Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1867-05-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 19 mai 1867 19 mai 1867
Description : 1867/05/19 (A34,N25)-1867/05/25. 1867/05/19 (A34,N25)-1867/05/25.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619871b
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
1077- 3re ANNEE — N° 25.
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanclte 19 Mai 4807.
MUSIQUE ET THEATRES
J.-L. HBUGEL, Directeur
— o-ex>ggo
T~--î^=~-~* COLLABORATEURS DU JOURNAL :
MM. TH" ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLÀZE. DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, A. DE GASPERINI, LÉON. GATATES,
■B. JOUYIN, E. LEGOUYÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-YALRY, P. RICHARD, J.-B. "WEKERLIN 'et XAVIER AUBRYET
Adresser FRANCO à M. J.-L. HEUGEL, directeur du MÉNESTRET,, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un an, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
' J, Le Conservatoire impérial de musique et de déclamation, G. BÉNÉDIT. — II. Semaine
théâtrale, G. BEKTBAND. — III. Saison de Londres (3m« correspondance), DE RETZ. —
IV. Exposition universelle: classe n° 10 et classe n° 89 (2e article), OSCAR COMETTANT.
" — V. Nouvelles et annonces.
MUSIQUE DE PIANO
• Nos abonnés à la"m'usiqne~tte PIANO recevront avec le numéro de ce jour :
■des fragments de
•'-■ ROMÉO ET. JULIETTE
te nouvel opéra de CH. GOUNOD.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à Là musique de CHANT :
l'air DES DUCATS, musique de CH. DE BÉRIOT.
Dimanche prochain, le 108article de la 3e partie du travail de M. B. JOUVIN sur
iaoLD ET SES OEUVRES.
CONSERVATOIRE IMPERIAL
MUSIQUE ET DE DECLAMATION
Nous sommes en retard avec un très-intéressant feuilleton du
Sémaphore, sur notre grande Ecole du Conservatoire, qui, sans être
Parfaite, n'en est pas moins la première institution de son genre en
Europe, celle sur laquelle se modèlent tous les autres conserva-
toires. Nous regrettons de ne pouvoir reproduire tout entier le
travail de M. G. Bénédit; c'est une irréfutable réponse à bien des
attaques injustes, et encore conviendrait-il.d'ajouter aux faits et aux
"oms cités par le Sémaphore la nomenclature des célèbres compo-
siteurs; et des chefs-d'oeuvre lyriques dont le Conservatoire a été le
)erceau. Depuis Auber et Halévy, élèves de Cherubini, n'avons-nous
P.s vu Hérold, Adam, Reber, Berlioz, puis Ambroise Thomas,
harles Gounod, Victor Massé, et tant d'autres, sortir des classes
.^Conservatoire. Mais laissons parler M. G. Bénédit, qui puise ses
finaux arguments dans l'art dramatique en France :
LE CONSERVATOIRE DE PARIS.
A certain point de vue et sous plus d'un rapport, il en est des beaux-
arts comme du commerce et de l'industrie. Que de fois n'a-t-on pas
entendu ces lamentables paroles dites sur un ton pénétré :
« Hélas ! qu'est devenu le temps où les affaires marchaient, et mar-
chaient si bien, qu'on pouvait sans trop d'efforts atteindre la fortune!
Alors tout était facile et prospère; chaque chose venait à point et réussis-
sait à plaisir; mais aujourd'hui en est-il de même, et peut-on ne pas s'affli-
ger à la vue du calme stagnant qui remplace sur notre marché le mouve-
ment et la vie? A cette heure, on opère avec défiance à travers mille
obstacles, on fait appel à toutes les ressources de son esprit, on biaise, on
louvoie, et c'est ainsi qu'après avoir dépensé, comme dit Figaro, «plus de
science et de calcul en un seul jour, qu'on en a mis depuis cent ans à
gouverner toutes les Espagnes, » on arrive péniblement au bout de l'an-
née sans gloire ni profit, heureux encore lorsqu'on parvient à sauver
l'entreprise. »
Par bonheur, et nous le disons avec une satisfaction sincère, l'expé-
rience journalière dément presque toujours ces plaintes stéréotypées de-
puis des siècles, par ceux-là même qui d'habitude ont le moins à se
plaindre du sort. Pour quelques-uns qui ne réussissent qu'à demi ou se
ruinent par imprudence ou par inconduite, on pourrait en citer mille à
qui les chances commerciales ont fait d'agréables loisirs,
Et tel qui quand il vint navait pas de souliers
Et dont l'habit entier valait bien six deniers,
roule aujourd'hui carosse entouré de toutes les douceurs de l'opulence. Et
pourtant les affaires ne vont pas ; si elles allaient, que serait-ce !...
Eh bien ! en rapprochant les faits dans leur plus simple analogie, il en
est à peu près de môme du Conservatoire, si l'on en croit les doléances dé
certains journalistes parisiens, qui, chaque année, à l'époque des con-
cours, essaient de démontrer l'impuissance et la stérilité de l'école impé-
riale de la rue Bergère, malgré les 'nombreux talents de toutes sortes
fournis par elle depuis sa fondation jusqu'à nos jours.
Bien plus, d'après ces aristarques moroses, le Conservatoire de Parisest
non-seulement inutile, mais doit être signalé comme un endroit dange-
reux pour l'intelligence des élèves qui briguent l'avantage d'y être admis.
Or, quelle est, en général, la condition des jeunes gens introduits au Con-
servatoire dans le but d'apprendre à jouer la comédie? Sont-ils choisis
parmi les savants, les littérateurs et les poètes? l'étude et le goût ont-ils
déjà secondé chez eux les élans d'une irrésistible vocation? possèdent-ils
les notions, même les plus élémentaires, du langage? Loin de là, tous ces
aspirants à la scène française, la plupart sortis des classes les plus infimes,
arrivent frais émoulus de leurs provinces dans une ignorance complète
des choses du théâtre, sachant tout au plus lire et écrire, souvent sans
orthographe, et entièrement étrangers à l'art des Talma, des Mars et des
Fleury. •
Alors commence pour le professeur un travail qui étonnerait certaine-
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanclte 19 Mai 4807.
MUSIQUE ET THEATRES
J.-L. HBUGEL, Directeur
— o-ex>ggo
T~--î^=~-~* COLLABORATEURS DU JOURNAL :
MM. TH" ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLÀZE. DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, A. DE GASPERINI, LÉON. GATATES,
■B. JOUYIN, E. LEGOUYÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-YALRY, P. RICHARD, J.-B. "WEKERLIN 'et XAVIER AUBRYET
Adresser FRANCO à M. J.-L. HEUGEL, directeur du MÉNESTRET,, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un an, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
' J, Le Conservatoire impérial de musique et de déclamation, G. BÉNÉDIT. — II. Semaine
théâtrale, G. BEKTBAND. — III. Saison de Londres (3m« correspondance), DE RETZ. —
IV. Exposition universelle: classe n° 10 et classe n° 89 (2e article), OSCAR COMETTANT.
" — V. Nouvelles et annonces.
MUSIQUE DE PIANO
• Nos abonnés à la"m'usiqne~tte PIANO recevront avec le numéro de ce jour :
■des fragments de
•'-■ ROMÉO ET. JULIETTE
te nouvel opéra de CH. GOUNOD.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à Là musique de CHANT :
l'air DES DUCATS, musique de CH. DE BÉRIOT.
Dimanche prochain, le 108article de la 3e partie du travail de M. B. JOUVIN sur
iaoLD ET SES OEUVRES.
CONSERVATOIRE IMPERIAL
MUSIQUE ET DE DECLAMATION
Nous sommes en retard avec un très-intéressant feuilleton du
Sémaphore, sur notre grande Ecole du Conservatoire, qui, sans être
Parfaite, n'en est pas moins la première institution de son genre en
Europe, celle sur laquelle se modèlent tous les autres conserva-
toires. Nous regrettons de ne pouvoir reproduire tout entier le
travail de M. G. Bénédit; c'est une irréfutable réponse à bien des
attaques injustes, et encore conviendrait-il.d'ajouter aux faits et aux
"oms cités par le Sémaphore la nomenclature des célèbres compo-
siteurs; et des chefs-d'oeuvre lyriques dont le Conservatoire a été le
)erceau. Depuis Auber et Halévy, élèves de Cherubini, n'avons-nous
P.s vu Hérold, Adam, Reber, Berlioz, puis Ambroise Thomas,
harles Gounod, Victor Massé, et tant d'autres, sortir des classes
.^Conservatoire. Mais laissons parler M. G. Bénédit, qui puise ses
finaux arguments dans l'art dramatique en France :
LE CONSERVATOIRE DE PARIS.
A certain point de vue et sous plus d'un rapport, il en est des beaux-
arts comme du commerce et de l'industrie. Que de fois n'a-t-on pas
entendu ces lamentables paroles dites sur un ton pénétré :
« Hélas ! qu'est devenu le temps où les affaires marchaient, et mar-
chaient si bien, qu'on pouvait sans trop d'efforts atteindre la fortune!
Alors tout était facile et prospère; chaque chose venait à point et réussis-
sait à plaisir; mais aujourd'hui en est-il de même, et peut-on ne pas s'affli-
ger à la vue du calme stagnant qui remplace sur notre marché le mouve-
ment et la vie? A cette heure, on opère avec défiance à travers mille
obstacles, on fait appel à toutes les ressources de son esprit, on biaise, on
louvoie, et c'est ainsi qu'après avoir dépensé, comme dit Figaro, «plus de
science et de calcul en un seul jour, qu'on en a mis depuis cent ans à
gouverner toutes les Espagnes, » on arrive péniblement au bout de l'an-
née sans gloire ni profit, heureux encore lorsqu'on parvient à sauver
l'entreprise. »
Par bonheur, et nous le disons avec une satisfaction sincère, l'expé-
rience journalière dément presque toujours ces plaintes stéréotypées de-
puis des siècles, par ceux-là même qui d'habitude ont le moins à se
plaindre du sort. Pour quelques-uns qui ne réussissent qu'à demi ou se
ruinent par imprudence ou par inconduite, on pourrait en citer mille à
qui les chances commerciales ont fait d'agréables loisirs,
Et tel qui quand il vint navait pas de souliers
Et dont l'habit entier valait bien six deniers,
roule aujourd'hui carosse entouré de toutes les douceurs de l'opulence. Et
pourtant les affaires ne vont pas ; si elles allaient, que serait-ce !...
Eh bien ! en rapprochant les faits dans leur plus simple analogie, il en
est à peu près de môme du Conservatoire, si l'on en croit les doléances dé
certains journalistes parisiens, qui, chaque année, à l'époque des con-
cours, essaient de démontrer l'impuissance et la stérilité de l'école impé-
riale de la rue Bergère, malgré les 'nombreux talents de toutes sortes
fournis par elle depuis sa fondation jusqu'à nos jours.
Bien plus, d'après ces aristarques moroses, le Conservatoire de Parisest
non-seulement inutile, mais doit être signalé comme un endroit dange-
reux pour l'intelligence des élèves qui briguent l'avantage d'y être admis.
Or, quelle est, en général, la condition des jeunes gens introduits au Con-
servatoire dans le but d'apprendre à jouer la comédie? Sont-ils choisis
parmi les savants, les littérateurs et les poètes? l'étude et le goût ont-ils
déjà secondé chez eux les élans d'une irrésistible vocation? possèdent-ils
les notions, même les plus élémentaires, du langage? Loin de là, tous ces
aspirants à la scène française, la plupart sortis des classes les plus infimes,
arrivent frais émoulus de leurs provinces dans une ignorance complète
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