, un soir de fête où
doit avoir lieu la présentation à la cour
de la Dubarry. Par suite de la conspira-
tion organisée par les soins de Richelieu,
ie 8p}eodide équipage attendu par h fa-
fût perdue, et cependant cette loi était
absolument nécessaire, plus nécessaire
qu'on ne l'a généralement dit. Nous sa-
vons bien que les lois ne peuvent pas
empêcher les coups *de force et que la
violence méprise toutes les garanties.*
Mais la vraie question, la vraie raison de
la loi proposée et maintenant votée, ce
n'était pas de nous prémunir contre des
.surprises criminelles; c'était de ne pas
permettre l'emploi en temps de paix
des mesures extrêmes réservées aux
temps de guerre, de ne pas permettre
qu'un gouvernement comme nous en avons
vu pût appliquer l'état de siège au blocus
des kiosques, à la chasse aux colporteurs,
à la protection des affiches blanches, et
que les instrumens de salut publie et de
défense du territoire pussent servir à la
corruption et à l'intimidation électorales.
Voilà ce qu'auraient dû comprendre les
hommes d'équilibre qui auraient voulu à
la fois supprimer et conserver l'état de
siège facultatif, qui ne savaient dire ni
oui ni non, et qui ont fini par aller à
droite et à gauche. Tels ils étaient hier,
tel& ils seront demain, et ils manifestent
le même genrede dispositions & propos de
la loi d'amnistie.
Assurément, ce dernier projet de loi
n'a pas l'importance des deux autres,
de ceux du colportage et de l'état de siège.
C'est une mesure de juste réparation qui
s'applique au passé et non pas à l'avenir.
Mais c'est un acte politique, et il est cer-
tain que les dates dans lesquelles il est
renfermé ont une signification politique.
Or, tout ce qui a une signification claire
et précise a le don de déplaire aux poli-
tiques qui ne veulent être ni de la
droite ni de la gauche et qui se plai-
sent en l'air. C'est ainsi qu'ils ont com-
mencé le déplacement de la majorité
dans le Sénat en préférant, même à un
des leurs, un candidat qui, à proprement
parler, n'appartenait à aucun papti et de
ta est venue cette éternelle incertitude qui
entoure tous lés votes de cette Chambre
et fait d'elle un élément de dislocation
au lieu d'un contre-poids régulateur. C'est
ain~i qu'aujourd'hui ils abandonnent le
16 mai, mais ils ne veulent pas le con-
damner. Ils ne veulent être ni chair ni
poisson ils sont comme les poutes d'eau
qui sont permises les jours maigres.
Hélas que de fois ils nous rappellent ces
paroles de Mirabeau «Us vérineront a qui
mieux mieux l'admirable axiome de ce
Machiavel qui avait tout vu y<~ /de ce MOM~C Ct* ~M'OM ~'e~JMM
aMC~ ~OM OW a'MM ~C~Mff. a
JOHN LEMOINNE.
On nous écrit de Londres, le M mars
« Question de principe ou simple difficulté
technique, qu'on la qualiSe de l'une ou de
l'autre épithète, il n'en est pas moins vrai
que la détermination du cabinet anglais, de
maintenir son exigence concernant le traité
de paix, menace fortement de porter un coup
fatal à la réunion du Congrès. Les déclara-
tions faites par lord Derby ont été d'une net-
teté extraordinaire et ne laissant pas d'é-
chappatoire ouverte la question est claire-
ment po~ée, et à enjugfrparle ton des der-
niers articies of8cieux du Jo«<'a< <~/'de l'Agence russe, il y a peu de chances que
le gouvernement impérial se départe, lui
aussi, de la ligne de conduite indiquée par'
ses organes. Ainsi, l'écart qui sépare les vues
~s deux cabinets est loin de diminuer est-
il encore possible de les concilier? j'en doute.
Cependant: à Vienne, on continue à se ber-
cer d'illusions optimistes, comme si la ré-
union du Congrès était certaine il faut se
mettre en garde contre ces prévisions favo-
.ràbles.
Le texte du traité de jjaix est l'objet de
tous les commentaires: on en passe les di-
vers articles au crible de la plus sévère criti-
vorite fait défaut tout à coup, et Fou
commence à croire que la présentation
sera ajournée mais Balsamo n'est pas
venu à Versailles pour rien. La robe,
la voiture, les diamans sur lesquels
on ne comptait plus apparaissent tout
à coup, comme dans une féerie. Il
y a là une scène vraiment belle.
Quand tout ce monde pompeux de cour-
tisans s'est éloigné, Louis XV, resté
seul, voit devant lui une jeune femme
triste et modestement vêtue: sa 6!Ie
Louise qui, au moment de s'enfermer pour
toujours dans un couvent, annonce à son
père en termes très respectueux et très
dtgnes les malheurs qui menacent la mo-
narchie. C'est grave, noble et d'un grand
eSet; on sort pour la première fois du
drame décoratif, et l'on entre enSn dans
la sphère de l'idée et du sentiment mais
ce n'est pas pour longtemps, et le décor
va tout de suite reprendre ses droits.
Nous voici sur la place Louis XV, où
l'on célèbre par des ~êtes populaires le
mariage de la dauphinc. La foule est
énorme ce sont des cris, des rires, c'est
un bruit à ne pas s'entendre. Que signi-
6pnt ces détonations ? C'est le feu d'arti-
fice qui éclate des flammèches rouges,
bleues, vertes, de toutes couleurs, tombent
sur la scène. Puis se produit un refoule-
ment terrible, et l'on a la représentation
ausgi exacte que possible de la catastro-
phe historique qui termina, comme un
funeste présage, cette journée de plaisirs
et de réjouissances.
Jusque-là nous avons vu déSIerguc-
MSBïvemeot les divers taMeanx d'UM ta~.
que, et pas u& n'échappe !a condamnation.
Les ultra-patriotes (nuance /M ~sH) pro-
clament leur ind.nérence à l'égard des Ser-
be! Monténégrin). Roumains, etc., pour con-
centrer leur attention sur l's paragraphes de'
l'indemnité de guerre qu'ils regardent' t,
comme monstrueuse. Les gens qui pensent
commère ~cvent le traité insuffisant ?ous le rapport des
populations chrétiennes, autre que l'élément
bulgare. Vous pouvez vous figurer aisément
comment remptir l'intervalle entre jces opi-
nions extrêmes.
H ne faut pas se dissimuler toute la gra-
vité de la situation si la Russie ne fait pa9
de concessions, et si l'Angleterre s'obstine
dans les limites de son programme, la possi-
bilité du Congrès devient douteuse; et alora
les négociations directes peuvent ne servir
qu'à mettre à nu les divergences existant en-
tre les deux pays. )
Les relations entre la Russie et l'Angle-
terre sont très tendues, et elles semblent ve-
nues à un point où tout incident envenime
les dissenttmens, où le moindre détail aug-
mente l'aigreur. C'fst là qu'est le danger,
c'est dans .ce sourd mécontentement de part
et d'autre que se trouvent les sérieux motifs
d'inquiétude. L~Hitire de Buyukdéré on se
ràpncUe que h RtMiMe~jasaoncé à embarquer
ses troupes sur ce point à la suite des cris
d'alarme poussés par' la presse a échauua
les esprits dans les d'-ux capitales.
B Le Livre Bleu (rwir/~n° i9), qui renferma
les documens sur les rations tntre la Grèce
et la Turquie, est instructif. On y voit l'insis-
tance du gouvernement hullénique à s'impo-
ser à l'Angleterre. Ce n'e~t pas de son propre
mouvement que lord Derby s'est constitué te
défenseur et le patron de ia cause grecque. Il
a hérité longtemps, en nnissant par Ct'der
aux insistances multiptiées du cabinet d'A-
thènes. Il y a eu une sorte de marché conclu
en récompense de la neutralité à l'égard de la
Turquie.la question heilénique devait être sou-
levée. Il est difficile de se fsire une idée exacte
du programme que les hommes politiques de
la Grèce ont en vue. Us n'osent pas pronon-
cer le mot d'annexion, bien qu'ils se bercent
de cet espoir ils na partent encore que de
la mauvaise administration dos provinces ji-
mitroplies, des misères des habi tans chré-
tiens, etc. Dans le Fo" jl y a un Mé-
morandum de huit pages, écrit par le charge
d'anaires de Grèce à Londres pour exposer
ta situation des provinces, et compilé sur le$
ren~eignemens transmis par les consuls bri"
tanniquea c't'st d'une lecture attristante.
s II est permis de se demander si la causa
de la Grèce compte beaucoup de partisans en
Angleterre faut-il se laisser gutderparl'ap- ·
probation unanime dont la poétique récente
de lord Derby a été couverte ? Tout le mond~
s'est trouYéd'accordpour féliciter le ministre
des afTaires étrangères d'avoir soulevé î&
question grecque. Les libéraux l'ont applaudi
par sympathie pour les Hellènes, ndèles aux
traditiona de Canning et aux leçons ré-
centes de M. Gladstone. Les conservateurs
ont vu surtout l'opposition que l'atti-
tude prise par l'Angleterre allait faire aux
desseins de la Rushie: c'est ce côté qui les
a séduits. Les organes tories se sont hâ-
tés de proclamer que l'on ne devait pas dé-
penser un penny ni sacrifier un soldat pour
assurer le triompha'des idées helléniques il
fallait leur prêter un appui platonique et sur-
tout s'en servir contre l'ambition moscovite.
On noua écrit de Madrid, le 18 mars
« L'anaire de l'Hippodrome de Madrid, dont
je vous ai parlé dans ma lettre du 8 février
en appelant votre attention sur les énormes
dépenses faites irrégulièrement pour une
construction inutile. a été portée devant lee
Uortès il y a quelques jours, sous forme
d'une interpellation adressée au ministère
par un député du parti modéré. Ce député
a surtout insisté dans son discours sur la
gravité des faits qui se sont passés au point
de vus de la moraUté administrative, c~r il y.
a eu violation des .lois de la comptabilité et
des travaux publics, absence de toute forma-
lité réglementaire, dffaut d'ordre'dans les tra-
vaux, mauvais emploi de fonds provenant
de viremens non autorisés. L'orateur de l'Op-
position a. également critiqué avec sévérUto
les énormes dépenses faites sans aucune ùti-
;terne magique, mais le fil qui lés relie est
bien frêle, et.il n'y a pas d'action. On ne
sait vraiment à qui s'intéresser parmi ces
nombreux personnages qui vont et vien-
nent comme des ombres, en s'effaçant
toujours discrètement derrière la mise en
scène. H faut pourtant arriver au drame.
L'auteur se rappelle enfin qu'il avait été `
question desuppianterla favorite en faisant
d'Andrée la maîtresse de Louis XV, avec
~'assentiment au moins tacite du baron
de Taverney. On avait, depuis Je premier
&cte, oublié un peu ce détait, H est
temps d'y revenir. Mieux vaut tard que
pâmais. Andrée est Triauon, endormie par
un narcotique, et il ne tient qu'au roi de
remporter sur elle une trop facile vic-
toire. Mais cette jeune fille plongée dans f
un sommeil Sévreux déplaît à Louis XV.
Cn caprice l'avait amené, un caprice l'é-
loigné, et à sa place se présente un jeune
jardinier nommé Gilbert, amoureux d'An-
drée, et qui n'a pas de scrupules parce
qu'il a lu le C'oMj~ MCM~ de Rousseau.
C'est ainsi qu'à Louis XV le Bien'Aimé
succède auprès d'Andrée Giibert-le-Yic-
tqrieux.
Triste ~victoire dont le petit jardinier
n'A pas trop à se féliciter. Balsamo, que
l'on accuse, plonge de nouveau M"" de i
Taverney dans le sommej! magnétique, et
la jeune SMe peut ainsi raconter Ïa.t-
tentat dont elle a été victime. A pré-
sent que la vérité est connue, il ne reste
plus qu'a réparer le mal en mariant An-
drée avsc Gilbert. Tel est, du moins, l'a"
vis de Balsamo mais ce n'est pas ceim
de M"" de Taverney, q~u repousse avec
JCtJMAL BES BEBATS
Lmi M ms
<8!8.
LMM ? ms
<8!8.
OX ~'ABOKWB
fée des Pretres-Saint-Germsïa-l'MMrfots, n.
fj~m ME ~'ASM~~aMOMM*
Ua an. Six mois. Trois mott.
Mpar~emeM.' 80 &. 40 tr. Mtt.
t'aris. ~{'. t·. M&. t5~. t«t,
Léo &boaaeme&s panent, des <" tt 16 dw
1 chaque mpts.
OM S'ABONNE.
en Bet~que, en It&Ue,
dans te Luxembourg, en Turquie,
Nt Satsse, en Syrie, en Roumanie, et dane tee
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
'M moyen d'une vateur payaMe à Paris on dt
'
et dans tous tes pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~M l'envoi d'une vatetu- payante & PMt~
~M~
newspMerB ofnce. <'?, Gresham street a P 0
mjBf.meMty, Bt.t!M .«>. <. t-icet) taDeCornMl!'
E. C~LoBdon, NtM. W.-H. N~tth et N
ABruMUes, & t'O/~M ]~Mte
~Uothèqnes des <.r&fe!< ~tMjM&m;, <&e: M.~Ot~ea 1,. Teme~
POMTMtiES ETUÏTËRAIRES
Les MBMtcM sont feçaet!
~W:<)M<.)F
wtMbuteand&JteCRMAt.; ,?
~Mde!T
PAMS r
DIMANCHE 24 MARS
Le budget des dépenses, après avoir été
Toté par le Sénat, devra revenir devant la
Chambre des Députés. La Chambre haute
y a introduit, en effet, un certain nombre
de changemens, et ce qui est caractéris-
tique, c'est que ces changemens, qui con-
sistent en augmentations de crédits, por-
tent à peu près tous sur le budget des
cultes ou sur ie traitement des aumôniers
militaires. Il n'est pas probable que la
Chambre adopte les amendemens proposés
par te Sénat, et le seul résultat de ces
velléités mutités sera de retarder de quel-
ques jours te vote du budget. A qui re-
viendra, cette fois, la responsabilité du
retard ? Sera-ce à la Chambre ou au Sé-
Hât ? Y avait-il du moins un intérêt con-
sidérable engagé dans les résolutions du
Sénat? Certes, nous sommes aussi res-
pectueux que personne de la religion et de
tjut ce qui y touche; mais la religion
était-elle atteinte et ses ministres sacnués
par le vote du budget tel que la Chambre
l'avait émis? On le croirait à lire les dis-
cours pompeux qui ont été prononcés
par les orateurs de la droite, MM. de
Kerdrel, de Belcastel, Chesnelong, les
Pères modernes de l'Eglise. Nous serions
à la veille ou au lendemain des pires
persécutions qu'il serait impossible de par-
ler un langage .plus solennellement ému,
plus troublé, plus troublant pour les ima-
ginations sensibles. La lecture du budget
inspire des réflexions différentes, et le
rapporteur, M. Varroy, les a exprimées
nier avec une brièveté et une simplicité
qui étaient du meilleur goût après les
longues et emphatiques déclamations que
le Sénat avait entendues. Si tous nos bud-
gets ont suivi un mouvement ascendant,
celui des cultes n'est pas resté en arrière
des autres; jamais le chiffre auquel il
s'élève c'a éfé plus considérable qu'au-
jourd'hui. La république; si décriée qu'elle
soit par les bruyans apûtrea du roman-
tisme religieux, s'est montrée plus géné-
reuse pour le clergé que n'importe quelle
monarchie. Comment donc expliquer les
plaintes, ~es gémissemens et surtout les
~terreurs dont nous sommes assiégés?
C'est une question psychologique qu'il
serait trop long d'analyser. Les passions
de parUs, -les mécomptes politiques, la
mode même qui règne ~dans certains mi-
lieux, des causes sérieuses et d'autres fri-
voles ont contribue, 6uivant,jdes propor-
tions diverses, à produire les excitations
nerveuses dont nous sommes témoms. Le
terrain religieux a <~té le rendez-vous
commun de tonseeux qui avaient, éprouvé
quelque blessure pu quelque égrati-
gnùre, soit dans leurs co.nviçtions, soit
dans leur amour-propre et Dieu sait
si la religion a profité beaucoup d'être
devenue non seulement le refuge, mais la j
citadelle de tant d'esprits inquiets et
d'âmes incomprises Nous ne parlons que
du profit moral, car matériellement la
religion n'a rien perdu. La perte murale
peut être appréciée en lisant lea discours
de MM. de Mun, Chesnelong, etc., et le j
gain matériel être, calculé en lisant le <
budget. Ce qui est surprenant, c'est que
les premiers soient le commentaire du i
second, i
II est fâcheux que le Sénat ait cru né- <
cessaire d'augmenter dea crédits que la i
Chambre des Députéar et le ministère
avaient avec raison jugés suffisans, et que 1
tous les.gouvernemens antérieurs auraient
trouvée excessifs. Le Sénat avait pris,' r
il y a quelques jours, une attitude que {
l'opinion avait vivement approuvée, et t
dans laquelle nous voulons croire qu'il 1
persévérera. Si nous signalons les petites 1
déviationa qui viennent de se produire, f
Mh!! MM! nr inî~n hM n~tT~
FBtJ~L&i~ Uu JuLMtÂi) MM U&MM
M~2SMARS!87<.
SE~fAJME DR~t~TïQUE `
THÉÂTRE DB 1/ODËÔN 7o~A ~~MMO,
~ame en cinq actes et huit tableaux,
tiré du roman d'A~xàndre Dumas.
Tit~ATRE DU PALAIS-HOYAL J
M. Edmond Gandinët: THÉÂTRE DU
GYMNASE reprise de ~o'Mt< ~i~-
~4
PORTE-SA!NT-MARHN ~t~'a~S.,
dyame en douze tableaux, tiré dtij'om&n
de Victor Ha?o.
n sio semble que l'on est en train de
BtystiQer le~ pubHc parisien àTec /oy~A
j~~M~M. Gett.e pièce a été annoncée &
gMnd bruit bien avant !a première Tepré-
seataiioM; ceux qui !a connaissaient, et
ceax qui ne !a connaissaient paa en di-
saient ëgalemcnt des merveilles, et à
préseatqu'eHè a ëté représentée, il y a
& des gens qui en pajkot comme d'ao
?oln de nous la. pensée d'en exagérer l'im-
portance! Le Sénat, sera encore pendant
quelque temps une Assemblée hésitante
etmobite.etses vieilles habitudes gêue-
root parfois ses nouvelles intentions. On
aurait tort, à gauche, de s'en étonner ou
de s'en indigner; rien n'est moins sur-
prenant et rien n'est moins dangereux.
Où serait le danger? Le gouvernement,
la Chambre, le pays sont aujourd'hui dans
un accord parfait; le Sénat a manifesté la
t bonne volonté de ne pas troubler cet ac-
cord et d'y entrer lui-même. C'est le fond
et la vérité de la situation le reste appar-
tient aux incidens qui sont la trame de
toute politique. Quand on se porte bien,
On ne s'émeut pas du moindre accident.
Le Sénat aura, d'ailleurs, une occasion
prochaine de montrer qu'il a une politi-
que suivie et qu'il n'agit point par en-
traînement, mais par raison. La loi sur
l'amnistie est à l'ordre du jour de demain.
Nous ne reviendrons pas sur ce que nous
avons déjà dit de cette loi; le projet du
gouvernement est connu, celui de la
commission du Sénat ne l'est pas
moins. La différence essentielle entré l'un
'et Taùtre projet est dans les dates du
16 mai et du 14 décembre que lé gouverne-
ment propose de donner comme limites à
l'amnistie; la commission, au contraire,
propose de supprimer les dates. Eh bien! ni
le gouvernement ni la Chambre ne pour-,
ront consentir à cette suppression;
mieux vaut renoncer à l'amnistie que
de dénaturer le caractère politique et
moral que deux des grands pouvoirs
de la France ont voulu lui don-
ner. Mais comment lu majorité du
Sénat, comment les constitutionnels
comment les membres modérés de la
droite hésiteraient-Ils à voter avec les
gauches? Auraient-ils donc, malgré leurs
dénégations apparentes, un respect latent
et profond pour le 16 mai? Car il s'agit du
16 mai, pourquoi le dissimuler? et
ppint d'autre chose. L'amnistie a pour
objet de réparer le préjudice que le 1.6 mai,
dans. un intérêt purement politique,
a causé à un trop grand nombre de per-
ponn~s. Nous ayons beau chercher, nous
ne voyons pas ce qui empêcherait les
droites du Sénat de participer à cette
)t)onhe œuvre de réparation. Qui n'a. lu les -s
journaux bonapartistes, les journaux .légi-
timistes. les journaux constitutionnels
depuis quelques semaines? Tous, sans
exception, n'avaient d'autre souci que
de dégager leur responsabilité de toute
participation au 16 mai. Nous n'en
ëHona pas! disaient-ils. Nous avons
prévu d'abord les conséquences de cet
acte imprudent, conséquences fatales
pour tout le monde, mais en particulier
pour nous!–Que demande-t-on aux au-
teurs de ces professions de foi rétrôspéc-
Hves? De mettre leur conduite actuelle
et leur vote en harmonie avec leur lan-
gage. Puisqu'ils n'étaient pas dans le
!!6 mai, –qu'on nous pardonne l'expres-
sion, –d'où viendrait leur répugnance à
voter l'amnistie qui s'applique exclusive-
ment à cette période?
Mais le Sénat, dit-on, a pris parti pour
}c 16 mai; il a voté la dissolution de la
Chambre des Députés. Soit! Le Sénat a
voté la dissolutioB; en même temp~, il
s'est suspendu lui-même; il a momenta-
nément cessé d'exister comme-Assemblée
de contrôle immédiat et de discussion
parlementaire. Ce qui s'est fait alors, les
actes de pression qui ont été commis,
les interprétations trop libres de la loi
qui ont été faites, le Sénat en est-il
responsable? Non, certes Le Sénat a
parfaitement le droit de dire J'ai per" ) Î
mis au pouvoir exécutif de consulter f
le pays, puisqu'il jugeait à propos de o
le consulter; mais ce n'est pa.s ma `
faute si le pays a été violenté et les ç
des chefs-d'œuvre de l'esprit humain. Ja-
mais lecoM~c~ M/~yc n'avait été ap-
pliqué aux choses de théâtre avec plus
d'art et de verve. J'avouerai cependant j
que la moindre des pièces originales de
Dumas me paraît, au point de vue litté-
raire, très supérieure à ~~
j~en serais bien étonné.
~<~M?Mo n'est en réalité que le roman
bien connu de Dumas père, découpé et
arranjgépourla scène, et, comme il ar-
Eive le plus souvent en pareil cas. Je ro-
man est~eaucoup plus intéressant que la
pièce, quoique la transformatton ait été
opérée avec inSniment d'art et dégoût.
Dumas Sis ne saurait être un arrangeur!
vulgaire, il a un talent trop personnel
pour cela le .drame de l'Odéon n'en est
pas moins une œuvre de seconde main
où l'on retrouve les qualités briUanteset!
les défauts du plus mervenieux conteur
de notre temps. Il y a d'abord beaucoup
rabattre de l'importance historique et
philosophique prêtée à 2?aAMMo, que d-s
personnes de bonne composition veulent
nous ~ire prendfe ppnf une peinture
de la société française vers !a\undu
dix-huitième siècle, etdescauses de ~a
RéyoluUon. C'es<. là un ballon qu'il faut
dégonQef tout de &uite. 11 est vraiment
ridicule de dire que la Révolution fut
l'œuvre des illuminés, aas fr&scs-maçons,,
en un mot des sociéi.és secrètes; c'est un
paradoxe qu'on doit laisser aux partisans
de l'ancien régime. Non, i.' Révolution
était faite dans les esprits bien longtemps
av&ot de passer d&as tea ËMta.Ue rësuha
lois faussées. Sait-on dans quel cas
la responsabilité de ces actes revien-
drait au Sénat? Ce serait dans le cas
où le Sénat l'accepterai aujourd'hui par
faiblesse, t et de propos délibéré. La
commission lui propose de le faire; te
gouvernement l'invite à s'y refuser. Encore
'une fois, comment le Sénat hésiterait-il?
Comment les hommes qui disent tous les
jours Nous déplorons le 16 mai dans son
origine, nous le réprouvons dans les
suites qu'il a eues; comment ces hom-
mes ne voteraient-ils pas une amnistie
spéciale aux victimes innocentes d'un mi-
nistère de combat? Quoi qu'il en soit,
la question est posée au Sénat de la ré-
soudre! Quant à nous, nous persistons
à croire que les hommes modérés de tous
les partis, et que les constitutionnels
eu particulier, profiteront de cette
circonstance pour justifier la conËance
que l'opinion a commencé de mettre en
eux. Qu'ils effacent les dernières consé-
quences du 16 mai, se détournent ensuite
.du passé et regardent du côté (~e l'avenir
Le journal le Nord nous adresse le sin-
gulier reproche de n'avoir pas étudié d'as-
sez près le texte du traité de San-Stefano,
et il en conclut que, sans oser l'avouer,
ce traité nous a surpris par sa modé-
ration. Tous nos jugeniens primitifs
manqueraient tout d'un coup de base, et
nous serions dans un grand embarras!
Nous avons apprécié les préliminaires de
San-S!efano au fur et à mesure que nous
les avons connus. Quant au texte authen-
tique du traité, il n'est entre nos mains
que depuis hier soir. Que ~jVo~ae rassure,
nous étudierons ce texte de manière à
le satisfaire complètement, et nous n'au-
rons rien & retrancher de nos anciens
jugemens. Les lecteurs qui ont bien
voulu nous suivre dans cette longue et
laborieuse campagne n'en seront pas sur-
pris. Mais serait-ce pour ces lecteurs, se-
rait-ce pour l'Europe que Nord écrit
contre nous des accusations qu'il est si
facile de détruire? Où peuvent-eltes trou-
ver créance, siuon dans le pays où 2Vb~
a ses libres entrées et où nous n'avons pas
les nôtres?
<*e
emprunt S 0/0. ~9 fr. 6S, 63 3/4, 68 3/<, 60.
~0/0. 13ff.87t/8B.
Florins (or). 63S/8.
Egyptienneseo/O., tStfr.Z!
TF~t~papMe pfhr~e.
Service télégraphiqua de l'agence HaviM.
~.ondres,le2imars.
L'OtMfp~ dit que 'jusqu'à hier soir on n'avait
pas reçu ta nouvetiequela Russie eût accepté les
conditions de l'Angleterre relativement au Con-
gres.
Le même journal annonce que le khédive, sur
les représentations des gouvernemens de France
et d'Angleterre, a consenti a permettre l'enquête
sur les conditions unancieres de l'Egypte. Cette
enquête portera non seutement sur les ressources
du pays, .mais sur le caractère de ses obligations
et sur la cause des divergences qui existent en-
tre tes recettes actuelles et les êvatuations pré-
cédentes. M. de Lesseps ?Ma président de la
commission d'enquête, et M Hivers Wiison, vicè-
prcs)dcnt. Les autres membres de la commis-
sion seront les commissaires de la caisse de la
pette.
Constantinople, le 23 mars, soir.
Les Russes ont complètement suspendu leurs
préparatifs d'embarquement a Sàn-Stefano. v
Le typhus sévit parmi ios troupes russes à
Andrinople.
Hobart pacha irait croiser dans les eaux de
Prévesa.
Bucharest,Ie23mars.
'Des avis reçus de Jassy portent que l'autorité
militaire russe déploie des mesures exëëption-
neiles.
Hier et aujourd'hui, les rues de la ville ont été
parcourues par de nombreuses patrouilles qui
a valent, dit-on, leurs armes chargées.
Oh-est étonné, ici de ces précautions, car la
Roumanie prétend ne pas sortir des règles du
droit international, et aucun habitant roumain ne
s'est livré à~des actes hostiles envers les soldats
russes.
du mouvement des idées depuis la Re-
naissance elle fut l'œuvre, non d'un
homme, ni d'une aecte, mais de tout le
monde, c'est ce qui la rendit irrésis-
tible.
Ramenons donc les choses à leurs jus*
tes proportions et laissons de côté des thé
ses de philosophie historique qui ne sont
point ici à leur place. Il s'agit tout sim-
plement d'un drame à décors et à~grand
spectacle, composé avec une habileté que
je n'ai nulle envie de contester. Il est di-
visé en une foule ,de tableaux, comme la
plupart des pièces tirées des romans d'A-
lexandre Dumas. Je dis des tableaux et
non des actes, et ces.tableauxi sont natu-
rellement très écourtés parce qu'il ne
pouvait pas en être autrement. Les cinq
premiers ne sont guère qu'une exposi-
tion, et l'action à proprement parler, ne
s'engage réellement qu'au sixième.
.Nous sommes d'abord dans le château
du vieux baron de Taverney, un château
délabré et ruiné comme son maître.
Le .baron reçoit la visite d'un an-
cien ami, le maréchal duc de Richelieu.
Le .vieux roué conspire en ce moment
contre la favorite, M' Dubarry; et il veut
lui opposer une rivale, M""An.drée. la iHIe
du baron. Tel est le but de son voyage.
Survient alors un hôte inattendu, le comte
Balsamo, qui, surpris par un orage, réclame
l'hospitalité. On dîne gaîment, et, quand
tout le monde s'est retiré, Balsamo reste
seul avec Andrée dans laquelle jl a dé-
couvert un sujet excellent pour ses ex-
périences magnétiques. La jeune Glle ré-
pond, dans son sommeU, aux questions que
Gatatz.ïtiMmaM.
La navigation
tendusdemain.
H y a 0 pieds d'eau aux endroits mêmes des
barrages.
Athénée )e24 mars.
L'amiral Hornby, prévenu par M. Wyndham du
danger que couraient les famitics chrétiennes du
mont Olympo d'être massacrées par les Turcs, a
envoyé un vaisseau cuirassé pour prévettir tes
atrootés et secourir les famiiles menacées. Ho-
bart Pacha ferme avec sa Hotte toute issue aux
insurgés, atin de les réduire par la famine.
Vienne,lo23mars.
La Délégation autrichienne a adopté à l'unani-
mité la proposition de transmettre au ministère
commun la pétition de l'Union des employés et
des Sociétés d'assurances pour là désinfection
des champs de bataille.
La Délégation invite le ministère à agir par les
voies internationales a l'eHet de prévenir les dan-
gers qui menacent l'état sanitaire général de
.t'Europe par suite de la non-inhumation des
corps en Bulgarie et en Roumélie, et aussi de
provoquer dans ce but la formation immédiate
id une commission sanitaire internationale.
Romo,te24mars.
Le roi a signé les décrets nommant les nouveaux
ministres.
Ce sont ceux qui ont été télégraphiés hier
Les ministres ont. prêté serment entre les
~nains du roi et ont pris immédiatement la direc-
tion des affaires de leurs ministères respectif-
Ln.commi-sion de la Chambra a approuvé le
rapp&ft de M. Luzzatti sur le traité de commerce
aveciaFrance.
Madrid, le 24 mars.
Le Sénat a approuvé à l'unanimité, après un
court débat, la convention douanière entre la
France et l'Espagne.
La convention sera prochainement promulguée.
Nous recevons communication de la dépêche
suivante:
a Bucharest, le 23 mars, soir.
D Une dépêche publiée à Fétranger prétend
qu'une révolution aurait. éc)ate à B.)charest.
Cette nouvelle e~t complètement fausse. L'or-
dre le ptus parfait rngne en Houmanie. Le gou-
vernement est fort et maintiendra !a tranquillité
en dépit des agitations factices qui pourraient
survenir. )>
On avait pu croire, on avait pu espérer
dans ces derniers temps qu'il se formerait
dans le Sénat une majorité résignée, si-
non satisfaite, qui accepterait enCn l'é
preuve du régime nouveau et y apporte-
rait même son concours plus ou moins
cordial. Le piteux àvortement de la cam-
pagne du 16 mai, et la non moins piteuse
rupture de !a coalition qui l'avait entre-
prise semblaient avoir servi d'enseigne-
mens salutaires, et, de notre côté. nous
avions vu avec plaisir les anciens libé-
raux rentrer dans les tangs du parti
libéral. Nous regretterions vivement
d'être obligés de renoncer à ces espé-
rances; mais nous devons avouer que
la conduite du groupe inquiet, agité, et
chagrin qui fait l'équilibre dans le Sé-
jnat n'est pas de nature aies fortifier. H
'est impossible de savoir au juste ce que
veulent ces hommes dévoyés, et it est
très probable qu'ils n'en savent rien eux-
mêmes. Ils ne sont plu-; de la droite, et
ils le disent bien haut, mais ils ne sont
pas non plus de la gauche, et ils tiennent
aussi à le dire. S'ils pouvaient former un
centre, le fameux juste-milieu de leurs
:beaux temps, ils auraient une raison d'ê-
tre. Mais aujourd'hui le centre, c'est
,1e gouvernement; c'est ce ministère d'hom-
mes modérés et libéraux que nous pour-
rions appeler le gouvernement d'acclima-
tation de la république. Quant au groupe
qui ne veut être ni de la droite ni de la
gauche, et q~i reste suspendu en l'air
iCbmme le tombeau de Mahomet, il ne
peut pas même s'appeler un groupe. Ils
sont là~un certain nombre de gens vexés
et indécis, qui boudent contre tout le
monde et contre eux-mêmes, et qui for-
ment autant de groupes qu'i!'s sont d'in-
dividus. Qu'ils soient 22, ou 19, ou 15,
ils iorment 22, ou 19, ou 15 groupes; cha-
cun est un groupe à lui tuut seul.
Il n'a pas tenu à cette disposition tou-
jours ennuyée de l.eur esprit et de leur
humeur que la loi sur l'état de siège ne
Balsamo lui adresse, et ellelui révèle de la
sorte bien des choses qui ne manquent
pas d'intérêt pour le magnétiseur. Ainsi,
Balsamo apprend que la dauphine Marie-
Antoinette, qui arrive de Vienne et dont
l'escorte est commandée par nn jeune of-
Scier, Philippe, le fils du baron, a résolu
dp s'arrêter le lendemain au château de
Taverney.
Balsamo peut donc, à coup sûr, annon-
cer au vieux gentilhomme cette visite à
laquelle il ne s'attend guère, et qui l'in-
quiète autantqu'elle l'honore. Il n'est pa?,'
en e6et, en mesure derecevoir dignement
une aussi illustre voyageuse mais le sor-
cier est là, et, grâce à lui, un service en;
vaisselle d'or se trouve tout préparé pour
la dauphine qui, du reste, ne demande
qu'une tasse de lait. Tout en buvant son
lait, Marie-Antoinette se moque de la
prétendue sorcellerie de Balsamo. Piqué
au vif, le charlatan lui dévoile l'avenir
qui l'attend en France, et lui montre
mêipe dans une carafe magique le der-
nier acte de la tragédie sanglante dans
laquelle s'abîmera la monarchie. La dau-
phine, quoique très émue de ces sinistres
prédictions, dont il n'est plus d'ailleurs
question dans la pièce, aSecte de n'y pas
croire et continue son voyage, en emme-
nant Andrée dont elle fait une de ses filles
d'honneur.
Au quatrième tableau, nous sommes au
palais de Versailles, un soir de fête où
doit avoir lieu la présentation à la cour
de la Dubarry. Par suite de la conspira-
tion organisée par les soins de Richelieu,
ie 8p}eodide équipage attendu par h fa-
fût perdue, et cependant cette loi était
absolument nécessaire, plus nécessaire
qu'on ne l'a généralement dit. Nous sa-
vons bien que les lois ne peuvent pas
empêcher les coups *de force et que la
violence méprise toutes les garanties.*
Mais la vraie question, la vraie raison de
la loi proposée et maintenant votée, ce
n'était pas de nous prémunir contre des
.surprises criminelles; c'était de ne pas
permettre l'emploi en temps de paix
des mesures extrêmes réservées aux
temps de guerre, de ne pas permettre
qu'un gouvernement comme nous en avons
vu pût appliquer l'état de siège au blocus
des kiosques, à la chasse aux colporteurs,
à la protection des affiches blanches, et
que les instrumens de salut publie et de
défense du territoire pussent servir à la
corruption et à l'intimidation électorales.
Voilà ce qu'auraient dû comprendre les
hommes d'équilibre qui auraient voulu à
la fois supprimer et conserver l'état de
siège facultatif, qui ne savaient dire ni
oui ni non, et qui ont fini par aller à
droite et à gauche. Tels ils étaient hier,
tel& ils seront demain, et ils manifestent
le même genrede dispositions & propos de
la loi d'amnistie.
Assurément, ce dernier projet de loi
n'a pas l'importance des deux autres,
de ceux du colportage et de l'état de siège.
C'est une mesure de juste réparation qui
s'applique au passé et non pas à l'avenir.
Mais c'est un acte politique, et il est cer-
tain que les dates dans lesquelles il est
renfermé ont une signification politique.
Or, tout ce qui a une signification claire
et précise a le don de déplaire aux poli-
tiques qui ne veulent être ni de la
droite ni de la gauche et qui se plai-
sent en l'air. C'est ainsi qu'ils ont com-
mencé le déplacement de la majorité
dans le Sénat en préférant, même à un
des leurs, un candidat qui, à proprement
parler, n'appartenait à aucun papti et de
ta est venue cette éternelle incertitude qui
entoure tous lés votes de cette Chambre
et fait d'elle un élément de dislocation
au lieu d'un contre-poids régulateur. C'est
ain~i qu'aujourd'hui ils abandonnent le
16 mai, mais ils ne veulent pas le con-
damner. Ils ne veulent être ni chair ni
poisson ils sont comme les poutes d'eau
qui sont permises les jours maigres.
Hélas que de fois ils nous rappellent ces
paroles de Mirabeau «Us vérineront a qui
mieux mieux l'admirable axiome de ce
Machiavel qui avait tout vu y<~ /de ce MOM~C Ct* ~M'OM ~'e~JMM
aMC~ ~OM OW a'MM ~C~Mff. a
JOHN LEMOINNE.
On nous écrit de Londres, le M mars
« Question de principe ou simple difficulté
technique, qu'on la qualiSe de l'une ou de
l'autre épithète, il n'en est pas moins vrai
que la détermination du cabinet anglais, de
maintenir son exigence concernant le traité
de paix, menace fortement de porter un coup
fatal à la réunion du Congrès. Les déclara-
tions faites par lord Derby ont été d'une net-
teté extraordinaire et ne laissant pas d'é-
chappatoire ouverte la question est claire-
ment po~ée, et à enjugfrparle ton des der-
niers articies of8cieux du Jo«<'a< <~
le gouvernement impérial se départe, lui
aussi, de la ligne de conduite indiquée par'
ses organes. Ainsi, l'écart qui sépare les vues
~s deux cabinets est loin de diminuer est-
il encore possible de les concilier? j'en doute.
Cependant: à Vienne, on continue à se ber-
cer d'illusions optimistes, comme si la ré-
union du Congrès était certaine il faut se
mettre en garde contre ces prévisions favo-
.ràbles.
Le texte du traité de jjaix est l'objet de
tous les commentaires: on en passe les di-
vers articles au crible de la plus sévère criti-
vorite fait défaut tout à coup, et Fou
commence à croire que la présentation
sera ajournée mais Balsamo n'est pas
venu à Versailles pour rien. La robe,
la voiture, les diamans sur lesquels
on ne comptait plus apparaissent tout
à coup, comme dans une féerie. Il
y a là une scène vraiment belle.
Quand tout ce monde pompeux de cour-
tisans s'est éloigné, Louis XV, resté
seul, voit devant lui une jeune femme
triste et modestement vêtue: sa 6!Ie
Louise qui, au moment de s'enfermer pour
toujours dans un couvent, annonce à son
père en termes très respectueux et très
dtgnes les malheurs qui menacent la mo-
narchie. C'est grave, noble et d'un grand
eSet; on sort pour la première fois du
drame décoratif, et l'on entre enSn dans
la sphère de l'idée et du sentiment mais
ce n'est pas pour longtemps, et le décor
va tout de suite reprendre ses droits.
Nous voici sur la place Louis XV, où
l'on célèbre par des ~êtes populaires le
mariage de la dauphinc. La foule est
énorme ce sont des cris, des rires, c'est
un bruit à ne pas s'entendre. Que signi-
6pnt ces détonations ? C'est le feu d'arti-
fice qui éclate des flammèches rouges,
bleues, vertes, de toutes couleurs, tombent
sur la scène. Puis se produit un refoule-
ment terrible, et l'on a la représentation
ausgi exacte que possible de la catastro-
phe historique qui termina, comme un
funeste présage, cette journée de plaisirs
et de réjouissances.
Jusque-là nous avons vu déSIerguc-
MSBïvemeot les divers taMeanx d'UM ta~.
que, et pas u& n'échappe !a condamnation.
Les ultra-patriotes (nuance /M ~sH) pro-
clament leur ind.nérence à l'égard des Ser-
be! Monténégrin). Roumains, etc., pour con-
centrer leur attention sur l's paragraphes de'
l'indemnité de guerre qu'ils regardent' t,
comme monstrueuse. Les gens qui pensent
commère ~cvent le traité insuffisant ?ous le rapport des
populations chrétiennes, autre que l'élément
bulgare. Vous pouvez vous figurer aisément
comment remptir l'intervalle entre jces opi-
nions extrêmes.
H ne faut pas se dissimuler toute la gra-
vité de la situation si la Russie ne fait pa9
de concessions, et si l'Angleterre s'obstine
dans les limites de son programme, la possi-
bilité du Congrès devient douteuse; et alora
les négociations directes peuvent ne servir
qu'à mettre à nu les divergences existant en-
tre les deux pays. )
Les relations entre la Russie et l'Angle-
terre sont très tendues, et elles semblent ve-
nues à un point où tout incident envenime
les dissenttmens, où le moindre détail aug-
mente l'aigreur. C'fst là qu'est le danger,
c'est dans .ce sourd mécontentement de part
et d'autre que se trouvent les sérieux motifs
d'inquiétude. L~Hitire de Buyukdéré on se
ràpncUe que h RtMiMe~jasaoncé à embarquer
ses troupes sur ce point à la suite des cris
d'alarme poussés par' la presse a échauua
les esprits dans les d'-ux capitales.
B Le Livre Bleu (rwir/~n° i9), qui renferma
les documens sur les rations tntre la Grèce
et la Turquie, est instructif. On y voit l'insis-
tance du gouvernement hullénique à s'impo-
ser à l'Angleterre. Ce n'e~t pas de son propre
mouvement que lord Derby s'est constitué te
défenseur et le patron de ia cause grecque. Il
a hérité longtemps, en nnissant par Ct'der
aux insistances multiptiées du cabinet d'A-
thènes. Il y a eu une sorte de marché conclu
en récompense de la neutralité à l'égard de la
Turquie.la question heilénique devait être sou-
levée. Il est difficile de se fsire une idée exacte
du programme que les hommes politiques de
la Grèce ont en vue. Us n'osent pas pronon-
cer le mot d'annexion, bien qu'ils se bercent
de cet espoir ils na partent encore que de
la mauvaise administration dos provinces ji-
mitroplies, des misères des habi tans chré-
tiens, etc. Dans le Fo" jl y a un Mé-
morandum de huit pages, écrit par le charge
d'anaires de Grèce à Londres pour exposer
ta situation des provinces, et compilé sur le$
ren~eignemens transmis par les consuls bri"
tanniquea c't'st d'une lecture attristante.
s II est permis de se demander si la causa
de la Grèce compte beaucoup de partisans en
Angleterre faut-il se laisser gutderparl'ap- ·
probation unanime dont la poétique récente
de lord Derby a été couverte ? Tout le mond~
s'est trouYéd'accordpour féliciter le ministre
des afTaires étrangères d'avoir soulevé î&
question grecque. Les libéraux l'ont applaudi
par sympathie pour les Hellènes, ndèles aux
traditiona de Canning et aux leçons ré-
centes de M. Gladstone. Les conservateurs
ont vu surtout l'opposition que l'atti-
tude prise par l'Angleterre allait faire aux
desseins de la Rushie: c'est ce côté qui les
a séduits. Les organes tories se sont hâ-
tés de proclamer que l'on ne devait pas dé-
penser un penny ni sacrifier un soldat pour
assurer le triompha'des idées helléniques il
fallait leur prêter un appui platonique et sur-
tout s'en servir contre l'ambition moscovite.
On noua écrit de Madrid, le 18 mars
« L'anaire de l'Hippodrome de Madrid, dont
je vous ai parlé dans ma lettre du 8 février
en appelant votre attention sur les énormes
dépenses faites irrégulièrement pour une
construction inutile. a été portée devant lee
Uortès il y a quelques jours, sous forme
d'une interpellation adressée au ministère
par un député du parti modéré. Ce député
a surtout insisté dans son discours sur la
gravité des faits qui se sont passés au point
de vus de la moraUté administrative, c~r il y.
a eu violation des .lois de la comptabilité et
des travaux publics, absence de toute forma-
lité réglementaire, dffaut d'ordre'dans les tra-
vaux, mauvais emploi de fonds provenant
de viremens non autorisés. L'orateur de l'Op-
position a. également critiqué avec sévérUto
les énormes dépenses faites sans aucune ùti-
;terne magique, mais le fil qui lés relie est
bien frêle, et.il n'y a pas d'action. On ne
sait vraiment à qui s'intéresser parmi ces
nombreux personnages qui vont et vien-
nent comme des ombres, en s'effaçant
toujours discrètement derrière la mise en
scène. H faut pourtant arriver au drame.
L'auteur se rappelle enfin qu'il avait été `
question desuppianterla favorite en faisant
d'Andrée la maîtresse de Louis XV, avec
~'assentiment au moins tacite du baron
de Taverney. On avait, depuis Je premier
&cte, oublié un peu ce détait, H est
temps d'y revenir. Mieux vaut tard que
pâmais. Andrée est Triauon, endormie par
un narcotique, et il ne tient qu'au roi de
remporter sur elle une trop facile vic-
toire. Mais cette jeune fille plongée dans f
un sommeil Sévreux déplaît à Louis XV.
Cn caprice l'avait amené, un caprice l'é-
loigné, et à sa place se présente un jeune
jardinier nommé Gilbert, amoureux d'An-
drée, et qui n'a pas de scrupules parce
qu'il a lu le C'oMj~ MCM~ de Rousseau.
C'est ainsi qu'à Louis XV le Bien'Aimé
succède auprès d'Andrée Giibert-le-Yic-
tqrieux.
Triste ~victoire dont le petit jardinier
n'A pas trop à se féliciter. Balsamo, que
l'on accuse, plonge de nouveau M"" de i
Taverney dans le sommej! magnétique, et
la jeune SMe peut ainsi raconter Ïa.t-
tentat dont elle a été victime. A pré-
sent que la vérité est connue, il ne reste
plus qu'a réparer le mal en mariant An-
drée avsc Gilbert. Tel est, du moins, l'a"
vis de Balsamo mais ce n'est pas ceim
de M"" de Taverney, q~u repousse avec
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