Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-03-20
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Description : 20 mars 1878 20 mars 1878
Description : 1878/03/20. 1878/03/20.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
EDITION DE PARIS.
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ON S'ABONNE
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dans le Luxembourg, en Turquie, `'
tegencas du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et, au Japon.
!f «Mmdats-poste, soit internationaux, soit françaie
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
i. et dans tons les autres pays~
PM l'envoi d'une râleur payable a PMt<.
JMfMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
me dM Pretres-S~ntrGermaln-rAmerrois, if.
tp<5m KME ~ABOMïWEMB~nr
Un M. Six mois. Trois jmoM.
Départemens. so~ tOfr. 20 fr.
~a'Lï. 72 fr. 36 &. 18 ff.
:Les aconnemens partent des 1" et 16 M
chaque ïnois,
PMtt, Wêpturt~meBM, mm mmméfo. «' eeat.
POL!T!QUËS,E~LM~
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8, place de ta Bourse;
) t~M bureau dn .~eNMWAJL; `: °
i~~
° MARDI i9 MARS
Bë Sénat a voté hier, par 1S3 voix con-
tre 100, la loi sur l'état de siège, telle que
le gouvernement la soutenait et qu'elle
avait été déjà votée par la Chambre des
Députés. Celle-ci a inscrit en tête de son
ordre du.jour de jeudi la discussion du
budget des recettes, après une courte
discussion à laquelle ont pris part M. le
ministre des .Snances, M. Gambetta et
M. Madier de Montjau. La majorité a été
de-128 voix, et la minorité de 34. Il sufut
de rapprocher ces deux votes du Sénat
et de la Chambre pour montrer qu'un ac-
cord déplus en plus étroit existe entre
ie Parlement elle ministère, et pour ras-
surer sur l'avenir les esprits les plus cha-
grins.
Trois ou quatre mois nous séparent à
peine du temps où M. leduc de Broglie,
éncoreprésident du conseil, déGaitIa Cham-
bre des Députés de pouvoir dégager des
élémens divers dont elle est composée
une véritable majorité de gouvernement.
Puis M. de Broglie allait au Sénat, et il
déclarait avec assurance que la Chambre
haute ne manquerait jamais de servir de
ffëin et d'entrave à l'esprit révolution-
Ba.ire delà. Chambre cadette. M.deBroglie
arrachait, en eSet, un vote au Sénat, et,
~n quittant le pouvoir, il pouvait se flat-
ter de laisser derrière lui un conflit inex-
tricable. Mais tout cela n'était que vaine
apparence. L'édifice artificiel si habile-
ment construit par les chefs de la réac-
tion s*est écroulé sur eux. Lesévéne–
mens donnent raison 'àceox qui pen-
saient, comme nous, qu'une majorité
gouvernementale existait dans la Cham-
bre, que la majorité d'opposition était sur
te point de se dissoudre dans le Sénat, et.
qu'avec un peu de bonne foi et de bonne
volonté il serait facile de rétablir entre
les pouvoirs publics l'harmonie qui avait
ëté si malheureusement troublée.
La. ChambredesDéputésconeervait pour-
tantquelquespréoccupationsquiparaïtront
assez naturelles si l'on songe aux tristes
surprises qu~lfe a déjà. éprouvées. Le
cauchemar du 16 mai continuait à hanter
les imaginations pourquoi Ce qui est ar-
rivé cannée dernière, sans cause légi-
tima, 'sans raison avouable, ~ous les pré-
textes les plus pauvres, ne se reprodui-
rait-il pas dans l'avenir? Si te 16 mai a
été possible une fois, pourquoi ne le
serait-il pas une seconde? Rien, à coup
suc, n'était moins vraisemblable qu'an
autre 1€ mai; on le sentait, on l'avouait.
L'épreuve avait trop mal tourné pour
que ses auteurs osassent la renouveler
de sitôt. Mais il y a des gens que l'expé-
rience n'instruit pas, que le malheur ne
corrige pas, que la réprobation nationale ne
décourage pas. ~vec eux tout est à crain-
dre, et le devoir delà Chambre était de tout
prévoir. La Chambre a reçupourmandat de
prendre toutes les précautions, toutes les
mesures nécessaires pour empêcher de
nouvelles aventures et cela, beaucoup
moins dans son intérêt que dans celui du
.pays. La majorité est à peu pressure de
retrouver la confiance des électeurs, puis-
qu'elle n'a pas cessé de la mériter mais
ces électeurs, il faut leur assurer le re-
pos, le calme auquel ils ont droit, et
dont ils ont besoin pour travailler avec
sécurité et pour recueillir avec cer-
titude les fruits de leur travail. Tels
sont les sentimens dont la Cham-
bre était animée. Deux lois lui avaient
été proposées par M. Bardoux la loi
~ur le colportage et la loi sur l'état de
.siège. Elle s'en est emparée comme de
son oeuvre propre; elle a baptisé ces lois
du nom de loiBde garanties elle a cru que
td le pouvoir exécutif devait renoncer
déformais à interdire la distribution dea
journaux sur la voie publique, s'il devait
MMHEION M JOUMAL BES t~MS
DU 20 MARS 1878.
REVUE MUSÏCALE
Concerts du Châtelet 7a F~ë <~M ~oî
~LM~ ballade! d'après une légende da-
noise, pour soli, chœurs et orchestre,
musique de M. Niels Gade. M" Brunet-
Laûeur, M. LassaUe. Z'~o~
JVo~. Théâtre de rOpérà début de
M. SeHier. La. pétition des jeunes
compositeurs.La reprise d'~r~
La nlle du roi des Aulnes tient beau-
coup de son père. Le sujet de la ballade,
mise en musique ~ar M. Niels Gade est
emprunté ance légende d&noise dont
MM. Romain Bussin& et L. Mangeot nous
donnent la traduction, .en ayant soin de
nous avertir que, « dans les légendes da-
noises et Scandinaves, les filles du roi des
Aulnes jouent un rôle importantet pres-
que semblable à celui des sirènes dans
l'antiquité. Elles séduisent par leur
beauté, leur grâce et leur chant les voya-
geurs solitaires qui s'attardent la nuit
dans les bois. Malheur à celui qui résiste
à leurs charmes: elles le frappent au
cœur d'un coup mortel ') »
C'est précisément ce qui arriva au/sire;
Oluf.
Un soir qu'il s'était endormi dans la
for~t, l'une des filles du roi des Aulnes,
désespérer aussi de pouvoir établir l'état
de siège à la veille des élections, la réci-
dive du 16 mai, d'invraisemblable qu'elle
était, deviendrait complètement impossi-
ble. La Chambre a donc attaché à ces deux
lois une importance extrême, et elle a
établi une sorte de solidarité entre les
votes qu'elle attendait du Sénat et le
vote du budget des recettes qui dépendait
d'elle. Peut-être y a t-il eu dans l'esprit de
la Chambre des liaisons d'idée légère-
ment arbitraires nous ne l'examinerons
pas. En politique, ce qui existe dans l'ima-
gination de tout le monde devient une
réalité avec laquelle il faut compter. Quoi
qu'il en soit, le rôle du ministère était à
quelques égards délicat. Son devoir
n'était-il pas de demander aux Cham-
bres le vote du budget, et si les Cham-
bres avaient confiance dans sa perspica-
cité et dans sa fermeté, comment le lui
auraient-elles refusé? II était urgent
de sortir d'une situation qui pouvait prê-
ter à l'équivoque.
C'est ce qu'on a fait hier, en quelques
heures, tout naturellement et presque
sans débat. Au Sénat, la commission, le
gouvernement et les constitutionnels ont
gardé très exactement les positions sur
lesquelles ils s'étaient d'abord établis;
aucune entente n'a ?pu se produire, et
la question s'est résolue à coup de
scrutins. Une majorité de plus en plus
forte s'est ralliée autour du gouverne-
ment pour le vote sur l'ensemble de la
loi, elle a été de 53 voix; jamais ma-
jorité aussi considérable ne 8'ëtait vue au
Sénat. Nous n'analyserons pas cette ma-
jorité, nous ne la décomposerons pas, nous
ne rechercherons pas si tous ses élémens
présentent la même solidité; mais H est
permis dédire qu'il se fait en ce moment
à droite un travail heureux et utile, que
les hommes modérés se détachent des fac-
tieux pour se rallier au gouvernement,
que les instincts conservateurs "l'empor-
tent sur les passions de parti, et que les
rangs de la majorité se grossissent d'ad-
hésions nombreuses, parfois imprévues,
toujours bien reçuesrVoilà donc les lois
sur le colportage et sur l'état de siège
votées par le Sénat comme par la Cham-
bre on comptait à droite sur ces lois
pour désunir les deux Chambres, elles
les ont rapprochées. Reste la loi sur l'am-
nistie, dont le sort est assuré ne le fût-il
point, il ne faut.pas oublier que cette loi
d'apaisement s'applique au passé, tandis
que les deux autres s'appliquent à l'ave-
nir et méritent seules le nom de lois de
garanties.
En même temps que le Sénat votait la
loi sur l'état de siège, la Chambre mettait
à son ordre du jour de jeudi la discussion du
budget des recettes. M. le ministre des nuan-
ces l'avait demandé, M. Madier de Montjau
s'y opposait; M. Gambetta, président de la
Commission du budget, est venu appuyer
la demande du gouvernement. Il l'a fait
avec un grand bonheur d'expression
et une incontestable élévation de pen-
sée. Ses dernières paroles ont pré-
sente sous son vrai jour la situation
générale elles sont propres à rassurer
les plus timides ~t à encourager ceux
même qui ont confiance. M. Gambetta~
exerce sur la Chambre une influence très
légitime/et l'usage qu'il en fait honore
son esprit et son caractère. Il agrandi
beaucoup depuis quelques mois, et c'est
à ses adversaires qu'il le doit surtout.
Pris personnellement à partie par les au-
teurs du 16 mai, dans ce duel qu'il n'avait
pas cherché, il a vaincu et n'a pas abusé
de sa victoire. Il exerce sur la gauche une
action modératrice dont les bons citoyens
doivent lui savoir gré. Son intervention
hier n'a pas déterminé un vote qui n'était
point douteux, mais elle a donné à la majo-
rité une cohéaicn plus parfaite et une ré-
solution plus ferme. Le diacours de
M. Gambetta, qui a été un acte, produira
la plus jeune et sans doute la plus belle,
s'approcha de lui, et de ses doigts légers
caressant sa tête Monde, murmura à
son oreille des paroles d'amour. Depuis
ce moment, 16 sire Oluf est eh proie
à une n~vre ardente, et le souvenir
de la vision enchanteresse le poursuit
même au milieu des préparatifs de son
hymen. La veille du jour ~)ù il va être
célébré, et tandis que les convives sont
réunis autour de la table, le sire Oluf,
prenant prétexte de l'absence de l'un
d'eux, veut s'élancer à sa recherche. Et
malgré l'approche de la nuit, malgré les
prières de sa mère, il monte sur son che-
val rapide qui l'entraîne vers 1& demeure
des nlles des Aulnes, au fond des grands
bois. Là, pâles et vaporeuses comme des
fantômeSt elles dansent au clair de lune
et veulent attirer dans leur ronde le jeune
prince. Mais, gardé par un chaste amour,
il résiste & toutes leurs séductions, à tou-
tes leurs caresses. Alors l'une d'elle~ le
frappe au cœur, tandis que ses compa-
gnes lancent sur lui un anathème de
mort
Retourne vers ta Gancée
Avant que l'heure
Oluf! Oluf! demain la mort t'attend'!
Les vers de MM. Bussine et Mangeot ne
riment pas toujours, les poètes ayant été
obligés, sans doute, de faire quelques sa-
crifices aux exigences de la traduction.
Dans le château d'Oluf, les convives
célèbrent le lever du jour et chantent en
dans le pays un_èuet excellent. Le pays,
du reste, se prononce & chaque occasion
pour la république avec un redouble-
ment d'énergie. On a vu les résultats
du triple scrutin de dimanche dans
les Bouches-du-Rhône, dans le Gard,
dans riIle-et-Vilaine au sud et au
nord, & l'est et à l'ouest, les électeurs
donnent partout aux républicains des
majorités considérables. La situation
est donc bonne, et après les expé-
riences dont nous avons profité, les
progrès que nous avons taits, les illu-
sions que nous avons perdues, elle ne sera
certainement compromise ni par esprit
de parti, ni par esprit de système. La ré-
publique n'est plus un parti, elle est le
gouvernement de la France elle n'est
pas seulement une doctrine, elle est un
fait légalement accompli.
BOURSE DE PARN
<7tatmre !t ~8. te )9 ttan~e. B~texe
a e/o
Comptant. 73 X. 73 <10.
Fin cour. ?3ni/2 'J3.nt2 2
4t/W$/0
ComptanH03M.i037S.
«/0
OomptamtlC990.iC985. '}.
FincouJ.HO !i098S.20.
PETITB BOURSK DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 109 t'r. 90, 983/4, M.
30/0. ')3fr.0!m/?,6'7t".
Egyptiennes 6 0/0.. ISOfr.62,lSOfr.
Florins (or). 63't/2,'7/t6,Extér" espagnole.. d3.
Extérieur nouveau. 29i/2,9/i6.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
Vienne, le 19 mars.
.)) Le texte du traité de San-Stefano est
arrivé ici hier, par voie privée. On attend le
prince UrusoS qui doit en faire la notifi-
cation officielle. Le traité, dans son ensem-
ble, est jugé inacceptable; mais il y a, sur
tous les points, d'es portes ouvertes aux rec-
tifications dont se chargera le Congrès. La
réunion du Congrès parait dé6nitivement as-
surée pour les premiers jours d'avril.
a On dément les bruits relatifs à des con-
centrations de forces russes sur la frontière
autrichienne. »
TMMaprapMe pftv~e.
Service télégraphique de l'agence Havas.
'Vienne, le <9 mars.
Répondant 'a. une interpellation do M. Rse-
denyï, au sein de la Délégation hongroise, le
comte Andrassy dit que le cabinet de Saint-Pé-
tersbourg a positivement déclaré être prêt à com-
muniquer à toutes les puissances, avant l'ouver-
ture du Congres, le texte intégral du traité de
San-Stefano, aSn que chacune d'elles soit en me-
sure d'indiquer les points qui sont d'intérêt eu-
ropéen et ceux qui ne le sont pas. Le comte An-
drassy se trouve très honoré de la confiance que
veut bien mettre en lui le prince de Bismarck.
« Lorsque le chancelier allemand prononça
son &hongrois, il a dit tout ce qu'il pouvait dire au
moment où il annonçait l'intention de son «cour-
tage honnête. & A ce moment-là, le chancelier
ne pouvait se prononcer en faveur ni de l'une ni
de l'autre des puissances intéressées, et, d'autre
part, il ne lui aurait guère été possible d'accepter
la présidence du Congrès, si ce Congrès n'était
appelé qu'à enregistrer tes conditions de paix
passées a l'état de faits acquis.
« Non seulement, dit en terminant le comte
Andrassy, mes relations .personnelles avec le
prmce de Bismarck, mais encore les relations en-
tre l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne n'ont jamais
cessé d'être aussi cordiales, aussi sincères, aussi
sûres que possible; et j'espère qu'elles continue-
ront à l'être dans l'avenir. & (Vif assentiment.)
Vienne, le 18 mars, soir.
Dans la séance tenue aujourd'hui par la Délé-
gation hongroise. M. Falk a exposé les motifs à
Pappui de sa motion relative au crédit de 60 mil-
lions de ilorins.
Un certain nombre d'orateurs ont pris la pa-
role. La plupart d'entre eux ont déclaré qu'ils
voteraient le crédit, en espérant toutefois une
solution pacifique.
Le comte Szcesen a présenté un amendement
sur la motion relative a la demande de crédit.
La suite de la discussion a été renvoyée au
lendemain. il
Vienne, le l9tmars.
La Délégation hongroise a voté & l'unanimité,
après un discours de M. le comte Andrassy, le
attendant le retour du maître. La mère
debout sur le seuil, regarde l'horizon.
Enfin elle aperçoit un cavalier emporté
par son cheval affolé. C'est bien lui, c'est
son nls; mais il est pâle et défaite le
sang ruisselle sur son armure elle l'in-
terroge anxieuse
0 mon enfant, sur ton front glace
Quelle ~pâleur! et qui donc t'a Nesse? '1
C'est à peine s'il peut répondre par
quelques mots entrecoupés; il chancelle,
il tombe. Le compagnon qu'il est allé
chercher, le convive qui manquait au fes-
tin et qu'il ramène en croupe avec lui,
c'est la Mort! i
Rêveurs, passant les soirs d'été
Au fond du bois solitaire,
Gardez-vous de la volupté
Des nuits pleines de mystère!
Ah fuyez tous ces lieux enchantés,
Ces enivrantes chimères!
Voila, en manière d'épilogue, la morale
de l'histoire, histoire ou légende qui a
inspiré à Goethe la ballade du Roi
J~M~. Et quand j'ai dit, en commençant
cet article, que la fille tenait du père, j'ai
voulu tout simplement donner à entendre
que, dans certaines parties de l'œuvre de
M. Niels Gade, passait comme une rémi-
niscence de celle de Schubert; car entre
la légende danoise et la ballade de Goethe
il n'y a certainement pas la ressemblance
que, de prime-abord, le titre de l'une et
le titre de l'autre sembleraient indiquer.
Un cavalier emporté par son cheval dans
crédit de 60 militons de florins, demandé par le
gouvernement.
Eue a adopté à. une grande majorité !a propo-
sition de résolution des sous-commissions, rela-
tive a cette demande de crédit.
Vienne, le 19 mars.
Suivant les nouvelles de Saint-Pétersbourg par-
venues à la Cgences entre l'Angleterre et la Russie s'accen-
tuent de plus en plus par suite de la demande:
catégorique de l'Angleterre que toutes les clau-
ses du traité de San-Stefano soient discutées et'
visées par le Congrès. Les conditions du!
traité, dit-on à Saint-Pétersbourg, pourront fort
bien être discutées sérieusement au Congrès, et
la Russie, assurément, tiendra compte de tous les
argumens tendans à amener la conciliation; mais
elle n'est pas disposée a faire droit, avant même.
l'ouverture du Congrès, a tous les avertissemens
comminatoires qu'on lui adresse. En procédant'
de la sorte, l'Angleterre ne fera que rendre le
.pongrès impossible.
Londres, le i9 mars, 3 h. 8 m. soir.
C~M~e ~M C'OM~MM~. M. Bourke, répon-
dant & l'interpellation de sir Robert Peel, rappetle
que sir Stafford Northcote à tout récemment dé-
claré quelles étaient tes conditions auxquelles
l.Angleterre prendrait part au Congrès. Si une
entente peut être conclue sur la base de ces
conditions.on doit s'attendre & ce que le Congrès
ait Meu vers la (in du mois de mars.
L'honorable sons-secrétaire d'Etat répète en-
suite les raisons données antérieurement, pour
lesquelles lord t)erby n'a point été choisi atln de
représenter l'Angleterre au Congrès.
Sir Stafford Northcote, répondant a M. Goids-
mith, déclare que le texte officiel du traité de
paix n'a pas encore été reçu.
Sir Staiford Northcote, répondant & M. Dodson,
dit que le gouvernement turc n'ayant pas fait
provision pour le paiement du coupon de l'em-
prunt turc garanti, en échéance au mois de fé-
vrier dernier, le gouvernement anglais, en dehors
de toute courtoisie envers la Porte, a demandé à
ia Banque d'Angleterre d'avancer la somme né-
cessaire provisoirement, aQn de donner a la Tur-
quie un délai pour remplir ses obligations.
Quelque temps s'étant écoulé' et la Banque
n'ayant pas été remboursée de son avance, le
gouvernement anglais a opéré lui-même le rem-
boursement et payé les frais de commission pré-
levés par la Banque. La somme totale rembour-
sée par le gouvernement s'élève à T?,4681iv.st.
Une partie de la somme destinée au paiement
des coupons de cet emprunt aurait dû être pré-
levée sur le tribut égyptien mais, jusqu'à hier,
ce tribut n'avait pas été payé. Cependant, sur les
remontrances du gouvernement anglais, le khé-
dive a promis d'envoyer une petite partie du
tribut.
Le gouvernement anglais a communiqué au gou-
vement français toute cette affaire, afin d'obtenir
de lui remboursement de la moitié de la somme
avancée qui correspond à la garantie à laquelle il
est tenu.
Au cours delà discussion du budget du service
diplomatique, M. Bourke, répondant à une ques-
tion de M. Lefebvre, dit que les négociations
pour le renouvellement du traité de commerce
franco-anglais ont été interrompues, a la de-
mande du gouvernement français, qui a déclaré
que là situation du commerce l'empêchait de les
continuer.
Le ministre ajoute que le gouvernement fran-
çais n'est pas encore en état dé dire quand il
pburra'reprendrë les négociations.
Londres, le 19 mars.
La.PaH jK< 6*che de Berlin, que le prince de Bismarck, avant
d~inviter les puissances au Congrès voudrait
avoir l'assurance que ce dernier aurait un résui-
tat durable.
Londres, le 19 mars.
Le 2't~M, discutant la dernière phase du diue-
rend qui existe entre l'Angleterre et la Russie,~
dit
< C'est le devoir de l'Europe entière de main-'
tenir comme une question do principe que le
traité compfet entre la Russie et la Turquie soit
soumis au Congrès.
& On ne demande pas à la Russie de céder pu-.
rement a l'Angleterre ou à l'Autriche, mais do
reconnaître la suprématie de la loi et de la garan-
tie européennes, et de donner un gage nouveau
de son adhésion au principe qu'elle a admis en
i8'n. » t- t
Londres, te 19 mars.
Une partie de la correspondance diplomatique
concernant la Grèce a été communiquée du Par-
lement.
Une dépêche de M. Delyanni à M. Gennadius,
en. date du 23 février, répète formellement la de-
mande de la Grèce pour obtenir une place au;
Congrès. La dépêche dit que ce n'est pas un droit
de protection que la Grèce libre voudrait reven-
diquer sur les Hellènes de l'empire ottoman.
Le royaume hellénique ne fait que partager
l'intérêt dont l'Europe chrétienne a Tait preuve
pour les Hellènes esclaves. Heureusement pour
les populations grecques, les cabinets européens
paraissent disposés à s'occuper de l'amélioration
définitive de leur sort. Ne serait-il pas juste et
raisonnable d'accorder une place dans le Congrès
au royaume hellénique, pour expliquer les droits,
les luttes, les souffrances et les aspirations de
ces popuiations?
Une dépêche de lord Derby à M. Gennadius,
en date du 9 février, déclare qu'il est juste que la
Grèce soit représentée, et qu'il communiquera est
avis aux autres puissances.
Londres, le t9 mars.
On télégraphie de Constantinople audard
< A la suite d'importantes dépêches reçues
d'Angleterre, le Sultan a tenu samedi un conseil
dans lequel u a été décidé que la Turquie reste-
une course vertigineuse, unen&nt hallu-
ciné que la mort poursuit, l'orage qui
gronde, le vent qui mugit, tel est le texte
sur lequel Schubert a écrit une de ses
plus belles et plus émouvantes inspira-
tions, tout un drame fantastique et som-
bre qu'une seule voix raconte, soutenue
par le rhythme persistant de l'accompa-
gnement.
La composition de M. Niels Gade, beau-
coup plus importante, beaucoup plus dé-
veloppée, nous laisse cependant une im-
pression moins forte, moins saisissante
le talent y atteint aux dernières limites
de la perfection; l'étincelle du génie n'y
est pas. Ce n'est pas seulement lesouve-
nir de Schubert qui plane sur l'œuvre du
maître danois c'est aussi celui de Mendels-
sohn et de Weber. Z< J~c <~M
J~~M avait été déjà exécutée àParis parla
Société d'amateurs dirigée par M. Guillot
de Sainbris, mais avec des moyens telle-
ment insuffisans qu'il faut laisser àM. Co-
lonne le mérite d'avoir révélé cette remar-
quable partition au public parisien. Je
doute qu'elle obtienne chez nous le succès
qu'elle obtient depuis longtemps déjà en
Belgique et en Allemagne, la popularité
dont e!lè jouit en Danemark, où M. NielsJ
Gade est considéré sinon comme un pro-
phète, du moins comme un musicien qui
honore son pays. Les délicats peuvent
seuls goûter cette oeuvre exquise à la-
quelle il ne manque qu'un peu plus de
variété, un soufQc un peu plus puissant
£ 2zk .ur.,xa-
rait neutre au cas d'un conflit entre l'Angleterre
etIaRussie.)!- u
D'après une dépêche de Berlin adressée au
~*MKM, le gouvernement de Vienne a. été informé
d'une manière positive que tes Russes se concen-
traient sur les frontières de l'Autriche.
Le J0at7y ~~r~pA publie la dépêche suivante
doConstantinople,Iet8:
« J'apprends d'une source digne de confiance
que le gouvernement anglais a adressé au gou-!
vernement russe une protestation énergique con-
tre la marche de nombreuses troupes russes qui'
s'avancent vers les DardaheUes et vers le Bos-'
phore.
D'après un télégramme de Berim, l'Allemagne
ne cherche pas a régler la question de'la parti-
cipation de la Grèce au Congres c'est le Congrès
lui-même qui devra en décider.
On télégraphie de Berlin au ~MKM
« La Chine a demandé à la Russie d'évacuer
Kuldscha.
Plusieurs ofSciers chinois qui font leurs étu-
des en Europe ont reçu l'ordre de rentrer dans
leurpays.a »
Quelques journaux publient la dépêche suivante
devienne:
« On assure que des négociations sérieuses se
poursuivent entre l'ambassadeur anglais et le
com.te Andrassy, dans le .but de conclure un
traité d'alliance entre l'Angleterre et l'Au-
triche.
Si ces négociations aboutissent., la position
du comte Andrassy sera très fortement conso-
lidée dans te cas contraire, une crise ministé-
rielle aurait lieu, et la démission du comte An-
drassy ne serait pas impossible. »
H a. été beaucoup question, dauS ces der-
niers jours, d'une pièce secrète introduite
par des mains plus ou moins mystérieu-
ses dans l'Ecole militaire de Saint-Cyr, et
dont l'objet était d'embrigader les jeunes
gens de l'Ecole dans une manifestation
non seulement religieuse, mais encore
plus. politique. Il aurait peut-être mieux
valu que cette aHaire restât dans le do-
maine de la discipline intérieure; mais,
puisqu'elle est arrivée à la publicité, il
importe qu'elle la reçoive tout entière.
Il s'agit d'une Adresse au nouveau
Pape, qui a été proposée clandestinement
à la signature des élèves de l'Ecole, et
dont voici le texte:
«Très Saint-Père,
s Au moment où Votre Sainteté vient d'être
élevée au souverain pontificat, nous nous empres-
sons de déposer à ses pieds l'hommage de notre
Blial attachement et l'assurance de notre absolue
soumission à ses ensetgnemens infaillibles. Notre
amour pour la France, au service de laquelle
nous consacrons notre vie. est inseparabfe de
notre amour pour la sainte Egtise.
)) Soldats français, nous sommes aussi les sol-
dats du Christ dans la lutte contre la Révolution,
et nos sentimena religieux sont étroitement unis
a notre patriotisme.
Humblement prosternés aux pieds do'Votre
Sainteté, très Saint-Père, nous venons lui de-
mander sa bénédiction pour nous, pour nos fa-
milles, pour l'Ecole militaire de Samt-Cyr et pour
l'armée française, qui sera dans l'avenir, du
moins c'est notre plus grande espérance, le bras
droit de la aile ainée de l'Eglise. »
Par qui cette pièce a-t-elle été propo-
sée à la signature des élèves de Saint-Cyr?
Par qui a-t-elle été introduite.dans l'Ecole?
C'est ce que le pays a le droit de deman-
der, et c'est ce que le gouvernement a le
devoir d'éclaircir.
Nous disons le gouvernement, et non
pas seulement l'administration compé-
tente, parce qu'il y a là une question po-
litique encore plus qu'administrative, et
qui vraisemblablement passerait du mini-
stère de la guerre à celui de la justicèet
à celui de l'instruction publique et des
cultes. Les termes de l'Adresse proposée
à la signature des élèves de Saint-Cyr
constituent une provocation & la guerre
civile, et, ce qui est encore plus grave
dans les circonstances actuelles, une pro-
vocation a la guerre étrangère.
On peut tant qu'on voudra prêcher aux
jeunes gens de Saint-Cyr le Sacré-Cùëùr
et l'Immaculée-Conception, cela ne sort
pas du domaine spéculatif; mais il s'agit
ici de toute autre chose que de propa-
gande religieuse. Il s'agit de faire de l'ar-
mée française, non pas une armée chré-
tienne, mais une armée romaine, une
armée de zouaves ponti6oaux, obéissant a
des ordres étrangers.
Si nous demandons la lumière, ce n'est
pMpour demander la répression. Mais
nous voulons constater une fois de plus
pour être & là hauteur dé sa renommée.
Quant à ces eSets qui agissent d'une fa-
çon toujours certaine sur la masse des
auditeurs, le musicien ne s'en préoccupe
guère. Il laisse rarement à une phrase, à
un morceau le temps d'être applaudis, et
le point d'orgue final, cette ressource que
tant de compositeurs oSrent aux chan-
teurs a. là mode, est sévèrement proscrit
par le style pur et châtié de M. Niels
Gade.
11 y a sans doute plus de poésie que de
sentiment dramatique dans 2~~c ~M
des ~~m~. Cependant, la conclusion
de la seconde partie; où Oluf se défend
contre les séductions de la sirène, est fort
émouvante et fort belle. Mais c'est là sur-
tout que le musicien a rencontré un
éeueil qu'il n'a pas su éviter, celui de
rappeler, par là forme du dialogue et l'a-
nalogie du rhythme, la célèbre ballade de
Schubert. Un morceau vraiinent délicieux,
une des plus poétiques rêveries qui ja-
mais aientj été écrites par un musicien
poëte et rêveur, c'est le nocturne (intro-
duction d'orchestre et solo de baryton)
placé au début de la seconde partie
0 nuit tranquille, nuit d'été'
Vagues rumeurs, douce harmonie 1
On aurait voulu entendre deux fois
cette suave mélodie toute pleine de bruits
mystérieux et de parfums enivrans,
que M. Lassalle a chantée avec un
charme, une élégance, une periectîon au-
dessus de tout éloge.
que certains conservateurs sont le's
pires des révolutionnaires, et que ces
singuliers défenseurs de l'ordre et de Ïa
discipline sont les premiers à en violer
toutes les lois et toutes les règles, nejs
conservateurs aveugles ne paraissent pas
se douter qu'en ébranlant dans l'armée le
principe de l'obéissance passive ils
ébranlent par la base leur ~propre domi-
nation. L'armée, dans nos luttes civiles, .a.
déjà plus d'une iois éternise à de dures
épreuves, et il a fallu que le sentiment
deladisciplinefût resté bien fort chez
elle pour avoir étouffé la révolte du rai-
sonnement. Ce n'est pas de bon cœur
que des soldats font les 2 décembre et
les 4 décembre. Croit-on que sans l'idée
du devoir militaire, sans le sentiment de
l'obéissance, les soldats suivraient des
ordres quelquefois criminels, et que, s'il,s
se croyaient libres d'écouter la voix de
leurs consciences au lieu de celle de
leurs chefs, ils marcheraient les yeux fer"
més comme ils l'ont fait jusqu'à présent ? q
S'il leur est permis de se déclarer soldats
du Pape, pourquoi pas soldats de la Ré-
volution ? S'ils peuvent, demander une
nouvelle expédition de Rome, pourquoi
pas l'amnistie ? Et ce sont lesgrands sou-
tiens de l'ordre qui donnent de pareils
exemples
JOHN.LEMOINNE.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
« Le Sénat a commencé l'examen du bud~
get des dépenses. Il A voté presque sans dé-
bat les divers chapitres du ministère des
Snances, puis des ministères de la jus-
tice, des affaires étrangères et de l'inté-
rieur, ce dernier en partie seulement, un
amendement de M.Poriquet au chapitre 3S,
relatif a. lasubvention des chemins vicinaux,
ayant arrêté, vers la fin de la séance, le dé-
filé des chapitres. De discussion générale sur
l'ensemble du budget des dépenses, il n'y en
a eu & vrai dire pas, car c'était sur une bran-
che particulière de ce budget, sur les servi-
ces de l'Algérie, que portait exclusivement le
discours très détaillé et très étendu de M. le
général Chauzy..
a Quel est l'objet qui appelait M. le gou-
verneur général de l'Algérie à prendre la pa-
role pour la première fois, à la tribune de
nos Assemblées, sur la situation, le passé
récent et l'avenir do notre colonie africaine
On sait que des modifications importantes
ont eu lieu dernièrement dans l'organisation
del'administration algérienne et dans les
rapports de cette administration avec le gou-
vernement de la métropole. Ces chàngemens
ont été réalisés, non par. la voie législative,
mais par de simples décrets, ce qui a provo-
qué, tant sur le procédé que sur le fpnd
même de la réforme ainsi opérée, des criti-
ques et des défiances auxquelles M. le gé-
néral Chanzy se proposait de .répo.ndre~ par
son discours au Sénat; ~long exposé de
l'état présent de l'Algérie, de ses ressources,
de ses productions,-des progrès économiques,
administratifs et: sociaux qu'elle a faits en
ces dernières années. Après .cette revue, où
M. le gouverneur général ne ménageait point
les détails techniques et les, chiures statisti-
ques, s'élevant à. des considérations sur le
régime le plus convenable à l'Algérie, il abor-
dait l'objet véritable de son discours, la .ques-
tion dès réformes récentes par décrets H s'est
attaché à justifier les mesures prises; le
gouverneur général, en les décrétant, n'à pas,
dit-il, excédé ses pouvoirs; simples mesures
d'ordre, elles ne touchent point aux prin<&-
pea pojsés par, les lois; il n'avait en vue
que l'intérêt du pays et. la bonne expédition
des aHaires en décidant que chacun de& ser-
vices de l'administration algérienne dépen-
drait directement du département ministériel
auquel il se rattache par la nature de ses
travaux, au lieu de n'avoir, comme aupara-
vant,, d'autres rapports avec la métropole que
par l'intermédijaire du seul ministère de l'in-
térieur La commission du budget de .la
Chambre n'a point approuvé ces mesures, ni
les dépenses qu'exige leur réalisation. _,Soit!
dit on terminant M. le général Chanzy, je ae
demande aucune modification au projet (M
budget qai voua est soumis, et j'attendrai
une loi qui sanctionne les décrets. Le diaccde M. le général Chanzy avait été plua cna-
Citons encore le chœur du prologue~
dont le fragment principal forme l'épiÏo"
gue de Fouvrage; la romance d'QIuf,
coM ~touchante de la mère attendant le retour
de son 6!s, et le chœur du matin, qui a la
noble simplicité, l'austère grandeur d'un
choral de Luther. >
L'instrumentation de ~Jc
~Mj~ traitée de main de maître, eat
remplie de détails ingénieux, délicats et
charjmans. Et il n'y faut pas chercher au-
tre chose que ce que le compositeur a
voulu y mettre..
Je regrette qu'on ait chargé M~ Brunet"
Lâ&ëur d'un double rôle, celui de la RIIe
durôîdesAulnës et celui, de la mèrje
d'Oluf, l'un écrit pour soprano et l'autre
pourmezzo-soprano. C'est ce dernier qui
seul convenait à la voix de M~ Brunet-
Laneur.la. voix la plus sympathique, la
plus.veloutée qu'il soit possible d'enten-
dre. Comprend-on qu'une artiste de cette
valeur soit libre d'engagement, quand on
nous impose pu que nous voyons denier
sur nos scènes lyriques tant de chan-
teuses médiocres! C
Dimanche dernier, en même temps qu'on
donnait F~ ~M ~M~M au Châ-
telet, M. Pasdeloup faisait exëcuter au
Cirque la 9° Symphonie de Beethoven et
triomphait très heureusement des immen-
ses difficultés de l'œuvre, grâce aux ef-
forts et au zèle des chanteurs qu'il avait
!???? M MS
't8M.
mcMM~ms
M~ (
ON S'ABONNE
enBe!gi
dans le Luxembourg, en Turquie, `'
en Chine et, au Japon.
!f
chez tous les directeurs de postes;
i. et dans tons les autres pays~
PM l'envoi d'une râleur payable a PMt<.
JMfMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
me dM Pretres-S~ntrGermaln-rAmerrois, if.
tp<5m KME ~ABOMïWEMB~nr
Un M. Six mois. Trois jmoM.
Départemens. so~ tOfr. 20 fr.
~a'Lï. 72 fr. 36 &. 18 ff.
:Les aconnemens partent des 1" et 16 M
chaque ïnois,
PMtt,
POL!T!QUËS,E~LM~
ïm <
~M~pMersoface, l?,
wm. Mott~, Btt~Bt et C*, i. Fmch Jane COrnhm.
E.G.Landan. JXMM. W.-M. jSUt~h et SM~
l86.StranA~BruxeUes, & rp/~t
bUothéqmes des cares de chemins de fer iM~es.
A Valparaiso (ChUi), chez M.Orestes L. Tomero.
.es annoncée sont recaetf
eJttM mm. ~
8, place de ta Bourse;
) t~M bureau dn .~eNMWAJL; `: °
i~~
° MARDI i9 MARS
Bë Sénat a voté hier, par 1S3 voix con-
tre 100, la loi sur l'état de siège, telle que
le gouvernement la soutenait et qu'elle
avait été déjà votée par la Chambre des
Députés. Celle-ci a inscrit en tête de son
ordre du.jour de jeudi la discussion du
budget des recettes, après une courte
discussion à laquelle ont pris part M. le
ministre des .Snances, M. Gambetta et
M. Madier de Montjau. La majorité a été
de-128 voix, et la minorité de 34. Il sufut
de rapprocher ces deux votes du Sénat
et de la Chambre pour montrer qu'un ac-
cord déplus en plus étroit existe entre
ie Parlement elle ministère, et pour ras-
surer sur l'avenir les esprits les plus cha-
grins.
Trois ou quatre mois nous séparent à
peine du temps où M. leduc de Broglie,
éncoreprésident du conseil, déGaitIa Cham-
bre des Députés de pouvoir dégager des
élémens divers dont elle est composée
une véritable majorité de gouvernement.
Puis M. de Broglie allait au Sénat, et il
déclarait avec assurance que la Chambre
haute ne manquerait jamais de servir de
ffëin et d'entrave à l'esprit révolution-
Ba.ire delà. Chambre cadette. M.deBroglie
arrachait, en eSet, un vote au Sénat, et,
~n quittant le pouvoir, il pouvait se flat-
ter de laisser derrière lui un conflit inex-
tricable. Mais tout cela n'était que vaine
apparence. L'édifice artificiel si habile-
ment construit par les chefs de la réac-
tion s*est écroulé sur eux. Lesévéne–
mens donnent raison 'àceox qui pen-
saient, comme nous, qu'une majorité
gouvernementale existait dans la Cham-
bre, que la majorité d'opposition était sur
te point de se dissoudre dans le Sénat, et.
qu'avec un peu de bonne foi et de bonne
volonté il serait facile de rétablir entre
les pouvoirs publics l'harmonie qui avait
ëté si malheureusement troublée.
La. ChambredesDéputésconeervait pour-
tantquelquespréoccupationsquiparaïtront
assez naturelles si l'on songe aux tristes
surprises qu~lfe a déjà. éprouvées. Le
cauchemar du 16 mai continuait à hanter
les imaginations pourquoi Ce qui est ar-
rivé cannée dernière, sans cause légi-
tima, 'sans raison avouable, ~ous les pré-
textes les plus pauvres, ne se reprodui-
rait-il pas dans l'avenir? Si te 16 mai a
été possible une fois, pourquoi ne le
serait-il pas une seconde? Rien, à coup
suc, n'était moins vraisemblable qu'an
autre 1€ mai; on le sentait, on l'avouait.
L'épreuve avait trop mal tourné pour
que ses auteurs osassent la renouveler
de sitôt. Mais il y a des gens que l'expé-
rience n'instruit pas, que le malheur ne
corrige pas, que la réprobation nationale ne
décourage pas. ~vec eux tout est à crain-
dre, et le devoir delà Chambre était de tout
prévoir. La Chambre a reçupourmandat de
prendre toutes les précautions, toutes les
mesures nécessaires pour empêcher de
nouvelles aventures et cela, beaucoup
moins dans son intérêt que dans celui du
.pays. La majorité est à peu pressure de
retrouver la confiance des électeurs, puis-
qu'elle n'a pas cessé de la mériter mais
ces électeurs, il faut leur assurer le re-
pos, le calme auquel ils ont droit, et
dont ils ont besoin pour travailler avec
sécurité et pour recueillir avec cer-
titude les fruits de leur travail. Tels
sont les sentimens dont la Cham-
bre était animée. Deux lois lui avaient
été proposées par M. Bardoux la loi
~ur le colportage et la loi sur l'état de
.siège. Elle s'en est emparée comme de
son oeuvre propre; elle a baptisé ces lois
du nom de loiBde garanties elle a cru que
td le pouvoir exécutif devait renoncer
déformais à interdire la distribution dea
journaux sur la voie publique, s'il devait
MMHEION M JOUMAL BES t~MS
DU 20 MARS 1878.
REVUE MUSÏCALE
Concerts du Châtelet 7a F~ë <~M ~oî
~LM~ ballade! d'après une légende da-
noise, pour soli, chœurs et orchestre,
musique de M. Niels Gade. M" Brunet-
Laûeur, M. LassaUe. Z'~o~
JVo~. Théâtre de rOpérà début de
M. SeHier. La. pétition des jeunes
compositeurs.La reprise d'~r~
La nlle du roi des Aulnes tient beau-
coup de son père. Le sujet de la ballade,
mise en musique ~ar M. Niels Gade est
emprunté ance légende d&noise dont
MM. Romain Bussin& et L. Mangeot nous
donnent la traduction, .en ayant soin de
nous avertir que, « dans les légendes da-
noises et Scandinaves, les filles du roi des
Aulnes jouent un rôle importantet pres-
que semblable à celui des sirènes dans
l'antiquité. Elles séduisent par leur
beauté, leur grâce et leur chant les voya-
geurs solitaires qui s'attardent la nuit
dans les bois. Malheur à celui qui résiste
à leurs charmes: elles le frappent au
cœur d'un coup mortel ') »
C'est précisément ce qui arriva au/sire;
Oluf.
Un soir qu'il s'était endormi dans la
for~t, l'une des filles du roi des Aulnes,
désespérer aussi de pouvoir établir l'état
de siège à la veille des élections, la réci-
dive du 16 mai, d'invraisemblable qu'elle
était, deviendrait complètement impossi-
ble. La Chambre a donc attaché à ces deux
lois une importance extrême, et elle a
établi une sorte de solidarité entre les
votes qu'elle attendait du Sénat et le
vote du budget des recettes qui dépendait
d'elle. Peut-être y a t-il eu dans l'esprit de
la Chambre des liaisons d'idée légère-
ment arbitraires nous ne l'examinerons
pas. En politique, ce qui existe dans l'ima-
gination de tout le monde devient une
réalité avec laquelle il faut compter. Quoi
qu'il en soit, le rôle du ministère était à
quelques égards délicat. Son devoir
n'était-il pas de demander aux Cham-
bres le vote du budget, et si les Cham-
bres avaient confiance dans sa perspica-
cité et dans sa fermeté, comment le lui
auraient-elles refusé? II était urgent
de sortir d'une situation qui pouvait prê-
ter à l'équivoque.
C'est ce qu'on a fait hier, en quelques
heures, tout naturellement et presque
sans débat. Au Sénat, la commission, le
gouvernement et les constitutionnels ont
gardé très exactement les positions sur
lesquelles ils s'étaient d'abord établis;
aucune entente n'a ?pu se produire, et
la question s'est résolue à coup de
scrutins. Une majorité de plus en plus
forte s'est ralliée autour du gouverne-
ment pour le vote sur l'ensemble de la
loi, elle a été de 53 voix; jamais ma-
jorité aussi considérable ne 8'ëtait vue au
Sénat. Nous n'analyserons pas cette ma-
jorité, nous ne la décomposerons pas, nous
ne rechercherons pas si tous ses élémens
présentent la même solidité; mais H est
permis dédire qu'il se fait en ce moment
à droite un travail heureux et utile, que
les hommes modérés se détachent des fac-
tieux pour se rallier au gouvernement,
que les instincts conservateurs "l'empor-
tent sur les passions de parti, et que les
rangs de la majorité se grossissent d'ad-
hésions nombreuses, parfois imprévues,
toujours bien reçuesrVoilà donc les lois
sur le colportage et sur l'état de siège
votées par le Sénat comme par la Cham-
bre on comptait à droite sur ces lois
pour désunir les deux Chambres, elles
les ont rapprochées. Reste la loi sur l'am-
nistie, dont le sort est assuré ne le fût-il
point, il ne faut.pas oublier que cette loi
d'apaisement s'applique au passé, tandis
que les deux autres s'appliquent à l'ave-
nir et méritent seules le nom de lois de
garanties.
En même temps que le Sénat votait la
loi sur l'état de siège, la Chambre mettait
à son ordre du jour de jeudi la discussion du
budget des recettes. M. le ministre des nuan-
ces l'avait demandé, M. Madier de Montjau
s'y opposait; M. Gambetta, président de la
Commission du budget, est venu appuyer
la demande du gouvernement. Il l'a fait
avec un grand bonheur d'expression
et une incontestable élévation de pen-
sée. Ses dernières paroles ont pré-
sente sous son vrai jour la situation
générale elles sont propres à rassurer
les plus timides ~t à encourager ceux
même qui ont confiance. M. Gambetta~
exerce sur la Chambre une influence très
légitime/et l'usage qu'il en fait honore
son esprit et son caractère. Il agrandi
beaucoup depuis quelques mois, et c'est
à ses adversaires qu'il le doit surtout.
Pris personnellement à partie par les au-
teurs du 16 mai, dans ce duel qu'il n'avait
pas cherché, il a vaincu et n'a pas abusé
de sa victoire. Il exerce sur la gauche une
action modératrice dont les bons citoyens
doivent lui savoir gré. Son intervention
hier n'a pas déterminé un vote qui n'était
point douteux, mais elle a donné à la majo-
rité une cohéaicn plus parfaite et une ré-
solution plus ferme. Le diacours de
M. Gambetta, qui a été un acte, produira
la plus jeune et sans doute la plus belle,
s'approcha de lui, et de ses doigts légers
caressant sa tête Monde, murmura à
son oreille des paroles d'amour. Depuis
ce moment, 16 sire Oluf est eh proie
à une n~vre ardente, et le souvenir
de la vision enchanteresse le poursuit
même au milieu des préparatifs de son
hymen. La veille du jour ~)ù il va être
célébré, et tandis que les convives sont
réunis autour de la table, le sire Oluf,
prenant prétexte de l'absence de l'un
d'eux, veut s'élancer à sa recherche. Et
malgré l'approche de la nuit, malgré les
prières de sa mère, il monte sur son che-
val rapide qui l'entraîne vers 1& demeure
des nlles des Aulnes, au fond des grands
bois. Là, pâles et vaporeuses comme des
fantômeSt elles dansent au clair de lune
et veulent attirer dans leur ronde le jeune
prince. Mais, gardé par un chaste amour,
il résiste & toutes leurs séductions, à tou-
tes leurs caresses. Alors l'une d'elle~ le
frappe au cœur, tandis que ses compa-
gnes lancent sur lui un anathème de
mort
Retourne vers ta Gancée
Avant que l'heure
Oluf! Oluf! demain la mort t'attend'!
Les vers de MM. Bussine et Mangeot ne
riment pas toujours, les poètes ayant été
obligés, sans doute, de faire quelques sa-
crifices aux exigences de la traduction.
Dans le château d'Oluf, les convives
célèbrent le lever du jour et chantent en
dans le pays un_èuet excellent. Le pays,
du reste, se prononce & chaque occasion
pour la république avec un redouble-
ment d'énergie. On a vu les résultats
du triple scrutin de dimanche dans
les Bouches-du-Rhône, dans le Gard,
dans riIle-et-Vilaine au sud et au
nord, & l'est et à l'ouest, les électeurs
donnent partout aux républicains des
majorités considérables. La situation
est donc bonne, et après les expé-
riences dont nous avons profité, les
progrès que nous avons taits, les illu-
sions que nous avons perdues, elle ne sera
certainement compromise ni par esprit
de parti, ni par esprit de système. La ré-
publique n'est plus un parti, elle est le
gouvernement de la France elle n'est
pas seulement une doctrine, elle est un
fait légalement accompli.
BOURSE DE PARN
<7tatmre !t ~8. te )9 ttan~e. B~texe
a e/o
Comptant. 73 X. 73 <10.
Fin cour. ?3ni/2 'J3.nt2 2
4t/W$/0
ComptanH03M.i037S.
«/0
OomptamtlC990.iC985. '}.
FincouJ.HO !i098S.20.
PETITB BOURSK DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 109 t'r. 90, 983/4, M.
30/0. ')3fr.0!m/?,6'7t".
Egyptiennes 6 0/0.. ISOfr.62,lSOfr.
Florins (or). 63't/2,'7/t6,Extér" espagnole.. d3.
Extérieur nouveau. 29i/2,9/i6.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
Vienne, le 19 mars.
.)) Le texte du traité de San-Stefano est
arrivé ici hier, par voie privée. On attend le
prince UrusoS qui doit en faire la notifi-
cation officielle. Le traité, dans son ensem-
ble, est jugé inacceptable; mais il y a, sur
tous les points, d'es portes ouvertes aux rec-
tifications dont se chargera le Congrès. La
réunion du Congrès parait dé6nitivement as-
surée pour les premiers jours d'avril.
a On dément les bruits relatifs à des con-
centrations de forces russes sur la frontière
autrichienne. »
TMMaprapMe pftv~e.
Service télégraphique de l'agence Havas.
'Vienne, le <9 mars.
Répondant 'a. une interpellation do M. Rse-
denyï, au sein de la Délégation hongroise, le
comte Andrassy dit que le cabinet de Saint-Pé-
tersbourg a positivement déclaré être prêt à com-
muniquer à toutes les puissances, avant l'ouver-
ture du Congres, le texte intégral du traité de
San-Stefano, aSn que chacune d'elles soit en me-
sure d'indiquer les points qui sont d'intérêt eu-
ropéen et ceux qui ne le sont pas. Le comte An-
drassy se trouve très honoré de la confiance que
veut bien mettre en lui le prince de Bismarck.
« Lorsque le chancelier allemand prononça
son &
moment où il annonçait l'intention de son «cour-
tage honnête. & A ce moment-là, le chancelier
ne pouvait se prononcer en faveur ni de l'une ni
de l'autre des puissances intéressées, et, d'autre
part, il ne lui aurait guère été possible d'accepter
la présidence du Congrès, si ce Congrès n'était
appelé qu'à enregistrer tes conditions de paix
passées a l'état de faits acquis.
« Non seulement, dit en terminant le comte
Andrassy, mes relations .personnelles avec le
prmce de Bismarck, mais encore les relations en-
tre l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne n'ont jamais
cessé d'être aussi cordiales, aussi sincères, aussi
sûres que possible; et j'espère qu'elles continue-
ront à l'être dans l'avenir. & (Vif assentiment.)
Vienne, le 18 mars, soir.
Dans la séance tenue aujourd'hui par la Délé-
gation hongroise. M. Falk a exposé les motifs à
Pappui de sa motion relative au crédit de 60 mil-
lions de ilorins.
Un certain nombre d'orateurs ont pris la pa-
role. La plupart d'entre eux ont déclaré qu'ils
voteraient le crédit, en espérant toutefois une
solution pacifique.
Le comte Szcesen a présenté un amendement
sur la motion relative a la demande de crédit.
La suite de la discussion a été renvoyée au
lendemain. il
Vienne, le l9tmars.
La Délégation hongroise a voté & l'unanimité,
après un discours de M. le comte Andrassy, le
attendant le retour du maître. La mère
debout sur le seuil, regarde l'horizon.
Enfin elle aperçoit un cavalier emporté
par son cheval affolé. C'est bien lui, c'est
son nls; mais il est pâle et défaite le
sang ruisselle sur son armure elle l'in-
terroge anxieuse
0 mon enfant, sur ton front glace
Quelle ~pâleur! et qui donc t'a Nesse? '1
C'est à peine s'il peut répondre par
quelques mots entrecoupés; il chancelle,
il tombe. Le compagnon qu'il est allé
chercher, le convive qui manquait au fes-
tin et qu'il ramène en croupe avec lui,
c'est la Mort! i
Rêveurs, passant les soirs d'été
Au fond du bois solitaire,
Gardez-vous de la volupté
Des nuits pleines de mystère!
Ah fuyez tous ces lieux enchantés,
Ces enivrantes chimères!
Voila, en manière d'épilogue, la morale
de l'histoire, histoire ou légende qui a
inspiré à Goethe la ballade du Roi
J~M~. Et quand j'ai dit, en commençant
cet article, que la fille tenait du père, j'ai
voulu tout simplement donner à entendre
que, dans certaines parties de l'œuvre de
M. Niels Gade, passait comme une rémi-
niscence de celle de Schubert; car entre
la légende danoise et la ballade de Goethe
il n'y a certainement pas la ressemblance
que, de prime-abord, le titre de l'une et
le titre de l'autre sembleraient indiquer.
Un cavalier emporté par son cheval dans
crédit de 60 militons de florins, demandé par le
gouvernement.
Eue a adopté à. une grande majorité !a propo-
sition de résolution des sous-commissions, rela-
tive a cette demande de crédit.
Vienne, le 19 mars.
Suivant les nouvelles de Saint-Pétersbourg par-
venues à la C
tuent de plus en plus par suite de la demande:
catégorique de l'Angleterre que toutes les clau-
ses du traité de San-Stefano soient discutées et'
visées par le Congrès. Les conditions du!
traité, dit-on à Saint-Pétersbourg, pourront fort
bien être discutées sérieusement au Congrès, et
la Russie, assurément, tiendra compte de tous les
argumens tendans à amener la conciliation; mais
elle n'est pas disposée a faire droit, avant même.
l'ouverture du Congrès, a tous les avertissemens
comminatoires qu'on lui adresse. En procédant'
de la sorte, l'Angleterre ne fera que rendre le
.pongrès impossible.
Londres, le i9 mars, 3 h. 8 m. soir.
C~M~e ~M C'OM~MM~. M. Bourke, répon-
dant & l'interpellation de sir Robert Peel, rappetle
que sir Stafford Northcote à tout récemment dé-
claré quelles étaient tes conditions auxquelles
l.Angleterre prendrait part au Congrès. Si une
entente peut être conclue sur la base de ces
conditions.on doit s'attendre & ce que le Congrès
ait Meu vers la (in du mois de mars.
L'honorable sons-secrétaire d'Etat répète en-
suite les raisons données antérieurement, pour
lesquelles lord t)erby n'a point été choisi atln de
représenter l'Angleterre au Congrès.
Sir Stafford Northcote, répondant a M. Goids-
mith, déclare que le texte officiel du traité de
paix n'a pas encore été reçu.
Sir Staiford Northcote, répondant & M. Dodson,
dit que le gouvernement turc n'ayant pas fait
provision pour le paiement du coupon de l'em-
prunt turc garanti, en échéance au mois de fé-
vrier dernier, le gouvernement anglais, en dehors
de toute courtoisie envers la Porte, a demandé à
ia Banque d'Angleterre d'avancer la somme né-
cessaire provisoirement, aQn de donner a la Tur-
quie un délai pour remplir ses obligations.
Quelque temps s'étant écoulé' et la Banque
n'ayant pas été remboursée de son avance, le
gouvernement anglais a opéré lui-même le rem-
boursement et payé les frais de commission pré-
levés par la Banque. La somme totale rembour-
sée par le gouvernement s'élève à T?,4681iv.st.
Une partie de la somme destinée au paiement
des coupons de cet emprunt aurait dû être pré-
levée sur le tribut égyptien mais, jusqu'à hier,
ce tribut n'avait pas été payé. Cependant, sur les
remontrances du gouvernement anglais, le khé-
dive a promis d'envoyer une petite partie du
tribut.
Le gouvernement anglais a communiqué au gou-
vement français toute cette affaire, afin d'obtenir
de lui remboursement de la moitié de la somme
avancée qui correspond à la garantie à laquelle il
est tenu.
Au cours delà discussion du budget du service
diplomatique, M. Bourke, répondant à une ques-
tion de M. Lefebvre, dit que les négociations
pour le renouvellement du traité de commerce
franco-anglais ont été interrompues, a la de-
mande du gouvernement français, qui a déclaré
que là situation du commerce l'empêchait de les
continuer.
Le ministre ajoute que le gouvernement fran-
çais n'est pas encore en état dé dire quand il
pburra'reprendrë les négociations.
Londres, le 19 mars.
La.PaH jK< 6*che de Berlin, que le prince de Bismarck, avant
d~inviter les puissances au Congrès voudrait
avoir l'assurance que ce dernier aurait un résui-
tat durable.
Londres, le 19 mars.
Le 2't~M, discutant la dernière phase du diue-
rend qui existe entre l'Angleterre et la Russie,~
dit
< C'est le devoir de l'Europe entière de main-'
tenir comme une question do principe que le
traité compfet entre la Russie et la Turquie soit
soumis au Congrès.
& On ne demande pas à la Russie de céder pu-.
rement a l'Angleterre ou à l'Autriche, mais do
reconnaître la suprématie de la loi et de la garan-
tie européennes, et de donner un gage nouveau
de son adhésion au principe qu'elle a admis en
i8'n. » t- t
Londres, te 19 mars.
Une partie de la correspondance diplomatique
concernant la Grèce a été communiquée du Par-
lement.
Une dépêche de M. Delyanni à M. Gennadius,
en. date du 23 février, répète formellement la de-
mande de la Grèce pour obtenir une place au;
Congrès. La dépêche dit que ce n'est pas un droit
de protection que la Grèce libre voudrait reven-
diquer sur les Hellènes de l'empire ottoman.
Le royaume hellénique ne fait que partager
l'intérêt dont l'Europe chrétienne a Tait preuve
pour les Hellènes esclaves. Heureusement pour
les populations grecques, les cabinets européens
paraissent disposés à s'occuper de l'amélioration
définitive de leur sort. Ne serait-il pas juste et
raisonnable d'accorder une place dans le Congrès
au royaume hellénique, pour expliquer les droits,
les luttes, les souffrances et les aspirations de
ces popuiations?
Une dépêche de lord Derby à M. Gennadius,
en date du 9 février, déclare qu'il est juste que la
Grèce soit représentée, et qu'il communiquera est
avis aux autres puissances.
Londres, le t9 mars.
On télégraphie de Constantinople au
< A la suite d'importantes dépêches reçues
d'Angleterre, le Sultan a tenu samedi un conseil
dans lequel u a été décidé que la Turquie reste-
une course vertigineuse, unen&nt hallu-
ciné que la mort poursuit, l'orage qui
gronde, le vent qui mugit, tel est le texte
sur lequel Schubert a écrit une de ses
plus belles et plus émouvantes inspira-
tions, tout un drame fantastique et som-
bre qu'une seule voix raconte, soutenue
par le rhythme persistant de l'accompa-
gnement.
La composition de M. Niels Gade, beau-
coup plus importante, beaucoup plus dé-
veloppée, nous laisse cependant une im-
pression moins forte, moins saisissante
le talent y atteint aux dernières limites
de la perfection; l'étincelle du génie n'y
est pas. Ce n'est pas seulement lesouve-
nir de Schubert qui plane sur l'œuvre du
maître danois c'est aussi celui de Mendels-
sohn et de Weber. Z< J~c <~M
J~~M avait été déjà exécutée àParis parla
Société d'amateurs dirigée par M. Guillot
de Sainbris, mais avec des moyens telle-
ment insuffisans qu'il faut laisser àM. Co-
lonne le mérite d'avoir révélé cette remar-
quable partition au public parisien. Je
doute qu'elle obtienne chez nous le succès
qu'elle obtient depuis longtemps déjà en
Belgique et en Allemagne, la popularité
dont e!lè jouit en Danemark, où M. NielsJ
Gade est considéré sinon comme un pro-
phète, du moins comme un musicien qui
honore son pays. Les délicats peuvent
seuls goûter cette oeuvre exquise à la-
quelle il ne manque qu'un peu plus de
variété, un soufQc un peu plus puissant
£ 2zk .ur.,xa-
rait neutre au cas d'un conflit entre l'Angleterre
etIaRussie.)!- u
D'après une dépêche de Berlin adressée au
~*MKM, le gouvernement de Vienne a. été informé
d'une manière positive que tes Russes se concen-
traient sur les frontières de l'Autriche.
Le J0at7y ~~r~pA publie la dépêche suivante
doConstantinople,Iet8:
« J'apprends d'une source digne de confiance
que le gouvernement anglais a adressé au gou-!
vernement russe une protestation énergique con-
tre la marche de nombreuses troupes russes qui'
s'avancent vers les DardaheUes et vers le Bos-'
phore.
D'après un télégramme de Berim, l'Allemagne
ne cherche pas a régler la question de'la parti-
cipation de la Grèce au Congres c'est le Congrès
lui-même qui devra en décider.
On télégraphie de Berlin au ~MKM
« La Chine a demandé à la Russie d'évacuer
Kuldscha.
Plusieurs ofSciers chinois qui font leurs étu-
des en Europe ont reçu l'ordre de rentrer dans
leurpays.a »
Quelques journaux publient la dépêche suivante
devienne:
« On assure que des négociations sérieuses se
poursuivent entre l'ambassadeur anglais et le
com.te Andrassy, dans le .but de conclure un
traité d'alliance entre l'Angleterre et l'Au-
triche.
Si ces négociations aboutissent., la position
du comte Andrassy sera très fortement conso-
lidée dans te cas contraire, une crise ministé-
rielle aurait lieu, et la démission du comte An-
drassy ne serait pas impossible. »
H a. été beaucoup question, dauS ces der-
niers jours, d'une pièce secrète introduite
par des mains plus ou moins mystérieu-
ses dans l'Ecole militaire de Saint-Cyr, et
dont l'objet était d'embrigader les jeunes
gens de l'Ecole dans une manifestation
non seulement religieuse, mais encore
plus. politique. Il aurait peut-être mieux
valu que cette aHaire restât dans le do-
maine de la discipline intérieure; mais,
puisqu'elle est arrivée à la publicité, il
importe qu'elle la reçoive tout entière.
Il s'agit d'une Adresse au nouveau
Pape, qui a été proposée clandestinement
à la signature des élèves de l'Ecole, et
dont voici le texte:
«Très Saint-Père,
s Au moment où Votre Sainteté vient d'être
élevée au souverain pontificat, nous nous empres-
sons de déposer à ses pieds l'hommage de notre
Blial attachement et l'assurance de notre absolue
soumission à ses ensetgnemens infaillibles. Notre
amour pour la France, au service de laquelle
nous consacrons notre vie. est inseparabfe de
notre amour pour la sainte Egtise.
)) Soldats français, nous sommes aussi les sol-
dats du Christ dans la lutte contre la Révolution,
et nos sentimena religieux sont étroitement unis
a notre patriotisme.
Humblement prosternés aux pieds do'Votre
Sainteté, très Saint-Père, nous venons lui de-
mander sa bénédiction pour nous, pour nos fa-
milles, pour l'Ecole militaire de Samt-Cyr et pour
l'armée française, qui sera dans l'avenir, du
moins c'est notre plus grande espérance, le bras
droit de la aile ainée de l'Eglise. »
Par qui cette pièce a-t-elle été propo-
sée à la signature des élèves de Saint-Cyr?
Par qui a-t-elle été introduite.dans l'Ecole?
C'est ce que le pays a le droit de deman-
der, et c'est ce que le gouvernement a le
devoir d'éclaircir.
Nous disons le gouvernement, et non
pas seulement l'administration compé-
tente, parce qu'il y a là une question po-
litique encore plus qu'administrative, et
qui vraisemblablement passerait du mini-
stère de la guerre à celui de la justicèet
à celui de l'instruction publique et des
cultes. Les termes de l'Adresse proposée
à la signature des élèves de Saint-Cyr
constituent une provocation & la guerre
civile, et, ce qui est encore plus grave
dans les circonstances actuelles, une pro-
vocation a la guerre étrangère.
On peut tant qu'on voudra prêcher aux
jeunes gens de Saint-Cyr le Sacré-Cùëùr
et l'Immaculée-Conception, cela ne sort
pas du domaine spéculatif; mais il s'agit
ici de toute autre chose que de propa-
gande religieuse. Il s'agit de faire de l'ar-
mée française, non pas une armée chré-
tienne, mais une armée romaine, une
armée de zouaves ponti6oaux, obéissant a
des ordres étrangers.
Si nous demandons la lumière, ce n'est
pMpour demander la répression. Mais
nous voulons constater une fois de plus
pour être & là hauteur dé sa renommée.
Quant à ces eSets qui agissent d'une fa-
çon toujours certaine sur la masse des
auditeurs, le musicien ne s'en préoccupe
guère. Il laisse rarement à une phrase, à
un morceau le temps d'être applaudis, et
le point d'orgue final, cette ressource que
tant de compositeurs oSrent aux chan-
teurs a. là mode, est sévèrement proscrit
par le style pur et châtié de M. Niels
Gade.
11 y a sans doute plus de poésie que de
sentiment dramatique dans 2~~c ~M
des ~~m~. Cependant, la conclusion
de la seconde partie; où Oluf se défend
contre les séductions de la sirène, est fort
émouvante et fort belle. Mais c'est là sur-
tout que le musicien a rencontré un
éeueil qu'il n'a pas su éviter, celui de
rappeler, par là forme du dialogue et l'a-
nalogie du rhythme, la célèbre ballade de
Schubert. Un morceau vraiinent délicieux,
une des plus poétiques rêveries qui ja-
mais aientj été écrites par un musicien
poëte et rêveur, c'est le nocturne (intro-
duction d'orchestre et solo de baryton)
placé au début de la seconde partie
0 nuit tranquille, nuit d'été'
Vagues rumeurs, douce harmonie 1
On aurait voulu entendre deux fois
cette suave mélodie toute pleine de bruits
mystérieux et de parfums enivrans,
que M. Lassalle a chantée avec un
charme, une élégance, une periectîon au-
dessus de tout éloge.
que certains conservateurs sont le's
pires des révolutionnaires, et que ces
singuliers défenseurs de l'ordre et de Ïa
discipline sont les premiers à en violer
toutes les lois et toutes les règles, nejs
conservateurs aveugles ne paraissent pas
se douter qu'en ébranlant dans l'armée le
principe de l'obéissance passive ils
ébranlent par la base leur ~propre domi-
nation. L'armée, dans nos luttes civiles, .a.
déjà plus d'une iois éternise à de dures
épreuves, et il a fallu que le sentiment
deladisciplinefût resté bien fort chez
elle pour avoir étouffé la révolte du rai-
sonnement. Ce n'est pas de bon cœur
que des soldats font les 2 décembre et
les 4 décembre. Croit-on que sans l'idée
du devoir militaire, sans le sentiment de
l'obéissance, les soldats suivraient des
ordres quelquefois criminels, et que, s'il,s
se croyaient libres d'écouter la voix de
leurs consciences au lieu de celle de
leurs chefs, ils marcheraient les yeux fer"
més comme ils l'ont fait jusqu'à présent ? q
S'il leur est permis de se déclarer soldats
du Pape, pourquoi pas soldats de la Ré-
volution ? S'ils peuvent, demander une
nouvelle expédition de Rome, pourquoi
pas l'amnistie ? Et ce sont lesgrands sou-
tiens de l'ordre qui donnent de pareils
exemples
JOHN.LEMOINNE.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
« Le Sénat a commencé l'examen du bud~
get des dépenses. Il A voté presque sans dé-
bat les divers chapitres du ministère des
Snances, puis des ministères de la jus-
tice, des affaires étrangères et de l'inté-
rieur, ce dernier en partie seulement, un
amendement de M.Poriquet au chapitre 3S,
relatif a. lasubvention des chemins vicinaux,
ayant arrêté, vers la fin de la séance, le dé-
filé des chapitres. De discussion générale sur
l'ensemble du budget des dépenses, il n'y en
a eu & vrai dire pas, car c'était sur une bran-
che particulière de ce budget, sur les servi-
ces de l'Algérie, que portait exclusivement le
discours très détaillé et très étendu de M. le
général Chauzy..
a Quel est l'objet qui appelait M. le gou-
verneur général de l'Algérie à prendre la pa-
role pour la première fois, à la tribune de
nos Assemblées, sur la situation, le passé
récent et l'avenir do notre colonie africaine
On sait que des modifications importantes
ont eu lieu dernièrement dans l'organisation
del'administration algérienne et dans les
rapports de cette administration avec le gou-
vernement de la métropole. Ces chàngemens
ont été réalisés, non par. la voie législative,
mais par de simples décrets, ce qui a provo-
qué, tant sur le procédé que sur le fpnd
même de la réforme ainsi opérée, des criti-
ques et des défiances auxquelles M. le gé-
néral Chanzy se proposait de .répo.ndre~ par
son discours au Sénat; ~long exposé de
l'état présent de l'Algérie, de ses ressources,
de ses productions,-des progrès économiques,
administratifs et: sociaux qu'elle a faits en
ces dernières années. Après .cette revue, où
M. le gouverneur général ne ménageait point
les détails techniques et les, chiures statisti-
ques, s'élevant à. des considérations sur le
régime le plus convenable à l'Algérie, il abor-
dait l'objet véritable de son discours, la .ques-
tion dès réformes récentes par décrets H s'est
attaché à justifier les mesures prises; le
gouverneur général, en les décrétant, n'à pas,
dit-il, excédé ses pouvoirs; simples mesures
d'ordre, elles ne touchent point aux prin<&-
pea pojsés par, les lois; il n'avait en vue
que l'intérêt du pays et. la bonne expédition
des aHaires en décidant que chacun de& ser-
vices de l'administration algérienne dépen-
drait directement du département ministériel
auquel il se rattache par la nature de ses
travaux, au lieu de n'avoir, comme aupara-
vant,, d'autres rapports avec la métropole que
par l'intermédijaire du seul ministère de l'in-
térieur La commission du budget de .la
Chambre n'a point approuvé ces mesures, ni
les dépenses qu'exige leur réalisation. _,Soit!
dit on terminant M. le général Chanzy, je ae
demande aucune modification au projet (M
budget qai voua est soumis, et j'attendrai
une loi qui sanctionne les décrets. Le diacc
Citons encore le chœur du prologue~
dont le fragment principal forme l'épiÏo"
gue de Fouvrage; la romance d'QIuf,
coM ~touchante de la mère attendant le retour
de son 6!s, et le chœur du matin, qui a la
noble simplicité, l'austère grandeur d'un
choral de Luther. >
L'instrumentation de ~Jc
~Mj~ traitée de main de maître, eat
remplie de détails ingénieux, délicats et
charjmans. Et il n'y faut pas chercher au-
tre chose que ce que le compositeur a
voulu y mettre..
Je regrette qu'on ait chargé M~ Brunet"
Lâ&ëur d'un double rôle, celui de la RIIe
durôîdesAulnës et celui, de la mèrje
d'Oluf, l'un écrit pour soprano et l'autre
pourmezzo-soprano. C'est ce dernier qui
seul convenait à la voix de M~ Brunet-
Laneur.la. voix la plus sympathique, la
plus.veloutée qu'il soit possible d'enten-
dre. Comprend-on qu'une artiste de cette
valeur soit libre d'engagement, quand on
nous impose pu que nous voyons denier
sur nos scènes lyriques tant de chan-
teuses médiocres! C
Dimanche dernier, en même temps qu'on
donnait F~ ~M ~M~M au Châ-
telet, M. Pasdeloup faisait exëcuter au
Cirque la 9° Symphonie de Beethoven et
triomphait très heureusement des immen-
ses difficultés de l'œuvre, grâce aux ef-
forts et au zèle des chanteurs qu'il avait
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