Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-02-05
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Description : 05 février 1878 05 février 1878
Description : 1878/02/05. 1878/02/05.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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ON S'ABONNE
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ÉDITION DE PARIS.
JMJMAL DES DEBATS
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~Mda!Tenttou]oursetrea~eeespar!&tedMUe)t.
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Le monde des affaires peut se rassurer,
la paix n'est plus douteuse. On nous a
souvent accuses, de poussera la guerre
lorsque nous combattions les illusions
auxquelles les personnes qui ne songent
qu'à la tranquillité de l'heure présente se
laissent si aisément entraîner. Nous ne
roulons pas mériter ce reproche aujour-
d'hui. Nous sommes très convaincus que
1 armistice set a suivi d'un arrangement
pacifique. Ce que durera cet arrangement,
njus ne saurions le dire avant de con-
naître les précautions que l'Europe jugera
a propos de prendre pour éviter le retour
de calamités semblables à celles dont
nous venons d'être témoins. Mais les com-
mercans anglais que préoccupe uni-
quement la prochaine échéance peuvent
ouvrir leur cœur et leur caisse à l'espé-
rance. L'attitude de l'Angleterre est un des
principaux motifs qui nous poussent à re-
garder la guerre actuelle comme~rminée;
Du moment que les Russes ne menacent
plus directement Constantinople et les
détroits, le cabinet britannique n'a qu'à
se déclarer satisfait. Qui sait même si la
nouvelle de l'armistice n'affaiblira pas
son autorité dans la discussion des cré-
dits supplémentaires? Les vues de la
Russie sont loin d'être définitivement ar-
rêtées sur la question des détroits, et il
n'est pas impossible que sur ce point brû-
lant du programme russe le statu quo soit
plus .'u moins maintenu. Les bourgeois
de Londres pourront alors proclamer à
leur aise que M. Gladstone avait raison,
que la guerre actuelle était un démêlé
tout personnel entre le Czar et le Sultan,
et que le dernier mot de la sagesse poli-
tique est d'imiter la philosophie des vieil-
lards de Gœthe, se réjouissant de penser
qu'on se bat bien loin d'eux en Turquie.
La conduite de l'Autriche favorisera
aussi un arrangement pacifique. L'empire
austro-hongrois semble condamné à
répudier toute politique d'initiative et de
prévoyance à longue portée. C'est moins
la faute des hommes que celle des choses.
La Russie, d'ailleurs, trouve de nombreuses
sympathies à la cour, dans les sphères aris-
tocratiques etdanslescerclesmilitaires. Sa.
brillante fortune fascine ceux qui ont es-
suyétant et de si douloureux revers. Faut-il
s'étonner que le succès des autres ait un
vif prestige aux yeux des malheureux?
Comme l'Angleterre, l'Autriche se prê-
tera de son mieux à la conclusion de Ja.
paix. D'où pourraient donc venir les
obstacles? De la France ou de l'Italie?
On sait bien que non. De l'Allemagne?
Mais l'Allemagne est la plus fidèle al-
liée de la Russie, et nous sommes per-
suadés que la Russie elle-même désire
la fin des hostilités. Ce n'est pas sans ef-
fort qu'elle vient d'exécuter cette marche
hardie, aventureuse, vers Constantinople,
qui rappelle plus qu'on ne croit la fa-
meuse opération du général Diebitsch en
1829. Pour traverser rapidement les Bal-
kans et se porter sur Andrinople, il a fallu
sacrifier une quantité de chevaux et aban-
donner une partie de l'artillerie. Les
pertes ont été considérables. Les Russes
ont compté sur la fortune. Ils se sont
précipités en avant avec leur fougue ha-
bituelle, sans tenir compte des difficultés
matérielles.sans prendre les moyens d'assu-
rer le ravitaitlement d'une grande armée.
Aussi sont-ils probablement moins nom-
breux en Roumélie qu'on ne serait tenté
de le penser si l'on jugeait de leur nombre
par la vigueur de leurs démonstraions.
Us sont assez forts pour achever la Tur-
quie ils ne le seraient pas pour résister à
une nouvelle puissance entrant en ligne
avec des troupes fraîches et un matériel
de guerre intact. Leur campagne psycho-
logique a réussi; ils n'ont sûrement pas
Is désir de la compromettre, comme cela
s'ef-t fait l'été dernier, par une véritable
campagne militaire. D'alHeurs, tout le
monde sait que leurs ressources fi-
nancières sont épuisées. Le moment
& t venu de s'arrêter, et nous ne sommes
pas surpris d'apprendre que le cabinet de
Sfunt-Pétersbourgrépugue moins que par
le pas~é à l'idée d'une Conférence.
N'exagérons rien cependant et ne pous-
sons pas trop loin l'optimisme. Les dé-
pêches nous affirment que la Russie et
l'Allemagne ont accepté la Conférence en
principe mais est-il possible d'oublier le
mot de M. de Bismarck, disant en plein
Parlement « Accepter une chose en
principe, c'est une manière de lui opposer
un refus poli? o Si la Conférence a lieu, il
est probable qu'elle sera. précédée d'assez
longs pourparlers. Un correspondant de
la. 6~~ ~.M, qui vient d'avoir une
conversation fort intéressante avec le géné-
ral Ignatien', raconte que l'heureux diplo-
mate lui~. parlé des Congrès et des Confé-
rences avec une médiocre estime. «J'ai `
c quelque expérience en ce qui concerne
les Conférences, a-t-il dit. Quand el!c
? n'a pas pour base un arrangement sé-
Hparé, une Conférence n'a pas le sens
s commun. ? II ne iaut pas être grand
c!erc pour comprendre la pensée 'du
général Ignatieff. La Russie voudrait
rétrécir le plus possible le champ des dé
libérations do la Conférence et res-
treindre son programme dans d'étroites
limites. On fait avec quel soin elle-
s'est toujours appliquée à diminuer
!e nombre des articles du reniement
de la question d'Orient q.ui touchent aux
intérêts européens. Son secret dessein se-
rait de réduire les puissance~ à ratifier et
à sanctionner des conditions arrêtées d'a-
vance entre elle et la Turquie. Elle sera
certainement aidée par l'Allemagne dans
l'exécution de ce projet. L'Allemagne
n'aime pas les Congrès, elle a une
répugnance avouée pour ces gran-
des assemblées que l'idée du droit
et de l'équilibre eurd~en semble tou-
jours inspirer quelque peu; elle craint
de voir des questions étrangères au sujet
même de la délibération se faufiler tout à
coup dans les débats. Aussi se prêtera-
t-elle avec complaisance à tout ce qui
permettra d'amoindrir la portée de la pro-
chaine manifestation européenne. Quoi
qu'on fasse cependant pour atteindre ce
but, la réunion des représentans des six
grandes puissances, en vue de régler par
un accord commun le problème oriental,
sera en elle-même un grand fait, un fait
dont les conséquences pourraient être
trèa. importantes et très décisives. Tout
dépendra de la sagesse et de la résolution
des plénipotentiaires. Mais, après les évé-
nemens auxquels nous venons d'assis-
ter, il y aura là une dernière occasion,
une dernière chance de reconstituer l'Eu-
rope diplomatique et de lui restituer une
partie de l'innuence qu'elle a perdue.
S'il nous était permis d'esquisser en
quelques mots le programme que la Con-
férence devrait suivre pour répondre à
l'attente de ceux que M. Thiers a nommés
un jour « les Européens B et pour éloi-
gner le danger de guerres futures, nous
réduirions ce programme à un petit nom-
bre de points essentiels. Il est bien clair
d'abord que personne ne peut songer à
sauver le principe du traité de 1856, c'est-
à-dire l'indépendance et l'intégrité de la
Turquie. Lorsque l'Europe a laissé l'armée
russe passer le Danube, elle aimplicitement
abandonné ce principe car on ne pouvait
dire à la Russie Je vous autorise à bat-
tre les Turcs, mais la victoire ne vous
servira nullement, elle ne changera rien
à l'état de choses existant. La guerre ac-
tuelle a fait descendre la Turquie au rang
de puissance de second ou de troisième or-
dre. Dans la meilleure des hypothèses, elle
ne s'étendra plus en Europe au delà des
Balkans, elle perdra toute la Bulgarie.
Mais si l'empire ottoman sort profondé-
ment amoindri de la lutte, l'intérêt de
l'Europe est qu'il n'en sorte pas réduit
à une dépendance absolue. Il ne faut
pas qu'il vienne grossir le nombre des
petits vassaux de la Russie, qu'il prenne
la place et qu'il joue le rôle d'une Rou-
manie ou d'une Serbie. Si écrasé qu'il
soit, il gardera Constantinople et les dé-
troits, c'est-à-dire la clef des deux conti-
nens. Or, c'est une sorte d'aphorisme po-
litique que cette clef doit être entre les
mains d'un Etat faible, sans quoi toute
l'Europe serait menacée par lui, mais in-
dépendant, sans quoi il ne serait que l'in-
strument, docile d'un suzerain tou-puis-
sant, et le péril de l'Europe deviendrait
encore plus grand.
La première préoccupation de la Confé-
rence devrait donc être de sauver, non
l'intégrité, mais l'indépendance de la
Turquie~ Elle devrait songer également à
préserver le Danube, cette grande route
commerciale du sud et de l'est de
l'Europe, de la domination d'une seule
race ou d'un seul Etat. Le meilleur
moyeu d'obtenir ce résultat serait à~coup
'sûr de laisser aux Roumains le morceau de
Bessarabie que leur a donné le traité de
1836; mais il n'est guère probable que la
Conférence fasse renoncer la Russie à une
de ses plus chères ambitions. A défaut du
maintien du ~~M le projet autri-
chien qui consiste à neutraliser le Danube
depuis l'embouchure jusqu'à Semlin mé-
riterait d'être pris en considération. Ce
n'est pas tout. Après la Turquie et le Da-
nube, il faudra s'occuper des principautés
de Roumanie, de Serbie et du Monténégro.
Nous avons une médiocre tendresse pour
ces principautés; mais, puisqu'on veut
les ériger en Etats indépendans, nous se-
rons les premiers à demanderque cette in-
dépendance soit autant que possible une
réalité. Si l'on se contentait de proclama-
tions plus ou moins solennelles, les trois
principautés deviendraient tout sim-
plement les avant-gardes de la Russie en
Turquie et en Autriche. On est générale-
jnent d'accord pour considérer comme
désirable la neutralité de la Rouma-
nie. Quant à la Serbie, qui est un
centre d'agitations révolutionnaires fort
dangereuses pour la grande puissance
voisine, il serait indispensable de pré-
venir ses entreprises au moyen de so-
lides garanties. Pourquoi ne déctarerait-
on pas, par exemple, que dans cer-
taines circonstances, lorsqu'il s'agirait
de repousser les tentatives belliqueuses
de l'OmIadina, l'Autriche aurait le
droit d'occuper Belgrade sans trou-
bler la paix générale? H faudrait égale-
ment surveiller le Monténégro. Quelques
précautions ne seraient pas inutiles pour
empêcher ce petit Etat de développer sur
mer les qualités aventureuses dont il ne
cesse de faire preuve sur terre depuis des
siècles.
Mais, si importantes qu'elles soient,
toutes les questions précédentes ne sont
rien lorsqu'on les compare à ia ques-
tion de l'occupation delà Bulgarie par
les troupes russes. La Conférence ferait
mieux d'abandonner tous les autres
points que de céder sur celui-là. N'est-
il pas évident, en euet, que l'occupation
de la Bulgarie est le nœud de toutes les
affaires orientales? Si les Russes restent
en Bulgarie, au cœur même de la pres-
qu'île des Balkans, tous les intérêts de
l'Europe que nous venons d'énumérer sont
atteints de la manière la plus grave. Com-
ment la Porte pourrait-elle conserver une
ombre d'indépendance alors que les soldats
russes seraient à quelques jours de Con-
stantinople ? Comment la Roumanie, la
Serbie, le Monténégro pourraient-ils échap-
-per à la vassalité d'un empire dont les ar-
mées les étreindraient de tous côtés ? Qu'on
ne se fasse pas d'illusion: l'occupation de la
Bulgarie par les Russes, c'est la prolon-
gation indéfinie de la crise présente, c'est
la guerre à courte échéance entre la Rus-
sie et l'Autriche. Quelles que soient les
illusions dont on aime à se bercer à
Vienne, il est impossible qu'on puisse
y supporter longtemps l'agitation que la
présence des Russes au milieu des popu-
lations slaves de la Turquie jetterait
dans l'empire austro-hongrois. Une paix
conclue avec cette condition serait plus
que boiteuse. Au bout de deux ou trois
ans, l'Autriche serait obligée de dire à la
Russie Sortez ou battons-nous 1
Nous ne saurions trop insister sur ce der-
nierpoint, qui est aujourd'hui le point capi-
tal de la question d'Orient. Si la Conférence
se réunit, elle devra avoir devant les yeux la
situation de l'Autriche. Que gagnerait-elle
à étouffer la crise en Turquie si le foyer
des dangers, des troubles, des agitations
qui bouleversent depuis si longtemps
l'Europe ne faisait que se déplacer en re-
montant le Danube, si l'empire des Habs-
bourg succédait à l'empire ottoman et
devenait à son tour un sujet perpétuel de
révolutions et de guerres? La disparition
de l'Autriche mettrait un à ce qui reste de
l'équitibre européen. La dernière pierre
se détacherait du vieil édifice à moitié
ruiné, et il ne resterait plus que des
décombres. C'est Ja .crainte d'un sem-
blable péril qui a inspiré toutes nos po-
lémiques. Nous avons défendu les vrais
intérêts de l'Autriche contre l'aveugle-
ment de ses journaux officieux, et même
contre les entraînemens des cercles
gouvernementaux de Vienne. Nous pour-
rions triompher aujourd'hui et nous
réjouir de voir l'Autriche, revenant à
la politique que nous lui avons toujours
conseillée, se placer sur le terrain où
nous l'avons de tout temps invitée à se
placer. Mais nous ne sommes pas
bien sûrs que les antiennes illusions ne
renaissent pas au moment de la Conférence,
et que le mirage del'aUiance des trois em-
pereurs n'égare pas de nouveau l'imagi-
nation des diplomates autrichiens. Nous
défendrons encore, s'il le faut, l'Autriche
contre elle-même, tant nous sommes per-
suadés que son existence et sa sécurité
sont des intérêts de premier ordre pour
l'Europe tout entière.
Dans la. situation qui est faite à la
France par les événemens de ces derniè-
res années, le rôle de notre pays est de
mettre son influence morale au service
du droit et de la justice. Il peut le faire
d'autant plus aisément qu'il ne recherche
en cela aucun avantage personnel, au-
cune alliance, aucun succès individuel, et
qu'il entretient avec toutes les puissances
des relations aussi cordiales que désintéres-
sées. Le langage de M. de Saint-Vallier à
Berlin et la réponse de l'empereur Guil-
laume à notre nouvel ambassadeur prou-
vent qu'on comprend en Allemagne les
pensées qui nous animent. Jamais les deux
nations ne s'étaient expliquées avec plus
de netteté, de franchise, de loyauté, et
de manière à dissiper plus complètement
tous les nuages qui pouvaient couvrir en-
core leurs sentimens respectits.
BOURSE DE PAMS
CMtoM'e te 2 te 4 HS 0/0
Comptant. 73 90 7S 80 .10
Fin cour 7395. 7380.<3.
4t/SO/0
Comptante SO. 104 30 .<.
t0/e
ComptantlC9M.i0940.10. a:
Ftn cour.109 60. 109 M 1,2 ?12 2
PETFTE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 109fr.M3/4, 48, 471/2.
30/0. 73fr.SS,4S,8S.
Italien. 74 fr. M, 3! 32 1/2.
50/0 turc. 8&.80.
Hongroiseo/Ot. 791/2.
Egyptiennes 6 0/0.. t~S fr., 144 fr. 37.145 fr.
Russe. 861!i/i6,87.
Nous recevons de nos corroapondans paUl-
culiers les dépêches suivantes
B Le cabinet de Vienne a. fait demander
hier, par l'entremise de ses ambassadeurs,
aux puissances signataires du traité de 18o6,
de vouloir bien envoyer à Vienne des délégués
spéciaux pour se réunir dans une Conférence
dont le but serait de réviser le traité de Paris.
La Note exprime l'espoir que l'Europe saura
gré à l'Autriche d'avoir pris cette initiative.
M Oa attend cette semaine la réponse &
cette Not
a Vienne, 6 h.
p Les -pourparlers qui ont. lieu en ce m.o-
ioeQt& Andrin~ple entre le général IgnatieS'
et Safvet Pacha, ont pour but de signer les
pré)iminaires de la paix séparée entre la
Turquie et la Russie.
') Le 31 janvier,on n'avait signé qu'un pro-
tocole sur les bases générales de la paix et
de l'armistice. En ce moment on négocie la
paix préliminaire sur les b~ses du proto-
cole. n
Berlin, le 4 février.
Une lettre officieuse adressée de Vienne
à la ~M'~gK~cAs ~l~~NMMM ~g: state le caractère sérieux de l'épisode diploma-
tique qui vit'nt de se dérouter entre les deux
cabinets de Vienne et de Saint-Pétersbourg,
et fait ressortir que le comte Andrassy peut
compter, dans l'aecomplisfement de sa tâch~
pacifique, sur le concours de l'Allemagne qui
a une situation désintéressée, et dont la mé-
diation favorable a plusieurs fois déjà. aplani
les difficultés.
» Une correspondance officieuse, adressée
de Vtenne à la FoA~M de Prague, dit que le
conui-t est évité, mais que la Russie, au fond,
n'a fait encore aucuns concession, et que la
question reste toujours posée de savoir ce que
veut Saint-Pétersbourg et ce que peut accor-
der Vienne.
a Bien que l'empereur Guillaume soit en
parfa-te santé, on ne croit pas qu'il ouvre en
personne la session du Reichstag allemand.
C'est M. Camphausen, ministre des finances,
qui U~-te discours du T)6ne. p
Le bruit s'était répandu ce soir qu'à la suite
de l'invasion de l'armée grecque s~r le terri-
toire ottoman, la flotte turque s'était dirigée
sur Athènes pour bombarder le Pirée.
TéMgrapMe privée.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Vienne, le 4 février.
Le cabinet de Vienne a adressé hier aux cabi-
nets des puissances signataires du traité de Pa-
ris une invitation formelle pour la réunion de la
Conférence à Vienne.
Cologne, le 4 février.
La 6'~Mc CMo~M publie une dépêche de
Vienne, datée de ce jour, dans laquelle on lit ce
qui suit:
« Hier soir, le comte Andrassy a envoyé une
dépêche identique aux cabinets de Berlin, Lon-
dres, Paris et Rome, invitant les puissances si-
gnataires du traité de Paris & envoyer des délé-
gués à un Congrès qui doit s'ouvrir prochaine-
ment à Vienne. Aussitôt que te jour et le lieu
de la réunion auront été désignés, la même invi-
tation sera faite à ta Turquie.
Les bases générales de la paix ainsi que la
convention de l'armistice ont été signées a An-
drinopte le 3t janvier, mais non les préliminaires
d'une paix séparée entre la Russie et la Turquie.
Les négociations relatives à la paix séparée entre
les deux beUigérans continuent à Andrinople. »
La Co~v~oa~KC~ ~oK~M de Vienne publie
la dépêche suivante
» Aussitôt après la signature des préliminaires
'de la paix, on va .procéder immédiatement, à An-
drinople, aux négociations relatives à un traité
de paix définitif
Le général Ignatieff été chargé de diriger
les négociations. »
Belgrade, le 4 février.
Le grand-duc Nicolas a adressé hier dans l'a-
près-midi une dépêche au prince Milan pour le
féliciter à l'occasion de la fin de la guerre.
Il lui annonce la signature des préliminaires de
paix et de l'armistice, et lui fait remarquer que
les intérêts de la Serbie sont sauvegardés par une
ligne de démarcation indiquant le territoire turc
occupé par l'armée serbe. Le grand-duc ajoute
qu'un otncier russe se rendra auprès du prince
pour lui faire connaître d'une manière détaitléo
les arrangemens qui ont été pris.
Le prince Milan a donné Moraux commandans
des troupes serbes l'ordre de suspendre les hos-
tilités..
Cologne, le 4 février.
La 6'vantes
< Londres, le 4 février. Le gouvernement
maintient sa demande de crédit. Les conditions
de la paix sont considérées ici comme emprein-
tes d'une dureté non justifiée et augmentent le
mécontentement. »
chy vont donner communication à la Porte de
la protestation adressée au gouvernement russe
par l'Angleterre et l'Autriche, a
Londres, le 4 février.
Z'~eAo publie la dépêche suivante
Constantinople, le 3 février. L'évacuation de
Silistrie par les Turcs a commencé. La garnison
sera envoyée a Varna.
» Les troupes actueUemont à Varna seront di-
rigées sur la Thessalie contre les Grecs. »
Londres, la 4 février.
Une dépêche reçue aujourd'hui par les mar-
chands de blé de Bristol annonce que le blocus
de la mer Noire a été levé.
Une lettre de lord BeaconsQeld, repondant, au
vote de confiance exprimé par le meeting de Shef-
Seld, dit que la politique du gouvernement a
pour but non seulement d'améliorer ia situation
des sujets chrétiens do la Porte', mais aussi de
maintenir la paix et de défendre l'honneur et
les intérêts de l'Angleterre.
Bucharcst,lc4 février.
Sur la proposition du gouvernement le Sénat et
la Chambre dos Députés se sont réunis en séance
secrète pour discuter l'interpellation relative à
l'intégrité du territoire roumain.
Avant t'ouverture de la séance secrète, les dé-
putés ont pris en considération une proposition
relative au rétablissement d'agens diplomatiques
à Saint-Pétersbourg, à Rome et à Belgrade.
Au Sénat, une 'nterpellation sur i'im ossibilité
où est la Compagnie du chemin de fer de trans-
porter les marchandises accumulées dans la gare
de Turn-Sévcl'in a été déposée.
Nous avons donné hier, d'après les dépê-
ches, le compte-rendu do la réception de M. de
Saint-Vatlier par l'empereur d'Allemagne.
Voici le texte authentique des discours nui
ont été prononcés
L'ambassadeur de France s'est exprimé
ainsi
a Sh'P,
B En me conSant la haute mission de re-
présenter la France auprès de Votre Majesté
Impériale et Royale, M. le Président de la ré-
publique m'a Mt un honneur dont je sens
profondément le prix. surtout dms cette
audience où il m'est permisd'oxprijm-r à Votre
Majesté le désir de mutuelle harmonie et de
cordiale entente dont le gouvernement de la
république française pst animé à l'égard de
l'empire d'Allemagne. Les sentimensdu gou-
vernement français sont conformes à ceux de
la nation, qui aspire aux bienfaits d'une paix
durable à l'extérieur etd'uae stabilité assurée
& l'intérieur.
La France, dotée d'une Constitution répu-
blicaine parlementaire, liMrate et conserva-
trice, professe à l'égard de toutes les nations
des sentimens amicaux, étoile espère rencon-
trer près des souverains et des go'ivernomens
étrangers de-) dispositions semblables à celles
qui raniment à leur égard.
K Votre Majesté me permettra d'ajouter
qu'en ce qui me concerne, mes anciennes
sympathies pour l'AIlemagne.lcs affectueuses
rotations que j'y ai conservées, la mission
d'apaisement dont M. Thiers m'avait chargé
en 1871, tout mon passé en un mot me dé-
signait pour être l'interprète d'une politique
amicate; je suis hfurt-ux d'avoir l'honneur
d'en adresser l'expression à Votre Majesté
Impériale et Royàte. et j'ose espérer que sa
haute bienveiUance me permettra de réussir
dans la mission qui m'est confiée.
J'ai l'honneur de remettre à Votre Ma-
jesté les lettres de créance qui m'accréditent
auprès d'elle.
L'empereur Guillaume a répondu
Monsieur l'ambassadeur,
') Les pensées que vous venez d'exprimer
s'accordent avec mon désir de pouvoir comp-
ter la France au nombre de~ voisins amis de
l'Allemagne.
Par te choix qu'il a fait de votre personne,
M. le Président de la république a prouvé.
je le constate avec satisfaction, combien i)
tient, lui aussi, à conserver et & ~'centufr
tes bonnes relations qui répondent aux inté-
rêts des deux pays, et auxquetics vous avez
déjà pu contr~bu~r aune époque plus difficile.
Sovez convaincu d'avance, monsieur l'am-
bassadeur, du eoneoura de mon gouvernement
dans tout ce qui pourra maintenir et consoli-
der tes rapports de bon voisinage entre l'em-
pire d'Allemagne et la république française, a
La Gazette m<ïMo?Mt~ de Berlin déclare, à la
date du 3 février, que le choix de M. le comte
de Saint-Vallier comme représentant do la
France à Berlin fst considéré en Allemagne
comme on ne peut plus heureux elle a t'es-
poir que les sentimens exprimés par le nou-
vel ambassadeur sanermirontde plus en plus
en France.
Le journal prussien ajoute que la présence
de M. le comte de Saint-Vallier à Berlin con-
tribuera certainement à produire ce résultat
dans l'intérêt des deux nations et dans l'inté-
rêt du progrès et de la paix. 1
Nous ne pouvons laisser passer sans
protestation l'étrange polémique à la-
quelle se sont livrés quelques journaux
de la droite au sujet du vote de la
Chambre relatif à l'ouverture des crédits
supplémentaires ou extraordinaires. La
Chambre a voté une loi qui interdit abso-
lument l'ouverture de ces crédits en
temps de dissolution, et même pendant la
durée des prorogations prononcées par le
pouvoir exécutif. La Constitution, dit-
on, est violée La Chambre retire sub-
repticement au Président de la ré-
publique le droit de prorogation et le
droit de dissolution comment gouver-
ner, en effet, sans crédits supplémen-
taires et extraordinaires ? Quoi s'écrie
le F~M~M, si Ile Président dissout la
Chambre, il faudra que quarante-cinq
jours au minimum s'écoulent avant la
constitution d'une Chambre nouvelle, et
pendant ces quarante-cinq jours, le mi-
nistère ne pourrait pas ouvrir de cré-
dits Est-ce possible? A notre avis,
rien n'est plus possible et même plus
facile. La Chambre a voulu réagir par
son vote contre deux abus qui ont
été commis chez nous l'abus des
crédits extraordinaires et l'abus des
prorogations et dissolutions. Sur le der-
nier point, nous sommes éclairés, avertis,
mis en garde par une expérience toute
récente. Sur le premier, il était utile
d'appeler l'attention. Nos voisins les An-
glais, qui ont certes un budget aussi
considérable et qui supportent des char-
ges aussi nombreuses que les nôtres,
sont infiniment plus ménagers des cré-
dits extraordinaires, surtout des crédits
ouverts en l'absence des Chambres. Ils
nous offrent a cet égard de bons exem-
ples à suivre et de bonnes habitudes à
prendre. Mais ce n'est pas sur le côté fi-
nancier et administratif de la mesure
que portent surtout les critiques, de la
presse réacuonnaire; ces critiques sont
inspirées seulement par les préoc-
cupations poétiques; et pour tout dire,
lorsqu'on proclame qu'une atteinte a été
portée a. la Constitution, il ne s'agit pas
de la Constitution telle que l'Assemblée
Nationale l'a votée, mais de la Constitu-
tion telle que le gouvernement du 16 mai
l'a pratiquée et faussée.
On se complaît aujourd'hui à calculer
la durée la plus courte qui peut s'écouler
entre la dissolution d'une Chambre et
la. constitution d'une autre. Quarante-
cinq jours, soit! Nous croyons que ce
terme est encore bien long, et il suffit de
consulter notre histoire parlementaire
pour voir qu'il a pu être souvent rac-
courci. Mais il peut aussi être allongé
Combien de jours se .sont écoulés depuis
le 16 mai jusqu'au 4 novembre? Nous l'a-
vouons, il est iaoile de démontrer, la Con-
stitution en main, que cette durée est illé-
gale mais nous ne raisonnons pas sur une
hypothèse, nous raisonnons sur un fait.
Comment ce fait anormal sans aucun
doute, irrégulier, violent, a-t-il pu se pro-
duire ? Par des raisons multiples qu'il est
inutile d'analyser: mais il n'est pas dou-
teux que la facu)té que le gouvernement
s'était attribuée d'ouvrir des crédits ex-
traordinaires n'a pas peu contribué &
l'encourager a ouvrir aussi des délais
extraordinaires pour la convocation des
électeurs. Et à quoi ces complaisantes
entorses données à la. Constitution et aux
lois ont-elles failli aboutir? Un éminent
jurisconsulte n'a-t-i! pas proposé d'ouvrir
tout un budget par décret? Ouvrez la
source des exceptions, elle coule, et l'ex-
ception tend à devenir bientôt la règle
générale. Nous avons vu le danger, la
Chambre veut le conjurer; elle a parfai-
tement radson.
La loi qu'elle a. votée et que'le Sénat,
nous l'espérons bien, votera également,
n'a. rien que de très sage et de très con-
stitutionnel. Elle n'a ni pour but ni pour
résultat d'enlever au Président de la ré*
publique le droit de prorogation et de
dissolution; son seul objet est de ré-
gler l'exercice de ce droit, de manière
que l'usage ne dégénère pas en abus.
L'abus s'est produit, qui pourrait le nier?
Nous n'avons pas affaire à un rêve de
malade, à un fantôme chimérique, mais à
un souvenir très précis. Maintenant, si nous
abandonnons un moment la loisur les cré-
dits extraordinaires pour nous reporterau
droit de prorogation et de dissolution lui-
même, oui, il y a, sur la nature de ce
droit, un profond malentendu entre nos
contradicteurs et nous, et c'est de ce mal-
entendu sur le principe que découlent tous
les autres.
La Constitution permet au Président de
la république de proroger la Chambre. On
comprend en effet que cette prorogation.
puisse être, dans certaines circonstances,
uti!e et presque indis 'ensable mais il y
a un cas oùelte est dangereuse et presque
illégale, c'est lorsqu'une prorogation d'un
mois précède une dissolution déjà résolue.
Nous avons dit illégale, il serait mieux de
dire inconstitutionneUe. N'est-ce pas la
Constitution qui fixe à un trimestre la du-
rée maximum entre la dissolution d'une
Chambre et la convocation des élec-
teurs ? Ajouter un mois avant et vingt
jours après sont deux atteintes portées
à l'esprit de la Constitution. On l'a nié
en théorie et, ce qui est plus grave, en
pratique. Pourquoi? Parce que nos adver-
saires ne comprennent la prorogation que
c~mme la préface d'une dissolution, et la
dissolution que comme une entreprise
électorale sur l'opinion du pays. Eo cela,
ils faussent la Constitution. La Constitu-
tion permet au Président de la républi-
que.de dissoudre la Chambre, parce qu'il
est possible qu'une Chambre élue pour
quatre années ne représente plus le pays
avant d'avoir épuisé son mandat. Alors,
que faire ? R Recourir au pays rien
n'est plus simple. Mais le pays, on le sup.
pose éclairé d'avance, convaincu, parfaite-
ment décidé, complétement séparé de la.
Chambre au moment de prononcer la dis-
solution de celle-ci. Il n'estdonc pas néces-
saire, ni politiquement honnête, de l'agi-
ter par une révolution administrative, de
le priver de ses journaux, d'arrêter ses
colporteurs, de fermer ses débits de bois-
sons, d'exercer sur lui une pression à
haute vapeur, et par-dessus tout de pro-
longer indéfiniment un état de choses aussi
irrégulier. Lorsqu'on procède de la sorte
que fait-on? on reconnaît qu'on n'avait
pas l'opinion pour soi lorsqu'on a dis~
sous la Chambre; et, si on savait
qu'on n'avait pas l'opinion pour soi
on n'avait paq le droit de dissoudre une
Chambre qui l'avait pour eiïe. Telle est
du moins notre doctrine, et nous l'oppo-
sons à la pratique de nos adversaires.
Cette pratique, nous la définirons sans
peine, car on l'a aussi traduite en doc-
trine, et il est facile de la saisir dans vrai caractère: c'est la dictature inter-
mittente. Zc ~'<~M et ses adeptes de-
mandent pour le Président de la républi-
que la dictature, et nous ne saurions nier
que l'ouverture de crédits extraordinaires
si elle n'est pas une conséquence indis~
pensable de la prorogation et de la dis-
solution, est un attribut naturel de
la dictature. Voilà la question dans ses
véritables termes, et c'est ainsi qu'il
faut la poser au Sénat si on veut être, une
fois par hasard, sincère et franc.
Car c'est devant le Sénat que la ques-
tion se pose aujourd'hui. C'est au Sénat
qu'on fait appel. Protégez-nous lui dit-
on d'un air éploré. Sauvez-nous! ven-
gez-nous On lui fait croire que ses pro-
pres droits ne sont pas moins menacés
que la Constitution elte-même. On sonne
le tocsin du Sénat, de la Constitution
et de la société en danger. Tout
cela est profondément, ridicule; mais
par malheur, les conséquences peu-
vent en être graves. Les mêmes
hommes qui prêchent tous les jom's
l'apaisement et la conciliation montrent
par leur conduite qu'ils seraient désolés
d'obtenir ce qu'ils demandent. Au moment
ouïes esprits se calment, tout leur sert
à réveiller l'émotion, à provoquer l'agita-
tion. Que veulent-ils ? Ont-ils un but ? Ont-
ils les moyens de l'atteindre? Sur qui et gur
quoi comptent-ils? Se proposent-iis seu-
lementd'inquiéterlesgauchessurlasolidité
de leur victoire, et de les entraîner par la à
commettre quelque faute dont ils pro-
fiteraient ? S'iis réussissent, auront-ils
fait œuvre de bons citoyens? S'ils peu-
vent nuire, et tout le monde le peut
pourront-ils ensuite être utiles à quetouo
chose? Non, ils obéissent à l'instinct
révolutionnaire qui se cache sous tou-
tes les réactions aigris par des dé-
ceptions cruelles, inquiets dans Jours
ambitions déçues, la tranquillité publique
leur pèse, et ils ne savent pas en profiter
pour se reposer eux-mêmes un moment
Maisil est trop tôt pour leurs desseins et
nous ne doutons pas que la confiance des
Chambres dans le gouvernement actuel ne
maintienne le bon accord des pouvoirs
publics, si fâcheusement troublé par les
factions, si laborieusement rétab'iparle
pays qui veut en jouir et qui l'a bien mé-
FRANCIS CHARMES.
'J~
ON S'ABONNE
nte des PrStres-Saint-Germain-rAnxen'o! n.
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~Mda!Tenttou]oursetrea~eeespar!&tedMUe)t.
PAMS
LCXDI 4FËVMER
Le monde des affaires peut se rassurer,
la paix n'est plus douteuse. On nous a
souvent accuses, de poussera la guerre
lorsque nous combattions les illusions
auxquelles les personnes qui ne songent
qu'à la tranquillité de l'heure présente se
laissent si aisément entraîner. Nous ne
roulons pas mériter ce reproche aujour-
d'hui. Nous sommes très convaincus que
1 armistice set a suivi d'un arrangement
pacifique. Ce que durera cet arrangement,
njus ne saurions le dire avant de con-
naître les précautions que l'Europe jugera
a propos de prendre pour éviter le retour
de calamités semblables à celles dont
nous venons d'être témoins. Mais les com-
mercans anglais que préoccupe uni-
quement la prochaine échéance peuvent
ouvrir leur cœur et leur caisse à l'espé-
rance. L'attitude de l'Angleterre est un des
principaux motifs qui nous poussent à re-
garder la guerre actuelle comme~rminée;
Du moment que les Russes ne menacent
plus directement Constantinople et les
détroits, le cabinet britannique n'a qu'à
se déclarer satisfait. Qui sait même si la
nouvelle de l'armistice n'affaiblira pas
son autorité dans la discussion des cré-
dits supplémentaires? Les vues de la
Russie sont loin d'être définitivement ar-
rêtées sur la question des détroits, et il
n'est pas impossible que sur ce point brû-
lant du programme russe le statu quo soit
plus .'u moins maintenu. Les bourgeois
de Londres pourront alors proclamer à
leur aise que M. Gladstone avait raison,
que la guerre actuelle était un démêlé
tout personnel entre le Czar et le Sultan,
et que le dernier mot de la sagesse poli-
tique est d'imiter la philosophie des vieil-
lards de Gœthe, se réjouissant de penser
qu'on se bat bien loin d'eux en Turquie.
La conduite de l'Autriche favorisera
aussi un arrangement pacifique. L'empire
austro-hongrois semble condamné à
répudier toute politique d'initiative et de
prévoyance à longue portée. C'est moins
la faute des hommes que celle des choses.
La Russie, d'ailleurs, trouve de nombreuses
sympathies à la cour, dans les sphères aris-
tocratiques etdanslescerclesmilitaires. Sa.
brillante fortune fascine ceux qui ont es-
suyétant et de si douloureux revers. Faut-il
s'étonner que le succès des autres ait un
vif prestige aux yeux des malheureux?
Comme l'Angleterre, l'Autriche se prê-
tera de son mieux à la conclusion de Ja.
paix. D'où pourraient donc venir les
obstacles? De la France ou de l'Italie?
On sait bien que non. De l'Allemagne?
Mais l'Allemagne est la plus fidèle al-
liée de la Russie, et nous sommes per-
suadés que la Russie elle-même désire
la fin des hostilités. Ce n'est pas sans ef-
fort qu'elle vient d'exécuter cette marche
hardie, aventureuse, vers Constantinople,
qui rappelle plus qu'on ne croit la fa-
meuse opération du général Diebitsch en
1829. Pour traverser rapidement les Bal-
kans et se porter sur Andrinople, il a fallu
sacrifier une quantité de chevaux et aban-
donner une partie de l'artillerie. Les
pertes ont été considérables. Les Russes
ont compté sur la fortune. Ils se sont
précipités en avant avec leur fougue ha-
bituelle, sans tenir compte des difficultés
matérielles.sans prendre les moyens d'assu-
rer le ravitaitlement d'une grande armée.
Aussi sont-ils probablement moins nom-
breux en Roumélie qu'on ne serait tenté
de le penser si l'on jugeait de leur nombre
par la vigueur de leurs démonstraions.
Us sont assez forts pour achever la Tur-
quie ils ne le seraient pas pour résister à
une nouvelle puissance entrant en ligne
avec des troupes fraîches et un matériel
de guerre intact. Leur campagne psycho-
logique a réussi; ils n'ont sûrement pas
Is désir de la compromettre, comme cela
s'ef-t fait l'été dernier, par une véritable
campagne militaire. D'alHeurs, tout le
monde sait que leurs ressources fi-
nancières sont épuisées. Le moment
& t venu de s'arrêter, et nous ne sommes
pas surpris d'apprendre que le cabinet de
Sfunt-Pétersbourgrépugue moins que par
le pas~é à l'idée d'une Conférence.
N'exagérons rien cependant et ne pous-
sons pas trop loin l'optimisme. Les dé-
pêches nous affirment que la Russie et
l'Allemagne ont accepté la Conférence en
principe mais est-il possible d'oublier le
mot de M. de Bismarck, disant en plein
Parlement « Accepter une chose en
principe, c'est une manière de lui opposer
un refus poli? o Si la Conférence a lieu, il
est probable qu'elle sera. précédée d'assez
longs pourparlers. Un correspondant de
la. 6~~ ~.M, qui vient d'avoir une
conversation fort intéressante avec le géné-
ral Ignatien', raconte que l'heureux diplo-
mate lui~. parlé des Congrès et des Confé-
rences avec une médiocre estime. «J'ai `
c quelque expérience en ce qui concerne
les Conférences, a-t-il dit. Quand el!c
? n'a pas pour base un arrangement sé-
Hparé, une Conférence n'a pas le sens
s commun. ? II ne iaut pas être grand
c!erc pour comprendre la pensée 'du
général Ignatieff. La Russie voudrait
rétrécir le plus possible le champ des dé
libérations do la Conférence et res-
treindre son programme dans d'étroites
limites. On fait avec quel soin elle-
s'est toujours appliquée à diminuer
!e nombre des articles du reniement
de la question d'Orient q.ui touchent aux
intérêts européens. Son secret dessein se-
rait de réduire les puissance~ à ratifier et
à sanctionner des conditions arrêtées d'a-
vance entre elle et la Turquie. Elle sera
certainement aidée par l'Allemagne dans
l'exécution de ce projet. L'Allemagne
n'aime pas les Congrès, elle a une
répugnance avouée pour ces gran-
des assemblées que l'idée du droit
et de l'équilibre eurd~en semble tou-
jours inspirer quelque peu; elle craint
de voir des questions étrangères au sujet
même de la délibération se faufiler tout à
coup dans les débats. Aussi se prêtera-
t-elle avec complaisance à tout ce qui
permettra d'amoindrir la portée de la pro-
chaine manifestation européenne. Quoi
qu'on fasse cependant pour atteindre ce
but, la réunion des représentans des six
grandes puissances, en vue de régler par
un accord commun le problème oriental,
sera en elle-même un grand fait, un fait
dont les conséquences pourraient être
trèa. importantes et très décisives. Tout
dépendra de la sagesse et de la résolution
des plénipotentiaires. Mais, après les évé-
nemens auxquels nous venons d'assis-
ter, il y aura là une dernière occasion,
une dernière chance de reconstituer l'Eu-
rope diplomatique et de lui restituer une
partie de l'innuence qu'elle a perdue.
S'il nous était permis d'esquisser en
quelques mots le programme que la Con-
férence devrait suivre pour répondre à
l'attente de ceux que M. Thiers a nommés
un jour « les Européens B et pour éloi-
gner le danger de guerres futures, nous
réduirions ce programme à un petit nom-
bre de points essentiels. Il est bien clair
d'abord que personne ne peut songer à
sauver le principe du traité de 1856, c'est-
à-dire l'indépendance et l'intégrité de la
Turquie. Lorsque l'Europe a laissé l'armée
russe passer le Danube, elle aimplicitement
abandonné ce principe car on ne pouvait
dire à la Russie Je vous autorise à bat-
tre les Turcs, mais la victoire ne vous
servira nullement, elle ne changera rien
à l'état de choses existant. La guerre ac-
tuelle a fait descendre la Turquie au rang
de puissance de second ou de troisième or-
dre. Dans la meilleure des hypothèses, elle
ne s'étendra plus en Europe au delà des
Balkans, elle perdra toute la Bulgarie.
Mais si l'empire ottoman sort profondé-
ment amoindri de la lutte, l'intérêt de
l'Europe est qu'il n'en sorte pas réduit
à une dépendance absolue. Il ne faut
pas qu'il vienne grossir le nombre des
petits vassaux de la Russie, qu'il prenne
la place et qu'il joue le rôle d'une Rou-
manie ou d'une Serbie. Si écrasé qu'il
soit, il gardera Constantinople et les dé-
troits, c'est-à-dire la clef des deux conti-
nens. Or, c'est une sorte d'aphorisme po-
litique que cette clef doit être entre les
mains d'un Etat faible, sans quoi toute
l'Europe serait menacée par lui, mais in-
dépendant, sans quoi il ne serait que l'in-
strument, docile d'un suzerain tou-puis-
sant, et le péril de l'Europe deviendrait
encore plus grand.
La première préoccupation de la Confé-
rence devrait donc être de sauver, non
l'intégrité, mais l'indépendance de la
Turquie~ Elle devrait songer également à
préserver le Danube, cette grande route
commerciale du sud et de l'est de
l'Europe, de la domination d'une seule
race ou d'un seul Etat. Le meilleur
moyeu d'obtenir ce résultat serait à~coup
'sûr de laisser aux Roumains le morceau de
Bessarabie que leur a donné le traité de
1836; mais il n'est guère probable que la
Conférence fasse renoncer la Russie à une
de ses plus chères ambitions. A défaut du
maintien du ~~M le projet autri-
chien qui consiste à neutraliser le Danube
depuis l'embouchure jusqu'à Semlin mé-
riterait d'être pris en considération. Ce
n'est pas tout. Après la Turquie et le Da-
nube, il faudra s'occuper des principautés
de Roumanie, de Serbie et du Monténégro.
Nous avons une médiocre tendresse pour
ces principautés; mais, puisqu'on veut
les ériger en Etats indépendans, nous se-
rons les premiers à demanderque cette in-
dépendance soit autant que possible une
réalité. Si l'on se contentait de proclama-
tions plus ou moins solennelles, les trois
principautés deviendraient tout sim-
plement les avant-gardes de la Russie en
Turquie et en Autriche. On est générale-
jnent d'accord pour considérer comme
désirable la neutralité de la Rouma-
nie. Quant à la Serbie, qui est un
centre d'agitations révolutionnaires fort
dangereuses pour la grande puissance
voisine, il serait indispensable de pré-
venir ses entreprises au moyen de so-
lides garanties. Pourquoi ne déctarerait-
on pas, par exemple, que dans cer-
taines circonstances, lorsqu'il s'agirait
de repousser les tentatives belliqueuses
de l'OmIadina, l'Autriche aurait le
droit d'occuper Belgrade sans trou-
bler la paix générale? H faudrait égale-
ment surveiller le Monténégro. Quelques
précautions ne seraient pas inutiles pour
empêcher ce petit Etat de développer sur
mer les qualités aventureuses dont il ne
cesse de faire preuve sur terre depuis des
siècles.
Mais, si importantes qu'elles soient,
toutes les questions précédentes ne sont
rien lorsqu'on les compare à ia ques-
tion de l'occupation delà Bulgarie par
les troupes russes. La Conférence ferait
mieux d'abandonner tous les autres
points que de céder sur celui-là. N'est-
il pas évident, en euet, que l'occupation
de la Bulgarie est le nœud de toutes les
affaires orientales? Si les Russes restent
en Bulgarie, au cœur même de la pres-
qu'île des Balkans, tous les intérêts de
l'Europe que nous venons d'énumérer sont
atteints de la manière la plus grave. Com-
ment la Porte pourrait-elle conserver une
ombre d'indépendance alors que les soldats
russes seraient à quelques jours de Con-
stantinople ? Comment la Roumanie, la
Serbie, le Monténégro pourraient-ils échap-
-per à la vassalité d'un empire dont les ar-
mées les étreindraient de tous côtés ? Qu'on
ne se fasse pas d'illusion: l'occupation de la
Bulgarie par les Russes, c'est la prolon-
gation indéfinie de la crise présente, c'est
la guerre à courte échéance entre la Rus-
sie et l'Autriche. Quelles que soient les
illusions dont on aime à se bercer à
Vienne, il est impossible qu'on puisse
y supporter longtemps l'agitation que la
présence des Russes au milieu des popu-
lations slaves de la Turquie jetterait
dans l'empire austro-hongrois. Une paix
conclue avec cette condition serait plus
que boiteuse. Au bout de deux ou trois
ans, l'Autriche serait obligée de dire à la
Russie Sortez ou battons-nous 1
Nous ne saurions trop insister sur ce der-
nierpoint, qui est aujourd'hui le point capi-
tal de la question d'Orient. Si la Conférence
se réunit, elle devra avoir devant les yeux la
situation de l'Autriche. Que gagnerait-elle
à étouffer la crise en Turquie si le foyer
des dangers, des troubles, des agitations
qui bouleversent depuis si longtemps
l'Europe ne faisait que se déplacer en re-
montant le Danube, si l'empire des Habs-
bourg succédait à l'empire ottoman et
devenait à son tour un sujet perpétuel de
révolutions et de guerres? La disparition
de l'Autriche mettrait un à ce qui reste de
l'équitibre européen. La dernière pierre
se détacherait du vieil édifice à moitié
ruiné, et il ne resterait plus que des
décombres. C'est Ja .crainte d'un sem-
blable péril qui a inspiré toutes nos po-
lémiques. Nous avons défendu les vrais
intérêts de l'Autriche contre l'aveugle-
ment de ses journaux officieux, et même
contre les entraînemens des cercles
gouvernementaux de Vienne. Nous pour-
rions triompher aujourd'hui et nous
réjouir de voir l'Autriche, revenant à
la politique que nous lui avons toujours
conseillée, se placer sur le terrain où
nous l'avons de tout temps invitée à se
placer. Mais nous ne sommes pas
bien sûrs que les antiennes illusions ne
renaissent pas au moment de la Conférence,
et que le mirage del'aUiance des trois em-
pereurs n'égare pas de nouveau l'imagi-
nation des diplomates autrichiens. Nous
défendrons encore, s'il le faut, l'Autriche
contre elle-même, tant nous sommes per-
suadés que son existence et sa sécurité
sont des intérêts de premier ordre pour
l'Europe tout entière.
Dans la. situation qui est faite à la
France par les événemens de ces derniè-
res années, le rôle de notre pays est de
mettre son influence morale au service
du droit et de la justice. Il peut le faire
d'autant plus aisément qu'il ne recherche
en cela aucun avantage personnel, au-
cune alliance, aucun succès individuel, et
qu'il entretient avec toutes les puissances
des relations aussi cordiales que désintéres-
sées. Le langage de M. de Saint-Vallier à
Berlin et la réponse de l'empereur Guil-
laume à notre nouvel ambassadeur prou-
vent qu'on comprend en Allemagne les
pensées qui nous animent. Jamais les deux
nations ne s'étaient expliquées avec plus
de netteté, de franchise, de loyauté, et
de manière à dissiper plus complètement
tous les nuages qui pouvaient couvrir en-
core leurs sentimens respectits.
BOURSE DE PAMS
CMtoM'e te 2 te 4 H
Comptant. 73 90 7S 80 .10
Fin cour 7395. 7380.<3.
4t/SO/0
Comptante SO. 104 30 .<.
t0/e
ComptantlC9M.i0940.10. a:
Ftn cour.109 60. 109 M 1,2 ?12 2
PETFTE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 109fr.M3/4, 48, 471/2.
30/0. 73fr.SS,4S,8S.
Italien. 74 fr. M, 3! 32 1/2.
50/0 turc. 8&.80.
Hongroiseo/Ot. 791/2.
Egyptiennes 6 0/0.. t~S fr., 144 fr. 37.145 fr.
Russe. 861!i/i6,87.
Nous recevons de nos corroapondans paUl-
culiers les dépêches suivantes
B Le cabinet de Vienne a. fait demander
hier, par l'entremise de ses ambassadeurs,
aux puissances signataires du traité de 18o6,
de vouloir bien envoyer à Vienne des délégués
spéciaux pour se réunir dans une Conférence
dont le but serait de réviser le traité de Paris.
La Note exprime l'espoir que l'Europe saura
gré à l'Autriche d'avoir pris cette initiative.
M Oa attend cette semaine la réponse &
cette Not
a Vienne, 6 h.
p Les -pourparlers qui ont. lieu en ce m.o-
ioeQt& Andrin~ple entre le général IgnatieS'
et Safvet Pacha, ont pour but de signer les
pré)iminaires de la paix séparée entre la
Turquie et la Russie.
') Le 31 janvier,on n'avait signé qu'un pro-
tocole sur les bases générales de la paix et
de l'armistice. En ce moment on négocie la
paix préliminaire sur les b~ses du proto-
cole. n
Berlin, le 4 février.
Une lettre officieuse adressée de Vienne
à la ~M'~gK~cAs ~l~~NMMM ~g:
tique qui vit'nt de se dérouter entre les deux
cabinets de Vienne et de Saint-Pétersbourg,
et fait ressortir que le comte Andrassy peut
compter, dans l'aecomplisfement de sa tâch~
pacifique, sur le concours de l'Allemagne qui
a une situation désintéressée, et dont la mé-
diation favorable a plusieurs fois déjà. aplani
les difficultés.
» Une correspondance officieuse, adressée
de Vtenne à la FoA~M de Prague, dit que le
conui-t est évité, mais que la Russie, au fond,
n'a fait encore aucuns concession, et que la
question reste toujours posée de savoir ce que
veut Saint-Pétersbourg et ce que peut accor-
der Vienne.
a Bien que l'empereur Guillaume soit en
parfa-te santé, on ne croit pas qu'il ouvre en
personne la session du Reichstag allemand.
C'est M. Camphausen, ministre des finances,
qui U~-te discours du T)6ne. p
Le bruit s'était répandu ce soir qu'à la suite
de l'invasion de l'armée grecque s~r le terri-
toire ottoman, la flotte turque s'était dirigée
sur Athènes pour bombarder le Pirée.
TéMgrapMe privée.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Vienne, le 4 février.
Le cabinet de Vienne a adressé hier aux cabi-
nets des puissances signataires du traité de Pa-
ris une invitation formelle pour la réunion de la
Conférence à Vienne.
Cologne, le 4 février.
La 6'~Mc CMo~M publie une dépêche de
Vienne, datée de ce jour, dans laquelle on lit ce
qui suit:
« Hier soir, le comte Andrassy a envoyé une
dépêche identique aux cabinets de Berlin, Lon-
dres, Paris et Rome, invitant les puissances si-
gnataires du traité de Paris & envoyer des délé-
gués à un Congrès qui doit s'ouvrir prochaine-
ment à Vienne. Aussitôt que te jour et le lieu
de la réunion auront été désignés, la même invi-
tation sera faite à ta Turquie.
Les bases générales de la paix ainsi que la
convention de l'armistice ont été signées a An-
drinopte le 3t janvier, mais non les préliminaires
d'une paix séparée entre la Russie et la Turquie.
Les négociations relatives à la paix séparée entre
les deux beUigérans continuent à Andrinople. »
La Co~v~oa~KC~ ~oK~M de Vienne publie
la dépêche suivante
» Aussitôt après la signature des préliminaires
'de la paix, on va .procéder immédiatement, à An-
drinople, aux négociations relatives à un traité
de paix définitif
Le général Ignatieff été chargé de diriger
les négociations. »
Belgrade, le 4 février.
Le grand-duc Nicolas a adressé hier dans l'a-
près-midi une dépêche au prince Milan pour le
féliciter à l'occasion de la fin de la guerre.
Il lui annonce la signature des préliminaires de
paix et de l'armistice, et lui fait remarquer que
les intérêts de la Serbie sont sauvegardés par une
ligne de démarcation indiquant le territoire turc
occupé par l'armée serbe. Le grand-duc ajoute
qu'un otncier russe se rendra auprès du prince
pour lui faire connaître d'une manière détaitléo
les arrangemens qui ont été pris.
Le prince Milan a donné Moraux commandans
des troupes serbes l'ordre de suspendre les hos-
tilités..
Cologne, le 4 février.
La 6'
< Londres, le 4 février. Le gouvernement
maintient sa demande de crédit. Les conditions
de la paix sont considérées ici comme emprein-
tes d'une dureté non justifiée et augmentent le
mécontentement. »
la protestation adressée au gouvernement russe
par l'Angleterre et l'Autriche, a
Londres, le 4 février.
Z'~eAo publie la dépêche suivante
Constantinople, le 3 février. L'évacuation de
Silistrie par les Turcs a commencé. La garnison
sera envoyée a Varna.
» Les troupes actueUemont à Varna seront di-
rigées sur la Thessalie contre les Grecs. »
Londres, la 4 février.
Une dépêche reçue aujourd'hui par les mar-
chands de blé de Bristol annonce que le blocus
de la mer Noire a été levé.
Une lettre de lord BeaconsQeld, repondant, au
vote de confiance exprimé par le meeting de Shef-
Seld, dit que la politique du gouvernement a
pour but non seulement d'améliorer ia situation
des sujets chrétiens do la Porte', mais aussi de
maintenir la paix et de défendre l'honneur et
les intérêts de l'Angleterre.
Bucharcst,lc4 février.
Sur la proposition du gouvernement le Sénat et
la Chambre dos Députés se sont réunis en séance
secrète pour discuter l'interpellation relative à
l'intégrité du territoire roumain.
Avant t'ouverture de la séance secrète, les dé-
putés ont pris en considération une proposition
relative au rétablissement d'agens diplomatiques
à Saint-Pétersbourg, à Rome et à Belgrade.
Au Sénat, une 'nterpellation sur i'im ossibilité
où est la Compagnie du chemin de fer de trans-
porter les marchandises accumulées dans la gare
de Turn-Sévcl'in a été déposée.
Nous avons donné hier, d'après les dépê-
ches, le compte-rendu do la réception de M. de
Saint-Vatlier par l'empereur d'Allemagne.
Voici le texte authentique des discours nui
ont été prononcés
L'ambassadeur de France s'est exprimé
ainsi
a Sh'P,
B En me conSant la haute mission de re-
présenter la France auprès de Votre Majesté
Impériale et Royale, M. le Président de la ré-
publique m'a Mt un honneur dont je sens
profondément le prix. surtout dms cette
audience où il m'est permisd'oxprijm-r à Votre
Majesté le désir de mutuelle harmonie et de
cordiale entente dont le gouvernement de la
république française pst animé à l'égard de
l'empire d'Allemagne. Les sentimensdu gou-
vernement français sont conformes à ceux de
la nation, qui aspire aux bienfaits d'une paix
durable à l'extérieur etd'uae stabilité assurée
& l'intérieur.
La France, dotée d'une Constitution répu-
blicaine parlementaire, liMrate et conserva-
trice, professe à l'égard de toutes les nations
des sentimens amicaux, étoile espère rencon-
trer près des souverains et des go'ivernomens
étrangers de-) dispositions semblables à celles
qui raniment à leur égard.
K Votre Majesté me permettra d'ajouter
qu'en ce qui me concerne, mes anciennes
sympathies pour l'AIlemagne.lcs affectueuses
rotations que j'y ai conservées, la mission
d'apaisement dont M. Thiers m'avait chargé
en 1871, tout mon passé en un mot me dé-
signait pour être l'interprète d'une politique
amicate; je suis hfurt-ux d'avoir l'honneur
d'en adresser l'expression à Votre Majesté
Impériale et Royàte. et j'ose espérer que sa
haute bienveiUance me permettra de réussir
dans la mission qui m'est confiée.
J'ai l'honneur de remettre à Votre Ma-
jesté les lettres de créance qui m'accréditent
auprès d'elle.
L'empereur Guillaume a répondu
Monsieur l'ambassadeur,
') Les pensées que vous venez d'exprimer
s'accordent avec mon désir de pouvoir comp-
ter la France au nombre de~ voisins amis de
l'Allemagne.
Par te choix qu'il a fait de votre personne,
M. le Président de la république a prouvé.
je le constate avec satisfaction, combien i)
tient, lui aussi, à conserver et & ~'centufr
tes bonnes relations qui répondent aux inté-
rêts des deux pays, et auxquetics vous avez
déjà pu contr~bu~r aune époque plus difficile.
Sovez convaincu d'avance, monsieur l'am-
bassadeur, du eoneoura de mon gouvernement
dans tout ce qui pourra maintenir et consoli-
der tes rapports de bon voisinage entre l'em-
pire d'Allemagne et la république française, a
La Gazette m<ïMo?Mt~ de Berlin déclare, à la
date du 3 février, que le choix de M. le comte
de Saint-Vallier comme représentant do la
France à Berlin fst considéré en Allemagne
comme on ne peut plus heureux elle a t'es-
poir que les sentimens exprimés par le nou-
vel ambassadeur sanermirontde plus en plus
en France.
Le journal prussien ajoute que la présence
de M. le comte de Saint-Vallier à Berlin con-
tribuera certainement à produire ce résultat
dans l'intérêt des deux nations et dans l'inté-
rêt du progrès et de la paix. 1
Nous ne pouvons laisser passer sans
protestation l'étrange polémique à la-
quelle se sont livrés quelques journaux
de la droite au sujet du vote de la
Chambre relatif à l'ouverture des crédits
supplémentaires ou extraordinaires. La
Chambre a voté une loi qui interdit abso-
lument l'ouverture de ces crédits en
temps de dissolution, et même pendant la
durée des prorogations prononcées par le
pouvoir exécutif. La Constitution, dit-
on, est violée La Chambre retire sub-
repticement au Président de la ré-
publique le droit de prorogation et le
droit de dissolution comment gouver-
ner, en effet, sans crédits supplémen-
taires et extraordinaires ? Quoi s'écrie
le F~M~M, si Ile Président dissout la
Chambre, il faudra que quarante-cinq
jours au minimum s'écoulent avant la
constitution d'une Chambre nouvelle, et
pendant ces quarante-cinq jours, le mi-
nistère ne pourrait pas ouvrir de cré-
dits Est-ce possible? A notre avis,
rien n'est plus possible et même plus
facile. La Chambre a voulu réagir par
son vote contre deux abus qui ont
été commis chez nous l'abus des
crédits extraordinaires et l'abus des
prorogations et dissolutions. Sur le der-
nier point, nous sommes éclairés, avertis,
mis en garde par une expérience toute
récente. Sur le premier, il était utile
d'appeler l'attention. Nos voisins les An-
glais, qui ont certes un budget aussi
considérable et qui supportent des char-
ges aussi nombreuses que les nôtres,
sont infiniment plus ménagers des cré-
dits extraordinaires, surtout des crédits
ouverts en l'absence des Chambres. Ils
nous offrent a cet égard de bons exem-
ples à suivre et de bonnes habitudes à
prendre. Mais ce n'est pas sur le côté fi-
nancier et administratif de la mesure
que portent surtout les critiques, de la
presse réacuonnaire; ces critiques sont
inspirées seulement par les préoc-
cupations poétiques; et pour tout dire,
lorsqu'on proclame qu'une atteinte a été
portée a. la Constitution, il ne s'agit pas
de la Constitution telle que l'Assemblée
Nationale l'a votée, mais de la Constitu-
tion telle que le gouvernement du 16 mai
l'a pratiquée et faussée.
On se complaît aujourd'hui à calculer
la durée la plus courte qui peut s'écouler
entre la dissolution d'une Chambre et
la. constitution d'une autre. Quarante-
cinq jours, soit! Nous croyons que ce
terme est encore bien long, et il suffit de
consulter notre histoire parlementaire
pour voir qu'il a pu être souvent rac-
courci. Mais il peut aussi être allongé
Combien de jours se .sont écoulés depuis
le 16 mai jusqu'au 4 novembre? Nous l'a-
vouons, il est iaoile de démontrer, la Con-
stitution en main, que cette durée est illé-
gale mais nous ne raisonnons pas sur une
hypothèse, nous raisonnons sur un fait.
Comment ce fait anormal sans aucun
doute, irrégulier, violent, a-t-il pu se pro-
duire ? Par des raisons multiples qu'il est
inutile d'analyser: mais il n'est pas dou-
teux que la facu)té que le gouvernement
s'était attribuée d'ouvrir des crédits ex-
traordinaires n'a pas peu contribué &
l'encourager a ouvrir aussi des délais
extraordinaires pour la convocation des
électeurs. Et à quoi ces complaisantes
entorses données à la. Constitution et aux
lois ont-elles failli aboutir? Un éminent
jurisconsulte n'a-t-i! pas proposé d'ouvrir
tout un budget par décret? Ouvrez la
source des exceptions, elle coule, et l'ex-
ception tend à devenir bientôt la règle
générale. Nous avons vu le danger, la
Chambre veut le conjurer; elle a parfai-
tement radson.
La loi qu'elle a. votée et que'le Sénat,
nous l'espérons bien, votera également,
n'a. rien que de très sage et de très con-
stitutionnel. Elle n'a ni pour but ni pour
résultat d'enlever au Président de la ré*
publique le droit de prorogation et de
dissolution; son seul objet est de ré-
gler l'exercice de ce droit, de manière
que l'usage ne dégénère pas en abus.
L'abus s'est produit, qui pourrait le nier?
Nous n'avons pas affaire à un rêve de
malade, à un fantôme chimérique, mais à
un souvenir très précis. Maintenant, si nous
abandonnons un moment la loisur les cré-
dits extraordinaires pour nous reporterau
droit de prorogation et de dissolution lui-
même, oui, il y a, sur la nature de ce
droit, un profond malentendu entre nos
contradicteurs et nous, et c'est de ce mal-
entendu sur le principe que découlent tous
les autres.
La Constitution permet au Président de
la république de proroger la Chambre. On
comprend en effet que cette prorogation.
puisse être, dans certaines circonstances,
uti!e et presque indis 'ensable mais il y
a un cas oùelte est dangereuse et presque
illégale, c'est lorsqu'une prorogation d'un
mois précède une dissolution déjà résolue.
Nous avons dit illégale, il serait mieux de
dire inconstitutionneUe. N'est-ce pas la
Constitution qui fixe à un trimestre la du-
rée maximum entre la dissolution d'une
Chambre et la convocation des élec-
teurs ? Ajouter un mois avant et vingt
jours après sont deux atteintes portées
à l'esprit de la Constitution. On l'a nié
en théorie et, ce qui est plus grave, en
pratique. Pourquoi? Parce que nos adver-
saires ne comprennent la prorogation que
c~mme la préface d'une dissolution, et la
dissolution que comme une entreprise
électorale sur l'opinion du pays. Eo cela,
ils faussent la Constitution. La Constitu-
tion permet au Président de la républi-
que.de dissoudre la Chambre, parce qu'il
est possible qu'une Chambre élue pour
quatre années ne représente plus le pays
avant d'avoir épuisé son mandat. Alors,
que faire ? R Recourir au pays rien
n'est plus simple. Mais le pays, on le sup.
pose éclairé d'avance, convaincu, parfaite-
ment décidé, complétement séparé de la.
Chambre au moment de prononcer la dis-
solution de celle-ci. Il n'estdonc pas néces-
saire, ni politiquement honnête, de l'agi-
ter par une révolution administrative, de
le priver de ses journaux, d'arrêter ses
colporteurs, de fermer ses débits de bois-
sons, d'exercer sur lui une pression à
haute vapeur, et par-dessus tout de pro-
longer indéfiniment un état de choses aussi
irrégulier. Lorsqu'on procède de la sorte
que fait-on? on reconnaît qu'on n'avait
pas l'opinion pour soi lorsqu'on a dis~
sous la Chambre; et, si on savait
qu'on n'avait pas l'opinion pour soi
on n'avait paq le droit de dissoudre une
Chambre qui l'avait pour eiïe. Telle est
du moins notre doctrine, et nous l'oppo-
sons à la pratique de nos adversaires.
Cette pratique, nous la définirons sans
peine, car on l'a aussi traduite en doc-
trine, et il est facile de la saisir dans
mittente. Zc ~'<~M et ses adeptes de-
mandent pour le Président de la républi-
que la dictature, et nous ne saurions nier
que l'ouverture de crédits extraordinaires
si elle n'est pas une conséquence indis~
pensable de la prorogation et de la dis-
solution, est un attribut naturel de
la dictature. Voilà la question dans ses
véritables termes, et c'est ainsi qu'il
faut la poser au Sénat si on veut être, une
fois par hasard, sincère et franc.
Car c'est devant le Sénat que la ques-
tion se pose aujourd'hui. C'est au Sénat
qu'on fait appel. Protégez-nous lui dit-
on d'un air éploré. Sauvez-nous! ven-
gez-nous On lui fait croire que ses pro-
pres droits ne sont pas moins menacés
que la Constitution elte-même. On sonne
le tocsin du Sénat, de la Constitution
et de la société en danger. Tout
cela est profondément, ridicule; mais
par malheur, les conséquences peu-
vent en être graves. Les mêmes
hommes qui prêchent tous les jom's
l'apaisement et la conciliation montrent
par leur conduite qu'ils seraient désolés
d'obtenir ce qu'ils demandent. Au moment
ouïes esprits se calment, tout leur sert
à réveiller l'émotion, à provoquer l'agita-
tion. Que veulent-ils ? Ont-ils un but ? Ont-
ils les moyens de l'atteindre? Sur qui et gur
quoi comptent-ils? Se proposent-iis seu-
lementd'inquiéterlesgauchessurlasolidité
de leur victoire, et de les entraîner par la à
commettre quelque faute dont ils pro-
fiteraient ? S'iis réussissent, auront-ils
fait œuvre de bons citoyens? S'ils peu-
vent nuire, et tout le monde le peut
pourront-ils ensuite être utiles à quetouo
chose? Non, ils obéissent à l'instinct
révolutionnaire qui se cache sous tou-
tes les réactions aigris par des dé-
ceptions cruelles, inquiets dans Jours
ambitions déçues, la tranquillité publique
leur pèse, et ils ne savent pas en profiter
pour se reposer eux-mêmes un moment
Maisil est trop tôt pour leurs desseins et
nous ne doutons pas que la confiance des
Chambres dans le gouvernement actuel ne
maintienne le bon accord des pouvoirs
publics, si fâcheusement troublé par les
factions, si laborieusement rétab'iparle
pays qui veut en jouir et qui l'a bien mé-
FRANCIS CHARMES.
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