Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-02-25
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Description : 25 février 1878 25 février 1878
Description : 1878/02/25. 1878/02/25.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDÏTIPN PB PARÏS.
MM~FMtER
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OM~'ABOBME
tma des PrStres-Sainmepmain-rAaxerMie, if~ ) 1
JPRtX mB AJMt!W!MMnMT
un an. su mois. TroiameM
MpM~meBa. 80 fr. 40 6r. M &.
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en Belgique, en Mie.
dans le Lnxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon,
&a moyen, d'une valeur payable a Paris ou de
jaandats-poste, soit internationaux, soit français;
> an Aliemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les djrecfeurs de postes;
et dans tous les, autres pays,
~r l'envoi d'une Taleuï payable & P~îtt.
JMJMAL DES DEBATS
POUTI~ES ET UTTERAtRES
tm~LT!ewsp!tpers omce, 17. Gresham stfeet, G. P. 6.;
MW.ja'eUzy.Bft~te)' stC", i.FmchianeCornhi].
E. C., rondon, «CM."W.-M.«mtth et atS6,Strand,C.,Lond
A~uxeUes, & l'0/)t« <«j~K«M,<6,raeae:t
M&deteine, dama tes jdosgues et dans les M-
bHothèqaes des Rares de chemins de fer betffes<
t. 'Vatparaiso (Chili), chezM. Orestes L. Tornero.
Les annonces sont recuea ~l,
ChM MM. FMchey, t.~mte
8, place de ta Bourse,
wt an bureau du JtOCMMA&t
elles doivent toujours être agréées par !a rédaction.
PAMS
MMAifCHE S4 FÉVRIER
Le discours de M. de Bismarck nous a
empêchés de suivre les derniers incidens
lord Derby, fort préoccupé des communi-
cations de la Sotte britannique, disant le
13 février au comte Schouvalofi que
la prise de Gallipoli produirait en An-
gleterre la plus vive et la plus dangereuse
émotion. Le 1S, il adressait à l'ambassa-
deur russe un Mémorandum très net
provoqué par les concentrations de trou-
pes que la Russie semblait faire de-
vant les lignes de Boulair. Le gou-
vernement de Saint-Pétersbourg a ré-
pondu à ce Mémorandum en renouvelant
la promesse de ne pas occuper Gallipoli et
de ne pas entrer dans les lignes de Bou-
lair mais il a ajouté « qu'il espérait
? à son tour que les troupes anglai-
ses ne débarqueraient ni sur la
M côte européenne ni sur la côte
asiatique des Dardanelles. B Lord Derby
a reçu ces promesses avec satisfac-
tion et il a déclaré qu'il était prêt
à y répondre par un engagement ana-
logue au sujet de la rive européenne.
« Nous serions disposés à étendre cet
j) engagement a la rive asiatique, a-t-il
w ajouté à son tour, si la Russie nous
donnait l'assurance qu'elle s'abstien-
? dra aussi de débarquer des troupes sur
cette rive. » Le 21, le prince Gortchakoff
a répondu que la Russie n'entendait pas
occuper la côte asiatique de la mer de
Marmara et des Dardanelles si l'Angle-
terre s'abstenait également de le faire.
Cette condition remplie, l'engagement s'é-
tendrait aux deux rives. «J'espère a, a
dit ~ord Derby aux membres de la Cham-
bre des Lords en leur soumettant cet
échange de questions et de réponses,
« que ces communications ne paraîtront
pas à Vos Seigneuries non satisfai-
M santes (Mî~M<~ ~ew~~M/iïc~y). » Lord
Berby, on le voit, parle sans enthou-
siasme, Le succès, en eSet, n'est pas bril-
lant. L'Angleterre et la Russie pro-
mettent également de ne pas jeter des
troupes sur les deu~ rives. Mais où son,t
les troupes anglaises? A Malte, c'est-à-
dire à une grande distance. Où sont, au
contraire, les troupes russes? En ~ace des
lignes de Houlair, ou elles pourraient
entrer en quelques heures si le moin-
dre conflit venait & éclater. Peut-on
dire, par conséquent, que la situation des
deux pays soit la/même, et que les con-
cessions mutuelles qu'ils se sont faites
les aient mis sur un pied de parfaite éga-
lité ? 1.
Au reste ~e n'est pas seulement du
côté des Dardanelles que devrait se
porter l'attention de l'Angleterre; c'est
aussi du côté du Bosphore. En voyant
la flotte anglaise se retirer dans la
baie de Gemlik, et les Russes ne
pas entrer à Constantinople on a pu
croire qu'un accord s'était également
établi sur ce point entre les deux pays.
Mais lord Derby n'a pas tardé à dé-
clarer qu'il n'en était rien. La situation
reste donc fort critique, et le moindre in-
cident peut amener un choc. Si lés Rus-
ses ne sont pas encore entrés à Gonstan-
tinople, rien ne prouve qu'ils n'y entre-
ront pas. Ils n'ont pris à ce sujet aucun
engagement manifeste ou tacite. Suivant
une judicieuse remarque d'un correspon-
dant du ~'MK< ils tiennent cette occupa-'
tion suspendue comme une épée de Da-
moclès sur la tête du Sultan. C'est la me-
nace dont ils se servent pour vaincre les
dernières résistances des Turcs et obtenir
la signature de la paix. On sait en effet
qu'après s'être soumis sans mot dire aux !ois
du vainqueur, après avoir signé sans pro-
testation l'armistice ejt. les bases générâtes
mM M JMjm m ms
4 DTJ~2!)?ÉY.RŒRl87§.
LA SEMAtNE DRAMATIQUE
Les publications théâtrales. Un nou-
veau volume des ~M~~ eo~
~c?'~(t).–Le tome cinquième des
~Mac~N ~M ~e ~MM' de
MM. Edouard Noël et Edmond Stoui-
I!g (3). Les Drames et Comédies de
Joseph Autran, de l'Académie fran-
.caise(~).
Pas de piëces nouvelles cette semaine,
ïnais des puMications se rapportant au
théâtre ~n nouveau volume des (FM~'M
coM~ de /S'c~c,' le tome cinquième
du ThéiUre choisi de Duvcrt, contenant
deux de ses meiileures comédies: ~c/~c
~'f?SMM?' et ~ d'œuvre, et ça tout cas un des chefs-
d'œuvre du genre jamais Duvert et son
roiiaborateur Lauza.nne n'avaient mon-
tré plus de verv~, d'imagination et
de drôlen'e, et jamais Arnal, qui
créa le rûle de NantouiUet, ne s'é-
tait trouvé en plus parfaite communion
d'idées avec ses fournisseurs ordinaires
())DeBtH, éditeur.
(~Charpemier, éditeur.
(3) CharpenUer. éditeur.
(4) Catmann 1.6ïy, éditeur.
de la paix, tout abattus, tout écrasés qu'ils
soient, les Turcs expirans n'ont pu s'em-
pêcher de pousser un dernier cri de dés-
espoir en présence des conditions défini-
tives de paix. Comme nous l'avions bien
prévu, ces bases générales n'avaient été
qu'un cadre élastique dans lequel on a fait
entrer une toile de dimension colossale. II
était convenu que la Bulgarie serait indé-
pendante mais on aurait pu croire que
les limites de cette province avaient été
sufSsamment tracées à la Conférence par
le général IgnatieS'. Il n'en a rien été. Dans
ses nouvelles études ethnographiques,
le général a découvert que la Bulgarie
s'étendait jusqu'à Salonique inclusivement
et jusqu'à la mer Egée. Voilà pour la ques-
tion de frontières. Quant à la question
d'indépendance, il semblait qu'elle eût
été réglée de manière à laisser à la Porte
une ombre de souveraineté. S'appuyant
sur les documens qu'il venait de recevoir,
M. de Bismarck avait dit dans son dis-
cours f< L'armée ottomane ne séjournera
plus en Bulgarie, MM/'e% ~M~« H qui seront c< H Eh bien cette réserve à la-
quelle M. de Bismarck avait cru a
disparu. On n'en trouve plus la moindre
trace dans le texte des conditions <~e
paix publié par le Journal de ~~<~OM~. Nous l'avons déjà fait re-,
marquer dans nos Nouvelles étrangères;
mais le point est trop important pour que
nous D'y insistions pas ici. Reste enfin
l'expulsion des musulmans, obligés d'a-
bandonner la Bulgarie dans un délai de
deux ans. L'Agence Russe a démenti cette
dernière condition; mais, lorsqu'il s'a-
git de démenti russe, il ne faut pas,
~comme chacun sait, se laisser prendre
aux apparences. K Les fonctionnaires et
.-) employés turcs, les soldats, les Circas-
.'3 siens et les bachi-bouzoucks, dit l'A-
gence Russe, doivent seuls quitter la
."Bulgarie. Ce sont là des' catégo-
ries dans lesquelles toute la population
musulmane passera certainement. D'a-
bord, les fonctionnaires étaient tous mu-
sulmans, les soldats de même et quant
aux bachi-bouzoucks, on comprendra
.évidemment sous cette dénomination tou?
les habitans musulmans convoqués à ur e
~évéegénérale. Les bachi-bouzoucks ne soct
en effet qu'une sorte de garde nationale
où tout le monde entre. Enfin 200,000
Circassiens avaient été répandus comme
colons en Bulgarie. Puisqu'on les chas-
sera aussi, quels musulmans resteront
dans la province ?
Les autres conditions de paix sont aussi
terribles que celles dont nous venons de
parler. Dans sondesseia d'imiter jusqu'au
boutl'AIlemagne, la Russie ne recule même
pas devant leridicule c'est ainsi qu'elle ré-
clame de l'empire ottoman détruit, écrasé,
ruiné de fond en comble, une indemnité
égale à celle que l'Allemagne a demandée
à la France. Il est bien clair qu'exiger
cinq milliards de la Turquie, c'est com-
mettre la plus mauvaise des plaisanteries.
A défaut d'argent, la Russie avait songé à la
Sotte pour remplacer une partie de l'indem-
nité mais, pour le coup, le Sultan s'est
emporté et il a déclaré qu'il mettrait le
feu à ses vaisseaux plutôt que de les li-
vrer au vainqueur. La Russie a donc
abandonné cette prétention, mais à la
condition que la Turquie s'engagerait
à ne pas vendre et à ne pas céder
ga uotte à l'Angleterre. En revanche,
elle demande une station sur la rive
asiatique du Bosphore, à BeÏcos, en
facedeTherapia, dont elle fera un point
stratégique pour la défense de ses inté-
rêts. EnSn, comme toutes ces exigen-
ces sont tellement exorbitantes que les
Turcs ne peuvent s'empêcher de protes-
ter, la Russie oifre de faire des conces-
sions si la Porte veut conclure avec
elle un traité d'alliance offensive et
,et extraordinaires. Que d'esprit, d'inven-
tion ingénieuse, de bonne humeur et de
bon goût dans ce merveilleux Fo~M~e
~que les éditeurs aient cru devoir intro-
duire dans cette édition posthume quel-
ques modifications non seulement inuti-
les, mais malheureuses le plus souvent.
Ainsi, au deuxième acte, lorsque les héri-
tiers de Nantouillet isont rassemblés sous
la présidence du juge de paix, dans la
ferme de Jean Remy, pour procéder au
partage de la succession, NantouHIet,
qui n'est pas mort du tout, quoique tout
le monde le croie noyé, et qui se cache
dans la ferme sous un déguisement de
berger, profite d'un moment où lise trouve
absolument seul pour bouleverser le tes-.
tament primitif au moyen d'un codicille,
le plus bizarre dans la forme qu'on ait
jamais vu et qui est daté de la veille du
jour de son prétendu décès. Ce codicilte
est ainsi conçu « Comme il est possible
que je me noie demain, je déclare annu-
ler toutes les dispositions stipulées au
recto du présent testament, et instituer
pour ma légataire universelle. » Nau-
touillet écrit, ou du moins écrivait ce co-
dicille extravagant, sur la scène, au mi-
lieu des éclats de rire de la salle entière,
car la situation était des plus plaisantes.
A présent, la chose se passe dans la cou-
lisse, ce qui n'est pas du toutlamême chose,
et l'oji ne vo~t plus, ce qui était si comi-
que, feu Nantoeillet refaire lui-même son
testament. Pourquoi? Où est l'a~anta~e de
défensive. En d'autres termes, fi tou-
tes les forces de la Turquie sont mises
entre ses mains, elle ménagera les appa-
rences et insistera moins sur les questions
de détail.
On comprend qu'avec de pareilles pré-
tentions les Russes aient besoin de la me-
nace d'entrer à Constantinople pour pres-
ser sur les résolutions du Sultan. Ils ne
se contentent pas, d'ailleurs, d'une menace
platonique. Ils avancent peu à peu. Fran-
chissant sans hésiter la zone neutre, i!s
sont allés s'établir à 10 ou 12 kilomètres
de Constantinople, à San-Stefano, espèce
de lieu de plaisance rempli de villas.
C'est un moyen, dit une dépêche, «de
faciliter les négociations. N Le grand-
duc Nicolas et Safvet Pacha doivent,
en effet, s'y transporter. Le Sultan
n'a rien épargné pour empêcher cette
dernière entreprise. Il a adressé au
czar télégrammes sur télégrammes. Mais
tout a été inutile. Les Russes an-
noncent hautement qu'ils entreront à
Constantinople si la paix n'est pas signée
à une date déterminée, qui paraît être
le 2 mars. Rassurés en partie du côté
de Gallipoli, les Anglais doivent donc
se préoccuper du Bosphore; car à quoi
leur servirait de conserver le libre
passage des Dardanelles si le Bosphore
pouvait leur être terme? Or, dès que les
Russes seront à Constantinople, ils met-
tront facilement la main sur les bat-
teries du Bosphore et interdiront le pas-
sage du détroit. La situation de la
flotte anglaise est donc loin d'être
parfaitement satisfaisante. Et cependant
les journaux russes ne cessent de pro-
tester contre la présence de cette flotte
dans la mer de Marmara et de réclamer
sa retraite à la baie de Besika. D'après
eux, cette flotte a déjà tourné les posi-
tions russes, puisqu'elle peut entrer dans
la mer Noire et couper les communica-
tions de l'armée qui occupe la Bulgarie et
la Roumélie. De plus, c'est elle qui donpe
du courage aux Turcs et qui provoque
leurs résistances aux conditions de paix.
De là les colères russes. Nous n'insistons
pas sur ces singuliers raisonnemens;
mais on voit que la situation est toujours
critique entre les Anglais et les Russes, et
qu'un conflit peut éclater à toute heure.
PETITN BOURSB DU DIMANCHB.
Emprunt S 0/0. 109 ir. 70, 76 1/4, M 3/4.
30/0. 73fr.9S,8S.
ttalien. 73fr.60,M.
5 0/0 turc. 8fr.'70,6!
Pérou. 141/4,18. 1
Florins (or). 633/8,1/2.
Hongrois 60/0. 763/8,1/2.
Egyptiennes60/o.. l33fr.,l3Sir.
Russe. 847/8,8S~.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
« Vienne, le 24 février, 4 h. soir.
)) Le cabinet de Vienne a remercié par télé-
gramme le gouvernement. itauen d'avoir
maintenu la liberté du Conclave.
)' Aujourd'hui, le conseil des ministres s'est
réuni sous la présidence de l'empereur pour
arrêter et formuler les propositions qui seront
faites aux Délégations relativement à la Con-
férences. ? »
TMM~MpMe prtvée.
[Service télégraphique de l'agence Havas.)
Syra, le 24 février.
Des avis de Constantinopic, du 2~ février, por-
tent que les principaux points des nouvcites con-
ditions de paix sont les suivans
La Bulgarie comprendra les pays situés entre
le Danube et les Balkans, moins la Dobrutscha.
Elle comprendra aussi la Roumeiie. entre la mer
Noire et la Serbie, y compris toute ta vallée de la
Mantxa, sauf Andrinopte; conséquemment SoBa,
Pmhppopoli, enun une majeuce partie de la
Thrace et de la Macédoine.
Une assemblée de notables élira le prince, dont
cette modification? C'est ce qu'il serait
bien difficile de dire. Voilà toujours un
très plaisant effet de scène perdu, et l'on
ne put jamais plus justement trouver
l'application du proverbe « Le mieux est
l'ennemi du bien. »
J'annoncerai encore le tome troisième
des ~a?M~ ~M ~M~'e de ~MM~Mf,
de MM. Edouard Noël et Edmond Stoul-
lig. Cette publication, qui sera un jour
très curieuse à consulter par les per-
sonnes en quête de renseignemens, con-
tient une étude sur le théâtre en pro-
vince, par M. Got, de la Comédie-Fran-
çaise, où sont exposées des idées plus ou
moins justes et pratiques, et sur lesquelles
j'aurai peut-être l'occasion de revenir plus
tard.
J'arrive au plus important des livres
réunis sur ma table. C'est le sixième vo-
lume des Œ'MM'<~ eoM~~M de J. Autran,
de l'Académie française, celui qui ren-
ferme les drames et comédies de l'auteur.
On sait que J. Autran n'a aQ'ronté qu'une
seule fois les hasards de la représentation.
Ce fut dans les premiers jours du mois de
mars 1848, trois semaines environ après
la révolution de février. C'est toujours
une tentative grave et périlleuse qu'un
début au théâtre. Arriver inconnu de sa
province, ou descendre de sa mansarde,
demander le silence et l'attention à la
foule distraite et indifférente, il y a là
de quoi faire trembler les plus hardis.
Mais tenter la même épreuve le lendemain
d'une révolution, alors que le parterre,
la nomination sera soumise a. la. sanction de la
Porte et des puissances.
La Bulgarie paiera un tribut a la Porte. Ce
tribut correspondra, à son revenu net actuel.
Une commission russe surveillera, pendant
deux ans le gouvernement de la Bulgarie, que
SO.OOO Russes occuperont.
Podgoritza et Antivari seront annexes au. Mon-
ténégro. qui recevra aussi des agrandissemens
au nord-est et a l'ouest.
Les Russes auront la faculté de céder la Do-
brutscha à la Roumanie en échange de la Bes-
sarabie.
La Serbie sera considérablement agrandie du
côté de la Bosnie. Nisch lui sera annexé-
Maintisn du régime actuel des détroits interdits
à tous les navires de guerre, sauf certaines ex-
ceptions isolées.
Liberté absolue de la navigation marchande,
même en temps de guerre.
L'indemnité do guerre est fixée & 1 milliard
400 millions de roubtes.
Pour couvrir cette indemnité, la Turquie cé-
dera Batoum, Kars, Bayazid. Ardahan, et le ter-
ritoire compris dans la zone de ces places fortes,
et six cuirassés au choix de la Russie.
La Turquie paiera encore 40 millions de livres
sterling en obligations, dont les intérêts et l'a-
mortissement seront garantis par les tributs de
la Bulgarie et de l'Hgypte, les revenus de l'Ana-
tolie, les mines d'Héraclée.
10 millions de roubles payés immédiatement
serviront à indemniser les sujets russes établis à
Constantinople, à opérer le remboursement inté-
grai des capitaux russes placés en obligations
turques, a payer les frais et l'entretien des pri-
sonniers de guerre, et à réparer les bouches de la
Suliaa.
La paix sera signée à San-Stefano où les Rus-
ses arrivent avec le consentement de la Porte.
Vienne, le 23 février.
Dans le cas où, en dehors des signataires du
traité de Paris, d'autres puissances seraient invi-
tées à participer au futur Congrès qui aura pour
mission de régler les affaires européennes inter-
nationales, on assure que le Portugal, l'un des
signataires du dernier acte de Vienne, serait ap-
puyé par une grande puissance pour qu'il obtint
de siéger au Congrès.
Vienne, le 24 février, 3 11. 55 m. soir.
Hier, le conseil des ministres s'est occupé de la
convocation des Délégations, dans le but d'obte-
nir une augmentation de crédit pour une époque
ultérieure, en vue de la Conférence.
Le conseil s'est occupé également de la mani-
'estation faite par les corps législatifs à l'occa-
sion de la Conférence, considérée comme immi-
nente.
Les ministres tiendront aujourd'hui un grand
conseil sous la présidence de l'empereur.
Vienne, le 24 février, 5 h. 35 m. soir.
Il paraît décidé que le gouvernement autri-
chien demandera aux corps législatifs de l'em-
pire un crédit destiné à parer a toutes les éven-
tualités.
Le chiffre de ce crédit n'est pas encore déter-
miné.
miné. Constantinople. le 22 février, t2 h. i8 m.
(voie d'Odessa).
On croit à une prompte signature de la paix.
Constantinople, le 22 février, 1 h. 57 m.
L'évacuation de Batoum et d'Erzeroum devra
être terminée avant le 1" mars.
Les Russes avanceraient dans la direction de
Galhpoh.
Constantinople, le 22 février, 6 h. 28 m. soir.
Les Turcs continuent les négociations pour
adoucir les prétentions de la Russie.
Un délai de deux ans pour évacuer le pays
serait accordé aux musulmans qui habitent la
Bulgarie.
Constantinople, le 23 février.
Le grand-duc Nicolas et Savfet Pacha doivent
se rencontrer demain à San-Stefano.
On croit que la signature de la paix sera la con-
séquence de cette entrevue. `
Constantinople, le 22 février,
4 h. 26 m. matin.
(Arrivée seulement le 24, à midi).
Un courrier spécial a été envoyé à Safvet Pa-
cha a Andrinople.
M. Onou est reparti pour Andrinople.
Bucharest, le 24 février, H h. 4S m. soir.
Le ~foMt~o~J publie le texte déjà connu du
protocole concernant les bases préliminaires de
paix, de la convention et de l'armistice.
Le JtfoM~o~j publie également un décret levant
1 état de siège.
Nisch, le 23 février.
6,000 Russes ont occupé Pirot et Ak-Palanka.
Nisch est aujourd'hui solidement fortifiée.
Londres, le 24 février, l0h.30m. matin.
L'O&Mnw publie les dépêches suivantes
« Vienne, le 23 février.
Des ingénieurs roumains sont arrivés dans
la Dobrutscha pour examiner le terrain. H pa-
raît a peu-près certain que la Roumanie accepte
la Dobrutscha en échange de la Bessarabie. »
Corfou, le 24 février.
Les Turcs ont brûlé Platanes, après en avoir
délogé les insurgés qui se sont retirés a Kako-
tos.
Les bandes d'insurgés grossissent en Crète.
Deux chefs sont fortement retranchés avec un
corps de 500 hommes a quelque distance de la
Canée.
Les autorités turques ne disposent pas jusqu'à
présent de forces suffisantes pour les attaquer;
mais on parle de l'arriv.ée prochaine de deux ba-
anxieux et troublé, oublie ce qui se passe
sur ta scène pour prêter l'oreille aux bruits
de la rue, c'est s'exposer à l'involontaire
ostracisme des esprits et des cœurs en
tumulte. M. Autran sortit victorieux de
cette épreuve; il ne descendait pas pré-
cisément d'une mansarde, ou du moins
c'était d'une mansarde dorée, mais il ar-
rivait inconnu de sa province, et, le len-
demain, il était déjà l'auteur à la mode
pour le ~OK~ -P~M des premières repré-
sentations.
Il faut dire aussi que le vent soufflait
du bon côté. La faveur publique était ac-
quise d'avance aux débutans l'Odéon
était en pleine veine de succès, et l'on
portait aux nues les néo-tragiques un
peu pour leurs mérites, et beaucoup pour 1
taquiner Victor Hugo dont les .SM?y~-
:'<~ étaient très contestés. Il s'agissait
d'une réaction contre le romantisme. Pon- ]
sard avait remporté une victoire éclatante
arec ZMc?'<'c6, pendant que Emile Augier i
débutait avec non moins d'éclat par
C!<7M< Ce fut à ce moment que Joseph ) ,i
Autran ut jouer .F~ ~F.MA~ sur
cette même scène de l'Odéon qui avait
arboré le drapeau de la réaction lit- ]
téraire. ]
J'assistais, il m'en souvient, à cette so-
lennité dramatique. Le succès fut très i
grand, et pourtant Autran s'en tint pru- ]
demment à cette première et unique
épreuve. Il se défiait sans doute du pu-
blic, et se tint pour satisfait, comme il le
dit lui-même dans le sonnet placé en
tai)'oi'is de nixams afin d'aider & la répression du u
mouvement.
Bucharest, le 23 février, 9 h. soir.
L'envoyé extraordinaire italien qui était venu
notifier t'avénement du roi Humbert est parti ce
soir, retournant en Italie.
A propos de la discussion relative au manque
de wagons, la Chambre a invité le gouverne-
ment à empêcher les abus reproches aux em-
ployés des chemins de fer et aux fonctionnaires
russes.
Londres, le 23 février, soir.
La .Plettre de Constantinople donnant les noms de
plusieurs Polonais pendus par les Russes a So-
fia et à Andrinople.
Constantinople, le 22 février.
M. Fournier, le nouvel ambassadeur de France
à Constantinople, a remis hier au Sultan ses let-
tres de créance, dans une audience privée, à cause
des circonstances actuelles.
Le Sultan a fait un accueil très bienveillant à
M. Fournier, qui en retour lui a donné l'assurance
que la France a toujours les mêmes sentimens
d'amitié pourra Turquie.
Bude-Pesth, le 23 février, soir.
La Chambre des Députés a adopté le traité
douanier avec l'Autriche, en fixant sa durée à
dix ans. Elle a repoussé un amendement don-
nant au gouvernement le droit de dénoncer ce
traité au bout de cinq ans.
Vienne, le 24 février, 3 h. 20 m. soir.
Le gouvernement autrichien a adressé télëgra-
phiquement ses félicitations au gouvernement
italien pour la sagesse et la fermeté avec les-
quelles ti a su sauvegarder la liberté du Conclave,
rendant en cela un service éminent à tous les
Etats intéressés a l'accomplissement régulier de
cet acte si important.
L'ambassade de Russie nous communique la
dépêche suivante
.P~MM
Bh.Om.soir.
Le Rrand-duc Nicolas a télégraphié à l'empe-
reur, de San-Stefano le 12/24 février
« Je suis arrivé ici, du consentement du Sul-
tan, avec un détachement de troupes.
ï- Les Turcs nous ont fait place.
Réouf Pacha et Mehemet-Ali Pacha ont été
envoyés pour me souhaiter la bienvenue.
t jS~M~ GORTCHAKOFF. »
L'attention publique en France n'est
que médiocrement et passagèrement por-
tée vers les colonies. Cependant, de temps
& autre, à l'occasion du budget par exem-
ple, il se fait de bons discours qui rap-
pellent à l'insouciance française que nous
avons quelques essaims de nationaux sur
de petites îles ou sur quelques côtes dans
toutes les parties du monde. Depuis 1870,
d'ailleurs, après tous les déboires da notre
politique continentale, les esprits sérieux
se sont mis à penser qu'au lieu de gas-
piller depuis deux siècles notre activité
sur nos frontières d'Europe, avec le mé-
diocre succès que l'on sait, nous eussions
mieux fait de l'employer au loin. On com-
mence donc à se rattacher aux débris de
notre vaste empire colonial et à y prendre
quelque intérêt. Grâce au ciel, nous avons
maintenant des représentans de nos colo-
nies dans le Parlement; ils y sont trop peu
nombreux des colonies importantes dont
l'avenir pourrait être brillant n'y ont pas
d'organes c'est un malheur qui est répa-
rable et qui sera un jour réparé. Les dé-
putés métropolitains se montrent, en gé-
néral, courtois, même empressés, pour
leurs collègues coloniaux, et ont pour eux
une faveur marquée. Ils tâchent eux-mê-
mes de suppléer aux lacunes et à l'insuf-
fisance de la représentation coloniale
cela promet à nos établissemens d'outre-
mer un sort meilleur.
Parmi ces symptômes de recrudescence
d'intérêt pour nos colonies, on doit signa-
ler la constitution d'un nombreux groupe
de députés qui se proposent d'étudier
les questions algériennes on doitrappeler
aussi le dernier rapport de l'actif M. de
Freycinet sur les chemins de fer algériens
et sur l'utilité de relier le Maroc à Tunis
par une voie ferrée. Mais l'Algérie n'est
pas notre seule colonie, quoiqu'elle soit
la principale, et ce n'est pas d'elle que
nous voulons aujourd'hui parler c'est de
ses sœurs plus anciennes, les Antilles, la
Réunion, la Guyane, les Indes, le Sénégal,
ou de ses sœurs plus jeunes, la Cochin-
chine, la Nouvelle-Calédonie. Quel est le
guise de préface en tête du volume qui
contient ses œuvres dramatiques.
Une fois cependant, une seule, voila.
Bien longtemps, j'abordai bravement le théâtre.
Ce fut un grand succès dont tout Paris parla.
Je vis ce qu'on appelle une foule idolâtre;
Elle battit des mains, elle me rappela
Mais, eu homme prudent, je m'en suis tenu là.
Il n'y a rien d'exagéré dans cette fin de
sonnet. Le fougueux parterre de l'Odéon
décerna une véritable ovation à J. Au-
tran et le força à reparaître deux fois sur
la scène. Je crois néanmoins que le poëte
fit bien de rester sur ce premier suc-
cès. Peut-être aurait-il été moins heureux
une seconde fois, et dans d'autres circon-
stances. Il n'y avait pas, en effet, en lui
un homme de théâtre il y avait un pa-
tient observateur de la nature humaine,
ce qui n'est pas absolument la même
chose. Le don du mouvement dramatique
lui manquait.
Ce que J. Autran a voulu montrer dans
la ~eAy~, c'est l'amour de la
gloire, l'orgueil du triomphe dominant
tous les autres sentimens dans le cceur
du poëte. Eschyle, vaincu par Sophocle
au concours poétique des fêtes de Thésée,
ne peut lui pardonner de lui avoir en-
levé la couronne littéraire. Ni la recon-
naissance qu'il doit à son jeune rival qui
l'aéloquemmentdéfendudevantraréopage,
ni sa tendresse pour sa fille Méganire, j
fiancée de Sophocle, ne peuvent lui faire
oublier sa blessure. Le suicide n'était pas
dans les mœurs de cette époque Es-
chyle ne meurt pas, mais il s'exile. La
meilleur régime applicable à ces établisse-
mens ? C'est ce que M. deMahy a recherché
à la Chambre dans un excellent discours, en
demandant l'assimilation des colonies à la
métropole; c'est, d'un autre côté, ce qu'un
haut fonctionnaire très distingué, très ex-
périmenté, M. Jules Delarbre, a étudié
dans un manuel très topique, contenant
une foule de documens (1). M. Delarbre
avec plus de réserve ce qui est natu-
rel de sa part arrive à peu près aux.
mêmes conclusions que M. de Mahy. Seu-
lement, au lieu de l'assimilation complète,
c'est l'assimilation progressive qu'il ré-
clame.
Avant de suivre M. de Maby et M. De-
larbre dans leur examen de notre sys-
tème colonial et des réformes qu'il com-
porte, on nous permettra d'aller au-de-
vant d'une objection, et de renverser en
passant un préjugé. K A quoi servent les
colonies? » entendons-nous dire de toutes
parts. Voilà ce que répètent, n'est-ce
pas ? nombre d'hommes graves avec un
ton d'oracle. C'est un fait curieux et at-
tristant qu'une foule de gens d'apparence
judicieuse, cachant sous une enveloppe
épaisse un esprit 'léger et incapable de
réflexion, s'en aillent débiter partout
des lieux-communs qui ne sont que des
balourdises. A quoi servent les colo-
nies ? Je vais vous le démontrer en
quelques lignes qui sont des faits. En
1877, le mouvement maritime de la
France pour les navires chargés donne un
chiffre de 8,570,000 tonneaux à l'entrée, et
de 5,830,000 tonneaux à la sortie cea
transports sont faits jusqu'à concurrence
de 5,735,000 tonneaux, à l'entrée, sous
pavillon étranger, et de 3,324,000 ton-
neaux, à la sortie, également.sous pavil-
lon étranger c'est-à-dire que le pavillon
étrangera couvert à peu près les deux tiers
des transports composant le mouvement
maritime de la France. Eh bien si au
lieu de considérer le mouvement mari-
time de la France dans son ensemble, on
examine seulement les relations de la mé-
tropole avec ses colonies, on voit que no-
tre navigation avec nos colonies a été de
796,000 tonnes à l'entrée, dont 727,000
sous pavillon français, et de 819,000 ton-
nes à la sortie, dont 785,000 sous notre
pavillon. Cependant le commerce avec
nos colonies est absolument libre depuis
1866; néanmoins il se fait pour les neuf
dixièmes sous notre pavillon, telle est la
force des vieilles relations, de la commu-
nauté de goûts, d'habitudes, de langue, et
de tout ce qui crée une nationalité com-
mune.
Nous ne parlons pas ici des avantagea
que les colonies peuvent présenter au
point de vue moral le rayonnement de la
race, l'expansion de la civilisation métro-
politaine, un champ plus vaste ouvert à
notre littérature et à nos arts a vanta-. i'
ges que nous prisons au plus haut degré..
Ne nous arrêtons pas plus longtemps &
ces digressions et étudions rapidement
le régime actuel de nos établissemens co-
loniaux. Ce régime a été fixé dans ces
derniers temps par le sénatus-consulte,
relativement libéral, de 1866 par des
décrets du gouvernement de la Défense
nationale en 1870, et ennn par la Constitu-
tion de 187S.
Nos possessions d'outre-mer peuvent
aujourd'hui se répartir en deux groupes
principaux celles qui sont régies, au
point de vue de leur législation organi-
que, par la loi et les décrets rendus dans
la forme des règlemens d'administration
publique; celles qui sont soumises auré-
(1) Voir le livre de M. Delarbre ~M Co~:M'M
/)'a;Mp(Paris, Ber~er-Levrault et C°, rue des Beaux-
Arts, S.) Le lecteur nous permettra peut-être aussi
de citer notre propre ouvrage De Co~oKMa-
« éditeur, rue Richelieu, 14.) M. de Mahy a fait de
ce livre, à la tribune de la Chambre.~un éloge
dont nous le remercions.
forme du roman semblait mieux conve-
nir à cette donnée que celle du théâtre
le roman permet, en effet, les développe-
mens des caractères et les minutieuses
analyses. On pouvait craindre que le pu-
blic, confondant l'homme avec le poète,
ne vît dans Eschyle refusant de sacrifier
son amour-propre et sa rancune -car ce
sont les deux mots qu'on est forcé d'em-
ployer–aubonheurde sa fille, une espèce
de fou barbare et impitoyable. Mais le
poëte parvint à faire accepter ce carac-
tère et cette situation.
Il y a dans cette étude antique, ainsi
l'appelle l'auteur, non seulement de beaux
vers d'un grand sentiment, mais encore
des tirades et des scènes remarquables.
Le plaidoyer de Sophocle pour Eschyle,
par exemple, est un très beau morceau
de poésie. J'en dirai autant de la scène
kles adieux entre Eschyle et sa fille Mé-
ganire. Les qualités élevées et sérieuses
de ce drame, le meilleur assurément du
voittme, se retrouvent en partie dans J9oa
y?«i!~ jPa~ c< Mon dessein, dit
M. Autran, était de montrer dans ce poème
dramatique une âme qui se transforme sous
la.pression~ësévénemens,unjeunehomme `
qui, né paisible et contemplatif dans une
famille dont tous les membres sont héroï-
ques, cède à la contagion des siens, devient
soldat, devientmartyr, et sacrifie à la cause
nationale non seulement son amour,
mais sa nature même. Il me semblait
qu'une pareille donnée pouvait avoir au
théâtre quelque nouveauté, a Le sujet du
MM~FMtER
jm
OM~'ABOBME
tma des PrStres-Sainmepmain-rAaxerMie, if~ ) 1
JPRtX mB AJMt!W!MMnMT
un an. su mois. TroiameM
MpM~meBa. 80 fr. 40 6r. M &.
PMi~ 72 &. 36 fr. ittfj
Les abonnemens partent des i" wt i< 4<
chaquemois. tu #t IS 4~
P~:a, mm mu~6)ro. <~
LMM M F~MES
ONS'ABONKE r
en Belgique, en Mie.
dans le Lnxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !M
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon,
&a moyen, d'une valeur payable a Paris ou de
jaandats-poste, soit internationaux, soit français;
> an Aliemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les djrecfeurs de postes;
et dans tous les, autres pays,
~r l'envoi d'une Taleuï payable & P~îtt.
JMJMAL DES DEBATS
POUTI~ES ET UTTERAtRES
tm~L
MW.ja'eUzy.Bft~te)' stC", i.FmchianeCornhi].
E. C., rondon, «CM."W.-M.«mtth et a
A~uxeUes, & l'0/)t« <«j~K«M,<6,raeae:t
M&deteine, dama tes jdosgues et dans les M-
bHothèqaes des Rares de chemins de fer betffes<
t. 'Vatparaiso (Chili), chezM. Orestes L. Tornero.
Les annonces sont recuea ~l,
ChM MM. FMchey, t.~mte
8, place de ta Bourse,
wt an bureau du JtOCMMA&t
elles doivent toujours être agréées par !a rédaction.
PAMS
MMAifCHE S4 FÉVRIER
Le discours de M. de Bismarck nous a
empêchés de suivre les derniers incidens
cations de la Sotte britannique, disant le
13 février au comte Schouvalofi que
la prise de Gallipoli produirait en An-
gleterre la plus vive et la plus dangereuse
émotion. Le 1S, il adressait à l'ambassa-
deur russe un Mémorandum très net
provoqué par les concentrations de trou-
pes que la Russie semblait faire de-
vant les lignes de Boulair. Le gou-
vernement de Saint-Pétersbourg a ré-
pondu à ce Mémorandum en renouvelant
la promesse de ne pas occuper Gallipoli et
de ne pas entrer dans les lignes de Bou-
lair mais il a ajouté « qu'il espérait
? à son tour que les troupes anglai-
ses ne débarqueraient ni sur la
M côte européenne ni sur la côte
asiatique des Dardanelles. B Lord Derby
a reçu ces promesses avec satisfac-
tion et il a déclaré qu'il était prêt
à y répondre par un engagement ana-
logue au sujet de la rive européenne.
« Nous serions disposés à étendre cet
j) engagement a la rive asiatique, a-t-il
w ajouté à son tour, si la Russie nous
donnait l'assurance qu'elle s'abstien-
? dra aussi de débarquer des troupes sur
cette rive. » Le 21, le prince Gortchakoff
a répondu que la Russie n'entendait pas
occuper la côte asiatique de la mer de
Marmara et des Dardanelles si l'Angle-
terre s'abstenait également de le faire.
Cette condition remplie, l'engagement s'é-
tendrait aux deux rives. «J'espère a, a
dit ~ord Derby aux membres de la Cham-
bre des Lords en leur soumettant cet
échange de questions et de réponses,
« que ces communications ne paraîtront
pas à Vos Seigneuries non satisfai-
M santes (Mî~M<~ ~ew~~M/iïc~y). » Lord
Berby, on le voit, parle sans enthou-
siasme, Le succès, en eSet, n'est pas bril-
lant. L'Angleterre et la Russie pro-
mettent également de ne pas jeter des
troupes sur les deu~ rives. Mais où son,t
les troupes anglaises? A Malte, c'est-à-
dire à une grande distance. Où sont, au
contraire, les troupes russes? En ~ace des
lignes de Houlair, ou elles pourraient
entrer en quelques heures si le moin-
dre conflit venait & éclater. Peut-on
dire, par conséquent, que la situation des
deux pays soit la/même, et que les con-
cessions mutuelles qu'ils se sont faites
les aient mis sur un pied de parfaite éga-
lité ? 1.
Au reste ~e n'est pas seulement du
côté des Dardanelles que devrait se
porter l'attention de l'Angleterre; c'est
aussi du côté du Bosphore. En voyant
la flotte anglaise se retirer dans la
baie de Gemlik, et les Russes ne
pas entrer à Constantinople on a pu
croire qu'un accord s'était également
établi sur ce point entre les deux pays.
Mais lord Derby n'a pas tardé à dé-
clarer qu'il n'en était rien. La situation
reste donc fort critique, et le moindre in-
cident peut amener un choc. Si lés Rus-
ses ne sont pas encore entrés à Gonstan-
tinople, rien ne prouve qu'ils n'y entre-
ront pas. Ils n'ont pris à ce sujet aucun
engagement manifeste ou tacite. Suivant
une judicieuse remarque d'un correspon-
dant du ~'MK< ils tiennent cette occupa-'
tion suspendue comme une épée de Da-
moclès sur la tête du Sultan. C'est la me-
nace dont ils se servent pour vaincre les
dernières résistances des Turcs et obtenir
la signature de la paix. On sait en effet
qu'après s'être soumis sans mot dire aux !ois
du vainqueur, après avoir signé sans pro-
testation l'armistice ejt. les bases générâtes
mM M JMjm m ms
4 DTJ~2!)?ÉY.RŒRl87§.
LA SEMAtNE DRAMATIQUE
Les publications théâtrales. Un nou-
veau volume des ~M~~ eo~
~c?'~(t).–Le tome cinquième des
MM. Edouard Noël et Edmond Stoui-
I!g (3). Les Drames et Comédies de
Joseph Autran, de l'Académie fran-
.caise(~).
Pas de piëces nouvelles cette semaine,
ïnais des puMications se rapportant au
théâtre ~n nouveau volume des (FM~'M
coM~ de /S'c~c,' le tome cinquième
du ThéiUre choisi de Duvcrt, contenant
deux de ses meiileures comédies: ~c/~c
~'f?SMM?' et ~
d'œuvre du genre jamais Duvert et son
roiiaborateur Lauza.nne n'avaient mon-
tré plus de verv~, d'imagination et
de drôlen'e, et jamais Arnal, qui
créa le rûle de NantouiUet, ne s'é-
tait trouvé en plus parfaite communion
d'idées avec ses fournisseurs ordinaires
())DeBtH, éditeur.
(~Charpemier, éditeur.
(3) CharpenUer. éditeur.
(4) Catmann 1.6ïy, éditeur.
de la paix, tout abattus, tout écrasés qu'ils
soient, les Turcs expirans n'ont pu s'em-
pêcher de pousser un dernier cri de dés-
espoir en présence des conditions défini-
tives de paix. Comme nous l'avions bien
prévu, ces bases générales n'avaient été
qu'un cadre élastique dans lequel on a fait
entrer une toile de dimension colossale. II
était convenu que la Bulgarie serait indé-
pendante mais on aurait pu croire que
les limites de cette province avaient été
sufSsamment tracées à la Conférence par
le général IgnatieS'. Il n'en a rien été. Dans
ses nouvelles études ethnographiques,
le général a découvert que la Bulgarie
s'étendait jusqu'à Salonique inclusivement
et jusqu'à la mer Egée. Voilà pour la ques-
tion de frontières. Quant à la question
d'indépendance, il semblait qu'elle eût
été réglée de manière à laisser à la Porte
une ombre de souveraineté. S'appuyant
sur les documens qu'il venait de recevoir,
M. de Bismarck avait dit dans son dis-
cours f< L'armée ottomane ne séjournera
plus en Bulgarie, MM/'e% ~M~«
quelle M. de Bismarck avait cru a
disparu. On n'en trouve plus la moindre
trace dans le texte des conditions <~e
paix publié par le Journal de ~
marquer dans nos Nouvelles étrangères;
mais le point est trop important pour que
nous D'y insistions pas ici. Reste enfin
l'expulsion des musulmans, obligés d'a-
bandonner la Bulgarie dans un délai de
deux ans. L'Agence Russe a démenti cette
dernière condition; mais, lorsqu'il s'a-
git de démenti russe, il ne faut pas,
~comme chacun sait, se laisser prendre
aux apparences. K Les fonctionnaires et
.-) employés turcs, les soldats, les Circas-
.'3 siens et les bachi-bouzoucks, dit l'A-
gence Russe, doivent seuls quitter la
."Bulgarie. Ce sont là des' catégo-
ries dans lesquelles toute la population
musulmane passera certainement. D'a-
bord, les fonctionnaires étaient tous mu-
sulmans, les soldats de même et quant
aux bachi-bouzoucks, on comprendra
.évidemment sous cette dénomination tou?
les habitans musulmans convoqués à ur e
~évéegénérale. Les bachi-bouzoucks ne soct
en effet qu'une sorte de garde nationale
où tout le monde entre. Enfin 200,000
Circassiens avaient été répandus comme
colons en Bulgarie. Puisqu'on les chas-
sera aussi, quels musulmans resteront
dans la province ?
Les autres conditions de paix sont aussi
terribles que celles dont nous venons de
parler. Dans sondesseia d'imiter jusqu'au
boutl'AIlemagne, la Russie ne recule même
pas devant leridicule c'est ainsi qu'elle ré-
clame de l'empire ottoman détruit, écrasé,
ruiné de fond en comble, une indemnité
égale à celle que l'Allemagne a demandée
à la France. Il est bien clair qu'exiger
cinq milliards de la Turquie, c'est com-
mettre la plus mauvaise des plaisanteries.
A défaut d'argent, la Russie avait songé à la
Sotte pour remplacer une partie de l'indem-
nité mais, pour le coup, le Sultan s'est
emporté et il a déclaré qu'il mettrait le
feu à ses vaisseaux plutôt que de les li-
vrer au vainqueur. La Russie a donc
abandonné cette prétention, mais à la
condition que la Turquie s'engagerait
à ne pas vendre et à ne pas céder
ga uotte à l'Angleterre. En revanche,
elle demande une station sur la rive
asiatique du Bosphore, à BeÏcos, en
facedeTherapia, dont elle fera un point
stratégique pour la défense de ses inté-
rêts. EnSn, comme toutes ces exigen-
ces sont tellement exorbitantes que les
Turcs ne peuvent s'empêcher de protes-
ter, la Russie oifre de faire des conces-
sions si la Porte veut conclure avec
elle un traité d'alliance offensive et
,et extraordinaires. Que d'esprit, d'inven-
tion ingénieuse, de bonne humeur et de
bon goût dans ce merveilleux Fo~M~e
~
duire dans cette édition posthume quel-
ques modifications non seulement inuti-
les, mais malheureuses le plus souvent.
Ainsi, au deuxième acte, lorsque les héri-
tiers de Nantouillet isont rassemblés sous
la présidence du juge de paix, dans la
ferme de Jean Remy, pour procéder au
partage de la succession, NantouHIet,
qui n'est pas mort du tout, quoique tout
le monde le croie noyé, et qui se cache
dans la ferme sous un déguisement de
berger, profite d'un moment où lise trouve
absolument seul pour bouleverser le tes-.
tament primitif au moyen d'un codicille,
le plus bizarre dans la forme qu'on ait
jamais vu et qui est daté de la veille du
jour de son prétendu décès. Ce codicilte
est ainsi conçu « Comme il est possible
que je me noie demain, je déclare annu-
ler toutes les dispositions stipulées au
recto du présent testament, et instituer
pour ma légataire universelle. » Nau-
touillet écrit, ou du moins écrivait ce co-
dicille extravagant, sur la scène, au mi-
lieu des éclats de rire de la salle entière,
car la situation était des plus plaisantes.
A présent, la chose se passe dans la cou-
lisse, ce qui n'est pas du toutlamême chose,
et l'oji ne vo~t plus, ce qui était si comi-
que, feu Nantoeillet refaire lui-même son
testament. Pourquoi? Où est l'a~anta~e de
défensive. En d'autres termes, fi tou-
tes les forces de la Turquie sont mises
entre ses mains, elle ménagera les appa-
rences et insistera moins sur les questions
de détail.
On comprend qu'avec de pareilles pré-
tentions les Russes aient besoin de la me-
nace d'entrer à Constantinople pour pres-
ser sur les résolutions du Sultan. Ils ne
se contentent pas, d'ailleurs, d'une menace
platonique. Ils avancent peu à peu. Fran-
chissant sans hésiter la zone neutre, i!s
sont allés s'établir à 10 ou 12 kilomètres
de Constantinople, à San-Stefano, espèce
de lieu de plaisance rempli de villas.
C'est un moyen, dit une dépêche, «de
faciliter les négociations. N Le grand-
duc Nicolas et Safvet Pacha doivent,
en effet, s'y transporter. Le Sultan
n'a rien épargné pour empêcher cette
dernière entreprise. Il a adressé au
czar télégrammes sur télégrammes. Mais
tout a été inutile. Les Russes an-
noncent hautement qu'ils entreront à
Constantinople si la paix n'est pas signée
à une date déterminée, qui paraît être
le 2 mars. Rassurés en partie du côté
de Gallipoli, les Anglais doivent donc
se préoccuper du Bosphore; car à quoi
leur servirait de conserver le libre
passage des Dardanelles si le Bosphore
pouvait leur être terme? Or, dès que les
Russes seront à Constantinople, ils met-
tront facilement la main sur les bat-
teries du Bosphore et interdiront le pas-
sage du détroit. La situation de la
flotte anglaise est donc loin d'être
parfaitement satisfaisante. Et cependant
les journaux russes ne cessent de pro-
tester contre la présence de cette flotte
dans la mer de Marmara et de réclamer
sa retraite à la baie de Besika. D'après
eux, cette flotte a déjà tourné les posi-
tions russes, puisqu'elle peut entrer dans
la mer Noire et couper les communica-
tions de l'armée qui occupe la Bulgarie et
la Roumélie. De plus, c'est elle qui donpe
du courage aux Turcs et qui provoque
leurs résistances aux conditions de paix.
De là les colères russes. Nous n'insistons
pas sur ces singuliers raisonnemens;
mais on voit que la situation est toujours
critique entre les Anglais et les Russes, et
qu'un conflit peut éclater à toute heure.
PETITN BOURSB DU DIMANCHB.
Emprunt S 0/0. 109 ir. 70, 76 1/4, M 3/4.
30/0. 73fr.9S,8S.
ttalien. 73fr.60,M.
5 0/0 turc. 8fr.'70,6!
Pérou. 141/4,18. 1
Florins (or). 633/8,1/2.
Hongrois 60/0. 763/8,1/2.
Egyptiennes60/o.. l33fr.,l3Sir.
Russe. 847/8,8S~.
Nous recevons de notre correspondant par-
ticulier la dépêche suivante
« Vienne, le 24 février, 4 h. soir.
)) Le cabinet de Vienne a remercié par télé-
gramme le gouvernement. itauen d'avoir
maintenu la liberté du Conclave.
)' Aujourd'hui, le conseil des ministres s'est
réuni sous la présidence de l'empereur pour
arrêter et formuler les propositions qui seront
faites aux Délégations relativement à la Con-
férences. ? »
TMM~MpMe prtvée.
[Service télégraphique de l'agence Havas.)
Syra, le 24 février.
Des avis de Constantinopic, du 2~ février, por-
tent que les principaux points des nouvcites con-
ditions de paix sont les suivans
La Bulgarie comprendra les pays situés entre
le Danube et les Balkans, moins la Dobrutscha.
Elle comprendra aussi la Roumeiie. entre la mer
Noire et la Serbie, y compris toute ta vallée de la
Mantxa, sauf Andrinopte; conséquemment SoBa,
Pmhppopoli, enun une majeuce partie de la
Thrace et de la Macédoine.
Une assemblée de notables élira le prince, dont
cette modification? C'est ce qu'il serait
bien difficile de dire. Voilà toujours un
très plaisant effet de scène perdu, et l'on
ne put jamais plus justement trouver
l'application du proverbe « Le mieux est
l'ennemi du bien. »
J'annoncerai encore le tome troisième
des ~a?M~ ~M ~M~'e de ~MM~Mf,
de MM. Edouard Noël et Edmond Stoul-
lig. Cette publication, qui sera un jour
très curieuse à consulter par les per-
sonnes en quête de renseignemens, con-
tient une étude sur le théâtre en pro-
vince, par M. Got, de la Comédie-Fran-
çaise, où sont exposées des idées plus ou
moins justes et pratiques, et sur lesquelles
j'aurai peut-être l'occasion de revenir plus
tard.
J'arrive au plus important des livres
réunis sur ma table. C'est le sixième vo-
lume des Œ'MM'<~ eoM~~M de J. Autran,
de l'Académie française, celui qui ren-
ferme les drames et comédies de l'auteur.
On sait que J. Autran n'a aQ'ronté qu'une
seule fois les hasards de la représentation.
Ce fut dans les premiers jours du mois de
mars 1848, trois semaines environ après
la révolution de février. C'est toujours
une tentative grave et périlleuse qu'un
début au théâtre. Arriver inconnu de sa
province, ou descendre de sa mansarde,
demander le silence et l'attention à la
foule distraite et indifférente, il y a là
de quoi faire trembler les plus hardis.
Mais tenter la même épreuve le lendemain
d'une révolution, alors que le parterre,
la nomination sera soumise a. la. sanction de la
Porte et des puissances.
La Bulgarie paiera un tribut a la Porte. Ce
tribut correspondra, à son revenu net actuel.
Une commission russe surveillera, pendant
deux ans le gouvernement de la Bulgarie, que
SO.OOO Russes occuperont.
Podgoritza et Antivari seront annexes au. Mon-
ténégro. qui recevra aussi des agrandissemens
au nord-est et a l'ouest.
Les Russes auront la faculté de céder la Do-
brutscha à la Roumanie en échange de la Bes-
sarabie.
La Serbie sera considérablement agrandie du
côté de la Bosnie. Nisch lui sera annexé-
Maintisn du régime actuel des détroits interdits
à tous les navires de guerre, sauf certaines ex-
ceptions isolées.
Liberté absolue de la navigation marchande,
même en temps de guerre.
L'indemnité do guerre est fixée & 1 milliard
400 millions de roubtes.
Pour couvrir cette indemnité, la Turquie cé-
dera Batoum, Kars, Bayazid. Ardahan, et le ter-
ritoire compris dans la zone de ces places fortes,
et six cuirassés au choix de la Russie.
La Turquie paiera encore 40 millions de livres
sterling en obligations, dont les intérêts et l'a-
mortissement seront garantis par les tributs de
la Bulgarie et de l'Hgypte, les revenus de l'Ana-
tolie, les mines d'Héraclée.
10 millions de roubles payés immédiatement
serviront à indemniser les sujets russes établis à
Constantinople, à opérer le remboursement inté-
grai des capitaux russes placés en obligations
turques, a payer les frais et l'entretien des pri-
sonniers de guerre, et à réparer les bouches de la
Suliaa.
La paix sera signée à San-Stefano où les Rus-
ses arrivent avec le consentement de la Porte.
Vienne, le 23 février.
Dans le cas où, en dehors des signataires du
traité de Paris, d'autres puissances seraient invi-
tées à participer au futur Congrès qui aura pour
mission de régler les affaires européennes inter-
nationales, on assure que le Portugal, l'un des
signataires du dernier acte de Vienne, serait ap-
puyé par une grande puissance pour qu'il obtint
de siéger au Congrès.
Vienne, le 24 février, 3 11. 55 m. soir.
Hier, le conseil des ministres s'est occupé de la
convocation des Délégations, dans le but d'obte-
nir une augmentation de crédit pour une époque
ultérieure, en vue de la Conférence.
Le conseil s'est occupé également de la mani-
'estation faite par les corps législatifs à l'occa-
sion de la Conférence, considérée comme immi-
nente.
Les ministres tiendront aujourd'hui un grand
conseil sous la présidence de l'empereur.
Vienne, le 24 février, 5 h. 35 m. soir.
Il paraît décidé que le gouvernement autri-
chien demandera aux corps législatifs de l'em-
pire un crédit destiné à parer a toutes les éven-
tualités.
Le chiffre de ce crédit n'est pas encore déter-
miné.
miné. Constantinople. le 22 février, t2 h. i8 m.
(voie d'Odessa).
On croit à une prompte signature de la paix.
Constantinople, le 22 février, 1 h. 57 m.
L'évacuation de Batoum et d'Erzeroum devra
être terminée avant le 1" mars.
Les Russes avanceraient dans la direction de
Galhpoh.
Constantinople, le 22 février, 6 h. 28 m. soir.
Les Turcs continuent les négociations pour
adoucir les prétentions de la Russie.
Un délai de deux ans pour évacuer le pays
serait accordé aux musulmans qui habitent la
Bulgarie.
Constantinople, le 23 février.
Le grand-duc Nicolas et Savfet Pacha doivent
se rencontrer demain à San-Stefano.
On croit que la signature de la paix sera la con-
séquence de cette entrevue. `
Constantinople, le 22 février,
4 h. 26 m. matin.
(Arrivée seulement le 24, à midi).
Un courrier spécial a été envoyé à Safvet Pa-
cha a Andrinople.
M. Onou est reparti pour Andrinople.
Bucharest, le 24 février, H h. 4S m. soir.
Le ~foMt~o~J publie le texte déjà connu du
protocole concernant les bases préliminaires de
paix, de la convention et de l'armistice.
Le JtfoM~o~j publie également un décret levant
1 état de siège.
Nisch, le 23 février.
6,000 Russes ont occupé Pirot et Ak-Palanka.
Nisch est aujourd'hui solidement fortifiée.
Londres, le 24 février, l0h.30m. matin.
L'O&Mnw publie les dépêches suivantes
« Vienne, le 23 février.
Des ingénieurs roumains sont arrivés dans
la Dobrutscha pour examiner le terrain. H pa-
raît a peu-près certain que la Roumanie accepte
la Dobrutscha en échange de la Bessarabie. »
Corfou, le 24 février.
Les Turcs ont brûlé Platanes, après en avoir
délogé les insurgés qui se sont retirés a Kako-
tos.
Les bandes d'insurgés grossissent en Crète.
Deux chefs sont fortement retranchés avec un
corps de 500 hommes a quelque distance de la
Canée.
Les autorités turques ne disposent pas jusqu'à
présent de forces suffisantes pour les attaquer;
mais on parle de l'arriv.ée prochaine de deux ba-
anxieux et troublé, oublie ce qui se passe
sur ta scène pour prêter l'oreille aux bruits
de la rue, c'est s'exposer à l'involontaire
ostracisme des esprits et des cœurs en
tumulte. M. Autran sortit victorieux de
cette épreuve; il ne descendait pas pré-
cisément d'une mansarde, ou du moins
c'était d'une mansarde dorée, mais il ar-
rivait inconnu de sa province, et, le len-
demain, il était déjà l'auteur à la mode
pour le ~OK~ -P~M des premières repré-
sentations.
Il faut dire aussi que le vent soufflait
du bon côté. La faveur publique était ac-
quise d'avance aux débutans l'Odéon
était en pleine veine de succès, et l'on
portait aux nues les néo-tragiques un
peu pour leurs mérites, et beaucoup pour 1
taquiner Victor Hugo dont les .SM?y~-
:'<~ étaient très contestés. Il s'agissait
d'une réaction contre le romantisme. Pon- ]
sard avait remporté une victoire éclatante
arec ZMc?'<'c6, pendant que Emile Augier i
débutait avec non moins d'éclat par
C!<7M< Ce fut à ce moment que Joseph ) ,i
Autran ut jouer .F~ ~F.MA~ sur
cette même scène de l'Odéon qui avait
arboré le drapeau de la réaction lit- ]
téraire. ]
J'assistais, il m'en souvient, à cette so-
lennité dramatique. Le succès fut très i
grand, et pourtant Autran s'en tint pru- ]
demment à cette première et unique
épreuve. Il se défiait sans doute du pu-
blic, et se tint pour satisfait, comme il le
dit lui-même dans le sonnet placé en
tai)'oi'is de nixams afin d'aider & la répression du u
mouvement.
Bucharest, le 23 février, 9 h. soir.
L'envoyé extraordinaire italien qui était venu
notifier t'avénement du roi Humbert est parti ce
soir, retournant en Italie.
A propos de la discussion relative au manque
de wagons, la Chambre a invité le gouverne-
ment à empêcher les abus reproches aux em-
ployés des chemins de fer et aux fonctionnaires
russes.
Londres, le 23 février, soir.
La .Plettre de Constantinople donnant les noms de
plusieurs Polonais pendus par les Russes a So-
fia et à Andrinople.
Constantinople, le 22 février.
M. Fournier, le nouvel ambassadeur de France
à Constantinople, a remis hier au Sultan ses let-
tres de créance, dans une audience privée, à cause
des circonstances actuelles.
Le Sultan a fait un accueil très bienveillant à
M. Fournier, qui en retour lui a donné l'assurance
que la France a toujours les mêmes sentimens
d'amitié pourra Turquie.
Bude-Pesth, le 23 février, soir.
La Chambre des Députés a adopté le traité
douanier avec l'Autriche, en fixant sa durée à
dix ans. Elle a repoussé un amendement don-
nant au gouvernement le droit de dénoncer ce
traité au bout de cinq ans.
Vienne, le 24 février, 3 h. 20 m. soir.
Le gouvernement autrichien a adressé télëgra-
phiquement ses félicitations au gouvernement
italien pour la sagesse et la fermeté avec les-
quelles ti a su sauvegarder la liberté du Conclave,
rendant en cela un service éminent à tous les
Etats intéressés a l'accomplissement régulier de
cet acte si important.
L'ambassade de Russie nous communique la
dépêche suivante
.P~MM
Bh.Om.soir.
Le Rrand-duc Nicolas a télégraphié à l'empe-
reur, de San-Stefano le 12/24 février
« Je suis arrivé ici, du consentement du Sul-
tan, avec un détachement de troupes.
ï- Les Turcs nous ont fait place.
Réouf Pacha et Mehemet-Ali Pacha ont été
envoyés pour me souhaiter la bienvenue.
t jS~M~ GORTCHAKOFF. »
L'attention publique en France n'est
que médiocrement et passagèrement por-
tée vers les colonies. Cependant, de temps
& autre, à l'occasion du budget par exem-
ple, il se fait de bons discours qui rap-
pellent à l'insouciance française que nous
avons quelques essaims de nationaux sur
de petites îles ou sur quelques côtes dans
toutes les parties du monde. Depuis 1870,
d'ailleurs, après tous les déboires da notre
politique continentale, les esprits sérieux
se sont mis à penser qu'au lieu de gas-
piller depuis deux siècles notre activité
sur nos frontières d'Europe, avec le mé-
diocre succès que l'on sait, nous eussions
mieux fait de l'employer au loin. On com-
mence donc à se rattacher aux débris de
notre vaste empire colonial et à y prendre
quelque intérêt. Grâce au ciel, nous avons
maintenant des représentans de nos colo-
nies dans le Parlement; ils y sont trop peu
nombreux des colonies importantes dont
l'avenir pourrait être brillant n'y ont pas
d'organes c'est un malheur qui est répa-
rable et qui sera un jour réparé. Les dé-
putés métropolitains se montrent, en gé-
néral, courtois, même empressés, pour
leurs collègues coloniaux, et ont pour eux
une faveur marquée. Ils tâchent eux-mê-
mes de suppléer aux lacunes et à l'insuf-
fisance de la représentation coloniale
cela promet à nos établissemens d'outre-
mer un sort meilleur.
Parmi ces symptômes de recrudescence
d'intérêt pour nos colonies, on doit signa-
ler la constitution d'un nombreux groupe
de députés qui se proposent d'étudier
les questions algériennes on doitrappeler
aussi le dernier rapport de l'actif M. de
Freycinet sur les chemins de fer algériens
et sur l'utilité de relier le Maroc à Tunis
par une voie ferrée. Mais l'Algérie n'est
pas notre seule colonie, quoiqu'elle soit
la principale, et ce n'est pas d'elle que
nous voulons aujourd'hui parler c'est de
ses sœurs plus anciennes, les Antilles, la
Réunion, la Guyane, les Indes, le Sénégal,
ou de ses sœurs plus jeunes, la Cochin-
chine, la Nouvelle-Calédonie. Quel est le
guise de préface en tête du volume qui
contient ses œuvres dramatiques.
Une fois cependant, une seule, voila.
Bien longtemps, j'abordai bravement le théâtre.
Ce fut un grand succès dont tout Paris parla.
Je vis ce qu'on appelle une foule idolâtre;
Elle battit des mains, elle me rappela
Mais, eu homme prudent, je m'en suis tenu là.
Il n'y a rien d'exagéré dans cette fin de
sonnet. Le fougueux parterre de l'Odéon
décerna une véritable ovation à J. Au-
tran et le força à reparaître deux fois sur
la scène. Je crois néanmoins que le poëte
fit bien de rester sur ce premier suc-
cès. Peut-être aurait-il été moins heureux
une seconde fois, et dans d'autres circon-
stances. Il n'y avait pas, en effet, en lui
un homme de théâtre il y avait un pa-
tient observateur de la nature humaine,
ce qui n'est pas absolument la même
chose. Le don du mouvement dramatique
lui manquait.
Ce que J. Autran a voulu montrer dans
la ~eAy~, c'est l'amour de la
gloire, l'orgueil du triomphe dominant
tous les autres sentimens dans le cceur
du poëte. Eschyle, vaincu par Sophocle
au concours poétique des fêtes de Thésée,
ne peut lui pardonner de lui avoir en-
levé la couronne littéraire. Ni la recon-
naissance qu'il doit à son jeune rival qui
l'aéloquemmentdéfendudevantraréopage,
ni sa tendresse pour sa fille Méganire, j
fiancée de Sophocle, ne peuvent lui faire
oublier sa blessure. Le suicide n'était pas
dans les mœurs de cette époque Es-
chyle ne meurt pas, mais il s'exile. La
meilleur régime applicable à ces établisse-
mens ? C'est ce que M. deMahy a recherché
à la Chambre dans un excellent discours, en
demandant l'assimilation des colonies à la
métropole; c'est, d'un autre côté, ce qu'un
haut fonctionnaire très distingué, très ex-
périmenté, M. Jules Delarbre, a étudié
dans un manuel très topique, contenant
une foule de documens (1). M. Delarbre
avec plus de réserve ce qui est natu-
rel de sa part arrive à peu près aux.
mêmes conclusions que M. de Mahy. Seu-
lement, au lieu de l'assimilation complète,
c'est l'assimilation progressive qu'il ré-
clame.
Avant de suivre M. de Maby et M. De-
larbre dans leur examen de notre sys-
tème colonial et des réformes qu'il com-
porte, on nous permettra d'aller au-de-
vant d'une objection, et de renverser en
passant un préjugé. K A quoi servent les
colonies? » entendons-nous dire de toutes
parts. Voilà ce que répètent, n'est-ce
pas ? nombre d'hommes graves avec un
ton d'oracle. C'est un fait curieux et at-
tristant qu'une foule de gens d'apparence
judicieuse, cachant sous une enveloppe
épaisse un esprit 'léger et incapable de
réflexion, s'en aillent débiter partout
des lieux-communs qui ne sont que des
balourdises. A quoi servent les colo-
nies ? Je vais vous le démontrer en
quelques lignes qui sont des faits. En
1877, le mouvement maritime de la
France pour les navires chargés donne un
chiffre de 8,570,000 tonneaux à l'entrée, et
de 5,830,000 tonneaux à la sortie cea
transports sont faits jusqu'à concurrence
de 5,735,000 tonneaux, à l'entrée, sous
pavillon étranger, et de 3,324,000 ton-
neaux, à la sortie, également.sous pavil-
lon étranger c'est-à-dire que le pavillon
étrangera couvert à peu près les deux tiers
des transports composant le mouvement
maritime de la France. Eh bien si au
lieu de considérer le mouvement mari-
time de la France dans son ensemble, on
examine seulement les relations de la mé-
tropole avec ses colonies, on voit que no-
tre navigation avec nos colonies a été de
796,000 tonnes à l'entrée, dont 727,000
sous pavillon français, et de 819,000 ton-
nes à la sortie, dont 785,000 sous notre
pavillon. Cependant le commerce avec
nos colonies est absolument libre depuis
1866; néanmoins il se fait pour les neuf
dixièmes sous notre pavillon, telle est la
force des vieilles relations, de la commu-
nauté de goûts, d'habitudes, de langue, et
de tout ce qui crée une nationalité com-
mune.
Nous ne parlons pas ici des avantagea
que les colonies peuvent présenter au
point de vue moral le rayonnement de la
race, l'expansion de la civilisation métro-
politaine, un champ plus vaste ouvert à
notre littérature et à nos arts a vanta-. i'
ges que nous prisons au plus haut degré..
Ne nous arrêtons pas plus longtemps &
ces digressions et étudions rapidement
le régime actuel de nos établissemens co-
loniaux. Ce régime a été fixé dans ces
derniers temps par le sénatus-consulte,
relativement libéral, de 1866 par des
décrets du gouvernement de la Défense
nationale en 1870, et ennn par la Constitu-
tion de 187S.
Nos possessions d'outre-mer peuvent
aujourd'hui se répartir en deux groupes
principaux celles qui sont régies, au
point de vue de leur législation organi-
que, par la loi et les décrets rendus dans
la forme des règlemens d'administration
publique; celles qui sont soumises auré-
(1) Voir le livre de M. Delarbre ~M Co~:M'M
/)'a;Mp
Arts, S.) Le lecteur nous permettra peut-être aussi
de citer notre propre ouvrage De Co~oKMa-
«
ce livre, à la tribune de la Chambre.~un éloge
dont nous le remercions.
forme du roman semblait mieux conve-
nir à cette donnée que celle du théâtre
le roman permet, en effet, les développe-
mens des caractères et les minutieuses
analyses. On pouvait craindre que le pu-
blic, confondant l'homme avec le poète,
ne vît dans Eschyle refusant de sacrifier
son amour-propre et sa rancune -car ce
sont les deux mots qu'on est forcé d'em-
ployer–aubonheurde sa fille, une espèce
de fou barbare et impitoyable. Mais le
poëte parvint à faire accepter ce carac-
tère et cette situation.
Il y a dans cette étude antique, ainsi
l'appelle l'auteur, non seulement de beaux
vers d'un grand sentiment, mais encore
des tirades et des scènes remarquables.
Le plaidoyer de Sophocle pour Eschyle,
par exemple, est un très beau morceau
de poésie. J'en dirai autant de la scène
kles adieux entre Eschyle et sa fille Mé-
ganire. Les qualités élevées et sérieuses
de ce drame, le meilleur assurément du
voittme, se retrouvent en partie dans J9oa
y?«i!~ jPa~ c< Mon dessein, dit
M. Autran, était de montrer dans ce poème
dramatique une âme qui se transforme sous
la.pression~ësévénemens,unjeunehomme `
qui, né paisible et contemplatif dans une
famille dont tous les membres sont héroï-
ques, cède à la contagion des siens, devient
soldat, devientmartyr, et sacrifie à la cause
nationale non seulement son amour,
mais sa nature même. Il me semblait
qu'une pareille donnée pouvait avoir au
théâtre quelque nouveauté, a Le sujet du
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