Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 juillet 1920 31 juillet 1920
Description : 1920/07/31 (N142). 1920/07/31 (N142).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45590057
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
Le numéro
40
centimes
ATI
Le numéro
40
centimes
BORDEAUX, 8, rot Porte- Dijeaax
(Téléphone : f «')
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit, tout oe Q\i , il sa.it
Sait tout o© qui ; il dit
* • . i six mol» 23 n*.
Abonnements J un an is fr.
G fr.
R ÉDACTEUR EN CHEF s H ENR Y Hoursiangou
N° 142 — Samedi 31 Juillet 1920
Licence
me
Depuis que les transformations énergi
ques de l’organisation sportive semblent
devoir provoquer un nouvel essor du mou
vement athlétique, une véritable encyclopé
die émanant d’auteurs les plus disparates,
vient s’abattre, dans nos dictionnaires spé
ciaux, sur le mot « amateur ».
Ce que l’on veut surtout obtenir, par les
transformations citées plus haut, c’est la
■ pureté du sport, e’est l’amateurisme inté
gral. A cette même place, il y a huit jours,
notre éminent confrère, Frantz Reichel,
vous a dit ses craintes et ses espoirs. Je
vous avoue que moi, j’ai beaucoup plus de
craintes que d’espoirs.
il faudrait d’abord adopter — et homo
loguer officiellement — une définition net
te et précise du mot « amateur ». Au der
nier Congrès de l’Union, à Paris, on dis
cuta là-ckssus .pendant deux heures, et on
n’arriva point à se mettre d’accord; on
laissa la chose en suspens
Force
et beauté
Personne na songera à nier l'importan
ce de la loi sur l’éducation physique, obli
gatoire qui vient d’être votée par le Par
lement. Malgré les innombrables Sociétés
de gymnastique et sportives qui fleuris
saient chez nous depuis longtemps, il est
bien évident que la culture du muscla
n’avait et n’aurait probablement jamais
atteint le point de développement et de
perfection qu'elle va prendre avec la nou
velle loi et l’obligation qui est imposée
■aux deux sexes de s’y conformer.
Lu notion de force physique n’est pas
la seule en jeu, au reste, comme on pour
rait le croire au premier abord, ni mémo
celle de la santé publique au nom do la
quelle ces nouvelles dispositions législati
ves ont été proposées et votées. Qu’on la
, veuille on non, par la nature des choses,
j une autre question va surgir tout naturel-
j lement, se greffer sur la prmière et pren-
1 dre avec le temps toute son ampleur :
c’est l’importance énorme que, à la fa-
I veur de cette gymnastique rythmée, va
A ~ . . , , r • t ! prendre, ou plutôt, reprendre, la beauté
Au Congrès de rugby a Lyon, on décida physique
qu'un professionnel de boxe pouvait par- j x . . ,
? • ^ . r •. n,o-hv Déjà, depuis la guerre et 1 arrivée chez
4alternent fane ^ ^ *■ - nous, des plus heureux spécimens de
\ ous comprenez qu apres ça, on peut ire peau té mâle anglaise et américaine, si
F échelle : l’amateur ne tombera pas; il est g on 0Sft (p rej e p e avait subi un regain de
trop bien soutenu. ! faveur, et .de bons observateurs des
M. Marcel Prévost n’a-
qu on enargera sans aoute 1 nvauciuic ( \cuum pus un: sans noter ce retour carac-
française de nous donner d’ici l’an 2.000, | téristiquo. Mais que sera-ce-demain avec
Alors, à défaut d une définition précisé, j mœurs comme
u’on chargera sans doute l’Académie j vaient pas été ;
française de nous donner d’ici l’an 2.000, j téristique. Mais
on a trouvé qu’on pouvait tout de même j l'obligation où vont se trouver tous les
dans la pratique, faire respecter l’amateu- i )*V nes ? rMl «f. ls -t.toutes les jeunes ïran-
I" . h.-hj il ou, imn- ! «« cultiver jusqu a 1 harmonie par-
ri s nue et étouffer le racoolage ; et en îma
gina la licence unique. Ah ! la belle inven
tion !
Certes, Léconomie en est séduisante;
mais avant de'me faire une opinion, j’ai
voulu voir un peu son fonctionnement. Et
_ . 1 „ ! „ À — « ^ Ml x drv i'én 1-
faite toutes les parties de leur corps dans
le but avoué de leur conserver la santé,
dans l’espérance secrète de leur donner
de la beauté ?... Ce peut, être toute une
petite révolution en germe.
On ne s’avise pas, bien entendu, de pré-
nour, sommes en pleine période de réali- tendre par là que nos pères et nous-mê-
j » - , i die hommage et justice à toutes les beau-
surtout filial mu-inant que - ' * tés et principalement à ,1a féminine, mais
Autrefois, ic est de rugby que je p< - j ^ f au j. avouer g Ue j a masculine nous tou-
le — on attendait l’époque des champion- | c p a jj- beaucoup moins et que nos compa-
nats pour être fixé sur le choix d’un athîè- | g nes elles-mêmes n’y attachaient pas une
te. Quand il avait joué un seul match offi- importance d’ordre exclusif,
ciel, pour un club, il était « brûlé », pour
tout autre club. On a cru bon d’éviter des
atermoiements immoraux, en fixant du 1er
juin au 1er septembre, la date où les
joueurs pouvaient changer de club. Et il
ne faut pas beaucoup réfléchir pour s’aper
cevoir que l’on va obtenir un résultat abso
lument contraire à celui que l’on attendait.
En effet, dans l’ancien système, on pen
sait plus ou moins aux mutations possibles ;
les pourparlers faits sans hâte, gardaient
presque un caractère amical, et s’étei
gnaient souvent sans résultat. Aujourd’hui,
c’est le marché officiel, consacré par une
date officielle; Messieurs les maquignons,
la foire est ouverte le ier juin : les pou
lains sont dans l’arène; mais dépêchez-
vous, car le ier septembre, à minuit, le
beffroi sonnera l’extinction des feux; et
nulle vente ne sera plus permise. Et alors,
mes amis, quelle ruée ! ! Il faut dans trois
mois en avoir fini; vite à la besogne î !
Voilà ce que nous venons de voir cette an
née, et la honteuse farce n’est pas finie;
il reste encore tout le mois d’août aux re
tardataires pour risquer des enchères avan
tageuses.
Ne dites pas que j’exagère. Vous savez
très bien que tel arrière ne jouera cette
saison, ni clans son dernier club, ni dans
sa propre ville, mais que la cité voisine en
bénéficiera ; que tel avant, changera sa ré
sidence de 600 kilomètres, mais qu’au prix
où est le vermouth, il peut se permettre
un tel déplacement ; que dés démissions en
masse et uniformes arrivent à divers clubs
de militaires d’un même régiment.
Vous savez tout cela, lecteur, et vous
êtes comme moi impuissant à le modifier.
Et je constate avec tristesse que la licen
ce unique n’a rien fait, absolument rien.
Où est le remède ? Chi lo sa ? Dans uqe
refonte morale des individus. Chimère, hé
las ! Mais je vois notrie beau rugby sur une
bien mauvaise pente ! Et je voudrais que
les vrais coupables, dirigeants de club, in
conscients, poussés sottement par un or
gueil de clocher, commencent à faire sé
rieusement leur propre éducation athléti
que et qu’ils ne confondent plus sport avec
vanité.
VI DI A M-M A R TIN,
docteur en droit, vice-président
de la Commission de rugby de la
Côte-d’ Argent.
LIRE EN DEUXIEME PAGE •
LES CALENDRIERS
. DE RUGBY
MARCEL DUPUY EST CHAMPION
La cérémonie traditionnelle
de la remise du maillot tricolore.
- ■ tOliché Sporting.)
Bien mieux, si nous voulons faire
l’aveu véritable de nos sentiments en cet
te matière, convenons que cette dernière
forme du beau, quand elle était trop ca
ractérisée, était bien près de choquer les
uns et les autres : les hommes, d’abord,
auxquels elle apparaissait inutile, osten
tatoire et vaniteuse, quelle que fût la
modestie de celui qui la possédait. Enfin,
les femmes elles-mêmes, tout en n’y étant
j 3 as, bien entendu, insensibles, croyaient
de bon ton de ne pas insister à son sujet-
Une.femme disait volontiers de «on ma
ri qu’il était très intelligent, eu même
très élégant, qui n’eût pas osé avouer
qu’il était, très beau, quand même c’eût
été une vérité éclatante. On craignait le
sourire, la moquerie... Bref la beauté
physique était une qualité que les uns dis
simulaient avec gêne, alors que, au con
traire, beaucoup d'autres, du sêxe oppo
sé, Laffichaient avec complaisance.
Cette absence de mesure nous enseigne
comme, an fond, peu" de personnes la con
naissaient et la savaient goûter. En se
ra-t-il de même demain avec l’éducation
physique obligatoire ? Nos enfatns ne
vont-ils pas être impressionnés par une
foule de choses qui ne touchaient guère
ou que nous n’apercevions point ? La lai
deur ou même la simple disgrâce physi
que ne va-t-elle pas les choquer comme
ai ne hérésie au sortir de leurs gymnases ?
Ne vont-ils pas devenir des juges sévè
res ? Et seront-ils tentés, plus tard, dans
la vie, de sacrifier quoi que ce soit à cette
beauté des lignes ?...
On aimerait pouvoir répondre à toutes
ces questions dont la solution peut influer
si curieusement sur nos mœurs et nos
idées. En tout cas, il semble bien, dès
maintenant, que si la nouvelle loi éduca-
trice n’a pas des retentissements aussi
lointains, elle tend a mettre en évidence
d’une façon toute nouvelle une certaine
harmonie corporelle, une certaine forme
de beauté physique dont personne n’aura
plus à rougir ou à être choqué, puisqu’on
la proposera à F admiration de tous.
J. B.
AVIROM
QUELQUES CHAMPIONS DE FRANCE
De gauche à droite: Ali Khan (100 m.), Seùrin (200 m.), Féry (400 m.), Ichard (Marathon), André (no et 400 mètres haies).
1 ’ " ~. (Cliché Sporting.)
Pourquoi l’éducation physique des femmes
Au sujet des Olympiades
J’ai fort regretté de ne pouvoir assister
aux régates internationales de Paris,
mais si j’en crois les comptes-rendus des
différents journaux sportifs, je vois avec
plaisir que la province a éhahee de rem
porter, en la Société de l’Aviron bayon-
nais, le championnat de France à quatre
rameurs. Ce challenge, que détenait en
1911 - 12 , la belle équipe du R.C. castillon-
nais, qui représenta notre pavillon aux
Olympiades de Stockholm, aurait ainsi des
chances de nous revenir, et, pour ma part,
connaissant les rameurs de l’Aviron, je
crois que ceux-ci, s’ils savent garder leur
forme, ont de grandes chances de triom
pher dans la compétition nationale. Tous
mes vœux de vieux rowingman les accom
pagnent, car je suis avec les travailleurs
imbus d’un esprit sportif assez rare chez
certains, estimant que la province, avec
un peu d’entente aurait pu créer une
équipe mixte à huit de réelle valeur, car
non partisan d’un quatre et d’un deux
mixtes qui doivent, avant tout, être ho
mogènes, j’estime que huit rameurs de
classe dans un Club sont, à l’heure ac
tuelle, assez rares. Les Clubs de notre
Sud-Ouest sont assez riches en rameurs
de valeur pour tenter un rapprochement,
que Paris, au dernier moment, nous don
nera en exemple. Allons, province, serrez-
vous les coudes, en football comme en
aviron vous pouvez triompher, mais faut-
il que cet esprit mesquin de clocher qui
règne malheureusement en rowing dis
paraisse. Aux dirigeants d un chauvinis
me exagéré de faire leur mea culpa. Pour
ma part, je crie casse-cou, car sans vous
en apercevoir vous créez un malaise dans
notre sport, qui a tant besoin d’encoura
gement et de bonnes volontés.
L’honneur de notre Sud-Ouest est en
jeu. Croyez-moi, le succès final vaut bien
quelques abandons de rancune personnel
le et de clocher. L’Union fait la force, dit-
on, c’est un dit-on très juste. Ayez, Clubs
régionaux, ce beau geste, l’aviron y ga
gnera, les rameurs vous applaudiront et
les vrais sportsmen, loin de vous blâmer
renaîtront, de leur apathie qui ne deman
de qu’à se transformer. Tels sont les
vœu* sincères d'un ancien rameur, qui
quelquefois, au fil de l'eau, songe au
temps jadis. Puisse-t-il être écouté.
TRICOLORE .
Dans la discussion qui passionna le Sé
nat, au sujet de l’obligation de l’éducation
physique pour les filles,plusieurs sénateurs
élevèrent leur voix pour protester contre
cette obligation, et le gouvernement fut
obligé de la réduire, à l’âge scolaire, lais
sant l’éducation physique facultative après
cet càge.
Nombreuses sont cependant les raisons
qui militent en faveur de cette obligation.
La constitution physique de la fillette
jusqu’à sa puberté est identiquement la
même que celle du garçonnet, si l’on se
place au point de vue fonctionnement de
l’organisme. La fillette a les mêmes orga
nes, qui assurent les mêmes fonctions, tout
comme son camarade du sexe fort.
Or, il est bien reconnu de tous que le
mouvement, la course et les exercices au
grand air" développent le corps, aident au
bon fonctionnement des organes, qu’ils peu
vent, s’ils sont bien dosés, guérir, ou tout
au moins atténuer, certaines tares hérédi
taires, certaines riiorbidités, remédier à
quelques faiblesses organiques.
Pourquoi le garçon est-il, dans^ notre lé
gislation scolaire, appelé a bénéficier de
l’éducation physique, et pourquoi la fillette
ne le serait-elle pas ? Ce qui est utile à l’un
ne le serait-il pas à l’autre et chacun ne
gagnerait-il pas également un peu de force,
un peu de vitalité à la pratique des exer
cices physiques. Il suffit, pour répondre,
d’en appeler au témoignage des fillettes de
nos campagnes. Jusqu’à l’âge de douze ans
environ, ne sont-elles pas tout aussi robus
tes, tout aussi résistantes, tout aussi agiles
et souples que les garçons du même âge ?
et cela parce qu’elles exécutent les mêmes
travaux que leurs frères, qu’elles courent,
sautent, qu’elle s grimpent, se bousculent,
tombent, n’ayant d’autre orgueil que de
faire comme eux.
D’autre part, notre système d’éducation
des enfants leur impose des fatigues peu en
rapport avec leur âge et avec leurs forces.
L’orgueil de la grande majorité des parents
est de pouvoir montrer une fillette prodige,
sachant, vers l’âge de sept ans, lire, écrire,
compter comme « papa et maman », ayant
déjà apris une multitude de fables, voire
môme de pièces de théâtre, connaissant déjà
les éléments d’une ou deux langues vivan
tes, « faisant » encore de la musique, de la
broderie, de la peinture, etc., etc. L’énorme
somme de travail que doit fournir la fil
lette,. provoque une tension nerveuse très
grande, qui amène une lassitude physique
d’autant plus accentuée, qu’elle travaille
généralement en classe avec plus d’appli
cation que le garçon.
* *
L’enseignement est donc tout aussi dépri
mant pour les fillettes que pour les gar
çons, sinon davantage. En outre, elles sont
dans un état d'infériorité physique sur les
garçons, par l'usage du corset. Beaucoup
trop de blettes sont habituées à le porter.
Sans doute, les mamans sont à l’heure ac
tuelle suffisamment instruites sur le rôle
néfaste du corset à « baleinés » rigides et
fortement lacé, mais presque toutes cepen
dant éprouvent le besoin, sous le prétexte
de retenir robes et jupons, de gainer le
corps de leur fillette dans un corset de toile
très épaisse qui n'a pas l’avantage d’obliger
le buste à se tenir droit, car il n’est pas
suffisamment rigide, mais qui a le grave
inconvénient de comprimer continuellement
la cage thoracique rendant la respiration
écourtée et celui de gêner les mouvements
des muscles du tronc, les flexions latérales
surtout.
La vie de la fillette à la maison a le mê
me caractère antihygiénique qu’à l’école :
la fillette reste plus longuement assise que
le garçon aux côtés de sa maman occupée
à des travaux de couture, de broderie, pen
dant lesquels sa poitrine est constamment
comprimée; ses articulations toujours dans
les mêmes positions, ses muscles toujours
à l’état de repos.
Elle serait donc nécessaire do réagir à
l’école avec plus de vigueur auprès des
fillettes par l’éducation physique qu’auprès
des garçons, pendant la période scolaire.
Il est d’autres résultats que l’on peut
obtenir pour la femme par l’éducation phy
sique de la fillette, résultats qui, pour être
d’une échéance éloignée, n’en sont pas
moins à envisager et qui militent en faveur
de l’obligation scolaire.
Tout d’abord, la fillette qui aura pratiqué
les exercices physiques, y aura pris goût
eL-continuera, par la suite, à vouloir béné
ficier des avantages qu’ils procurent à tous
les âges; de sa propre volonté elle conti
nuera à « cultiver » ce que l’éducation obli
gatoire scolaire lui aura appris; elle ne sera
pas aussi réfractaire que l’ont, été les gé
nérations précédentes.
Do nos jours et malheureusement trop
souvent, la femme doit travailler pour ai
der à l’existence de sa famille. Nombreuses
sont les mamans qui sont obligées de tra
vailler à l’usine, à la fabrique,aux champs,
à la maison, à des travaux souvent pénibles,
et qui cherchent à gagner chaque jour da
vantage, n’épargnant pour cela aucune pei
ne, Et même, chez elle, dans son ménage, la
femme ne doit-elle pas être alerte, robuste,
rompue à toutes les fatigues,- depuis celles
qu’imposent les longues veilles au chevet
de se s enfants malades jusqu’aux fatigues
d’une prosaïque lessive ? Est-ce à des dé
générées au point de vue physique que l’on
peut imposer tous ces travaux, toutes ces
fatigues ?
Quoi qu’en disent certains, l’avenir de la
race, sa prolifération, sa vigueur seront in
fluencées par la culture physique de la fem
me. Les Suédois, en ont fait depuis une
cinquantaine d’années une heureuse expé
rience : la moyenne de la taille s’est élevée,
en effet., chez eux, au cours de cette pério
de, de 5 centimètres : il est vrai que leurs
collèges de gymnastique reçoivent la tota
lité des enfants d’âge scolaire, garçons et
filles.
*
♦ *
Les arguments en faveur de l’obligation
abondent : la femme a une tâche supérieure
à remplir, celle de la procréation. Pour
qu’elle s’en acquitte de la meilleure façon,
avec le maximum de réussite pour la vie de
l’enfant et avec le minimum de dangers
pour elle, certaines conditions doivent être
réalisées : le bassin, solidement ossifié, doit
être attaché au reste du corps par des mus
cles bien développés, entraînés par un tra
vail continuel, ayant l’habitude du travail.
Les muscles abdominaux doivent être suffi
samment résistants pour supporter le poids
du fœtus et cependant avoir assez de sou
plesse, d’élasticité pour se distendre au fur
et à mesure des besoins de la grossesse.
Après la délivrance, ces mêmes muscles,
ne doivent pas se relâcher si la femme veut
éviter d’être disgracieuse. C’est par des
exercices appropriés qu’elle parviendra à
redonner aux muscles abdominaux leur
tonicité, qu’elle évitera les déformations,
qu’elle conservera la beauté de ses formes.
Dans une étude d’une grande valeur, le
professeur Wallich, a démontré que la plu
part- des accidents de maternité provien
nent de l’insuffisance des muscles chez la
femme, et que la natalité est influencée par
le nombre de ces accidents.
Tl a même prouvé que l’allaitement pro
fite, comme toutes les autres sécrétions, de
l’activité circulatoire et respiratoire pro
voquée par. les exercices physiques.
L’utilité de la culture physique pour la
femme ne pouvant être mis en doute, y
a-t-il une raison de morale qui doive faire
hésiter nos législateurs sur les mesures
d’obligation ? Je ne le pense pas et voici
pourquoi :
Quand l’éducation physique sera entrée
dans la période des réalisations, un costume
spécial sera donné à chaque exécutant et a qn æ&c*
dont la forme particulière conviendra aux | C0OOHT10S
filles. Tl n y aura donc rien à craindre qui
puisse choquer la décence, ni porter attein
te aux bonnes mœurs.
D’autre part, les leçons seront données
par les maîtresses. Quoi d’immoral, quoi de
répréhensible à ce que des fillettes qui se
voient tous les jours, qui jouent entre el
les sur la rue, en classe, prennent en leçon
de gymnastique, des positions jugées peut-
être indécentes pour un salon, mais tout à
fait naturelles en gymnastique et cela sous
la direction d’une temme qu’elles voient
tous les jours; à qui elles se confient bien
souvent autant qu’à leur maman ?
Dans les écoles mixtes des campagnes,
la leçon sera dmnee soit par un maître, soit
par une maîtresse, à une poignée de garçons
et de filles en commun, c’est vrai, mais me
que s instants après, seules avec, leurs frè
res, leurs camarades, dans les champs, dans
les bois, gambadant, gesticulant, pirouet
tant dans un costume qui est bien souvent,
moins décent que celui*du gymnaste ?
*
* «
Et Targurr.ent vaut encore pour les fil
lettes des grandes agglomérations. Je n’ose
croire qu elles seront plus perverties par
les exercices même les plus « scabreux »
que par les spectacles des théâtres ou des
cinémas où elles ne manquent pas d’aller,
ou par la vue des obscénités qui s’étalent
sur bon nombre d’affiches, sur les murs ou
dans les journaux qu’elles peuvent acheter
librement.
J'ose même ajouter que l’exercice physi
que dans la période après la puberté aura
le même effet salutaire qu’il a sur les jeu
nes gens, à savoir que la fatigue muscu
laire bienfaisante du travail physique apai
sera leur sens trop prompts à « s'alarmer »,
surtout lorsque l'oisiveté et le repos trop
prolongé les surexcitent. Les instants que
la ,jeune fille de la bourgeoisie, des classes
aisées consacrera à l’exercice au grand air
lui seront plus profitables au point de vue
moral que la lecture de nombreux et insi
pides romans, que les papotages dans des
salons hermétiquement clos, ou que les
fox trott » et les « two-step » dans des
atmosphères écœurantes.
Elle s’habituera, elle aussi, tout comme
ses camarades du sexe fort, surtout S 1 ' elle
pratique des jeux d’équipe à maîtriser ses
nerfs, à. entraîner sa volonté; elle apprendra
a ne pas tenir compte des petits bobos, des
mesquines blessures d’amour-propre,la no
tion de solidarité s’ancrera davantage dans
son esprit.
Enfin, quelle plus belle école de grâce
clans le geste,de joliesse dans les manières
cio hoiae dans 1 attitude, de noblesse dans
Je maintien, que la gymnastique, surtout
celle préconisée par Joinville et les maîtres
actuels, Démeny, Racine, Hébert, Sandoz,
lissier, etc. ! Car il ne s’agit pas, bien en
tendu, d imposer à nos filles la pratique
clc.s mouvements brusques des bras ou des
jambes pas plus que les exercices aux an
neaux et au trapèze du célèbre Amoros
mais bien une gymnastique de développe
ment, d assouplissement qui concoure à
donner * ’ *
donner à la femme toujours plus de grâce
toujours plus de beauté. b ’
LAFOURCADE,
instituteur.
POURQUOI continuer
à payer VATHLÈTE
40 centimes
PUISQUE, en s abonnant,
il coûte seulement
s>£ leur p%oPze
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CS»T-&'e.WTRAÎNE ftoafk LES JG.ua
I
OtVMPiqu^
JCliché Sport!ne.)
AU S TAD IUM
Les “ as ”
du Tour de France
Thys, Lamfeot, Barthélémy,
Chassai, Parisot, Dorfeuille
aux prises sur 100 kilomètres
Avec, une formule nouvelle qui semble
avoir recueilli l’assentiment unanime de
tous les sportsmen bordelais, la direction
du Stadium a eu l’heureuse idée de pré
senter dimanche, à 15 heures, dans une
américaine originale de 100 kilomètres, les
« as » du Jour de France.
Cette épreuve de 100 kiomètres sera di
visée en cinq étapes de 20 kiomètres, avec
après chacune d’elles, sprint, contrôle, si
gnature, ravitaillement et arrêt obligatoire.
Le classement général se faisant par ad
dition de temps pour les cinq étapes, cha
que équipe de\ra ainsi lutter ardemment
à cinq reprises pour s’assurer la première
place.
Et comme parmi les équipes engagées,
il faut citer particulièrement celles de
Thys. Lambot, Barthélemy, Dorfeuille,
Chassot, Parisot, les sportsmen sont cer
tains avec de pareils acteurs d’assister à
une réunion extraordinaire- dont l'intérêt
ne se ralentira pas une minute et qui per
mettra à tous les fervents de la petite
reine de vivre d’intenses émotions.
La lutte sera non seulement chaude en
tre les équipes précitées, mais elle sera
encore des plus ardentes entre elles et les
équipes régionales, car les Rorbaeh,
Apouey, 1 .aborde, Gabaroche, Bénassao,
Fauché, etc., pour ne citer que quelques
engagés, ont la sérieuse intention do pro
fiter de leur rencontre avec les rois de la
route pour démontrer leur valeur et les
obliger de s'employer à fond s’ils veulent
triompher.
Ge sera du sport, dans toute l’acception
du mot, qui sera offert dimanche aux fi
dèles habitués du Stadium.
LE PRIX DES PLACES
Prix des places : Tribunes, 8 fr.; prome
noirs de tribunes, 6 fr.; pelouses, 4 fr.; po
pulaires, 3 fr.;, militaires en tenue, 2 fr.
aux populaires. Enfants : demi-place. Tous
droits compris,
Billets d’avance sans frais au café Saint-
Projet, samedi après midi et dimanche ma
tin, jusqu’à 11 heures.
Les portes et guichets ouvriront à
13 li. 30 . La distribution des places de pe
louse cessera à 14 h. 45 . La réunion com
mencera à 15 heures.
L’orchestre Poulvelarie se fera entendre
THYS, Vainqueur du Tour de France
—— — —
Tablettes du grincheux
« Ali début du printemps 1913, une cu
rieuse conférence originale de M. Jacques
Delcroze, illustrée d'une persuasive dé
monstration plastique, initiait à Veuryth
mie un public élégant et cultive. Depuis
lors, Veurythmie est à la mode ... Et, en
tre les diverses gymnastiques elle est des
tinée à prendre un rôle original dans la
renaissance de Véducation physique. »
Je dois ces lignes au luxueux magazine
La Vie Heureuse. (Numéro du 5 juillet
19! 3.)
... L'an mil neuf cent treize est prodi
gieusement reculé dans le temps et dans
l'espace. 19to est à 1920 ce que l'hippa-
non est au cheval-vapeur... Car 1913 s'est
effacé devant la gloire terrible de 1914.
Nonobstant ce déplacement d'ères, il
m'a semblé utile de remettre au soleil ces
lignes ferventes.
L'eurythmie a pour but Venseignement
du rythme. On entend par rythme les
proportions qu'ont entre elles les parties
d'an tout. Or, ce « tout », eu l'espèce,
étant le corps humain, les parties seront.,
d'abord, le c erp eau, puis les nerfs et. en
fin, les muscles. L'eurythmie se propose
de coordonner les mouvements de nos
membres par une action concomittante
sur les muscles et sur les nerfs.
Je ne sais pas quelle est, actuellement,
car le plein sportif, la situation de la no
ble eurythmie. Je manque à cet endroit
du plus petit tuyau. J'ai peu fréquenté
les stades et les gymnases depuis 1913.
Cependant, si i eurythmie faisait autant
de bruit que la boxe, il est certain que
ion en causerait... F.t ce vocable qui nous
vient du grec ne tint m'ait pas aussi étran
gement à nos oreilles.
Il est incroyable que ion ait eu intérêt
quelque part à faire le vide ■ autour de
l'eurythmie naissante. Il est. invraisem
blable, encore, que ses ddepUs forment,
en quelque cénacle hermétique, une. secte
mystérieuse, une invisible religion.
f f es hypothèses Ici plus audacieuses,
les conjectures les plus hardies reculent,
aussitôt. nées, devant les lumières de la
raison. Et ion est contraint,, quelque
douleur que l'on en puisse éprouver, de
s'incliner devant un fait évident ; la 'no
ble et belle eurythmie s'en est allé re
joindre sur VAchéron ou sur le Slyx les
ombres Iplorées des sports malchanceux.
L'eurythmie est un sport pauvre.
Puisse le seigneur Rugby lui 'permettre
de venir « ramasser a ses pieds les miet
tes des orgies ». Ce faisant, le sport roi
contribuera puissamment à la régénéres
cence du monde. Car l'eurythmie, essen
tiellement, harmonieuse , réglerait heu
reusement les mouvements désordonnés
qui agitent notre ■ planète.
... Je voudrais, pour les Spas futurs, des
entretiens en r y t tunique s.
Ayons confiance dans la 'sagesse triom
phante. L'eurythmie renaîtra. Phénix
glorieux, de scs cendres immortelles. Elle
présidera, un jour prochain, aux desti
nées mondiales... Et les spas que nous es
quisserons alors ne rappelleront plus la
marche nautique > sur le volcan que M.
Prudhomrne évoqua...
Ayons confiance... I! n'y a, au surplus „
que le premier Spa... qui caille.
André ALLE MENT.
40
centimes
ATI
Le numéro
40
centimes
BORDEAUX, 8, rot Porte- Dijeaax
(Téléphone : f «')
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Dit, tout oe Q\i , il sa.it
Sait tout o© qui ; il dit
* • . i six mol» 23 n*.
Abonnements J un an is fr.
G fr.
R ÉDACTEUR EN CHEF s H ENR Y Hoursiangou
N° 142 — Samedi 31 Juillet 1920
Licence
me
Depuis que les transformations énergi
ques de l’organisation sportive semblent
devoir provoquer un nouvel essor du mou
vement athlétique, une véritable encyclopé
die émanant d’auteurs les plus disparates,
vient s’abattre, dans nos dictionnaires spé
ciaux, sur le mot « amateur ».
Ce que l’on veut surtout obtenir, par les
transformations citées plus haut, c’est la
■ pureté du sport, e’est l’amateurisme inté
gral. A cette même place, il y a huit jours,
notre éminent confrère, Frantz Reichel,
vous a dit ses craintes et ses espoirs. Je
vous avoue que moi, j’ai beaucoup plus de
craintes que d’espoirs.
il faudrait d’abord adopter — et homo
loguer officiellement — une définition net
te et précise du mot « amateur ». Au der
nier Congrès de l’Union, à Paris, on dis
cuta là-ckssus .pendant deux heures, et on
n’arriva point à se mettre d’accord; on
laissa la chose en suspens
Force
et beauté
Personne na songera à nier l'importan
ce de la loi sur l’éducation physique, obli
gatoire qui vient d’être votée par le Par
lement. Malgré les innombrables Sociétés
de gymnastique et sportives qui fleuris
saient chez nous depuis longtemps, il est
bien évident que la culture du muscla
n’avait et n’aurait probablement jamais
atteint le point de développement et de
perfection qu'elle va prendre avec la nou
velle loi et l’obligation qui est imposée
■aux deux sexes de s’y conformer.
Lu notion de force physique n’est pas
la seule en jeu, au reste, comme on pour
rait le croire au premier abord, ni mémo
celle de la santé publique au nom do la
quelle ces nouvelles dispositions législati
ves ont été proposées et votées. Qu’on la
, veuille on non, par la nature des choses,
j une autre question va surgir tout naturel-
j lement, se greffer sur la prmière et pren-
1 dre avec le temps toute son ampleur :
c’est l’importance énorme que, à la fa-
I veur de cette gymnastique rythmée, va
A ~ . . , , r • t ! prendre, ou plutôt, reprendre, la beauté
Au Congrès de rugby a Lyon, on décida physique
qu'un professionnel de boxe pouvait par- j x . . ,
? • ^ . r •. n,o-hv Déjà, depuis la guerre et 1 arrivée chez
4alternent fane ^ ^ *■ - nous, des plus heureux spécimens de
\ ous comprenez qu apres ça, on peut ire peau té mâle anglaise et américaine, si
F échelle : l’amateur ne tombera pas; il est g on 0Sft (p rej e p e avait subi un regain de
trop bien soutenu. ! faveur, et .de bons observateurs des
M. Marcel Prévost n’a-
qu on enargera sans aoute 1 nvauciuic ( \cuum pus un: sans noter ce retour carac-
française de nous donner d’ici l’an 2.000, | téristiquo. Mais que sera-ce-demain avec
Alors, à défaut d une définition précisé, j mœurs comme
u’on chargera sans doute l’Académie j vaient pas été ;
française de nous donner d’ici l’an 2.000, j téristique. Mais
on a trouvé qu’on pouvait tout de même j l'obligation où vont se trouver tous les
dans la pratique, faire respecter l’amateu- i )*V nes ? rMl «f. ls -t.toutes les jeunes ïran-
I" . h.-hj il ou, imn- ! «« cultiver jusqu a 1 harmonie par-
ri s nue et étouffer le racoolage ; et en îma
gina la licence unique. Ah ! la belle inven
tion !
Certes, Léconomie en est séduisante;
mais avant de'me faire une opinion, j’ai
voulu voir un peu son fonctionnement. Et
_ . 1 „ ! „ À — « ^ Ml x drv i'én 1-
faite toutes les parties de leur corps dans
le but avoué de leur conserver la santé,
dans l’espérance secrète de leur donner
de la beauté ?... Ce peut, être toute une
petite révolution en germe.
On ne s’avise pas, bien entendu, de pré-
nour, sommes en pleine période de réali- tendre par là que nos pères et nous-mê-
j » - , i die hommage et justice à toutes les beau-
surtout filial mu-inant que - ' * tés et principalement à ,1a féminine, mais
Autrefois, ic est de rugby que je p< - j ^ f au j. avouer g Ue j a masculine nous tou-
le — on attendait l’époque des champion- | c p a jj- beaucoup moins et que nos compa-
nats pour être fixé sur le choix d’un athîè- | g nes elles-mêmes n’y attachaient pas une
te. Quand il avait joué un seul match offi- importance d’ordre exclusif,
ciel, pour un club, il était « brûlé », pour
tout autre club. On a cru bon d’éviter des
atermoiements immoraux, en fixant du 1er
juin au 1er septembre, la date où les
joueurs pouvaient changer de club. Et il
ne faut pas beaucoup réfléchir pour s’aper
cevoir que l’on va obtenir un résultat abso
lument contraire à celui que l’on attendait.
En effet, dans l’ancien système, on pen
sait plus ou moins aux mutations possibles ;
les pourparlers faits sans hâte, gardaient
presque un caractère amical, et s’étei
gnaient souvent sans résultat. Aujourd’hui,
c’est le marché officiel, consacré par une
date officielle; Messieurs les maquignons,
la foire est ouverte le ier juin : les pou
lains sont dans l’arène; mais dépêchez-
vous, car le ier septembre, à minuit, le
beffroi sonnera l’extinction des feux; et
nulle vente ne sera plus permise. Et alors,
mes amis, quelle ruée ! ! Il faut dans trois
mois en avoir fini; vite à la besogne î !
Voilà ce que nous venons de voir cette an
née, et la honteuse farce n’est pas finie;
il reste encore tout le mois d’août aux re
tardataires pour risquer des enchères avan
tageuses.
Ne dites pas que j’exagère. Vous savez
très bien que tel arrière ne jouera cette
saison, ni clans son dernier club, ni dans
sa propre ville, mais que la cité voisine en
bénéficiera ; que tel avant, changera sa ré
sidence de 600 kilomètres, mais qu’au prix
où est le vermouth, il peut se permettre
un tel déplacement ; que dés démissions en
masse et uniformes arrivent à divers clubs
de militaires d’un même régiment.
Vous savez tout cela, lecteur, et vous
êtes comme moi impuissant à le modifier.
Et je constate avec tristesse que la licen
ce unique n’a rien fait, absolument rien.
Où est le remède ? Chi lo sa ? Dans uqe
refonte morale des individus. Chimère, hé
las ! Mais je vois notrie beau rugby sur une
bien mauvaise pente ! Et je voudrais que
les vrais coupables, dirigeants de club, in
conscients, poussés sottement par un or
gueil de clocher, commencent à faire sé
rieusement leur propre éducation athléti
que et qu’ils ne confondent plus sport avec
vanité.
VI DI A M-M A R TIN,
docteur en droit, vice-président
de la Commission de rugby de la
Côte-d’ Argent.
LIRE EN DEUXIEME PAGE •
LES CALENDRIERS
. DE RUGBY
MARCEL DUPUY EST CHAMPION
La cérémonie traditionnelle
de la remise du maillot tricolore.
- ■ tOliché Sporting.)
Bien mieux, si nous voulons faire
l’aveu véritable de nos sentiments en cet
te matière, convenons que cette dernière
forme du beau, quand elle était trop ca
ractérisée, était bien près de choquer les
uns et les autres : les hommes, d’abord,
auxquels elle apparaissait inutile, osten
tatoire et vaniteuse, quelle que fût la
modestie de celui qui la possédait. Enfin,
les femmes elles-mêmes, tout en n’y étant
j 3 as, bien entendu, insensibles, croyaient
de bon ton de ne pas insister à son sujet-
Une.femme disait volontiers de «on ma
ri qu’il était très intelligent, eu même
très élégant, qui n’eût pas osé avouer
qu’il était, très beau, quand même c’eût
été une vérité éclatante. On craignait le
sourire, la moquerie... Bref la beauté
physique était une qualité que les uns dis
simulaient avec gêne, alors que, au con
traire, beaucoup d'autres, du sêxe oppo
sé, Laffichaient avec complaisance.
Cette absence de mesure nous enseigne
comme, an fond, peu" de personnes la con
naissaient et la savaient goûter. En se
ra-t-il de même demain avec l’éducation
physique obligatoire ? Nos enfatns ne
vont-ils pas être impressionnés par une
foule de choses qui ne touchaient guère
ou que nous n’apercevions point ? La lai
deur ou même la simple disgrâce physi
que ne va-t-elle pas les choquer comme
ai ne hérésie au sortir de leurs gymnases ?
Ne vont-ils pas devenir des juges sévè
res ? Et seront-ils tentés, plus tard, dans
la vie, de sacrifier quoi que ce soit à cette
beauté des lignes ?...
On aimerait pouvoir répondre à toutes
ces questions dont la solution peut influer
si curieusement sur nos mœurs et nos
idées. En tout cas, il semble bien, dès
maintenant, que si la nouvelle loi éduca-
trice n’a pas des retentissements aussi
lointains, elle tend a mettre en évidence
d’une façon toute nouvelle une certaine
harmonie corporelle, une certaine forme
de beauté physique dont personne n’aura
plus à rougir ou à être choqué, puisqu’on
la proposera à F admiration de tous.
J. B.
AVIROM
QUELQUES CHAMPIONS DE FRANCE
De gauche à droite: Ali Khan (100 m.), Seùrin (200 m.), Féry (400 m.), Ichard (Marathon), André (no et 400 mètres haies).
1 ’ " ~. (Cliché Sporting.)
Pourquoi l’éducation physique des femmes
Au sujet des Olympiades
J’ai fort regretté de ne pouvoir assister
aux régates internationales de Paris,
mais si j’en crois les comptes-rendus des
différents journaux sportifs, je vois avec
plaisir que la province a éhahee de rem
porter, en la Société de l’Aviron bayon-
nais, le championnat de France à quatre
rameurs. Ce challenge, que détenait en
1911 - 12 , la belle équipe du R.C. castillon-
nais, qui représenta notre pavillon aux
Olympiades de Stockholm, aurait ainsi des
chances de nous revenir, et, pour ma part,
connaissant les rameurs de l’Aviron, je
crois que ceux-ci, s’ils savent garder leur
forme, ont de grandes chances de triom
pher dans la compétition nationale. Tous
mes vœux de vieux rowingman les accom
pagnent, car je suis avec les travailleurs
imbus d’un esprit sportif assez rare chez
certains, estimant que la province, avec
un peu d’entente aurait pu créer une
équipe mixte à huit de réelle valeur, car
non partisan d’un quatre et d’un deux
mixtes qui doivent, avant tout, être ho
mogènes, j’estime que huit rameurs de
classe dans un Club sont, à l’heure ac
tuelle, assez rares. Les Clubs de notre
Sud-Ouest sont assez riches en rameurs
de valeur pour tenter un rapprochement,
que Paris, au dernier moment, nous don
nera en exemple. Allons, province, serrez-
vous les coudes, en football comme en
aviron vous pouvez triompher, mais faut-
il que cet esprit mesquin de clocher qui
règne malheureusement en rowing dis
paraisse. Aux dirigeants d un chauvinis
me exagéré de faire leur mea culpa. Pour
ma part, je crie casse-cou, car sans vous
en apercevoir vous créez un malaise dans
notre sport, qui a tant besoin d’encoura
gement et de bonnes volontés.
L’honneur de notre Sud-Ouest est en
jeu. Croyez-moi, le succès final vaut bien
quelques abandons de rancune personnel
le et de clocher. L’Union fait la force, dit-
on, c’est un dit-on très juste. Ayez, Clubs
régionaux, ce beau geste, l’aviron y ga
gnera, les rameurs vous applaudiront et
les vrais sportsmen, loin de vous blâmer
renaîtront, de leur apathie qui ne deman
de qu’à se transformer. Tels sont les
vœu* sincères d'un ancien rameur, qui
quelquefois, au fil de l'eau, songe au
temps jadis. Puisse-t-il être écouté.
TRICOLORE .
Dans la discussion qui passionna le Sé
nat, au sujet de l’obligation de l’éducation
physique pour les filles,plusieurs sénateurs
élevèrent leur voix pour protester contre
cette obligation, et le gouvernement fut
obligé de la réduire, à l’âge scolaire, lais
sant l’éducation physique facultative après
cet càge.
Nombreuses sont cependant les raisons
qui militent en faveur de cette obligation.
La constitution physique de la fillette
jusqu’à sa puberté est identiquement la
même que celle du garçonnet, si l’on se
place au point de vue fonctionnement de
l’organisme. La fillette a les mêmes orga
nes, qui assurent les mêmes fonctions, tout
comme son camarade du sexe fort.
Or, il est bien reconnu de tous que le
mouvement, la course et les exercices au
grand air" développent le corps, aident au
bon fonctionnement des organes, qu’ils peu
vent, s’ils sont bien dosés, guérir, ou tout
au moins atténuer, certaines tares hérédi
taires, certaines riiorbidités, remédier à
quelques faiblesses organiques.
Pourquoi le garçon est-il, dans^ notre lé
gislation scolaire, appelé a bénéficier de
l’éducation physique, et pourquoi la fillette
ne le serait-elle pas ? Ce qui est utile à l’un
ne le serait-il pas à l’autre et chacun ne
gagnerait-il pas également un peu de force,
un peu de vitalité à la pratique des exer
cices physiques. Il suffit, pour répondre,
d’en appeler au témoignage des fillettes de
nos campagnes. Jusqu’à l’âge de douze ans
environ, ne sont-elles pas tout aussi robus
tes, tout aussi résistantes, tout aussi agiles
et souples que les garçons du même âge ?
et cela parce qu’elles exécutent les mêmes
travaux que leurs frères, qu’elles courent,
sautent, qu’elle s grimpent, se bousculent,
tombent, n’ayant d’autre orgueil que de
faire comme eux.
D’autre part, notre système d’éducation
des enfants leur impose des fatigues peu en
rapport avec leur âge et avec leurs forces.
L’orgueil de la grande majorité des parents
est de pouvoir montrer une fillette prodige,
sachant, vers l’âge de sept ans, lire, écrire,
compter comme « papa et maman », ayant
déjà apris une multitude de fables, voire
môme de pièces de théâtre, connaissant déjà
les éléments d’une ou deux langues vivan
tes, « faisant » encore de la musique, de la
broderie, de la peinture, etc., etc. L’énorme
somme de travail que doit fournir la fil
lette,. provoque une tension nerveuse très
grande, qui amène une lassitude physique
d’autant plus accentuée, qu’elle travaille
généralement en classe avec plus d’appli
cation que le garçon.
* *
L’enseignement est donc tout aussi dépri
mant pour les fillettes que pour les gar
çons, sinon davantage. En outre, elles sont
dans un état d'infériorité physique sur les
garçons, par l'usage du corset. Beaucoup
trop de blettes sont habituées à le porter.
Sans doute, les mamans sont à l’heure ac
tuelle suffisamment instruites sur le rôle
néfaste du corset à « baleinés » rigides et
fortement lacé, mais presque toutes cepen
dant éprouvent le besoin, sous le prétexte
de retenir robes et jupons, de gainer le
corps de leur fillette dans un corset de toile
très épaisse qui n'a pas l’avantage d’obliger
le buste à se tenir droit, car il n’est pas
suffisamment rigide, mais qui a le grave
inconvénient de comprimer continuellement
la cage thoracique rendant la respiration
écourtée et celui de gêner les mouvements
des muscles du tronc, les flexions latérales
surtout.
La vie de la fillette à la maison a le mê
me caractère antihygiénique qu’à l’école :
la fillette reste plus longuement assise que
le garçon aux côtés de sa maman occupée
à des travaux de couture, de broderie, pen
dant lesquels sa poitrine est constamment
comprimée; ses articulations toujours dans
les mêmes positions, ses muscles toujours
à l’état de repos.
Elle serait donc nécessaire do réagir à
l’école avec plus de vigueur auprès des
fillettes par l’éducation physique qu’auprès
des garçons, pendant la période scolaire.
Il est d’autres résultats que l’on peut
obtenir pour la femme par l’éducation phy
sique de la fillette, résultats qui, pour être
d’une échéance éloignée, n’en sont pas
moins à envisager et qui militent en faveur
de l’obligation scolaire.
Tout d’abord, la fillette qui aura pratiqué
les exercices physiques, y aura pris goût
eL-continuera, par la suite, à vouloir béné
ficier des avantages qu’ils procurent à tous
les âges; de sa propre volonté elle conti
nuera à « cultiver » ce que l’éducation obli
gatoire scolaire lui aura appris; elle ne sera
pas aussi réfractaire que l’ont, été les gé
nérations précédentes.
Do nos jours et malheureusement trop
souvent, la femme doit travailler pour ai
der à l’existence de sa famille. Nombreuses
sont les mamans qui sont obligées de tra
vailler à l’usine, à la fabrique,aux champs,
à la maison, à des travaux souvent pénibles,
et qui cherchent à gagner chaque jour da
vantage, n’épargnant pour cela aucune pei
ne, Et même, chez elle, dans son ménage, la
femme ne doit-elle pas être alerte, robuste,
rompue à toutes les fatigues,- depuis celles
qu’imposent les longues veilles au chevet
de se s enfants malades jusqu’aux fatigues
d’une prosaïque lessive ? Est-ce à des dé
générées au point de vue physique que l’on
peut imposer tous ces travaux, toutes ces
fatigues ?
Quoi qu’en disent certains, l’avenir de la
race, sa prolifération, sa vigueur seront in
fluencées par la culture physique de la fem
me. Les Suédois, en ont fait depuis une
cinquantaine d’années une heureuse expé
rience : la moyenne de la taille s’est élevée,
en effet., chez eux, au cours de cette pério
de, de 5 centimètres : il est vrai que leurs
collèges de gymnastique reçoivent la tota
lité des enfants d’âge scolaire, garçons et
filles.
*
♦ *
Les arguments en faveur de l’obligation
abondent : la femme a une tâche supérieure
à remplir, celle de la procréation. Pour
qu’elle s’en acquitte de la meilleure façon,
avec le maximum de réussite pour la vie de
l’enfant et avec le minimum de dangers
pour elle, certaines conditions doivent être
réalisées : le bassin, solidement ossifié, doit
être attaché au reste du corps par des mus
cles bien développés, entraînés par un tra
vail continuel, ayant l’habitude du travail.
Les muscles abdominaux doivent être suffi
samment résistants pour supporter le poids
du fœtus et cependant avoir assez de sou
plesse, d’élasticité pour se distendre au fur
et à mesure des besoins de la grossesse.
Après la délivrance, ces mêmes muscles,
ne doivent pas se relâcher si la femme veut
éviter d’être disgracieuse. C’est par des
exercices appropriés qu’elle parviendra à
redonner aux muscles abdominaux leur
tonicité, qu’elle évitera les déformations,
qu’elle conservera la beauté de ses formes.
Dans une étude d’une grande valeur, le
professeur Wallich, a démontré que la plu
part- des accidents de maternité provien
nent de l’insuffisance des muscles chez la
femme, et que la natalité est influencée par
le nombre de ces accidents.
Tl a même prouvé que l’allaitement pro
fite, comme toutes les autres sécrétions, de
l’activité circulatoire et respiratoire pro
voquée par. les exercices physiques.
L’utilité de la culture physique pour la
femme ne pouvant être mis en doute, y
a-t-il une raison de morale qui doive faire
hésiter nos législateurs sur les mesures
d’obligation ? Je ne le pense pas et voici
pourquoi :
Quand l’éducation physique sera entrée
dans la période des réalisations, un costume
spécial sera donné à chaque exécutant et a qn æ&c*
dont la forme particulière conviendra aux | C0OOHT10S
filles. Tl n y aura donc rien à craindre qui
puisse choquer la décence, ni porter attein
te aux bonnes mœurs.
D’autre part, les leçons seront données
par les maîtresses. Quoi d’immoral, quoi de
répréhensible à ce que des fillettes qui se
voient tous les jours, qui jouent entre el
les sur la rue, en classe, prennent en leçon
de gymnastique, des positions jugées peut-
être indécentes pour un salon, mais tout à
fait naturelles en gymnastique et cela sous
la direction d’une temme qu’elles voient
tous les jours; à qui elles se confient bien
souvent autant qu’à leur maman ?
Dans les écoles mixtes des campagnes,
la leçon sera dmnee soit par un maître, soit
par une maîtresse, à une poignée de garçons
et de filles en commun, c’est vrai, mais me
que s instants après, seules avec, leurs frè
res, leurs camarades, dans les champs, dans
les bois, gambadant, gesticulant, pirouet
tant dans un costume qui est bien souvent,
moins décent que celui*du gymnaste ?
*
* «
Et Targurr.ent vaut encore pour les fil
lettes des grandes agglomérations. Je n’ose
croire qu elles seront plus perverties par
les exercices même les plus « scabreux »
que par les spectacles des théâtres ou des
cinémas où elles ne manquent pas d’aller,
ou par la vue des obscénités qui s’étalent
sur bon nombre d’affiches, sur les murs ou
dans les journaux qu’elles peuvent acheter
librement.
J'ose même ajouter que l’exercice physi
que dans la période après la puberté aura
le même effet salutaire qu’il a sur les jeu
nes gens, à savoir que la fatigue muscu
laire bienfaisante du travail physique apai
sera leur sens trop prompts à « s'alarmer »,
surtout lorsque l'oisiveté et le repos trop
prolongé les surexcitent. Les instants que
la ,jeune fille de la bourgeoisie, des classes
aisées consacrera à l’exercice au grand air
lui seront plus profitables au point de vue
moral que la lecture de nombreux et insi
pides romans, que les papotages dans des
salons hermétiquement clos, ou que les
fox trott » et les « two-step » dans des
atmosphères écœurantes.
Elle s’habituera, elle aussi, tout comme
ses camarades du sexe fort, surtout S 1 ' elle
pratique des jeux d’équipe à maîtriser ses
nerfs, à. entraîner sa volonté; elle apprendra
a ne pas tenir compte des petits bobos, des
mesquines blessures d’amour-propre,la no
tion de solidarité s’ancrera davantage dans
son esprit.
Enfin, quelle plus belle école de grâce
clans le geste,de joliesse dans les manières
cio hoiae dans 1 attitude, de noblesse dans
Je maintien, que la gymnastique, surtout
celle préconisée par Joinville et les maîtres
actuels, Démeny, Racine, Hébert, Sandoz,
lissier, etc. ! Car il ne s’agit pas, bien en
tendu, d imposer à nos filles la pratique
clc.s mouvements brusques des bras ou des
jambes pas plus que les exercices aux an
neaux et au trapèze du célèbre Amoros
mais bien une gymnastique de développe
ment, d assouplissement qui concoure à
donner * ’ *
donner à la femme toujours plus de grâce
toujours plus de beauté. b ’
LAFOURCADE,
instituteur.
POURQUOI continuer
à payer VATHLÈTE
40 centimes
PUISQUE, en s abonnant,
il coûte seulement
s>£ leur p%oPze
t Tune>vL&uc& 4
----- VACACMCei
H WtOAi. t QOITIAHT LA .SON* EIT*^3
e*T ALI_é FA»R& LA -XîuÈD
/UAtfôl ce Spoœïte Oi&NÊ:
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EN PÈCHAM 7 À la
I UC^E .
M ÉtejL Cha-mP, Quel 5PORT
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ras fllhme coupe.
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Parier.
ET HQUf&i*r%'CO
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tNfLPht OCi nouCHGij DAHZ
U** 6ÛCAU
&EOL eSEf'VfVOb JURANT t'weuRE]
CS»T-
I
OtVMPiqu^
JCliché Sport!ne.)
AU S TAD IUM
Les “ as ”
du Tour de France
Thys, Lamfeot, Barthélémy,
Chassai, Parisot, Dorfeuille
aux prises sur 100 kilomètres
Avec, une formule nouvelle qui semble
avoir recueilli l’assentiment unanime de
tous les sportsmen bordelais, la direction
du Stadium a eu l’heureuse idée de pré
senter dimanche, à 15 heures, dans une
américaine originale de 100 kilomètres, les
« as » du Jour de France.
Cette épreuve de 100 kiomètres sera di
visée en cinq étapes de 20 kiomètres, avec
après chacune d’elles, sprint, contrôle, si
gnature, ravitaillement et arrêt obligatoire.
Le classement général se faisant par ad
dition de temps pour les cinq étapes, cha
que équipe de\ra ainsi lutter ardemment
à cinq reprises pour s’assurer la première
place.
Et comme parmi les équipes engagées,
il faut citer particulièrement celles de
Thys. Lambot, Barthélemy, Dorfeuille,
Chassot, Parisot, les sportsmen sont cer
tains avec de pareils acteurs d’assister à
une réunion extraordinaire- dont l'intérêt
ne se ralentira pas une minute et qui per
mettra à tous les fervents de la petite
reine de vivre d’intenses émotions.
La lutte sera non seulement chaude en
tre les équipes précitées, mais elle sera
encore des plus ardentes entre elles et les
équipes régionales, car les Rorbaeh,
Apouey, 1 .aborde, Gabaroche, Bénassao,
Fauché, etc., pour ne citer que quelques
engagés, ont la sérieuse intention do pro
fiter de leur rencontre avec les rois de la
route pour démontrer leur valeur et les
obliger de s'employer à fond s’ils veulent
triompher.
Ge sera du sport, dans toute l’acception
du mot, qui sera offert dimanche aux fi
dèles habitués du Stadium.
LE PRIX DES PLACES
Prix des places : Tribunes, 8 fr.; prome
noirs de tribunes, 6 fr.; pelouses, 4 fr.; po
pulaires, 3 fr.;, militaires en tenue, 2 fr.
aux populaires. Enfants : demi-place. Tous
droits compris,
Billets d’avance sans frais au café Saint-
Projet, samedi après midi et dimanche ma
tin, jusqu’à 11 heures.
Les portes et guichets ouvriront à
13 li. 30 . La distribution des places de pe
louse cessera à 14 h. 45 . La réunion com
mencera à 15 heures.
L’orchestre Poulvelarie se fera entendre
THYS, Vainqueur du Tour de France
—— — —
Tablettes du grincheux
« Ali début du printemps 1913, une cu
rieuse conférence originale de M. Jacques
Delcroze, illustrée d'une persuasive dé
monstration plastique, initiait à Veuryth
mie un public élégant et cultive. Depuis
lors, Veurythmie est à la mode ... Et, en
tre les diverses gymnastiques elle est des
tinée à prendre un rôle original dans la
renaissance de Véducation physique. »
Je dois ces lignes au luxueux magazine
La Vie Heureuse. (Numéro du 5 juillet
19! 3.)
... L'an mil neuf cent treize est prodi
gieusement reculé dans le temps et dans
l'espace. 19to est à 1920 ce que l'hippa-
non est au cheval-vapeur... Car 1913 s'est
effacé devant la gloire terrible de 1914.
Nonobstant ce déplacement d'ères, il
m'a semblé utile de remettre au soleil ces
lignes ferventes.
L'eurythmie a pour but Venseignement
du rythme. On entend par rythme les
proportions qu'ont entre elles les parties
d'an tout. Or, ce « tout », eu l'espèce,
étant le corps humain, les parties seront.,
d'abord, le c erp eau, puis les nerfs et. en
fin, les muscles. L'eurythmie se propose
de coordonner les mouvements de nos
membres par une action concomittante
sur les muscles et sur les nerfs.
Je ne sais pas quelle est, actuellement,
car le plein sportif, la situation de la no
ble eurythmie. Je manque à cet endroit
du plus petit tuyau. J'ai peu fréquenté
les stades et les gymnases depuis 1913.
Cependant, si i eurythmie faisait autant
de bruit que la boxe, il est certain que
ion en causerait... F.t ce vocable qui nous
vient du grec ne tint m'ait pas aussi étran
gement à nos oreilles.
Il est incroyable que ion ait eu intérêt
quelque part à faire le vide ■ autour de
l'eurythmie naissante. Il est. invraisem
blable, encore, que ses ddepUs forment,
en quelque cénacle hermétique, une. secte
mystérieuse, une invisible religion.
f f es hypothèses Ici plus audacieuses,
les conjectures les plus hardies reculent,
aussitôt. nées, devant les lumières de la
raison. Et ion est contraint,, quelque
douleur que l'on en puisse éprouver, de
s'incliner devant un fait évident ; la 'no
ble et belle eurythmie s'en est allé re
joindre sur VAchéron ou sur le Slyx les
ombres Iplorées des sports malchanceux.
L'eurythmie est un sport pauvre.
Puisse le seigneur Rugby lui 'permettre
de venir « ramasser a ses pieds les miet
tes des orgies ». Ce faisant, le sport roi
contribuera puissamment à la régénéres
cence du monde. Car l'eurythmie, essen
tiellement, harmonieuse , réglerait heu
reusement les mouvements désordonnés
qui agitent notre ■ planète.
... Je voudrais, pour les Spas futurs, des
entretiens en r y t tunique s.
Ayons confiance dans la 'sagesse triom
phante. L'eurythmie renaîtra. Phénix
glorieux, de scs cendres immortelles. Elle
présidera, un jour prochain, aux desti
nées mondiales... Et les spas que nous es
quisserons alors ne rappelleront plus la
marche nautique > sur le volcan que M.
Prudhomrne évoqua...
Ayons confiance... I! n'y a, au surplus „
que le premier Spa... qui caille.
André ALLE MENT.
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