Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-08-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 août 1920 28 août 1920
Description : 1920/08/28 (N146). 1920/08/28 (N146).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4559009w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
!
1 a e numéro
40
centimes
BORDEAUX, 8, ne Porte-Dyeaax
SÊSw 'Bajfitr • ffapjiÉgSg /• xitty» w V*) j.I> 3 \DfiSi TfWrTO
iTèiêpbon# 1 1 «n
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Abonnements ) S?
an
15 fr.
Rédacteur en chef j Henry HoüRSIANGOU
Dit, tout o© C|\i*il sait
Sait tout o© Q\x r il dit
N° 146 — Samedi 28 août 1920
AVIS IMPORTANT
Jl partir de ce jour>
toutes les lettres et com*
munications doivent être
envoyées à notre nou*
celle adresse :
26 , cours du Chapeau-Rouge
TELEPHONE 4S-19.
AUX OLYMPIADES
LES EXPLOITS
de nos champions
COMMENTÉS PAR GÉO ANDRÉ
C’est avec mie certaine appréhension
nue je me suis rendu à Anvers. Il était
certain que nos athlètes défendraient
leurs chances avec tous 4eurs moyens,
mois cela ne pouvait suffire. Il est des
circonstances où la meilleure volonté du
monde ne compense pas les moyens. En
comparant les performances étrangères c,
les nôtres, nous semblions inférieurs et
ne pouvions guère espérer lutter à armes
égales avec nos adversaires D autre part,
notre organisation concernant 1 entraine
ment avait été loin d’être parfaite, car
nous nous y étions pris trop tard, e. a
structure de nos administrations spor
tives s’était affirmée trop débile pour sup
porter le poids d’une Olympiade.
Malgré tout cela, sans crier au triom
phe je suis heureux de constater que mes
appréhensions furent vaines. S’il en est
ainsi, la faute n’en est point à un coup
de rein donné au dernier moment par nos
organisateurs, mais uniquement > à J ex
cellence du muscle français qui, peu a
peu, démontre sa supériorité.
Les performances françaises furent ex
cellentes, et c’est la première fois que no
tre pays se trouve représenté dans autant
de finales olympiques de courses.
Ali Khan, un jeune de dix-huit ans, eut
la gloire d’être le premier Français qui
défendit nos chances dans la huaie du
100 mètres. Il le fit d’une façon fort hon
nête et malgré un mauvais départ causé
par î’erreur du starter, il figura avec
honneur jusqu’à l’arrivée, battant nmme
le champion d’Amérique Murchmson.
Otte erreur du starter causa, du reste,
la défaite du champion anglais Edwards,
qui était le grand favori.
En 800 mètres plat, d’Esparbes, un au
tre jeune coureur, après avoir elimim
Bolin, champion de Suède, se classa fort
honnêtement dans sa fin-aile.
Guillemot, dans le 5.C00.métrés, J* 01 ™"
au drapeau français d’avoir, pour la pre-
mif.ro fois, l’honnour d'être hissé au aom-
met du Stadlum. Notre champion fit urne
course admirable d’aisance; constamment
en dedans de son action il
(Finlandais), dans sa foulee puis, quaiid 1
voulut, et comme il voulut, demarr
mètres avant l’arrivée, pour disposer aise
ment de son adversaire, qui sefrondrait
dès l’effort de notre champion. G- derme
aveneé î'honnour de notre' .autre grand
champion de fond Jean Boum mort au
champ d'honneur, qui, en 1912, a otocK
Poitou, s’était fait battre d’une courte poi-
+rinp nar le Finlandais Kohlemaumen.
1 Guiïtoot est un grand champion qui
peut fort bien faire la passe les trois .
5 ooo, 10,000, cross-country de 12
très et même, peut-être, triompher dans
le 3,000 par équipes, où nous avons un
chance de oremier ordre.
I>8.ns le 400 mètres haies, la France fa -
lit encore gagner; mais, malheureusement
_ en tète à l’avant-dermere haie — une
faute me fit trébucher, déséquilibrer et per
dre de ce fait trois mètres qu il me fut im-
possible de combler. Le temps accompli,
51 secondes, bat d’une seconde le record
du monde, détenu depuis une dizaine d an
nées par un Américain, Iiollmann. Termi
nant Seulement quatrième, J accomplis e
parcours en 54 s. 3/5, battant le record du
monde, mais en vain.
En dehors de cette figuration de première
ligne, tous les Français se classèrent fort
avantageusement dans leurs séries et figu
rèrent même dans la plupart des d^mi-fi
nales. Cela est un progrès «onisdemble,
lorsque l’on songe que, dans les Olympia
des précédentes nous étions élimines im P ;
t-oyabliement dans les séries, sauf de rares
«t -ce qui ne demande que la qua
lité le Français s’aiffinme, mais, des qu il
s’agit de technique, dans laquelle rentrent
des engins, tels javelots, disques, haies,
etc., nous perdons pied. Pourtant. ]e_mobs
tine à croire que nous avons,. en France,
tout ce qu’il! faut pour bien faire au point
de vue musculaire. Pourquoi donc ne point
répandre à travers toute la France, ,
les petites villes aussi bien que dans les
campagnes, un matériel en 1 absence u
quel nous ne progresserons jamais /
Maintenant que nous avons vu combien
notre drapeau est bien défendu, abordons
luln sujet pénible, heureusement pou.nt pour
n °L’organisation même de cette Olympiade
est on ne peut plus médiocre, et laP 1 ®}®
lest loin d’être à la hauteur de celle de
Stockholm. Nos amis les Belges nagent ter
riblement dans toute leur organisation.
Le starter n'a point l’assurance néces
saire- les chronométreurs n’ont point les
engins suffisants, et II est honteux, à 1 heu
re ^actuelle, de prendre des temps au l/a
dors qu'il existe des chronos au 1/16. Les
classements sont la plupart diu temps dé
fectueux, les courses ont des retards impar
donnables, le matériel n’est pas au point
ou fait défaut
En fin de compte, le public manque. L on
peut dire uu'il y a fiasco ot, sans les étran
gers venus pour applaudir et convoyer les
équipes, les gradins, moitié vides les trois
quarts du temps, le seraient entièrement.
Le public amversois, qui ne comprend rien
au sport, préfère la chorale et la saoulerie
Si, toute la journée durant, l’on entend
la rengaine de centaines de pianos mécani
ques. dans un odieux mélange harmoni
que, ne croyez pas que tout ce bruit, est
fait en l’honneur des Olympiades. C’est le
bruit constant de la ville qui beugle et se
saoule en dansant avec les filles des rues.
LES EPREUVES ROUTIERES
Bordeaux-Soulac
Demain sons les règlements de I’U. V.F.
la vieille épreuve régionale va se disputer
Demain matin 29 août, va se disputer l'une
de nos plus vieilles et de nos plus classiques
épreuves régionales : la grande course an
nuelle de Bordeai.ix-Soulac
Quand on évoque les souvenirs innombra
bles laissés dans notre région par cette gran
de épreuve, quand on songe n la première
vict ure qu’y remporta, en 1896, Béconnais,
lors de sa création, puis, plus tard, à partir
de 1906, 4 la lutte acharnée de Sociétés, à la
quelle elle donna lieu, on ne peut que s’inté
resser très vivement à l’épreuve de demain
rr.atm et en raison du lot des routiers ap
peie.s à la disputer, que conclure n son suc
cès complet.
Se disputant au début de sa création, sou
des règlements libres, organisée plus tard
par le Club cvclbte caudéranais et réglemen
tée par les Sociétés Cyclistes, régies j
l’U.S F S A . contrôlée ensuite par l’U V.F
lors du passage desdites Sociétés sous la ban
nière nvéfiste, Ja course Bordeaux-Sonlac,
depuis 1910, fut régie par la Fédération cy
cliste du Sud-O re-st.
En raison de tous les souvenirs quelle rap
pel h it aux clubs qui s’étalent attachés à sa
fortune, la FC S G. n'avait pas voulu voit
tomber la vi fille épreuve, après l’avoir con
trôlée pendant cinq ans. elle la rapporte in
tacte à l’U.V.F., une des Sociétés qui fut des
siennes, la Pédale talençaise en ayant prépa
ré pour demain la parfaite organisation.
Tous ceux qui sont vraiment sportifs, qui
savent la valeur de r effort et qui sont ardem
ment pris par les choses du cycle, se doivent
demain soir d’attendre avec intérêt les résul
tats du dix-neuvième Bordeaux-Soulac.
Le palmarès
(Régime U.V.F.)
1896 : Béconnais.
1897 : Bertin.
189S : Henri Lafargue.
1S99 : Santa Fusta.
1900 : Emile Sauzeau (R.C.B.).
1901 • Armand Herbert (S.A.B.),
1902 : Armand Heibert (S A.B ).
1903 *. Charles Passet (R C.B.).
1904 : Charles Passet (R.C B.).
1905 : Larroquaire (Indépendant).
1906 : Edmond Luguet (S.A.B.).
1907 : Fernand Février (S.A B.).
1903 : Ernest Milleroux (S.A.B.).
1909 : Pas disputé.
LES ATHLÈTES FRANÇAIS
AUX OLYMPIA DES
J’espérais que la victoire de Guillemot ; p&r un fougueux tireur américain, notre
dans les 5,000 mètres ne serait pas la pre- équipe est battue au fleuret d’un point
mière et la dernière victoire française en par l’Italie et la Belgique. Laissez-moi
athlétisme. Guillemot avait une grande cependant souligner la belle forme du
chance de triompher et dans les 10,000 Bordelais Labattut, qui finit quatrième
mètres et dans le cross country. Il n’a avec sept victoires.
La gymnastique
et les sports à l’école
triomphé ni dans l’une ni dans l’autre de
ces deux épreuves. Le Finlandais Numi le
Par contre, au concours individuel
d'épée, trois Français finissent en tête,
FÉRY
GUILLEMOT
à Varrivée du 5,000 mètres
AN R RÉ
Dès que le projet do loi instituant l’édu
cation physique obligatoire pour les en
fants et les jeunes gens fut connu du pu-
ailleurs que dans le programme de Join
ville et montrer qu’il n’y a, pour le sujet,
aucune exagération, aucun danger, aucune
blic, il fut l’objet d’appréciations malveil- j fatigue à redouter.
lantes, d’attaques injustifiées. Les familles Sérié de jeux et d’application d’une lé
sé sont émues à la pensée que leurs jeunes çon :
enfants, surtout leurs fillettes, allaient 1. Marcher. — Application ; marche au
être astreints à exécuter des exercices de pas accéléré.
gymnastique et beaucoup d’entre elles 2. Grimper. — Jeu ; lutte d’opposition
voyaient déjà leurs enfants se livrant à deux à deux par les bras. Application :
des évolutions aux anneaux, au trapèze, ou franchir une barre avec appui d’un pied,
pratiquant le football, les courses à pied, 3. Sauter. — Jeu : le saute-mouton à la
la boxe, qui constituent à leurs yeux file. Application : saut en longueur avec
« tous les sports ». élan.
Notre devoir est de montrer combien 4. Lever, porter. — Jeu : chaîne debout
cette conception de l’éducation physique par extension du tronc (poids de’4 kilos),
de l’enfance est fausse, ce qu’est, la itié- Application : lever d’un sac de sable (5 à
étude de la foulée sur
courses relais de 40
7 kilos.
5. Courir. — Jeu
place. Application
mètres.
6. Lancer. — Jeu ; la balle au mur. Ap
plication : lancer d’un ballon (main, pied).
7. Attaque et défense. — Jeu : les prison
niers. Application ; étude des éléments de
boxe.
thode actuelle et les résultats qu’on en
attend à l’école et pour la « post-école ».
Les propagateurs de la méthode scolaire
actuelle Démeny, Racine, Fisher, avant
tout professeur d’éducation physique pour
enfants, ont cru bon de compléter leurs
expériences personnelles journalières par
celles des spécialistes qui ont nom Tissier,
Hébert, etc., et leurs études ont abouti à
créer, non pas des « nouveautés acrobati- Comme on peut s’en rendre compte, les
ques », mais une gymnastique raisonnée applications soit sportives, soit d’ordre'mi-
de développement et d’assouplissement, qui Maire, restent dans la limite des moyens
peut s’adapter à tous les âges scolaires et physiques de l’enfant,
produire d’heureux résultats chez tous les Et toute la question réside dans la saine
sujets. mise en valeui des exercices, èt des jeux,
Examinons en' détail cette méthode et dans l’adaptation de la méthode à l’âge do
prenons pour-exemple les enfants de qua- l’enfant. On ne peut raisonnablement faire
tre à six et sept ans. Qu’est-ce qui peut leur sauter à la perche, courir un 100 mètres
(Régime F.C.S.O.)
1910 : Jean Niort (C.G.), en 3 heures.
1911 : André Bougon (R.C.B.), en 3 h. 7.
1912 : Daniel Feurgeau ( C.G ), René Cha-
zeau (C.G ), Ferret (C.G.), deat-heat, en
2 h. 48
1913 Bordes (B.V C.), en 3 h. 1.
1914 à 1918, pas disputé.
1919 : Laborde (U C.B.), en 3 heures.
Le pareçurs
L’épreuve emprunte 1’itinéraire classique
d’avant guerre; elle passe par : Blanquefo.rt,
La Barde, Margaux, Beychevelle, Fauillac,
Pouyalet, Clos-d'Esteurne! l es, Lesparre, Saint-
Vivien, Sonia*.
G'O ANDRE.
Une équipe américaine en France
Ces jburs-ci a débarqué à Anvers, une
équipe américaine de rugby venant de
Californie. Elle, propose de matcher une
équipe française dp. sélection le 5 ou le
6 septembre, à Anvers. D’autre part, com
me les Californiens resteront en France
quelques semaines, leur team jouera plu
sieurs matches à Paris et en province et
enfin rencontrera l’équipe de France à
Paris, le 10 eu le 17 octobre, en match
officiel.
A cet effet, les pourparlers sont engagés.
Le départ et l’arrivée
La, remise des dossards aura lieu demain
matin à 7 heures, à l’établissement Chantilly,
au Vigean, endroit d’où le départ sera donné
à 7 h. 30 précises.
L’arrivée sera située au Jeune Soulac, en
viron 300 mètres avant La croix, c’est-à-dire »
200 uieu eo a vain m uuuc, c-n oVuiacuiiturt des
routes de l’Amélie et de Soulac, 400 mètres
de ligne droite environ, permettront aux cou
reurs de produire sans crainte leur effort. Le
passage dangereux en cours de route, sont :
le virage de La Barde, celui de Margaux, de
Beychevelle, des alleés Marines à Pauillac et
de la traversée des canivaux à Lesparre.
Quelques renseignements
La roue libre est interdite ainsi que les sui
veurs, entraîneurs ou soigneurs; un frein est
obligatoire. Tout coureur muni de récipients
en verre se verra interdit Je départ.
Les coureurs devront se rendre à la gare
du Médoc à 6 heures précises demain matin
pour remettre leurs effets aux deux commis
saires désignés; leurs paquets leur seront re
mis à la gare de Soulac.
L e gagnant
La lecture du livre d’or de Bordeaux-Soulac
prouve que seul un as régional a gagné de.
tout temps la vieille épreuve. En raison des
courses qu’ils ont disputées au cours de la sai
son et des résultats au'ils y ont obtenus, je
vois les deux sabisteis. Canton et Piquernal,
lutter pour s’adjuger le meilleur, demain, vers
10 h. 30, au jeune Soulac. Là s’arrêtera mon
pronostic, car les deux sabistes sont dignes,
l’un et l’autre de triompher, et auront à cœur
de couronner une magnifique saison régiona
le, en inscrivant leur nom à la suite des dix-
huit lauréats de Bordeaux-Soulac.
CU. BIDON.
La revanche des Olympiades
FRANCE-AMERIQUE-SUEDE
ANGLETERRE ET. FINLANDE'
Les 23 et 23 août, au Stade de Colombes,
la France rencontrera sur les distances et
concours olympiques, les représentants de
l’Amérique. Suède, Angleterre et Finlande,
qui se distinguèrent à Anvers.
La nouvelle est officielle : l’U.S.F.S.A, va
organiser la revanche des jeux olympiques,
avec le concours du Syndicat de la presse
sportive, dans des conditions qui ne sont
pas tout à fait déterminées Pourtant, nous
"croyons que différents confrères, notam
ment « Sporting », la « Vie au Gfand Air »
et 1’ « Auto », seront chargés de l’organisa
tion de la réunion.
Désirant apporter sa part d’efforts dans
l’organisation de ce meeting, le Racing-Club
de France vient d’entreprendre d’importants
travaux pour la réfection de la piste de Co
lombes.
Une imposante équipe d’ouvriers s’est mise
au travail, sens Ja direction de spécialistes
et va travailler sans relâche. Nul doute que
la piste ne fasse honneur à nos formidables
adversaires, dont la liste s’allonge de jour
en jour.
Lira an troisième page s
LES RÉSULTATS DES OLYMPIADES
battit nettement de 15 mètres sur les 10
kilomètres, qu’il couvrit en 31 m. 14 s.
Guillemot me paraît manquer de cette
modestie qu’on aimait tant chez Bouin
et qui faisait un de ses charmes particu
liers. Il s’est trop mis dans l'idée qu’il est
le phénix du pédestrianisme; ert bien
qu’au point de vue national sa défaite
soit regrettable, c’est tout de même une
bonne leçon que lui a administrée Numi.
Celui-ci est un simple pêcheur finlandais;
il succédera à Kolheintnam, dont il pa
raît posséder toutes les quaulés. Mais j
trouve que 1 /trio va un peu fort lorsqu il
raconte que Numi, pendant son service
Militaire, a ccuvert 15 kilométrés en 59
minutes avec son fourniment complet
fusil, cartouches, musettes, sac chargé
réglementairement, bottes, etc. Cela fait
au minimum une trentaine .de livres de
charge supplémentaire. On cherre à An
vers autour des bocks mousseux !
Numi a enlevé encore le cross devant
Guillemot, victime d’une chute et, d’une
entorse, alors qu’ils étaient tous les deux
seuls à un kilomètre de l’arrivée.
Un autre espoir nous restait ; Ichard.
11 a abandonné au 28e kilomètre, vaincu
par le froid. Le premier Français est
Moche Massé 18e: Teyssedon p.«+. 9 Ap
Le tempo ae ^ n. 32 m. 35 s. pour les
42 kil. 750 (soit 16 kil. 974 à l’heure) bat
tous les temps des Marathons, y compris
celui de Stockholm en 1912 (2 h. 36 m.
54 s., par le Sud-Africain Mac Arthur).
Kolhemenain est bien le plus extraordi
naire athlète de cette génération. Après
avoir été le maître du demi-fond, en 1912,
voici que huit ans après et à l’âge de
trente-trois ans, il réalise un exploit ma
gnifique dans le grand fond.
D’ailleurs, Scandinaves et Baltes ont
produit cette année des athlètes merveil
leux. Le décathlon est enlevé par le Nor
végien Lovland, devant l’Américain Ha-
milton :
Voici ses performances : 100 mètres en
12 secondes; 110 mètres haies, 16 s. 1/5;
1,500 mètres, 4 m. 48 s.; disque, 37 m. 40;
javelot, 48 m. 01; longueur, 6 m. 28 ;
poids, 11 m. 19.
Au triple saut, quatre Baltes sont fina
listes, et c’est le Finlandais Funlœ qui
l’emporté avec 14 m. 55; au disque, c’est
Nicklander (Finlandais), 44 m. 68, devant
Taipale, autre Finlandais, avec 44 m. 19.
Le poids revient au Finlandais Porolla,
avec 14 m. 87, sans parler de l’Esthonien
Lossmen, qui fit une fin de course émou
vante dans le Marathon. En lutte, ils en
lèvent toutes les catégories.
Les Américains ont subi des échecs en
•400 mètres, 800 mètres et 1,500 mètres.
Le 400 fut enlevé par le Sud-Africain
Rudd en 49 s. 3/5, André et Ferry n’ayant
pu franchir Heur série. Le 800 revient à
Hill (Anglais), en 1 m. 53 s., et le 1,500 au
même. Hill, en 4 m. 1 s. 4/5, Durtin ayant
été battu dans sa série.
Burtin et Brossard subirent également
un échec au 3.000 steeple, enlevé par l’An
glais Hodge. Aux 200 mètres, nous retrou
vons un Américain, Woodring, vainqueur
de Paddock, en 22 s 1/5; le 400 relais voit
la victoire de l’Amérique (Paddock, Mur-
chison, Kirskey, Woodring), en 42 s. 1/5
record).
Notre équipe prend la deuxième place I
(Ali Kahn, Lorrain, Tirard, Mourlon), en
42 s. 1/5, devant l’Angleterre.
Le 3,000 mètres par équipes est enlevé
par l’Amérique, en 8 m. 51 s., devant
l’Angleterre et la France.
A l’Angleterre le 1,600 mètres relais, en
3 m. 12 s. La France termine troisième.
Enfin, à la perche, Lagarde et Fran-
quenelle n’ayant pu se qualifier à 3 m. 60,
c’est le recordmann du monde, F. Foss
(Américain), qui triomphe avec 3 m. 80.
Après quoi il bat son propre record
(4 m. 06), qu’il porte à m. 09.
Je ne vous paiierai pas de nos malheurs
en escrime, où Gaudin ayant été blessé
ce sont Massard, Lipman et Buchard.
Restent la natation, où nous n’avons
rien à faire (Padou, notre nageur le plus
rapide, finissant cinquième dans sa série
de 100 mètres, qu’il couvrit en 1 m. 18 s.,
alors que Normand .Ross fit 1 m. 1 s. 2/5)
et le tennis.
En mixte, Deeugis-Mlle Lenglens sont
vainqueurs, et en single dames, notrei
championne remporte une magnifique
victoire.
Et pour terminer le classement par na
tions. L’Amérique arrive en tête avec 210
points; la Finlande suit avec 91 points;
puis viennent la Grèce, 90; l’Angleterre,
y 0, et la France, 35 points.
Ce n'est peut-être pas très brillant,
mais si l’on pense à nos 1,400,000 morts
et à nos 3,000,000 de mutilés, on est en
droit d’espérer beaucoup mieux pour les
olympiades de 1924.
A. S AM EN AY RE.
— .--n.-
Tablées °*(
feu
L'an 490 avant J.-C., en fin de journée ,
après la bataille dont Hérodote o, parlé
avec admiration, un homme de troupe
sortit des rangs vainqueurs et s'en fut,
tout courant, apporter le communiqué à
ses concitoyens.
L'effort qu'il fit fut tel qu'il mourut à
l'arrivée.
Il avait eu, toutefois, le temps de
s'écrier : « Réjouissez-vous nous sommes
vainqueur s ! »
Cette bataille, épisode final de la pre
mière guerre médique, c esr la bataille de
Marathon gagnée par les Grecs de Miltia-
de sur les Perses.
Cet homme de troupe, c'est le fameuc
« Courrier de Marathon ».
... Il est remarquable que cet exploit ait
conservé jusqu'à nous la simplicité pre
mière. Car on saie assez le travail du
temps sur les gestes et sur les mots dont
les peuples gardent le souvenir. Il est en
core remarquable que Von n aît pas ren
du méconnaissable le fait lui-même par
ce qui doit le fixer impérissablement.
Rien ne pouvait mieux convenir, pour
commémorer la course tragique du guer
rier grec, que cette épreuve pédestre à
laquelle participent les athlètes olympiens.
Et sur le Marathon, éternellement, pla
giera l'âme héroïque du porteur de la bon
ne nouvelle.
Rarement, les hommes furent aussi
heureux.
En matière de commémoration, l'inten
tion n'est pas suffisante, car le marbre et
le brome ne sont pas éloquents de leur
nature. Il est nécessaire que la pensée
qui les anime leur communique une flam
me sensée.
Il est vrai que, hors les statues, les
temples, les rues, les fontaines, les édicu
les et édifices publics, les squares, les
asiles de nuit , les groupes scolaires, les
stades, les musées, lu* arcs triomphaux
et les piscines, nous n'avons guère de
choix
Aussi tombons-nous généralement dam
un ridicule touchant. Tant et si bien que
l'objet et le sujet, incffablement confon
dus, sont absolument introuvables.
Croyez-vous que Rodin ne se soit .pas
abusé en syuthétisant la pensée, laquelle,
est subtile par essence, avec f c colosse
luissant dont la musculature est toute en
tière tendue pour on ne sait quel effort ?
O guerrier antique qui dort là-bas par
iai les plus nobles souvenirs de l'huma
nité, sois heureux ! Ton dévouement que
seuls tes frères de Verdun ont surpassé,
nous a été transmis fidèlement. Sois heu
reux, vieux soldat... Car l'âme exégète
d'un sculpteur ditlettante n'a pas attenté
à ta beauté en te taisant « arriver dans ,
un fauteuil ».
ANDRE ALLEMENT.
ou une épreuve de fond, lancer le disque
ou le poids, jouer au rugby ou tenir cinq
rounds de boxe à des enfants de douze ans;
mais il est très naturel, il est normal, il est
bienfaisant qu’il coure un 40 mètres vitesse,
qu’il s’exerce à la pratique de la course,
qu’il lance une balle, qu’il apprenne à bien
sauter.
S’il n’est pas logique d’organiser des com-
r l • i • - - ■»
être utile au point de vue physique ? Telle
est la question qui.a guidé les fondateurs
de la méthode dans' leurs recherches.
Ces enfants ne savent pas respirer ;
l’inspiration n’est pas assez profonde, l’ex
piration est insuffisante; ils aspirent in
différemment par la bouche et le nez, ex
pirent de même. La gymnastique de cet
âge sera donc éminemment respiratoire ; - - - —y— 7 M F“î"
elle se composera d’exercices et de jeux P. 1 ^ *J S > concours p°ur'des enfants de
oui apprendront à l’enfant à aspirer l’air, -iLr^v, P^? 451 ^^ cependant, de les
a le faire entrer largement dans les pou- i^SL? 01 * ^dividuellernent et a\ec profit à
mons, à l’y garder un certain temps, à l’en 0 I e * ,^ es c o m petitions amèneraient des
Phaser convenablement ' exagérations, la pratique individuelle pro-
D’-autre part, ces exercices permettront «nfanf? D , ailleu[ j s ’ J es
à l’instructeur de se rendre compte des , Lcr^rinri^^iiio P f aS ’ -î^ 118 tou . t f e3
difficultés que certains éprouvent à respi- .. 3 01 i e compe ^ô
rer normalement, de dépister ceux qui sont i p/; ^ n:a V lclIn r P a ^ *
atteints d’affections respiratoires, de les . ♦ , A ‘ Sz-fuîîî/ e a 1110
signaler aux parents qui les confieront au _ F c f e , 3 , Q ehU * ats ^ pour } e
médecin garçon. Et s il n est pas necessaire que la
L’enfant de quatre à six an3 est en pleine illébnreïfnirc - a °-)J se
période d’accroissement osseux et mus- S"
oulaire; lui imposer des exercices muscu- x i 1 1 es P Irer ’ a
laires intenses serait vouloir l’arrêt de son mouvement 6 moL ’ a 01(ionn , er des
ossification par le développement de sa rfi 5 eS i geS . t ® S| n l& ?
musculature. Cependant il a nécessaire- n r h rn „ Jj. îio a P acc * ^ n - na
ment besoin de mbuvement pour activer r»émnnv i tüî 8 ^ er f 10e9
ses fonctions de nutrition, et l’élimination et 3- nS leUrs
des déchets; il est nécessaire que ses mus- iTi t par
clos s’harmonisent avec le développement nin ! 0 ^ ' n n i Prn7 S 0 S? rs * danSeS
de son ossature; c’est pour-cela qu’on lui dans ses (< mouve -
fera pratiquer toutes sortes d’exercices de L’éducation physique des écoliers peut et
bras et de jamlios, de mouvements du tronc, c j onc &
d’exercices de lancer, de saut, sous la for
me de « jeux d’imitation » ; le sonneur,
te menuisier, le scieur, le terrassier, le na-
loppera ainsi normalement, sans 'iaagu«,
tout en jouant, toutes les parties de son
petit corps; il apprendra à coordonner ses
mouvements, à éviter les gestes désordon
nés, saccadés, incomplets.
En dehors de ces résultats, qui sont déjà
appréciables, il prendra l’habitude de bien
se tenir, de bien marcher, de bien courir,
il apprendra déjà à se discipliner, à réfré
ner ses élans, à maîtriser sa petite vo
lonté.
3 préparer l’éducation plus complè
te, plu s intensive des adultes pour le plus
grand profit des individus, le plus grand
bien de notre race et nour une nlns.hifil-
A. L AV OH RC ADE,
Instituteur.
»
* *
Que Sera la leçon d’éducation physique
pour les enfants, de six à onze ans ? La
réponse est donnée, en principe, par l’ex
trait suivant du programme de Joinville
« Dans chacune des catégories d’âge sco
laire, les lois de croissance et de dévelop
pement général nous montrent, sinon des
compartiments, du moins des démarcations
qui limitent les possibilités physiques de
l’enfant, de l’adolescent et dont il faut que
l’éducation physique tienne compte, sous
peine de manquer son but, qui est le dé
veloppement et le maintien des facultés
physiques de l’être humain, à tous les âges,
selon les règles positives de la vie et non
selon des conceptions abstraites. »
En application de ce principe la leçon
pour enfants de six à onze ans, tout en
visant plus spécialement le perfectionne
ment de l’appareil respiratoire, sera com
posée d’une série de mouvements physi
ques et de jeux combinés de telle sorte,
qu’à la fin de la leçon, l’élève ait mis en
action successivement tous ses moyens
physiques. Les mouvements et jeux sont
classés dans l’ordre ci-après selon les exer
cices fondamentaux auxquels ils préparent,
savoir ; marcher; grimper, escalader; sau
ter; lever, porter; courir; lancer; attaque
et défense. (Règlement de Joinville.)
La préoccupation unique est de dévelop
per l’enfant normalement, harmonieuse
ment, d’assurer le fonctionnement parfait
de ses articulations, le jeu souple de ses
muscles, la parfaite régularité des gran
des fonctions de la vie, de lui donner (gar
çon ou fille) toujours plus d’aisance dans
ses mouvements, plus d’à-propos dans ses
gestes, de grâce dans sa démarche.
Du fait de la méthode, les parents ont-
ils à craindre pour leurs enfants des acci
dents graves, des déformations, des lé
sions, de la fatigue musculaire ou nerveu
se ? Toute exagération physiologique, tou
te manifesetation acrobatique dangereuse
ou préjudiciable à la santé de l’enfant
n’est-elle pas rigoureusement écartée ?
*
* *
XjEliS R^JQ-ATBS
« Le thé »
vainqueur de la Coupe d' Arcachon 1Q20
« Mac-Miche »
vainqueur de la S.V.A. iq2o
« Primevère »
vainqueur de la Série jnationale iq2o
La méthode vaut-elle pour les enfants
de onze à quatorze ans ? Reportons-nous
au texte du règlement de Joinville. Nous
y trouvons : « Mêmes exercices que de
neuf à onze ans. Donner aux exercices un
caractère plus utilitaire. Applications élé
mentaires. » Que signifient ces mots : « Ca
ractère plus utilitaire; applications élé
mentaires. » Nous venons de prouver que
les mouvements, exercices, jeux ont une
utilité immédiate; mais il faut prévoir des
services pour un âge lointain et chercher
à être utile physiquement à l’homme à ve
nir. tout en étant utile à l’enfant. C’est pour
cette raison qu’on a voulu C'ommencer à
inculquer à l’enfant, dès l’âge de onze ans,
la pratique de certains sports qui lui ren
dront plus facile, plus rapide, moins oné
reux pour tous, son apprentissage du mé
tier de soldat.
Est-ce déraisonnable au point de vue
civique ? Les nécessités de la dernière
guerre viennent de démontrer que tout
i Français doit être physiquement en état de
; servir utilement son pays et de le défen-
! dre.
| Y a-t-il, physiquement parlant, erreur
I à commencer dès l’âge de onze à douze
! ans, cette éducation utilitaire, cette pré-
; parution sportive ? Nous allons, au moyen
; d’un exemple, montrer comment une leçon
! d’éducation physique pour enfants de onze
à quatorze ans peut comporter une utile
préparation sportive et même des épreu
ves dites sportives, sans toutefois choisir
Natation et water-polo
Sporting-Club Uni ver si taire
de France
contre Bordeaux Athlétie-Olub
le dimanche 29 août, à 15 heures,
au deuxième bassin.
Le Bordeaux Athlétic-Club, toujours sur la
brèche pour favoriser le développement de
la natation dans notre région, organise poui
dimanche après nidi une grande réunion
nautique qui l’opposera à i’exceJlente équipe
parisienne du Sporting-Club universitaire dû
France.
Nui doute que la foule des grands jours
ne vienne nombreuse assister à cette mani
festation d’autant plus que cette réunion esl
organisée pour dédommager le public qu ;
était venu nombreux assister au match
B.A.C-Rennes du 25 juillet dernier et qui
n’eut qu’un programme médiocre par suite
de l’infériorité (les Rennais Un pourra ju
ger que le prix des places est réellement un
prix de faveur, malgré 1-es gros frais d’orga
nisation et de déplacement, mais que les
nombreux sportsmen qui assisteront à ce
gala nautique se retireront enchantés, et les
nageurs et organisateurs bacistes trouveront
là leur récompense.
Pour cela, pas de doute à avoir. Le S.C.U.
F. déplaçant sa meilleure équipe, fournira
une exhibition sans précédent à Bordeaux.
La valeur du team seuflste est réelle, c’est
le vieil adversane de la Libellule dans le
championnat de Paris et qui ne succombe
que de justesse devant les champions de Ri-
gal. • •
De plus, le S.C.U.F. vient de faire une
tournée remarquable en Angleterre, triom
phant de beaucoup de Clubs, résistant même
à des équipes de comtés; dans les courses le
jeune Lasquin'triompha de tous les juniors
anglais qui lui furent, opposés au cours de
cette tournée.
L’équipe de water-polo comprend plusieurs
internationaux et sélectionnés. Voici du res
te la composition de l’équipe parisienne :
But : Brassier (goal de la Libellule), qui
remplacera Thorallier; arrières : Paye et
ChaJaye (international); . — demi .- Rodieir
(international); — avants: Lasquin, Robert
(sélectionné Paris-Nord), et Gruaz.
Accompagneront l’équipe et participeront
aux courses : Thomas, champion suisse des
100 mètres, en 1 m. 7 s.; Besnaçd, le nageui
de fond bien connu vainqueur de nombreu
ses traversées; Hermant et Bérenstihe, na
geurs complets.
A une telle équipe, le B.A.C. opposera sa
meilleure équipe, celle qui o. tenu tête bril
lamment aux. champions de Paris et du
Lyonnais et qui sera même renforcée par la
présence ae l’international Roldes, de la Li
bellule, qu’un empêchement de la dernière
heure a éloigné du Sladium d’Anveirs, car
Roldes, plusieurs fois international, était en
core désigné pour jouer dans l’équipe de
France aux jeux olympiques d’Anvers. L’é
quipe baciste sera choisie dans les éléments
suivants : Fonteneau, Conte, Rebeyrol, La-
daricatte, Cazemave, Rouyer, Lacabanne,
Roldes.
Dans les courses, la formidable phalange
baciste défendra les couleurs bordelaises
contre les convoitises parisiennes.
Mais tout n’est pas là. Une tentative de
record sur 400 mètres, un match sensation
nel sur 100 mètres brasse qui opposera le;
meilleurs brasseurs bordelais au petit pro
dige Lasquin; un relai qui sera des plus
intéressants; un concours de plongeons. Du
sport gaî et un numéro inédit qui sera la
surprise.
Ajoutons que les meilleurs nageurs borde
lais ont promis leur concours.
Le prix des places est des plus modérés :
Places assises, 3 fr.; deuxièmes, 2 fr., troisiè
mes, 1 fr.
Les moyens de locomotion pour se rendre
au deuxième bassin sont les trams des cours
Bacalan ou Médoc.
Traversée a la nage
du bassin d’Arcachon
22 août 1920
Ce fut un réel succès, à tous les points de
vue. La foule des baigneurs qu'Arcachon atti
ré au mois d’août, se grossit considérable
ment des baigneurs d’un jour aue le voyage
1 a e numéro
40
centimes
BORDEAUX, 8, ne Porte-Dyeaax
SÊSw 'Bajfitr • ffapjiÉgSg /• xitty» w V*) j.I> 3 \DfiSi TfWrTO
iTèiêpbon# 1 1 «n
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Abonnements ) S?
an
15 fr.
Rédacteur en chef j Henry HoüRSIANGOU
Dit, tout o© C|\i*il sait
Sait tout o© Q\x r il dit
N° 146 — Samedi 28 août 1920
AVIS IMPORTANT
Jl partir de ce jour>
toutes les lettres et com*
munications doivent être
envoyées à notre nou*
celle adresse :
26 , cours du Chapeau-Rouge
TELEPHONE 4S-19.
AUX OLYMPIADES
LES EXPLOITS
de nos champions
COMMENTÉS PAR GÉO ANDRÉ
C’est avec mie certaine appréhension
nue je me suis rendu à Anvers. Il était
certain que nos athlètes défendraient
leurs chances avec tous 4eurs moyens,
mois cela ne pouvait suffire. Il est des
circonstances où la meilleure volonté du
monde ne compense pas les moyens. En
comparant les performances étrangères c,
les nôtres, nous semblions inférieurs et
ne pouvions guère espérer lutter à armes
égales avec nos adversaires D autre part,
notre organisation concernant 1 entraine
ment avait été loin d’être parfaite, car
nous nous y étions pris trop tard, e. a
structure de nos administrations spor
tives s’était affirmée trop débile pour sup
porter le poids d’une Olympiade.
Malgré tout cela, sans crier au triom
phe je suis heureux de constater que mes
appréhensions furent vaines. S’il en est
ainsi, la faute n’en est point à un coup
de rein donné au dernier moment par nos
organisateurs, mais uniquement > à J ex
cellence du muscle français qui, peu a
peu, démontre sa supériorité.
Les performances françaises furent ex
cellentes, et c’est la première fois que no
tre pays se trouve représenté dans autant
de finales olympiques de courses.
Ali Khan, un jeune de dix-huit ans, eut
la gloire d’être le premier Français qui
défendit nos chances dans la huaie du
100 mètres. Il le fit d’une façon fort hon
nête et malgré un mauvais départ causé
par î’erreur du starter, il figura avec
honneur jusqu’à l’arrivée, battant nmme
le champion d’Amérique Murchmson.
Otte erreur du starter causa, du reste,
la défaite du champion anglais Edwards,
qui était le grand favori.
En 800 mètres plat, d’Esparbes, un au
tre jeune coureur, après avoir elimim
Bolin, champion de Suède, se classa fort
honnêtement dans sa fin-aile.
Guillemot, dans le 5.C00.métrés, J* 01 ™"
au drapeau français d’avoir, pour la pre-
mif.ro fois, l’honnour d'être hissé au aom-
met du Stadlum. Notre champion fit urne
course admirable d’aisance; constamment
en dedans de son action il
(Finlandais), dans sa foulee puis, quaiid 1
voulut, et comme il voulut, demarr
mètres avant l’arrivée, pour disposer aise
ment de son adversaire, qui sefrondrait
dès l’effort de notre champion. G- derme
aveneé î'honnour de notre' .autre grand
champion de fond Jean Boum mort au
champ d'honneur, qui, en 1912, a otocK
Poitou, s’était fait battre d’une courte poi-
+rinp nar le Finlandais Kohlemaumen.
1 Guiïtoot est un grand champion qui
peut fort bien faire la passe les trois .
5 ooo, 10,000, cross-country de 12
très et même, peut-être, triompher dans
le 3,000 par équipes, où nous avons un
chance de oremier ordre.
I>8.ns le 400 mètres haies, la France fa -
lit encore gagner; mais, malheureusement
_ en tète à l’avant-dermere haie — une
faute me fit trébucher, déséquilibrer et per
dre de ce fait trois mètres qu il me fut im-
possible de combler. Le temps accompli,
51 secondes, bat d’une seconde le record
du monde, détenu depuis une dizaine d an
nées par un Américain, Iiollmann. Termi
nant Seulement quatrième, J accomplis e
parcours en 54 s. 3/5, battant le record du
monde, mais en vain.
En dehors de cette figuration de première
ligne, tous les Français se classèrent fort
avantageusement dans leurs séries et figu
rèrent même dans la plupart des d^mi-fi
nales. Cela est un progrès «onisdemble,
lorsque l’on songe que, dans les Olympia
des précédentes nous étions élimines im P ;
t-oyabliement dans les séries, sauf de rares
«t -ce qui ne demande que la qua
lité le Français s’aiffinme, mais, des qu il
s’agit de technique, dans laquelle rentrent
des engins, tels javelots, disques, haies,
etc., nous perdons pied. Pourtant. ]e_mobs
tine à croire que nous avons,. en France,
tout ce qu’il! faut pour bien faire au point
de vue musculaire. Pourquoi donc ne point
répandre à travers toute la France, ,
les petites villes aussi bien que dans les
campagnes, un matériel en 1 absence u
quel nous ne progresserons jamais /
Maintenant que nous avons vu combien
notre drapeau est bien défendu, abordons
luln sujet pénible, heureusement pou.nt pour
n °L’organisation même de cette Olympiade
est on ne peut plus médiocre, et laP 1 ®}®
lest loin d’être à la hauteur de celle de
Stockholm. Nos amis les Belges nagent ter
riblement dans toute leur organisation.
Le starter n'a point l’assurance néces
saire- les chronométreurs n’ont point les
engins suffisants, et II est honteux, à 1 heu
re ^actuelle, de prendre des temps au l/a
dors qu'il existe des chronos au 1/16. Les
classements sont la plupart diu temps dé
fectueux, les courses ont des retards impar
donnables, le matériel n’est pas au point
ou fait défaut
En fin de compte, le public manque. L on
peut dire uu'il y a fiasco ot, sans les étran
gers venus pour applaudir et convoyer les
équipes, les gradins, moitié vides les trois
quarts du temps, le seraient entièrement.
Le public amversois, qui ne comprend rien
au sport, préfère la chorale et la saoulerie
Si, toute la journée durant, l’on entend
la rengaine de centaines de pianos mécani
ques. dans un odieux mélange harmoni
que, ne croyez pas que tout ce bruit, est
fait en l’honneur des Olympiades. C’est le
bruit constant de la ville qui beugle et se
saoule en dansant avec les filles des rues.
LES EPREUVES ROUTIERES
Bordeaux-Soulac
Demain sons les règlements de I’U. V.F.
la vieille épreuve régionale va se disputer
Demain matin 29 août, va se disputer l'une
de nos plus vieilles et de nos plus classiques
épreuves régionales : la grande course an
nuelle de Bordeai.ix-Soulac
Quand on évoque les souvenirs innombra
bles laissés dans notre région par cette gran
de épreuve, quand on songe n la première
vict ure qu’y remporta, en 1896, Béconnais,
lors de sa création, puis, plus tard, à partir
de 1906, 4 la lutte acharnée de Sociétés, à la
quelle elle donna lieu, on ne peut que s’inté
resser très vivement à l’épreuve de demain
rr.atm et en raison du lot des routiers ap
peie.s à la disputer, que conclure n son suc
cès complet.
Se disputant au début de sa création, sou
des règlements libres, organisée plus tard
par le Club cvclbte caudéranais et réglemen
tée par les Sociétés Cyclistes, régies j
l’U.S F S A . contrôlée ensuite par l’U V.F
lors du passage desdites Sociétés sous la ban
nière nvéfiste, Ja course Bordeaux-Sonlac,
depuis 1910, fut régie par la Fédération cy
cliste du Sud-O re-st.
En raison de tous les souvenirs quelle rap
pel h it aux clubs qui s’étalent attachés à sa
fortune, la FC S G. n'avait pas voulu voit
tomber la vi fille épreuve, après l’avoir con
trôlée pendant cinq ans. elle la rapporte in
tacte à l’U.V.F., une des Sociétés qui fut des
siennes, la Pédale talençaise en ayant prépa
ré pour demain la parfaite organisation.
Tous ceux qui sont vraiment sportifs, qui
savent la valeur de r effort et qui sont ardem
ment pris par les choses du cycle, se doivent
demain soir d’attendre avec intérêt les résul
tats du dix-neuvième Bordeaux-Soulac.
Le palmarès
(Régime U.V.F.)
1896 : Béconnais.
1897 : Bertin.
189S : Henri Lafargue.
1S99 : Santa Fusta.
1900 : Emile Sauzeau (R.C.B.).
1901 • Armand Herbert (S.A.B.),
1902 : Armand Heibert (S A.B ).
1903 *. Charles Passet (R C.B.).
1904 : Charles Passet (R.C B.).
1905 : Larroquaire (Indépendant).
1906 : Edmond Luguet (S.A.B.).
1907 : Fernand Février (S.A B.).
1903 : Ernest Milleroux (S.A.B.).
1909 : Pas disputé.
LES ATHLÈTES FRANÇAIS
AUX OLYMPIA DES
J’espérais que la victoire de Guillemot ; p&r un fougueux tireur américain, notre
dans les 5,000 mètres ne serait pas la pre- équipe est battue au fleuret d’un point
mière et la dernière victoire française en par l’Italie et la Belgique. Laissez-moi
athlétisme. Guillemot avait une grande cependant souligner la belle forme du
chance de triompher et dans les 10,000 Bordelais Labattut, qui finit quatrième
mètres et dans le cross country. Il n’a avec sept victoires.
La gymnastique
et les sports à l’école
triomphé ni dans l’une ni dans l’autre de
ces deux épreuves. Le Finlandais Numi le
Par contre, au concours individuel
d'épée, trois Français finissent en tête,
FÉRY
GUILLEMOT
à Varrivée du 5,000 mètres
AN R RÉ
Dès que le projet do loi instituant l’édu
cation physique obligatoire pour les en
fants et les jeunes gens fut connu du pu-
ailleurs que dans le programme de Join
ville et montrer qu’il n’y a, pour le sujet,
aucune exagération, aucun danger, aucune
blic, il fut l’objet d’appréciations malveil- j fatigue à redouter.
lantes, d’attaques injustifiées. Les familles Sérié de jeux et d’application d’une lé
sé sont émues à la pensée que leurs jeunes çon :
enfants, surtout leurs fillettes, allaient 1. Marcher. — Application ; marche au
être astreints à exécuter des exercices de pas accéléré.
gymnastique et beaucoup d’entre elles 2. Grimper. — Jeu ; lutte d’opposition
voyaient déjà leurs enfants se livrant à deux à deux par les bras. Application :
des évolutions aux anneaux, au trapèze, ou franchir une barre avec appui d’un pied,
pratiquant le football, les courses à pied, 3. Sauter. — Jeu : le saute-mouton à la
la boxe, qui constituent à leurs yeux file. Application : saut en longueur avec
« tous les sports ». élan.
Notre devoir est de montrer combien 4. Lever, porter. — Jeu : chaîne debout
cette conception de l’éducation physique par extension du tronc (poids de’4 kilos),
de l’enfance est fausse, ce qu’est, la itié- Application : lever d’un sac de sable (5 à
étude de la foulée sur
courses relais de 40
7 kilos.
5. Courir. — Jeu
place. Application
mètres.
6. Lancer. — Jeu ; la balle au mur. Ap
plication : lancer d’un ballon (main, pied).
7. Attaque et défense. — Jeu : les prison
niers. Application ; étude des éléments de
boxe.
thode actuelle et les résultats qu’on en
attend à l’école et pour la « post-école ».
Les propagateurs de la méthode scolaire
actuelle Démeny, Racine, Fisher, avant
tout professeur d’éducation physique pour
enfants, ont cru bon de compléter leurs
expériences personnelles journalières par
celles des spécialistes qui ont nom Tissier,
Hébert, etc., et leurs études ont abouti à
créer, non pas des « nouveautés acrobati- Comme on peut s’en rendre compte, les
ques », mais une gymnastique raisonnée applications soit sportives, soit d’ordre'mi-
de développement et d’assouplissement, qui Maire, restent dans la limite des moyens
peut s’adapter à tous les âges scolaires et physiques de l’enfant,
produire d’heureux résultats chez tous les Et toute la question réside dans la saine
sujets. mise en valeui des exercices, èt des jeux,
Examinons en' détail cette méthode et dans l’adaptation de la méthode à l’âge do
prenons pour-exemple les enfants de qua- l’enfant. On ne peut raisonnablement faire
tre à six et sept ans. Qu’est-ce qui peut leur sauter à la perche, courir un 100 mètres
(Régime F.C.S.O.)
1910 : Jean Niort (C.G.), en 3 heures.
1911 : André Bougon (R.C.B.), en 3 h. 7.
1912 : Daniel Feurgeau ( C.G ), René Cha-
zeau (C.G ), Ferret (C.G.), deat-heat, en
2 h. 48
1913 Bordes (B.V C.), en 3 h. 1.
1914 à 1918, pas disputé.
1919 : Laborde (U C.B.), en 3 heures.
Le pareçurs
L’épreuve emprunte 1’itinéraire classique
d’avant guerre; elle passe par : Blanquefo.rt,
La Barde, Margaux, Beychevelle, Fauillac,
Pouyalet, Clos-d'Esteurne! l es, Lesparre, Saint-
Vivien, Sonia*.
G'O ANDRE.
Une équipe américaine en France
Ces jburs-ci a débarqué à Anvers, une
équipe américaine de rugby venant de
Californie. Elle, propose de matcher une
équipe française dp. sélection le 5 ou le
6 septembre, à Anvers. D’autre part, com
me les Californiens resteront en France
quelques semaines, leur team jouera plu
sieurs matches à Paris et en province et
enfin rencontrera l’équipe de France à
Paris, le 10 eu le 17 octobre, en match
officiel.
A cet effet, les pourparlers sont engagés.
Le départ et l’arrivée
La, remise des dossards aura lieu demain
matin à 7 heures, à l’établissement Chantilly,
au Vigean, endroit d’où le départ sera donné
à 7 h. 30 précises.
L’arrivée sera située au Jeune Soulac, en
viron 300 mètres avant La croix, c’est-à-dire »
200 uieu eo a vain m uuuc, c-n oVuiacuiiturt des
routes de l’Amélie et de Soulac, 400 mètres
de ligne droite environ, permettront aux cou
reurs de produire sans crainte leur effort. Le
passage dangereux en cours de route, sont :
le virage de La Barde, celui de Margaux, de
Beychevelle, des alleés Marines à Pauillac et
de la traversée des canivaux à Lesparre.
Quelques renseignements
La roue libre est interdite ainsi que les sui
veurs, entraîneurs ou soigneurs; un frein est
obligatoire. Tout coureur muni de récipients
en verre se verra interdit Je départ.
Les coureurs devront se rendre à la gare
du Médoc à 6 heures précises demain matin
pour remettre leurs effets aux deux commis
saires désignés; leurs paquets leur seront re
mis à la gare de Soulac.
L e gagnant
La lecture du livre d’or de Bordeaux-Soulac
prouve que seul un as régional a gagné de.
tout temps la vieille épreuve. En raison des
courses qu’ils ont disputées au cours de la sai
son et des résultats au'ils y ont obtenus, je
vois les deux sabisteis. Canton et Piquernal,
lutter pour s’adjuger le meilleur, demain, vers
10 h. 30, au jeune Soulac. Là s’arrêtera mon
pronostic, car les deux sabistes sont dignes,
l’un et l’autre de triompher, et auront à cœur
de couronner une magnifique saison régiona
le, en inscrivant leur nom à la suite des dix-
huit lauréats de Bordeaux-Soulac.
CU. BIDON.
La revanche des Olympiades
FRANCE-AMERIQUE-SUEDE
ANGLETERRE ET. FINLANDE'
Les 23 et 23 août, au Stade de Colombes,
la France rencontrera sur les distances et
concours olympiques, les représentants de
l’Amérique. Suède, Angleterre et Finlande,
qui se distinguèrent à Anvers.
La nouvelle est officielle : l’U.S.F.S.A, va
organiser la revanche des jeux olympiques,
avec le concours du Syndicat de la presse
sportive, dans des conditions qui ne sont
pas tout à fait déterminées Pourtant, nous
"croyons que différents confrères, notam
ment « Sporting », la « Vie au Gfand Air »
et 1’ « Auto », seront chargés de l’organisa
tion de la réunion.
Désirant apporter sa part d’efforts dans
l’organisation de ce meeting, le Racing-Club
de France vient d’entreprendre d’importants
travaux pour la réfection de la piste de Co
lombes.
Une imposante équipe d’ouvriers s’est mise
au travail, sens Ja direction de spécialistes
et va travailler sans relâche. Nul doute que
la piste ne fasse honneur à nos formidables
adversaires, dont la liste s’allonge de jour
en jour.
Lira an troisième page s
LES RÉSULTATS DES OLYMPIADES
battit nettement de 15 mètres sur les 10
kilomètres, qu’il couvrit en 31 m. 14 s.
Guillemot me paraît manquer de cette
modestie qu’on aimait tant chez Bouin
et qui faisait un de ses charmes particu
liers. Il s’est trop mis dans l'idée qu’il est
le phénix du pédestrianisme; ert bien
qu’au point de vue national sa défaite
soit regrettable, c’est tout de même une
bonne leçon que lui a administrée Numi.
Celui-ci est un simple pêcheur finlandais;
il succédera à Kolheintnam, dont il pa
raît posséder toutes les quaulés. Mais j
trouve que 1 /trio va un peu fort lorsqu il
raconte que Numi, pendant son service
Militaire, a ccuvert 15 kilométrés en 59
minutes avec son fourniment complet
fusil, cartouches, musettes, sac chargé
réglementairement, bottes, etc. Cela fait
au minimum une trentaine .de livres de
charge supplémentaire. On cherre à An
vers autour des bocks mousseux !
Numi a enlevé encore le cross devant
Guillemot, victime d’une chute et, d’une
entorse, alors qu’ils étaient tous les deux
seuls à un kilomètre de l’arrivée.
Un autre espoir nous restait ; Ichard.
11 a abandonné au 28e kilomètre, vaincu
par le froid. Le premier Français est
Moche Massé 18e: Teyssedon p.«+. 9 Ap
Le tempo ae ^ n. 32 m. 35 s. pour les
42 kil. 750 (soit 16 kil. 974 à l’heure) bat
tous les temps des Marathons, y compris
celui de Stockholm en 1912 (2 h. 36 m.
54 s., par le Sud-Africain Mac Arthur).
Kolhemenain est bien le plus extraordi
naire athlète de cette génération. Après
avoir été le maître du demi-fond, en 1912,
voici que huit ans après et à l’âge de
trente-trois ans, il réalise un exploit ma
gnifique dans le grand fond.
D’ailleurs, Scandinaves et Baltes ont
produit cette année des athlètes merveil
leux. Le décathlon est enlevé par le Nor
végien Lovland, devant l’Américain Ha-
milton :
Voici ses performances : 100 mètres en
12 secondes; 110 mètres haies, 16 s. 1/5;
1,500 mètres, 4 m. 48 s.; disque, 37 m. 40;
javelot, 48 m. 01; longueur, 6 m. 28 ;
poids, 11 m. 19.
Au triple saut, quatre Baltes sont fina
listes, et c’est le Finlandais Funlœ qui
l’emporté avec 14 m. 55; au disque, c’est
Nicklander (Finlandais), 44 m. 68, devant
Taipale, autre Finlandais, avec 44 m. 19.
Le poids revient au Finlandais Porolla,
avec 14 m. 87, sans parler de l’Esthonien
Lossmen, qui fit une fin de course émou
vante dans le Marathon. En lutte, ils en
lèvent toutes les catégories.
Les Américains ont subi des échecs en
•400 mètres, 800 mètres et 1,500 mètres.
Le 400 fut enlevé par le Sud-Africain
Rudd en 49 s. 3/5, André et Ferry n’ayant
pu franchir Heur série. Le 800 revient à
Hill (Anglais), en 1 m. 53 s., et le 1,500 au
même. Hill, en 4 m. 1 s. 4/5, Durtin ayant
été battu dans sa série.
Burtin et Brossard subirent également
un échec au 3.000 steeple, enlevé par l’An
glais Hodge. Aux 200 mètres, nous retrou
vons un Américain, Woodring, vainqueur
de Paddock, en 22 s 1/5; le 400 relais voit
la victoire de l’Amérique (Paddock, Mur-
chison, Kirskey, Woodring), en 42 s. 1/5
record).
Notre équipe prend la deuxième place I
(Ali Kahn, Lorrain, Tirard, Mourlon), en
42 s. 1/5, devant l’Angleterre.
Le 3,000 mètres par équipes est enlevé
par l’Amérique, en 8 m. 51 s., devant
l’Angleterre et la France.
A l’Angleterre le 1,600 mètres relais, en
3 m. 12 s. La France termine troisième.
Enfin, à la perche, Lagarde et Fran-
quenelle n’ayant pu se qualifier à 3 m. 60,
c’est le recordmann du monde, F. Foss
(Américain), qui triomphe avec 3 m. 80.
Après quoi il bat son propre record
(4 m. 06), qu’il porte à m. 09.
Je ne vous paiierai pas de nos malheurs
en escrime, où Gaudin ayant été blessé
ce sont Massard, Lipman et Buchard.
Restent la natation, où nous n’avons
rien à faire (Padou, notre nageur le plus
rapide, finissant cinquième dans sa série
de 100 mètres, qu’il couvrit en 1 m. 18 s.,
alors que Normand .Ross fit 1 m. 1 s. 2/5)
et le tennis.
En mixte, Deeugis-Mlle Lenglens sont
vainqueurs, et en single dames, notrei
championne remporte une magnifique
victoire.
Et pour terminer le classement par na
tions. L’Amérique arrive en tête avec 210
points; la Finlande suit avec 91 points;
puis viennent la Grèce, 90; l’Angleterre,
y 0, et la France, 35 points.
Ce n'est peut-être pas très brillant,
mais si l’on pense à nos 1,400,000 morts
et à nos 3,000,000 de mutilés, on est en
droit d’espérer beaucoup mieux pour les
olympiades de 1924.
A. S AM EN AY RE.
— .--n.-
Tablées °*(
feu
L'an 490 avant J.-C., en fin de journée ,
après la bataille dont Hérodote o, parlé
avec admiration, un homme de troupe
sortit des rangs vainqueurs et s'en fut,
tout courant, apporter le communiqué à
ses concitoyens.
L'effort qu'il fit fut tel qu'il mourut à
l'arrivée.
Il avait eu, toutefois, le temps de
s'écrier : « Réjouissez-vous nous sommes
vainqueur s ! »
Cette bataille, épisode final de la pre
mière guerre médique, c esr la bataille de
Marathon gagnée par les Grecs de Miltia-
de sur les Perses.
Cet homme de troupe, c'est le fameuc
« Courrier de Marathon ».
... Il est remarquable que cet exploit ait
conservé jusqu'à nous la simplicité pre
mière. Car on saie assez le travail du
temps sur les gestes et sur les mots dont
les peuples gardent le souvenir. Il est en
core remarquable que Von n aît pas ren
du méconnaissable le fait lui-même par
ce qui doit le fixer impérissablement.
Rien ne pouvait mieux convenir, pour
commémorer la course tragique du guer
rier grec, que cette épreuve pédestre à
laquelle participent les athlètes olympiens.
Et sur le Marathon, éternellement, pla
giera l'âme héroïque du porteur de la bon
ne nouvelle.
Rarement, les hommes furent aussi
heureux.
En matière de commémoration, l'inten
tion n'est pas suffisante, car le marbre et
le brome ne sont pas éloquents de leur
nature. Il est nécessaire que la pensée
qui les anime leur communique une flam
me sensée.
Il est vrai que, hors les statues, les
temples, les rues, les fontaines, les édicu
les et édifices publics, les squares, les
asiles de nuit , les groupes scolaires, les
stades, les musées, lu* arcs triomphaux
et les piscines, nous n'avons guère de
choix
Aussi tombons-nous généralement dam
un ridicule touchant. Tant et si bien que
l'objet et le sujet, incffablement confon
dus, sont absolument introuvables.
Croyez-vous que Rodin ne se soit .pas
abusé en syuthétisant la pensée, laquelle,
est subtile par essence, avec f c colosse
luissant dont la musculature est toute en
tière tendue pour on ne sait quel effort ?
O guerrier antique qui dort là-bas par
iai les plus nobles souvenirs de l'huma
nité, sois heureux ! Ton dévouement que
seuls tes frères de Verdun ont surpassé,
nous a été transmis fidèlement. Sois heu
reux, vieux soldat... Car l'âme exégète
d'un sculpteur ditlettante n'a pas attenté
à ta beauté en te taisant « arriver dans ,
un fauteuil ».
ANDRE ALLEMENT.
ou une épreuve de fond, lancer le disque
ou le poids, jouer au rugby ou tenir cinq
rounds de boxe à des enfants de douze ans;
mais il est très naturel, il est normal, il est
bienfaisant qu’il coure un 40 mètres vitesse,
qu’il s’exerce à la pratique de la course,
qu’il lance une balle, qu’il apprenne à bien
sauter.
S’il n’est pas logique d’organiser des com-
r l • i • - - ■»
être utile au point de vue physique ? Telle
est la question qui.a guidé les fondateurs
de la méthode dans' leurs recherches.
Ces enfants ne savent pas respirer ;
l’inspiration n’est pas assez profonde, l’ex
piration est insuffisante; ils aspirent in
différemment par la bouche et le nez, ex
pirent de même. La gymnastique de cet
âge sera donc éminemment respiratoire ; - - - —y— 7 M F“î"
elle se composera d’exercices et de jeux P. 1 ^ *J S > concours p°ur'des enfants de
oui apprendront à l’enfant à aspirer l’air, -iLr^v, P^? 451 ^^ cependant, de les
a le faire entrer largement dans les pou- i^SL? 01 * ^dividuellernent et a\ec profit à
mons, à l’y garder un certain temps, à l’en 0 I e * ,^ es c o m petitions amèneraient des
Phaser convenablement ' exagérations, la pratique individuelle pro-
D’-autre part, ces exercices permettront «nfanf? D , ailleu[ j s ’ J es
à l’instructeur de se rendre compte des , Lcr^rinri^^iiio P f aS ’ -î^ 118 tou . t f e3
difficultés que certains éprouvent à respi- .. 3 01 i e compe ^ô
rer normalement, de dépister ceux qui sont i p/; ^ n:a V lclIn r P a ^ *
atteints d’affections respiratoires, de les . ♦ , A ‘ Sz-fuîîî/ e a 1110
signaler aux parents qui les confieront au _ F c f e , 3 , Q ehU * ats ^ pour } e
médecin garçon. Et s il n est pas necessaire que la
L’enfant de quatre à six an3 est en pleine illébnreïfnirc - a °-)J se
période d’accroissement osseux et mus- S"
oulaire; lui imposer des exercices muscu- x i 1 1 es P Irer ’ a
laires intenses serait vouloir l’arrêt de son mouvement 6 moL ’ a 01(ionn , er des
ossification par le développement de sa rfi 5 eS i geS . t ® S| n l& ?
musculature. Cependant il a nécessaire- n r h rn „ Jj. îio a P acc * ^ n - na
ment besoin de mbuvement pour activer r»émnnv i tüî 8 ^ er f 10e9
ses fonctions de nutrition, et l’élimination et 3- nS leUrs
des déchets; il est nécessaire que ses mus- iTi t par
clos s’harmonisent avec le développement nin ! 0 ^ ' n n i Prn7 S 0 S? rs * danSeS
de son ossature; c’est pour-cela qu’on lui dans ses (< mouve -
fera pratiquer toutes sortes d’exercices de L’éducation physique des écoliers peut et
bras et de jamlios, de mouvements du tronc, c j onc &
d’exercices de lancer, de saut, sous la for
me de « jeux d’imitation » ; le sonneur,
te menuisier, le scieur, le terrassier, le na-
loppera ainsi normalement, sans 'iaagu«,
tout en jouant, toutes les parties de son
petit corps; il apprendra à coordonner ses
mouvements, à éviter les gestes désordon
nés, saccadés, incomplets.
En dehors de ces résultats, qui sont déjà
appréciables, il prendra l’habitude de bien
se tenir, de bien marcher, de bien courir,
il apprendra déjà à se discipliner, à réfré
ner ses élans, à maîtriser sa petite vo
lonté.
3 préparer l’éducation plus complè
te, plu s intensive des adultes pour le plus
grand profit des individus, le plus grand
bien de notre race et nour une nlns.hifil-
A. L AV OH RC ADE,
Instituteur.
»
* *
Que Sera la leçon d’éducation physique
pour les enfants, de six à onze ans ? La
réponse est donnée, en principe, par l’ex
trait suivant du programme de Joinville
« Dans chacune des catégories d’âge sco
laire, les lois de croissance et de dévelop
pement général nous montrent, sinon des
compartiments, du moins des démarcations
qui limitent les possibilités physiques de
l’enfant, de l’adolescent et dont il faut que
l’éducation physique tienne compte, sous
peine de manquer son but, qui est le dé
veloppement et le maintien des facultés
physiques de l’être humain, à tous les âges,
selon les règles positives de la vie et non
selon des conceptions abstraites. »
En application de ce principe la leçon
pour enfants de six à onze ans, tout en
visant plus spécialement le perfectionne
ment de l’appareil respiratoire, sera com
posée d’une série de mouvements physi
ques et de jeux combinés de telle sorte,
qu’à la fin de la leçon, l’élève ait mis en
action successivement tous ses moyens
physiques. Les mouvements et jeux sont
classés dans l’ordre ci-après selon les exer
cices fondamentaux auxquels ils préparent,
savoir ; marcher; grimper, escalader; sau
ter; lever, porter; courir; lancer; attaque
et défense. (Règlement de Joinville.)
La préoccupation unique est de dévelop
per l’enfant normalement, harmonieuse
ment, d’assurer le fonctionnement parfait
de ses articulations, le jeu souple de ses
muscles, la parfaite régularité des gran
des fonctions de la vie, de lui donner (gar
çon ou fille) toujours plus d’aisance dans
ses mouvements, plus d’à-propos dans ses
gestes, de grâce dans sa démarche.
Du fait de la méthode, les parents ont-
ils à craindre pour leurs enfants des acci
dents graves, des déformations, des lé
sions, de la fatigue musculaire ou nerveu
se ? Toute exagération physiologique, tou
te manifesetation acrobatique dangereuse
ou préjudiciable à la santé de l’enfant
n’est-elle pas rigoureusement écartée ?
*
* *
XjEliS R^JQ-ATBS
« Le thé »
vainqueur de la Coupe d' Arcachon 1Q20
« Mac-Miche »
vainqueur de la S.V.A. iq2o
« Primevère »
vainqueur de la Série jnationale iq2o
La méthode vaut-elle pour les enfants
de onze à quatorze ans ? Reportons-nous
au texte du règlement de Joinville. Nous
y trouvons : « Mêmes exercices que de
neuf à onze ans. Donner aux exercices un
caractère plus utilitaire. Applications élé
mentaires. » Que signifient ces mots : « Ca
ractère plus utilitaire; applications élé
mentaires. » Nous venons de prouver que
les mouvements, exercices, jeux ont une
utilité immédiate; mais il faut prévoir des
services pour un âge lointain et chercher
à être utile physiquement à l’homme à ve
nir. tout en étant utile à l’enfant. C’est pour
cette raison qu’on a voulu C'ommencer à
inculquer à l’enfant, dès l’âge de onze ans,
la pratique de certains sports qui lui ren
dront plus facile, plus rapide, moins oné
reux pour tous, son apprentissage du mé
tier de soldat.
Est-ce déraisonnable au point de vue
civique ? Les nécessités de la dernière
guerre viennent de démontrer que tout
i Français doit être physiquement en état de
; servir utilement son pays et de le défen-
! dre.
| Y a-t-il, physiquement parlant, erreur
I à commencer dès l’âge de onze à douze
! ans, cette éducation utilitaire, cette pré-
; parution sportive ? Nous allons, au moyen
; d’un exemple, montrer comment une leçon
! d’éducation physique pour enfants de onze
à quatorze ans peut comporter une utile
préparation sportive et même des épreu
ves dites sportives, sans toutefois choisir
Natation et water-polo
Sporting-Club Uni ver si taire
de France
contre Bordeaux Athlétie-Olub
le dimanche 29 août, à 15 heures,
au deuxième bassin.
Le Bordeaux Athlétic-Club, toujours sur la
brèche pour favoriser le développement de
la natation dans notre région, organise poui
dimanche après nidi une grande réunion
nautique qui l’opposera à i’exceJlente équipe
parisienne du Sporting-Club universitaire dû
France.
Nui doute que la foule des grands jours
ne vienne nombreuse assister à cette mani
festation d’autant plus que cette réunion esl
organisée pour dédommager le public qu ;
était venu nombreux assister au match
B.A.C-Rennes du 25 juillet dernier et qui
n’eut qu’un programme médiocre par suite
de l’infériorité (les Rennais Un pourra ju
ger que le prix des places est réellement un
prix de faveur, malgré 1-es gros frais d’orga
nisation et de déplacement, mais que les
nombreux sportsmen qui assisteront à ce
gala nautique se retireront enchantés, et les
nageurs et organisateurs bacistes trouveront
là leur récompense.
Pour cela, pas de doute à avoir. Le S.C.U.
F. déplaçant sa meilleure équipe, fournira
une exhibition sans précédent à Bordeaux.
La valeur du team seuflste est réelle, c’est
le vieil adversane de la Libellule dans le
championnat de Paris et qui ne succombe
que de justesse devant les champions de Ri-
gal. • •
De plus, le S.C.U.F. vient de faire une
tournée remarquable en Angleterre, triom
phant de beaucoup de Clubs, résistant même
à des équipes de comtés; dans les courses le
jeune Lasquin'triompha de tous les juniors
anglais qui lui furent, opposés au cours de
cette tournée.
L’équipe de water-polo comprend plusieurs
internationaux et sélectionnés. Voici du res
te la composition de l’équipe parisienne :
But : Brassier (goal de la Libellule), qui
remplacera Thorallier; arrières : Paye et
ChaJaye (international); . — demi .- Rodieir
(international); — avants: Lasquin, Robert
(sélectionné Paris-Nord), et Gruaz.
Accompagneront l’équipe et participeront
aux courses : Thomas, champion suisse des
100 mètres, en 1 m. 7 s.; Besnaçd, le nageui
de fond bien connu vainqueur de nombreu
ses traversées; Hermant et Bérenstihe, na
geurs complets.
A une telle équipe, le B.A.C. opposera sa
meilleure équipe, celle qui o. tenu tête bril
lamment aux. champions de Paris et du
Lyonnais et qui sera même renforcée par la
présence ae l’international Roldes, de la Li
bellule, qu’un empêchement de la dernière
heure a éloigné du Sladium d’Anveirs, car
Roldes, plusieurs fois international, était en
core désigné pour jouer dans l’équipe de
France aux jeux olympiques d’Anvers. L’é
quipe baciste sera choisie dans les éléments
suivants : Fonteneau, Conte, Rebeyrol, La-
daricatte, Cazemave, Rouyer, Lacabanne,
Roldes.
Dans les courses, la formidable phalange
baciste défendra les couleurs bordelaises
contre les convoitises parisiennes.
Mais tout n’est pas là. Une tentative de
record sur 400 mètres, un match sensation
nel sur 100 mètres brasse qui opposera le;
meilleurs brasseurs bordelais au petit pro
dige Lasquin; un relai qui sera des plus
intéressants; un concours de plongeons. Du
sport gaî et un numéro inédit qui sera la
surprise.
Ajoutons que les meilleurs nageurs borde
lais ont promis leur concours.
Le prix des places est des plus modérés :
Places assises, 3 fr.; deuxièmes, 2 fr., troisiè
mes, 1 fr.
Les moyens de locomotion pour se rendre
au deuxième bassin sont les trams des cours
Bacalan ou Médoc.
Traversée a la nage
du bassin d’Arcachon
22 août 1920
Ce fut un réel succès, à tous les points de
vue. La foule des baigneurs qu'Arcachon atti
ré au mois d’août, se grossit considérable
ment des baigneurs d’un jour aue le voyage
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