Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-02-04
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Type : texte texte
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Description : 04 février 1878 04 février 1878
Description : 1878/02/04. 1878/02/04.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS
~N~MYMER
im
ON S'ABONDE
me des Prêtres-SaintrGermain-rAuxerroïs, if.
PBHX BB t/A)B
Un an. Six mois. Trois mots.
Dëpartemens. 80 fr. Parts. ?2fr. 36 &. 18 &.
Les abonnemens partent des 1" et i< de
chaque mois.
Pâtit, tumnméfe. Meemt.
N~pMrteBtemt, mm munéfe. 'In t.newapapers omce, n, Gresham street, G. P. 6.:
MM. MeMzy, Mmw
&. C. London,_ MM. ~V..H. SBttth et <~
A. Bruxelles, & ro/~f jpwM«:t~, 46, rue de la
Madeteme, dans les kiosques et dans ies b!-
Niothèques des trares de chemins de fer beices.
A. Yatparaiso (ChlH). chez M, Orestes L. Tomero.
JMJMAL BES DEBATS
Lm~m
im
ON S'ABONNE
en Belgique, en ItaUe.
dans le Luxembourg, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans !e régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et. au Japon
M moyen d'une valeur payable à Paris ou de
Mandats-poste, soit internationaux, soit francM*
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,.
renvoi d'une ~alem'MtyaMeJ~J?~<.
Les annonces sont reçuea
chez N33.
8, place de la Bourse,
tt an bureau du JXMMHWAt~
tUcsdoiTenttoujours ëtreagreôes par !a rédaction.
<
ROUTINES ET UfTËRAJ&ES
PAMS
MMANCHE 5 FËVRtER
Le plus spirituel de nos dessinateurs
représentait i! y a quelques jours la si-
gnature de l'armistice le document était
placé sûr une tat'Ie roulante que le plé-
nipotentiaire russe poussait vers.Constan-
tinpple, tandis que le plénipotentiaire turc,
la plume en l'air, s'eubrçait en vain d'arrê-
ter le mouvement. La table est pourtant de-
venue tout à coup immobile. L'armistice est
signé. A quelles conditions? C'est ce que
nous ignorons encore, car le télégraphe
s'est contenté de nous apprendre que les
Turcs devaient évacuer lés forteresses du
Danube et Erzeroum. Il n'est guère pro-
bable que les exigences du vainqueur
se soient bornées a cette satisfaction.
H est permis toutefois d'espérer que les
Russes ont renoncé à entrer a Con-
stantinople. Si nous en croyons des
informations dignes de foi mais que
nous ne reproduisons que sous tou-
tes réserves, l'Autriche et l'Angleterre
avaient protesté ou étaient sur le point
de protester, dans une démarche collec-
tive, contre l'occupation de Constantino-
ple, lorsque la nouvelle de la signature
de l'armistice est arrivée. L'Autriche avait
fait plus suivant un télégramme de
Pesth, elle avait mobilisé un corps d'ar-
mée & Wersçhetz, dans la Serbie hon-
groise, ce qui indiquait l'intention d'oc-
cuper non l'Herzégovine et la Bosnie,
mais la Serbie. L'attitude résolue des
deux puissances a contribué sans doute
à mettre Sn à une situation qui devenait
trop humiliante pour l'Europe entière. En
même temps que nous apprenions la si-
gnature de l'armistice, une dépêche de
Saint-Pétersbourg, en date du 2 février,
nous donnait à entendre que les Russes
ne demanderaient ni à entrer triompha-
lement a Constantinople, ni a traverser la
ville pour y faire embarquer quelques
troupes.
VoUà donc l'armistice signé Qu'arri-
vera-t-il maintenant? Tout fait supposer
que: le projet de Conférence n,nira par
triompher.'Nous avons souvent parlé des
répugnances que ce projet inspirait à
î'AMeniagne~ mais des informations que
nous donnons .aussi sous toutes réserves
nous feraient croire à la. disparition gra-
dueÛe'de ces répugnances. On commence
à trouvera Berlin que la tournure prise
par la gueEre~et que la possibilité de
voir bientôt uce série de petits Etats sla-
ves, vassaux de "la Russie, s'étendre sur
les deux rives dLL Danube, sontdes évé-
ïi&m~ns capables d'éveiller à la longue
des craintes sérieuses non seulement en
Autriche, mai-s-–encore "en–Allemagne.
C'est pour cela qu'on pencherait aujour-
d'hui vers une politique de précautions..
Ainsi., se réaliserait la promesse de M. de
Bismàrck,"disant en t876 « Notre amitié
N pour :la Russie ne ~a pas jusqu'à lui
M sacriner les intérêts vitaux de l'Au-~
N 'triche.
Quoi; qu'il en soit, il est heureux que
l'armistice vienne Tn&ttre un terme au
spectacle .réellement scandaleux que nous
donnaient'depuis quelques~ semâmes les
petits E~tg: oriëntaux~~Le premier d'entre.
eux,4a Roumanie, faisait des eSbrts d~s-
csgëï'ês'pour s'emparer de .Widdin, aËn
de posséder .un. gage an moment de ~la
paix.etdepouvoirëniTnppserau~noinsàla
Turquie. Qn connaît notre opinion sur la
Roumanie. Nous~erions pourtant presque
tentés de plaindre cette malheureuse prin-
cipauté, qui a versé son sang autour
de'Plevna~ et qui est menacée, pour toute
récompense, de perdre une partie de son
territoire et d'obtenir une proclamation
mmM M~m~ m MBm
DU 4 FÉVRIER.1878.
~î k
LA SEMA~nE DRAMATIQUE
d.- t~
TRpISÏËME, THËATRE-FRANSAIS C~ON'~M-
drame en cinq actes et en vers,
par M.~René Fitbert. THEATRE DE
L'ODEON: ~c ~V~ ~Mtrois actes, par MM. Aurétien Scholl et
d,'ATtpi&, ~J9<:M~' ~~OM~~ ~M, comé*
d~iepnnnaçte, parMM.G. Richard et René
Dick.– THEATRE DE LA RENAISSANCE :7e'
.Pde MM. Meilbac.et Halévy, musique .de
M, Ch. LeCOq.–THÉÂTRE DE L'AM-
Bia~ reprise du THÉÂTRE DU CHATEAU-D'ËA~ 6'CO~M
le MM~~ drame en cinq actes, par
M. Garraud, tiré d'un roman d'Aiexan-
d''e Dnmae. –THËATRE CLUNY reprise
de j~oc~~o~ drame en cinq actes, de
MM. Ponpon du Terrail et Ernest Btum..
THEATRE,DE LA PORTE-SAîKT'DE?fJS
C<:Ma~ d'?'ï~Me, opérette de
ilM. Marc Constantin, musique) de
M~JoséAmat.
La mise en scène du drame de C~
tM proportion avec les faibles ressources dont
dispose le Troisième Théâtre-Française
Aussi ne Dous occuperons-nous que de e
la pièce en elle-niêrne, sans attacher trop
d'importance à la manière dont elle a été
montée et représentée. C'Mc, im-
primé depuis longtemps, est
dérisoire d'indépendance. K Puissent les
plaies dont vous vous plaignez être les
seules que le pays ait à endtu-er disait
l'autre jour M. Bratiano à la Chambre des
Députés de Bucharest. « Dieu fasse, s'é-
criait à son tour M. Cogalniceano, que les
sacrifices que le pays s'est jusqu'à pré-
sent imposés soient les seuls qu'il ait à
subir à la suite de cette guerre! » Singu-
lier langage de la part de gens hier en-
core si fiers de leurs victoires Et ce
sont ces victoires mêmes qui causent
leur malheur. Lisez plutôt ce que nous
r&conte à ce sujet un correspondant du
journal ~~ca~
"'Quant à la question de la Bessarabie, je
sais, à n'en pas douter, que pour échapper à
la convention conclue àBucharest le 16 avril
1877, convention qui garantit à la Roumanie
l'intégrité de son territoire, lu Russie se fait,
dans le projet précité, céder par la Turquie,
comme suzeraine de la Roumanie, la Bessa-
rabie roumaine. La cession faite et consacrée
par l'acceptation forcée de la -Roumanie, que
celle-ci soit indemnisée ou non, 0:1 recon-
naîtra l'indépendance absolue des Roumaine.
Pour expliquer c~tte singulière manière de
payer à son alliée les services rendus à Plevna.
et ailleurs, la Russie dit officiellement qu'elle
y est obligée par la vitalité que vient de mon-
trer la Roumanie. Il a été posible, selon elle,
de faire pour la Moldo-Valachie de 1856 ce
qui est impossible vis à-vis d'un royaume
devenu puissant. Devant le Roumain de 1878,'
la Russie se dit obligée de reconstituer ses
frontières (textuel), s
Pauvre Roumanie C'est en vain que
M. Jean Ghika est allé supplier les puis-
sances de la sauver de son alliée. Elle a
tenu à être un foudre de guerre, elle l'est.
La seule consolation qui lui reste, c'est de
répéter l'exclamation douloureuse de ce
personnage de comédie, auteur de ses pro-
pres infortunes: Tu l'as voulu! tu l'as
voulu
La Roumanie a trouvé une autre rivale
que la Russie dans la principauté sœur
de Serbie. Au moment où l'armée rou-
maine a commencé les opérations contre
Widdin, M. Ristitcb, que l'on nomme au-
jourd'hui le grand-chancelier de l'empire
de Serbie, a adressé une Note à Bucharest
pour demander, quel dessein la Roumanie
poursuivait dans cette entreprise. M. Co-
galniceaho lui a répondu avec une philo-
sophique tristesse que ce ne serait ni la
Serbie ni là Roumanie qui décideraient,
en Sn de compte, à qui appartiendrait
cette place. Toutefois, l'antagonisme en-
tre les deux principautés a continué.
Pendant que les troupes roumaines
assiégeaient Widdin, les télégrammes
de Belgrade annonçaient au monde
que les Serbes étaient en pourparlers
avec le commandant de la place 'pour en
obtenir la reddition. A ta vérité, il n'y
avait pas un seul soldat serbe devant
Widdin, mais les Slaves n'y regardent pas
de si près Les Serbes exigent qu'on leur li-
vre Widdin,dont la possession est peureux,
à ce qu'ils prétendent, d'un intérêt vital,
car la possession, de cette place leur per-
mettra d'avoir avec le Danube des com-
munications qui ne dépendront pas ab-
solument de la Hongrie. Leurs préten-
tions'ne s'arrêtent pas la. La .Po~M~
C~'vivement indigne a Belgrade de "ce que
la Russie s&apit permis de songer à un
armistice ayant que les Serbes aien~ oc-
cupé tOMt~ le territoire qu'Us se proposent
de garder. La conduite de la Russie est
d'autant plus ineonveBante que les Serbes-
s'avançaient sans le moindre risque sur
un terrain abandonné par lés Turcs. H
n'y avait pas de coups à recevoir, et
il y avait tant d'avantages à" recueillir
L'armée serbe, escortée d'une nuée de
fonctionnaires, s'établissait dans un pays
sans défense. A peine arrivée dans un
village, elle convoquait les habitans,
une publication dont nous avons eu plu-
sieurs fois l'occasion de parler, et qui est
intitulée le Le Troisième
Théâtre-Français a déjà fait plus d'un
emprunt à ce recueil o.u l'on trouve de
tout, même des opéras-comiques, moins
la musique, .bien entendu mais ce n'est
pas, comme « nuisant à. l'action M que la
musique de ces opéras-comiques n'ac-
compagne pas .les poëmes, c'est par la
raison fort simple qu'elle n'a jamais été
écrite. Z'j4~oMy~c~, de M. Ernest
deQalonne.est, je crois, la seule des
pièces du .Z'A<'< MM'~ qui ait été re-
présentée avec un véritable succès.
C~J~M~c n'est pas l'oeuvre d'un
jeun& homme, et il n'est pas écrit d'hier.
Il ne faut donc pas chercher dans ce
drame des promesses d'avenir, il faut se
contenter de ce qu'il donne réellement, et
en vérité il ne donne pas beaucoup. Par
le styte.iL nous reporte assez bien au
temps de Soumet, quoique par la compo-
sition il paraisse beaucoup plus moderne.
On y entend, par exemple, des vers comme
ceux-ci:
Fais préparer un char,
Et que dans un instant je vole' vers Sigmar
Le personnage qui parle de la sorte,
c'est Brunilda, la nlle du célèbre Saxon
Witikind, qui lutta, si longtemps contre
Charlemagne. Brunilda a été envoyée en
otage à la. cour de l'empereur des Francs,
mais elle va revenir dans sa patrie. Elle
est très farouche, cette jeune 6Ue, et peut-
être encore plus intransigeante que son
père, qui pourtant n'aime guère ni les
Francs ni leur Dieu. Aussi son premier
soin est-it de chercher noise à WiLikind.
afin de leur faire prêter serment à Mi-
lan IV, leur souverain légitime, en
présence du pope flanqué du comman-
dant militaire et de gendarmes. N'est-
ce pas une véritable barbarie d'inter-
rompre cette conquête civilisatrice ? Les
Serbes réclament, comme préliminaires de
paix, l'annexion du vilaypt de Kossovo
(Vieille Serbie), des pachaliks de Nisch,
de Sofia et de Widdin, plus une indemnité
de 150,000 livres turques. Leurs aspira-
tions nationales ne seront satisfaites qu'à
ce pi'ix. Malheureusement, les Bulgares,
que l'armée envahissante a trouvés àPirot
et & Nisch, protestent de leur côté avec la
plus grande violence contre tout projet
qui les soumettrait à l'administration
serbe. On ne peut pas contenter tout le
monde
Les Bulgares sont, eux aussi, d'ailleurs,
sur le point de devenir un Etat à grandes
destinées. Une dépêche de source russe,
adressée de Tirnova a la F/'M~ de'Vienne,'
annonce que lé fameuxprinceTcherkassky,
le Lycurgue de la nouvelle principauté,
vient de terminer sa tournée générale
d'inspection. Il s'est établi à Andrinople,
préjugeant ainsi la question de savoir si
cette ville doit être la capitale du nou-
vel Etat. Déjà les deux tiers de la co-
horte d'aspirans fonctionnaires qu'il avait
amenés avec lui ont trouvé leur emploi.
L'autre tiers se prépare à aller faire le
bonheur des districts encore occupés par
les Turcs. Les gouverneurs de Silistrie,
Roustchouk, Varna, etc., sont même
nommés et touchent leurs appointemens
depuis longtemps. La dépêche de la F~'e~e
dit que l'administration russe qui sera in-
troduite en Bulgarie aura un caractère es-
sentiellement militaire et sera. organisée
d'après le modèle de celle du Turkestan. Un
certain nombre déjeunes Bulgares élevés
dans les écoles russes obtiendront les postes
secondaires. Les propriétés des musul-
mans qui ont fui devant l'invasion seront
confisquées par le fisc, et tous les juge-
mens rendus par les tribunaux turcs en
matière civile, depuis le début de la
guerre, seront cassés. Heureux Bulgares,
qui vont être enfin gouvernés comme les
hordes barbares du Turkestan )
Pourquoi faut-itque laGrèce se joigne, à
son tour, à cette mêlée de folies et crimi-
nelles ambitions? Nous espérions que son
bon sens l'aurait préservée de l'entraîne-
ment généra!. Il paraît que non. Les ora-
teurs libéraux de Londres se sont plaints
que Ce soit le gouvernement anglais seul qui.
l'ait arrêtéejusqu'ici. Que ne l'a-t il arrêtée
jusqu'au bout Il l'aurait peut-être em-
pêchée de commettre cette faute étrange"
delà part d'un peuple doué de quelque es-
prit politique, d'entrer en guerrecontre la
Turquie, le jour même où l'armistice est
signé et où les Russes s'arrêtent aux por-
tes de Constantinople:
PETITE BOURSE DU DIMANCHK.
Emprunt 5 0/0. t09 fr. 80~ 6K, 67 30/0.?3ff.90,9ti,8'7,90.
Hàlich. '7~fr.40,30.
SO/aturc. 8fr.90.
Egyptiennes 60/0.. 1 SO fr. 62 1 M fr., t M f)-. 87
FIprjns(or).S.1~3/8.
Hongrois 60/0. Ml/4,3/8.
Russe. 87,867/8,18/16.
Nous recevons de notre correspondant par
ticulier la dépêche suivante
~Berlin, le 3 février, 8 h. soir.
N La signature de l'armistice est accueillie
partout avec,satisfaction. Le siégo de la
Conférence n'e.t pas encore d~stgn~ la
Russie et l'Allemagne proposent Bruxelles.
Le prince Alexandre de Hesse, beau-frère
et conndënt intime de rempereur A~exan-
qui,, dit-on, se disposé à mettre bas les
armes.
Lève les yeux, mastic, et regarde ton père,
BRCNtLBA.~
Mon père! woTtxuD.
WtTtKtXD.
Achève et dis, dis ce qui t'exaspère.
BKCNtLDA.
Monpére était un chef superbe, audacieux,
Un de ces Tiers Saxons qui, combattraient les
..[dieux,
Qui ne rencontrent rien que leur grand cœur n'af-
fronte,
Et qui, dans les périls, ne craignent que la honte.
Mon père Il ne vit plus, non; s'il était ici,
Les Francs n'y seraient pas.
WtTHHffBfMMOM~Btl'hommeque voici,
C'est?
BRCNtL.bA.
Son ombre.
Ainsi parte cette jeune âUe à son père,
et l'on voit qu'elle est rude à manier. Ce-'
pendant elle consent à embrasser Witi-
kind, mais en ajoutant aussitôt, pour qu'on
ne se méprenne pas sur la portée-de cette
efTusionSiliaIe:
Omonpéro, mon père!
Sont-ils moins orphelins, ont-ils un meilleur sort,
Ceux dont le père vit, mais dont Fhonneur est
rmcrt? `t
Ainsi poussé à bout et mené à la ba-
guette par cette fille violente et farouche,
Witik!nd n'hésite plus à lui révéler ses
plans. Son apparentesoumission cache un
piège s'i! fait semblant de vouloir re-
noncer à la lutte, c'est uniquement pour
endormir la vigilance des Francs les
surprendre et les exterminer tous jusqu'au
dernier. Brunilda, néanmoins, n'est con-
Sx))!~ct l'apurée qu'à dem}: mats H
dre, est & BerHn depuis jeudi; il avait été
procédé de quelques joura par le conseillet
de Ipgatioa Git'rs, l'homme de confiance du
prince Gortchakou'. s
Le ~?M~ publie la dépôthe suivante
« Vienne, le 3 février, 2 h.
)) Toutes les puissances ont accepté la pro-
position du comte Andrassy, touchant la ré-
union d'une Conférence.
D Contrairement aux assertions de l'Kee
)'.w< je crois pouvoir vous affirmer que cette
Conférence se réunirait à Vienne, w
Tctégtt'apMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
L~ambaasadc de Russie nous communique la
dépêche suivante
~'MtC'O 0)'~0~' ? .f'
Siunt-Pcter.sbourg, le 2 février. 7 h. 1!i m. soif.
Le grand-duc Kieolas a télégraplué a S. M.
l'empereur
Les conditions préliminaires de paix ont été
acceptées par les délègues turcs, et l'armistice a
été signé a Andrinople le 31 janvier, a six heures
du soir.
? & GOMCMAMt'F. )>
Constantinopte, le 3 février.
Le Suitau a reçu aujourd'hui la confirmation
de la signature des préliminaires de paix et de.
t'armistice.
Vienne, le 3 février.
Toutes les puissances ayant adopté en principe
Fidée d'une Conférence, idée émise par le comte
Andrassy, il est probable que cette Conférence
aura lieu à Vienne, aussitôt que les conditions
de l'armistice auront été appliquées.
Saint-Pétersbourg, le 2 février, soir.
Les Turcs doivent évacuer les forteresses du
Danube et Erzeroum.
La suspension des hostilités en Europe et en
Asie a été ordonnée aussitôt après la stgnature
de l'armistice.
Le Caire, le 3 février.
On télégraphie de Constantinople, le 2 février
« Les nouvelles reçues des frontières de Grèce
sont inquiétantes.
& Le Grec Costari Adossido a été nommé gou-
verneur de la Crète.
» La Porte a reçu, dans la soirée, un télégramme
d'Andrinople.
Les délégués ottomans restent encore à An-
drinop)e.
a Les Russes occupent Rodosto.~
M. le comte de Saint-Vallier, en présentant
à l'empereur d'Allemagne ses lettres de
créance, adit:
« En me conuant la haute mission de re-
présenter la France auprès de Votre Majesté
Impériale, on m'a fait un honneur dont je
sens profondément le prix, surtout dans cette
audience où il m'est donné d'exprimer & Votre
Majesté le désir de mutuelle harmonie et de
cordiale enteute dont le gouvernement de la
république française est animé vis-à-vis de
l'empereur d'Allemagne..
Les sentimens du gouvernement français
correspondent à ceux de la nation, qui aspire
aux bienfaits d'une paix durable à l'extérieur
et d'un état stable à l'intérieur.
La France, dotée d'une Constitution répu-
blicaine parlementaire, libérale ~t conserva-
trice,professe l'égard de toutes les nations
des sentimens d'amitié et espère rencontrer
auprès des gouvernemens et des princes étran-
gers des sentimens qui sont analogues à
ceux qui l'animent à leur égard. Que Votre
Majesté me permette d'ajouter que, en'ce qui
concerne mes vieilles sympathies pour l'Alle-
magne.Ies relations intimes quej'ai conservées
ici, la mission d'apaisement que M. Thiers
m'a confiée en 1871, en un mot mon passé
tout entier me désignaient comme l'inter-
prète d'une politique amicale. Je suis heu-
reux d'avoir l'honneur d'en adresser l'expres-
sion à Votre Majesté, et d'espérer que, voire
haute bienvelHance me facilitera l'accomplis-
sem<:nt de la mission qui m'a été conSéo.
"J'ai l'honneùr~ë présenter a Votre Ma-
jesté les lettres de créance qui~ m'accréditent
auprès d'elle.~
L'empereur a répondu
"Monsieur l'ambassadeur,
M Les sentimens que vous venez de m'ex-
primer concordent pleinement avec mon
désir de pouvoir compter la France parmi
les voisins amis de. l'Allemagne. Par le
choix de votre personne, .M. le Président de
la république a affirmé, je le constate avec
satisfaction, combien il tient, lui aussi, a en-
tretenir et à accentuer des bous rapports qui
correspondent aux intérêts des deux pays, et
trouve que cette ennemie forcenée des
France aime Louis, le fils de Charlema-
gne, le même qui devait lui succéder sous
le nom de Louis-Ie-Débonnàire. Et plus
tard, Brunilda s'étant frappée elle-même
d'un coup de poignard pour un motif as-
sez léger quoique en rapport avec les
traditions de la vieille tragédie, conçoit
tout à ceup l'idée de se convertir au
christianisme afin de n'être pas séparée
de son jeune amant.
Ton Christ me fera vivre; il vécut pour aimer.
Implore-le. Louis! Qu'il prolonge ma vie ) 1
Quelques jours avec toi, c'est tout ce que j'envie.
C'en est fait! c'en est fait je me donne à ton Dieu
Je l'aimais en t'aimant, sans m'en faire l'aveu,
Ce Dieu par qui la Terre à l'Eden fut unie,
Ce Dieu qui mit en toi sa douceur intime,
Ce Dieu. Ah! la soif me dévore
De l'eau, Louis, de l'eau non, non, le prêtre
Louis tire alors un crucinx de son sein,
te baise avec transport et le présente à
Brunilda qui le presse sur son cœur. Ce
n'était vraiment pas la peine de donner
tout d'abord à Brunilda un aspect si fa-
rouche pour en venir aune telle conclu-
sion. Je dois dire cependant que ~es au-
tres personnages de la pièce sont beau-
coup plus vrais que celui-là, et que l'au-
teur fait généralement preuve, dans ses
conceptions, de bon sens et de logique.
Le quatrième acte, où Char!emagne et
Witikind.se trouvent en présence, est
vraiment remarquable, et, si les quatre
autres lui ressembiaient, le drame de
M. Fabert serait sans nul doute une
œuvre de valeur.
Ces deux hommes qui combattent de-
puis si longtemps l'un contre l'autre, et
qui ont dépensé tant de génie et de cou-
rte dans cette tutie~etrouve.pt e.nnu
à la fondation desquelsvous avez déjà. pu con-
tribufr à une époque difficile. Soyez assuré,
monsieur l'ambassadeur, du concours de mon
gouvernement pour tout ce qui peut main-
tenir etconsolider les rapports de bon'voisi-
nage entre l'empire allemand et la république
française, s (Agence F
Nous recevons d'Alexandrie (Egypte) la dé-
pêche suivante:
~o~M~ ~M Z~a~. Paris.
K Alexandrie, le 3 février, midi !j0.
M Un meeting imposant, composé de tous
les intéresses égyptiens, s'est réuni à la
Bourse.
s Des protestations énergiques ont été fai-
tes contre le décret du gouvernement ordon-
nant une enquête. On a même prononcé des
discours violens contre le khédive, en l'accu-
sant de ne pas exécuter les décisions des tri-
bunaux. bien qu'il eût des ressources plus que
suffisantes pour faire face à tous ses engage-
mens.
a Une pétition couverte de nombreuses si-
gnatures sera envoyée aux puissances pour
demander leur intervention diplomatique.
Un comité a été constitué pour la défense
des intérêts des créanciers.
C'fMK~<' des C~MCM~. a
Cette dépêche nous apprend la. situation
déplorable des ailaires financières du gouver-
nement égyptien, et nous conih'me .la par-
faite véracité des renseignemens que nous a
constamment transmis notre correspondant,
et que nous avons publiés dans notre journal.
Nous doutons fort que des meetings, quel-
que nombreux et quelque imposans qu'ils
puissent être, soient de nature à exercer une
influence salutaire sur les finances de l'E-
8'ypte.
Nous doutons également que les gouverne-
mens européens veuillent intervenir en fa-
veur des créanciers égyptiens, alors surtout
qu'il est certain que leurs créances se compo-
sent en majeure partie non plus du capital
des sommes prêtées, lequel est remboursé
depuis longtemps, mais bien d'intérêts usu-
raires renouvelés et accumulés.
Ceux qui prêtent à 12.18 et même quelque-
fois à 28 0/0, doivent savoir que leur débiteur
n'est pas do premier ordre, et que t6t ou tard
ils sont exposés à la faillite; dès lors, selon
nous, ils sont mal venus à venir réclamer en
leur faveur l'intervention de leurs gouverne-
mens respectifs.
A l'occasion de la mort du roi d'Italie,
nous avons comparé la conduite clé-
mente, pieuse, charitable et réellement
chrétienne du Pape Pie IX, qui avait
permis de donner au mourant les sa-
cremens de l'Eglise, avec les mani-
festations intolérantes d'évoqués étran-
gers qui n'avaient pas même permis de
célébrer des messes et qui avaient ainsi
protesté outrageusement contre l'exemple
dele-tr chef et de leur maître. Nous avons
signalé le langage odieuxtenu, soit en
Italie, soit en France, soit en Espagne,
par les organes du parti qui a réduit l'E-
glise à l'asservissement le plus honteux.
Entre tous, l'O~o'pa~o~ e~Mo~co de Milan
s'était distingué par sa violence, non seu-
lement envers la mémoire du roi, mais
envers l'archevêque de son propre dio-
cèse, à tel point que le -clergé lombard,
dans un acte signé par vingt-deux prélats,
vingt~quatre curés de Milan et plus de cent
coadjuteurs, avait protesté contre un pa-
reil scandale. L'archevêque avait caracté-
risé en termes sévères le langage de l'or-
gane de la Compagnie que tout le monde
connaît, et on pouvait croire que le Pape
lui pardonnerait d'avoir suivi son propre
exemple.
Bien simples ceux qui croyaient que la
tolérance serait tolérée plus d'un jour
dans ce monde qui la tient eh une
sainte horreur. Le repentir ne s'est pas
fait attendre, et ja rétractation l'a suivi
de près. Nous avions cru plus que naï-
vement que le Pape avait fait un acte de
charité chrétienne, et nous sommes obti-
lace a face. Ils ont appris à s'estimer mu-
tuellement, oa le voit a la dignité de leur
langage. Charlemagne offre la paix à Wi-
tikiod, et mieux que la paix. Il lui pro-
pose une alliance; à eux deux ils recon-
struiront l'Empire romain. C'est le rêve
du grand empereur; mais, pour le réaliser,
il lui fallait un homme à la hauteur d'une
si grande entreprise.-
Cet homme/je l'avais en Faine de ma race,
Dont rien n'eût étonné le génie et l'audace
Mais Dieu l'a rappelé, me laissant pour appui
Un fils bien jeune encor, trop peu maitre de lui
Et trop irrésolu, trop sensible aux alarmes
Pour porter aussi loin la gloire de mes armes.
Où chercher maintenant ? Où trouver cette fois
Celui qui dans Byzance ira dicter nos lois ? t
Je le demande en vain, cet homme de génie
It existe pourtant, mais Dieu me le dénie,
Car je le vois,-cet homme, au milieu d'ennemis
Que, tout-puissant qu'il est, mon bras n'a point
[soumis.
Que n'a-t-il embrassé le culte de mes pères '?
Que n'est-il ou mon iUs, ou bien l'un de mes
j frères,
Ou Fépoux de ma fille, ou né dans ma maison,
Cetui qui me limite ainsi mon horizon?
Quels guerriers contre nous eussent pu se
[défendre,
Et quelle ccuvrc avec lui ne pouvais-je
[entreprendre ? q
0 prodige! ô miracle! ô travail surhumain'
Nous eussions reconstruit tout l'Empire romain,
Repoussé, refoulé jusques au bout du monde
Ce aux de nations qui partout nous inonde,
Relevé les débris des vieux temples païens,
Et fait flotter sur eux l'étendard des chrétiens.
C'est alors qu'à l'aspect d'une œuvre sans rivales,
J'aurais dit s Witikind, que nos parts soient
[égales!
Je garde l'Occident, l'Orient est pour toi;
Au trône des Césars sois assis comme moi.
Frères en temps.de paix. soyons-le dans ia
[guerre.
Notre ennemi commun, si terrible naguère,
Du fond de ses déserta peut revenir demain;
Qu'U ~ous t-i~be tout prêta à nous Mod}'e la- mam,
gés de reconnaître que nous nous étions
trompés. Nous avons vainement cherché
dans nos journaux pieux le bref adressé
par le Pape aux rédacteurs de l'C~M~~fM'e
nous nous demandons pourquoi ils ont né-
gligé de nous accabler sous ce pavé, que
nous aurions supporté avec componction.
Eh bien oui, ô journaux pieux, c'est vous
qui aviez raison, nous l'avouons, nous le
reconnaissons, nous le proclamons. Oui,
toutes vos injures reçoivent la plus haute
consécration; oui, vos confrères de Milan,
de Madrid, de Londres, de Belgique ont
bien fait d'insulter le mourant que le Pape
avait permis d'administrer et le journal
qui avait injurié son évêque non seule-
ment a été absous, mais a été félicité,
complimenté. Le Pape, dans ce bref, dit
aux rédacteurs de ro.M~'ïx~'6 n Je
? vous félicite. du soin que vous pre-
H nex de prévenir les piéges tendus
') journellement au peuple pour le déta-
cher de nous, pièges qui sont l'oeuvre
non seulement des ennemis de l'Eglise,
a mais aussi 'et le péril n'en est
H que plus grand d'autres qui,
D'sous prétexte de prudence et de
)) charité, rêvent une conciliation absurde
et impossible. Ceux-là croient avoir,
a pour diriger les intérêts de l'Eglise, plus
s de lumière que son chef suprême. »
Et ensuite le Saint-Père recommande aux
catholiques « de se tenir en garde contre
» les sophismes des libéraux et des con
» ciliateurs. »
Comme on le voit, c'est le Pape qui re-
connaît ses torts, et ce sont les intransi-
geans qui avaient raison. II est loisible
maintenant à nos journaux catholiques
de dire son fait à Mgr l'archevêque de
Paris, qui a laissé chanter une messe &
la Madeleine nous avons vraiment peur
que Son Eminence et même Sa Sainteté
ne commencent à sentir le roussi. Un
des organes du parti ne nous rappelait-il
pas dernièrement que le Pape avait, en
~1848, défendu le droit national des Ita-
liens et avait demandé à l'empereur
d'Autriche l'affranchissement de la Lom-
hardie et de la Vénétie ? II aurait pu ajou-
ter aussi que Pie IX, celui des commen-
cemens, avait envoyé à l'armée de l'Indé-
pendance le contingent des troupes pon-
tificales. Mais comment se risque-t-on a.
~réveiller de pareils souvenirs ? Est-ce que
'ce premier mouvement de libéralisme n'a
,pas pesé depuis ce moment-là sur la
conscience du Pape ? Est-ce que le Pie IX
ide 1848 n'a pas passé trente ans à se frap-
per la poitrine pour expier cet instant
d'erreur ? 2 Est-ce que les fanatiques
'intrigans qui l'emmenèrent alors à
~Gaëte~ sous un déguisement et sur le siège
;de la voiture du ministre de Bavière ne
l'ont pas, depuis ce temps-là, tenu garrotté
dans leurs mains savantes? Non, rien
n'est changé. Le Pape a eu un moment de
'tendresse et de charité pour ce roi qu'il
.aimait mais on lui a rappelé bien vite
qu'il fallait se défier du premier mouve-
ment parce que c'est le meilleur. Le bref
.par lequel le Pape approuve les outrages
adressés à un archevêque par des catholi-
ques, et par lequel il condamne de nou-
veau tous ceux qui cherchent la concilia
tion, donne la mesure de l'esprit qui rè-
gne et gouverne dans l'Eglise. On n'a pas
perdu de temps, après le changement de
règne, pour déclarer qu'on était toujours"
en état de guerre. ~ÏOIiN L);~IOINN)à.
JOHK LEMOMNË.
Le général della Rocca, qui est envové par
le roi Humbert en ambassade extraordinaire
auptëa du maréchal-Président de la républi-
que, pour notifier of6ciellement sou avéne-
ment au trône d'Italie, est arrivé à Paris ce
matin à cinq heures trente minutes. Il a. été
Et que toujours il voie, au moment qu'il
[conspire.
Deux empereurs debout aux bornes de'l'Empire, a
Telles sont les propositions que Char-
lemagne fait à Witikind. Celui-ci réfléchit
un moment et voit bien que c'est la Saxe
qui paierait les frais de cet accommode-
ment. Son parti est pris aussitôt. .~>
Chartes, sans être ému je n'ai pu t'écouter;
Tu m'as ouvert ton cœur, je n'en puis plus douter-
Succéder aux Césars et porter leur couronne,
T'épater, tout cela m'ébtouit et m'étonne
Mais quand il faut trahir pour arriver si haut,
Croyant monter au trône .on monte à l'échataud
Où, victime et bourreau, dans ce moment su<
[prême,
En immolant l'honneur on s'immole soi-même.
Cesse donc d'insister, je ne mérite pas
De ne monter si haut que pour tomber plus bas.
L'opposition entre les deux caractères
est ainsi fortement marquée. Charlema-
gne est un de ces génies ambitieux et
créateurs, nés pour remanier les so-
ciétés humaines et refaire la carte du
monde. Witikind est simplement un pa-
triote qui n'a point de visées si hautes et
consacre toutes ses forces à défendre l'in-
dépendance de son propre pays. Je ne fe-
rai pas à ce sujet un crime à M. Fabert
de s'être écarté de la vérité historique en
ce qui concerne Witikind, qu'il fait tuer
par les Francs à l'assaut d'Eresbourg.
Tout le monde sait que Witikind ne mou-
rut pas sur le champ de bataille, qu'il nt
sa soumission, se convertit au christia-
nisme et devint le vassal de Charlemagne,
qui lui donna le titre de duc de Saxe.
Cette fin n'est point aussi belle que celle
dont M. Fabert a cru pouvoir faire hon-
neur à son héros. Le Witikind du drame
n'en est pas moins création remar-
quable, quoiqu'elle ~absolument
~N~MYMER
im
ON S'ABONDE
me des Prêtres-SaintrGermain-rAuxerroïs, if.
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<
ROUTINES ET UfTËRAJ&ES
PAMS
MMANCHE 5 FËVRtER
Le plus spirituel de nos dessinateurs
représentait i! y a quelques jours la si-
gnature de l'armistice le document était
placé sûr une tat'Ie roulante que le plé-
nipotentiaire russe poussait vers.Constan-
tinpple, tandis que le plénipotentiaire turc,
la plume en l'air, s'eubrçait en vain d'arrê-
ter le mouvement. La table est pourtant de-
venue tout à coup immobile. L'armistice est
signé. A quelles conditions? C'est ce que
nous ignorons encore, car le télégraphe
s'est contenté de nous apprendre que les
Turcs devaient évacuer lés forteresses du
Danube et Erzeroum. Il n'est guère pro-
bable que les exigences du vainqueur
se soient bornées a cette satisfaction.
H est permis toutefois d'espérer que les
Russes ont renoncé à entrer a Con-
stantinople. Si nous en croyons des
informations dignes de foi mais que
nous ne reproduisons que sous tou-
tes réserves, l'Autriche et l'Angleterre
avaient protesté ou étaient sur le point
de protester, dans une démarche collec-
tive, contre l'occupation de Constantino-
ple, lorsque la nouvelle de la signature
de l'armistice est arrivée. L'Autriche avait
fait plus suivant un télégramme de
Pesth, elle avait mobilisé un corps d'ar-
mée & Wersçhetz, dans la Serbie hon-
groise, ce qui indiquait l'intention d'oc-
cuper non l'Herzégovine et la Bosnie,
mais la Serbie. L'attitude résolue des
deux puissances a contribué sans doute
à mettre Sn à une situation qui devenait
trop humiliante pour l'Europe entière. En
même temps que nous apprenions la si-
gnature de l'armistice, une dépêche de
Saint-Pétersbourg, en date du 2 février,
nous donnait à entendre que les Russes
ne demanderaient ni à entrer triompha-
lement a Constantinople, ni a traverser la
ville pour y faire embarquer quelques
troupes.
VoUà donc l'armistice signé Qu'arri-
vera-t-il maintenant? Tout fait supposer
que: le projet de Conférence n,nira par
triompher.'Nous avons souvent parlé des
répugnances que ce projet inspirait à
î'AMeniagne~ mais des informations que
nous donnons .aussi sous toutes réserves
nous feraient croire à la. disparition gra-
dueÛe'de ces répugnances. On commence
à trouvera Berlin que la tournure prise
par la gueEre~et que la possibilité de
voir bientôt uce série de petits Etats sla-
ves, vassaux de "la Russie, s'étendre sur
les deux rives dLL Danube, sontdes évé-
ïi&m~ns capables d'éveiller à la longue
des craintes sérieuses non seulement en
Autriche, mai-s-–encore "en–Allemagne.
C'est pour cela qu'on pencherait aujour-
d'hui vers une politique de précautions..
Ainsi., se réaliserait la promesse de M. de
Bismàrck,"disant en t876 « Notre amitié
N pour :la Russie ne ~a pas jusqu'à lui
M sacriner les intérêts vitaux de l'Au-~
N 'triche.
Quoi; qu'il en soit, il est heureux que
l'armistice vienne Tn&ttre un terme au
spectacle .réellement scandaleux que nous
donnaient'depuis quelques~ semâmes les
petits E~tg: oriëntaux~~Le premier d'entre.
eux,4a Roumanie, faisait des eSbrts d~s-
csgëï'ês'pour s'emparer de .Widdin, aËn
de posséder .un. gage an moment de ~la
paix.etdepouvoirëniTnppserau~noinsàla
Turquie. Qn connaît notre opinion sur la
Roumanie. Nous~erions pourtant presque
tentés de plaindre cette malheureuse prin-
cipauté, qui a versé son sang autour
de'Plevna~ et qui est menacée, pour toute
récompense, de perdre une partie de son
territoire et d'obtenir une proclamation
mmM M~m~ m MBm
DU 4 FÉVRIER.1878.
~î k
LA SEMA~nE DRAMATIQUE
d.- t~
TRpISÏËME, THËATRE-FRANSAIS C~ON'~M-
drame en cinq actes et en vers,
par M.~René Fitbert. THEATRE DE
L'ODEON: ~c ~V~ ~Mtrois actes, par MM. Aurétien Scholl et
d,'ATtpi&, ~J9<:M~' ~~OM~~ ~M, comé*
d~iepnnnaçte, parMM.G. Richard et René
Dick.– THEATRE DE LA RENAISSANCE :7e'
.P
M, Ch. LeCOq.–THÉÂTRE DE L'AM-
Bia~ reprise du THÉÂTRE DU CHATEAU-D'ËA~ 6'CO~M
le MM~~ drame en cinq actes, par
M. Garraud, tiré d'un roman d'Aiexan-
d''e Dnmae. –THËATRE CLUNY reprise
de j~oc~~o~ drame en cinq actes, de
MM. Ponpon du Terrail et Ernest Btum..
THEATRE,DE LA PORTE-SAîKT'DE?fJS
C<:Ma~ d'?'ï~Me, opérette de
ilM. Marc Constantin, musique) de
M~JoséAmat.
La mise en scène du drame de C~
tM
dispose le Troisième Théâtre-Française
Aussi ne Dous occuperons-nous que de e
la pièce en elle-niêrne, sans attacher trop
d'importance à la manière dont elle a été
montée et représentée. C'Mc, im-
primé depuis longtemps, est
dérisoire d'indépendance. K Puissent les
plaies dont vous vous plaignez être les
seules que le pays ait à endtu-er disait
l'autre jour M. Bratiano à la Chambre des
Députés de Bucharest. « Dieu fasse, s'é-
criait à son tour M. Cogalniceano, que les
sacrifices que le pays s'est jusqu'à pré-
sent imposés soient les seuls qu'il ait à
subir à la suite de cette guerre! » Singu-
lier langage de la part de gens hier en-
core si fiers de leurs victoires Et ce
sont ces victoires mêmes qui causent
leur malheur. Lisez plutôt ce que nous
r&conte à ce sujet un correspondant du
journal ~~ca~
"'Quant à la question de la Bessarabie, je
sais, à n'en pas douter, que pour échapper à
la convention conclue àBucharest le 16 avril
1877, convention qui garantit à la Roumanie
l'intégrité de son territoire, lu Russie se fait,
dans le projet précité, céder par la Turquie,
comme suzeraine de la Roumanie, la Bessa-
rabie roumaine. La cession faite et consacrée
par l'acceptation forcée de la -Roumanie, que
celle-ci soit indemnisée ou non, 0:1 recon-
naîtra l'indépendance absolue des Roumaine.
Pour expliquer c~tte singulière manière de
payer à son alliée les services rendus à Plevna.
et ailleurs, la Russie dit officiellement qu'elle
y est obligée par la vitalité que vient de mon-
trer la Roumanie. Il a été posible, selon elle,
de faire pour la Moldo-Valachie de 1856 ce
qui est impossible vis à-vis d'un royaume
devenu puissant. Devant le Roumain de 1878,'
la Russie se dit obligée de reconstituer ses
frontières (textuel), s
Pauvre Roumanie C'est en vain que
M. Jean Ghika est allé supplier les puis-
sances de la sauver de son alliée. Elle a
tenu à être un foudre de guerre, elle l'est.
La seule consolation qui lui reste, c'est de
répéter l'exclamation douloureuse de ce
personnage de comédie, auteur de ses pro-
pres infortunes: Tu l'as voulu! tu l'as
voulu
La Roumanie a trouvé une autre rivale
que la Russie dans la principauté sœur
de Serbie. Au moment où l'armée rou-
maine a commencé les opérations contre
Widdin, M. Ristitcb, que l'on nomme au-
jourd'hui le grand-chancelier de l'empire
de Serbie, a adressé une Note à Bucharest
pour demander, quel dessein la Roumanie
poursuivait dans cette entreprise. M. Co-
galniceaho lui a répondu avec une philo-
sophique tristesse que ce ne serait ni la
Serbie ni là Roumanie qui décideraient,
en Sn de compte, à qui appartiendrait
cette place. Toutefois, l'antagonisme en-
tre les deux principautés a continué.
Pendant que les troupes roumaines
assiégeaient Widdin, les télégrammes
de Belgrade annonçaient au monde
que les Serbes étaient en pourparlers
avec le commandant de la place 'pour en
obtenir la reddition. A ta vérité, il n'y
avait pas un seul soldat serbe devant
Widdin, mais les Slaves n'y regardent pas
de si près Les Serbes exigent qu'on leur li-
vre Widdin,dont la possession est peureux,
à ce qu'ils prétendent, d'un intérêt vital,
car la possession, de cette place leur per-
mettra d'avoir avec le Danube des com-
munications qui ne dépendront pas ab-
solument de la Hongrie. Leurs préten-
tions'ne s'arrêtent pas la. La .Po~M~
C~'
la Russie s&apit permis de songer à un
armistice ayant que les Serbes aien~ oc-
cupé tOMt~ le territoire qu'Us se proposent
de garder. La conduite de la Russie est
d'autant plus ineonveBante que les Serbes-
s'avançaient sans le moindre risque sur
un terrain abandonné par lés Turcs. H
n'y avait pas de coups à recevoir, et
il y avait tant d'avantages à" recueillir
L'armée serbe, escortée d'une nuée de
fonctionnaires, s'établissait dans un pays
sans défense. A peine arrivée dans un
village, elle convoquait les habitans,
une publication dont nous avons eu plu-
sieurs fois l'occasion de parler, et qui est
intitulée le Le Troisième
Théâtre-Français a déjà fait plus d'un
emprunt à ce recueil o.u l'on trouve de
tout, même des opéras-comiques, moins
la musique, .bien entendu mais ce n'est
pas, comme « nuisant à. l'action M que la
musique de ces opéras-comiques n'ac-
compagne pas .les poëmes, c'est par la
raison fort simple qu'elle n'a jamais été
écrite. Z'j4~oMy~c~, de M. Ernest
deQalonne.est, je crois, la seule des
pièces du .Z'A<'< MM'~ qui ait été re-
présentée avec un véritable succès.
C~J~M~c n'est pas l'oeuvre d'un
jeun& homme, et il n'est pas écrit d'hier.
Il ne faut donc pas chercher dans ce
drame des promesses d'avenir, il faut se
contenter de ce qu'il donne réellement, et
en vérité il ne donne pas beaucoup. Par
le styte.iL nous reporte assez bien au
temps de Soumet, quoique par la compo-
sition il paraisse beaucoup plus moderne.
On y entend, par exemple, des vers comme
ceux-ci:
Fais préparer un char,
Et que dans un instant je vole' vers Sigmar
Le personnage qui parle de la sorte,
c'est Brunilda, la nlle du célèbre Saxon
Witikind, qui lutta, si longtemps contre
Charlemagne. Brunilda a été envoyée en
otage à la. cour de l'empereur des Francs,
mais elle va revenir dans sa patrie. Elle
est très farouche, cette jeune 6Ue, et peut-
être encore plus intransigeante que son
père, qui pourtant n'aime guère ni les
Francs ni leur Dieu. Aussi son premier
soin est-it de chercher noise à WiLikind.
afin de leur faire prêter serment à Mi-
lan IV, leur souverain légitime, en
présence du pope flanqué du comman-
dant militaire et de gendarmes. N'est-
ce pas une véritable barbarie d'inter-
rompre cette conquête civilisatrice ? Les
Serbes réclament, comme préliminaires de
paix, l'annexion du vilaypt de Kossovo
(Vieille Serbie), des pachaliks de Nisch,
de Sofia et de Widdin, plus une indemnité
de 150,000 livres turques. Leurs aspira-
tions nationales ne seront satisfaites qu'à
ce pi'ix. Malheureusement, les Bulgares,
que l'armée envahissante a trouvés àPirot
et & Nisch, protestent de leur côté avec la
plus grande violence contre tout projet
qui les soumettrait à l'administration
serbe. On ne peut pas contenter tout le
monde
Les Bulgares sont, eux aussi, d'ailleurs,
sur le point de devenir un Etat à grandes
destinées. Une dépêche de source russe,
adressée de Tirnova a la F/'M~ de'Vienne,'
annonce que lé fameuxprinceTcherkassky,
le Lycurgue de la nouvelle principauté,
vient de terminer sa tournée générale
d'inspection. Il s'est établi à Andrinople,
préjugeant ainsi la question de savoir si
cette ville doit être la capitale du nou-
vel Etat. Déjà les deux tiers de la co-
horte d'aspirans fonctionnaires qu'il avait
amenés avec lui ont trouvé leur emploi.
L'autre tiers se prépare à aller faire le
bonheur des districts encore occupés par
les Turcs. Les gouverneurs de Silistrie,
Roustchouk, Varna, etc., sont même
nommés et touchent leurs appointemens
depuis longtemps. La dépêche de la F~'e~e
dit que l'administration russe qui sera in-
troduite en Bulgarie aura un caractère es-
sentiellement militaire et sera. organisée
d'après le modèle de celle du Turkestan. Un
certain nombre déjeunes Bulgares élevés
dans les écoles russes obtiendront les postes
secondaires. Les propriétés des musul-
mans qui ont fui devant l'invasion seront
confisquées par le fisc, et tous les juge-
mens rendus par les tribunaux turcs en
matière civile, depuis le début de la
guerre, seront cassés. Heureux Bulgares,
qui vont être enfin gouvernés comme les
hordes barbares du Turkestan )
Pourquoi faut-itque laGrèce se joigne, à
son tour, à cette mêlée de folies et crimi-
nelles ambitions? Nous espérions que son
bon sens l'aurait préservée de l'entraîne-
ment généra!. Il paraît que non. Les ora-
teurs libéraux de Londres se sont plaints
que Ce soit le gouvernement anglais seul qui.
l'ait arrêtéejusqu'ici. Que ne l'a-t il arrêtée
jusqu'au bout Il l'aurait peut-être em-
pêchée de commettre cette faute étrange"
delà part d'un peuple doué de quelque es-
prit politique, d'entrer en guerrecontre la
Turquie, le jour même où l'armistice est
signé et où les Russes s'arrêtent aux por-
tes de Constantinople:
PETITE BOURSE DU DIMANCHK.
Emprunt 5 0/0. t09 fr. 80~ 6K, 67 30/0.?3ff.90,9ti,8'7,90.
Hàlich. '7~fr.40,30.
SO/aturc. 8fr.90.
Egyptiennes 60/0.. 1 SO fr. 62 1 M fr., t M f)-. 87
FIprjns(or).S.1~3/8.
Hongrois 60/0. Ml/4,3/8.
Russe. 87,867/8,18/16.
Nous recevons de notre correspondant par
ticulier la dépêche suivante
~Berlin, le 3 février, 8 h. soir.
N La signature de l'armistice est accueillie
partout avec,satisfaction. Le siégo de la
Conférence n'e.t pas encore d~stgn~ la
Russie et l'Allemagne proposent Bruxelles.
Le prince Alexandre de Hesse, beau-frère
et conndënt intime de rempereur A~exan-
qui,, dit-on, se disposé à mettre bas les
armes.
Lève les yeux, mastic, et regarde ton père,
BRCNtLBA.~
Mon père! woTtxuD.
WtTtKtXD.
Achève et dis, dis ce qui t'exaspère.
BKCNtLDA.
Monpére était un chef superbe, audacieux,
Un de ces Tiers Saxons qui, combattraient les
..[dieux,
Qui ne rencontrent rien que leur grand cœur n'af-
fronte,
Et qui, dans les périls, ne craignent que la honte.
Mon père Il ne vit plus, non; s'il était ici,
Les Francs n'y seraient pas.
WtTHHffBfMMOM~
C'est?
BRCNtL.bA.
Son ombre.
Ainsi parte cette jeune âUe à son père,
et l'on voit qu'elle est rude à manier. Ce-'
pendant elle consent à embrasser Witi-
kind, mais en ajoutant aussitôt, pour qu'on
ne se méprenne pas sur la portée-de cette
efTusionSiliaIe:
Omonpéro, mon père!
Sont-ils moins orphelins, ont-ils un meilleur sort,
Ceux dont le père vit, mais dont Fhonneur est
rmcrt? `t
Ainsi poussé à bout et mené à la ba-
guette par cette fille violente et farouche,
Witik!nd n'hésite plus à lui révéler ses
plans. Son apparentesoumission cache un
piège s'i! fait semblant de vouloir re-
noncer à la lutte, c'est uniquement pour
endormir la vigilance des Francs les
surprendre et les exterminer tous jusqu'au
dernier. Brunilda, néanmoins, n'est con-
Sx))!~ct l'apurée qu'à dem}: mats H
dre, est & BerHn depuis jeudi; il avait été
procédé de quelques joura par le conseillet
de Ipgatioa Git'rs, l'homme de confiance du
prince Gortchakou'. s
Le ~?M~ publie la dépôthe suivante
« Vienne, le 3 février, 2 h.
)) Toutes les puissances ont accepté la pro-
position du comte Andrassy, touchant la ré-
union d'une Conférence.
D Contrairement aux assertions de l'Kee
)'.w< je crois pouvoir vous affirmer que cette
Conférence se réunirait à Vienne, w
Tctégtt'apMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
L~ambaasadc de Russie nous communique la
dépêche suivante
~'MtC'O 0)'~0~' ? .f'
Siunt-Pcter.sbourg, le 2 février. 7 h. 1!i m. soif.
Le grand-duc Kieolas a télégraplué a S. M.
l'empereur
Les conditions préliminaires de paix ont été
acceptées par les délègues turcs, et l'armistice a
été signé a Andrinople le 31 janvier, a six heures
du soir.
? & GOMCMAMt'F. )>
Constantinopte, le 3 février.
Le Suitau a reçu aujourd'hui la confirmation
de la signature des préliminaires de paix et de.
t'armistice.
Vienne, le 3 février.
Toutes les puissances ayant adopté en principe
Fidée d'une Conférence, idée émise par le comte
Andrassy, il est probable que cette Conférence
aura lieu à Vienne, aussitôt que les conditions
de l'armistice auront été appliquées.
Saint-Pétersbourg, le 2 février, soir.
Les Turcs doivent évacuer les forteresses du
Danube et Erzeroum.
La suspension des hostilités en Europe et en
Asie a été ordonnée aussitôt après la stgnature
de l'armistice.
Le Caire, le 3 février.
On télégraphie de Constantinople, le 2 février
« Les nouvelles reçues des frontières de Grèce
sont inquiétantes.
& Le Grec Costari Adossido a été nommé gou-
verneur de la Crète.
» La Porte a reçu, dans la soirée, un télégramme
d'Andrinople.
Les délégués ottomans restent encore à An-
drinop)e.
a Les Russes occupent Rodosto.~
M. le comte de Saint-Vallier, en présentant
à l'empereur d'Allemagne ses lettres de
créance, adit:
« En me conuant la haute mission de re-
présenter la France auprès de Votre Majesté
Impériale, on m'a fait un honneur dont je
sens profondément le prix, surtout dans cette
audience où il m'est donné d'exprimer & Votre
Majesté le désir de mutuelle harmonie et de
cordiale enteute dont le gouvernement de la
république française est animé vis-à-vis de
l'empereur d'Allemagne..
Les sentimens du gouvernement français
correspondent à ceux de la nation, qui aspire
aux bienfaits d'une paix durable à l'extérieur
et d'un état stable à l'intérieur.
La France, dotée d'une Constitution répu-
blicaine parlementaire, libérale ~t conserva-
trice,professe l'égard de toutes les nations
des sentimens d'amitié et espère rencontrer
auprès des gouvernemens et des princes étran-
gers des sentimens qui sont analogues à
ceux qui l'animent à leur égard. Que Votre
Majesté me permette d'ajouter que, en'ce qui
concerne mes vieilles sympathies pour l'Alle-
magne.Ies relations intimes quej'ai conservées
ici, la mission d'apaisement que M. Thiers
m'a confiée en 1871, en un mot mon passé
tout entier me désignaient comme l'inter-
prète d'une politique amicale. Je suis heu-
reux d'avoir l'honneur d'en adresser l'expres-
sion à Votre Majesté, et d'espérer que, voire
haute bienvelHance me facilitera l'accomplis-
sem<:nt de la mission qui m'a été conSéo.
"J'ai l'honneùr~ë présenter a Votre Ma-
jesté les lettres de créance qui~ m'accréditent
auprès d'elle.~
L'empereur a répondu
"Monsieur l'ambassadeur,
M Les sentimens que vous venez de m'ex-
primer concordent pleinement avec mon
désir de pouvoir compter la France parmi
les voisins amis de. l'Allemagne. Par le
choix de votre personne, .M. le Président de
la république a affirmé, je le constate avec
satisfaction, combien il tient, lui aussi, a en-
tretenir et à accentuer des bous rapports qui
correspondent aux intérêts des deux pays, et
trouve que cette ennemie forcenée des
France aime Louis, le fils de Charlema-
gne, le même qui devait lui succéder sous
le nom de Louis-Ie-Débonnàire. Et plus
tard, Brunilda s'étant frappée elle-même
d'un coup de poignard pour un motif as-
sez léger quoique en rapport avec les
traditions de la vieille tragédie, conçoit
tout à ceup l'idée de se convertir au
christianisme afin de n'être pas séparée
de son jeune amant.
Ton Christ me fera vivre; il vécut pour aimer.
Implore-le. Louis! Qu'il prolonge ma vie ) 1
Quelques jours avec toi, c'est tout ce que j'envie.
C'en est fait! c'en est fait je me donne à ton Dieu
Je l'aimais en t'aimant, sans m'en faire l'aveu,
Ce Dieu par qui la Terre à l'Eden fut unie,
Ce Dieu qui mit en toi sa douceur intime,
Ce Dieu. Ah! la soif me dévore
De l'eau, Louis, de l'eau non, non, le prêtre
Louis tire alors un crucinx de son sein,
te baise avec transport et le présente à
Brunilda qui le presse sur son cœur. Ce
n'était vraiment pas la peine de donner
tout d'abord à Brunilda un aspect si fa-
rouche pour en venir aune telle conclu-
sion. Je dois dire cependant que ~es au-
tres personnages de la pièce sont beau-
coup plus vrais que celui-là, et que l'au-
teur fait généralement preuve, dans ses
conceptions, de bon sens et de logique.
Le quatrième acte, où Char!emagne et
Witikind.se trouvent en présence, est
vraiment remarquable, et, si les quatre
autres lui ressembiaient, le drame de
M. Fabert serait sans nul doute une
œuvre de valeur.
Ces deux hommes qui combattent de-
puis si longtemps l'un contre l'autre, et
qui ont dépensé tant de génie et de cou-
rte dans cette tutie~etrouve.pt e.nnu
à la fondation desquelsvous avez déjà. pu con-
tribufr à une époque difficile. Soyez assuré,
monsieur l'ambassadeur, du concours de mon
gouvernement pour tout ce qui peut main-
tenir etconsolider les rapports de bon'voisi-
nage entre l'empire allemand et la république
française, s (Agence F
Nous recevons d'Alexandrie (Egypte) la dé-
pêche suivante:
~o~M~ ~M Z~a~. Paris.
K Alexandrie, le 3 février, midi !j0.
M Un meeting imposant, composé de tous
les intéresses égyptiens, s'est réuni à la
Bourse.
s Des protestations énergiques ont été fai-
tes contre le décret du gouvernement ordon-
nant une enquête. On a même prononcé des
discours violens contre le khédive, en l'accu-
sant de ne pas exécuter les décisions des tri-
bunaux. bien qu'il eût des ressources plus que
suffisantes pour faire face à tous ses engage-
mens.
a Une pétition couverte de nombreuses si-
gnatures sera envoyée aux puissances pour
demander leur intervention diplomatique.
Un comité a été constitué pour la défense
des intérêts des créanciers.
C'fMK~<' des C~MCM~. a
Cette dépêche nous apprend la. situation
déplorable des ailaires financières du gouver-
nement égyptien, et nous conih'me .la par-
faite véracité des renseignemens que nous a
constamment transmis notre correspondant,
et que nous avons publiés dans notre journal.
Nous doutons fort que des meetings, quel-
que nombreux et quelque imposans qu'ils
puissent être, soient de nature à exercer une
influence salutaire sur les finances de l'E-
8'ypte.
Nous doutons également que les gouverne-
mens européens veuillent intervenir en fa-
veur des créanciers égyptiens, alors surtout
qu'il est certain que leurs créances se compo-
sent en majeure partie non plus du capital
des sommes prêtées, lequel est remboursé
depuis longtemps, mais bien d'intérêts usu-
raires renouvelés et accumulés.
Ceux qui prêtent à 12.18 et même quelque-
fois à 28 0/0, doivent savoir que leur débiteur
n'est pas do premier ordre, et que t6t ou tard
ils sont exposés à la faillite; dès lors, selon
nous, ils sont mal venus à venir réclamer en
leur faveur l'intervention de leurs gouverne-
mens respectifs.
A l'occasion de la mort du roi d'Italie,
nous avons comparé la conduite clé-
mente, pieuse, charitable et réellement
chrétienne du Pape Pie IX, qui avait
permis de donner au mourant les sa-
cremens de l'Eglise, avec les mani-
festations intolérantes d'évoqués étran-
gers qui n'avaient pas même permis de
célébrer des messes et qui avaient ainsi
protesté outrageusement contre l'exemple
dele-tr chef et de leur maître. Nous avons
signalé le langage odieuxtenu, soit en
Italie, soit en France, soit en Espagne,
par les organes du parti qui a réduit l'E-
glise à l'asservissement le plus honteux.
Entre tous, l'O~o'pa~o~ e~Mo~co de Milan
s'était distingué par sa violence, non seu-
lement envers la mémoire du roi, mais
envers l'archevêque de son propre dio-
cèse, à tel point que le -clergé lombard,
dans un acte signé par vingt-deux prélats,
vingt~quatre curés de Milan et plus de cent
coadjuteurs, avait protesté contre un pa-
reil scandale. L'archevêque avait caracté-
risé en termes sévères le langage de l'or-
gane de la Compagnie que tout le monde
connaît, et on pouvait croire que le Pape
lui pardonnerait d'avoir suivi son propre
exemple.
Bien simples ceux qui croyaient que la
tolérance serait tolérée plus d'un jour
dans ce monde qui la tient eh une
sainte horreur. Le repentir ne s'est pas
fait attendre, et ja rétractation l'a suivi
de près. Nous avions cru plus que naï-
vement que le Pape avait fait un acte de
charité chrétienne, et nous sommes obti-
lace a face. Ils ont appris à s'estimer mu-
tuellement, oa le voit a la dignité de leur
langage. Charlemagne offre la paix à Wi-
tikiod, et mieux que la paix. Il lui pro-
pose une alliance; à eux deux ils recon-
struiront l'Empire romain. C'est le rêve
du grand empereur; mais, pour le réaliser,
il lui fallait un homme à la hauteur d'une
si grande entreprise.-
Cet homme/je l'avais en Faine de ma race,
Dont rien n'eût étonné le génie et l'audace
Mais Dieu l'a rappelé, me laissant pour appui
Un fils bien jeune encor, trop peu maitre de lui
Et trop irrésolu, trop sensible aux alarmes
Pour porter aussi loin la gloire de mes armes.
Où chercher maintenant ? Où trouver cette fois
Celui qui dans Byzance ira dicter nos lois ? t
Je le demande en vain, cet homme de génie
It existe pourtant, mais Dieu me le dénie,
Car je le vois,-cet homme, au milieu d'ennemis
Que, tout-puissant qu'il est, mon bras n'a point
[soumis.
Que n'a-t-il embrassé le culte de mes pères '?
Que n'est-il ou mon iUs, ou bien l'un de mes
j frères,
Ou Fépoux de ma fille, ou né dans ma maison,
Cetui qui me limite ainsi mon horizon?
Quels guerriers contre nous eussent pu se
[défendre,
Et quelle ccuvrc avec lui ne pouvais-je
[entreprendre ? q
0 prodige! ô miracle! ô travail surhumain'
Nous eussions reconstruit tout l'Empire romain,
Repoussé, refoulé jusques au bout du monde
Ce aux de nations qui partout nous inonde,
Relevé les débris des vieux temples païens,
Et fait flotter sur eux l'étendard des chrétiens.
C'est alors qu'à l'aspect d'une œuvre sans rivales,
J'aurais dit s Witikind, que nos parts soient
[égales!
Je garde l'Occident, l'Orient est pour toi;
Au trône des Césars sois assis comme moi.
Frères en temps.de paix. soyons-le dans ia
[guerre.
Notre ennemi commun, si terrible naguère,
Du fond de ses déserta peut revenir demain;
Qu'U ~ous t-i~be tout prêta à nous Mod}'e la- mam,
gés de reconnaître que nous nous étions
trompés. Nous avons vainement cherché
dans nos journaux pieux le bref adressé
par le Pape aux rédacteurs de l'C~M~~fM'e
nous nous demandons pourquoi ils ont né-
gligé de nous accabler sous ce pavé, que
nous aurions supporté avec componction.
Eh bien oui, ô journaux pieux, c'est vous
qui aviez raison, nous l'avouons, nous le
reconnaissons, nous le proclamons. Oui,
toutes vos injures reçoivent la plus haute
consécration; oui, vos confrères de Milan,
de Madrid, de Londres, de Belgique ont
bien fait d'insulter le mourant que le Pape
avait permis d'administrer et le journal
qui avait injurié son évêque non seule-
ment a été absous, mais a été félicité,
complimenté. Le Pape, dans ce bref, dit
aux rédacteurs de ro.M~'ïx~'6 n Je
? vous félicite. du soin que vous pre-
H nex de prévenir les piéges tendus
') journellement au peuple pour le déta-
cher de nous, pièges qui sont l'oeuvre
non seulement des ennemis de l'Eglise,
a mais aussi 'et le péril n'en est
H que plus grand d'autres qui,
D'sous prétexte de prudence et de
)) charité, rêvent une conciliation absurde
et impossible. Ceux-là croient avoir,
a pour diriger les intérêts de l'Eglise, plus
s de lumière que son chef suprême. »
Et ensuite le Saint-Père recommande aux
catholiques « de se tenir en garde contre
» les sophismes des libéraux et des con
» ciliateurs. »
Comme on le voit, c'est le Pape qui re-
connaît ses torts, et ce sont les intransi-
geans qui avaient raison. II est loisible
maintenant à nos journaux catholiques
de dire son fait à Mgr l'archevêque de
Paris, qui a laissé chanter une messe &
la Madeleine nous avons vraiment peur
que Son Eminence et même Sa Sainteté
ne commencent à sentir le roussi. Un
des organes du parti ne nous rappelait-il
pas dernièrement que le Pape avait, en
~1848, défendu le droit national des Ita-
liens et avait demandé à l'empereur
d'Autriche l'affranchissement de la Lom-
hardie et de la Vénétie ? II aurait pu ajou-
ter aussi que Pie IX, celui des commen-
cemens, avait envoyé à l'armée de l'Indé-
pendance le contingent des troupes pon-
tificales. Mais comment se risque-t-on a.
~réveiller de pareils souvenirs ? Est-ce que
'ce premier mouvement de libéralisme n'a
,pas pesé depuis ce moment-là sur la
conscience du Pape ? Est-ce que le Pie IX
ide 1848 n'a pas passé trente ans à se frap-
per la poitrine pour expier cet instant
d'erreur ? 2 Est-ce que les fanatiques
'intrigans qui l'emmenèrent alors à
~Gaëte~ sous un déguisement et sur le siège
;de la voiture du ministre de Bavière ne
l'ont pas, depuis ce temps-là, tenu garrotté
dans leurs mains savantes? Non, rien
n'est changé. Le Pape a eu un moment de
'tendresse et de charité pour ce roi qu'il
.aimait mais on lui a rappelé bien vite
qu'il fallait se défier du premier mouve-
ment parce que c'est le meilleur. Le bref
.par lequel le Pape approuve les outrages
adressés à un archevêque par des catholi-
ques, et par lequel il condamne de nou-
veau tous ceux qui cherchent la concilia
tion, donne la mesure de l'esprit qui rè-
gne et gouverne dans l'Eglise. On n'a pas
perdu de temps, après le changement de
règne, pour déclarer qu'on était toujours"
en état de guerre. ~ÏOIiN L);~IOINN)à.
JOHK LEMOMNË.
Le général della Rocca, qui est envové par
le roi Humbert en ambassade extraordinaire
auptëa du maréchal-Président de la républi-
que, pour notifier of6ciellement sou avéne-
ment au trône d'Italie, est arrivé à Paris ce
matin à cinq heures trente minutes. Il a. été
Et que toujours il voie, au moment qu'il
[conspire.
Deux empereurs debout aux bornes de'l'Empire, a
Telles sont les propositions que Char-
lemagne fait à Witikind. Celui-ci réfléchit
un moment et voit bien que c'est la Saxe
qui paierait les frais de cet accommode-
ment. Son parti est pris aussitôt. .~>
Chartes, sans être ému je n'ai pu t'écouter;
Tu m'as ouvert ton cœur, je n'en puis plus douter-
Succéder aux Césars et porter leur couronne,
T'épater, tout cela m'ébtouit et m'étonne
Mais quand il faut trahir pour arriver si haut,
Croyant monter au trône .on monte à l'échataud
Où, victime et bourreau, dans ce moment su<
[prême,
En immolant l'honneur on s'immole soi-même.
Cesse donc d'insister, je ne mérite pas
De ne monter si haut que pour tomber plus bas.
L'opposition entre les deux caractères
est ainsi fortement marquée. Charlema-
gne est un de ces génies ambitieux et
créateurs, nés pour remanier les so-
ciétés humaines et refaire la carte du
monde. Witikind est simplement un pa-
triote qui n'a point de visées si hautes et
consacre toutes ses forces à défendre l'in-
dépendance de son propre pays. Je ne fe-
rai pas à ce sujet un crime à M. Fabert
de s'être écarté de la vérité historique en
ce qui concerne Witikind, qu'il fait tuer
par les Francs à l'assaut d'Eresbourg.
Tout le monde sait que Witikind ne mou-
rut pas sur le champ de bataille, qu'il nt
sa soumission, se convertit au christia-
nisme et devint le vassal de Charlemagne,
qui lui donna le titre de duc de Saxe.
Cette fin n'est point aussi belle que celle
dont M. Fabert a cru pouvoir faire hon-
neur à son héros. Le Witikind du drame
n'en est pas moins création remar-
quable, quoiqu'elle ~absolument
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