Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1867-03-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 10 mars 1867 10 mars 1867
Description : 1867/03/10 (A34,N15)-1867/03/16. 1867/03/10 (A34,N15)-1867/03/16.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5619861z
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
1067-34" ANNIE — N° 18.
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanche 10 Mars 1807.
MUSIQUE ET THEATRES
J.-I,. HEUGEL, Directeur
Nsssc—==ss==^^"' COLLABORATEURS DU JOURNAL :
MM. THre ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, DE GASPERINI, L. GATAYES, LÉON HALÉVY,
B. JOUYIN, E. LEGOUVÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-VALRY, P. RICHARD, J.-B. WEKERLIN et XAVIER AUBRYET
oOO^OOO
Adresser FIUNCO à M. J.-L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un an, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
I, Concerts (saison 1866-1867), A. DE GASPERINI. — II. Semaine théâtrale, G. BERTRAND. —
III. Une salle d'opéra en loterie. — IV. Tablettes du pianiste et du chanteur : Méthode de
chant du CONSERVATOIRE (chap. III, section iv).—Nouvelles, soirées et concerts annoncés.
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés à la musique de PIANO recevront avec le numéro de ce jour
UNE ROSE
mazurka de J.-L. BATTMANN; suivra immédiatement: une transcription de G.
BiZETSur MIGNON.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à la musique de CHANT :
un air suédois, LES ROSES, chanté par MUe NILSSON, transcrit avec accompagne-
ment de piano par J.-B. WEKERLIN, paroles françaises de TAGLIAFICO; suivra
immédiatement : l'air du Liboufeur des SAISONS, de HAYDN, paroles françaises
de G. ROGER.
Dimanche prochain, le 48 article de la 3e partie du travail de M. B. JOUVIN sur
HÉROLD ET SES OEUVRES.
CONCERTS
SAISON 1866-1867
VII
Alraensi», de Meyerbeer, à l'Athénée et aux Concerts populaires.— Quelques mots à l'adresse
delà Société des Concerts du Conservatoire.—Séances populaires de musique de chambre
Oe M. Ch. Lamoureux. — Société de quatuors de MM. Armingaud et Jacquard ; une
sonate de Chopin, pour piano et violoncelle. — Concert de M. White; son concerto. —
Concert de M. L. Vois, à l'Opéra-Comique.
Tout le monde sait que Meyerbeer avait écrit, sur un drame pos-
thume de son frère Michel Béer, une sorte de partition qui ne com-
prenait pas moins de douze morceaux; mais cette partition était fort
;i'Peu connue en France, si l'on excepte la Polonaise que le Conserva-
toire avait fait entendre de temps à autre, et l'ouverture exécutée à
• ûlverses reprises par l'orchestre des Concerts populaires.
; La maison Brandus a eu l'excellente idée de nous donner une édi-
10» complète de l'oeuvre de Meyerbeer, et M. Pasdeloup vient d'en
enrichir son programme de l'Athénée et des Concerts populaires.
Je suis entièrement de l'avis de M. Fétis : nous sommes ici en face
d'un ouvrage considérable et que la griffe de Meyerbeer a marqué à
chaque page.
Le drame de Struenséeest trop connu pour que j'insiste longtemps
sur ce côté de la partition. On sait que Struensée, fils d'un pasteur
allemand, s'éleva peu à peu , par son propre mérite, jusqu'à la di-
gnité de premier ministre à la cour de Christian VII, roi de Dane-
mar; que, poursuivi par une intrigue-de camarilla, il fut abandonné
par ceux-là même sur lesquels il avait le plus droit de compter, et
que, finalement arrêté et- condamné sans jugement, il expia sur l'é-
chafaud son élévation inattendue.
Tout ce drame écrit a eu ses péripéties, ses suspensions, ses
angoisses dans la musique du grand maître. Et d'abord, l'ouverture
est un chef-d'oeuvre, et comme conception générale et comme hau-
teur d'inspiration. A un andante douloureux qui reparaîtra souvent
par fragments dans le cours de cette première page, succède un
allegro appassionato plein de fougue et de brûlante énergie. La pen-
sée vole et se précipite en traînées de feu; la phrase grandit, se
prolonge, se développe en de nouveaux épisodes admirablement rat-
tachés au premier sujet. On se sent pris à la gorge par l'odeur des
batailles, emporté sur les âmes imaginaires; puis, soudain les
harpes reparaissent et nous rendent la première mélodie, chant de
deuil et de résignation, parmi ce tumulte et ces colères. L'allégro
revient une dernière fois et nous conduit, haletants, à une des
plus foudroyantes péroraisons que nous ayons jamais entendues. Je
ne parle pas de l'orchestre, que Meyerbeer n'a jamais fait plus élo-
quent et plus colère.
Tout le troisième morceau, le Ridalte, avec les choeurs qui le
complètent, est empreint de cette grandeur sauvage où se complai-
sait le génie de Meyerbeer et que nous trouvons notamment dans la
conjuration des Huguenots, dans le quatrième acte de l'Africaine.
Ce choeur tiré, dit le texte, d'un chant populaire danois, ne frappe
pas d'abord; il semble qu'on l'ait déjà entendu; d'ailleurs, l'absence
totale d'accompagnement, l'éloignement des chanteurs qui sont cen-
sés dans la coulisse, contribuent encore à affaiblir l'impression. Puis
l'orchestre éclate; la mélodie est reprise avec des dessins de basse
qui lui donnent un relief singulier; elle inonde les diverses couches
de sonorité, toujours plus puissante, plus colorée. Les voix rentrent
alors graduellement, soutenues par un contrepoint instrumental
d'une énergie superbe; elles se réunissent enfin en une explosion
vigoureuse et l'hymne apparaît alors dans sa souveraine majesté.
Je passe sur la Polonaise, que la plupart de nos lecteurs connais-
sent, pour arriver au quatrième entr'acte, le dénouement, en partie.
Nous entendons de nouveau les harpes qui, dès le commencement,
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanche 10 Mars 1807.
MUSIQUE ET THEATRES
J.-I,. HEUGEL, Directeur
Nsssc—==ss==^^"' COLLABORATEURS DU JOURNAL :
MM. THre ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD,
OSCAR COMETTANT, G. DUPREZ, DE GASPERINI, L. GATAYES, LÉON HALÉVY,
B. JOUYIN, E. LEGOUVÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-VALRY, P. RICHARD, J.-B. WEKERLIN et XAVIER AUBRYET
oOO^OOO
Adresser FIUNCO à M. J.-L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un an, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
I, Concerts (saison 1866-1867), A. DE GASPERINI. — II. Semaine théâtrale, G. BERTRAND. —
III. Une salle d'opéra en loterie. — IV. Tablettes du pianiste et du chanteur : Méthode de
chant du CONSERVATOIRE (chap. III, section iv).—Nouvelles, soirées et concerts annoncés.
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés à la musique de PIANO recevront avec le numéro de ce jour
UNE ROSE
mazurka de J.-L. BATTMANN; suivra immédiatement: une transcription de G.
BiZETSur MIGNON.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à la musique de CHANT :
un air suédois, LES ROSES, chanté par MUe NILSSON, transcrit avec accompagne-
ment de piano par J.-B. WEKERLIN, paroles françaises de TAGLIAFICO; suivra
immédiatement : l'air du Liboufeur des SAISONS, de HAYDN, paroles françaises
de G. ROGER.
Dimanche prochain, le 48 article de la 3e partie du travail de M. B. JOUVIN sur
HÉROLD ET SES OEUVRES.
CONCERTS
SAISON 1866-1867
VII
Alraensi», de Meyerbeer, à l'Athénée et aux Concerts populaires.— Quelques mots à l'adresse
delà Société des Concerts du Conservatoire.—Séances populaires de musique de chambre
Oe M. Ch. Lamoureux. — Société de quatuors de MM. Armingaud et Jacquard ; une
sonate de Chopin, pour piano et violoncelle. — Concert de M. White; son concerto. —
Concert de M. L. Vois, à l'Opéra-Comique.
Tout le monde sait que Meyerbeer avait écrit, sur un drame pos-
thume de son frère Michel Béer, une sorte de partition qui ne com-
prenait pas moins de douze morceaux; mais cette partition était fort
;i'Peu connue en France, si l'on excepte la Polonaise que le Conserva-
toire avait fait entendre de temps à autre, et l'ouverture exécutée à
• ûlverses reprises par l'orchestre des Concerts populaires.
; La maison Brandus a eu l'excellente idée de nous donner une édi-
10» complète de l'oeuvre de Meyerbeer, et M. Pasdeloup vient d'en
enrichir son programme de l'Athénée et des Concerts populaires.
Je suis entièrement de l'avis de M. Fétis : nous sommes ici en face
d'un ouvrage considérable et que la griffe de Meyerbeer a marqué à
chaque page.
Le drame de Struenséeest trop connu pour que j'insiste longtemps
sur ce côté de la partition. On sait que Struensée, fils d'un pasteur
allemand, s'éleva peu à peu , par son propre mérite, jusqu'à la di-
gnité de premier ministre à la cour de Christian VII, roi de Dane-
mar; que, poursuivi par une intrigue-de camarilla, il fut abandonné
par ceux-là même sur lesquels il avait le plus droit de compter, et
que, finalement arrêté et- condamné sans jugement, il expia sur l'é-
chafaud son élévation inattendue.
Tout ce drame écrit a eu ses péripéties, ses suspensions, ses
angoisses dans la musique du grand maître. Et d'abord, l'ouverture
est un chef-d'oeuvre, et comme conception générale et comme hau-
teur d'inspiration. A un andante douloureux qui reparaîtra souvent
par fragments dans le cours de cette première page, succède un
allegro appassionato plein de fougue et de brûlante énergie. La pen-
sée vole et se précipite en traînées de feu; la phrase grandit, se
prolonge, se développe en de nouveaux épisodes admirablement rat-
tachés au premier sujet. On se sent pris à la gorge par l'odeur des
batailles, emporté sur les âmes imaginaires; puis, soudain les
harpes reparaissent et nous rendent la première mélodie, chant de
deuil et de résignation, parmi ce tumulte et ces colères. L'allégro
revient une dernière fois et nous conduit, haletants, à une des
plus foudroyantes péroraisons que nous ayons jamais entendues. Je
ne parle pas de l'orchestre, que Meyerbeer n'a jamais fait plus élo-
quent et plus colère.
Tout le troisième morceau, le Ridalte, avec les choeurs qui le
complètent, est empreint de cette grandeur sauvage où se complai-
sait le génie de Meyerbeer et que nous trouvons notamment dans la
conjuration des Huguenots, dans le quatrième acte de l'Africaine.
Ce choeur tiré, dit le texte, d'un chant populaire danois, ne frappe
pas d'abord; il semble qu'on l'ait déjà entendu; d'ailleurs, l'absence
totale d'accompagnement, l'éloignement des chanteurs qui sont cen-
sés dans la coulisse, contribuent encore à affaiblir l'impression. Puis
l'orchestre éclate; la mélodie est reprise avec des dessins de basse
qui lui donnent un relief singulier; elle inonde les diverses couches
de sonorité, toujours plus puissante, plus colorée. Les voix rentrent
alors graduellement, soutenues par un contrepoint instrumental
d'une énergie superbe; elles se réunissent enfin en une explosion
vigoureuse et l'hymne apparaît alors dans sa souveraine majesté.
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