Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-26
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Description : 26 janvier 1878 26 janvier 1878
Description : 1878/01/26. 1878/01/26.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDÏTION DE PARIS
smB~MJAmR
ON S'ABONDE
me des Pretres-SsnntrGennain-l'Anxerrois, n.
WMtX mE <
Un an. Sîxmois. Trois mots.
Dôpartemens. 80 fr. 40 fr. 20 ti*.
~s. ~2?. 36 &. <8fr.
Les aboirnemsis partent des <" et i6 de
chaque mois.
~tM~ht) ~M MaméMt. < M eeat.
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ïn JLem~Mt, apply M Cawte and c", foreign
aewspapers omce, 17, Gresham street. G. P. ô.;
MM.Be!hty,N~wE.G.London.aam. 'W.-M. SmKh et t86, Strand, w. G., LondoiL
A. Br~KiMea. & M/)!e< <« j~~e~M, j~e~ ta
Madeleme, dams les kiosques et dans les bi-
NiotMques des gares de chemins de fer Mffes.
A Vatparatso (ChiH), chez M. Orestes L. Tomero.
s~EM ? JMm
MM.
JMJMAL BES DEBATS
QN S'ABONNE u
ea Belgique, en Italie.
dans !e Luxembourg, en Turquie,
régences du MMoc et de la Tunisie,
en Ghine et au Japon
jM moyen d'une ~;ut payable & Pads ou (M
Mandats-posta, soit intemationftux, soit francMXt
en ARemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postée;
et dans tous les autres paytt,
pM renvoi d'une valeur payaBle & Pari*.
POUTRES Et UTTËRAIMS
Les annonces sont reçues
dttez BCEH. Faachey, t~Mte ttC*,
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)~eBd8iYenttoajours.ëtreagr66espM!at&dMUbB<
~ÂMS
YENDRËDÏS~JA~VJfËR
La journée d'hier, à Versailles, a; été
également, quoique diuéremment intéres-
Bante & la Chambre des Députes et au
Sénat. La. Chambre discutait la loi pré-
sentée par M. Dufaure et qui a pour objet
~amnistier les crimes, délits et contra-
ventions de parole et de presse commis
dépuis le 16 mai jusqu'au 14 décembre de
Tannée dernière. Les bonapartistes n'ont
.pas trouvé à cette amnistie assez d' « am-
.pleurM; c'est le mot de M. Rouher. L'un
d'eux, M. Lenglé, a proposé de supprimer
les deux dates limitatives du 16 mai et du
14 décembre, et le chef du parti, M. Rou-
her, a soutenu l'amendement. Nous som-
mes trop justes pour ne pas reconnaître que
M. Rouher a été très inférieur à lui même,
soit qu'il ne soit plus l'homme de jadis,
soit que la pauvreté de la cause qu'il
défendait ait nui a son éloquence, en
~'épaississant au. lieu de l'agrandir. Au
fond, M. Rouher n'a eu qu'un argument
Est-ce que, si les délits de presse ont été
excusables depuis le 16 mai jusqu'au !4
décembre, ils ne l'ont été ni avant ni
après cette période? Avant! M. Rouher
né pouvait pas trop insister sur ce point;
on connaît tel de ses amis, ou du moins
.de ses coreligionnaires politiques, qui a
été gracié pour les crimes et les délits
qu'il avait pu commettre; il n'y a donc
pas lieu à réclamer. Mais après le 14 dé-
cembre Est-ce que l'émotion du coup
manqué n'a pas pu justifier chez les écri-
vains de la droite quelques excès de lan-
gage, et même quelques insultes contre le
maréchal? M. Rouher le croit, et de là
'vient son opposition au projet; mais
la Chambre ne l'a pas cru, et elle a
voté la loi à une majorité considérable.
Que dire des thèses historiques singuliè-
rement confuses dont M. Rouher a obs-
curci son discours? Jamais nous n'avions
constaté une plus complète absence
de critique. Jamais, par exemple, on
n'avait parlé du Consulat comme l'a fait
l'orateur bonapartiste. Nous admirons le
Consulat tout autant que M. Rouher, mais
pour d'autres motifs, et beaucoup plus
parce qu'il a été dans une juste mesure
en partie la consécration, en partie la ré-
paration de ce qui l'avait précédé, que
parce qu'il a été la préface de ce qui
l'a suivi. Déjà, à cette époque, quelques
signes de l'esprit despotique qui nous a
depuis coûté si cher apparaissaient aux
yeux attentifs. M. Rouher a rappelé
l'amnistie du Consulat il a été Obligé
de convenir qu'elle n'avait pas été
complète; mais il aurait dû dire que
cette amnistie était tempérée par des
déportations arbitraires notamment
âpres la machine infernale dont la
responsabilité a été jetée sur les jaco-
bins, alors qu'elle appartenait exclusive-
ment aux chouans et aux royalistes. C'est
ainsi que, dans son discours, M. Rouher
a tout mêlé, tout confondu; et lorsque!
a parlé, entre autres digressions, de la
Légion-d'Honneur, qu'on ne s'attendait
guère à veir en cette âSaire, qu'en a-t-H
combattue par les aristocrates. C'est pré-
cisément le contraire qui est la vérité.
Mais passons! Les bonapartistes se sont
autrefois beaucoup moqués de l'histoire
léon au proGt de Louis XVIII ils sont en
train aujourd'hui de faire, en sens inverse,
une légende du même genre, et ils suppri-
ment où refont l'histoire au profit de
l'esprit de parti le plus mesquin. Soit!
Mais M. Rouher devrait bien laisser
à d'autres cette tâche peu digne du talent
qu'il a montré souvent, et que nous nous
Bommes alors toujours plu à reconnaître:
M. Dufaure n'a pas eu de peine à ré-
pondre à ce qu'il a appelé avec indul-
gence de « brillantes déclamations. a
M. Dufaure, lui, ne connaît pas la décla-
mation, ce n'est pas son genre.Il est net,
précis, ferme, lumineux son esprit obéit
aune logique simple et puissante; et tout
le monde a avoué hier que le grand ora-
tèur~était dans Tin de ses meilleurs jours.
H n'a pas eu besoin de beaucoup dé pa-
roles pour ramener la question a. ses
proportions naturelles, et pour expli-
quer les motifs qui ont déterminé le
gouvernement à ne demander l'amnistie
que pour les délits commis depuis le
16 mai jusqu'au 14 décembre. Il y a
eu là, en effet, une période exception-
nelle. Des ministres, méconnaissant l'es-
prit de nos lois, se sont dissimu-
lés derrière le maréchal-Président-de
la. république, exposant & tous les coups
!e magistrat irresponsable de la Constitu-
tion, et traduisant devant les tribunaux les
coupables de fautes dont ils étaient, en
bonne morale. les instigateurs et les com- j
p!ices. Tel a été le caractère de la campa-
gne électorale inaugurée par le 16 mai. Le
ministère actuel a reconnu, comme la
conscience publique, que la situation
avait alors été anormale et presque illé-
gale, ~et que les écarts commis par les 'i
journaux étaient sinon justiSés au
moins excusés par les exemples qui
venaient de haut. De là est née la pen-
sée de l'amnistie, mais d'une'amnistie
limitée à la période qui a pris fin le
14 décembre. Tout le monde, d'ailleurs,
en prontera, et autant que les autres j
les journaux officieux qui n'ont pas cessé
pendant six mois de provoquer a la. vio-
lation des lois et à la guerre civile. N'est-
ce pas là une amnistie assez large, assez
ample ? La Chambre a vivement applaudi
les explications de ]~. Dufaure, et le vieil
athlète parlementaire qui a eu, dans sa
longue carrière, de si grands succès, n'en
a jamais eu de plus éclatant ni de
mieux mérite que dans la séance d'hier.
Grâce à lui, le nouveau ministère a débuté
dans la Chambre par une belle et heu-
reuse victoire.
Au Sénat, il n'y a eu. ni victoire ni dé-
faite les deux partis en présence se sont
mesurés de l'œil et 83 sont trouvés égaux;
simple répétition de la séance d'avant-
hier, où M. Victor Lefranc et M. le duc
Decazes s'étaient déjà trouvés en ballot-
tage, sans pouvoir réunir'ni l'un ni l'autre
la majorité absolue. La reprise du scru-
tin a été remise à quinzaine, et nous sou-
haitons que ces quinze jours de répit don-
nent aux constitutionnelsdu Sénat le temps
de réfléchir. Nous leurdemandons de voter
pour un républicain extrêmement modéré,
pour un homme extrêmement honorable,
qui n'a jamais varié dans ses opinions
et'ne les a jamais exagérées. Ils lui ont 't
préféré M. le duc Decazes, et ils ont cru
qu'ils réuniraient sur ce nom toutes les
fractions de la droite. C'était une erreur.
La conduite politique de M. Decazes
n'inspire de confiance à aucun parti;
ses opinions ne paraissent pas suf-
fisamment arrêtées pour qu'on puisse
y trouver un appui solide. Mais pour
nous, nous reprochons surtout à M. De-
cazes la faiblesse de la politique
qu'il a suivie, pendant plusieurs an-
nées, comme ministre des affaires étran-
gères nous croyons qu'il a sa part de
responsabilité dans les embarras et les
malheurs de l'Europe; et il semble, d'a-
près les résultats dds scrutins d'hier et
d'avant-hier, que cette opinion se pro-
page dans le Sénat. M. le duc De-
cazes aurait mieux fait de 's'attacher à
rester député de Puget-Théniers, et les
constitutionnels du Sénat feraient mieux
d'adopter notre candidat. Les républi-
cains n'ont-ils pas, hier précisément,
adopté le leur dans la commission du
budget ? Les républicains ont la majo-
rité dans cette commission pour qui
ont-ils voté ? Pour M. Pouyer-Quer-
tier non point qu'ils partagent tous
les opinions économiques de M. Pouyer-
Quertier, mais tous ont voulu rendre
hommage à l'honnêteté politique qu'il a
déployée pendant la crise qui a précédé le
t4 décembre. On ne reprochera donc pas
aux républicains de ne pas faire des
efforts et des avances pour se rapprocher
sincèrement des constitutionnels sincères:
comment ceux-ci préféreraient-ils voter
avec les royalistes et les bonapartistes,
qui sont au moins des'partisans fort dou-
teux de la Constitution?
Les nouvelles qui sont venues hier soir
de l'étranger ont une gravité exception-
nelle. Au moment même où nous déses-
périons de l'Angleterre, l'Angleterre a sem-
blé se réveiller de son engourdissement le
ministère a annoncé qu'il demanderait
lundi les subsides dont il avait prévu la
nécessité.-Quoi! a dit lord Hartington;Ie
gouvernement n'avait-il pas déclaré qu'il
ne demanderait ces subsides que lorsqu'il
connaîtrait les conditions russes et si ces
conditions blessaient les intérêts anglais?
Les connaissez-vous? On avouera
qu'un pareil argument est singulier à
la tribune d'un pays qui a la répu-
tation d'être pratique par excellence.
Qui pourrait se méprendre sur le si-
lence des Russes? Les Russes se tai-
sent sur le~ conditions de paix et ils
marchent sur Constantinople, Ce silence
obstiné, interprété par des opérations mi-
litaires rapides et audacieuses, n'est-il pas
plus éloquent, plus intelligible, et aussi
plus menaçant que l'aveu des pires con-
ditions ? Nous, Français, peuple léger
et frivole, on le dit. du moins, et
nous finissons par le croire, nous som-
mes choqués dans notre bon sens par les
sophismes de l'Opposition anglaise. Nous
déclarons bien haut que de pareils dis-
cours ne pourraient pas se produire a la
tribune française. Et que penser de !a
lettre que M. Gladstone a écrite à un de
ses amis russes et que nous publions plus
loin? M. Gladstone souhaite aux Russes
une a paix glorieuse x. lisez humiliante
pour l'Angleterre. Il traite de « farces
théâtrales » les actes et les discours de
lord Beaconsûeld, qui pourrait simple-
ment lui répondre Et vous Ne voyez-
vous pas la poutre qui est dans vo-
tre œil ? Il appelle Osman Pacha une
& brute, o Tranchons le mot, tout cela est
pitoyable! Nous savons bien que les An-
glais ne reculent pas, dans leurs polémi-
ques, devant l'emploi d'expression~ plus
énergiques et plus violentes que les nôtres;
mais ici cène sont pas seulement les ex-
pressions qui sont violentes, ce sont les
choses qu'elles indiquent. Non non on
ne trouverait jamais en France un mem-
bre de l'Opposition qui souhaiterait, par
exemple, aux Allemands de prendre la
Hollande afin de jouer un mauvais tour
aux ministres au pouvoir Nous n'en som-
mes pas encore là L'esprit de parti ne
nous a pas aveuglés à ce point! Heureuse
l'Angleterre d'être entourée d'eau de
tous les côtés Si elle avait des fron-
tières continentales, il y a longtemps
que ces frontières seraient franchies, à
moins queseshommea d'Etat ne-fussent
devenus plus patriptiquement circons-
pects. Que va-t-il maintenant se passer au
Parlement? Il est difûcile de le prévoir, il
faut attendre, nous le saurons mardi.
Chez nos voisins, les actes ne sont pas
toujours d'accord avec les paroles, et le
~oyK~ ~~prononcé sa harangue. le marquis de Har-
tington et plusieurs chefs du parti libéral
ont résolu de ne pas faire d'opposition
au vote des subsides. Voilà qui est bien
mais ne faut-il donc accorder aucune im-
portance aux discours et aux écrits des
hommes politiques anglais? Faut-il les at-
tendre seulement à l'action? Et l'action
quelquefois ne se fait-elle pas attendre
outre mesure? Cependant, que font 16s
Russes? On ne peut guère le savoir,
les 'nouvelles sont contradictoires. Les
uns disent qu'ils avancent; les autres,
qu'ils rappellent leurs bataillons en mar-
che sur Gallipoli ou Constantinopje. Le
Z~s~y JVetpif annonce que l'Angleterre v&
envoyer des troupes de débarquement
près de Gallipoli. Notre, rôle en tout
ceci se borne à l'observation atteative
des événemens, et nous entrons dans
la phase critique où ils vont se précipiter
vers le dénoûment. Les jours valent des
années, et prépareront peut-être l'avenir
pour des siècles.
&OHJRSE DE PARÏS
CMtare te 24 le 2S Bt~awte. B~tMe.
8 O/C
Comptant. 72 M. 7320.7..30.
Pinceur. 7295. 73 22 12 .271,2
At~o'/è
Compta.im03M.t037!25.
5~0
ComptaiitiOa30.j'.t89!!S.2!
Fmço!U't09ni/210980.321'2
PETn'B BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. )09 fr. SS, 47 t/2, 621/2, 60.
30/0. 73fr.2S,3P.
Italien. 73 fr. 15,35,271/2.
5 0/0 turc. 9fr.M,5,M.
Russe. 833/8,9/16,1/2.
Hongrois 6 0/0. 78?i/8,7/8,3/4.
Egyptiennes 6 0/0.. t61fr.87, l6&fr.62, 163 fr.,
l61fr.25.
Florins (or). 641/2,9/16,1/2.
Nous recevons de nos correspondans parti-
culiers les dépêches suivantes
"Vienne, le 25 janvier, midi..
» On est convaincu ici que la Russie ne
marchera sur Constantinople que dans le
cas où les pourparlers pour la conclusion
'd'un armistice seraient rompus. Mais les
dernières nouvelles du quartier général russe
relativement aux négociations sont satisfai-
santes.
s Londres, le 2S janvier, midi.
IlestdifncHe de définir l'étendue et de
prévoir les proportions que prendra la crise
actuelle. On raconte que ta déclaration de sir
Stafford Nocthcote à la Chambre des Commu-
nes a été faite à l'improviste. Quelques mi-
nistres auraient même appris la résolution
en arrivant au Parlement. La démission de
lord Carnarvon est un fait accompli celle de
lord Derby n'est pas confirmée.
a Londres, le 25 janvier, soir.
Sir Stafford Northcote, répondant à -lord
Hartington dans la Chambre des Communes,
vient de déclarer que les conditions de la
Russie ont été communiquées au cabinet
d'une façon ofncieuse. Il ajoute que la flotte
avait reçu mercredi l'ordre de passer les Dar-
danelles, mais qu'hier on a télégraphié un
contre-ordre que le commandant de la notte
a dû trouver a l'entrée du détroit.
D Le chancelier de l'Echiquier refuse de ré-
pondre sur ce qui concerne la ratraite de
certains membres du cabinet.
a Ces déclarations du gouvernement font
penser que les conditions russes communi-
quées auraient été jugées satisfaisantes.
a Berlin, le 23 janvier, soir.
e La Vo~~M~e~ ~l~~MMMC ~d'Athènes un télégramme qui rectifie quel-
ques termes importans des déclarations du
nouveau cabinet hellénique. Une dépêche de
l'agence Wolf, communiquée aux journaux
al!eman4s et transmise sans doute à Paris
par l'agence IIavas, avait employé les ex-
pressions de politique d'action, de défense
active, etc. s Ce télégramme parle simple-
ment d'une protection M, d'une « défense)
t plus active et plus efficace de l'hellénisme
et de nos frères opprimés (1). ? n
)) La 2ViM'qu'il ne faut pas oublier qu'avant de s'enga-
ger, la Grèce doit tenir compte de certaines
considérations internationales.
On mande de Vienne à la ~vpéenne est ce qui conviendrait le mieux à
l'Autric'he, mais que l'Allemagne ne s'est pas
encore' prononcée sur ce poin~.
B Les nouvelles de Londres ont produit ici
une vive impression. ')
TTéïégfapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence HaYas.)
Londres, le 25 janvier.
C~~M des j~o~ Lord Carnarvon explique
que sa démission a été motivée par la demande
de crédits supplémentaires, et par l'ordre donné
à )a flotte de partir. It annonce aussi que lord
Beaconsneld l'a violemment attaqué dans le
conseil de cabinet, au sujet de son discours à la
députation des négocians du Cap. 1
Lord Beaconsfield monte à la tribune.
Constantinople, [e 24 janvier,
6 h. 30 m. soir.
Parmi les conditions proposées par la Russie,
on parle de l'indépendance des Principautés avec
()) L'agença Havas nous a en effet communiqué
une première dépêche d'Athènes datée du 24, où
il est parlé d'une apolitique d'actions, mais qui a
été rectifiée dans le sens indiqué par une se-
conde dépêche datée du 2S. Nous les publions
plus loin l'une et l'autre.
rectification des frontières, de l'autonomie de ta
Bulgarie, de la rectification des frontières d'Asie
et de l'ouverture des détroits.
Constantinople, le 24 janvier,
C h. 30 in. soir.'
On affirme que la. Porte serait disposée à
accepter les conditions de la Russie. Une décision
serait prise demain.
Constantinople, le 25 janvier.
On assure que l'ordre a été .envoyé hier aux
plénipotentiaires de signer les préliminaires.
Los signatures ont dû. être données ce matin.
Les conditions seraient les suivantes:
Indemnité de guerre de KOO millions de francs
et occupation de Batoum, Kars et Erzeroum jus-
qu'au paiement intégral;
Ouverture des détroits aux navires de guerre
russes;
Autonomie de la, Bulgarie sur la base déjà
adoptée dans le Liban la Turquie nommerait
un gouverneur chrétien, mais cette nomination
serait soumise à l'approbation des puissances
la principauté bulgare, ne comprendrait pas la
Thrace et serait limitée au sud par les Balkans
L'indépendance de la Serbie serait prociamée.
avec une petite rectification de frontières;
Le Monténégro obtiendrait Antivari, une partie
du lac de Scutari, Nikchitch et Spuz;
Enfin une partie de l'armée russe entrerait a
Constantinople, où serait signé le traité de paix
définitif.
Constantinople, le 2S janvier.
De nombreux télégrammes ont été échangés
mer entre ia Porte et les pténipotentiaires turcs,
On considère comme probable l'acceptation des
conditions posées par ta Russie. L'armistice sera
s)gné immédiatement après.
Los Russes continuent a avancer dans la direc-
tion de GaLipoti.
Vienne, le 25 janvier.
Le départ de l'archiduc Albert pour Arco est
considéré comme un succès pour la politique du
comte Andrassy.
La démission du comte Auersperg a été ac-
ceptée.
La situation générale inspire des inquiétudes.
On télégraphie de Péra, le 2S janvier, a la zette de CoJo~M
« La Porte a accepté hier, dans l'après-midi, les
conditions de la Russie, et a envoyé aux pléni-
potentiaires, à Kesantyk. des instructions en
vertu desquelles i)s feront connaitre aux Russes
l'adhésion de la Turquie.
? Oa lit au ourd'hui dans les mosquées une
proclamation destinée à préparer les esprits. On
garde te p)us grand secret sur les conditions
fixées par la Russie
» Le nombre des fugitifs qui sont arrivés à
Stamboul ou qui s'y rendent s'élève àmais il régne néanmoins une parfaite tranquillité
à Constantinople. »
Cologne, le 25 janvier.
La le ministre des affaires étrangères d'Autriche a
reçu avis que les préliminaires de paix ont été
signés aujourd'hui.
Ce journal ajoute que le texte de ces prélimi-
naires ne satisfera pas le cabinet britannique.
Athènes, le 24 janvier, soir.
A la Chambre, M. Ooumoundouros, le chef dit
nouveau cabinet, expose son programme de gou-
vernement. 11 dit que les circonstances sont cri-
tiques, mais que le ministère est déterminé à
suivre une pohtique d'action, à défondre active-
ment les droits de l'heiiénisme et & affranchir les
frères qui sont esclaves. M. Coumoundouros ter-
mine en recommandant la prudence.
Athènes, le 25 janvier.
Le président du consei) a déclaré hier.à la
Chambre qu'il avait toujours souhaité le main-
tien du gouvernement précédent et qu'ii avait
fait tous ses efforts à* cet effet, mais puisque la
force des choses a provoque la démission de
plusieurs de ses membres, it n'a pas hésité à ac-
cepter le sacrifice de former un nouveau cabi-
net car c'est un sacrifice, a-t-il dit, que d'accepter
de gouverner dans les circonstances actueitcs.
En terminant, M. Coumoundonros a résumé le
programme du nouveau ministère en ces termes
« Protection active et réelle, défense de l'hel-
lénisme et de nos frères opprimés. »
Aux appiaudissemens de la Chambre, M. Cou-
moundouros a répondu « que ce sont les faits et
no)i les paroles qui doivent provoquer l'enthou-
siasme. »
Londres, le 25 janvier.
On télégraphie de Péra au 7'MKM, à la date du
24, soir
« Les populations musulmanes du pays entre
ta capitale et tes armées russes sont saisies d'une
grande panique. Elles prennent la fuite; leur dé-
tresse est terrible.
)) Tous les fugitifs ne se dirigent pas sur Con-
stantinopte, où cependant on en attend encore
plus de lOO.noo, matgré le nombre do ceux qui y
sont déjà arrivés. »
Semlin, te 25 janvier.
Trente bataillons turcs, retranchés autour de
Pristina. sous le commandement de Taïa Pacha
et de Hassan Pacha, ont arrêté la marche de t'ar-
mée serbe vers Priszend.
Londres, le 25 janvier.
Le Daily .TW~i~A annonce, par une dépêche
de Constantinople que les conditions formulées
par le grand-duc Nicolas aux plénipotentiaires de
la Porte ont été, en général, bien pius modérées
qu'on ne s'y attendait. -La seule clause qui crée
une grande anxiété est la demande d'une occupa-
tion temporaire de Constantinople par une portion
de l'armée russe..
Hobart Pacha est attendu le 25 à Constantino-
ple, avec des troupes venant d'Asie.
On télégraphie de Berlin an N~
« M. Campineanp, ministre des finances rou-
main, arrivé ici, est porteur, assure-t-on, d'une
lettre autographe du prince Chartes, demandant
à i empereur d'Aftemagne son intervention pour
empêcher la rétrocession de la Bessarabie à la
Russie. »
Un télégramme de la Canée, le 23 janvier, as-
sure que les chrétiens tiennent ouvertement la
campagne.
Toutes les tentatives de conciliation faites par
les Turcs ont échoué.
Le Daily y~a~ publie la dépêche suivante
de Vienne, le 24 janvier
« Les échanges de vues qui viennent d'avoir si
rapidement tiou enu-e Vienne et Saint-Pétersbourg
ont eu deux puissans résultats.
» Premiérement,les colonnes volantes des Rus-
ses qui avançaient d'Andrinople dans la direc-
tion du sud ont été ou arrêtées ou rappelées
secondement. l'Autriche s'est décidée à réserver
son entière liberté d'action; elle se contente, pour
le présent, d'observer les événemens, té' pro-
gramme russe ne pouvant pas être considéré
comme offrant des conditions de, paix avant
d'avoir été discuté ou approuvé par les délégués
Turcs. »
Cotogne, le 24 janvier, soir.
D'après une dépêche adressée aujourd'hui de
Vienne a la Gazette de Co~M. les pténipoten-
tiaires turcs recevront demain de Constantmople
l'ordre d'accepter ou de repousser les conditions
dé la Russie. On considère, à Vienne, l'accepta-
tion de ces conditions comme certaine.
Constantinople, le 24 janvier, soir.
Le conseil des ministres s'est encore réuni au-
jourd'hui.
Les réfugiés continuent à arriver.
Les troupes de Suieiman Pacha sont embar-
quées.
Rome, lé 24 janvier, soir.
On annonce que quelques navires de guerre
doivent aller stationner dans divers ports de la
Turquie, aun de protéger les intérêts des sujets
italiens.
Les journaux religieux annoncent que fe
Saint-Siège a, adressé à tous le~ gouyer-
nemena une protestation contre la procla-
mation du roi Humbert comme roi d'Ita-
lie. Cette démarche platonique, qui ne
peut, du reste, concerner que les anciens
Etats de l'Eglise, n'a rien que de con-
forme à tous les précédons des princes
dépossédés. Le Pape Pie IX n'a jamais
reconnu le droit national des Italiens, ni
la nouvelle monarchie. I! n'a pas reconnu
davantage la loi des garanties, et il atou-
jours refusé de toucher le traitement qui
lui était assigné, puisque c'eût été admet-
tre la légalité de l'occupation du terri-
toire de saint Pierre. Il n'y a donc rien à
reprendre à cette réserve de tous droits,
qui ne peut d'ailleurs avoir aucune consé-
quence.
Ce divorce de la papauté et de la mo-
narchie italienne durera autant que vivra
Pie IX, et il ne faut attendre que d'un
autre Pape une réconciliation. Les cir-
constances qui ont accompagné la mort
du roi Victor-Emmanuel jettent un nou-
veau jour sur ce fait que nous avons déjà
plusieurs fois signalé, c'est que la poli-
tique d'intolérance et, si l'on nous per
met le mot, d'intransigeance, se trouve
beaucoup plus parmi les clergés étrangers
que chez le clergé italien et que chez le
chef même de l'Eglise. Le terme d'ultra-
montain n'a plus le 'même sens, et c'est
maintenant le fanatisme du dehors qui
envahit l'Italie,'et jusqu'à Rome même. Ce
n'est que par la volonté expresse et di-
recte de Pie IX que le roi mourant a pu
recevoir les derniers sacremens; c'est
malgré une opposition irrespectueuse
que le Souverain Pontife a dû ou-
vrir presque de force les portes d~une
église pour y faire célébrer le service, fu-
nèbre. Pendant que Pie IX donnait ce
grand et pieux exemple d'indulgence et
de charité, quelle était la conduite du
parti intransigeant? Il faisait insulter par
tous ses organes la personne et la mémoire
du roi et quand, suivant l'exemple donné
par le chef de l'Eglise, les évêques
italiens, comme l'archevêque de Milan
et l'archevêque de Turin, faisaient cé-
lébrer une messe pour Victor-Emma-
nuel et le recommandaient dans leurs
mandemens aux prières des fidèles, l'O~-
.M~t~o~'owKMM les réprimandait de telle
façon, qu'il soulevait les protestations de
leur clergé.
Nous sommes heureux de reconnaître
qu'à Paris M. le cardinal Guibert n'a mis
aucun obstacle à la célébration du service
religieux mais il n'en a pas été de même
en Angleterre où, la colonie italienne
ayant voulu faire célébrer une messe
comme à Paris, il à fallu demander- l'au-
torisation du cardinal Manning, actuelle-
meut a nome, qui i a retusee. n n en a
pas été de même non plus à Madrid, où
le cardinal-primat a sévèrement censuré
un curé pour avoir autorisé dans son
église une messe à l'intention du roi.
C'est ce parti ultramontain de l'étran-
ger qui obéit à une Société trop connue
beaucoup plus qu'au Pape lui-même; c'est
lui qui entretient dans l'Eglise la résis-
tance à outrance, qui s'agite à Rome pour
faire transporter ailleurs le siège du pro-
chain conclave, et qui provoque à son tour
la réaction du clergé italien contre ses pré-
tentions à la domination. C'est un senti-
ment qui se prononce de plus en plus,
et que la conduite toute récente de Pie IX
ne fait qu'encourager. On peut être bien
certain maintenant que le Sacré-Collège,
composé en majorité d'Italiens, ne con-
sentira pas à déplacer le siège de la fu-
ture élection, et il est dans toutes les vrai-
semblances que le successeur de Pie IX
sera encore un Italien comme lui.
Il est assez étrange, en effet, qu'un
parti dans l'Eglise veuille se montrer plus
royaliste que le roi, plus papiste que le
Pape, et que, quand le Souverain-Pontife
laisse donner l'absolution au roi et per-
met qu'on l'enterre à l'église, ce soient
des évoques étrangers qui protestent par
leurs actes contre l'exemple qu'il a donné.
Il suf&t d'avoir vu la manière dont le roi
d'Italie était traité ici même par les jour--
naux catholiques pour avoir une idée de
la déférence qu'ils ont pour des leçons
données de si haut.
Et on s'étonnera maintenant, et on jet-
tera les hauts cris en voyant un prince
impérial d'Allemagne combler de préve-
nances le nouveau roi d'Italie, prendre
dans ses mains et embrasser publique-
ment devant le peuple assemblé le jeune
prince royal! Et à qui la faute, vraiment ?
Est-ce qu'il n'est pas tout simple que les
Italiens acceptent et recherchent des alliés
utiles quand tous lesjoursdesennemisdu
dehors les menacent? Oh il n'y a pas besoin
de traités secrets pour former ces alliances-
là elles naissent spontanément de la com-
munauté d'intérêts, et les Italiens seront
prêts à se rapprocher de l'Allemagne
aussi longtemps et toutes les fois que nos
ultramontainsvoudront leur faire laguerre.
Est-ce qu'ils ne lisent pas nos journaux?
Est-ce qu'ils ne lisent pas lesmandemens
de nos évêques ? Est-ce que nous-mêmes
nous ne lisions pas, hier encore, dans un
de nos principaux journaux catholiques,
qu'il est impossible que l'Italie reste en
bonne intelligence avec les nations qui
ont dans leur sein un grand nombre dé
catholiques?
AJors, comment veut-on que les Italiens,
qui ont toujours dans les oreilles le fa-
meux «Jamais jamais o qui s'entendent
répéter tous les jours que leur existence
comme nation est incompatible avec les
droits des catholiques de la paroisse Saint-
Sulpice,etque leur patriene leur appartient
pas parce qu'elle est la propriété, du Sacré-
Cœut qui savent que la dernière funeste
guerre de la France a été précipitée et
déterminée par les manœuvres ultramon-
taines, comment veut-on qu'ils n'accep-
tent pas les alliances puissantes qui s'of-
frent à eux? Il en sera ainsi tant que
l'Italie se verra menacée dans l'établisse-
ment et l'anermissement de sa nationa-
lité et de son unité. C'est uue conquête
pour toujours acquise, et qu'elle ne
se laissera, plus arracher. Elle sait
que le plus grand, l'insurmontable
obstacle à la constitution de cette unité a
été, dans tous les temps, le pouvoir tem-
porel de la papauté, et elle se souvient
toujours de ces paroles de Machiavel:
«Un pays ne peut être véritablement
M uni et ne peut prospérer que lorsqu'il
n'obéit qu'aune seule espèce de gouver-
H nement, soit monarchie, soit républi-
a que telles sont la France et l'Espa-
<- gne. Si le gouvernement de l'Italie en-
tière n'est pas ainsi organisé, soit en
république, .soit en monarchie, c'est
a à l'Eglise seule que nous le devons.
H Ainsi elle appela Charlemagne pour
D chasser les Lombards, qui étaient déjà
rois de toute l'Italie; ainsi elle dé-
H truisit la .puissance des Vénitiens avec
a l'aide de la France, et ensuite elle
M chassa les Français à l'aide des Suisses.
a L'Eglise n'a donc jamais été assez puis-
santé pour s'emparer de toute l'Italie,
et, n'ayant pas permis à un autre de
M l'occuper, a été cause que ce pays n'a
jamais pu être réuni sous un chef de
a gouvernement; il a été divisé en plu-
a sieurs petits princes €t seigneurs. Telle
a est la cause de sa désunion et de sa
M faiblesse, qui l'a conduite à être la proie
M non seulement des étrangers puissàns,
? mais encore de quiconque a voulu l'at-
taquer. Or tout cela, c'est à la cour de
M Rome que nous le devons, a
Or, c'est ce bien si longtemps rêvé et
si chèrement acheté que l'Italie ne cé-
dera pas; et quand elle voit les ultramon.
tains étrangers protester contre la con-
stitution de son unité et de sa na-
tionalité, protester même contre la clé-
mence et la tolérance religieuse du
Pape, elle se met d'instinct sur la défen-
sive et resserre les alliances qui peuvent
lui servir de protection. Par la race, par
la langue, par les goûts, par les sentimens,
elle est portée vers la France; c'est à nous
de ne pas lui répondre par des menaces.
JOHNLEMOINNE.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés):
a Puisqu'il y a eu un incident de Nantes
comme il y avait eu un incident de Limoges,
il faut bien qu'il reçoive sa solution; mais
on aurait préféré que la Chambre n'eût pas à
s'en occuper, toutes les affaires où se trouve
mêlée l'armée ayant un caractère regrettable
que la publicité rend plus regrettable encore.
L'ordre du jour, de la division ou de la place,
qui a mis en interdit le théâtre de, la Re-
naissance et la pièce de ~'CMM. prouve as-
surément que l'autorité militaire de Nantes
a été imprévoyante avant la représentation
et qu'ensuite son langage n'&pasété me-
sure; il prouve aussi qu'il y a, parmi les chefs
de l'armée, des personnes auxquelles les in-
stitutions nouvelles de la France ne plaisent
pas. C'est un malheur dont le temps aura
raison. En attendant, sollicité par M. Laisant
de s'expliquer sur les sentimens du gouver-
nement, le ministre de la guerre a déclaré
aujourd'hui que si l'ordre n" 1, celui qui a été
publié comme étant l'ordre do la division
avait pu exister réellement, il n'hésiterait pas
à le blâmer pour les expressions injurieuses
qui s'y trouvent; mais que cet ordre n'existe
pas, et qu'il n'est sorti de la division qu'une
Note d'un caractère conndentiel, destinée &
servir de base à l'ordre n° 2. Pour cet ordre-
ci, le ministre est d'avis que les mesures
qu'il prescrit sont celles qu'il fallait prendre,
mais que l'autorité militaire a « manqué de
calme ') en les édictant, et qu'elle a eu tort
de sortir de son rôle en faisant la censure
d'une pièce de théâtre et en s'occupant de
l'attitude des spectateurs. Il sufSsait de dé-
cider, ce qui devrait se faire partout et
toujours, que la troupe ne sera plus ex-
posée à figurer dans des représentations
théâtrales où la politique peut avoir quel-
que chose à voir.
M. le général Borel, qui n'a pas encore
l'habitude de la tribune, était fort embar-
rassé. Il avait même commencé par faire
beaucoup trop de plaisir à M. Paul de Cassa-
gnac et à M. de Baudry-d'Asson en qualifiant
? ~M~M~S!M avec de très dures épithètes
mais ses intentions sont évidemment excel-~
lentes, et on lui en a su gré au centre et à
gauche. M. Laisant a répondu qu'il se
considérait comme ayant reçu satisfaction, et
lorsque M. de Baudry-d'Asson a voulu trans-
iormer la question faite en une interpellation
en règle, la majorité l'a renvoyée à un mois.
Les constitutionnels n'ont levé la main ni
pour ni contre le renvoi. A l'extrême gauche,
une quinzaine de républicains à principes
auraient désiré qu'on poussât les choses à
l'extrême, et que, sur-le-champ, un ordre du
jour motivé sortit de la question. Cela n'était
guère nécessaire.
N L'ordre du jour était charge de trois pro-
positions d'invalidation relatives aux élec-
tions de Bellac, Arles et Châteauroux; mais
on a continué lès lectures de rapports, aus-
sitôt close la discussion de l'incident de
smB~MJAmR
ON S'ABONDE
me des Pretres-SsnntrGennain-l'Anxerrois, n.
WMtX mE <
Un an. Sîxmois. Trois mots.
Dôpartemens. 80 fr. 40 fr. 20 ti*.
~s. ~2?. 36 &. <8fr.
Les aboirnemsis partent des <" et i6 de
chaque mois.
~tM~ht) ~M MaméMt. < M eeat.
B
ïn JLem~Mt, apply M Cawte and c", foreign
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Les annonces sont reçues
dttez BCEH. Faachey, t~Mte ttC*,
i!,placeda!aBoM'3e.,
~ÂMS
YENDRËDÏS~JA~VJfËR
La journée d'hier, à Versailles, a; été
également, quoique diuéremment intéres-
Bante & la Chambre des Députes et au
Sénat. La. Chambre discutait la loi pré-
sentée par M. Dufaure et qui a pour objet
~amnistier les crimes, délits et contra-
ventions de parole et de presse commis
dépuis le 16 mai jusqu'au 14 décembre de
Tannée dernière. Les bonapartistes n'ont
.pas trouvé à cette amnistie assez d' « am-
.pleurM; c'est le mot de M. Rouher. L'un
d'eux, M. Lenglé, a proposé de supprimer
les deux dates limitatives du 16 mai et du
14 décembre, et le chef du parti, M. Rou-
her, a soutenu l'amendement. Nous som-
mes trop justes pour ne pas reconnaître que
M. Rouher a été très inférieur à lui même,
soit qu'il ne soit plus l'homme de jadis,
soit que la pauvreté de la cause qu'il
défendait ait nui a son éloquence, en
~'épaississant au. lieu de l'agrandir. Au
fond, M. Rouher n'a eu qu'un argument
Est-ce que, si les délits de presse ont été
excusables depuis le 16 mai jusqu'au !4
décembre, ils ne l'ont été ni avant ni
après cette période? Avant! M. Rouher
né pouvait pas trop insister sur ce point;
on connaît tel de ses amis, ou du moins
.de ses coreligionnaires politiques, qui a
été gracié pour les crimes et les délits
qu'il avait pu commettre; il n'y a donc
pas lieu à réclamer. Mais après le 14 dé-
cembre Est-ce que l'émotion du coup
manqué n'a pas pu justifier chez les écri-
vains de la droite quelques excès de lan-
gage, et même quelques insultes contre le
maréchal? M. Rouher le croit, et de là
'vient son opposition au projet; mais
la Chambre ne l'a pas cru, et elle a
voté la loi à une majorité considérable.
Que dire des thèses historiques singuliè-
rement confuses dont M. Rouher a obs-
curci son discours? Jamais nous n'avions
constaté une plus complète absence
de critique. Jamais, par exemple, on
n'avait parlé du Consulat comme l'a fait
l'orateur bonapartiste. Nous admirons le
Consulat tout autant que M. Rouher, mais
pour d'autres motifs, et beaucoup plus
parce qu'il a été dans une juste mesure
en partie la consécration, en partie la ré-
paration de ce qui l'avait précédé, que
parce qu'il a été la préface de ce qui
l'a suivi. Déjà, à cette époque, quelques
signes de l'esprit despotique qui nous a
depuis coûté si cher apparaissaient aux
yeux attentifs. M. Rouher a rappelé
l'amnistie du Consulat il a été Obligé
de convenir qu'elle n'avait pas été
complète; mais il aurait dû dire que
cette amnistie était tempérée par des
déportations arbitraires notamment
âpres la machine infernale dont la
responsabilité a été jetée sur les jaco-
bins, alors qu'elle appartenait exclusive-
ment aux chouans et aux royalistes. C'est
ainsi que, dans son discours, M. Rouher
a tout mêlé, tout confondu; et lorsque!
a parlé, entre autres digressions, de la
Légion-d'Honneur, qu'on ne s'attendait
guère à veir en cette âSaire, qu'en a-t-H
cisément le contraire qui est la vérité.
Mais passons! Les bonapartistes se sont
autrefois beaucoup moqués de l'histoire
train aujourd'hui de faire, en sens inverse,
une légende du même genre, et ils suppri-
ment où refont l'histoire au profit de
l'esprit de parti le plus mesquin. Soit!
Mais M. Rouher devrait bien laisser
à d'autres cette tâche peu digne du talent
qu'il a montré souvent, et que nous nous
Bommes alors toujours plu à reconnaître:
M. Dufaure n'a pas eu de peine à ré-
pondre à ce qu'il a appelé avec indul-
gence de « brillantes déclamations. a
M. Dufaure, lui, ne connaît pas la décla-
mation, ce n'est pas son genre.Il est net,
précis, ferme, lumineux son esprit obéit
aune logique simple et puissante; et tout
le monde a avoué hier que le grand ora-
tèur~était dans Tin de ses meilleurs jours.
H n'a pas eu besoin de beaucoup dé pa-
roles pour ramener la question a. ses
proportions naturelles, et pour expli-
quer les motifs qui ont déterminé le
gouvernement à ne demander l'amnistie
que pour les délits commis depuis le
16 mai jusqu'au 14 décembre. Il y a
eu là, en effet, une période exception-
nelle. Des ministres, méconnaissant l'es-
prit de nos lois, se sont dissimu-
lés derrière le maréchal-Président-de
la. république, exposant & tous les coups
!e magistrat irresponsable de la Constitu-
tion, et traduisant devant les tribunaux les
coupables de fautes dont ils étaient, en
bonne morale. les instigateurs et les com- j
p!ices. Tel a été le caractère de la campa-
gne électorale inaugurée par le 16 mai. Le
ministère actuel a reconnu, comme la
conscience publique, que la situation
avait alors été anormale et presque illé-
gale, ~et que les écarts commis par les 'i
journaux étaient sinon justiSés au
moins excusés par les exemples qui
venaient de haut. De là est née la pen-
sée de l'amnistie, mais d'une'amnistie
limitée à la période qui a pris fin le
14 décembre. Tout le monde, d'ailleurs,
en prontera, et autant que les autres j
les journaux officieux qui n'ont pas cessé
pendant six mois de provoquer a la. vio-
lation des lois et à la guerre civile. N'est-
ce pas là une amnistie assez large, assez
ample ? La Chambre a vivement applaudi
les explications de ]~. Dufaure, et le vieil
athlète parlementaire qui a eu, dans sa
longue carrière, de si grands succès, n'en
a jamais eu de plus éclatant ni de
mieux mérite que dans la séance d'hier.
Grâce à lui, le nouveau ministère a débuté
dans la Chambre par une belle et heu-
reuse victoire.
Au Sénat, il n'y a eu. ni victoire ni dé-
faite les deux partis en présence se sont
mesurés de l'œil et 83 sont trouvés égaux;
simple répétition de la séance d'avant-
hier, où M. Victor Lefranc et M. le duc
Decazes s'étaient déjà trouvés en ballot-
tage, sans pouvoir réunir'ni l'un ni l'autre
la majorité absolue. La reprise du scru-
tin a été remise à quinzaine, et nous sou-
haitons que ces quinze jours de répit don-
nent aux constitutionnelsdu Sénat le temps
de réfléchir. Nous leurdemandons de voter
pour un républicain extrêmement modéré,
pour un homme extrêmement honorable,
qui n'a jamais varié dans ses opinions
et'ne les a jamais exagérées. Ils lui ont 't
préféré M. le duc Decazes, et ils ont cru
qu'ils réuniraient sur ce nom toutes les
fractions de la droite. C'était une erreur.
La conduite politique de M. Decazes
n'inspire de confiance à aucun parti;
ses opinions ne paraissent pas suf-
fisamment arrêtées pour qu'on puisse
y trouver un appui solide. Mais pour
nous, nous reprochons surtout à M. De-
cazes la faiblesse de la politique
qu'il a suivie, pendant plusieurs an-
nées, comme ministre des affaires étran-
gères nous croyons qu'il a sa part de
responsabilité dans les embarras et les
malheurs de l'Europe; et il semble, d'a-
près les résultats dds scrutins d'hier et
d'avant-hier, que cette opinion se pro-
page dans le Sénat. M. le duc De-
cazes aurait mieux fait de 's'attacher à
rester député de Puget-Théniers, et les
constitutionnels du Sénat feraient mieux
d'adopter notre candidat. Les républi-
cains n'ont-ils pas, hier précisément,
adopté le leur dans la commission du
budget ? Les républicains ont la majo-
rité dans cette commission pour qui
ont-ils voté ? Pour M. Pouyer-Quer-
tier non point qu'ils partagent tous
les opinions économiques de M. Pouyer-
Quertier, mais tous ont voulu rendre
hommage à l'honnêteté politique qu'il a
déployée pendant la crise qui a précédé le
t4 décembre. On ne reprochera donc pas
aux républicains de ne pas faire des
efforts et des avances pour se rapprocher
sincèrement des constitutionnels sincères:
comment ceux-ci préféreraient-ils voter
avec les royalistes et les bonapartistes,
qui sont au moins des'partisans fort dou-
teux de la Constitution?
Les nouvelles qui sont venues hier soir
de l'étranger ont une gravité exception-
nelle. Au moment même où nous déses-
périons de l'Angleterre, l'Angleterre a sem-
blé se réveiller de son engourdissement le
ministère a annoncé qu'il demanderait
lundi les subsides dont il avait prévu la
nécessité.-Quoi! a dit lord Hartington;Ie
gouvernement n'avait-il pas déclaré qu'il
ne demanderait ces subsides que lorsqu'il
connaîtrait les conditions russes et si ces
conditions blessaient les intérêts anglais?
Les connaissez-vous? On avouera
qu'un pareil argument est singulier à
la tribune d'un pays qui a la répu-
tation d'être pratique par excellence.
Qui pourrait se méprendre sur le si-
lence des Russes? Les Russes se tai-
sent sur le~ conditions de paix et ils
marchent sur Constantinople, Ce silence
obstiné, interprété par des opérations mi-
litaires rapides et audacieuses, n'est-il pas
plus éloquent, plus intelligible, et aussi
plus menaçant que l'aveu des pires con-
ditions ? Nous, Français, peuple léger
et frivole, on le dit. du moins, et
nous finissons par le croire, nous som-
mes choqués dans notre bon sens par les
sophismes de l'Opposition anglaise. Nous
déclarons bien haut que de pareils dis-
cours ne pourraient pas se produire a la
tribune française. Et que penser de !a
lettre que M. Gladstone a écrite à un de
ses amis russes et que nous publions plus
loin? M. Gladstone souhaite aux Russes
une a paix glorieuse x. lisez humiliante
pour l'Angleterre. Il traite de « farces
théâtrales » les actes et les discours de
lord Beaconsûeld, qui pourrait simple-
ment lui répondre Et vous Ne voyez-
vous pas la poutre qui est dans vo-
tre œil ? Il appelle Osman Pacha une
& brute, o Tranchons le mot, tout cela est
pitoyable! Nous savons bien que les An-
glais ne reculent pas, dans leurs polémi-
ques, devant l'emploi d'expression~ plus
énergiques et plus violentes que les nôtres;
mais ici cène sont pas seulement les ex-
pressions qui sont violentes, ce sont les
choses qu'elles indiquent. Non non on
ne trouverait jamais en France un mem-
bre de l'Opposition qui souhaiterait, par
exemple, aux Allemands de prendre la
Hollande afin de jouer un mauvais tour
aux ministres au pouvoir Nous n'en som-
mes pas encore là L'esprit de parti ne
nous a pas aveuglés à ce point! Heureuse
l'Angleterre d'être entourée d'eau de
tous les côtés Si elle avait des fron-
tières continentales, il y a longtemps
que ces frontières seraient franchies, à
moins queseshommea d'Etat ne-fussent
devenus plus patriptiquement circons-
pects. Que va-t-il maintenant se passer au
Parlement? Il est difûcile de le prévoir, il
faut attendre, nous le saurons mardi.
Chez nos voisins, les actes ne sont pas
toujours d'accord avec les paroles, et le
~oyK~ ~~prononcé sa harangue. le marquis de Har-
tington et plusieurs chefs du parti libéral
ont résolu de ne pas faire d'opposition
au vote des subsides. Voilà qui est bien
mais ne faut-il donc accorder aucune im-
portance aux discours et aux écrits des
hommes politiques anglais? Faut-il les at-
tendre seulement à l'action? Et l'action
quelquefois ne se fait-elle pas attendre
outre mesure? Cependant, que font 16s
Russes? On ne peut guère le savoir,
les 'nouvelles sont contradictoires. Les
uns disent qu'ils avancent; les autres,
qu'ils rappellent leurs bataillons en mar-
che sur Gallipoli ou Constantinopje. Le
Z~s~y JVetpif annonce que l'Angleterre v&
envoyer des troupes de débarquement
près de Gallipoli. Notre, rôle en tout
ceci se borne à l'observation atteative
des événemens, et nous entrons dans
la phase critique où ils vont se précipiter
vers le dénoûment. Les jours valent des
années, et prépareront peut-être l'avenir
pour des siècles.
&OHJRSE DE PARÏS
CMtare te 24 le 2S Bt~awte. B~tMe.
8 O/C
Comptant. 72 M. 7320.7..30.
Pinceur. 7295. 73 22 12 .271,2
At~o'/è
Compta.im03M.t037!25.
5~0
ComptaiitiOa30.j'.t89!!S.2!
Fmço!U't09ni/210980.321'2
PETn'B BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. )09 fr. SS, 47 t/2, 621/2, 60.
30/0. 73fr.2S,3P.
Italien. 73 fr. 15,35,271/2.
5 0/0 turc. 9fr.M,5,M.
Russe. 833/8,9/16,1/2.
Hongrois 6 0/0. 78?i/8,7/8,3/4.
Egyptiennes 6 0/0.. t61fr.87, l6&fr.62, 163 fr.,
l61fr.25.
Florins (or). 641/2,9/16,1/2.
Nous recevons de nos correspondans parti-
culiers les dépêches suivantes
"Vienne, le 25 janvier, midi..
» On est convaincu ici que la Russie ne
marchera sur Constantinople que dans le
cas où les pourparlers pour la conclusion
'd'un armistice seraient rompus. Mais les
dernières nouvelles du quartier général russe
relativement aux négociations sont satisfai-
santes.
s Londres, le 2S janvier, midi.
IlestdifncHe de définir l'étendue et de
prévoir les proportions que prendra la crise
actuelle. On raconte que ta déclaration de sir
Stafford Nocthcote à la Chambre des Commu-
nes a été faite à l'improviste. Quelques mi-
nistres auraient même appris la résolution
en arrivant au Parlement. La démission de
lord Carnarvon est un fait accompli celle de
lord Derby n'est pas confirmée.
a Londres, le 25 janvier, soir.
Sir Stafford Northcote, répondant à -lord
Hartington dans la Chambre des Communes,
vient de déclarer que les conditions de la
Russie ont été communiquées au cabinet
d'une façon ofncieuse. Il ajoute que la flotte
avait reçu mercredi l'ordre de passer les Dar-
danelles, mais qu'hier on a télégraphié un
contre-ordre que le commandant de la notte
a dû trouver a l'entrée du détroit.
D Le chancelier de l'Echiquier refuse de ré-
pondre sur ce qui concerne la ratraite de
certains membres du cabinet.
a Ces déclarations du gouvernement font
penser que les conditions russes communi-
quées auraient été jugées satisfaisantes.
a Berlin, le 23 janvier, soir.
e La Vo~~M~e~ ~l~~MMMC ~
ques termes importans des déclarations du
nouveau cabinet hellénique. Une dépêche de
l'agence Wolf, communiquée aux journaux
al!eman4s et transmise sans doute à Paris
par l'agence IIavas, avait employé les ex-
pressions de politique d'action, de défense
active, etc. s Ce télégramme parle simple-
ment d'une protection M, d'une « défense)
t plus active et plus efficace de l'hellénisme
et de nos frères opprimés (1). ? n
)) La 2ViM'
ger, la Grèce doit tenir compte de certaines
considérations internationales.
On mande de Vienne à la ~v
l'Autric'he, mais que l'Allemagne ne s'est pas
encore' prononcée sur ce poin~.
B Les nouvelles de Londres ont produit ici
une vive impression. ')
TTéïégfapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence HaYas.)
Londres, le 25 janvier.
C~~M des j~o~ Lord Carnarvon explique
que sa démission a été motivée par la demande
de crédits supplémentaires, et par l'ordre donné
à )a flotte de partir. It annonce aussi que lord
Beaconsneld l'a violemment attaqué dans le
conseil de cabinet, au sujet de son discours à la
députation des négocians du Cap. 1
Lord Beaconsfield monte à la tribune.
Constantinople, [e 24 janvier,
6 h. 30 m. soir.
Parmi les conditions proposées par la Russie,
on parle de l'indépendance des Principautés avec
()) L'agença Havas nous a en effet communiqué
une première dépêche d'Athènes datée du 24, où
il est parlé d'une apolitique d'actions, mais qui a
été rectifiée dans le sens indiqué par une se-
conde dépêche datée du 2S. Nous les publions
plus loin l'une et l'autre.
rectification des frontières, de l'autonomie de ta
Bulgarie, de la rectification des frontières d'Asie
et de l'ouverture des détroits.
Constantinople, le 24 janvier,
C h. 30 in. soir.'
On affirme que la. Porte serait disposée à
accepter les conditions de la Russie. Une décision
serait prise demain.
Constantinople, le 25 janvier.
On assure que l'ordre a été .envoyé hier aux
plénipotentiaires de signer les préliminaires.
Los signatures ont dû. être données ce matin.
Les conditions seraient les suivantes:
Indemnité de guerre de KOO millions de francs
et occupation de Batoum, Kars et Erzeroum jus-
qu'au paiement intégral;
Ouverture des détroits aux navires de guerre
russes;
Autonomie de la, Bulgarie sur la base déjà
adoptée dans le Liban la Turquie nommerait
un gouverneur chrétien, mais cette nomination
serait soumise à l'approbation des puissances
la principauté bulgare, ne comprendrait pas la
Thrace et serait limitée au sud par les Balkans
L'indépendance de la Serbie serait prociamée.
avec une petite rectification de frontières;
Le Monténégro obtiendrait Antivari, une partie
du lac de Scutari, Nikchitch et Spuz;
Enfin une partie de l'armée russe entrerait a
Constantinople, où serait signé le traité de paix
définitif.
Constantinople, le 2S janvier.
De nombreux télégrammes ont été échangés
mer entre ia Porte et les pténipotentiaires turcs,
On considère comme probable l'acceptation des
conditions posées par ta Russie. L'armistice sera
s)gné immédiatement après.
Los Russes continuent a avancer dans la direc-
tion de GaLipoti.
Vienne, le 25 janvier.
Le départ de l'archiduc Albert pour Arco est
considéré comme un succès pour la politique du
comte Andrassy.
La démission du comte Auersperg a été ac-
ceptée.
La situation générale inspire des inquiétudes.
On télégraphie de Péra, le 2S janvier, a la zette de CoJo~M
« La Porte a accepté hier, dans l'après-midi, les
conditions de la Russie, et a envoyé aux pléni-
potentiaires, à Kesantyk. des instructions en
vertu desquelles i)s feront connaitre aux Russes
l'adhésion de la Turquie.
? Oa lit au ourd'hui dans les mosquées une
proclamation destinée à préparer les esprits. On
garde te p)us grand secret sur les conditions
fixées par la Russie
» Le nombre des fugitifs qui sont arrivés à
Stamboul ou qui s'y rendent s'élève à
à Constantinople. »
Cologne, le 25 janvier.
La le ministre des affaires étrangères d'Autriche a
reçu avis que les préliminaires de paix ont été
signés aujourd'hui.
Ce journal ajoute que le texte de ces prélimi-
naires ne satisfera pas le cabinet britannique.
Athènes, le 24 janvier, soir.
A la Chambre, M. Ooumoundouros, le chef dit
nouveau cabinet, expose son programme de gou-
vernement. 11 dit que les circonstances sont cri-
tiques, mais que le ministère est déterminé à
suivre une pohtique d'action, à défondre active-
ment les droits de l'heiiénisme et & affranchir les
frères qui sont esclaves. M. Coumoundouros ter-
mine en recommandant la prudence.
Athènes, le 25 janvier.
Le président du consei) a déclaré hier.à la
Chambre qu'il avait toujours souhaité le main-
tien du gouvernement précédent et qu'ii avait
fait tous ses efforts à* cet effet, mais puisque la
force des choses a provoque la démission de
plusieurs de ses membres, it n'a pas hésité à ac-
cepter le sacrifice de former un nouveau cabi-
net car c'est un sacrifice, a-t-il dit, que d'accepter
de gouverner dans les circonstances actueitcs.
En terminant, M. Coumoundonros a résumé le
programme du nouveau ministère en ces termes
« Protection active et réelle, défense de l'hel-
lénisme et de nos frères opprimés. »
Aux appiaudissemens de la Chambre, M. Cou-
moundouros a répondu « que ce sont les faits et
no)i les paroles qui doivent provoquer l'enthou-
siasme. »
Londres, le 25 janvier.
On télégraphie de Péra au 7'MKM, à la date du
24, soir
« Les populations musulmanes du pays entre
ta capitale et tes armées russes sont saisies d'une
grande panique. Elles prennent la fuite; leur dé-
tresse est terrible.
)) Tous les fugitifs ne se dirigent pas sur Con-
stantinopte, où cependant on en attend encore
plus de lOO.noo, matgré le nombre do ceux qui y
sont déjà arrivés. »
Semlin, te 25 janvier.
Trente bataillons turcs, retranchés autour de
Pristina. sous le commandement de Taïa Pacha
et de Hassan Pacha, ont arrêté la marche de t'ar-
mée serbe vers Priszend.
Londres, le 25 janvier.
Le Daily .TW~i~A annonce, par une dépêche
de Constantinople que les conditions formulées
par le grand-duc Nicolas aux plénipotentiaires de
la Porte ont été, en général, bien pius modérées
qu'on ne s'y attendait. -La seule clause qui crée
une grande anxiété est la demande d'une occupa-
tion temporaire de Constantinople par une portion
de l'armée russe..
Hobart Pacha est attendu le 25 à Constantino-
ple, avec des troupes venant d'Asie.
On télégraphie de Berlin an N~
« M. Campineanp, ministre des finances rou-
main, arrivé ici, est porteur, assure-t-on, d'une
lettre autographe du prince Chartes, demandant
à i empereur d'Aftemagne son intervention pour
empêcher la rétrocession de la Bessarabie à la
Russie. »
Un télégramme de la Canée, le 23 janvier, as-
sure que les chrétiens tiennent ouvertement la
campagne.
Toutes les tentatives de conciliation faites par
les Turcs ont échoué.
Le Daily y~a~ publie la dépêche suivante
de Vienne, le 24 janvier
« Les échanges de vues qui viennent d'avoir si
rapidement tiou enu-e Vienne et Saint-Pétersbourg
ont eu deux puissans résultats.
» Premiérement,les colonnes volantes des Rus-
ses qui avançaient d'Andrinople dans la direc-
tion du sud ont été ou arrêtées ou rappelées
secondement. l'Autriche s'est décidée à réserver
son entière liberté d'action; elle se contente, pour
le présent, d'observer les événemens, té' pro-
gramme russe ne pouvant pas être considéré
comme offrant des conditions de, paix avant
d'avoir été discuté ou approuvé par les délégués
Turcs. »
Cotogne, le 24 janvier, soir.
D'après une dépêche adressée aujourd'hui de
Vienne a la Gazette de Co~M. les pténipoten-
tiaires turcs recevront demain de Constantmople
l'ordre d'accepter ou de repousser les conditions
dé la Russie. On considère, à Vienne, l'accepta-
tion de ces conditions comme certaine.
Constantinople, le 24 janvier, soir.
Le conseil des ministres s'est encore réuni au-
jourd'hui.
Les réfugiés continuent à arriver.
Les troupes de Suieiman Pacha sont embar-
quées.
Rome, lé 24 janvier, soir.
On annonce que quelques navires de guerre
doivent aller stationner dans divers ports de la
Turquie, aun de protéger les intérêts des sujets
italiens.
Les journaux religieux annoncent que fe
Saint-Siège a, adressé à tous le~ gouyer-
nemena une protestation contre la procla-
mation du roi Humbert comme roi d'Ita-
lie. Cette démarche platonique, qui ne
peut, du reste, concerner que les anciens
Etats de l'Eglise, n'a rien que de con-
forme à tous les précédons des princes
dépossédés. Le Pape Pie IX n'a jamais
reconnu le droit national des Italiens, ni
la nouvelle monarchie. I! n'a pas reconnu
davantage la loi des garanties, et il atou-
jours refusé de toucher le traitement qui
lui était assigné, puisque c'eût été admet-
tre la légalité de l'occupation du terri-
toire de saint Pierre. Il n'y a donc rien à
reprendre à cette réserve de tous droits,
qui ne peut d'ailleurs avoir aucune consé-
quence.
Ce divorce de la papauté et de la mo-
narchie italienne durera autant que vivra
Pie IX, et il ne faut attendre que d'un
autre Pape une réconciliation. Les cir-
constances qui ont accompagné la mort
du roi Victor-Emmanuel jettent un nou-
veau jour sur ce fait que nous avons déjà
plusieurs fois signalé, c'est que la poli-
tique d'intolérance et, si l'on nous per
met le mot, d'intransigeance, se trouve
beaucoup plus parmi les clergés étrangers
que chez le clergé italien et que chez le
chef même de l'Eglise. Le terme d'ultra-
montain n'a plus le 'même sens, et c'est
maintenant le fanatisme du dehors qui
envahit l'Italie,'et jusqu'à Rome même. Ce
n'est que par la volonté expresse et di-
recte de Pie IX que le roi mourant a pu
recevoir les derniers sacremens; c'est
malgré une opposition irrespectueuse
que le Souverain Pontife a dû ou-
vrir presque de force les portes d~une
église pour y faire célébrer le service, fu-
nèbre. Pendant que Pie IX donnait ce
grand et pieux exemple d'indulgence et
de charité, quelle était la conduite du
parti intransigeant? Il faisait insulter par
tous ses organes la personne et la mémoire
du roi et quand, suivant l'exemple donné
par le chef de l'Eglise, les évêques
italiens, comme l'archevêque de Milan
et l'archevêque de Turin, faisaient cé-
lébrer une messe pour Victor-Emma-
nuel et le recommandaient dans leurs
mandemens aux prières des fidèles, l'O~-
.M~t~o~'owKMM les réprimandait de telle
façon, qu'il soulevait les protestations de
leur clergé.
Nous sommes heureux de reconnaître
qu'à Paris M. le cardinal Guibert n'a mis
aucun obstacle à la célébration du service
religieux mais il n'en a pas été de même
en Angleterre où, la colonie italienne
ayant voulu faire célébrer une messe
comme à Paris, il à fallu demander- l'au-
torisation du cardinal Manning, actuelle-
meut a nome, qui i a retusee. n n en a
pas été de même non plus à Madrid, où
le cardinal-primat a sévèrement censuré
un curé pour avoir autorisé dans son
église une messe à l'intention du roi.
C'est ce parti ultramontain de l'étran-
ger qui obéit à une Société trop connue
beaucoup plus qu'au Pape lui-même; c'est
lui qui entretient dans l'Eglise la résis-
tance à outrance, qui s'agite à Rome pour
faire transporter ailleurs le siège du pro-
chain conclave, et qui provoque à son tour
la réaction du clergé italien contre ses pré-
tentions à la domination. C'est un senti-
ment qui se prononce de plus en plus,
et que la conduite toute récente de Pie IX
ne fait qu'encourager. On peut être bien
certain maintenant que le Sacré-Collège,
composé en majorité d'Italiens, ne con-
sentira pas à déplacer le siège de la fu-
ture élection, et il est dans toutes les vrai-
semblances que le successeur de Pie IX
sera encore un Italien comme lui.
Il est assez étrange, en effet, qu'un
parti dans l'Eglise veuille se montrer plus
royaliste que le roi, plus papiste que le
Pape, et que, quand le Souverain-Pontife
laisse donner l'absolution au roi et per-
met qu'on l'enterre à l'église, ce soient
des évoques étrangers qui protestent par
leurs actes contre l'exemple qu'il a donné.
Il suf&t d'avoir vu la manière dont le roi
d'Italie était traité ici même par les jour--
naux catholiques pour avoir une idée de
la déférence qu'ils ont pour des leçons
données de si haut.
Et on s'étonnera maintenant, et on jet-
tera les hauts cris en voyant un prince
impérial d'Allemagne combler de préve-
nances le nouveau roi d'Italie, prendre
dans ses mains et embrasser publique-
ment devant le peuple assemblé le jeune
prince royal! Et à qui la faute, vraiment ?
Est-ce qu'il n'est pas tout simple que les
Italiens acceptent et recherchent des alliés
utiles quand tous lesjoursdesennemisdu
dehors les menacent? Oh il n'y a pas besoin
de traités secrets pour former ces alliances-
là elles naissent spontanément de la com-
munauté d'intérêts, et les Italiens seront
prêts à se rapprocher de l'Allemagne
aussi longtemps et toutes les fois que nos
ultramontainsvoudront leur faire laguerre.
Est-ce qu'ils ne lisent pas nos journaux?
Est-ce qu'ils ne lisent pas lesmandemens
de nos évêques ? Est-ce que nous-mêmes
nous ne lisions pas, hier encore, dans un
de nos principaux journaux catholiques,
qu'il est impossible que l'Italie reste en
bonne intelligence avec les nations qui
ont dans leur sein un grand nombre dé
catholiques?
AJors, comment veut-on que les Italiens,
qui ont toujours dans les oreilles le fa-
meux «Jamais jamais o qui s'entendent
répéter tous les jours que leur existence
comme nation est incompatible avec les
droits des catholiques de la paroisse Saint-
Sulpice,etque leur patriene leur appartient
pas parce qu'elle est la propriété, du Sacré-
Cœut qui savent que la dernière funeste
guerre de la France a été précipitée et
déterminée par les manœuvres ultramon-
taines, comment veut-on qu'ils n'accep-
tent pas les alliances puissantes qui s'of-
frent à eux? Il en sera ainsi tant que
l'Italie se verra menacée dans l'établisse-
ment et l'anermissement de sa nationa-
lité et de son unité. C'est uue conquête
pour toujours acquise, et qu'elle ne
se laissera, plus arracher. Elle sait
que le plus grand, l'insurmontable
obstacle à la constitution de cette unité a
été, dans tous les temps, le pouvoir tem-
porel de la papauté, et elle se souvient
toujours de ces paroles de Machiavel:
«Un pays ne peut être véritablement
M uni et ne peut prospérer que lorsqu'il
n'obéit qu'aune seule espèce de gouver-
H nement, soit monarchie, soit républi-
a que telles sont la France et l'Espa-
<- gne. Si le gouvernement de l'Italie en-
tière n'est pas ainsi organisé, soit en
république, .soit en monarchie, c'est
a à l'Eglise seule que nous le devons.
H Ainsi elle appela Charlemagne pour
D chasser les Lombards, qui étaient déjà
rois de toute l'Italie; ainsi elle dé-
H truisit la .puissance des Vénitiens avec
a l'aide de la France, et ensuite elle
M chassa les Français à l'aide des Suisses.
a L'Eglise n'a donc jamais été assez puis-
santé pour s'emparer de toute l'Italie,
et, n'ayant pas permis à un autre de
M l'occuper, a été cause que ce pays n'a
jamais pu être réuni sous un chef de
a gouvernement; il a été divisé en plu-
a sieurs petits princes €t seigneurs. Telle
a est la cause de sa désunion et de sa
M faiblesse, qui l'a conduite à être la proie
M non seulement des étrangers puissàns,
? mais encore de quiconque a voulu l'at-
taquer. Or tout cela, c'est à la cour de
M Rome que nous le devons, a
Or, c'est ce bien si longtemps rêvé et
si chèrement acheté que l'Italie ne cé-
dera pas; et quand elle voit les ultramon.
tains étrangers protester contre la con-
stitution de son unité et de sa na-
tionalité, protester même contre la clé-
mence et la tolérance religieuse du
Pape, elle se met d'instinct sur la défen-
sive et resserre les alliances qui peuvent
lui servir de protection. Par la race, par
la langue, par les goûts, par les sentimens,
elle est portée vers la France; c'est à nous
de ne pas lui répondre par des menaces.
JOHNLEMOINNE.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés):
a Puisqu'il y a eu un incident de Nantes
comme il y avait eu un incident de Limoges,
il faut bien qu'il reçoive sa solution; mais
on aurait préféré que la Chambre n'eût pas à
s'en occuper, toutes les affaires où se trouve
mêlée l'armée ayant un caractère regrettable
que la publicité rend plus regrettable encore.
L'ordre du jour, de la division ou de la place,
qui a mis en interdit le théâtre de, la Re-
naissance et la pièce de ~'CMM. prouve as-
surément que l'autorité militaire de Nantes
a été imprévoyante avant la représentation
et qu'ensuite son langage n'&pasété me-
sure; il prouve aussi qu'il y a, parmi les chefs
de l'armée, des personnes auxquelles les in-
stitutions nouvelles de la France ne plaisent
pas. C'est un malheur dont le temps aura
raison. En attendant, sollicité par M. Laisant
de s'expliquer sur les sentimens du gouver-
nement, le ministre de la guerre a déclaré
aujourd'hui que si l'ordre n" 1, celui qui a été
publié comme étant l'ordre do la division
avait pu exister réellement, il n'hésiterait pas
à le blâmer pour les expressions injurieuses
qui s'y trouvent; mais que cet ordre n'existe
pas, et qu'il n'est sorti de la division qu'une
Note d'un caractère conndentiel, destinée &
servir de base à l'ordre n° 2. Pour cet ordre-
ci, le ministre est d'avis que les mesures
qu'il prescrit sont celles qu'il fallait prendre,
mais que l'autorité militaire a « manqué de
calme ') en les édictant, et qu'elle a eu tort
de sortir de son rôle en faisant la censure
d'une pièce de théâtre et en s'occupant de
l'attitude des spectateurs. Il sufSsait de dé-
cider, ce qui devrait se faire partout et
toujours, que la troupe ne sera plus ex-
posée à figurer dans des représentations
théâtrales où la politique peut avoir quel-
que chose à voir.
M. le général Borel, qui n'a pas encore
l'habitude de la tribune, était fort embar-
rassé. Il avait même commencé par faire
beaucoup trop de plaisir à M. Paul de Cassa-
gnac et à M. de Baudry-d'Asson en qualifiant
? ~M~M~S!M avec de très dures épithètes
mais ses intentions sont évidemment excel-~
lentes, et on lui en a su gré au centre et à
gauche. M. Laisant a répondu qu'il se
considérait comme ayant reçu satisfaction, et
lorsque M. de Baudry-d'Asson a voulu trans-
iormer la question faite en une interpellation
en règle, la majorité l'a renvoyée à un mois.
Les constitutionnels n'ont levé la main ni
pour ni contre le renvoi. A l'extrême gauche,
une quinzaine de républicains à principes
auraient désiré qu'on poussât les choses à
l'extrême, et que, sur-le-champ, un ordre du
jour motivé sortit de la question. Cela n'était
guère nécessaire.
N L'ordre du jour était charge de trois pro-
positions d'invalidation relatives aux élec-
tions de Bellac, Arles et Châteauroux; mais
on a continué lès lectures de rapports, aus-
sitôt close la discussion de l'incident de
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