Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-03-12
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Type : texte texte
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Description : 12 mars 1878 12 mars 1878
Description : 1878/03/12. 1878/03/12.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS
JMJRM MS DEBATS
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ON S'ABONNE
M6 des PrBtres~amt~Germain-rAuMtMt!, tf.
PRïXmB)LÀN$!WMMnMnP:
Un an. Six mots. Trois moH
Dtparttmens. SOfr. ~otr. M&t
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Les aboanemens partent des t*'tH«te~
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Patiht, Mm anmé~o ww eeat.
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_MW8papera oNce, n. Gresham..street, G. P. 0.;
M~Mtzy. Mm~Met~ t. FinMUMMComMU~
E: C., Londom;tM,Straa<ï,W.C.,London..
A~uxe!les, & l'O/~M ~M< «, raedeit
Madeleme, dans les Mosques et dans ies M*
Mtothêqnes des aares de chemins de fer betaea.
A Va!paraiso (ChiU), chezM. Orestas L. TorB~.
f~JTt~ES'E~ITTËMtBES~~
MMNi~mS
tM8/ <
'f ON S'ABONNA
jen Bet~ique, en itatte.
d.~M!eLuMi&&urg,enTnrqnie,
Mt Smase, en Syrie, Mgences du Maroc et de ta Tunisie, '9
en Chine et au Japon,
ta moyen d'une valeur payable à Paris oa d<
et dans tous les pays duNord
chez tous tes directeurs de postes;
M~~M? les autres pays,
.J~ reavoï 'a'ane valeur p~aBIeà PMtt.
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de -retard dans l'envoi du Journal.
r'MMs'
LUNDI M MARS
Nous disions il y a quelques jours que,
dans certains cercles diplomatiques, l'idée
du démembrement complet et du partage
de l'empire ottoman avait fait de sensi-
bles progrès. Cette idée n'est pas nou-
velle; .dès le commencement oes difficul-
tés qui ont amené la. guerre d'Orient, elle
s'estproduite dans la presse allemande
avec une précision parfaite et des déve-
loppemens déjà complets. A Berlin surtout,
l'empire turc est depuis longtemps con-
damné; on y a désespéré du rétablissement
de l'homme malade; on y a vu d'un
œil tranquille et bienveillant les Russes
selancer dans une entreprise dont les
résultats étaient faciles X prévoir. La
guerre, disait-on, amènera la chute fatale
de la Turquie, et alors une Conférence ou
un Congrès se réunira pour partager
ëquifablement les dépouilles du mort.
Réunir un Congrès, convoquer des diplo-
mates sérieux pour discuter les moyens
d& galvaniser un cadavre, seraitune in-
soutenable plaisanterie. Les temps sont
accomplis; ce qui était écrit est arrivé; la
vieille politique doit faire place à une
politique nouvelle. Plus de replâtrages !;I1
faut. maintenant une solution.
Ainsi parlait la presse allemande.
Comme il était admi~ que l'Allemagne
n'avait dans la question aucun intérêt di-
rect, on pouvait considérer ces élucubra-
tions comme des fantaisies d'amateurs et
n'y attacher qu'une importance secondaire.
Mais la tournure qu'ont prise les évé-
~emens n'a-t-elle pas directement inté-
~cssét l'Allemagne au 'règlement de la
question. d'Orient? Les agrandissemens de
la Russie, les progrès de son influence ne
sont-ils; pas Favant-coureur d'un danger
sans doute lointain, mais certain, pour
l'eo~ptre .germanique~.yNous nous le
sommer demandé on se l'est demandé
aussi de ~l'autre côté du Rhin. Les
journaux sont revenus alors à' leur idée
première avec un à-propos particulier et
une~ardeur'?recrudesGente. La thèse du
partage leur convient de plus en plus, et
il$ ~développent 9:yec un surcroît dé cpm-
ptaisaEtce. Pour~ux, il.n'y a qu'un moyen
de donner au.~utur.Congrès un sensr&ison-
nable~c'ést <~en faire, comme ils disent, un
Congrès d~liquidàtMn de l'empire ottoman,
Ajoutons quece Congrès, qui d'abord répu-
gnait à M. deBismarck~ a été subitement
accepté par lui avec une facHité surpre-
~â&te.de ~a. part d'un homme auquel les
Conférences bu. lès Congrès ont été de
tout temps désagréables. Bien plus, M. de
Bismarck a consenti à présMèr le Congrès
de Berlin, malgré l'état de .sa santé dont
tl se plamt si haut dans le Reichstag.
ï~s esprits curieux .et chercheurs ont
réuni tousces faits et ils en ont tiré
la conclusion que la presse de Berlin
et le chancelier paient peut-être plus
d'accord qu'on ne le croyait, et que le
partage de la Turquie serait probablement
proposé dans le Congrès. On dirait alors
& Angleterre Prenez l'Egypte; à l'Au-
triche Prenez l'Herzégovine, la Bosnie,
une partie de. l'Albanie, allez même jus-
qu'à Salonique à l'Italie Prenez de
l'Albanie ce que l'Autriche aura laissé,
ou entendez-'yous avec .~elle pour échan-
ger ce lot avec le Trentin,~ qui vous
conviendrait <~eux; a ~rece ~Pre-
nez la TiM~U~ l'Epire cnSn quel-
ques journaux ont été assez aimables
pour oGrir à la France 'de pren dre la.; S$;rie,
Voilà, certes, un plan où. rien ne manque
M&is~ lorsqu'ils le proposent quel t6St
~s, lerst~u'als~.l~~pro.posent, c~lWt
le~Mt, ~smoi~~des diplomates, U p'~
pas encore permis de ~pa~Ier d'eux,
au moins des journalistes allemands ?,
C'est.évidemment, de rétablir aux dépens
de la Turquie ~anciemëquijibï'e:de:pui§-
sance entre la. Russie et les autres pays.
La.'Russie: aurait seule Stippôrté r~ort
et les frais d'une guerre dont..tout le
monde profiterait autant qu'eue. En~n ses
vues d'aveoir jui seratent brusquement
fermées. On Comprend donc' qu'un sem-
blable projet n'ait peut-être pas été mieux
accueilli à Saint-Pétersbourg qu'à JCon-~
stàntinoplé, 61 <ïue sa simple énonciahon
&it.produit un rapprochement instantané
entre la Russie et la Porte. «~oyqa~ère9;
et soutenons-nous, mutuellement contre
les Occidentaux, a dit le grand-duc Nicolas
à Server Pacha et àNamyck Pacha; iisc
u'ont jamais fait que tromper la Turquie.~
1~ .PM~ Z~o~ annonce même. qae la
l'entrëë à Constantinople de 120.UOO pri-
soanieMtturçs, ayant àleurtête O~ma.n
Pacha, est impatiemment attendue, et que
le gouvernement s'empressera de réorga-
otser ~es forces pour les mettre au ser-
-~cedèraluanceturco-Busse.
'L'idée du partage une fois lancée dans
de semblables conditi.ons~ il ei.ai~.facile
de prévoie comment, elle serait acceptée
dans chaque pays. En Autriche, l'enthou-
Stasme a. été vif. Se voyant encouragés
p~r les journaux de Berlin., les. ofucieux
de Vienne se sont livrés pendant quelques
jours à de véritables saturnales annexion-
Mstos. La politique du comte Andra<-sy se
trouvait justiuéc par l'événement; on en
voulait seulement au ministre de son
défaut de hardiesse et de rapidité dans
l'exécution. Le comte Àndrassy, dit le
.Z~ même quandilprend un parti/a
toujours soin de se réserver la liberté
de l'inaction. Le moment d'agir, d'agir
vite, d'agir fort était venu; il ne fal-
lait pas le manquer! Rien de plus facile
que d'entrer en Herzégovine et en
Bosnie; la Russie elle-même y invitait
l'Autriche. Une fois la politique an-
nexionniste amorcée, si l'on nous passe
ce terme, jusqu'où n'irait-on pas ? Saloni-
que attirait l'oeil dans un mirage séduisant.
Nous avons raconté comment cette eSer-
vescence a été tout d'un coup modérée
par une nouvelle réfrigérante. On comp-
tait que l'Herzégovine et la Bosnie se-
raient coupées du .reste de l'empire
turc, qu'elles se trouveraient ainsi sans
maître ~e~esJM), et qu'il y aurait lànn
excellent prétexte à l'occupation. Mais
non; les deux provinces ont conservé
leurs communications avec Constantino-
ple. Dès lors, comment s'y prendre pour
les prendre décemment ? L'Autriche, n'o-
sant pas donner à l'Europe le spectacle
odieux du fort qui se jette brutale-
ment sur un voisin malheureux et sans
défense, est restée, fort perplexe, dans
la situation de Tantale. Elle a appris,
en même temps que les Turcs, peut-
être encouragés par les Russes, diri-
geaient sur l'Herzégovine et la Bosnie ce
qui leur restait de forces. Que faire? L'Au-
triche s'est tournée vers le Nord, et les per-
spectives du partage par le Congrès ont
bpillé de nouveau à ses yeux. En vain les
Russes lui ont-ils proposé une dernière
fois de lui faire céder l'Herzégovine et Jà
Bosnie, si elle s'engageait à reconnaître
le traité de San-Stefano. Le comte Àn-
drassy ne veut plus rien entendre Quand
on a espéré plus, quand on l'espère en-
core, comment se contenter de moins ?
L'Autriche en est là, et il est à croire
qu'elle sera, au Congrès, un des partisans
les plus résolus de l'idée de partage.
Quant à l'Italie, l'idée lui convient
aussL de tout point. C'est presque, une
croyance populaire en Italie, que tout re-
maniement de territoire en Europe doit
être favorable au jeune royaume. Soit
~u'on obtienne une partie de l'Albanie,
soit qu'on acquière le Trentin, tout cela
sans coup férir et sans rien dépenser, on
sera content.
~n Angleterre, il en est autrement. Les
eSbrtS! les plus pressans sont faits sur
le cabinet de Saint-James pour le déter-
miner à s'emparer de l'Egypte. Jamais,
lui dit-on voua n'aurez une occasion
meiUéure. La France sera vexée peut-"
être, mais elle est impuissante, et ~ui
peut répondr~.de l'avenir? Ces argimens,
il {aut le reconnaître, font peu d'eoet sur
l'esprit anglais, soit 'qu'ils ne sentbient
pas d'une bonne qualité morala soit
qu'ils paraissent d'une application dangë-'
reuse..Si les:: Anglais. p,ren~ient l'E,-
gypte, nul doute, en e~et,queles
Russes entreraient. aussit~ à .Constan-
tinople, .et des. lors il;. eat douteux de
savoir si l'Angleterre aurait plus .gagne
qu'elle n'aurait, perdu..On ne,peut donc
pas trop compter sur l'Angleterre pour
encourager le partage mais assurément
on peut compter sur les Grecs, et, chose
étrange.! les Anglais sont -en train, en ce
moment, de se passionner d'un amour
aveugle pour la Grèce, et. ils demandent
formeUement l'introduction d'un, pléni-
potentiaire grec au Congrès. Us s'en re-
pentiront peut-être; quanta l'Allemagne,
à l'Italie, à l'Autriche surtout, eues .ac-
cepteront sans doute cette proposition
sans se faire beaucoup prier.
Il n'y a qu'ùnë"diïncu!té" à ce partage
de l'empire ottoman~Ri; &rtistemenb pré-
p!aréi;jd~ËcujLté misérable à coup ,sû,r,
mai~ay~o laquelle',il ~aut pourtant
compter. Comment osera-t-on, qui osera
[& premier -présenter un semblable pro-
jet aux délibérâtioBS du Congrès~? L''Eu-
ropë, malgré tout ce que nous avons
iéja vu, est-el!e mûre pour l'emploi
~grand jour d'une diplomatie aussi dé-
pourvue de iormés,, de prétextes, de jus-
Lice? Si une voix honnête, uneSeule, s'é-
!~y.e:Jl 'o ur ~e,par.
~ve~au Congrès pour condamner le par-
tage et. s'y refuser, il e&t a craindre que
es autres ne soient.réduites-à un silence
~mbaH'assant. La vérité'estquecen'est.
jas la besogne des Congrès d'accomplir
e dépècement d't[n vieil empire et d'en
Partager les morceaux a l'amiabtc. Ces
choses-là, se font autrement, avec moins
le solennité, avec plus de préparation.
~es .Congrès peuvent les sanctionner en–
!uite, .mM~ils n'en prennent pas l'initia~
ive~ Pourquoi n~.pas se servir deà procé-
dés connus, classiques et essentiellement
nodernes, pour amener le partage? Est-il
tonc devenu si difncile de provoquer
[ûelque part une émeute ou même une
ruerre pt'Scieusê que l'on soutient sans
e compromettre? Les insurgés triomphent; j
e danger révpluttonnaire éclate, il faut in-
ervenir, on intervient Ou bien iesin-
urgéssontjécrasés, la réaction devient j J
nique, les massacres couvrent la ierr& )
Le sang IL faut encore intervenir J
t rpn; n'y manque .pas. Tel est
e système les. exemples. de Tapplica- (
ion abondent. En vérité, si on ne pré- j
tare pas ainsi le travail du Congrès,
tous ne voyons pas trop comment il
)ourra s'en ùrcr. Comment! aucune in- `
surrection n'éclate en Herzégovine et en
Bosnie ? Les généraux Roditch et Molli-
nary sont-ils morts ? T3t ies chefs hardis
qui s'appelaient Lubobratitch et Despo-
tovitch.qUe sont-ils devenus? Ils étaient
internés en Autriche nous. le savons
bien, mais on les a lâches, et ils
ne sont pas perdus pour cela. Ne
les retrouverait-on pas au besoin?
En Grèce, en Thessàîie et en Epire, il n'est 1t
pas nécessaire de provoquer des troubles,
il y en à; mais on helësa.pasSuffisam-
-ment soutenus, il faudrait les soutenir.
Que font donc en Angleterre MM. Freemann,
Mac-CoM, Merrimann, et tous les autres
~c~y M~MïM comme on les appelle ? C'est
le moment pour eux de se montrer. La cause
de la Grèce vaut bien celle des Bulgares.
L'Albanie est plus difficile à remuer. Ce
pays manque dé traditions récentes. En
cherchant bien, on trouverait peut-être
quelque descendant de Scanderbeg, qui,
bien 'présenté ferait encore quelque
effet. Si nos souvenirs sont exacts
la chronique judiciaire en a dernière-
ment signalé un à Paris, mais il était
apocryphe il faudrait chercher encore. Il
nous semble qu'une descendante des Pa-
léologue, princesse de Trébizonde, est
morte il y a quelques années en Italie;
elle soutenait un procès contre la Russie
et exigeait le paiement d'une pension;
n'aurait-èlle pas d'héritiers ? H faut s'in-
génier, il faut chercher, il ~ùt trouver.
Qui sait ? En s'adressant notre illustre
compatriote Mariette Bey, organisateur du
musée de Bonlaq, on déterrerait peut-être
en Egypte quelques descendans des Pha-
raons. Ce sont les instrumens naturels, les
premiers outils d'une émeute, d'un soulè-
vement populaire, d'une guerre d'indépen-
dance. Alors interviennent Tes grandes
puissances. Alors un Congrès peut conve-
nablement proposer et accomplir un par-
tage. Voilà ce que nous nous permettons
de rappeler à nos confrères de Berlin. Us
oublient leurs auteurs et les bons modè-
les, et, nous le répétons, cette négligence
pourrait porter préjudice a la tentative
précipitée d'un partage qui n6 paraît pas
encore suffisamment mûri. ~J
~O'URS~' &? PÀJRM
'
't'e/W' .j.
Comptant. 7488. ~60. s.
Fîhcou)- 7482~2 74471/a 8.
;~t/0/0t-f. '=~
Comptantes 10 .<03 60 .50.
.<<
Comptant HO 30 lio 1S.J..l:i.
Fmcoar,HO PETÏTZBOURSBDOSOtR.
Emprunt 5 0/0. no fr. 3S, 30. `
30/0. Mfr.M.
Ext6r" espagnole.. 133/8.
5 0/0 turc. 8Ïr.40.
Egyptiennes 6 0/0. i.S4 & 185 fr.
Nous recevons de ~btre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
~'Berlin, le II mars, 8 h. soir.
Le seul programme considéré ici comme
possible, c'est que tout article du traité de
paix de San-Stefano emportant modification
du traité de Paris sera soumis à l'appréciation
des puissances réunies dans le Congres.
B Le .gouvernement français a Jbrmulé le
désir que toute question ne découlant pas du
fait de la guerre d'Orient lût exclue du pro-
gramme. Ces réserves ont été acceptées. ')
aa ~t:l s,
TéM~rapMeprtv~et
Service t ~'Londres/lé'it mars, soif.
CAsM~'e ~Mj~o~.f– Lord Staàhope dit. qu'il
ne convient absolument pas que l'un des deux
belligérans préside te Congres ou la Conférence.
.Lord Stratheden et Campbeit espère que la
Conférence aura 1& droit de discuter ies condi-
UaBxdelapaix.
Lord-Derby, répondant & lord Stanhope, croît
que les récens Congrès et Conférences ont inva-
riablement élu leur président des leur première
réunion.
II s'est étabti un usage qui a presque l'auto-
rité d'une règle, c'est que, à moins qu'il n'y ait
des raisons particuliëresqm s'y opposent, le re-
présentant du pays dont îa capitale est choisie
comme siège du Congrès ~estappeM à la prési-
dence.
Ainsi, par exemple, si le Congrès se réunit à
Berlin, la présidence sera probablement oiïért~an
prince de Bismarck; iln'y a pasde raisons dé
croire qu.e le chancelier attèmand décline cette
oSre. Si toutefois il la déciine, un antre prési-
dent sera élu. Mais aucun pouvoir ni aucune
autorité spéciale ne s'attache à la présidence. Le
président n'est que ~MMM Mt<rait pas désirable, il serait certainement contraire
a; l'usage, qu'on établît comme règle que deux
puissances souveraines seraient exclues de la
présidence.
Lord Derby dit n'avoir pas connaissance de
précédons <;Ut permettent d'établir une règle
semblable. D'ailleurs, des Congrès se réunissent
bien. même quand toutes les puissances qui y
participent ont pris part a la guerre.
Bépondant aia question posée par lord Stra-
theden et Campbell, lord Derby dit que c'est
certainement une question importante. H croit
qUUl~erait oiseux, insensé d'alter à un Congrès,
à moins d'avoir le droit réel, et non nominal, de
traiter les questions soumises à la réunion.
Comme le gouvernement est en communication
avec d'antres~ gouvernomens à oo sujet, le mi-
nistre déclare qu'il ne peut en dire davantage
pour le moment.
La séance est levée.
C~m~e ~M CosM~M. Sir Robert Peel an-
nonce que ce soir, au moment où la Chambre se
formera en comite pour la discussion des ques-
tions de finances, il interrogera le gouvernement
pour savoir s'il ne serait pas a désirer que le se-
crétaire d'Etat pour les affaires étrangères fut
chargé de réprésenter l'Angleterre au Congrès
comme ayant plus que personne qualité et com-
pétence pour expliquer les vues du gouverne-
ment.'
Sir Stafford Korthcote, répondant à lord Mon-
tagû, dit qu'i! n'a pas encore reçu le texte des
conditions de.paix.
UTépondà'sn'H. Wom'en confirmant que le
gouvernement anglais propose l'admission de la
Grèce au sein du Congrès. (Applaudissemens
prolonges.)
M. Onslow annonce qu'il demandera demain
au gouvernement si l'Angleterre se présentera au
Congres alors -qu'on la laisse dans l'ignorance
des termes du traite de paix, et tandis que ies
Russes occupent de fortes positions au sud des
Ba)kans et à Gallipo)i
M. Dennison pose la question annoncée jeudi,
et ayant pour but de savoir si. au Congrès, cha-
que Etat réserve sa liberté d'action et son droit
de ~e retirer s'il le juge conforme à sa dignité et
à son honneur national, et si les décisions de la
majorité doivent engager la minorité. 11 de-
mande en outre si le gouvernement réserve soi-
gneusement son indépendance d'action pour pro-
tester contre toute spoliation contraire aux sti-
pulations des traités de «M et de 187<, et s'il
s'opposera à la constitution .d'nn Etat faible
quelconque devant posséder des ports et des cô-
tes sur le littoral de la Méditerranée et sur celui
de la mer Noire. Enfin. l'orateur désire savoir si
le gouvernement refusera de reconnaître les déci-
sions du Congres, même dans le cas où M se trou-
verait en minorité.
Vienne, le il mars.
La Coh'MpoK~aMM ~e F~M public un compto-
rendu'détailté de ta séance des sous-commissions
réames de ta Détégation hongroise.
D'après ce compte-rendu, le comte Andrassy
a déclaré que l'occupation ou l'annexion de la
Bosnie et de l'Herzégovine n'avait jamais été le
but ni l'intention du gouvernement, et qu'une
semblable mesure no sera pas envisagée par le
gouvernement tant que la sécurité de la monar-
chie ne sera pas menacée directement par un
danger venant de ces provinces.
Prenant texte' d'observations et de questions
faites par plusieurs orateurs, le comte Andrassy
a exposé )à situation dans un discours d'une
heure et demie, embrassant la question d'Orient
dans toute son étendue. lia exptiqué la conduite
observée jusqu'ici par le gouvernement et le
point de vue auquel H se plaçait aujourd'hui, et
notamment ses intentions relativement aux
60 millions de florins.
La Co~'M~oa~MM .PMdétails sur les déclarations du comte Andrassy
relatives au crédit. Ce qu'elle dit à ce su-
jet peut se résumer ainsi Le gouvernement ne
tend à rien autre chose qu'à continuer ses efforts
en vue de sauvegarder, par des moyens pacifi-
ques, les intérêts de la monarchie mais il veut
aussi être à même, en cas d'insuccès, de pouvoir
prendre immédiatement les mesures nécessaires;
c'est pour ce motif que le gouvernement de-
mande 60 millions.
En ce qui concerne l'attitude des autres puis-
sances, on peut affirmer hardiment que les mté-
rëts de l'Autriche-Hongrie en Orient sont en
même temps ceux de l'Europe, et qu'ils sont con-
sidérés comme tels par tout le monde. Il est im-
possible de dire jusqu'où les autres puissances
iront dans la défense de ces intérêts~
Avant la réunion du Congrès, te programme
du gouvernement ne peut être l'objet d'une dis-
cussion.
Le Rlinistre a spéciûé et exposé en détail ce
qu'ilentendait par l'expression e sphère des in-
térêts austro-hongrois &. à laquelle le gouverne-
ment no pouvait soufïrir qu'il fût apporté de mo-
difications.
Cette partie du discours, qui est restée secrète,
a surtout causé une vive sensation et a produit
sur tous, même sur les membres de l'Opposition,
une profonde impression.
La prochaine séance aura Heu demain matin.
Vienne, le il mars, soir.
Le comte Andrassy, ministre des affaires étran-
gères. a répondu, devant la commission budgé-
taire de la Délégation autrichienne, aux questions
qui lut ont été adressées par différons détégués.
Ses déclarations, étant confidentielles, n'ont pas
été insérées dans le protocole de la séance.
D'après la Con'MpOK~Mc< <comte Andrassy se serait particulièrement étendu
sur la question de l'occupation de la Bosnie et de
l'Herzégovine; il aurait déclaré que cette occu-
pation n'entrait pas dans les projets du gouver-
nement. 1.
U a expliqué que le désir de se mettre à l'abri
contre une surprise n'était pas le motif, mais un
des motifs de la demande de crédits. H a déclaré
que les intérêts de la monarchie avalent été
exposés à la Russie avant même.que la guerre
commençât, et que le gouvernement russe les
avait recennus comme parfaitement justiftés.
Le comte Andrassy a répondu longuement aux
questions qui lui ont été adressées relativement
aux motifs de la mobilisation partieile projetée en
juin 18T7, et relativement à l'appui que le gou-
vernement espérait recevoir d'autres puissances
au Congrés.1! a nié énergiquementquelegou-
vernement aitTintention défaire des achats pour
1& cas d'une mobilisation, sans mobiliser en même
temps. L~ gouvernement ne veut nullement or-
donner la mobilisation aussitôt après avoir ob-
tenu le vote des crédits. Il a besom, il est vrai,
de moyens qui lui permettent de convaincre le
monde que la monarchie est en état de protéger
matériellement ses intérêts. 7:1
Mais si, avant le Congrès que le comte An-
drassy espère voir aboutir à une entente satis-
faisant tout le monde, le gouvernement austro-
hongrois mettait des forces militaires sur le pied
de guerre pour les entretenir ensuite à grands
frais, et peut-être les désarmer en un de compte,
iladopteraitune coBduite-dont il ne pourrait
prendre la responsabilité. ]
Tandis que certaines personnes prétendent
ou'iLost trop tard pour mobiliser, le comte An- 1
drassy juge qu'il est beaucoup trop tôt.
A ce propos, le ministre a -démenti toutes les
nouvellesrelativesàdes mesures qui auraient 1
ité déjà prises en vue d'une mobilisation, à des 1
ordres de bataille, etc. Il déclare que ces nouvel- <
es sont dénuées de tout fondement.
-Après le discours du comte Andrassy. le pré- t
iident, M. deTrautmannsdorû'. a c!os ta séance (
m remerciant le ministre do l'empressement avec i
equelii avait répondu aux YŒux des'délégués.
:n 'Rftm~' ~a -<-t Tvt~ '>
4o., ~u.I.).
Le cardinal Franchi a fait.appeler le chanoine
Anzino, chapelain du roi d'Italie, otiui a~expli-
quéquele Pape ne pouvait pas notifier oMcielie-
ment .dans Rome son élévation au pontificat,
cette démarche étant contraire aux. rites.
Répondant à la question poséa par le jionce du
Pape. Je gouvernement français, a donné l'assu-
rance que Je rappel du baron Baude était provo-
qué par des mottfs complètement étrangers .aux
rapports de la France et du Vatican, rapports
qui continueront .à être cordiaux. Le gouverne-
ment .français a aussi répondu que le baron
Baude serait remplacé par un diplomate agréé
par te Vatican.
T<)us les bruits qui ont été répandus relative-
ment à la formation d'un nouveau: cabinet sont
prématurés. t
Prém~tnrés. Rome, le tl mars.
C~fH~M a'M D~M~M. M. CairoU, en prenant
possession du fauteuil de la présidence, dit qu'il
accepte cette charge en vue de la paeiacatton
des esprits. Il rappelle les démonstrations solen-
nelles qui ont eu heu a la mort de Victor-Emma-
nuel, et la coauancc générale que l'on a dans son
successeur. H constate, en terminant, la nécessité
de réformes administratives et politique: et du
remaniement de certains impûts.
M. Depretis annonce que M. Crispi a. donné sa
démission avant l'ouverture du Parlement. Le
cabinet a également donné sa démission à la suite
de l'élection du président de la Cnambre.
M. Depretis présente le traité de commerce
avec la France et le nouveau tarif douanier, en
demandant l'urgence..
La Chambre vote l'urgence et nomme une corn
mission spéciale pour examiner cesdeux .projets.
Rome, le H mars, 10 h. 30 m. soir.t
M. Cairoli a commencé .aujourd'hui seulement,
après la séance de la Chambre, à interroger
ses amis au sujet de la formation, du nou-
veau cabinet. On cite jusqu'à présent comme
devant faire positivement partie du nouveau mi-
nistère MM. Cairoti, ZànaïdelU et Fàt'ini. >
Oa assure que l'amiral Brin restera au mi-
nistère de ta marine.
-L'O~KOKi' dément la nouve!le d'après làquétie
M. Sella aurait eu une entrevue avec M. Cairoti,
et le portefeutUc des finances aurait 6te otfert
aM.Luzzatti.
L M. Cairoli a eu aujourd'hui deux nouvetles
t conférences avec le roi.
M. Wilson, rapporteur général de la
commission du budget, a démandé, à la
nn de la séance de la Chambre des Dé-
putés de samedi, la mise à l'ordre du jour
du projet de loi relatif à là création
du 3 0/0 amortissable.
Le moment est donc opportun pour in-
diquer les raisons pour lesquelles ce fonds
est,sëlonnôus,préféraMe a toute autre,
combinaison, n'ayant, du reste, aucun sys-
tème personnel à défendre et ne voulant.
que ce qui est le plus prbutable à l'Etat.
En tête des adversaires du 3 0/0 amor-
tissable se trouvent ceux qui prétendent
que le rachat des petits chemins de fer,
dont il est question en ce moment à la
Chambre des Députés, ne doit être que
provisoire; que l'Etat doit, dans un très
bref délai, les rétrocéder aux grandes
Compagnies, et que, par conséquent, tout
emprunt, sous quelque forme que ce soit,
est mutile. Ils prétendent que la Banque
de France sera trop heureuse de prêter à
l'Etat, sur le pied de 1 0/0 l'an, toutes les
sommes nécessaires au paiement de ces
petits chemins.
A quoi nous répondons que rien abso-
lument ne permet de croire que les admi-
nistrations des lignes auxquelles aboutis-
sent ces petits chemins se montrent plus
faciles que par le passé, et qu'il esta re-
douter au contraire que, connaissant le
désir de l'Etat de les leur rétrocéder, elles
ne deviennent plus exigeantes que, dans
cette situation, le meilleur est d'acheter
d'une manière définitive, sauf à examiner
plu~ tard quel parti l'Etat doit et peut ti-
rer de son acquisition.
Quant à recourir à la Banque de France
pour trouver les 3 à 400 millions néces-
saires au paiement des petits chemins et
à leur achèvement, les partisans de ce
système ignorent sans-doute que des con-
ventions, des contrats solennels lient res-
pectivement la Banque et l'Etat, et que
non seulement le gouvernement ne peut
rien imposer de ce genre & la Banque de
France, mais encore qu'il ne le doit pas,
de crainte délaisser la Banque de France >'
compromettre une situation qu'il est de
l'intérêt de tous de maintenir intacte, et
de créer en plus des précédens onéreux et
impolitiques.
Nous en avons la preuve immédiate,
toute trouvée, dans ce tait actuel que, pour
porter à 140 millions l'avance au Trésor
qui est actuellement de 60 initiions, la
Banque de France a toutes les peines du
monde à se mettre d'accord avec ceux-1~
même qui supposent qu'elle serait trop
heureuse d'avancer à l'Etat 3 à 400 mil-
lions. On peut juger par là à quel point
ils sont en, contradiction avec eux-
mêmes.
L'Etat n'a et ne veut avoir sur la Ban-
que aucun moyen de coercition. Le crédit
de la Banque de France n'a pas besoin
de protection. Ce qui se passe n'a absolu"
ment rien de commun avec ce qui pou" <
vàit se passer à la Banque de Savoie avant i 1
sa iusion avec la Banque de France..
Dès lors, nous considérons cette pré-
mière combinaison comme devant être
absolument écartée.
Nous abordons maintenant la théorie de
ceux qui prétendent que la création d'un (
fonds amortissable impose une trop ]
lourde charge au budget, et qui disent que, }
si l'on emprunte, il vaut mieux le faire j z
en émettant du 3 0/0 en dette perpétuelle, .j
Ils soutiennent que ce procédé est beau- i
coup plus avantageux que .l'autre, j
Nous allons leur démontrer )e contraire, r
non pas pap des calculs difficiles et'gêné- g
ralement incompréhensibles pour tous
ceux qui n'en ont pas fait une étude spé-
ciale, mais par un procédé à la portée de <,
quiconque sait les quatre règles de t
l'arithmétique. v
H est généralement admis que H'rsqu un
emprunt apparaît sur le marché en un
mode de tout point semblable à un fonds,
déjà existant, il a p~ur eE'et de faire bais-~
ser ce fonds dans des proportionsqui va-
rient suivant les causes pour lesquelles
cet emprunt est créé.
Ainsi, bien que le 3 0/0 fût, en 1834, à
75 fr. environ, il a fallu faire à 60 fr. 2S c.
le premier emprunt de la guerre de Cri-
mée, et au même prix les deux suivans,
uniquement parce que ces emprunts
étaient destinés à des dépenses de guerre.
En 1872, il en a été de même; le S 0/0,
qui était à 94 fr., a rapidement fléchi, et
l'empruntn'a pu être fait qu'à 84 fr. 50 c.,
parce qu'il s'agissait d'un emprunt des-
tiné à payer la rançon de la France, et
puis aussi parce qu'il était hors de pro-
portion avec tout ce qui avait été fait
jusqu'alors.
Aujourd'hui, au contraire, il s'agit d'un
emprunt de paix .ayant pour objet des
travaux d'utilité publique; nous ne croyons
pas nous tromper en afnrmant que la dé-
préciation ne dépasserait pas 3 0/0, ebque,
étant donné le maintien des cours ac-
tuels, rémission pourrait se faire au cours
de 72 fr. pour'du 3 0/0 perpétuel, ce qui
exigerait à perpétuité, ou du moins
jusqu'au remboursement très peu pro-
bable n.u pair, .pour chaque mil-
lion de francs ènectifs réalisés, une
somme a.nnuet!c d& 4!,6G6 fr. pour
les Mérêts seulement. Supposant au
contraire ce môme million demandé au
public sous for~i'e de 3 0/0 amortissable,
remboursâble âp pair en soixabté-quinze
remboursable au pair en soixante-quinze
ans, on ne nous taxera pas d'exagération
si nous prétendons que l'émission pourra
se faire à 7S/ car ceux-là m~me qui com-
battent cette combinaison et prêtèrent le
3 0/0 perpétuel soutiennent que le 3 0/0
amortissable vaut 82 fr.
Qr ce fond~ 3 .0/0 amortissable émis A
7H.0/0 exigerait annuellement, pour'un
million de francs effectifs, une som~ne
annuelle de 44,890 fr., tout compris.
C'est-à-dire qu'avec un supplément de
3,224 fr. inscrit au budget, la totalité du
million se trouvera remboursée dans te
délai déterminé, et qu'avec un supplément
de 1,612,000 fr. par an on aurait un ca'-
pital remboursé de UOO milUons au bout
des soixante-quinze ans. Où sont don~c
les 7 à 800 millions dont on parle sans
cesse: comme formant la dinerence des
deux combina.isons'et comme constituant
pour ainsi dire le prix de là formule ac-
ceptée par la commission du budget? Us
ne sont que dans l'imagination do nos
contradicteurs.
Il résulte de ce qui précède que si l'on
avait besoin de 5 milliards pour l'achève-
ment de notre réseau de chemins de fer,
des ports et canaux, eti'amélioration gé-
nérale de la navigation, il ne faudrait par
an que 16,120,000 fr. de plus dans .l'hy-
pothèse d'une dette amortissable que dans
l'hypothèse d'une dette perpétuelle, c'est-
à-dire d'une dette qui pèserait éternelle-
ment sur le pays.
Cette seconde objection à l'émission du
3 0/0 amortissable ne nous paraît donc
pas plus que la première pouvoir sou-
tenir la discussion, et nous arrivons à la
troisième, en prenant note, en passant, de
ce fait indéniable, que l'opinion générale
n'admet comme réel, en fait d'amortisse-
ment, que celui qui. est attaché au titre
et qui en fait pour ainsi dire partie inté-
grante.
v~
t~iui iu~un!u.iuh veati' un troisteme
système, très spécieux et de nature à sé-
duire ceux qui n'ont pas sufnsamment
étudié les finances: i
Les partisans de ce troisième système
disent que le fonds 3 0/0, amortissable b~
non, est trop éloigné du pair, et que, pour
des fonds amortissables comme pour 'dès
fonds convertibles, il faut des types qui
se rapprochent le plus possible du pair;
et, pour appliquer cette théorie, Us v~
lent qu'on ait recours à une émission de
4 0/0. Ils auraient complètement raison
et nous serions de leur avis si le 4 0/0
pouvait être émis à 100 0/0,' parce .que,
dans ce cas, le service annuel, en 'dette
perpétuelle ne serait quevde 40,000~
pour un million de francs en~ct~ en~
caissé, et que, amortissement compris, aîi
soixante-quinze ans U.ne ~.udrait nue
42,200. fr.
Malheureusement, il n'y asucu~e es-
pérance de placer au pa.i!c'est?à-dme~
100.0/0, du 4 0/0, et. èa~ estimant qû'réussît à faire l'émission à 92 1/2, co qui
serait déjà un taux très élevé, le~servic~
des intérêts et le remboursement du oa-s
ipital en soixante-quinze ans nécessite-*
.i'âient,ipour ch&que 1 million deMoc~
icapttal effectif, 43,618 fr., c'es~à-dit~
728 fr. de plus que si l'on avait émis du'
3 OfO remboursable. J j
Nous ne craignons pas d'ajouter que c~
qui constitue le principal mérite liu~'O~
remboursable, c'est que la prime de IreM~
boursement est de 25. 0/0 du capital nomi-'
nal, tandis que 1~ même prime pour* le
4 0/0 n'est que de 7 1/2 0/0,et que le'pè~
de famille recherchera toujours de préfë-!
renée la valeur qui, dans un tëmp~donnë,'
peut augmenter d'une manière plus'3ë6~
sible la fortune de ses enfans. 'i~aï
Ajoutons que cette priihe dé.' Q-ëm~
boursement que chacun est certaio~~
toucher à son tour présente une cér~
taine chjsmce, et que cette chance chacun
veut la courir, espérant à chaque tirage
que la série qu'il possèdeest celle qui sor~
tira. "ti~
Nôtre conviction à cet égard ~stteNe,
que, dans notre-opinion, onplacerait;plu&
facilement J du 3 0/0 amortissable à..77 f<~
que du 3 0/0 perpétuel & 72 fr.'jea'idus
4 0/0 amortissable & 92 &. Me. '-A~~
]Le tableau suivant indique, très clait~-ï
menMa somme nécessaire au service àn~
nuel de là dette, d'abord en 3 et en 4 0/0
perpétuel, ensuite en 3 et en 4 0/0 amor-
tissable pour chaque, million encaissé par
[eTrésor. <
N'avons-nous pas le droit ducroire et
le dire que décidément la création du
ï 0/0 amortissable est une chose excel-
lente, que c'est un type nouveau à intro-
luire dans notre système nuancier ? <
)'PM)X~ ? MW~
eAatM~M~~tt.C~eoeM.
COCBS PRODUIT SOMtfE:' `
'IéÙx COURS I I `N~ ~"e u~nuelter,~ey
d'~M.n n net..
A.pe~ 4.
30/Oi 72 ) l.OW.MQ )./
40/0.) 10C 72 ) t.000.000 j M.MO
B.–Z'aMO~M'MM~.
30/0 1 M ) 1000000 J 44890 ~Ç~
40/0 )00 ) t.000.000 1 ~.2M `.
40/0 ~'H) t.OOOMQ M.eis
~V~<< Pour qu'il y ait parité entre !e 3 0/0 et,
te -4-8~-amortissaMe, H faudrait-que-t& 4 e,'6 fût–
~O MîeWî
3O10à95étte4Olbà93t
JMJRM MS DEBATS
MMi2MS
° j{~/
ON S'ABONNE
M6 des PrBtres~amt~Germain-rAuMtMt!, tf.
PRïXmB)LÀN$!WMMnMnP:
Un an. Six mots. Trois moH
Dtparttmens. SOfr. ~otr. M&t
Pttris. 7:&. 36 ff. Mï~'
Les aboanemens partent des t*'tH«te~
chaqnemois. <
Patiht, Mm anmé~o ww eeat.
~
în t~n~M, apply to C
_MW8papera oNce, n. Gresham..street, G. P. 0.;
M~Mtzy. Mm~Met~ t. FinMUMMComMU~
E: C., Londom;
A~uxe!les, & l'O/~M ~M< «, raedeit
Madeleme, dans les Mosques et dans ies M*
Mtothêqnes des aares de chemins de fer betaea.
A Va!paraiso (ChiU), chezM. Orestas L. TorB~.
f~JTt~ES'E~ITTËMtBES~~
MMNi~mS
tM8/ <
'f ON S'ABONNA
jen Bet~ique, en itatte.
d.~M!eLuMi&&urg,enTnrqnie,
Mt Smase, en Syrie,
en Chine et au Japon,
ta moyen d'une valeur payable à Paris oa d<
chez tous tes directeurs de postes;
M~~M? les autres pays,
.J~ reavoï 'a'ane valeur p~aBIeà PMtt.
Lt: tUDonces sont recuca
<~M*Nt.Mehey,~Nmte
elles dosent toujours être agréées par !a rédaction~
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le mars sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de -retard dans l'envoi du Journal.
r'MMs'
LUNDI M MARS
Nous disions il y a quelques jours que,
dans certains cercles diplomatiques, l'idée
du démembrement complet et du partage
de l'empire ottoman avait fait de sensi-
bles progrès. Cette idée n'est pas nou-
velle; .dès le commencement oes difficul-
tés qui ont amené la. guerre d'Orient, elle
s'estproduite dans la presse allemande
avec une précision parfaite et des déve-
loppemens déjà complets. A Berlin surtout,
l'empire turc est depuis longtemps con-
damné; on y a désespéré du rétablissement
de l'homme malade; on y a vu d'un
œil tranquille et bienveillant les Russes
selancer dans une entreprise dont les
résultats étaient faciles X prévoir. La
guerre, disait-on, amènera la chute fatale
de la Turquie, et alors une Conférence ou
un Congrès se réunira pour partager
ëquifablement les dépouilles du mort.
Réunir un Congrès, convoquer des diplo-
mates sérieux pour discuter les moyens
d& galvaniser un cadavre, seraitune in-
soutenable plaisanterie. Les temps sont
accomplis; ce qui était écrit est arrivé; la
vieille politique doit faire place à une
politique nouvelle. Plus de replâtrages !;I1
faut. maintenant une solution.
Ainsi parlait la presse allemande.
Comme il était admi~ que l'Allemagne
n'avait dans la question aucun intérêt di-
rect, on pouvait considérer ces élucubra-
tions comme des fantaisies d'amateurs et
n'y attacher qu'une importance secondaire.
Mais la tournure qu'ont prise les évé-
~emens n'a-t-elle pas directement inté-
~cssét l'Allemagne au 'règlement de la
question. d'Orient? Les agrandissemens de
la Russie, les progrès de son influence ne
sont-ils; pas Favant-coureur d'un danger
sans doute lointain, mais certain, pour
l'eo~ptre .germanique~.yNous nous le
sommer demandé on se l'est demandé
aussi de ~l'autre côté du Rhin. Les
journaux sont revenus alors à' leur idée
première avec un à-propos particulier et
une~ardeur'?recrudesGente. La thèse du
partage leur convient de plus en plus, et
il$ ~développent 9:yec un surcroît dé cpm-
ptaisaEtce. Pour~ux, il.n'y a qu'un moyen
de donner au.~utur.Congrès un sensr&ison-
nable~c'ést <~en faire, comme ils disent, un
Congrès d~liquidàtMn de l'empire ottoman,
Ajoutons quece Congrès, qui d'abord répu-
gnait à M. deBismarck~ a été subitement
accepté par lui avec une facHité surpre-
~â&te.de ~a. part d'un homme auquel les
Conférences bu. lès Congrès ont été de
tout temps désagréables. Bien plus, M. de
Bismarck a consenti à présMèr le Congrès
de Berlin, malgré l'état de .sa santé dont
tl se plamt si haut dans le Reichstag.
ï~s esprits curieux .et chercheurs ont
réuni tousces faits et ils en ont tiré
la conclusion que la presse de Berlin
et le chancelier paient peut-être plus
d'accord qu'on ne le croyait, et que le
partage de la Turquie serait probablement
proposé dans le Congrès. On dirait alors
& Angleterre Prenez l'Egypte; à l'Au-
triche Prenez l'Herzégovine, la Bosnie,
une partie de. l'Albanie, allez même jus-
qu'à Salonique à l'Italie Prenez de
l'Albanie ce que l'Autriche aura laissé,
ou entendez-'yous avec .~elle pour échan-
ger ce lot avec le Trentin,~ qui vous
conviendrait <~eux; a ~rece ~Pre-
nez la TiM~U~ l'Epire cnSn quel-
ques journaux ont été assez aimables
pour oGrir à la France 'de pren dre la.; S$;rie,
Voilà, certes, un plan où. rien ne manque
M&is~ lorsqu'ils le proposent quel t6St
~s, lerst~u'als~.l~~pro.posent, c~lWt
le~Mt, ~smoi~~des diplomates, U p'~
pas encore permis de ~pa~Ier d'eux,
au moins des journalistes allemands ?,
C'est.évidemment, de rétablir aux dépens
de la Turquie ~anciemëquijibï'e:de:pui§-
sance entre la. Russie et les autres pays.
La.'Russie: aurait seule Stippôrté r~ort
et les frais d'une guerre dont..tout le
monde profiterait autant qu'eue. En~n ses
vues d'aveoir jui seratent brusquement
fermées. On Comprend donc' qu'un sem-
blable projet n'ait peut-être pas été mieux
accueilli à Saint-Pétersbourg qu'à JCon-~
stàntinoplé, 61 <ïue sa simple énonciahon
&it.produit un rapprochement instantané
entre la Russie et la Porte. «~oyqa~ère9;
et soutenons-nous, mutuellement contre
les Occidentaux, a dit le grand-duc Nicolas
à Server Pacha et àNamyck Pacha; iisc
u'ont jamais fait que tromper la Turquie.~
1~ .PM~ Z~o~ annonce même. qae la
l'entrëë à Constantinople de 120.UOO pri-
soanieMtturçs, ayant àleurtête O~ma.n
Pacha, est impatiemment attendue, et que
le gouvernement s'empressera de réorga-
otser ~es forces pour les mettre au ser-
-~cedèraluanceturco-Busse.
'L'idée du partage une fois lancée dans
de semblables conditi.ons~ il ei.ai~.facile
de prévoie comment, elle serait acceptée
dans chaque pays. En Autriche, l'enthou-
Stasme a. été vif. Se voyant encouragés
p~r les journaux de Berlin., les. ofucieux
de Vienne se sont livrés pendant quelques
jours à de véritables saturnales annexion-
Mstos. La politique du comte Andra<-sy se
trouvait justiuéc par l'événement; on en
voulait seulement au ministre de son
défaut de hardiesse et de rapidité dans
l'exécution. Le comte Àndrassy, dit le
.Z~ même quandilprend un parti/a
toujours soin de se réserver la liberté
de l'inaction. Le moment d'agir, d'agir
vite, d'agir fort était venu; il ne fal-
lait pas le manquer! Rien de plus facile
que d'entrer en Herzégovine et en
Bosnie; la Russie elle-même y invitait
l'Autriche. Une fois la politique an-
nexionniste amorcée, si l'on nous passe
ce terme, jusqu'où n'irait-on pas ? Saloni-
que attirait l'oeil dans un mirage séduisant.
Nous avons raconté comment cette eSer-
vescence a été tout d'un coup modérée
par une nouvelle réfrigérante. On comp-
tait que l'Herzégovine et la Bosnie se-
raient coupées du .reste de l'empire
turc, qu'elles se trouveraient ainsi sans
maître ~e~esJM), et qu'il y aurait lànn
excellent prétexte à l'occupation. Mais
non; les deux provinces ont conservé
leurs communications avec Constantino-
ple. Dès lors, comment s'y prendre pour
les prendre décemment ? L'Autriche, n'o-
sant pas donner à l'Europe le spectacle
odieux du fort qui se jette brutale-
ment sur un voisin malheureux et sans
défense, est restée, fort perplexe, dans
la situation de Tantale. Elle a appris,
en même temps que les Turcs, peut-
être encouragés par les Russes, diri-
geaient sur l'Herzégovine et la Bosnie ce
qui leur restait de forces. Que faire? L'Au-
triche s'est tournée vers le Nord, et les per-
spectives du partage par le Congrès ont
bpillé de nouveau à ses yeux. En vain les
Russes lui ont-ils proposé une dernière
fois de lui faire céder l'Herzégovine et Jà
Bosnie, si elle s'engageait à reconnaître
le traité de San-Stefano. Le comte Àn-
drassy ne veut plus rien entendre Quand
on a espéré plus, quand on l'espère en-
core, comment se contenter de moins ?
L'Autriche en est là, et il est à croire
qu'elle sera, au Congrès, un des partisans
les plus résolus de l'idée de partage.
Quant à l'Italie, l'idée lui convient
aussL de tout point. C'est presque, une
croyance populaire en Italie, que tout re-
maniement de territoire en Europe doit
être favorable au jeune royaume. Soit
~u'on obtienne une partie de l'Albanie,
soit qu'on acquière le Trentin, tout cela
sans coup férir et sans rien dépenser, on
sera content.
~n Angleterre, il en est autrement. Les
eSbrtS! les plus pressans sont faits sur
le cabinet de Saint-James pour le déter-
miner à s'emparer de l'Egypte. Jamais,
lui dit-on voua n'aurez une occasion
meiUéure. La France sera vexée peut-"
être, mais elle est impuissante, et ~ui
peut répondr~.de l'avenir? Ces argimens,
il {aut le reconnaître, font peu d'eoet sur
l'esprit anglais, soit 'qu'ils ne sentbient
pas d'une bonne qualité morala soit
qu'ils paraissent d'une application dangë-'
reuse..Si les:: Anglais. p,ren~ient l'E,-
gypte, nul doute, en e~et,queles
Russes entreraient. aussit~ à .Constan-
tinople, .et des. lors il;. eat douteux de
savoir si l'Angleterre aurait plus .gagne
qu'elle n'aurait, perdu..On ne,peut donc
pas trop compter sur l'Angleterre pour
encourager le partage mais assurément
on peut compter sur les Grecs, et, chose
étrange.! les Anglais sont -en train, en ce
moment, de se passionner d'un amour
aveugle pour la Grèce, et. ils demandent
formeUement l'introduction d'un, pléni-
potentiaire grec au Congrès. Us s'en re-
pentiront peut-être; quanta l'Allemagne,
à l'Italie, à l'Autriche surtout, eues .ac-
cepteront sans doute cette proposition
sans se faire beaucoup prier.
Il n'y a qu'ùnë"diïncu!té" à ce partage
de l'empire ottoman~Ri; &rtistemenb pré-
p!aréi;jd~ËcujLté misérable à coup ,sû,r,
mai~ay~o laquelle',il ~aut pourtant
compter. Comment osera-t-on, qui osera
[& premier -présenter un semblable pro-
jet aux délibérâtioBS du Congrès~? L''Eu-
ropë, malgré tout ce que nous avons
iéja vu, est-el!e mûre pour l'emploi
~grand jour d'une diplomatie aussi dé-
pourvue de iormés,, de prétextes, de jus-
Lice? Si une voix honnête, uneSeule, s'é-
!~y.e:Jl 'o ur ~e,par.
~ve~au Congrès pour condamner le par-
tage et. s'y refuser, il e&t a craindre que
es autres ne soient.réduites-à un silence
~mbaH'assant. La vérité'estquecen'est.
jas la besogne des Congrès d'accomplir
e dépècement d't[n vieil empire et d'en
Partager les morceaux a l'amiabtc. Ces
choses-là, se font autrement, avec moins
le solennité, avec plus de préparation.
~es .Congrès peuvent les sanctionner en–
!uite, .mM~ils n'en prennent pas l'initia~
ive~ Pourquoi n~.pas se servir deà procé-
dés connus, classiques et essentiellement
nodernes, pour amener le partage? Est-il
tonc devenu si difncile de provoquer
[ûelque part une émeute ou même une
ruerre pt'Scieusê que l'on soutient sans
e compromettre? Les insurgés triomphent; j
e danger révpluttonnaire éclate, il faut in-
ervenir, on intervient Ou bien iesin-
urgéssontjécrasés, la réaction devient j J
nique, les massacres couvrent la ierr& )
Le sang IL faut encore intervenir J
t rpn; n'y manque .pas. Tel est
e système les. exemples. de Tapplica- (
ion abondent. En vérité, si on ne pré- j
tare pas ainsi le travail du Congrès,
tous ne voyons pas trop comment il
)ourra s'en ùrcr. Comment! aucune in- `
surrection n'éclate en Herzégovine et en
Bosnie ? Les généraux Roditch et Molli-
nary sont-ils morts ? T3t ies chefs hardis
qui s'appelaient Lubobratitch et Despo-
tovitch.qUe sont-ils devenus? Ils étaient
internés en Autriche nous. le savons
bien, mais on les a lâches, et ils
ne sont pas perdus pour cela. Ne
les retrouverait-on pas au besoin?
En Grèce, en Thessàîie et en Epire, il n'est 1t
pas nécessaire de provoquer des troubles,
il y en à; mais on helësa.pasSuffisam-
-ment soutenus, il faudrait les soutenir.
Que font donc en Angleterre MM. Freemann,
Mac-CoM, Merrimann, et tous les autres
~c~y M~MïM comme on les appelle ? C'est
le moment pour eux de se montrer. La cause
de la Grèce vaut bien celle des Bulgares.
L'Albanie est plus difficile à remuer. Ce
pays manque dé traditions récentes. En
cherchant bien, on trouverait peut-être
quelque descendant de Scanderbeg, qui,
bien 'présenté ferait encore quelque
effet. Si nos souvenirs sont exacts
la chronique judiciaire en a dernière-
ment signalé un à Paris, mais il était
apocryphe il faudrait chercher encore. Il
nous semble qu'une descendante des Pa-
léologue, princesse de Trébizonde, est
morte il y a quelques années en Italie;
elle soutenait un procès contre la Russie
et exigeait le paiement d'une pension;
n'aurait-èlle pas d'héritiers ? H faut s'in-
génier, il faut chercher, il ~ùt trouver.
Qui sait ? En s'adressant notre illustre
compatriote Mariette Bey, organisateur du
musée de Bonlaq, on déterrerait peut-être
en Egypte quelques descendans des Pha-
raons. Ce sont les instrumens naturels, les
premiers outils d'une émeute, d'un soulè-
vement populaire, d'une guerre d'indépen-
dance. Alors interviennent Tes grandes
puissances. Alors un Congrès peut conve-
nablement proposer et accomplir un par-
tage. Voilà ce que nous nous permettons
de rappeler à nos confrères de Berlin. Us
oublient leurs auteurs et les bons modè-
les, et, nous le répétons, cette négligence
pourrait porter préjudice a la tentative
précipitée d'un partage qui n6 paraît pas
encore suffisamment mûri. ~J
~O'URS~' &? PÀJRM
'
't'e/W' .j.
Comptant. 7488. ~60. s.
Fîhcou)- 7482~2 74471/a 8.
;~t/0/0t-f. '=~
Comptantes 10 .<03 60 .50.
.<<
Comptant HO 30 lio 1S.J..l:i.
Fmcoar,HO
Emprunt 5 0/0. no fr. 3S, 30. `
30/0. Mfr.M.
Ext6r" espagnole.. 133/8.
5 0/0 turc. 8Ïr.40.
Egyptiennes 6 0/0. i.S4 & 185 fr.
Nous recevons de ~btre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
~'Berlin, le II mars, 8 h. soir.
Le seul programme considéré ici comme
possible, c'est que tout article du traité de
paix de San-Stefano emportant modification
du traité de Paris sera soumis à l'appréciation
des puissances réunies dans le Congres.
B Le .gouvernement français a Jbrmulé le
désir que toute question ne découlant pas du
fait de la guerre d'Orient lût exclue du pro-
gramme. Ces réserves ont été acceptées. ')
aa ~t:l s,
TéM~rapMeprtv~et
Service t
CAsM~'e ~Mj~o~.f– Lord Staàhope dit. qu'il
ne convient absolument pas que l'un des deux
belligérans préside te Congres ou la Conférence.
.Lord Stratheden et Campbeit espère que la
Conférence aura 1& droit de discuter ies condi-
UaBxdelapaix.
Lord-Derby, répondant & lord Stanhope, croît
que les récens Congrès et Conférences ont inva-
riablement élu leur président des leur première
réunion.
II s'est étabti un usage qui a presque l'auto-
rité d'une règle, c'est que, à moins qu'il n'y ait
des raisons particuliëresqm s'y opposent, le re-
présentant du pays dont îa capitale est choisie
comme siège du Congrès ~estappeM à la prési-
dence.
Ainsi, par exemple, si le Congrès se réunit à
Berlin, la présidence sera probablement oiïért~an
prince de Bismarck; iln'y a pasde raisons dé
croire qu.e le chancelier attèmand décline cette
oSre. Si toutefois il la déciine, un antre prési-
dent sera élu. Mais aucun pouvoir ni aucune
autorité spéciale ne s'attache à la présidence. Le
président n'est que ~MMM Mt<
a; l'usage, qu'on établît comme règle que deux
puissances souveraines seraient exclues de la
présidence.
Lord Derby dit n'avoir pas connaissance de
précédons <;Ut permettent d'établir une règle
semblable. D'ailleurs, des Congrès se réunissent
bien. même quand toutes les puissances qui y
participent ont pris part a la guerre.
Bépondant aia question posée par lord Stra-
theden et Campbell, lord Derby dit que c'est
certainement une question importante. H croit
qUUl~erait oiseux, insensé d'alter à un Congrès,
à moins d'avoir le droit réel, et non nominal, de
traiter les questions soumises à la réunion.
Comme le gouvernement est en communication
avec d'antres~ gouvernomens à oo sujet, le mi-
nistre déclare qu'il ne peut en dire davantage
pour le moment.
La séance est levée.
C~m~e ~M CosM~M. Sir Robert Peel an-
nonce que ce soir, au moment où la Chambre se
formera en comite pour la discussion des ques-
tions de finances, il interrogera le gouvernement
pour savoir s'il ne serait pas a désirer que le se-
crétaire d'Etat pour les affaires étrangères fut
chargé de réprésenter l'Angleterre au Congrès
comme ayant plus que personne qualité et com-
pétence pour expliquer les vues du gouverne-
ment.'
Sir Stafford Korthcote, répondant à lord Mon-
tagû, dit qu'i! n'a pas encore reçu le texte des
conditions de.paix.
UTépondà'sn'H. Wom'en confirmant que le
gouvernement anglais propose l'admission de la
Grèce au sein du Congrès. (Applaudissemens
prolonges.)
M. Onslow annonce qu'il demandera demain
au gouvernement si l'Angleterre se présentera au
Congres alors -qu'on la laisse dans l'ignorance
des termes du traite de paix, et tandis que ies
Russes occupent de fortes positions au sud des
Ba)kans et à Gallipo)i
M. Dennison pose la question annoncée jeudi,
et ayant pour but de savoir si. au Congrès, cha-
que Etat réserve sa liberté d'action et son droit
de ~e retirer s'il le juge conforme à sa dignité et
à son honneur national, et si les décisions de la
majorité doivent engager la minorité. 11 de-
mande en outre si le gouvernement réserve soi-
gneusement son indépendance d'action pour pro-
tester contre toute spoliation contraire aux sti-
pulations des traités de «M et de 187<, et s'il
s'opposera à la constitution .d'nn Etat faible
quelconque devant posséder des ports et des cô-
tes sur le littoral de la Méditerranée et sur celui
de la mer Noire. Enfin. l'orateur désire savoir si
le gouvernement refusera de reconnaître les déci-
sions du Congres, même dans le cas où M se trou-
verait en minorité.
Vienne, le il mars.
La Coh'MpoK~aMM ~e F~M public un compto-
rendu'détailté de ta séance des sous-commissions
réames de ta Détégation hongroise.
D'après ce compte-rendu, le comte Andrassy
a déclaré que l'occupation ou l'annexion de la
Bosnie et de l'Herzégovine n'avait jamais été le
but ni l'intention du gouvernement, et qu'une
semblable mesure no sera pas envisagée par le
gouvernement tant que la sécurité de la monar-
chie ne sera pas menacée directement par un
danger venant de ces provinces.
Prenant texte' d'observations et de questions
faites par plusieurs orateurs, le comte Andrassy
a exposé )à situation dans un discours d'une
heure et demie, embrassant la question d'Orient
dans toute son étendue. lia exptiqué la conduite
observée jusqu'ici par le gouvernement et le
point de vue auquel H se plaçait aujourd'hui, et
notamment ses intentions relativement aux
60 millions de florins.
La Co~'M~oa~MM .PMdétails sur les déclarations du comte Andrassy
relatives au crédit. Ce qu'elle dit à ce su-
jet peut se résumer ainsi Le gouvernement ne
tend à rien autre chose qu'à continuer ses efforts
en vue de sauvegarder, par des moyens pacifi-
ques, les intérêts de la monarchie mais il veut
aussi être à même, en cas d'insuccès, de pouvoir
prendre immédiatement les mesures nécessaires;
c'est pour ce motif que le gouvernement de-
mande 60 millions.
En ce qui concerne l'attitude des autres puis-
sances, on peut affirmer hardiment que les mté-
rëts de l'Autriche-Hongrie en Orient sont en
même temps ceux de l'Europe, et qu'ils sont con-
sidérés comme tels par tout le monde. Il est im-
possible de dire jusqu'où les autres puissances
iront dans la défense de ces intérêts~
Avant la réunion du Congrès, te programme
du gouvernement ne peut être l'objet d'une dis-
cussion.
Le Rlinistre a spéciûé et exposé en détail ce
qu'ilentendait par l'expression e sphère des in-
térêts austro-hongrois &. à laquelle le gouverne-
ment no pouvait soufïrir qu'il fût apporté de mo-
difications.
Cette partie du discours, qui est restée secrète,
a surtout causé une vive sensation et a produit
sur tous, même sur les membres de l'Opposition,
une profonde impression.
La prochaine séance aura Heu demain matin.
Vienne, le il mars, soir.
Le comte Andrassy, ministre des affaires étran-
gères. a répondu, devant la commission budgé-
taire de la Délégation autrichienne, aux questions
qui lut ont été adressées par différons détégués.
Ses déclarations, étant confidentielles, n'ont pas
été insérées dans le protocole de la séance.
D'après la Con'MpOK~Mc< <comte Andrassy se serait particulièrement étendu
sur la question de l'occupation de la Bosnie et de
l'Herzégovine; il aurait déclaré que cette occu-
pation n'entrait pas dans les projets du gouver-
nement. 1.
U a expliqué que le désir de se mettre à l'abri
contre une surprise n'était pas le motif, mais un
des motifs de la demande de crédits. H a déclaré
que les intérêts de la monarchie avalent été
exposés à la Russie avant même.que la guerre
commençât, et que le gouvernement russe les
avait recennus comme parfaitement justiftés.
Le comte Andrassy a répondu longuement aux
questions qui lui ont été adressées relativement
aux motifs de la mobilisation partieile projetée en
juin 18T7, et relativement à l'appui que le gou-
vernement espérait recevoir d'autres puissances
au Congrés.1! a nié énergiquementquelegou-
vernement aitTintention défaire des achats pour
1& cas d'une mobilisation, sans mobiliser en même
temps. L~ gouvernement ne veut nullement or-
donner la mobilisation aussitôt après avoir ob-
tenu le vote des crédits. Il a besom, il est vrai,
de moyens qui lui permettent de convaincre le
monde que la monarchie est en état de protéger
matériellement ses intérêts. 7:1
Mais si, avant le Congrès que le comte An-
drassy espère voir aboutir à une entente satis-
faisant tout le monde, le gouvernement austro-
hongrois mettait des forces militaires sur le pied
de guerre pour les entretenir ensuite à grands
frais, et peut-être les désarmer en un de compte,
iladopteraitune coBduite-dont il ne pourrait
prendre la responsabilité. ]
Tandis que certaines personnes prétendent
ou'iLost trop tard pour mobiliser, le comte An- 1
drassy juge qu'il est beaucoup trop tôt.
A ce propos, le ministre a -démenti toutes les
nouvellesrelativesàdes mesures qui auraient 1
ité déjà prises en vue d'une mobilisation, à des 1
ordres de bataille, etc. Il déclare que ces nouvel- <
es sont dénuées de tout fondement.
-Après le discours du comte Andrassy. le pré- t
iident, M. deTrautmannsdorû'. a c!os ta séance (
m remerciant le ministre do l'empressement avec i
equelii avait répondu aux YŒux des'délégués.
:n 'Rftm~' ~a -<-t Tvt~ '>
4o., ~u.I.).
Le cardinal Franchi a fait.appeler le chanoine
Anzino, chapelain du roi d'Italie, otiui a~expli-
quéquele Pape ne pouvait pas notifier oMcielie-
ment .dans Rome son élévation au pontificat,
cette démarche étant contraire aux. rites.
Répondant à la question poséa par le jionce du
Pape. Je gouvernement français, a donné l'assu-
rance que Je rappel du baron Baude était provo-
qué par des mottfs complètement étrangers .aux
rapports de la France et du Vatican, rapports
qui continueront .à être cordiaux. Le gouverne-
ment .français a aussi répondu que le baron
Baude serait remplacé par un diplomate agréé
par te Vatican.
T<)us les bruits qui ont été répandus relative-
ment à la formation d'un nouveau: cabinet sont
prématurés. t
Prém~tnrés. Rome, le tl mars.
C~fH~M a'M D~M~M. M. CairoU, en prenant
possession du fauteuil de la présidence, dit qu'il
accepte cette charge en vue de la paeiacatton
des esprits. Il rappelle les démonstrations solen-
nelles qui ont eu heu a la mort de Victor-Emma-
nuel, et la coauancc générale que l'on a dans son
successeur. H constate, en terminant, la nécessité
de réformes administratives et politique: et du
remaniement de certains impûts.
M. Depretis annonce que M. Crispi a. donné sa
démission avant l'ouverture du Parlement. Le
cabinet a également donné sa démission à la suite
de l'élection du président de la Cnambre.
M. Depretis présente le traité de commerce
avec la France et le nouveau tarif douanier, en
demandant l'urgence..
La Chambre vote l'urgence et nomme une corn
mission spéciale pour examiner cesdeux .projets.
Rome, le H mars, 10 h. 30 m. soir.t
M. Cairoli a commencé .aujourd'hui seulement,
après la séance de la Chambre, à interroger
ses amis au sujet de la formation, du nou-
veau cabinet. On cite jusqu'à présent comme
devant faire positivement partie du nouveau mi-
nistère MM. Cairoti, ZànaïdelU et Fàt'ini. >
Oa assure que l'amiral Brin restera au mi-
nistère de ta marine.
-L'O~KOKi' dément la nouve!le d'après làquétie
M. Sella aurait eu une entrevue avec M. Cairoti,
et le portefeutUc des finances aurait 6te otfert
aM.Luzzatti.
L M. Cairoli a eu aujourd'hui deux nouvetles
t conférences avec le roi.
M. Wilson, rapporteur général de la
commission du budget, a démandé, à la
nn de la séance de la Chambre des Dé-
putés de samedi, la mise à l'ordre du jour
du projet de loi relatif à là création
du 3 0/0 amortissable.
Le moment est donc opportun pour in-
diquer les raisons pour lesquelles ce fonds
est,sëlonnôus,préféraMe a toute autre,
combinaison, n'ayant, du reste, aucun sys-
tème personnel à défendre et ne voulant.
que ce qui est le plus prbutable à l'Etat.
En tête des adversaires du 3 0/0 amor-
tissable se trouvent ceux qui prétendent
que le rachat des petits chemins de fer,
dont il est question en ce moment à la
Chambre des Députés, ne doit être que
provisoire; que l'Etat doit, dans un très
bref délai, les rétrocéder aux grandes
Compagnies, et que, par conséquent, tout
emprunt, sous quelque forme que ce soit,
est mutile. Ils prétendent que la Banque
de France sera trop heureuse de prêter à
l'Etat, sur le pied de 1 0/0 l'an, toutes les
sommes nécessaires au paiement de ces
petits chemins.
A quoi nous répondons que rien abso-
lument ne permet de croire que les admi-
nistrations des lignes auxquelles aboutis-
sent ces petits chemins se montrent plus
faciles que par le passé, et qu'il esta re-
douter au contraire que, connaissant le
désir de l'Etat de les leur rétrocéder, elles
ne deviennent plus exigeantes que, dans
cette situation, le meilleur est d'acheter
d'une manière définitive, sauf à examiner
plu~ tard quel parti l'Etat doit et peut ti-
rer de son acquisition.
Quant à recourir à la Banque de France
pour trouver les 3 à 400 millions néces-
saires au paiement des petits chemins et
à leur achèvement, les partisans de ce
système ignorent sans-doute que des con-
ventions, des contrats solennels lient res-
pectivement la Banque et l'Etat, et que
non seulement le gouvernement ne peut
rien imposer de ce genre & la Banque de
France, mais encore qu'il ne le doit pas,
de crainte délaisser la Banque de France >'
compromettre une situation qu'il est de
l'intérêt de tous de maintenir intacte, et
de créer en plus des précédens onéreux et
impolitiques.
Nous en avons la preuve immédiate,
toute trouvée, dans ce tait actuel que, pour
porter à 140 millions l'avance au Trésor
qui est actuellement de 60 initiions, la
Banque de France a toutes les peines du
monde à se mettre d'accord avec ceux-1~
même qui supposent qu'elle serait trop
heureuse d'avancer à l'Etat 3 à 400 mil-
lions. On peut juger par là à quel point
ils sont en, contradiction avec eux-
mêmes.
L'Etat n'a et ne veut avoir sur la Ban-
que aucun moyen de coercition. Le crédit
de la Banque de France n'a pas besoin
de protection. Ce qui se passe n'a absolu"
ment rien de commun avec ce qui pou" <
vàit se passer à la Banque de Savoie avant i 1
sa iusion avec la Banque de France..
Dès lors, nous considérons cette pré-
mière combinaison comme devant être
absolument écartée.
Nous abordons maintenant la théorie de
ceux qui prétendent que la création d'un (
fonds amortissable impose une trop ]
lourde charge au budget, et qui disent que, }
si l'on emprunte, il vaut mieux le faire j z
en émettant du 3 0/0 en dette perpétuelle, .j
Ils soutiennent que ce procédé est beau- i
coup plus avantageux que .l'autre, j
Nous allons leur démontrer )e contraire, r
non pas pap des calculs difficiles et'gêné- g
ralement incompréhensibles pour tous
ceux qui n'en ont pas fait une étude spé-
ciale, mais par un procédé à la portée de <,
quiconque sait les quatre règles de t
l'arithmétique. v
H est généralement admis que H'rsqu un
emprunt apparaît sur le marché en un
mode de tout point semblable à un fonds,
déjà existant, il a p~ur eE'et de faire bais-~
ser ce fonds dans des proportionsqui va-
rient suivant les causes pour lesquelles
cet emprunt est créé.
Ainsi, bien que le 3 0/0 fût, en 1834, à
75 fr. environ, il a fallu faire à 60 fr. 2S c.
le premier emprunt de la guerre de Cri-
mée, et au même prix les deux suivans,
uniquement parce que ces emprunts
étaient destinés à des dépenses de guerre.
En 1872, il en a été de même; le S 0/0,
qui était à 94 fr., a rapidement fléchi, et
l'empruntn'a pu être fait qu'à 84 fr. 50 c.,
parce qu'il s'agissait d'un emprunt des-
tiné à payer la rançon de la France, et
puis aussi parce qu'il était hors de pro-
portion avec tout ce qui avait été fait
jusqu'alors.
Aujourd'hui, au contraire, il s'agit d'un
emprunt de paix .ayant pour objet des
travaux d'utilité publique; nous ne croyons
pas nous tromper en afnrmant que la dé-
préciation ne dépasserait pas 3 0/0, ebque,
étant donné le maintien des cours ac-
tuels, rémission pourrait se faire au cours
de 72 fr. pour'du 3 0/0 perpétuel, ce qui
exigerait à perpétuité, ou du moins
jusqu'au remboursement très peu pro-
bable n.u pair, .pour chaque mil-
lion de francs ènectifs réalisés, une
somme a.nnuet!c d& 4!,6G6 fr. pour
les Mérêts seulement. Supposant au
contraire ce môme million demandé au
public sous for~i'e de 3 0/0 amortissable,
remboursâble âp pair en soixabté-quinze
remboursable au pair en soixante-quinze
ans, on ne nous taxera pas d'exagération
si nous prétendons que l'émission pourra
se faire à 7S/ car ceux-là m~me qui com-
battent cette combinaison et prêtèrent le
3 0/0 perpétuel soutiennent que le 3 0/0
amortissable vaut 82 fr.
Qr ce fond~ 3 .0/0 amortissable émis A
7H.0/0 exigerait annuellement, pour'un
million de francs effectifs, une som~ne
annuelle de 44,890 fr., tout compris.
C'est-à-dire qu'avec un supplément de
3,224 fr. inscrit au budget, la totalité du
million se trouvera remboursée dans te
délai déterminé, et qu'avec un supplément
de 1,612,000 fr. par an on aurait un ca'-
pital remboursé de UOO milUons au bout
des soixante-quinze ans. Où sont don~c
les 7 à 800 millions dont on parle sans
cesse: comme formant la dinerence des
deux combina.isons'et comme constituant
pour ainsi dire le prix de là formule ac-
ceptée par la commission du budget? Us
ne sont que dans l'imagination do nos
contradicteurs.
Il résulte de ce qui précède que si l'on
avait besoin de 5 milliards pour l'achève-
ment de notre réseau de chemins de fer,
des ports et canaux, eti'amélioration gé-
nérale de la navigation, il ne faudrait par
an que 16,120,000 fr. de plus dans .l'hy-
pothèse d'une dette amortissable que dans
l'hypothèse d'une dette perpétuelle, c'est-
à-dire d'une dette qui pèserait éternelle-
ment sur le pays.
Cette seconde objection à l'émission du
3 0/0 amortissable ne nous paraît donc
pas plus que la première pouvoir sou-
tenir la discussion, et nous arrivons à la
troisième, en prenant note, en passant, de
ce fait indéniable, que l'opinion générale
n'admet comme réel, en fait d'amortisse-
ment, que celui qui. est attaché au titre
et qui en fait pour ainsi dire partie inté-
grante.
v~
t~iui iu~un!u.iuh veati' un troisteme
système, très spécieux et de nature à sé-
duire ceux qui n'ont pas sufnsamment
étudié les finances: i
Les partisans de ce troisième système
disent que le fonds 3 0/0, amortissable b~
non, est trop éloigné du pair, et que, pour
des fonds amortissables comme pour 'dès
fonds convertibles, il faut des types qui
se rapprochent le plus possible du pair;
et, pour appliquer cette théorie, Us v~
lent qu'on ait recours à une émission de
4 0/0. Ils auraient complètement raison
et nous serions de leur avis si le 4 0/0
pouvait être émis à 100 0/0,' parce .que,
dans ce cas, le service annuel, en 'dette
perpétuelle ne serait quevde 40,000~
pour un million de francs en~ct~ en~
caissé, et que, amortissement compris, aîi
soixante-quinze ans U.ne ~.udrait nue
42,200. fr.
Malheureusement, il n'y asucu~e es-
pérance de placer au pa.i!c'est?à-dme~
100.0/0, du 4 0/0, et. èa~ estimant qû'
serait déjà un taux très élevé, le~servic~
des intérêts et le remboursement du oa-s
ipital en soixante-quinze ans nécessite-*
.i'âient,ipour ch&que 1 million deMoc~
icapttal effectif, 43,618 fr., c'es~à-dit~
728 fr. de plus que si l'on avait émis du'
3 OfO remboursable. J j
Nous ne craignons pas d'ajouter que c~
qui constitue le principal mérite liu~'O~
remboursable, c'est que la prime de IreM~
boursement est de 25. 0/0 du capital nomi-'
nal, tandis que 1~ même prime pour* le
4 0/0 n'est que de 7 1/2 0/0,et que le'pè~
de famille recherchera toujours de préfë-!
renée la valeur qui, dans un tëmp~donnë,'
peut augmenter d'une manière plus'3ë6~
sible la fortune de ses enfans. 'i~aï
Ajoutons que cette priihe dé.' Q-ëm~
boursement que chacun est certaio~~
toucher à son tour présente une cér~
taine chjsmce, et que cette chance chacun
veut la courir, espérant à chaque tirage
que la série qu'il possèdeest celle qui sor~
tira. "ti~
Nôtre conviction à cet égard ~stteNe,
que, dans notre-opinion, onplacerait;plu&
facilement J du 3 0/0 amortissable à..77 f<~
que du 3 0/0 perpétuel & 72 fr.'jea'idus
4 0/0 amortissable & 92 &. Me. '-A~~
]Le tableau suivant indique, très clait~-ï
menMa somme nécessaire au service àn~
nuel de là dette, d'abord en 3 et en 4 0/0
perpétuel, ensuite en 3 et en 4 0/0 amor-
tissable pour chaque, million encaissé par
[eTrésor. <
N'avons-nous pas le droit ducroire et
le dire que décidément la création du
ï 0/0 amortissable est une chose excel-
lente, que c'est un type nouveau à intro-
luire dans notre système nuancier ? <
)'PM)X~ ? MW~
eAatM~M~~tt.C~eoeM.
COCBS PRODUIT SOMtfE:' `
'IéÙx COURS I I `N~ ~"e u~nuelter,~ey
d'~M.n n net..
A.pe~ 4.
30/Oi 72 ) l.OW.MQ )./
40/0.) 10C 72 ) t.000.000 j M.MO
B.–Z'aMO~M'MM~.
30/0 1 M ) 1000000 J 44890 ~Ç~
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40/0 ~'H) t.OOOMQ M.eis
~V~<< Pour qu'il y ait parité entre !e 3 0/0 et,
te -4-8~-amortissaMe, H faudrait-que-t& 4 e,'6 fût–
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