Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-09-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 septembre 1920 11 septembre 1920
Description : 1920/09/11 (N148). 1920/09/11 (N148).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4559011z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
Le numéro
40
centimes
BORDEAUX ’ 26, cours du Chapeau-Rouge
Téléphone 45.19
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ce qu’il dit
A , « ( Six mois fr*
Abonnements J un an fr.
Rédacteur en chef s h ENRY ÜOURSIANGOU
N° 148. Samëdi 11 Septembre 1920
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Cliché SPORTING
Aux Olympiades. — L’arrivée du 800 mètres.
Au .centre (n° 398), Bill, le vainqueur. Immédiatement derrière (n° 161), Eby; à Vextrême
droite, Rudd , classé troisième. La ligne franchie, trois des concurrents tombèrent équisés.
De l'esprit Sportif Les Bassins de Natation
Depuis qu’il existe des journalistes spor
tifs et qui écrivent, on est habitué à lire
leurs mercuriales au public coupable de
méconnaître ce bien si précieux dans la
société moderne et qu’on appelle : l’esprit
sportif.
Avec juste raison, ils lui reprochent en
termes sanglants la partialité qu’il dé
ploie autour des terrains de football, con-
13}riant parfois à la férocité, sa passion
aveugle pour ses favoris, la phobie de
toute couleur de maillot qui n’est pas celle
de son équipe, et sa propension regretta
ble à faire de l’arbitre un bouc émissaire,
lorsque les opérations ne favorisent pas
les élus de son cœur.
C’est, ma foi ! fort bien. Il est nécessaire
que du haut des colonnes de leur gazette,
les Pierre l’Ermite de la critique sportive
prêchent la croisade contre toute prati
que tendant à faire divorcer le sport d’a
vec l’impartialité, la justice et la loyauté
auxquelles, par définition, il s’est tou
jours identifié.
A force de sermonner, on arrivera à
forger à l’usage de la foule, une menta
lité plus adéquate à l’esprit sportif que
nous voudrions tous voir triompher dans
toutes les branches de l’activité sportive.
Mais voici que la tâche des Pierre l’Er
mite se complique. Jusqu’ici ils n’avaient
travaillé qu’à la conversion de Monsieur
Populo, et voici qu’une autre catégorie
de Philistins, et non la moindre, s’offre
soudain à leur apostolat.
Cette catégorie de gens à convertir à
l’esprit sportif, vous ne seriez pas allé la
chercher parmi les athlètes, encore moins
parmi les dirigeants. Et cependant l’in
vraisemblable chose s’est produite. Deux
affaires retentissantes écloses en moins
de huit jours ont ramené à la surface tout
un lot de pontifes, recteurs d’athlètes et
magistrats officiels de Fédérations, qu’on
croyait être des sportifs et qui sont sim
plement des politiciens vindicatifs; chez
eux, l’intérêt étouffe tout, même le senti
ment si naturel de voir son pays trôner
au premier rang.
Tout le monde connaît le lamentable
geste du .Comité d’athlétisme de Paris, in*
terdisant à ses administrés de participer à
la revanche des Olympiades d’Anvers. On
sait également de quel prétexte il a es
sayé de colorer ce geste. L’intérêt natio
nal aurait dû, paraît-il, céder le pas à la
petite vengeance d’un amour-propre égra
tigné au passage.
Ce Comité-là a mis délibérément l’es
prit sportif sous ses talons.
Quelques jours auparavant, il avait été
précédé dans cette voie par des comitards
du Nord. Les dirigeants des « Enfants de
Neptune », de Tourcoing, champions de
France de water-polo, mécontents d’ap
prendre que leur équipe entière n’était
pas choisie pour représenter la France à
Anvers, avaient refusé leur concours pour
la composition de l’équipe. nationale de
water-poio.
Ils allèrent plus loin encore, puisqu’ils
poussèrent l’esprit de vengeance jusqu’à
intimer, par dépêche, l’ordre au nageur
Padoux, présent à Anvers au titre indi
viduel, de jouer dans l’équipe française.
Convenez avec moi que ceux-là non plus
n’ont pas l’esprit sportif.
Je veux bien faire la part, là dedans, du
bolchevisme, fils de la guerre et répandu
en- poussière impalpable sur toute lu sur
face du globe; mais si l’acte d’indiscipline
comporte quelquefois des circonstances
atténuantes lorsqu’il est le fait d’un athlè
te plus musculaire que cérébral, le sabo
tage décrété par des dirigeants, c’est-à-
dire par des chefs encourant des respon
sabilités, — les responsabilités de celui
qui commande, — ce sabotage-là n’a au
cune excuse.
Le Comité directeur d’athlétisme -a
« démissionné » le Comité d’athlétisme de
Paris.
Les hauts fonctionnaires de la natation,
effrayés par l’acte audacieux des Tour-
quennois, n’en soufflent mot. Ce sont des
juges timorés.
A la place de l’un et des autfes, je me
serais contenté de décider ceci :
et de natation, attendu l’attitude du Co
mité de Paris et des Enfants de Neptune,
condamnons les officiels de ces deux grou
pements à suivre pendant six mois un
cours spécial qui leur sera fait chaque
semaine sur l’Esprit sportif et la façon de
se l’assimiler. »
De la sorte, le journaliste sportif, lâché
depuis si longtemps sur la foule, n’aurait
pas besoin de se détourner de cet impor
tant gibier, pour crier : haro ! sur les co
mitards défaillants.
Et ces derniers, qui ne comprendront
rien aux suspensions, aux radiations,
après l’ingurgitation de trois douzaines de
conférences sur l’esprit sportif, seraient
persuadés qu’ils en ont totalement man
qué. Henry HQURSIANGOU.
Je supplierai d’abord les sportifs, jour
nalistes ou autres, de renoncer à l’appel
lation impropre de « piscines » pour dési
gner les bassins « où l’on nage ».
L’idée de piscine évoque immédiatement
le petit réservoir étroit et court où se pré
cipitent les gros messieurs bedonnants et
les jockeys pour faire la réaction, à la
sortie d’un bain de vapeur. Elle évoque
davantage de la thérapeutique que du sport,
et alors qu’autour de la « piscine proba-
tique » de l’Ecriture se pressaient les goû
teux, les rachitiques, les uréthiques, dia-.
bétiques et tutti quanti d’infirmes, autour
du « bassin de natation », au contraire, se
groupent les athlètes les plus complets et
les plus sains.
Ceci dit, je vais répéter ce vieux cliché
— hélas ! pour combien de temps encore
vrai ? — : « Il nous faut des bassins de
natation. » Les Jeux Olympiques nous
l’ont prouvé une fois de plus. Nous le
savions déjà, puisqu’en France, nos meil
leurs nageurs sont de Tourcoing, seule
ville de France, avant le retour de l’Alsa
ce-Lorraine, où il y ait un bassin de nata
tion ouvert toute l’année î
Paris en a bien deux également ouverts
toute l’année : la piscine municipale Le-
dru-Rollin où la ville ne cherche unique
ment qu’à faire le plus d’entrées possible
et où tout entrainement est impossible, et
la piscine Obertsampf de dimensions ri
diculement petites. Quant aux bassins de
la Gare et de Château-Landon, leur instal
lation préhistorique ne permet pas de les
chauffer convenablement en hiver et sont
de ce fait fermés plusieurs mois.
Bordeaux est sur le point d’avoir son
bassin de natation. Eh bien ! Messieurs les
organisateurs du nouveau Parc: des Sports
où il doit se construire, permettez-moi
d’attirer votre attention sur le genre de
bassin qu’il vous faut concevoir si vous
voulez servir utilement la natation. x
Un grand bassin est une erreur : diffi
culté d’entretien et de surveillance, diffi
culté d’organiser facilement des specta
cles nautiques, etc. Prenez modèle sur les
bassins de l’étranger, de l’Angleterre no
tamment. Envoyez un architecte visiter le
bassin « Victoria » de Manchester par
exemple; il constatera sa régularité au
point de vue concours (25 yards sur 12,
à porter à 25 mètres sur 12 en France),
la disposition de gradins en amphithéâtre
pour les réunions nautiques, le dispositif
des douches, les crachoirs pour les na
geurs, etc.
Comme à l’étranger, si les cabines sont
autour du bassin, l’accès doit s’en faire
par l’extérieur, afin que l’on ne puisse
circuler que pieds nus autour du bain et
ne pas se salir les pieds, ni inversement
salir les bords avec ses chaussures. Le
petit bain devra avoir une profondeur mi-
nima et uniforme de un mètre permettant
le jeu de water-polo et les virages buttés,
en course, etc. Jamais trop de développe
ment à donner à ce sujet, mais je me con
tente, je le répète, d’attirer l’attention,
avant le commencement des travaux, sur
les erreurs qui pourraient être commises.
Et enfin, quand vous aurez le bassin mo
dèle, il faudra que ce bassin soit réservé
tous les soirs aux clubs pratiquant la nata
tion, et à des prix réduits, soit pour leur
entraînement, soit pour les courses inter
clubs, en n’admettiant à ces heures réser
vées que les membres des dits clubs et
leurs invités. Et surtout que ce ne soit
pas là l’apanage d’un seul club, plus riche
ou plus favorisé que les autres, mais de
tous.
Mais le temps presse; quatre ans seule
ment nous séparent des prochains Jeux
Olympiques. Si Bordeaux avait l’année
prochaine son bassin « permanent » — et
une ville aussi prospère peut l’avoir — je
parie volontiers qu’on ne serait pas obligé
d’aller chercher à Tourcoing les nageurs
susceptibles de faire triompher nos cou
leurs. Bordeaux à lui seul a les éléments
voulus.
J. de LALYMAN.
L’ÉQUIPE DE FRANCE
en Australie et en Nouvelle-Zélande
C’est officiel, M. W. Bill, secrétaire général
de l’Union groupant les fédérations de rugby
d’Australie et de Nouvelle-Zélande, vient
d’adresser au comité directeur une invitation
officielle demandant à ce que l’équipe de
France vienne faire une tournée en Austra
lie et en Nouvelle-Zélande.
La tournée commencerait en mai et finirait
en septembre 1921. Ce sont les mois les plus
favorables pour jouer au rugby dans ces
pays. Il appartient donc au comité directeur
d’examiner cette gracieuse invitation qui an
nonce, si nous acceptons, des réceptions en
thousiastes des Français en Australie et en
Nouvelle-Zélande.
Les Grands Prix de Bordeaux
nri i il il— il il mnnnirmiriniiiBiii Hirr — rrm-FTmrrri m rrniT mrrni i mu ~ Tir " mi i mu an —ilium
AU VÉLODROME DU PARC
SÉRÈS, L1NART ET GODIVIER
derrière grosses motos
♦
Si jamais réunion mérita l’épithète de sen
sationnelle, c’est bien celle qui aura lieu di
manche prochain, à 3 heures, au Vélodrome
du Parc. Cinq épreuves sont inscrites au pro
gramme, et cinq épreuves sans une lacune,
sans un trou, dont le nombre respectable et
l’indéniable valeur des coureurs engagés dans
chacune d’elles garantit absolument la beauté
sportive.
La direction du Védodrome d'u. Parc tient
essentiellement à ce que le public bordelais
qui, depuis dix-huit ans, l’honore de sa con
fiance, sorte de chez elle entièrement satisfait.
De là, les efforts qu’elle fait pour réaliser des
programmes impeccables.
Celui de dimanche prochain* en est un. D’ail
leurs, plus de mots, des faits. Un rapide exa
men des cinq épreuves composant la première
journée des Grands prix de Bordeaux, mieux
que d’interminables palabres, nous dira ce que
chacune de ces épreuves promet devoir être :
LE GRAND PRIX DEMI-FOND
DERRIERE GROSSES MOXOS
sera disputé par les rois incontestés de la
spécialité. Nous avons nommé : Sérès, cham
pion de France, d’Europe et du Monde; Li-
nart, champion de Belgique, son valeureux
rival, et Godivier, le vaillant comingman
français, dont la place de second, dimanche
dernier, au Parc des Princes, dit assez les pro
grès qu’il a faits. Ces trois hommes seront en
traînés par trois maîtres, leurs pacemakers
habituels : Sauge, Pasquier et Colin.
Ce champ étant donné, que doit être
l’épreuve, sportivement parlant ? La plus
belle, la plus rude, la plus passionnante des
empoignades qui aient jamais été vues à Bor
deaux. Argumentons : l’honneur sportif de Sé
rès, champion de France, . d’Europe et du
Monde, est engagé à ne subir aucun échec. Ah,
dame ! c’est un périlleux honneur que d’être
trois fois champion !
D’autre part, il est actuellement dans une
forme éblouissante. Quant à Linart, champion
aussi consciencieux que vaillant, il tient à ef
facer son échec d’Anvers, prouvant que si, au
championnat du monde, il succomba victime
d’une indisposition passagère, il est et reste le
meilleur. Godivier, lui, a ses galons de grand
stayer à conquérir, et, dimanche, il fera l’im
possible, n’en doutez pas, sinon pour battre ses
deux grands camarades, ce qui est difficilement
admissible, du moins pour leur faire payer
cher leur victoire.
Répétons que les trois hommes sont prêts,
fin prêts, et concluons : Supérieurement én-
traînés, comme ils le seront, leur rencontre,
en trois manches, doit être passionnante et dé
chaîner l’enthousiasme, du public.
LE GRAND PRIX DE BORDEAUX VITESSE
a réuni vingt-six engagements. Les voici : La-
nusse, Lamaison, Rorhbach, R. Apouey, Pi-
quemal, G. Laborde, Ducasse, Chadeau, Can-
tou, Marcel Beylac, Delbos, Verdeun, Boules-
treau, Roger Beylac, Morlaas, Pasquier, Du-
bourg, Magnan, Terrien, Diot, Arsicaud, U.
Fauché, Bâillon, Bridon, Jouin, Maurice Bé-
nassac.
Afin d’éviter l’insipide délayage en séries,
repêchage, demi-finales et finale, le Grand
Prix se courra de la façon suivante : trois sé
ries classant les trois premiers, puis finales
des troisièmes, des seconds et des premiers.
Qui ceindra l’écharpe d’honneur? Relisez les
vingt-six noms ci-dessus, répartissez-lês en
trois séries, et avec bonne foi, demandez-vous
d’aborü qui vaincra dans ces séries, intention
nellement surchargées. Nous soulignons in
tentionnellement parce que la direction du Vé
lodrome du Parc s’est promis de montrer du
sport. Que si nulle surprise ne se produit
dans les séries — et il appartient aux hommes
üe tête de les conjurer — nous croyons à la
victoire de Lanusse avec Lamaison ou Rorh
bach ou Laborde ou Ducasse, un revenant, ou
Piquemal ou Cantou, aux places d’honneur.
Attendons. Mais la lutte sera chaude.
L’AMERICAINE
verra s’aligner au départ les douze équipes
suivantes : Lanusse-Delbos, Rorhbach-René
Apouey, Qiadeau-C. Laborde, Beylac frères,
Verdeun-Boulestreau, Pasquier-Morlaas, Pique-
mal-Gantou, Lamaison-U. Fauché, Magnan-
Terrien, Arsicaud-Baillon, Jouin-Bridon, Du-
casse-M. Bénassac. On le voit : pas de surpri
ses. Le'"succès sportif de cette épreuve, qu’af
fectionne le public bordelais, est largement as
suré.
LA COURSE SCRATCH
réservée aux débutants et deuxième catégo
rie, comporte treize engagés, pas un ûè plus,
pas un de moins.
LES PRIMES
indispensable complément d’une journée spor
tive, sont ouvertes à tous les engagés. Donc,
dans cette épreuve aussi, le champ sera nom
breux et la lutte splendide.
Rien, on le voit, n’a été négligé pour que
cette première journée des Grands prix de Bor
deaux soit une de celles dont on se rappelle
agréablement.
L’ORCHESTRE POULVELARIE
prêtera son concours à cette sensationnelle
manifestation sportive "pour laquelle le prix
des places est ainsi fixé : turf, 10 fr. ; pre
mières, 8 fr.; virage couvert, 7 fr.; virage dé
couvert, 6 fr.; tribune des coureurs, 5 fr.; po
pulaires, 4 fr.; militaires en tenue, 3 fr. (tous
droits compris).
Ouverture des portes à 1 h. 30. Billets
d’avance, sans augmentation de prix, au Vé
lodrome. Service spécial de tramways du Bou
levard (Croix-Blanche) au Vélodrome.
Et maintenant, que le soleil daigne sourire
à ce gala extraordinaire.
Aux Olympiades. — Un joli passage.
Cliché SPORTING
Dans la série de Guillemot, dans les 5.000 m. Notre champion est à l'extérieur derrière
Backmann , qui mène.
flttenUrODS-QOUS la Calcutta-Clip ? L’équipe de Californie
| à Toulouse et à Bordeaux
Les grands Matches Internationaux
et de Sélection de la saison prochaine
Cliché SPORTING
Aux Olympiades. — La course-relais
Une reprise de l'équipe de France, Tirard passe le témoin à Lorrain.
La Nouvelle-Zélande
crée un incident
Au cours d’une assemblée tenue à Christ-
chuch (Nouvelle-Zélande) et à laquelle assis
taient les délégués ûe tous les clubs de rugby
de ce pays, l’adoption et la mise en pratique
des nouvelles réglés élaborées à Auckland
(N.-Z.) ont été votées.
Le Comité des clubs d’Auckland avait, ces
temps derniers, édicté quelques nouvelles rè
gles qui modifient et, paraît-il, améliorent le
rugby. Ces règles ne sont pas d’accord avec
celles de l'International Board.
L’assemblée a, en outre, décidé que ces rè
gles ayant pour but d’améliorer et de perfec
tionner le jeu, on romprait avec le rugby bri
tannique si à Londres on n’accueillait pas fa
vorablement les nouvelles règles.
La Nouvelle-Zélande va plus loin en cher
chant un accord avec l’Afrique du Sud et
1 (Australie dans le but de faire triompher son
point de vue auprès de l’International Board,
'quitte à créer au besoin une nouvelle organi
sation groupant le rugby des Dominions.
Nous savons que depuis longtemps les domi
nions espèrent, enfin ! être admis à l’Inter
national BoFrance, ils attendent en vain-
De plus, les Néo-Zélandais, considérés les
grands maîtres du rugby, proposent que le
décompte des points soit modifié, oe qui serait
juste. Ils. proposent également, ceci est une
autre affaire, qu’il soit prévu d’autoriser les
joueurs à toucher le «manque à gagner» pour
les déplacements qui prennent plusieurs mois,
ainsi que le pocket monnaie. Si on autorisait
cela, les tournées seraient nombreuses et les
joueurs de la Fédération professionnelle qui
existe en Nouvelle-Zélande, ceux-là même que
l’équipe de la Northern Rugby Union viennent
de matcher aux Antipodes, quitteraient ou ne
rentreraient plus à cette ligue de profession
nels pour rester à l’amateur R. U. de Nouvelle-
Zélande, devant, la perspective de faire des
tournées dans les pays où se joue le rugby
et oela dans des conditions avantageuses et
d’un amateurisme très douteux.
Les Néo-Zélandais d’Auckland vont peut-
être trop vite et qui sait une partie de leurs
désirs viennent d’être réalisés par l’Interna-
tionla Board, dont une grande partie des mo
difications qu ! iL vient d’apporter aux règles
du jeu proviennent, a-t-on dit, de proposi
tions néo-zélandaises et australiennes. Si cela
est, les menaces du Comité des clubs
d’Auckland sont prématurées. En ce qui nous
Concerne, quoique fassent les Néo-Zélandais,
voire même les Dominions, la France n’a
rien à craindre, vu la distance considérable
qui nous sépare de ces pays, rendant ainsi
impossible les rencontres annuelles avec ces
brillants joueurs. Nos intérêts sont les mêmes
que ceux des Britanniques, avec qui, vu la
situation géographique, le rugby français est
intimement lié.
C’est pour cela, d’ailleurs, que nous atten
dons bientôt que les dirigeants maîtres à
l’International Board veuillent bien accueillir
la France et l’admettre sans plus tergiverser.
Kl RB Y.
La prochaine saison de rugby verra se
disputer un certain nombre de matches
internationaux. En outre, des matches
classiques organisés par le comité direc
teur et qui mettent en présence l’équipe
de France contre les équipes représentati
ves des Iles - Britanniques; il convient de
faire remarquer que, reprenant les habi
tudes d’avant-guerre, les grands clubs pa
risiens ont conclu quelques rencontres
avec les clubs les plus réputés d’Angle
terre et du Pays de Galles.
En ce qui concerne les matches classi
ques avec les pays britanniques, disons
que d’après les avis d’un ancien capitaine'
de l’équipe de Leicester, nos progrès
sont tels qu’ils ont étonné les dirigeants
anglais et qu’à son avis nous n’avons pas
eu de'chance dans les rencontres interna
tionales de la dernière saison, où, plus
heureux, nous aurions dû gagner la célè
bre Calcutta Cap.
En récapitulant les points marqués de
chaque côté dans les matches internatio
naux qui viennent de se jouer, on verra
que la France marqua plus d’essais que
l’Ecosse, l’Angleterre, le Pays de Galles et
l’Irlande en totalisèrent contre elle à sa
voir : France, 7 essais; Britanniques, 5 es
sais.
Le tout se décompose ainsi :
1 er janvier 1920, à Paris : Ecosse bat
France par 5 points (1 essai, 1 but) à zéro.
31 janvier, à Turckenham : Angleterre
bat France par 8 points (1 essai, 1 but,
1 but sur coup franc) à 3 points (1 essai).
17 février, à Paris : Pays de Galles bat
France par 6 points (2 essais) à 5 points
• (! essai, 1 but).
2 avril, à Dublin : France bat Irlande
par 15 points (5 essais) à 7 points (1 es
sai, 1 drop-goal).
Si nous avons marqué plus d’essais que
nos adversaires, il faut reconnaître que
les Britanniques nous battirent aux points
en marquant 26 points et nous 23. Ce
sont les coups de pied qui leur donnèrent
l’avantage.
Cette récapitulation est instructive; elle
nous permet de constater que nos progrès
sont considérables et qu’en dehors de la
grande victoire sur l’Irlande, nous avons
été battus de justesse par les équipes des
autres pays britanniques. Souhaitons que
nos progrès s’accentuent davantage dans
un avenir prochain et alors nous pourrons
prétendre à ramener chez nous la Calcut
ta Cup qui est l’enjeu pour lequel se li
vrent annuellement ces grandes rencon
tres internationales.
*
* *
Revenons à la prochaine saison, celle
qui va attirer toute notre attention et tous
nos soins. Les deux premiers matches que
jouera l’équipe de France se feront de
l’autre côté de la Manche. Le premier sera
France-Ecosse, le 22 janvier, en Ecosse;
le second se jouera le 26 février, à New-
port, contre le Pays de Galles. La pre-
i mière rencontre dans notre pays sera
' France-Angleterre, le 28 "mars. France-
Irlande terminera la saison en se jouant
le 9 avril à Paris.
La célèbre équipe de la Marine Royale
Britannique, qui triompha de l’équipe de
l’Armée, jouera à Biarritz le 3 mars et le
5 à Bordeaux. Les matches de sélection
sont fixés aux dates suivantes : 28 novem
bre, à Lyon; 12 décembre, à Béziers;
9 janvier, à Toulouse.
Les grands clubs parisiens, le Racing et
1 le Stade Français joueront, le Racing
contre Blackheat, le jour de Noël, à Lon
dres, et Newport contre Racing se jouera
le Mardi - Gras, 8 février, à Paris. Le Sta
de Français recevra le Cardiff F. C. le
12 décembre, au Parc des Princes.
Nous allons voir prochainement
en France l’équipe de Californie; sa pré
sence fera que la saison de rugby com
mencera plus tôt qu’on ne l’espérait.
En tous les cas, c’est une saison bien
remplie qui s'annonce.
Léon LABARTHE.
Je dois signaler que l’annuel match
Paris-Londres se jouera à Londres le
2 avril 1921.
Cliché SPORTING
Notre document, très rétrospectif, hélas ! mon
tre la victoire de Kolehmainen, vainqueur du
Marathon 1920 à Anvers, triomphant de no
tre regretté champion Jean Bouin en 1912
(5.000 mètres), aux Jeux Olympiques de
Stockolm.
L’AFFAIRE CAMBRE ?
D’une lettre ouverte à M. Charles Brennus
par M. Pasquignon Loubet, président du F.
C. Oloronais, au sujet de l’arrière internatio
nal Cambre, passé depuis peu à l’Aviron Ba-
yonnais, il apparaît que l’excellent arrière
ainsi que l’auteur de la lettre risquent les
foudres du comité directeur si les faits avan
cés sont reconnus exacts.
Ainsi que nous l’avons annoncé dans un de
nos précédents numéros, l’équipe de rugby de
Californie, qui vient de battre une équipe
mixte de Paris, à Anvers, par 8 points à zéro,
viendra prochainement en France.
M. O. Léry, vice-président du comité direc
teur, n’a pas été uniquement sollicité par le
bureau du C. D. pour être proposé aux offi
ciels du Comité olympique belge comme arbi
tre du match, mais bien pour, en sa qualité
de vice-président, représenter le C. D. et égale
ment et surtout il’ était chargé d’entrer en rap
port, de même que M. Brennus. avec les offi
ciels du team de Californie en vue de la tour
née en France. Ceci dit, revenons à ce qui
nous Intéresse.
L’accord fait avec les Américains, engage
l’équipe à jouer quatre matches en- France.
Trois de ces rencontres se joueraient en pro
vince; la troisième ville reste donc à désigner.
Bordeaux et Toulouse sont seuls connus pour
l’instant.
Les Californiens seraient opposés à Bor
deaux à une sélection des Comités de Côte
d’Argent et de Côte Basque. A Toulouse, ils
rencontreraient une sélection des Pyrénées
et de l’Armagnac-Bigorre. Pour terminer leur
tournée en France, les Californiens joueraient
le 10 ou le 17 octobre à Paris contre l’équipe
de. France.
Ils sont capables de donner un travail ex
trêmement pénible à n’importe quelle sélec
tion française ou britannique.
Ainsi s’exprime M. Charles Gondouin dans
le compte rendu du match d’Anvers dans
« Sporting ». Voici d’ailleurs ce que dit l’ex
cellent critique :
« On peut être tenté de croire que l’équipe
d’Amérique, n’ayant battu que de huit points
à rien, un quinze français hétérogène et indi
viduellement non entraîné, serait facilement
dominée par une véritable sélection nationale
en bonne forme. Sincèrement je ne suis pas
de cette opinion.
» Au contraire, je crois qu’en employant
exclusivement la totalité de leurs moyens phy
siques, les joueurs américains sont capables
de donner un travail extrêmement pénible à
n’importe quelle sélection française ou britan
nique. Et je suis sûr que ceux qui les’ ont
rencontrés dimanche ne me démentiront pas.
Avant le match, le capitaine américain assura
Crabos que son désir et celui de ses hommes
étaient de jouer un « friendly game ». Evidem
ment les Californiens firent honneur à la pa
role de leur capitaine : fis jouèrent en dedans
de leurs moyens physiques. Sans doute, quand
ils auront devant eux — et cela se produira —
une équipe nationale,, travailleront-ils d’une
manière beaucoup plus efficace. Mais alors de
quoi sont-ils capables ? ».
Le team jouera aux dates suivantes : 19,
26 septembre, 3 et 10 octobre.
Le choix du terrain pour le match du 19 sep
tembre reste à désigner. Lyon, Nantes et Per
pignan sont candidats.
Le 26 septembre, les Californiens joueront
à Toulouse et le 3 octobre à Bordeaux. Le
10 octobre, ils joueront à Paris contre l’équipe
de France. De l’avis de ceux qui ont vu ce
team à Anvers, il sera difficilement battable.
Tant mieux, cela nous promet de beaux mat-
ches internationaux.
« Un de 'plus /» murmureront les abhor-
rateurs de l'écran... Un de plus, évidem
ment, mais un de moins, aussi, car on
nous assure qu'au cinéma sportif « il ne
défilera pas de films de romans d.
Eh bien! permettez-moi de vous dire
que, dans ce cas, ce sera le public qui se
déf iera ùar le programme annoncé à l'ex
térieur n'excite pas les appétis contempo
rains.
C'est regrettable, mais c'est ainsi . Et si
quelque doute vous effeure, reportez-vous,
s'il vous plaît, aux réflexions de Géo An
dré sur le public anversois à l'occasion
de la VIE olympiade.
Et les publics se suivent et se ressem
blent !
Il est malheureusement avéré que le
public est moins attiré par le but du
spoîd que par ce qui, dans celui-ci, flatte
ses goûts et sa vanité. C'est pourquoi il
est des sports pauvres et des sports riches.
C'est pourquoi l'athlétisme ne « fait pas
ses frais » et que le football voit, à Ven-
tour de ses protagonistes, se ruer des
foules immenses et passionnées.
Ces préférences oratoires indiquent que
Véducation du public n'est pas achevée.
Le public a, pour le but du sport les
yeux du grimaud pour son thème latin.
Mais, puisque les pédagogues s'efforcent
de rendre les thèmes, sinon agréables, du
moins acceptables, pourquoi les sportifs
(autres pédagogues), ne rendraient-ils pas
agréables leurs thèmes particuliers?
Et que Von ne croie pas forligner en se
mettant à la portée des entendements ré
fractaires et des attentions puériles. La
fin, en tout, seule, importe; les divers
moyens, à condition qu'ils y mènent rapi
dement et sûrement sont également bons.
Pourquoi, par exemple, ne pas donner
à ces films ce goût américain dont nous
les palais sont avides... Il serait également
habile de les doter de titres imbéciles et
scandaleux...
C'est assez dire que je ne vois pas favo
rablement ce cinéma exclusivement spor
tif dont on veut doter le parc des sports
de notre ville.
Ah ! croyez-moi, en ne donnant pas de
films romanesques, vous flatterez les quel
ques grincheux dont je suis, mais vous
fere\ fuir la multitude des fervents dont
vous avez besoin.
André ALLEMENT.
40
centimes
BORDEAUX ’ 26, cours du Chapeau-Rouge
Téléphone 45.19
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ce qu’il dit
A , « ( Six mois fr*
Abonnements J un an fr.
Rédacteur en chef s h ENRY ÜOURSIANGOU
N° 148. Samëdi 11 Septembre 1920
V • •• • J
Ig i ' t.
* "té**
: :
, ' . s • / s v., '’«&£■ % A ••••!•;•$ 'O ^ <*££»
•t r \ -v
pi!
»«mbS
Cliché SPORTING
Aux Olympiades. — L’arrivée du 800 mètres.
Au .centre (n° 398), Bill, le vainqueur. Immédiatement derrière (n° 161), Eby; à Vextrême
droite, Rudd , classé troisième. La ligne franchie, trois des concurrents tombèrent équisés.
De l'esprit Sportif Les Bassins de Natation
Depuis qu’il existe des journalistes spor
tifs et qui écrivent, on est habitué à lire
leurs mercuriales au public coupable de
méconnaître ce bien si précieux dans la
société moderne et qu’on appelle : l’esprit
sportif.
Avec juste raison, ils lui reprochent en
termes sanglants la partialité qu’il dé
ploie autour des terrains de football, con-
13}riant parfois à la férocité, sa passion
aveugle pour ses favoris, la phobie de
toute couleur de maillot qui n’est pas celle
de son équipe, et sa propension regretta
ble à faire de l’arbitre un bouc émissaire,
lorsque les opérations ne favorisent pas
les élus de son cœur.
C’est, ma foi ! fort bien. Il est nécessaire
que du haut des colonnes de leur gazette,
les Pierre l’Ermite de la critique sportive
prêchent la croisade contre toute prati
que tendant à faire divorcer le sport d’a
vec l’impartialité, la justice et la loyauté
auxquelles, par définition, il s’est tou
jours identifié.
A force de sermonner, on arrivera à
forger à l’usage de la foule, une menta
lité plus adéquate à l’esprit sportif que
nous voudrions tous voir triompher dans
toutes les branches de l’activité sportive.
Mais voici que la tâche des Pierre l’Er
mite se complique. Jusqu’ici ils n’avaient
travaillé qu’à la conversion de Monsieur
Populo, et voici qu’une autre catégorie
de Philistins, et non la moindre, s’offre
soudain à leur apostolat.
Cette catégorie de gens à convertir à
l’esprit sportif, vous ne seriez pas allé la
chercher parmi les athlètes, encore moins
parmi les dirigeants. Et cependant l’in
vraisemblable chose s’est produite. Deux
affaires retentissantes écloses en moins
de huit jours ont ramené à la surface tout
un lot de pontifes, recteurs d’athlètes et
magistrats officiels de Fédérations, qu’on
croyait être des sportifs et qui sont sim
plement des politiciens vindicatifs; chez
eux, l’intérêt étouffe tout, même le senti
ment si naturel de voir son pays trôner
au premier rang.
Tout le monde connaît le lamentable
geste du .Comité d’athlétisme de Paris, in*
terdisant à ses administrés de participer à
la revanche des Olympiades d’Anvers. On
sait également de quel prétexte il a es
sayé de colorer ce geste. L’intérêt natio
nal aurait dû, paraît-il, céder le pas à la
petite vengeance d’un amour-propre égra
tigné au passage.
Ce Comité-là a mis délibérément l’es
prit sportif sous ses talons.
Quelques jours auparavant, il avait été
précédé dans cette voie par des comitards
du Nord. Les dirigeants des « Enfants de
Neptune », de Tourcoing, champions de
France de water-polo, mécontents d’ap
prendre que leur équipe entière n’était
pas choisie pour représenter la France à
Anvers, avaient refusé leur concours pour
la composition de l’équipe. nationale de
water-poio.
Ils allèrent plus loin encore, puisqu’ils
poussèrent l’esprit de vengeance jusqu’à
intimer, par dépêche, l’ordre au nageur
Padoux, présent à Anvers au titre indi
viduel, de jouer dans l’équipe française.
Convenez avec moi que ceux-là non plus
n’ont pas l’esprit sportif.
Je veux bien faire la part, là dedans, du
bolchevisme, fils de la guerre et répandu
en- poussière impalpable sur toute lu sur
face du globe; mais si l’acte d’indiscipline
comporte quelquefois des circonstances
atténuantes lorsqu’il est le fait d’un athlè
te plus musculaire que cérébral, le sabo
tage décrété par des dirigeants, c’est-à-
dire par des chefs encourant des respon
sabilités, — les responsabilités de celui
qui commande, — ce sabotage-là n’a au
cune excuse.
Le Comité directeur d’athlétisme -a
« démissionné » le Comité d’athlétisme de
Paris.
Les hauts fonctionnaires de la natation,
effrayés par l’acte audacieux des Tour-
quennois, n’en soufflent mot. Ce sont des
juges timorés.
A la place de l’un et des autfes, je me
serais contenté de décider ceci :
et de natation, attendu l’attitude du Co
mité de Paris et des Enfants de Neptune,
condamnons les officiels de ces deux grou
pements à suivre pendant six mois un
cours spécial qui leur sera fait chaque
semaine sur l’Esprit sportif et la façon de
se l’assimiler. »
De la sorte, le journaliste sportif, lâché
depuis si longtemps sur la foule, n’aurait
pas besoin de se détourner de cet impor
tant gibier, pour crier : haro ! sur les co
mitards défaillants.
Et ces derniers, qui ne comprendront
rien aux suspensions, aux radiations,
après l’ingurgitation de trois douzaines de
conférences sur l’esprit sportif, seraient
persuadés qu’ils en ont totalement man
qué. Henry HQURSIANGOU.
Je supplierai d’abord les sportifs, jour
nalistes ou autres, de renoncer à l’appel
lation impropre de « piscines » pour dési
gner les bassins « où l’on nage ».
L’idée de piscine évoque immédiatement
le petit réservoir étroit et court où se pré
cipitent les gros messieurs bedonnants et
les jockeys pour faire la réaction, à la
sortie d’un bain de vapeur. Elle évoque
davantage de la thérapeutique que du sport,
et alors qu’autour de la « piscine proba-
tique » de l’Ecriture se pressaient les goû
teux, les rachitiques, les uréthiques, dia-.
bétiques et tutti quanti d’infirmes, autour
du « bassin de natation », au contraire, se
groupent les athlètes les plus complets et
les plus sains.
Ceci dit, je vais répéter ce vieux cliché
— hélas ! pour combien de temps encore
vrai ? — : « Il nous faut des bassins de
natation. » Les Jeux Olympiques nous
l’ont prouvé une fois de plus. Nous le
savions déjà, puisqu’en France, nos meil
leurs nageurs sont de Tourcoing, seule
ville de France, avant le retour de l’Alsa
ce-Lorraine, où il y ait un bassin de nata
tion ouvert toute l’année î
Paris en a bien deux également ouverts
toute l’année : la piscine municipale Le-
dru-Rollin où la ville ne cherche unique
ment qu’à faire le plus d’entrées possible
et où tout entrainement est impossible, et
la piscine Obertsampf de dimensions ri
diculement petites. Quant aux bassins de
la Gare et de Château-Landon, leur instal
lation préhistorique ne permet pas de les
chauffer convenablement en hiver et sont
de ce fait fermés plusieurs mois.
Bordeaux est sur le point d’avoir son
bassin de natation. Eh bien ! Messieurs les
organisateurs du nouveau Parc: des Sports
où il doit se construire, permettez-moi
d’attirer votre attention sur le genre de
bassin qu’il vous faut concevoir si vous
voulez servir utilement la natation. x
Un grand bassin est une erreur : diffi
culté d’entretien et de surveillance, diffi
culté d’organiser facilement des specta
cles nautiques, etc. Prenez modèle sur les
bassins de l’étranger, de l’Angleterre no
tamment. Envoyez un architecte visiter le
bassin « Victoria » de Manchester par
exemple; il constatera sa régularité au
point de vue concours (25 yards sur 12,
à porter à 25 mètres sur 12 en France),
la disposition de gradins en amphithéâtre
pour les réunions nautiques, le dispositif
des douches, les crachoirs pour les na
geurs, etc.
Comme à l’étranger, si les cabines sont
autour du bassin, l’accès doit s’en faire
par l’extérieur, afin que l’on ne puisse
circuler que pieds nus autour du bain et
ne pas se salir les pieds, ni inversement
salir les bords avec ses chaussures. Le
petit bain devra avoir une profondeur mi-
nima et uniforme de un mètre permettant
le jeu de water-polo et les virages buttés,
en course, etc. Jamais trop de développe
ment à donner à ce sujet, mais je me con
tente, je le répète, d’attirer l’attention,
avant le commencement des travaux, sur
les erreurs qui pourraient être commises.
Et enfin, quand vous aurez le bassin mo
dèle, il faudra que ce bassin soit réservé
tous les soirs aux clubs pratiquant la nata
tion, et à des prix réduits, soit pour leur
entraînement, soit pour les courses inter
clubs, en n’admettiant à ces heures réser
vées que les membres des dits clubs et
leurs invités. Et surtout que ce ne soit
pas là l’apanage d’un seul club, plus riche
ou plus favorisé que les autres, mais de
tous.
Mais le temps presse; quatre ans seule
ment nous séparent des prochains Jeux
Olympiques. Si Bordeaux avait l’année
prochaine son bassin « permanent » — et
une ville aussi prospère peut l’avoir — je
parie volontiers qu’on ne serait pas obligé
d’aller chercher à Tourcoing les nageurs
susceptibles de faire triompher nos cou
leurs. Bordeaux à lui seul a les éléments
voulus.
J. de LALYMAN.
L’ÉQUIPE DE FRANCE
en Australie et en Nouvelle-Zélande
C’est officiel, M. W. Bill, secrétaire général
de l’Union groupant les fédérations de rugby
d’Australie et de Nouvelle-Zélande, vient
d’adresser au comité directeur une invitation
officielle demandant à ce que l’équipe de
France vienne faire une tournée en Austra
lie et en Nouvelle-Zélande.
La tournée commencerait en mai et finirait
en septembre 1921. Ce sont les mois les plus
favorables pour jouer au rugby dans ces
pays. Il appartient donc au comité directeur
d’examiner cette gracieuse invitation qui an
nonce, si nous acceptons, des réceptions en
thousiastes des Français en Australie et en
Nouvelle-Zélande.
Les Grands Prix de Bordeaux
nri i il il— il il mnnnirmiriniiiBiii Hirr — rrm-FTmrrri m rrniT mrrni i mu ~ Tir " mi i mu an —ilium
AU VÉLODROME DU PARC
SÉRÈS, L1NART ET GODIVIER
derrière grosses motos
♦
Si jamais réunion mérita l’épithète de sen
sationnelle, c’est bien celle qui aura lieu di
manche prochain, à 3 heures, au Vélodrome
du Parc. Cinq épreuves sont inscrites au pro
gramme, et cinq épreuves sans une lacune,
sans un trou, dont le nombre respectable et
l’indéniable valeur des coureurs engagés dans
chacune d’elles garantit absolument la beauté
sportive.
La direction du Védodrome d'u. Parc tient
essentiellement à ce que le public bordelais
qui, depuis dix-huit ans, l’honore de sa con
fiance, sorte de chez elle entièrement satisfait.
De là, les efforts qu’elle fait pour réaliser des
programmes impeccables.
Celui de dimanche prochain* en est un. D’ail
leurs, plus de mots, des faits. Un rapide exa
men des cinq épreuves composant la première
journée des Grands prix de Bordeaux, mieux
que d’interminables palabres, nous dira ce que
chacune de ces épreuves promet devoir être :
LE GRAND PRIX DEMI-FOND
DERRIERE GROSSES MOXOS
sera disputé par les rois incontestés de la
spécialité. Nous avons nommé : Sérès, cham
pion de France, d’Europe et du Monde; Li-
nart, champion de Belgique, son valeureux
rival, et Godivier, le vaillant comingman
français, dont la place de second, dimanche
dernier, au Parc des Princes, dit assez les pro
grès qu’il a faits. Ces trois hommes seront en
traînés par trois maîtres, leurs pacemakers
habituels : Sauge, Pasquier et Colin.
Ce champ étant donné, que doit être
l’épreuve, sportivement parlant ? La plus
belle, la plus rude, la plus passionnante des
empoignades qui aient jamais été vues à Bor
deaux. Argumentons : l’honneur sportif de Sé
rès, champion de France, . d’Europe et du
Monde, est engagé à ne subir aucun échec. Ah,
dame ! c’est un périlleux honneur que d’être
trois fois champion !
D’autre part, il est actuellement dans une
forme éblouissante. Quant à Linart, champion
aussi consciencieux que vaillant, il tient à ef
facer son échec d’Anvers, prouvant que si, au
championnat du monde, il succomba victime
d’une indisposition passagère, il est et reste le
meilleur. Godivier, lui, a ses galons de grand
stayer à conquérir, et, dimanche, il fera l’im
possible, n’en doutez pas, sinon pour battre ses
deux grands camarades, ce qui est difficilement
admissible, du moins pour leur faire payer
cher leur victoire.
Répétons que les trois hommes sont prêts,
fin prêts, et concluons : Supérieurement én-
traînés, comme ils le seront, leur rencontre,
en trois manches, doit être passionnante et dé
chaîner l’enthousiasme, du public.
LE GRAND PRIX DE BORDEAUX VITESSE
a réuni vingt-six engagements. Les voici : La-
nusse, Lamaison, Rorhbach, R. Apouey, Pi-
quemal, G. Laborde, Ducasse, Chadeau, Can-
tou, Marcel Beylac, Delbos, Verdeun, Boules-
treau, Roger Beylac, Morlaas, Pasquier, Du-
bourg, Magnan, Terrien, Diot, Arsicaud, U.
Fauché, Bâillon, Bridon, Jouin, Maurice Bé-
nassac.
Afin d’éviter l’insipide délayage en séries,
repêchage, demi-finales et finale, le Grand
Prix se courra de la façon suivante : trois sé
ries classant les trois premiers, puis finales
des troisièmes, des seconds et des premiers.
Qui ceindra l’écharpe d’honneur? Relisez les
vingt-six noms ci-dessus, répartissez-lês en
trois séries, et avec bonne foi, demandez-vous
d’aborü qui vaincra dans ces séries, intention
nellement surchargées. Nous soulignons in
tentionnellement parce que la direction du Vé
lodrome du Parc s’est promis de montrer du
sport. Que si nulle surprise ne se produit
dans les séries — et il appartient aux hommes
üe tête de les conjurer — nous croyons à la
victoire de Lanusse avec Lamaison ou Rorh
bach ou Laborde ou Ducasse, un revenant, ou
Piquemal ou Cantou, aux places d’honneur.
Attendons. Mais la lutte sera chaude.
L’AMERICAINE
verra s’aligner au départ les douze équipes
suivantes : Lanusse-Delbos, Rorhbach-René
Apouey, Qiadeau-C. Laborde, Beylac frères,
Verdeun-Boulestreau, Pasquier-Morlaas, Pique-
mal-Gantou, Lamaison-U. Fauché, Magnan-
Terrien, Arsicaud-Baillon, Jouin-Bridon, Du-
casse-M. Bénassac. On le voit : pas de surpri
ses. Le'"succès sportif de cette épreuve, qu’af
fectionne le public bordelais, est largement as
suré.
LA COURSE SCRATCH
réservée aux débutants et deuxième catégo
rie, comporte treize engagés, pas un ûè plus,
pas un de moins.
LES PRIMES
indispensable complément d’une journée spor
tive, sont ouvertes à tous les engagés. Donc,
dans cette épreuve aussi, le champ sera nom
breux et la lutte splendide.
Rien, on le voit, n’a été négligé pour que
cette première journée des Grands prix de Bor
deaux soit une de celles dont on se rappelle
agréablement.
L’ORCHESTRE POULVELARIE
prêtera son concours à cette sensationnelle
manifestation sportive "pour laquelle le prix
des places est ainsi fixé : turf, 10 fr. ; pre
mières, 8 fr.; virage couvert, 7 fr.; virage dé
couvert, 6 fr.; tribune des coureurs, 5 fr.; po
pulaires, 4 fr.; militaires en tenue, 3 fr. (tous
droits compris).
Ouverture des portes à 1 h. 30. Billets
d’avance, sans augmentation de prix, au Vé
lodrome. Service spécial de tramways du Bou
levard (Croix-Blanche) au Vélodrome.
Et maintenant, que le soleil daigne sourire
à ce gala extraordinaire.
Aux Olympiades. — Un joli passage.
Cliché SPORTING
Dans la série de Guillemot, dans les 5.000 m. Notre champion est à l'extérieur derrière
Backmann , qui mène.
flttenUrODS-QOUS la Calcutta-Clip ? L’équipe de Californie
| à Toulouse et à Bordeaux
Les grands Matches Internationaux
et de Sélection de la saison prochaine
Cliché SPORTING
Aux Olympiades. — La course-relais
Une reprise de l'équipe de France, Tirard passe le témoin à Lorrain.
La Nouvelle-Zélande
crée un incident
Au cours d’une assemblée tenue à Christ-
chuch (Nouvelle-Zélande) et à laquelle assis
taient les délégués ûe tous les clubs de rugby
de ce pays, l’adoption et la mise en pratique
des nouvelles réglés élaborées à Auckland
(N.-Z.) ont été votées.
Le Comité des clubs d’Auckland avait, ces
temps derniers, édicté quelques nouvelles rè
gles qui modifient et, paraît-il, améliorent le
rugby. Ces règles ne sont pas d’accord avec
celles de l'International Board.
L’assemblée a, en outre, décidé que ces rè
gles ayant pour but d’améliorer et de perfec
tionner le jeu, on romprait avec le rugby bri
tannique si à Londres on n’accueillait pas fa
vorablement les nouvelles règles.
La Nouvelle-Zélande va plus loin en cher
chant un accord avec l’Afrique du Sud et
1 (Australie dans le but de faire triompher son
point de vue auprès de l’International Board,
'quitte à créer au besoin une nouvelle organi
sation groupant le rugby des Dominions.
Nous savons que depuis longtemps les domi
nions espèrent, enfin ! être admis à l’Inter
national Bo
De plus, les Néo-Zélandais, considérés les
grands maîtres du rugby, proposent que le
décompte des points soit modifié, oe qui serait
juste. Ils. proposent également, ceci est une
autre affaire, qu’il soit prévu d’autoriser les
joueurs à toucher le «manque à gagner» pour
les déplacements qui prennent plusieurs mois,
ainsi que le pocket monnaie. Si on autorisait
cela, les tournées seraient nombreuses et les
joueurs de la Fédération professionnelle qui
existe en Nouvelle-Zélande, ceux-là même que
l’équipe de la Northern Rugby Union viennent
de matcher aux Antipodes, quitteraient ou ne
rentreraient plus à cette ligue de profession
nels pour rester à l’amateur R. U. de Nouvelle-
Zélande, devant, la perspective de faire des
tournées dans les pays où se joue le rugby
et oela dans des conditions avantageuses et
d’un amateurisme très douteux.
Les Néo-Zélandais d’Auckland vont peut-
être trop vite et qui sait une partie de leurs
désirs viennent d’être réalisés par l’Interna-
tionla Board, dont une grande partie des mo
difications qu ! iL vient d’apporter aux règles
du jeu proviennent, a-t-on dit, de proposi
tions néo-zélandaises et australiennes. Si cela
est, les menaces du Comité des clubs
d’Auckland sont prématurées. En ce qui nous
Concerne, quoique fassent les Néo-Zélandais,
voire même les Dominions, la France n’a
rien à craindre, vu la distance considérable
qui nous sépare de ces pays, rendant ainsi
impossible les rencontres annuelles avec ces
brillants joueurs. Nos intérêts sont les mêmes
que ceux des Britanniques, avec qui, vu la
situation géographique, le rugby français est
intimement lié.
C’est pour cela, d’ailleurs, que nous atten
dons bientôt que les dirigeants maîtres à
l’International Board veuillent bien accueillir
la France et l’admettre sans plus tergiverser.
Kl RB Y.
La prochaine saison de rugby verra se
disputer un certain nombre de matches
internationaux. En outre, des matches
classiques organisés par le comité direc
teur et qui mettent en présence l’équipe
de France contre les équipes représentati
ves des Iles - Britanniques; il convient de
faire remarquer que, reprenant les habi
tudes d’avant-guerre, les grands clubs pa
risiens ont conclu quelques rencontres
avec les clubs les plus réputés d’Angle
terre et du Pays de Galles.
En ce qui concerne les matches classi
ques avec les pays britanniques, disons
que d’après les avis d’un ancien capitaine'
de l’équipe de Leicester, nos progrès
sont tels qu’ils ont étonné les dirigeants
anglais et qu’à son avis nous n’avons pas
eu de'chance dans les rencontres interna
tionales de la dernière saison, où, plus
heureux, nous aurions dû gagner la célè
bre Calcutta Cap.
En récapitulant les points marqués de
chaque côté dans les matches internatio
naux qui viennent de se jouer, on verra
que la France marqua plus d’essais que
l’Ecosse, l’Angleterre, le Pays de Galles et
l’Irlande en totalisèrent contre elle à sa
voir : France, 7 essais; Britanniques, 5 es
sais.
Le tout se décompose ainsi :
1 er janvier 1920, à Paris : Ecosse bat
France par 5 points (1 essai, 1 but) à zéro.
31 janvier, à Turckenham : Angleterre
bat France par 8 points (1 essai, 1 but,
1 but sur coup franc) à 3 points (1 essai).
17 février, à Paris : Pays de Galles bat
France par 6 points (2 essais) à 5 points
• (! essai, 1 but).
2 avril, à Dublin : France bat Irlande
par 15 points (5 essais) à 7 points (1 es
sai, 1 drop-goal).
Si nous avons marqué plus d’essais que
nos adversaires, il faut reconnaître que
les Britanniques nous battirent aux points
en marquant 26 points et nous 23. Ce
sont les coups de pied qui leur donnèrent
l’avantage.
Cette récapitulation est instructive; elle
nous permet de constater que nos progrès
sont considérables et qu’en dehors de la
grande victoire sur l’Irlande, nous avons
été battus de justesse par les équipes des
autres pays britanniques. Souhaitons que
nos progrès s’accentuent davantage dans
un avenir prochain et alors nous pourrons
prétendre à ramener chez nous la Calcut
ta Cup qui est l’enjeu pour lequel se li
vrent annuellement ces grandes rencon
tres internationales.
*
* *
Revenons à la prochaine saison, celle
qui va attirer toute notre attention et tous
nos soins. Les deux premiers matches que
jouera l’équipe de France se feront de
l’autre côté de la Manche. Le premier sera
France-Ecosse, le 22 janvier, en Ecosse;
le second se jouera le 26 février, à New-
port, contre le Pays de Galles. La pre-
i mière rencontre dans notre pays sera
' France-Angleterre, le 28 "mars. France-
Irlande terminera la saison en se jouant
le 9 avril à Paris.
La célèbre équipe de la Marine Royale
Britannique, qui triompha de l’équipe de
l’Armée, jouera à Biarritz le 3 mars et le
5 à Bordeaux. Les matches de sélection
sont fixés aux dates suivantes : 28 novem
bre, à Lyon; 12 décembre, à Béziers;
9 janvier, à Toulouse.
Les grands clubs parisiens, le Racing et
1 le Stade Français joueront, le Racing
contre Blackheat, le jour de Noël, à Lon
dres, et Newport contre Racing se jouera
le Mardi - Gras, 8 février, à Paris. Le Sta
de Français recevra le Cardiff F. C. le
12 décembre, au Parc des Princes.
Nous allons voir prochainement
en France l’équipe de Californie; sa pré
sence fera que la saison de rugby com
mencera plus tôt qu’on ne l’espérait.
En tous les cas, c’est une saison bien
remplie qui s'annonce.
Léon LABARTHE.
Je dois signaler que l’annuel match
Paris-Londres se jouera à Londres le
2 avril 1921.
Cliché SPORTING
Notre document, très rétrospectif, hélas ! mon
tre la victoire de Kolehmainen, vainqueur du
Marathon 1920 à Anvers, triomphant de no
tre regretté champion Jean Bouin en 1912
(5.000 mètres), aux Jeux Olympiques de
Stockolm.
L’AFFAIRE CAMBRE ?
D’une lettre ouverte à M. Charles Brennus
par M. Pasquignon Loubet, président du F.
C. Oloronais, au sujet de l’arrière internatio
nal Cambre, passé depuis peu à l’Aviron Ba-
yonnais, il apparaît que l’excellent arrière
ainsi que l’auteur de la lettre risquent les
foudres du comité directeur si les faits avan
cés sont reconnus exacts.
Ainsi que nous l’avons annoncé dans un de
nos précédents numéros, l’équipe de rugby de
Californie, qui vient de battre une équipe
mixte de Paris, à Anvers, par 8 points à zéro,
viendra prochainement en France.
M. O. Léry, vice-président du comité direc
teur, n’a pas été uniquement sollicité par le
bureau du C. D. pour être proposé aux offi
ciels du Comité olympique belge comme arbi
tre du match, mais bien pour, en sa qualité
de vice-président, représenter le C. D. et égale
ment et surtout il’ était chargé d’entrer en rap
port, de même que M. Brennus. avec les offi
ciels du team de Californie en vue de la tour
née en France. Ceci dit, revenons à ce qui
nous Intéresse.
L’accord fait avec les Américains, engage
l’équipe à jouer quatre matches en- France.
Trois de ces rencontres se joueraient en pro
vince; la troisième ville reste donc à désigner.
Bordeaux et Toulouse sont seuls connus pour
l’instant.
Les Californiens seraient opposés à Bor
deaux à une sélection des Comités de Côte
d’Argent et de Côte Basque. A Toulouse, ils
rencontreraient une sélection des Pyrénées
et de l’Armagnac-Bigorre. Pour terminer leur
tournée en France, les Californiens joueraient
le 10 ou le 17 octobre à Paris contre l’équipe
de. France.
Ils sont capables de donner un travail ex
trêmement pénible à n’importe quelle sélec
tion française ou britannique.
Ainsi s’exprime M. Charles Gondouin dans
le compte rendu du match d’Anvers dans
« Sporting ». Voici d’ailleurs ce que dit l’ex
cellent critique :
« On peut être tenté de croire que l’équipe
d’Amérique, n’ayant battu que de huit points
à rien, un quinze français hétérogène et indi
viduellement non entraîné, serait facilement
dominée par une véritable sélection nationale
en bonne forme. Sincèrement je ne suis pas
de cette opinion.
» Au contraire, je crois qu’en employant
exclusivement la totalité de leurs moyens phy
siques, les joueurs américains sont capables
de donner un travail extrêmement pénible à
n’importe quelle sélection française ou britan
nique. Et je suis sûr que ceux qui les’ ont
rencontrés dimanche ne me démentiront pas.
Avant le match, le capitaine américain assura
Crabos que son désir et celui de ses hommes
étaient de jouer un « friendly game ». Evidem
ment les Californiens firent honneur à la pa
role de leur capitaine : fis jouèrent en dedans
de leurs moyens physiques. Sans doute, quand
ils auront devant eux — et cela se produira —
une équipe nationale,, travailleront-ils d’une
manière beaucoup plus efficace. Mais alors de
quoi sont-ils capables ? ».
Le team jouera aux dates suivantes : 19,
26 septembre, 3 et 10 octobre.
Le choix du terrain pour le match du 19 sep
tembre reste à désigner. Lyon, Nantes et Per
pignan sont candidats.
Le 26 septembre, les Californiens joueront
à Toulouse et le 3 octobre à Bordeaux. Le
10 octobre, ils joueront à Paris contre l’équipe
de France. De l’avis de ceux qui ont vu ce
team à Anvers, il sera difficilement battable.
Tant mieux, cela nous promet de beaux mat-
ches internationaux.
« Un de 'plus /» murmureront les abhor-
rateurs de l'écran... Un de plus, évidem
ment, mais un de moins, aussi, car on
nous assure qu'au cinéma sportif « il ne
défilera pas de films de romans d.
Eh bien! permettez-moi de vous dire
que, dans ce cas, ce sera le public qui se
déf iera ùar le programme annoncé à l'ex
térieur n'excite pas les appétis contempo
rains.
C'est regrettable, mais c'est ainsi . Et si
quelque doute vous effeure, reportez-vous,
s'il vous plaît, aux réflexions de Géo An
dré sur le public anversois à l'occasion
de la VIE olympiade.
Et les publics se suivent et se ressem
blent !
Il est malheureusement avéré que le
public est moins attiré par le but du
spoîd que par ce qui, dans celui-ci, flatte
ses goûts et sa vanité. C'est pourquoi il
est des sports pauvres et des sports riches.
C'est pourquoi l'athlétisme ne « fait pas
ses frais » et que le football voit, à Ven-
tour de ses protagonistes, se ruer des
foules immenses et passionnées.
Ces préférences oratoires indiquent que
Véducation du public n'est pas achevée.
Le public a, pour le but du sport les
yeux du grimaud pour son thème latin.
Mais, puisque les pédagogues s'efforcent
de rendre les thèmes, sinon agréables, du
moins acceptables, pourquoi les sportifs
(autres pédagogues), ne rendraient-ils pas
agréables leurs thèmes particuliers?
Et que Von ne croie pas forligner en se
mettant à la portée des entendements ré
fractaires et des attentions puériles. La
fin, en tout, seule, importe; les divers
moyens, à condition qu'ils y mènent rapi
dement et sûrement sont également bons.
Pourquoi, par exemple, ne pas donner
à ces films ce goût américain dont nous
les palais sont avides... Il serait également
habile de les doter de titres imbéciles et
scandaleux...
C'est assez dire que je ne vois pas favo
rablement ce cinéma exclusivement spor
tif dont on veut doter le parc des sports
de notre ville.
Ah ! croyez-moi, en ne donnant pas de
films romanesques, vous flatterez les quel
ques grincheux dont je suis, mais vous
fere\ fuir la multitude des fervents dont
vous avez besoin.
André ALLEMENT.
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