Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1867-08-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 18 août 1867 18 août 1867
Description : 1867/08/18 (A34,N38)-1867/08/24. 1867/08/18 (A34,N38)-1867/08/24.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619890p
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
1090 - 34xe ANNEE — N° 38.
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanche 18 Août 1807.
SOMMAIRE-TEXTE
il'Ocadel Cairo, oeuvre posthume de Mozart, notice-préface, VICTOR WILDER. — II. Se-
meine théâtrale, GUSTAVE BERTRAND. — III. Exposition universelle de 1887 : classe 10 et
classe 89 (10e article), OSCAR OMETTANT. — IV. Orphéon de la Vi'le de Paris, concours
annuels 1867. — V. Nouvelles, nécrologie et annonces.
MUSIQUE DE CHANT
Nos abonnés à la musique de CHANT recevront avec le numéro de ce jour :
LE JARDIN D'AMOUR
mélodie de J.-B. WEKEBXIN; suivra immédiatement: la mélodie: les Jeunes
Innées, poésie de VICTOR HUGO, musique de P. LACOME.
PIANO
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à la musique de PIANO :
fax polkas d'ÉTIENNE HÉMERY.
L'OCA DEL CAIRO
OEuvre posthume de MOZART
NOTICE-PREFACE
VOcadel Cairo n'est pas, comme on pourrait le croire, une oeuvre de la
linesse de Mozart ; elle date au contraire de la période la plus féconde et
lsPlus brillante de sa carrière : celle qui vitéclore les Noces, Don Juan et
wlûte enchantée.
Composé en 1783, cet opéra se place entre VEnlèvement au Sérail (1782)
l{ùNozzedi Figaro (1786).
Mozart, qui devait hélas mourir à trente-cinq ans ! touchait alors à sa
""Si-huitième année. Outre un grand nombre de symphonies et de so-
*, il avait déjà écrit une douzaine d'ouvrages dramatiques, parmi lés-
ais il suffira de nommer VIdomcneo et VEnlèvement, déjà cité. Il peut
(lre intéressant de connaître les circonstances dans lesquelles Mozart
(*posa VOca del Cairo ; on me permettra donc de les raconter ici, briè-
,etient, sous forme de notice destinée à prendre place en tête de la
Partition./
%ès avoir parcouru par deux fois, la plus grande partie de l'Europe,
■'Mari était revenu se fixer à Salzbourg. L'archevêque l'avait attaché à sa
wsorme,moyennant un traitement de 400 florins. Dans celte petite ville de
Mvince, en butte aux injures et aux invectives de son maître , qui
traitait le pauvre grand homme plus mal que le dernier de ses valets,
Mozart se sentait dépérir et étouffer son génie. Aussi fût-ce avec une joie
enfantine qu'il reçut l'ordre de suivre son maître à Vienne, et qu'il arriva
dans cette ville au mois de mars 1781.
Vienne était alors un véritable foyer artistique.
Joseph II, amateur passionné de musique, avaifréuni dans sa capitale
une troupe de bouffons italiens, vraiment hors ligne. Les écrivains du
temps sont tous d'accord pour en constater l'excellence. « Notre troupe
« d'opéra, dit l'un d'eux, est certainement supérieure à toutes celles de
« l'Allemagne et de l'Italie; car l'empereur, pendant son voyage dans la
« péninsule a visité toutes les grandes scènes et a recruté lui-même les
« virtuoses les plus renommés. Il n'est pas rare de voir nos seconde et
« terze donne quitter Vienne pour aller en Italie occuper l'emploi de pre-
« mier sujet. »
Outre l'opéra buffet, Vienne possédait un théâtre consacré à la musique
allemande. Malheureusement les compositeurs et les chanteurs faisaient
également défaut et, sauf quelques ouvrages nationaux , ce théâtre en était
réduit à vivre de traductions. Mozart en releva un instant la fortune avec
l'Enlèvement au Sérail.
On comprend assez, ce qu'un pareil milieu devait exercer d'allraclions
sur le génie du jeune compositeur. Aussi tremblait-il à la seule idée de
retourner à Salzbourg. Mais comment échapper à la dure nécessité? Léopold
Mozart tenait aux 400 florins de l'archevêque et se montrait fort effrayé
d'abandonner son fils aux hasards de la vie. Il craignait encore que Wolf-
gang en rompant avec son maître, ne compromît la position que lui-même
il occupait à la cour de Salzbourg. Dans ces conditions, rester à Vienne
devenait un problème fort difficile. La brutalité de l'archevêque se char-
gea de le résoudre. Outragé dans sa dignité d'artiste et d'homme , Mozart
n'écouta que son juste ressentiment, dit adieu pour jamais au bouillant
archevêque et alla frapper à la porte hospitalière de Cécile Weber, dont
il devait un jour épouser la fille.
Le voilà donc fixé à Vienne. Après avoir pourvu à ses moyens d'exis-
tence en donnant des leçons et en préparant des concerts, sa première
pensée se tourna vers le théâtre. Il songea tout d'abord à l'opéra national.
C'était bien naturel, car là il n'avait à craindre ni rivaux, ni obstacles sé-
rieux ; bien plus il avait droit d'invoquer les bénéfices d'un premier succès.
Nous voyons dans sa correspondance qu'il eut pendant quelque temps
entre les mains une pièce intitulée : Rodolphe de Habsbourg ; il songea
également à se faire traduire une comédie de Goldoni «Il servitore didue
padroni», mais tous ces projets devaient avorler. Le théâtre allemand
était à l'agonie, et déjà l'empereur l'avait condamné à mort. Restait le
théâtre italien.
Écrire un opéra buffa, c'était le désir le plus ardent de l'auteur iVIdome-
neo. Malgré son origine germanique , c'est en effet du côté de l'art italien
que le sollicitait son penchant, car il ne fauL pas oublier que si Mozart est
le véritable fondateur du drame musical allemand, en tant qu'auteur de
YEnlèvemenl et de "la Flûte enchantée, il est avant tout le résumé et le
dernier représentant de la grande école des Pergolèse, des Paisiello et des
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanche 18 Août 1807.
SOMMAIRE-TEXTE
il'Ocadel Cairo, oeuvre posthume de Mozart, notice-préface, VICTOR WILDER. — II. Se-
meine théâtrale, GUSTAVE BERTRAND. — III. Exposition universelle de 1887 : classe 10 et
classe 89 (10e article), OSCAR OMETTANT. — IV. Orphéon de la Vi'le de Paris, concours
annuels 1867. — V. Nouvelles, nécrologie et annonces.
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OEuvre posthume de MOZART
NOTICE-PREFACE
VOcadel Cairo n'est pas, comme on pourrait le croire, une oeuvre de la
linesse de Mozart ; elle date au contraire de la période la plus féconde et
lsPlus brillante de sa carrière : celle qui vitéclore les Noces, Don Juan et
wlûte enchantée.
Composé en 1783, cet opéra se place entre VEnlèvement au Sérail (1782)
l{ùNozzedi Figaro (1786).
Mozart, qui devait hélas mourir à trente-cinq ans ! touchait alors à sa
""Si-huitième année. Outre un grand nombre de symphonies et de so-
*, il avait déjà écrit une douzaine d'ouvrages dramatiques, parmi lés-
ais il suffira de nommer VIdomcneo et VEnlèvement, déjà cité. Il peut
(lre intéressant de connaître les circonstances dans lesquelles Mozart
(*posa VOca del Cairo ; on me permettra donc de les raconter ici, briè-
,etient, sous forme de notice destinée à prendre place en tête de la
Partition./
%ès avoir parcouru par deux fois, la plus grande partie de l'Europe,
■'Mari était revenu se fixer à Salzbourg. L'archevêque l'avait attaché à sa
wsorme,moyennant un traitement de 400 florins. Dans celte petite ville de
Mvince, en butte aux injures et aux invectives de son maître , qui
traitait le pauvre grand homme plus mal que le dernier de ses valets,
Mozart se sentait dépérir et étouffer son génie. Aussi fût-ce avec une joie
enfantine qu'il reçut l'ordre de suivre son maître à Vienne, et qu'il arriva
dans cette ville au mois de mars 1781.
Vienne était alors un véritable foyer artistique.
Joseph II, amateur passionné de musique, avaifréuni dans sa capitale
une troupe de bouffons italiens, vraiment hors ligne. Les écrivains du
temps sont tous d'accord pour en constater l'excellence. « Notre troupe
« d'opéra, dit l'un d'eux, est certainement supérieure à toutes celles de
« l'Allemagne et de l'Italie; car l'empereur, pendant son voyage dans la
« péninsule a visité toutes les grandes scènes et a recruté lui-même les
« virtuoses les plus renommés. Il n'est pas rare de voir nos seconde et
« terze donne quitter Vienne pour aller en Italie occuper l'emploi de pre-
« mier sujet. »
Outre l'opéra buffet, Vienne possédait un théâtre consacré à la musique
allemande. Malheureusement les compositeurs et les chanteurs faisaient
également défaut et, sauf quelques ouvrages nationaux , ce théâtre en était
réduit à vivre de traductions. Mozart en releva un instant la fortune avec
l'Enlèvement au Sérail.
On comprend assez, ce qu'un pareil milieu devait exercer d'allraclions
sur le génie du jeune compositeur. Aussi tremblait-il à la seule idée de
retourner à Salzbourg. Mais comment échapper à la dure nécessité? Léopold
Mozart tenait aux 400 florins de l'archevêque et se montrait fort effrayé
d'abandonner son fils aux hasards de la vie. Il craignait encore que Wolf-
gang en rompant avec son maître, ne compromît la position que lui-même
il occupait à la cour de Salzbourg. Dans ces conditions, rester à Vienne
devenait un problème fort difficile. La brutalité de l'archevêque se char-
gea de le résoudre. Outragé dans sa dignité d'artiste et d'homme , Mozart
n'écouta que son juste ressentiment, dit adieu pour jamais au bouillant
archevêque et alla frapper à la porte hospitalière de Cécile Weber, dont
il devait un jour épouser la fille.
Le voilà donc fixé à Vienne. Après avoir pourvu à ses moyens d'exis-
tence en donnant des leçons et en préparant des concerts, sa première
pensée se tourna vers le théâtre. Il songea tout d'abord à l'opéra national.
C'était bien naturel, car là il n'avait à craindre ni rivaux, ni obstacles sé-
rieux ; bien plus il avait droit d'invoquer les bénéfices d'un premier succès.
Nous voyons dans sa correspondance qu'il eut pendant quelque temps
entre les mains une pièce intitulée : Rodolphe de Habsbourg ; il songea
également à se faire traduire une comédie de Goldoni «Il servitore didue
padroni», mais tous ces projets devaient avorler. Le théâtre allemand
était à l'agonie, et déjà l'empereur l'avait condamné à mort. Restait le
théâtre italien.
Écrire un opéra buffa, c'était le désir le plus ardent de l'auteur iVIdome-
neo. Malgré son origine germanique , c'est en effet du côté de l'art italien
que le sollicitait son penchant, car il ne fauL pas oublier que si Mozart est
le véritable fondateur du drame musical allemand, en tant qu'auteur de
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