Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-04-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 avril 1920 17 avril 1920
Description : 1920/04/17 (N127). 1920/04/17 (N127).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4558990c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
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BORDEAUX\ 8 , rue Porti-Dijeaax
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Journal hebdomadaire de tous les Sports
Abonnements J un
Six mois
an ....
O fr.
10 fr.
sée
3Dit tout oe CLii’il sait
Sait tout 03 QLi’il dit
R ÉDACTEUR EN CHEF j H ENR Y Hoursiangou
aaeas
Au-dessus de la mêlée
S* nous lotions nri coui> fi’œil sur les faits
et gestes d-js guerriers de deuxième, de troi
sième série, et sur les équipes inférieures de
f iremière série qui participent encore à la
utte finale du championnat ?
Evoluant dans le cône de gloire des grands
ténors, ils passent inaperçus et cependant
leurs efforts méritent mieux que le silence
ou l’indifférence
La deuxième de l’Aviron bayonnais vient
de cogner Carcassonne par 6 à zéro et sa
troisième a réduit en poussière le Racing-
Clud de France. De sorte que ces deux équi
pes vont se retrouver lace à face en finale
avec le Sladoceste tarbais, vainqueur do
Nantes par forfait et avec i U C. perpigna-
naise qui a vaincu le B.E.C. (3).
En équipes quatrièmes, Béziers et le S B.
U.C se disputeront le titre.
Voici trois championnats qui ne risquent
pas d’échapper à la province.
En deuxième série, nous retrouvons quali
fiée pour la iinale l’A.S. bayonnaise. Elle ren
contrera le Stado français, à Paris, le *5
avril.
Entin, en troisième série, l’A.S des P.T T.,
de Bordeaux, enlève brillamment son droit
de finaliste.
Si vous ajoutez que Tarbes défendra admi
rablement sa chance en première série, aus
si admirablement que l’A.S. bayonnaise en
deuxième série, que la finale du champion
nat interscolaire opposera les Muguets de
Bordeaux et la Violette de Toulouse, et qu’en-
fin en championnat militaire, le 18e de Pau
a toutes les chances de conserver ie litre, il
vous est toujours loisible de proclamer, avec
quelque apparence de vérité, que la province
est en passe de se tailler la part du-lion.
A propos du championnat militaire, ne
vous parait-il pas juste que le 18e d’infante
rie, qui a remporté le trophée l’an dernier,
à Paris, ait W\sa qualité de tenant, la finale
4 Pau ?
D’autre part, son équipe a fourni un effort
admirable en battant successivement ses ad
versaires do Bordeaux, Tarbes, Libourne,
Poitiers et Toulouse.
A ce double titre, elle mérite d’attendre
chez elle son ultime adversaire.
Si c’était une affaire de Comité directeur,
je sais bien que cette décision ne rencontre
rait pas d’opposition Mais cela regarde la
Commission militaire de l’L'.S F.S.A., car Je
rugby présente cette anomalie que son co
mité directeur est compétent pour tout ce
• qui concerne le ballon ovale, sauf lorsqu’on
s’en sert chez les scolaires et chez les mili
taires. Comprenne qui pourra.
*
* *
Comme tout événement important, la
deuxième édition du match ’1 arbes-Perpi-
gnan avait excité les passions. La discussion
ouverte sur la désignation du lieu de la ren
contre et close par le choix de Narbonne,
n’avait pas peu contribué a l’élévation de la
température.
Les Narbomiais, ravis de cet heureux coup
de la fortune qu’ils crurent être un effet de
décentralisation, se mirent en devoir de ren
dre « jouable » leur terrain qui l’était fort
peu et d’offrir asile à une foule que les pré
visions optimistes fixaient la. veille à vingt
mille spectateurs
On lâcha sur le ground une armée do gla
neurs de cailloux, des camoufleurs, dont le
travail consistait à répandre de l’herbe fraî
chement coupée sur les surfaces pelées et hé
rissées de gravier, un moteur actionnant une
pompe et des^ arroseurs municipaux armés
de lances et tout autour, des menuisiers, des
charpentiers, des terrassiers, des architectes
dont la performance à jamais mémorable
consista à faire surgir du sol, en 48 heures,
gradins, plans inclinés, barrières, chaises, pu
pitres sur lesquels prirent place 46.280 francs
de recette apportés*' par des milliers do sports-
men accourus du Languedoc, do Tarbes et
surtout de Perpignan, par train spécial.
Pautao, marchand de pichets à Tarbes, as
sista au drame. En échange d’un export-cas-
ïis, il m’a livré ses impressions :
« Voyez-vous, Monsieur, il y a en football,
comme dans la nature, des principes immua
bles Vous ne commencez pas une maison
par la toiture. En football, c’est la mémo
chose. La base d’une équipe est toujours ta
ligne d’avants. Si elle n’est pas de toute pre-
mère qualité, si elle n’est pas constituée avec
des matériaux solides et unis par un ciment
inaltérable, adieu ! cochon, veau, vache..
» Que m’importo que vous ayez-derrière des
lignes arrières scintillantes, des trois-quarts
modèle autobus ou an g i file. Si leurs avants
sont bousculés comme fétu de paille et se
révèlent incapables de leur procurer la bal-*
le, elles se trouveront dans la même situa-
ton que le cuisinier qui prétendrait confec
tionner un succulent civet sans lièvre.
» Je vais plus loin. Même si ces arrières
disposent quelquefois du ballon, malgré les
bousculade^ dont est victime leur infanterie,
il leur faudra pour triompher une supériorité
offensive qui se trouve rarement entre Clubs
de même plan
» C’est tout le secret de la défaite de Perpi
gnan. Pour avoir mis tous ses espoirs aans
ses trois-quarts et avoir trop négligé d’as
seoir solidement la base de l’équipe, entendez
par là le pack d’avants, les « sang et or ®
ont mordu la poussière.
» Parallèlement, Tarbes doit sa victoire â
la supériorité scientifique de ses avants. Eter
nelle vérité, qu’on ne saurait trop souvent
rappeler aux dirigeants de Clubs.et aux ma
nagers d’équipes
» Tout le problème de Narbonne tenait en
ceci : « Combien de minutes tiendront les
avants catalans ? » Vous connaissez la ré
ponse. Après une résistance héroïque qui du
ra, après des alternatives diverses, plus de
cent minutes, soudain la ligne s’écroula. Elle
s’étaitt tant dépensée sans compter parce que
sans méthode, elle avait gaspillé si magnifi
quement des hectowatts d’énertrie dont le
quart bien canalisé eût suffi à leur permet
tre d’aller jusqu’au bout et peut-être victo
rieusement, que la défaillance était fatale.
» Or, les trois-quarts ne purent jamais dé
ployer cette supériorité qui leur aurait per
mis de suppléer à l’insuffisance scientifique
des avants. D’où le score très régulier de
quatre essais à deux.
» Tout en déplorant la disparition de la
scène des splendides athlètes catalans, je
me réjouis de revoir en finale les monta
gnards de Tarbes
» Ils ont pris leur revanche de 1914. Il ne
leur reste plus qu’à terrasser le Racing; ils
sont de taille à réussir cet exploit.
» On verra ce jour-là le Midi contre le Nord-
Sud et non plus, comme jadis, le Midi contre
le Nord. .
» Vous avez vu que cette grande bataille
se livrera le 25 avril, sur le terrain du Bous-
cat Bien de plus juste. L’an dernier, Tarbes
et Bayonne se trouvant nez à nez, on décida
que l’explication suprême aurait lieu en ter
rain neutre et on désigna Bordeaux.
» Par quelle aberratiq/i voulait-on désigner
aujourd'hui, comme cela paraissait être fait,
Paris pour théâtre de la finale 1920- ?
» Tarbes no s’était-il pas déplacé deux fois
dans sa poule et Paris une fois ? 13’autre
part, Tarbes n'est-ii pas champion 1919 et
comme tenant- ne devait-il pas bénéficier
d’une faveur, sT faveur il devait y avoir ?
Mono au cas où on n’aurait pas voulu tenir
compte de ces considérations, le tirage au
sort ne valait-il pas mieux que la décision
arbitraire ?
» N’ergotons plus. La portion saine, la por
tion sportive du Comité directeur a jugé ‘se
lon la justice. Le terrain neutre est adopté.
Et dans huit jours l’excellent Lery dirigera
les opérations belliqueuses des deux plus
belles équipes de France
» Nous serons quelques-uns sur les touches
à hurler. Nous acclamerons Brennus impera-
tor, l’astucieux Muhr. le dernier des Iroquois
(heureusement !), et tous les gentlemen se
lect du Racing.
» Mais notre coeur, nos vœux, nos encoura
gements, iront au Stadocestes tarbais, le
vaillant- défenseur des couleurs provinciales
centre les prétentions dû Racing aux onze
quinzième méridional. »
\ HENRY HOURSIANGOU.
U!lT.ftU i r ViT T.»rmwri^MTY;n,^ n ritrim T(| |»i^i«rnyfflTiTiii»»nirT;iiiti 'ii
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N° 127 — Samedi 17 Avril 1920
rendre obligatoire la pratique du football
dans l’armée » (Les journaux).
Une telle, décision, survenant en des temps
moins troublés, n’eut pas manqué de faire
sensation. Car les gens d’armes, il faut bien
l’avouer , ont rarement de ces idées fécondes,
dont- l’avènement' ajoute un rayon au soleil
du progrès humain...
En vérité, nous sommes très loin des tra
ditionnelles encycliques sur la longueur des
cheveux et sur le port du képi...
Depuis Crécy , l’armée n’avait rien décou -
vert. . •
Il est cependant malaisé de prévoir les ré
sultats de cette initiative.
Dans un sens, on s’éjouit à la seule idée du
plaisir que nos soldats éprouveront lorsqu’ils
apprendront « au rapport » que l’ordinaire
va s’améliorer... En effet, quelque satisfac
tion que puisse procurer la méditation des
versets du règlement de manœuvre, quelque
jouissance que Von ressente à la pratique de
Vautomatisme du tir, on n’est pas fâché de
vert, à l’horizon , une variante.
Mais, dans un autre sens, si l’on juge d’a
près certains exemples antiques, on ne s’é -
jouit plus du tout...
On désespère même un peu...
Ainsi , en dépit du ' meilleur esprit sportif,
si le soldat esc obligé de se « coltiner » son
équipement de footballer pendant les mar
ches , il est à craindre qu’il ne brûle rapide
ment ce qu’il adorait. (Il est curieux de cons
tater le peu d’estime ressenti pour ce que l’on
est contraint de porter sur le dos pendant
trente kilomètres !)
La composition des équipes ne va pas sans
m’inquiéter également. Tel excellent capitai
ne ne fera jamais qu’un détestable capitaine
d’équipé. . Tel mauvais soldat a l’étoffe d’un
brillant capitaine d’équipe... Ne va-t-on pas
bousculer le pot de fleurs de la hiérarchie ?
Un tournerait la difficulté en composant
des équipes dont les joueurs seraient tous du
même grade. Rien entendu on n’opposerait
jamais deux équipes de grade différent. Si
vous placiez en présence un team de colonels
et un team de caporaux, les uns seraient han
dicapés par leur âqe et les autres par cet in
dicible effroi que le galon provoque... 0-n
hésite toujours à « rentrer » dans son colo
nel...
Enfin , si Von pi'ésente au soldat les 80 mi
nutes de football comme, ~depuis Clovis, on
lu* présente l’épluchage des patates, il ne
faudra pas que le ministre soit surpris que
ça ne rende pas ».
...Le régiment, qui n’est à tout prendre,
qu’un raccourci de la vie civile, ne serait pas
un plus mauvais lieu qu’un, autre, si l’on se
décidait , dans la langue que l’on y parle, à
supprimer le mot « corvée »...
André ALLUMENT.
NATATION
ÊN COTE D’ARGENT
En vue de la préparation olympique, la
Commission régionale de natation fera dis
puter, le 25 avril au matin, les épreuves sui
vantes : 100 et» 400 mètres nage libre, 100
mètres sur le dos; 200 mètres brasse et plon
geons.
Les vainqueurs pourront ê.tre déplacés à
Tourcoing, en mai, si les temps réalisés sont
dignes d’être retenus.
Les engagements sont reçus par M. Mora,
secrétaire de la C. R. - 179, rue Achard, Bor
deaux, euxîompagnés du droit de 1 fr. par
nageur et par épreuve, 0.50 étant remboursés
à tout nageur remplissant son engagement.
AU STADIUM
FRANCE-IRLANDE
Nôtre photographie montre Cambre , serré sur sa ligne de but, au moment où il va se saisir
(Cllcliô Sporting.)
du ballon et dégager .
L@ Ckmgrès des étudiants
Quelques vœux sportifs
Le Congrès national des Etudiants réuni à
Bordeaux, a émis dos vœux d’ordre sportifs.
Voici les principaux :
■ « L’Union nationale des Etudiants dési
reuse de montrer l’importance qu’elle atta
che au développement physique et à la
cause sportive,
» Désireuse de donner son appui le plus
complet aux clubs siportifs strictement uni
versitaires dé jà formés ou à former,
» Désireuse de voir s’organiser et se dé
velopper les rencontres officielles universi
taires,
» Reconnaissant l’œuvre déjà entreprise
par l’U.S.F.S.A., décide d’offrir, à cette Fé
dération, sa collaboration,
» Elle lui demande, en revanche, qu’elle
reforme sa ■ Commission centrale universi
taire, qu’a côté des professeurs agréés par
l’Association générale des étudiants de leur
ville, qu’elle peut comprendre, elle forme sa
Commission uniquement de membres des
Société sportives reconnus par l’Union na
tionale des Etudiants. »
»
* *
« Les Associations générales d’Etudionts
de Paris, Bordeaux, Nantes, Limoges, Lyon,
Montpellier, Dijon, Nancy, Strasbourg, Mar
seille, etc., représentées par les délégués de
leur section sportive donnent mandat au com
missariat sportif de l’Union nationale pour
agir auprès des pouvoirs publics et sportifs
afin que seuls les clubs, sections sportives
des A, soient autorisés a conserver ou à
prendre le titre « Universitaire ou Etudiant. »
»
* *
« Le Congrès émet le vœu que le commis
sariat sportif de l’Union nationale organise
tous les ans. en tous sports, au moins un
match : Universités du Nord, contre Univer
sités du Sud, auquel ne participeraient que
des athlètes appartenant aux sections spor
tives de l’Union nationale. «
« Les Clubs universitaires étant tous soli
daires, leurs membres qui, en vacances, vou
dront temporairement profiter des avantages
accordés à leurs camarades du club univer
sitaire de leur résidence provisoire, pour
ront le faire sans être tenus de payer la co
tisation annuelle. »
**
% m
« Le Congrès émet ie voeu que les direc
tions des services de li Inst ruction publique
demandent aux membres de .l’enseignement
de ne patronner et de n’encourager que les
clubs reconnus comme section sportive des
Associations generales d’étudiants, Sociétés
qui seules seraient autorisées par les provi
seurs et directeurs d’établissements scolaires
à recevoir les élèves internes, n
*
* *
« Les Associations generales d’Etudiants de
Paris, Bordeaux, Nantes, Limoges, Lyon,
Montpellier, Dijon, Nancy, Strasbourg, Mar
seille, etc., représentés par les délégués de
leur section sportive autorisent' le commissa
riat sportif de l’Union nationale à prendre
toutes les sanctions possibles centre les So
ciétés qui feraient aux clubs reconnus comme
universitaires, une concurrence déloyale et
antisportive. »
CHEZ LES ETUDIANTS
Dans mon dernier article paru sous cette
rubrique, lire : « L’équipe familiale » et non
« L’équipe formidable », « dont les efforts^
sont voués » et non « sont doués ». Les lec-*
teurs pouvaient bien ne pas rectifier d’eux-
mêmes surtout la première phrase...
E. L
LA COUPE RËROLLE
DEMAIN
PARIS
Le Stade de Colombes verra demain se
jouer une demi-finale de la Couue Rérolle qui
mettra en présence le Comité ce ^ Jriaute-Nor-
mandie, vainqueur de Paris et de l’Atlanti
que, et le Comité du Périgord-Agenais, vain
queur des Charentcs
Ce match sera le plus important de la jour
née à Paris La Haute-Normandie triompha
des Parisiens et des Nantais, c’est-à-dire, que
le Périgord-Agenais dont l’équipe est excei-
• lente aura fort à faire pour gagner.
Voici la composition do l’équipe du P.A.:
. Arrière, Pompée (S.O.P ); trois-quarts, Du
ché (C.A.P.), Gruel (C.A.P.), Selié (S.
Kippeurt (U.S.C ); demis, Parcelier (C.A.P.),
Lavaud (LJ.S.B.); avants Léry (C.A.P.), Izerd
'S.O.P.), Tillcmaine (C.A.P.), Pouyadou
K’.A.P.), J.ozeille Dupic (Ü.S.B.), H. Ozerd
(C.A.P.), Georges Gérôme, cap. (C.A.P.).
Remplaçants : Héritier, Cassou.
, FRANCE-IRLANDB {CUçbe sporuug.
•Soulié eu Lubin (çmtaUnt au’il n'n a bat & mal.
Une grande rencontre d’association
Charente contre Sud-Ouest
Au Bouscat * terrain d’honneur du S.3.U.C,
C’est encore un beau match d’association
qui est offert aux heureux: Bordelais, car la
rencontre de ces deux excellentes équipes
sélectionnées doit être des plus intéressantes
et fournira à nos sélectionneurs 'd’utiles ren
seignements en vue du match international
du 2 mai : Sud-Ouest contre Catalogne. Pour
le match de dimanche prochain, la Ligue du
Sud-Ouest, privée des équipiers de la V.G.
A.M. et du S.C.B., qui disputent le même
jour un match de la Coupe du Midi, n’en
a pas moins formé une très forte équipe ca
pable de fournir du beau jeu ;
Dans les bois, le petit Coste, si souple et
si agile, saura prouver qu’il est bien digne
de la sélection.
En arrières, Calpena, joueur brillant et
complet, formera avec Ahermann, régulier et
sûr, une excellente paire de tout repos.
En demis, le remarquable capitaine sta-
diste Hauret opérera au centre 'avec aux ai
les Arnaud, formidable en défense, et Gal
lois, équipier très actif et consciencieux.
En avants, l’aile droite sera formée du ra
pide Saint-Marc, la révélation du match
Probables-Possibles et de l’excellent Mo-ra,
si redoutable devant les buts; le centre sera
Lavade dont la fin de saison a été remar
quable et à l’aile gauche, la formidable com
binaison Delor-Lassalle s’imposait sans dis
cussion.
A cet excellent « onze », la Ligue des
Cha-rentes a cherché surtout à cupposer une
équipe ayant le plus de cohésion possible.
La défense, uniquement rochelaise, est très
sûre; les demis sont courageux et actifs avec
an centre un nouveau joueur de* grande
classe; les avants sont tous, à part l’ailier
gauche, de vieux équipiers très expérimentés
et cette ligne est capable de fournir un jeu
des plus fins.
Voici la composition exacte des deux équi
pes : .
Ligue des Gharentes. — But : Gapet (La Ro
chelle); arrière : Débris et Bidegarray (La
Rochelle); demis ; Boiffier (Cognac), Clèche
(J.A. Angoulême), Marchadieu (Amicale Co
gnac); avants : Lebarbier (Amicale Cognac),
Thinard (Amicale Cognac, Perham (Saint-
Jean-d’Angély), capitaine, Passemard (La
Rochelle), Mongeaud (Union sportive sain-
taise).
Ligua du Sud-Ouest. — But ; Coste (Sec
tion burdigalienne): arrières : Calpena (S.B.
U.C.), Ahermann (S.A.B.),; demis : Arnaud
(S.B.U.C.), Hauret (S.B.U.C.), capitaine, Gal
lois (Section burdigalienne); avants : Saint-
Marc (Section burdigalienne), Moba (B.A.C.),
Lavade (Section burdigalienne), Delor (S.B.
U.C.), Lassalle (S.B.U.Ô.).
Remplaçants : Jacqz, Pratdemes, Iribas,
Dubernet, Arriaga, Boueilh.
Coup d’envoi à 15 heures précises sur le
terrain d’honneur du S.B.U.C., route du Mé-
doc.
Prix des places : Tribunes, 4 fr. ; pelouses,
2 fr.; militaires, 1 fr.
Les membres du Stade auront l’entrée gra
tuite, mais à la pelouse seulement.
BAYONNE CONTRE S. A. B,
Dimanche, les Sabistes reçoivent, sur lef
ground du. Stadium, la belle équipe bayon
naise dont il est superflu de faire l’èioge. :
Eliminé de la compétition du championnat de
France, par le Racing, qui disputera, ie 25
contre Tarbes, le bouclier de Brennus, l’Avi
ron vient à Bordeaux avec son team premier
au grand complet.
Il sera donc permis aux nombreux sporis-
men de notre si sportive région, d’admirer
encore une fois avant la fin de la saison, le
jeu si fin et si prenant des Basques.
Décidés à montrer qu’ils étaient dignes du
titre suprême, les poulains de Forgues nous
promettent une partie splendide de « hand
bail », où ils sont incontestablement les maî
tres.
Devant de tels adversaires, notre vieux
Club bordelais alignera un. quinze de tout
premier ordre; à côté des anciens, bien
connus* du team blanc et rouge, nous ver
rons opérer des jeunes de classe tels que
les Tarbais Nicoleau et Mandret; le Dacquois
Esquoubeyron; le Biarrot Cuvillier, le Perpi-
gnanais Triquère et bien d’autres encore.
Ce match sera arbitré par M. H. Lahitte,
le sympathique capitaine de la S.B.
La musique militaire divisionnaire prêtera
son concours.
COURSE A PIED
Coupe de l’Alimentation
(4e année)
Le Sporting-Club athlétique bordelais feia
disputer dimanche, au Stadium, la grande
course pédestre sur route (16 kilomètres), dite
Coupe do l’Alimentation.
Le départ sera donné pendant la mi-temps
du match de football Sporting-Club-Aviron
bayonnais.
La musique militaire prêtera son concours à
cette grande manifestation sportive. Les meil
leurs coureurs de Paris, Périgueux, Tarb s,
Biarritz, Bayonne, Boideaux prendront le dé
part à cette grande épreuve d’athlétisme.
Parmi les principaux engagés, il faut citer :
Eyrolles. champion de la Goto d’Argent; El.
Dalières, champion de la Côte Basque; Ther
mes, champion du Périgord-Agenais; Garaud,
champion do l’Association sportive française
de Paris.
Les prix, tous do grande valeur, sont offerts
par los députés et commerçants de la ville de
Bordeaux.
L’itinéraire que prendront les coureurs est
le suivant : Départ du Stadium, rue Henri-
Goublet, boulevard Victor-Emmanuel-TII, rou*
to du Pont-de-la-Maye, route de Léognqgi,
Madère, Monjous, Gradignan, Talence, virage
chemin Suzon, arrivée sur l’ancien terrain div
S.A.B.T. ; puis les coureurs devront effectuer
un tour de piste. Un clairon annoncera l’arri
vée des pédestrians.
Les coureurs des divers Clubs prenant part
à la Coupe devront se trouver, à 2 heures pré
cises, ^ à la porte d’entrée du Stadium, rue
Henri-Sicard.
Les. palmarès de la grande course siontl
les suivants :
1912. —• 1er, Bourras,*U.S. bazadaise; club
vainqueur. Club athlétique de l’épicerie.
Ï9I3. — 1er, Guichaman, Biarritz olympi
que ; Stade bordelais Université Club.
1914. — 1er. Eyrolles, C.A. bégiais; -Club
athlétique bégiais.
LE CHAMPIONNAT DE FRANCE
TARBES ET LE RACING
DISPUT ERONT LA FINALE
Ce que fut. la rencontre de Narbonne
DROLE DE MENTALITE
Les dirigeants du collé Stanislas viennent
de faire un geste qui n est guère à leur hon
neur; à l’issue du match u Stanislas-Mu
guets » ils ont déposé une réclamation se ba
sant sur des motifs futiles et concluant —
tenez-vous bien — à l’annulation de la par
tie Qu’un <( quinze » battu par un faible
écart de points, essaie de remporter une vic
toire sur le tapis vert, cela est ou peut à la
rigueur être udmissible: mais qu’un team
écrasé par 32 points à zéro élève la voix pour
protester, voilà qui dépasse les bornes permi
ses. 11 me semble plutôt qu’il devrait se con
finer dans un silence prudent afin de faire
oublier son désastre; c’est là au moins l’opi
nion des sportif* dignes de ce nom.
Edmond LETR1WN.
Cette partie palpitante se déroula à Nar- }
bonne, sur le ground de Maraussan, deve
nu méconnaissable en raison des aménage
ments nouveaux qu’apportèrent à leur ter
rain les dévoués dirigeants du Racing-Club
narbonnais.
Dès la veille,. de fanatiques sportsmen de
la région arrivaient dans la vieille cité en
nombre considérable; les hôtels étaient en
vahis. Le temps couvert depuis deux ou
trois jours, devenait meneçant et vers seize
heures, les écluses célestes s’ouvrirent pour
arroser copieusement la ville.
C’était la consternation chez lès dirigeants
narbonnais, qui avaient produit un effort
considérable pour assurer le succès de cette
fête. , . , ,
Du coup, les Catalans, qui étaient légère
ment favoris, voyaient diminuer la valeur
de leurs actions.
Mais, vers dix heures du soir, un léger
souffle’ frais se faisait sentir; nous qui som
mes du pays reconnûmes la « tramontane »,
cette balayeuse de nuages et immédiatement
nous vint i’espoir d’une journée ensoleillée.
Et avec Souske, Janson et quelques amis
du Racing, nous attendîmes les effets de
« notre vent ». Us ne tardèrent pas à se
produire et lorsque nous entrâmes à nos do
miciles, les étoiles brillaient au ciel. Nar
bonne se réveilla sous un ciel d’une pureté
parfaite et dès les premières heures de la
journée, l’on sentait qn’il se préparait un
événement mémorable. Les rues de l’anti-
que capitale de la Gaule _ narbonna.ise s’em
plissaient de visiteurs arrivant en autos, au
tobus, diligences, vieilles pataches et le siège
du Racing était envahi.
A dix heures et demie, la municipalité de
Narbonne recevait, à la mairie, en un vin
d’honneur, l’équipe tarbaise arrivée la veille
et quelrmes dirigeants de Perpignan, l’é
quipe catalane ne devant arriver qu’à midi.
Eli d’excellents termes, M. Ferroul, maire
souhaita la bienvenue aux visiteurs tarbais
et perpignanais, reçus avec la même cordia
lité. la même affection, parce que tous ap
partenant à des races vivant au pied des
belles montagnes pyrénéennes.
« La population na.rbonnaise applaudira
indistinctement les exploits de deux équipes
qui se valent, ajoute-t-il, que le meilleur ga
gne. » Et ce régionaliste toujours ardent,
émet l’espoir que le gagnant d’aujourd’hui
fera demain triompher le Midi.
MM. Brennus, Cayrol, de PU,S.P., et Sou-
lé, du S.T., remercient au nom de leurs
Clubs.
A la sortie de la mairie, la foule grouille
dans les artères principales, se hâtant d’al
ler déjeuner pour prendre place, dès la pre
mière heure, sur le ground. Et à partir
d'une heure, il est déjà difficile de se créer '
un ‘ passage dans les voies amenant au ter
rain.
Lorsque nous y pénétrons, les spectateurs
sont déjà si nombreux que l’on se demande
où se caseront les nouveaux arrivants. Mais
l’organisation est tellem^it bien faite,' que
tout se passe dans l’ordre le plus parfait.
Nous voyons à la tribune officielle, MM.
Ferroul. maire de Narbonne; le s-ous-préfet,
le général de brigade; Redouté, dirigeant du
Racing-C.lub; Gervais, secrétaire général de
la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Au banc de la presse : MM. Raylac, ré- ;
dacteur sportif de « la Dépêche »; Hoursian-
gou, de « la France de Bordeaux »; Got, cor
respondant perpignanais de 1’ « Auto »; Ban-
sil et Ouradon, du « Coq Catalan »; Grézeaud,
du « Méridional Sportif », Coderet, du « Lan
guedoc Sportif », etc., etc.
Struxiano, capitaine de l’équipe de France,
arrivant, accompagné de Cadenat, est l’ob
jet dune manifestation spontanée de sym
pathie.
L’heure approche; des applaudissements se
font entendre : ce sont les Tarbais, qui dé
posent une couronne de fleurs au pied du !
monument élevé aux équipiers du Racing
morts pour la patrie, geste accompli il y a
quelques semaines par les Catalans, lors de
leur match de championnat régional avec
les Narbonnais. Enfin, il est trois heures;
l’équipe de Tarbes, celle de Perpignan .en
suite, pénètrent sur le terrain, vigoureuse
ment acclamées par la foule et les trente
athlètes prennent leur place. I
r - . j
LA PARTIE
Première mi-temps
M. Léry, du Comité des Pyrénées, arbitre
et sur la touche, tenant les drapeaux, se
découpent les vigoureuses silhouettas de
Struxiano et de Lavaud. Tarbes a le choix .
du terrain et Perpignan le coup d’envoi. Le
sifflet retentit. Dès le début, les « sang et
or » s’installent dans le camp tarbais, où ils
domineront une bonne partie de la mi-
temps. Par dribblings, par attaques de trois-
quarts, Tarbes cherche à dégager, mais oJbs- ;
tinément, Perpignan remonte et menace.
Sur une sortie de mêlée, Salinié tente un ;
drop-goal et le manque.
Quelques coups francs sont accordés à i
Perpignan, Tarbes truquant très conscien- I
cieusement à la mêlée.
Sur un de ces coups francs, l’arrière tar- j
bais Casnabet reçoit mal le ballon et Cons- 1
Tant, qui a suivi, le boucle, cueille la balle
et marque l’essai que Vergés ne peut trans
former. Perpignan, 3 points; à son tour,
Tarbes bénéficie d 4 un coup franc. Ricarte
renvoie loin, en direction de touche de but
et l’arrière perpignanais, qui pouvait très
bien recevoir le ballon de volée, cafouille et
la balle va en touche pour Tarbes.
Le demi de mêlée bigourdan, né malin,
n’attend pas que les joueurs soient en place
et passe immédiatement à Larrieu, qui n’a
qu’un mètre à faire et à se baisser pour
aplatir.
Le but est manqué. Tarbes, 3 points; Per
pignan, 3 points. Dès ce moment, Tarbes do
mine à son tour et sort presque régulière
ment le ballon de la mêlée. Mois toutes les
attaques des trois-quarts sont arrêtées. L’ar
bitre accorde un coup franc à Tartres. Ri
carte renvoie. Le ballon arrive dans la di
rection de Serre et de Rey, qui, mal placés
E our le saisir au vol, attendent le rebond.
'ustensile rebondit contrairement à la nor
male, revenant pour ainsi dire vers son point
fie départ. Cayrefourcq aîné, plein d’à-pro-
pos, le cueille et, complètement démarqué,
va marquer entre les poteaux, un essai que
nul ne pouvait arrêter. Le but étant réussi,
Tarbes compte 8 points, Perpignan 3 points.
Quelques minutes après, la mi-temps est
siffiêe.
Deuxième mi-temps
Dès la reprise, la lutte reprend, ardente,
farouche. Tour à tour, Tarbais et Catalans
pénètrent dans leurs camps respectifs. Dans
les mêlées, Tarbes a le ballon; aux touches,
où se distinguent Cassayet et Vaqué, qui
font un travail formidable, le jeu est à peu
près égal.
De jolies phases de jeu, très applaudies,
se déroulent.
Sur une sortie de mêlée, Ricarte essaie
et manque un drop-goal.
Perpignan ayant remonté tout le terrain,
FRANCE-IRLANDE .(Cliché Sportln?.). '
Les avants, irlandais amorcent un impressionnant drihbUné OU fQlHt. mêlé#
’&JKL m miF 3 ®
tÆ jÉh JL JL «
=«,
Li numéro
30
centimes
BORDEAUX\ 8 , rue Porti-Dijeaax
(Téléphone : I «O
Journal hebdomadaire de tous les Sports
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O fr.
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sée
3Dit tout oe CLii’il sait
Sait tout 03 QLi’il dit
R ÉDACTEUR EN CHEF j H ENR Y Hoursiangou
aaeas
Au-dessus de la mêlée
S* nous lotions nri coui> fi’œil sur les faits
et gestes d-js guerriers de deuxième, de troi
sième série, et sur les équipes inférieures de
f iremière série qui participent encore à la
utte finale du championnat ?
Evoluant dans le cône de gloire des grands
ténors, ils passent inaperçus et cependant
leurs efforts méritent mieux que le silence
ou l’indifférence
La deuxième de l’Aviron bayonnais vient
de cogner Carcassonne par 6 à zéro et sa
troisième a réduit en poussière le Racing-
Clud de France. De sorte que ces deux équi
pes vont se retrouver lace à face en finale
avec le Sladoceste tarbais, vainqueur do
Nantes par forfait et avec i U C. perpigna-
naise qui a vaincu le B.E.C. (3).
En équipes quatrièmes, Béziers et le S B.
U.C se disputeront le titre.
Voici trois championnats qui ne risquent
pas d’échapper à la province.
En deuxième série, nous retrouvons quali
fiée pour la iinale l’A.S. bayonnaise. Elle ren
contrera le Stado français, à Paris, le *5
avril.
Entin, en troisième série, l’A.S des P.T T.,
de Bordeaux, enlève brillamment son droit
de finaliste.
Si vous ajoutez que Tarbes défendra admi
rablement sa chance en première série, aus
si admirablement que l’A.S. bayonnaise en
deuxième série, que la finale du champion
nat interscolaire opposera les Muguets de
Bordeaux et la Violette de Toulouse, et qu’en-
fin en championnat militaire, le 18e de Pau
a toutes les chances de conserver ie litre, il
vous est toujours loisible de proclamer, avec
quelque apparence de vérité, que la province
est en passe de se tailler la part du-lion.
A propos du championnat militaire, ne
vous parait-il pas juste que le 18e d’infante
rie, qui a remporté le trophée l’an dernier,
à Paris, ait W\sa qualité de tenant, la finale
4 Pau ?
D’autre part, son équipe a fourni un effort
admirable en battant successivement ses ad
versaires do Bordeaux, Tarbes, Libourne,
Poitiers et Toulouse.
A ce double titre, elle mérite d’attendre
chez elle son ultime adversaire.
Si c’était une affaire de Comité directeur,
je sais bien que cette décision ne rencontre
rait pas d’opposition Mais cela regarde la
Commission militaire de l’L'.S F.S.A., car Je
rugby présente cette anomalie que son co
mité directeur est compétent pour tout ce
• qui concerne le ballon ovale, sauf lorsqu’on
s’en sert chez les scolaires et chez les mili
taires. Comprenne qui pourra.
*
* *
Comme tout événement important, la
deuxième édition du match ’1 arbes-Perpi-
gnan avait excité les passions. La discussion
ouverte sur la désignation du lieu de la ren
contre et close par le choix de Narbonne,
n’avait pas peu contribué a l’élévation de la
température.
Les Narbomiais, ravis de cet heureux coup
de la fortune qu’ils crurent être un effet de
décentralisation, se mirent en devoir de ren
dre « jouable » leur terrain qui l’était fort
peu et d’offrir asile à une foule que les pré
visions optimistes fixaient la. veille à vingt
mille spectateurs
On lâcha sur le ground une armée do gla
neurs de cailloux, des camoufleurs, dont le
travail consistait à répandre de l’herbe fraî
chement coupée sur les surfaces pelées et hé
rissées de gravier, un moteur actionnant une
pompe et des^ arroseurs municipaux armés
de lances et tout autour, des menuisiers, des
charpentiers, des terrassiers, des architectes
dont la performance à jamais mémorable
consista à faire surgir du sol, en 48 heures,
gradins, plans inclinés, barrières, chaises, pu
pitres sur lesquels prirent place 46.280 francs
de recette apportés*' par des milliers do sports-
men accourus du Languedoc, do Tarbes et
surtout de Perpignan, par train spécial.
Pautao, marchand de pichets à Tarbes, as
sista au drame. En échange d’un export-cas-
ïis, il m’a livré ses impressions :
« Voyez-vous, Monsieur, il y a en football,
comme dans la nature, des principes immua
bles Vous ne commencez pas une maison
par la toiture. En football, c’est la mémo
chose. La base d’une équipe est toujours ta
ligne d’avants. Si elle n’est pas de toute pre-
mère qualité, si elle n’est pas constituée avec
des matériaux solides et unis par un ciment
inaltérable, adieu ! cochon, veau, vache..
» Que m’importo que vous ayez-derrière des
lignes arrières scintillantes, des trois-quarts
modèle autobus ou an g i file. Si leurs avants
sont bousculés comme fétu de paille et se
révèlent incapables de leur procurer la bal-*
le, elles se trouveront dans la même situa-
ton que le cuisinier qui prétendrait confec
tionner un succulent civet sans lièvre.
» Je vais plus loin. Même si ces arrières
disposent quelquefois du ballon, malgré les
bousculade^ dont est victime leur infanterie,
il leur faudra pour triompher une supériorité
offensive qui se trouve rarement entre Clubs
de même plan
» C’est tout le secret de la défaite de Perpi
gnan. Pour avoir mis tous ses espoirs aans
ses trois-quarts et avoir trop négligé d’as
seoir solidement la base de l’équipe, entendez
par là le pack d’avants, les « sang et or ®
ont mordu la poussière.
» Parallèlement, Tarbes doit sa victoire â
la supériorité scientifique de ses avants. Eter
nelle vérité, qu’on ne saurait trop souvent
rappeler aux dirigeants de Clubs.et aux ma
nagers d’équipes
» Tout le problème de Narbonne tenait en
ceci : « Combien de minutes tiendront les
avants catalans ? » Vous connaissez la ré
ponse. Après une résistance héroïque qui du
ra, après des alternatives diverses, plus de
cent minutes, soudain la ligne s’écroula. Elle
s’étaitt tant dépensée sans compter parce que
sans méthode, elle avait gaspillé si magnifi
quement des hectowatts d’énertrie dont le
quart bien canalisé eût suffi à leur permet
tre d’aller jusqu’au bout et peut-être victo
rieusement, que la défaillance était fatale.
» Or, les trois-quarts ne purent jamais dé
ployer cette supériorité qui leur aurait per
mis de suppléer à l’insuffisance scientifique
des avants. D’où le score très régulier de
quatre essais à deux.
» Tout en déplorant la disparition de la
scène des splendides athlètes catalans, je
me réjouis de revoir en finale les monta
gnards de Tarbes
» Ils ont pris leur revanche de 1914. Il ne
leur reste plus qu’à terrasser le Racing; ils
sont de taille à réussir cet exploit.
» On verra ce jour-là le Midi contre le Nord-
Sud et non plus, comme jadis, le Midi contre
le Nord. .
» Vous avez vu que cette grande bataille
se livrera le 25 avril, sur le terrain du Bous-
cat Bien de plus juste. L’an dernier, Tarbes
et Bayonne se trouvant nez à nez, on décida
que l’explication suprême aurait lieu en ter
rain neutre et on désigna Bordeaux.
» Par quelle aberratiq/i voulait-on désigner
aujourd'hui, comme cela paraissait être fait,
Paris pour théâtre de la finale 1920- ?
» Tarbes no s’était-il pas déplacé deux fois
dans sa poule et Paris une fois ? 13’autre
part, Tarbes n'est-ii pas champion 1919 et
comme tenant- ne devait-il pas bénéficier
d’une faveur, sT faveur il devait y avoir ?
Mono au cas où on n’aurait pas voulu tenir
compte de ces considérations, le tirage au
sort ne valait-il pas mieux que la décision
arbitraire ?
» N’ergotons plus. La portion saine, la por
tion sportive du Comité directeur a jugé ‘se
lon la justice. Le terrain neutre est adopté.
Et dans huit jours l’excellent Lery dirigera
les opérations belliqueuses des deux plus
belles équipes de France
» Nous serons quelques-uns sur les touches
à hurler. Nous acclamerons Brennus impera-
tor, l’astucieux Muhr. le dernier des Iroquois
(heureusement !), et tous les gentlemen se
lect du Racing.
» Mais notre coeur, nos vœux, nos encoura
gements, iront au Stadocestes tarbais, le
vaillant- défenseur des couleurs provinciales
centre les prétentions dû Racing aux onze
quinzième méridional. »
\ HENRY HOURSIANGOU.
U!lT.ftU i r ViT T.»rmwri^MTY;n,^ n ritrim T(| |»i^i«rnyfflTiTiii»»nirT;iiiti 'ii
[.V ; -.74 > , ÏH' - Ce"- : v toSy-w >v 7-"' v "47,* f , rv - U ? “ WiWi&mQ „
H-'.'' ' .7.. ,- v ^7-.
;7 VTffi ; 77- '>7^77.;- \777 4 -v'C * 7 ÏS& * •' ■' Æ'h ' 7 -
' '-'4, - •' £ <*T 4v <■ 2 77>'' ''•■■4:77'- 4 v7-r b i f . 'C "7
N° 127 — Samedi 17 Avril 1920
rendre obligatoire la pratique du football
dans l’armée » (Les journaux).
Une telle, décision, survenant en des temps
moins troublés, n’eut pas manqué de faire
sensation. Car les gens d’armes, il faut bien
l’avouer , ont rarement de ces idées fécondes,
dont- l’avènement' ajoute un rayon au soleil
du progrès humain...
En vérité, nous sommes très loin des tra
ditionnelles encycliques sur la longueur des
cheveux et sur le port du képi...
Depuis Crécy , l’armée n’avait rien décou -
vert. . •
Il est cependant malaisé de prévoir les ré
sultats de cette initiative.
Dans un sens, on s’éjouit à la seule idée du
plaisir que nos soldats éprouveront lorsqu’ils
apprendront « au rapport » que l’ordinaire
va s’améliorer... En effet, quelque satisfac
tion que puisse procurer la méditation des
versets du règlement de manœuvre, quelque
jouissance que Von ressente à la pratique de
Vautomatisme du tir, on n’est pas fâché de
vert, à l’horizon , une variante.
Mais, dans un autre sens, si l’on juge d’a
près certains exemples antiques, on ne s’é -
jouit plus du tout...
On désespère même un peu...
Ainsi , en dépit du ' meilleur esprit sportif,
si le soldat esc obligé de se « coltiner » son
équipement de footballer pendant les mar
ches , il est à craindre qu’il ne brûle rapide
ment ce qu’il adorait. (Il est curieux de cons
tater le peu d’estime ressenti pour ce que l’on
est contraint de porter sur le dos pendant
trente kilomètres !)
La composition des équipes ne va pas sans
m’inquiéter également. Tel excellent capitai
ne ne fera jamais qu’un détestable capitaine
d’équipé. . Tel mauvais soldat a l’étoffe d’un
brillant capitaine d’équipe... Ne va-t-on pas
bousculer le pot de fleurs de la hiérarchie ?
Un tournerait la difficulté en composant
des équipes dont les joueurs seraient tous du
même grade. Rien entendu on n’opposerait
jamais deux équipes de grade différent. Si
vous placiez en présence un team de colonels
et un team de caporaux, les uns seraient han
dicapés par leur âqe et les autres par cet in
dicible effroi que le galon provoque... 0-n
hésite toujours à « rentrer » dans son colo
nel...
Enfin , si Von pi'ésente au soldat les 80 mi
nutes de football comme, ~depuis Clovis, on
lu* présente l’épluchage des patates, il ne
faudra pas que le ministre soit surpris que
ça ne rende pas ».
...Le régiment, qui n’est à tout prendre,
qu’un raccourci de la vie civile, ne serait pas
un plus mauvais lieu qu’un, autre, si l’on se
décidait , dans la langue que l’on y parle, à
supprimer le mot « corvée »...
André ALLUMENT.
NATATION
ÊN COTE D’ARGENT
En vue de la préparation olympique, la
Commission régionale de natation fera dis
puter, le 25 avril au matin, les épreuves sui
vantes : 100 et» 400 mètres nage libre, 100
mètres sur le dos; 200 mètres brasse et plon
geons.
Les vainqueurs pourront ê.tre déplacés à
Tourcoing, en mai, si les temps réalisés sont
dignes d’être retenus.
Les engagements sont reçus par M. Mora,
secrétaire de la C. R. - 179, rue Achard, Bor
deaux, euxîompagnés du droit de 1 fr. par
nageur et par épreuve, 0.50 étant remboursés
à tout nageur remplissant son engagement.
AU STADIUM
FRANCE-IRLANDE
Nôtre photographie montre Cambre , serré sur sa ligne de but, au moment où il va se saisir
(Cllcliô Sporting.)
du ballon et dégager .
L@ Ckmgrès des étudiants
Quelques vœux sportifs
Le Congrès national des Etudiants réuni à
Bordeaux, a émis dos vœux d’ordre sportifs.
Voici les principaux :
■ « L’Union nationale des Etudiants dési
reuse de montrer l’importance qu’elle atta
che au développement physique et à la
cause sportive,
» Désireuse de donner son appui le plus
complet aux clubs siportifs strictement uni
versitaires dé jà formés ou à former,
» Désireuse de voir s’organiser et se dé
velopper les rencontres officielles universi
taires,
» Reconnaissant l’œuvre déjà entreprise
par l’U.S.F.S.A., décide d’offrir, à cette Fé
dération, sa collaboration,
» Elle lui demande, en revanche, qu’elle
reforme sa ■ Commission centrale universi
taire, qu’a côté des professeurs agréés par
l’Association générale des étudiants de leur
ville, qu’elle peut comprendre, elle forme sa
Commission uniquement de membres des
Société sportives reconnus par l’Union na
tionale des Etudiants. »
»
* *
« Les Associations générales d’Etudionts
de Paris, Bordeaux, Nantes, Limoges, Lyon,
Montpellier, Dijon, Nancy, Strasbourg, Mar
seille, etc., représentées par les délégués de
leur section sportive donnent mandat au com
missariat sportif de l’Union nationale pour
agir auprès des pouvoirs publics et sportifs
afin que seuls les clubs, sections sportives
des A, soient autorisés a conserver ou à
prendre le titre « Universitaire ou Etudiant. »
»
* *
« Le Congrès émet le vœu que le commis
sariat sportif de l’Union nationale organise
tous les ans. en tous sports, au moins un
match : Universités du Nord, contre Univer
sités du Sud, auquel ne participeraient que
des athlètes appartenant aux sections spor
tives de l’Union nationale. «
« Les Clubs universitaires étant tous soli
daires, leurs membres qui, en vacances, vou
dront temporairement profiter des avantages
accordés à leurs camarades du club univer
sitaire de leur résidence provisoire, pour
ront le faire sans être tenus de payer la co
tisation annuelle. »
**
% m
« Le Congrès émet ie voeu que les direc
tions des services de li Inst ruction publique
demandent aux membres de .l’enseignement
de ne patronner et de n’encourager que les
clubs reconnus comme section sportive des
Associations generales d’étudiants, Sociétés
qui seules seraient autorisées par les provi
seurs et directeurs d’établissements scolaires
à recevoir les élèves internes, n
*
* *
« Les Associations generales d’Etudiants de
Paris, Bordeaux, Nantes, Limoges, Lyon,
Montpellier, Dijon, Nancy, Strasbourg, Mar
seille, etc., représentés par les délégués de
leur section sportive autorisent' le commissa
riat sportif de l’Union nationale à prendre
toutes les sanctions possibles centre les So
ciétés qui feraient aux clubs reconnus comme
universitaires, une concurrence déloyale et
antisportive. »
CHEZ LES ETUDIANTS
Dans mon dernier article paru sous cette
rubrique, lire : « L’équipe familiale » et non
« L’équipe formidable », « dont les efforts^
sont voués » et non « sont doués ». Les lec-*
teurs pouvaient bien ne pas rectifier d’eux-
mêmes surtout la première phrase...
E. L
LA COUPE RËROLLE
DEMAIN
PARIS
Le Stade de Colombes verra demain se
jouer une demi-finale de la Couue Rérolle qui
mettra en présence le Comité ce ^ Jriaute-Nor-
mandie, vainqueur de Paris et de l’Atlanti
que, et le Comité du Périgord-Agenais, vain
queur des Charentcs
Ce match sera le plus important de la jour
née à Paris La Haute-Normandie triompha
des Parisiens et des Nantais, c’est-à-dire, que
le Périgord-Agenais dont l’équipe est excei-
• lente aura fort à faire pour gagner.
Voici la composition do l’équipe du P.A.:
. Arrière, Pompée (S.O.P ); trois-quarts, Du
ché (C.A.P.), Gruel (C.A.P.), Selié (S.
Kippeurt (U.S.C ); demis, Parcelier (C.A.P.),
Lavaud (LJ.S.B.); avants Léry (C.A.P.), Izerd
'S.O.P.), Tillcmaine (C.A.P.), Pouyadou
K’.A.P.), J.ozeille Dupic (Ü.S.B.), H. Ozerd
(C.A.P.), Georges Gérôme, cap. (C.A.P.).
Remplaçants : Héritier, Cassou.
, FRANCE-IRLANDB {CUçbe sporuug.
•Soulié eu Lubin (çmtaUnt au’il n'n a bat & mal.
Une grande rencontre d’association
Charente contre Sud-Ouest
Au Bouscat * terrain d’honneur du S.3.U.C,
C’est encore un beau match d’association
qui est offert aux heureux: Bordelais, car la
rencontre de ces deux excellentes équipes
sélectionnées doit être des plus intéressantes
et fournira à nos sélectionneurs 'd’utiles ren
seignements en vue du match international
du 2 mai : Sud-Ouest contre Catalogne. Pour
le match de dimanche prochain, la Ligue du
Sud-Ouest, privée des équipiers de la V.G.
A.M. et du S.C.B., qui disputent le même
jour un match de la Coupe du Midi, n’en
a pas moins formé une très forte équipe ca
pable de fournir du beau jeu ;
Dans les bois, le petit Coste, si souple et
si agile, saura prouver qu’il est bien digne
de la sélection.
En arrières, Calpena, joueur brillant et
complet, formera avec Ahermann, régulier et
sûr, une excellente paire de tout repos.
En demis, le remarquable capitaine sta-
diste Hauret opérera au centre 'avec aux ai
les Arnaud, formidable en défense, et Gal
lois, équipier très actif et consciencieux.
En avants, l’aile droite sera formée du ra
pide Saint-Marc, la révélation du match
Probables-Possibles et de l’excellent Mo-ra,
si redoutable devant les buts; le centre sera
Lavade dont la fin de saison a été remar
quable et à l’aile gauche, la formidable com
binaison Delor-Lassalle s’imposait sans dis
cussion.
A cet excellent « onze », la Ligue des
Cha-rentes a cherché surtout à cupposer une
équipe ayant le plus de cohésion possible.
La défense, uniquement rochelaise, est très
sûre; les demis sont courageux et actifs avec
an centre un nouveau joueur de* grande
classe; les avants sont tous, à part l’ailier
gauche, de vieux équipiers très expérimentés
et cette ligne est capable de fournir un jeu
des plus fins.
Voici la composition exacte des deux équi
pes : .
Ligue des Gharentes. — But : Gapet (La Ro
chelle); arrière : Débris et Bidegarray (La
Rochelle); demis ; Boiffier (Cognac), Clèche
(J.A. Angoulême), Marchadieu (Amicale Co
gnac); avants : Lebarbier (Amicale Cognac),
Thinard (Amicale Cognac, Perham (Saint-
Jean-d’Angély), capitaine, Passemard (La
Rochelle), Mongeaud (Union sportive sain-
taise).
Ligua du Sud-Ouest. — But ; Coste (Sec
tion burdigalienne): arrières : Calpena (S.B.
U.C.), Ahermann (S.A.B.),; demis : Arnaud
(S.B.U.C.), Hauret (S.B.U.C.), capitaine, Gal
lois (Section burdigalienne); avants : Saint-
Marc (Section burdigalienne), Moba (B.A.C.),
Lavade (Section burdigalienne), Delor (S.B.
U.C.), Lassalle (S.B.U.Ô.).
Remplaçants : Jacqz, Pratdemes, Iribas,
Dubernet, Arriaga, Boueilh.
Coup d’envoi à 15 heures précises sur le
terrain d’honneur du S.B.U.C., route du Mé-
doc.
Prix des places : Tribunes, 4 fr. ; pelouses,
2 fr.; militaires, 1 fr.
Les membres du Stade auront l’entrée gra
tuite, mais à la pelouse seulement.
BAYONNE CONTRE S. A. B,
Dimanche, les Sabistes reçoivent, sur lef
ground du. Stadium, la belle équipe bayon
naise dont il est superflu de faire l’èioge. :
Eliminé de la compétition du championnat de
France, par le Racing, qui disputera, ie 25
contre Tarbes, le bouclier de Brennus, l’Avi
ron vient à Bordeaux avec son team premier
au grand complet.
Il sera donc permis aux nombreux sporis-
men de notre si sportive région, d’admirer
encore une fois avant la fin de la saison, le
jeu si fin et si prenant des Basques.
Décidés à montrer qu’ils étaient dignes du
titre suprême, les poulains de Forgues nous
promettent une partie splendide de « hand
bail », où ils sont incontestablement les maî
tres.
Devant de tels adversaires, notre vieux
Club bordelais alignera un. quinze de tout
premier ordre; à côté des anciens, bien
connus* du team blanc et rouge, nous ver
rons opérer des jeunes de classe tels que
les Tarbais Nicoleau et Mandret; le Dacquois
Esquoubeyron; le Biarrot Cuvillier, le Perpi-
gnanais Triquère et bien d’autres encore.
Ce match sera arbitré par M. H. Lahitte,
le sympathique capitaine de la S.B.
La musique militaire divisionnaire prêtera
son concours.
COURSE A PIED
Coupe de l’Alimentation
(4e année)
Le Sporting-Club athlétique bordelais feia
disputer dimanche, au Stadium, la grande
course pédestre sur route (16 kilomètres), dite
Coupe do l’Alimentation.
Le départ sera donné pendant la mi-temps
du match de football Sporting-Club-Aviron
bayonnais.
La musique militaire prêtera son concours à
cette grande manifestation sportive. Les meil
leurs coureurs de Paris, Périgueux, Tarb s,
Biarritz, Bayonne, Boideaux prendront le dé
part à cette grande épreuve d’athlétisme.
Parmi les principaux engagés, il faut citer :
Eyrolles. champion de la Goto d’Argent; El.
Dalières, champion de la Côte Basque; Ther
mes, champion du Périgord-Agenais; Garaud,
champion do l’Association sportive française
de Paris.
Les prix, tous do grande valeur, sont offerts
par los députés et commerçants de la ville de
Bordeaux.
L’itinéraire que prendront les coureurs est
le suivant : Départ du Stadium, rue Henri-
Goublet, boulevard Victor-Emmanuel-TII, rou*
to du Pont-de-la-Maye, route de Léognqgi,
Madère, Monjous, Gradignan, Talence, virage
chemin Suzon, arrivée sur l’ancien terrain div
S.A.B.T. ; puis les coureurs devront effectuer
un tour de piste. Un clairon annoncera l’arri
vée des pédestrians.
Les coureurs des divers Clubs prenant part
à la Coupe devront se trouver, à 2 heures pré
cises, ^ à la porte d’entrée du Stadium, rue
Henri-Sicard.
Les. palmarès de la grande course siontl
les suivants :
1912. —• 1er, Bourras,*U.S. bazadaise; club
vainqueur. Club athlétique de l’épicerie.
Ï9I3. — 1er, Guichaman, Biarritz olympi
que ; Stade bordelais Université Club.
1914. — 1er. Eyrolles, C.A. bégiais; -Club
athlétique bégiais.
LE CHAMPIONNAT DE FRANCE
TARBES ET LE RACING
DISPUT ERONT LA FINALE
Ce que fut. la rencontre de Narbonne
DROLE DE MENTALITE
Les dirigeants du collé Stanislas viennent
de faire un geste qui n est guère à leur hon
neur; à l’issue du match u Stanislas-Mu
guets » ils ont déposé une réclamation se ba
sant sur des motifs futiles et concluant —
tenez-vous bien — à l’annulation de la par
tie Qu’un <( quinze » battu par un faible
écart de points, essaie de remporter une vic
toire sur le tapis vert, cela est ou peut à la
rigueur être udmissible: mais qu’un team
écrasé par 32 points à zéro élève la voix pour
protester, voilà qui dépasse les bornes permi
ses. 11 me semble plutôt qu’il devrait se con
finer dans un silence prudent afin de faire
oublier son désastre; c’est là au moins l’opi
nion des sportif* dignes de ce nom.
Edmond LETR1WN.
Cette partie palpitante se déroula à Nar- }
bonne, sur le ground de Maraussan, deve
nu méconnaissable en raison des aménage
ments nouveaux qu’apportèrent à leur ter
rain les dévoués dirigeants du Racing-Club
narbonnais.
Dès la veille,. de fanatiques sportsmen de
la région arrivaient dans la vieille cité en
nombre considérable; les hôtels étaient en
vahis. Le temps couvert depuis deux ou
trois jours, devenait meneçant et vers seize
heures, les écluses célestes s’ouvrirent pour
arroser copieusement la ville.
C’était la consternation chez lès dirigeants
narbonnais, qui avaient produit un effort
considérable pour assurer le succès de cette
fête. , . , ,
Du coup, les Catalans, qui étaient légère
ment favoris, voyaient diminuer la valeur
de leurs actions.
Mais, vers dix heures du soir, un léger
souffle’ frais se faisait sentir; nous qui som
mes du pays reconnûmes la « tramontane »,
cette balayeuse de nuages et immédiatement
nous vint i’espoir d’une journée ensoleillée.
Et avec Souske, Janson et quelques amis
du Racing, nous attendîmes les effets de
« notre vent ». Us ne tardèrent pas à se
produire et lorsque nous entrâmes à nos do
miciles, les étoiles brillaient au ciel. Nar
bonne se réveilla sous un ciel d’une pureté
parfaite et dès les premières heures de la
journée, l’on sentait qn’il se préparait un
événement mémorable. Les rues de l’anti-
que capitale de la Gaule _ narbonna.ise s’em
plissaient de visiteurs arrivant en autos, au
tobus, diligences, vieilles pataches et le siège
du Racing était envahi.
A dix heures et demie, la municipalité de
Narbonne recevait, à la mairie, en un vin
d’honneur, l’équipe tarbaise arrivée la veille
et quelrmes dirigeants de Perpignan, l’é
quipe catalane ne devant arriver qu’à midi.
Eli d’excellents termes, M. Ferroul, maire
souhaita la bienvenue aux visiteurs tarbais
et perpignanais, reçus avec la même cordia
lité. la même affection, parce que tous ap
partenant à des races vivant au pied des
belles montagnes pyrénéennes.
« La population na.rbonnaise applaudira
indistinctement les exploits de deux équipes
qui se valent, ajoute-t-il, que le meilleur ga
gne. » Et ce régionaliste toujours ardent,
émet l’espoir que le gagnant d’aujourd’hui
fera demain triompher le Midi.
MM. Brennus, Cayrol, de PU,S.P., et Sou-
lé, du S.T., remercient au nom de leurs
Clubs.
A la sortie de la mairie, la foule grouille
dans les artères principales, se hâtant d’al
ler déjeuner pour prendre place, dès la pre
mière heure, sur le ground. Et à partir
d'une heure, il est déjà difficile de se créer '
un ‘ passage dans les voies amenant au ter
rain.
Lorsque nous y pénétrons, les spectateurs
sont déjà si nombreux que l’on se demande
où se caseront les nouveaux arrivants. Mais
l’organisation est tellem^it bien faite,' que
tout se passe dans l’ordre le plus parfait.
Nous voyons à la tribune officielle, MM.
Ferroul. maire de Narbonne; le s-ous-préfet,
le général de brigade; Redouté, dirigeant du
Racing-C.lub; Gervais, secrétaire général de
la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Au banc de la presse : MM. Raylac, ré- ;
dacteur sportif de « la Dépêche »; Hoursian-
gou, de « la France de Bordeaux »; Got, cor
respondant perpignanais de 1’ « Auto »; Ban-
sil et Ouradon, du « Coq Catalan »; Grézeaud,
du « Méridional Sportif », Coderet, du « Lan
guedoc Sportif », etc., etc.
Struxiano, capitaine de l’équipe de France,
arrivant, accompagné de Cadenat, est l’ob
jet dune manifestation spontanée de sym
pathie.
L’heure approche; des applaudissements se
font entendre : ce sont les Tarbais, qui dé
posent une couronne de fleurs au pied du !
monument élevé aux équipiers du Racing
morts pour la patrie, geste accompli il y a
quelques semaines par les Catalans, lors de
leur match de championnat régional avec
les Narbonnais. Enfin, il est trois heures;
l’équipe de Tarbes, celle de Perpignan .en
suite, pénètrent sur le terrain, vigoureuse
ment acclamées par la foule et les trente
athlètes prennent leur place. I
r - . j
LA PARTIE
Première mi-temps
M. Léry, du Comité des Pyrénées, arbitre
et sur la touche, tenant les drapeaux, se
découpent les vigoureuses silhouettas de
Struxiano et de Lavaud. Tarbes a le choix .
du terrain et Perpignan le coup d’envoi. Le
sifflet retentit. Dès le début, les « sang et
or » s’installent dans le camp tarbais, où ils
domineront une bonne partie de la mi-
temps. Par dribblings, par attaques de trois-
quarts, Tarbes cherche à dégager, mais oJbs- ;
tinément, Perpignan remonte et menace.
Sur une sortie de mêlée, Salinié tente un ;
drop-goal et le manque.
Quelques coups francs sont accordés à i
Perpignan, Tarbes truquant très conscien- I
cieusement à la mêlée.
Sur un de ces coups francs, l’arrière tar- j
bais Casnabet reçoit mal le ballon et Cons- 1
Tant, qui a suivi, le boucle, cueille la balle
et marque l’essai que Vergés ne peut trans
former. Perpignan, 3 points; à son tour,
Tarbes bénéficie d 4 un coup franc. Ricarte
renvoie loin, en direction de touche de but
et l’arrière perpignanais, qui pouvait très
bien recevoir le ballon de volée, cafouille et
la balle va en touche pour Tarbes.
Le demi de mêlée bigourdan, né malin,
n’attend pas que les joueurs soient en place
et passe immédiatement à Larrieu, qui n’a
qu’un mètre à faire et à se baisser pour
aplatir.
Le but est manqué. Tarbes, 3 points; Per
pignan, 3 points. Dès ce moment, Tarbes do
mine à son tour et sort presque régulière
ment le ballon de la mêlée. Mois toutes les
attaques des trois-quarts sont arrêtées. L’ar
bitre accorde un coup franc à Tartres. Ri
carte renvoie. Le ballon arrive dans la di
rection de Serre et de Rey, qui, mal placés
E our le saisir au vol, attendent le rebond.
'ustensile rebondit contrairement à la nor
male, revenant pour ainsi dire vers son point
fie départ. Cayrefourcq aîné, plein d’à-pro-
pos, le cueille et, complètement démarqué,
va marquer entre les poteaux, un essai que
nul ne pouvait arrêter. Le but étant réussi,
Tarbes compte 8 points, Perpignan 3 points.
Quelques minutes après, la mi-temps est
siffiêe.
Deuxième mi-temps
Dès la reprise, la lutte reprend, ardente,
farouche. Tour à tour, Tarbais et Catalans
pénètrent dans leurs camps respectifs. Dans
les mêlées, Tarbes a le ballon; aux touches,
où se distinguent Cassayet et Vaqué, qui
font un travail formidable, le jeu est à peu
près égal.
De jolies phases de jeu, très applaudies,
se déroulent.
Sur une sortie de mêlée, Ricarte essaie
et manque un drop-goal.
Perpignan ayant remonté tout le terrain,
FRANCE-IRLANDE .(Cliché Sportln?.). '
Les avants, irlandais amorcent un impressionnant drihbUné OU fQlHt. mêlé#
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