Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1867-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 02 juin 1867 02 juin 1867
Description : 1867/06/02 (A34,N27)-1867/06/08. 1867/06/02 (A34,N27)-1867/06/08.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56198735
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
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PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Diniiinciie 2 Juin 18(i7.
MUSIQUE ET. THÉÂTRES
J.-L. PIEUGEL, Directeur
COLLABORATEURS DU JOURNAL :
HM. TH" ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, A. DE GASPERINI, LÉON GATAYES,
B. JOUVIN, E. LEGOUYÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTHARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-VALRY, P. RICHARD, J.-B. WEKERLIN et XAVIER AUBRYET
§§ooe
Adresser FRANCO à M. J.-L. HELTGHX, directeur du MÉXESTREL, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un an, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
I,HÉnou), sa \ie et ses oeuvres (3° partie, 40° article), B. Jocvix. — If. Semaine théâtrale,
H. MOIIF.XO. — III. Saison de Londres (correspondance), DE RETZ. — IV. Exposition uni-
îcrsclle: dusse n° 10 et classe n° 89 (4e article), OSCAR COMETTAXT. — V. Nouvelles et
nécrologie.
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés a la musique de PIANO recevront avec le numéro de ce jour--
ANITA
polka par AUG. MEY, chef d'orchestre du Château des Fleurs et du Jardin Habille,
CHANT
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à la musique de CHANT :
TROIS JOURS DE VENDANGE, poésied'ALPHONSE DAUDET, musique CVEMILE DURAND.
HEROLD
SA VIE ET SES CEUVRES
TROISIÈME PARTIE
un mois environ après le grand succès de Zampa, le musicien se
rayait remercié des fonctions de chef du chant qu'il remplissait de-
puis quatre ans et demi à l'Académie royale de musique. Notre
première scène lyrique, subissant le contre-coup des événements
politiques, était passée aux mains de l'exploitation particulière. Par
ordonnance ministérielle du 28 février 1831, l'Opéra, dont le budget
énorme et toujours en déficit grevait la liste civile, avait été mis en
re)ie, et M. Véron appelé à lui faire des destinées prospères. Hérold
11 avait pas d'engagement écrit; le nouveau directeur en tira cette
conclusion, au profit de ses projets d'économie, que l'article du
cahier des charges qui l'obligeait à respecter et à tenir les engage-
ants souscrits par ses prédécesseurs ne le liait point. Il crut pou-
voir rompre un traité sur parole en payant six mois d'appointements
au compositeur. On plaida, et, au bout de neuf mois, le tribunal de
commerce donna gain de cause au pensionnaire contre son directeur,
ko tribunal décida que le premier chef du chant devait être assimilé
à un premier sujet, et qu'IIérold ayant émargé comme premier
chef du chant, il y avait contrat entre lui et l'Académie royale de
musique. M. Véron fut donc condamné, par corps, à réintégrer son
illustre pensionnaire dans les fonctions de premier chef du chant
pour dix ans et demi, à raison de 5,000 fr. d'appointements, et à lui
payer 3,750 fr. pour neuf mois d'appointements échus.
Le « Bourgeois de Paris, » dans les chapitres consacrés à son pas-
sage à l'Opéra, ne dit mot de sa brouille avec l'auteur de Zampa et
du dénouement judiciaire qui la termina. Sa mémoire est plus heu-
reuse avec l'auteur du Pré-auos-Clercs. On n'a point oublié que le
succès populaire de ce chef-d'oeuvre faillit être entravé au début
par l'indisposition ou le mauvais vouloir d'une cantatrice. Le direc-
teur de l'Opéra, venant généreusement au secours de son confrère
de l'Opéra-Comique dans l'embarras, prêta à celui-ci MUc Dorus,
eu attendant et afin de hâter le rétablissement de Mmo Casimir.
L'activité et l'habileté de M. Lubbert, appréciées et mal récompen-
sées ailleurs, ne pouvaient sauver une société de comédiens tombée
dans l'anarchie etune administration en pleine dissolution. Le théâtre
était déclassé et le genre perdait de jour en jour la faveur du public.
L'Opéra-Comique, en .quittant sa vieille maison de la rue Feydeau
pour habiter un palais, place Ventadour, avait fait comme ces mar-
chands vaniteux qui rougissent du quartier plébéien, de la boutique
modeste et de l'enseigne séculaire où ils se sont enrichis. Ils endi-
manchent leur blason commercial, s'installent dans un quartier
achalandé par le luxe et la mode, et... font faillite.
Le coup de fortune de Zampa avait retardé de six mois une catas-
trophe inévitable. Le malheureux théâtre, traînant l'aile et tirant le
pied, dut cheminer entre deux fléaux qui le décimaient à droite et à
gauche, l'été et la politique. L'automne venu, M. Lubbert, obligé de
faire face à deux périls, de conjurer la désertion au dehors et de com-
battre au dedans le mauvais vouloir et les petites conspirations sour-
noises de ses pensionnaires, demanda le salut à un de ces remèdes
d'empirique qui agissent avec la rapidité de la foudre, tuent le ma-
lade ou le ressuscitent. 11 lui fallait un grand ouvrage improvisé
, dans le goût du jour, le drame sombre, et dans des conditions de na-
ture à frapper vivement l'imagination et à piquer d'avance la curio-
sité des spectateurs. Il s'adressa à MM. Scribe et Castil-Blaze, qui
choisirent pour héroïne d'un opéra comique une célèbre empoison-
neuse, la marquise de Brinvilliers. Il y avait dix morceaux de musique
«à écrire; on les distribua à neuf compositeurs, à deux ou trois
exceptions près, justement populaires. Dans cette collaboration de
gloires mêlées, le hasard, qui a ses malices et ses ironies à l'occa-
sion, plaça, l'un près de l'autre, le'nom du grand pontife de la mu-
sique classique et celui d'un faiseur de romances, en ce temps-là
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Diniiinciie 2 Juin 18(i7.
MUSIQUE ET. THÉÂTRES
J.-L. PIEUGEL, Directeur
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HM. TH" ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, A. DE GASPERINI, LÉON GATAYES,
B. JOUVIN, E. LEGOUYÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTHARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-VALRY, P. RICHARD, J.-B. WEKERLIN et XAVIER AUBRYET
Adresser FRANCO à M. J.-L. HELTGHX, directeur du MÉXESTREL, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un an, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
I,HÉnou), sa \ie et ses oeuvres (3° partie, 40° article), B. Jocvix. — If. Semaine théâtrale,
H. MOIIF.XO. — III. Saison de Londres (correspondance), DE RETZ. — IV. Exposition uni-
îcrsclle: dusse n° 10 et classe n° 89 (4e article), OSCAR COMETTAXT. — V. Nouvelles et
nécrologie.
MUSIQUE DE PIANO
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ANITA
polka par AUG. MEY, chef d'orchestre du Château des Fleurs et du Jardin Habille,
CHANT
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TROIS JOURS DE VENDANGE, poésied'ALPHONSE DAUDET, musique CVEMILE DURAND.
HEROLD
SA VIE ET SES CEUVRES
TROISIÈME PARTIE
un mois environ après le grand succès de Zampa, le musicien se
rayait remercié des fonctions de chef du chant qu'il remplissait de-
puis quatre ans et demi à l'Académie royale de musique. Notre
première scène lyrique, subissant le contre-coup des événements
politiques, était passée aux mains de l'exploitation particulière. Par
ordonnance ministérielle du 28 février 1831, l'Opéra, dont le budget
énorme et toujours en déficit grevait la liste civile, avait été mis en
re)ie, et M. Véron appelé à lui faire des destinées prospères. Hérold
11 avait pas d'engagement écrit; le nouveau directeur en tira cette
conclusion, au profit de ses projets d'économie, que l'article du
cahier des charges qui l'obligeait à respecter et à tenir les engage-
ants souscrits par ses prédécesseurs ne le liait point. Il crut pou-
voir rompre un traité sur parole en payant six mois d'appointements
au compositeur. On plaida, et, au bout de neuf mois, le tribunal de
commerce donna gain de cause au pensionnaire contre son directeur,
ko tribunal décida que le premier chef du chant devait être assimilé
à un premier sujet, et qu'IIérold ayant émargé comme premier
chef du chant, il y avait contrat entre lui et l'Académie royale de
musique. M. Véron fut donc condamné, par corps, à réintégrer son
illustre pensionnaire dans les fonctions de premier chef du chant
pour dix ans et demi, à raison de 5,000 fr. d'appointements, et à lui
payer 3,750 fr. pour neuf mois d'appointements échus.
Le « Bourgeois de Paris, » dans les chapitres consacrés à son pas-
sage à l'Opéra, ne dit mot de sa brouille avec l'auteur de Zampa et
du dénouement judiciaire qui la termina. Sa mémoire est plus heu-
reuse avec l'auteur du Pré-auos-Clercs. On n'a point oublié que le
succès populaire de ce chef-d'oeuvre faillit être entravé au début
par l'indisposition ou le mauvais vouloir d'une cantatrice. Le direc-
teur de l'Opéra, venant généreusement au secours de son confrère
de l'Opéra-Comique dans l'embarras, prêta à celui-ci MUc Dorus,
eu attendant et afin de hâter le rétablissement de Mmo Casimir.
L'activité et l'habileté de M. Lubbert, appréciées et mal récompen-
sées ailleurs, ne pouvaient sauver une société de comédiens tombée
dans l'anarchie etune administration en pleine dissolution. Le théâtre
était déclassé et le genre perdait de jour en jour la faveur du public.
L'Opéra-Comique, en .quittant sa vieille maison de la rue Feydeau
pour habiter un palais, place Ventadour, avait fait comme ces mar-
chands vaniteux qui rougissent du quartier plébéien, de la boutique
modeste et de l'enseigne séculaire où ils se sont enrichis. Ils endi-
manchent leur blason commercial, s'installent dans un quartier
achalandé par le luxe et la mode, et... font faillite.
Le coup de fortune de Zampa avait retardé de six mois une catas-
trophe inévitable. Le malheureux théâtre, traînant l'aile et tirant le
pied, dut cheminer entre deux fléaux qui le décimaient à droite et à
gauche, l'été et la politique. L'automne venu, M. Lubbert, obligé de
faire face à deux périls, de conjurer la désertion au dehors et de com-
battre au dedans le mauvais vouloir et les petites conspirations sour-
noises de ses pensionnaires, demanda le salut à un de ces remèdes
d'empirique qui agissent avec la rapidité de la foudre, tuent le ma-
lade ou le ressuscitent. 11 lui fallait un grand ouvrage improvisé
, dans le goût du jour, le drame sombre, et dans des conditions de na-
ture à frapper vivement l'imagination et à piquer d'avance la curio-
sité des spectateurs. Il s'adressa à MM. Scribe et Castil-Blaze, qui
choisirent pour héroïne d'un opéra comique une célèbre empoison-
neuse, la marquise de Brinvilliers. Il y avait dix morceaux de musique
«à écrire; on les distribua à neuf compositeurs, à deux ou trois
exceptions près, justement populaires. Dans cette collaboration de
gloires mêlées, le hasard, qui a ses malices et ses ironies à l'occa-
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