Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-09-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 septembre 1920 04 septembre 1920
Description : 1920/09/04 (N147). 1920/09/04 (N147).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4559010j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
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Y
BORDEAUX, 26, cours du Chapeau-Rouge
Téléphone 45.19
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ce qu’il dit
Abonnements { un S 0 ?.Ï/.V.'V.V.’’ 4 .*V.V. i§ îî.‘
Rê DACTEUR EN CHEF : H enry Hoursiangou
N° 147 — Samedi 4 Septembre 1920
LE GALA DE CLOTURE DU STADIUM
Cliché SPORTING
L’équipe de France de relais (4x100)
qui s'est classée 2e derrière l’Amérique . De gau che à droite : Ali-Khan,Tirard, Lorrain, Mourlon
Après les Olympiades
NATATION
La semaine de natation est terminée,
et avant de quitter Anvers, je note immé
diatement mes impressions concernant le
plus beau des sports, hélas ! si peu encou
ragé en France. Je m’empresse de dire
gué la France n’a pourtant pas fait si pi
teuse figure et qu elle ne semble guère
au-dessous du niveau des autres nations,
l’Amérique excepté, bien entendu. Elle se
fût même fort bien classée et certainement
qualiliée pour la finale en water-polo sans
1 abstention des Tourquennois d’abord
(hors Padoux) et aussi des nageurs sé
lectionnés qui devaient les remplacer. Il
faut qu’on sache bien que c’est parce que
Toprcoing a placé l’intérêt de son club
au-dessus de celui de. la France, pour une
simple question de personne, et aussi par
ce que Jtiigal, Pernot, Roldes ne se sont
pas présentés à Anvers — et cela sans
même alléguer l’ombre de la moindre ex
cuse 1 — que notre équipe représentative
a été défaite par le Brésil. De fortes sanc
tions s’imposent.
Il faut ajouter un autre élément à notre
défaite : le froid. L’eau n’avait que 14 de
grés le jour du match et Padoux, le seul
Tourquennois qui ait bien voulu partici
per aux Jeux Olympiques, a été retiré
juste à temps du bassin pour ne pas cou
ler à pic. Nos bons amis Duvanel et
Mayaud ont tenu jusqu’au bout, mais pour
être fortement indisposés à la sortie de
l’eau.
Je souligne ce fait pour montrer une
fois de plus la nécessité absolue de pra
tiquer la natation par toutes les tempéra
tures et ne pas se contenter de ne faire
de l’entraînement que dans l’eau chaude.
A noter également le départ précipite
de Suzanne Würtz — sous prétexte que
Mayol avait besoin d’elle...
Je reviens sur les Américains; ceux-ci
surclassent très nettement absolument
toutes les autres nations, et certainement
que si le nombre des représentants ^ de
chaque nation n’avait pas été limité à
quatre concurrents par catégories, le pal
marès de la natation n’aurait compris que
des Américains.
Cependant, il faut noter qu’à part le
formidable Normann Ross, et Vernot, Ca
nadien, dont l’aspect comme le nom est
plus français qu’américain, l’Amérique
s’est surtout faite représenter par des
hommes de couleur et non de race blan
che, tels que Kahanamoku, le prince
hawaïen, Koléalah, etc...
L’honneur de la France a été sauvé une
fois de plus par notre vieux Vasseur et
par Labaillif qui, malgré qu’ils n’aient
pas été classés dans la finale, ont fourni
une très belle course. Le petit Bordelais
Lavraie n’a pas lâché non plus dans le
1.500 mètres, bien qu’à 300 mètres du pre
mier. Mais que pouvait-il faire contre
Beaurepaire, Norman Ross, etc. ?
Comme conclusion : la France a de
grands nageurs, mais il lui faut un peu
plus de conscience sportive, aidée pour la
natation, par des bassins de natation. La
question est urgente et je reviendrai avant
longtemps sur ce sujet.
J. de LALYMAN.
LAWN-TENNIS
Les principales nations avaient délégué
à Anvers, sinon leurs plus brillantes^ ra
quettes, mais leurs joueurs les plus régu
liers, et formant, pour représenter cha
cune d’elles, une équipe homogène.
Des représentants de la France, Decu-
gis, Blanchy et Brugnon pouvaient espé
rer se placer en bonne position. Jean Sa-
mazeuilh, dont la forme actuelle est assez
instable, n’a cependant été éliminé que de
justesse.
Blanchy, qui venait de remporter aisé
ment la Coupe de Royan, sur son cama
rade de club Jean Samazeuilh, se présen
ta fatigué contre le Sud-Africain Dodd, et
ne put que lui opposer une résistance
acharnée. Mais, pas en main en volée, il
dut s’incliner. Decugis fît de même au
second tour. Brugnon était également éli
miné, et la France n’était plus représen
tée en simple hommes, qui revint au jeu
ne Sud-Africain Raymond. On regretta
alors l’absence de Gobert et de Laurentz.
En double hommes, nos deux meilleures
équipes, Blanchy-Brugnon et Decugis-Al-
barran (et non Germot), furent respecti
vement éliminées en demi-finales par les
Japonais Kumagaë-Kashio et les Anglais
Turnbull-Woosman. Ces derniers gagnè
rent la finale en quatre sets.
Le double mixte donna lieu à une su
perbe victoire de nos deux représentants
les plus qualifiés pour cette épreuve :
Mlle S. Lenglen et Decugis. Ils battirent
en finale, très facilement, et en un style
remarquable, les Anglais : Miss Mackana
et Woosman.
Du côté des dames, il faut mettre à
part, et bien au-dessus des autres concur
rentes, Mlle S. Lenglen. Avec une désin
volture et une adresse fougueuse, elle dé
cima et écrasa les joueuses qu’on lui op
posa.
Elle a également la plus grande part de
responsabilité dans notre succès en dou
ble mixte.
Miss Mac Kane et Mrs Mac Noir s’ad
jugèrent le double dames.
Ainsi, malgré l’absence des Gobert,
Johnston, Filden, Laurentz, Patterson...
les matches de tennis des Jeux Olympi
ques d’Anvers ont remporté un franc
triomphe.
Mais en marge du tournoi, il est inté
ressant de connaître la compréhension du
jeu de chacun des champions nationaux.
En règle générale, chaque nation cons
titue une ((école». Ses délégués prati
quent un jeu dont les caractères les plus
profonds sont communs à tous. Cela dé
pend le plus souvent des conditions at
mosphériques dans lesquelles s’entraînent
les joueurs. Cela dépend aussi plus sim
plement des exemples qu’ils étudient.
L’équipe sud-africaine est spécialiste,
disent les heureux envoyés spéciaux qui
furent à Anvers, du jeu coupé. Voilà qui
est intéressant, si l’on songe qu’elle rem
porta le simple et figura en bonne place
dans le double hommes.
Quant aux Anglais, toujours flegmati
ques, ils affectionnent la tactique consis
tant en un jeu lent, puissant et placé, for
çant l’adversaire à se mal placer; ils en
profitent alors.
Les Espagnols (Alonso frères) ont éga
lement un jeu classique, mais vif et tout
de volées décisives.
Enfin, les Japonais font preuve d’une
souplesse merveilleuse, pratiquant sur
tout le drive lifté. Ils s’appliquent à
« être partout » et à désorienter leurs ad
versaires par des feintes d’épaules.
Robert. PECOUERY.
Cliché SPORTING
Foss saute 4 m 09 à. la perche
Nos documents démontrent la manière 'par
ticulière adoptée par Foss pour sauter. Les
trois temps sont nettement décomposés : de
haut en bas a) : départ; b) : rétablissement
■ et franchissement horizontal; c) ; lâcher de la
perche et tombée en bascule.
SPEARS, BAILEY, DUPUY
en maich international
LES GRANDS-PRIX DE LA RÉPUBLIQUE
Tous les sportsmen bordelais et régio
naux, sans en excepter un, se donneront
rendez-vous, dimanche 5 septembre, à 15
heures, au vélodrome du Stadium qui, pour
la clôture de sa saison cycliste 1920, leur
offre une réunion absolument remarquable
et digne d’obtenir le plus grand succès. Ce
gala exceptionnel comporte, en effet, outre
quatre épreuves intéressantes, un match in
ternational, en trois manches, avec les rois
actuels du Sprint : Spears, vainqueur du
Grand-Prix de Paris, champion du monde
1920; Bailey, champion d’Angleterre, finalis
te du championnat du monde; e.t Marcel Du-
puy, champion de France. Trois numéros de
cette envergure constituant la plus be i
garanties de ce triomphal succès pour une
réunion, il suffit, il devrait suffire de les
annoncer, sans plus. Mais, la rencontre de
ces trois As, à l’heure où elle va se pro
duire, revêt une importance telle, au point
de vue sportif, que nous demandons la per
mission d’en dire quelques mots :
Le match j
Le Championnat du monde îut gagné, de
haute lutte, par l’invincible Bob Spears, le
8 juillets à Anvers, 'sur Kaufman et Bailey.
Tout Te monde sait cela. Notre national Du
puy, handicapé par une grave chute anté
rieure, n’était pas de la finale.-Et c’est dans
ce fait la non participation de notre na
tional Dupuy à la finale du Championnat du
monde que réside l’importance capitale du
match, véritable reconstitution idéale du
championnat mondial. En pleine possession
de ses moyens, Dupuy devait être dans la
finale, ,à la place de Kaufman. Il devait y
être, cela est admis par toutes les compé
tences sportives. Et, dans ce cas, que se
fût-il passé ? L’ordre d’arrivée eût-il été le
même, Dupuy prenant simplement la place
de Kaufman ? Ou bien eût-il été battu par
Spears et Bailey dans l’ordre ? Ou bien en
core les eût-il magistralement réglés tous
les deux ? La tactique joue un si grand rôle,
dans la course de vitesse pure, qu’admet
tre la victoire de Dupuy dans le Champion
nat du monde, si, non blessé, il eût été dans
la finale, n*èst pas du tout insensé. D’ail
leurs nous seront fixés dimanche. Ces trois
hommes ne se sont pas rencontrés, en vi
tesse depuis Anvers. Or, il s’agit, pour Du
puy en pleine possession de ses moyens, de
se réhabiliter en quelque sorte, nous fixant
enfin sur la place que devait occuper la
France dans la compétition internationale
que fut le Championnat du monde. Quoi
qu’il doivent? arriver, n’oublions pas que
Notre Tricolore va jouer une partie redou
table ayant affaire aux deux meilleurs hom
mes du moment, cela est incontestable :
Spears et Bailey. Ajoutons qüb les résultats
du match seront définitifs et sans appel pos
sible puisqu’il se disputera en trois manches.
Le Grand Prix de la République
Encadrant la sensationnelle rencontre des
trois As du sprint, quatre épreuves sont
épinglées au programme, dont deux sont
plus particulièrement dignes de l’attention
des sportsmen. C’est d’abord, une américai
ne sur 25 kilomètres à laquelle participe
ront Spears, Bailey et Dupuy, puis le Grand
Prix de la République, nationale, vitesse,
dans lequel sont partants certains : Lanusse,
Fournous, Rerhbach, Laborde, Apouey, Gha-
deau, et tous les coureurs bordelais notoi
res. Espérons que la rencontre Lanusse-Four-
nous sera, cette fois-ci, décisive et que le
vaincu, quel qu’il soit, ne saurait décem
ment interjeter appel. Nous pensons, quant
à nous, que la victoire de Lanusse fut pé
remptoire, le 25 juillet, au Parc. Fournous,
nous dit-on, eut une minute d’indécision et
ne fut jamais dans la lutte. Mais, permet
tez : cette minute d’indécision, pourquoi
l’eut-il ? L’esprit de décision, cela fait par
tie du bagage sportif d’un sprinter, et c’est
justement pour avoir eu cet esprit de déci
sion que Lanusse triompha. Mais, faisons
crédit à Fournous jusqu’à dimanche, que
s’il se laisse surprendre encore une fois,
ce sera tant pis pour lui, car il est averti
et un homme averti...
Une course scratch, réservée aux débutants
et aux deuxième catégorie, et la classique
course de primes, sur dix kilomètres, com
pléteront, le plus heureusement du monde
ce magnifique programme.
La Musique de la Colonie Saint-Louis
charmera les spectateurs par l’exécution des
plus, charmants morceaux de son répertoire.
L’orgamjation
En présence de l’énorme affluence, les
portes ouvriront à une heure trente, la réu
nion devant commencer à trois heures pré
cises, nous croyons que se procurer des car
tes, sans augmentation de prix, au café
Saint-Projet, samedi et dimanche jusqu’à
onze heures, est une précaution que com
mande la prudence, car si la beauté de la
recette est proportionnelle à celle du pro
gramme, il y aura du monde, dimanche,
au Stadium. ’
Bordeaux - Arcachon
GRAND-PRIX FARET
La course annuelle de Bordeaux-Arcachon
va se disputer demain.
Bordeaux-Arcachon est la plus vieille des
épreuves cyclistes de notre région.
Le livre d’or
Sur le livre d’or de Bordeaux-Arcachon, les
noms de Eyquem, Chadeau, Fourcade, Ful-
gence, Avril, Emmanuel, Sauzeau voisinent
avec ceux de Puissant, Toiteau, Fernand Lu-
guet, René de La Vilette, Péroneille et Février.
En 1910, suivant la même destinée que Bor-
deaux-Soulac, l’épreuve populaire se trouvait
régie par les règlements de la Fédération cy
cliste du Sud-Ouest, et voici quels furent par
la suite les lauréats.
(Régime F. C. S. - O.
1910. — 1. Bournac jeune (R. C. B.), en 1 h.
32 m.; 2. Niort (C. G.); 3. Bougon (C. A. Arca-
chonnais).
1911. — 1. René Chazaud (C. G.), en 1 h.
25 m.; 2. Mario Lafon (Vélo Sport - Arcachon-
nais); 3. Bougon (R. C. B.)
1912. — 1. Daniel Fourgeau (C. G.), en 1 h.
24 m. ;2. René Chazaud (C. G.)
1913. —• 1. Daniel Fourgeau (B. V. C.), en
1 h. 26 m.; 2. Delbreil (B. V. C.); 3. Rulleau
(B. V. C.)
1914 à 1918 : pas t ,disputée.
1919. — Bordeaux-Arcachon se disputa en
trois catégories :
Ire Catégorie. — 1. Coiffard (alias Luciano)
(C G.), en 1 h. 32 m. 30 s.; 2. Milleroux (B. V.
C.)
2e catégorie. — 1. Bénassac fils (P. T.), en
1 h. 46 m.;2. Guichanet (P. T.)
Vétérans. — 1. Bougon aîné (Arcachon); 2.
Bénassac père (P. T.); 3. Radio (U. C. B.)
Le départ de l’Alouette
Le départ de la première catégorie sera don
né de l’Alouette, à 9 heures, les autres caté
gories devant partir ensuite avec un écart de
10 minutes entre elles. La lutte s’annonce
comme devant être palpitante dès les premiers
kilomètres et il est à peu près certain que
bien des sportsmen ne manqueront à aucun
prix le spectacle de l’envolée dans les bois de
Gazinet et de Croix - d’Hins. Le contrôle s’ou
vrira à 7 h. 30 pour 1a. remise des dossards, à
l’Alouette, et si le temps se met de la partie
nous sommes à peu près certains, vu le nom
bre des engagés et les vives couleurs dont ils
seront revêtus, de vivre le spectacle féérique
dont nous avons joui si souvent en pareille
circonstance au fameux rond-point.
L’arrivée
Autrefois, au temps héroïque du cyclisme
régional, l’arrivée de Bordeaux-Arcachon s’ef
fectuait à la place Thiers; mais, depuis plu
sieurs lustres, en raison de l’affluence consi
dérable qui se pressait à cet endroit, elle fut
déplacée et c’est le grand boulevard, en face
le Saint-Elme, avec ses cinq cents mètres de
ligne droite, en légère montée, puis en palier
et ses trente mètres de largeur, qui voit s’ef
fectuer les arrivées.
LES ENGAGES
Voici la liste par catégorie des coureurs en
gagés à mercredi :
Première catégorie
1. Albert Cantou (S. A. B.); 2. Rodolphe Pi-
quemal (S. A. B.); 3. Lionel Rouynaud (S. A.
B. ); 4. Pierre Borie (individuel).
Deuxième catégorie
1. Desbordes (C. G.); 2. Richard (C. G.); 3.
Pandelé aîné (C. G.); 4. Rosaiys (C. G.); 5. Pan-
delé jeune (C. ..G.); 6. Coiffard (C. G.); 7. Geor
ges Fayard (A. V. C. L.); 8. Cramaillère (A. V.
C. L.); 9. Jean Coudert (A. V. C. L..); 10. Louis
Cayreau (A. V. C. L.); 11. Chazeau (V. C. C.);
12.* Carrère [V. C. C.); 13. Colomer (S. C. B.j;
14. Marcel Raynaud (S. C. B.); 15. Fleuri Lar-
ri'eu (C. G.); 16. Robert Therrien (S. C. B.); 17.
Rousset (VV. A.); 18. Dupuy (W. A.); 19. Lurie
(W. A.); 20. Cherruette (W. A.): 21. Fratelli
(B. V. C.); 22. Louis Chauveau (C. G. B.); 23.
Robert Lagrave (C. G. B.): 24. Marcel Bénassac
(P. T.); 25. Albert Roux (S. C. B.); 26. Pontail-
lier (U. C. B.j; 27. Poitevin (U. C. B.).
Troisième catégorie (débutants/
1. Garron (C. G.); 2. Bireau (C. Ç.); 3. Deii-
neau (C. G.); 4. Pierre Peissé (C. G.); 5. Charles
Albert (C. G.); 6. René Dumas (C. G.); 7. Balda
quin jeune (C. B.); 8. Arsicaud (C. G.); 9. Geor-
t ges Cazabeau (C. G.) 10. Larrieu (C. G.); 11.
Lapeyre (C. G.); 12. Ricaud (C. G.); 13. Buzos
(C. G.); 14. Chabloz (C. G.); 16. L. Barthe (A.
S. M.) 17. Fabre (A. S. M.); 18. Robin (A. S.
M.); 19. Rouileau (V. C. C); 20. Robert Ber
nard (Indépendant); 21. Jules Renard (Indépen
dant); 22. Louis Sabourin (C. G.): 23. Emile Sa.
bourin (C. G.); 24. Roger Thomas (C. G.); 25.
Cadet (C. G.); 26. Sigiran (C. G.); 27. Vailat (C.
G.); 28. Auchel (V. C. C.); 29. Puybouffa (V. C.
C.); 30. Jouin (V. C. C.); 31. Roger Courbin (V.
C. B.); 32. Lambert (Indépendant); 33. Gaby
Lafon (Indépendant); 34. Alfred Guerri (Indé
pendant); 35. Léo Tollis (Indépendant); 36. Sou-
bès (Ind.); 37. Brizon (Ind.); 38. Delpet (Ind.);
39. Fourcade (Ind.); 40. Léonce Abadie (Ind.);
41. Lucien Dorize* (Ind.); 42. Bousquet (Ind.);
43. Capeyron (Ind.j; 44. Brunet (Ind.); 45. Muret
(Ind.); 46. Henriot (Ind.); 47. Charles Raoul
(C. G.); 48. Delbrel (Ind.); 49. Clavier (C. G.);
50. Dagran (C. G.); 51. Caubet (C. G.); 52. Assi-
bat (W. A.); 53. Duprat (W. A.); 54. Dolbau-
dy (W. A.); 55. Fernandey (W. A.); 56. R. Da-
let (A. S. P. T. T.); 57. Sarrazy (Ind.); 58. Duo-
lé (V. C. C.); 59. Saint-Marc (Individuel); 60.
Maliardeau (Individuel); 61. Marot (C. G.); 62.
Laforge (C. G.); 63. Palloux (C. G.); 64. Mou-
nic (U. C. B.); 65. Labadie (U. C. B.); 66. Mon-
tonton (U. C. B.); 67. Lacaze (lndép.); 68. Pol-
lard (C. G. Bp; 69. Lyset (C. G. B.); 70. Tarride
(C. G. B.); 71. Lafont (C. G. B.);'72. Moncain
(C. G. B.); 73. Madrias (C. G. B.); 74. Landrieu
(S. C. B.); 76. Cazalis (S. C. B.); 77. Rochery
(S. C. B.j; 78. Mendez (S. C. B.); 79. Massias
(Unijambiste, S. C. B.).
Vétérans
1. Bourgeois (C. G.); 2. Marty (C. G.); 3.
Gollé (C. G.); 4. Le Guen (C. G.); 5. Filho (C.
G.); 6. Bridou (V. C. C.); 7. Cornet (V. C. C.);
8. Radio (U. C. B.); 9. Durand (Individuel); 10.
Bougon aîné (W. A.); 11. Père Constant (B.
V. C.).
Les qualifiés
A l’heure où j’écris ces lignes, 121 coureurs
en tout sont engagés. Quels sont ceux d’entre
eux qui sont réellement les plus qualifiés, dans
chaque catégorie, pour gagner?
Sur ce parcours, à de rares exceptions près,
j’ai toujours vu 1a. victoire revenir au meilleur
sprinter résidant dans le lot des engagés, con
séquence de la route continuellement plate et
du trajet relativement court de Bordeaux-Ar
cachon, qui permet à l’homme vite de pro
duire un effort productif dans les derniers
mètres à l’arrivée.
Si tout se passe régulièrement en première
catégorie, je vois la. victoire de Cantou devant
Borie, Piquemal et Rouynaud dans l’ordre.
En deuxième catégorie, celle de Dupart, qui
prendra certainement- le départ.
Chez les débutants, Pollard triomphera.
Enfin, s’il a conservé sa forme de l’an der-
nir, Bougon aîné s’adjugera le meilleur parmi
les vétérans.
Ch. BIDON.
Cliché SPORTING
Le triomphe de Guillemot
Après sa victoire dans le 5,000 mètres Guillemot est porté en triomphe.
CHOSES DU RING
Lablanche
et son « pivot blow »
On a souvent parlé du « pivot blow » ou
coup tournant que le boxeur d’origine
française Georges Lablanche fut le pre
mier à porter, mais les circonstances
exactes au cours desquelles ce coup fit
passer le titre de champion du monde
d’un boxeur à un autre ne sont pas con
nues de tous nos lecteurs.
Georges Lablanche, après des débuts
extrêmement remarquables, s’était fait bat
tre par Jack Dempsey à Larchmont et, un
peu découragé, il s’était rendu à San-
Francisco où il avait ouvert un bar dans
Scotkton Street.
Lablanche faisait de très bonnes affai
res, aimable avec les clients, toujours de
bonne humeur. Bien qu’obligé d’être toute
la journée derrière son bar, il buvait peu,
refusait les inévitables tournées offertes
par les champions et les amis qui venaient
le voir et bien qu’il affirmât volontiers
qu’il avait abandonné le ring pour tou
jours, on remarquait qu’il prenait le plus
grand soin de sa santé, et que souvent le
matin, vêtu d’un maillot et couvert d’une
casquette, un bouledogue à ses talons, il
faisait, en courant, une bonne demi-heure
d’entraînement. •
Souvent, le soir, il racontait son combat
contre Dempsey et il était facile de voir
que le véritable désespoir de sa vie était
ce fait que son heureux vainqueur ne vou
lait pas lui accorder une revanche.
Chaque fois qu’au cours de l’un de ses
déplacements Dempsey avait l’occasion de
venir aux environs de San-Francisco, iné
vitablement un nouveau défi de la part de
Lablanche était publié dans les journaux.
Un jour il se trouva qu’un certain nom
bre de mineurs, furieux de voir que Demp
sey ne relevait pas ce défi, réunirent une
somme importante qu’ils déclarèrent prête
à miser sur les chances de Lablanche et
Dempsey accepta le combat. Ce dernier
fut fixé au 27 août 1889, au finish pour le
titre de champion du monde poids moyens
dont Dempsey était alors le détenteur.
Jack Dempsey savait bien qu’il était très
supérieur à Lablanche et que la seule cho
se qu’il eût à redouter de lui était ce fa
meux pivot blow dont le Français était
l’inventeur, mais, connaissant ce coup, il
devait lui être facile de l’éviter; pourtant
avant le combat, Dempsey avait dit à ses
soigneurs :
« Surtout, faites bien attention et, si
Lablanche se trouve dans une position où
il pourrait porter son coup tournant, criez-
moi de suite de faire attention. »
Le combat se disputa à San-Francisco.
Dès le 4 e round, Lablanche allait à terre
sur un direct du gauche, le coup favori
de Dempsey. A partir de ce moment, le
champion du monde mena le combat pres
que à sa guise, dominant en science et en
précision, mettant son adversaire en sang
et évitant facilement les crochets et les
swings puissants de son adversaire. Au 25 e
round, Lablanche ayant accidentellement
tourné le dos essaya son fameux pivot
blow et le manqua. Dempsey fit un saut
en arrière, sourit et reprit le combat avec
plus d’ardeur que jamais, cherchant le
k.-o. La fin semblait imminente, car le
Français était littéralement défiguré et ne
tenait plus, semblait-il, que par un pro
dige de courage, lorsque soudain, au 32 e
round, Lablanche qui avait reculé devant
un échange effroyable, acculé dans les cor
des, se cachant dans ses gants, fut obligé
de tourner le dos. Dempsey sentant que la
fin de son adversaire était proche frap
pait à toute vitesse des deux mains. C’est
i alors qeu la chose la plus invra'lsemblabe
arriva. Au moment où l’on s’attendait à
voir Lablanche s’écrouler sur le sol, l’ad
versaire de Dempsey pivota soudain sur
son talon gauche, le bras tendu horizonta
lement avec une vitesse extraordinaire.
Dempsey ne vit même pas le départ du
coup qui sembla guidé par un curieux des
tin.
Le poing gauche de Lablanche au mi
lieu de sa course, heurta avec une force
inouïe la mâchoire du champion. Dempsey
tomba en avant comme s’il avait été frap
pé par la foudre et il se brisa le nez sur
le sol. Il resta là pendant que l’arbitre
comptait les secondes, incapable de faire
le moindre mouvement, et un instant
après, Lablanche était champion du
monde.
Le vainqueur, vers lequel tous les yeux
s’étaient tournés était toujours dans son
coin, appuyé contre les cordes, étourdi et
à peine capable de cmprendre qu’il avait
mis hors de combat l’homme qui, pendant
plus de trente reprises, lui avait adminis
tré la plus effroyable correction.
Il était vainqueur et ne s’en rendait
même pas compte.
(La Boxe et les Boxeurs).
Certes, nous n’avons pas enlevé la pal
me, à Anvers, mais nous étions loins aussi
de partir favoris, et je crois■ que les ré
sultats nous sont plus favorables que les
pronostics. G
Il n’en va pas de même des Suédois,
qui, dans • leurs réunions préparatoires,
avaient accompli des performances sensa
tionnelles, et qu’on s’accordait — avant
la lettre — à voir triompher même des
Américains. Ils s’alignent, hélas ! bien loin
de leur espoir.
Que s’est-il donc passé?
Surentraînement disent les uns, « dop-
page » malencontreux disent les autres.
Oh ! oh ! Mais ici, nous touchons au
frauduleux. De même que le « dop page »
est formellement interdit dans les cour
ses de chevaux, il me paraît plus que né
faste, en athlétisme. Provoquer une per
formance remarquable par ce moyen do
losif est à la fois malhonnête et immoral,
et aussi antiathlétique qu’antisportif.,
Or, il paraît que Ventraîneur suédois
n’avait rien de mieux que cela pour assu
rer à ses poulains la souplesse et le cœur
nécessaires à l’obtention des grandes vic
toires. Une petite injection hypodertni-,
que, quelques pilules savamment avalées,
et voilà la puissance musculaire décuplée.
Mais patatras ! c’est le contraire qui
s’est produit; tant il est vrai qu’on est
toujours puni par où l’on a pêché. Avait-
on mal calculé les doses ou le temps?
Bref, le « dopping » a provoqué l’inverse
de ce qu’on attendait de lui, et la Suède
a fait presque fiasco aux Olympiades de
1920.
Naturellement, d’un geste noble, la su
perfédération suédoise a remercié avec
mépris le malchanceux entraîneur. On lui
p fait comprendre qu’on ne saurait être
dupe de pareils • procédés — acceptés avant
les épreuves — et on lui a crié sa mal
honnêteté — du moment qu’il n’avait pas
réussi.
Bravo ,les Suédois! Mais au fond, dif
fèrent-ils beaucoup du reste des humains ?
et n’est-ce pas toujours celui qui triomphe
— quels que soient ses moyens — qui
jouit de la considération générale?
Quoiqu’il en soit, je suis heureux. de
constater que notre vieille France tient
encore à sa bonne réputation; et félicitons-
nous qu’aucun imbécile n’ait eu l’idée de
« dopper » Guillemot ou Mlle Lenglen.
VADIUS.
* Cliché SPORTING
" L'impressionnante arrivée du lOO mètres
Paddock Etats-Unis), en un bond prodigieux „ franchit le premier la ligne d’arrivée, triomphant de son compatriote Kirksey (n° 233),
qui bat lui-même Edwards IAngleterre /.
Y
BORDEAUX, 26, cours du Chapeau-Rouge
Téléphone 45.19
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit tout ce qu’il sait
Sait tout ce qu’il dit
Abonnements { un S 0 ?.Ï/.V.'V.V.’’ 4 .*V.V. i§ îî.‘
Rê DACTEUR EN CHEF : H enry Hoursiangou
N° 147 — Samedi 4 Septembre 1920
LE GALA DE CLOTURE DU STADIUM
Cliché SPORTING
L’équipe de France de relais (4x100)
qui s'est classée 2e derrière l’Amérique . De gau che à droite : Ali-Khan,Tirard, Lorrain, Mourlon
Après les Olympiades
NATATION
La semaine de natation est terminée,
et avant de quitter Anvers, je note immé
diatement mes impressions concernant le
plus beau des sports, hélas ! si peu encou
ragé en France. Je m’empresse de dire
gué la France n’a pourtant pas fait si pi
teuse figure et qu elle ne semble guère
au-dessous du niveau des autres nations,
l’Amérique excepté, bien entendu. Elle se
fût même fort bien classée et certainement
qualiliée pour la finale en water-polo sans
1 abstention des Tourquennois d’abord
(hors Padoux) et aussi des nageurs sé
lectionnés qui devaient les remplacer. Il
faut qu’on sache bien que c’est parce que
Toprcoing a placé l’intérêt de son club
au-dessus de celui de. la France, pour une
simple question de personne, et aussi par
ce que Jtiigal, Pernot, Roldes ne se sont
pas présentés à Anvers — et cela sans
même alléguer l’ombre de la moindre ex
cuse 1 — que notre équipe représentative
a été défaite par le Brésil. De fortes sanc
tions s’imposent.
Il faut ajouter un autre élément à notre
défaite : le froid. L’eau n’avait que 14 de
grés le jour du match et Padoux, le seul
Tourquennois qui ait bien voulu partici
per aux Jeux Olympiques, a été retiré
juste à temps du bassin pour ne pas cou
ler à pic. Nos bons amis Duvanel et
Mayaud ont tenu jusqu’au bout, mais pour
être fortement indisposés à la sortie de
l’eau.
Je souligne ce fait pour montrer une
fois de plus la nécessité absolue de pra
tiquer la natation par toutes les tempéra
tures et ne pas se contenter de ne faire
de l’entraînement que dans l’eau chaude.
A noter également le départ précipite
de Suzanne Würtz — sous prétexte que
Mayol avait besoin d’elle...
Je reviens sur les Américains; ceux-ci
surclassent très nettement absolument
toutes les autres nations, et certainement
que si le nombre des représentants ^ de
chaque nation n’avait pas été limité à
quatre concurrents par catégories, le pal
marès de la natation n’aurait compris que
des Américains.
Cependant, il faut noter qu’à part le
formidable Normann Ross, et Vernot, Ca
nadien, dont l’aspect comme le nom est
plus français qu’américain, l’Amérique
s’est surtout faite représenter par des
hommes de couleur et non de race blan
che, tels que Kahanamoku, le prince
hawaïen, Koléalah, etc...
L’honneur de la France a été sauvé une
fois de plus par notre vieux Vasseur et
par Labaillif qui, malgré qu’ils n’aient
pas été classés dans la finale, ont fourni
une très belle course. Le petit Bordelais
Lavraie n’a pas lâché non plus dans le
1.500 mètres, bien qu’à 300 mètres du pre
mier. Mais que pouvait-il faire contre
Beaurepaire, Norman Ross, etc. ?
Comme conclusion : la France a de
grands nageurs, mais il lui faut un peu
plus de conscience sportive, aidée pour la
natation, par des bassins de natation. La
question est urgente et je reviendrai avant
longtemps sur ce sujet.
J. de LALYMAN.
LAWN-TENNIS
Les principales nations avaient délégué
à Anvers, sinon leurs plus brillantes^ ra
quettes, mais leurs joueurs les plus régu
liers, et formant, pour représenter cha
cune d’elles, une équipe homogène.
Des représentants de la France, Decu-
gis, Blanchy et Brugnon pouvaient espé
rer se placer en bonne position. Jean Sa-
mazeuilh, dont la forme actuelle est assez
instable, n’a cependant été éliminé que de
justesse.
Blanchy, qui venait de remporter aisé
ment la Coupe de Royan, sur son cama
rade de club Jean Samazeuilh, se présen
ta fatigué contre le Sud-Africain Dodd, et
ne put que lui opposer une résistance
acharnée. Mais, pas en main en volée, il
dut s’incliner. Decugis fît de même au
second tour. Brugnon était également éli
miné, et la France n’était plus représen
tée en simple hommes, qui revint au jeu
ne Sud-Africain Raymond. On regretta
alors l’absence de Gobert et de Laurentz.
En double hommes, nos deux meilleures
équipes, Blanchy-Brugnon et Decugis-Al-
barran (et non Germot), furent respecti
vement éliminées en demi-finales par les
Japonais Kumagaë-Kashio et les Anglais
Turnbull-Woosman. Ces derniers gagnè
rent la finale en quatre sets.
Le double mixte donna lieu à une su
perbe victoire de nos deux représentants
les plus qualifiés pour cette épreuve :
Mlle S. Lenglen et Decugis. Ils battirent
en finale, très facilement, et en un style
remarquable, les Anglais : Miss Mackana
et Woosman.
Du côté des dames, il faut mettre à
part, et bien au-dessus des autres concur
rentes, Mlle S. Lenglen. Avec une désin
volture et une adresse fougueuse, elle dé
cima et écrasa les joueuses qu’on lui op
posa.
Elle a également la plus grande part de
responsabilité dans notre succès en dou
ble mixte.
Miss Mac Kane et Mrs Mac Noir s’ad
jugèrent le double dames.
Ainsi, malgré l’absence des Gobert,
Johnston, Filden, Laurentz, Patterson...
les matches de tennis des Jeux Olympi
ques d’Anvers ont remporté un franc
triomphe.
Mais en marge du tournoi, il est inté
ressant de connaître la compréhension du
jeu de chacun des champions nationaux.
En règle générale, chaque nation cons
titue une ((école». Ses délégués prati
quent un jeu dont les caractères les plus
profonds sont communs à tous. Cela dé
pend le plus souvent des conditions at
mosphériques dans lesquelles s’entraînent
les joueurs. Cela dépend aussi plus sim
plement des exemples qu’ils étudient.
L’équipe sud-africaine est spécialiste,
disent les heureux envoyés spéciaux qui
furent à Anvers, du jeu coupé. Voilà qui
est intéressant, si l’on songe qu’elle rem
porta le simple et figura en bonne place
dans le double hommes.
Quant aux Anglais, toujours flegmati
ques, ils affectionnent la tactique consis
tant en un jeu lent, puissant et placé, for
çant l’adversaire à se mal placer; ils en
profitent alors.
Les Espagnols (Alonso frères) ont éga
lement un jeu classique, mais vif et tout
de volées décisives.
Enfin, les Japonais font preuve d’une
souplesse merveilleuse, pratiquant sur
tout le drive lifté. Ils s’appliquent à
« être partout » et à désorienter leurs ad
versaires par des feintes d’épaules.
Robert. PECOUERY.
Cliché SPORTING
Foss saute 4 m 09 à. la perche
Nos documents démontrent la manière 'par
ticulière adoptée par Foss pour sauter. Les
trois temps sont nettement décomposés : de
haut en bas a) : départ; b) : rétablissement
■ et franchissement horizontal; c) ; lâcher de la
perche et tombée en bascule.
SPEARS, BAILEY, DUPUY
en maich international
LES GRANDS-PRIX DE LA RÉPUBLIQUE
Tous les sportsmen bordelais et régio
naux, sans en excepter un, se donneront
rendez-vous, dimanche 5 septembre, à 15
heures, au vélodrome du Stadium qui, pour
la clôture de sa saison cycliste 1920, leur
offre une réunion absolument remarquable
et digne d’obtenir le plus grand succès. Ce
gala exceptionnel comporte, en effet, outre
quatre épreuves intéressantes, un match in
ternational, en trois manches, avec les rois
actuels du Sprint : Spears, vainqueur du
Grand-Prix de Paris, champion du monde
1920; Bailey, champion d’Angleterre, finalis
te du championnat du monde; e.t Marcel Du-
puy, champion de France. Trois numéros de
cette envergure constituant la plus be i
garanties de ce triomphal succès pour une
réunion, il suffit, il devrait suffire de les
annoncer, sans plus. Mais, la rencontre de
ces trois As, à l’heure où elle va se pro
duire, revêt une importance telle, au point
de vue sportif, que nous demandons la per
mission d’en dire quelques mots :
Le match j
Le Championnat du monde îut gagné, de
haute lutte, par l’invincible Bob Spears, le
8 juillets à Anvers, 'sur Kaufman et Bailey.
Tout Te monde sait cela. Notre national Du
puy, handicapé par une grave chute anté
rieure, n’était pas de la finale.-Et c’est dans
ce fait la non participation de notre na
tional Dupuy à la finale du Championnat du
monde que réside l’importance capitale du
match, véritable reconstitution idéale du
championnat mondial. En pleine possession
de ses moyens, Dupuy devait être dans la
finale, ,à la place de Kaufman. Il devait y
être, cela est admis par toutes les compé
tences sportives. Et, dans ce cas, que se
fût-il passé ? L’ordre d’arrivée eût-il été le
même, Dupuy prenant simplement la place
de Kaufman ? Ou bien eût-il été battu par
Spears et Bailey dans l’ordre ? Ou bien en
core les eût-il magistralement réglés tous
les deux ? La tactique joue un si grand rôle,
dans la course de vitesse pure, qu’admet
tre la victoire de Dupuy dans le Champion
nat du monde, si, non blessé, il eût été dans
la finale, n*èst pas du tout insensé. D’ail
leurs nous seront fixés dimanche. Ces trois
hommes ne se sont pas rencontrés, en vi
tesse depuis Anvers. Or, il s’agit, pour Du
puy en pleine possession de ses moyens, de
se réhabiliter en quelque sorte, nous fixant
enfin sur la place que devait occuper la
France dans la compétition internationale
que fut le Championnat du monde. Quoi
qu’il doivent? arriver, n’oublions pas que
Notre Tricolore va jouer une partie redou
table ayant affaire aux deux meilleurs hom
mes du moment, cela est incontestable :
Spears et Bailey. Ajoutons qüb les résultats
du match seront définitifs et sans appel pos
sible puisqu’il se disputera en trois manches.
Le Grand Prix de la République
Encadrant la sensationnelle rencontre des
trois As du sprint, quatre épreuves sont
épinglées au programme, dont deux sont
plus particulièrement dignes de l’attention
des sportsmen. C’est d’abord, une américai
ne sur 25 kilomètres à laquelle participe
ront Spears, Bailey et Dupuy, puis le Grand
Prix de la République, nationale, vitesse,
dans lequel sont partants certains : Lanusse,
Fournous, Rerhbach, Laborde, Apouey, Gha-
deau, et tous les coureurs bordelais notoi
res. Espérons que la rencontre Lanusse-Four-
nous sera, cette fois-ci, décisive et que le
vaincu, quel qu’il soit, ne saurait décem
ment interjeter appel. Nous pensons, quant
à nous, que la victoire de Lanusse fut pé
remptoire, le 25 juillet, au Parc. Fournous,
nous dit-on, eut une minute d’indécision et
ne fut jamais dans la lutte. Mais, permet
tez : cette minute d’indécision, pourquoi
l’eut-il ? L’esprit de décision, cela fait par
tie du bagage sportif d’un sprinter, et c’est
justement pour avoir eu cet esprit de déci
sion que Lanusse triompha. Mais, faisons
crédit à Fournous jusqu’à dimanche, que
s’il se laisse surprendre encore une fois,
ce sera tant pis pour lui, car il est averti
et un homme averti...
Une course scratch, réservée aux débutants
et aux deuxième catégorie, et la classique
course de primes, sur dix kilomètres, com
pléteront, le plus heureusement du monde
ce magnifique programme.
La Musique de la Colonie Saint-Louis
charmera les spectateurs par l’exécution des
plus, charmants morceaux de son répertoire.
L’orgamjation
En présence de l’énorme affluence, les
portes ouvriront à une heure trente, la réu
nion devant commencer à trois heures pré
cises, nous croyons que se procurer des car
tes, sans augmentation de prix, au café
Saint-Projet, samedi et dimanche jusqu’à
onze heures, est une précaution que com
mande la prudence, car si la beauté de la
recette est proportionnelle à celle du pro
gramme, il y aura du monde, dimanche,
au Stadium. ’
Bordeaux - Arcachon
GRAND-PRIX FARET
La course annuelle de Bordeaux-Arcachon
va se disputer demain.
Bordeaux-Arcachon est la plus vieille des
épreuves cyclistes de notre région.
Le livre d’or
Sur le livre d’or de Bordeaux-Arcachon, les
noms de Eyquem, Chadeau, Fourcade, Ful-
gence, Avril, Emmanuel, Sauzeau voisinent
avec ceux de Puissant, Toiteau, Fernand Lu-
guet, René de La Vilette, Péroneille et Février.
En 1910, suivant la même destinée que Bor-
deaux-Soulac, l’épreuve populaire se trouvait
régie par les règlements de la Fédération cy
cliste du Sud-Ouest, et voici quels furent par
la suite les lauréats.
(Régime F. C. S. - O.
1910. — 1. Bournac jeune (R. C. B.), en 1 h.
32 m.; 2. Niort (C. G.); 3. Bougon (C. A. Arca-
chonnais).
1911. — 1. René Chazaud (C. G.), en 1 h.
25 m.; 2. Mario Lafon (Vélo Sport - Arcachon-
nais); 3. Bougon (R. C. B.)
1912. — 1. Daniel Fourgeau (C. G.), en 1 h.
24 m. ;2. René Chazaud (C. G.)
1913. —• 1. Daniel Fourgeau (B. V. C.), en
1 h. 26 m.; 2. Delbreil (B. V. C.); 3. Rulleau
(B. V. C.)
1914 à 1918 : pas t ,disputée.
1919. — Bordeaux-Arcachon se disputa en
trois catégories :
Ire Catégorie. — 1. Coiffard (alias Luciano)
(C G.), en 1 h. 32 m. 30 s.; 2. Milleroux (B. V.
C.)
2e catégorie. — 1. Bénassac fils (P. T.), en
1 h. 46 m.;2. Guichanet (P. T.)
Vétérans. — 1. Bougon aîné (Arcachon); 2.
Bénassac père (P. T.); 3. Radio (U. C. B.)
Le départ de l’Alouette
Le départ de la première catégorie sera don
né de l’Alouette, à 9 heures, les autres caté
gories devant partir ensuite avec un écart de
10 minutes entre elles. La lutte s’annonce
comme devant être palpitante dès les premiers
kilomètres et il est à peu près certain que
bien des sportsmen ne manqueront à aucun
prix le spectacle de l’envolée dans les bois de
Gazinet et de Croix - d’Hins. Le contrôle s’ou
vrira à 7 h. 30 pour 1a. remise des dossards, à
l’Alouette, et si le temps se met de la partie
nous sommes à peu près certains, vu le nom
bre des engagés et les vives couleurs dont ils
seront revêtus, de vivre le spectacle féérique
dont nous avons joui si souvent en pareille
circonstance au fameux rond-point.
L’arrivée
Autrefois, au temps héroïque du cyclisme
régional, l’arrivée de Bordeaux-Arcachon s’ef
fectuait à la place Thiers; mais, depuis plu
sieurs lustres, en raison de l’affluence consi
dérable qui se pressait à cet endroit, elle fut
déplacée et c’est le grand boulevard, en face
le Saint-Elme, avec ses cinq cents mètres de
ligne droite, en légère montée, puis en palier
et ses trente mètres de largeur, qui voit s’ef
fectuer les arrivées.
LES ENGAGES
Voici la liste par catégorie des coureurs en
gagés à mercredi :
Première catégorie
1. Albert Cantou (S. A. B.); 2. Rodolphe Pi-
quemal (S. A. B.); 3. Lionel Rouynaud (S. A.
B. ); 4. Pierre Borie (individuel).
Deuxième catégorie
1. Desbordes (C. G.); 2. Richard (C. G.); 3.
Pandelé aîné (C. G.); 4. Rosaiys (C. G.); 5. Pan-
delé jeune (C. ..G.); 6. Coiffard (C. G.); 7. Geor
ges Fayard (A. V. C. L.); 8. Cramaillère (A. V.
C. L.); 9. Jean Coudert (A. V. C. L..); 10. Louis
Cayreau (A. V. C. L.); 11. Chazeau (V. C. C.);
12.* Carrère [V. C. C.); 13. Colomer (S. C. B.j;
14. Marcel Raynaud (S. C. B.); 15. Fleuri Lar-
ri'eu (C. G.); 16. Robert Therrien (S. C. B.); 17.
Rousset (VV. A.); 18. Dupuy (W. A.); 19. Lurie
(W. A.); 20. Cherruette (W. A.): 21. Fratelli
(B. V. C.); 22. Louis Chauveau (C. G. B.); 23.
Robert Lagrave (C. G. B.): 24. Marcel Bénassac
(P. T.); 25. Albert Roux (S. C. B.); 26. Pontail-
lier (U. C. B.j; 27. Poitevin (U. C. B.).
Troisième catégorie (débutants/
1. Garron (C. G.); 2. Bireau (C. Ç.); 3. Deii-
neau (C. G.); 4. Pierre Peissé (C. G.); 5. Charles
Albert (C. G.); 6. René Dumas (C. G.); 7. Balda
quin jeune (C. B.); 8. Arsicaud (C. G.); 9. Geor-
t ges Cazabeau (C. G.) 10. Larrieu (C. G.); 11.
Lapeyre (C. G.); 12. Ricaud (C. G.); 13. Buzos
(C. G.); 14. Chabloz (C. G.); 16. L. Barthe (A.
S. M.) 17. Fabre (A. S. M.); 18. Robin (A. S.
M.); 19. Rouileau (V. C. C); 20. Robert Ber
nard (Indépendant); 21. Jules Renard (Indépen
dant); 22. Louis Sabourin (C. G.): 23. Emile Sa.
bourin (C. G.); 24. Roger Thomas (C. G.); 25.
Cadet (C. G.); 26. Sigiran (C. G.); 27. Vailat (C.
G.); 28. Auchel (V. C. C.); 29. Puybouffa (V. C.
C.); 30. Jouin (V. C. C.); 31. Roger Courbin (V.
C. B.); 32. Lambert (Indépendant); 33. Gaby
Lafon (Indépendant); 34. Alfred Guerri (Indé
pendant); 35. Léo Tollis (Indépendant); 36. Sou-
bès (Ind.); 37. Brizon (Ind.); 38. Delpet (Ind.);
39. Fourcade (Ind.); 40. Léonce Abadie (Ind.);
41. Lucien Dorize* (Ind.); 42. Bousquet (Ind.);
43. Capeyron (Ind.j; 44. Brunet (Ind.); 45. Muret
(Ind.); 46. Henriot (Ind.); 47. Charles Raoul
(C. G.); 48. Delbrel (Ind.); 49. Clavier (C. G.);
50. Dagran (C. G.); 51. Caubet (C. G.); 52. Assi-
bat (W. A.); 53. Duprat (W. A.); 54. Dolbau-
dy (W. A.); 55. Fernandey (W. A.); 56. R. Da-
let (A. S. P. T. T.); 57. Sarrazy (Ind.); 58. Duo-
lé (V. C. C.); 59. Saint-Marc (Individuel); 60.
Maliardeau (Individuel); 61. Marot (C. G.); 62.
Laforge (C. G.); 63. Palloux (C. G.); 64. Mou-
nic (U. C. B.); 65. Labadie (U. C. B.); 66. Mon-
tonton (U. C. B.); 67. Lacaze (lndép.); 68. Pol-
lard (C. G. Bp; 69. Lyset (C. G. B.); 70. Tarride
(C. G. B.); 71. Lafont (C. G. B.);'72. Moncain
(C. G. B.); 73. Madrias (C. G. B.); 74. Landrieu
(S. C. B.); 76. Cazalis (S. C. B.); 77. Rochery
(S. C. B.j; 78. Mendez (S. C. B.); 79. Massias
(Unijambiste, S. C. B.).
Vétérans
1. Bourgeois (C. G.); 2. Marty (C. G.); 3.
Gollé (C. G.); 4. Le Guen (C. G.); 5. Filho (C.
G.); 6. Bridou (V. C. C.); 7. Cornet (V. C. C.);
8. Radio (U. C. B.); 9. Durand (Individuel); 10.
Bougon aîné (W. A.); 11. Père Constant (B.
V. C.).
Les qualifiés
A l’heure où j’écris ces lignes, 121 coureurs
en tout sont engagés. Quels sont ceux d’entre
eux qui sont réellement les plus qualifiés, dans
chaque catégorie, pour gagner?
Sur ce parcours, à de rares exceptions près,
j’ai toujours vu 1a. victoire revenir au meilleur
sprinter résidant dans le lot des engagés, con
séquence de la route continuellement plate et
du trajet relativement court de Bordeaux-Ar
cachon, qui permet à l’homme vite de pro
duire un effort productif dans les derniers
mètres à l’arrivée.
Si tout se passe régulièrement en première
catégorie, je vois la. victoire de Cantou devant
Borie, Piquemal et Rouynaud dans l’ordre.
En deuxième catégorie, celle de Dupart, qui
prendra certainement- le départ.
Chez les débutants, Pollard triomphera.
Enfin, s’il a conservé sa forme de l’an der-
nir, Bougon aîné s’adjugera le meilleur parmi
les vétérans.
Ch. BIDON.
Cliché SPORTING
Le triomphe de Guillemot
Après sa victoire dans le 5,000 mètres Guillemot est porté en triomphe.
CHOSES DU RING
Lablanche
et son « pivot blow »
On a souvent parlé du « pivot blow » ou
coup tournant que le boxeur d’origine
française Georges Lablanche fut le pre
mier à porter, mais les circonstances
exactes au cours desquelles ce coup fit
passer le titre de champion du monde
d’un boxeur à un autre ne sont pas con
nues de tous nos lecteurs.
Georges Lablanche, après des débuts
extrêmement remarquables, s’était fait bat
tre par Jack Dempsey à Larchmont et, un
peu découragé, il s’était rendu à San-
Francisco où il avait ouvert un bar dans
Scotkton Street.
Lablanche faisait de très bonnes affai
res, aimable avec les clients, toujours de
bonne humeur. Bien qu’obligé d’être toute
la journée derrière son bar, il buvait peu,
refusait les inévitables tournées offertes
par les champions et les amis qui venaient
le voir et bien qu’il affirmât volontiers
qu’il avait abandonné le ring pour tou
jours, on remarquait qu’il prenait le plus
grand soin de sa santé, et que souvent le
matin, vêtu d’un maillot et couvert d’une
casquette, un bouledogue à ses talons, il
faisait, en courant, une bonne demi-heure
d’entraînement. •
Souvent, le soir, il racontait son combat
contre Dempsey et il était facile de voir
que le véritable désespoir de sa vie était
ce fait que son heureux vainqueur ne vou
lait pas lui accorder une revanche.
Chaque fois qu’au cours de l’un de ses
déplacements Dempsey avait l’occasion de
venir aux environs de San-Francisco, iné
vitablement un nouveau défi de la part de
Lablanche était publié dans les journaux.
Un jour il se trouva qu’un certain nom
bre de mineurs, furieux de voir que Demp
sey ne relevait pas ce défi, réunirent une
somme importante qu’ils déclarèrent prête
à miser sur les chances de Lablanche et
Dempsey accepta le combat. Ce dernier
fut fixé au 27 août 1889, au finish pour le
titre de champion du monde poids moyens
dont Dempsey était alors le détenteur.
Jack Dempsey savait bien qu’il était très
supérieur à Lablanche et que la seule cho
se qu’il eût à redouter de lui était ce fa
meux pivot blow dont le Français était
l’inventeur, mais, connaissant ce coup, il
devait lui être facile de l’éviter; pourtant
avant le combat, Dempsey avait dit à ses
soigneurs :
« Surtout, faites bien attention et, si
Lablanche se trouve dans une position où
il pourrait porter son coup tournant, criez-
moi de suite de faire attention. »
Le combat se disputa à San-Francisco.
Dès le 4 e round, Lablanche allait à terre
sur un direct du gauche, le coup favori
de Dempsey. A partir de ce moment, le
champion du monde mena le combat pres
que à sa guise, dominant en science et en
précision, mettant son adversaire en sang
et évitant facilement les crochets et les
swings puissants de son adversaire. Au 25 e
round, Lablanche ayant accidentellement
tourné le dos essaya son fameux pivot
blow et le manqua. Dempsey fit un saut
en arrière, sourit et reprit le combat avec
plus d’ardeur que jamais, cherchant le
k.-o. La fin semblait imminente, car le
Français était littéralement défiguré et ne
tenait plus, semblait-il, que par un pro
dige de courage, lorsque soudain, au 32 e
round, Lablanche qui avait reculé devant
un échange effroyable, acculé dans les cor
des, se cachant dans ses gants, fut obligé
de tourner le dos. Dempsey sentant que la
fin de son adversaire était proche frap
pait à toute vitesse des deux mains. C’est
i alors qeu la chose la plus invra'lsemblabe
arriva. Au moment où l’on s’attendait à
voir Lablanche s’écrouler sur le sol, l’ad
versaire de Dempsey pivota soudain sur
son talon gauche, le bras tendu horizonta
lement avec une vitesse extraordinaire.
Dempsey ne vit même pas le départ du
coup qui sembla guidé par un curieux des
tin.
Le poing gauche de Lablanche au mi
lieu de sa course, heurta avec une force
inouïe la mâchoire du champion. Dempsey
tomba en avant comme s’il avait été frap
pé par la foudre et il se brisa le nez sur
le sol. Il resta là pendant que l’arbitre
comptait les secondes, incapable de faire
le moindre mouvement, et un instant
après, Lablanche était champion du
monde.
Le vainqueur, vers lequel tous les yeux
s’étaient tournés était toujours dans son
coin, appuyé contre les cordes, étourdi et
à peine capable de cmprendre qu’il avait
mis hors de combat l’homme qui, pendant
plus de trente reprises, lui avait adminis
tré la plus effroyable correction.
Il était vainqueur et ne s’en rendait
même pas compte.
(La Boxe et les Boxeurs).
Certes, nous n’avons pas enlevé la pal
me, à Anvers, mais nous étions loins aussi
de partir favoris, et je crois■ que les ré
sultats nous sont plus favorables que les
pronostics. G
Il n’en va pas de même des Suédois,
qui, dans • leurs réunions préparatoires,
avaient accompli des performances sensa
tionnelles, et qu’on s’accordait — avant
la lettre — à voir triompher même des
Américains. Ils s’alignent, hélas ! bien loin
de leur espoir.
Que s’est-il donc passé?
Surentraînement disent les uns, « dop-
page » malencontreux disent les autres.
Oh ! oh ! Mais ici, nous touchons au
frauduleux. De même que le « dop page »
est formellement interdit dans les cour
ses de chevaux, il me paraît plus que né
faste, en athlétisme. Provoquer une per
formance remarquable par ce moyen do
losif est à la fois malhonnête et immoral,
et aussi antiathlétique qu’antisportif.,
Or, il paraît que Ventraîneur suédois
n’avait rien de mieux que cela pour assu
rer à ses poulains la souplesse et le cœur
nécessaires à l’obtention des grandes vic
toires. Une petite injection hypodertni-,
que, quelques pilules savamment avalées,
et voilà la puissance musculaire décuplée.
Mais patatras ! c’est le contraire qui
s’est produit; tant il est vrai qu’on est
toujours puni par où l’on a pêché. Avait-
on mal calculé les doses ou le temps?
Bref, le « dopping » a provoqué l’inverse
de ce qu’on attendait de lui, et la Suède
a fait presque fiasco aux Olympiades de
1920.
Naturellement, d’un geste noble, la su
perfédération suédoise a remercié avec
mépris le malchanceux entraîneur. On lui
p fait comprendre qu’on ne saurait être
dupe de pareils • procédés — acceptés avant
les épreuves — et on lui a crié sa mal
honnêteté — du moment qu’il n’avait pas
réussi.
Bravo ,les Suédois! Mais au fond, dif
fèrent-ils beaucoup du reste des humains ?
et n’est-ce pas toujours celui qui triomphe
— quels que soient ses moyens — qui
jouit de la considération générale?
Quoiqu’il en soit, je suis heureux. de
constater que notre vieille France tient
encore à sa bonne réputation; et félicitons-
nous qu’aucun imbécile n’ait eu l’idée de
« dopper » Guillemot ou Mlle Lenglen.
VADIUS.
* Cliché SPORTING
" L'impressionnante arrivée du lOO mètres
Paddock Etats-Unis), en un bond prodigieux „ franchit le premier la ligne d’arrivée, triomphant de son compatriote Kirksey (n° 233),
qui bat lui-même Edwards IAngleterre /.
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