Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-02-13
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Description : 13 février 1878 13 février 1878
Description : 1878/02/13. 1878/02/13.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PAMS
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Motaeqnes des (rares de chemtnft de ~M Mlj'es.
A Yalparaîso (Chili), chez M. Prestes L-Tarce~.
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v enBelgique,enïttdie, t
aans le LuxenEbourg, en T)irqwn Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tM
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon~
tM moyen d'une valeur payable a PatiB ou dt
et dans tous les pays du Nord
ehez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres jpays, Il.
tM l'envoi d'une valeur payable a PMt*.
POUTRES ET UTTËMMES
Le& annonces sont reçues
etMt~pïacedeIaBotu'se,
~BMdoiTenttonjoàra ëtreagrôôes par ta rëdacllot.
pm!s
MARDI 13 FERMER
C'est eh vain que lord Derby et sir Stà~-
ford NbrthcQte ont fait tes plus grands
eSbrts d'éloquence pour représenter l'en-
voi delà Ûottean~aise dans le Bosphore
comme une mesure n'ayant aucun earàc*-
tère beiliqueu~ c'est en vain que cette
démarche de l'Angleterre a été amicale-
ment annoncée & Saint-Pétersbourg c'est
en yain que toutes les précautions on tête
prises pour ménager les susceptibilités
russes à peine la nouveUe du départ
S'une division nava!e pour les détroits
a-t-elle éfé connue eh Russie que l'indi-
gnation publique a éclaté de toutes parts.
Le correspondant du à Saint-Pé-
tersbourg a dépeint en termes énergiques
l'émotion nationale. En même temps
l'Agence russe annonçait à l'Èurope que
la Russie se regardait comme déliée de
tout engagement, qu'elle reprenait sa li-
berté d'action et qu'elle resterait désor-
mais sa conduite sur celle de l'Angleterre.
Qui se serait douté que la liberté d'action
des Russes fût enchaînée? Quoi qu'il
en soit, a l'annonce de l'entrée d'une divi-
sion navale angiaise dans le Bosphore a
répondu la menace de l'entrée d'une
division militaire russe à Constantino-
ple. Pendant quelques heures on a
cru en Europe que la capitale de l'em-
pire ottoman était Occupée. II n'en était
rien. C'est le Sultan lui-même qui a
prié l'Angleterre de s'arrêter afin d'em-
pêcher la Russie d'aller plus loin. Lord
Derby et gir Staubrd Northcote ont
fe~usé de donner des détails sur ce
curieux incident. Il eût été trop dur d'a-
vouer devant quel obstacle la Hotte an-
glaise avait dû rebrousser chemin. Pour
la première fois, en en'et, l'aUiahce onen-
slVe et défensive de la Turquie et de la
Russie, si souvent prédite, se manifeste
ouvertement. La Porte s'interpose entre
l'Angleterre et la Russie elle obéit aux
ordres qu'elle a reçus et s'acquitte de la
besogne qji lui est imposée par son pro-
tecteur et allié.
a H ne faut pas s'y tromper, dit le 7'M-
<~M~M,-feHiH~ oMcititts'é Vienne, ëe n'est
~s~à Thrquie, c'est la Russie qui .pro-
noncera le dernier mot. sur la quest.ibn de
savoir st les flott.es é'ràngÈrfs seront ad-
R'ises ou noTt dans Je Boapbore. L-'aIliaBce
«f!e).t!M\'& et défensive de la Turquie et de Ix
Russie, dont. te gouverafment angtsfis n'a. au-
cune connais:-acco officielle, comiue ce!A lui
arrive pour beaucoup d'autres choses, peut
bien De pas exister encore sur le papier i
ma~s.en réalité, h situation est en ce moment
tf)t€, qo~ c~st la Russie qui commande à
CoDstsHUmopte et que c'est ~a pafole qui ou-
vr& et qm ferme les DardaneUes. ? »
Est-ce a dire que ta ftotte anglaise
se seit retirée à Besika, comme e!!e l'a fait.
&' uilé autre époque, sans arrière-pensée
de retour? Non, sans doute. Il serait trop
humiliant pour l'Angleterre de reculer
deva-Bt l'ordre du Czar transmis par la
bouche du Sultan. On trouvera un com-
promis qui aura l'air de ménager les
amours-propres, sinon les intérêts. 'Le
journal que nous venons de citer, le Frem-
(~MMc~, dit encore:
« L'apparition deiquelquesnaviresd~guerre
étrangers dans le Bosphore ne porte aucun pré-
judice aux intéretsétn'ônehsé pas l'honneur de
Ja Russie. Nous ne croyons pas, commj on Je
craint de divers côtes, que cette dernière ré-
ponde aux résolutions du Parlement anglais
par une occupation de C'nstantinop)e. La
responsabilité que te gouvernement df Saint-
Pétersbourg s'attirerait par une pareille
démarche serait trop grande. Le risque à
courir ne serait pas proportionné aux
avantages à. obtenir. Constantinople est de
fait entre les mains des Russes. Une paire
de vaisseaux anglais dans te Bosphore ne
peut tien changer à ce fait que Byzance
est aux pieds du Czar. Ce serait donc une té-
mé!i~ CDmineHe oe ia part de ]a Rusi-ie .de
hegervfr de l'apparition annoncéf des navi-
res étrangers dans le Bosphore comme d'un 1
prétexte pour une démarche qui provoque-
rait faciiement la guerre générale et un chaos l
dans iequel tout ce que les Russes ont ga.-
~n~T~p~j~mL~smm
'Dut3fË\RiBRl87&.
M: VUE MUSMABE
t.OpéM~€<'mCeneerta p<~pMla:reo et ta eemnMtsai dMb"<~aret.
On a. pu lire il y a quelques jours, dans
les feuilles publiques de tout formate);
de tôUte couleur, que la commission du
budget, sur la proposition du ministre
des beaux-arts avait consenti à allouer
pour le théâtre de l'Opéra-Comique un
crédit supplémentaire de 120,000 fr. N
Comme il n'y a pas de politique en cette
affaire et que le théâtre de l'Opéra-Comique
reste toujours le représentant de l'art fran-
çais, c'est-à-dire le plus National des théâ-
tres'de musique, les autres s'étant plus ou
moins compromis par des alliances étran-
gères, le vote de la commission du bud-
get a été généralement bien accueilli, et
tout fait espérer que ce vote sera ratifié
par la Chambre.
gn6 jusqu'ici par ïeurs armes diaparal-
tralt.)) i>
Ley~M~~ se trompe rentrée des
navires étrangers dans le Bosphore servira
très probablement d'occasion et de prétexte
à l'occupation de Constantinople par les
Russes. Déjà les journaux anglais et les
dépêches russes nous donnent en quelque
sorte le programme de cette opération
paraHele. Le bruit,, courait hier dans les
couloirs de la Chambre des Communes que e
dans un but de conciliation, et non comme
mesure de guerre, » Nous reproduisons,
sans y riëh changer, cette phrase instruc-
tive. Tout le monde sait que les Russes
ont toujours ~té partisans d'une occupa-
tion simultanée de l'empire ottoman, oc-
cupation dans laquelle ils se réservaient
d'ailleurs le rote capital, puisque seuls
i!g devaient s'étendre sur la terre ferme,
tandis que les autres puissances les re-
garderaient faire de la mer. Celles-ci étaient
e&que sorte destinées à leur e~Mnc
de cortège. Ce plan, qui avait échoué jus-
qu'ici, est sur le point de se réaliser. Tout
le monde marchera sur Constantinople
ann de protéger la vie et les intérêts
des chrétiens. Seulement, les Russes en-
treront dans la viiïe et s'y installeront
pour un temps indéterminé, tandis qu'ils
ne laisseront pénétrer dans le Bosphore
qu'un nombre restreint de vaisseaux
étrangers. On peut remarquer déjà ~vec
quelle naïveté complaisante les jour-
naux anglais acceptent cette échappa-
toire qui leur permet de sauver les
apparences. Ce sera sans nul doute
un beau spectacle, bt' l'un des plus
singuliers de l'histoire, de voir la flotte
ang!aise assister, de l'extrémité de la
Corne-d'Or, à l'établissement des Russes
dans la capitale de la Turquie. Les décors
et les banderoles ne manqueront pas
à cette étrange scène. Lorsque des Hot-
tes et des armées de ditrérentes puissances
se rencontrent, la politesse diplomatique
règle en effet le nombre de coups de
canon, qu'elles doivent tirer pour se sa-
luer mutuellement, les pavillons qu'elles
doivent hisser sur leurs mâts, en un mot
les manifestations d'amitié qu'elles doi-
vent échanger. Ce cérémonial n'est pas, i)
est. vrai, de droit strict mais c'est
une marque d'hostilité que de le supprimer.
Les Anglais et les Russes, qui se réuni-
ront en vertu d'une convention pacifique,
ne voudront certainement pas le faire. La
fête sera donc aussi brillante qu'impré-
vue, et ce siècle-ci n'aura rien vu de plus
curieux que l'impératrice des Indes sa-
luant l'empereur d'Orient sur les rives du
Bosphore, à deux pas de Stamboul occupé
par les troupes russes.
H faut d'ailleurs se préparer a tout.
L'Europe est en ce moment, en face de la
Russie, dans une situation qui rappelle
celle des petites républiques grecques
impuissantes, divisées, jalouses les unes
des autres, gouvernées par des sophistes,
incapables de résister au despote auda-
cieux, rusé, énergique et semi-barbare qui
poussait la Macédoine sur le monde
hellénique. L'Europe, on peut le dire,
est trop civilisée pour lutter à ar-
mes égales contre un peuple qui a con-
servé toute la vigueur des races primi-
tives. La civilisation avancée amollit le
caractère des hommes et des nations
elle amène les scrupules, les hésita-
tions, les choix difficiles entre des
considérations multiples 6l)e moralise
ainsi la politique, mais, en l'imprégnant
de sentimens honnêtes et délicats
elle l'an'aiblit et la rend .incapable
d'initiative hardie. On comprend fort
bien la diplomatie prudente, méticuleuse,
essentiellement modérée de l'Angleterre.
On s'exptiqueégalementles motifs très rai-
sonnables ettrèshonorabies qui ont énervé
la volonté de l'Autriche. La confiance
chevaleresque du cabinet autrichien dans
les promesses russes, bien qu'elle ait été
Voilà donc l'Opéra Comique bien
pourvu et pouvant attendre l'ère fortunée
que l'Exposition universelle va inaugurer
pour lui comme pour la plupart des théâ-
tres parisiens. Cette somme de 120,000 fr.
couvre, et au delà, l'Opéra-Comique du
loyer dont il a la charge jusqu'en 1880,
époque à laquelle l'immeuble qu'il oc-
cupe depuis le 16 mai 18.10 fera retour à
l'Etat.
Mais peut-être n'attendra-t-on pas l'ex-
piration du bail pour faire subir à la salle
Favart d'importantes modiScations qui
permettraient de donner plus de profon-
deur à ta scène, plus d'éloignement à la
perspective, et par conséquent un plus
grand espace à l'évolution des machines.
Même en admettant que l'Opéra-Comique
n'aille pas au delà des limites que son
genre lui impose, oncomprendqu'iipuisse
désirer pour certains ouvrages de son ré-
pertoire un personnel de figuration plus
nombreux, et quelques uns de ces enets
de mise en scène qui aident si puissam-
ment à l'illusion des spectateurs. Il a eu
jusqu'ici un premier et un second plan
quoi de plus naturel qu'il en veuille avoip
un troisième? N'y a-t-il pas au théâtre
comme dans la vie réelle une foule de
choses qui gagnent à être vues de loin?
Le peu que je sais des projets de M. Car-
valho m'autorise à penser que tous~ )es
efforts de l'habile directeur tendent à éle-
poussée jusqu'à la naïveté, n'a rien
qui .puisse surprendre. L'Angleterre et
FAutriche n'oseraient pas aujourd'hui
recourir aux procédés qu'elles n'hési-
taient ni l'une ni l'autre à employer il
y a un siècle. Mais les Russes, qui sont
moins timorés, qui ne se laissent pas
arrêter par ces réflexions compliquées,
qui vont droit devant eux en brisant tous
les obstacles, qui joignent la force à la
ruse, ont dans l'action une supériorité
éclatante sur le reste de l'Europe.
Si nous vivions au dix-huitième siècle,
ou même au début du nôtre, voici ce qui i
se passerait en présence des événemens
actuels. Demain, une alliance ,onensive et
défensive serait signée entre l'Angleterre
et l'Autriche, et la Russie recevrait un
ultimatum. L'ordre de mobilisation serait
donné à toute l'armée autrichienne et
les troupes déjà prêtes partiraient pour
le Danube. La flotte anglaise forcerait le
passage des Dardaneltes une autre esc&-
dre irait dans la Baltique; les troupes des
Indes Seraient dirigées sur le canaille
Suez; l'Angleterre onrirait des subsides
à une demi-douzaine de puissances,
grandes et petites, et prendrait à sa solde
des corps portugais, espagnols, danois,
suédois, etc. Mais que les économistes
se rassurent ces procédés d'un autre
temps ne sont plus à notre usage. Les
gouvernemens européens ministres
et Assemblées n'ont plus de ces au-
daces. Tout s'arrangera, car chacun su-
bira en silence les faits accomplis. L'Eu-
rope est avide de paix. U faut que les anaires
marchent, et elles peuvent le faire, même si
un pays est conquis par l'étranger, même
si le monde tombe sou~ la domination
« des barbares », car les barbares d'au-
jourd'hui sont les premiers à avoir besoin.
de prospérité et de richesse. H faut que
l'industrie travaille pour leur fournir, par
des emprunts, l'argent nécessaire à l'ac-
quisition des canons et-dcs torpilies. La
mission providentielle des peuples est de-
venue une opération financière et com-
merciale. C'est là le progrès 1
BOURSE îfE PAMS
CtattU-e te H t" Htmoae. M&t to/e
Comptantes 40. ~:i1S. 25~.
Fin cou);. ~3j~. ~3~d2 .t .nr~
Compta.ntl04m /.t04'?S.M
ea~
GomptAn:t<)96().if940. 20.
Ftncou.r.t09,T!~2)0947)2 M
PKTITE BOURSE DU SOIR..
Emprunt 5 0/0. ~9 fr. 43 3/~ 33 3/~ 42 )/ 3H
30/0. 73f.10.05,lS.
5 0/0 turc. 8tr.8S,9d.
Florins (or). Ml/2,9/l.),l/2.
Hougro!s60/0. ~6<3/i6,'n. I1:
Egyptiennes 6 0/0.. 13i i'r. 87, t30 fr.~ t3) t'r. M.
Russe. s3)/-4,3/8,i/8.t/2.
Italien 73 fr. 1S, 6'i, 17 iO.
Nous recevons de nos correspondons pajti-
culiers les dépêches suivantes
c Londres, le 12 février, midi.
!) La situation est toujours excessivement
tendue. L'indignation publique, soulevée par
l'humiliation que vient d'éprouver la flotte,
va croissant.
'j Lfs pourparlers relatifs à la réunion de
1~ Conférence continuent; s'ils venaient à su-
bir uue interruption, la guerre deviendrait
inévitable.
a Vienne, 1-312 fëvrier, soir.
s La situation générale a empiré. On croit
que l'Angleterre forcera le passage des Dar-
dano:!es, et au besoin avant que les Husses
aient eu le temps d'y semt;r des torpilles.
t) L'Autriche a demandé à la Porte un fir-
maa d'admission pour sa Motte, mais la ré-
ponse n'est pas encore arrivée; le retard est
attribué à l'intlueuce russe.
a Le~ conditions de paix de la Russie, dé-
passant le programme primitif du cxar.sout
ver autant que possible le nive:)u du théâ-
tre qui lui est confié. II veut suivre le
mouvement, et ii a raison. Puisque toute
la presse est unanime à féliciter un théâ-
tre d'opérette qui vient d'obtenir avec un
ouvrage, d'ailleurs fort réussi, uu vérita-
ble succès d'ôpéra-comique, il faut croire
qu'elle blâmerait avec la même unani-
mité le théâtre de l'Opéra-Comique si elle
le voyait descendre au rang d'un théâtre
d'opérette.
Qu'on oblige M. Car valho à ne point né-
gliger un répertoire auquel notre seconde
scène lyrique a dû et sa fortune et son
éclat, rien de mieux, en vérité; mais il
faut bien se convaincre d'une chose c'est
que ce répertoire apporte aux combinai-
sons attractives de l'affiche un contingent
beaucoup plus restreint qu'on ne se l'ima-
gine. Il serait donc injuste et absolument
contraire aux intérêts du théa!redcne
pas laisser à l'administrateur responsable
toute l'initiative, toute la liberté dont i!
a besoin.
Les tendances de la jeune école sont tel-
les, qu'aujourd'hui il n'y a plus guère de
milieu entre le genre bounbn et le genre
sérieux. Par conséquent, ainsi q*ue je l'ai
déjà fait remarquer en mainte occasion,
il devient chaque jour plus difficile de re-
nouveler le répertoire de l'Opéra Comique
proprement dit, celui auquel d'illustres
compositeurs, applaudis sur une plus
grande scène, ne dédaignaient point au-
jugées ici inacceptables, et l'Autriche est dé-
cidée à appuyer qua'nd même ses réciama-
tions toutefois, on espëre encore une solution
pacifique. »
11 a Berlin, le 12 février, soir.
L'Europe se donne rendez-vous au Bos-
phore tel est, dit-on aujourd'hui, le mot de
la situation; et l'occupation simultanée de
Constantinop!e nous ramènerait au pro-
gramme russe de 1876 et à la paix. C'est l'a-
vis qu'expriment ici la A~K~CA~
MM~ ~7FoAeMM et quelques autres journaux ofn-
cieux.
La .Pconfiance. Les vaisseaux allemands qui croi-
sant dahs la Méditerranée vont se joindre
bientôt, dit-eile, à ceux de l'Angleterre, de
l'Autriche et des autres puissances. La solu.
tion profitable aux intérêts de tous consistera
dans la franchise absolue des détroits, avec
une compensationsuffisante pour la Russie,
en Asie. De cette manière, l'alliance des trois
empereurs restera inébranlable.
N On croit que ce sont là aussi les vues du
prince de Bismarck.
Cependant, la Russie lève le ban et l'ar-
riôre-ban de ses sotdats les bruits de mobi-
lisation en Autriche se confirment; les arse-
naux anglais redoublent d'activité !e ytMUMt
réclame une action prompte et hardie ja-
mais on n'aura vu pareille application de
l'axiome -M CM p~MM, ~a ~e~MM.
D La réponse du prince de Bismarck à
l'interpeUation, ou plutôt aux questions dis-
crètes que doit lui adresser le Reichstag, sera
dilTéree probablement de quelques jours, pour
voir quelle tournure prendra le rendez-vous
européen dans le Bosphore. s
TéMgfapMe pfïv~e.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Athènes, le t2 février.
D'après une dépêche venant de Constantinople
et de source officieuse, l'Augieterrc a demandé
samedi a la Porte l'autorisation pour la Hotte
d'entrer dans le Bosphore.
La Porte a oppose un refus formel a cette de-
mande. en menaçant de bombarder la Hotte si
elle violait le passage des Dardanelles.
Vienne, le 12 février.
La nouvelle d'après laquelle la Porte aurait re-
fusé l'entrée des Dardanelles & la flotte anglaise
est ici très fortement révoquée en doute. On s'at-
tend, au contraire, à ce que le iirman soit donné
ausMtôt après l'entrée des Russes à Constanti-
nople, événement qu'on attend d'heure en heure.
Un assure que l'Autriche ne s'oppose pas à la
demande de la Russie relative à la rétrocession
de la Bessarabie, sous la condition proposée par
la Russie, que les embouchures du Danube res-
tent à la Roumanie mais ce que le cabinet de
Vienne n'accepterait pas, c'est que la Roumanie
fundedommagée au moyen d'une partie du ter-
ritoire turc situé dans la direction de Widdin.
Vienne. le H février.
La Con'M~oM~SHM ~MM~Mf publie la dépêche
suivante Il
« ConstanMnople, le 10 février.
Ce n'est plus un secret pour personne qu'un
traité spécial a été conclu entte la Russie et la
Turquie, et qu'il règle plusieurs points importans
en dehors de l'ingérence de l'Europe.
s Outre les stipulations relatives aux rapports
Juturs entre ces deux puissances,la cession d'une
partie de la flotte turque comme indemnité ptielte de guerre et l'adhésion de la Porte à la ces-
sion u\entue!Ie d'une partie de la Dobrustcha à
la Roumanie sont aussi stipulées dans ce traité. »
La dépêche signale la prochaine entrée des
Russes à Co'jstantinop)e.
Londres, le 12 février, soir.
C7~m<)/~ des ~o~. Lord Derby, répondant
a lord Granville, dit qu'il espère pouvoir être en
mesure, jeudi, d'informer la Chambre que ia ré-
sotution du gouvernement a et.' mise en prati-
que et que la flotte se trouve à Constantinople
ou a proximi'é.
Toutes les puissances ont accepté la Confé-
rence. La seule difficulté vient du choix du lieu
où elle devra siéger; mais le ministre croit que
cette difnculté n'a rien de sérieux. Quant aux
niouvemens de troupes russes, le ministre ne
sait rien de plus que ce qui est annoncé dans
la dépêche .circulaire du pnnce Gortchakoff.
L'Italie et la France ont suspendu l'envoi de
leur flotte. Lord Derby suppose que c'est parce
que l'entrée des Dardanelles leur a été refusée.
Quant à la troisième puissance, tout ce qu'il en
sait, c'est qu'elle a demandé un Srman.
P/i~M~f des CoHMtKfMM. M. Smith, premier
lord de l'Amirauté, répondant à M. Nolan, dé-
ctaro que les instructions données a. l'amiral
Hornby sont fort claires, mais qu'il ne peut en
donner communication.
Sir Statford Nor.hcote répond à sir H.Wol!î
qu'on n'a pas reçu de réponse de ia Russie à la
dépêche do lord Derby qui, a. la date du 31 jan-
vier, exprimait au prince Gortchakoff sa satisfac-
tion en ce que celut-ci était disposé à supprimer
l'article relatif aux détroits.
Répondant à une question de M. Cartwright,
sir Statïbrd Northcote dit que la correspondance
rotative aux affaires de la Grèce est imprimée et
sera publiée prochainement.
M. Bourke répond à sir A. Gordon que les
conditions de paix de la Russie, que le comte
Schou valotl' a communiquées à lord Derby en
trefois de venir apporter de nouveaux élé-
mens de succès. Mais les temps sont bien
changés!
En somme, pour couper court aux do-
léances de ces mélomanes qui se voilent
la face en disant que l'Opéra-Comique
manque à sa mission, que l'Opéra-Comi-
que se meurt, nous dirons qu'il y a long-
temps que l'Opéra-Comique a manqué à
sa mission en jouant la 7)~M MaMc~c à
côté de M'6Mpe M~~oMë, Z~/M
après les ~MN~-MM-y ~OK~oM, ~e
après le Domino ?MM', le a!'j~M-
~o?'~ après ~o~om <~ZoK/MW!MM, et
enfin 2'om ~e jMc~'M~ et J'jB'e ~M
2Vo?'~ à côté de Joeo~e et de ~e~' C~K~ZM~. On chantait autrefois et
l'on parlait aussi. Vous verrez, nous dit-on,
que bientôt on ne parlera plus et que l'on
n'en chantera pas mieux. Quelques mots
de dialogue de plus ou de moins, la belle
affaire! Ce qui importe dans un théâtre
de musique, surtout dans un théâtre sub-
ventionné par l'Etat, c'est qu'on y fasse
de la musique. Et quand par hasard il se
rencontre un directeur à tendances musi-
cales, pour Dieu! qu'on ne le chagrine
point par de mesquines tracasseries et
par des obsessions qui seraient autant
d'entraves mises à la réalisation de nos
espérances et de ses projets.
Par exemple, toutes les fois que nous
verrons des inûuences étrangères au
théâtre se manifester en f&veur d'une œu-
juittet dernier, sont conudehtielles etne peuvent
par conséquent être publiées d'ailleurs, leuf pu-
blication ne servirait à rien, i
La Chambre discute ensuite des quesMons
d'intérêt purement iocai.
Le bruit court dans les couloirs que l'escadre
de la Manche a reçu l'ordre de se rendre à Gi-
braltar.
braltar. Saint-Pétersbourg, le 12 février.
Le 3foM<J~M~a~ S~M~&OM~ publient une dé-
pêche circulaire du prince Gortchàkofi, concer-
nant l'entrée projetée d'une partie de l'armée
russe a. Constantmople et les motifa que le gou-
vernement fait vatoir en faveur de cette mesure.
Dans les cercles bien informés dé Saint-Péters-
bourg. on commente les craintes exprimées dans
la dépêche de M. Layard. au sujet des troubles
qui pourraient éclater à Constantinople et de la
non-observation dés conditions de l'armishce.
On oppose à la dépêche de l'ambassadeur d'An-
gleterre des avis qui ont été reçus ici de Côn-
stantinople il y a environ trois jours, et qui por-
tent que la sécurité des chrétiens n'est nulle-
ment menacée et que les conditions de l'armistice
sont observées par les deux parties contractan-
tes avec une entente et un ordre parfaits.
Constantinople, le 12 février, 6 h. 30 m.
(Voie Ei-Arich.)
L'auaire grecque est arrangée. Savfet Pacha et
~adyk Pacha, chargés de traiter les négociations
de ta paix, partent demain.
L'élection du nouveau Pape va se faire
dans des conditions extraordinaires et
absolument nouvelles et, malgré toutes
les fausses clameurs qui retentissent dans
lesmandëmens, dans les sermons et dans
les journaux pieux, elle sera la plus libre
que l'Église ait jamais vue depuis les pre-
miers siècles. Quoi qu'on en puisse dire,
c'est précisément l'abolition du pouvoir
temporel qui fait la complète indépen-
dance de l'Eglise. En d'autres temps, un
Conclave mettait en mouvement toutes
les forces, toutes les influences des gou-
vernemens séculiers qui voulaient domi-
ner la papauté; et, de son côté, la pa-
pauté recherchait ou subissait, au prix
de son indépendance, la protection de telle
ou telle puissance.
Aujourd'hui l'Eglise n'a besoin d'aucun
patronage. Ni l'Autriche, ni l'Espagne, ni
la France ne peuvent lui dicter son
choix. L'Italie ne demande qu'à prouver
au monde, à toute la chrétienté, que le
Sacré-Collège est aussi libre à Rome que
l'était le prisonnier volontaire du Vatican,
et on peut dire véritablement aux cardi-
naux « Mandataires de l'Eglise, délibérez
en paix »
Le Sacré-Collège l'a bien compns, car,
comme on l'a vu, sa première résolution
a été de choisir, ou plutôt de garder
Rome pour siège du Conclave. Nous avions
parlé dernièrement du projet d'un certain
nombre de cardinaux étrangers de trans-
porter le Conclave hors d'Italie, par
exemple dans l'île de Malte, et nous avions
prévu que la majorité du Sacré-Collège,
encore composée d'Italiens, ne se prête-
rait pas à cette émigration. Le clergé
italien, comme nous le disions, est loin
d'être aussi intransigeant que les clergés
du dehors; les véritables ultramontains,
dans le sens usité du mot, sont dans les
pays étrangers. C'est pourquoi tous les
enbrts d'un homme aussi habile qu'il
est ardent, le cardinal Manning, pour
déplacer le Conclave, ont échoué. Les
Italiens se sont montrés rebelles à cette
tentative d'usurpation du dehors, et, s'il
était possible de faire des hypothèses en
pareille matière, on pourrait plutôt pré-
voir que le choix de la majorité des car-
dinaux se portera sur un Italien et sur
un homme d'opinions tempérées. Dans
tous les cas, la lut~e ne sera plus entre
les puissances séculières, entre les riva-
lités des gouvernemens se disputant la do-
mination de la papauté elle sera entre
les diverses tendances, les diverses opi-
nions ou. les passions diverses qui se par-
tagent l'Eglise elle-même.
Nous avons vu, seulement dans le cours
des trente dernières années, la Papauté
obligée, pour maintenir son domaine tem-
porel, de recourir alternativement à la
protection de l'Autriche, ou de la France,
en un mot, à des forces étrangères. L'Eglise
est aujourd'hui dans des conditions nou-
vre intéressante d'un musicien de talent,
nous serons des premiers à nous en ré-
jouir mais, dans le cas contraire (nous
n'avons pas besoin de nous expliquer da-
vantage pour être compris), nous consi-
dérerons comme un devoir de lutter, avec
toute la conviction, toute l'énergie dont
nous sommes capable, contre les fâcheux
effets d'une camaraderie qui, faisant trop
bon marché de la fortune d'une entreprise
particulière, ne craindrait pas de la com-
promettre au profit d'un intérêt privé.
Me voilà tout naturellement amené à
faire quelques réflexions au sujet des
200,000 fr. qui viennent d'être votés par
la commission du budget à titre de sub-
vention à accorder à un théâtre lyrique
dont on n'entend plus parler.
Ces 200,000 fr. ont été demandés par le
ministre « afin de permettre de conserver
un théâtre lyrique dans l'intérêt des
jeunes compositeurs. La relation offi-
cielle ajoute que la commission ne s'est
pas montrée favorable au maintien d'un
théâtre lyrique dans les conditions où
le dernier Théâtre-Lyrique existait (?).
Mais elle a maintenu au budget des
beaux-arts, sur un amendement que lui
a présenté M. Antonin Proust, la somme
de 200,000 fr. mise à la disposition de
M. le ministre des beaux-arts afin de
faciliter l'exécution des ouvrages lyri-
ques émanant des jeunes compositeurs
musiciens. Qu'est-ce que cela peut
Telles, et c'est pourquoi nous ne saurions
attacher la même importance qu'autrefois
au droit de ~o dont plusieurs puissances
réclamaient l'usage.
Nous voyons que la question a été sou"
levée, eton prétend qu'elle a été discutée
entre plusieurs gouvernemëns. Nou~
avouons ne pas comprendre dé quelle
manière et à quel titre lés gouvernemeng.
pourraient faire acte d'intervention dans
les décisions du Conclave. Quand le Pape
avait des Etats, des territoires, même des
armées, c'est-à-dire quand il était un
souverain temporel et matériel, les Etats
étrangers pouvaient trouver leurs intérêts
engagés ou compromis dans le choix du
chef de l'Eglise et du souverain de Rome
et, d'autre part, le Pape trouvait dans son
accord avec les autres gouvernemëns une
garantie de ses propres possessions. Mais
aujourd'hui la séparation des deux pou-
voirs est établie, et l'Eglise peut se mou-.
voir dans sa sphère avec une en-
tière indépendance. Assurément, l'in-
térêt de l'Eglise, et même sa tradition,
sont de ne poin.t prendre de résolutions
violentes mais supposons que lé parti de
la guerre l'emportât dans le Conclave, à
quoi servirait le veto de telle ou telle puis-
sance ? Le nouveau Pape en serait-il moins
le Pape? Quand même il ne serait pas re-
connu par tel ou tel gouvernement, ne le
serait-il pas par toutes les Eglises? II faut
accepter toutes les conséquences de la.
séparation des pouvoirs. Autrefois, les
gouvernemens étaient, de droit et de fait,
représentés dans les Conciles. Au dernier
Concile œcuménique, convoqué en 1869,
les représentant des puissances n'ont pas
été admis, le Pape signifiant ainsi l'entière
séparation du pouvoir spirituel.
Nous avons plus d'une fois rappelé
comment le Pape Pie IX avait, par un
coup d'autorité, rétabli en Angleterre la
hiérarchie catholique. Un de ses derniers
actes, huit jours avant sa mort, a été do
la rétablir aussi en Ecosse, où il a créé
deux archevêchés et quatre évêchés en y
nommant des titulaires. Le gouvernement
anglais ne s'en émeut pas, parce que cela.
ne le regarde pas. Nous savons bien que
d'autres pays ont des concordats, mais
nous serions curieux de savoir où serait
la sanction pénale du veto.
JOHN LEMOINNË.
En parlant de la conversion des obliga-
tions trentenaires en 3 0/0 amortissable,
une faute d'impression nous a fait dire
qu'on recevrait, si l'escompte se faisait
à 4 0/0, 626 fr.~)' 3 0/0 amortissable
pour une obligation 4 0/0 nominale de
500 fr. Ce que nous avons dit, c'est que
pour une obligation de 500 fr., on aurait
wm capital MOMMM~ de 626 fr. en rente 3 0/0
amortissable. Il est inutile, d'ailleurs, de
faire remarquer que le résultat dépend
du taux d'escompte adopté, et que nous
avons raisonné sur le taux arbitrairement
choisi de 4 0/0. Le résultat serait dioerent
si le taux d'escompte était de 4 1/8
de 4 1/4, ou de 4 1/3 0/0. Nous avions
fait erreur en disant que ce taux serait
fixé par la loi il sera nxé au dernier
moment par un décret.
J. DE REJNACH. j..
On nous écrit de Versailles (Sénat)
a Il n'y avait à l'ordre du jour que la se-
conde délibération do la proposition de loi
touchant la conservation dos oiseaux utiles
et la destruction des insectes nuisibles à l'a-
griculture. Voilà, ce semble, une question
de légère importance /? ~K~ ~comme Virgile disait quand il chantait
les abeilles. Mais ce n'est point des abeil-
les que s'occupait le rapporteur, qui est
aussi l'auteur de la proposition, M. de La
Sicotière il veut combattre les insectes ra-
vageurs qui dévorent fruits et moissons et
comme ces insectes sont eux-mômes dévorés
par les oiseaux, qui leur font une guerre in-
cessante, la destruction des uns a pour con-
bien vouloir dire? Les libéralités du
budget iront-elles récompenser, jusqu'à
concurrence de la somme votée, têt ou
tel directeur qui aura produit sur son
théâtre l'oeuvre d'un jeune compositeur
« Tnusicien M, ou bien le Théâtre-Lyrique
ne sera-t-il restauré, reconstitué que pour
être consacré exclusivement aux jeunes
compositeurs? La première hypothèse
nous semble inadmissible; la seconde
nous fait craindre que l'on ne veuille re-
tomber dans une erreur que nous avons
déjà signalée, dans une faute contre la-
quelle notre devoir est de prémunir ceux
qui sont les dispensateurs des faveurs Se
l'Etat. C'est une erreur de croire qu'une
somme de 200,000 fr. peut sufSre, je ne
dirai pas à faire prospérer, mais à faire
viyre un théâtre exclusivement consacré
à l'exécution d'ouvrages de jeunes com-
positeurs, et ce serait renouveler une
faute déjà commise que de sacrifier lès
deniers de l'Etat à des encouragemens
inutiles et improductifs.
Je voudrais que ce fût dans ce sens
qu'eût parlé la commission des théâtres
quand le ministre qui la préside l'a con-
sultée sur l'emploi des 200,000 fr. voté s
par la commission du budget.
Et d'abord, il faudrait s'entendre une
bonne fois au sujet des musiciens qu'i
convient de ranger dans la catégorie des
jeunes compositeurs. Sont-ce les prix de
Rome? Ceux-là ont des droits acquis, des
BNMNtS~~MR
im j
"Otir ~Â~oME'~
me des PfêtMs-Sa4&t-6€rma;n-rAnxerrois, t?<
MMX PP tL'~)MM)iM:MBJM'
un an. Si< ~poie. Treîs inct?.
Dépau-temens. 80 tr. <0 fr. 20 &.
Ptsts. ~O'. MO*. t8&.
Les atxnmemens partent des t" et t6 de
c&SKniepM)i8.
'r; .)! 1.
~M~t
In ~emdem, app!y to Cewte and C", forehm
Bevspaperg a!Bc& 4~. Greaham street, G. p. )S.'
MM. Bethy, m<~e.t etC', t. Finch laneCornM!~
Ë. C. Lo&don, Mm. W.-n. Smtth et Btn'
~deiBm~ da~ Ifts ~lasm.)aej}t d~s ~t M'
Motaeqnes des (rares de chemtnft de ~M Mlj'es.
A Yalparaîso (Chili), chez M. Prestes L-Tarce~.
MHtCMM F~m
t8?8.
T ON S'AJBONME '.7'j i
v enBelgique,enïttdie, t
aans le LuxenEbourg, en T)irq
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon~
tM moyen d'une valeur payable a PatiB ou dt
ehez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres jpays, Il.
tM l'envoi d'une valeur payable a PMt*.
POUTRES ET UTTËMMES
Le& annonces sont reçues
etMt
~BMdoiTenttonjoàra ëtreagrôôes par ta rëdacllot.
pm!s
MARDI 13 FERMER
C'est eh vain que lord Derby et sir Stà~-
ford NbrthcQte ont fait tes plus grands
eSbrts d'éloquence pour représenter l'en-
voi delà Ûottean~aise dans le Bosphore
comme une mesure n'ayant aucun earàc*-
tère beiliqueu~ c'est en vain que cette
démarche de l'Angleterre a été amicale-
ment annoncée & Saint-Pétersbourg c'est
en yain que toutes les précautions on tête
prises pour ménager les susceptibilités
russes à peine la nouveUe du départ
S'une division nava!e pour les détroits
a-t-elle éfé connue eh Russie que l'indi-
gnation publique a éclaté de toutes parts.
Le correspondant du à Saint-Pé-
tersbourg a dépeint en termes énergiques
l'émotion nationale. En même temps
l'Agence russe annonçait à l'Èurope que
la Russie se regardait comme déliée de
tout engagement, qu'elle reprenait sa li-
berté d'action et qu'elle resterait désor-
mais sa conduite sur celle de l'Angleterre.
Qui se serait douté que la liberté d'action
des Russes fût enchaînée? Quoi qu'il
en soit, a l'annonce de l'entrée d'une divi-
sion navale angiaise dans le Bosphore a
répondu la menace de l'entrée d'une
division militaire russe à Constantino-
ple. Pendant quelques heures on a
cru en Europe que la capitale de l'em-
pire ottoman était Occupée. II n'en était
rien. C'est le Sultan lui-même qui a
prié l'Angleterre de s'arrêter afin d'em-
pêcher la Russie d'aller plus loin. Lord
Derby et gir Staubrd Northcote ont
fe~usé de donner des détails sur ce
curieux incident. Il eût été trop dur d'a-
vouer devant quel obstacle la Hotte an-
glaise avait dû rebrousser chemin. Pour
la première fois, en en'et, l'aUiahce onen-
slVe et défensive de la Turquie et de la
Russie, si souvent prédite, se manifeste
ouvertement. La Porte s'interpose entre
l'Angleterre et la Russie elle obéit aux
ordres qu'elle a reçus et s'acquitte de la
besogne qji lui est imposée par son pro-
tecteur et allié.
a H ne faut pas s'y tromper, dit le 7'M-
<~M~M,-feHiH~ oMcititts'é Vienne, ëe n'est
~s~à Thrquie, c'est la Russie qui .pro-
noncera le dernier mot. sur la quest.ibn de
savoir st les flott.es é'ràngÈrfs seront ad-
R'ises ou noTt dans Je Boapbore. L-'aIliaBce
«f!e).t!M\'& et défensive de la Turquie et de Ix
Russie, dont. te gouverafment angtsfis n'a. au-
cune connais:-acco officielle, comiue ce!A lui
arrive pour beaucoup d'autres choses, peut
bien De pas exister encore sur le papier i
ma~s.en réalité, h situation est en ce moment
tf)t€, qo~ c~st la Russie qui commande à
CoDstsHUmopte et que c'est ~a pafole qui ou-
vr& et qm ferme les DardaneUes. ? »
Est-ce a dire que ta ftotte anglaise
se seit retirée à Besika, comme e!!e l'a fait.
&' uilé autre époque, sans arrière-pensée
de retour? Non, sans doute. Il serait trop
humiliant pour l'Angleterre de reculer
deva-Bt l'ordre du Czar transmis par la
bouche du Sultan. On trouvera un com-
promis qui aura l'air de ménager les
amours-propres, sinon les intérêts. 'Le
journal que nous venons de citer, le Frem-
(~MMc~, dit encore:
« L'apparition deiquelquesnaviresd~guerre
étrangers dans le Bosphore ne porte aucun pré-
judice aux intéretsétn'ônehsé pas l'honneur de
Ja Russie. Nous ne croyons pas, commj on Je
craint de divers côtes, que cette dernière ré-
ponde aux résolutions du Parlement anglais
par une occupation de C'nstantinop)e. La
responsabilité que te gouvernement df Saint-
Pétersbourg s'attirerait par une pareille
démarche serait trop grande. Le risque à
courir ne serait pas proportionné aux
avantages à. obtenir. Constantinople est de
fait entre les mains des Russes. Une paire
de vaisseaux anglais dans te Bosphore ne
peut tien changer à ce fait que Byzance
est aux pieds du Czar. Ce serait donc une té-
mé!i~ CDmineHe oe ia part de ]a Rusi-ie .de
hegervfr de l'apparition annoncéf des navi-
res étrangers dans le Bosphore comme d'un 1
prétexte pour une démarche qui provoque-
rait faciiement la guerre générale et un chaos l
dans iequel tout ce que les Russes ont ga.-
~n~T~p~j~mL~smm
'Dut3fË\RiBRl87&.
M: VUE MUSMABE
t.OpéM~€<'m
On a. pu lire il y a quelques jours, dans
les feuilles publiques de tout formate);
de tôUte couleur, que la commission du
budget, sur la proposition du ministre
des beaux-arts avait consenti à allouer
pour le théâtre de l'Opéra-Comique un
crédit supplémentaire de 120,000 fr. N
Comme il n'y a pas de politique en cette
affaire et que le théâtre de l'Opéra-Comique
reste toujours le représentant de l'art fran-
çais, c'est-à-dire le plus National des théâ-
tres'de musique, les autres s'étant plus ou
moins compromis par des alliances étran-
gères, le vote de la commission du bud-
get a été généralement bien accueilli, et
tout fait espérer que ce vote sera ratifié
par la Chambre.
gn6 jusqu'ici par ïeurs armes diaparal-
tralt.)) i>
Ley~M~~ se trompe rentrée des
navires étrangers dans le Bosphore servira
très probablement d'occasion et de prétexte
à l'occupation de Constantinople par les
Russes. Déjà les journaux anglais et les
dépêches russes nous donnent en quelque
sorte le programme de cette opération
paraHele. Le bruit,, courait hier dans les
couloirs de la Chambre des Communes que e
mesure de guerre, » Nous reproduisons,
sans y riëh changer, cette phrase instruc-
tive. Tout le monde sait que les Russes
ont toujours ~té partisans d'une occupa-
tion simultanée de l'empire ottoman, oc-
cupation dans laquelle ils se réservaient
d'ailleurs le rote capital, puisque seuls
i!g devaient s'étendre sur la terre ferme,
tandis que les autres puissances les re-
garderaient faire de la mer. Celles-ci étaient
e&que sorte destinées à leur e~Mnc
de cortège. Ce plan, qui avait échoué jus-
qu'ici, est sur le point de se réaliser. Tout
le monde marchera sur Constantinople
ann de protéger la vie et les intérêts
des chrétiens. Seulement, les Russes en-
treront dans la viiïe et s'y installeront
pour un temps indéterminé, tandis qu'ils
ne laisseront pénétrer dans le Bosphore
qu'un nombre restreint de vaisseaux
étrangers. On peut remarquer déjà ~vec
quelle naïveté complaisante les jour-
naux anglais acceptent cette échappa-
toire qui leur permet de sauver les
apparences. Ce sera sans nul doute
un beau spectacle, bt' l'un des plus
singuliers de l'histoire, de voir la flotte
ang!aise assister, de l'extrémité de la
Corne-d'Or, à l'établissement des Russes
dans la capitale de la Turquie. Les décors
et les banderoles ne manqueront pas
à cette étrange scène. Lorsque des Hot-
tes et des armées de ditrérentes puissances
se rencontrent, la politesse diplomatique
règle en effet le nombre de coups de
canon, qu'elles doivent tirer pour se sa-
luer mutuellement, les pavillons qu'elles
doivent hisser sur leurs mâts, en un mot
les manifestations d'amitié qu'elles doi-
vent échanger. Ce cérémonial n'est pas, i)
est. vrai, de droit strict mais c'est
une marque d'hostilité que de le supprimer.
Les Anglais et les Russes, qui se réuni-
ront en vertu d'une convention pacifique,
ne voudront certainement pas le faire. La
fête sera donc aussi brillante qu'impré-
vue, et ce siècle-ci n'aura rien vu de plus
curieux que l'impératrice des Indes sa-
luant l'empereur d'Orient sur les rives du
Bosphore, à deux pas de Stamboul occupé
par les troupes russes.
H faut d'ailleurs se préparer a tout.
L'Europe est en ce moment, en face de la
Russie, dans une situation qui rappelle
celle des petites républiques grecques
impuissantes, divisées, jalouses les unes
des autres, gouvernées par des sophistes,
incapables de résister au despote auda-
cieux, rusé, énergique et semi-barbare qui
poussait la Macédoine sur le monde
hellénique. L'Europe, on peut le dire,
est trop civilisée pour lutter à ar-
mes égales contre un peuple qui a con-
servé toute la vigueur des races primi-
tives. La civilisation avancée amollit le
caractère des hommes et des nations
elle amène les scrupules, les hésita-
tions, les choix difficiles entre des
considérations multiples 6l)e moralise
ainsi la politique, mais, en l'imprégnant
de sentimens honnêtes et délicats
elle l'an'aiblit et la rend .incapable
d'initiative hardie. On comprend fort
bien la diplomatie prudente, méticuleuse,
essentiellement modérée de l'Angleterre.
On s'exptiqueégalementles motifs très rai-
sonnables ettrèshonorabies qui ont énervé
la volonté de l'Autriche. La confiance
chevaleresque du cabinet autrichien dans
les promesses russes, bien qu'elle ait été
Voilà donc l'Opéra Comique bien
pourvu et pouvant attendre l'ère fortunée
que l'Exposition universelle va inaugurer
pour lui comme pour la plupart des théâ-
tres parisiens. Cette somme de 120,000 fr.
couvre, et au delà, l'Opéra-Comique du
loyer dont il a la charge jusqu'en 1880,
époque à laquelle l'immeuble qu'il oc-
cupe depuis le 16 mai 18.10 fera retour à
l'Etat.
Mais peut-être n'attendra-t-on pas l'ex-
piration du bail pour faire subir à la salle
Favart d'importantes modiScations qui
permettraient de donner plus de profon-
deur à ta scène, plus d'éloignement à la
perspective, et par conséquent un plus
grand espace à l'évolution des machines.
Même en admettant que l'Opéra-Comique
n'aille pas au delà des limites que son
genre lui impose, oncomprendqu'iipuisse
désirer pour certains ouvrages de son ré-
pertoire un personnel de figuration plus
nombreux, et quelques uns de ces enets
de mise en scène qui aident si puissam-
ment à l'illusion des spectateurs. Il a eu
jusqu'ici un premier et un second plan
quoi de plus naturel qu'il en veuille avoip
un troisième? N'y a-t-il pas au théâtre
comme dans la vie réelle une foule de
choses qui gagnent à être vues de loin?
Le peu que je sais des projets de M. Car-
valho m'autorise à penser que tous~ )es
efforts de l'habile directeur tendent à éle-
poussée jusqu'à la naïveté, n'a rien
qui .puisse surprendre. L'Angleterre et
FAutriche n'oseraient pas aujourd'hui
recourir aux procédés qu'elles n'hési-
taient ni l'une ni l'autre à employer il
y a un siècle. Mais les Russes, qui sont
moins timorés, qui ne se laissent pas
arrêter par ces réflexions compliquées,
qui vont droit devant eux en brisant tous
les obstacles, qui joignent la force à la
ruse, ont dans l'action une supériorité
éclatante sur le reste de l'Europe.
Si nous vivions au dix-huitième siècle,
ou même au début du nôtre, voici ce qui i
se passerait en présence des événemens
actuels. Demain, une alliance ,onensive et
défensive serait signée entre l'Angleterre
et l'Autriche, et la Russie recevrait un
ultimatum. L'ordre de mobilisation serait
donné à toute l'armée autrichienne et
les troupes déjà prêtes partiraient pour
le Danube. La flotte anglaise forcerait le
passage des Dardaneltes une autre esc&-
dre irait dans la Baltique; les troupes des
Indes Seraient dirigées sur le canaille
Suez; l'Angleterre onrirait des subsides
à une demi-douzaine de puissances,
grandes et petites, et prendrait à sa solde
des corps portugais, espagnols, danois,
suédois, etc. Mais que les économistes
se rassurent ces procédés d'un autre
temps ne sont plus à notre usage. Les
gouvernemens européens ministres
et Assemblées n'ont plus de ces au-
daces. Tout s'arrangera, car chacun su-
bira en silence les faits accomplis. L'Eu-
rope est avide de paix. U faut que les anaires
marchent, et elles peuvent le faire, même si
un pays est conquis par l'étranger, même
si le monde tombe sou~ la domination
« des barbares », car les barbares d'au-
jourd'hui sont les premiers à avoir besoin.
de prospérité et de richesse. H faut que
l'industrie travaille pour leur fournir, par
des emprunts, l'argent nécessaire à l'ac-
quisition des canons et-dcs torpilies. La
mission providentielle des peuples est de-
venue une opération financière et com-
merciale. C'est là le progrès 1
BOURSE îfE PAMS
CtattU-e te H t" Htmoae. M&t
Comptantes 40. ~:i1S. 25~.
Fin cou);. ~3j~. ~3~d2 .t .nr~
Compta.ntl04m /.t04'?S.M
ea~
GomptAn:t<)96().if940. 20.
Ftncou.r.t09,T!~2)0947)2 M
PKTITE BOURSE DU SOIR..
Emprunt 5 0/0. ~9 fr. 43 3/~ 33 3/~ 42 )/ 3H
30/0. 73f.10.05,lS.
5 0/0 turc. 8tr.8S,9d.
Florins (or). Ml/2,9/l.),l/2.
Hougro!s60/0. ~6<3/i6,'n. I1:
Egyptiennes 6 0/0.. 13i i'r. 87, t30 fr.~ t3) t'r. M.
Russe. s3)/-4,3/8,i/8.t/2.
Italien 73 fr. 1S, 6'i, 17 iO.
Nous recevons de nos correspondons pajti-
culiers les dépêches suivantes
c Londres, le 12 février, midi.
!) La situation est toujours excessivement
tendue. L'indignation publique, soulevée par
l'humiliation que vient d'éprouver la flotte,
va croissant.
'j Lfs pourparlers relatifs à la réunion de
1~ Conférence continuent; s'ils venaient à su-
bir uue interruption, la guerre deviendrait
inévitable.
a Vienne, 1-312 fëvrier, soir.
s La situation générale a empiré. On croit
que l'Angleterre forcera le passage des Dar-
dano:!es, et au besoin avant que les Husses
aient eu le temps d'y semt;r des torpilles.
t) L'Autriche a demandé à la Porte un fir-
maa d'admission pour sa Motte, mais la ré-
ponse n'est pas encore arrivée; le retard est
attribué à l'intlueuce russe.
a Le~ conditions de paix de la Russie, dé-
passant le programme primitif du cxar.sout
ver autant que possible le nive:)u du théâ-
tre qui lui est confié. II veut suivre le
mouvement, et ii a raison. Puisque toute
la presse est unanime à féliciter un théâ-
tre d'opérette qui vient d'obtenir avec un
ouvrage, d'ailleurs fort réussi, uu vérita-
ble succès d'ôpéra-comique, il faut croire
qu'elle blâmerait avec la même unani-
mité le théâtre de l'Opéra-Comique si elle
le voyait descendre au rang d'un théâtre
d'opérette.
Qu'on oblige M. Car valho à ne point né-
gliger un répertoire auquel notre seconde
scène lyrique a dû et sa fortune et son
éclat, rien de mieux, en vérité; mais il
faut bien se convaincre d'une chose c'est
que ce répertoire apporte aux combinai-
sons attractives de l'affiche un contingent
beaucoup plus restreint qu'on ne se l'ima-
gine. Il serait donc injuste et absolument
contraire aux intérêts du théa!redcne
pas laisser à l'administrateur responsable
toute l'initiative, toute la liberté dont i!
a besoin.
Les tendances de la jeune école sont tel-
les, qu'aujourd'hui il n'y a plus guère de
milieu entre le genre bounbn et le genre
sérieux. Par conséquent, ainsi q*ue je l'ai
déjà fait remarquer en mainte occasion,
il devient chaque jour plus difficile de re-
nouveler le répertoire de l'Opéra Comique
proprement dit, celui auquel d'illustres
compositeurs, applaudis sur une plus
grande scène, ne dédaignaient point au-
jugées ici inacceptables, et l'Autriche est dé-
cidée à appuyer qua'nd même ses réciama-
tions toutefois, on espëre encore une solution
pacifique. »
11 a Berlin, le 12 février, soir.
L'Europe se donne rendez-vous au Bos-
phore tel est, dit-on aujourd'hui, le mot de
la situation; et l'occupation simultanée de
Constantinop!e nous ramènerait au pro-
gramme russe de 1876 et à la paix. C'est l'a-
vis qu'expriment ici la A~K~CA~
MM~ ~7
cieux.
La .P
sant dahs la Méditerranée vont se joindre
bientôt, dit-eile, à ceux de l'Angleterre, de
l'Autriche et des autres puissances. La solu.
tion profitable aux intérêts de tous consistera
dans la franchise absolue des détroits, avec
une compensationsuffisante pour la Russie,
en Asie. De cette manière, l'alliance des trois
empereurs restera inébranlable.
N On croit que ce sont là aussi les vues du
prince de Bismarck.
Cependant, la Russie lève le ban et l'ar-
riôre-ban de ses sotdats les bruits de mobi-
lisation en Autriche se confirment; les arse-
naux anglais redoublent d'activité !e ytMUMt
réclame une action prompte et hardie ja-
mais on n'aura vu pareille application de
l'axiome -M CM p~MM, ~a ~e~MM.
D La réponse du prince de Bismarck à
l'interpeUation, ou plutôt aux questions dis-
crètes que doit lui adresser le Reichstag, sera
dilTéree probablement de quelques jours, pour
voir quelle tournure prendra le rendez-vous
européen dans le Bosphore. s
TéMgfapMe pfïv~e.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Athènes, le t2 février.
D'après une dépêche venant de Constantinople
et de source officieuse, l'Augieterrc a demandé
samedi a la Porte l'autorisation pour la Hotte
d'entrer dans le Bosphore.
La Porte a oppose un refus formel a cette de-
mande. en menaçant de bombarder la Hotte si
elle violait le passage des Dardanelles.
Vienne, le 12 février.
La nouvelle d'après laquelle la Porte aurait re-
fusé l'entrée des Dardanelles & la flotte anglaise
est ici très fortement révoquée en doute. On s'at-
tend, au contraire, à ce que le iirman soit donné
ausMtôt après l'entrée des Russes à Constanti-
nople, événement qu'on attend d'heure en heure.
Un assure que l'Autriche ne s'oppose pas à la
demande de la Russie relative à la rétrocession
de la Bessarabie, sous la condition proposée par
la Russie, que les embouchures du Danube res-
tent à la Roumanie mais ce que le cabinet de
Vienne n'accepterait pas, c'est que la Roumanie
fundedommagée au moyen d'une partie du ter-
ritoire turc situé dans la direction de Widdin.
Vienne. le H février.
La Con'M~oM~SHM ~MM~Mf publie la dépêche
suivante Il
« ConstanMnople, le 10 février.
Ce n'est plus un secret pour personne qu'un
traité spécial a été conclu entte la Russie et la
Turquie, et qu'il règle plusieurs points importans
en dehors de l'ingérence de l'Europe.
s Outre les stipulations relatives aux rapports
Juturs entre ces deux puissances,la cession d'une
partie de la flotte turque comme indemnité p
sion u\entue!Ie d'une partie de la Dobrustcha à
la Roumanie sont aussi stipulées dans ce traité. »
La dépêche signale la prochaine entrée des
Russes à Co'jstantinop)e.
Londres, le 12 février, soir.
C7~m<)/~ des ~o~. Lord Derby, répondant
a lord Granville, dit qu'il espère pouvoir être en
mesure, jeudi, d'informer la Chambre que ia ré-
sotution du gouvernement a et.' mise en prati-
que et que la flotte se trouve à Constantinople
ou a proximi'é.
Toutes les puissances ont accepté la Confé-
rence. La seule difficulté vient du choix du lieu
où elle devra siéger; mais le ministre croit que
cette difnculté n'a rien de sérieux. Quant aux
niouvemens de troupes russes, le ministre ne
sait rien de plus que ce qui est annoncé dans
la dépêche .circulaire du pnnce Gortchakoff.
L'Italie et la France ont suspendu l'envoi de
leur flotte. Lord Derby suppose que c'est parce
que l'entrée des Dardanelles leur a été refusée.
Quant à la troisième puissance, tout ce qu'il en
sait, c'est qu'elle a demandé un Srman.
P/i~M~f des CoHMtKfMM. M. Smith, premier
lord de l'Amirauté, répondant à M. Nolan, dé-
ctaro que les instructions données a. l'amiral
Hornby sont fort claires, mais qu'il ne peut en
donner communication.
Sir Statford Nor.hcote répond à sir H.Wol!î
qu'on n'a pas reçu de réponse de ia Russie à la
dépêche do lord Derby qui, a. la date du 31 jan-
vier, exprimait au prince Gortchakoff sa satisfac-
tion en ce que celut-ci était disposé à supprimer
l'article relatif aux détroits.
Répondant à une question de M. Cartwright,
sir Statïbrd Northcote dit que la correspondance
rotative aux affaires de la Grèce est imprimée et
sera publiée prochainement.
M. Bourke répond à sir A. Gordon que les
conditions de paix de la Russie, que le comte
Schou valotl' a communiquées à lord Derby en
trefois de venir apporter de nouveaux élé-
mens de succès. Mais les temps sont bien
changés!
En somme, pour couper court aux do-
léances de ces mélomanes qui se voilent
la face en disant que l'Opéra-Comique
manque à sa mission, que l'Opéra-Comi-
que se meurt, nous dirons qu'il y a long-
temps que l'Opéra-Comique a manqué à
sa mission en jouant la 7)~M MaMc~c à
côté de M'6Mpe M~~oMë, Z~/M
après les ~MN~-MM-y ~OK~oM, ~e
après le Domino ?MM', le a!'j~M-
~o?'~ après ~o~om <~ZoK/MW!MM, et
enfin 2'om ~e jMc~'M~ et J'jB'e ~M
2Vo?'~ à côté de Joeo~e et de ~e~'
l'on parlait aussi. Vous verrez, nous dit-on,
que bientôt on ne parlera plus et que l'on
n'en chantera pas mieux. Quelques mots
de dialogue de plus ou de moins, la belle
affaire! Ce qui importe dans un théâtre
de musique, surtout dans un théâtre sub-
ventionné par l'Etat, c'est qu'on y fasse
de la musique. Et quand par hasard il se
rencontre un directeur à tendances musi-
cales, pour Dieu! qu'on ne le chagrine
point par de mesquines tracasseries et
par des obsessions qui seraient autant
d'entraves mises à la réalisation de nos
espérances et de ses projets.
Par exemple, toutes les fois que nous
verrons des inûuences étrangères au
théâtre se manifester en f&veur d'une œu-
juittet dernier, sont conudehtielles etne peuvent
par conséquent être publiées d'ailleurs, leuf pu-
blication ne servirait à rien, i
La Chambre discute ensuite des quesMons
d'intérêt purement iocai.
Le bruit court dans les couloirs que l'escadre
de la Manche a reçu l'ordre de se rendre à Gi-
braltar.
braltar. Saint-Pétersbourg, le 12 février.
Le 3foM<
pêche circulaire du prince Gortchàkofi, concer-
nant l'entrée projetée d'une partie de l'armée
russe a. Constantmople et les motifa que le gou-
vernement fait vatoir en faveur de cette mesure.
Dans les cercles bien informés dé Saint-Péters-
bourg. on commente les craintes exprimées dans
la dépêche de M. Layard. au sujet des troubles
qui pourraient éclater à Constantinople et de la
non-observation dés conditions de l'armishce.
On oppose à la dépêche de l'ambassadeur d'An-
gleterre des avis qui ont été reçus ici de Côn-
stantinople il y a environ trois jours, et qui por-
tent que la sécurité des chrétiens n'est nulle-
ment menacée et que les conditions de l'armistice
sont observées par les deux parties contractan-
tes avec une entente et un ordre parfaits.
Constantinople, le 12 février, 6 h. 30 m.
(Voie Ei-Arich.)
L'auaire grecque est arrangée. Savfet Pacha et
~adyk Pacha, chargés de traiter les négociations
de ta paix, partent demain.
L'élection du nouveau Pape va se faire
dans des conditions extraordinaires et
absolument nouvelles et, malgré toutes
les fausses clameurs qui retentissent dans
lesmandëmens, dans les sermons et dans
les journaux pieux, elle sera la plus libre
que l'Église ait jamais vue depuis les pre-
miers siècles. Quoi qu'on en puisse dire,
c'est précisément l'abolition du pouvoir
temporel qui fait la complète indépen-
dance de l'Eglise. En d'autres temps, un
Conclave mettait en mouvement toutes
les forces, toutes les influences des gou-
vernemens séculiers qui voulaient domi-
ner la papauté; et, de son côté, la pa-
pauté recherchait ou subissait, au prix
de son indépendance, la protection de telle
ou telle puissance.
Aujourd'hui l'Eglise n'a besoin d'aucun
patronage. Ni l'Autriche, ni l'Espagne, ni
la France ne peuvent lui dicter son
choix. L'Italie ne demande qu'à prouver
au monde, à toute la chrétienté, que le
Sacré-Collège est aussi libre à Rome que
l'était le prisonnier volontaire du Vatican,
et on peut dire véritablement aux cardi-
naux « Mandataires de l'Eglise, délibérez
en paix »
Le Sacré-Collège l'a bien compns, car,
comme on l'a vu, sa première résolution
a été de choisir, ou plutôt de garder
Rome pour siège du Conclave. Nous avions
parlé dernièrement du projet d'un certain
nombre de cardinaux étrangers de trans-
porter le Conclave hors d'Italie, par
exemple dans l'île de Malte, et nous avions
prévu que la majorité du Sacré-Collège,
encore composée d'Italiens, ne se prête-
rait pas à cette émigration. Le clergé
italien, comme nous le disions, est loin
d'être aussi intransigeant que les clergés
du dehors; les véritables ultramontains,
dans le sens usité du mot, sont dans les
pays étrangers. C'est pourquoi tous les
enbrts d'un homme aussi habile qu'il
est ardent, le cardinal Manning, pour
déplacer le Conclave, ont échoué. Les
Italiens se sont montrés rebelles à cette
tentative d'usurpation du dehors, et, s'il
était possible de faire des hypothèses en
pareille matière, on pourrait plutôt pré-
voir que le choix de la majorité des car-
dinaux se portera sur un Italien et sur
un homme d'opinions tempérées. Dans
tous les cas, la lut~e ne sera plus entre
les puissances séculières, entre les riva-
lités des gouvernemens se disputant la do-
mination de la papauté elle sera entre
les diverses tendances, les diverses opi-
nions ou. les passions diverses qui se par-
tagent l'Eglise elle-même.
Nous avons vu, seulement dans le cours
des trente dernières années, la Papauté
obligée, pour maintenir son domaine tem-
porel, de recourir alternativement à la
protection de l'Autriche, ou de la France,
en un mot, à des forces étrangères. L'Eglise
est aujourd'hui dans des conditions nou-
vre intéressante d'un musicien de talent,
nous serons des premiers à nous en ré-
jouir mais, dans le cas contraire (nous
n'avons pas besoin de nous expliquer da-
vantage pour être compris), nous consi-
dérerons comme un devoir de lutter, avec
toute la conviction, toute l'énergie dont
nous sommes capable, contre les fâcheux
effets d'une camaraderie qui, faisant trop
bon marché de la fortune d'une entreprise
particulière, ne craindrait pas de la com-
promettre au profit d'un intérêt privé.
Me voilà tout naturellement amené à
faire quelques réflexions au sujet des
200,000 fr. qui viennent d'être votés par
la commission du budget à titre de sub-
vention à accorder à un théâtre lyrique
dont on n'entend plus parler.
Ces 200,000 fr. ont été demandés par le
ministre « afin de permettre de conserver
un théâtre lyrique dans l'intérêt des
jeunes compositeurs. La relation offi-
cielle ajoute que la commission ne s'est
pas montrée favorable au maintien d'un
théâtre lyrique dans les conditions où
le dernier Théâtre-Lyrique existait (?).
Mais elle a maintenu au budget des
beaux-arts, sur un amendement que lui
a présenté M. Antonin Proust, la somme
de 200,000 fr. mise à la disposition de
M. le ministre des beaux-arts afin de
faciliter l'exécution des ouvrages lyri-
ques émanant des jeunes compositeurs
musiciens. Qu'est-ce que cela peut
Telles, et c'est pourquoi nous ne saurions
attacher la même importance qu'autrefois
au droit de ~o dont plusieurs puissances
réclamaient l'usage.
Nous voyons que la question a été sou"
levée, eton prétend qu'elle a été discutée
entre plusieurs gouvernemëns. Nou~
avouons ne pas comprendre dé quelle
manière et à quel titre lés gouvernemeng.
pourraient faire acte d'intervention dans
les décisions du Conclave. Quand le Pape
avait des Etats, des territoires, même des
armées, c'est-à-dire quand il était un
souverain temporel et matériel, les Etats
étrangers pouvaient trouver leurs intérêts
engagés ou compromis dans le choix du
chef de l'Eglise et du souverain de Rome
et, d'autre part, le Pape trouvait dans son
accord avec les autres gouvernemëns une
garantie de ses propres possessions. Mais
aujourd'hui la séparation des deux pou-
voirs est établie, et l'Eglise peut se mou-.
voir dans sa sphère avec une en-
tière indépendance. Assurément, l'in-
térêt de l'Eglise, et même sa tradition,
sont de ne poin.t prendre de résolutions
violentes mais supposons que lé parti de
la guerre l'emportât dans le Conclave, à
quoi servirait le veto de telle ou telle puis-
sance ? Le nouveau Pape en serait-il moins
le Pape? Quand même il ne serait pas re-
connu par tel ou tel gouvernement, ne le
serait-il pas par toutes les Eglises? II faut
accepter toutes les conséquences de la.
séparation des pouvoirs. Autrefois, les
gouvernemens étaient, de droit et de fait,
représentés dans les Conciles. Au dernier
Concile œcuménique, convoqué en 1869,
les représentant des puissances n'ont pas
été admis, le Pape signifiant ainsi l'entière
séparation du pouvoir spirituel.
Nous avons plus d'une fois rappelé
comment le Pape Pie IX avait, par un
coup d'autorité, rétabli en Angleterre la
hiérarchie catholique. Un de ses derniers
actes, huit jours avant sa mort, a été do
la rétablir aussi en Ecosse, où il a créé
deux archevêchés et quatre évêchés en y
nommant des titulaires. Le gouvernement
anglais ne s'en émeut pas, parce que cela.
ne le regarde pas. Nous savons bien que
d'autres pays ont des concordats, mais
nous serions curieux de savoir où serait
la sanction pénale du veto.
JOHN LEMOINNË.
En parlant de la conversion des obliga-
tions trentenaires en 3 0/0 amortissable,
une faute d'impression nous a fait dire
qu'on recevrait, si l'escompte se faisait
à 4 0/0, 626 fr.~)' 3 0/0 amortissable
pour une obligation 4 0/0 nominale de
500 fr. Ce que nous avons dit, c'est que
pour une obligation de 500 fr., on aurait
wm capital MOMMM~ de 626 fr. en rente 3 0/0
amortissable. Il est inutile, d'ailleurs, de
faire remarquer que le résultat dépend
du taux d'escompte adopté, et que nous
avons raisonné sur le taux arbitrairement
choisi de 4 0/0. Le résultat serait dioerent
si le taux d'escompte était de 4 1/8
de 4 1/4, ou de 4 1/3 0/0. Nous avions
fait erreur en disant que ce taux serait
fixé par la loi il sera nxé au dernier
moment par un décret.
J. DE REJNACH. j..
On nous écrit de Versailles (Sénat)
a Il n'y avait à l'ordre du jour que la se-
conde délibération do la proposition de loi
touchant la conservation dos oiseaux utiles
et la destruction des insectes nuisibles à l'a-
griculture. Voilà, ce semble, une question
de légère importance /? ~K~ ~
les abeilles. Mais ce n'est point des abeil-
les que s'occupait le rapporteur, qui est
aussi l'auteur de la proposition, M. de La
Sicotière il veut combattre les insectes ra-
vageurs qui dévorent fruits et moissons et
comme ces insectes sont eux-mômes dévorés
par les oiseaux, qui leur font une guerre in-
cessante, la destruction des uns a pour con-
bien vouloir dire? Les libéralités du
budget iront-elles récompenser, jusqu'à
concurrence de la somme votée, têt ou
tel directeur qui aura produit sur son
théâtre l'oeuvre d'un jeune compositeur
« Tnusicien M, ou bien le Théâtre-Lyrique
ne sera-t-il restauré, reconstitué que pour
être consacré exclusivement aux jeunes
compositeurs? La première hypothèse
nous semble inadmissible; la seconde
nous fait craindre que l'on ne veuille re-
tomber dans une erreur que nous avons
déjà signalée, dans une faute contre la-
quelle notre devoir est de prémunir ceux
qui sont les dispensateurs des faveurs Se
l'Etat. C'est une erreur de croire qu'une
somme de 200,000 fr. peut sufSre, je ne
dirai pas à faire prospérer, mais à faire
viyre un théâtre exclusivement consacré
à l'exécution d'ouvrages de jeunes com-
positeurs, et ce serait renouveler une
faute déjà commise que de sacrifier lès
deniers de l'Etat à des encouragemens
inutiles et improductifs.
Je voudrais que ce fût dans ce sens
qu'eût parlé la commission des théâtres
quand le ministre qui la préside l'a con-
sultée sur l'emploi des 200,000 fr. voté s
par la commission du budget.
Et d'abord, il faudrait s'entendre une
bonne fois au sujet des musiciens qu'i
convient de ranger dans la catégorie des
jeunes compositeurs. Sont-ce les prix de
Rome? Ceux-là ont des droits acquis, des
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