Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-23
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Description : 23 janvier 1878 23 janvier 1878
Description : 1878/01/23. 1878/01/23.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
Mmm!~JA~M
i8?8.
ON S'ABONNA
tne des Prëtrës-Samt-Germain-l'AuxerM!S)PRtX MN ABeMH!EMEJ
UN an. Six mots. Ttoia mots.
D~paHemens. 80 fr. 40 &. 30 fp.
Paris. 72 fr. 36A. <8ff.
Les abonnemens partent des i" et i6 de
chaque mois.
)Pa*~e,B~pa~temeca, mm mtumé~o. XN eemt.
in t.onden. apply ? Cewte and C°, foreign news-
-papers oiEce, 17, Gresham street, G. P. 0.;
MM. BcMzy, Baltes et C', t, Finch tane~ComMU,
E. C., London, MN. ~V.-M. lM.Strand,W.G.London.
ABruxeHes, a ro/)~ ~ttM~M, «t mede!&
Madeleine, dans les Mosques et dans les M.
Niothèques des ~ares d" chemins de fer belfes.
A Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tomero.
JM!Bm BtS BEBATS
MEMM~JA~ER
i878.
ON S'ABOKM
en Belgique, en Italie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans te<
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
tm moyen d'une valeur payable a Paris ou da
tCandats-poste, soit internationaux, soit îrançam,
en Aliemagne, en 'Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs do postes;
et dans tous les autres pays,
p&r l'envoi d'nM vajeur payable 11: Ts
POLtTMtJES ETUTTËRAtRES
Les Mno~ce&~ODt reçues
chez MM. y&nchey, t~Mte et ?,
8, place de la Bourse,
attm bureau du JKmB.!WAJ~)
tHMdoiïent toujours êtreagréëes par la r~dacHot.
PANS
~ÀMi M JA~VtER
Nous parlions hier de la modération
dont la Russie doit, paraît-il, donner
~iëht3t des preuves ëcla'antes: Les occa-
sions ne lui manqueront pas; mais, sans
aller plus loin, la question des détroits
n'est-elle pas pour la Russie l'occasion la
meilleure de témoigner de son respect
pour les intérêts européens ? Ce n'est pas
la. une de ces questions qui intéressent
seulement les deux belHgérans, et qui
peut en conséquence ngurer dans les
préliminaires de paix. La Russie abuse-
rait étrangement de sa force si elle en
profitait pour arracher à la Turquie pres-
ttue expirante le consentement à une
clause dont'la. discussion appartient a. Un
Congrès européen. La Turquie consentira
sans doute à tout ce qu'on voudra. Peut-
elle faire autrement? Est elle libre de re-
pousser tel)e condition pu telle autre, et seu-
tementdeles discuter? Elle est sous le talon
russe, prêteàsigner sans même les lire tous
les préliminaires qu'on lui imposera. Ce
n'est donc pas sur la résistance de la Porte
que l'Europe doit compter, mais sur la sa-
gesse de la Russie. Notre correspondant
de Londres dément.ait hier par télégramme
le bruit qui attribue à la Russie l'inten-
tion de demander pour elle seule l'ouver-
ture des détroits. Les bruits les plus sin-
~uU6''s ënt, eh e~et, couru sur les inten-
tions encore ignorées du gouvernement
russe. On a dit tantôt que la Russie de-
manderait l'ouverture des détroits pour
tout le monde, tantôt qu'elle la demande-
rait pour elle seule, et tantôt enfin qu'elle
ne demanderait rien sur ce point et que
les choses resteraient dans le statu ~wo.
h est probable que toutes ces solutions
bttt ét.6 examinées, commentées; aban-
données et reprises, et qu'elles se sont
présentées à l'imagination russe et déve-
loppées dans l'opinion suivant un ordre
assez naturel et régulieh r
C'est ce qu'expliquait naguère le cor-
respondant du ~M~ à Saint-Péters-
bourg: Au commencement de la, guerre,
les Russes étaient, dit-il, d'une bonne
foi parfaite lorsqu'ils affirmaient leur dés-
intéressement. Leur but unique était
de délivrer les Slaves de Turquie, et
surtout les malheureux Bulgares, pour
lesquels ils ressentaient une tendresse
toute particulière. Ils regardaient comme
uuë odieuse insulte le soupçon qu'ils
pussent avoir le moindre sentiment
égoïste mêlé à leur extrême générosité.
Ils partaient pour une croisade, une
guerre sainte, et non pas pour une bon-
quête mais ils croyaient que cette croi-
sade serait une sorte de voyage de plai-
sance, une promenade militaire, où ils
recueilleraient sans trop de peine des
lauriers qui ne seraient pas sans gloire.
Les choses, on le sait, ont tourné diffé-
remment. Les Russes sont victorieux, gran-
dement victorieux; mais la victoire leur a
coûté cher L'enthousiasme primitif s'est
refroidi, l'esprit de calcul a reparu. Les
Russes ont fait de cruels sacrifices, ils se
demandent s'ils n'ont pas le droit d'en
être récompensés, ou de s'en récompen-
ser eux-mêmes. Quoi! disent-ils; les au-
tres nations de l'Europe nous parlent
sans cesse de leurs intérêts nous seuls
oublierions les nôtres! Ne seraij-il pas
absurde de se retirer du champ de bataille
où nous avons versé un sang si précieux,
avec de pures satisfactions morales ? Re-
nouvellerous-nous la folie d'Alexandre 1~
qui, après avoir délivré l'Europe du joug
napoléonien, a refusé une indemnité de
guerre? Autres temps, autres mœurs Un
revirement s'est donc produit dans l'opi-
nion russe. On s'est pris à chercher ce
qu'il fallait demander en accordant la
paix. D'abord, cela va sans dire, le traité
de Paris a été condamné, efEacé, rap-
porté. 11 n'en restera rien. La Bessarabie
sera rendue à la Russie on donnera une
compensation quelconque à la Roumanie,
la Dobrutscha, par exemple. Puis, on
rectifiera les frontières russes en Asie
on gardera Kars, on se fera donner Ba-
toum. Enfin, la question des détroits s'est
posée dans tous les esprits, pu plutôt elle
a paru d'abord résolue. Les Russes avaient
toujours prêché, comme le dogme de l'a-
venir, la liberté absolue des détroits.
Cette liberté leur était indispensable ;car,
disaient-ils, comment une marine mar-
chande pourrait-elle se développer si elle
n'est pas efficacement protégée par des
vaisseaux de guerre? Il faut donc que
nos vaisseaux de guerre suivent dans la
Méditerranée nos vaisseaux marchands;
c'est notre droit natureL Et de quoi se
plaindrait-on? Nous ne demandons que le
benéRce d'un droit commun à tous. Les
Russes s'attendaient à l'opposition an-
glaise, mais cette opposition n'a pas été
aussi générale qu'ils l'avaient cru. Il
s'est même formé en Angleterre une
Société pour revendiquer la liberté des
détroits, et un. meeting tapageur a
été réuni, la veille même de l'ouver-
ture du Parlement, pour proclamer ce
grand principe. Les Russes sont devenus
soupçonneux, La perfide Albion, ont-ils
dit, fait avec nous assaut de magnanimité;
il doit y avoir sous ces apparences un
noir complot contre nos intérêts. Le secret
de la générosité anglaise était facile à de-
viner. Les Anglais avaient pensé que si
les Russes faisaient escorter dans la Mé-
diterranée leurs vaisseaux marchands par
des vaisseaux de guerre, ils en feraient
autant jpour les leurs dans la mer Noire.
Avaat longtemps encore la flotte russe ne
sera pas outillée pour lutter avec avan-
tage contre la flotte anglaise. Qui gagne-
rait donc le plus, du moins aujourd'hui,
à la liberté du Bosphore et des Dardanel-
les ? L'Angleterre
Les Russes n'ont pas absolument aban-
donné les principes doctrinaires, mais ils
leur ont donné une interprétation nou-
velle. Oui, liberté des détroits, mais pour
les riverains de lu mer Noire et rien n'est
plus conforme à l'équité internationale!
La Gazette de ~MCOM s'est signalée dans
cette nouvelle campagne comme un apôtre
éloquent et convaincu. Que les vaisseaux
de guerre russes entrent dans la Méditer-
ranée, ou es{.,a-t*elle dit, la menace et
le danger pour l'Europe? Tandis que si
les vaisseaux européens entrent Sans la
mer Noire, il est clair que c'est pour atta-
quer la Russie autant vaudrait admettre
un corps étranger sur notre territoire!
La mer Ivoire appartient aux Turcs et
aux Russes eux seuls peuvent per-
mettre aux autres puissances d'y entrer.
Mais quoi les Turcs seuls, jusqu'ici,
ont un pareil droit n'est-il pas juste
que les Russes le partagent avec eux
comme copropriétaires de la mer Noire?
Ce raisonnement établi, les docteurs rus-
ses en ont suivi logiquement les consé-
quences. Par quelle garantie assurer l'é-
galité de droits aux Turcs et aux Russes
en évinçant le reste de l'Europe? Et d'a-
bord, est-il permis de compter sur le bon
vouloir de la Porte à l'égard de son puis-
sant voisin.? Il sufnt que la Porte
s'allie avec une autre puissance eu-
ropéenne pour qu'elle laisse passer
par les détroits les vaisseaux de cette
puissance et .les introduise au cœur des
intérêts russes. Comment parer à ce pé-
ril ? Il n'y a qu'un moyen, c'est de donner
sur le~Bosphore un port forti6é à la Rus-
siet Elle sera. sûre alors que l'ennemi ne
pénétrera pas chez elle. Oui, mais elle, &
son tour, comment pénétrera-t-elle chez
l'ennemi ? Qui lui garantira le libre accès
dans la Méditerranée ? Conclusion II fau-
drait a la Russie un second port sur
les Dardanelles ou même quelque île
dans ces parages, Alors, munie d'une
clef pour les deux serrures, elle jouirait
tranquillement de la propriété indivise de
la porte d'entrée chez elle et de la porte
de sortie et il n'est pas difficile de pré-
voir que, l'indivision étant une, chose
odieuse, les détroits seraient, un jour pro-
chain, simple propriété de la Russie.
Telles sont les phases successives que
la question à traversées dans la presse
russe d'abord, liberté pour tous, puis,
liberté pour la Russie toute seule.
Mais cette solution rencontre des ob-
stacles. On ne peut pas dissimuler
qu'elle porte atteinte aux intérêts de l'An-
gleterre et de toute l'Europe, à tel point
que l'Autriche et l'Allemagne même se-
raient peu disposées à l'accepter. Le
principe que la mer Noire appartient
aux riverains n'entre pas facilement
dans les esprits occidentaux. La Russie
hésite donc, eue montre quelque per-
plexité et, en fin de compte elle
s'est demande peut-être s'il ne serait
pas sage de laisser dormir pour le mo-
ment la question. La solution hardie et
généreuse de la liberté pour tous serait
pour elle une duperie la solution modeste
et égoïste de la liberté pour deux, qui de-
viendrait bientôt la liberté pour un seul,
serait pour l'Europe un danger qu'elle
repousse. Ne vaut-il pas mieux conser-
ver le ~a~ quo, c'est-à-dire la liberté
pour personne, sauf quelques atténua-
tions dans la pratique? On a proposé
d'autres solutions bâtardes qui n'ont
satisfait personne, et pas même leurs
auteurs. Lord Stratford de Redcliife,
par exemple, accepterait un système
qui consiste à ce que la Porte laisse
passer un ou deux vaisseaux à la fois,
avec de longs intervalles entre chaque
passage, et un~intervalle plus court entre
la demande de passage et le passage lui-
même, afin que la Porte puisse pren-
dre ses précautions, s'il y a lieu.
Mais lord Stratford de Redcline a re-
connu que ce système serait embarras-
sant pour tout le monde, et sur-
tout pour l'Angleterre qui devrait entre-
tenir une nombreuse Ûotte afin de sur-
veiller les Russes. De tous les côtés,
la question se présente donc comme
à peu près insoluble, et nous ne serions
pas très surpris que les Russes donnas-
sent en enet la preuve de sagesse que
nous leur demandions en commençant.
Ils s'épargneraient de grands embarras et
acquerraient quelque droit de parler haut
de leur modération.
BOURSE BE PAMS
CMttM-e te 2t te 22 ttMMe. B~tMe.
ae/e
Comptant.28& T:S. 5.
Fin cour. 72 Sa. 728X.7.
ét/fo/e
Comptant 103 SO 103 2S .< 2!i
tte/e
Fincoo.r.tM 7mi09M.t. 7i2
PETÎTE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 109fr.06~,i2l/
Italien. 72fr. 80, 821/2. /2..
5 0/0 turc. 9fr.25,271/2.
Russes. 831/4,3/16.
Nous recevons de notre correspondant
de Berlin les deux dépêches qui suivent
a Berlin, le 22 janvier, midi.
? La A~OM~ 2'Marticle remarqué, rappelle la dernière paix
d'Andrinople et constate que la Russie
s'arrête toujours s à temps. Aujourd'hui
les paroles solennelles de l'empereur Alexan-
dre vont peser dans la balance. Les Russes,
poursuit la A~tOM~ ~!<«K~, sont arrivés
juste au point au delà duquel chaque pas
les engagerait sur un terrain coupé d'obstacles
et de iossés dangereux. Le mot est encore
vrai d'un diplomate russe disant que le
chemin de Constantinople passe par Vienne.
La Porto s'abandonnant à la merci du
vainqueur est plus dangereuse que si elle
lai opposait ttae résistance désespérée. Daa
conditions de paix inexécutables seraient
inutiles et des conditions exécutables en-
traînent inévitablement l'immixtion des Etats
intéressés.
9 Berlin, le 22 janvier, soir.
)) La ~M'M~f ~c ~~NM~M ~M Nord) de ce soir re-
produit un télégramme important adressé de
Vienne au Golos, en date du 18, qui men-
tionne une déclaration verbale de l'ambassa-
deur d'Autriche-Hongrie prës la Sublime-
Porte, comte Zichy, à Server Pacha, avant le
départ de ce dernier pour le quartier généra!
russe, lui rappelant que les conditions de
paix ne pouvaient être arrêtées sans la par-
ticipation de l'Autriche.
Le correspondant du 6M les personnages officiels qui lui ont commu-
niqué les termes de cette déclaration ont
ajouté qu'elle n'implique pas un revire-
ment dans la politique de l'Autriche, sui-
vant l'interprétation de la presse euro-
péenne. C'est une simple répétition des
déclarations antérieures, rendue nécessaire
par ce fait que le télégramme du grand-duc
Nicolas Server Pacha, déclarant l'impossibi-
lité de conclure l'armistice avant l'accepta-
tion des préliminaires de paix, n'a pas été
communiqué par la Russie au cabinet de
Vienne, tandis qu'auparavant de tels actes
avaient toujours été portés à la connaissance
de l'Allemagne et de l'Autriche.
B La 2vM'state de nouveau l'attitude correcte de l'Au-
triche, son entente avec la Russie, et recon-
naît que les intérêts autrichiens et euro-
péens sont bien gardés par le comte An-
drassy. a
Nous recevons de notre correspondant
de Vienne le télégramme suivant
«Vienne, le 22 janvier, soir.
)) M. de Novikoff a eu hier et aujourd'hui
avec le comte Andrassy de longues confé-
rences dont le résultat est satisfaisant.
s Safvet Pacha, a fait remarquer hier aux
représentans des puissances à Constantinople
que l'Europe devait à tout prix empêcher la
Russie de venir à Constantinople qu'une oc-
cupation même temporaire de cette ville
serait un grand malheur pour l'Europe, at-
tendu qu'à la suite des bouleversemens et
des désordres que produirait une telle occu-
pation, il serait facile à la Russie de trouver
un prétexte pour en changer le caractère et
la rendre durable.
)) L'armée de Suleiman Pacha se retire sur
Salonique. Achmed-Eyoub Pacha et le mi-
nistre de la guerre sont chargés de mettre en
état de défense les fortincations de Constan-
tinQple et Galllpoli.
D' Les nouvelles de Grèce deviennent très
inquiétantes.
? Les Monténégrins menacent Scutari.
TéMgrapMe pftvëe.
(Service télégraphique de l'agence Havàs.)
Athènes, le 22 janvier.
A la suite d'un conseil des ministres, le cabi-
net a donné sa démission.
Le roi a fait appeler le président de la Chambre.
On croit que M. Coumoundouros sera chargé
de former un ministère favorable à la guerre.
La,6'<~ <%< C~o~tM publie la dépêche sui-
vante
< Vienne, le 2i janvier.
& M. de Novikoff, ambassadeur de Russie, est
revenu hier de Saint-Pétersbourg. Il a conféré
'longuement aujourd'hui, dans l'après-midi, avec
le comte Andrassy. fe
)) L'Autriche ne fera aucune objection con-
tre l'accroissement territorial de la Serbie, ni
contre la cession de la Dobrutscha à la Rou-
manie.
& Malgré l'opposition de la Roumanie, la Bes-
sarabie fera retour à la Russie.
» Ua Russie semble vouloir affranchir égale-
ment Andrinople du joug de là Turquie mais
l'Autriche n'accepte pas cette combinaison, elle
veut que la Bulgarie ait les Balkans pour li-
mites.
» Dans le cas où la Bulgarie deviendrait com-
plètement indépendante, la Bosnie et l'Her-
zégovine seraient également séparées de la Tur-
quie.
» Si la Porte demeurait suzeraine de la Bulga-
rie, la Bosnie et l'Herzegovine n'obtiendraient
que leur autonomie. »
Vienne, le 22 janvier.
&t. de NovikoH, ambassadeur de Russie, a plei-
nement rassuré !e cabinet, qui formulera sous
quelques jours son opinion sur la manière de
convoquer les puissances à participer au règle-
ment final de la paix.
Il est probable que le manque d'un programme
et d'hommes .nouveaux fera que la Chambre vo-
tera demain, de confiance, la question de cabi-
net à propos des droits établis par le nouveau
compromis douanier sur les cafés et le pétrole.
Bucharest, le 22 janvier.
M. de Nélidoff, ancien premier secrétaire d'am-
bassade à Constantinople, et actuellement di-
recteur de la chancellerie diplomatique de l'armée
du Danube, est chargé des négociations avec les
dé!égués ottomans.
M. Campineano, ministre des nuances, est parti
en mission spéciale pour Berlin, d'où il doit se
rendre ensuite à Paris.
Constantinople, le 21 janvier.
Izzet Bey, porteur d'instructions pour les délé-
gués ottomans, leur donnant pleins pouvoirs de
traiter les conditions de la paix, devait arriver
aujourd'hui au quartier général du grand-duc Ni-
colas.
colas. Constantinople, le 2i janvier.
La 7'M~, journal officieux, engage la Porte
à conclure promptement lapaix, lors même qu'elle
imposerait de grands sacriùces. sans tenir compte
des intérêts des autres puissances.
Constantinople, le 22 janvier..
Un avis ofiiciel annonce que des négociations
sont engagées à Kesanlyk pour .le rétablis-
sement do la paix; niais si ces négociations
échouaient, des dispositions sont prises pour la
défense jusqu'à la dernière extrémité. L'avis of-
liciel invite la population au calme et l'engage à
ne pas se laisser inftuencer par les fausses nou-
veiies que répandent les ennemis du gouverne-
ment.
Les propagateurs de fausses nouvelles seront
recherches et punis suivant la loi martiale.
Constantinople, le 22 janvier.
Les négociations auraient commencé seule-
ment lundi matin à Kesanlyk.
Douze bataillons russea sont entrés dimanche
à Andrinople.
La tranquillité est complète.
Bucharest, le 21 janvier, soir.
On croit ici que les Russes vont marcher d'An-
drinople directement sur Gallipoli, où ils pour-
raient arriver dès vendredi.
Vienne, le 22 janvier.
On croit ici que la Russie a seulement l'inten-
tion d'occuper Constantinople momentanément;
c'est pourquoi on veut s'abstenir de toute pro-
testation et déclarer que le soin de décider du sort
de Coustantinople doit être réservé à l'Europe.
Constantinople, le 2t janvier.
j Qt).serait retirée sur les contre-forts du mont Rhodope,
entre Philippopoli et Drama.
L'administration du vilayet d'Andrinople a été
transférée a Tohorlu.
Constantmople, le 22 janvier.
La Porte a reçu hier soir un télégramme direct
de Suleiman Pacha, d'après lequel'son armée se-
rait entièrement dégagée.
Un tétégramme de Gallipoli annonce qu'un corps
russe marche, sur cette viile.
Constantinople, le 22 janvier.
Un télégramme de Suleiman Pacha annonce
qu'il est arrivé hier au port de Kavala, où il em-
barquera '-es troupes sur les transports qui lui
seront envoyés.
Londres, le 22 janvier.
Une dépêche, reçue de Constantinople par le
7'<gouver~nient sont décidés à quitter Constanti-
nopto a~ssito~ que les Russes auront atteint
Tchataidja. petite Y~o distante de la capitale
d'environ M idiométres, C: point stratégique im-
portant pour la défense de cet~C dernière.
On télégraphie de Constantinople .P?W~'<~A que la Porte a envoyé, le 2'), au gt-~d-
duc Nicolas, un télégramme lui demandant pour
quelle raison la communication des conditions
définitives de paix était ainsi retardée.
La même dépêche ajoute que les troupes de
Suleiman s'embarqueront & Kavala pour Cons-
tantinople, où elles participeront à la défense des
dernières lignes. (Kavala est situé sur le golfe de
Rendina; au nord-est de Salonique.)
D'après une dépêche de GaUipoli, adressée au
Daily y~t, la panique règne dans cette
ville à la suite du bruit que les Russes se trou-
vent entre Usun-keuprict Keshan.àune distance
de~Jieues seulement. Des ordres auraient été
reçus à Gallipoli de résister à la marche des
Russes.
Des troupes sont attendues, venant de Smyrne.
Sur les bords des Dardanelles, un grand nom-
bre de familles se préparent a émigrer.
De Berlin, le 2t, on mande au ?*MMM que tous
les vieux soldats russes ou polonais, en congé.
sont appelés sous les drapeaux cette nouvelle
levée se composerait exclusivement d'hommes
ayant dépassé la quarantaine.
On télégraphie de Simnitza, le 2<, au même
journal
ports s'effectuent sans encombre sur la glace. »
Athènes, le 21 janvier, 7 h. 30 m. soir.
La Porte a adressé une Note a l'Angleterre re-
lativement à l'attitude belliqueuse de la Grèce.
L'Angleterre a transmis simplement ladite Note
a M. G.-H. Wyndham, secrétaire de la légation
anglaise à Athènes.
Londres, le 21 janvier, soir.
Il a eu aujourd'hui un conseil des ministres.
Lord Derby y assistait.
Une lettre de M. Ljwe, ancien ministre, dit
que l'occupation de Constantinople par la Rus-
sie ne .porterait aucun préjudice au commerce de
l'Angleterre et ne serait pas un danger pour les
Indes.
M. Lowe conclut en disant qu'il serait opposé
à la guerre, même après l'occupation de Cons-
tantinople.
Londres, le 22 janvier.
Lord Derby, dans une communication qu'il a
faite a. la chambre de commerce de Bristol, a an-
noncé que M. Waddington avait déclaré à lord
Lyons, ambassadeur anglais à Paris qu'il ne
pouvait renouer en ce moment les négociations
pour la conclusion d'un nouveau traité de com-
merce entre la France et l'Angleterre; ajoutant
.qu'il croyait sage de laisser ces négociations en
suspens jusqu'au rétablissement de la tranquil-
lité commerciale qui présentera une nouvelle oc-
casion de les reprendre avec la perspective d'un
succès complet.
Dans ces circonstances, le gouvernement an-
glaisa exprimé son assentiment aux idées du gou-
vernement français.
Londres, le 22 janvier.
La -P< J!/a~ CBerlin annonçant que la Russie s'occupe du pro-
jet de création d'une flotte dans la mer Noire,
suivant le système allemand, qui consiste à con-
truire chaque année un certain nombre de vais-
seaux.
Un crédit important sera demandé dans ce but
sur le budget de 18';8.
Bruxelles, le 22 janvier.
CAaM~ des .Repn~Kt'discussion du budget du ministère de l'intérieur,
le ministre a proposé un crédit de 1,230,000 fr.
pour les travaux de fortitications de l'Escaut.
Elle a été ennn livrée, cette fameuse
bataille que les droites préparaient avec
tant de peine depuis quelques jours Nous
n'avons eu ni retraite générale de la mi-
norité, ni protestation collective des dé-
putés dont l'élection n'est pas encore va-
lidée, ni aucune des grandes manœuvres
dont on tenait la menace suspendue sur nos
têtes. Tout s'est réduit à une de ces scènes
scandaleuses, à une de ces démonstra-
tions déplorables auxquelles nous avons
si souvent assisté dans la Chambre pré-
cédente, et que M. Thiers a si éloquem-
ment stigmatisées dans son admirable
Manifeste. Les monarchistes intransigeans,
unis aux bonapartistes, ont lutté de vio-
lences et de provocations. M. de la Ro-
chette a renchéri sur M. Paul de Cassa-
gnac, qui a été lui-même surpassé par
M. Cunéo d'Ornano. La Chambre a paru
un instant transformée en club. Il y a eu
plusieurs rappels à l'ordre, et un rappel
à l'ordre avec inscription au procès-ver-
bal. Puis on est passé au vote la majo-
rité a proposé la question préalable, qui
a été adoptée par 300 voix,, et tout a été
fini.
Une seule chose nous a surpris dans les
péripéties de cette manifestation aussi
puérile que peu nouvelle. Comment se
fait-il que M. l'amiral Touchard, un
constitutionnel, un modéré, un galant
homme et -un homme de goût, se soit
fait spontanément, ou plutôt ait eu la
faiblesse de consentir à se faire l'in-
terprète des passions de la. droite ? On ne
gagne rien à sortir de son naturel. Les
plus réservés deviennent les plus violens
lorsqu'ils acceptent un rôle qui ne leur
convient pas. M. l'amiral Touchard a une
position exceptionnelle dans la minorité
nommé sans pression officielle, il a été
validé sans la moindre difficulté. Il est
donc, personnellement, au-dessus des dé-
bats qui s'agitent en ce moment à la
Chambre. C'est même pour cela que les
droites ont voulu exploiter son nom et sa
situation dans la petite manœuvre qu'elles
préparaient contre la majorité. Qu'il s'y
soit prêté avec complaisance, nous aurions
déjà le droit d'en être étonnés; mais nous
avons été plus qu'étonnés d'entendre un
homme qui ne nous avait pas accou-
tumés à cette manière de parler, employer
à la tribune des expressions que n'aurait
pas désavouées M. Paul de Cassagnac, et
que M. Cunéo d'Ornano aurait enviées.
Et ce qui a rendu plus fâcheuse encore
l'impression produite par le nouveau lan-
gage de M. l'amiral Touchard, c'est qu'au-
cun des mots dont il s'estservi n'a été lancé
à la légère, dans la chaleur et dans l'entraî-
nement d'une improvisation. M. l'amiral
Touchard, qui a lu son exposé des motifs,
l'avait certainement corrigé avec soin
avant, de le porter à la Chambre. Tout ce
qu'il contenait de faux, d'injurieux pour la
majorité et pour le pays, était donc pré-
médité. Ce n'étaient pas, comme les termes
un peu vifs, mais à coup sûr nullement
injustes qui sont échappés a. M. Gambetta,
des ripostes imprévues, arrachées à l'ora-
teur ,'?~r la nécessité de répondre immé-
diatement h ~s attaque imméritée, et de
faire éclater une judignation difficile à
contenir en présence de attables outra-
ges. M. l'amiral Touchard é~HC.u'ré dans
une mauvaise voie, et, lui aussi, Mla5 il j
n'a pas su s'arrêter, il a été jusqu'au bout.
N'a-t-il pas compris pourtant combien il
s'était trompé, lorsqu'il a vu la défense de
son projet tomber entre les mains des
hommes qui l'avaient inspiré et qui au-
raient dû le porter à la tribune? Dès que la
lecture de M. Touchard a été finie, les véri-~
tables auteurs de cette triste démonstra-
tion sont entrés en scène, les constitu-
tionnels ont fait place aux bonapartistes,
aux membres de l'extrême droite, aux en-
nemis intransigeans du gouvernement
parlementaire, et nous avons été témoins
d'un spectacle qui ne nous surprend plus,
mais qui nous scandalisera toujours.
Nous sommes d'autant moins gênés pour
apprécier la séance d'hier, que nous ne nous
sommes jamais montrés favorables, on le
sait, au système des invalidations. II ne nous 's
suffit pas que la Chambre soit modérée,
nous voudrions qu'elle fût indulgente. En
matière d'élections, la sévérité exagérée
nous répugne, et, si cela n'avait dépendu
que de nous, nous aurions causé à M. de
la Rochefoucauld-Bisaccia le chagrin de
rester dans une Assemblée qu'il a été si
heureux de quitter. Mais si nous avons
trouvé quelquefois que la Chambre man-
quait de mansuétude, elle ne nous a
jamais paru manquer de justice. Ceux
qui l'attaquent avec tant de passion
ont oublié sans doute les excès réelle-
ment odieux de la dernière campagne
électorale. Qu'une majorité ainsi traquée
durant sept mois par un gouvernement
sans scrupules; qu'une majorité injuriée,
diffamée, poursuivie dans son honneur,
blessée dans ses droits et sacrifiée sans
pitié aux intérêts des candidats officiels,
se fût montrée intraitable, après le
triomphe, qui donc, après tout, étant
donné les faiblesses de la nature humaine,
aurait eu le droit d'en être étonné? Nous
l'&vouons, en voyant de quelle manière
étaient traités les véritables représentans
de la souveraineté nationale pendant cette
longue lutte où toutes les lois ont été per-
verties, il nous est arrivé souvent de
craindre les représailles. Si la réaction
avait été égale à l'action, M. Gambettal'a
dit à bon droit, pas un seul candidat of-
ficiel, pas un seul candidat de l'affiche
blanche n'aurait reçu la confirmation de
son mandat. La Chambre a su faire
preuve d'autant de modération dans la
victoire qu'elle avait montré de courage
dans le combat. Elle a commis, dites-
vous, des erreurs de détail, c'est possi-
ble mais l'ensemble de sa conduite a été
irréprochable. Elle a déjà validé plus d'une
centaine de membres de la minorité; elle
en validera encore bien d'autres. Vous qui
l'accusez, en auriez-vous fait autant si
vous aviez gagné la campagne électorale
que vous avez menée avec une violence
dont il n'y a pas d'autre exemple dans
notre histoire? Franchement, ce n'est pas
aux hommes qui viennent de nous don-
ner l'exemple de tous les excès, de tous; `
les passe-droits, de toutes les injustices
contre les personnes, de toutes les vio-! v
lations de principes, qu'il appartient de'
se plaindre aujourd'hui de quelques me-i
sures parfaitement légitimes, et de rap-:
peler & propos d'elles, dans ce langage;
ridiculement décla.ma.toire dont M. Gam-!
betta a fait justice, les pluagrandes cruau-
tés des régimes révolutionnaires. j
Il faut souhaiter que tout le bru~t fait
autour des invalidations s'apaisa au plus-
tôt. La majorité a eu raison de repousser
avec dédain des calomnies qui ne sau-
raient l'atteindre. Elle aaffirmé son droit;
elle a rétabli la vérité morale et parlemen-
taire, indignement traveatie par l'esprit de
faction. Mais il serait fâcheux que les ma-
nifestations bruyantes et impertinentes
de quelques membres de la minorité nui-
sissent à cette minorité tout entière. Au'
fond, les députés qui ont le plus soui-
fert et le plus vivement regretté la séance
d'hier sont ceux dont l'élection n'est
pas encore validée. En voyant les fautes de
leurs prétendus amis, ils se sont écriés sans
nu) doute Mieux vaudraientde sages enne-
mis Nous souhaitons que la majorité n'o-
béisse pas au sentiment d'irritation qu'ont
pu lui inspirer les discours de MM. Paul de
Cassagnac et Baragnon, et qu'elle conti-
nue dans un esprit sincèrement modéré
l'examen des dossiers électoraux. Nous
souhaitons qu'elle n'obéisse pas non plus
au vœu de ces députés qui lui disent, pa-
raît-il Pour l'amour de Dieu, ne vous
occupez de notre élection qu'après l'Ex-
position universelle Il est indispensable
d'aller vite afin de ne pas laisser longtemps
le pays sous l'impression de débats at-
tristans. La Chambre a autre chose à faire
qu'à se préoccuper de permettre à tel ou
tel membre de la minorité de figurer
comme député aux fêtes de l'Exposition
elle a une grande tâche à accomplir, et
il ne sera jamais trop tôt pour s'y mettre.
Les véritables affaires attendent, qu'on se
hâte d'en finir avec les validations
Cn. GABRIEL~
Un correspondant particulier nous té-
légraphie d'Alger à la date du 22 janvier
« Le journal le ~M~ a son cautionnement
saisi et succombe aux poursuites intentées
contre lui par M. Bastion, président de cham-
bre à la Cour d'Alger.
Aujourd'hui ? P~M, poursuivie à la re-
quête du même ma.istrat, pour imputations
relatives à des antécédens professionnels, a eu
son rédacteur condamné à six mois de prison
et 6JMO fr. d'amende; son gérant, à trois mois
de pfison et2,000fr.d'amende;sonimprimeur,
à deux mois de prison et 1,000 fr. d'amende;
les trois solidairement à 12,000 fr. de domma-
ges-inf.erets, avec insertion du jugement dans
dix journaux et l'exécution provisoire de l'ar-
rêt.
Le mouvement judiciaire préparé par M. le
garde des sceaux, président du conseil, a été
soumia à l'approbation et à la signature de
M. le Président de la république. Il paraîtra
définitivement demain au ~o?~M< o/~CM~.
Cinq procureurs généraux sont révoqués ou
mis à la retraite; ce sont: MM.Devaux, de
la Cour de Nîmes de Bionval, de la Cour de
Montpellier; de Praadières, de la Cour de
Grenoble; Souef, de la Cour d'Amiens, et Jo-
rant, de la Cour de Douai.
Six autres procureurs généraux sont dé-
placés ce sont M. Buchère, qui, de la Cour
de Caen, passe conseiller à la Cour de Paris;
M. Flouest, nommé successivement par le ca-
binet du 17 mai procureur général à la Cour
de Chambéry, puis à celle de Nancy, vient au
parquet de la Cour d'Orléans M. Tournyer,
d'Orléans, passe procureur général près la Cour
de Caen; M. Petiton,nommé procureur général
à Besançon par le duc de Broglie après le
17 mai, est envoyé en la même qualité à la
Cour de Douai M. Legeard de la Diriais passe
de la Cour de Pau à celle d'Amiens; enfin
M. Ballot-Beaupré, procureur général à Bas-
tia, va à la Cour de Nancy.
M. Périvier, déplacé de son .poste de pro-
cureur général à Besançon par le ministère
de Broglie, pour être conseiller à la Cour de
Caen, nomination qu'il n'accepta pas, est
réintégré dans ses anciennes fonctions de
procureur général près la Cour de Besançon,
en remplacement de M. Petiton.
M. Oger du Rocher, avocat général à Ren-
nes, lequel était compris dans un mouvement
préparé avant le 16 mai par M. le garde des
sceaux Martel, est nommé procureur général
près la Cour de Montpellier, en remplace-
ment de M. de Bionval.
M. Delcurrou, que le ministère du 17 mai
avait déplacé de ses fonctions d'avocat géné-
ral près la Cour de Montpellier, pour l'en-
voyer à Aix, poste qu'il refusa, devient pro-
cureur général près la Cour de Pau, en rempla-
cement de M. Legeard de la Diriais.
M. Babled, qui, d'avocat général à la Cour
d'Amiens, fut envoyé en qualité de procu-
reur de la république à Toulouse par le mi-
nistère de Broglie, devient procureur général
à Nimes, en remplacement de M. Devaux.
M. Clappier. avocat général à Aix, est
nommé procureur général près la Cour de
Grenoble.
Le mouvement judiciaire comprend égale-
ment des modifications dans le personnel des
procureurs de la république.
M. Pellerin, procureur de la république à
Avignon, est révoqué. Il est remplacé par
M. Anquetil, qui occupait ce même poste
avant le 16 mai.
M. Pellerin avait, une première fois déjà,
été révoqué de ses fonctions de procureur
de la république à Avignon par M. le garde
des sceaux Martel, et remplacé par M. Anque-
til. Le ministère de Broglie n'eut rien de
plus pressé, naturellement, que de réintégrer
M. Pellerin à Avignon à la place de M. An-
quetil, lequel lui succède de nouveau au-
jourd'hui.
M. Froment, nommé procureur de la répu-
blique à Nancy par le duc de Broglie, est ré-
voqué. Il est remplacé par M. Honnoré,
qui occupait le même poste avant le 16 mai.
C'est une juste réintégration.
M. Lardenoy, qui a été révoqué de ses
fonctions de procureur de la république à
Grenoble par'le garde des sceaux de Broglie,
est nommé, par M, Dufaure, procureur de la
république à Toulouse.
Trois anciens procureurs de la république
.révoqués par le duc de Broglie sont nommes
Mmm!~JA~M
i8?8.
ON S'ABONNA
tne des Prëtrës-Samt-Germain-l'AuxerM!S)
UN an. Six mots. Ttoia mots.
D~paHemens. 80 fr. 40 &. 30 fp.
Paris. 72 fr. 36A. <8ff.
Les abonnemens partent des i" et i6 de
chaque mois.
)Pa*~e,
in t.onden. apply ? Cewte and C°, foreign news-
-papers oiEce, 17, Gresham street, G. P. 0.;
MM. BcMzy, Baltes et C', t, Finch tane~ComMU,
E. C., London, MN. ~V.-M.
ABruxeHes, a ro/)~ ~ttM~M, «t mede!&
Madeleine, dans les Mosques et dans les M.
Niothèques des ~ares d" chemins de fer belfes.
A Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tomero.
JM!Bm BtS BEBATS
MEMM~JA~ER
i878.
ON S'ABOKM
en Belgique, en Italie.
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans te<
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
tm moyen d'une valeur payable a Paris ou da
tCandats-poste, soit internationaux, soit îrançam,
en Aliemagne, en 'Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs do postes;
et dans tous les autres pays,
p&r l'envoi d'nM vajeur payable 11: Ts
POLtTMtJES ETUTTËRAtRES
Les Mno~ce&~ODt reçues
chez MM. y&nchey, t~Mte et ?,
8, place de la Bourse,
attm bureau du JKmB.!WAJ~)
tHMdoiïent toujours êtreagréëes par la r~dacHot.
PANS
~ÀMi M JA~VtER
Nous parlions hier de la modération
dont la Russie doit, paraît-il, donner
~iëht3t des preuves ëcla'antes: Les occa-
sions ne lui manqueront pas; mais, sans
aller plus loin, la question des détroits
n'est-elle pas pour la Russie l'occasion la
meilleure de témoigner de son respect
pour les intérêts européens ? Ce n'est pas
la. une de ces questions qui intéressent
seulement les deux belHgérans, et qui
peut en conséquence ngurer dans les
préliminaires de paix. La Russie abuse-
rait étrangement de sa force si elle en
profitait pour arracher à la Turquie pres-
ttue expirante le consentement à une
clause dont'la. discussion appartient a. Un
Congrès européen. La Turquie consentira
sans doute à tout ce qu'on voudra. Peut-
elle faire autrement? Est elle libre de re-
pousser tel)e condition pu telle autre, et seu-
tementdeles discuter? Elle est sous le talon
russe, prêteàsigner sans même les lire tous
les préliminaires qu'on lui imposera. Ce
n'est donc pas sur la résistance de la Porte
que l'Europe doit compter, mais sur la sa-
gesse de la Russie. Notre correspondant
de Londres dément.ait hier par télégramme
le bruit qui attribue à la Russie l'inten-
tion de demander pour elle seule l'ouver-
ture des détroits. Les bruits les plus sin-
~uU6''s ënt, eh e~et, couru sur les inten-
tions encore ignorées du gouvernement
russe. On a dit tantôt que la Russie de-
manderait l'ouverture des détroits pour
tout le monde, tantôt qu'elle la demande-
rait pour elle seule, et tantôt enfin qu'elle
ne demanderait rien sur ce point et que
les choses resteraient dans le statu ~wo.
h est probable que toutes ces solutions
bttt ét.6 examinées, commentées; aban-
données et reprises, et qu'elles se sont
présentées à l'imagination russe et déve-
loppées dans l'opinion suivant un ordre
assez naturel et régulieh r
C'est ce qu'expliquait naguère le cor-
respondant du ~M~ à Saint-Péters-
bourg: Au commencement de la, guerre,
les Russes étaient, dit-il, d'une bonne
foi parfaite lorsqu'ils affirmaient leur dés-
intéressement. Leur but unique était
de délivrer les Slaves de Turquie, et
surtout les malheureux Bulgares, pour
lesquels ils ressentaient une tendresse
toute particulière. Ils regardaient comme
uuë odieuse insulte le soupçon qu'ils
pussent avoir le moindre sentiment
égoïste mêlé à leur extrême générosité.
Ils partaient pour une croisade, une
guerre sainte, et non pas pour une bon-
quête mais ils croyaient que cette croi-
sade serait une sorte de voyage de plai-
sance, une promenade militaire, où ils
recueilleraient sans trop de peine des
lauriers qui ne seraient pas sans gloire.
Les choses, on le sait, ont tourné diffé-
remment. Les Russes sont victorieux, gran-
dement victorieux; mais la victoire leur a
coûté cher L'enthousiasme primitif s'est
refroidi, l'esprit de calcul a reparu. Les
Russes ont fait de cruels sacrifices, ils se
demandent s'ils n'ont pas le droit d'en
être récompensés, ou de s'en récompen-
ser eux-mêmes. Quoi! disent-ils; les au-
tres nations de l'Europe nous parlent
sans cesse de leurs intérêts nous seuls
oublierions les nôtres! Ne seraij-il pas
absurde de se retirer du champ de bataille
où nous avons versé un sang si précieux,
avec de pures satisfactions morales ? Re-
nouvellerous-nous la folie d'Alexandre 1~
qui, après avoir délivré l'Europe du joug
napoléonien, a refusé une indemnité de
guerre? Autres temps, autres mœurs Un
revirement s'est donc produit dans l'opi-
nion russe. On s'est pris à chercher ce
qu'il fallait demander en accordant la
paix. D'abord, cela va sans dire, le traité
de Paris a été condamné, efEacé, rap-
porté. 11 n'en restera rien. La Bessarabie
sera rendue à la Russie on donnera une
compensation quelconque à la Roumanie,
la Dobrutscha, par exemple. Puis, on
rectifiera les frontières russes en Asie
on gardera Kars, on se fera donner Ba-
toum. Enfin, la question des détroits s'est
posée dans tous les esprits, pu plutôt elle
a paru d'abord résolue. Les Russes avaient
toujours prêché, comme le dogme de l'a-
venir, la liberté absolue des détroits.
Cette liberté leur était indispensable ;car,
disaient-ils, comment une marine mar-
chande pourrait-elle se développer si elle
n'est pas efficacement protégée par des
vaisseaux de guerre? Il faut donc que
nos vaisseaux de guerre suivent dans la
Méditerranée nos vaisseaux marchands;
c'est notre droit natureL Et de quoi se
plaindrait-on? Nous ne demandons que le
benéRce d'un droit commun à tous. Les
Russes s'attendaient à l'opposition an-
glaise, mais cette opposition n'a pas été
aussi générale qu'ils l'avaient cru. Il
s'est même formé en Angleterre une
Société pour revendiquer la liberté des
détroits, et un. meeting tapageur a
été réuni, la veille même de l'ouver-
ture du Parlement, pour proclamer ce
grand principe. Les Russes sont devenus
soupçonneux, La perfide Albion, ont-ils
dit, fait avec nous assaut de magnanimité;
il doit y avoir sous ces apparences un
noir complot contre nos intérêts. Le secret
de la générosité anglaise était facile à de-
viner. Les Anglais avaient pensé que si
les Russes faisaient escorter dans la Mé-
diterranée leurs vaisseaux marchands par
des vaisseaux de guerre, ils en feraient
autant jpour les leurs dans la mer Noire.
Avaat longtemps encore la flotte russe ne
sera pas outillée pour lutter avec avan-
tage contre la flotte anglaise. Qui gagne-
rait donc le plus, du moins aujourd'hui,
à la liberté du Bosphore et des Dardanel-
les ? L'Angleterre
Les Russes n'ont pas absolument aban-
donné les principes doctrinaires, mais ils
leur ont donné une interprétation nou-
velle. Oui, liberté des détroits, mais pour
les riverains de lu mer Noire et rien n'est
plus conforme à l'équité internationale!
La Gazette de ~MCOM s'est signalée dans
cette nouvelle campagne comme un apôtre
éloquent et convaincu. Que les vaisseaux
de guerre russes entrent dans la Méditer-
ranée, ou es{.,a-t*elle dit, la menace et
le danger pour l'Europe? Tandis que si
les vaisseaux européens entrent Sans la
mer Noire, il est clair que c'est pour atta-
quer la Russie autant vaudrait admettre
un corps étranger sur notre territoire!
La mer Ivoire appartient aux Turcs et
aux Russes eux seuls peuvent per-
mettre aux autres puissances d'y entrer.
Mais quoi les Turcs seuls, jusqu'ici,
ont un pareil droit n'est-il pas juste
que les Russes le partagent avec eux
comme copropriétaires de la mer Noire?
Ce raisonnement établi, les docteurs rus-
ses en ont suivi logiquement les consé-
quences. Par quelle garantie assurer l'é-
galité de droits aux Turcs et aux Russes
en évinçant le reste de l'Europe? Et d'a-
bord, est-il permis de compter sur le bon
vouloir de la Porte à l'égard de son puis-
sant voisin.? Il sufnt que la Porte
s'allie avec une autre puissance eu-
ropéenne pour qu'elle laisse passer
par les détroits les vaisseaux de cette
puissance et .les introduise au cœur des
intérêts russes. Comment parer à ce pé-
ril ? Il n'y a qu'un moyen, c'est de donner
sur le~Bosphore un port forti6é à la Rus-
siet Elle sera. sûre alors que l'ennemi ne
pénétrera pas chez elle. Oui, mais elle, &
son tour, comment pénétrera-t-elle chez
l'ennemi ? Qui lui garantira le libre accès
dans la Méditerranée ? Conclusion II fau-
drait a la Russie un second port sur
les Dardanelles ou même quelque île
dans ces parages, Alors, munie d'une
clef pour les deux serrures, elle jouirait
tranquillement de la propriété indivise de
la porte d'entrée chez elle et de la porte
de sortie et il n'est pas difficile de pré-
voir que, l'indivision étant une, chose
odieuse, les détroits seraient, un jour pro-
chain, simple propriété de la Russie.
Telles sont les phases successives que
la question à traversées dans la presse
russe d'abord, liberté pour tous, puis,
liberté pour la Russie toute seule.
Mais cette solution rencontre des ob-
stacles. On ne peut pas dissimuler
qu'elle porte atteinte aux intérêts de l'An-
gleterre et de toute l'Europe, à tel point
que l'Autriche et l'Allemagne même se-
raient peu disposées à l'accepter. Le
principe que la mer Noire appartient
aux riverains n'entre pas facilement
dans les esprits occidentaux. La Russie
hésite donc, eue montre quelque per-
plexité et, en fin de compte elle
s'est demande peut-être s'il ne serait
pas sage de laisser dormir pour le mo-
ment la question. La solution hardie et
généreuse de la liberté pour tous serait
pour elle une duperie la solution modeste
et égoïste de la liberté pour deux, qui de-
viendrait bientôt la liberté pour un seul,
serait pour l'Europe un danger qu'elle
repousse. Ne vaut-il pas mieux conser-
ver le ~a~ quo, c'est-à-dire la liberté
pour personne, sauf quelques atténua-
tions dans la pratique? On a proposé
d'autres solutions bâtardes qui n'ont
satisfait personne, et pas même leurs
auteurs. Lord Stratford de Redcliife,
par exemple, accepterait un système
qui consiste à ce que la Porte laisse
passer un ou deux vaisseaux à la fois,
avec de longs intervalles entre chaque
passage, et un~intervalle plus court entre
la demande de passage et le passage lui-
même, afin que la Porte puisse pren-
dre ses précautions, s'il y a lieu.
Mais lord Stratford de Redcline a re-
connu que ce système serait embarras-
sant pour tout le monde, et sur-
tout pour l'Angleterre qui devrait entre-
tenir une nombreuse Ûotte afin de sur-
veiller les Russes. De tous les côtés,
la question se présente donc comme
à peu près insoluble, et nous ne serions
pas très surpris que les Russes donnas-
sent en enet la preuve de sagesse que
nous leur demandions en commençant.
Ils s'épargneraient de grands embarras et
acquerraient quelque droit de parler haut
de leur modération.
BOURSE BE PAMS
CMttM-e te 2t te 22 ttMMe. B~tMe.
ae/e
Comptant.28& T:S. 5.
Fin cour. 72 Sa. 728X.7.
ét/fo/e
Comptant 103 SO 103 2S .< 2!i
tte/e
PETÎTE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 109fr.06~,i2l/
Italien. 72fr. 80, 821/2. /2..
5 0/0 turc. 9fr.25,271/2.
Russes. 831/4,3/16.
Nous recevons de notre correspondant
de Berlin les deux dépêches qui suivent
a Berlin, le 22 janvier, midi.
? La A~OM~ 2'M
d'Andrinople et constate que la Russie
s'arrête toujours s à temps. Aujourd'hui
les paroles solennelles de l'empereur Alexan-
dre vont peser dans la balance. Les Russes,
poursuit la A~tOM~ ~!<«K~, sont arrivés
juste au point au delà duquel chaque pas
les engagerait sur un terrain coupé d'obstacles
et de iossés dangereux. Le mot est encore
vrai d'un diplomate russe disant que le
chemin de Constantinople passe par Vienne.
La Porto s'abandonnant à la merci du
vainqueur est plus dangereuse que si elle
lai opposait ttae résistance désespérée. Daa
conditions de paix inexécutables seraient
inutiles et des conditions exécutables en-
traînent inévitablement l'immixtion des Etats
intéressés.
9 Berlin, le 22 janvier, soir.
)) La ~M'
produit un télégramme important adressé de
Vienne au Golos, en date du 18, qui men-
tionne une déclaration verbale de l'ambassa-
deur d'Autriche-Hongrie prës la Sublime-
Porte, comte Zichy, à Server Pacha, avant le
départ de ce dernier pour le quartier généra!
russe, lui rappelant que les conditions de
paix ne pouvaient être arrêtées sans la par-
ticipation de l'Autriche.
Le correspondant du 6M
niqué les termes de cette déclaration ont
ajouté qu'elle n'implique pas un revire-
ment dans la politique de l'Autriche, sui-
vant l'interprétation de la presse euro-
péenne. C'est une simple répétition des
déclarations antérieures, rendue nécessaire
par ce fait que le télégramme du grand-duc
Nicolas Server Pacha, déclarant l'impossibi-
lité de conclure l'armistice avant l'accepta-
tion des préliminaires de paix, n'a pas été
communiqué par la Russie au cabinet de
Vienne, tandis qu'auparavant de tels actes
avaient toujours été portés à la connaissance
de l'Allemagne et de l'Autriche.
B La 2vM'
triche, son entente avec la Russie, et recon-
naît que les intérêts autrichiens et euro-
péens sont bien gardés par le comte An-
drassy. a
Nous recevons de notre correspondant
de Vienne le télégramme suivant
«Vienne, le 22 janvier, soir.
)) M. de Novikoff a eu hier et aujourd'hui
avec le comte Andrassy de longues confé-
rences dont le résultat est satisfaisant.
s Safvet Pacha, a fait remarquer hier aux
représentans des puissances à Constantinople
que l'Europe devait à tout prix empêcher la
Russie de venir à Constantinople qu'une oc-
cupation même temporaire de cette ville
serait un grand malheur pour l'Europe, at-
tendu qu'à la suite des bouleversemens et
des désordres que produirait une telle occu-
pation, il serait facile à la Russie de trouver
un prétexte pour en changer le caractère et
la rendre durable.
)) L'armée de Suleiman Pacha se retire sur
Salonique. Achmed-Eyoub Pacha et le mi-
nistre de la guerre sont chargés de mettre en
état de défense les fortincations de Constan-
tinQple et Galllpoli.
D' Les nouvelles de Grèce deviennent très
inquiétantes.
? Les Monténégrins menacent Scutari.
TéMgrapMe pftvëe.
(Service télégraphique de l'agence Havàs.)
Athènes, le 22 janvier.
A la suite d'un conseil des ministres, le cabi-
net a donné sa démission.
Le roi a fait appeler le président de la Chambre.
On croit que M. Coumoundouros sera chargé
de former un ministère favorable à la guerre.
La,6'<~ <%< C~o~tM publie la dépêche sui-
vante
< Vienne, le 2i janvier.
& M. de Novikoff, ambassadeur de Russie, est
revenu hier de Saint-Pétersbourg. Il a conféré
'longuement aujourd'hui, dans l'après-midi, avec
le comte Andrassy. fe
)) L'Autriche ne fera aucune objection con-
tre l'accroissement territorial de la Serbie, ni
contre la cession de la Dobrutscha à la Rou-
manie.
& Malgré l'opposition de la Roumanie, la Bes-
sarabie fera retour à la Russie.
» Ua Russie semble vouloir affranchir égale-
ment Andrinople du joug de là Turquie mais
l'Autriche n'accepte pas cette combinaison, elle
veut que la Bulgarie ait les Balkans pour li-
mites.
» Dans le cas où la Bulgarie deviendrait com-
plètement indépendante, la Bosnie et l'Her-
zégovine seraient également séparées de la Tur-
quie.
» Si la Porte demeurait suzeraine de la Bulga-
rie, la Bosnie et l'Herzegovine n'obtiendraient
que leur autonomie. »
Vienne, le 22 janvier.
&t. de NovikoH, ambassadeur de Russie, a plei-
nement rassuré !e cabinet, qui formulera sous
quelques jours son opinion sur la manière de
convoquer les puissances à participer au règle-
ment final de la paix.
Il est probable que le manque d'un programme
et d'hommes .nouveaux fera que la Chambre vo-
tera demain, de confiance, la question de cabi-
net à propos des droits établis par le nouveau
compromis douanier sur les cafés et le pétrole.
Bucharest, le 22 janvier.
M. de Nélidoff, ancien premier secrétaire d'am-
bassade à Constantinople, et actuellement di-
recteur de la chancellerie diplomatique de l'armée
du Danube, est chargé des négociations avec les
dé!égués ottomans.
M. Campineano, ministre des nuances, est parti
en mission spéciale pour Berlin, d'où il doit se
rendre ensuite à Paris.
Constantinople, le 21 janvier.
Izzet Bey, porteur d'instructions pour les délé-
gués ottomans, leur donnant pleins pouvoirs de
traiter les conditions de la paix, devait arriver
aujourd'hui au quartier général du grand-duc Ni-
colas.
colas. Constantinople, le 2i janvier.
La 7'M~, journal officieux, engage la Porte
à conclure promptement lapaix, lors même qu'elle
imposerait de grands sacriùces. sans tenir compte
des intérêts des autres puissances.
Constantinople, le 22 janvier..
Un avis ofiiciel annonce que des négociations
sont engagées à Kesanlyk pour .le rétablis-
sement do la paix; niais si ces négociations
échouaient, des dispositions sont prises pour la
défense jusqu'à la dernière extrémité. L'avis of-
liciel invite la population au calme et l'engage à
ne pas se laisser inftuencer par les fausses nou-
veiies que répandent les ennemis du gouverne-
ment.
Les propagateurs de fausses nouvelles seront
recherches et punis suivant la loi martiale.
Constantinople, le 22 janvier.
Les négociations auraient commencé seule-
ment lundi matin à Kesanlyk.
Douze bataillons russea sont entrés dimanche
à Andrinople.
La tranquillité est complète.
Bucharest, le 21 janvier, soir.
On croit ici que les Russes vont marcher d'An-
drinople directement sur Gallipoli, où ils pour-
raient arriver dès vendredi.
Vienne, le 22 janvier.
On croit ici que la Russie a seulement l'inten-
tion d'occuper Constantinople momentanément;
c'est pourquoi on veut s'abstenir de toute pro-
testation et déclarer que le soin de décider du sort
de Coustantinople doit être réservé à l'Europe.
Constantinople, le 2t janvier.
j Qt).
entre Philippopoli et Drama.
L'administration du vilayet d'Andrinople a été
transférée a Tohorlu.
Constantmople, le 22 janvier.
La Porte a reçu hier soir un télégramme direct
de Suleiman Pacha, d'après lequel'son armée se-
rait entièrement dégagée.
Un tétégramme de Gallipoli annonce qu'un corps
russe marche, sur cette viile.
Constantinople, le 22 janvier.
Un télégramme de Suleiman Pacha annonce
qu'il est arrivé hier au port de Kavala, où il em-
barquera '-es troupes sur les transports qui lui
seront envoyés.
Londres, le 22 janvier.
Une dépêche, reçue de Constantinople par le
7'<
nopto a~ssito~ que les Russes auront atteint
Tchataidja. petite Y~o distante de la capitale
d'environ M idiométres, C: point stratégique im-
portant pour la défense de cet~C dernière.
On télégraphie de Constantinople .P
duc Nicolas, un télégramme lui demandant pour
quelle raison la communication des conditions
définitives de paix était ainsi retardée.
La même dépêche ajoute que les troupes de
Suleiman s'embarqueront & Kavala pour Cons-
tantinople, où elles participeront à la défense des
dernières lignes. (Kavala est situé sur le golfe de
Rendina; au nord-est de Salonique.)
D'après une dépêche de GaUipoli, adressée au
Daily y~t, la panique règne dans cette
ville à la suite du bruit que les Russes se trou-
vent entre Usun-keuprict Keshan.àune distance
de~Jieues seulement. Des ordres auraient été
reçus à Gallipoli de résister à la marche des
Russes.
Des troupes sont attendues, venant de Smyrne.
Sur les bords des Dardanelles, un grand nom-
bre de familles se préparent a émigrer.
De Berlin, le 2t, on mande au ?*MMM que tous
les vieux soldats russes ou polonais, en congé.
sont appelés sous les drapeaux cette nouvelle
levée se composerait exclusivement d'hommes
ayant dépassé la quarantaine.
On télégraphie de Simnitza, le 2<, au même
journal
Athènes, le 21 janvier, 7 h. 30 m. soir.
La Porte a adressé une Note a l'Angleterre re-
lativement à l'attitude belliqueuse de la Grèce.
L'Angleterre a transmis simplement ladite Note
a M. G.-H. Wyndham, secrétaire de la légation
anglaise à Athènes.
Londres, le 21 janvier, soir.
Il a eu aujourd'hui un conseil des ministres.
Lord Derby y assistait.
Une lettre de M. Ljwe, ancien ministre, dit
que l'occupation de Constantinople par la Rus-
sie ne .porterait aucun préjudice au commerce de
l'Angleterre et ne serait pas un danger pour les
Indes.
M. Lowe conclut en disant qu'il serait opposé
à la guerre, même après l'occupation de Cons-
tantinople.
Londres, le 22 janvier.
Lord Derby, dans une communication qu'il a
faite a. la chambre de commerce de Bristol, a an-
noncé que M. Waddington avait déclaré à lord
Lyons, ambassadeur anglais à Paris qu'il ne
pouvait renouer en ce moment les négociations
pour la conclusion d'un nouveau traité de com-
merce entre la France et l'Angleterre; ajoutant
.qu'il croyait sage de laisser ces négociations en
suspens jusqu'au rétablissement de la tranquil-
lité commerciale qui présentera une nouvelle oc-
casion de les reprendre avec la perspective d'un
succès complet.
Dans ces circonstances, le gouvernement an-
glaisa exprimé son assentiment aux idées du gou-
vernement français.
Londres, le 22 janvier.
La -P< J!/a~ C
jet de création d'une flotte dans la mer Noire,
suivant le système allemand, qui consiste à con-
truire chaque année un certain nombre de vais-
seaux.
Un crédit important sera demandé dans ce but
sur le budget de 18';8.
Bruxelles, le 22 janvier.
CAaM~ des .Repn~Kt'
le ministre a proposé un crédit de 1,230,000 fr.
pour les travaux de fortitications de l'Escaut.
Elle a été ennn livrée, cette fameuse
bataille que les droites préparaient avec
tant de peine depuis quelques jours Nous
n'avons eu ni retraite générale de la mi-
norité, ni protestation collective des dé-
putés dont l'élection n'est pas encore va-
lidée, ni aucune des grandes manœuvres
dont on tenait la menace suspendue sur nos
têtes. Tout s'est réduit à une de ces scènes
scandaleuses, à une de ces démonstra-
tions déplorables auxquelles nous avons
si souvent assisté dans la Chambre pré-
cédente, et que M. Thiers a si éloquem-
ment stigmatisées dans son admirable
Manifeste. Les monarchistes intransigeans,
unis aux bonapartistes, ont lutté de vio-
lences et de provocations. M. de la Ro-
chette a renchéri sur M. Paul de Cassa-
gnac, qui a été lui-même surpassé par
M. Cunéo d'Ornano. La Chambre a paru
un instant transformée en club. Il y a eu
plusieurs rappels à l'ordre, et un rappel
à l'ordre avec inscription au procès-ver-
bal. Puis on est passé au vote la majo-
rité a proposé la question préalable, qui
a été adoptée par 300 voix,, et tout a été
fini.
Une seule chose nous a surpris dans les
péripéties de cette manifestation aussi
puérile que peu nouvelle. Comment se
fait-il que M. l'amiral Touchard, un
constitutionnel, un modéré, un galant
homme et -un homme de goût, se soit
fait spontanément, ou plutôt ait eu la
faiblesse de consentir à se faire l'in-
terprète des passions de la. droite ? On ne
gagne rien à sortir de son naturel. Les
plus réservés deviennent les plus violens
lorsqu'ils acceptent un rôle qui ne leur
convient pas. M. l'amiral Touchard a une
position exceptionnelle dans la minorité
nommé sans pression officielle, il a été
validé sans la moindre difficulté. Il est
donc, personnellement, au-dessus des dé-
bats qui s'agitent en ce moment à la
Chambre. C'est même pour cela que les
droites ont voulu exploiter son nom et sa
situation dans la petite manœuvre qu'elles
préparaient contre la majorité. Qu'il s'y
soit prêté avec complaisance, nous aurions
déjà le droit d'en être étonnés; mais nous
avons été plus qu'étonnés d'entendre un
homme qui ne nous avait pas accou-
tumés à cette manière de parler, employer
à la tribune des expressions que n'aurait
pas désavouées M. Paul de Cassagnac, et
que M. Cunéo d'Ornano aurait enviées.
Et ce qui a rendu plus fâcheuse encore
l'impression produite par le nouveau lan-
gage de M. l'amiral Touchard, c'est qu'au-
cun des mots dont il s'estservi n'a été lancé
à la légère, dans la chaleur et dans l'entraî-
nement d'une improvisation. M. l'amiral
Touchard, qui a lu son exposé des motifs,
l'avait certainement corrigé avec soin
avant, de le porter à la Chambre. Tout ce
qu'il contenait de faux, d'injurieux pour la
majorité et pour le pays, était donc pré-
médité. Ce n'étaient pas, comme les termes
un peu vifs, mais à coup sûr nullement
injustes qui sont échappés a. M. Gambetta,
des ripostes imprévues, arrachées à l'ora-
teur ,'?~r la nécessité de répondre immé-
diatement h ~s attaque imméritée, et de
faire éclater une judignation difficile à
contenir en présence de attables outra-
ges. M. l'amiral Touchard é~HC.u'ré dans
une mauvaise voie, et, lui aussi, Mla5 il j
n'a pas su s'arrêter, il a été jusqu'au bout.
N'a-t-il pas compris pourtant combien il
s'était trompé, lorsqu'il a vu la défense de
son projet tomber entre les mains des
hommes qui l'avaient inspiré et qui au-
raient dû le porter à la tribune? Dès que la
lecture de M. Touchard a été finie, les véri-~
tables auteurs de cette triste démonstra-
tion sont entrés en scène, les constitu-
tionnels ont fait place aux bonapartistes,
aux membres de l'extrême droite, aux en-
nemis intransigeans du gouvernement
parlementaire, et nous avons été témoins
d'un spectacle qui ne nous surprend plus,
mais qui nous scandalisera toujours.
Nous sommes d'autant moins gênés pour
apprécier la séance d'hier, que nous ne nous
sommes jamais montrés favorables, on le
sait, au système des invalidations. II ne nous 's
suffit pas que la Chambre soit modérée,
nous voudrions qu'elle fût indulgente. En
matière d'élections, la sévérité exagérée
nous répugne, et, si cela n'avait dépendu
que de nous, nous aurions causé à M. de
la Rochefoucauld-Bisaccia le chagrin de
rester dans une Assemblée qu'il a été si
heureux de quitter. Mais si nous avons
trouvé quelquefois que la Chambre man-
quait de mansuétude, elle ne nous a
jamais paru manquer de justice. Ceux
qui l'attaquent avec tant de passion
ont oublié sans doute les excès réelle-
ment odieux de la dernière campagne
électorale. Qu'une majorité ainsi traquée
durant sept mois par un gouvernement
sans scrupules; qu'une majorité injuriée,
diffamée, poursuivie dans son honneur,
blessée dans ses droits et sacrifiée sans
pitié aux intérêts des candidats officiels,
se fût montrée intraitable, après le
triomphe, qui donc, après tout, étant
donné les faiblesses de la nature humaine,
aurait eu le droit d'en être étonné? Nous
l'&vouons, en voyant de quelle manière
étaient traités les véritables représentans
de la souveraineté nationale pendant cette
longue lutte où toutes les lois ont été per-
verties, il nous est arrivé souvent de
craindre les représailles. Si la réaction
avait été égale à l'action, M. Gambettal'a
dit à bon droit, pas un seul candidat of-
ficiel, pas un seul candidat de l'affiche
blanche n'aurait reçu la confirmation de
son mandat. La Chambre a su faire
preuve d'autant de modération dans la
victoire qu'elle avait montré de courage
dans le combat. Elle a commis, dites-
vous, des erreurs de détail, c'est possi-
ble mais l'ensemble de sa conduite a été
irréprochable. Elle a déjà validé plus d'une
centaine de membres de la minorité; elle
en validera encore bien d'autres. Vous qui
l'accusez, en auriez-vous fait autant si
vous aviez gagné la campagne électorale
que vous avez menée avec une violence
dont il n'y a pas d'autre exemple dans
notre histoire? Franchement, ce n'est pas
aux hommes qui viennent de nous don-
ner l'exemple de tous les excès, de tous; `
les passe-droits, de toutes les injustices
contre les personnes, de toutes les vio-! v
lations de principes, qu'il appartient de'
se plaindre aujourd'hui de quelques me-i
sures parfaitement légitimes, et de rap-:
peler & propos d'elles, dans ce langage;
ridiculement décla.ma.toire dont M. Gam-!
betta a fait justice, les pluagrandes cruau-
tés des régimes révolutionnaires. j
Il faut souhaiter que tout le bru~t fait
autour des invalidations s'apaisa au plus-
tôt. La majorité a eu raison de repousser
avec dédain des calomnies qui ne sau-
raient l'atteindre. Elle aaffirmé son droit;
elle a rétabli la vérité morale et parlemen-
taire, indignement traveatie par l'esprit de
faction. Mais il serait fâcheux que les ma-
nifestations bruyantes et impertinentes
de quelques membres de la minorité nui-
sissent à cette minorité tout entière. Au'
fond, les députés qui ont le plus soui-
fert et le plus vivement regretté la séance
d'hier sont ceux dont l'élection n'est
pas encore validée. En voyant les fautes de
leurs prétendus amis, ils se sont écriés sans
nu) doute Mieux vaudraientde sages enne-
mis Nous souhaitons que la majorité n'o-
béisse pas au sentiment d'irritation qu'ont
pu lui inspirer les discours de MM. Paul de
Cassagnac et Baragnon, et qu'elle conti-
nue dans un esprit sincèrement modéré
l'examen des dossiers électoraux. Nous
souhaitons qu'elle n'obéisse pas non plus
au vœu de ces députés qui lui disent, pa-
raît-il Pour l'amour de Dieu, ne vous
occupez de notre élection qu'après l'Ex-
position universelle Il est indispensable
d'aller vite afin de ne pas laisser longtemps
le pays sous l'impression de débats at-
tristans. La Chambre a autre chose à faire
qu'à se préoccuper de permettre à tel ou
tel membre de la minorité de figurer
comme député aux fêtes de l'Exposition
elle a une grande tâche à accomplir, et
il ne sera jamais trop tôt pour s'y mettre.
Les véritables affaires attendent, qu'on se
hâte d'en finir avec les validations
Cn. GABRIEL~
Un correspondant particulier nous té-
légraphie d'Alger à la date du 22 janvier
« Le journal le ~M~ a son cautionnement
saisi et succombe aux poursuites intentées
contre lui par M. Bastion, président de cham-
bre à la Cour d'Alger.
Aujourd'hui ? P~M, poursuivie à la re-
quête du même ma.istrat, pour imputations
relatives à des antécédens professionnels, a eu
son rédacteur condamné à six mois de prison
et 6JMO fr. d'amende; son gérant, à trois mois
de pfison et2,000fr.d'amende;sonimprimeur,
à deux mois de prison et 1,000 fr. d'amende;
les trois solidairement à 12,000 fr. de domma-
ges-inf.erets, avec insertion du jugement dans
dix journaux et l'exécution provisoire de l'ar-
rêt.
Le mouvement judiciaire préparé par M. le
garde des sceaux, président du conseil, a été
soumia à l'approbation et à la signature de
M. le Président de la république. Il paraîtra
définitivement demain au ~o?~M< o/~CM~.
Cinq procureurs généraux sont révoqués ou
mis à la retraite; ce sont: MM.Devaux, de
la Cour de Nîmes de Bionval, de la Cour de
Montpellier; de Praadières, de la Cour de
Grenoble; Souef, de la Cour d'Amiens, et Jo-
rant, de la Cour de Douai.
Six autres procureurs généraux sont dé-
placés ce sont M. Buchère, qui, de la Cour
de Caen, passe conseiller à la Cour de Paris;
M. Flouest, nommé successivement par le ca-
binet du 17 mai procureur général à la Cour
de Chambéry, puis à celle de Nancy, vient au
parquet de la Cour d'Orléans M. Tournyer,
d'Orléans, passe procureur général près la Cour
de Caen; M. Petiton,nommé procureur général
à Besançon par le duc de Broglie après le
17 mai, est envoyé en la même qualité à la
Cour de Douai M. Legeard de la Diriais passe
de la Cour de Pau à celle d'Amiens; enfin
M. Ballot-Beaupré, procureur général à Bas-
tia, va à la Cour de Nancy.
M. Périvier, déplacé de son .poste de pro-
cureur général à Besançon par le ministère
de Broglie, pour être conseiller à la Cour de
Caen, nomination qu'il n'accepta pas, est
réintégré dans ses anciennes fonctions de
procureur général près la Cour de Besançon,
en remplacement de M. Petiton.
M. Oger du Rocher, avocat général à Ren-
nes, lequel était compris dans un mouvement
préparé avant le 16 mai par M. le garde des
sceaux Martel, est nommé procureur général
près la Cour de Montpellier, en remplace-
ment de M. de Bionval.
M. Delcurrou, que le ministère du 17 mai
avait déplacé de ses fonctions d'avocat géné-
ral près la Cour de Montpellier, pour l'en-
voyer à Aix, poste qu'il refusa, devient pro-
cureur général près la Cour de Pau, en rempla-
cement de M. Legeard de la Diriais.
M. Babled, qui, d'avocat général à la Cour
d'Amiens, fut envoyé en qualité de procu-
reur de la république à Toulouse par le mi-
nistère de Broglie, devient procureur général
à Nimes, en remplacement de M. Devaux.
M. Clappier. avocat général à Aix, est
nommé procureur général près la Cour de
Grenoble.
Le mouvement judiciaire comprend égale-
ment des modifications dans le personnel des
procureurs de la république.
M. Pellerin, procureur de la république à
Avignon, est révoqué. Il est remplacé par
M. Anquetil, qui occupait ce même poste
avant le 16 mai.
M. Pellerin avait, une première fois déjà,
été révoqué de ses fonctions de procureur
de la république à Avignon par M. le garde
des sceaux Martel, et remplacé par M. Anque-
til. Le ministère de Broglie n'eut rien de
plus pressé, naturellement, que de réintégrer
M. Pellerin à Avignon à la place de M. An-
quetil, lequel lui succède de nouveau au-
jourd'hui.
M. Froment, nommé procureur de la répu-
blique à Nancy par le duc de Broglie, est ré-
voqué. Il est remplacé par M. Honnoré,
qui occupait le même poste avant le 16 mai.
C'est une juste réintégration.
M. Lardenoy, qui a été révoqué de ses
fonctions de procureur de la république à
Grenoble par'le garde des sceaux de Broglie,
est nommé, par M, Dufaure, procureur de la
république à Toulouse.
Trois anciens procureurs de la république
.révoqués par le duc de Broglie sont nommes
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