Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-04-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 avril 1920 10 avril 1920
Description : 1920/04/10 (N126). 1920/04/10 (N126).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4558989q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
Le numéro
centime»
Le numéro
30
centimes
BORDEAUX, 8, rat Portt-Dijeaax
(Téléphona 1 1 an
Journal hebdomadaire de tous les Sports
33it tout ce QÜ’il sait
Sait tout o© QU-’ii dit
Abonnements 1 u*n S S*
R ÉDACTEUR EN CHEF * Henry HOURSIANGOU
N° 126 — Samedi 10 Avril 1920
Au-dessus de la mêlée
Fuyant Paris embrumé et maussade, les
’éouipes parisiennes entreprirent, le jour de
Pâques, une randonnée dans le Midi Elles y
'subirent les fortunes diverses. C’est ainsi que
l’A.S. française, après avoir battu Bergerac
par 8 à zéro, vint succomber devant its- Li-
boumais par 6 à 5. L’Olympique fut moins
heureux. Il est vrai qu’il s’adressait mal.
Biarritz lui administra 14 à 4 et Pau, pour ne
pas .être en reste, lui en refila douze autres
dans le meilleur style.
Restait le P.Ü.C. Celui-là alla échouer à
Aibi, où la victoire lui sourit par 9 à 5
Rien de bien méchant dans tout ceci, le
football n’étant que prétexte à manger l’ome
lette pascale et à s'ébattre follement sur les
prairies parsemées de pâquerettes.
Il y eut d’autres matches, tel celui qui per
mit à Agen de triompher deux fois en deux
jours de la Section burdigalienne et du Stade
tarbais; d’autre part, l’A S. bayonnaise met
tait 6 points à 5 au Stade hendayais, pen
dant que le Stadoceste tarbais mixte battait
une autre mixture du B.E.C., à Bordeaux.
Je pensais que les Tarbais auraient profité
de l’occasion pour faire prendre un bon ga
lop à leur team avant de remettre ça avec
Perpignan. Ils en ont jugé autrement. Cela
ne regarde qu’eux.
A Dax, Bayonnais et Dacquois se retrou
vaient aux prises. Cela finit en queue de
poisson • ’
, « a la suite de brutalités, disent les dépê
ches, les deux équipes abandonnèrent le
champ de bataille. A ce moment, l’Aviron
menait par 3 à zéro. »
Qu’es aco ? La bonne harmonie qui régnait
entre Rayonnais et Dacquois se serait-elle si
tôt évanouie ?
Allons ! allons ! les uns et les autres sont
trop bons sportsmen pour ne pas revenir à
des sentiments meilleurs. La rivalité spor
tive n’exclut pas l’estime réciproque, et je
suis certain que cet incident regrettable ne
se renouvellera plus. Soulignons en passant
la victoire des Pyrénées clans le challenge
Rérolie sur l’Armagnac-Bigorre par 8 à zéro.
L’équipe’ des Pyrénées est d’ores et déjà
grande favorite de cette épreuve.
PREMIERE VICTOIRE FRANÇAISE EN IRLANDE
-—*•«►_ 1 %
France bat Irlande par 15 points (5 essais) à 7 points (7 drop goal, 1 essai)
« *
* *
« Enfin, s’écria le Président de la Bourse
'des Pieds-Humides, du plus loin qu’il m’aper
çut enfin on les a eus ! Vous avez eu de lu
vei.ie d’assister à cette belle cérémonie.
» Depuis le match contre l’Ecosse, on avait
le sentiment que çà venait, que ça viendrait
bientôt, peut-être même avant la clôture do
la pi ésente saison.
v » C’est venu et magnifiquement. Depuis
plus de quinze ans, nous désirions voir se
lèver ce jour glorieux, où nos guerriers
.iraient terrasser le Britannique dans son
home, sur son herbe, devant ses gentlemen
et ses ladies. Pour une fois, savez-vous, nous
avons fait les choses royalement, bien que
nous soyons des républicains.
» Cinq essais à un, mazette ! C’est entrer
dignement clans la carrière. Qu’en pensez-
vous ? »
v_ — Je pense, répliquai-je, que, contraire
ment' à l’opinion de quelques radoteurs à
courte vue, nous touchons au but Non pas
que nous.allons écraser tout ce qu’on pourra
nous opposer, mais simplement que, désor
mais, nous aurons, nous aussi, et réguiière-
.ment notre chance de vaincre, chance posi
tive, basée sur notre parité de valeur avec la
valeur de nos adversaires.
» A ce point de vue là, la leçon tirée des
quatre marches internationaux disputés cette
saison ci est formelle. Nous avons lutté à ar
mes égales avec nos éternels vainqueurs, et
pour la première fois depuis qu’on joue au
football en France, nous ne sommes pas les
derniers du classement international. Nous
prenons la quatrième place, devant l’Irlande
et derrière l’Angleterre, le Pays de Galle et
l’Ecosse L’an prochain, ncus ferons mieux
«encore, et un lustre ne se sera pas écoulé
que la France se sera hissée par la force du
poignet, à. la première place.
» Laissez se développer le football dans l’ar
mée. Nous disposerons alors d’un immense
réservoir, où nous pourrons puiser à pleines
mains les grands athlètes qui feront les
grandes équipes invincibles du rugby
français.
» Une deuxième constatation s’impose. -No
tre première victoire internationale en pays
étranger et la seule probante, a été remportée
par un « quinze » comprenant quatorze
joueurs et demi du Midi, puisque -Soulié, né
par hasard à Paris, fait sonner haut son ori
gine. de l’Ariège.
» C’est la consécration d’une longue, très
longue campagne que j’ai eu l’honneur de
mener aux côtés de certains de nos confrè
res, et notamment de mon vieil et respectable
ami, Maurice Martin. Il y a quinze ans que
, nous soutenions contre l’esprit de gens aveu
glés par les rayons éblouissants de la Ville
Lumière, que la véritable équipe nationale,
celle de la victoire et non de la défaite, se
trouvait en deçà de la Loire et non au delà.
» Mais ils avaient des yeux, les dirigeants
de l’Union, et ils ne voyaient point. Et en
core, même ces jours-ci, notre excellent con
frère et ami Géo Lefèvre, n’afûrmait-il pas
sans rire dans « l’Auto » que l’équipe actuelle
du Racing ne renferme que six Méridionaux
et ne baptisait-il pas Parisien, Pérou, qui
commanda sept années le S.A bordelais,
alors que tout le monde soit que, sauf
Thierry, Huart, André et le Roumain Mano,
les onze autres joueurs du Racing sont ae
chez nous, qu’ils ont Tassent et hument l’ail
avec délices ?
» Contre cet aveuglement, il a fallu lutter
avec acharnement. Et sans la guerre, qui a
amené à la direction du rugby une forte ma
jorité do provinciaux, notre équipe nationale
continuerait à être farcie de Parisiens et à
collectionner les Sedan et les Trafalgar.
» Et puisque nous'sommes sur le chapitre
des constatations, faisons-en une autre. Pour
la première fois aussi, on a vu les quinze
hommes du team et les quatre remplaçants
fraterniser de bout en bout. Finis les clans;
d’un côté, les aristocrates des grands clubs
de la capitale et de l’autre les plébéiens de la
province.
» L’harmome la plus complète a régné jus
qu’à la fin, et je m’en voudrais de ne pas
souligner cette remarque, que les vieux in
ternationaux Lubin et Sébédio ont faite co
ram populo, avec une joie non déguisée.
» La province était une force latente. Elle
devient une force agissante. De plus en plus,
son action se fera sentir dans un sport, ou
de plus en pius elle est appelée à fournir le
matériel • joueurs, recettes, dirigeants.
» Et j’imagine qu’en dépit des grincements
cîe dents des envieux, l’action des dirigeants
provinciaux, pour être toute récente, n’en
est pas moins féconde.
» Les résultats sont là. Le changement de
méthode a amené le bouleversement des ré
sultats. C’est la relation de cause à effet Le
rugby n’a jamais été aussi prospère, à tous
les points de vue. Plst-ce cette prospérité qui
fait sertir les crapauds de leur trou et les
force à coasser ? L’ampleur de ce succès, qui
va grandissant, inquiète-t-il TU.S.F.S A. au
point de l’engager à retirer cauteleusement au
rugby, cos libertés si péniblement, arrachées
de ses griffes et auxquelles nous devons les
belles choses dont tous les sportsmen français
se réjouissent aujourd’hui ?
* Qu’on y prenne garde. La province est au
volant de la machine,’ et nulle force, même’
parisienne, ne Tcn arrachera. »
HENRY HOURSIANGOU.
Do no1envoyé spécial
La veille, sous une pluie battante, nous
étions allés voir le terrain; le jour du match,
se fut également sous l’averse que nous le re
trouvâmes, gras à souhait, glissant, pelé de
vant les tribunes, mais, cependant, pas trop
lourd. Et nous nous assîmes, un peu inquiets,
sur des chaises-fauteuils inondées, qui me fi
rent l’effet d’un bain de siège. La bataille
s’ensa^ea.
" Vous avez sans doute remarqué que notre
équipe nationale a toujours besoin d’une
bonne dizaine de minutes pour s’échauffer
et se mettre en action. A Dublin, elle ne man
qua point de s’octroyer ce délai.
Si bien qu’après avoir constaté que nous
étions battus c-n mêlée, nous fûmes amenés
à faire une constatation plus désagréable, en-
corè, c’est que les avants irlandais, bouscu
lant tout, saccageant et démolissant, s’instal
laient devant nos buts et menaçaient de ne
plus en sortir. Un déplacement de Lloyd sur
ses avants est excessivement dangereux
Cambre a surgi. Les mains en cuillère, il
cueille la balle et, tête baissée, s’ouvre une
'trouée meurtrière dans le bloc des Irlandais
Ceux-ci, les genoux hauts, reviennent en drib
blant. Ça sent le désastre; il y a neuf minu
tes qu’is sont dans nos 22 mètres Enfin,
Struxiaiïo libère notre territoire par deux
coups de pied en touche. Nous voici aux
50 mètres. On respire. De là, nos trois-quarts
partent à l’attaque sur une des rares sorties
de mêlée à notre avantage; Crabos rate la
passe, reprend la balle et veut dégager en
touche; malheureusement, la balle est happe-e
au vol par un avant irlandais qui s’échappe.
Il n’a plus que Cambre à passer, lorsque
Struc, qui s’est replié, le descend en touche.
3 essais en 7 minutes
Nos hommes ont la bonne carburation. La
liaison est établie entre toutes les lignes. No
que nos avants sont un peu las et qu«. le i vale en attaque et en défense. Les centres
ballon est si gluant qu’il est difficile de le Crabos et Bordes émerveillèrent les critiques
britanniques. Got, splendide en attaque, dé
boulant comme un cerf, joueur de tête et
possesseur d’un joli coup de pied, faiblit en
rec^vo r convenablement lorsqu’il tombe de
cette hauteur-là. Malgré tout, les nôtres se
débattent si héroïquement que rien ne hasse.
Soudain, des 49 mètres, Lloyd fait l’ouver
ture à Stephenson. Celui-ci commence une
course oblique vers sa droite, puis, brusque
ment, sur un appel de Lloyd, qui s’est cam
pé en face des poteaux, le centre renverse sa
course, revient vers Lloyd et lui transmet
l’ustensile. Vous devinez le reste : drop-goal.
Nous sommes 9 à 4. L’affaire se corse.
Cet exploit a le don de faire remettre les
avants irlandais en crise. Les mêlées tour
nées succèdent aux mêlées tournées et les
descentes en dribbling aux descentes en drib-
bling C.’est ïTe la frénésie. Nos hommes sont
sur les boulets Ils ne songent plus qu’à .dé
fendre, et ils le font avec un courage inouï.
Lloyd, toujours lui, marque un but sur
coup franc.
Il y a vingt minutes que l’assaut irlandais
dure. Vont-ils trouer ? Oui. Sur une mêlée
tournée, tenue au centre du terrain, voici
les avants lâchés en liberté. Us dévalent com
me une charge de cuirassiers, à rangs ser
rés. Le ballon patine sur la prairie boueuse,
sans qu’il soit possible dé l’arrêter en se cou
chant dessus, tant il fila vite. Ça y est, l’ou
ragan a tout balayé, et l’essai est marqué.
Nous sommes 9 à 7. Le drame devient an
goissant. Allons-nous nous laisser arracher
la victoire ?
Le Coq Gaulois chante
Mais ce suprême effort constituera le chant
du cygne de l’Irlande.
Tant d’énergie déployée a brisé les res
sorts du pack irlandais. C’est autour- dos
Français à reprendre l’ascendant; jusqu’à la
fin, ils vont imposer leur volonté Nos avants
refoulent leurs adversaires dans leur propre
défense, surtout en première mi-temps. Jau-
réguy ne fit pas une faute. C’est l’ailier in
ternational rêvé. Cambre a été un des héros
de ce match. Il s’est défendu comme un lion,
se montrant impeccable devant les dribblings,
fonçant courageusement dans les tibias irlan
dais et dégageant en touche üans toutes les
positions. On peut dire qu’il évita à la Fran
ce deux essais au moins.
U est le digne successeur de Cuiraut, dé
Dutour, de Combe et de Caujolle.
HENRY HOURSIANGOU
Comment j'ai ïu la partie
Confortablement installé dans la tribune of
ficielle du terrain de Lansdowne, j’ai pu nw
rendre compte assez facilement^ des qualités
et des défauts des équipes en présence et vais
essayer en quelques mots d’en donner une cri
tique aussi juste que possible.
Tout d’abord, il m’est apparu, -lorsque aux
premières mêlées j’ai vu les puissants avants
irlandais sortir avec rapidité le ballon, que
nous allions avoir un travail très dur à four
nir pour, non seulement empêcher ces gens-là
do marquer, mais encore pour nous fournir
les moyens de donner du travail à nos lignes
arrières qu© nous estimions le point fort de
notre équipe. Cette impression no fit que se
confirmer pendant les 15 minutes qui suivi
rent, lorsque je vis les avant© irlandais, soit
sur touches courtes, soit sur mêlées tournées
(et avec quel brio, quelle décision, quelle
Une phase de la partie : u n dribbling des Irlandais .
tre offensive se déclanche D’une mêlée ou
verte, Larrieu transmet à Struc, et Billac fait
une splendide ouverture à -lauréguy; celui-ci,
descendu par Crawfort, passe tout de même
à Bordes, qui transmet à Crabos. Voyant lei
chemin des buts obstrué par la défense irlan
daise, Crabos déplace judicieusement à
droite, le ballon roule dans les buts, et Gay-
raud marque
A peine la remise en jeu est-elle faite que
des 40 mètres Struc «amorce une troisième
attaque du côté fermé. Jauréguy est encore
arrêté par Çrawford, aux 22 mètres.
En vain, les avants irlandais essaient-ils de
réagir avec leur vigueur coutumière. Maîtres
du ballon en mêlée, ils le tournent avec un
brio admirable, et, dribblant impétueusement,
tentent la contre-offensive. Bilhac, qui fera
une défense splendide sur le ballon, ramasse
chaque fois en souplesse et dégage en tou
che.
Voici le deuxième essai. Sur un cafouil
lage, Sébédio ouvre sur Billac; la balle passe
entre les mains de sept hommes fors i’aile
droite, et Got marque en vitesse.
Et voici le troisième. Des 50 mètres, Struc
profitant d’un bon talonnage, part seul, fein
te deux fois l’ouverture à droite et ouvre sur
l’aile gauche. L’artifice a réussi. Trompée,
la défense adverse est impuissante à inquié
ter Jauréguy qui va entre les poteaux.
C’est alors que les avants irlandais don
nent leur fameux coup de collier Collés au
ballon, ils reviennent rageusement à coups
de dribblings impétueux; Lloyd lance sans
succès ses trois-quarts qui sont étouffés avant
d’avoir pu dessiner leur offensive; il essaie
un but sur coup franc et le manque. En dé
sespoir de cause, il fait donner à fond, sa
magnifique ligne cl’avants. Elle redescend
comme une trombe dévastatrice sur nés fûts.
Mais là, elle trouva un homme seul Cambre.
LES MARQUES
C[ui feront les- premières
annonces deviendront :?
LES PREFEREES
V
STRÜJXi ANO
capitaine de l’équipe de France.
Et cela suffit pour réduire à néant le travail
forcené de ces huit démons. L’arrière fran
çais arrête tout, culbute toute, tanche tout. Il
se livre là, pendant quelques minutes, une
bataille épique, inoubliable à huit contre un,
dont Cambre sortira victorieux.
En effet, une fois leur crise passée, les Ir
landais sont encore refoulés, et la mi-temps
est. sifflée, après une foudroyante attaque,
française qui conduit Jauréguy à un mètre
des buts irlandais, pour se faire plaquer par
Çrawford
Le retour de VIrîande
Fusqu'à présent, l’affaire a été à notre avan
tage. Aussi, Lloyd ayant jugé qu’il ne peut
marquer ni par ses trois-quarts, ni par le
travail en dribbling de ses avants, va-t-il tâ
ter d’un autre procédé Le coup de’pied à
suivre entre en scène. C’est lui-même qui lu
botte très haut, et ses avants tel un troupeau
de bisons, foncent droit devant eux, renver
sant les défenseurs français et les emportant
même avec le ballon. Nous sommes obligés de
toucher dans nos buts.
La tactique.de ,Llûya ésJji’aufcant tûeÜlûlü’ô-
camp, les y maintiennent, et, quoique tou
jours battus en mêlée, trouvent moyen de
procurer de l’aliment aux trois-quarts, Se-
bédio jouant winger Ceux-ci perceront deux
autres fois les lignes irlandaises. La pre
mière, après une jolie attaque sur Taile gau
che et un service inouï entre les bras de
Çrawford, de Bordes à Jauréguy, et le der
nier, après une trouée merveilleuse de Got,
suivie d’un coup de pied à suivre. L’arrière
irlandais ayant reçu le ballon de volée, voit
ses bras immobilisés par Lubin, et Got sur
gissant lui arrache la balle et va marquer
entre les poteaux.
C’est fini 1 Le coq gaulois a chanté à tue-
tête en terre britannique et sous la pluie I
Le jeu et les joueurs
Toute la valeur du team irlandais résidait
dans sa ligne d’avants et dans la maîtrise
de Lloyd, encore qu’elle ne rappelle que de
loin celle qu’il afficha contre nous avant
1914.
En fait, l’Irlandais a joué l’attaque avec
- huit avants et un demi-d’ouverture, et la dé
fense avec un arrière, çar les trois-quarts se
montrèrent très pauvres dans ces deux tacti
ques du jeu. Mais la force .du pack de la
verte E'rin est telle qu’à elle seule elle pou
vait renverser Tordre des facteurs et trans
former en défaite à la deuxième mi-temps,
notre victoire de la première mi-temps. Nous
avons été complètement battus - par ’ ses
forwards, en mêlée et en dribblings, leurs
égaux en touche et supérieurs à eux dans le
jeu ouvert, et j’entends par là, l’aptitude à
transformer un cafouillage ou une mêlée ou
verte en un moyen d’attaque pour les lignes
arrières.
En somme, surclassés en mêlée, nos avants
ont su rétablir les chances de notre équipe
en se procurant, .par leur initiative person
nelle un ballon qui risquait sans cela de
nous faire totalement défaut et par voie de
conséquence de nous réduire à la pure dé
fensive. Les Irlandais formèrent une belle
mêlée, et, dans le minimum de temps, étant
donné que les joueurs se placent au fur et
à mesure de leur arrivée et dans l’crdre, sans
être préoccupés comme chez nous d’un poste
spécial assigné à chacun d’eux.
Leur mêlée tournée constitue le modèle du
genre, et j’ai pu observer que son mécanisme
est si bien réglé que la plupart du temps elle
désaxe la mêlée adverse, de façon que c’est
leur première ligne qui annonce le dribbling
et non la troisième.
Ces huit hommes, secs, osseux, sans sou
plesse, jouèrent le bloc parfait et de bout en
bout, avec une sombre énergie. Leurs drib
blings catapulteux mirent souvent les nôtres
en péril, et c’est miracle qu’ils n’aient pas
désorganisé à la longue, notre défense. Us
procédèrent par crises furieuses à la façon
de la rafale du SC U.F., mais avec une au
tre méthode.
C’est véritablement une belle ligne.
Lloyd débuta par une série de coups de
pieds bien ternes. Toute tentative d’acroba
tie lui fut interdite lorsque Sébédio d’abord
c-t Larrieu ensuite l’eurent télescopé. Malgré
son déclin de forme évident, il n’en a pas
moins été Tâme de l’équipe. Il employa tou
tes les tactiques adéquates pour gagner :
l’attaque par les trois-quarts, le dribbling, le
coup de pied à suivre et la totalisation des
points par drop-goal« et buts sur coup franc.
Il usa fréquemment du procède consistant à
simuler l’attaque par une aile de trois-quarts
en courant obliquement vers la touche pour
attirer la défense de ce côté et à mettre ensui
te la balle dans les pieds des avants qui ont
suivi en groupe au centre du terrain. Quant
aux trois-quarts, ils n’ont jamais été à crain
dre dans leurs trois ou quatre tentatives d’of
fensive et en défense, leurs ailiers furent sur
classés par la vitesse des nôtres.
L’arrière impeccable au ballon, trouvant
bien la touche, exécuta d’excellents arrêts
sur l’homme. C’est un joueur de grande
•classe.
J ai déjà parlé de l’héroïque bataille sou
tenue par nos avants et qu’ils finirent par
gagrïer. • •
Tous-sont à féliciter, mais plus spéciale
ment : Sébédio, pour ses trouées puisssantes
et son service aux arrières; Biraben en pleine
forme, et notre meilleur joueur de touche,
Larrieu, avant absolument complet; Lubin et
Moureux.
Gayraud et Soulié, aux Dri liantes qualités
athlétiques, ont besoin d’ôndiguer leur fou
gue, et Puech manque de combativité En
demis, Struxiano fut un excellent joueur et un
capitaine avisé Bilhac fournit une partie ex
trêmement utile, grâce à son adresse féline
et à sa défense sur la balle.
La ligne de trois-quarts confectionna un
Jeu de .grande équipé. Elle surclassa sa ri-
puissance ces mêlées étaient tournées), des
cendant en dribblant presque tout lo terrain
pour venir, heureusement pour nous, échouer
entre 1©^ bras du robuste Cambro. C’est alors
que sentant le danger, et malgré l’état du
terrain, vraie patinoire, et celui de la balle
transformée en bloc de boue, Struxiano, en
capitaine intelligent, demanda à ses avants
d© lui fournir l’ustensile par tous les moyens
en leur pourvoir et c’esu ainsi que nous pû
mes assister à ce spectacle admirable d’une
équipe, dominée carrément au début, presque
submergée même, ramener le jeu dans les 40
métrés irlandais, et là, sur touches longues
et surtout sur mêlées ouvertes donner de la
besogne au tandem Strux-Billac qui, soit par
passes rapides, soit par attaques du côté fer
mé et déplacement au centre, fournirent aux
trois-quarts Bordes et Crabos l’occasion de lan
cer à l’essai les deux rapides ailiers, Got et
Jauréguy, qui n’eurent — et ils ne me contre
diront pas — d’autre mérite que d’être vites
et adroits, pour filer dans l’espace ainsi créé,
par la précision et je dirai même l’extraordi
naire facilité avec laquelle les Centres purent,
sous le nez de l’arrière, non pas leur passer
le ballon, mais pour ainsi dire le leur mettre
dans les mains.
A la reprise, alors que nous menions par
9 à zéro, j’ai eu pendant près de 20 minutes
l’impression que la victoire allait nou s échap
per. Qui n’a vu l’enthousiasme fou du public
irlandais après le magistral drop-goal de
Lloyd, qui n’a vu l’essai marqué presque en
tre les poteaux par ces magnifiques avant s
après un dribbling de 60 mètres, emportant
tout sur son passage, puis cette attente
anxieuse de la transformation qui pouvait re
mettre nos adversaires à égalité, n’a rien vu.
Mais c© qu’il faut avoir surtout vu et qu’il
faut crier à pleine voix, s’est la façon magis
trale dont nos avants Sebedio, Biraben et
Gayraud (un produit do ma vieille .Section) en
tête reprirent le dessus; travail désordonné
peut-être, parce que trop individuel, mais
tellement décidé, que les 30 mètres irlandais
furent‘envahis presque tout le aeste du match
et que deux nouveaux essais de trois-quarts
furent à nouveau marqués avec cette virtuo
sité, cette adresse invraisemblablo qui avaient
caractérisé les trois autres. Et la dizaine de
Français qui assistaient à la rencontre, qui
avaient fait ce lointain déplacement, avaient
la grande joie d’assister en pays étranger a
une victoire qu’en France nous qualifierions
sans morgue d’écrasement, et ce sera pour
clôturer ma longue carrière, à défaut d’autres
récompenses, une bien douce joie.
Je terminerai en disant que le jour, et je
l’espère proche, où ncus trouverons le moyen
de styler nos avants de les discipliner, de leur
donner cette magnifique cohésion que j’avais
vu déjà chez les Gallois et que j’ai retrouvé
à un plus haut degré, m’a-t-il semble, chez
les Irlandais, nous serons peut-être,*je ne dis
pas imbattables, le mot est trop fort, mais
capables de figurer en tête dans la compéti
tion qui, chaque année, met aux prises les
cinq nations. Mais surtout no nous endormons
pas sur les lauriers de cette splendide saison
internationale. Nos joueurs ont beaucoup à
apprendre; nous avons des internationaux qui
iront pas vingt ans; qu ils ne soient pas trop
grisés par les fleurs qu’on leur jette avec trop
de profusion parfois ; qu’ils n’oublient surtout
pas, et je leur dis sincèrement qu’à côté de
brillantes qualités, ils ont aussi pas mal de
défauts que, seuls, le travail, la volonté de
mieux faire encore, feront disparaître peu à
peu.
Henri ZAI1ITIE.
et secondées par nos avants, marquèrent 9
poitns (3 essais).
I.a mi-temps survint sur ce résultat.
A la reprise, nos adversaires jouèrent su
périeurement en avants; de nos 22 mètres,
le prestigieux demi d’ouverture Lloyd rous
sit son classique drop-goal; peu après, sur
un rush des avants irlandais, Pryce marqua
un essai entre les poteaux. Le but est man
qué de justesse par Lloyd. A ce moment, la
France menait par 9 points à 7. C’est alors
que nos cœurs de Français se mirent à bat
tre en songeant que cette victoire vers la
quelle depuis si longtemps nous portions
tous nos efforts, allait nous échapper. Plu
sieurs fois déjà nous l’avions tenue dans nos
mains et telle une vision fugitive elle avait
fui parce que notre équipe subissait la dé
faillance du « quart d’heure fatal ».
Un quart d’heure avant la fin, alors que
nous venions d’être bousculés par les avants
.d’Irlande, les Français de toute l’équipe se
reprirent et donnèrent jusqu’à la dernière
minute tout oe qu’ils pouvaient donner. Le
soleil se mit à percer les nuages; il fut avec
nous; il fut le premier témoin de la victoire
de l’équipe de Fronce qui marqua deux es
sais magnifiques par les lignes arrières Le
dernier quart d’heure tant redouté n’était
plus.
Sur le terrain de Landsdowne-Roal, le 3
avril 1920, à Dublin, le coq a chanté .
Léon LABAR1HE
Un instant magnifique
Le but poursuivi depuis vingt ans est
maintenant atteint. L’équipe de France a
battu l’Irlande, en Irlande.
Ce résultat comble de joie ceux qui, à
l’Union des Sociétés françaises de sports
athlétiques, dans lés Comités régionaux et
dans les Clubs, ont travaillé pour la mise
en œuvre de ce jour de victoire en pays bri
tannique et qui a été enfin réalise, le 3 avril
1920, sur le magnifique ground de Lansüow-
ne-Roal, à Dublin.
J’ai eu le bonheur d’assister à cette 1 gran
de et magnifique victoire française que j’es
pérais cependant, mais qui me semblait
compromise au début du match où la pluie
tombait lourdement rendant le sol gras et
glissant.
Les neuf premières minutes furent à no
tre désavantage, puis tout à coup nos lignes
arrières, en qui était toute notre confiance
et notre espérance, attaquèrent à outrance.
Tarbes contre Perpignan
La réclamation du Stadoceste tarhais con
tre la décision de l’arbitre du premier match
Tarbes-Perpignan, ayant été rejetée et les
deux équipes se trouvant à égalité avec
5 points chacune, ce match sera rejoué de
main.
Un pronostic était déjà ardu à tirer sur
cette rencontre, il y a trois semaines. Il l’est
pour le moins autant, aujourd’hui. En ef
fet, Tarbes et Perpignan ont tous deux bat
tu le Stade bordelais avec des scores diffé
rents. Mais les données n’étaient pas les
mêmes. Alors que Tarbes jouait à Bordeaux,
contre un adversaire dont l’équipe était
complète (sauf Gay), ce même adversaire
se présentait à Perpignan, amputé de qua
tre avants et de l’arrière, ce qui explique
la victoire du Stadoceste par 9 à 3 et celle
de Perpignan par 19 à 3.
Il y a autre chose qui enténèbre le pro
nostic.
. Tarbes subit, le jour du S.B.U.C., une dé
faillance terrible, qui dura vingt bonnes
minutes, et de son côté, Perpignan se laissa
tenir en échec par la ligne d’avants mixte
du S.B.U.C., qui jouait la mêlée avec sept
hommes seulement. Ces deux constatations
sont troublantes. Elles semblent démontrer
le manque de souffle du Stadoceste et l’in
suffisance des avants des « sang et or ».
Toutefois, cet état de choses a pu être mo
difié depuis; il doit l’être. Dans ces condi
tions, nous pensons que les avants tarbais
afficheront sur leurs adversaires directs
une supériorité suffisante en mêlée et dans
le jeu ouvert pour disposer le plus souvent
du ballon en faveur de leurs arrières. Or,
la force principale des Perpignanais rési
dant dans les vertus offensives de leurs ar
rières, ceux-ci seront d’autant moins aptes
à remporter la victoire .qu’ils verront moins
souvent la balle.
Nous concluons donc à une victoire diffi
cile de Tarbes, obtenue» pair la supériorité
de ses avants, au cours d’une partie très dis
putée qui pourrait d’ailleurs exiger des pro
longations.
Arbitre j M. Léry.
La réclamation de Tarbes rejetée
Présents : MM. Muhr, Bénac, Rutherford.
Brennus, Gondoüin, Labarthe.
Attendu que, par sa lettre, en date du 22
mars, M. Bious s a déclare n’avoir vu qu’une
irrégularité commise par un joueur tarbais,
et attendu que les décisions de l’arbitre
sont sans appel;
Le bureau homologue le résultat du matclh
et lui rappelle, qu’en cas de doute, les équi
pes se croyant lésées peuvent demander
l’essai de transformation sous réserve de
décision ultérieure.
Match Tarbes-Perpignan du 11 avril. —
Le bureau, après avoir pris connaissance des
désidérata des deux Sociétés en présènee,
décide, par quatre voix contre une, et une
abstention, que le match se jouera sur ter
rain neutre. Le terrain désigné est le Ra
cing Club narbonnais.
LIRE EN DEUXIEME PAGE :
Quelques opinions. — Avec les sinn feiners.
Vous avez encore
CINQ JOURS
pour vous abonner
au Tarif actuel
Trois matches
à Bordeaux
AU BOUSCAT
Section palcise contre
Stade bordelais U.C,
Toutes les équipes de la Côte Basque au
ront défilé, cette saison-ci, sur le terrain de
Sainte-Germaine. En effet, la Section pa-
loiso vient, dimanche, donner la réplique
au S.B.U.C. Les Palois n’ont pas eu de
chance dans le championnat. Ils eurent leur
forte équipe seulement sur le tard. C’est
d’ailleurs avec celle-là qu’ils firent match
nul avec î’U.S. dacquoise, champion de la’
Côte Basque, seul demi-échec qu’aient enre
gistré les Dacquois en championnat régio
nal.
Le team palois se recommande par la vi
gueur et la rapidité de sp. ligne d’avants,
par une paire de demis de classe, dont Pit-
teu est le pivot et par une division offensive
très dangereuse avec l’international Pierrot
au centre et un ailier, Cazaux, dont la puis
sance et la vitesse en font une redoutable
machine à' marquer les essais.
Actuellement, l’équipe est en pleine forme,
comme l’atteste sa brillante victoire, par
12 points à zéro, sur l’Olympique de Paris,
dont le Stade toulousain, en championnat
de France n’a ^triomphé que par 9 à zéro.
Le Stade bordelais aura donc affaire a
forte partie. Aussi, mettra-t-il sur pied la
grande équipe qui se propose, pour son der
nier match amical, et en collaboration avec
les Palois, de donner au public bordelais
une belle démonstration de rugby.
C’est, on le voit un très joli match que
les sportsmen voudront voir.
' A MUSARD
Union sportive dacquoise contre Bèglea
La saison, au GA. béglais, a été plutôt
brillante et les efforts déployés" par les Ca-
bistes ont obtenu des résultats satisfaisants.
Pour terminer l’année footballesque les Ré
glais ont donné rendez-vous, à Musard di
manche, aux vaillants et scientifiques Dac-
quois.
Il est inutile de rappeler aux sportifs les
exploits des champions basques qui sont res
tés en vedette durant tout l’hiver et il est
superflu, également, d’insister sur la valeur
de l’équipe landaise et sur la beauté du jeu
qu’elle confectionne.
L’éminent et sympathique Abel Guichemer-
re a promis d’amener, à Musard. son équipe
complète ; cette parole vaut mieux que toutes
les réclames et est un sûr garant de l’attrait
qu’offrira le match Dax-Règles.
Les Béglais ont. en, vue de cotte partie,
maintenu par un entraînement rationnel <
leurs bonnes conditions de souffle et perfec
tionné leurs moyens d’offensive, en renfor
çant leurs lignes arrières d’éléments de va
leur. Les sportsmen ne sauraient donc se dis
penser de se rendre, dimanche, à Musard, le
match U.S.D.-C.A.B. constituant un véritable
régal sportif même pour les plus obligeants.
Prix des places. — Tribunes : (5 îr.; pelou
ses r 2 fr.; militaires, 1 fr.
Les membres du C A. béglais pourront, se
procurer, à prix réduit, des places de tribune
jusqu’à dimanche midi, bar Albert 1er, sur
présentation de leur carte.
Prière de se munir de monnaie.
Coup d’envoi à 15 heures.
AU STADIUM -
Sélection universitaire contre
Bordeaux-Etudiants-Clufo
En l’honneur du Congrès des étudiants, se-
disputera, dimanche prochain, 11 avril, au
Stadiurn, une rencontre entre Texcellentè
équipe du B.E.C.. et une sélection de joueurs’
universitaires français, parmi lesquels on
remarquera Harribey, de Pau, ancien joueur,
du B E.C ; F.luèrc, du S.C.U.F.; Lacombe, du
Stade toulousain; Couty, de Limoges, etc. A 1
cette sélection, le B.E C. opposera sa grands
équipe, avec les I.oubatié, Depons, Gonzalez
Sardin, Brouillhet, Pêne, etc.
Le coup d’envoi sera donné à 15 heures.
Les résultats
de dimanche
AU STADIUM. — Stadoceste tarbais
bat le B.E.C. par 11 à 8.
Les deux quinzes se présentent très mixte;
c’est, d’une part, une mixture tarbaise, d’au
tre part, une mixture bordelaise si Ton veut,
car on y voit même un Parisien de nom,
Bordelais d’origine, équipier du quinze cher
à Magnanou, envoyé sans doute pour tâter
dé la* semelle tarbaise et se rendre compte a
quelle sauce les poulains de Soulé accommo
dent bs essais.
L’exhibition de MM. les Tarbais, sans être
des plus brillantes, a été cependant très plai
sante On y vit un peu de tout, du bon et du
mauvais, mais, je m’empresse de le dire, plus
de bon que' de mauvais. On y vit même, fait
peu banal, le vétéran Soulé en personne, évo
luer tel un cabri au milieu- de ses poulains f
Et ma foi « l’ancêtre » fit fort bonne figure;
Milote le vieux sabiste bien connu, n’en
croyait pas ses yeux et ne ménageait point
ses bravos à son vieux « copain ». Ceci dit,
‘passons aux choses sérieuses ;
Tarbes, maître de la mêlée, ouvrit à ou
trance, les demis lancèrent leurs lignes arriè
res à l’attaque des buts bordelais et n’eût été
la façon de charger de cette lbne, le score
eût été certainement plus grand en leur fa
veur. En effet, les attaques sont constamment
poussées dans le sens de la touche cxpoçée,
FOOTBALL ASSOCIATION
V.G.A.M. contre C.A.P.
^l«>
.Demain, au Jand-Mérignac, la V.G.A.M.et Je C.A. de Paris disputeront une demi-
finale de Jia Coupe de France.
Ii^ÉQUIPB
pe gauche à droite ( MaC Lelan, Rodel, de BeyssaC, E. Gasqueton.-
sa ue ton (çapj, QMiiMÎÿth Garrigue, }lQ.uiÂe>' HQltiïL UQHïir UmU
à
centime»
Le numéro
30
centimes
BORDEAUX, 8, rat Portt-Dijeaax
(Téléphona 1 1 an
Journal hebdomadaire de tous les Sports
33it tout ce QÜ’il sait
Sait tout o© QU-’ii dit
Abonnements 1 u*n S S*
R ÉDACTEUR EN CHEF * Henry HOURSIANGOU
N° 126 — Samedi 10 Avril 1920
Au-dessus de la mêlée
Fuyant Paris embrumé et maussade, les
’éouipes parisiennes entreprirent, le jour de
Pâques, une randonnée dans le Midi Elles y
'subirent les fortunes diverses. C’est ainsi que
l’A.S. française, après avoir battu Bergerac
par 8 à zéro, vint succomber devant its- Li-
boumais par 6 à 5. L’Olympique fut moins
heureux. Il est vrai qu’il s’adressait mal.
Biarritz lui administra 14 à 4 et Pau, pour ne
pas .être en reste, lui en refila douze autres
dans le meilleur style.
Restait le P.Ü.C. Celui-là alla échouer à
Aibi, où la victoire lui sourit par 9 à 5
Rien de bien méchant dans tout ceci, le
football n’étant que prétexte à manger l’ome
lette pascale et à s'ébattre follement sur les
prairies parsemées de pâquerettes.
Il y eut d’autres matches, tel celui qui per
mit à Agen de triompher deux fois en deux
jours de la Section burdigalienne et du Stade
tarbais; d’autre part, l’A S. bayonnaise met
tait 6 points à 5 au Stade hendayais, pen
dant que le Stadoceste tarbais mixte battait
une autre mixture du B.E.C., à Bordeaux.
Je pensais que les Tarbais auraient profité
de l’occasion pour faire prendre un bon ga
lop à leur team avant de remettre ça avec
Perpignan. Ils en ont jugé autrement. Cela
ne regarde qu’eux.
A Dax, Bayonnais et Dacquois se retrou
vaient aux prises. Cela finit en queue de
poisson • ’
, « a la suite de brutalités, disent les dépê
ches, les deux équipes abandonnèrent le
champ de bataille. A ce moment, l’Aviron
menait par 3 à zéro. »
Qu’es aco ? La bonne harmonie qui régnait
entre Rayonnais et Dacquois se serait-elle si
tôt évanouie ?
Allons ! allons ! les uns et les autres sont
trop bons sportsmen pour ne pas revenir à
des sentiments meilleurs. La rivalité spor
tive n’exclut pas l’estime réciproque, et je
suis certain que cet incident regrettable ne
se renouvellera plus. Soulignons en passant
la victoire des Pyrénées clans le challenge
Rérolie sur l’Armagnac-Bigorre par 8 à zéro.
L’équipe’ des Pyrénées est d’ores et déjà
grande favorite de cette épreuve.
PREMIERE VICTOIRE FRANÇAISE EN IRLANDE
-—*•«►_ 1 %
France bat Irlande par 15 points (5 essais) à 7 points (7 drop goal, 1 essai)
« *
* *
« Enfin, s’écria le Président de la Bourse
'des Pieds-Humides, du plus loin qu’il m’aper
çut enfin on les a eus ! Vous avez eu de lu
vei.ie d’assister à cette belle cérémonie.
» Depuis le match contre l’Ecosse, on avait
le sentiment que çà venait, que ça viendrait
bientôt, peut-être même avant la clôture do
la pi ésente saison.
v » C’est venu et magnifiquement. Depuis
plus de quinze ans, nous désirions voir se
lèver ce jour glorieux, où nos guerriers
.iraient terrasser le Britannique dans son
home, sur son herbe, devant ses gentlemen
et ses ladies. Pour une fois, savez-vous, nous
avons fait les choses royalement, bien que
nous soyons des républicains.
» Cinq essais à un, mazette ! C’est entrer
dignement clans la carrière. Qu’en pensez-
vous ? »
v_ — Je pense, répliquai-je, que, contraire
ment' à l’opinion de quelques radoteurs à
courte vue, nous touchons au but Non pas
que nous.allons écraser tout ce qu’on pourra
nous opposer, mais simplement que, désor
mais, nous aurons, nous aussi, et réguiière-
.ment notre chance de vaincre, chance posi
tive, basée sur notre parité de valeur avec la
valeur de nos adversaires.
» A ce point de vue là, la leçon tirée des
quatre marches internationaux disputés cette
saison ci est formelle. Nous avons lutté à ar
mes égales avec nos éternels vainqueurs, et
pour la première fois depuis qu’on joue au
football en France, nous ne sommes pas les
derniers du classement international. Nous
prenons la quatrième place, devant l’Irlande
et derrière l’Angleterre, le Pays de Galle et
l’Ecosse L’an prochain, ncus ferons mieux
«encore, et un lustre ne se sera pas écoulé
que la France se sera hissée par la force du
poignet, à. la première place.
» Laissez se développer le football dans l’ar
mée. Nous disposerons alors d’un immense
réservoir, où nous pourrons puiser à pleines
mains les grands athlètes qui feront les
grandes équipes invincibles du rugby
français.
» Une deuxième constatation s’impose. -No
tre première victoire internationale en pays
étranger et la seule probante, a été remportée
par un « quinze » comprenant quatorze
joueurs et demi du Midi, puisque -Soulié, né
par hasard à Paris, fait sonner haut son ori
gine. de l’Ariège.
» C’est la consécration d’une longue, très
longue campagne que j’ai eu l’honneur de
mener aux côtés de certains de nos confrè
res, et notamment de mon vieil et respectable
ami, Maurice Martin. Il y a quinze ans que
, nous soutenions contre l’esprit de gens aveu
glés par les rayons éblouissants de la Ville
Lumière, que la véritable équipe nationale,
celle de la victoire et non de la défaite, se
trouvait en deçà de la Loire et non au delà.
» Mais ils avaient des yeux, les dirigeants
de l’Union, et ils ne voyaient point. Et en
core, même ces jours-ci, notre excellent con
frère et ami Géo Lefèvre, n’afûrmait-il pas
sans rire dans « l’Auto » que l’équipe actuelle
du Racing ne renferme que six Méridionaux
et ne baptisait-il pas Parisien, Pérou, qui
commanda sept années le S.A bordelais,
alors que tout le monde soit que, sauf
Thierry, Huart, André et le Roumain Mano,
les onze autres joueurs du Racing sont ae
chez nous, qu’ils ont Tassent et hument l’ail
avec délices ?
» Contre cet aveuglement, il a fallu lutter
avec acharnement. Et sans la guerre, qui a
amené à la direction du rugby une forte ma
jorité do provinciaux, notre équipe nationale
continuerait à être farcie de Parisiens et à
collectionner les Sedan et les Trafalgar.
» Et puisque nous'sommes sur le chapitre
des constatations, faisons-en une autre. Pour
la première fois aussi, on a vu les quinze
hommes du team et les quatre remplaçants
fraterniser de bout en bout. Finis les clans;
d’un côté, les aristocrates des grands clubs
de la capitale et de l’autre les plébéiens de la
province.
» L’harmome la plus complète a régné jus
qu’à la fin, et je m’en voudrais de ne pas
souligner cette remarque, que les vieux in
ternationaux Lubin et Sébédio ont faite co
ram populo, avec une joie non déguisée.
» La province était une force latente. Elle
devient une force agissante. De plus en plus,
son action se fera sentir dans un sport, ou
de plus en pius elle est appelée à fournir le
matériel • joueurs, recettes, dirigeants.
» Et j’imagine qu’en dépit des grincements
cîe dents des envieux, l’action des dirigeants
provinciaux, pour être toute récente, n’en
est pas moins féconde.
» Les résultats sont là. Le changement de
méthode a amené le bouleversement des ré
sultats. C’est la relation de cause à effet Le
rugby n’a jamais été aussi prospère, à tous
les points de vue. Plst-ce cette prospérité qui
fait sertir les crapauds de leur trou et les
force à coasser ? L’ampleur de ce succès, qui
va grandissant, inquiète-t-il TU.S.F.S A. au
point de l’engager à retirer cauteleusement au
rugby, cos libertés si péniblement, arrachées
de ses griffes et auxquelles nous devons les
belles choses dont tous les sportsmen français
se réjouissent aujourd’hui ?
* Qu’on y prenne garde. La province est au
volant de la machine,’ et nulle force, même’
parisienne, ne Tcn arrachera. »
HENRY HOURSIANGOU.
Do no1envoyé spécial
La veille, sous une pluie battante, nous
étions allés voir le terrain; le jour du match,
se fut également sous l’averse que nous le re
trouvâmes, gras à souhait, glissant, pelé de
vant les tribunes, mais, cependant, pas trop
lourd. Et nous nous assîmes, un peu inquiets,
sur des chaises-fauteuils inondées, qui me fi
rent l’effet d’un bain de siège. La bataille
s’ensa^ea.
" Vous avez sans doute remarqué que notre
équipe nationale a toujours besoin d’une
bonne dizaine de minutes pour s’échauffer
et se mettre en action. A Dublin, elle ne man
qua point de s’octroyer ce délai.
Si bien qu’après avoir constaté que nous
étions battus c-n mêlée, nous fûmes amenés
à faire une constatation plus désagréable, en-
corè, c’est que les avants irlandais, bouscu
lant tout, saccageant et démolissant, s’instal
laient devant nos buts et menaçaient de ne
plus en sortir. Un déplacement de Lloyd sur
ses avants est excessivement dangereux
Cambre a surgi. Les mains en cuillère, il
cueille la balle et, tête baissée, s’ouvre une
'trouée meurtrière dans le bloc des Irlandais
Ceux-ci, les genoux hauts, reviennent en drib
blant. Ça sent le désastre; il y a neuf minu
tes qu’is sont dans nos 22 mètres Enfin,
Struxiaiïo libère notre territoire par deux
coups de pied en touche. Nous voici aux
50 mètres. On respire. De là, nos trois-quarts
partent à l’attaque sur une des rares sorties
de mêlée à notre avantage; Crabos rate la
passe, reprend la balle et veut dégager en
touche; malheureusement, la balle est happe-e
au vol par un avant irlandais qui s’échappe.
Il n’a plus que Cambre à passer, lorsque
Struc, qui s’est replié, le descend en touche.
3 essais en 7 minutes
Nos hommes ont la bonne carburation. La
liaison est établie entre toutes les lignes. No
que nos avants sont un peu las et qu«. le i vale en attaque et en défense. Les centres
ballon est si gluant qu’il est difficile de le Crabos et Bordes émerveillèrent les critiques
britanniques. Got, splendide en attaque, dé
boulant comme un cerf, joueur de tête et
possesseur d’un joli coup de pied, faiblit en
rec^vo r convenablement lorsqu’il tombe de
cette hauteur-là. Malgré tout, les nôtres se
débattent si héroïquement que rien ne hasse.
Soudain, des 49 mètres, Lloyd fait l’ouver
ture à Stephenson. Celui-ci commence une
course oblique vers sa droite, puis, brusque
ment, sur un appel de Lloyd, qui s’est cam
pé en face des poteaux, le centre renverse sa
course, revient vers Lloyd et lui transmet
l’ustensile. Vous devinez le reste : drop-goal.
Nous sommes 9 à 4. L’affaire se corse.
Cet exploit a le don de faire remettre les
avants irlandais en crise. Les mêlées tour
nées succèdent aux mêlées tournées et les
descentes en dribbling aux descentes en drib-
bling C.’est ïTe la frénésie. Nos hommes sont
sur les boulets Ils ne songent plus qu’à .dé
fendre, et ils le font avec un courage inouï.
Lloyd, toujours lui, marque un but sur
coup franc.
Il y a vingt minutes que l’assaut irlandais
dure. Vont-ils trouer ? Oui. Sur une mêlée
tournée, tenue au centre du terrain, voici
les avants lâchés en liberté. Us dévalent com
me une charge de cuirassiers, à rangs ser
rés. Le ballon patine sur la prairie boueuse,
sans qu’il soit possible dé l’arrêter en se cou
chant dessus, tant il fila vite. Ça y est, l’ou
ragan a tout balayé, et l’essai est marqué.
Nous sommes 9 à 7. Le drame devient an
goissant. Allons-nous nous laisser arracher
la victoire ?
Le Coq Gaulois chante
Mais ce suprême effort constituera le chant
du cygne de l’Irlande.
Tant d’énergie déployée a brisé les res
sorts du pack irlandais. C’est autour- dos
Français à reprendre l’ascendant; jusqu’à la
fin, ils vont imposer leur volonté Nos avants
refoulent leurs adversaires dans leur propre
défense, surtout en première mi-temps. Jau-
réguy ne fit pas une faute. C’est l’ailier in
ternational rêvé. Cambre a été un des héros
de ce match. Il s’est défendu comme un lion,
se montrant impeccable devant les dribblings,
fonçant courageusement dans les tibias irlan
dais et dégageant en touche üans toutes les
positions. On peut dire qu’il évita à la Fran
ce deux essais au moins.
U est le digne successeur de Cuiraut, dé
Dutour, de Combe et de Caujolle.
HENRY HOURSIANGOU
Comment j'ai ïu la partie
Confortablement installé dans la tribune of
ficielle du terrain de Lansdowne, j’ai pu nw
rendre compte assez facilement^ des qualités
et des défauts des équipes en présence et vais
essayer en quelques mots d’en donner une cri
tique aussi juste que possible.
Tout d’abord, il m’est apparu, -lorsque aux
premières mêlées j’ai vu les puissants avants
irlandais sortir avec rapidité le ballon, que
nous allions avoir un travail très dur à four
nir pour, non seulement empêcher ces gens-là
do marquer, mais encore pour nous fournir
les moyens de donner du travail à nos lignes
arrières qu© nous estimions le point fort de
notre équipe. Cette impression no fit que se
confirmer pendant les 15 minutes qui suivi
rent, lorsque je vis les avant© irlandais, soit
sur touches courtes, soit sur mêlées tournées
(et avec quel brio, quelle décision, quelle
Une phase de la partie : u n dribbling des Irlandais .
tre offensive se déclanche D’une mêlée ou
verte, Larrieu transmet à Struc, et Billac fait
une splendide ouverture à -lauréguy; celui-ci,
descendu par Crawfort, passe tout de même
à Bordes, qui transmet à Crabos. Voyant lei
chemin des buts obstrué par la défense irlan
daise, Crabos déplace judicieusement à
droite, le ballon roule dans les buts, et Gay-
raud marque
A peine la remise en jeu est-elle faite que
des 40 mètres Struc «amorce une troisième
attaque du côté fermé. Jauréguy est encore
arrêté par Çrawford, aux 22 mètres.
En vain, les avants irlandais essaient-ils de
réagir avec leur vigueur coutumière. Maîtres
du ballon en mêlée, ils le tournent avec un
brio admirable, et, dribblant impétueusement,
tentent la contre-offensive. Bilhac, qui fera
une défense splendide sur le ballon, ramasse
chaque fois en souplesse et dégage en tou
che.
Voici le deuxième essai. Sur un cafouil
lage, Sébédio ouvre sur Billac; la balle passe
entre les mains de sept hommes fors i’aile
droite, et Got marque en vitesse.
Et voici le troisième. Des 50 mètres, Struc
profitant d’un bon talonnage, part seul, fein
te deux fois l’ouverture à droite et ouvre sur
l’aile gauche. L’artifice a réussi. Trompée,
la défense adverse est impuissante à inquié
ter Jauréguy qui va entre les poteaux.
C’est alors que les avants irlandais don
nent leur fameux coup de collier Collés au
ballon, ils reviennent rageusement à coups
de dribblings impétueux; Lloyd lance sans
succès ses trois-quarts qui sont étouffés avant
d’avoir pu dessiner leur offensive; il essaie
un but sur coup franc et le manque. En dé
sespoir de cause, il fait donner à fond, sa
magnifique ligne cl’avants. Elle redescend
comme une trombe dévastatrice sur nés fûts.
Mais là, elle trouva un homme seul Cambre.
LES MARQUES
C[ui feront les- premières
annonces deviendront :?
LES PREFEREES
V
STRÜJXi ANO
capitaine de l’équipe de France.
Et cela suffit pour réduire à néant le travail
forcené de ces huit démons. L’arrière fran
çais arrête tout, culbute toute, tanche tout. Il
se livre là, pendant quelques minutes, une
bataille épique, inoubliable à huit contre un,
dont Cambre sortira victorieux.
En effet, une fois leur crise passée, les Ir
landais sont encore refoulés, et la mi-temps
est. sifflée, après une foudroyante attaque,
française qui conduit Jauréguy à un mètre
des buts irlandais, pour se faire plaquer par
Çrawford
Le retour de VIrîande
Fusqu'à présent, l’affaire a été à notre avan
tage. Aussi, Lloyd ayant jugé qu’il ne peut
marquer ni par ses trois-quarts, ni par le
travail en dribbling de ses avants, va-t-il tâ
ter d’un autre procédé Le coup de’pied à
suivre entre en scène. C’est lui-même qui lu
botte très haut, et ses avants tel un troupeau
de bisons, foncent droit devant eux, renver
sant les défenseurs français et les emportant
même avec le ballon. Nous sommes obligés de
toucher dans nos buts.
La tactique.de ,Llûya ésJji’aufcant tûeÜlûlü’ô-
camp, les y maintiennent, et, quoique tou
jours battus en mêlée, trouvent moyen de
procurer de l’aliment aux trois-quarts, Se-
bédio jouant winger Ceux-ci perceront deux
autres fois les lignes irlandaises. La pre
mière, après une jolie attaque sur Taile gau
che et un service inouï entre les bras de
Çrawford, de Bordes à Jauréguy, et le der
nier, après une trouée merveilleuse de Got,
suivie d’un coup de pied à suivre. L’arrière
irlandais ayant reçu le ballon de volée, voit
ses bras immobilisés par Lubin, et Got sur
gissant lui arrache la balle et va marquer
entre les poteaux.
C’est fini 1 Le coq gaulois a chanté à tue-
tête en terre britannique et sous la pluie I
Le jeu et les joueurs
Toute la valeur du team irlandais résidait
dans sa ligne d’avants et dans la maîtrise
de Lloyd, encore qu’elle ne rappelle que de
loin celle qu’il afficha contre nous avant
1914.
En fait, l’Irlandais a joué l’attaque avec
- huit avants et un demi-d’ouverture, et la dé
fense avec un arrière, çar les trois-quarts se
montrèrent très pauvres dans ces deux tacti
ques du jeu. Mais la force .du pack de la
verte E'rin est telle qu’à elle seule elle pou
vait renverser Tordre des facteurs et trans
former en défaite à la deuxième mi-temps,
notre victoire de la première mi-temps. Nous
avons été complètement battus - par ’ ses
forwards, en mêlée et en dribblings, leurs
égaux en touche et supérieurs à eux dans le
jeu ouvert, et j’entends par là, l’aptitude à
transformer un cafouillage ou une mêlée ou
verte en un moyen d’attaque pour les lignes
arrières.
En somme, surclassés en mêlée, nos avants
ont su rétablir les chances de notre équipe
en se procurant, .par leur initiative person
nelle un ballon qui risquait sans cela de
nous faire totalement défaut et par voie de
conséquence de nous réduire à la pure dé
fensive. Les Irlandais formèrent une belle
mêlée, et, dans le minimum de temps, étant
donné que les joueurs se placent au fur et
à mesure de leur arrivée et dans l’crdre, sans
être préoccupés comme chez nous d’un poste
spécial assigné à chacun d’eux.
Leur mêlée tournée constitue le modèle du
genre, et j’ai pu observer que son mécanisme
est si bien réglé que la plupart du temps elle
désaxe la mêlée adverse, de façon que c’est
leur première ligne qui annonce le dribbling
et non la troisième.
Ces huit hommes, secs, osseux, sans sou
plesse, jouèrent le bloc parfait et de bout en
bout, avec une sombre énergie. Leurs drib
blings catapulteux mirent souvent les nôtres
en péril, et c’est miracle qu’ils n’aient pas
désorganisé à la longue, notre défense. Us
procédèrent par crises furieuses à la façon
de la rafale du SC U.F., mais avec une au
tre méthode.
C’est véritablement une belle ligne.
Lloyd débuta par une série de coups de
pieds bien ternes. Toute tentative d’acroba
tie lui fut interdite lorsque Sébédio d’abord
c-t Larrieu ensuite l’eurent télescopé. Malgré
son déclin de forme évident, il n’en a pas
moins été Tâme de l’équipe. Il employa tou
tes les tactiques adéquates pour gagner :
l’attaque par les trois-quarts, le dribbling, le
coup de pied à suivre et la totalisation des
points par drop-goal« et buts sur coup franc.
Il usa fréquemment du procède consistant à
simuler l’attaque par une aile de trois-quarts
en courant obliquement vers la touche pour
attirer la défense de ce côté et à mettre ensui
te la balle dans les pieds des avants qui ont
suivi en groupe au centre du terrain. Quant
aux trois-quarts, ils n’ont jamais été à crain
dre dans leurs trois ou quatre tentatives d’of
fensive et en défense, leurs ailiers furent sur
classés par la vitesse des nôtres.
L’arrière impeccable au ballon, trouvant
bien la touche, exécuta d’excellents arrêts
sur l’homme. C’est un joueur de grande
•classe.
J ai déjà parlé de l’héroïque bataille sou
tenue par nos avants et qu’ils finirent par
gagrïer. • •
Tous-sont à féliciter, mais plus spéciale
ment : Sébédio, pour ses trouées puisssantes
et son service aux arrières; Biraben en pleine
forme, et notre meilleur joueur de touche,
Larrieu, avant absolument complet; Lubin et
Moureux.
Gayraud et Soulié, aux Dri liantes qualités
athlétiques, ont besoin d’ôndiguer leur fou
gue, et Puech manque de combativité En
demis, Struxiano fut un excellent joueur et un
capitaine avisé Bilhac fournit une partie ex
trêmement utile, grâce à son adresse féline
et à sa défense sur la balle.
La ligne de trois-quarts confectionna un
Jeu de .grande équipé. Elle surclassa sa ri-
puissance ces mêlées étaient tournées), des
cendant en dribblant presque tout lo terrain
pour venir, heureusement pour nous, échouer
entre 1©^ bras du robuste Cambro. C’est alors
que sentant le danger, et malgré l’état du
terrain, vraie patinoire, et celui de la balle
transformée en bloc de boue, Struxiano, en
capitaine intelligent, demanda à ses avants
d© lui fournir l’ustensile par tous les moyens
en leur pourvoir et c’esu ainsi que nous pû
mes assister à ce spectacle admirable d’une
équipe, dominée carrément au début, presque
submergée même, ramener le jeu dans les 40
métrés irlandais, et là, sur touches longues
et surtout sur mêlées ouvertes donner de la
besogne au tandem Strux-Billac qui, soit par
passes rapides, soit par attaques du côté fer
mé et déplacement au centre, fournirent aux
trois-quarts Bordes et Crabos l’occasion de lan
cer à l’essai les deux rapides ailiers, Got et
Jauréguy, qui n’eurent — et ils ne me contre
diront pas — d’autre mérite que d’être vites
et adroits, pour filer dans l’espace ainsi créé,
par la précision et je dirai même l’extraordi
naire facilité avec laquelle les Centres purent,
sous le nez de l’arrière, non pas leur passer
le ballon, mais pour ainsi dire le leur mettre
dans les mains.
A la reprise, alors que nous menions par
9 à zéro, j’ai eu pendant près de 20 minutes
l’impression que la victoire allait nou s échap
per. Qui n’a vu l’enthousiasme fou du public
irlandais après le magistral drop-goal de
Lloyd, qui n’a vu l’essai marqué presque en
tre les poteaux par ces magnifiques avant s
après un dribbling de 60 mètres, emportant
tout sur son passage, puis cette attente
anxieuse de la transformation qui pouvait re
mettre nos adversaires à égalité, n’a rien vu.
Mais c© qu’il faut avoir surtout vu et qu’il
faut crier à pleine voix, s’est la façon magis
trale dont nos avants Sebedio, Biraben et
Gayraud (un produit do ma vieille .Section) en
tête reprirent le dessus; travail désordonné
peut-être, parce que trop individuel, mais
tellement décidé, que les 30 mètres irlandais
furent‘envahis presque tout le aeste du match
et que deux nouveaux essais de trois-quarts
furent à nouveau marqués avec cette virtuo
sité, cette adresse invraisemblablo qui avaient
caractérisé les trois autres. Et la dizaine de
Français qui assistaient à la rencontre, qui
avaient fait ce lointain déplacement, avaient
la grande joie d’assister en pays étranger a
une victoire qu’en France nous qualifierions
sans morgue d’écrasement, et ce sera pour
clôturer ma longue carrière, à défaut d’autres
récompenses, une bien douce joie.
Je terminerai en disant que le jour, et je
l’espère proche, où ncus trouverons le moyen
de styler nos avants de les discipliner, de leur
donner cette magnifique cohésion que j’avais
vu déjà chez les Gallois et que j’ai retrouvé
à un plus haut degré, m’a-t-il semble, chez
les Irlandais, nous serons peut-être,*je ne dis
pas imbattables, le mot est trop fort, mais
capables de figurer en tête dans la compéti
tion qui, chaque année, met aux prises les
cinq nations. Mais surtout no nous endormons
pas sur les lauriers de cette splendide saison
internationale. Nos joueurs ont beaucoup à
apprendre; nous avons des internationaux qui
iront pas vingt ans; qu ils ne soient pas trop
grisés par les fleurs qu’on leur jette avec trop
de profusion parfois ; qu’ils n’oublient surtout
pas, et je leur dis sincèrement qu’à côté de
brillantes qualités, ils ont aussi pas mal de
défauts que, seuls, le travail, la volonté de
mieux faire encore, feront disparaître peu à
peu.
Henri ZAI1ITIE.
et secondées par nos avants, marquèrent 9
poitns (3 essais).
I.a mi-temps survint sur ce résultat.
A la reprise, nos adversaires jouèrent su
périeurement en avants; de nos 22 mètres,
le prestigieux demi d’ouverture Lloyd rous
sit son classique drop-goal; peu après, sur
un rush des avants irlandais, Pryce marqua
un essai entre les poteaux. Le but est man
qué de justesse par Lloyd. A ce moment, la
France menait par 9 points à 7. C’est alors
que nos cœurs de Français se mirent à bat
tre en songeant que cette victoire vers la
quelle depuis si longtemps nous portions
tous nos efforts, allait nous échapper. Plu
sieurs fois déjà nous l’avions tenue dans nos
mains et telle une vision fugitive elle avait
fui parce que notre équipe subissait la dé
faillance du « quart d’heure fatal ».
Un quart d’heure avant la fin, alors que
nous venions d’être bousculés par les avants
.d’Irlande, les Français de toute l’équipe se
reprirent et donnèrent jusqu’à la dernière
minute tout oe qu’ils pouvaient donner. Le
soleil se mit à percer les nuages; il fut avec
nous; il fut le premier témoin de la victoire
de l’équipe de Fronce qui marqua deux es
sais magnifiques par les lignes arrières Le
dernier quart d’heure tant redouté n’était
plus.
Sur le terrain de Landsdowne-Roal, le 3
avril 1920, à Dublin, le coq a chanté .
Léon LABAR1HE
Un instant magnifique
Le but poursuivi depuis vingt ans est
maintenant atteint. L’équipe de France a
battu l’Irlande, en Irlande.
Ce résultat comble de joie ceux qui, à
l’Union des Sociétés françaises de sports
athlétiques, dans lés Comités régionaux et
dans les Clubs, ont travaillé pour la mise
en œuvre de ce jour de victoire en pays bri
tannique et qui a été enfin réalise, le 3 avril
1920, sur le magnifique ground de Lansüow-
ne-Roal, à Dublin.
J’ai eu le bonheur d’assister à cette 1 gran
de et magnifique victoire française que j’es
pérais cependant, mais qui me semblait
compromise au début du match où la pluie
tombait lourdement rendant le sol gras et
glissant.
Les neuf premières minutes furent à no
tre désavantage, puis tout à coup nos lignes
arrières, en qui était toute notre confiance
et notre espérance, attaquèrent à outrance.
Tarbes contre Perpignan
La réclamation du Stadoceste tarhais con
tre la décision de l’arbitre du premier match
Tarbes-Perpignan, ayant été rejetée et les
deux équipes se trouvant à égalité avec
5 points chacune, ce match sera rejoué de
main.
Un pronostic était déjà ardu à tirer sur
cette rencontre, il y a trois semaines. Il l’est
pour le moins autant, aujourd’hui. En ef
fet, Tarbes et Perpignan ont tous deux bat
tu le Stade bordelais avec des scores diffé
rents. Mais les données n’étaient pas les
mêmes. Alors que Tarbes jouait à Bordeaux,
contre un adversaire dont l’équipe était
complète (sauf Gay), ce même adversaire
se présentait à Perpignan, amputé de qua
tre avants et de l’arrière, ce qui explique
la victoire du Stadoceste par 9 à 3 et celle
de Perpignan par 19 à 3.
Il y a autre chose qui enténèbre le pro
nostic.
. Tarbes subit, le jour du S.B.U.C., une dé
faillance terrible, qui dura vingt bonnes
minutes, et de son côté, Perpignan se laissa
tenir en échec par la ligne d’avants mixte
du S.B.U.C., qui jouait la mêlée avec sept
hommes seulement. Ces deux constatations
sont troublantes. Elles semblent démontrer
le manque de souffle du Stadoceste et l’in
suffisance des avants des « sang et or ».
Toutefois, cet état de choses a pu être mo
difié depuis; il doit l’être. Dans ces condi
tions, nous pensons que les avants tarbais
afficheront sur leurs adversaires directs
une supériorité suffisante en mêlée et dans
le jeu ouvert pour disposer le plus souvent
du ballon en faveur de leurs arrières. Or,
la force principale des Perpignanais rési
dant dans les vertus offensives de leurs ar
rières, ceux-ci seront d’autant moins aptes
à remporter la victoire .qu’ils verront moins
souvent la balle.
Nous concluons donc à une victoire diffi
cile de Tarbes, obtenue» pair la supériorité
de ses avants, au cours d’une partie très dis
putée qui pourrait d’ailleurs exiger des pro
longations.
Arbitre j M. Léry.
La réclamation de Tarbes rejetée
Présents : MM. Muhr, Bénac, Rutherford.
Brennus, Gondoüin, Labarthe.
Attendu que, par sa lettre, en date du 22
mars, M. Bious s a déclare n’avoir vu qu’une
irrégularité commise par un joueur tarbais,
et attendu que les décisions de l’arbitre
sont sans appel;
Le bureau homologue le résultat du matclh
et lui rappelle, qu’en cas de doute, les équi
pes se croyant lésées peuvent demander
l’essai de transformation sous réserve de
décision ultérieure.
Match Tarbes-Perpignan du 11 avril. —
Le bureau, après avoir pris connaissance des
désidérata des deux Sociétés en présènee,
décide, par quatre voix contre une, et une
abstention, que le match se jouera sur ter
rain neutre. Le terrain désigné est le Ra
cing Club narbonnais.
LIRE EN DEUXIEME PAGE :
Quelques opinions. — Avec les sinn feiners.
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Trois matches
à Bordeaux
AU BOUSCAT
Section palcise contre
Stade bordelais U.C,
Toutes les équipes de la Côte Basque au
ront défilé, cette saison-ci, sur le terrain de
Sainte-Germaine. En effet, la Section pa-
loiso vient, dimanche, donner la réplique
au S.B.U.C. Les Palois n’ont pas eu de
chance dans le championnat. Ils eurent leur
forte équipe seulement sur le tard. C’est
d’ailleurs avec celle-là qu’ils firent match
nul avec î’U.S. dacquoise, champion de la’
Côte Basque, seul demi-échec qu’aient enre
gistré les Dacquois en championnat régio
nal.
Le team palois se recommande par la vi
gueur et la rapidité de sp. ligne d’avants,
par une paire de demis de classe, dont Pit-
teu est le pivot et par une division offensive
très dangereuse avec l’international Pierrot
au centre et un ailier, Cazaux, dont la puis
sance et la vitesse en font une redoutable
machine à' marquer les essais.
Actuellement, l’équipe est en pleine forme,
comme l’atteste sa brillante victoire, par
12 points à zéro, sur l’Olympique de Paris,
dont le Stade toulousain, en championnat
de France n’a ^triomphé que par 9 à zéro.
Le Stade bordelais aura donc affaire a
forte partie. Aussi, mettra-t-il sur pied la
grande équipe qui se propose, pour son der
nier match amical, et en collaboration avec
les Palois, de donner au public bordelais
une belle démonstration de rugby.
C’est, on le voit un très joli match que
les sportsmen voudront voir.
' A MUSARD
Union sportive dacquoise contre Bèglea
La saison, au GA. béglais, a été plutôt
brillante et les efforts déployés" par les Ca-
bistes ont obtenu des résultats satisfaisants.
Pour terminer l’année footballesque les Ré
glais ont donné rendez-vous, à Musard di
manche, aux vaillants et scientifiques Dac-
quois.
Il est inutile de rappeler aux sportifs les
exploits des champions basques qui sont res
tés en vedette durant tout l’hiver et il est
superflu, également, d’insister sur la valeur
de l’équipe landaise et sur la beauté du jeu
qu’elle confectionne.
L’éminent et sympathique Abel Guichemer-
re a promis d’amener, à Musard. son équipe
complète ; cette parole vaut mieux que toutes
les réclames et est un sûr garant de l’attrait
qu’offrira le match Dax-Règles.
Les Béglais ont. en, vue de cotte partie,
maintenu par un entraînement rationnel <
leurs bonnes conditions de souffle et perfec
tionné leurs moyens d’offensive, en renfor
çant leurs lignes arrières d’éléments de va
leur. Les sportsmen ne sauraient donc se dis
penser de se rendre, dimanche, à Musard, le
match U.S.D.-C.A.B. constituant un véritable
régal sportif même pour les plus obligeants.
Prix des places. — Tribunes : (5 îr.; pelou
ses r 2 fr.; militaires, 1 fr.
Les membres du C A. béglais pourront, se
procurer, à prix réduit, des places de tribune
jusqu’à dimanche midi, bar Albert 1er, sur
présentation de leur carte.
Prière de se munir de monnaie.
Coup d’envoi à 15 heures.
AU STADIUM -
Sélection universitaire contre
Bordeaux-Etudiants-Clufo
En l’honneur du Congrès des étudiants, se-
disputera, dimanche prochain, 11 avril, au
Stadiurn, une rencontre entre Texcellentè
équipe du B.E.C.. et une sélection de joueurs’
universitaires français, parmi lesquels on
remarquera Harribey, de Pau, ancien joueur,
du B E.C ; F.luèrc, du S.C.U.F.; Lacombe, du
Stade toulousain; Couty, de Limoges, etc. A 1
cette sélection, le B.E C. opposera sa grands
équipe, avec les I.oubatié, Depons, Gonzalez
Sardin, Brouillhet, Pêne, etc.
Le coup d’envoi sera donné à 15 heures.
Les résultats
de dimanche
AU STADIUM. — Stadoceste tarbais
bat le B.E.C. par 11 à 8.
Les deux quinzes se présentent très mixte;
c’est, d’une part, une mixture tarbaise, d’au
tre part, une mixture bordelaise si Ton veut,
car on y voit même un Parisien de nom,
Bordelais d’origine, équipier du quinze cher
à Magnanou, envoyé sans doute pour tâter
dé la* semelle tarbaise et se rendre compte a
quelle sauce les poulains de Soulé accommo
dent bs essais.
L’exhibition de MM. les Tarbais, sans être
des plus brillantes, a été cependant très plai
sante On y vit un peu de tout, du bon et du
mauvais, mais, je m’empresse de le dire, plus
de bon que' de mauvais. On y vit même, fait
peu banal, le vétéran Soulé en personne, évo
luer tel un cabri au milieu- de ses poulains f
Et ma foi « l’ancêtre » fit fort bonne figure;
Milote le vieux sabiste bien connu, n’en
croyait pas ses yeux et ne ménageait point
ses bravos à son vieux « copain ». Ceci dit,
‘passons aux choses sérieuses ;
Tarbes, maître de la mêlée, ouvrit à ou
trance, les demis lancèrent leurs lignes arriè
res à l’attaque des buts bordelais et n’eût été
la façon de charger de cette lbne, le score
eût été certainement plus grand en leur fa
veur. En effet, les attaques sont constamment
poussées dans le sens de la touche cxpoçée,
FOOTBALL ASSOCIATION
V.G.A.M. contre C.A.P.
^l«>
.Demain, au Jand-Mérignac, la V.G.A.M.et Je C.A. de Paris disputeront une demi-
finale de Jia Coupe de France.
Ii^ÉQUIPB
pe gauche à droite ( MaC Lelan, Rodel, de BeyssaC, E. Gasqueton.-
sa ue ton (çapj, QMiiMÎÿth Garrigue, }lQ.uiÂe>' HQltiïL UQHïir UmU
à
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