Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-10-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 octobre 1920 02 octobre 1920
Description : 1920/10/02 (N151). 1920/10/02 (N151).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45590146
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
§
BORDEAUX, 26, cours du Chapeau-Rouge
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Six mois ..... S îr*
Un an 15 îr<
Le numéro
40
centimes
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ee qu’il dit
Rédacteur en chef : H enry Hoursiangou
151. — Samedi 2 Octobre 1920-
LA GRANDEjSEMAINE DE BOXE A DEAUV1LLE
MATCH INTERNATIONAL
LE GRAND-PRIX CYCLISTE DE LA MARNE
Cliché SPORTING
Ls match Julliard-Bouzonnie pour le titre de champion de France des poids « mouches ».
Julliard, qui dut abandonner à la lie reprise, après un combat héroïque , avait ,
par quatre fois, envoyé son adversaire à terre. — Noire photographie représente le premier
hnock-clown de Bouzonnie, au plancher, dans son coin.
CHOSES OU RUGBY
CALIFORNIE SUD-OUEST
. ' . • ' ' U- v ‘X
Section Burdigalienne contre Stade Hendayais
+
Vers la Fédération
de rugby
La commission nommée au Congrès de
Lyon pour élaborer un projet de statuts
s’est réunie samedi dernier, au siège de
l’U. S. F. S. A., sous la présidence de M.
Q. Léry. Etaient présents : MM. Léry,
F. Reichel, R. Bernstein, Jany, Brutus,
Lasserre, Payrat, Labarthe, MM. F. Rei
chel et R. Bernstein présentèrent le projet
qu’ils avaient établi en collaboration.
Deux ou trois articles des statuts firent
l’objet d’amicales discussions. En pre
mier, il s’agissait de se mettre d’accord
si, ainsi que le projet Reichel-Bernstein
le prévoyait, on pouvait faire appel pour
constituer le bureau à des personnalités
politiques ou autres non mandatées par
les commissions régionales. Cette propo
sition ne fut pas admise; le contraire eût
été désastreux.
Ceux qui depuis six mois et plus com
battent en faveur de la Fédération de
rugby ne veulent pas que ce qui se pas
sait au bureau de l’Union se renouvelle.
Il faut que le bureau de la Fédération de
rugby qui a charge de se prononcer sur
les décisions des commissions, de pren
dre d’urgence des décisions, qui est en
un mot appelé à suivre activement et
journellement les affaires de la Fédéra
tion, soit uniquement composé de mem
bres régulièrement mandatés par les Co
mités régionaux de rugby. Le rugby aux
rugbymen. N’oublions pas que l’esprit
du dernier Congrès de Lyon était pour
l’application stricte sans phrases et sans
détours du mot: le rugby au rugby.
N’oublions pas également que le Con
grès de Lyon a prévu que des personnali
tés étaient indiquées pour être à la tête
de la Confédération qui sera l’Union des
Fédérations françaises de sports athléti
ques.
Que les Fédérations de sports s’entou
rent de techniciens, de travailleurs et de
dévoués, ceux-ci sont encore et malheu
reusement très rares, de ceux-là seuls dé
pend la grandeur, la prospérité, voir
même la vie d’une Fédération.
Nous ne doutons pas que les congres
sistes venus de tous les coins de la Fran
ce pour assister à l’assemblée générale
extraordinaire du rugby s’inspirent des
arguments ci-dessus et appliquent la thèse
qui doit être générale : le rugby au rugby.
Il serait drôle, en effet, de voir au bu
reau de la Fédération de rugby des per
sonnalités formant une majorité ignorant
totalement la technicité du sport du rug
by. Ce serait drôle, oui, bien drôle.
La commission décida de proposer,
l’idée qui est de Brutus est excellente,
que le président, le secrétaire général et,
le trésorier soient élus pour trois ans.
C’est très bien. Cette proposition, qui sera
admise sans aucun doute, mettra ces trois
dirigeants à l’abri des caprices des élec
tions régionales et ce pendant trois an
nées. Dès qu’ils seraient élus, les comités
régionaux procéderaient à leur remplace
ment comme délégués au Conseil. L’en
semble du projet de la commission fut
adopté.
Libres Propos
L'interdiction faite aux équipes civiles de
rencontrer le team de rugby de l’Ecole de Join
ville est commentée de diverses façons ; chacun
sait qu'elle est motivée par la non affiliation
des Joinvillais à l’U. S. F. 5. A. La décision
évidemment paraît sévère et l’Union Sportive
Perpignannaise qui devait recevoir ces der
niers, a dû la trouver plutôt mauvaise. Mais
peut-on justifier cette rigoureuse mesure?
Elle a été prise non pas arbitrairement
mais par application des règlements en
vigueur. Il aurait mieux valu, en raison des
services rendus par Joinville, avertir les diri
geants d’avoir à remplir ce qui n'était en
somme qu'une simple formalité. Mais parce
qu'on a rappelé un peu durement les fautifs
au respect des lois sportives, cela autorise-t-il
certains chroniqueurs à envisager la possibi
lité de a représailles » de la part des militaires?
Nous ne le pensons pas.
Et la sanction prise par le Comité Directeu r
tout entier et non par un seul de ses membres
comme on l'insinue, sanction qui n'est qu'une
application stricte de règles écrites ne semble
pas motiver la défense — qu’on nous fait pré
sager — aux militaires de jouer dans les clubs
civils.
Au surplus, l'incident est de peu d’impor
tance ; on nous parle « d’ostracisme ». Il n'y
a eu qu’un avertissement légal. L'Ecole de
Joinville n’a plus qu’à s’affilier à V U.S.F.S. A.
E. LETRIBUN.
— —
Boxeurs et cyclistes professionnels
ne sont pas encore amateurs
en rugby
L’U. S. F. S. A., à une certaine date de
l’année, demanda à la Fédération française
de boxe si elle ne voyait aucun inconvénient à
ce qu’un boxeur professionnel soit qualifié
amateur dans un quelconque sport régi par
l’Union.
La réponse fut affirmative. C’est à la suite
de cette décision que le Congrès de rugby de
Lyon décida qu’un professionnel en d’autres
sports pouvait être qualifié amateur en rugby.
Et depuis, la commission des règlements et
qualifications du comité directeur fut en pré
sence de plusieurs demandes de qualifications,
notamment celles des boxeurs Journée et Croi-
silles. pour le Stade Français; du coureur cy
cliste Forcens, jDour le Boucau Stade, et du
cycliste Amiaux, pour Nancy.
La commission, estimant que l’état actuel
des règlements de l’amateurisme régis par
l’U. S. F. S. A. ne permettent pas de qualifier
amateur les différents professionnels, décida
de transmettre ces demandes à la prochaine
réunion du Comité directeur.
Parler de match international le 3 octobre
peut paraître une gageure. Mais comme il ci
déjà fallu en parler dès le 19 septembre, et
ensuite le 26 du même mois, personne ne s en
étonnera.
Donc, .dimanche, sur le terrain historique
du Stade Bordelais, débarqueront des repré
sentants d’une race jusqu’ici inconnue dans
notre rugby. Des Américains y viendront dis
cuter, ballon en mains, avec une équipe qui
réünit le dessus du panier des footballers de
la Côte d’Argent et de la Côte Basque.
Ces Américains, partis en droite ligne de
la Californie pour participer au tournoi de
rugby des Jeux Olympiques d’Anvers, qui fut
supprimé, ne voulaient pas s’en revenir bre
douilles.
Ils demandèrent a la France de leur servir
de partenaire.
Fort obligeamment, celle-ci, qui n’a rien à
refuser à ses alliés, accepta malgré l’époque
prématurée, de leur envoyer à Anvers une
sélection parisienne qui succomba par 8 à 0.
Quinze jours plus tard, les Californiens écra
saient las défenseurs du Sud-Est, à Lyon,
par* 26 points à 3, et dimanche, aux Ponts-
Jumeaux, le Stade Toulousain devait lui, troi
sième, s’incliner également par 11 points à 3.
Tel est le palmarès de bette équipe améri
caine, qui, pour ses débuts dans un jeu
qu’elle ignorait, il y a six mois, fait plutôt
brillante figure.
Demain elle va se heurter à une excellente
équipe recrutée à Bordeaux, Biarritz, Dax,
Bayonne, Pau et Hendaye. Va-t-elle continuer
imperturbablement la série de ses victoires ?
C’est ce. que nous allons essayer de voir
ensemble.
L’EQUIPE CALIFORNIENNE
D’abord, analysons les deux équipes. Celle
des Américains se recommande surtout par
une vigueur physique peu commune et par
un souffle inépuisable.
Tous les joueurs de ce « quinze » sont bâtis
en athlètes.
Les avants, en particulier, sont du calibre
«colossal». Ils font une moyenne de 90 kilos
et de 1 m. 80 de taille. C’est dire qu’ils jouent
vigoureusement. Leur mêlée, formée à sept
hommes, permet de détacher un winger, ex
cellent joueur, paraît-il, mais un peu trop en
combrant.
Les trois-quarts, puissants, ne sont pas des
virtuoses de la passe, mais se recommandent
par leur perçant et surtout par la vitesse des
ailiers.
L’équipe dribble bien en paquet et joue la
passe courte.
Arrière : David,; trois-quarts : Wintson,
Scholz, Videl, Carol; winger : Schmidt; cinq-
huit : Dor, Fitzpatrick; avants : Wren, Necham,
Slater, J. Muddon, Thilden (cap.), Righter, Pa
trick.
L’EQUIPE DU SUD-OUEST
Il était difficile, en ce début de saison, d’o
pérer une sélection qui se défende par des
performances des joueurs. Aussi, les commis
sions de sélection de Côte d’Argent et de Côte
Basque ont-elles fait pour le mieux et sans
prétendre avoir sorti la meilleure équipe pos
sible. Cette équipe, la voici :
Arrière : Cabé (Section Burdigalienne);
trois-quarts : L. Pardo (Hendaye), Fauthoux
(Biarritz), Rieu et Gay (S. B. U. C.); demis:
Piteu (Pau), mêlée; Condom (Biarritz), ouver
ture; avants : Biraben (Dax), Saubion (Aviron
Bayonnais), Mauco (C. A. Béglais), Adam
(Biarritz), Sallaberry (A. S. Midi), Arnaudin
(S. B. U. C.), Escoubeyron (S. A .B.), Laurent
(Av. Bayonnais).
Remplaçants : Capde vielle- (Pau); Fages, Be-
dère, Biarotte (Le Boucau), Guerajague (A.
‘ S. Ba.y.), Agogué (Biarritz), Miramont (Li
bourne), Philippi, Magret (S. B. U. C.), Man-
Mœurs et coutumes
déplorables
On a dit que les délais fixés par le Congrès
de Lyon, en ce qui concerne le droit pour un
joueur de changer, de club, et qui sont du
1er juin au 1er septembre, incitent certains
dirigeants sans scrupules, à faire le raco
lage des joueurs.
Au temps où un rugbyman avait, avant ce
règlement, le droit de changer de club quand
il voulait, sauf lorsqu’il se brûlait en cham
pionnat, on pouvait en dire davantage puis
que le", champ d’action de ceux qui pistent
les as et les futurs as du foobtall s’étendait
sur les deux tiers d’une annét.
Nous nous souvenons des incidents de Boi-
deaux et de Perpignan, incidents de racolage
qui furent sanctionnés par la suspension de
plusieurs dirigeants des clubs de ces deux
villes. On se souvient également combien fut
critiquée la présence de nombreux joueurs de
rugby venus de Bordeaux dans un club de
Nantes. Récemment, nous eûmes à nous oc
cuper des affaires de corruption de Bordeaux
et, également, de l’affaire de Joinville.
Aujourd’hui, — et nous en revenons aux
dates fatidiques du 1er juin au 1er septembre,
— nous avons vu éclater l’affaire Cambre sj
bien enfantée par M. Pasquignon-Loubet, pré
sident du Football Club Oloronnais.
Il a été dit, dans cette affaire, que le cor
rompu aurait touché du corrupteur et ce, pai
deux fois, une somme de 300 francs. Le mê
me personnage parle de deux lettres écra
santes pour Cambre, lettres versées entre les
mains du trésorier du Comité directeur, qui
n’est autre que Brennus Imperator.
Cambre prétend, m’a-t-on dit, que son an
cien mécène exagère un peu, beaucoup. Le
tout se résumerait en une affaire de volailles !
de quelques douzaines d’œufs portés par Cam
bre à une proche parente du président d’Olo-
ron qui habite Paris. Cambre aurait reçu, cha-
1 que fois, un malheureux billet de 50 francs
que le généreux mécène lui donnait pour payer
les frais de taxis et de transport des colis.
Bref, ceci nous semble des contes à dormir
debout, ou bien c’est une façon pour le mé
cène de faire d’une pierre deux coups : frapper
T international Cambre, et atteindre par rico
chet l’honorable Aviron Bayonnais.
Et voilà ! Chaque saison a son petit scan
dale qui met en lumière d’un côté de géné
reux mécènes à la manière normande, de
l’autre quelques joueurs victimes du tentateur.
Quand donc nous débarrassera-t-on à jamais
de ces hommes de bien, aux gestes larges et
généreux — réclame gratuite — dont les ac
tes discréditent le sport amateur.
*
* *
Beaucoup de clubs se plaignent du raco-
. lage, c’est un peu leur faute. Pourquoi leurs
; délégués auprès des commissions régionales
! ne signalent-ils pas tous les cas susceptibles
d’être portés devant le Comité directeur ? En
faisant ainsi, chacun prendrait une part ac
I tive à la destruction du pernicieux et hon
teux trafic.
Souvent aussi, les clubs se mettent eux-
mêmes en faute en exagérant leurs bontés
1 envers des joueurs, notamment les militaires,
auxquels ils offrent deux et trois fois par se
maine des repas aux frais de la caisse du
club. D’autres vont plus loin, puisqu’ils paient
aux équipiers, aux ténors surtout, des équi
pements complets.
dret, Baillas (S. A. B.), Duthil (S. B.), Man-
degout (C. A. B.), Dintrans (A. S. M.)
Bien équilibrée en avants et très fortement
armée pour l’offensive par les lignes arrières,
cette équipe est assez séduisante.
QUI GAGNERA?
Si les Californiens en étaient à leur premiè
re exhibition, la réponse à cette question prê
terait à sourire.
En effet, le défaut total de base, éteindrait
toute velléité de pronostic.
Mais, ce sera le quatrième match qu’ils
joueront et on est déjà suffisamment édifié sur
les qualités et les défauts des visiteurs.
On sait que leur science n’est pas très pous
sée et que leurs deux principaux atouts sont
le poids et la vigueur d’une part, et leur pré
paration physique assez complète pour per
mettre aux avants de jouer très vite sans la
moindre défaillance.
La question qui se pose est donc la sui
vante :
La supériorité scientifique des nôtres sera-
t-elle assez grande pour leur permettre en
première mi-temps de totaliser suffisamment
de façon à vivre sur la défensive lorsque le
manque de souffle se fera sentir?
Notre équipe peut et doit contrôler la balle
plus souvent que l’adversaire, et il n’est pas
douteux qu’avec sa paire de demis excellente,
des centres comme Fouthoux — le meilleur
joueur d’offensive que j’aie vu l’an dernier —
et Rieu doivent parvenir à tromper leurs
adversaires et à donner à Pardo et à Gay
l’occasion d’aller à l’essai.
Oui, mais le facteur « entraînement » ne se
ra-t-il pas le facteur décisif?
Je le crains et tout en désirant applaudir
à la victoire des Français, je crois que le der
nier mot sera en fin de compte au poids et
au souffle. Et ces deux éléments-là se trou
vent chez les Américains. Quelques semaines
plus tard, il en irait autrement, et je n’hési
terais pas a pronostiquer la victoire des nô
tres.
Quoi qu’il en soit, c’est un match sensa
tionnel qui est offert au public bordelais. Il
le sait et demain, il montera à l’assaut de
Sainte-Germaine.
H. H.
*
* *
Dimanche prochain, la Section Burdigalien
ne ouvrira officiellement sa saison par une
rencontre contre l’excellente équipe du Stade
Hendayais. Par suite d’une entente avec le
comité directeur, ce match se disputera sur
le terrain du Stade Bordelais, en lever de ri
deau du match Galifornie-Sud-Ouest. Le coup
d’envoi sera donné à 14 heures précises.
L’équipe du Stade Hendayais qui vient de
réussir le match nul avec Pau, après avoir
donné plusieurs fois l’impression de gagner,
se déplacera au grand complet. Presque tous
les joueurs basques pratiquant la pelote bas
que, c’est à une partie toute d’adresse et de
jeu ouvert qu’assisteront les sportsmen et ils
seront nombreux, qui seront de bonne heure
au Bûûscat.
L’équipe d’Hendaye sera la suivante : arriè
re : Naçabah; trois-quarts : Gassiat, Léon Par
do (cap.), J. Pardo, Molle; demi: (m.), Briex,
(oi), Feuillade; avants : Ramis, Bidegain, La-
lanne, Duffau, Delmas, Laurent Pardo, Van
Lissum, Berdou.
L’équipe de la Section sera prise parmi les
joueurs suivants : Jammay, Patanchon, Goûr-
saud, Louis Rofisié, Valette, Lamothe, Duthil
(cap.), Bâgnestou, Pélissier, Labarthe, Ca-
zaux, Lopez, Gastets, Labarrère, Lafourcade,
Expert, Duporté, Paluel, Castagnède.
Le match sera arbitré par M. H. Lahitte.
Les membres de la S. B. sont informés que
la carte de sociétaire ne leur donne pas droit
à l’entrée sur le terrain.
Cette façon de faire envers ces « entretenus »
constitue une véritable entorse à T amateu
risme.
Un amateur doit s’entretenir lui-même..
Ces petits trucs-là ont leur fâcheuse réper
cussion sur des clubs importants et pauvres,
ceux qui aux yeux de tous sont connus com
me sérieux, respectables et respectés.
Voilà une des causes qui font souvent filer
vers les clubs aux mille tentations, les joueurs
apartenant à des Sociétés qui ne peuvent
et ne veulent pas faire tous ces gros sacrifices.
Un règlement devrait interdire ces coutu
mes. Il vaudrait bien mieux que les dirigeants
fautifs qui font si maladroitement dépenser
l’argent du club, se transforment en de véri
tables administrateurs, en offrant au public,
au cochon de payant, des installations con
fortables, des. calendriers intéressants, et aux
joueurs, à tous les membres, un club, un vé
ritable club, où le joueur serait comme chez
lui.
Et on qualifierait cela de bonne besogne sai
ne, utile et qui serait unanimement approuvée
des administrateurs du sport amateur.
René LACHAUD.
On modifie les règles...
Extrait des modifications apportées aux rè
gles du feu de rugby par l'International
Board.
Touche. — Quand le ballon est mis en jeu
de la touche, il est interdit à un joueur de
charger un adversaire non possesseur du bal
lon.
Touche de but. — Si le ballon sort en tou
che de but ou passe la ligne de ballon mort,
il doit être remis en jeu par un coup de ren
voi donné de la ligne des 22 mètres.
Coup d'envoi. — Après un but ou un essai
non transforme, le ballon est remis en jeu
par un coup de pied donne du centre du ter
rain.
Coup franc. — Lorsque sur faute volontaire
un coup franc est accordé à une équipe, il est
interdit aux adversaires de charger.
La charge est toujours permise dans le cas
d’un arrêt de volée ou d’un coup de renvoi.
Arrêt de volée. — Le joueur marquant un
arrêt de volée doit marquer lui-même le coup
franc.
Mêlée. — Dans les 22 mètres, sur faute com
mise à moins de iO mètres de la ligne de tou
che et nécessitant une mêlée, la, mêlée doit
être donnée à 10 mètres de la ligne de tou
che parallèlement à la ligne de but.
L’arbitre peut indiquer de quel côté le bal
lon doit être mis en mêlée.
Le joueur chargé de mettre le ballon en
mêlée doit le faire immédiatement ejt cie,
sans attendre que tous les joueurs soient en
formation de mêlée.
Un rappel à Tordre
Le bureau du comité directeur, apprenant
que des clubs avaient conclu des rencontres
avec des équipes non affiliées, notamment
avec l’équipe de rugby de l’Ecole de Joinville,
rappelle aux clubs qu’il ne peut autoriser ces
rencontres, pour lesquelles aucune demande
d’autorisation n’a été faite.
René LACHAUD.
LA GRANDE SEMAINE DE BOXE A D EAU VILLE
Cliché SPORTING
Une péripétie du match Bombardier Wells Jo urnée. —• Wells, descendu d'un droit , est sauvé
par le gong à la fin de la première reprise.
Cliché SPORTING
A Verdun, H. Pélissier, F. Pélissier, Lacquehay, Dejonghe. Christophe, Jacquinot et Bellenger
constituent le groupe de tête.
C. À. Béglais
contre
A. S. Bayonnaise
Le terrain de Musard, avec ses tribunes et
ses nouveaux gradins et vestiaires, est un
des plus beaux grounds de Bordeaux.
Pour l’ouverture de la saison et l’inaugura
tion de ses récents aménagements, le C. A.
Béglais se devait d’offrir au public un match
digne du cadre au milieu duquel il se dérou
lerait. C’est l’Association Sportive Bayonnai
se, le brillant champion de France de 2e série,
le rival immédiat et redouté de l’Aviron,
l’outsider du Championnat basque ’ de pre
mière série, qui viendra donner la réplique
aux champions de la Côte d’Argent.
La réputation des Bayonnais n’est plus à
faire. Leur jeu élégant, varié, rapide et effec
tif séduit la fouie et charme les vrais sports
men.
Les Béglais, qui possèdent des arrières de
valeur et une ligne d’avants qui ne le cède
en rien à sa devancière, s’efforceront et ne
manqueront pas de multiplier les belles pha
ses de jeu et, partant, de provoquer les émo
tions qu’adorent les masses sportives.
Parmi les joueurs qui instrumenteront, on
pourra remarquer : à l’A. S. B. : Campet, Lo-
zano, Luyer-Tanet, Bribet, Maisonnavq, Mon-
cade, Bernet, Boileau, etc.; au C. A. B. : Des-
pujos, Mauco, Lamouliatte, Ythuriague, De-
çaup, Lassus, Alliez, etc.
Le match sera arbitré par F excellent referee
M. Lebrat, de 1a. Côte d’Argent.
Coup d’envoi à 15 heures.
Prix des places : Tribunes, 5 fr.; gradins,
3 fr.; pelouse, 2 fr.; militaires, 1 fr,
— — 4» -Q — y, ■ .
L’Affaire Joinville
Une nouvelle affaire vient de voir le jour, et
pour ne pas, changer : Joinville en est le héros.
Constatons avant tout comment une certaine
presse a accueilli la décision du Comité directeur
interdisant aux clubs de jouer contre les équipes
non affiliées, notamment l’École de Joinville.
Félicitons-nous de l’article plein de bon sens
de notre excellent confrère Frantz Reichel, paru
dans VAvenir. En voici ùne partie :
« Ces mesures n’ont pas été prises par des per
sonnes adversaires des sports. Non ! pas du
tout, mais par des sportsmen qui, dirigeants de
fédération, ont pour mission — et ils le reven
diquent avec une légitime fierté —- de secon
der le développement du goût et de la pratique
des sports.
» L’École de Joinville, par la faculté dont elle
dispose de pouvoir grouper, par une sélection
l’élite des athlètes présents sous les drapeaux,
bénéficie d’une situation privilégiée dont il était
naturel de se soucier,1 puisque cette situation
privilégiée est de nature à fausser l’équitable
esprit du sport en mettant toutes les chances au
service d’un seul groupement.
» Mais d’une réglementation à un boycottage
intégral, il y a tout de même un fossé qu’on
n’aurait pas dû franchir.
» Il est vrai qu’on murmure que le motif invo
qué ne serait qu’un prétexte, et que la véritable
cause de l’interdiction serait bien différente. Je
ne vois, d’ailleurs, pas pourquoi je ne la donne
rais pas. La voici donc :
» On reprocherait à Joinville de faire acte de
professionalisme en versant, à la caisse des mo
niteurs, une partie des indemnités que l’École
touche des Sociétés avec lesquelles elle a conclu
et disputé un match.
» Je ne sais pas en quoi consiste la caisse des
moniteurs, mais si la question se posait ainsi,
elle était simple à résoudre : il suffisait de classer
professionnels les Joinvillais qui tirent un
profit monnayé de la pratique du sport. Et on
aurait profité de l’occasion pour classer comme
professionnels quelques joueurs civils qui n’ont
pas, pour les règles de l’amateurisme, un farouche'
respect. {
» Quoi qu’iî en soit, la mesure prise contre
Joinville ne paraît pas heureuse. L’École (il est
vrai qu’il lui eût été difficile de faire autrement)
a rendu de réels services aux sports athlétiques.
On pourrait lui reprocher d’avoir une tendance
à croire qu’elle a créé ces derniers, mais on ne
peut ignorer que, depuis sa définitive conversion,
elle seconde, parle travail quotidien, méthodique
dans le laboratoire et sur le terrain, qui lui est
permis, les progrès de nos sports.
» Dans bien des circonstances, son concours a
été précieux; elle a collaboré utilement à la
représentation nationale et, enfin, et tout de
meme, il faut laisser à ses équipes la possi
bilité de jouer des matches amicaux, intéres
sants pour leurs adversaires et pour le public.
Ns » Qu’est-ce qui s’oppose à assimiler la ou les
équipes de Joinville à ces équipes de sélection
qui existent dans le football association, telle
celle des Lions des Flandres : cette dernière ne
peut participer à des compétitions; elle a le
droit à des matches amicaux, auxquels la valeur
des joueurs donne un grand éclat.
Frantz-Reiciiel,
Voilà l’affaire. Joinville avait conclu des
matches avec des clubs de l’U. S. F. S. A. Join
ville n’est pas affilié, son affiliation fut refusée
par le Comité directeur lors d’une des fameuses
affaires Joinville-joueurs du Râcing.
Le colonel Sée, directeur de l’École de Join
ville, pouvait demander l’autorisation au C. D.
pour son équipe de jouer contre les clubs de
province. M. Sée ne voulut pas s’abaisser en
demandant cette autorisation. Le pouvoir suprê
me du rugby en France n’est probablement rien
à côté au colonel Sée !
Ainsi que le dit Reichel, il perce dans cette
histoire une affaire de caisse des moniteurs. Elle
existe très probablement et ceci ne peut être
approuvé par les règlements de l’amateur que
devrait connaître le colonel Sée?
Il y a autre chose et plus dans cette histoire
(et ceci ne regarde .que le Comité directeur, seul
maître en France et dans nos colonies des règle
ments de l’amateurisme en matière de rugby)
qui aurait dû exiger du directeur de l’École plus
de doigté, de jugeote, de diplomatie, lorsqu’il
apprit du C. D. 1 "interdiction dont son quinze
de rugby était frappé. Une démarche de sa part
auprès du secrétariat de C. D. aurait'arrangé
une partie de l’affaire.
Il ne faut plus que notre belle jeunesse athléti
que et amateur centralisée dans la remarquable
et admirable École-de Joinville soit par incom
pétence ou ignorance des règlements de l’Union,
entraînée sur la pente fatale... mais passons !
. Souhaitons que le Comité directeur mette les
choses au point, que dans sa prochaine réunion
il décide que l’équipe de rugby de Joinville soit
reconnue comme .les Lions des Flandres, c’est-
à-dire qu’elle ait un ou deux matches exhibition
à donner, par saison. Mais rien ne s’opposera à
ce que les joueurs jouent dans les clubs civils,
ceux pour lesquels ils seront régulièrement qua
lifiés. Regrettons, pour terminer, que cette déci
sion prive quelques villes de province de la
venue de l’excellente équipe de Joinville. Ceci
peut s’arranger, mais de grâce, qu’on ne joue
plus aux Don Quichotte, ça ne prend pas
auprès des civils.
René LACHAUD,
— —-
La police des terrains
Il importe que l’on prenne des mesures
énergiques pour réprimer sévèrement les inci
dents regrettables qui se produisent chaque
saison sur les terrains de rugby de certaines
villes.
La saison dernière, le Comité directeur a
rappelé aux Sociétés qu’elles sont responsa
bles de tous les actes répréhensibles commis
sur leurs terrains, notamment l’attitude hos
tile du public proférant cris et menaces, pa
roles désobligeantes de joueurs ou membres
des clubs en présence et que les terrains sur
lesquels se produiraient des incidents de cette
nature pouvaient être suspendus.
Maintenant que le Comité directeur va se
transformer en Fédération, il est de notre de
voir de prévenir les dirigeants des clubs pour
qu’ils veillent sérieusement à la police de
leurs terrains s’ils ne veulent pas que leurs
clubs encourent les sanctions les plus sévères.
LE GRAND-PRIX CYCLISTE DE LA MARNE
Un aviateur a bien voulu effectuer une tentative : prendre en aéroplane une photographie
du Grand-Prix de la Marne. Notre document en est le résultat; on aperçoit , gros comme dus
têtes d'épingles, suivis par une voiture officielle, les leaders traversant le pont cle la Mo
selle à l'entrée de Verdun. Nos lecteurs pourront se reporter, dans ce numéro, à la photo
graphie de ce même passage, prise par un opérateur terrestre...
BORDEAUX, 26, cours du Chapeau-Rouge
Téléphone 45.19
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Six mois ..... S îr*
Un an 15 îr<
Le numéro
40
centimes
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ee qu’il dit
Rédacteur en chef : H enry Hoursiangou
151. — Samedi 2 Octobre 1920-
LA GRANDEjSEMAINE DE BOXE A DEAUV1LLE
MATCH INTERNATIONAL
LE GRAND-PRIX CYCLISTE DE LA MARNE
Cliché SPORTING
Ls match Julliard-Bouzonnie pour le titre de champion de France des poids « mouches ».
Julliard, qui dut abandonner à la lie reprise, après un combat héroïque , avait ,
par quatre fois, envoyé son adversaire à terre. — Noire photographie représente le premier
hnock-clown de Bouzonnie, au plancher, dans son coin.
CHOSES OU RUGBY
CALIFORNIE SUD-OUEST
. ' . • ' ' U- v ‘X
Section Burdigalienne contre Stade Hendayais
+
Vers la Fédération
de rugby
La commission nommée au Congrès de
Lyon pour élaborer un projet de statuts
s’est réunie samedi dernier, au siège de
l’U. S. F. S. A., sous la présidence de M.
Q. Léry. Etaient présents : MM. Léry,
F. Reichel, R. Bernstein, Jany, Brutus,
Lasserre, Payrat, Labarthe, MM. F. Rei
chel et R. Bernstein présentèrent le projet
qu’ils avaient établi en collaboration.
Deux ou trois articles des statuts firent
l’objet d’amicales discussions. En pre
mier, il s’agissait de se mettre d’accord
si, ainsi que le projet Reichel-Bernstein
le prévoyait, on pouvait faire appel pour
constituer le bureau à des personnalités
politiques ou autres non mandatées par
les commissions régionales. Cette propo
sition ne fut pas admise; le contraire eût
été désastreux.
Ceux qui depuis six mois et plus com
battent en faveur de la Fédération de
rugby ne veulent pas que ce qui se pas
sait au bureau de l’Union se renouvelle.
Il faut que le bureau de la Fédération de
rugby qui a charge de se prononcer sur
les décisions des commissions, de pren
dre d’urgence des décisions, qui est en
un mot appelé à suivre activement et
journellement les affaires de la Fédéra
tion, soit uniquement composé de mem
bres régulièrement mandatés par les Co
mités régionaux de rugby. Le rugby aux
rugbymen. N’oublions pas que l’esprit
du dernier Congrès de Lyon était pour
l’application stricte sans phrases et sans
détours du mot: le rugby au rugby.
N’oublions pas également que le Con
grès de Lyon a prévu que des personnali
tés étaient indiquées pour être à la tête
de la Confédération qui sera l’Union des
Fédérations françaises de sports athléti
ques.
Que les Fédérations de sports s’entou
rent de techniciens, de travailleurs et de
dévoués, ceux-ci sont encore et malheu
reusement très rares, de ceux-là seuls dé
pend la grandeur, la prospérité, voir
même la vie d’une Fédération.
Nous ne doutons pas que les congres
sistes venus de tous les coins de la Fran
ce pour assister à l’assemblée générale
extraordinaire du rugby s’inspirent des
arguments ci-dessus et appliquent la thèse
qui doit être générale : le rugby au rugby.
Il serait drôle, en effet, de voir au bu
reau de la Fédération de rugby des per
sonnalités formant une majorité ignorant
totalement la technicité du sport du rug
by. Ce serait drôle, oui, bien drôle.
La commission décida de proposer,
l’idée qui est de Brutus est excellente,
que le président, le secrétaire général et,
le trésorier soient élus pour trois ans.
C’est très bien. Cette proposition, qui sera
admise sans aucun doute, mettra ces trois
dirigeants à l’abri des caprices des élec
tions régionales et ce pendant trois an
nées. Dès qu’ils seraient élus, les comités
régionaux procéderaient à leur remplace
ment comme délégués au Conseil. L’en
semble du projet de la commission fut
adopté.
Libres Propos
L'interdiction faite aux équipes civiles de
rencontrer le team de rugby de l’Ecole de Join
ville est commentée de diverses façons ; chacun
sait qu'elle est motivée par la non affiliation
des Joinvillais à l’U. S. F. 5. A. La décision
évidemment paraît sévère et l’Union Sportive
Perpignannaise qui devait recevoir ces der
niers, a dû la trouver plutôt mauvaise. Mais
peut-on justifier cette rigoureuse mesure?
Elle a été prise non pas arbitrairement
mais par application des règlements en
vigueur. Il aurait mieux valu, en raison des
services rendus par Joinville, avertir les diri
geants d’avoir à remplir ce qui n'était en
somme qu'une simple formalité. Mais parce
qu'on a rappelé un peu durement les fautifs
au respect des lois sportives, cela autorise-t-il
certains chroniqueurs à envisager la possibi
lité de a représailles » de la part des militaires?
Nous ne le pensons pas.
Et la sanction prise par le Comité Directeu r
tout entier et non par un seul de ses membres
comme on l'insinue, sanction qui n'est qu'une
application stricte de règles écrites ne semble
pas motiver la défense — qu’on nous fait pré
sager — aux militaires de jouer dans les clubs
civils.
Au surplus, l'incident est de peu d’impor
tance ; on nous parle « d’ostracisme ». Il n'y
a eu qu’un avertissement légal. L'Ecole de
Joinville n’a plus qu’à s’affilier à V U.S.F.S. A.
E. LETRIBUN.
— —
Boxeurs et cyclistes professionnels
ne sont pas encore amateurs
en rugby
L’U. S. F. S. A., à une certaine date de
l’année, demanda à la Fédération française
de boxe si elle ne voyait aucun inconvénient à
ce qu’un boxeur professionnel soit qualifié
amateur dans un quelconque sport régi par
l’Union.
La réponse fut affirmative. C’est à la suite
de cette décision que le Congrès de rugby de
Lyon décida qu’un professionnel en d’autres
sports pouvait être qualifié amateur en rugby.
Et depuis, la commission des règlements et
qualifications du comité directeur fut en pré
sence de plusieurs demandes de qualifications,
notamment celles des boxeurs Journée et Croi-
silles. pour le Stade Français; du coureur cy
cliste Forcens, jDour le Boucau Stade, et du
cycliste Amiaux, pour Nancy.
La commission, estimant que l’état actuel
des règlements de l’amateurisme régis par
l’U. S. F. S. A. ne permettent pas de qualifier
amateur les différents professionnels, décida
de transmettre ces demandes à la prochaine
réunion du Comité directeur.
Parler de match international le 3 octobre
peut paraître une gageure. Mais comme il ci
déjà fallu en parler dès le 19 septembre, et
ensuite le 26 du même mois, personne ne s en
étonnera.
Donc, .dimanche, sur le terrain historique
du Stade Bordelais, débarqueront des repré
sentants d’une race jusqu’ici inconnue dans
notre rugby. Des Américains y viendront dis
cuter, ballon en mains, avec une équipe qui
réünit le dessus du panier des footballers de
la Côte d’Argent et de la Côte Basque.
Ces Américains, partis en droite ligne de
la Californie pour participer au tournoi de
rugby des Jeux Olympiques d’Anvers, qui fut
supprimé, ne voulaient pas s’en revenir bre
douilles.
Ils demandèrent a la France de leur servir
de partenaire.
Fort obligeamment, celle-ci, qui n’a rien à
refuser à ses alliés, accepta malgré l’époque
prématurée, de leur envoyer à Anvers une
sélection parisienne qui succomba par 8 à 0.
Quinze jours plus tard, les Californiens écra
saient las défenseurs du Sud-Est, à Lyon,
par* 26 points à 3, et dimanche, aux Ponts-
Jumeaux, le Stade Toulousain devait lui, troi
sième, s’incliner également par 11 points à 3.
Tel est le palmarès de bette équipe améri
caine, qui, pour ses débuts dans un jeu
qu’elle ignorait, il y a six mois, fait plutôt
brillante figure.
Demain elle va se heurter à une excellente
équipe recrutée à Bordeaux, Biarritz, Dax,
Bayonne, Pau et Hendaye. Va-t-elle continuer
imperturbablement la série de ses victoires ?
C’est ce. que nous allons essayer de voir
ensemble.
L’EQUIPE CALIFORNIENNE
D’abord, analysons les deux équipes. Celle
des Américains se recommande surtout par
une vigueur physique peu commune et par
un souffle inépuisable.
Tous les joueurs de ce « quinze » sont bâtis
en athlètes.
Les avants, en particulier, sont du calibre
«colossal». Ils font une moyenne de 90 kilos
et de 1 m. 80 de taille. C’est dire qu’ils jouent
vigoureusement. Leur mêlée, formée à sept
hommes, permet de détacher un winger, ex
cellent joueur, paraît-il, mais un peu trop en
combrant.
Les trois-quarts, puissants, ne sont pas des
virtuoses de la passe, mais se recommandent
par leur perçant et surtout par la vitesse des
ailiers.
L’équipe dribble bien en paquet et joue la
passe courte.
Arrière : David,; trois-quarts : Wintson,
Scholz, Videl, Carol; winger : Schmidt; cinq-
huit : Dor, Fitzpatrick; avants : Wren, Necham,
Slater, J. Muddon, Thilden (cap.), Righter, Pa
trick.
L’EQUIPE DU SUD-OUEST
Il était difficile, en ce début de saison, d’o
pérer une sélection qui se défende par des
performances des joueurs. Aussi, les commis
sions de sélection de Côte d’Argent et de Côte
Basque ont-elles fait pour le mieux et sans
prétendre avoir sorti la meilleure équipe pos
sible. Cette équipe, la voici :
Arrière : Cabé (Section Burdigalienne);
trois-quarts : L. Pardo (Hendaye), Fauthoux
(Biarritz), Rieu et Gay (S. B. U. C.); demis:
Piteu (Pau), mêlée; Condom (Biarritz), ouver
ture; avants : Biraben (Dax), Saubion (Aviron
Bayonnais), Mauco (C. A. Béglais), Adam
(Biarritz), Sallaberry (A. S. Midi), Arnaudin
(S. B. U. C.), Escoubeyron (S. A .B.), Laurent
(Av. Bayonnais).
Remplaçants : Capde vielle- (Pau); Fages, Be-
dère, Biarotte (Le Boucau), Guerajague (A.
‘ S. Ba.y.), Agogué (Biarritz), Miramont (Li
bourne), Philippi, Magret (S. B. U. C.), Man-
Mœurs et coutumes
déplorables
On a dit que les délais fixés par le Congrès
de Lyon, en ce qui concerne le droit pour un
joueur de changer, de club, et qui sont du
1er juin au 1er septembre, incitent certains
dirigeants sans scrupules, à faire le raco
lage des joueurs.
Au temps où un rugbyman avait, avant ce
règlement, le droit de changer de club quand
il voulait, sauf lorsqu’il se brûlait en cham
pionnat, on pouvait en dire davantage puis
que le", champ d’action de ceux qui pistent
les as et les futurs as du foobtall s’étendait
sur les deux tiers d’une annét.
Nous nous souvenons des incidents de Boi-
deaux et de Perpignan, incidents de racolage
qui furent sanctionnés par la suspension de
plusieurs dirigeants des clubs de ces deux
villes. On se souvient également combien fut
critiquée la présence de nombreux joueurs de
rugby venus de Bordeaux dans un club de
Nantes. Récemment, nous eûmes à nous oc
cuper des affaires de corruption de Bordeaux
et, également, de l’affaire de Joinville.
Aujourd’hui, — et nous en revenons aux
dates fatidiques du 1er juin au 1er septembre,
— nous avons vu éclater l’affaire Cambre sj
bien enfantée par M. Pasquignon-Loubet, pré
sident du Football Club Oloronnais.
Il a été dit, dans cette affaire, que le cor
rompu aurait touché du corrupteur et ce, pai
deux fois, une somme de 300 francs. Le mê
me personnage parle de deux lettres écra
santes pour Cambre, lettres versées entre les
mains du trésorier du Comité directeur, qui
n’est autre que Brennus Imperator.
Cambre prétend, m’a-t-on dit, que son an
cien mécène exagère un peu, beaucoup. Le
tout se résumerait en une affaire de volailles !
de quelques douzaines d’œufs portés par Cam
bre à une proche parente du président d’Olo-
ron qui habite Paris. Cambre aurait reçu, cha-
1 que fois, un malheureux billet de 50 francs
que le généreux mécène lui donnait pour payer
les frais de taxis et de transport des colis.
Bref, ceci nous semble des contes à dormir
debout, ou bien c’est une façon pour le mé
cène de faire d’une pierre deux coups : frapper
T international Cambre, et atteindre par rico
chet l’honorable Aviron Bayonnais.
Et voilà ! Chaque saison a son petit scan
dale qui met en lumière d’un côté de géné
reux mécènes à la manière normande, de
l’autre quelques joueurs victimes du tentateur.
Quand donc nous débarrassera-t-on à jamais
de ces hommes de bien, aux gestes larges et
généreux — réclame gratuite — dont les ac
tes discréditent le sport amateur.
*
* *
Beaucoup de clubs se plaignent du raco-
. lage, c’est un peu leur faute. Pourquoi leurs
; délégués auprès des commissions régionales
! ne signalent-ils pas tous les cas susceptibles
d’être portés devant le Comité directeur ? En
faisant ainsi, chacun prendrait une part ac
I tive à la destruction du pernicieux et hon
teux trafic.
Souvent aussi, les clubs se mettent eux-
mêmes en faute en exagérant leurs bontés
1 envers des joueurs, notamment les militaires,
auxquels ils offrent deux et trois fois par se
maine des repas aux frais de la caisse du
club. D’autres vont plus loin, puisqu’ils paient
aux équipiers, aux ténors surtout, des équi
pements complets.
dret, Baillas (S. A. B.), Duthil (S. B.), Man-
degout (C. A. B.), Dintrans (A. S. M.)
Bien équilibrée en avants et très fortement
armée pour l’offensive par les lignes arrières,
cette équipe est assez séduisante.
QUI GAGNERA?
Si les Californiens en étaient à leur premiè
re exhibition, la réponse à cette question prê
terait à sourire.
En effet, le défaut total de base, éteindrait
toute velléité de pronostic.
Mais, ce sera le quatrième match qu’ils
joueront et on est déjà suffisamment édifié sur
les qualités et les défauts des visiteurs.
On sait que leur science n’est pas très pous
sée et que leurs deux principaux atouts sont
le poids et la vigueur d’une part, et leur pré
paration physique assez complète pour per
mettre aux avants de jouer très vite sans la
moindre défaillance.
La question qui se pose est donc la sui
vante :
La supériorité scientifique des nôtres sera-
t-elle assez grande pour leur permettre en
première mi-temps de totaliser suffisamment
de façon à vivre sur la défensive lorsque le
manque de souffle se fera sentir?
Notre équipe peut et doit contrôler la balle
plus souvent que l’adversaire, et il n’est pas
douteux qu’avec sa paire de demis excellente,
des centres comme Fouthoux — le meilleur
joueur d’offensive que j’aie vu l’an dernier —
et Rieu doivent parvenir à tromper leurs
adversaires et à donner à Pardo et à Gay
l’occasion d’aller à l’essai.
Oui, mais le facteur « entraînement » ne se
ra-t-il pas le facteur décisif?
Je le crains et tout en désirant applaudir
à la victoire des Français, je crois que le der
nier mot sera en fin de compte au poids et
au souffle. Et ces deux éléments-là se trou
vent chez les Américains. Quelques semaines
plus tard, il en irait autrement, et je n’hési
terais pas a pronostiquer la victoire des nô
tres.
Quoi qu’il en soit, c’est un match sensa
tionnel qui est offert au public bordelais. Il
le sait et demain, il montera à l’assaut de
Sainte-Germaine.
H. H.
*
* *
Dimanche prochain, la Section Burdigalien
ne ouvrira officiellement sa saison par une
rencontre contre l’excellente équipe du Stade
Hendayais. Par suite d’une entente avec le
comité directeur, ce match se disputera sur
le terrain du Stade Bordelais, en lever de ri
deau du match Galifornie-Sud-Ouest. Le coup
d’envoi sera donné à 14 heures précises.
L’équipe du Stade Hendayais qui vient de
réussir le match nul avec Pau, après avoir
donné plusieurs fois l’impression de gagner,
se déplacera au grand complet. Presque tous
les joueurs basques pratiquant la pelote bas
que, c’est à une partie toute d’adresse et de
jeu ouvert qu’assisteront les sportsmen et ils
seront nombreux, qui seront de bonne heure
au Bûûscat.
L’équipe d’Hendaye sera la suivante : arriè
re : Naçabah; trois-quarts : Gassiat, Léon Par
do (cap.), J. Pardo, Molle; demi: (m.), Briex,
(oi), Feuillade; avants : Ramis, Bidegain, La-
lanne, Duffau, Delmas, Laurent Pardo, Van
Lissum, Berdou.
L’équipe de la Section sera prise parmi les
joueurs suivants : Jammay, Patanchon, Goûr-
saud, Louis Rofisié, Valette, Lamothe, Duthil
(cap.), Bâgnestou, Pélissier, Labarthe, Ca-
zaux, Lopez, Gastets, Labarrère, Lafourcade,
Expert, Duporté, Paluel, Castagnède.
Le match sera arbitré par M. H. Lahitte.
Les membres de la S. B. sont informés que
la carte de sociétaire ne leur donne pas droit
à l’entrée sur le terrain.
Cette façon de faire envers ces « entretenus »
constitue une véritable entorse à T amateu
risme.
Un amateur doit s’entretenir lui-même..
Ces petits trucs-là ont leur fâcheuse réper
cussion sur des clubs importants et pauvres,
ceux qui aux yeux de tous sont connus com
me sérieux, respectables et respectés.
Voilà une des causes qui font souvent filer
vers les clubs aux mille tentations, les joueurs
apartenant à des Sociétés qui ne peuvent
et ne veulent pas faire tous ces gros sacrifices.
Un règlement devrait interdire ces coutu
mes. Il vaudrait bien mieux que les dirigeants
fautifs qui font si maladroitement dépenser
l’argent du club, se transforment en de véri
tables administrateurs, en offrant au public,
au cochon de payant, des installations con
fortables, des. calendriers intéressants, et aux
joueurs, à tous les membres, un club, un vé
ritable club, où le joueur serait comme chez
lui.
Et on qualifierait cela de bonne besogne sai
ne, utile et qui serait unanimement approuvée
des administrateurs du sport amateur.
René LACHAUD.
On modifie les règles...
Extrait des modifications apportées aux rè
gles du feu de rugby par l'International
Board.
Touche. — Quand le ballon est mis en jeu
de la touche, il est interdit à un joueur de
charger un adversaire non possesseur du bal
lon.
Touche de but. — Si le ballon sort en tou
che de but ou passe la ligne de ballon mort,
il doit être remis en jeu par un coup de ren
voi donné de la ligne des 22 mètres.
Coup d'envoi. — Après un but ou un essai
non transforme, le ballon est remis en jeu
par un coup de pied donne du centre du ter
rain.
Coup franc. — Lorsque sur faute volontaire
un coup franc est accordé à une équipe, il est
interdit aux adversaires de charger.
La charge est toujours permise dans le cas
d’un arrêt de volée ou d’un coup de renvoi.
Arrêt de volée. — Le joueur marquant un
arrêt de volée doit marquer lui-même le coup
franc.
Mêlée. — Dans les 22 mètres, sur faute com
mise à moins de iO mètres de la ligne de tou
che et nécessitant une mêlée, la, mêlée doit
être donnée à 10 mètres de la ligne de tou
che parallèlement à la ligne de but.
L’arbitre peut indiquer de quel côté le bal
lon doit être mis en mêlée.
Le joueur chargé de mettre le ballon en
mêlée doit le faire immédiatement ejt cie,
sans attendre que tous les joueurs soient en
formation de mêlée.
Un rappel à Tordre
Le bureau du comité directeur, apprenant
que des clubs avaient conclu des rencontres
avec des équipes non affiliées, notamment
avec l’équipe de rugby de l’Ecole de Joinville,
rappelle aux clubs qu’il ne peut autoriser ces
rencontres, pour lesquelles aucune demande
d’autorisation n’a été faite.
René LACHAUD.
LA GRANDE SEMAINE DE BOXE A D EAU VILLE
Cliché SPORTING
Une péripétie du match Bombardier Wells Jo urnée. —• Wells, descendu d'un droit , est sauvé
par le gong à la fin de la première reprise.
Cliché SPORTING
A Verdun, H. Pélissier, F. Pélissier, Lacquehay, Dejonghe. Christophe, Jacquinot et Bellenger
constituent le groupe de tête.
C. À. Béglais
contre
A. S. Bayonnaise
Le terrain de Musard, avec ses tribunes et
ses nouveaux gradins et vestiaires, est un
des plus beaux grounds de Bordeaux.
Pour l’ouverture de la saison et l’inaugura
tion de ses récents aménagements, le C. A.
Béglais se devait d’offrir au public un match
digne du cadre au milieu duquel il se dérou
lerait. C’est l’Association Sportive Bayonnai
se, le brillant champion de France de 2e série,
le rival immédiat et redouté de l’Aviron,
l’outsider du Championnat basque ’ de pre
mière série, qui viendra donner la réplique
aux champions de la Côte d’Argent.
La réputation des Bayonnais n’est plus à
faire. Leur jeu élégant, varié, rapide et effec
tif séduit la fouie et charme les vrais sports
men.
Les Béglais, qui possèdent des arrières de
valeur et une ligne d’avants qui ne le cède
en rien à sa devancière, s’efforceront et ne
manqueront pas de multiplier les belles pha
ses de jeu et, partant, de provoquer les émo
tions qu’adorent les masses sportives.
Parmi les joueurs qui instrumenteront, on
pourra remarquer : à l’A. S. B. : Campet, Lo-
zano, Luyer-Tanet, Bribet, Maisonnavq, Mon-
cade, Bernet, Boileau, etc.; au C. A. B. : Des-
pujos, Mauco, Lamouliatte, Ythuriague, De-
çaup, Lassus, Alliez, etc.
Le match sera arbitré par F excellent referee
M. Lebrat, de 1a. Côte d’Argent.
Coup d’envoi à 15 heures.
Prix des places : Tribunes, 5 fr.; gradins,
3 fr.; pelouse, 2 fr.; militaires, 1 fr,
— — 4» -Q — y, ■ .
L’Affaire Joinville
Une nouvelle affaire vient de voir le jour, et
pour ne pas, changer : Joinville en est le héros.
Constatons avant tout comment une certaine
presse a accueilli la décision du Comité directeur
interdisant aux clubs de jouer contre les équipes
non affiliées, notamment l’École de Joinville.
Félicitons-nous de l’article plein de bon sens
de notre excellent confrère Frantz Reichel, paru
dans VAvenir. En voici ùne partie :
« Ces mesures n’ont pas été prises par des per
sonnes adversaires des sports. Non ! pas du
tout, mais par des sportsmen qui, dirigeants de
fédération, ont pour mission — et ils le reven
diquent avec une légitime fierté —- de secon
der le développement du goût et de la pratique
des sports.
» L’École de Joinville, par la faculté dont elle
dispose de pouvoir grouper, par une sélection
l’élite des athlètes présents sous les drapeaux,
bénéficie d’une situation privilégiée dont il était
naturel de se soucier,1 puisque cette situation
privilégiée est de nature à fausser l’équitable
esprit du sport en mettant toutes les chances au
service d’un seul groupement.
» Mais d’une réglementation à un boycottage
intégral, il y a tout de même un fossé qu’on
n’aurait pas dû franchir.
» Il est vrai qu’on murmure que le motif invo
qué ne serait qu’un prétexte, et que la véritable
cause de l’interdiction serait bien différente. Je
ne vois, d’ailleurs, pas pourquoi je ne la donne
rais pas. La voici donc :
» On reprocherait à Joinville de faire acte de
professionalisme en versant, à la caisse des mo
niteurs, une partie des indemnités que l’École
touche des Sociétés avec lesquelles elle a conclu
et disputé un match.
» Je ne sais pas en quoi consiste la caisse des
moniteurs, mais si la question se posait ainsi,
elle était simple à résoudre : il suffisait de classer
professionnels les Joinvillais qui tirent un
profit monnayé de la pratique du sport. Et on
aurait profité de l’occasion pour classer comme
professionnels quelques joueurs civils qui n’ont
pas, pour les règles de l’amateurisme, un farouche'
respect. {
» Quoi qu’iî en soit, la mesure prise contre
Joinville ne paraît pas heureuse. L’École (il est
vrai qu’il lui eût été difficile de faire autrement)
a rendu de réels services aux sports athlétiques.
On pourrait lui reprocher d’avoir une tendance
à croire qu’elle a créé ces derniers, mais on ne
peut ignorer que, depuis sa définitive conversion,
elle seconde, parle travail quotidien, méthodique
dans le laboratoire et sur le terrain, qui lui est
permis, les progrès de nos sports.
» Dans bien des circonstances, son concours a
été précieux; elle a collaboré utilement à la
représentation nationale et, enfin, et tout de
meme, il faut laisser à ses équipes la possi
bilité de jouer des matches amicaux, intéres
sants pour leurs adversaires et pour le public.
Ns » Qu’est-ce qui s’oppose à assimiler la ou les
équipes de Joinville à ces équipes de sélection
qui existent dans le football association, telle
celle des Lions des Flandres : cette dernière ne
peut participer à des compétitions; elle a le
droit à des matches amicaux, auxquels la valeur
des joueurs donne un grand éclat.
Frantz-Reiciiel,
Voilà l’affaire. Joinville avait conclu des
matches avec des clubs de l’U. S. F. S. A. Join
ville n’est pas affilié, son affiliation fut refusée
par le Comité directeur lors d’une des fameuses
affaires Joinville-joueurs du Râcing.
Le colonel Sée, directeur de l’École de Join
ville, pouvait demander l’autorisation au C. D.
pour son équipe de jouer contre les clubs de
province. M. Sée ne voulut pas s’abaisser en
demandant cette autorisation. Le pouvoir suprê
me du rugby en France n’est probablement rien
à côté au colonel Sée !
Ainsi que le dit Reichel, il perce dans cette
histoire une affaire de caisse des moniteurs. Elle
existe très probablement et ceci ne peut être
approuvé par les règlements de l’amateur que
devrait connaître le colonel Sée?
Il y a autre chose et plus dans cette histoire
(et ceci ne regarde .que le Comité directeur, seul
maître en France et dans nos colonies des règle
ments de l’amateurisme en matière de rugby)
qui aurait dû exiger du directeur de l’École plus
de doigté, de jugeote, de diplomatie, lorsqu’il
apprit du C. D. 1 "interdiction dont son quinze
de rugby était frappé. Une démarche de sa part
auprès du secrétariat de C. D. aurait'arrangé
une partie de l’affaire.
Il ne faut plus que notre belle jeunesse athléti
que et amateur centralisée dans la remarquable
et admirable École-de Joinville soit par incom
pétence ou ignorance des règlements de l’Union,
entraînée sur la pente fatale... mais passons !
. Souhaitons que le Comité directeur mette les
choses au point, que dans sa prochaine réunion
il décide que l’équipe de rugby de Joinville soit
reconnue comme .les Lions des Flandres, c’est-
à-dire qu’elle ait un ou deux matches exhibition
à donner, par saison. Mais rien ne s’opposera à
ce que les joueurs jouent dans les clubs civils,
ceux pour lesquels ils seront régulièrement qua
lifiés. Regrettons, pour terminer, que cette déci
sion prive quelques villes de province de la
venue de l’excellente équipe de Joinville. Ceci
peut s’arranger, mais de grâce, qu’on ne joue
plus aux Don Quichotte, ça ne prend pas
auprès des civils.
René LACHAUD,
— —-
La police des terrains
Il importe que l’on prenne des mesures
énergiques pour réprimer sévèrement les inci
dents regrettables qui se produisent chaque
saison sur les terrains de rugby de certaines
villes.
La saison dernière, le Comité directeur a
rappelé aux Sociétés qu’elles sont responsa
bles de tous les actes répréhensibles commis
sur leurs terrains, notamment l’attitude hos
tile du public proférant cris et menaces, pa
roles désobligeantes de joueurs ou membres
des clubs en présence et que les terrains sur
lesquels se produiraient des incidents de cette
nature pouvaient être suspendus.
Maintenant que le Comité directeur va se
transformer en Fédération, il est de notre de
voir de prévenir les dirigeants des clubs pour
qu’ils veillent sérieusement à la police de
leurs terrains s’ils ne veulent pas que leurs
clubs encourent les sanctions les plus sévères.
LE GRAND-PRIX CYCLISTE DE LA MARNE
Un aviateur a bien voulu effectuer une tentative : prendre en aéroplane une photographie
du Grand-Prix de la Marne. Notre document en est le résultat; on aperçoit , gros comme dus
têtes d'épingles, suivis par une voiture officielle, les leaders traversant le pont cle la Mo
selle à l'entrée de Verdun. Nos lecteurs pourront se reporter, dans ce numéro, à la photo
graphie de ce même passage, prise par un opérateur terrestre...
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