Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-12-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 décembre 1920 18 décembre 1920
Description : 1920/12/18 (N161). 1920/12/18 (N161).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4559022r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
BORDEAUX, 26, cou r s du Chameau-Rouge
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Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ce qu’il dit
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Six mois.
Un an ...
S fr.
155 îr.
Rédacteur en chef : H ENRY Hoursiangou
N° 161. — Samedi 18 Décembre 1920
Le Sportsman parle...
Peu de batailles officielles à commenter. Il y
a eu cependant, une émouvante cérémonie, qui
se déroula sur le terrain gras de La Moufette,
théâtre de si Peaux matches. Le Bergeracois
et ie Périgourdin se retrouvaient pour la Niè-
me fois aux prises, et pour la Nieme fois se
battirent avec un cœur admirable. Vous con
naissez le résultat Périgueux a triomphé par
deux essais. C’est normal étant donné^ que
depuis la formation de ce Comité, le C. A.
Périgourdin a eu la coquetterie, sauf une fois
je crois, de se ceindre de la couronne de
champion.
D’ou vient donc cette supériorité constante :
Elle tient à un seul facteur : la préparation.
Pour bien préparer une équipe, il faut une
bonne méthode et depuis quelque dix ans, 1e
C. A. P. qui la tient d’excellents professeurs,
l’applique avec ie même brio.
Ltle n’est pas compliquée.
Prenez huit avants dociles et doués. Pliez-
les à une mise en valeur physique préalable;
puis enseignez-leurs avant toute chose à for
mer une mêlée qui soit un bloc compact où
tout le monde apporte son effort. Mettez-leur
en main tous les éléments de la touche et
du jeu ouvert et exigez de leurs poumons
un souffle à toute épreuve.
Ceci obtenu, glanez une ligne de trois-quarts
à laquelle vous ne bourrez pas le crâne de
tactiques compliquées. Inculquez lui les prin
cipes du bon jeu classique, aussi sobre que
clair et puis lancez cette machine à essais
sur les gars de La Moulette. Voilà toute la
malice. Tant que les Périgourdins exploiteront
cette méthode qui a fait ses preuves, leur équi
pe sera toujours un morceau coriace. Je ne
saurais trop en conseiller l’essai aux Agenais
qui viennent de mettre les tanks les pattes
en l’air, aux Cadets de Gascogne qui portè
rent dimanche, le deuil chez leur confrères du
S. O. Périgoudin, et même à MM. les Mar-
mondais auxquels les citoyens de Mézin ont
passé un joli bras roulé.
Dans le Limousin, le match Brive-Limoges a
laissé les deux belligérants avec cinq points
chacun sur la conscience. Il va falloir remet
tre ça.
Je^ne vous parlerai qu’avec des larmes dans
la voix de la défaite des P. T. T. par La
Teste, du drop-goal au moyen duquel Libour
ne se débarrassa de Langon, et du zéro à
zéro qui fut la conclusion négative de l’expli
cation entre Cadillac et Saint-Mac aire.
La tragédie Cubzac-Stade Montois eut son
épilogue devant le tribunal de la Côte-d’Ar-
gent. Le jugement, vous le connaissez. Les
deux pugilistes de Saint-André et de Mont-de-
Marsan sont mis à pied respectivement pour
deux et quatre mois; le terrain de Cubzac est
suspendu et ie match est a rejouer le 16 jan
vier, sur terrain neutre. Maig a-t-on prévu
une pénalité parmi les Montois qui refusèrent
de continuer le match, malgré l’injonction
de l’arbitre ?
En attendant, La Teste se campe en grand
favori du championnat de deuxième série.
La troisième série a tenu a fournir des ré
sultats positifs. Les enfants de Pazino ont
trépassé, à Bazas, ceux de Mimizan furent na
turellement knock-outés par les habitués du
Wonderland Arcachonnais, le Navarre A. C.
se vit purger par l’Aviron Libournais.
Quant au Stade Médocain, enseveli à Bourg
sous une épaisseur de 59 points, on fait des
feuilles laborieuses pour le ramener à la sur
face.
A Cambo, les terrassiers se livrent au même
travail fiévreux, car les naturels de la patrie
du grand Chiquito ont également disparu sous
68 points, que leur lâchèrent en averse, les
ouvriers en football d’Orthez.
Un coup de Bail Bayonné bien asséné sur
l’occiput a assommé les défenseurs de Saint-
Sever, tandis que Nay a employé le coup de
godasse pour arrêter net l’Aspremontoise.
La performance d’Oloron devant Lourdes
est à retenir, de même que la solide victoire
d’Hendaye sur le C. A. Béglais, mixte il est
vrai, nous rassure sur l’état de santé du lea
der delà deuxième série de la Côte-Basque.
A Montauban, la Section Burdigalienne mix
te ne fit pas mauvaise ligure, tandis que les
Albigeois se faisaient tailler en pièces à Perpi
gnan.
En Charentes, Niort bat La Rochelle de 6 à
3, et Angouiême triomphe de justesse de l’Eco
le de Saint-Maixent. Le B. E. C. vient à bout
aisément de La Roche-sur-Yon, et Cognac, am
puté de neuf joueurs, premiers offre une
jolie résistance aux Chantiers Bretons.
*
* *
A Bordeaux, le Stade Français a rappelé
fort opportunément à son vieux rival le Sta
de Bordelais, que son équipe est loin d’être
au point. Pour affronter les dures batailles du
championnat il est absolument nécessaire
d’avoir une ligne d’avants qui joue. C’est
l,t clé du jeu. Il appert que le S. -B. U. C.
ne l’a pas.
Pressons-nous, Messieurs du S. B. U. C.,
le temps vous talonne et le Béglais est dans
l’antichambre.
Le S. A. B., lui, a confirmé la brillante
forme de son infanterie, au cours du match,
qu’il a fourni contre l’Aviron Bayonnais. Ce
diable de Roë na rien perdu de ses qualités
de joueur avisé, sûr et clairvoyant. C’est la
Providence de son équipe, dont le jeu est tou
jours aussi élégant.
Les Palois ont mis à leur actif une excel
lente performance contre Saint-Gaudens. Il
est difficile de formuler une conclusion sur la
nette victoire de Dax sur le Stade Toulousain,
à cause de la mixture des deux équipes.
Le résultat obtenu par les Biarrots sur le
Stadocesle serait plus- concluant.' Il démont»’ 0
le rapide retour en forme du B. 0. dont on
attend avec impatience les prochains exploits.
Henry HOURSIANGOU.
BOXE ANGLAISE
Le Gala du Pugilistique-Club
Audouy contre Maertens - Lajus contre Bitche
Lapierre-Perroud — Magnaudiex-Courbès
Vérouilh contre Argotte.
Tels sont les cinq beaux combats que nous
offre demain soir le P. C. B. Un programme
irréprochable et de tout premier ordre.
mettre en jeu toute sa science, toute sa puis
sance, qui n’a. d’égale que celle d’Audouy.
Maersten, que le champion de France Papin
n’a pu vaincre en 10 rounds, à Deauville (et
Dieu sait ce que veut dire) fit un match nul
avec Papin, qui triomphe en ce moment de
tous ses adversaires en Amérique.
Quant à Lajus, son passé sportif nous est
un sùr garant de la belle bataille qu’il doit
fournir avec Bitche, un dur cogneur, puissant
à souhait, entraîné spécialement pour cette
rencontre.
Lapierre aîné contre Perroud nous promet
une belle bataille. Le match Lapierre-Fred
Robert ayant été modifié par l’indisposition du
dernier nommé. Mais pour qui connaît le sym
pathique et excellent Perroud, on est assuré
que le match ne perd rien de sa valeur et
gagne en intérêt.
Nous verrons Magnaudeix, champion de la
Côte d’Argent 1920, 'vainqueur d’Edouard
Charles, contre Courbés, cfppipion de/ la
marine 1920, qui n’a pas fourni moins de
vingt et une rencontres, pour vingt et une vic
toires. Et pour compléter dignement ce magni
fique programme intéressant au plus haut
point, Vérouilh contre Argotte, élève du pro
fesseur Renoud.
Le programme et l’horaire :
20 h. 45. — 4 rounds : Argotte c. Vérouilh.
21 h. — 6 rounds ; Magnaudeix c. Courbes.
21 h. 25. — 8 r. : Lapierre aîné c. Perroud.
22 h. —Entr’acte.
22 h. 15. — 10 rounds ; Lajus c. Bitche.
22 h. 50. — 12 rounds ; Audouy c. Maerten.
Jean AUDOUY
Il faut savoir gré au P. C. B. d’avoir mis
à son programme de demain soir deux grands
combats vedettes, disputés sur de courtes dis
tances par quatre spécialistes entraînés dans
ce but. L’attrait d’un dix et douze rounds ré
side dans les qualités un peu spéciales qu’il
exige des boxeurs : vivacité d’exécution et
puissance du souffle suffisantes pour permet
tre aux combattants de résister au train ra
pide qu’impose la courte distance. Ces quali
tés, nous les trouvons réunies chez les hom
mes que nous verrons aux prises samedi soir,
au Skating-Palace. Audouy comme Maertens,
Lajus comme Bitche, se sont spécialement
entraînés pour leurs rencontres. En effet, ils
disposent tous de moyens sensiblement égaux
et il serait bien difficile de dire laquelle de
ces rencontres doit présenter le plus d’inté
rêt.
Audouy veut faire une rentrée brillante; le
poülain de Dubarry est un combattant d’une
science rare et d’une élégance de jeu plus
rare encore. Eloigné du ring depuis quelques
mois, il sera pour sa rentrée l’objet d’un vif
succès de sympathies qui prendra d’ailleurs
un autre caractère quand on constatera que
depuis sa dernière apparition il s’est encore
amélioré, que sa boxe s’est affinée et perfec
tionnée. Maertens aura avec lui l’occasion de
CHAMPIONNATS DE LA COTE D’ARGENT
Stadistes contre Cheminots
A Saint-Mandé :
Pour la première fois, le Lion Bordelais, ira
fouler le sol de Saint-Mandé.
Les amateurs du ballon ovaU en auront
pour leur argent.
Il est probable que les Cheminots qui pos
sèdent une ligne d’avants de tout premier or
dre — celle qui eut le meilleur, il y a un mois,
contre le fameux pack Sabiste — et dans la
quelle opère un des meilleurs talonneurs de
France (Dintrans), contrôleront le ballon en
mêlée. En outre, leurs lignes arrières, com
plètement remaniées, sont capables non seu
lement de se défendre mais de bien attaquer.
Il faudra que les avants du Stade tiennent
le coup en mêlée ainsi que dans le jeu ouvert
s’ils veulent voir achever la besogne, par leurs
brillantes lignes arrières. On peut donc s'at
tendre à une chaude affaire entre ayants ; ce
pendant, le Stade Bordelais, plus scientifique
que son adversaire, doit, par- ses trois-quarts,
triompher par un ou deux essais.
L’équipe des Cheminots sera chçisie parmi
les joueurs suivants : Mendivide, Dintrans frè
res, Eygueperse, Brecque, Sallabéry, Loubè-
re, Larcebeau, Dacharv, Ayribat, Burrugory,
Mendubetz, Bonneau, Ârrix, Pinton, Soleil et
Fontan.
Béglais contre Sabistes
André LAJUS
Les concurrents seront pesés samedi à 14 h.,
au P. C. B., 10, impasse Berthus. Le public
sera admis librement au pesage. Tous les
boxeurs devront se présenter à 20 heures, au
Skating-Palace, rue Capdeville, pour la visite
médicale.
Football et Culture physique
L’autre jour, j’ai assisté à un match de football
et ce que j’ai vu m’a incité à écrire cet article.
J’ai vu pendant une mi-temps une équipe dominer
l’autre et à la deuxième mi-temps, l’inverse se pro
duire. Un critique de football dirait que c’est la
meilleure équipe qui a gagné, celle qui a eu le plus de
s ouffle, etc. Eh bien, cela n’est point mon avis, car une
équipe qui est dominée pendant 40 minutes et gagne
par la suite est une équipe entraînée, en souffle, mais
peut ne pas être la meilleure, la plus scientifique. '
En football, comme dans bien d’autres sports
d’ailleurs, trois facteurs principaux entrent en jeu, ce
sont la vitesse, l’adresse et le souffle, tout ceci mis au
service d’un cerveau plus ou moins intelligent, per
mettant de tirer le meilleur parti des circonstances.
Or, s’il est vrai que l’adresse et la vitesse sont des
dons naturels susceptibles seulement d’amélioration
grâce à l’entrainement, le troisième facteur, le souffle,
peut s’acquérir entièrement et par tous lés joueurs, et
je crois qu’une équipe qui s’est montré supérieure dans
une mi-temps, tant au point de vue conception du jeu
que facilité et variété d’exécution, n’a pas d’excuse
si à la fin elle est battue par inférieur à elle mais plus
entraîné.
Leséquipes du Midi, et plus particulièrement celles
du pays basque, gagnent leurs matches par le souffle
et accumulent les points dans la deuxième mi-temps
cela tient, j’en suis persuadé, à ce que tous les équi
piers sont convaincus de la nécessité d’ouvrir de bons
poumons et ne se contentent pas du football pourl es
acquérir, mais tout l’été pratiquent d’autres sports ou
s’entretiennent par la culture physique.
U n’y a pas de raison pour qu’une équipe du Nord,
de l’Est ou du Centre ne soit pas aussi bonne qu’une
équipe du Midi; dans toutes les régions de France, il
y a des joueurs intelligents et aux "moyens physiques
suffisants; une seule chose leur manque, le souffle.
Ceci me ramène à penser combien il est indispen
sable à tous sporstman de s’assurer d’abord si ses
organes peuvent lui permettre de jouer et ensuite de
travailler son corps d’une façon sérieuse avant de lui
demander sans discernement un maximum de rende
ment.
Je sais que le football est un jeu d’amateurs et que
beaucoup de joueurs ne peuvent distraire de leurs
heures de travail les instants nécessaires pour aller
sur les terrains trop éloignés s’entraîner, que peu de
Sociétés possèdent un manège en ville, mais ce dont
il faut que tout joueur se pénètre bien, c’est que par
une séance de culture physique bien comprise et quo
tidienne faite en salle ou chez lui, il peut améliorer
ses qu iités physiques et acquérir un souffle à toute
épreuve et se débarrasser des surcharges graisseuses
qui le gênent dans ses évolutions.
Lorsque tous les joueurs consentiront à s’astreindre
à l’entraînement que j’indique ci-dessus, je suis per
suadé que nous ne verrons plus sur les terrains des
gens aux formes par trop médiocres pour pratiquer
un sport aussi violent et les spectateurs assisteront à
despartiesmenéesà toute allure pendant les 80 minu
tes, ce qui exclura le cafouillage et la brutalité et que
la science seule parlera.
L. MARCHAND
A Musard ;
C’est la belle bataille qui s’annonce en même
temps que se joue sinon la première place,
du moins une des manches de la deuxième.
Les deux adversaires se présentent avec cha
cun une splendide ligne d’avants et des lignes
arrières moyennes, certainement meilleures en
défense qu’en attaque.
L’affaire se déroulera surtout entre les
avants. Si ceux de Bègles sont plus puissants,
ceux du S. A. P>. sont plus mobiles et se sont
imposés parmi les meilleurs packs de France.
Bien que Bègles ait remanié ses lignes ar
rières, nous pensons que le S. A. B. saura
dégager assez souvent la balle de l’emprise des
avants béglais pour marquer l’essai qui lui
donnera la victoire. Mais il serait téméraire de
prétendre que la partie est jouée d’avance.
Etudiants contre Section
A Gradignan :
La Section a pour elle sa mobilité et sa défen
sive énergique.
Les Etudiants ont énormément progressé de
puis leur match contre le Stade. Ils avaient
déjà une bonne ligne d’avants; elle est devenue
Cliché SPOiiTING
LE BOUCAU-STADE
Tablettes du Grincheux
Je me complais souvent à imaginer l’éton
nement que ne manqueront pas d'éprouver
les historiens futurs lorsque, penchés sur les
vestiges informes de nos âges abolis , il s'a
percevront que nous nous appliquions à orner
nos esprits, à meubler nos âmes, à cultiver
avec mille soins notre intelligence , mais que
nous négligions systématiquement notre corps.
Les fouilles patientes que ces archéologues
poursuivront sans repos , leur révéleront no
tamment que cetjte négligence surprenante était
la conséquence fatale d'un étroit attachement
à la doctrine de nos aïeux, laquelle prêchait
un mépris sublime du corps, méprisable, pas
sagère, périssable demeure.
Ils retrouveront également les traces des ef
forts homériques qui furent faits par certains
esprits , épris de vérité, qui savaient combien
ce dogme était malfaisant.
Arrivés à ce point de leurs investigations,
les chercheurs reconnaîtront à ceux qui me
nèrent ce combat disproportionné contre tant
de forces obscures et profondes, un courage
digne d'admiration.
Et je ne risque pas grand chose en vous
annonçant que les directeurs du peuple s'em
pareront de ces révélations et les proposeront
en exemple, sous les espèces et apparences
de récits et de contes, clans les livres classi
ques à l'usage des écoles.
Mais les esprits forts de celte époque , déga
geront de ces fables puériles, les vérités en
closes et confuses à souhait.
El, courant cependant, le risque magnifique
d'être brûlé vif, ce philosophe . que j'évoque
non sans amertume, écrira un jour :
« En l'an 1920, les exigences de la vie étaient
éminemment défavorables au développement
rationnel de l’éducation physique ».
Cet homme courageux et savant ne dira
peut-être pas, que ses tristes encêtres étaient
rebelles à l'éduaciion de leurs corps
S'il ne néglige pas ce détail topique, il ins-
tn.ira parfaitement ses contemporains.
...Mais je m’ajerçois tardivement que j'ai
omis de vous indiquer un moyen pratique et
discret, dont l'application d'une incomparable
simplicité est à la portée de toutes les bourses
et de toutes les intelligences.
Si j’oubliais de vous en parler, ne manquez
pas de me le rappeler...
André ALLEMENT.
excellente. D’autre part, ses lignes arrières
sont de tout premier ordre. Elles ont battu les
Cheminots.
Le score ne sera sans doute pas élevé, mais
il est probable que les Etudiants, mieux ou
tillés dans toutes leurs lignes pour l’offensive,
Remporteront d’un ou deux essais.
De gauche à droite, debout : Bedère, Larrieu, Biarrotte, Soîa, Lavielle Lasle, Btcheberry,
Gestide.
A genoux : Dupin, Lahitte, Ducoureau (cap.), Lissayou.
Assis : Tuquet, Cassagne, Durroty.
CHOSES DU RUGBY
Le Cas du joueur Duffourg
Notre rédacteur en chef, Henry Hoursian
gou, développa dans le dernier numéro de
l’« Athlète », le cas Duffourg.
On sait que le biarrot Duffourg, nouvelle
ment promu dans l’administration des postes
à Bordeaux, demande à jouer officiellement
pour le Stade Bordelais, alors que résidant a
Paris, il se brûla en championnat pour le
S. C. U. F.
La commission des règlements de la Fédé
ration de rugby refusa à Duffourg l’autorisa
tion d’être qualifié pour le S. B. U. C., alors
que le S. C. U. F. et le Comité de Paris
avaient donné avis favorable pour cette qua
lification.
Duffourg -est victime du paragraphe des
qualifications, qui dit ceci : « Il reste bien en
tendu qu’un joueur ayant participé à un cham
pionnat ne pourra, en aucun cas, jouer un
championnat pour un autre club au cours de
la même saison, même si un cas de force
majeure l’obligeait à changer de résidence. »
11 est regrettable que la commission des rè
glements de la Fédération, en présence d’un
cas comme celui qui nous occupe, n’ait pas
pris l’initiative de présenter cette affaire au
bureau et au Conseil de la Fédération pour
autorisation exceptionnelle, au lieu d’appliquer
le règlement à la lettre en refusant cette nou
velle qualification. On a bien fait décider pour
les militaires qu’ils pouvaient jouer, sur leur
demande, pour le club auquel ils appartenaient
avant leur incorporation ou pour un club de
la même région , sous les réserves formulées
à l'article « qualificalio7i ».
Cet article a permis à Lobies, de l’Ecole de
Joinville et de l’A. S. de la Seine, d’être qua
lifié pour le Racing, alors qu’il n’appartenait
pas à ce club avant son incorporation.
Il est certain que les cas de force majeure
doivent être examinés avec une rigoureuse
attention; le cas Duffourg est exact et consti
tue te cas de force majeure; mais combien de
cas verrions-nous surgir, notamment ceux de
joueurs de bonne classe appartenant à des
clubs éliminés du championnat régional et qui
plieraient bagages pour aller où les appelle
un changement de situation ?
I)e toutes les qualifications, c’est la militaire
qui mérite beaucoup de sévérité... car il est
si facile d’agir auprès de la direction de l’in
fanterie ! ! ! Mais heureusement que les cas
Joinville n’existent pour ainsi dire pas dans
le civil. C’est pour cela que nous aurions vou
lu que le cas Duffourg soit solutionné favo
rablement par nos dirigeants.
Regrettons que cela ne soit pas.
René LACHAUD,
Réunion du Conseil de la Fédération
C’est ce soir samedi 18 décembre pue le
Conseil de la Fédération de rugby se tiendra,
rue Rossini. L’ordre du jour, très chargé, con
tient de nombreuses interpellations provenant
notamment des comités du Lyonnais, de Nor
mandie, du Languedoc et du Centre.
Le Conseil aura à se prononcer sur une
proposition de modification au régime actuel
des qualifications ayant pour but d’assurer la
régularité, du championnat, de faciliter la ta
che des sociétés dans la formation de leurs
équipes, et d’éviter que des joueurs utilisés
deux fois dans une équipe supérieure soient
brûlés et condamnés à rester sur la touche
pour tout le reste de la saison.
Il sera, demandé que les comités régionaux
aient qualité pour se prononcer sur les chan
gements de clubs chacun dans le ressort de
son comité, et sous réserve d’appel des inté
ressés.
La question des centres régionaux d’instruc
tion physique reviendra en discussion. On veut
supprimer les dix mois.
Cette question, très dangereuse, est proba
blement mise sur ce tapis par les personna
lités influentes d’un club intéressé.
Que nos représentants régionaux prennent
garde ?
France contre Sélection
Les enseignements du match de Béziers
Le deuxième match de sélection disputé par
un temps idéalement beau, sur un splendide
terrain, qui est certainement un des plus beaux
de France, en présence d’une affluence consi
dérable, permit aux grandes vedettes de bril
ler d’un éclat tout spécial et de dominer lar
gement les audacieux, pressés de jouer le pre
mier rôle, qui étaient venus leur donner la
réplique.
Dans deux matches de sélection, sur une
quarantaine d’hommes essayés, deux ou trois
noms seuls peuvent constituer une révélation :
Gonnet, Coscoll et Auguste Lognos; et encore
ie second était-il déjà connu, et le troisième
a-t-il besoin d’être revu sur attaque rapide
de trois-quarts. C’est peu ! C’est bien peu ! on
en conviendra.
Nous ne considérons pas, en effet, que
F amélioration de forme de Piteu, Bousquet et
Boubée constitue une révélation. Ces joueurs
étaient déjà classés l’an dernier comme inter
nationaux possibles; ils sont devenus proba
bles maintenant; voilà la différence.
Ils se sont en effet aguerris et ont amélio
ré leur jeu. Les progrès de Piteu notamment
sont les plus sensibles.
L’équipe de France a triomphé une fois de
plus par la vitesse, la rapidité de conception,
le génie, comme dit le docteur Voivenel, de
ses lignes arrières, dans lesquelles Jaurréguy,
Bordes, Crabos, la sainte trinité, sont dans
une forme éblouissante. En avants, le jeu fut
aussi incohérent et aussi sommaire d’un côté
que de l’autre : mauvaises mêlées, pas ou peu
de combinaisons dans le jeu. A côté de cela,
beaucoup d’énergie et beaucoup ' d’exploits in
dividuels, exploita dont Biraben, le meilleur du
l’équipe, Larrieu, Sébédio, Boubée, Cassayet
furent les principaux auteurs. Et à côté de ces
sangliers déchaînés, - les petits lumignons ve
nus pour briller sous le ciel bitterrois pâlirent
mais luttèrent pour percer le brouillard qui
allait, ils le sentaient bien, les entourer pour
bien longtemps.
L’équipe de France sélectionnée pour le troi
sième match reste à peu de choses près celle
de Dublin, il y a neuf mois, ce qui prouve
que très peu d’hommes se sont imposés en ce
début de saison. Les bons joueurs sont nom
breux, les grands as restent fort rares. En
avant seulement ou à l’ouverture, l’hésitation
apparaît possible sur certains noms. Si Lubin,
seul pas en forme, disparaît de l’équipe, la
désignation de Sébédio comme pilier a donne
lieu à un incident fâcheux au banquet qui sui
vit le match. Le sultan fougueux ne se mê
lant jamais en mêlée, 1a. commission de sélec
tion a voulu lui donner un avertissement en
le plaçant en première ligne, poste où il pour
rait se rendre utile.. Mais Sébédio ne l’entend
pas ainsi et il l’a montré^ én refusant de jouer
le prochain match, à Toulouse. Il est certain
qu’il faut trouver des «troisième ligne» qui
poussent en mêlée, et en finir avec les francs-
tireurs : le succès en match international-est
à ce prix.
Gaston BENAC.
L’équipe de France formée par les lecteurs
de l’« Auto »
Notre excellent confrère l’« Auto » a ouvert
une enquête auprès de ses lecteurs pour sa
voir :
1. Si nos avants sont inférieurs à ceux d’au
trefois;
2. Si le jeu de nos forwards est moins effi
cace que celui des avants d’autrefois;
3. Comment former la ligne d’avants de l’é
quipe de France;
4. Comment former l’équipe de France.
A la première question, les correspondants
ont répondu dans la proportion de quatre pour
un, par la négative. La majorité des rugby
men'estime que nos avants actuels sont au
contraire supérieurs à ceux de ce qu’on ap
pelle l’époque héroïque. « Ce n’est pas par la
simple' vertu de nos trois-quarts, observent
certains, que nous évitons les 50 à zéro.»
A la deuxième question, les mêmes répon
dent aussi par la négative à une forte majo
rité. « Certains des avants d’autrefois, cons
tatent quelques correspondants, tels le° Mau-
riat, les Communeau, les Boyau, les Mounicq,
les de Beyssac étaient peut-être, pris indivi
duellement, plus complets que nos joueurs ac
tuels. Mais la ligne d’avants de France ne
valut jamais celle de l’an dernier. »
» Si on dribble moins dans l’ensemble, le
jeu reste plus efficace, car maintenant nos
avants savent jouer à la main. Et le dribbling,
malgré tout, n’est pas mort en France. »
Voilà, dans l’ensemble, comment peuvent
se résumer la majorité des réponses reçues.
Comment formeriez-vous la ligne d’avants
de l’équipe de France ? C’était la troisième
question de notre enquête.
Voici le résultat du dépouillement des cen
taines de votes :
Pour la première ligne : Pons obtient le
plus grand nombre de voix : 1.857; Lubin ob
tient 1.543 voix — vive Monsieur le Maire ! —;
Sébédio, 1.122; Biraben, 930; Crémail, 616; Lar-
rieu, 607; suivent ; Soulié, Berrurier, Cadenat,
Nicolaï, Vogel, Gonnet, Bart, Forestier, etc.
Pour la. deuxième ligne : Moureux obtient le
plus grand nombre de voix : 1.346; Soulié 1 ,
1.032; Coscoll, 740; Sébédio,-430; Cassayet, 427;
Puech, 403; suivent : Biraben, Vacqué, Thierry,
Vignau, Lubin, Levasseur.
Pour la troisième ligne : Cassayet obtient
1.678 voix; Thierry, 1.595; Lasserre, 1.562. Ces
trois joueurs se détachent nettement, suivis
de Sébédio, 1.107; Larrieu, 975; Cadenat, 612;
suivent ensuite : Vacqué, Boubée, Laurent,
ITuaft, Eluère, Guichemérre, Campet, Bedère,
Taillefer, etc.
Constatons que certains joueurs, tel Sébo-
dio, ont réuni presque l’unanimité, mais ont
été désignés pour la première, soit pour la
seconde, soit pour la troisième ligne.
Voici donc quelle est la ligne d’avants telle
que la voient les lecteurs de l’« Auto » :
Première ligne : Lubin, Pons, Sébédio.
Deuxième ligne : Moureux, Soulié.
Troisième ligne : Cassayet, Thierry, Las
serre.
En ce qui concerne les lignés arrières,
Struxiano est désigné par la majorité des cor
respondants; à l’ouverture, Biliac et Bordes
obtiennent sensiblement le même' nombre de
voix. Piteu, Prio, Fauthoux, Mandret, Guy
Fabre, suivent dans le classement.
En trois-quarts, la majorité est pour que
l’on conserve la ligne Jauréguy, Bordes, Cra
bos, Got, suivis de Saliné, Cavrefourcq, André,
Lobies, Pardo. En arrière : Bonne, Cambre,
Clément sont presque dead-head, suivis de
Larrouy. Dedieu et Castex.
La composition de l’équipe de France telle
que voudraient la voir les correspondants de
l’« Auto » sera à peu près celle qui jouera con
tre l’Ecosse le 22 janvier prochain.
L. L.
La rencontre du 9 janvier, à Toulouse
A la suite du match de Béziers, la Com
mission de sélection a formé comme suit les
France. — Arrière : (Clément (R. C. F.);
trois-quarts : Jauréguy- (Toulouse), Borde, Cra
bos (R. C. F.). Got (Perpignan); demis : Stru
xiano (Toulouse), Biliac (BayonneJ; avants: Sé
bédio (Béziers), Pons (Toulouse), Biraben (Daxj,
Moureux (Béziers), Soulié (C. A. S. G.), Cos
coll (Béziers), Cassayet (Saint-Gaudens), Thier
ry (R. C. F.), Larrieu (Toulouse).
Sélection. — Arrière :Dedieu (Stade Borde
lais) et Lognos (Carcassonne); trois-quarts:
Allien (S. B’.), Jeangrand (Tarbes). Fauthoux
(Biarritz), Lobies (R. C. F.); demis : Piteu (Pau),
équipes qui joueront le 9 janvier, à Tou
louse :
Bousquet (Béziers); avants : Berrurier (C. A.
S. G.), Gonet (Albi), Crémail (Narbonne), Pe
inez (B. E. C.), Adam (Biarritz), Lasserre
(Bayonne), Vaqué (Perpignan), Boubée (Tar
bes).
Remplaçants ; Rieu (S. B. U. C.), Pardo (Ilen-
daye), Mandret (S. A. B.), Besse (S. Niortais:,
Chilo (T. O. E. C.), Lagréou (B. E. C.), Laurent
(Bayonne), Bène (S. B. U. C.), Puech (Tou
louse), Fargues (Dax), Lubin (Toulouse), Lc-
vesque (T. O. E’. C.), Campet (Bayonne).
UN VAINQUEUR DE GEORGES CARPENTIER
1 ' Cliché SPOJRTIMG
UNE RENCONTRE PEU BANALE
Carpentier, aujourd’hui champion du monde,
n’a connu que deux fois le* sensations du
knock-out : l’un de ses heureux vainqueurs
fut Gloria, 1§ second n’était autre, en 1908,
que le jockey Salmon, alors lad à Maison*
Laffitte. Tous deux se sont rencontrés à Au*
teuil. Carpentier avait alors la taille et le
poids de Salmon. Il a grandi... et Salmon,
ne se développant guère, a poursuivi sur le
turf une heureuse carrière.
Un arbitre ignorant son métier
Le rôle d’un arbitre ne s’étend pas jusqu'à
l’arbitrage d’un match officiel mais bien à tout
ce qui a^ trait à l’officialité de îa rencontre.
C’est ce qu’un arbitre officiel du Comité de
Paris, M. James Frèrejacques, semble oublier
puisqu’au cours de la rencontre Cercle Arnica 1-
U. S. Argenteuilllaise, match comptant pour
le championnat de Paris, cet arbitre commit
la naïveté de signer la feuille du match en
blanc.
Tout arbitre connaissant son rôle doit exi
ger que le nom des joueurs des deux équipes
soit porté sur la feuille du match qui doit
être signée des deux capitaines et du referee.
En outre, M. l’arbitre doit prendre con
naissance de toutes les licences, soumises aux
deux capitaines, signaler celles manquantes
et aussi celles dont la photo est douteuse et,
également, M. l’arbitre doit signer chaque li
cence et y inscrire le match du jour et la date.
Malheureusement pour M. l’arbitre, il est très
probablement arrivé que le Cercle Amical
ayant des doutes sur la qualification de quel
ques joueurs argenteuillais, déposa une ré
clamation au Comité de rugby de Paris qui,
après enquête, eut la preuve que l’U. S. a.
avait fait jouer trois rugbymen non qualifiés
et non licenciés.
La fraude deviendrait à la mode, si tous les
arbitres montraient autant d’insuffisance dans
leur fonctions que le fit M. James Frèrejac
ques., qui ctevrait savoir que l’article 151 des
règlements généraux (arbitres), dit ceci:
«Avant la partie, l’arbitre doit se faire remet
tre par les capitaines les licences de leurs
équipiers et les communiquer au capitaine de
l’équipe adverse. » M. l’arbitre doit connaître
également l’article 126 concernant les licences.
En présence d’un cas de fraude monumental
et de l’incapacité d’un arbitre dans ses fonc
tions, la Commission de rugby de Paris infli
gea un mois de suspension au capitaine de
l’U. S. Argenteuillaise... et un simple blâme
à l’inénarrable M. Frèrejacques !
Le Cercle Amical eut match gagné. Il est
inconcevable, que les clubs honnêtes ne soient
pas mieux soutenus par les commissions qui
les dirigent.
En pareille circonstance, une commission
régionale ne devait pas punir que le capitaine-
dû team fautif, elle devait aussi se montrer
implacable envers l’arbitre qui commit une-
faute professionnelle sans précédent dans l’his
toire des arbitres (je rugbv.
Kl RB Y,
Téléphone 45.Î9 — Chèque postal n° 7.180
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ce qu’il dit
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Six mois.
Un an ...
S fr.
155 îr.
Rédacteur en chef : H ENRY Hoursiangou
N° 161. — Samedi 18 Décembre 1920
Le Sportsman parle...
Peu de batailles officielles à commenter. Il y
a eu cependant, une émouvante cérémonie, qui
se déroula sur le terrain gras de La Moufette,
théâtre de si Peaux matches. Le Bergeracois
et ie Périgourdin se retrouvaient pour la Niè-
me fois aux prises, et pour la Nieme fois se
battirent avec un cœur admirable. Vous con
naissez le résultat Périgueux a triomphé par
deux essais. C’est normal étant donné^ que
depuis la formation de ce Comité, le C. A.
Périgourdin a eu la coquetterie, sauf une fois
je crois, de se ceindre de la couronne de
champion.
D’ou vient donc cette supériorité constante :
Elle tient à un seul facteur : la préparation.
Pour bien préparer une équipe, il faut une
bonne méthode et depuis quelque dix ans, 1e
C. A. P. qui la tient d’excellents professeurs,
l’applique avec ie même brio.
Ltle n’est pas compliquée.
Prenez huit avants dociles et doués. Pliez-
les à une mise en valeur physique préalable;
puis enseignez-leurs avant toute chose à for
mer une mêlée qui soit un bloc compact où
tout le monde apporte son effort. Mettez-leur
en main tous les éléments de la touche et
du jeu ouvert et exigez de leurs poumons
un souffle à toute épreuve.
Ceci obtenu, glanez une ligne de trois-quarts
à laquelle vous ne bourrez pas le crâne de
tactiques compliquées. Inculquez lui les prin
cipes du bon jeu classique, aussi sobre que
clair et puis lancez cette machine à essais
sur les gars de La Moulette. Voilà toute la
malice. Tant que les Périgourdins exploiteront
cette méthode qui a fait ses preuves, leur équi
pe sera toujours un morceau coriace. Je ne
saurais trop en conseiller l’essai aux Agenais
qui viennent de mettre les tanks les pattes
en l’air, aux Cadets de Gascogne qui portè
rent dimanche, le deuil chez leur confrères du
S. O. Périgoudin, et même à MM. les Mar-
mondais auxquels les citoyens de Mézin ont
passé un joli bras roulé.
Dans le Limousin, le match Brive-Limoges a
laissé les deux belligérants avec cinq points
chacun sur la conscience. Il va falloir remet
tre ça.
Je^ne vous parlerai qu’avec des larmes dans
la voix de la défaite des P. T. T. par La
Teste, du drop-goal au moyen duquel Libour
ne se débarrassa de Langon, et du zéro à
zéro qui fut la conclusion négative de l’expli
cation entre Cadillac et Saint-Mac aire.
La tragédie Cubzac-Stade Montois eut son
épilogue devant le tribunal de la Côte-d’Ar-
gent. Le jugement, vous le connaissez. Les
deux pugilistes de Saint-André et de Mont-de-
Marsan sont mis à pied respectivement pour
deux et quatre mois; le terrain de Cubzac est
suspendu et ie match est a rejouer le 16 jan
vier, sur terrain neutre. Maig a-t-on prévu
une pénalité parmi les Montois qui refusèrent
de continuer le match, malgré l’injonction
de l’arbitre ?
En attendant, La Teste se campe en grand
favori du championnat de deuxième série.
La troisième série a tenu a fournir des ré
sultats positifs. Les enfants de Pazino ont
trépassé, à Bazas, ceux de Mimizan furent na
turellement knock-outés par les habitués du
Wonderland Arcachonnais, le Navarre A. C.
se vit purger par l’Aviron Libournais.
Quant au Stade Médocain, enseveli à Bourg
sous une épaisseur de 59 points, on fait des
feuilles laborieuses pour le ramener à la sur
face.
A Cambo, les terrassiers se livrent au même
travail fiévreux, car les naturels de la patrie
du grand Chiquito ont également disparu sous
68 points, que leur lâchèrent en averse, les
ouvriers en football d’Orthez.
Un coup de Bail Bayonné bien asséné sur
l’occiput a assommé les défenseurs de Saint-
Sever, tandis que Nay a employé le coup de
godasse pour arrêter net l’Aspremontoise.
La performance d’Oloron devant Lourdes
est à retenir, de même que la solide victoire
d’Hendaye sur le C. A. Béglais, mixte il est
vrai, nous rassure sur l’état de santé du lea
der delà deuxième série de la Côte-Basque.
A Montauban, la Section Burdigalienne mix
te ne fit pas mauvaise ligure, tandis que les
Albigeois se faisaient tailler en pièces à Perpi
gnan.
En Charentes, Niort bat La Rochelle de 6 à
3, et Angouiême triomphe de justesse de l’Eco
le de Saint-Maixent. Le B. E. C. vient à bout
aisément de La Roche-sur-Yon, et Cognac, am
puté de neuf joueurs, premiers offre une
jolie résistance aux Chantiers Bretons.
*
* *
A Bordeaux, le Stade Français a rappelé
fort opportunément à son vieux rival le Sta
de Bordelais, que son équipe est loin d’être
au point. Pour affronter les dures batailles du
championnat il est absolument nécessaire
d’avoir une ligne d’avants qui joue. C’est
l,t clé du jeu. Il appert que le S. -B. U. C.
ne l’a pas.
Pressons-nous, Messieurs du S. B. U. C.,
le temps vous talonne et le Béglais est dans
l’antichambre.
Le S. A. B., lui, a confirmé la brillante
forme de son infanterie, au cours du match,
qu’il a fourni contre l’Aviron Bayonnais. Ce
diable de Roë na rien perdu de ses qualités
de joueur avisé, sûr et clairvoyant. C’est la
Providence de son équipe, dont le jeu est tou
jours aussi élégant.
Les Palois ont mis à leur actif une excel
lente performance contre Saint-Gaudens. Il
est difficile de formuler une conclusion sur la
nette victoire de Dax sur le Stade Toulousain,
à cause de la mixture des deux équipes.
Le résultat obtenu par les Biarrots sur le
Stadocesle serait plus- concluant.' Il démont»’ 0
le rapide retour en forme du B. 0. dont on
attend avec impatience les prochains exploits.
Henry HOURSIANGOU.
BOXE ANGLAISE
Le Gala du Pugilistique-Club
Audouy contre Maertens - Lajus contre Bitche
Lapierre-Perroud — Magnaudiex-Courbès
Vérouilh contre Argotte.
Tels sont les cinq beaux combats que nous
offre demain soir le P. C. B. Un programme
irréprochable et de tout premier ordre.
mettre en jeu toute sa science, toute sa puis
sance, qui n’a. d’égale que celle d’Audouy.
Maersten, que le champion de France Papin
n’a pu vaincre en 10 rounds, à Deauville (et
Dieu sait ce que veut dire) fit un match nul
avec Papin, qui triomphe en ce moment de
tous ses adversaires en Amérique.
Quant à Lajus, son passé sportif nous est
un sùr garant de la belle bataille qu’il doit
fournir avec Bitche, un dur cogneur, puissant
à souhait, entraîné spécialement pour cette
rencontre.
Lapierre aîné contre Perroud nous promet
une belle bataille. Le match Lapierre-Fred
Robert ayant été modifié par l’indisposition du
dernier nommé. Mais pour qui connaît le sym
pathique et excellent Perroud, on est assuré
que le match ne perd rien de sa valeur et
gagne en intérêt.
Nous verrons Magnaudeix, champion de la
Côte d’Argent 1920, 'vainqueur d’Edouard
Charles, contre Courbés, cfppipion de/ la
marine 1920, qui n’a pas fourni moins de
vingt et une rencontres, pour vingt et une vic
toires. Et pour compléter dignement ce magni
fique programme intéressant au plus haut
point, Vérouilh contre Argotte, élève du pro
fesseur Renoud.
Le programme et l’horaire :
20 h. 45. — 4 rounds : Argotte c. Vérouilh.
21 h. — 6 rounds ; Magnaudeix c. Courbes.
21 h. 25. — 8 r. : Lapierre aîné c. Perroud.
22 h. —Entr’acte.
22 h. 15. — 10 rounds ; Lajus c. Bitche.
22 h. 50. — 12 rounds ; Audouy c. Maerten.
Jean AUDOUY
Il faut savoir gré au P. C. B. d’avoir mis
à son programme de demain soir deux grands
combats vedettes, disputés sur de courtes dis
tances par quatre spécialistes entraînés dans
ce but. L’attrait d’un dix et douze rounds ré
side dans les qualités un peu spéciales qu’il
exige des boxeurs : vivacité d’exécution et
puissance du souffle suffisantes pour permet
tre aux combattants de résister au train ra
pide qu’impose la courte distance. Ces quali
tés, nous les trouvons réunies chez les hom
mes que nous verrons aux prises samedi soir,
au Skating-Palace. Audouy comme Maertens,
Lajus comme Bitche, se sont spécialement
entraînés pour leurs rencontres. En effet, ils
disposent tous de moyens sensiblement égaux
et il serait bien difficile de dire laquelle de
ces rencontres doit présenter le plus d’inté
rêt.
Audouy veut faire une rentrée brillante; le
poülain de Dubarry est un combattant d’une
science rare et d’une élégance de jeu plus
rare encore. Eloigné du ring depuis quelques
mois, il sera pour sa rentrée l’objet d’un vif
succès de sympathies qui prendra d’ailleurs
un autre caractère quand on constatera que
depuis sa dernière apparition il s’est encore
amélioré, que sa boxe s’est affinée et perfec
tionnée. Maertens aura avec lui l’occasion de
CHAMPIONNATS DE LA COTE D’ARGENT
Stadistes contre Cheminots
A Saint-Mandé :
Pour la première fois, le Lion Bordelais, ira
fouler le sol de Saint-Mandé.
Les amateurs du ballon ovaU en auront
pour leur argent.
Il est probable que les Cheminots qui pos
sèdent une ligne d’avants de tout premier or
dre — celle qui eut le meilleur, il y a un mois,
contre le fameux pack Sabiste — et dans la
quelle opère un des meilleurs talonneurs de
France (Dintrans), contrôleront le ballon en
mêlée. En outre, leurs lignes arrières, com
plètement remaniées, sont capables non seu
lement de se défendre mais de bien attaquer.
Il faudra que les avants du Stade tiennent
le coup en mêlée ainsi que dans le jeu ouvert
s’ils veulent voir achever la besogne, par leurs
brillantes lignes arrières. On peut donc s'at
tendre à une chaude affaire entre ayants ; ce
pendant, le Stade Bordelais, plus scientifique
que son adversaire, doit, par- ses trois-quarts,
triompher par un ou deux essais.
L’équipe des Cheminots sera chçisie parmi
les joueurs suivants : Mendivide, Dintrans frè
res, Eygueperse, Brecque, Sallabéry, Loubè-
re, Larcebeau, Dacharv, Ayribat, Burrugory,
Mendubetz, Bonneau, Ârrix, Pinton, Soleil et
Fontan.
Béglais contre Sabistes
André LAJUS
Les concurrents seront pesés samedi à 14 h.,
au P. C. B., 10, impasse Berthus. Le public
sera admis librement au pesage. Tous les
boxeurs devront se présenter à 20 heures, au
Skating-Palace, rue Capdeville, pour la visite
médicale.
Football et Culture physique
L’autre jour, j’ai assisté à un match de football
et ce que j’ai vu m’a incité à écrire cet article.
J’ai vu pendant une mi-temps une équipe dominer
l’autre et à la deuxième mi-temps, l’inverse se pro
duire. Un critique de football dirait que c’est la
meilleure équipe qui a gagné, celle qui a eu le plus de
s ouffle, etc. Eh bien, cela n’est point mon avis, car une
équipe qui est dominée pendant 40 minutes et gagne
par la suite est une équipe entraînée, en souffle, mais
peut ne pas être la meilleure, la plus scientifique. '
En football, comme dans bien d’autres sports
d’ailleurs, trois facteurs principaux entrent en jeu, ce
sont la vitesse, l’adresse et le souffle, tout ceci mis au
service d’un cerveau plus ou moins intelligent, per
mettant de tirer le meilleur parti des circonstances.
Or, s’il est vrai que l’adresse et la vitesse sont des
dons naturels susceptibles seulement d’amélioration
grâce à l’entrainement, le troisième facteur, le souffle,
peut s’acquérir entièrement et par tous lés joueurs, et
je crois qu’une équipe qui s’est montré supérieure dans
une mi-temps, tant au point de vue conception du jeu
que facilité et variété d’exécution, n’a pas d’excuse
si à la fin elle est battue par inférieur à elle mais plus
entraîné.
Leséquipes du Midi, et plus particulièrement celles
du pays basque, gagnent leurs matches par le souffle
et accumulent les points dans la deuxième mi-temps
cela tient, j’en suis persuadé, à ce que tous les équi
piers sont convaincus de la nécessité d’ouvrir de bons
poumons et ne se contentent pas du football pourl es
acquérir, mais tout l’été pratiquent d’autres sports ou
s’entretiennent par la culture physique.
U n’y a pas de raison pour qu’une équipe du Nord,
de l’Est ou du Centre ne soit pas aussi bonne qu’une
équipe du Midi; dans toutes les régions de France, il
y a des joueurs intelligents et aux "moyens physiques
suffisants; une seule chose leur manque, le souffle.
Ceci me ramène à penser combien il est indispen
sable à tous sporstman de s’assurer d’abord si ses
organes peuvent lui permettre de jouer et ensuite de
travailler son corps d’une façon sérieuse avant de lui
demander sans discernement un maximum de rende
ment.
Je sais que le football est un jeu d’amateurs et que
beaucoup de joueurs ne peuvent distraire de leurs
heures de travail les instants nécessaires pour aller
sur les terrains trop éloignés s’entraîner, que peu de
Sociétés possèdent un manège en ville, mais ce dont
il faut que tout joueur se pénètre bien, c’est que par
une séance de culture physique bien comprise et quo
tidienne faite en salle ou chez lui, il peut améliorer
ses qu iités physiques et acquérir un souffle à toute
épreuve et se débarrasser des surcharges graisseuses
qui le gênent dans ses évolutions.
Lorsque tous les joueurs consentiront à s’astreindre
à l’entraînement que j’indique ci-dessus, je suis per
suadé que nous ne verrons plus sur les terrains des
gens aux formes par trop médiocres pour pratiquer
un sport aussi violent et les spectateurs assisteront à
despartiesmenéesà toute allure pendant les 80 minu
tes, ce qui exclura le cafouillage et la brutalité et que
la science seule parlera.
L. MARCHAND
A Musard ;
C’est la belle bataille qui s’annonce en même
temps que se joue sinon la première place,
du moins une des manches de la deuxième.
Les deux adversaires se présentent avec cha
cun une splendide ligne d’avants et des lignes
arrières moyennes, certainement meilleures en
défense qu’en attaque.
L’affaire se déroulera surtout entre les
avants. Si ceux de Bègles sont plus puissants,
ceux du S. A. P>. sont plus mobiles et se sont
imposés parmi les meilleurs packs de France.
Bien que Bègles ait remanié ses lignes ar
rières, nous pensons que le S. A. B. saura
dégager assez souvent la balle de l’emprise des
avants béglais pour marquer l’essai qui lui
donnera la victoire. Mais il serait téméraire de
prétendre que la partie est jouée d’avance.
Etudiants contre Section
A Gradignan :
La Section a pour elle sa mobilité et sa défen
sive énergique.
Les Etudiants ont énormément progressé de
puis leur match contre le Stade. Ils avaient
déjà une bonne ligne d’avants; elle est devenue
Cliché SPOiiTING
LE BOUCAU-STADE
Tablettes du Grincheux
Je me complais souvent à imaginer l’éton
nement que ne manqueront pas d'éprouver
les historiens futurs lorsque, penchés sur les
vestiges informes de nos âges abolis , il s'a
percevront que nous nous appliquions à orner
nos esprits, à meubler nos âmes, à cultiver
avec mille soins notre intelligence , mais que
nous négligions systématiquement notre corps.
Les fouilles patientes que ces archéologues
poursuivront sans repos , leur révéleront no
tamment que cetjte négligence surprenante était
la conséquence fatale d'un étroit attachement
à la doctrine de nos aïeux, laquelle prêchait
un mépris sublime du corps, méprisable, pas
sagère, périssable demeure.
Ils retrouveront également les traces des ef
forts homériques qui furent faits par certains
esprits , épris de vérité, qui savaient combien
ce dogme était malfaisant.
Arrivés à ce point de leurs investigations,
les chercheurs reconnaîtront à ceux qui me
nèrent ce combat disproportionné contre tant
de forces obscures et profondes, un courage
digne d'admiration.
Et je ne risque pas grand chose en vous
annonçant que les directeurs du peuple s'em
pareront de ces révélations et les proposeront
en exemple, sous les espèces et apparences
de récits et de contes, clans les livres classi
ques à l'usage des écoles.
Mais les esprits forts de celte époque , déga
geront de ces fables puériles, les vérités en
closes et confuses à souhait.
El, courant cependant, le risque magnifique
d'être brûlé vif, ce philosophe . que j'évoque
non sans amertume, écrira un jour :
« En l'an 1920, les exigences de la vie étaient
éminemment défavorables au développement
rationnel de l’éducation physique ».
Cet homme courageux et savant ne dira
peut-être pas, que ses tristes encêtres étaient
rebelles à l'éduaciion de leurs corps
S'il ne néglige pas ce détail topique, il ins-
tn.ira parfaitement ses contemporains.
...Mais je m’ajerçois tardivement que j'ai
omis de vous indiquer un moyen pratique et
discret, dont l'application d'une incomparable
simplicité est à la portée de toutes les bourses
et de toutes les intelligences.
Si j’oubliais de vous en parler, ne manquez
pas de me le rappeler...
André ALLEMENT.
excellente. D’autre part, ses lignes arrières
sont de tout premier ordre. Elles ont battu les
Cheminots.
Le score ne sera sans doute pas élevé, mais
il est probable que les Etudiants, mieux ou
tillés dans toutes leurs lignes pour l’offensive,
Remporteront d’un ou deux essais.
De gauche à droite, debout : Bedère, Larrieu, Biarrotte, Soîa, Lavielle Lasle, Btcheberry,
Gestide.
A genoux : Dupin, Lahitte, Ducoureau (cap.), Lissayou.
Assis : Tuquet, Cassagne, Durroty.
CHOSES DU RUGBY
Le Cas du joueur Duffourg
Notre rédacteur en chef, Henry Hoursian
gou, développa dans le dernier numéro de
l’« Athlète », le cas Duffourg.
On sait que le biarrot Duffourg, nouvelle
ment promu dans l’administration des postes
à Bordeaux, demande à jouer officiellement
pour le Stade Bordelais, alors que résidant a
Paris, il se brûla en championnat pour le
S. C. U. F.
La commission des règlements de la Fédé
ration de rugby refusa à Duffourg l’autorisa
tion d’être qualifié pour le S. B. U. C., alors
que le S. C. U. F. et le Comité de Paris
avaient donné avis favorable pour cette qua
lification.
Duffourg -est victime du paragraphe des
qualifications, qui dit ceci : « Il reste bien en
tendu qu’un joueur ayant participé à un cham
pionnat ne pourra, en aucun cas, jouer un
championnat pour un autre club au cours de
la même saison, même si un cas de force
majeure l’obligeait à changer de résidence. »
11 est regrettable que la commission des rè
glements de la Fédération, en présence d’un
cas comme celui qui nous occupe, n’ait pas
pris l’initiative de présenter cette affaire au
bureau et au Conseil de la Fédération pour
autorisation exceptionnelle, au lieu d’appliquer
le règlement à la lettre en refusant cette nou
velle qualification. On a bien fait décider pour
les militaires qu’ils pouvaient jouer, sur leur
demande, pour le club auquel ils appartenaient
avant leur incorporation ou pour un club de
la même région , sous les réserves formulées
à l'article « qualificalio7i ».
Cet article a permis à Lobies, de l’Ecole de
Joinville et de l’A. S. de la Seine, d’être qua
lifié pour le Racing, alors qu’il n’appartenait
pas à ce club avant son incorporation.
Il est certain que les cas de force majeure
doivent être examinés avec une rigoureuse
attention; le cas Duffourg est exact et consti
tue te cas de force majeure; mais combien de
cas verrions-nous surgir, notamment ceux de
joueurs de bonne classe appartenant à des
clubs éliminés du championnat régional et qui
plieraient bagages pour aller où les appelle
un changement de situation ?
I)e toutes les qualifications, c’est la militaire
qui mérite beaucoup de sévérité... car il est
si facile d’agir auprès de la direction de l’in
fanterie ! ! ! Mais heureusement que les cas
Joinville n’existent pour ainsi dire pas dans
le civil. C’est pour cela que nous aurions vou
lu que le cas Duffourg soit solutionné favo
rablement par nos dirigeants.
Regrettons que cela ne soit pas.
René LACHAUD,
Réunion du Conseil de la Fédération
C’est ce soir samedi 18 décembre pue le
Conseil de la Fédération de rugby se tiendra,
rue Rossini. L’ordre du jour, très chargé, con
tient de nombreuses interpellations provenant
notamment des comités du Lyonnais, de Nor
mandie, du Languedoc et du Centre.
Le Conseil aura à se prononcer sur une
proposition de modification au régime actuel
des qualifications ayant pour but d’assurer la
régularité, du championnat, de faciliter la ta
che des sociétés dans la formation de leurs
équipes, et d’éviter que des joueurs utilisés
deux fois dans une équipe supérieure soient
brûlés et condamnés à rester sur la touche
pour tout le reste de la saison.
Il sera, demandé que les comités régionaux
aient qualité pour se prononcer sur les chan
gements de clubs chacun dans le ressort de
son comité, et sous réserve d’appel des inté
ressés.
La question des centres régionaux d’instruc
tion physique reviendra en discussion. On veut
supprimer les dix mois.
Cette question, très dangereuse, est proba
blement mise sur ce tapis par les personna
lités influentes d’un club intéressé.
Que nos représentants régionaux prennent
garde ?
France contre Sélection
Les enseignements du match de Béziers
Le deuxième match de sélection disputé par
un temps idéalement beau, sur un splendide
terrain, qui est certainement un des plus beaux
de France, en présence d’une affluence consi
dérable, permit aux grandes vedettes de bril
ler d’un éclat tout spécial et de dominer lar
gement les audacieux, pressés de jouer le pre
mier rôle, qui étaient venus leur donner la
réplique.
Dans deux matches de sélection, sur une
quarantaine d’hommes essayés, deux ou trois
noms seuls peuvent constituer une révélation :
Gonnet, Coscoll et Auguste Lognos; et encore
ie second était-il déjà connu, et le troisième
a-t-il besoin d’être revu sur attaque rapide
de trois-quarts. C’est peu ! C’est bien peu ! on
en conviendra.
Nous ne considérons pas, en effet, que
F amélioration de forme de Piteu, Bousquet et
Boubée constitue une révélation. Ces joueurs
étaient déjà classés l’an dernier comme inter
nationaux possibles; ils sont devenus proba
bles maintenant; voilà la différence.
Ils se sont en effet aguerris et ont amélio
ré leur jeu. Les progrès de Piteu notamment
sont les plus sensibles.
L’équipe de France a triomphé une fois de
plus par la vitesse, la rapidité de conception,
le génie, comme dit le docteur Voivenel, de
ses lignes arrières, dans lesquelles Jaurréguy,
Bordes, Crabos, la sainte trinité, sont dans
une forme éblouissante. En avants, le jeu fut
aussi incohérent et aussi sommaire d’un côté
que de l’autre : mauvaises mêlées, pas ou peu
de combinaisons dans le jeu. A côté de cela,
beaucoup d’énergie et beaucoup ' d’exploits in
dividuels, exploita dont Biraben, le meilleur du
l’équipe, Larrieu, Sébédio, Boubée, Cassayet
furent les principaux auteurs. Et à côté de ces
sangliers déchaînés, - les petits lumignons ve
nus pour briller sous le ciel bitterrois pâlirent
mais luttèrent pour percer le brouillard qui
allait, ils le sentaient bien, les entourer pour
bien longtemps.
L’équipe de France sélectionnée pour le troi
sième match reste à peu de choses près celle
de Dublin, il y a neuf mois, ce qui prouve
que très peu d’hommes se sont imposés en ce
début de saison. Les bons joueurs sont nom
breux, les grands as restent fort rares. En
avant seulement ou à l’ouverture, l’hésitation
apparaît possible sur certains noms. Si Lubin,
seul pas en forme, disparaît de l’équipe, la
désignation de Sébédio comme pilier a donne
lieu à un incident fâcheux au banquet qui sui
vit le match. Le sultan fougueux ne se mê
lant jamais en mêlée, 1a. commission de sélec
tion a voulu lui donner un avertissement en
le plaçant en première ligne, poste où il pour
rait se rendre utile.. Mais Sébédio ne l’entend
pas ainsi et il l’a montré^ én refusant de jouer
le prochain match, à Toulouse. Il est certain
qu’il faut trouver des «troisième ligne» qui
poussent en mêlée, et en finir avec les francs-
tireurs : le succès en match international-est
à ce prix.
Gaston BENAC.
L’équipe de France formée par les lecteurs
de l’« Auto »
Notre excellent confrère l’« Auto » a ouvert
une enquête auprès de ses lecteurs pour sa
voir :
1. Si nos avants sont inférieurs à ceux d’au
trefois;
2. Si le jeu de nos forwards est moins effi
cace que celui des avants d’autrefois;
3. Comment former la ligne d’avants de l’é
quipe de France;
4. Comment former l’équipe de France.
A la première question, les correspondants
ont répondu dans la proportion de quatre pour
un, par la négative. La majorité des rugby
men'estime que nos avants actuels sont au
contraire supérieurs à ceux de ce qu’on ap
pelle l’époque héroïque. « Ce n’est pas par la
simple' vertu de nos trois-quarts, observent
certains, que nous évitons les 50 à zéro.»
A la deuxième question, les mêmes répon
dent aussi par la négative à une forte majo
rité. « Certains des avants d’autrefois, cons
tatent quelques correspondants, tels le° Mau-
riat, les Communeau, les Boyau, les Mounicq,
les de Beyssac étaient peut-être, pris indivi
duellement, plus complets que nos joueurs ac
tuels. Mais la ligne d’avants de France ne
valut jamais celle de l’an dernier. »
» Si on dribble moins dans l’ensemble, le
jeu reste plus efficace, car maintenant nos
avants savent jouer à la main. Et le dribbling,
malgré tout, n’est pas mort en France. »
Voilà, dans l’ensemble, comment peuvent
se résumer la majorité des réponses reçues.
Comment formeriez-vous la ligne d’avants
de l’équipe de France ? C’était la troisième
question de notre enquête.
Voici le résultat du dépouillement des cen
taines de votes :
Pour la première ligne : Pons obtient le
plus grand nombre de voix : 1.857; Lubin ob
tient 1.543 voix — vive Monsieur le Maire ! —;
Sébédio, 1.122; Biraben, 930; Crémail, 616; Lar-
rieu, 607; suivent ; Soulié, Berrurier, Cadenat,
Nicolaï, Vogel, Gonnet, Bart, Forestier, etc.
Pour la. deuxième ligne : Moureux obtient le
plus grand nombre de voix : 1.346; Soulié 1 ,
1.032; Coscoll, 740; Sébédio,-430; Cassayet, 427;
Puech, 403; suivent : Biraben, Vacqué, Thierry,
Vignau, Lubin, Levasseur.
Pour la troisième ligne : Cassayet obtient
1.678 voix; Thierry, 1.595; Lasserre, 1.562. Ces
trois joueurs se détachent nettement, suivis
de Sébédio, 1.107; Larrieu, 975; Cadenat, 612;
suivent ensuite : Vacqué, Boubée, Laurent,
ITuaft, Eluère, Guichemérre, Campet, Bedère,
Taillefer, etc.
Constatons que certains joueurs, tel Sébo-
dio, ont réuni presque l’unanimité, mais ont
été désignés pour la première, soit pour la
seconde, soit pour la troisième ligne.
Voici donc quelle est la ligne d’avants telle
que la voient les lecteurs de l’« Auto » :
Première ligne : Lubin, Pons, Sébédio.
Deuxième ligne : Moureux, Soulié.
Troisième ligne : Cassayet, Thierry, Las
serre.
En ce qui concerne les lignés arrières,
Struxiano est désigné par la majorité des cor
respondants; à l’ouverture, Biliac et Bordes
obtiennent sensiblement le même' nombre de
voix. Piteu, Prio, Fauthoux, Mandret, Guy
Fabre, suivent dans le classement.
En trois-quarts, la majorité est pour que
l’on conserve la ligne Jauréguy, Bordes, Cra
bos, Got, suivis de Saliné, Cavrefourcq, André,
Lobies, Pardo. En arrière : Bonne, Cambre,
Clément sont presque dead-head, suivis de
Larrouy. Dedieu et Castex.
La composition de l’équipe de France telle
que voudraient la voir les correspondants de
l’« Auto » sera à peu près celle qui jouera con
tre l’Ecosse le 22 janvier prochain.
L. L.
La rencontre du 9 janvier, à Toulouse
A la suite du match de Béziers, la Com
mission de sélection a formé comme suit les
France. — Arrière : (Clément (R. C. F.);
trois-quarts : Jauréguy- (Toulouse), Borde, Cra
bos (R. C. F.). Got (Perpignan); demis : Stru
xiano (Toulouse), Biliac (BayonneJ; avants: Sé
bédio (Béziers), Pons (Toulouse), Biraben (Daxj,
Moureux (Béziers), Soulié (C. A. S. G.), Cos
coll (Béziers), Cassayet (Saint-Gaudens), Thier
ry (R. C. F.), Larrieu (Toulouse).
Sélection. — Arrière :Dedieu (Stade Borde
lais) et Lognos (Carcassonne); trois-quarts:
Allien (S. B’.), Jeangrand (Tarbes). Fauthoux
(Biarritz), Lobies (R. C. F.); demis : Piteu (Pau),
équipes qui joueront le 9 janvier, à Tou
louse :
Bousquet (Béziers); avants : Berrurier (C. A.
S. G.), Gonet (Albi), Crémail (Narbonne), Pe
inez (B. E. C.), Adam (Biarritz), Lasserre
(Bayonne), Vaqué (Perpignan), Boubée (Tar
bes).
Remplaçants ; Rieu (S. B. U. C.), Pardo (Ilen-
daye), Mandret (S. A. B.), Besse (S. Niortais:,
Chilo (T. O. E. C.), Lagréou (B. E. C.), Laurent
(Bayonne), Bène (S. B. U. C.), Puech (Tou
louse), Fargues (Dax), Lubin (Toulouse), Lc-
vesque (T. O. E’. C.), Campet (Bayonne).
UN VAINQUEUR DE GEORGES CARPENTIER
1 ' Cliché SPOJRTIMG
UNE RENCONTRE PEU BANALE
Carpentier, aujourd’hui champion du monde,
n’a connu que deux fois le* sensations du
knock-out : l’un de ses heureux vainqueurs
fut Gloria, 1§ second n’était autre, en 1908,
que le jockey Salmon, alors lad à Maison*
Laffitte. Tous deux se sont rencontrés à Au*
teuil. Carpentier avait alors la taille et le
poids de Salmon. Il a grandi... et Salmon,
ne se développant guère, a poursuivi sur le
turf une heureuse carrière.
Un arbitre ignorant son métier
Le rôle d’un arbitre ne s’étend pas jusqu'à
l’arbitrage d’un match officiel mais bien à tout
ce qui a^ trait à l’officialité de îa rencontre.
C’est ce qu’un arbitre officiel du Comité de
Paris, M. James Frèrejacques, semble oublier
puisqu’au cours de la rencontre Cercle Arnica 1-
U. S. Argenteuilllaise, match comptant pour
le championnat de Paris, cet arbitre commit
la naïveté de signer la feuille du match en
blanc.
Tout arbitre connaissant son rôle doit exi
ger que le nom des joueurs des deux équipes
soit porté sur la feuille du match qui doit
être signée des deux capitaines et du referee.
En outre, M. l’arbitre doit prendre con
naissance de toutes les licences, soumises aux
deux capitaines, signaler celles manquantes
et aussi celles dont la photo est douteuse et,
également, M. l’arbitre doit signer chaque li
cence et y inscrire le match du jour et la date.
Malheureusement pour M. l’arbitre, il est très
probablement arrivé que le Cercle Amical
ayant des doutes sur la qualification de quel
ques joueurs argenteuillais, déposa une ré
clamation au Comité de rugby de Paris qui,
après enquête, eut la preuve que l’U. S. a.
avait fait jouer trois rugbymen non qualifiés
et non licenciés.
La fraude deviendrait à la mode, si tous les
arbitres montraient autant d’insuffisance dans
leur fonctions que le fit M. James Frèrejac
ques., qui ctevrait savoir que l’article 151 des
règlements généraux (arbitres), dit ceci:
«Avant la partie, l’arbitre doit se faire remet
tre par les capitaines les licences de leurs
équipiers et les communiquer au capitaine de
l’équipe adverse. » M. l’arbitre doit connaître
également l’article 126 concernant les licences.
En présence d’un cas de fraude monumental
et de l’incapacité d’un arbitre dans ses fonc
tions, la Commission de rugby de Paris infli
gea un mois de suspension au capitaine de
l’U. S. Argenteuillaise... et un simple blâme
à l’inénarrable M. Frèrejacques !
Le Cercle Amical eut match gagné. Il est
inconcevable, que les clubs honnêtes ne soient
pas mieux soutenus par les commissions qui
les dirigent.
En pareille circonstance, une commission
régionale ne devait pas punir que le capitaine-
dû team fautif, elle devait aussi se montrer
implacable envers l’arbitre qui commit une-
faute professionnelle sans précédent dans l’his
toire des arbitres (je rugbv.
Kl RB Y,
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