Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-06-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 juin 1920 26 juin 1920
Description : 1920/06/26 (N137). 1920/06/26 (N137).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45590005
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
lie numéro
40
centimes
ATHttTF
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BORDEAUX, 8, ne Porle-Dijeaax
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Journal hebdomadaire de tous les Sports
XDit tou.t oe qvl’H sait
Sait tout oe qu'il dit
Abonnements | uif il
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fr.
R ÉDACTEUR EN CHEF s HeNRY HOURSIANGOU
N° 137 — Samedi 26 Juin 1920
LE RUGBY DEVIENT ENFIN SON MAITRE !
■ ■ ■■ ■ ■ — ...—... .. ..... .
Le Congrès de Lyon décide
de le constituer en une Fédération indépendante
GALA CYCLISTE AU STADIUM
UNE EPREUVE ATHLETIQUE
La rencontre
Fossier-Aerts
UNE ÉPREUVE INTÉRESSANTE
Le Challenge
Cazeaux-Cazalet
UN PRONOSTIC EMBARRASSANT
ON LES A EUS !...
Nous étions allés à Lyon pour livrer la
grande bataille. Ce fut une émouvante cé~
rémonie.
De bataille, il n’y en a pas eu. L’ar
mée unioniste avec son généralissime élo
quent, son état-major bruyant et ses ad
mirables soldats-moutons, qui se disaient
prêts à vaincre ou à mourir, capitula la
veille, en rase campagne, nous livrant
matériel, étendards, artillerie... et amour-
propre.
Il est peut-être impropre de dire que
cette capitulation eut lieu en rase campa
gne. Plus prosaïquement, la salle d’un
café au plafond bas-, aux tables de mar
bre et aux bocks mousseux, servit de théâ
tre à cet événement historié
nul doute, une plaque aux inscriptions do
rées, commémorera', lorsque le café de la
Brioche aura été classé monument histo
rique.
Adoncques, le vendredi après-midi, le
bruit courait dans la bonne ville de Lyon,
que M. Gaston Vidal, président de i’U.S.
F.S.A., allait faire son entrée en automo
bile, venant en droite ligne de Vichy, flan
qué de son fidèle contremaître Magnanou.
On disait même qu’il se proposait de
présider le soir la réunion amicale des
délégués ,et cela nous parut naturel. Le*
devoir d’un président de Lünion, n’est-il
pas de présider chaque fois qu’au moins
deux de ses administrés se réunissent, ne
serait-ce que pour faire cina points d’écar-
té ?
Mais à 9 heures, lorsque le bloc des fé
déralistes se présenta devant ledit café de
la Brioche, par les fenêtres ouvertes de la
salle du premier étage, brillamment illu
minées, il aperçut l'armée unioniste ser
rée autour de son chef. Il y eut une hési
tation. Monterions-nous ou ne monterions-
nous pas ? Un rapide Conseil de guerre
se tint sur le trottoir. On décida d’y aller
en simples curieux et d’écouter sans mot
dire.
Quand la salle fut pleine comme un ceuf,
M. Vidal parla. Et au fur et à mesure
qu’il parlait, que de sa bouche coulait le
miel et le sirop au lieu de l’acide sulfuri
que attendu, notre étonnement allait cres
cendo.
Qui donc avait prétendu que l’Union et
lui étaient ennemis de la Fédération Y Des
calomniateurs peut-être, à coup sûr des
ignorants, ou des gens mal informés. Nous
n’étions Pus au bout de nos étonnements.
Après nous avoir étonnés, il allait nous
assommer, d'un seul coup, d'un seul, tel
le boxeur qui délivre le foudroyant knock-
out.
Nous le vîmes ramasser sur sa table un
papier : c’était l’upercut, l’ordre du jour
Vidal-Reichel, et v’ian ! en plein visage,
il nous le jeta.
Et chacun se cramponna, qui à sa chai
se, qui à sa table, qui à l’épaule du voi
sin pour ne pas rouler sur le plancher.
I.es soigneurs accoururent, sous les es
pèces et apparences de garçons armés de
demis bien tirés et les bl'ocards fédéralis
tes, puisèrent de nouvelles forces dans le
houblon pour ouïr la suite du coup de
théâtre.
Malgré notre résolution d’entendre sans
parler, quelques-uns des nôtres furent en- ,
traînés malgré eux dans le débat. Léry,
avec le calme olympien que vous lui con
naissez lâcha de formidables bombes sur
la toiture de l'Union; Lanusse, subtil com
me Ulysse, posa quelques questions dans
le but de sonder ce nouveau bloc enfariné
qui ne lui disait rien qui vaille; Escarfit
mordit; Hemery hurla et bêla outrageuse
ment; je pris simplement acte de l’ordre
du jour Vidal-Reichel; Delarbre atterré,
S’efforça de sauver les meubles unionistes,
et Reichel développa avec fougue et pas
sion le thème de la sincérité des néophytes
de la rue Rossini. t
Et sur le coup de minuit, les acteurs de
ce drame historique se séparèrent. La
Fédération par sport venait d’être enfan
tée au milieu des sourires de joie des fé
déralistes et des gémissements de ceux à
qui ils l’arrachaient par la force.
L’entente virtuelle ayant été faite la
veille, le Congrès n’avait d’autre but que
de le ratifier officiellement après s’être mis
d’accord sur la forme à lui donner.
Nos collaborateurs vous détaillent par
ailleurs, la relation de cette séance.
Si nous avions mené la campagne qui a
abouti à cette éclatante victoire, simple
ment dans un but d’amour-propre d’au-
teur acharné au triomphe de sa thèse,
nous chanterions bruyamment victoire.
Mais comme avant toute chose, c’est le
sport qui y trouve le plus grand profit,
nous nous contentons de nous en réjouir
sans réserve, avec tous les vrais sportsmen-
. J’ai combattu l’U.S.F.S-A. parce que
j'estimais que par la faute de quelques-
uns de ses dirigeants, elle était en train
en barrant la route au progrès, de faire
faillite à sa devise, à ses engagements, à
sa mission. J’ai dit que son président est
mal entouré et mal conseillé; que ses thu-
rifaires confondent trop aisément sport
et politique, que leurs agissements sont
préjudiciables à la prospérité du sport.
Tardivement, les yeux de Vidal se sont
désillés. Il a compris qu’il faisait fausse
route et. il s’est ressaisi « in extremis ».
Je suis d’autant plus à l’aise pour l’en s
féliciter que nous avons, à l’occasion,
échangé force horions.
Son geste, hautement sportif ne s’est pas
embarrassé des liens d’un amour-propre
mal compris. Plutôt que de risquer le
schisme criminel, Vidal avec une crânerie
remarquable si l'on tient compte de
l’atmosphère dans laquelle il évolue, s’est
mis résolument à la tête du mouvement
et nous a offert cette charte pour laquelle
nous combattons tous, Reichel depuis des
années, et nous depuis quelques mois.
L’Union est faite sur le terrain sportif,
le seul qui nous intéresse. Le football et
les sports athlétiques vont vivre leur pro
pre vie, solidaires les uns des autres et
débarrassés de tous les impedimenta qui
les alourdissaient. Pensez-vous qu’il soit
sujet de satisfaction plus intense, pour les
vrais sportsmen ?
Henry HOURSIANGOU.
Vive la Fédération !
Le rugby méridional peut être fier d’avoir
déclanché le mouvement qui, tout en don
nant l’autonomie absolue à chaque sport,
apportera une nouvelle et meilleure orga
nisation de l’Union des Sociétés françaises
de sports athlétiques.
Ceux qui nous reprochaient d’être des ré
volutionnaires et des bolchevistes, ont voté
dimanche dernier, des deux mains, la Fé
dération de rugby. Mieux que cela, se sen
tant. incapables de lutter plus longtemps
contre cette idée qui avait rallié la grosse
majorité des rugbymen français, ils. sont
arrivés à Lyon avec un ordre du jour qui
propose exactement ce que nous deman
dions nous-mêmes.
C’est un grand succès.
Il ne reste plus qu’à souhaiter que la
Fédération de rugby se fasse sur des bases
telles que son autonomie absolue soit vrai
ment une réalité.
Nous attendons avec impatience rassem
blée générale extraordinaire de l’Union qui
doit étudier la situation. M. Gaston Vidal
nous a promis son concours précieux, et
on doit espérer qu'il saura convaincre les
plus récalcitrants des Unionistes. Cette tâ
che sera certainement agréable au prési
dent de l’Union, qui, en vieux rugbyman
qu’il est, a compris depuis longtemps les
bienfaits d’une Fédération et qui n’atten
dait, paraît-il, que « l’occasion » pour la
soutenir.
Si l’Union suit son président, ce sera avec
plaisir que nous certifierons que notre pro
gramme est « conforme » à celui de l'U
nion, et c'est avec sincérité que nous offri- j
rons à l’U.S.F.S.A. « toute notre reconnais
sance ».
Notre abstention sur le premier et le
dernier paragraphe de l’ordre du jour de
•MM. Vidal et Frantz Reichel, n’aura plus
sa raison d’être.
Et pour terminer, remercions sincère
ment M. Frantz Reichel d’avoir lutté depuis
si longtemps pour la bonne cause. Il est
bien le père de la Fédération. Grâce à lui
les rugbymen du Midi et du Nord, qui sont
.tous ses adeptes, se sont réunis sous un
même drapeau, pour défendre kà même
idée.
Reichel peut être fier de son œuvre. Il
na pas prêché dans le désert..
0. LARY. .
On pleure dans les chaumières
Le Congrès des clubs de rugby s’est tenu
samedi dernier à Lyon dans la salle des fêtes
de la mairie du sixième arrondissement. Il
a été un succès pour les dirigeants provin
ciaux qui réclamaient la création d’une Fédé
ration de rugby. C’est chose décidée.
l'historique de cet événement qui mar
quera dans les annales du sport amateur en
France, mérite d’être conté.
On savait qu’une grosse majorité de Com
missions régionales auprès desquelles des in
fluences occultes et ntéressées n’avaient pu S
frtire changer leur opinion, s’étaient pronon- j
cées pour la Fédération de rugby.
D’un autre côté, Frantz Reichel, le grand :
propagandiste de la Fédération par sport était
venu de Lyon dans l’intention de livrer un as
saut décisif.
En présence de cette grave situation, le
président de l’U.S.F.S.A., M. Gaston Vidal,
empêché de se rendre au Congrès officiel du
samedi, vint en auto de Moulins pour assister
j à la réunion officieuse qui se tenait le ven
dredi soir, à 9 heures, au café de la Brioche,
où chacun s'attendait, vu l’attitude jus
qu’alors hostile du Conseil et du bureau de
l’Union envers les rugbymen et surtout pour
la création de la Fédération, à une lutte serrée
et à aucune concession de la part de l’Union.
Mais voici qu’un véritable coup de théâtre
se produisit. D’une entrevue qui eut lieu à
7 heures à l’hôtel Royal entre MM. Frantz Rei- j
ehel et Gaston Vidal, entrevue à laquelle as.- j
sistait notre ami Géo Lefèvre — le monsieur !
du premier rang — il en résulte l'adopt-ion i
d’un ordre du jour signé par Vidal-Reichel et j
écrit de la main de Géo Lefèvre, ordre du j
jour qui contenait la promesse formelle que !
l’Union allait provoquer pour bientôt un non- i
veau Congrès qui déciderait de la Fédération j
par sport et l’Union deviendrait la Super-
fédération.
Qu’il me soit permis de dire que les con
cessions faites par M. Gaston Vidal au nom de
l’U.S.F.S.A. sont belles, mais qu’elles sont la
suite logique des événements passés et pré
sents.
Les partisans de la Fédération de rugby ont
donc satisfaction. Et plus tard, les dirigeants I
lyonnais inscriront sur un des murs du café j
de la Brioche : « Ci-gît la vieille routine unie- i
niste tuée par la politique néfaste des Frère- j
jacques, et ici est née la Fédération française i
de football rugby, grâce à quelques courageux
dirigeants qui furent la cause par leur déci
sion que les autres sports vivront bientôt
dans la liberté.
►, VERITAS.
LA LEÇON
En ouvrant le Congrès, M. Hoursiangou,
président du C.D. de rugby, prononça le dis
cours suivant, qui constitue un lumineux his-
\orique de l’effort du rugby vers son affran
chissement : . .
Pennettez-moi tout d’abord de saluer,
ici, la présence des délégués venus de
tous les points de la France sportive et de
leur souhaiter, au nom du Comité direc
teur, la plus cordiale bienvenue.
Le football rugby tient aujourd’hui ses
deuxièmes assises, depuis le nouveau ré
gime administratif, sportif et financier qui
lui a été consenti en juillet 1919.
Le Congrès de Bordeaux, ayant brossé à
larges traits les directives-à suivre, votre
Comité directeur s’est courageusement at
telé à cette œuvre d’adaptation que consti
tuait pour le rugby, l’obligation d évoluer
dans le statut de l’autonomie.
^ La tâche était ardue. Il s’agissait en dé
finitive de faire, en pleine saison hivernale,
la mise au point, jusque dans les moindres
détails de son mécanisme complexe, d’un
nouvel organisme et d’assurer et de facili
ter son fonctionnement sans trop d’à-
coups. Vous connaissez, Messieurs, les ré
sultats obtenus.
Dans le domaine administratif, votre Co
mité directeur s'est efforcé de serrer au
plus près les directives et les vœux du
Congrès.
Chaque fois que, dans la pratique, il
■s’est trouvé en face d’un obstacle imprévu
et assez sérieux pour en rendre F applica
tion sinon impossible, du moins très diffi-
eultueuse, il s’est retourné vers ses Com
missions régionales pour remettre la solu
tion du problème entre leurs mains.
Exemple : la question de Joinville qui va
revenir aujourd’hui, devant votre assem
blée.
Sans doute, l’ceuvre législative du Co
mité directeur, comme toute œuvre humai
ne, n’est pas sans défaut. Il vous appar
tient d’y remédier, en utilisant Jes données
puisées dans l’expérience de la saison pas
sée.
Mais je tiens avant tout à rendre un
hommage chaleureux aux sentiments hau-
tement sportifs qui ont toujours guidé vos
délégués au Comité directeur.
C’est, une fierté pour moi de pouvoir dire,,
ici, que les décisions prises par le Comité
directeur furent uniquement dictées par
l’esprit d’équité le plus large, par le souci
scrupuleux de rendre à chacun son dû et
que, s’élevant au dessus des clochers, des
intérêts particuliers, des partis, les sperts-
men qui en assurèrent la bonne marche
n’eurent pour but de tous les instants, que
les intérêts généraux du rugby.
Je manquerais à tous mes devoirs, si je
n ! associais pas à ce juste hommage les
Commisions régionales. Elles aussi se sont
mises résolument au travail. Par leur sa
ge administration sportive et financière,
par leur dévouement, par leur apostolat,
elles ont provoqué cette splendide florai
son d’équipes et d’athlètes dent nous nous
émerveillons et simplifié grandement la
tâche de leur Comité directeur qui leur en
exprime, aujourd’hui par ma bouche, toute
sa reconnaissance.
Les résultats financiers vous seront don
nés tout à l’heure par le rapporteur de la
Commission des finances.
Quant aux résultats sportifs, ils parlent
assez éloquemment pour qu’il ne soit pas
besoin d’insister.
D’un seul bond, d’un puissant coup d’ai
le, le rugby français s’est placé sur le
même plan que ses maîtres d’autrefois,
dont il devient aujourd’hui le rival le plus
redoutable et aussi le plus redouté.
Pour la première fois depuis que nous
avons été admis à participer aux joutes
internationales, l’Anglais, chez lui, a trem
blé devant l’équipe tricolore; l’Ecossais et
le Gallois ont senti souffler sur leurs ca
pes le vent de la défaite et à Dublin, sur
son propre terrain, l’Irlandais a essuyé
un véritable désastre : le coq gaulois ve
nait, enfin, de pousser son cocorico de vic
toire sur un champ dé bataille britanni
que !
Ces brillants faits d’armes, nous les de
vons autant à la valeur de nos athlètes, à
leur esprit de corps et aux progrès réalisés,
qu’à la compétence de la Commission cie
sélection qui a été la première, depuis
qu'en France on fait des équipes nationa
les, à mettre ce que les Anglais définissent
« l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
*
* *
Nos rapports avec l’U.S.F.S.A. ont été
cordiaux jusqu’en mars dernier. Vers cette
époque là, un courant hostile au Comité
directeur se forma au sein même du bu
reau de l’Union. Lors du match en Irlan
de, je m’en plaignis à M. Gaston Vidal. Il
convint, en effet, de l’existence d’un état
d'esprit défavorable au Comité directeur,
mais ajouta-t-il, c’est le fait de quelques
brouillons.
Je pense, que le président de l’U S F.S. A.
s’abusait singulièrement, car vous avez pu
lire dans « Tous les Sports » du 29 mars
un procès-verbal du bureau de l’Union cù
il était question de faire établir pour les
Comirés directeurs un statut réglementant,
pour les déplacements internationaux, lé
nombre de remplaçants, d’officiels, de mas
seurs, etc.
C’était T atteinte la plus directe en même
temps que la plus officielle à l’autonomie
sportive du rugby. Et quand, au Congrès
de l’Union, je brandis ce procès-verbal,
j’eus la douloureuse surprise de rn'enten
dre répliquer par M. Gaston Vidal « que
cette pièce officielle n’avait absolument
aucune valeur, car elle ne reflétait nulle
ment la physionomie de la séance qui l’a
vait provoquée (sic). »
Partie du sein de l’Union cette hostilité
s'est répandue dans une certaine presse.
Ceux-là même qui menaient la campa-
DES FAITS
gne m’ont bruyamment reproché d’avoir
pris la plume pour défendre le Comité di
recteur du rugby ainsi attaqué.
Messieurs, je suis un combatif. J’estime
que sportif a pour synonyme « combatif »;
si les sportifs français n’avaient pas été
des combatifs, nous n’aurions pas ici la
fierté de discuter librement de nos idées :
nous le ferions sous la botte du Boche.
Le président de l'U.S.F.S.A. lui-même
n’a pas craint dernièrement de descendre,
plume en nîains, dans l’arène - journalisti
que, pour défendre en polémiste qu’il est,
les intérêts de sa Fédération, fortement
malmenés par ailleurs. Et les mêmes qui
avaient critiqué le président du CD. du
rugby, polémiste, applaudirent bruyam
ment M. Gaston Vdal, président dè l’U.S.
F.S.A., polémiste.
Vous savez, Messieurs, qu’en avançant
la date de son Congrès, et vous en avisant
tardivement, l’Union nous mit dans l’im
possibilité de consulter les Commissions
régionales sur les vœux qu’elles désiraient
présenter au Jii Congrès.
Par une motion votée à l’unanimité, le
C.D. pria l’Union de reculer la date de son
Congrès. Il nous fut répondu par une fin.
de non-recevoir dans laquelle ne perçait
pas la moindre expression de regrets à
l’adresse du rugby, mamelle de l’Union eit
digne, semble-t-il, d’être traitée un peu
moins cavalièrement.
Là-dessus, j’ai donné ma démission do
vice-président de Fünion. Si j’avais cédé
aux suggestions de pas mal de mes collè
gues, je me serais aussi abstenu, en guise
de protestation* d’assister au Congrès de
l’Union.
J'ai pensé qu’au contraire, mon devoir
était de m’y rendre, ne fût-ce que pour
pi otester.
Voici, Messieurs, tantôt vingt-sept ans
que je fais partie de T Union comme foot
ball er, comme athlète et depuis peu, com
me dirigeant.
Je dis comme footballer et cela 11 e man
quera pas de surprendre un membre du
Conseil de l’Union qui ne craignit pas, le
jour de la finale du championnat de Fran
ce de rugby, de déplorer « coram populo »,
que le président du C.D. de rugby n eût
jamais joué au football.
Ce membre du Conseil ignore totalement
son histoire contemporaine, car il saurait
que le président du C. D. joua de 1893 à
1890 à la Section bordelaise, de 1890 à 1900
au Stade bordelais et de 1900 à 1905 au
Sport athlétique libournais, qu’il comman
da l'équipe du 57e d’infanterie champion
du 18e corps en 1902 et 1904; qu’en athlé
tisme il fut deux fois champion du Sud-
Ouest et qu’il battit même quelques re
cords du monde de marche, Si ces records
n’ont pas été homologués, mes amis Frantz
Reichel et Paul Champ pourront vous en
donner la raison.
Je m’excuse de ce discours « pro dorno »,
mais j’ai profité de l’occasion pour couper
les ailes à une légende qui, sous le souffle
puissant de M. Bernstein aurait pu gagner
sinon de l’altitude, du moins de l’étendue.
Depuis 27 ans, dis-je, que je suie à
l’Union, je ne lui ai jamais rien demandé;
je ne lui dois rien. Je ne postule ni à un
siège législatif, ni à un ministère des
sports.
Je suis convaincu que tout le monde ici
nourrit les mêmes sentiments. C’est pour
quoi, je n’en tire aucune vanité.
Aujourd’hui, placé à la tête du C.D. de
rugby, poste que j’ai accepté à mon corps
défendant, il ne m’en coûtera demain au
cune blessure d’amour-propre de céder la
place à un autre et de rentrer modestement
dans le rang, à mon poste de combat.
Aussi, est-ce la conscience haute que je
me suis présenté au Congrès de l’Union et
que j’y ai fait entendre, difficilement, la
protestation du Comité directeur, qui était
la vôtre, Messieurs.
Savez-vous ce que m’a répondu M. Gas
ton Vidal, aux applaudissements frénéti
ques de l’Assemblée ? Simplement ceci :
« Le président du Comité directeur n’a pas
qualité pour présenter au Congrès de
l’Union les vœux de ses Commissions ré
gionales. Il a tout juste le droit de parler
au nom du Comité directeur. »
J'ai compris, ce soir-là, que M. Gaston ’
Vidal et moi, n’avons pas la même concep- j
lion de l’autonomie, pas plus que celle I
du rôle de l’Union auprès de ses Comités j
directeurs; j’ai pu constater plus particu- j
lié rement que l’U. S. F. S. A. et son président j
ignorent^ cette chose élémentaire, que le ;
Comité directeur de rugby est 1 émanation ;
directe de ses Commissions régionales et
que lorsqu’il légifère, lorsqu’il émet des !
vœux aü sein de la Fédération et lorsqu’il I
les défend devant elle, c’est toujours et uni- j
quement au nom de ces Commissions ré
gionales dont il est le seul mandataire.
Au cours du Congrès ont été adoptés les
statuts de l’autonomie. Il n’est plus ques- j
tion de savoir s’ils vous offrent toute sécu-
rité. Un fait nouveau s’est produit, hier :
scir. Nous nous trouvons en présence d’un :
ordre du jour déposé par MM. Reichel et ;
Gaston Vidal. Cet ordre du jour, c’est la
victoire que nous sommes venus forcer, ici. !
Nous nous en réjouissons Cette question
capitale va faire l’objet d'une discussion
serrée. Mais je suis sûr que chacun d’en
tre vous apportera dans cette lutte des
idées toute la mesure, toute la courtoisie
qui conviennent à de véritables sportsmon.
Nous pouvons avoir des conceptions dif
férentes sur les méthodes à employer, mais
tous, nous poursuivons par des voies sou
vent opposées en apparence un même but,
celui de placer au premier rang de la
hiérarchie sportive, le rugby parce que
nous le croyons le pins merveilleux agent
de rénovation d’une France que nous ont
laissée meurtrie, mais libre, nos 1.400,(XK)
morts et nos 3.000.000 de mutilés. - *
Le programme sensationnel établi pour di*
manche par la direction du Stadium com
porte plusieurs numéros très importants. En
premier lieu, il convient de citer la rencon
tre derrière grosses motos entre Fossier, 1 un
des meilleurs spécialistes du moment et Aerts,
le vaiilant coureur bel^e, aux moyens phy
siques extraordinaires fui permettent d’ac
complir les performances même les plus éton
nantes; une épreuve handicap, une épreuve
vitesse et une course poursuite par équipes
représentatives de clubs. Ces deux dernières
épreuves servirent à désigner les coureurs ré
gionaux susceptibles d’être désignés pour re
présenter la France aux jeux olympiques.
Il est certain qu’avec une semblable réu
nion d’épreuves athlétiques au premier chef,
les sportsmen qui se rendront demain au Sta
dium, seront certainement enchantés du spec
tacle^ présenté.
LE HANDICAP
Réservé aux coureurs de 2e catégorie et
débutants, il mettra aux prises sur 1 200 mé
trés plus de 70 engagés. Et la lutte pour la
première place sera des plus chaudes, tous
les jeunes ayant à cœur de démontrer leur
valeur.
LA VITESSE
Cette épreuve a réuni l’engagement de tous
lee meilleurs locaux, les Lanusse, Lamaison,
Dumercq frères, etc., etc. Cette épreuve de
vant permettre aux officiels uvéfistes borde
lais, suivant la forme montrée par le vain
queur, de le faire désigner pour les Jeux
olympiques d’Anvers, tous les' sprinters lo
caux s’emploieront à fond pour triompher.
LA COÜPSE POU B SUITE
Comme pour la vitesse, cette épreuve, sui
vant le temps accompli par l’équipo gagnante,
permettra de la faire désigner pour aller à
Angers. Aussi tous les clubs importants bor
delais ont-ils engagé leurs représentants les
plus qualifiés. La course se disputera par
équipe de 4 coureurs sur 4.000 mètres.
Le S.C. de la Bastidienne qui fut battu
de quelques mètres dimanche dernier par la
Pédale tâlençaise et dont l’équipe sera en
tièrement remaniée — compte bien s’assurer
la première place. Mais elle aura fort à faire
car le S. A. bordelais, le Bordeaux-Vélo-Club,
les Cyclistes Girondins, etc., sont de taille à
se défendre sérieusement.
LE MATCH FOSSIER-AERTS
Il est inutile d’insister sur la valeur de
Fassier, elle est suffisamment connue de tous
les sportsmen bordelais qui purent en juger la
30 mai dernier alors que le lundi précédent
il avait triomphé de Sérès à Toulouse.
Aerts quoique nouvellement venu dans ce
genre d’épreuve, qui a fait d’énormes pro
grès en raison de ses étonnants moyens d’ac
tion, est à même actuellement de tenir tête
aux meilleurs. C’est ainsi que dimanche der
nier. à Paris, il ne fut pas battu par son
rival de demain, qu’à caus»e de sa malechance,
sa moto le lâchant au moment où dans deux
manches, il était nettement en tête.
Leur rencontre de demain sera le match
revanche de la course précitée et tous deux
s’emploieront à fond pour triompher, à la
grande satisfaction des spectateurs, heureux
de profiter de cette rivalité.
Le match aura lieu en 3 manches de 10,
15, 25 kilomètres.
LA COURSE DE MOTOS
Les entraîneurs du stayer, Fossier père et
Villepontoux matcheront en moto sur 4 ki
lomètres.
L’ORCHESTRE
La musique de la Colonie Saint-Louis se
fera entendre pendant la réunion.
PRIX DES PLACES
Les prix des places ont été ainsi fixés : Tri
bunes, 8 fr.* tromenoirs de tribunes, 6 fr :
pelouses, 4 rr.; populaires, 3 fr. ; militaires
en tenue, 2 fr. aux populaires.
La distribution des places de pelouse pren
dra fin à 14 h. 45.
L’OUVERTURE DES PORTES
Elle aura lieu à 13 h. 30 et la réunion
commencera à 15 heures précises.
Créé en 1908, le challenge G. Cazeaux-Gaza-
let sera dimanche prochain, après une inter
ruption forcée de cinq années, remis en com
pétition pour la huitième fois, Et, peur la cir
constance, presque tous les clubs bordelais
pratiquant la course à pied se sont donné ren
dez-vous dans la coquette cité girondine,
pour essayer de ravir au Stade bordelais Uni
versité Club l’objet d’art, enjeu du challenge
.dont ce club est le tenant.
LES ENGAGÉS. — LES EPREUVES.
QUELQUES PRONOSTICS
Il sera donc particulièrement intéressant de
suivre la lutte qui s’annonce superbe, entre
les clubs suivants :
Section burdigalienne, Association sportive
des chemins de fer du Midi, Club athlétique
bég'lais, Sporting athlétique bordelais, Stade
bordelais ü.C. et le ciuo organisateur, l'U.
nio-n athlétique caüiiiacaise.
Les épreuves à diaxjuter sont les suivantes :
100 mètre-s, 300 mètres, 2.000 mètres, sauts en
longueur avec et sans élan, saut en hauteur,
avec élan, saut à la perche.
Parmi les coureurs engagés, nous relevons
principalement les noms suivants : '
100 mètres : Dubourg, Ronzié ;S.B.), Hauret
(A.S.M.), Dudouble (S.B.U.C.), jbucurrou
(S.A.B)., Denamiel, Dutau (C.A.B.), Dupouy,
Barraud (U.A.C.).
Le stadiste Dudouble renouvellera-t-il, con
tre les excellents coureurs de première caté
gories qui lui sont opposés, ^es victoires précé
dentes. Je le souhaite pour Jui sans trop y,
croire et je pense Hauret plus apte à rempor
ter la première piace. Par équipes, je crois à
un très léger avantage du S.B.U.C.
. 300 mètres. — Parmi les noms suivants :
Denamiel (C.A.B.), Lavielie, Labarrère (S.B.),
Laiorie, Vernhes (S.B.U.C.), Cazamayou, Em-
perauger (À.S.M.), Dupouy (U.A.C.), Duhourg
(S.A.B.), qui doit fournir le vainqueur ?
Après sa jolie course de dimanche dernier
contre Arnaudin, je pense que Casamayou a
les plus grandes enances de remporter la vic
toire. Le Réglais Denamieü, oui 11 e demande
qu’à confirmer ses belles qualités, est fort ca
pable de démolir ce très fragile pronostic.:
Emperauger et Lavielie aussi d’ailleurs.
Par équipes, je pense a un léger avantage
des cheminots sur la Section burdigalienne.
2.000 mètres. — Laure, Parenteau, Piejoux
(S.B. .Mais Champariiaud, Laroze (S.B.U.C.),
Magimed (C.A.B ), Charles (A.S.M.), Cailiaud
(S.A.B.),Arnaud i V.A.C.) sont parmi les enga
gés.
Malgré la bonne valeur des coureurs de se
conde catégorie du S.B.U.C., du S.A.B. et de
FU.A.C., je ne pense pas qu’ils puissent in
quiéter les leaders de la Section et le nom de
Laure s’impose dans cette épreuve comme
d’ailleurs, l’avantage très net de ce dernier
club par équipe.
Saut en longueur avec élan. — Figurent par
mi les engagés : Hauret, Cazamayor (A.S.M.),
Pratdessus, Duporté, Joulin (S.B.), Chaumei,
Rauly (S.B.U.C.), Lagarde (C.A.B.), Dupouy;
(U.A.C.), Gillet (S.A.B.). La jolie performance
d’Hauret dimanche dernier fait prévoir sa vic
toire, alors que je vols un léger avantage à la
Section devant l’A.S.M. et le S.B.U.C.
Saut en longueur sans élan. — Cette épreuve
flguie pour la première fois cette saison dans
un challenge Aussi les indications manquent
pour dénicher un vainqueur probable. Je me
contenterai donc d’affirmer que la lutte sera
sévère entre Pélissier, Pratdessus (S B.b Cal-
lède (S.B.U.C.), Seguin (U.A.C.), Duha (S.A.B.),
Lagarde (C.A.B,), Cazamayou (A.S.M.).
Saut en hauteur avec élan— Pélissier (S.B.)
figure parmi les engagés. Présent, sa victoire
s'impoée, laissant les places d’honneur à Ca-
bardos, Lagarde (C.A.B.), Bessèdo, CaJdède,
Roanne (S.B.U.C.), Ducourrou (S.A.B.), Caza
mayou (A.S.M.), Dupouy (U.A.C.). Par équi
pes. je crois à un léger avantage du S.R U.C.
Saut à la perche — La victoire de Lagarde
ne semble pas devoir faire de doute, malgré
les efforts de Christophe (S.B.U.C), Pratdessus
(S.B.), Veyssette (A.S.M.), Labenne (U.A.C.).
S’il me faut maintenant conclure en indi
quant le vainqueur probable du challenge,
j’avoue très franchement être fort embarrassé.
Cependant, 1a. Section burdigalienne, malgré
les efforts de l’équipe deuxième du S.B.U.C. et
aussi ceux des autres équipes, me semble de
voir très légèrement remporter l’avantage.
A. SAMENAYUE.
Autour de la mare
La natatiou va son petit train, à Bor
deaux, et il est reg r ettabe que l’absence de
piscine oblige les organisateurs a n’offrir, au i
nombreux public qui suit les réunion* que j
des programmes restreints, quant aux épreu- '
ves-types. Nous n'assistons, en effet, qu’à des I
malches oe water-polo, et s’ils sont- certes
très intéressants* on doit regretter -jv’i's no
soient pas encadrés de courses de vitesse de
relais, do concours Mais que faire aux
docks ? Il faut que les réunions soiont très
vite exécutées, par crainte d’une maun-uvro
toujours possible. D’un autre enté. l’on n^
peut- guère organiser que des épreuves pour
les champions, car il y a trop de profondeur
pour des nag-urs inexpérimentés, et ces
épreuves deviendraient fatalement sans inté- j
rêt. Pénurie de piscine, voilà le mal à Ror- i
dcaux. . !
Dimanche dernier se sont continués les
championnats se wa’er-polo. Très intéres
sants. ils furent, et un très nombreux
public garnissait les quais do l’écluse. Cette (
dernière journée nous a donné un champion.
C’est de l’équipe dous.ème du B.A C qu'il
s’agit. Par ses victoires sur la B.B. et le
S.A.B., les jeunes Bacalanais sont champions i
de la C5to d’Argent, 'équipe deuxieme.
En équipe première, il convient de citer
la performance de la jeune équipe des étu
diants, qui remporta îa victoire sur la sec
tion burdigalienne Le jeu n’y fut pus très
agréable, parfois dur, les deux équipes étant
très près l une de l’autre
Le match qui opposait le S 4 B au B A C.
e termina par une victoire aisée c'cs tenants.
.es bacistes triomphèrent par 7 buts à zéro,
jouant leur grand jeu ue passes et se rap
prochant de celui de J914.
Dimanche prochain, toujours aux docks,
mais le matin se continueront les champion
nats de water-polo.
Au programme : S A H (2) contre* S.R ( ?),
BEC. (j) outre PAC (1); SAB I
contre S B. (I).
En équipe deuxième, je crois à la victoire
do la S B. Eu première équipe, victoire cer
taine} du B A.C. et probab’e 'du S.A B. 1
A Paris, do nombreuses fêtes nautiques
eurent lien tant en Seine qu en Marne. Les
meilleurs y furent V iolas et surtout».
Mayaud, qui paraît avoir retrouvé sa forme
de l’an dernier.
Dans les dames, Suzanne M urtz s'imposa
de plus cm plus.
CHAMPIONNATS DE LA COTE D’ARGENT
La Commission régional© de natation rap
pelle aux Clubs que les championnats de na-
i talion auront lieu les 1 et 11 juillet, et quo
i les engagements sont d’ores et déjà reçus
! par M. Mora. secrétaire de la C RN., 79,
rue Achard. Bordeaux. Pour être valable.?,
ils devront être accompagnés du droit de 2 fr.
par nageur et. par épreuve et de 5 francs
par équipe do relais.
50 p. 100 seront remboursés aux partants.
Voici lo programme de ces deux journées :
4 juillet. — 100 inàtres. nage libre; 200,
brasse; 400 mètres, nage libre; Coupe ré
gionale, 200 ni. relais 4x50.
Engagements clos lo 30 juin, dernier Mê
lai.
11 juillet. — Plongeons de 5 mètres; 100
mètres sur le dos; 1 500 mètres, rage libre;
ici ai 5 <50
Engagements clos ie 5 juillet, dernier délai.
ECOLE GRATUITE BORDELAISE
DE NATATION ET DE SAUVETAGE
Une importante réunion a tu lieu samedi
39 jujn salle Mazélie, quai de la Monnaie
et les résolutions suivantes ont été prises :
Vote du budget 1920, ouverture des cours
fixés au mardi 20 juin, Prix d’ouverture sous
la présidence de M. Chaumet, ancien mi
nistre de la marine, président de la Ligue
maritime française, le dimanche 27 juin ; 60
mètres dames; 30 mètres jusqu’à 13 ans; 60
mètres jusqu’à 15 ans; 100 mètres brasse fran
çaise; 200 mètres course relui de 2 nageurs;
plongeons, concours de sauvetage
Les cours des élèves auront lieu le mardi
et vendredi pour les jeunes gens et le mer
credi et samedi pour les dames et jeunes
filles, de 10 heures à midi.
Se faire inscrire à l’établissement des
Bains cGirondains'aux heures des leçons.
40
centimes
ATHttTF
mm Jllh JiL JBb JL SéH^I JfiLsJl JL JSLa^l
BORDEAUX, 8, ne Porle-Dijeaax
(Téléphone î I «1
Journal hebdomadaire de tous les Sports
XDit tou.t oe qvl’H sait
Sait tout oe qu'il dit
Abonnements | uif il
o rp.
fr.
R ÉDACTEUR EN CHEF s HeNRY HOURSIANGOU
N° 137 — Samedi 26 Juin 1920
LE RUGBY DEVIENT ENFIN SON MAITRE !
■ ■ ■■ ■ ■ — ...—... .. ..... .
Le Congrès de Lyon décide
de le constituer en une Fédération indépendante
GALA CYCLISTE AU STADIUM
UNE EPREUVE ATHLETIQUE
La rencontre
Fossier-Aerts
UNE ÉPREUVE INTÉRESSANTE
Le Challenge
Cazeaux-Cazalet
UN PRONOSTIC EMBARRASSANT
ON LES A EUS !...
Nous étions allés à Lyon pour livrer la
grande bataille. Ce fut une émouvante cé~
rémonie.
De bataille, il n’y en a pas eu. L’ar
mée unioniste avec son généralissime élo
quent, son état-major bruyant et ses ad
mirables soldats-moutons, qui se disaient
prêts à vaincre ou à mourir, capitula la
veille, en rase campagne, nous livrant
matériel, étendards, artillerie... et amour-
propre.
Il est peut-être impropre de dire que
cette capitulation eut lieu en rase campa
gne. Plus prosaïquement, la salle d’un
café au plafond bas-, aux tables de mar
bre et aux bocks mousseux, servit de théâ
tre à cet événement historié
nul doute, une plaque aux inscriptions do
rées, commémorera', lorsque le café de la
Brioche aura été classé monument histo
rique.
Adoncques, le vendredi après-midi, le
bruit courait dans la bonne ville de Lyon,
que M. Gaston Vidal, président de i’U.S.
F.S.A., allait faire son entrée en automo
bile, venant en droite ligne de Vichy, flan
qué de son fidèle contremaître Magnanou.
On disait même qu’il se proposait de
présider le soir la réunion amicale des
délégués ,et cela nous parut naturel. Le*
devoir d’un président de Lünion, n’est-il
pas de présider chaque fois qu’au moins
deux de ses administrés se réunissent, ne
serait-ce que pour faire cina points d’écar-
té ?
Mais à 9 heures, lorsque le bloc des fé
déralistes se présenta devant ledit café de
la Brioche, par les fenêtres ouvertes de la
salle du premier étage, brillamment illu
minées, il aperçut l'armée unioniste ser
rée autour de son chef. Il y eut une hési
tation. Monterions-nous ou ne monterions-
nous pas ? Un rapide Conseil de guerre
se tint sur le trottoir. On décida d’y aller
en simples curieux et d’écouter sans mot
dire.
Quand la salle fut pleine comme un ceuf,
M. Vidal parla. Et au fur et à mesure
qu’il parlait, que de sa bouche coulait le
miel et le sirop au lieu de l’acide sulfuri
que attendu, notre étonnement allait cres
cendo.
Qui donc avait prétendu que l’Union et
lui étaient ennemis de la Fédération Y Des
calomniateurs peut-être, à coup sûr des
ignorants, ou des gens mal informés. Nous
n’étions Pus au bout de nos étonnements.
Après nous avoir étonnés, il allait nous
assommer, d'un seul coup, d'un seul, tel
le boxeur qui délivre le foudroyant knock-
out.
Nous le vîmes ramasser sur sa table un
papier : c’était l’upercut, l’ordre du jour
Vidal-Reichel, et v’ian ! en plein visage,
il nous le jeta.
Et chacun se cramponna, qui à sa chai
se, qui à sa table, qui à l’épaule du voi
sin pour ne pas rouler sur le plancher.
I.es soigneurs accoururent, sous les es
pèces et apparences de garçons armés de
demis bien tirés et les bl'ocards fédéralis
tes, puisèrent de nouvelles forces dans le
houblon pour ouïr la suite du coup de
théâtre.
Malgré notre résolution d’entendre sans
parler, quelques-uns des nôtres furent en- ,
traînés malgré eux dans le débat. Léry,
avec le calme olympien que vous lui con
naissez lâcha de formidables bombes sur
la toiture de l'Union; Lanusse, subtil com
me Ulysse, posa quelques questions dans
le but de sonder ce nouveau bloc enfariné
qui ne lui disait rien qui vaille; Escarfit
mordit; Hemery hurla et bêla outrageuse
ment; je pris simplement acte de l’ordre
du jour Vidal-Reichel; Delarbre atterré,
S’efforça de sauver les meubles unionistes,
et Reichel développa avec fougue et pas
sion le thème de la sincérité des néophytes
de la rue Rossini. t
Et sur le coup de minuit, les acteurs de
ce drame historique se séparèrent. La
Fédération par sport venait d’être enfan
tée au milieu des sourires de joie des fé
déralistes et des gémissements de ceux à
qui ils l’arrachaient par la force.
L’entente virtuelle ayant été faite la
veille, le Congrès n’avait d’autre but que
de le ratifier officiellement après s’être mis
d’accord sur la forme à lui donner.
Nos collaborateurs vous détaillent par
ailleurs, la relation de cette séance.
Si nous avions mené la campagne qui a
abouti à cette éclatante victoire, simple
ment dans un but d’amour-propre d’au-
teur acharné au triomphe de sa thèse,
nous chanterions bruyamment victoire.
Mais comme avant toute chose, c’est le
sport qui y trouve le plus grand profit,
nous nous contentons de nous en réjouir
sans réserve, avec tous les vrais sportsmen-
. J’ai combattu l’U.S.F.S-A. parce que
j'estimais que par la faute de quelques-
uns de ses dirigeants, elle était en train
en barrant la route au progrès, de faire
faillite à sa devise, à ses engagements, à
sa mission. J’ai dit que son président est
mal entouré et mal conseillé; que ses thu-
rifaires confondent trop aisément sport
et politique, que leurs agissements sont
préjudiciables à la prospérité du sport.
Tardivement, les yeux de Vidal se sont
désillés. Il a compris qu’il faisait fausse
route et. il s’est ressaisi « in extremis ».
Je suis d’autant plus à l’aise pour l’en s
féliciter que nous avons, à l’occasion,
échangé force horions.
Son geste, hautement sportif ne s’est pas
embarrassé des liens d’un amour-propre
mal compris. Plutôt que de risquer le
schisme criminel, Vidal avec une crânerie
remarquable si l'on tient compte de
l’atmosphère dans laquelle il évolue, s’est
mis résolument à la tête du mouvement
et nous a offert cette charte pour laquelle
nous combattons tous, Reichel depuis des
années, et nous depuis quelques mois.
L’Union est faite sur le terrain sportif,
le seul qui nous intéresse. Le football et
les sports athlétiques vont vivre leur pro
pre vie, solidaires les uns des autres et
débarrassés de tous les impedimenta qui
les alourdissaient. Pensez-vous qu’il soit
sujet de satisfaction plus intense, pour les
vrais sportsmen ?
Henry HOURSIANGOU.
Vive la Fédération !
Le rugby méridional peut être fier d’avoir
déclanché le mouvement qui, tout en don
nant l’autonomie absolue à chaque sport,
apportera une nouvelle et meilleure orga
nisation de l’Union des Sociétés françaises
de sports athlétiques.
Ceux qui nous reprochaient d’être des ré
volutionnaires et des bolchevistes, ont voté
dimanche dernier, des deux mains, la Fé
dération de rugby. Mieux que cela, se sen
tant. incapables de lutter plus longtemps
contre cette idée qui avait rallié la grosse
majorité des rugbymen français, ils. sont
arrivés à Lyon avec un ordre du jour qui
propose exactement ce que nous deman
dions nous-mêmes.
C’est un grand succès.
Il ne reste plus qu’à souhaiter que la
Fédération de rugby se fasse sur des bases
telles que son autonomie absolue soit vrai
ment une réalité.
Nous attendons avec impatience rassem
blée générale extraordinaire de l’Union qui
doit étudier la situation. M. Gaston Vidal
nous a promis son concours précieux, et
on doit espérer qu'il saura convaincre les
plus récalcitrants des Unionistes. Cette tâ
che sera certainement agréable au prési
dent de l’Union, qui, en vieux rugbyman
qu’il est, a compris depuis longtemps les
bienfaits d’une Fédération et qui n’atten
dait, paraît-il, que « l’occasion » pour la
soutenir.
Si l’Union suit son président, ce sera avec
plaisir que nous certifierons que notre pro
gramme est « conforme » à celui de l'U
nion, et c'est avec sincérité que nous offri- j
rons à l’U.S.F.S.A. « toute notre reconnais
sance ».
Notre abstention sur le premier et le
dernier paragraphe de l’ordre du jour de
•MM. Vidal et Frantz Reichel, n’aura plus
sa raison d’être.
Et pour terminer, remercions sincère
ment M. Frantz Reichel d’avoir lutté depuis
si longtemps pour la bonne cause. Il est
bien le père de la Fédération. Grâce à lui
les rugbymen du Midi et du Nord, qui sont
.tous ses adeptes, se sont réunis sous un
même drapeau, pour défendre kà même
idée.
Reichel peut être fier de son œuvre. Il
na pas prêché dans le désert..
0. LARY. .
On pleure dans les chaumières
Le Congrès des clubs de rugby s’est tenu
samedi dernier à Lyon dans la salle des fêtes
de la mairie du sixième arrondissement. Il
a été un succès pour les dirigeants provin
ciaux qui réclamaient la création d’une Fédé
ration de rugby. C’est chose décidée.
l'historique de cet événement qui mar
quera dans les annales du sport amateur en
France, mérite d’être conté.
On savait qu’une grosse majorité de Com
missions régionales auprès desquelles des in
fluences occultes et ntéressées n’avaient pu S
frtire changer leur opinion, s’étaient pronon- j
cées pour la Fédération de rugby.
D’un autre côté, Frantz Reichel, le grand :
propagandiste de la Fédération par sport était
venu de Lyon dans l’intention de livrer un as
saut décisif.
En présence de cette grave situation, le
président de l’U.S.F.S.A., M. Gaston Vidal,
empêché de se rendre au Congrès officiel du
samedi, vint en auto de Moulins pour assister
j à la réunion officieuse qui se tenait le ven
dredi soir, à 9 heures, au café de la Brioche,
où chacun s'attendait, vu l’attitude jus
qu’alors hostile du Conseil et du bureau de
l’Union envers les rugbymen et surtout pour
la création de la Fédération, à une lutte serrée
et à aucune concession de la part de l’Union.
Mais voici qu’un véritable coup de théâtre
se produisit. D’une entrevue qui eut lieu à
7 heures à l’hôtel Royal entre MM. Frantz Rei- j
ehel et Gaston Vidal, entrevue à laquelle as.- j
sistait notre ami Géo Lefèvre — le monsieur !
du premier rang — il en résulte l'adopt-ion i
d’un ordre du jour signé par Vidal-Reichel et j
écrit de la main de Géo Lefèvre, ordre du j
jour qui contenait la promesse formelle que !
l’Union allait provoquer pour bientôt un non- i
veau Congrès qui déciderait de la Fédération j
par sport et l’Union deviendrait la Super-
fédération.
Qu’il me soit permis de dire que les con
cessions faites par M. Gaston Vidal au nom de
l’U.S.F.S.A. sont belles, mais qu’elles sont la
suite logique des événements passés et pré
sents.
Les partisans de la Fédération de rugby ont
donc satisfaction. Et plus tard, les dirigeants I
lyonnais inscriront sur un des murs du café j
de la Brioche : « Ci-gît la vieille routine unie- i
niste tuée par la politique néfaste des Frère- j
jacques, et ici est née la Fédération française i
de football rugby, grâce à quelques courageux
dirigeants qui furent la cause par leur déci
sion que les autres sports vivront bientôt
dans la liberté.
►, VERITAS.
LA LEÇON
En ouvrant le Congrès, M. Hoursiangou,
président du C.D. de rugby, prononça le dis
cours suivant, qui constitue un lumineux his-
\orique de l’effort du rugby vers son affran
chissement : . .
Pennettez-moi tout d’abord de saluer,
ici, la présence des délégués venus de
tous les points de la France sportive et de
leur souhaiter, au nom du Comité direc
teur, la plus cordiale bienvenue.
Le football rugby tient aujourd’hui ses
deuxièmes assises, depuis le nouveau ré
gime administratif, sportif et financier qui
lui a été consenti en juillet 1919.
Le Congrès de Bordeaux, ayant brossé à
larges traits les directives-à suivre, votre
Comité directeur s’est courageusement at
telé à cette œuvre d’adaptation que consti
tuait pour le rugby, l’obligation d évoluer
dans le statut de l’autonomie.
^ La tâche était ardue. Il s’agissait en dé
finitive de faire, en pleine saison hivernale,
la mise au point, jusque dans les moindres
détails de son mécanisme complexe, d’un
nouvel organisme et d’assurer et de facili
ter son fonctionnement sans trop d’à-
coups. Vous connaissez, Messieurs, les ré
sultats obtenus.
Dans le domaine administratif, votre Co
mité directeur s'est efforcé de serrer au
plus près les directives et les vœux du
Congrès.
Chaque fois que, dans la pratique, il
■s’est trouvé en face d’un obstacle imprévu
et assez sérieux pour en rendre F applica
tion sinon impossible, du moins très diffi-
eultueuse, il s’est retourné vers ses Com
missions régionales pour remettre la solu
tion du problème entre leurs mains.
Exemple : la question de Joinville qui va
revenir aujourd’hui, devant votre assem
blée.
Sans doute, l’ceuvre législative du Co
mité directeur, comme toute œuvre humai
ne, n’est pas sans défaut. Il vous appar
tient d’y remédier, en utilisant Jes données
puisées dans l’expérience de la saison pas
sée.
Mais je tiens avant tout à rendre un
hommage chaleureux aux sentiments hau-
tement sportifs qui ont toujours guidé vos
délégués au Comité directeur.
C’est, une fierté pour moi de pouvoir dire,,
ici, que les décisions prises par le Comité
directeur furent uniquement dictées par
l’esprit d’équité le plus large, par le souci
scrupuleux de rendre à chacun son dû et
que, s’élevant au dessus des clochers, des
intérêts particuliers, des partis, les sperts-
men qui en assurèrent la bonne marche
n’eurent pour but de tous les instants, que
les intérêts généraux du rugby.
Je manquerais à tous mes devoirs, si je
n ! associais pas à ce juste hommage les
Commisions régionales. Elles aussi se sont
mises résolument au travail. Par leur sa
ge administration sportive et financière,
par leur dévouement, par leur apostolat,
elles ont provoqué cette splendide florai
son d’équipes et d’athlètes dent nous nous
émerveillons et simplifié grandement la
tâche de leur Comité directeur qui leur en
exprime, aujourd’hui par ma bouche, toute
sa reconnaissance.
Les résultats financiers vous seront don
nés tout à l’heure par le rapporteur de la
Commission des finances.
Quant aux résultats sportifs, ils parlent
assez éloquemment pour qu’il ne soit pas
besoin d’insister.
D’un seul bond, d’un puissant coup d’ai
le, le rugby français s’est placé sur le
même plan que ses maîtres d’autrefois,
dont il devient aujourd’hui le rival le plus
redoutable et aussi le plus redouté.
Pour la première fois depuis que nous
avons été admis à participer aux joutes
internationales, l’Anglais, chez lui, a trem
blé devant l’équipe tricolore; l’Ecossais et
le Gallois ont senti souffler sur leurs ca
pes le vent de la défaite et à Dublin, sur
son propre terrain, l’Irlandais a essuyé
un véritable désastre : le coq gaulois ve
nait, enfin, de pousser son cocorico de vic
toire sur un champ dé bataille britanni
que !
Ces brillants faits d’armes, nous les de
vons autant à la valeur de nos athlètes, à
leur esprit de corps et aux progrès réalisés,
qu’à la compétence de la Commission cie
sélection qui a été la première, depuis
qu'en France on fait des équipes nationa
les, à mettre ce que les Anglais définissent
« l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
*
* *
Nos rapports avec l’U.S.F.S.A. ont été
cordiaux jusqu’en mars dernier. Vers cette
époque là, un courant hostile au Comité
directeur se forma au sein même du bu
reau de l’Union. Lors du match en Irlan
de, je m’en plaignis à M. Gaston Vidal. Il
convint, en effet, de l’existence d’un état
d'esprit défavorable au Comité directeur,
mais ajouta-t-il, c’est le fait de quelques
brouillons.
Je pense, que le président de l’U S F.S. A.
s’abusait singulièrement, car vous avez pu
lire dans « Tous les Sports » du 29 mars
un procès-verbal du bureau de l’Union cù
il était question de faire établir pour les
Comirés directeurs un statut réglementant,
pour les déplacements internationaux, lé
nombre de remplaçants, d’officiels, de mas
seurs, etc.
C’était T atteinte la plus directe en même
temps que la plus officielle à l’autonomie
sportive du rugby. Et quand, au Congrès
de l’Union, je brandis ce procès-verbal,
j’eus la douloureuse surprise de rn'enten
dre répliquer par M. Gaston Vidal « que
cette pièce officielle n’avait absolument
aucune valeur, car elle ne reflétait nulle
ment la physionomie de la séance qui l’a
vait provoquée (sic). »
Partie du sein de l’Union cette hostilité
s'est répandue dans une certaine presse.
Ceux-là même qui menaient la campa-
DES FAITS
gne m’ont bruyamment reproché d’avoir
pris la plume pour défendre le Comité di
recteur du rugby ainsi attaqué.
Messieurs, je suis un combatif. J’estime
que sportif a pour synonyme « combatif »;
si les sportifs français n’avaient pas été
des combatifs, nous n’aurions pas ici la
fierté de discuter librement de nos idées :
nous le ferions sous la botte du Boche.
Le président de l'U.S.F.S.A. lui-même
n’a pas craint dernièrement de descendre,
plume en nîains, dans l’arène - journalisti
que, pour défendre en polémiste qu’il est,
les intérêts de sa Fédération, fortement
malmenés par ailleurs. Et les mêmes qui
avaient critiqué le président du CD. du
rugby, polémiste, applaudirent bruyam
ment M. Gaston Vdal, président dè l’U.S.
F.S.A., polémiste.
Vous savez, Messieurs, qu’en avançant
la date de son Congrès, et vous en avisant
tardivement, l’Union nous mit dans l’im
possibilité de consulter les Commissions
régionales sur les vœux qu’elles désiraient
présenter au Jii Congrès.
Par une motion votée à l’unanimité, le
C.D. pria l’Union de reculer la date de son
Congrès. Il nous fut répondu par une fin.
de non-recevoir dans laquelle ne perçait
pas la moindre expression de regrets à
l’adresse du rugby, mamelle de l’Union eit
digne, semble-t-il, d’être traitée un peu
moins cavalièrement.
Là-dessus, j’ai donné ma démission do
vice-président de Fünion. Si j’avais cédé
aux suggestions de pas mal de mes collè
gues, je me serais aussi abstenu, en guise
de protestation* d’assister au Congrès de
l’Union.
J'ai pensé qu’au contraire, mon devoir
était de m’y rendre, ne fût-ce que pour
pi otester.
Voici, Messieurs, tantôt vingt-sept ans
que je fais partie de T Union comme foot
ball er, comme athlète et depuis peu, com
me dirigeant.
Je dis comme footballer et cela 11 e man
quera pas de surprendre un membre du
Conseil de l’Union qui ne craignit pas, le
jour de la finale du championnat de Fran
ce de rugby, de déplorer « coram populo »,
que le président du C.D. de rugby n eût
jamais joué au football.
Ce membre du Conseil ignore totalement
son histoire contemporaine, car il saurait
que le président du C. D. joua de 1893 à
1890 à la Section bordelaise, de 1890 à 1900
au Stade bordelais et de 1900 à 1905 au
Sport athlétique libournais, qu’il comman
da l'équipe du 57e d’infanterie champion
du 18e corps en 1902 et 1904; qu’en athlé
tisme il fut deux fois champion du Sud-
Ouest et qu’il battit même quelques re
cords du monde de marche, Si ces records
n’ont pas été homologués, mes amis Frantz
Reichel et Paul Champ pourront vous en
donner la raison.
Je m’excuse de ce discours « pro dorno »,
mais j’ai profité de l’occasion pour couper
les ailes à une légende qui, sous le souffle
puissant de M. Bernstein aurait pu gagner
sinon de l’altitude, du moins de l’étendue.
Depuis 27 ans, dis-je, que je suie à
l’Union, je ne lui ai jamais rien demandé;
je ne lui dois rien. Je ne postule ni à un
siège législatif, ni à un ministère des
sports.
Je suis convaincu que tout le monde ici
nourrit les mêmes sentiments. C’est pour
quoi, je n’en tire aucune vanité.
Aujourd’hui, placé à la tête du C.D. de
rugby, poste que j’ai accepté à mon corps
défendant, il ne m’en coûtera demain au
cune blessure d’amour-propre de céder la
place à un autre et de rentrer modestement
dans le rang, à mon poste de combat.
Aussi, est-ce la conscience haute que je
me suis présenté au Congrès de l’Union et
que j’y ai fait entendre, difficilement, la
protestation du Comité directeur, qui était
la vôtre, Messieurs.
Savez-vous ce que m’a répondu M. Gas
ton Vidal, aux applaudissements frénéti
ques de l’Assemblée ? Simplement ceci :
« Le président du Comité directeur n’a pas
qualité pour présenter au Congrès de
l’Union les vœux de ses Commissions ré
gionales. Il a tout juste le droit de parler
au nom du Comité directeur. »
J'ai compris, ce soir-là, que M. Gaston ’
Vidal et moi, n’avons pas la même concep- j
lion de l’autonomie, pas plus que celle I
du rôle de l’Union auprès de ses Comités j
directeurs; j’ai pu constater plus particu- j
lié rement que l’U. S. F. S. A. et son président j
ignorent^ cette chose élémentaire, que le ;
Comité directeur de rugby est 1 émanation ;
directe de ses Commissions régionales et
que lorsqu’il légifère, lorsqu’il émet des !
vœux aü sein de la Fédération et lorsqu’il I
les défend devant elle, c’est toujours et uni- j
quement au nom de ces Commissions ré
gionales dont il est le seul mandataire.
Au cours du Congrès ont été adoptés les
statuts de l’autonomie. Il n’est plus ques- j
tion de savoir s’ils vous offrent toute sécu-
rité. Un fait nouveau s’est produit, hier :
scir. Nous nous trouvons en présence d’un :
ordre du jour déposé par MM. Reichel et ;
Gaston Vidal. Cet ordre du jour, c’est la
victoire que nous sommes venus forcer, ici. !
Nous nous en réjouissons Cette question
capitale va faire l’objet d'une discussion
serrée. Mais je suis sûr que chacun d’en
tre vous apportera dans cette lutte des
idées toute la mesure, toute la courtoisie
qui conviennent à de véritables sportsmon.
Nous pouvons avoir des conceptions dif
férentes sur les méthodes à employer, mais
tous, nous poursuivons par des voies sou
vent opposées en apparence un même but,
celui de placer au premier rang de la
hiérarchie sportive, le rugby parce que
nous le croyons le pins merveilleux agent
de rénovation d’une France que nous ont
laissée meurtrie, mais libre, nos 1.400,(XK)
morts et nos 3.000.000 de mutilés. - *
Le programme sensationnel établi pour di*
manche par la direction du Stadium com
porte plusieurs numéros très importants. En
premier lieu, il convient de citer la rencon
tre derrière grosses motos entre Fossier, 1 un
des meilleurs spécialistes du moment et Aerts,
le vaiilant coureur bel^e, aux moyens phy
siques extraordinaires fui permettent d’ac
complir les performances même les plus éton
nantes; une épreuve handicap, une épreuve
vitesse et une course poursuite par équipes
représentatives de clubs. Ces deux dernières
épreuves servirent à désigner les coureurs ré
gionaux susceptibles d’être désignés pour re
présenter la France aux jeux olympiques.
Il est certain qu’avec une semblable réu
nion d’épreuves athlétiques au premier chef,
les sportsmen qui se rendront demain au Sta
dium, seront certainement enchantés du spec
tacle^ présenté.
LE HANDICAP
Réservé aux coureurs de 2e catégorie et
débutants, il mettra aux prises sur 1 200 mé
trés plus de 70 engagés. Et la lutte pour la
première place sera des plus chaudes, tous
les jeunes ayant à cœur de démontrer leur
valeur.
LA VITESSE
Cette épreuve a réuni l’engagement de tous
lee meilleurs locaux, les Lanusse, Lamaison,
Dumercq frères, etc., etc. Cette épreuve de
vant permettre aux officiels uvéfistes borde
lais, suivant la forme montrée par le vain
queur, de le faire désigner pour les Jeux
olympiques d’Anvers, tous les' sprinters lo
caux s’emploieront à fond pour triompher.
LA COÜPSE POU B SUITE
Comme pour la vitesse, cette épreuve, sui
vant le temps accompli par l’équipo gagnante,
permettra de la faire désigner pour aller à
Angers. Aussi tous les clubs importants bor
delais ont-ils engagé leurs représentants les
plus qualifiés. La course se disputera par
équipe de 4 coureurs sur 4.000 mètres.
Le S.C. de la Bastidienne qui fut battu
de quelques mètres dimanche dernier par la
Pédale tâlençaise et dont l’équipe sera en
tièrement remaniée — compte bien s’assurer
la première place. Mais elle aura fort à faire
car le S. A. bordelais, le Bordeaux-Vélo-Club,
les Cyclistes Girondins, etc., sont de taille à
se défendre sérieusement.
LE MATCH FOSSIER-AERTS
Il est inutile d’insister sur la valeur de
Fassier, elle est suffisamment connue de tous
les sportsmen bordelais qui purent en juger la
30 mai dernier alors que le lundi précédent
il avait triomphé de Sérès à Toulouse.
Aerts quoique nouvellement venu dans ce
genre d’épreuve, qui a fait d’énormes pro
grès en raison de ses étonnants moyens d’ac
tion, est à même actuellement de tenir tête
aux meilleurs. C’est ainsi que dimanche der
nier. à Paris, il ne fut pas battu par son
rival de demain, qu’à caus»e de sa malechance,
sa moto le lâchant au moment où dans deux
manches, il était nettement en tête.
Leur rencontre de demain sera le match
revanche de la course précitée et tous deux
s’emploieront à fond pour triompher, à la
grande satisfaction des spectateurs, heureux
de profiter de cette rivalité.
Le match aura lieu en 3 manches de 10,
15, 25 kilomètres.
LA COURSE DE MOTOS
Les entraîneurs du stayer, Fossier père et
Villepontoux matcheront en moto sur 4 ki
lomètres.
L’ORCHESTRE
La musique de la Colonie Saint-Louis se
fera entendre pendant la réunion.
PRIX DES PLACES
Les prix des places ont été ainsi fixés : Tri
bunes, 8 fr.* tromenoirs de tribunes, 6 fr :
pelouses, 4 rr.; populaires, 3 fr. ; militaires
en tenue, 2 fr. aux populaires.
La distribution des places de pelouse pren
dra fin à 14 h. 45.
L’OUVERTURE DES PORTES
Elle aura lieu à 13 h. 30 et la réunion
commencera à 15 heures précises.
Créé en 1908, le challenge G. Cazeaux-Gaza-
let sera dimanche prochain, après une inter
ruption forcée de cinq années, remis en com
pétition pour la huitième fois, Et, peur la cir
constance, presque tous les clubs bordelais
pratiquant la course à pied se sont donné ren
dez-vous dans la coquette cité girondine,
pour essayer de ravir au Stade bordelais Uni
versité Club l’objet d’art, enjeu du challenge
.dont ce club est le tenant.
LES ENGAGÉS. — LES EPREUVES.
QUELQUES PRONOSTICS
Il sera donc particulièrement intéressant de
suivre la lutte qui s’annonce superbe, entre
les clubs suivants :
Section burdigalienne, Association sportive
des chemins de fer du Midi, Club athlétique
bég'lais, Sporting athlétique bordelais, Stade
bordelais ü.C. et le ciuo organisateur, l'U.
nio-n athlétique caüiiiacaise.
Les épreuves à diaxjuter sont les suivantes :
100 mètre-s, 300 mètres, 2.000 mètres, sauts en
longueur avec et sans élan, saut en hauteur,
avec élan, saut à la perche.
Parmi les coureurs engagés, nous relevons
principalement les noms suivants : '
100 mètres : Dubourg, Ronzié ;S.B.), Hauret
(A.S.M.), Dudouble (S.B.U.C.), jbucurrou
(S.A.B)., Denamiel, Dutau (C.A.B.), Dupouy,
Barraud (U.A.C.).
Le stadiste Dudouble renouvellera-t-il, con
tre les excellents coureurs de première caté
gories qui lui sont opposés, ^es victoires précé
dentes. Je le souhaite pour Jui sans trop y,
croire et je pense Hauret plus apte à rempor
ter la première piace. Par équipes, je crois à
un très léger avantage du S.B.U.C.
. 300 mètres. — Parmi les noms suivants :
Denamiel (C.A.B.), Lavielie, Labarrère (S.B.),
Laiorie, Vernhes (S.B.U.C.), Cazamayou, Em-
perauger (À.S.M.), Dupouy (U.A.C.), Duhourg
(S.A.B.), qui doit fournir le vainqueur ?
Après sa jolie course de dimanche dernier
contre Arnaudin, je pense que Casamayou a
les plus grandes enances de remporter la vic
toire. Le Réglais Denamieü, oui 11 e demande
qu’à confirmer ses belles qualités, est fort ca
pable de démolir ce très fragile pronostic.:
Emperauger et Lavielie aussi d’ailleurs.
Par équipes, je pense a un léger avantage
des cheminots sur la Section burdigalienne.
2.000 mètres. — Laure, Parenteau, Piejoux
(S.B. .Mais Champariiaud, Laroze (S.B.U.C.),
Magimed (C.A.B ), Charles (A.S.M.), Cailiaud
(S.A.B.),Arnaud i V.A.C.) sont parmi les enga
gés.
Malgré la bonne valeur des coureurs de se
conde catégorie du S.B.U.C., du S.A.B. et de
FU.A.C., je ne pense pas qu’ils puissent in
quiéter les leaders de la Section et le nom de
Laure s’impose dans cette épreuve comme
d’ailleurs, l’avantage très net de ce dernier
club par équipe.
Saut en longueur avec élan. — Figurent par
mi les engagés : Hauret, Cazamayor (A.S.M.),
Pratdessus, Duporté, Joulin (S.B.), Chaumei,
Rauly (S.B.U.C.), Lagarde (C.A.B.), Dupouy;
(U.A.C.), Gillet (S.A.B.). La jolie performance
d’Hauret dimanche dernier fait prévoir sa vic
toire, alors que je vols un léger avantage à la
Section devant l’A.S.M. et le S.B.U.C.
Saut en longueur sans élan. — Cette épreuve
flguie pour la première fois cette saison dans
un challenge Aussi les indications manquent
pour dénicher un vainqueur probable. Je me
contenterai donc d’affirmer que la lutte sera
sévère entre Pélissier, Pratdessus (S B.b Cal-
lède (S.B.U.C.), Seguin (U.A.C.), Duha (S.A.B.),
Lagarde (C.A.B,), Cazamayou (A.S.M.).
Saut en hauteur avec élan— Pélissier (S.B.)
figure parmi les engagés. Présent, sa victoire
s'impoée, laissant les places d’honneur à Ca-
bardos, Lagarde (C.A.B.), Bessèdo, CaJdède,
Roanne (S.B.U.C.), Ducourrou (S.A.B.), Caza
mayou (A.S.M.), Dupouy (U.A.C.). Par équi
pes. je crois à un léger avantage du S.R U.C.
Saut à la perche — La victoire de Lagarde
ne semble pas devoir faire de doute, malgré
les efforts de Christophe (S.B.U.C), Pratdessus
(S.B.), Veyssette (A.S.M.), Labenne (U.A.C.).
S’il me faut maintenant conclure en indi
quant le vainqueur probable du challenge,
j’avoue très franchement être fort embarrassé.
Cependant, 1a. Section burdigalienne, malgré
les efforts de l’équipe deuxième du S.B.U.C. et
aussi ceux des autres équipes, me semble de
voir très légèrement remporter l’avantage.
A. SAMENAYUE.
Autour de la mare
La natatiou va son petit train, à Bor
deaux, et il est reg r ettabe que l’absence de
piscine oblige les organisateurs a n’offrir, au i
nombreux public qui suit les réunion* que j
des programmes restreints, quant aux épreu- '
ves-types. Nous n'assistons, en effet, qu’à des I
malches oe water-polo, et s’ils sont- certes
très intéressants* on doit regretter -jv’i's no
soient pas encadrés de courses de vitesse de
relais, do concours Mais que faire aux
docks ? Il faut que les réunions soiont très
vite exécutées, par crainte d’une maun-uvro
toujours possible. D’un autre enté. l’on n^
peut- guère organiser que des épreuves pour
les champions, car il y a trop de profondeur
pour des nag-urs inexpérimentés, et ces
épreuves deviendraient fatalement sans inté- j
rêt. Pénurie de piscine, voilà le mal à Ror- i
dcaux. . !
Dimanche dernier se sont continués les
championnats se wa’er-polo. Très intéres
sants. ils furent, et un très nombreux
public garnissait les quais do l’écluse. Cette (
dernière journée nous a donné un champion.
C’est de l’équipe dous.ème du B.A C qu'il
s’agit. Par ses victoires sur la B.B. et le
S.A.B., les jeunes Bacalanais sont champions i
de la C5to d’Argent, 'équipe deuxieme.
En équipe première, il convient de citer
la performance de la jeune équipe des étu
diants, qui remporta îa victoire sur la sec
tion burdigalienne Le jeu n’y fut pus très
agréable, parfois dur, les deux équipes étant
très près l une de l’autre
Le match qui opposait le S 4 B au B A C.
e termina par une victoire aisée c'cs tenants.
.es bacistes triomphèrent par 7 buts à zéro,
jouant leur grand jeu ue passes et se rap
prochant de celui de J914.
Dimanche prochain, toujours aux docks,
mais le matin se continueront les champion
nats de water-polo.
Au programme : S A H (2) contre* S.R ( ?),
BEC. (j) outre PAC (1); SAB I
contre S B. (I).
En équipe deuxième, je crois à la victoire
do la S B. Eu première équipe, victoire cer
taine} du B A.C. et probab’e 'du S.A B. 1
A Paris, do nombreuses fêtes nautiques
eurent lien tant en Seine qu en Marne. Les
meilleurs y furent V iolas et surtout».
Mayaud, qui paraît avoir retrouvé sa forme
de l’an dernier.
Dans les dames, Suzanne M urtz s'imposa
de plus cm plus.
CHAMPIONNATS DE LA COTE D’ARGENT
La Commission régional© de natation rap
pelle aux Clubs que les championnats de na-
i talion auront lieu les 1 et 11 juillet, et quo
i les engagements sont d’ores et déjà reçus
! par M. Mora. secrétaire de la C RN., 79,
rue Achard. Bordeaux. Pour être valable.?,
ils devront être accompagnés du droit de 2 fr.
par nageur et. par épreuve et de 5 francs
par équipe do relais.
50 p. 100 seront remboursés aux partants.
Voici lo programme de ces deux journées :
4 juillet. — 100 inàtres. nage libre; 200,
brasse; 400 mètres, nage libre; Coupe ré
gionale, 200 ni. relais 4x50.
Engagements clos lo 30 juin, dernier Mê
lai.
11 juillet. — Plongeons de 5 mètres; 100
mètres sur le dos; 1 500 mètres, rage libre;
ici ai 5 <50
Engagements clos ie 5 juillet, dernier délai.
ECOLE GRATUITE BORDELAISE
DE NATATION ET DE SAUVETAGE
Une importante réunion a tu lieu samedi
39 jujn salle Mazélie, quai de la Monnaie
et les résolutions suivantes ont été prises :
Vote du budget 1920, ouverture des cours
fixés au mardi 20 juin, Prix d’ouverture sous
la présidence de M. Chaumet, ancien mi
nistre de la marine, président de la Ligue
maritime française, le dimanche 27 juin ; 60
mètres dames; 30 mètres jusqu’à 13 ans; 60
mètres jusqu’à 15 ans; 100 mètres brasse fran
çaise; 200 mètres course relui de 2 nageurs;
plongeons, concours de sauvetage
Les cours des élèves auront lieu le mardi
et vendredi pour les jeunes gens et le mer
credi et samedi pour les dames et jeunes
filles, de 10 heures à midi.
Se faire inscrire à l’établissement des
Bains cGirondains'aux heures des leçons.
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