Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-11-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 novembre 1920 20 novembre 1920
Description : 1920/11/20 (N158). 1920/11/20 (N158).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4559018v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
-îl
Le numéro
40
centimes
BORDEAUX\ 26, cours du Chapeau-Rouge
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Six mois
Un en
æ f T-
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Rédacteur en chef : H enry Hoursiangou
Journal hebdomadaire de tous les Sports
■TTn~nmrrrrm —"—
Dit tout ce qu'il sait
Sait tout ce qu'il dit
N° 158. — Samedi 20 Novembre 1920-
NOS GRANDES ÉQUIPES RÉGIONALES
Cliché SPORTING
L’AVIRON BAYON NAIS
De gauche à droite, debout ; Nécol, Laurent, Larrouy, SainUPé, Andia, Laffont, Vigneau,
Fanlo, Marcel Forgues, Lahirrigoyen, Fernand Forgues.
Assis ; Laffont, Béhotaguy, Domercq, Lasserre (cap,).
A terre ; Sevratte, Brun.
LE SPORTSMAN PARLE...
Des milliers de seigneurs, de manants d es-
choliers et de bourgeois se passionnent au
drame qui se déroule depuis trois semaines en
Côte Basque. 11 y a là six armées bien exer
cées, bien outillées et fortement encadrées qui
se ilvrent chaque dimanche que le bon Dieu
fait, des batailles formidables, sans qu’il soit
possible de savoir encore qui en sortira cou
ronné du laurier de la victoire.
L’autre jour, c’était le Boucau, dont lin-
fanterie menaçait de pratiquer une brèche dans
la cuirasse de l’Aviron Bayonnais, et l’A. S.
Bayonnaise, qui détérioratt 1a. garde civique
de Biarritz, et voici maintenant que cette mê
me A. S. Bayonnaise porte la terreur et sa
sœur la colique, jusque dans les rangs des
preux guerriers de Dax et que les Biarrots,
qu’on disait morts et enterrés, signifient aux
forgerons boucalais d’avoir à repasser pour
les obsèques.
Vous pensez avec quelle hâte on saute sur
les gazettes, le lundi matin !
C’est aussi passionnant que Balaoo, le Mas
que aux dents bleues, le Grillon aphone, le
Pied qui remue ou le Serpent qui aboie.
Les Dacquois, certainement, ne virent pas
arriver les Bayonnais sans une certaine ap
préhension. Ils s’étalent bien gargarisés à la
fontaine des Eaux chaudes, Guichemerre les
avait bien enlevés par un laïus vibrant, on
était bien décidé à vaincre ou à... perdre,
mais cela faillit n’être pas suffisant.
Les premiers rapports qui nous sont parve
nus sur cette affaire s’ébaudent complaisam
ment sur l’action vraiment diabolique des
avants de l’A. S. Bayonnaise. Ils mirent sur
les genoux l’infanterie dacquolse. Et Dieu sait
pourtant si elle est commode à manœuvrer.
En somme, Dax a eu une chance inouïe de
s’en tirer à si bon compte; par contre, leurs
adversaires peuvent dire qu’ils ne furent pas
favorisés par la chance. Pénétrer deux fois
dans les buts dacquois et ne pas pouvoir mar
quer l’essai, avouez qu’il y a de quoi vous dé
goûter, vous et les vôtres, jusqu’à la troisième
génération, de jouer au football.
Il ressort clairement de ceci, que les jeu
nes Bayonnais se confirment les dangereux
outsiders de la Côte Basque. Ces gaillards-là
ne sont qu’au prologue de leurs déprédations.
Attendons-nous à des énormités de leur part.
Biarritz remonte à la surface. Son match
nul avec le Boucau indique que le ressort est
remonté. Je préfère ça. Il eût été navrant de
voir éliminer une aussi brillante équipe du
fait d’une suite ininterrompue d’accidents dont
ôn ne trouve guère trace que dans les tragé
dies de Sophocle, d’Eschyle ■ et de Shakes
peare.
Pendant ce temps, les Bayonnais de l’Avi
ron continuent imperturbablement à entasser
victoire sur victoire. Jusqu’ici, ils tiennent la
corde avec 6 points, devant l’A. S. B. et
Dax, qui comptent 5 points. Le Boucau, qui en
compte 4, Biarritz 3 et Pau qui ferme la mar
che avec 2 points.
La victoire de l’Aviron sur la Section Pa-
loise n’a pas été aussi aisée que l’indique le
score. Ses avants ont eu maille à partir jus
qu’au moment où l’amochage de Capdevielle
a complètement désorganisé le team palois.
Celui-ci semble revenir dangereusement dans
la ligne droite.
Avis aux imprudents qui le considéreraient
comme quantité négligeable.
« Tout de même, dirait Brennus, il y a peu
de Comités en France où l’on se dispute avec
autant d’acharnement mon bouclier, le chef-
d’œuvre de la zinguerie moderne. »
*
* *
Profitant d’un jour de répit laissé par les
ténors, les deuxièmes séries de la Côte d’Ar-
gent s’élancèrent sur le sentier de la guerre.
Il y eut du beau sport à Libourne. MM. les
Postiers y débarquèrent une certaine ligne
d’avants appelée à faire quelque impression
dans ce secteur, où Langon, La Teste, Saint-
Macaire, Saint-André-de-Gubzac et l’U. A. Li-
bournaise opèrent en guignant l’ascension à
la série supérieure.
Les Libournais passèrent un triste quart
d’heure. Sans Guyon. ils étaient battus, et le
soir même, à l’Angelus du soir, Garde met
tait les volets à sa boutique et faisait tomber
sa belle barbe en signe de deuil. Libournais,
au travail ! Avec une mêlée comme celle que
j’ai vue et des avants qui ignorent presque
tout de leur métier, vous courez aux pires
déboires. Il me semble cependant qu’il y a
toujours un manège à la caserne des dra
gons !
Inutile de décrire le combat de boxe collec
tif entre spectateurs, joueurs et agents qui
suivit le coup de sifflet final. Ne serait-il pas
possible d’installer une lance à une prise
d'eau et d’arroser de temps en temps, ces
énergumènes qui déshonorent nos terrains de
football ?
Renvoyé pour étude au Comité de l’U. A.
Libournaise.
Le match nul Libourne-P. T. T. se compli
que de deux autres matches nuis, l’un entre
Cubzac et Cadillac et l’autre entre Langon et
La Teste.
Quant aux Montois, dont les déplacements
sont vraiment excessifs, ils succombèrent d’un
drop-goal devant les indigènes de Saint-Ma-
caire.
Cette deuxième série, en Côte Basque, voit
Hendaye prendre la tête, de par sa deuxième
victoire sur Soustons, pendant que Mauléon
bat Oloron par 6 à 3, s’assurant ainsi un
gage pour la deuxième place.
*
* *
Le Périgord-Agenais offre une situation plu
tôt calme. Sans doute, le C. A. Périgourdin
a eu quelque mal à se débarrasser d’Agen, et
Bergerac, contrairement au sentiment géné
ral, ne vint à bout du S. O. Périgourdin qu’au
prix de certaines difficultés. Mais en défini
tive, il n’y a que les résultats qui comptent
en sport et voici Bergerac et Périgueux de
nouveau face à face pour le titre numéro un.
En Charente, on y alla plus carrément, La
Rochelle se défit aisément de Parthenay, ,et
Cognac battit facilement les Cheminots de
Saintes.
Restent les matches amicaux. L’A. S. M. a
mis en fuite les coloniaux du 7e, le B. E. C.
a fignolé sa forme avec les Yonnais; quant
aux Béglais, ils se sont expliqués âprement
avec Nantes. Leur équipe paraît se souder.
Celle du S. A. B. conserve sa forme, et sa
tenue devant la massive ligne d’avants du
T. G. E. C. est des plus honorables.
Les Auscitains, auxquels on n’a pas l’air
de prêter grande attention, ont cependant
battu nettement Saint-Gaudens par 11 à 7. Ce
sont des gars à surveiller, de même que les
Montalbanais contre lesquels les gens de
Saint-Girons avec Gau jolie en tête, vinrent se
pulvériser.
Je Signalerai également la belle forme de
la S. A. Limoges, qui a triomphé brillam
ment du S. C. d’Angoulême, dont la valeur
n’est point négligeable.
Une des grosses surprises de la journée a
été la nette victoire de Béziers sur le Stade
Toulousain. Celui-ci était mixte puisque Struc,
Jauréguy, Pradel et Puech manquaient, mais
en face, il manquait Domercq et il y avait
surtout un pack d’avants, le plus athlétique
de France. C’est lui qui a gagné la bataille,
puisqu’il est admis que malgré la présence
de Bousquet, les lignes arrières sont inexis
tantes en offensive.
A Tarbes, ce fut une belle bataille. Le Stade
Bordelais, en présence d’une équipe de gran
de valeur, a pris enfin connaissance de la
sienne.
Le résultat n’est pas mauvais. Un rigou
reux travail est encore nécessaire, surtout en
avants. Mais comme depuis six ans, le club
doyen de Bordeaux n’a jamais eu du maté
riel aussi athlétique, appuyé par des réserves
de cette valeur, il faut espérer que les se
maines à venir feront épanouir les espéran
ces que porte en germe son équipe.
*
* *
Un mot pour terminer.
La Côte d’Argent possède un club de troi
sième série dont on parte rarement et qui, ce
pendant, est capable de porter haut et loin les
couleurs du Comité. J’ai nommé le R. C. Po-
densacais, qui, l’an passé, fut demi-finaliste
du championnat de 4e série. Cette équipe d’un
petit patelin a battu des clubs de deuxième sé
rie tels que La Teste et Saint-Macaire et fait
match nul avec l’A. S. Carde et l’A. S. des
P. T. T., qui vient de démontrer dimanche à
Libourne toute l’étendue de ses qualités.
J’ai tenu à signaler l’effort du R. C. Po-
densacais, car il mérite tous les encourage
ments.
Henry HOURSIANGOU.
*
* *
N. B. — J’apprends qu’après réclamation
de Biarritz, sur la qualification d’un avant de
Bayonne, le bureau de la F. F. R. a cassé le
match. L’A. S. Bayonnaise et le Biarritz-Olym-
pique se rencontreront donc à nouveau, à
Bayonne, en janvier.
New-York , 5 novembre. — Le contrat pour
le match Dempsey-Carpentier a été signé au
jourd'hui... Ce contrat comporte une clause
pour le droit de cinématographie. (Officiel)
Je n'ose pas croire que cet accord est défi
nitif. Je ne dis pas cela parce que je trouve
que les choses traînent... Non. On n'accorde
pas un match pour le championnat du monde
comme on accorde un piano. Espérons , toute
fois, que ces accordailles seront l'heureux épi
logue des innombrables palabres dont on
nous gargarise depuis huit mois. Espérons , en
finque cette a mise aux poings » aura satis
fait les intérêts combinés du Sport et de l'Ar
gent.
...Mais je n'étais' pas venu ici pour vous
entretenir de la susceptibilité des champions ,
des exigences des impresarü ou de la place
que tiennent, dans les préoccupations mon
diales , ces jeux renouvelés de l'antique.
Je n'avais, en commençant , que le désir d'at
tirer votre attention sur l'immixtion du ci
néma dans la boxe.
Je ne sais si vous l'avez remarqué comme
moi, mais je trouve que le cinéma prend cha
que jour plus d’importance. La part si large
qu'il s'était taillée dans le spcctaele moderne
ne suffit plus à ses vastes aspirations. Le
cinéma franchit la rampe. Il entre dans la
vie.
...Vous le verrez bientôt dans le Temple et
sur l'Agora; chez les tribuns, chez les * mar
chands et chez les juges. Vous le verrez dans
les Constitutions et dans les Chartes, dans les
contrats et dans les traités, dans les ultima
tums et dans les armistices.
Le film s'incrustera sur les frontons, entre
les faisceaux , les glaives, les balances, le$'
couronnes, les dextrés, les flambeaux, les
triangles, les croix et les bannières.
Je vous le dis en vérité, le temps n'est pas
éloigné où sa place au foyer , entre les chenêts
symboliques, sera marquée. Et vous le verrez,
chez vous, enregistrant plus fidèlement encore
que M. de Balzac les multiples scènes de la
vie conjugale.
Ces perspectives ne me réjouissent pas. Le
cinéma n'est pas un facteur du progrès, mais
seulement un auxiliaire (mettons un facteur
auxiliaire). Il est sans voix et sans ouïe. Et
Gaston de Pawlowski lui reprocherait de n'é
voluer que sur deux dimensions.
Le cinéma est le véhicule de prédilection des
pires folies de l'imagination.
Mais gloire à lui puisqu'il fixera les atti
tudes immortelles de Georges et de Jack !
Gloire à lui puisqu'il nous permettra d'ad
mirer l'ultime combat de notre Carpentier.
Ainsi, dans sa retraite prudence, celui-ci
poura-t-il contempler les glorieuses étapes de
sa marche triomphale.
Cincinnatus n'eut pas cette satisfaction.
André ALLEMENT.
i
CHAMPIONNAT DE LA COTE D’ARGENT
Sabistes contre Cheminots i S. B. D. C. contre Section
Au Stadium :
Ici, il semble que le résultat soit moins dou
teux. De par ses performances antérieures, le
S. A. B. est grand favori.
Les avants des Cheminots furént dominés
par ceux de Bègles et leurs lignes arrières
n’ont pas produit l’impression d’être suffisam
ment soudées. Peut-être l’entrée en ligne d’Ar-
rix les transformera-t-elles ?
Au contraire, le S. A. B’, a démontré main
tes fois que ses avants sont capables d’affron
ter les meilleurs packs, alors que leurs ar
rières sont toujours très dangereux.
Notre pronostic ira donc au S. A. B. dont
l’équipe plus complète et plus homogène doit
remporter de peu.
S. A. Bordelais
L’équipe sera formée avec les éléments sui
vants :
Avants : Courshés, Cuviller, Triquère, Vala
de, Larrouy, Vignés, Gayan, Mavie, Escou-
beyran, Taillefer (cap.).
Demis : Mandret, Nicoleau.
Trois-quarts : Audoire, Menet, Mazzarico,
Aguire, Guyon, Jeantet.
A. S. du Midi
Avants: Brèque, Dintrans, Ayribat (cap.),
Sallabéry, Darthès, Loubère, Larcebeau, Da-
chary.
Demis: Lafitte (m.), Burrugory (o.).
Trois-quarts : Lapadu, Arritz, Bonneau,
Mendubetz.
.Arrière :Fontan.
AArbitre, M. Dupuyau.
COTE D’ARGEPNT
Troisième série.
A Abzac : S. C. Réolais contre- Abzac-Cou-
tr as.
A Bordeaux: R. C. Bordelais contre R. C.
Podensacais.
A Blaye : Stade Foyen contre U. S. Enfants
de Blaye.
+
COTE BASQUE
A Dax :
Biarrltzta. contre U. S. Dacqnoise
Depuis la superbe performance des Biarrots
contre Le Boucau, ce match se présente avec
des contours indécis. Il est certain que la ré
habitation des avants biarrots s’est accomplie
dimanche. Par contre, ceux de Dax ont subi
une éclipse que l’on veut croire peu durable.
De ce réveil de l’un et de cet assoupissement
de l’autre, que va-t-il sortir ? Un match opiniâ
trement disputé. Les deux adversaires pren
dront l’avantage tour à tour et s’il reste en
core quelque chose dans le ventre des Dac
quois, c’est à eux que devrait revenir la vic
toire, mais une victoire qu’il faudra payer
cher.
rVWV
A Pau :
BoncamStade - Section Paloise
Sur le vu de la première mi-temps de son
match avec Bayonne, pendant laquelle ses
avants jouant au complet dominèrent le pack
de l’Aviron, on peut considérer Pau comme
étant en sensibles progrès.
Le Boucau, bien qu’en possession d’un nou
veau match nul, n’a pas démérité. C’est encore
avec ses forwards qu’il va mener la bataille.
Si ceux de Pau tiennent le coup, on peut
envisager le match nul.
Mais comme il faut toujours tenir compte
de la ligne fournie par le résultat obtenu par
chacun des deux belligérants contre l’Aviron,
force nous est de pronostiquer la victoire du
Boucau qui, en cette occasion, s’y montra
plus brillant.
Les Etoiles qui brillent...
Beaucoup s’étonnèrent (je parle de ceux qui
connaissent Bordes depuis longtemps), que nos
sélectionneurs tardassent à jeter les yeux sur
ce grand joueur, qui ne fut l’objet de la sélec
tion que dans la deuxième partie de la saison
dernière.
Bordes, 22 ans, soldat actuellement, a fait
son premier rugby au lycée de Bagnères-de-
Bigorre; il joua ensuite à la Pyrénéenne, l’U.
S. Tarbaise-Stadoceste Tarbais. C’est un gar
çon réfléchi, d’une correction frisant la timi
dité, ce qui n’empêche que sous cette doueeur
presque enfantine, il existe une tête et des
jambes qui font de lui le joueur le plus beau,
le plus grand que le football rugby français
nous ait jamais donné.
Le style du petit Pyrénéen rappelle à peu
de choses près, celui d’un Poul ton-Palmer s ou
d’un Gvvyn Nicholls, qui illustrèrent le rugby
britannique.
Pour les profanes, Bordes, en tant que rug
byman, constitue un grand numéro, et si les
« as » des différents sports ont leurs admira
teurs — tel Georges Carpentier dans la boxe,
— Bordes a les siens parmi les spectateurs
assidus des matches de football rugby qui,
souvent, vont spécialement voir jouer le Ra-
cing parce qu’il y à Bordes... et aussi Crabos,
malgré que ce dernier, quoique très brillant
jeueur, ait un style tout à fait différent, moins,
prenant, moins enlevant que celui du Tarbais.
Bordes est un joueur froid, intelligent, scien
tifique, dont la décision en attaque est rapide;
ses départs, ses feintes et ses crochets im
pressionnent et déconcertent l’adversaire. Ajou
tons à cela que sa défense est impeccable et
sa loyauté dans le jeu n’a jamais été en dé
faut.
Un te% joueur, véritable distributeur de
jeu, est l’âme d’une équipe.
Le Racing, sans Bordes et sans Crabos,
n’est plus le Racing. Parlons maintenant de
son ami Crabos.
Le Saint-Séverin, qui fit ses premiers pas
sur les allées de Morlanes, s’est affirmé un
excellent capitaine de même qu’un très grand
joueur.
Moins^ vite que Bordes, Crabos, par contre,
est extrêmement puissant, ses départs au cen
tre font impression. Impersonnel à l’excès,
Crabos n’a qu’un souci, celui de donner du
travail à ses lignes arrières en faisant la
passe à l’instant propice.
Crabos et Bordes dans la même équipe cons
tituent une paire remarquable tant ils s’en
tendent merveilleusement bien.
Crabos, bien qu’ayant joué à Dax, se ré
véla définitivement alors qu’il jouait, il y a
deux ans, dans la belle équipe des A. S. C.
A. S., que l’on dut à un chef d’escadron spor
tif, le commandant Brudi.
En plus dé ces deux excellents et brillants
joueurs autant que bons camarades, puisque
nous en sommes à causer de nos meilleurs
trois-quarts centre, je ne puis m’empêcher de
parler de Fauthoux, du Biarritz Olympique,
dont le nom mérite d’être collé à celui de
Bordes et de Crabos.
Le Biarrot, jouear déveinard auprès de nos
sélectionneurs, est comparable à Bordes dans
l’attaque, où il fait preuve de variété et d’une
très grande vitesse. C’est un bolide qui file
vers les buts de l’adversaire. On reproche à
Fauthoux de ne pas soigner sa défense; on
Au Bouscat :
Les amateurs de jeu à toute vapeur en au
ront pour leur argent. Il est probable, en ef
fet, que la Section adoptera ceite tactique afin
cl’étouffer l’offensive adverse à laquelle il se
rait imprudent de donner du champ.
Pour cela, la Section compte sur sa ligne
d’avants qui a tenu en échec celle du S. A. B.
et ne succomba que par manque d’entraîne
ment. D’autre part, ses trois-quarts ne sont
point quantité négligeable. Ils l’ont prouvé ce
jour-là, et même dimanche dernier contre le
Stade Poitevin. D’ailleurs Lahitte, l’âme de
l’équipe, sera là.
Il faudra donc que les avants du Stade aient
des poumons et qu’ils tiennent le train d’en
fer qu’on va leur mener jusqu’à l'ultime mi
nute. Il le faut surtout s’ils veulent voir ache
ver la besogne par les lignes arrières.
On peut donc s’attendre à une chaude af
faire entre avants, à une partie très disputée
et au cours de laquelle il n’y aura pas beau
coup d’essais marqués.
Le Stade Bordelais très en progrès doit te
nir suffisamment le coup en avants pour don
ner l’occasion à ses trois-quarts de conclure
l’affaire en sa faveur par un essai de diffé
rence.
S. B. U. C. — Arrière : Dedieu; trois-quarts :
Allien, Rieu, Gay, Germain; demis : Pascaud,
Filippi; avants : Ebrard, Bène, Meilhan-Bordes,
Blondel, Lamarche, Arnaudin, Thoumazo, Do-
nadieu.
Section Burdigalienne. — Arrière : Cabé;
trois-quarts : Labarrère, Lafourcade, Paluel,
Duporté; demis : H. Lahitte, Cazeaux; avants :
Goursaud, Jamet, Bagnestou, Dubergier, Ron-
zié, Expert, Duthil, Valette.
Arbitre, M. Turon.
Bayonne contre Bayonne
Voici le grand match ! L’ascension vertigi
neuse de l’A. S. Bayonnaise a mis cette équi
pe en vedette. Sa victoire sur Biarritz, son
match nul avec Dax qui fut une quasi-victoire,
tout cela, contribue à faire des jeunes Bayon
nais les hommes du jour. Pour l’un et l’autre
des clubs en présence, ce match est capital.
Victorieuse, l’A. S. Bayonnaise est presque
sûre de la première place. > Battu, l’Aviron
Rayonnais voit s’amonceler devant lui un
programme de luttes desquelles on ne sait
pas trop ce qui sortira.
Jusqu’à présent, l’Aviron compte un point
fit le même reproche, surtout pour des rai- I
sons où la politique des camarades entrait en
jeu à cette époque, à Georges Peyroutou, du
C. A. Périgourdin, qui joua son premier foot. 1
bail dans le club de Fauthoux., cher à Gut-
tierez, et l’on priva ainsi l’équipe de France
et la France du plus brillant demi d’ouver
ture encore inégalé à nos jours.
Tous ces grands joueurs que sont Fau
thoux et Peyroutou peuvent pêcher en défen
se, mais combien sont-ils précieux dans l’at
taque, à laquelle ils donnent une allure irré
sistible.
L’Irlande a un joueur, un véritable Dieu,
c’est Lovd, le fameux demi d’ouverture pour
qui toute l’équipe d’Irlande jouait tant il était
dangereux en attaque et par ses coups de
pied. Loyd, on l’a encore vu le 2 avril der
nier, à Dublin, ne soignait pas sa défense,
n’empêche qu’il est encore jugé digne d’être
sélectionné pour l'Irlande, ce qui justifie qu’a
vec de bons attaquants une équipe se défend
bien mieux.
A l’époque où nous prenions des piles for
midables, nos adversaires attaquaient à ou
trance, alors que nous nous en étions réduits
à jouer la défensive. Maintenant, grâce à la
valeur de. nos joueurs de lignes arrières, grâ
ce au bon joueur et brillant capitaine qu’est
Ph. Struxiano, l’équipe de France, dans les
matches inter - nations soumet nos maîtres
d'hier aux assauts des Bordes et Crabos,
Billac, Jauréguy (fi Got, que nous révé
lèrent, avec beaucoup d’autres, nos clubs mé
ridionaux tant ignorés à une certaine époque
de l’histoire du rugby. Ils s’imposent aujour
d’hui par leurs joueurs et leurs équipes, ré
sultat d’un travail de tous les instants qui
fait l’admiration de ceux qui ont suivi pas à
pas les efforts accomplis dans le Sud-Ouest en
faveur du rugby.
Pour la Coupe Rérolle
Malgré qu’un grand nombre de Comités
régionaux se soient prononcés contre la mise
en compétition de la Coupe Rérolle, le der
nier Conseil de la Fédération française de rug
by décida par 120 voix contre 82 qu’elle serait
mise à nouveau en compétition.
Ainsi que l’a dit à la dernière réunion du
Conseil de la F. F. R., le très compétent Fer
nand Forgues, cette coupe constitue un em
barras immense tant auprès des clubs que
des Comités régionaux, Les clubs qui font la
vie et la force de la Fédération méritent que
leurs besoins et leurs désirs soient pris en con
sidération. Il faut qu’ils puissent enfin dispo
ser de leurs joueurs que les. matches de sé
lection et internationaux leur prennent; il faut
également qu’ils participent aux championnats
régionaux pour lesquels toute leur attention
se porte une bonne moitié de la saison.
Il ne reste donc à nos clubs que très peu
de dimanches pour les matches amicaux où
réside le seul espoir de faire la recette et les
bénéfices escomptés pour boucler tout une
saison.
Ces arguments venant d’une personnalité
autorisée et qui fut soutenue par quelques
représentants régionaux, n’ont pas été enten
dus. La Coupe Rérolle se disputera à nouveau;
souhaitons-lui bonne chance.
Léon LABARTHE.
Etudiants contre Béglais
A Bègles :
Extraire un pronostic de ce match est en
core une tâche ardue. Depuis quinze jours, les
Béglais se sont transformés. Ils ont trouvé la
bonne carburation, les résultats obtenus par
eux contre le T. 0. E. C. et contre Nantes le
prouvent.
Mais leurs avants auront affaire à forte par
tie. Les Etudiants disposent, en effet, d’une
belle infanterie qui joue bien la mêlée et la
touche et vaut surtout par son travail collec
tif. C’est le point fort du B. E. C. Il faut ob
server en outre que les lignes arrières se sont
bonifiées du fait de la rentrée de Margeridon,
du P. U. C.
Nous prévoyons donc un match très serré
dont l’équipe la plus mobile devrait sortir
victorieuse. A notre avis, c’est celle des Etu
diants.
C. A. Béglais
.Arrière : Alliez.
Trois-quarts : Riveau, Decaup, Gassiat, Des
peaux.
Demis : Lartigue, Lacour.
Avants: Mauco, Cahes, Peysse, Dubern,
Lamouliatte (cap.), Ferrère, Macé, Bric.
B. E. C.
Arrière : Dubic.
Trois-quarts : Loubatié, Sardin, Brouilhet,
Depons.
Demis : Margeridon, Dabadie. -,
Avants : Pommez, Chambon, Pêne, Lagréou,
Lebol, Veisse, Mothe, Grieg.
Arbitre, M. Fournial.
d’avance sur l’A. S. B. soit 6 à 5. On se rend
compte, de l’intérêt qu’il attache au résultat
de dimanche. * Le point noir pour lui, c’est
évidemment sa ligne d’avants. Battue par celle
du Boucau, elle a fléchi devant celle de Pau.
Fâcheuse constatation quand on s’apprête
à affronter le terrible « huit » de l’A. S. B.
qui n’a fait qu’une bouchée du pack dac
quois.
Tout laisse supposer la supériorité des
avants de l’A. S. Bayonnaise en mêlée et dans
le jeu ouvert. Il faudra la défense supérieure
de l’Aviron pour briser les multiples assauts
de l’adversaire. Je crois qu’il y parviendra et
que jouant sur son terrain la victoire lui sou
rira une fois de plus. Mais ce pronostic à la
fragilité d’une toile d’araignée. Un match nul
est plus probable.
Dans les Fédérations
Conseil de la 3 F. A. repousse Vadhésion
aux statuts actuels de VU. F. F. S. A.
Dans sa réunion de samedi dernier, le Con
seil de la Fédération française de football as
sociation a repoussé par 47 voix contre 3
l’adhésion aux statuts actuels de l’U. F. F.
S. A., mais par 32 voix contre 18 il avait été
voté l’adhésion de principe à la Confédération
avec modification des statuts.
Ces décisions ne sont pas pour surprendre
ceux qui ont étudié de très près les statuta
de la Confédération élaborés par la commis
sion unioniste. Certains paragraphes de ces
statuts ont paru au monde de l’association
impossibles à accepter. Le vote du Conseil de
la 3 F. A. vient de le prouver. Maintenant il
reste à savoir ce qui va arriver. Espérons que '
l’U. F. F. S. A., dans un but d’union et de
concorde, prendra l’iniative d’une réunion gé
nérale mettant en présence les représentants
autorisés de toutes les fédérations et arrêtera
définitivement et en complet accord les statuts
tels que veulent les voir les fédérations sus
ceptibles d’entrer à la Confédération.
Le débat du Conseil de la 3 F. A. fut très
ardent et dura de 3 à 7 heures.
MM. Jevin, président de la Ligue de Paris;
Wallon, délégué de la même Ligue; de Ri
card, délégué du Sud-Ouest; Jooris, délégué
du Nord; Chevallier, du Bureau de la 3 F. A.,
et Folliard, délégué de l’Ouest, furent lès plus
remarqués dans leurs interventions.
L’unanimité moins 3 voix s’opposa à l’en
trée sans condition à l’U. F. F. S. A.
La 3 F. A. demande 12 voix dans le Con
seil de la Confédération. L’article 4 devra être
supprimé afin de laisser aux patronages leurs
libertés actuelles. M. Folliard proposa que le
président de la Confédération ne soit pas un
parlementaire; jl proposa également que les
subventions gouvernementales soient deman
dées directement par la 3 F. A.
L’assemblée a nettement indiqué à son bu
reau les modifications qu’elle désirait et dont
les essentielles sont les suivantes : précisions
et atténuations à apporter dans le texte de
l’article qui oblige les Fédérations tes unes
vis-à-vis des autres, représentation proportion
nelle au Conseil de la Confédération, droit
pour chaque Fédération de denjShder di
rectement les subventions gouvernementales,
Conseil uniquement constitué de délégués fé
déraux,
*
* *
Nous apprenons que l’Union des Fédérations
Françaises de Sports Athlétiques qui, suivant
le vote du dernier Congrès de l’U, S. F. S. A.,
doit grouper toutes tes nouvelles fédérations
sportives, tiendra son assemblée générale cons
titutive le 22 novembre prochain, 3, rue Ros-
sini.
Le rugby, le tennis, tes sports d’hiver, le
cricket, dont les fédérations sont déjà créées,
ont donné leur adhesion au nouveau groupe
ment et seront certainement suivis dans cette
voie par tes autres sports : athlétisme, hockey,
natation entre autres, qui tiendront prochaK
nement leur Congrès.
En attendant, rien ne peut s’aççqmplir si
les modifications aux statuts. demandées par
la 3 F. A. ne se font çte sgife. Tout est là.
René LACHAUD,
PYRÉNÉES
A Toulouse :
Stade Toulousain - S. G. Albigeois
Albi paraissait, voici un mois, être en me
suré de jouer un rôle inquiétant dans ce Co
mité. Mais son match nul avec Saint-Girons
a fait évanouir ces vélléités. Il est donc pro
bable que 1e Stade Toulousain, supérieur
dans toutes ses lignes, n’aura aucune peine
à vaincre.-
A Saint-Girons :
T.O.E.G. contre SainUGlrons
_ Malgré le match nul réussi contre Albi,
SainUGirons n’est pas de taille à résister à
l’usure des athlétiques avants toulousains. Il
devra s’incliner devant leur supériorité au
cours de la deuxième mi-temps.
A Montauban :
Saint-Gaudens contre Uontanban
Dans ce match, Montauban a sa chance.
Son équipe a réussi le match nul avec 1e T.
0. E. C. Saint-Gaudens va donc trouver là un
rude adversaire. Néanmoins, le team à Cas-
sayet devrait triompher par un très faible
écart de points.’
* ♦
CMARENTES
A La Rochelle :
S.A. Rochefortais-Stade Rochelais
Ces deux équipes doivent se tenir de très
près. Il suffira de peu de chose., du moindre
incident de jeu pour amener la*décision. Nos
préférences vont à La Rochelle qui a l’avan
tage de jouer chez lui.
'V'W\e
A Cognac :
Ângoumolsins contre Gognaçais
Depuis que Cognac a renforcé son équipe,
sa valeur a changé du tout au tout. Si bien
. que la victoire d’Angoulême qu’on n’aurait
pas hésité à pronostiquer il y a quelques se
maines, devient assez problématique.
Néanmoins, nous voyons tes Angoumoisins
sortir vainqueurs de ce match, mais non sans
peine.
4
ARMAGNAC-B IGOR RE
A Bagnères-de-Bigorre :
Stadoceste Tarbais - S. Gagnerais
Ici, nulle émotion. Les Bagnérais recevront
respectueusement la leçon des champions de
France, et tâcheront ensuite d’en tirer le meil
leur profit.
-ww
A Lourdes :
F.G. Auscitain contre F.G. Lonrdais
Mais ici, l’affaire est plus compliquéè. Auch
possède une belle équipe. Elle espère figurer
le plus près possible du Stadoceste dans le
palmarès du championnat. Les Lourdais nour
rissent le même espoir. Leur saison compte
de jolies victoires, notamment sur Le Boucau.
Tout bien pesé, il nous semble que Lourdes
a de fortes chances de l’emporter, non sans
mie forte opposition des Auscitains.
♦
ATLANTIQUE
A La-Roche-sur-Yon :
Stade Nantais contre F.G.Yonnais
Après sa défaite par la Nantaise, les chan
ces du F. G. Yonnais contre le S. N. C.
sont bien précaires. Aussi n’y a-t-il pas grand
mérite à prédire la victoire de Nantes.
H. II.
Le Banquet du B. £. C.
Dimanche soir, à l’issue du match B. E. C.-
Stade, 1e Bordeaux Etudiants Club avait orga
nisé un grand banquet à « l’Escuelle de Ra
vives étaient nombreux; nous avons noté :
MM. tes professeurs Villar, Richard, Guyôt,
Benetrix; les docteurs Aurnont, Veisse; les re
présentants de la presse bordelaise, les diri
geants de la société. Durant 1e repas, repas
exquis arrosé de vins généreux, une saine
gaieté ne cessa de régner. Au dessert, plu
sieurs discours furent prononcés. Le président
de l’Union nationale des étudiants, président
du B. E. C., prit le premier la parole. Il dé
clara avec force qu’il n’existe à Bordeaux
qu’une seule société universitaire, le Bordeaux
Etudiants Club, salua la présence de Daudon,
un ancien, venu de très loin pour assister au
choc de l’après-midi, félicita pour leur inlas
sable activité les Lassalle, Benetrix, Veisse,
Loubatié, et formula des vœux pour les suc
cès futurs de l’équipe universitaire. M. 1e pro
fesseur Villar se leva ensuite. Il se défendit
très spirituellement de vouloir faire un dis
cours, nous parla de Sophocle, Pindare qui
n’étaie/nt pas précisément des ennemis du
sport, souhaita que le sport soit perfectionné
par la médecine et l’hygiène, puis abordant un
ordre d’idées différent, insista sur l’admirable
optimisme des étudiants « battus et contents
malgré tout », M. le professeur Villar fut très
acclamé. De même d’ailleurs que Henry Hour
siangou, rédacteur de la « Petite Gironde », ré
dacteur en chef de « l’Athlète », qui fit enten
dre quelques vérités bonnes à dire. Il mani
festa tout d’abord son plaisir de se trouver
parmi tes universitaires, car il lui semblait as
sister « à la résurrection du B. E. C. d’avant-
guerre », remarqua qu’il avait été un des pre
miers à s’occuper de lui, autrefois, au mo
ment de ses difficiles débuts « à l’heure où le
vieux B. U. C., criblé de dettes, essayait de
naître à la vie sportive », à le défendre alors
qu’il était crâne de prendre une telle attitude,
et termina par ces partes que saluèrent de dé
lirantes ovations : « Vous représentez l'aris
tocratie du football et de l’athlétisme ». Lou-
batié rendit un hommage ému aux disparus,,
les Dangou, de la Chaussée, de Lajarte, etc.,,
en mentionnant que des quinze équipiers de
1914, il n’en restait que quatre, et développa,
un thème sur lequel nous ne nous appesanti
rons pas, mais que laisse entrevoir cette ré
flexion profonde, digne d’un philosophe, sujet
possible de méditations pour tes jeunes : « Le
E. E. C. est autre chose quand on a dix-sept
ans et quand on en a trente ». La jeunesse,
l’enthousiasme, voilà ce que Loubatié aval!
laissé de côté et dont nous parla Daudon avec
éloquence. Il félicita ta ligne- d’avants en par
ticulier, tout le téàta en général, de la super
be partie capter le Stade, et déplora que la
Côte d’Apgept ait imposé ce match en début
de saison (signalons en passant que « l'Athlè
te ayait demandé que la rencontre soit re~
tardée). Dandon récolta dé chaleureux applau
dissements. Et les convives de séparèrent vers
les onze heures, heureux d’avoir été pendant
quelques instants en communion d’idées et
de sentiments.
1$ TRIBUN.
Cliché SPORTING
Une superbe échappée de Lasserre, capitaine de l'Aviron et l'un de nos meilleurs avants.
Le numéro
40
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BORDEAUX\ 26, cours du Chapeau-Rouge
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æ f T-
fP<
Rédacteur en chef : H enry Hoursiangou
Journal hebdomadaire de tous les Sports
■TTn~nmrrrrm —"—
Dit tout ce qu'il sait
Sait tout ce qu'il dit
N° 158. — Samedi 20 Novembre 1920-
NOS GRANDES ÉQUIPES RÉGIONALES
Cliché SPORTING
L’AVIRON BAYON NAIS
De gauche à droite, debout ; Nécol, Laurent, Larrouy, SainUPé, Andia, Laffont, Vigneau,
Fanlo, Marcel Forgues, Lahirrigoyen, Fernand Forgues.
Assis ; Laffont, Béhotaguy, Domercq, Lasserre (cap,).
A terre ; Sevratte, Brun.
LE SPORTSMAN PARLE...
Des milliers de seigneurs, de manants d es-
choliers et de bourgeois se passionnent au
drame qui se déroule depuis trois semaines en
Côte Basque. 11 y a là six armées bien exer
cées, bien outillées et fortement encadrées qui
se ilvrent chaque dimanche que le bon Dieu
fait, des batailles formidables, sans qu’il soit
possible de savoir encore qui en sortira cou
ronné du laurier de la victoire.
L’autre jour, c’était le Boucau, dont lin-
fanterie menaçait de pratiquer une brèche dans
la cuirasse de l’Aviron Bayonnais, et l’A. S.
Bayonnaise, qui détérioratt 1a. garde civique
de Biarritz, et voici maintenant que cette mê
me A. S. Bayonnaise porte la terreur et sa
sœur la colique, jusque dans les rangs des
preux guerriers de Dax et que les Biarrots,
qu’on disait morts et enterrés, signifient aux
forgerons boucalais d’avoir à repasser pour
les obsèques.
Vous pensez avec quelle hâte on saute sur
les gazettes, le lundi matin !
C’est aussi passionnant que Balaoo, le Mas
que aux dents bleues, le Grillon aphone, le
Pied qui remue ou le Serpent qui aboie.
Les Dacquois, certainement, ne virent pas
arriver les Bayonnais sans une certaine ap
préhension. Ils s’étalent bien gargarisés à la
fontaine des Eaux chaudes, Guichemerre les
avait bien enlevés par un laïus vibrant, on
était bien décidé à vaincre ou à... perdre,
mais cela faillit n’être pas suffisant.
Les premiers rapports qui nous sont parve
nus sur cette affaire s’ébaudent complaisam
ment sur l’action vraiment diabolique des
avants de l’A. S. Bayonnaise. Ils mirent sur
les genoux l’infanterie dacquolse. Et Dieu sait
pourtant si elle est commode à manœuvrer.
En somme, Dax a eu une chance inouïe de
s’en tirer à si bon compte; par contre, leurs
adversaires peuvent dire qu’ils ne furent pas
favorisés par la chance. Pénétrer deux fois
dans les buts dacquois et ne pas pouvoir mar
quer l’essai, avouez qu’il y a de quoi vous dé
goûter, vous et les vôtres, jusqu’à la troisième
génération, de jouer au football.
Il ressort clairement de ceci, que les jeu
nes Bayonnais se confirment les dangereux
outsiders de la Côte Basque. Ces gaillards-là
ne sont qu’au prologue de leurs déprédations.
Attendons-nous à des énormités de leur part.
Biarritz remonte à la surface. Son match
nul avec le Boucau indique que le ressort est
remonté. Je préfère ça. Il eût été navrant de
voir éliminer une aussi brillante équipe du
fait d’une suite ininterrompue d’accidents dont
ôn ne trouve guère trace que dans les tragé
dies de Sophocle, d’Eschyle ■ et de Shakes
peare.
Pendant ce temps, les Bayonnais de l’Avi
ron continuent imperturbablement à entasser
victoire sur victoire. Jusqu’ici, ils tiennent la
corde avec 6 points, devant l’A. S. B. et
Dax, qui comptent 5 points. Le Boucau, qui en
compte 4, Biarritz 3 et Pau qui ferme la mar
che avec 2 points.
La victoire de l’Aviron sur la Section Pa-
loise n’a pas été aussi aisée que l’indique le
score. Ses avants ont eu maille à partir jus
qu’au moment où l’amochage de Capdevielle
a complètement désorganisé le team palois.
Celui-ci semble revenir dangereusement dans
la ligne droite.
Avis aux imprudents qui le considéreraient
comme quantité négligeable.
« Tout de même, dirait Brennus, il y a peu
de Comités en France où l’on se dispute avec
autant d’acharnement mon bouclier, le chef-
d’œuvre de la zinguerie moderne. »
*
* *
Profitant d’un jour de répit laissé par les
ténors, les deuxièmes séries de la Côte d’Ar-
gent s’élancèrent sur le sentier de la guerre.
Il y eut du beau sport à Libourne. MM. les
Postiers y débarquèrent une certaine ligne
d’avants appelée à faire quelque impression
dans ce secteur, où Langon, La Teste, Saint-
Macaire, Saint-André-de-Gubzac et l’U. A. Li-
bournaise opèrent en guignant l’ascension à
la série supérieure.
Les Libournais passèrent un triste quart
d’heure. Sans Guyon. ils étaient battus, et le
soir même, à l’Angelus du soir, Garde met
tait les volets à sa boutique et faisait tomber
sa belle barbe en signe de deuil. Libournais,
au travail ! Avec une mêlée comme celle que
j’ai vue et des avants qui ignorent presque
tout de leur métier, vous courez aux pires
déboires. Il me semble cependant qu’il y a
toujours un manège à la caserne des dra
gons !
Inutile de décrire le combat de boxe collec
tif entre spectateurs, joueurs et agents qui
suivit le coup de sifflet final. Ne serait-il pas
possible d’installer une lance à une prise
d'eau et d’arroser de temps en temps, ces
énergumènes qui déshonorent nos terrains de
football ?
Renvoyé pour étude au Comité de l’U. A.
Libournaise.
Le match nul Libourne-P. T. T. se compli
que de deux autres matches nuis, l’un entre
Cubzac et Cadillac et l’autre entre Langon et
La Teste.
Quant aux Montois, dont les déplacements
sont vraiment excessifs, ils succombèrent d’un
drop-goal devant les indigènes de Saint-Ma-
caire.
Cette deuxième série, en Côte Basque, voit
Hendaye prendre la tête, de par sa deuxième
victoire sur Soustons, pendant que Mauléon
bat Oloron par 6 à 3, s’assurant ainsi un
gage pour la deuxième place.
*
* *
Le Périgord-Agenais offre une situation plu
tôt calme. Sans doute, le C. A. Périgourdin
a eu quelque mal à se débarrasser d’Agen, et
Bergerac, contrairement au sentiment géné
ral, ne vint à bout du S. O. Périgourdin qu’au
prix de certaines difficultés. Mais en défini
tive, il n’y a que les résultats qui comptent
en sport et voici Bergerac et Périgueux de
nouveau face à face pour le titre numéro un.
En Charente, on y alla plus carrément, La
Rochelle se défit aisément de Parthenay, ,et
Cognac battit facilement les Cheminots de
Saintes.
Restent les matches amicaux. L’A. S. M. a
mis en fuite les coloniaux du 7e, le B. E. C.
a fignolé sa forme avec les Yonnais; quant
aux Béglais, ils se sont expliqués âprement
avec Nantes. Leur équipe paraît se souder.
Celle du S. A. B. conserve sa forme, et sa
tenue devant la massive ligne d’avants du
T. G. E. C. est des plus honorables.
Les Auscitains, auxquels on n’a pas l’air
de prêter grande attention, ont cependant
battu nettement Saint-Gaudens par 11 à 7. Ce
sont des gars à surveiller, de même que les
Montalbanais contre lesquels les gens de
Saint-Girons avec Gau jolie en tête, vinrent se
pulvériser.
Je Signalerai également la belle forme de
la S. A. Limoges, qui a triomphé brillam
ment du S. C. d’Angoulême, dont la valeur
n’est point négligeable.
Une des grosses surprises de la journée a
été la nette victoire de Béziers sur le Stade
Toulousain. Celui-ci était mixte puisque Struc,
Jauréguy, Pradel et Puech manquaient, mais
en face, il manquait Domercq et il y avait
surtout un pack d’avants, le plus athlétique
de France. C’est lui qui a gagné la bataille,
puisqu’il est admis que malgré la présence
de Bousquet, les lignes arrières sont inexis
tantes en offensive.
A Tarbes, ce fut une belle bataille. Le Stade
Bordelais, en présence d’une équipe de gran
de valeur, a pris enfin connaissance de la
sienne.
Le résultat n’est pas mauvais. Un rigou
reux travail est encore nécessaire, surtout en
avants. Mais comme depuis six ans, le club
doyen de Bordeaux n’a jamais eu du maté
riel aussi athlétique, appuyé par des réserves
de cette valeur, il faut espérer que les se
maines à venir feront épanouir les espéran
ces que porte en germe son équipe.
*
* *
Un mot pour terminer.
La Côte d’Argent possède un club de troi
sième série dont on parte rarement et qui, ce
pendant, est capable de porter haut et loin les
couleurs du Comité. J’ai nommé le R. C. Po-
densacais, qui, l’an passé, fut demi-finaliste
du championnat de 4e série. Cette équipe d’un
petit patelin a battu des clubs de deuxième sé
rie tels que La Teste et Saint-Macaire et fait
match nul avec l’A. S. Carde et l’A. S. des
P. T. T., qui vient de démontrer dimanche à
Libourne toute l’étendue de ses qualités.
J’ai tenu à signaler l’effort du R. C. Po-
densacais, car il mérite tous les encourage
ments.
Henry HOURSIANGOU.
*
* *
N. B. — J’apprends qu’après réclamation
de Biarritz, sur la qualification d’un avant de
Bayonne, le bureau de la F. F. R. a cassé le
match. L’A. S. Bayonnaise et le Biarritz-Olym-
pique se rencontreront donc à nouveau, à
Bayonne, en janvier.
New-York , 5 novembre. — Le contrat pour
le match Dempsey-Carpentier a été signé au
jourd'hui... Ce contrat comporte une clause
pour le droit de cinématographie. (Officiel)
Je n'ose pas croire que cet accord est défi
nitif. Je ne dis pas cela parce que je trouve
que les choses traînent... Non. On n'accorde
pas un match pour le championnat du monde
comme on accorde un piano. Espérons , toute
fois, que ces accordailles seront l'heureux épi
logue des innombrables palabres dont on
nous gargarise depuis huit mois. Espérons , en
finque cette a mise aux poings » aura satis
fait les intérêts combinés du Sport et de l'Ar
gent.
...Mais je n'étais' pas venu ici pour vous
entretenir de la susceptibilité des champions ,
des exigences des impresarü ou de la place
que tiennent, dans les préoccupations mon
diales , ces jeux renouvelés de l'antique.
Je n'avais, en commençant , que le désir d'at
tirer votre attention sur l'immixtion du ci
néma dans la boxe.
Je ne sais si vous l'avez remarqué comme
moi, mais je trouve que le cinéma prend cha
que jour plus d’importance. La part si large
qu'il s'était taillée dans le spcctaele moderne
ne suffit plus à ses vastes aspirations. Le
cinéma franchit la rampe. Il entre dans la
vie.
...Vous le verrez bientôt dans le Temple et
sur l'Agora; chez les tribuns, chez les * mar
chands et chez les juges. Vous le verrez dans
les Constitutions et dans les Chartes, dans les
contrats et dans les traités, dans les ultima
tums et dans les armistices.
Le film s'incrustera sur les frontons, entre
les faisceaux , les glaives, les balances, le$'
couronnes, les dextrés, les flambeaux, les
triangles, les croix et les bannières.
Je vous le dis en vérité, le temps n'est pas
éloigné où sa place au foyer , entre les chenêts
symboliques, sera marquée. Et vous le verrez,
chez vous, enregistrant plus fidèlement encore
que M. de Balzac les multiples scènes de la
vie conjugale.
Ces perspectives ne me réjouissent pas. Le
cinéma n'est pas un facteur du progrès, mais
seulement un auxiliaire (mettons un facteur
auxiliaire). Il est sans voix et sans ouïe. Et
Gaston de Pawlowski lui reprocherait de n'é
voluer que sur deux dimensions.
Le cinéma est le véhicule de prédilection des
pires folies de l'imagination.
Mais gloire à lui puisqu'il fixera les atti
tudes immortelles de Georges et de Jack !
Gloire à lui puisqu'il nous permettra d'ad
mirer l'ultime combat de notre Carpentier.
Ainsi, dans sa retraite prudence, celui-ci
poura-t-il contempler les glorieuses étapes de
sa marche triomphale.
Cincinnatus n'eut pas cette satisfaction.
André ALLEMENT.
i
CHAMPIONNAT DE LA COTE D’ARGENT
Sabistes contre Cheminots i S. B. D. C. contre Section
Au Stadium :
Ici, il semble que le résultat soit moins dou
teux. De par ses performances antérieures, le
S. A. B. est grand favori.
Les avants des Cheminots furént dominés
par ceux de Bègles et leurs lignes arrières
n’ont pas produit l’impression d’être suffisam
ment soudées. Peut-être l’entrée en ligne d’Ar-
rix les transformera-t-elles ?
Au contraire, le S. A. B’, a démontré main
tes fois que ses avants sont capables d’affron
ter les meilleurs packs, alors que leurs ar
rières sont toujours très dangereux.
Notre pronostic ira donc au S. A. B. dont
l’équipe plus complète et plus homogène doit
remporter de peu.
S. A. Bordelais
L’équipe sera formée avec les éléments sui
vants :
Avants : Courshés, Cuviller, Triquère, Vala
de, Larrouy, Vignés, Gayan, Mavie, Escou-
beyran, Taillefer (cap.).
Demis : Mandret, Nicoleau.
Trois-quarts : Audoire, Menet, Mazzarico,
Aguire, Guyon, Jeantet.
A. S. du Midi
Avants: Brèque, Dintrans, Ayribat (cap.),
Sallabéry, Darthès, Loubère, Larcebeau, Da-
chary.
Demis: Lafitte (m.), Burrugory (o.).
Trois-quarts : Lapadu, Arritz, Bonneau,
Mendubetz.
.Arrière :Fontan.
AArbitre, M. Dupuyau.
COTE D’ARGEPNT
Troisième série.
A Abzac : S. C. Réolais contre- Abzac-Cou-
tr as.
A Bordeaux: R. C. Bordelais contre R. C.
Podensacais.
A Blaye : Stade Foyen contre U. S. Enfants
de Blaye.
+
COTE BASQUE
A Dax :
Biarrltzta. contre U. S. Dacqnoise
Depuis la superbe performance des Biarrots
contre Le Boucau, ce match se présente avec
des contours indécis. Il est certain que la ré
habitation des avants biarrots s’est accomplie
dimanche. Par contre, ceux de Dax ont subi
une éclipse que l’on veut croire peu durable.
De ce réveil de l’un et de cet assoupissement
de l’autre, que va-t-il sortir ? Un match opiniâ
trement disputé. Les deux adversaires pren
dront l’avantage tour à tour et s’il reste en
core quelque chose dans le ventre des Dac
quois, c’est à eux que devrait revenir la vic
toire, mais une victoire qu’il faudra payer
cher.
rVWV
A Pau :
BoncamStade - Section Paloise
Sur le vu de la première mi-temps de son
match avec Bayonne, pendant laquelle ses
avants jouant au complet dominèrent le pack
de l’Aviron, on peut considérer Pau comme
étant en sensibles progrès.
Le Boucau, bien qu’en possession d’un nou
veau match nul, n’a pas démérité. C’est encore
avec ses forwards qu’il va mener la bataille.
Si ceux de Pau tiennent le coup, on peut
envisager le match nul.
Mais comme il faut toujours tenir compte
de la ligne fournie par le résultat obtenu par
chacun des deux belligérants contre l’Aviron,
force nous est de pronostiquer la victoire du
Boucau qui, en cette occasion, s’y montra
plus brillant.
Les Etoiles qui brillent...
Beaucoup s’étonnèrent (je parle de ceux qui
connaissent Bordes depuis longtemps), que nos
sélectionneurs tardassent à jeter les yeux sur
ce grand joueur, qui ne fut l’objet de la sélec
tion que dans la deuxième partie de la saison
dernière.
Bordes, 22 ans, soldat actuellement, a fait
son premier rugby au lycée de Bagnères-de-
Bigorre; il joua ensuite à la Pyrénéenne, l’U.
S. Tarbaise-Stadoceste Tarbais. C’est un gar
çon réfléchi, d’une correction frisant la timi
dité, ce qui n’empêche que sous cette doueeur
presque enfantine, il existe une tête et des
jambes qui font de lui le joueur le plus beau,
le plus grand que le football rugby français
nous ait jamais donné.
Le style du petit Pyrénéen rappelle à peu
de choses près, celui d’un Poul ton-Palmer s ou
d’un Gvvyn Nicholls, qui illustrèrent le rugby
britannique.
Pour les profanes, Bordes, en tant que rug
byman, constitue un grand numéro, et si les
« as » des différents sports ont leurs admira
teurs — tel Georges Carpentier dans la boxe,
— Bordes a les siens parmi les spectateurs
assidus des matches de football rugby qui,
souvent, vont spécialement voir jouer le Ra-
cing parce qu’il y à Bordes... et aussi Crabos,
malgré que ce dernier, quoique très brillant
jeueur, ait un style tout à fait différent, moins,
prenant, moins enlevant que celui du Tarbais.
Bordes est un joueur froid, intelligent, scien
tifique, dont la décision en attaque est rapide;
ses départs, ses feintes et ses crochets im
pressionnent et déconcertent l’adversaire. Ajou
tons à cela que sa défense est impeccable et
sa loyauté dans le jeu n’a jamais été en dé
faut.
Un te% joueur, véritable distributeur de
jeu, est l’âme d’une équipe.
Le Racing, sans Bordes et sans Crabos,
n’est plus le Racing. Parlons maintenant de
son ami Crabos.
Le Saint-Séverin, qui fit ses premiers pas
sur les allées de Morlanes, s’est affirmé un
excellent capitaine de même qu’un très grand
joueur.
Moins^ vite que Bordes, Crabos, par contre,
est extrêmement puissant, ses départs au cen
tre font impression. Impersonnel à l’excès,
Crabos n’a qu’un souci, celui de donner du
travail à ses lignes arrières en faisant la
passe à l’instant propice.
Crabos et Bordes dans la même équipe cons
tituent une paire remarquable tant ils s’en
tendent merveilleusement bien.
Crabos, bien qu’ayant joué à Dax, se ré
véla définitivement alors qu’il jouait, il y a
deux ans, dans la belle équipe des A. S. C.
A. S., que l’on dut à un chef d’escadron spor
tif, le commandant Brudi.
En plus dé ces deux excellents et brillants
joueurs autant que bons camarades, puisque
nous en sommes à causer de nos meilleurs
trois-quarts centre, je ne puis m’empêcher de
parler de Fauthoux, du Biarritz Olympique,
dont le nom mérite d’être collé à celui de
Bordes et de Crabos.
Le Biarrot, jouear déveinard auprès de nos
sélectionneurs, est comparable à Bordes dans
l’attaque, où il fait preuve de variété et d’une
très grande vitesse. C’est un bolide qui file
vers les buts de l’adversaire. On reproche à
Fauthoux de ne pas soigner sa défense; on
Au Bouscat :
Les amateurs de jeu à toute vapeur en au
ront pour leur argent. Il est probable, en ef
fet, que la Section adoptera ceite tactique afin
cl’étouffer l’offensive adverse à laquelle il se
rait imprudent de donner du champ.
Pour cela, la Section compte sur sa ligne
d’avants qui a tenu en échec celle du S. A. B.
et ne succomba que par manque d’entraîne
ment. D’autre part, ses trois-quarts ne sont
point quantité négligeable. Ils l’ont prouvé ce
jour-là, et même dimanche dernier contre le
Stade Poitevin. D’ailleurs Lahitte, l’âme de
l’équipe, sera là.
Il faudra donc que les avants du Stade aient
des poumons et qu’ils tiennent le train d’en
fer qu’on va leur mener jusqu’à l'ultime mi
nute. Il le faut surtout s’ils veulent voir ache
ver la besogne par les lignes arrières.
On peut donc s’attendre à une chaude af
faire entre avants, à une partie très disputée
et au cours de laquelle il n’y aura pas beau
coup d’essais marqués.
Le Stade Bordelais très en progrès doit te
nir suffisamment le coup en avants pour don
ner l’occasion à ses trois-quarts de conclure
l’affaire en sa faveur par un essai de diffé
rence.
S. B. U. C. — Arrière : Dedieu; trois-quarts :
Allien, Rieu, Gay, Germain; demis : Pascaud,
Filippi; avants : Ebrard, Bène, Meilhan-Bordes,
Blondel, Lamarche, Arnaudin, Thoumazo, Do-
nadieu.
Section Burdigalienne. — Arrière : Cabé;
trois-quarts : Labarrère, Lafourcade, Paluel,
Duporté; demis : H. Lahitte, Cazeaux; avants :
Goursaud, Jamet, Bagnestou, Dubergier, Ron-
zié, Expert, Duthil, Valette.
Arbitre, M. Turon.
Bayonne contre Bayonne
Voici le grand match ! L’ascension vertigi
neuse de l’A. S. Bayonnaise a mis cette équi
pe en vedette. Sa victoire sur Biarritz, son
match nul avec Dax qui fut une quasi-victoire,
tout cela, contribue à faire des jeunes Bayon
nais les hommes du jour. Pour l’un et l’autre
des clubs en présence, ce match est capital.
Victorieuse, l’A. S. Bayonnaise est presque
sûre de la première place. > Battu, l’Aviron
Rayonnais voit s’amonceler devant lui un
programme de luttes desquelles on ne sait
pas trop ce qui sortira.
Jusqu’à présent, l’Aviron compte un point
fit le même reproche, surtout pour des rai- I
sons où la politique des camarades entrait en
jeu à cette époque, à Georges Peyroutou, du
C. A. Périgourdin, qui joua son premier foot. 1
bail dans le club de Fauthoux., cher à Gut-
tierez, et l’on priva ainsi l’équipe de France
et la France du plus brillant demi d’ouver
ture encore inégalé à nos jours.
Tous ces grands joueurs que sont Fau
thoux et Peyroutou peuvent pêcher en défen
se, mais combien sont-ils précieux dans l’at
taque, à laquelle ils donnent une allure irré
sistible.
L’Irlande a un joueur, un véritable Dieu,
c’est Lovd, le fameux demi d’ouverture pour
qui toute l’équipe d’Irlande jouait tant il était
dangereux en attaque et par ses coups de
pied. Loyd, on l’a encore vu le 2 avril der
nier, à Dublin, ne soignait pas sa défense,
n’empêche qu’il est encore jugé digne d’être
sélectionné pour l'Irlande, ce qui justifie qu’a
vec de bons attaquants une équipe se défend
bien mieux.
A l’époque où nous prenions des piles for
midables, nos adversaires attaquaient à ou
trance, alors que nous nous en étions réduits
à jouer la défensive. Maintenant, grâce à la
valeur de. nos joueurs de lignes arrières, grâ
ce au bon joueur et brillant capitaine qu’est
Ph. Struxiano, l’équipe de France, dans les
matches inter - nations soumet nos maîtres
d'hier aux assauts des Bordes et Crabos,
Billac, Jauréguy (fi Got, que nous révé
lèrent, avec beaucoup d’autres, nos clubs mé
ridionaux tant ignorés à une certaine époque
de l’histoire du rugby. Ils s’imposent aujour
d’hui par leurs joueurs et leurs équipes, ré
sultat d’un travail de tous les instants qui
fait l’admiration de ceux qui ont suivi pas à
pas les efforts accomplis dans le Sud-Ouest en
faveur du rugby.
Pour la Coupe Rérolle
Malgré qu’un grand nombre de Comités
régionaux se soient prononcés contre la mise
en compétition de la Coupe Rérolle, le der
nier Conseil de la Fédération française de rug
by décida par 120 voix contre 82 qu’elle serait
mise à nouveau en compétition.
Ainsi que l’a dit à la dernière réunion du
Conseil de la F. F. R., le très compétent Fer
nand Forgues, cette coupe constitue un em
barras immense tant auprès des clubs que
des Comités régionaux, Les clubs qui font la
vie et la force de la Fédération méritent que
leurs besoins et leurs désirs soient pris en con
sidération. Il faut qu’ils puissent enfin dispo
ser de leurs joueurs que les. matches de sé
lection et internationaux leur prennent; il faut
également qu’ils participent aux championnats
régionaux pour lesquels toute leur attention
se porte une bonne moitié de la saison.
Il ne reste donc à nos clubs que très peu
de dimanches pour les matches amicaux où
réside le seul espoir de faire la recette et les
bénéfices escomptés pour boucler tout une
saison.
Ces arguments venant d’une personnalité
autorisée et qui fut soutenue par quelques
représentants régionaux, n’ont pas été enten
dus. La Coupe Rérolle se disputera à nouveau;
souhaitons-lui bonne chance.
Léon LABARTHE.
Etudiants contre Béglais
A Bègles :
Extraire un pronostic de ce match est en
core une tâche ardue. Depuis quinze jours, les
Béglais se sont transformés. Ils ont trouvé la
bonne carburation, les résultats obtenus par
eux contre le T. 0. E. C. et contre Nantes le
prouvent.
Mais leurs avants auront affaire à forte par
tie. Les Etudiants disposent, en effet, d’une
belle infanterie qui joue bien la mêlée et la
touche et vaut surtout par son travail collec
tif. C’est le point fort du B. E. C. Il faut ob
server en outre que les lignes arrières se sont
bonifiées du fait de la rentrée de Margeridon,
du P. U. C.
Nous prévoyons donc un match très serré
dont l’équipe la plus mobile devrait sortir
victorieuse. A notre avis, c’est celle des Etu
diants.
C. A. Béglais
.Arrière : Alliez.
Trois-quarts : Riveau, Decaup, Gassiat, Des
peaux.
Demis : Lartigue, Lacour.
Avants: Mauco, Cahes, Peysse, Dubern,
Lamouliatte (cap.), Ferrère, Macé, Bric.
B. E. C.
Arrière : Dubic.
Trois-quarts : Loubatié, Sardin, Brouilhet,
Depons.
Demis : Margeridon, Dabadie. -,
Avants : Pommez, Chambon, Pêne, Lagréou,
Lebol, Veisse, Mothe, Grieg.
Arbitre, M. Fournial.
d’avance sur l’A. S. B. soit 6 à 5. On se rend
compte, de l’intérêt qu’il attache au résultat
de dimanche. * Le point noir pour lui, c’est
évidemment sa ligne d’avants. Battue par celle
du Boucau, elle a fléchi devant celle de Pau.
Fâcheuse constatation quand on s’apprête
à affronter le terrible « huit » de l’A. S. B.
qui n’a fait qu’une bouchée du pack dac
quois.
Tout laisse supposer la supériorité des
avants de l’A. S. Bayonnaise en mêlée et dans
le jeu ouvert. Il faudra la défense supérieure
de l’Aviron pour briser les multiples assauts
de l’adversaire. Je crois qu’il y parviendra et
que jouant sur son terrain la victoire lui sou
rira une fois de plus. Mais ce pronostic à la
fragilité d’une toile d’araignée. Un match nul
est plus probable.
Dans les Fédérations
Conseil de la 3 F. A. repousse Vadhésion
aux statuts actuels de VU. F. F. S. A.
Dans sa réunion de samedi dernier, le Con
seil de la Fédération française de football as
sociation a repoussé par 47 voix contre 3
l’adhésion aux statuts actuels de l’U. F. F.
S. A., mais par 32 voix contre 18 il avait été
voté l’adhésion de principe à la Confédération
avec modification des statuts.
Ces décisions ne sont pas pour surprendre
ceux qui ont étudié de très près les statuta
de la Confédération élaborés par la commis
sion unioniste. Certains paragraphes de ces
statuts ont paru au monde de l’association
impossibles à accepter. Le vote du Conseil de
la 3 F. A. vient de le prouver. Maintenant il
reste à savoir ce qui va arriver. Espérons que '
l’U. F. F. S. A., dans un but d’union et de
concorde, prendra l’iniative d’une réunion gé
nérale mettant en présence les représentants
autorisés de toutes les fédérations et arrêtera
définitivement et en complet accord les statuts
tels que veulent les voir les fédérations sus
ceptibles d’entrer à la Confédération.
Le débat du Conseil de la 3 F. A. fut très
ardent et dura de 3 à 7 heures.
MM. Jevin, président de la Ligue de Paris;
Wallon, délégué de la même Ligue; de Ri
card, délégué du Sud-Ouest; Jooris, délégué
du Nord; Chevallier, du Bureau de la 3 F. A.,
et Folliard, délégué de l’Ouest, furent lès plus
remarqués dans leurs interventions.
L’unanimité moins 3 voix s’opposa à l’en
trée sans condition à l’U. F. F. S. A.
La 3 F. A. demande 12 voix dans le Con
seil de la Confédération. L’article 4 devra être
supprimé afin de laisser aux patronages leurs
libertés actuelles. M. Folliard proposa que le
président de la Confédération ne soit pas un
parlementaire; jl proposa également que les
subventions gouvernementales soient deman
dées directement par la 3 F. A.
L’assemblée a nettement indiqué à son bu
reau les modifications qu’elle désirait et dont
les essentielles sont les suivantes : précisions
et atténuations à apporter dans le texte de
l’article qui oblige les Fédérations tes unes
vis-à-vis des autres, représentation proportion
nelle au Conseil de la Confédération, droit
pour chaque Fédération de denjShder di
rectement les subventions gouvernementales,
Conseil uniquement constitué de délégués fé
déraux,
*
* *
Nous apprenons que l’Union des Fédérations
Françaises de Sports Athlétiques qui, suivant
le vote du dernier Congrès de l’U, S. F. S. A.,
doit grouper toutes tes nouvelles fédérations
sportives, tiendra son assemblée générale cons
titutive le 22 novembre prochain, 3, rue Ros-
sini.
Le rugby, le tennis, tes sports d’hiver, le
cricket, dont les fédérations sont déjà créées,
ont donné leur adhesion au nouveau groupe
ment et seront certainement suivis dans cette
voie par tes autres sports : athlétisme, hockey,
natation entre autres, qui tiendront prochaK
nement leur Congrès.
En attendant, rien ne peut s’aççqmplir si
les modifications aux statuts. demandées par
la 3 F. A. ne se font çte sgife. Tout est là.
René LACHAUD,
PYRÉNÉES
A Toulouse :
Stade Toulousain - S. G. Albigeois
Albi paraissait, voici un mois, être en me
suré de jouer un rôle inquiétant dans ce Co
mité. Mais son match nul avec Saint-Girons
a fait évanouir ces vélléités. Il est donc pro
bable que 1e Stade Toulousain, supérieur
dans toutes ses lignes, n’aura aucune peine
à vaincre.-
A Saint-Girons :
T.O.E.G. contre SainUGlrons
_ Malgré le match nul réussi contre Albi,
SainUGirons n’est pas de taille à résister à
l’usure des athlétiques avants toulousains. Il
devra s’incliner devant leur supériorité au
cours de la deuxième mi-temps.
Saint-Gaudens contre Uontanban
Dans ce match, Montauban a sa chance.
Son équipe a réussi le match nul avec 1e T.
0. E. C. Saint-Gaudens va donc trouver là un
rude adversaire. Néanmoins, le team à Cas-
sayet devrait triompher par un très faible
écart de points.’
* ♦
CMARENTES
A La Rochelle :
S.A. Rochefortais-Stade Rochelais
Ces deux équipes doivent se tenir de très
près. Il suffira de peu de chose., du moindre
incident de jeu pour amener la*décision. Nos
préférences vont à La Rochelle qui a l’avan
tage de jouer chez lui.
'V'W\e
A Cognac :
Ângoumolsins contre Gognaçais
Depuis que Cognac a renforcé son équipe,
sa valeur a changé du tout au tout. Si bien
. que la victoire d’Angoulême qu’on n’aurait
pas hésité à pronostiquer il y a quelques se
maines, devient assez problématique.
Néanmoins, nous voyons tes Angoumoisins
sortir vainqueurs de ce match, mais non sans
peine.
4
ARMAGNAC-B IGOR RE
A Bagnères-de-Bigorre :
Stadoceste Tarbais - S. Gagnerais
Ici, nulle émotion. Les Bagnérais recevront
respectueusement la leçon des champions de
France, et tâcheront ensuite d’en tirer le meil
leur profit.
-ww
A Lourdes :
F.G. Auscitain contre F.G. Lonrdais
Mais ici, l’affaire est plus compliquéè. Auch
possède une belle équipe. Elle espère figurer
le plus près possible du Stadoceste dans le
palmarès du championnat. Les Lourdais nour
rissent le même espoir. Leur saison compte
de jolies victoires, notamment sur Le Boucau.
Tout bien pesé, il nous semble que Lourdes
a de fortes chances de l’emporter, non sans
mie forte opposition des Auscitains.
♦
ATLANTIQUE
A La-Roche-sur-Yon :
Stade Nantais contre F.G.Yonnais
Après sa défaite par la Nantaise, les chan
ces du F. G. Yonnais contre le S. N. C.
sont bien précaires. Aussi n’y a-t-il pas grand
mérite à prédire la victoire de Nantes.
H. II.
Le Banquet du B. £. C.
Dimanche soir, à l’issue du match B. E. C.-
Stade, 1e Bordeaux Etudiants Club avait orga
nisé un grand banquet à « l’Escuelle de Ra
vives étaient nombreux; nous avons noté :
MM. tes professeurs Villar, Richard, Guyôt,
Benetrix; les docteurs Aurnont, Veisse; les re
présentants de la presse bordelaise, les diri
geants de la société. Durant 1e repas, repas
exquis arrosé de vins généreux, une saine
gaieté ne cessa de régner. Au dessert, plu
sieurs discours furent prononcés. Le président
de l’Union nationale des étudiants, président
du B. E. C., prit le premier la parole. Il dé
clara avec force qu’il n’existe à Bordeaux
qu’une seule société universitaire, le Bordeaux
Etudiants Club, salua la présence de Daudon,
un ancien, venu de très loin pour assister au
choc de l’après-midi, félicita pour leur inlas
sable activité les Lassalle, Benetrix, Veisse,
Loubatié, et formula des vœux pour les suc
cès futurs de l’équipe universitaire. M. 1e pro
fesseur Villar se leva ensuite. Il se défendit
très spirituellement de vouloir faire un dis
cours, nous parla de Sophocle, Pindare qui
n’étaie/nt pas précisément des ennemis du
sport, souhaita que le sport soit perfectionné
par la médecine et l’hygiène, puis abordant un
ordre d’idées différent, insista sur l’admirable
optimisme des étudiants « battus et contents
malgré tout », M. le professeur Villar fut très
acclamé. De même d’ailleurs que Henry Hour
siangou, rédacteur de la « Petite Gironde », ré
dacteur en chef de « l’Athlète », qui fit enten
dre quelques vérités bonnes à dire. Il mani
festa tout d’abord son plaisir de se trouver
parmi tes universitaires, car il lui semblait as
sister « à la résurrection du B. E. C. d’avant-
guerre », remarqua qu’il avait été un des pre
miers à s’occuper de lui, autrefois, au mo
ment de ses difficiles débuts « à l’heure où le
vieux B. U. C., criblé de dettes, essayait de
naître à la vie sportive », à le défendre alors
qu’il était crâne de prendre une telle attitude,
et termina par ces partes que saluèrent de dé
lirantes ovations : « Vous représentez l'aris
tocratie du football et de l’athlétisme ». Lou-
batié rendit un hommage ému aux disparus,,
les Dangou, de la Chaussée, de Lajarte, etc.,,
en mentionnant que des quinze équipiers de
1914, il n’en restait que quatre, et développa,
un thème sur lequel nous ne nous appesanti
rons pas, mais que laisse entrevoir cette ré
flexion profonde, digne d’un philosophe, sujet
possible de méditations pour tes jeunes : « Le
E. E. C. est autre chose quand on a dix-sept
ans et quand on en a trente ». La jeunesse,
l’enthousiasme, voilà ce que Loubatié aval!
laissé de côté et dont nous parla Daudon avec
éloquence. Il félicita ta ligne- d’avants en par
ticulier, tout le téàta en général, de la super
be partie capter le Stade, et déplora que la
Côte d’Apgept ait imposé ce match en début
de saison (signalons en passant que « l'Athlè
te ayait demandé que la rencontre soit re~
tardée). Dandon récolta dé chaleureux applau
dissements. Et les convives de séparèrent vers
les onze heures, heureux d’avoir été pendant
quelques instants en communion d’idées et
de sentiments.
1$ TRIBUN.
Cliché SPORTING
Une superbe échappée de Lasserre, capitaine de l'Aviron et l'un de nos meilleurs avants.
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