Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-12-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 décembre 1920 11 décembre 1920
Description : 1920/12/11 (N160). 1920/12/11 (N160).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4559021b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
]Le numéro
40
centimes
BORDEAUX , coirs Chaieau-Rouge
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Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu'il sait
Sait tout ce qu'il çiit
Rédacteur en chef : H enry Hoursiangou
N° 160. — Samedi 11 Décembre 1920-
Le Sportsman parle...
Incontestablement, le grabuge commence à
Paris. Le Racing qui, au début, enlevait au
pas de course les positions les plus formida
bles, paraît légèrement essoufflé. Dimanche,
il eut toutes les peines du monde à faire match
nul avec La Générale. C’est que le C. A. de
La Générale avait renforcé sa ligne d’avants,
trop légère, et il a suffi de ce changement
pour réduire à l’impuissance la cavalerie du
Racing; cette saison-ci comme l’an passé, les
Racingmen présenteront le même point faible :
les avants. Vous verrez si je me trompe.
Malgré tout, le championnat de Paris lui
reste acquis.
Dans les Pyrénées, le Stade Toulousain con
tinue son cavalier seul. Il a aplati proprement
Coüjolle et sa légion Saint-Gironaise pendant
qu’à Albi, les efforts des Montalbanais pour
remonter un handicap de 3 à ü, ont été vains.
L’explication entre le T. O. E. C, et Saint-
Gaudens. qui se termina par un match nul (3
à 3), fut fertile en incidents.
D’abord, Saint-Gaudens joua la deuxième mi-
temps à 14, par suite de la mise hors de com
bat de Marchand et ensuite, Cassayet marqua
un essai très régulier que l’arbitre refusa d’ho-
mologuer. *
D’où, réclamation de Saint-Gaudens. Il est
regrettable que cette équipe soit privée ainsi
d’une victoire régulière qui aurait consolide
très fortement ses chances pour la deuxième
place.
Même battu par le T. 0 .E. C. — chose in
vraisemblable — le Stade Toulousain ne per
drait pas la première place. Il serait simple
ment à égalité avec le T. 0. E. C. et en serait
quitte pour jouer la belle.
En Armagnac-Bigorre, le Stadoceste Tarbais
est le maître définitif de la situation, car Auch
ne peut avoir la moindre prétention contre lui.
La victoire sur Lourdes n’a pas été facile. Il
a fallu toute la science ou champion de Fran
co pour mater une ligne d’avants remarqua
ble. Son mérite n’en est que plus évident.
Auch, encore étourdi de sa défaite de Lour
des, a eu toutes les peines du monde à se
débarrasser des Bagnérais dont la performance
est à retenir.
*
* *
En Côte Basque, un seul match, mais quel
match ! Le titre était en jeu. Il n’en fallait
pas davantage pour exciter l’intérêt et les pas
sions. Ce fut une bien belle bataille, au cours
de laquelle les deux adversaires firent une dé
pense formidable d’énergie.
On parlera longtemps dans les chaumières
des six avants dacquois offrant un mur iné
branlable au «huit bayonnais».
Le fait n’est pas nouveau d’équipes décimées
pour des causes diverses et réussissant, à par
ti^ de ce moment, à prendre le commandement
des opérations. Vous rappelez-vous le match
Bègles-Stade Bordelais, l’an dernier, où le
S. B. U. C., réduit à 13, mena la danse?
On peut expliquer cela de la façon suivante :
tant qu’on est à égalité d’effectifs, ir arrive
souvent que chacun se décharge un : eu du
travail sur le voisin. Mais que l’équilibre nu
mérique vienne à se rompre, l’on voit alors
les survivants travailler pour deux et suppléer
par une ardeur décuplée à l’absence forcée des
camarades.
C’est ce qui s’est produit à I-Inrdoy.
Bayonne a eu le tort, à mon avis, de s'en
têter dans son jeu à la main. Seul, le drib
bling avait quelque chance d’aboutir et Ton
a vu* à un moment donné, les avants de l’A
viron Bayonnais arriver la balle aux pieds, à
cinq mètres des buts. Lasserre essayer de
rar. asser et faire un bel cn-avant, alors qu’il
n’y avait qu’à continuer le dribbling pour
franchir la ligne de but et fort probablement
marquer.
Le hand bail est une chose et le dribbling
en est une autre. Que le premier soit employé
sur terrain propice et avec 4 un ballon en bon
état, c’est parfait; mais qu’on en use et en
abuse sur un sol exécrable et avec un ballon
insaisissgble, ma foi, je ne comprends plus.
Et nous sommes quelques-uns en France, qui
ne comprenons pas. ,
L i tactique doit être appropriée à l’état du
matériel avec lequel et sur lequel on opère.
Ce n’est pourtant pas très difficile, ce me sem
ble. ,
L’Aviron Bayonnais n’a plus qu’un match à
jouer pour reconquérir son titre. Il devra
triompher de Biarritz. L’affaire ne sera pas
commode à mener, car les Biarrots remettent
sur pied la grande équipe dans laquelle les
éclopés de marque ont fait leur rentrée. En
core une bataille émouvante !
Deux propositions bizarres
La commission des règlements de la Fédé
ration de rugby vient de présenter au bureau
deux propositions pour transmission au Con
seil.
La première de ces propositions demande
l'abrogation de l’article des règlements sui
vants. « ün joueur ayant participe à un cham
pionnat ne peut en aucun cas jouer un cham
pionnat pour un autre Club au cours de la
même saison. » Le Bureau émet un avis défa
vorable.
La seconde proposition est « Le délai de dix
mois de présence dans un C. B. I. P. pour
obtenir une nouvelle licence est supprimé».
Le bureau émet un avis favorable.
On sent dans ces propositions la présence
^et l’influence de certains membres d’un club
parisien qui fut la cause par ses multiples
combinaisons Joinvillaises que les règlements
dont la commission demande l’abrogation ont
ôté faits exprès, soumis et adoptés par le Con
grès de Lyon, et ce, dans le but de détruire
ou de combattre le pernicieux racolage.
Ilélas, la commission des règlements sem
ble ignorer pourquoi les règlements ont été
faits.
Le bureau de la F. F. B. est défavorable à
la première proposition et favorable à la se
conde !
Et bien, nous irons plus loin et nous dirons
en ce qui concerne la deuxième proposition
qu’à notre sens un Joinvillais — citons le
cas du Dacquois Castex — pour être officiel
lement qualifié pour un club, devrait attendre
le 1er juin avant de demander son affiliation
qui ne deviendrait officielle que 10 mois après,
c’est-à-dire le 1er avril de Tannée suivante.
Cette façon de faire éviterait à quelques-uns
de nombreuses démarches auprès de la direc
tion de l’infanterie ?
Et nous continuons. Estimant qu’un joueur
comme Castex, jouant en championnat de
France pour T U. S. Dacquoise, étant à l’Ecole
de Joinville, ne peut se voir des mois de qua
lification courir pour le Racing alors qu’il offi
cialise en championnat de France pour Dax !
En droit, Caslex n’a pas encore les 10 mois
de qualification pour le R. C. F.
La même commission se voit dans l’obliga
tion, en application de ce sacré règlement (à
toi, Caoi‘s !), de refuser au Périgourdin Des
moulins, de Joinville, l’autorisation de jouer
pour le Racing, n’ayant pas les dix mois de
présence à l’Ecole.
Affaire Balansac. — La commission des rè
glements, attendu que le joueur Balansac, par
lettre du 25 octobre 1920, a demandé à jouer
pour fOiympique de Paris.
Qu’au terme des règlements, sa qualification
militaire doit être prononcée d’office, à seule
condition d’être transmise par son comité ré
gional.
Déclare le joueur Balansac qualifié pour
TOlympique de Paris.
Mais attendu que postérieurement, ce joueur
a demandé à jouer pour le Stade Toulousain,
autorise ce joueur à disputer les championnats
pour ce Stade, à condition qu’il transmette
cette demande par lettre avec l’avis favora
ble de TOlympique et du Comité de Paris.
En attendant, Balansac ne peut jouer ni pour
Toulouse, ni pour Paris, «
ftIRBY.
En Charente, les Partlienaisiens débarqués à
La Rochelle, renoncèrent à jouer le champion
nat contre le Stade Rochelais.
Y aurait-il une épidémie de « flemmite ai
gue » à Parthenay ?
En revanche, les Cheminots Saintais se refu
sèrent à décliner la lutte. Ils succombèrent de
11 à 0 devant le S. C, d’Angoulême, qui fournit
sa plus belle partie de la saison. Peyret, cé
dant aux sollicitations des dirigeants et aussi
de son club, aurait consenti à revêtir le maillot
pour donner l’assurance et la maîtrise qui fai
saient défaut à l’équipe d’Angoulême.
A la même heure, TU. S. Cognaçaise battait
par 6 à 0 les Chantiers Bretons.
Plus au nord, La Roche-sur-Yon triomphaii
du S. C. Nazairien par 8 à 7, alors que le S.
N. U. C. tassait convenablement la Nantaise.
Dans le rayon des matches amicaux, quel
ques résultats sont à retenir. C’est ainsi que
la magnifique tenue de l’U. S. Bergeracoise en
face de TA. S. Bayonnaise, la réhabilite de
ses faiblesses antérieures. Cela fait présager
une belle empoignade pour dimanche, à La
Moulette, car le C. A. Périgourdin se trouve
lui aussi à la tête d’une nette victoire sur le
Stade Poitevin qui n’est pas un adversaire de
second ordre.
A signaler également la victoire des Bouca-
lais sur l’U. A. Libournaise qui paraît avoir
sensiblement amélioré la forme de ses avanls.
et celle de T U. S. Marmandaise sur les P. T.
T. de Bordeaux, après un match très serré.
*
st* *
La Côte d’Argent vit se dérouler trois belles
parties de championnat.
Les Beglais triomphèrent assez péniblement
de la Section Burdigaiienne. Je dis, assez
péniblement, parce que la Section, victime dès
le début d’accidents, dont deux comportant
des fractures de membres, ne put jouer (pie
la défense, et qu’en fin de compte, elle finit le
match avee six hommes hors de combat. Il
est vrai que, de son côté, Bègles avait en
fin de partie, une demi-douzaine d’éc-lopés.
li conviendrait cependant que les arbitres
intervinssent énergiquement, pour éviter que le
rugby ne devienne un jeu dangereux. On joue
de plus en plus brutalement un peu partout,
et ces procédés ne feront que croître et em
bellir si on n’y met pas ordre au plus tôt.
La surprise de la journée, fut évidemment,
la sévère défaite des Cheminots par les Etu
diants. Après avoir atteint la mi-temps avec
trois points d’avance, ils se virent battus co
pieusement par la suite, avec du 16 à. 3 au
tableau.
Le B. E. C. devient, de jour en jour, une
équipe dangereuse. Elle est excellente dans
toutes ses lignes, et pour peu qu’elle progresse
encore, elle est capable de mettre tout le
monde d’accord pour la seconde place
Car la première place — à moins d’acci
dent — paraît acquise au Stade Bordelais,
après sa victoire sur le S. A. B. Jusqu’au
deux tiers du match, celui-ci a pu espérer te
nir la victoire, du moins le match nul. Il a
suffi de trois ou quatre occasions à son adver
saire, pour conclure deux fois, là où le S. A.
B avait échoué régulièrement, malgré de mul
tiples attaques, malgré l'avantage de ses
avants, malgré qu’il contrôlât la balle pour
ainsi dire à chaque mêlée. Est-ce insuffisance
technique du S. A. B. ? Est-ce faiblesse de ses
lignes arrières ? .
Peut-être les deux. On a dit que Mnndret
avait bien fait de jouer le coup de pied à sui
vre. Ce procédé rfa chance de réussir qu’au-
tant qu’on possède des arriéres rapides et sur
tout des ailiers. Or ce n’était pas le cas du
S. A. B. Les hommes rapides se trouvaient au
S. B. U. C. A Bayonne,* Roé Ta joué le coup
de pied à suivre, mois il le jouait sur Lom
bard, qui est un sprinter. S’il n’a pas abouti,
c’est qu’en face, se trouvait Loustau, pour le
moins aussi bon sprinter que Lombard. Tou
jours est-il, que l’équipe la mieux armée pour
marquer a gagné’. Les trois-quarts stadistes
derrière la mêlée du S. A. B. auraient pondu
cinq on six essais. Je crois avoir ainsi souli
gné suffisamment le point faible du vaincu.
Mais il est autre chose que je tiens égale
ment à souligner. C’est la loyauté montrée
sur le terrain par les deux adversaires, le beau
geste du S. A. B., déposant une gerbe au
pied du monument aux morts, et le punch
qui réunit, le soir, les deux équipes, toujours
rivales certes, mais pas ennemies.
N’est-ce pas là, la forme la plus agréable
xlu sport et la meilleure façon de fortifier son
titre : de grande famille ?
Henry HOURSIANGOU.
Opinion d’un Néo-Bordelais
Le hasard de déplacement, m’avait permis
cette saison d’assister successivement à des
matches à Bayonne, Toulouse et Bordeaux.
J’avais pu y voir d’une part l’enthousiasme
de la foule, de l’autre l’ardeur des’ équipes.
De passage é Paris, le Néo-Bordelais voulut
se rendre compte de ce que Ton y faisait en
rugby. Dimanche je pris dône le train de Co
lombes.
O voyageurs du B. A. B. qui allez au ter
rain du llardoy, ô batailleurs des tramways
uu Pont-des-Jumaux, ô pédestrians qui las
d’attendre courrez de la barrière du Médoc au
Bouscat, le train était vide.
A Paris, le 5 décembre, 1 il n’y avait pas dans
la plaine de Colombes tant aux deux matches
de championnats R. C. F.-G. A.S. G. et P.
U. C.-S. C. U. F. qu’aux autres matches de
rugby, d’association et de hockey, je n’exa
gère pas huit cents personnes. La recette ?...
Demandez à Brennus il n’a pas touché un
billet.
Le sport ? 11 faisait un vent glacial, André
les mains dans ses poches battait de la semel
le; de temps en temps, il se souvenait qu’il
était sur un terrain de jeu et piquait un ga
lop... pour se réchauffer. Son équipe quand il
1a, regardait lui donnait l’impression de jouer
ùne défense serrée pour ne pas se laisser
enfoncer. Il n’avait pas tort, le R. C. F. Té-
pou vantail peut se trouver heureux que la
Générale, dominant continuellement, jouant
dons les 22 mètres adverses le plus, souvent,
n’ait pas marqué. ILpeut être satisfait de,l’ai
de que lui apporta 'Thierry en forme excel
lente, grâce auquel le R. C. F. fit match nul.
Sur un terrain voisin, devant des tribunes
que désavouerait un club de cinquième série
de 1a. Côte d’Argent, se disputait le champion
nat du Quartier Latin. Les Universitaires, les
vrais du P. U. C. contre l^s autres, ceux qui
n’ont pas le droit, dit-on, à T U. C. Les Pu
ces violettes dominèrent également continuel
lement. Elles sautaient élégamment, surtout
■dans Ta seconde mi-temps, tâchant de trouver
le trou... La rafale survenait, alors le vent
les rejetait et les belles passes des trois-
quarts. les jolies échappées des avants s’ar
rêtaient sur un « noir » arrivé à temps. Là aus
si du jeu d’un seul côté, celui du P. TJ. C.,
de l’autre des avants qui défendent c’est tout,
mais c’est assez pour faire match nul.
En pensant à ces équipes, en commentant
la victoire de TOlympique (au match nul avec
le P. U. C.) sur le S. F., je vois une classe
de différence entre elles et celles du Midi,
Athlétiquement parlant, sauf peut-être le Ra
cing, le Midi l’emporte. Comme jeu, d’un cô
té un allant, une fougue plus tempérée de
l’autre, ici une école, une science de fa passe,
une tactique de T attaque, là un embryon de
jeu, mais défense serrée de bons primaires.
Au risque de passer pour un renégat, je
proclame cette différence et je donne aux équi
pes du Midi la placé de favorites aux cham
pionnats de France. Qu'elles jouent moins bru
talement, qu'elles évitent l’amachage inutile
et anti-sportif et elles mériteront la victoire
que sîncêitement je leur souhaite.
Edouard VILLAIN
DEUX GRANDS MATCHES A BORDEAUX
Stade Français au Bouscat
Pour la première fois depuis 1913, les sport-
men bordelais vont revoir la fameuse équipt
du Stade Français. C’est bien une des plus
sympathiques entre toutes, c’est aussi chez
elle que se sont conservées les plus belles tra
ditions de loyauté sportive et celles aussi du
fuotball scientifique. Jamais l'Académie de rug
by, n’a fait passer la préoccupation du ré
sultat avant le souci de confectionner du
beau jeu.
Nous reverrons demain ses avants opérer
avec le classicisme d'autan lorsque Duval et
Beaurain commandaient le « team ». et les
lignes arrières égrener J a gamme des atta
ques aussi variées que classiques. Et l’on
applaudira surtout, le vieux Stade Français,
à qui le rugby doit tant. ■
Il déplacera à deux joueurs près, sa meil
leure équipe celle qui a fait si brillante fi
gure devant TOlympique.
En effet, Gillet et Lafuge remis de leurs
blessures feront leur rentrée, ainsi que l’albi
geois Vaysse. qui jouera à une aile.
Le Stade Bordelais lui opposera le « quinze »
qui a triomphé du S. A. B. Un seul change
ment, Filippi absent sera remplacé à l’ouver
ture par Duffourc, le fameux joueur biarrot
qui est probablement le meilleur Français à
ce poste.
C’est donc un magnifique match qui s’an
nonce, un match entre deux vieux rivaux,
mais deux rivaux qui s’efforceront avant tout
de fournir du beau jeu.
Stade Français. — Arrière: Guichemerre;
trois-quarts : Piron, Dupouy, Dubascon, Vays
se; demis : Belestm, Garnier, avants : Serre,
Gelhay, Morel, Gillet, Chambure, Planche, La
fuge, Levesque.
S. B. U. C. — Arrière : Dedieu: trois-quarts :
Délias. Rieu. Gay, Allien; demis : Pasrouau,
Duffourc, avants : Ebrard, Thoumazo, Meilhau,
Bordes, Lamarche, Rêne, Arnaudin, Chabot.
• ♦ —
L Aviron Bayonnais au Stadium
Continuant la série des grandes rencontres
qu’il offre aux fidèles habitués du Stadium, le
S. A. Bordelais matchera dimanche l’excel
lente équipe de l’Aviron Bayonnais, dont U
est inutile d’insister sur la réputation, telle
ment elle est connue favorablement de tous
les sportsmen bordelais.
Ce sera certainement Tune des plus belles
réunions organisées cette saison au Stadium.
Et elle revêt un éclat tout particulier du fait
de la brillante forme montrée dimanche par
le S. A. B. contre le Stade Bordelais, et des
deux récents matches nuis faits avec l’U. S.
Dacquoise par l’Aviron Bayonnais et le S. A.
Bordelais. Elle donnera en effet une ligne de
comparaison entre la valeur des équipes de
la Côte Basque et de la Côte d’Argent, et de
plus, comme les Bayonnais et les Sabistes ont
de très grandes chances d’être appelés à re
présenter tous deux les couleurs de leur co
mité respectif dans la compétition nationale,
elle peut être considérée avant son officialité,
comme un quart de finale ou une demi-finale
du championnat de France entre Côte. Bas
que et Côte d’Argent.
En lever de rideau, l’équipe réserve de l’U.
S. Dacquoise matchera l’équipe correspondan
te du S. A. B.
Arbitre : M. Mauvilain.
Prix des places : tribunes 8 fr.; gradins as
sis, 5 fr.; populaires, 3 fr.
Cliché SPORTIMQ
L'ÉQUIPE DE FRANCE QUI JOUA A LYON
De gauche à droite : Sebedio, Puech, Boubée, Cremail, Cayrefourcq, Gonnet, Piteu,
Berrurier, Bousquet, Moureux, Crabos (cap.), Coscoll, Salinié, Got.
Dans le maquis
de la procédure
Depuis trois semaines, il y a à Bordeaux le
cas Duffourg, comme il y eut Tan dernier Te
cas Clément, le cas Dussert, etc.
Voici les faits : Duffourg qui appartenait au
Stade Bordelais après être sorti du Biarritz-
ülympique fut appelé à Paris, par l’Adminis
tration des postes, dont il fait partie. Il si
gna sa licence au S. C. U. F. et joua pour
ce club deux matches de championnat.
Brusquemant, son administration l’envoie
à Bordeaux, avec avancement naturellement.
C’est ici que commencent les tribulations du
footballer.
Duffourg revient à son ancien club, le Sta
de Bordelais, et comme il tient à continuer à
jouer — ce qui est son droit absolu —
il demande au S. C. U. F. l’autorisation de
jouer pour le S. B. U. C. et l’obtient avec
avis favorable du Comité de Paris. Tout ceci
est conforme au règlement. Mais alors, se
dresse entre lui et le Stade Bordelais, la Com
mission des statuts et règlements de la Fédé
ration de rugby.
« Vous avez joué deux championnats pour
le S. C. U. F., dit-elle à Dùffo^irg, vous n’a
vez plus le droit de jouer les matches officiels
pour le S. B. U. C. » Au Stade Bordelais, elle
répond : « Mille regrets, Duffourg ne peut être
qualifié pour vous : il Test pour le S. C. U. F.
jusqu’au 30 juin 1921.» Conclusion: impos--
sibilité pour Duffourg de jouer au football. Et
alors, le logicien prend au' collet la Commis
sion des statuts et réglements et lui sert la
dialectique serrée que voici :
Est-il vrai que Duffourg avait le droit inr
contestable de jouer les championnats, à Pa
ris, au moment où il Ta fait ?
Et si oui, est-on fondé à prendre une sanc
tion contre lui .pour le seul fait d’avoir ac-
ct mpli un acte, qu’il avait le droit formel
d’accomplir?
Non, car alors ce serait condamner sciem
ment un innocent, chose inadmissible.
Subsidiairement, la. lettre d’un règlement
quelconque peut-elle être prise ou interprétée
dans le sens de la condamnation obligatoire
d’un innocent?
Non, car il faudrait alors admettre que les
auteurs du règlement auraient pu envisager
de sang-froid, l’éventualité de condamner un
innocent en vertu du règlement qu’ils élabo
raient, chose monstrueuse qu’il n’est pas pos
sible môme de supposer de leur part.
J’ai même entendu dire, qu’il vaut mieux
laisser dix coupables impunis que de condam
ner un seul innocent.
Quelle est alors la solution du cas de Duf-
fourg?
La seule et qui s.’impose, c’est de considérer
ce cas comme tout à fait spécial, exceptionnel,
non prévu, et de le trancher en conformité
d’après le bon sens et l’équité. E't ce sera
justice.
D’ailleurs, Tan dernier le Comité Direc
teur n’opéra-t-il pas ainsi, lorsqu’il requalifia
pour, le Stadoceste Tarbais, Clément qui se
trouvait exactement dans la même situation
de Duffourg.
La nouvelle loi de qualification ne doit pas
être pour les joueurs loyaux, une guillotine
sèche qu’un bourreau impitoyable et aveugle,
se charge de faire fonctionner, sans s’inquié
ter si ses victimes sont coupables ou inno
centes. ,11 y a la lettre de la loi et il y a
l’esprit de la loi. Puisque l’esprit de la* loi
existe, pourquoi en refuser aux juristes de
la Commission des statuts et règlements.
Faisons leur crédit. En France le bon sens
Unit toujours par triompher.
Henry HOURSIANGOU *
Pour encourager
l’éducation physique
Le budget de 1920 prévoyait que douze mil
lions iraient aux sports 'et à l’éducation physi
que. Malheureusement sur cette douzaine de
millions trois seulement vont comme subven
tions aux Unions, Fédérations et Sociétés;
220,000 francs supplémentaires sont destinés
aux grandes Unions et Fédérations pour l’or
ganisation des concours nationaux et fêtes an
nuelles.
Le restant des douze millions se distribuait
comme suit : Concours civils et mixtes : 100,000
fr.; jeux olympiques : 100,000 fr.; C. P. S. M. :
25,000 fr.; matériel des services régionaux et
des écoles : 200,000 fr.; matériel des corps de
troupes : 100,000 fr.; concours militaires :
200,000 fr.; stage des membres de l’enseigne
ment dans les C. B. I. P. : 400,000 fr.; camps
de vacances : 500,000 i'r.; déplacement des of
ficiers et moniteurs : 5.000,000, etc... Cinq mil
lions pour les déplacements des officiers et
moniteurs ! ! Dans la répartition ci-dessus nous
remarquons que la majorité des millions vont
à ce qui est militaire, alors qu’au lendemain
du vote des douze millions par le Parlement
chacun croyait qu’ils iraient en entier aux
grandes Unions et Fédérations qui font tànt
pour les sports athlétiques en France.
Hélas ! on s’apperçoit que le cheval d’ar
çon l’emporte sur les sports.
Je ne sais ce que le service de l’Instruc
tion physique au Ministère de la guerre a dé
pensé sur le budget de 1920 pour les C. B. 1.
P., camps de vacances, déplacement des of
ficiers et moniteurs, mais ce que Ton sait c’est
que les Unions et Fédérations n’ont pas en-
cc.re touché ce qui leur était promis.
Il est navrant de dire que l’Allemagne s’est
mieux que nous rendue compte de l’importan
ce des sports athlétiques dans la vie d’un
pays, car elle prévoit sur son budget pro
chain 220 millions pour diffuser l’idée de l’é
ducation physique et pour développer chez les
jeunes gens le > goût de la pratique des sports
athlétiques.
Les dirigeants de nos clubs athlétiques sont
mieux ' placés que quiconque pour savoir que
les sports serviront les intérêts de la patrie,
puisqu’ils forment des hommes forts auda
cieux et résistants,
Les 220 millions que l’Allemagne prévoit
iront : 70.000,000 de marks pour l’éducation
physique et sportive proprement dite (diffu
sion, développement, propagande) et 150.000,000
de marks pour l’installation où l’améliora
tion de terrains, piscines, subventions aux
clubs etc...
L’idée de subventionner les' clubs est à re
tenir.
Les. Fédérations oublient trop en France
qu’elles sont l’émanation directe des clubs
qu’elles ignorent de trop.
En ce qui nous concerne, le budget de 1921
prévoit 35,784,000 francs. 5 millions iraient aux
Unions et Fédérations; 500,000 francs pour les
concours nationaux et l'êtes annuelles; 250,000
fr. pour les concours civils et mixtes.
Il y a progrès sur le budget précédent,
mais nous constatons quand môme que 29
millions iront à ceux qui ne pratiquent pas
les sports athlétiques mais bien à la prépa
ration militaire, ses fanfares et toute l’équipe
chère au ridicule et néfaste Ghéron, l’homme
qui s’illustra au Sénat en intervenant contre
la création de l’Office National des Sports.
Souhaitons que l’Office National des Sports
voit bientôt le jour et ce dans l’intérêt des
Unions, Fédérations et Sociétés; les unes et
les autres pouvant prétendre à une distribu
tion plus équitable, plus logique et plus jus
te de ces millions qui doivent aller à ceux
qui pratiquent ou font pratiquer les sports
athlétiques, inscrits dans le gotha des olympia
des et des records mondiaux. Les autres, à la
gare sans tambours ni trompettes.
Léon LABARTHE
Devant les Filets...
Deux matches se jouaient à Bordeaux, je
veux dire deux « grands » « très grands »
matches. Songez donc : deux équipes de Pa
ris, dont une ayant fait match nul avec
TOlympique pour le championnat de Paris,
venaient à Bordeaux; malheureusemnt le ha
sard (est-ce bien le hasard ?) avait trop bien
fait les choses. A mon avis j’eusse aimé voir
les équipes les meilleures aux prises. On di
rait que pour certaines équipes Ton s’est in
génié de trouver des matches gagnés d’avan
ce. Ne pouvant rien changer à cet état de cho
se; grande fut ma perplexité, laquelle de ces
démonstration, pardon ! lequel de ces matches,
irai-je voir ? Celui du Racing me paraît tout
indiqué; n’ayant que très rarement l’occasion
de le voir dans nos parages et d’autre part
pouvant- vous causer de la V. G. A. M. dans
une autre occasion qu’il ne sera pas diffi
cile de trouver aussi bonne sinon meilleure.
Donc, j’échafaudais des tas de phases inté
ressantes à suivre. Je voyais le Racing impo
sant un jeu prestigieux, dès les premières mi
nutes, le Stade bouleversé, culbuté, que sais
je encore?
Il n’en fut rien, voyez plutôt, le match
commença à 14 heures 15 et le premier but
ne fut marqué qu’à 14 heures 50. Ce ne fut
donc pas dès le déput une défense en difficulté,
avec une ligne d’attaque bien supérieure. Au
contraire Bordeaux attaque et mène la danse
à une allure endiablée qui ne semble guère
gêner le Racing très confiant — et avec juste
raison — dans sa défense. Voyant l’allure a
'laquelle les Bordelais voulaient mener le
jeu, ayant des arrières et des demis très sûrs,
Paris se contente d’attendre, de laisser faire;
un seul avant se replie, c’est Dévie. 11 est
partout, celui-là, les autres ne songent pas,
et attendent la balle qui ne peut manquer de
leur venir. A ce moment toute la ligne se met
en marche et attaque. Résultat les avants
ne se fatiguent pas trop et marquent.
En seconde mi-temps Bordeaux essaye de
revenir, mais ce n’est plus ça. On voit Saint-
Gaudens dormir sur son ballon, Lasalle at
tendre que les arrières soient bien revenus
pour faire un centré, et bien d’autres len
teurs fort préjudiciables à tout jeu effectif.
En somme, le Racing a sorti un bon petit
jeu de père de famille, ne voulant pas trop
se fatiguer. Le Stade me donna l’impression
de ne pas trop savoir quelle tactique suivre,
tantôt départ foudroyant puis flottement et
arrêt brusque sur Baumann tantôt démar
quage savant des ailes qui des qu’elles ont le
ballon n’ont qu’une hâte: se le faire enlever.
Je ne veux pas terminer sans signaler l’im
pression que m'ont produite Jourda, Baumann,
Triboulet (dans la seconde mi-lemps) et'Dessé.
Ce dernier plus particulièrement a fourni une
partie remarquable.
Je regrette encore plus que le Racing n’ait
pas rencontré la V. C. A. M. nous aurions vu
un tout autre jeu.
*
* *
Je ne puis vous dire grand’chose sur le match
du Jai'd-Mérigna.c. Le résultat se passe de
commentaires; mais comment expliquer que
l’équipe de la Garenne-Colombe, ait éliminé
de ia Coupe, Clicliy, et le B. C. de Roubaix,
qui sont paraît-il de bonnes équipes ? Mys
tère.
EFS- .
De toutes parts, l’on clame la valeur des
nouvelles recrues des médocains et par dessus
tout de Sissingh, que je brûle d’envie de voir
jouer. Le plus mal partagé de nos clubs,
le B. A. C. avait à faire un assez long et
pénible déplacement. C’est probablement là
une des causes de sa défaite devant les.Cettois.
J’avoue que j’ai été un peu surpris de l’écart
signalé par le score. Le résultat, malgré la
défaillance de Cette, ces jours derniers, ne
faisait guère de doute cependant.
Maintenant, il ne reste plus pour nous dé
fendre que les Médocains. J’ai bon espoir,
mais il faudra qu’ils jouent contre de bonnes
équipes pour mettre leur forme au point.
Un peu partout avaient lieu des matches de
ce quatrième tour. En fin de compte il reste
huit clubs de Paris, contre huit, de Province.
On se serait attendu à mieux de la part de la
Province. Il est vrai, comme je le dis plus,
haut, qu’un malencontreux hasard (? ?) a fait
s’éliminer entre eux bien des clubs égaux de
la plupart de ceux qui restent. Au fond cela
importe peu, puisque finalement, il ne doit
en rester qu’un, qui sera le meilleur, incontes
tablement.
Quelques rencontres intéressantes : la J. A.
de Saint-Ouen démolit tous les espoirs du
Havre A. C. finaliste de l’an dernier. L’U. S.
de Tourcoing nettement supérieure au Stade
Français l'élimine etc, etc. Un résultat curieux
celui de Boulogne contre TA. S. Française.
Après quatre vingt-dix minutes de jeu*, les
deux équipes étaient à égalité un but chacune.
Dans les cinq premières minutes de prolonga
tion, effondrement des Boulonnais qui se lais
sent marquer quatre buts et se retirent.
En fin du grabuge à Strasbourg où pendant
la seconde mi-temps, les joueurs en vinrent
aux mains et le public envahit le terrain. Les
dirigeants remirent tout dans Tordre et TO
lympique garda son avance de deux buts
marqués en début de partie.
*
❖ *
N’oublions pas que la deuxième série avait
championnat. À la suite de malentendus, la
Ligue et- son organe officiel ayant mis deux
dates différentes, certains matches ne «purent
avoir lieu. Les Enfants d’Arcachon laissèrent,
fort poliment, marquer le premier but à la
Gironde, mais ensuite ils se reprirent et ce
fut par deux à un qu’ils marquèrent trois à
leur actif.
Peu de déplacements, les Meuniers sont allés
se faire épousseter à Saint-Jean-d’Angély. Je
ne croyais pas les Angéricns si forts, ou le
Moulins-d’Ars, si faible, mais, diles-moi, les
gagnants de fa Coupe de la Commission, vous
n’avez pas l’air d’avoir encore trouvé 1a. bon
ne carburation, il serait presque temps de
s’y mettre.
Et dimanche, pour relever l’intérêt des mat
ches d’association, nous avons la reprise du
championnat. Le premier tour va se terminer
ce mois-ci. Il ne faut plus escompter de grands
changements. Le B. A. C. sera en tête de la
poule A et la V. G. A. " M. en t.ête de la
poule B. Vraisemblablement le Stade et la Bas-
tidienne, le Sport et le B. E. C. viendront en
suite la lutte sera ouverte pour éviter la der
nière place.
Paul LEGALLOIS
Qualifications
et licences
Que ce soit en football association ou en
football rugby, la question de qualification des
' joueurs a été maintes fois portée à Tordre du
jour.
En rugby, elle a, semble-t-il, été réglée pou”
le mieux. En association, cette question, restée
pendante jusqu’à aujourd’hui, commence a
prendre tournure, à ia suite du Conseil Na
tional qui s'est tenu le 6 novembre dernier
au siège du Comité National des Sports. Ce
pendant des points restent à éclaircir.
Nous allons signaler rapidement les simi
litudes et les différences des réglements re
latifs aux licences pour l’un et l’autre sport.
Nous tenterons ensuite d’en dégager un en
seignement pour le football association, que
le professionnalisme grignote.
Dans le royaume du ballon ovale, quelles
formalités doit remplir un joueur pour être
« qualifié » pour un certain club ?
Deux cas se présentent. L’un est simple;
l’autre est complexe. En premier lieu, le
joueur effectue sa demande de licence entre le
30 juin et le 1er septembre. Elle lui est accor
dée d’office.
Dans le second cas, le joueur fait sa de
mande en pleiné saison. Il doit y, joindre, tout
en l’adressant au Comité régional dans lequel
il veut entrer, un avis du club qu’il vient de
quitter, et un avis du Comité régional auquel
appartient ce club.
Le premier Comité nommé groupe ces piè
ces en un dossier. Puis, les yeux sur ce dos
sier, il accorde ou n’accorde pas la licence
au dit joueur, suivant que les raisons don
nées par ce dernier pour expliquer son adhé
sion un second Wub lui paraissent suffisan
tes ou non.
Dans le premier cas. le Comité, transmet
la licence au Bureau Directeur qui se con
tente de l'enregistrer et de la viser. Dans l’au
tre cas le Bureau Directeur ne sert que pour
recevoir un « appel » du joueur non-qualifié. T
statue en dernier ressort.
Le réglement- de football association diffère
un peu, malgré Limitation large des règles du
rugby qui a présidé aux dernières discussions
du Conseil National de la F. F. F. A.
Ici, le joueur fait sa demande de licence
directement à Paris. Et le bureau de la F. F.
F. A. se réserve un délai de quinze jours à
partir de la date d’expédition, sauf pour les
clubs de la Ligue de Paris, pour lesquels les
quinze jours comptent à partir de la date de
réception de la demandé.
On voit qu’il n’est pas encore question des
Comités régionaux. Le bureau central a tous
pouvoirs. Les Comités régionaux ne sont que
ses valets !...
On a bien tenté de leur faire donner, com
me ils en ont le droit, quelque puissance, mais
le Conseil National n’a pas cru devoir leur
accorder, même en égard à ses propres fi
nances. Le statu quo a été voté, du moins jus
qu’au Conseil de Juillet; c’est à dire que les
Ligues régionales n’établiront pas encore les
licences, et ne pourront pas encore fournir,
sans -qu’on leur demande, leur avis absolu
sur ce point.
Cependant le Conseil a adopté une proposi
tion tendant à « autoriser un joueur chan
geant de résidence dans un rayon de plus de
50 kilomètres sur le territoire d’une même
ligne régionale, à se foire licencier dans un
cluQ de sa nouvelle résidence, s’il a T autorisa
tion des deux clubs intéressés et du Bureau de
la Ligue régionale».
Ceci est une demi-mesure, mais elle nous
fait avancer. Une Ligue régionale sera main
tenant maîtresse dans son district, son auto
risation est nécessaire. Très bien. Mais de l’au
torisation des deux clubs, n’aurait-on pas pu
se passer? Nous nous douions bien qu’un
club lâché par un de ses joueurs ne lui don
nera jamais la permission de s’engager, de
suite, sous d’autres couleurs. Quant au club
qui bénéficie, de ce « plaquage », il nous sem
ble qu’il est bien inutile de lui demander son
autorisation. C’est une plaisanterie !
Plaisanterie aussi, l'additif des 50 kilomètres.
Tant qu’à prendre des décisions, qu’on les.
prenne entières !
Il nous semble qu’il serait plus simple et
plus juste de confier aux Ligues régionales
la surveillance absolue de leur domaine. Elles
Statueraient sur les cas spéciaux après en
quêtes et sur avis des clubs intéressés (et
non avec leur autorisation).
Quel est le but, en somme, des licences ?
A côté de leur caractère officiel d’ordre, elles
ont pour fin de supprimer les actes de « raco
lage!» et «.professionnalisme» ou, tout au
moins de leur faire... la chasse.
Or, à ce point de vue, il faut bien admet
tre la. compétence, absolue des Ligues régiona
les intéressées. Alors que les clubs eux-mêmes
sont partiaux .et que le Bureau de la F. F. F.
A. est trop éloigné des faits pour pouvoir ju
ger à bon escient, les Ligues régionales, sont
neutres dans l’ensemble.
Le chantage n’y est guère de mise, comme
il Test .aujourd’hui entre Paris et la Province.
Le football association a donc encore un pas
à faire. Au lieu de songer à admettre en
France le « professionnalisme » ne ferait-on
pas mieux de lutter encore un peu contre lui ?
Sinon que les « pros » se groupent tout de
suite ! Mais, de grâce, pas de demi-mesures !
Robert PECQUERV
BOXE ANGLAISE
La Soirée
du Pugilistique Club
Audouy, Maertens, Lajus, Bitche. Lapierre,
Fred, Robert, à Bordeaux.
Tels sont les hommes de classe et des meil
leurs que nous verrons aux prises, le 18 dé
cembre, au Skating-Palace; ils sont de ceux
dont la présence sur un ring apporte tou
jours la certitude d’un beau duel pugilistique.
Audouy, qui fait sa rentrée, n’est pas un
inconnu du publie et, en manager conscien
cieux, le professeur Dubarry n'a. pas songé à
une rentrée de son poulain avant qu’Audouy
ne soit en possession de tous ses moyens.
Quant à Maertens, c’est le boxeur qui se* pré
sente avec tout l’acquit du combattant de
grande classe. C’est un adversaire particuliè
rement inquiétant et dont les qualités vont
s’affirmant tous- les jours davantage. Il a four
ni récemment contre Eustaehe et Rocca (d’une
dizaine de livres supérieurs), de magnifiques
combats indécis jusqu’au bout. Maertens -que
nous voyons non satisfait de la décision de
son' dernier match avec Rocca, lui demande
sa revanche et lance un défi à tous les welters.
Henrys, Beunon, Gabriel, Bertal, etc... Cette
rencontre aura lieu en 12 rounds.
Lajus-Bitche; cette rencontre, qui à elle seu
le pourrait constituer le clou d’une y: unde
réunion, aura lieu en 10 rounds.
Lajus, en grand progrès, a un record qui s’ador-
ne dej victoires sur des adversaires de valeur tels
qu’Avaullé, qui fit match nul avec Castaing,
Dupont, Henrys, Fieds, Klein que nous venons
de voir contre Balzac, match nul avec Carlos,
champion d’Espagne, qui vient de battre Ber
gers.
Avec Bitche, le champion inter-quartier in
ter-banlieue Paris 1920, il aura affaire à un
adversaire dangereux, doué d’une grande
puissance ce qui en fait un combattant de
tout premier ordre. Un autre 8 rounds, par
faitement équilibré, entre Lapierre et Fred
Robert ne manquera pas d’être intéressant.
Lapierre a des victoires sur Tharaut, Bailly,
Laporte par k.-o., et Kelly; il trouvera en
Fred Robert, le vainqueur de Struzzi, un hom
me capable de lui mener la vie • dure.
Magnandier, Courbés, champion de la ma
rine, qui n’a eu que des victoires, et pour
finir, Kiki Vérouilh contre Argosse, élève de
Perroud, compléteront ce programme intéres
sant au plus haut point.
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Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu'il sait
Sait tout ce qu'il çiit
Rédacteur en chef : H enry Hoursiangou
N° 160. — Samedi 11 Décembre 1920-
Le Sportsman parle...
Incontestablement, le grabuge commence à
Paris. Le Racing qui, au début, enlevait au
pas de course les positions les plus formida
bles, paraît légèrement essoufflé. Dimanche,
il eut toutes les peines du monde à faire match
nul avec La Générale. C’est que le C. A. de
La Générale avait renforcé sa ligne d’avants,
trop légère, et il a suffi de ce changement
pour réduire à l’impuissance la cavalerie du
Racing; cette saison-ci comme l’an passé, les
Racingmen présenteront le même point faible :
les avants. Vous verrez si je me trompe.
Malgré tout, le championnat de Paris lui
reste acquis.
Dans les Pyrénées, le Stade Toulousain con
tinue son cavalier seul. Il a aplati proprement
Coüjolle et sa légion Saint-Gironaise pendant
qu’à Albi, les efforts des Montalbanais pour
remonter un handicap de 3 à ü, ont été vains.
L’explication entre le T. O. E. C, et Saint-
Gaudens. qui se termina par un match nul (3
à 3), fut fertile en incidents.
D’abord, Saint-Gaudens joua la deuxième mi-
temps à 14, par suite de la mise hors de com
bat de Marchand et ensuite, Cassayet marqua
un essai très régulier que l’arbitre refusa d’ho-
mologuer. *
D’où, réclamation de Saint-Gaudens. Il est
regrettable que cette équipe soit privée ainsi
d’une victoire régulière qui aurait consolide
très fortement ses chances pour la deuxième
place.
Même battu par le T. 0 .E. C. — chose in
vraisemblable — le Stade Toulousain ne per
drait pas la première place. Il serait simple
ment à égalité avec le T. 0. E. C. et en serait
quitte pour jouer la belle.
En Armagnac-Bigorre, le Stadoceste Tarbais
est le maître définitif de la situation, car Auch
ne peut avoir la moindre prétention contre lui.
La victoire sur Lourdes n’a pas été facile. Il
a fallu toute la science ou champion de Fran
co pour mater une ligne d’avants remarqua
ble. Son mérite n’en est que plus évident.
Auch, encore étourdi de sa défaite de Lour
des, a eu toutes les peines du monde à se
débarrasser des Bagnérais dont la performance
est à retenir.
*
* *
En Côte Basque, un seul match, mais quel
match ! Le titre était en jeu. Il n’en fallait
pas davantage pour exciter l’intérêt et les pas
sions. Ce fut une bien belle bataille, au cours
de laquelle les deux adversaires firent une dé
pense formidable d’énergie.
On parlera longtemps dans les chaumières
des six avants dacquois offrant un mur iné
branlable au «huit bayonnais».
Le fait n’est pas nouveau d’équipes décimées
pour des causes diverses et réussissant, à par
ti^ de ce moment, à prendre le commandement
des opérations. Vous rappelez-vous le match
Bègles-Stade Bordelais, l’an dernier, où le
S. B. U. C., réduit à 13, mena la danse?
On peut expliquer cela de la façon suivante :
tant qu’on est à égalité d’effectifs, ir arrive
souvent que chacun se décharge un : eu du
travail sur le voisin. Mais que l’équilibre nu
mérique vienne à se rompre, l’on voit alors
les survivants travailler pour deux et suppléer
par une ardeur décuplée à l’absence forcée des
camarades.
C’est ce qui s’est produit à I-Inrdoy.
Bayonne a eu le tort, à mon avis, de s'en
têter dans son jeu à la main. Seul, le drib
bling avait quelque chance d’aboutir et Ton
a vu* à un moment donné, les avants de l’A
viron Bayonnais arriver la balle aux pieds, à
cinq mètres des buts. Lasserre essayer de
rar. asser et faire un bel cn-avant, alors qu’il
n’y avait qu’à continuer le dribbling pour
franchir la ligne de but et fort probablement
marquer.
Le hand bail est une chose et le dribbling
en est une autre. Que le premier soit employé
sur terrain propice et avec 4 un ballon en bon
état, c’est parfait; mais qu’on en use et en
abuse sur un sol exécrable et avec un ballon
insaisissgble, ma foi, je ne comprends plus.
Et nous sommes quelques-uns en France, qui
ne comprenons pas. ,
L i tactique doit être appropriée à l’état du
matériel avec lequel et sur lequel on opère.
Ce n’est pourtant pas très difficile, ce me sem
ble. ,
L’Aviron Bayonnais n’a plus qu’un match à
jouer pour reconquérir son titre. Il devra
triompher de Biarritz. L’affaire ne sera pas
commode à mener, car les Biarrots remettent
sur pied la grande équipe dans laquelle les
éclopés de marque ont fait leur rentrée. En
core une bataille émouvante !
Deux propositions bizarres
La commission des règlements de la Fédé
ration de rugby vient de présenter au bureau
deux propositions pour transmission au Con
seil.
La première de ces propositions demande
l'abrogation de l’article des règlements sui
vants. « ün joueur ayant participe à un cham
pionnat ne peut en aucun cas jouer un cham
pionnat pour un autre Club au cours de la
même saison. » Le Bureau émet un avis défa
vorable.
La seconde proposition est « Le délai de dix
mois de présence dans un C. B. I. P. pour
obtenir une nouvelle licence est supprimé».
Le bureau émet un avis favorable.
On sent dans ces propositions la présence
^et l’influence de certains membres d’un club
parisien qui fut la cause par ses multiples
combinaisons Joinvillaises que les règlements
dont la commission demande l’abrogation ont
ôté faits exprès, soumis et adoptés par le Con
grès de Lyon, et ce, dans le but de détruire
ou de combattre le pernicieux racolage.
Ilélas, la commission des règlements sem
ble ignorer pourquoi les règlements ont été
faits.
Le bureau de la F. F. B. est défavorable à
la première proposition et favorable à la se
conde !
Et bien, nous irons plus loin et nous dirons
en ce qui concerne la deuxième proposition
qu’à notre sens un Joinvillais — citons le
cas du Dacquois Castex — pour être officiel
lement qualifié pour un club, devrait attendre
le 1er juin avant de demander son affiliation
qui ne deviendrait officielle que 10 mois après,
c’est-à-dire le 1er avril de Tannée suivante.
Cette façon de faire éviterait à quelques-uns
de nombreuses démarches auprès de la direc
tion de l’infanterie ?
Et nous continuons. Estimant qu’un joueur
comme Castex, jouant en championnat de
France pour T U. S. Dacquoise, étant à l’Ecole
de Joinville, ne peut se voir des mois de qua
lification courir pour le Racing alors qu’il offi
cialise en championnat de France pour Dax !
En droit, Caslex n’a pas encore les 10 mois
de qualification pour le R. C. F.
La même commission se voit dans l’obliga
tion, en application de ce sacré règlement (à
toi, Caoi‘s !), de refuser au Périgourdin Des
moulins, de Joinville, l’autorisation de jouer
pour le Racing, n’ayant pas les dix mois de
présence à l’Ecole.
Affaire Balansac. — La commission des rè
glements, attendu que le joueur Balansac, par
lettre du 25 octobre 1920, a demandé à jouer
pour fOiympique de Paris.
Qu’au terme des règlements, sa qualification
militaire doit être prononcée d’office, à seule
condition d’être transmise par son comité ré
gional.
Déclare le joueur Balansac qualifié pour
TOlympique de Paris.
Mais attendu que postérieurement, ce joueur
a demandé à jouer pour le Stade Toulousain,
autorise ce joueur à disputer les championnats
pour ce Stade, à condition qu’il transmette
cette demande par lettre avec l’avis favora
ble de TOlympique et du Comité de Paris.
En attendant, Balansac ne peut jouer ni pour
Toulouse, ni pour Paris, «
ftIRBY.
En Charente, les Partlienaisiens débarqués à
La Rochelle, renoncèrent à jouer le champion
nat contre le Stade Rochelais.
Y aurait-il une épidémie de « flemmite ai
gue » à Parthenay ?
En revanche, les Cheminots Saintais se refu
sèrent à décliner la lutte. Ils succombèrent de
11 à 0 devant le S. C, d’Angoulême, qui fournit
sa plus belle partie de la saison. Peyret, cé
dant aux sollicitations des dirigeants et aussi
de son club, aurait consenti à revêtir le maillot
pour donner l’assurance et la maîtrise qui fai
saient défaut à l’équipe d’Angoulême.
A la même heure, TU. S. Cognaçaise battait
par 6 à 0 les Chantiers Bretons.
Plus au nord, La Roche-sur-Yon triomphaii
du S. C. Nazairien par 8 à 7, alors que le S.
N. U. C. tassait convenablement la Nantaise.
Dans le rayon des matches amicaux, quel
ques résultats sont à retenir. C’est ainsi que
la magnifique tenue de l’U. S. Bergeracoise en
face de TA. S. Bayonnaise, la réhabilite de
ses faiblesses antérieures. Cela fait présager
une belle empoignade pour dimanche, à La
Moulette, car le C. A. Périgourdin se trouve
lui aussi à la tête d’une nette victoire sur le
Stade Poitevin qui n’est pas un adversaire de
second ordre.
A signaler également la victoire des Bouca-
lais sur l’U. A. Libournaise qui paraît avoir
sensiblement amélioré la forme de ses avanls.
et celle de T U. S. Marmandaise sur les P. T.
T. de Bordeaux, après un match très serré.
*
st* *
La Côte d’Argent vit se dérouler trois belles
parties de championnat.
Les Beglais triomphèrent assez péniblement
de la Section Burdigaiienne. Je dis, assez
péniblement, parce que la Section, victime dès
le début d’accidents, dont deux comportant
des fractures de membres, ne put jouer (pie
la défense, et qu’en fin de compte, elle finit le
match avee six hommes hors de combat. Il
est vrai que, de son côté, Bègles avait en
fin de partie, une demi-douzaine d’éc-lopés.
li conviendrait cependant que les arbitres
intervinssent énergiquement, pour éviter que le
rugby ne devienne un jeu dangereux. On joue
de plus en plus brutalement un peu partout,
et ces procédés ne feront que croître et em
bellir si on n’y met pas ordre au plus tôt.
La surprise de la journée, fut évidemment,
la sévère défaite des Cheminots par les Etu
diants. Après avoir atteint la mi-temps avec
trois points d’avance, ils se virent battus co
pieusement par la suite, avec du 16 à. 3 au
tableau.
Le B. E. C. devient, de jour en jour, une
équipe dangereuse. Elle est excellente dans
toutes ses lignes, et pour peu qu’elle progresse
encore, elle est capable de mettre tout le
monde d’accord pour la seconde place
Car la première place — à moins d’acci
dent — paraît acquise au Stade Bordelais,
après sa victoire sur le S. A. B. Jusqu’au
deux tiers du match, celui-ci a pu espérer te
nir la victoire, du moins le match nul. Il a
suffi de trois ou quatre occasions à son adver
saire, pour conclure deux fois, là où le S. A.
B avait échoué régulièrement, malgré de mul
tiples attaques, malgré l'avantage de ses
avants, malgré qu’il contrôlât la balle pour
ainsi dire à chaque mêlée. Est-ce insuffisance
technique du S. A. B. ? Est-ce faiblesse de ses
lignes arrières ? .
Peut-être les deux. On a dit que Mnndret
avait bien fait de jouer le coup de pied à sui
vre. Ce procédé rfa chance de réussir qu’au-
tant qu’on possède des arriéres rapides et sur
tout des ailiers. Or ce n’était pas le cas du
S. A. B. Les hommes rapides se trouvaient au
S. B. U. C. A Bayonne,* Roé Ta joué le coup
de pied à suivre, mois il le jouait sur Lom
bard, qui est un sprinter. S’il n’a pas abouti,
c’est qu’en face, se trouvait Loustau, pour le
moins aussi bon sprinter que Lombard. Tou
jours est-il, que l’équipe la mieux armée pour
marquer a gagné’. Les trois-quarts stadistes
derrière la mêlée du S. A. B. auraient pondu
cinq on six essais. Je crois avoir ainsi souli
gné suffisamment le point faible du vaincu.
Mais il est autre chose que je tiens égale
ment à souligner. C’est la loyauté montrée
sur le terrain par les deux adversaires, le beau
geste du S. A. B., déposant une gerbe au
pied du monument aux morts, et le punch
qui réunit, le soir, les deux équipes, toujours
rivales certes, mais pas ennemies.
N’est-ce pas là, la forme la plus agréable
xlu sport et la meilleure façon de fortifier son
titre : de grande famille ?
Henry HOURSIANGOU.
Opinion d’un Néo-Bordelais
Le hasard de déplacement, m’avait permis
cette saison d’assister successivement à des
matches à Bayonne, Toulouse et Bordeaux.
J’avais pu y voir d’une part l’enthousiasme
de la foule, de l’autre l’ardeur des’ équipes.
De passage é Paris, le Néo-Bordelais voulut
se rendre compte de ce que Ton y faisait en
rugby. Dimanche je pris dône le train de Co
lombes.
O voyageurs du B. A. B. qui allez au ter
rain du llardoy, ô batailleurs des tramways
uu Pont-des-Jumaux, ô pédestrians qui las
d’attendre courrez de la barrière du Médoc au
Bouscat, le train était vide.
A Paris, le 5 décembre, 1 il n’y avait pas dans
la plaine de Colombes tant aux deux matches
de championnats R. C. F.-G. A.S. G. et P.
U. C.-S. C. U. F. qu’aux autres matches de
rugby, d’association et de hockey, je n’exa
gère pas huit cents personnes. La recette ?...
Demandez à Brennus il n’a pas touché un
billet.
Le sport ? 11 faisait un vent glacial, André
les mains dans ses poches battait de la semel
le; de temps en temps, il se souvenait qu’il
était sur un terrain de jeu et piquait un ga
lop... pour se réchauffer. Son équipe quand il
1a, regardait lui donnait l’impression de jouer
ùne défense serrée pour ne pas se laisser
enfoncer. Il n’avait pas tort, le R. C. F. Té-
pou vantail peut se trouver heureux que la
Générale, dominant continuellement, jouant
dons les 22 mètres adverses le plus, souvent,
n’ait pas marqué. ILpeut être satisfait de,l’ai
de que lui apporta 'Thierry en forme excel
lente, grâce auquel le R. C. F. fit match nul.
Sur un terrain voisin, devant des tribunes
que désavouerait un club de cinquième série
de 1a. Côte d’Argent, se disputait le champion
nat du Quartier Latin. Les Universitaires, les
vrais du P. U. C. contre l^s autres, ceux qui
n’ont pas le droit, dit-on, à T U. C. Les Pu
ces violettes dominèrent également continuel
lement. Elles sautaient élégamment, surtout
■dans Ta seconde mi-temps, tâchant de trouver
le trou... La rafale survenait, alors le vent
les rejetait et les belles passes des trois-
quarts. les jolies échappées des avants s’ar
rêtaient sur un « noir » arrivé à temps. Là aus
si du jeu d’un seul côté, celui du P. TJ. C.,
de l’autre des avants qui défendent c’est tout,
mais c’est assez pour faire match nul.
En pensant à ces équipes, en commentant
la victoire de TOlympique (au match nul avec
le P. U. C.) sur le S. F., je vois une classe
de différence entre elles et celles du Midi,
Athlétiquement parlant, sauf peut-être le Ra
cing, le Midi l’emporte. Comme jeu, d’un cô
té un allant, une fougue plus tempérée de
l’autre, ici une école, une science de fa passe,
une tactique de T attaque, là un embryon de
jeu, mais défense serrée de bons primaires.
Au risque de passer pour un renégat, je
proclame cette différence et je donne aux équi
pes du Midi la placé de favorites aux cham
pionnats de France. Qu'elles jouent moins bru
talement, qu'elles évitent l’amachage inutile
et anti-sportif et elles mériteront la victoire
que sîncêitement je leur souhaite.
Edouard VILLAIN
DEUX GRANDS MATCHES A BORDEAUX
Stade Français au Bouscat
Pour la première fois depuis 1913, les sport-
men bordelais vont revoir la fameuse équipt
du Stade Français. C’est bien une des plus
sympathiques entre toutes, c’est aussi chez
elle que se sont conservées les plus belles tra
ditions de loyauté sportive et celles aussi du
fuotball scientifique. Jamais l'Académie de rug
by, n’a fait passer la préoccupation du ré
sultat avant le souci de confectionner du
beau jeu.
Nous reverrons demain ses avants opérer
avec le classicisme d'autan lorsque Duval et
Beaurain commandaient le « team ». et les
lignes arrières égrener J a gamme des atta
ques aussi variées que classiques. Et l’on
applaudira surtout, le vieux Stade Français,
à qui le rugby doit tant. ■
Il déplacera à deux joueurs près, sa meil
leure équipe celle qui a fait si brillante fi
gure devant TOlympique.
En effet, Gillet et Lafuge remis de leurs
blessures feront leur rentrée, ainsi que l’albi
geois Vaysse. qui jouera à une aile.
Le Stade Bordelais lui opposera le « quinze »
qui a triomphé du S. A. B. Un seul change
ment, Filippi absent sera remplacé à l’ouver
ture par Duffourc, le fameux joueur biarrot
qui est probablement le meilleur Français à
ce poste.
C’est donc un magnifique match qui s’an
nonce, un match entre deux vieux rivaux,
mais deux rivaux qui s’efforceront avant tout
de fournir du beau jeu.
Stade Français. — Arrière: Guichemerre;
trois-quarts : Piron, Dupouy, Dubascon, Vays
se; demis : Belestm, Garnier, avants : Serre,
Gelhay, Morel, Gillet, Chambure, Planche, La
fuge, Levesque.
S. B. U. C. — Arrière : Dedieu: trois-quarts :
Délias. Rieu. Gay, Allien; demis : Pasrouau,
Duffourc, avants : Ebrard, Thoumazo, Meilhau,
Bordes, Lamarche, Rêne, Arnaudin, Chabot.
• ♦ —
L Aviron Bayonnais au Stadium
Continuant la série des grandes rencontres
qu’il offre aux fidèles habitués du Stadium, le
S. A. Bordelais matchera dimanche l’excel
lente équipe de l’Aviron Bayonnais, dont U
est inutile d’insister sur la réputation, telle
ment elle est connue favorablement de tous
les sportsmen bordelais.
Ce sera certainement Tune des plus belles
réunions organisées cette saison au Stadium.
Et elle revêt un éclat tout particulier du fait
de la brillante forme montrée dimanche par
le S. A. B. contre le Stade Bordelais, et des
deux récents matches nuis faits avec l’U. S.
Dacquoise par l’Aviron Bayonnais et le S. A.
Bordelais. Elle donnera en effet une ligne de
comparaison entre la valeur des équipes de
la Côte Basque et de la Côte d’Argent, et de
plus, comme les Bayonnais et les Sabistes ont
de très grandes chances d’être appelés à re
présenter tous deux les couleurs de leur co
mité respectif dans la compétition nationale,
elle peut être considérée avant son officialité,
comme un quart de finale ou une demi-finale
du championnat de France entre Côte. Bas
que et Côte d’Argent.
En lever de rideau, l’équipe réserve de l’U.
S. Dacquoise matchera l’équipe correspondan
te du S. A. B.
Arbitre : M. Mauvilain.
Prix des places : tribunes 8 fr.; gradins as
sis, 5 fr.; populaires, 3 fr.
Cliché SPORTIMQ
L'ÉQUIPE DE FRANCE QUI JOUA A LYON
De gauche à droite : Sebedio, Puech, Boubée, Cremail, Cayrefourcq, Gonnet, Piteu,
Berrurier, Bousquet, Moureux, Crabos (cap.), Coscoll, Salinié, Got.
Dans le maquis
de la procédure
Depuis trois semaines, il y a à Bordeaux le
cas Duffourg, comme il y eut Tan dernier Te
cas Clément, le cas Dussert, etc.
Voici les faits : Duffourg qui appartenait au
Stade Bordelais après être sorti du Biarritz-
ülympique fut appelé à Paris, par l’Adminis
tration des postes, dont il fait partie. Il si
gna sa licence au S. C. U. F. et joua pour
ce club deux matches de championnat.
Brusquemant, son administration l’envoie
à Bordeaux, avec avancement naturellement.
C’est ici que commencent les tribulations du
footballer.
Duffourg revient à son ancien club, le Sta
de Bordelais, et comme il tient à continuer à
jouer — ce qui est son droit absolu —
il demande au S. C. U. F. l’autorisation de
jouer pour le S. B. U. C. et l’obtient avec
avis favorable du Comité de Paris. Tout ceci
est conforme au règlement. Mais alors, se
dresse entre lui et le Stade Bordelais, la Com
mission des statuts et règlements de la Fédé
ration de rugby.
« Vous avez joué deux championnats pour
le S. C. U. F., dit-elle à Dùffo^irg, vous n’a
vez plus le droit de jouer les matches officiels
pour le S. B. U. C. » Au Stade Bordelais, elle
répond : « Mille regrets, Duffourg ne peut être
qualifié pour vous : il Test pour le S. C. U. F.
jusqu’au 30 juin 1921.» Conclusion: impos--
sibilité pour Duffourg de jouer au football. Et
alors, le logicien prend au' collet la Commis
sion des statuts et réglements et lui sert la
dialectique serrée que voici :
Est-il vrai que Duffourg avait le droit inr
contestable de jouer les championnats, à Pa
ris, au moment où il Ta fait ?
Et si oui, est-on fondé à prendre une sanc
tion contre lui .pour le seul fait d’avoir ac-
ct mpli un acte, qu’il avait le droit formel
d’accomplir?
Non, car alors ce serait condamner sciem
ment un innocent, chose inadmissible.
Subsidiairement, la. lettre d’un règlement
quelconque peut-elle être prise ou interprétée
dans le sens de la condamnation obligatoire
d’un innocent?
Non, car il faudrait alors admettre que les
auteurs du règlement auraient pu envisager
de sang-froid, l’éventualité de condamner un
innocent en vertu du règlement qu’ils élabo
raient, chose monstrueuse qu’il n’est pas pos
sible môme de supposer de leur part.
J’ai même entendu dire, qu’il vaut mieux
laisser dix coupables impunis que de condam
ner un seul innocent.
Quelle est alors la solution du cas de Duf-
fourg?
La seule et qui s.’impose, c’est de considérer
ce cas comme tout à fait spécial, exceptionnel,
non prévu, et de le trancher en conformité
d’après le bon sens et l’équité. E't ce sera
justice.
D’ailleurs, Tan dernier le Comité Direc
teur n’opéra-t-il pas ainsi, lorsqu’il requalifia
pour, le Stadoceste Tarbais, Clément qui se
trouvait exactement dans la même situation
de Duffourg.
La nouvelle loi de qualification ne doit pas
être pour les joueurs loyaux, une guillotine
sèche qu’un bourreau impitoyable et aveugle,
se charge de faire fonctionner, sans s’inquié
ter si ses victimes sont coupables ou inno
centes. ,11 y a la lettre de la loi et il y a
l’esprit de la loi. Puisque l’esprit de la* loi
existe, pourquoi en refuser aux juristes de
la Commission des statuts et règlements.
Faisons leur crédit. En France le bon sens
Unit toujours par triompher.
Henry HOURSIANGOU *
Pour encourager
l’éducation physique
Le budget de 1920 prévoyait que douze mil
lions iraient aux sports 'et à l’éducation physi
que. Malheureusement sur cette douzaine de
millions trois seulement vont comme subven
tions aux Unions, Fédérations et Sociétés;
220,000 francs supplémentaires sont destinés
aux grandes Unions et Fédérations pour l’or
ganisation des concours nationaux et fêtes an
nuelles.
Le restant des douze millions se distribuait
comme suit : Concours civils et mixtes : 100,000
fr.; jeux olympiques : 100,000 fr.; C. P. S. M. :
25,000 fr.; matériel des services régionaux et
des écoles : 200,000 fr.; matériel des corps de
troupes : 100,000 fr.; concours militaires :
200,000 fr.; stage des membres de l’enseigne
ment dans les C. B. I. P. : 400,000 fr.; camps
de vacances : 500,000 i'r.; déplacement des of
ficiers et moniteurs : 5.000,000, etc... Cinq mil
lions pour les déplacements des officiers et
moniteurs ! ! Dans la répartition ci-dessus nous
remarquons que la majorité des millions vont
à ce qui est militaire, alors qu’au lendemain
du vote des douze millions par le Parlement
chacun croyait qu’ils iraient en entier aux
grandes Unions et Fédérations qui font tànt
pour les sports athlétiques en France.
Hélas ! on s’apperçoit que le cheval d’ar
çon l’emporte sur les sports.
Je ne sais ce que le service de l’Instruc
tion physique au Ministère de la guerre a dé
pensé sur le budget de 1920 pour les C. B. 1.
P., camps de vacances, déplacement des of
ficiers et moniteurs, mais ce que Ton sait c’est
que les Unions et Fédérations n’ont pas en-
cc.re touché ce qui leur était promis.
Il est navrant de dire que l’Allemagne s’est
mieux que nous rendue compte de l’importan
ce des sports athlétiques dans la vie d’un
pays, car elle prévoit sur son budget pro
chain 220 millions pour diffuser l’idée de l’é
ducation physique et pour développer chez les
jeunes gens le > goût de la pratique des sports
athlétiques.
Les dirigeants de nos clubs athlétiques sont
mieux ' placés que quiconque pour savoir que
les sports serviront les intérêts de la patrie,
puisqu’ils forment des hommes forts auda
cieux et résistants,
Les 220 millions que l’Allemagne prévoit
iront : 70.000,000 de marks pour l’éducation
physique et sportive proprement dite (diffu
sion, développement, propagande) et 150.000,000
de marks pour l’installation où l’améliora
tion de terrains, piscines, subventions aux
clubs etc...
L’idée de subventionner les' clubs est à re
tenir.
Les. Fédérations oublient trop en France
qu’elles sont l’émanation directe des clubs
qu’elles ignorent de trop.
En ce qui nous concerne, le budget de 1921
prévoit 35,784,000 francs. 5 millions iraient aux
Unions et Fédérations; 500,000 francs pour les
concours nationaux et l'êtes annuelles; 250,000
fr. pour les concours civils et mixtes.
Il y a progrès sur le budget précédent,
mais nous constatons quand môme que 29
millions iront à ceux qui ne pratiquent pas
les sports athlétiques mais bien à la prépa
ration militaire, ses fanfares et toute l’équipe
chère au ridicule et néfaste Ghéron, l’homme
qui s’illustra au Sénat en intervenant contre
la création de l’Office National des Sports.
Souhaitons que l’Office National des Sports
voit bientôt le jour et ce dans l’intérêt des
Unions, Fédérations et Sociétés; les unes et
les autres pouvant prétendre à une distribu
tion plus équitable, plus logique et plus jus
te de ces millions qui doivent aller à ceux
qui pratiquent ou font pratiquer les sports
athlétiques, inscrits dans le gotha des olympia
des et des records mondiaux. Les autres, à la
gare sans tambours ni trompettes.
Léon LABARTHE
Devant les Filets...
Deux matches se jouaient à Bordeaux, je
veux dire deux « grands » « très grands »
matches. Songez donc : deux équipes de Pa
ris, dont une ayant fait match nul avec
TOlympique pour le championnat de Paris,
venaient à Bordeaux; malheureusemnt le ha
sard (est-ce bien le hasard ?) avait trop bien
fait les choses. A mon avis j’eusse aimé voir
les équipes les meilleures aux prises. On di
rait que pour certaines équipes Ton s’est in
génié de trouver des matches gagnés d’avan
ce. Ne pouvant rien changer à cet état de cho
se; grande fut ma perplexité, laquelle de ces
démonstration, pardon ! lequel de ces matches,
irai-je voir ? Celui du Racing me paraît tout
indiqué; n’ayant que très rarement l’occasion
de le voir dans nos parages et d’autre part
pouvant- vous causer de la V. G. A. M. dans
une autre occasion qu’il ne sera pas diffi
cile de trouver aussi bonne sinon meilleure.
Donc, j’échafaudais des tas de phases inté
ressantes à suivre. Je voyais le Racing impo
sant un jeu prestigieux, dès les premières mi
nutes, le Stade bouleversé, culbuté, que sais
je encore?
Il n’en fut rien, voyez plutôt, le match
commença à 14 heures 15 et le premier but
ne fut marqué qu’à 14 heures 50. Ce ne fut
donc pas dès le déput une défense en difficulté,
avec une ligne d’attaque bien supérieure. Au
contraire Bordeaux attaque et mène la danse
à une allure endiablée qui ne semble guère
gêner le Racing très confiant — et avec juste
raison — dans sa défense. Voyant l’allure a
'laquelle les Bordelais voulaient mener le
jeu, ayant des arrières et des demis très sûrs,
Paris se contente d’attendre, de laisser faire;
un seul avant se replie, c’est Dévie. 11 est
partout, celui-là, les autres ne songent pas,
et attendent la balle qui ne peut manquer de
leur venir. A ce moment toute la ligne se met
en marche et attaque. Résultat les avants
ne se fatiguent pas trop et marquent.
En seconde mi-temps Bordeaux essaye de
revenir, mais ce n’est plus ça. On voit Saint-
Gaudens dormir sur son ballon, Lasalle at
tendre que les arrières soient bien revenus
pour faire un centré, et bien d’autres len
teurs fort préjudiciables à tout jeu effectif.
En somme, le Racing a sorti un bon petit
jeu de père de famille, ne voulant pas trop
se fatiguer. Le Stade me donna l’impression
de ne pas trop savoir quelle tactique suivre,
tantôt départ foudroyant puis flottement et
arrêt brusque sur Baumann tantôt démar
quage savant des ailes qui des qu’elles ont le
ballon n’ont qu’une hâte: se le faire enlever.
Je ne veux pas terminer sans signaler l’im
pression que m'ont produite Jourda, Baumann,
Triboulet (dans la seconde mi-lemps) et'Dessé.
Ce dernier plus particulièrement a fourni une
partie remarquable.
Je regrette encore plus que le Racing n’ait
pas rencontré la V. C. A. M. nous aurions vu
un tout autre jeu.
*
* *
Je ne puis vous dire grand’chose sur le match
du Jai'd-Mérigna.c. Le résultat se passe de
commentaires; mais comment expliquer que
l’équipe de la Garenne-Colombe, ait éliminé
de ia Coupe, Clicliy, et le B. C. de Roubaix,
qui sont paraît-il de bonnes équipes ? Mys
tère.
EFS- .
De toutes parts, l’on clame la valeur des
nouvelles recrues des médocains et par dessus
tout de Sissingh, que je brûle d’envie de voir
jouer. Le plus mal partagé de nos clubs,
le B. A. C. avait à faire un assez long et
pénible déplacement. C’est probablement là
une des causes de sa défaite devant les.Cettois.
J’avoue que j’ai été un peu surpris de l’écart
signalé par le score. Le résultat, malgré la
défaillance de Cette, ces jours derniers, ne
faisait guère de doute cependant.
Maintenant, il ne reste plus pour nous dé
fendre que les Médocains. J’ai bon espoir,
mais il faudra qu’ils jouent contre de bonnes
équipes pour mettre leur forme au point.
Un peu partout avaient lieu des matches de
ce quatrième tour. En fin de compte il reste
huit clubs de Paris, contre huit, de Province.
On se serait attendu à mieux de la part de la
Province. Il est vrai, comme je le dis plus,
haut, qu’un malencontreux hasard (? ?) a fait
s’éliminer entre eux bien des clubs égaux de
la plupart de ceux qui restent. Au fond cela
importe peu, puisque finalement, il ne doit
en rester qu’un, qui sera le meilleur, incontes
tablement.
Quelques rencontres intéressantes : la J. A.
de Saint-Ouen démolit tous les espoirs du
Havre A. C. finaliste de l’an dernier. L’U. S.
de Tourcoing nettement supérieure au Stade
Français l'élimine etc, etc. Un résultat curieux
celui de Boulogne contre TA. S. Française.
Après quatre vingt-dix minutes de jeu*, les
deux équipes étaient à égalité un but chacune.
Dans les cinq premières minutes de prolonga
tion, effondrement des Boulonnais qui se lais
sent marquer quatre buts et se retirent.
En fin du grabuge à Strasbourg où pendant
la seconde mi-temps, les joueurs en vinrent
aux mains et le public envahit le terrain. Les
dirigeants remirent tout dans Tordre et TO
lympique garda son avance de deux buts
marqués en début de partie.
*
❖ *
N’oublions pas que la deuxième série avait
championnat. À la suite de malentendus, la
Ligue et- son organe officiel ayant mis deux
dates différentes, certains matches ne «purent
avoir lieu. Les Enfants d’Arcachon laissèrent,
fort poliment, marquer le premier but à la
Gironde, mais ensuite ils se reprirent et ce
fut par deux à un qu’ils marquèrent trois à
leur actif.
Peu de déplacements, les Meuniers sont allés
se faire épousseter à Saint-Jean-d’Angély. Je
ne croyais pas les Angéricns si forts, ou le
Moulins-d’Ars, si faible, mais, diles-moi, les
gagnants de fa Coupe de la Commission, vous
n’avez pas l’air d’avoir encore trouvé 1a. bon
ne carburation, il serait presque temps de
s’y mettre.
Et dimanche, pour relever l’intérêt des mat
ches d’association, nous avons la reprise du
championnat. Le premier tour va se terminer
ce mois-ci. Il ne faut plus escompter de grands
changements. Le B. A. C. sera en tête de la
poule A et la V. G. A. " M. en t.ête de la
poule B. Vraisemblablement le Stade et la Bas-
tidienne, le Sport et le B. E. C. viendront en
suite la lutte sera ouverte pour éviter la der
nière place.
Paul LEGALLOIS
Qualifications
et licences
Que ce soit en football association ou en
football rugby, la question de qualification des
' joueurs a été maintes fois portée à Tordre du
jour.
En rugby, elle a, semble-t-il, été réglée pou”
le mieux. En association, cette question, restée
pendante jusqu’à aujourd’hui, commence a
prendre tournure, à ia suite du Conseil Na
tional qui s'est tenu le 6 novembre dernier
au siège du Comité National des Sports. Ce
pendant des points restent à éclaircir.
Nous allons signaler rapidement les simi
litudes et les différences des réglements re
latifs aux licences pour l’un et l’autre sport.
Nous tenterons ensuite d’en dégager un en
seignement pour le football association, que
le professionnalisme grignote.
Dans le royaume du ballon ovale, quelles
formalités doit remplir un joueur pour être
« qualifié » pour un certain club ?
Deux cas se présentent. L’un est simple;
l’autre est complexe. En premier lieu, le
joueur effectue sa demande de licence entre le
30 juin et le 1er septembre. Elle lui est accor
dée d’office.
Dans le second cas, le joueur fait sa de
mande en pleiné saison. Il doit y, joindre, tout
en l’adressant au Comité régional dans lequel
il veut entrer, un avis du club qu’il vient de
quitter, et un avis du Comité régional auquel
appartient ce club.
Le premier Comité nommé groupe ces piè
ces en un dossier. Puis, les yeux sur ce dos
sier, il accorde ou n’accorde pas la licence
au dit joueur, suivant que les raisons don
nées par ce dernier pour expliquer son adhé
sion un second Wub lui paraissent suffisan
tes ou non.
Dans le premier cas. le Comité, transmet
la licence au Bureau Directeur qui se con
tente de l'enregistrer et de la viser. Dans l’au
tre cas le Bureau Directeur ne sert que pour
recevoir un « appel » du joueur non-qualifié. T
statue en dernier ressort.
Le réglement- de football association diffère
un peu, malgré Limitation large des règles du
rugby qui a présidé aux dernières discussions
du Conseil National de la F. F. F. A.
Ici, le joueur fait sa demande de licence
directement à Paris. Et le bureau de la F. F.
F. A. se réserve un délai de quinze jours à
partir de la date d’expédition, sauf pour les
clubs de la Ligue de Paris, pour lesquels les
quinze jours comptent à partir de la date de
réception de la demandé.
On voit qu’il n’est pas encore question des
Comités régionaux. Le bureau central a tous
pouvoirs. Les Comités régionaux ne sont que
ses valets !...
On a bien tenté de leur faire donner, com
me ils en ont le droit, quelque puissance, mais
le Conseil National n’a pas cru devoir leur
accorder, même en égard à ses propres fi
nances. Le statu quo a été voté, du moins jus
qu’au Conseil de Juillet; c’est à dire que les
Ligues régionales n’établiront pas encore les
licences, et ne pourront pas encore fournir,
sans -qu’on leur demande, leur avis absolu
sur ce point.
Cependant le Conseil a adopté une proposi
tion tendant à « autoriser un joueur chan
geant de résidence dans un rayon de plus de
50 kilomètres sur le territoire d’une même
ligne régionale, à se foire licencier dans un
cluQ de sa nouvelle résidence, s’il a T autorisa
tion des deux clubs intéressés et du Bureau de
la Ligue régionale».
Ceci est une demi-mesure, mais elle nous
fait avancer. Une Ligue régionale sera main
tenant maîtresse dans son district, son auto
risation est nécessaire. Très bien. Mais de l’au
torisation des deux clubs, n’aurait-on pas pu
se passer? Nous nous douions bien qu’un
club lâché par un de ses joueurs ne lui don
nera jamais la permission de s’engager, de
suite, sous d’autres couleurs. Quant au club
qui bénéficie, de ce « plaquage », il nous sem
ble qu’il est bien inutile de lui demander son
autorisation. C’est une plaisanterie !
Plaisanterie aussi, l'additif des 50 kilomètres.
Tant qu’à prendre des décisions, qu’on les.
prenne entières !
Il nous semble qu’il serait plus simple et
plus juste de confier aux Ligues régionales
la surveillance absolue de leur domaine. Elles
Statueraient sur les cas spéciaux après en
quêtes et sur avis des clubs intéressés (et
non avec leur autorisation).
Quel est le but, en somme, des licences ?
A côté de leur caractère officiel d’ordre, elles
ont pour fin de supprimer les actes de « raco
lage!» et «.professionnalisme» ou, tout au
moins de leur faire... la chasse.
Or, à ce point de vue, il faut bien admet
tre la. compétence, absolue des Ligues régiona
les intéressées. Alors que les clubs eux-mêmes
sont partiaux .et que le Bureau de la F. F. F.
A. est trop éloigné des faits pour pouvoir ju
ger à bon escient, les Ligues régionales, sont
neutres dans l’ensemble.
Le chantage n’y est guère de mise, comme
il Test .aujourd’hui entre Paris et la Province.
Le football association a donc encore un pas
à faire. Au lieu de songer à admettre en
France le « professionnalisme » ne ferait-on
pas mieux de lutter encore un peu contre lui ?
Sinon que les « pros » se groupent tout de
suite ! Mais, de grâce, pas de demi-mesures !
Robert PECQUERV
BOXE ANGLAISE
La Soirée
du Pugilistique Club
Audouy, Maertens, Lajus, Bitche. Lapierre,
Fred, Robert, à Bordeaux.
Tels sont les hommes de classe et des meil
leurs que nous verrons aux prises, le 18 dé
cembre, au Skating-Palace; ils sont de ceux
dont la présence sur un ring apporte tou
jours la certitude d’un beau duel pugilistique.
Audouy, qui fait sa rentrée, n’est pas un
inconnu du publie et, en manager conscien
cieux, le professeur Dubarry n'a. pas songé à
une rentrée de son poulain avant qu’Audouy
ne soit en possession de tous ses moyens.
Quant à Maertens, c’est le boxeur qui se* pré
sente avec tout l’acquit du combattant de
grande classe. C’est un adversaire particuliè
rement inquiétant et dont les qualités vont
s’affirmant tous- les jours davantage. Il a four
ni récemment contre Eustaehe et Rocca (d’une
dizaine de livres supérieurs), de magnifiques
combats indécis jusqu’au bout. Maertens -que
nous voyons non satisfait de la décision de
son' dernier match avec Rocca, lui demande
sa revanche et lance un défi à tous les welters.
Henrys, Beunon, Gabriel, Bertal, etc... Cette
rencontre aura lieu en 12 rounds.
Lajus-Bitche; cette rencontre, qui à elle seu
le pourrait constituer le clou d’une y: unde
réunion, aura lieu en 10 rounds.
Lajus, en grand progrès, a un record qui s’ador-
ne dej victoires sur des adversaires de valeur tels
qu’Avaullé, qui fit match nul avec Castaing,
Dupont, Henrys, Fieds, Klein que nous venons
de voir contre Balzac, match nul avec Carlos,
champion d’Espagne, qui vient de battre Ber
gers.
Avec Bitche, le champion inter-quartier in
ter-banlieue Paris 1920, il aura affaire à un
adversaire dangereux, doué d’une grande
puissance ce qui en fait un combattant de
tout premier ordre. Un autre 8 rounds, par
faitement équilibré, entre Lapierre et Fred
Robert ne manquera pas d’être intéressant.
Lapierre a des victoires sur Tharaut, Bailly,
Laporte par k.-o., et Kelly; il trouvera en
Fred Robert, le vainqueur de Struzzi, un hom
me capable de lui mener la vie • dure.
Magnandier, Courbés, champion de la ma
rine, qui n’a eu que des victoires, et pour
finir, Kiki Vérouilh contre Argosse, élève de
Perroud, compléteront ce programme intéres
sant au plus haut point.
Avis à nos abonnés
Les abonnés dont l’abonnement est ex
piré ou expire dans le courant -Je ce mois,
recevront, ces jours-ci, une formule de chè
que postal, qu’ils voudront bien remettre
au bureau de poste, accompagnée de la
somme représentant le montant de leur
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cun frais supplémentaire.
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