Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-02-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 février 1920 14 février 1920
Description : 1920/02/14 (N118). 1920/02/14 (N118).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4558981d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
-IF- *
Le numéro
30
centime»
t
*
Le numéro
30
centimes
BORDEAUX, 8, rue Porte* Dijeaux
(Téléphone : i en
" i ' - %r> r «‘ •' ", / T
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Abonnements | un
Six mol* • f*
an « t*.
=
Dit tout o© sa.it
Sait tout o© OLii'il dit
R ÉDACTEUR EN CHEP | H ENR Y Hoursiangou
N° 118 — Samedi 14 Février 1920
Au-dessus de la mêlée
Le terrain est à pop près déblayé. La sé
lection naturelle, c’est-a-üiao la raison du
yplus loat, a pperé.en moins de six semaines
sur le ctriamtp total des aspirants au onam-
* piomiat. i-.es alleux urdies puai' 'la vie sont
encore Cui/jut; AcS autres, les malingres, les
Clients ou les victimesdéputes sur lé botiu. ue la ivulo et leurs pa-
- frents et aiiiis, 'si ce n’est déjà lait, s’appiè-
* tent ii iéiUi’ luire de 'solennelles lunètraliies.
Tout au plus, -bataille-t-on- dans quelques
' coins, pour là deuxieme place, par exemple
dans les Pyrénées.
Le duel T.ü.E.C.Sumt-Gaudens prend l'am
pleur d’un poème épique. Trois fois ils se
sont mesurés pour trancher le débat et trois
•lois te combat se termine sans décision,* si
ce n est celle du match nul. on se passionne
à Toulouse et à Saint-Gamlens à cette expli
cation a pou près unique dans les annales
de notre football et je gage qu’il y aura du
monde autour du champ clos où, pour la
quatrième lois ces trente guerriers condam
nés aux travaux forcés à perpétuité, vont se
retrouver lace à face. • • - -
Au cas d’uu quatrième match nul, je ne
Vois qu’une- solution équitable. Elle consis
terait à autoriser les deux clubs à disputer
les éliminatoires sous la forme T.OE:C.-
Saint-Gaudinofs, au moyen' d’une équipe
t mixte,.puisée,.dans' leur. sein v
C’est assez l’avis du président -do la Bourse
, des Pieds humides. * Ça. ne peut pas durer
_ dix aps, éette plaisanterie, me di.sait-ii ce
- matin. On n’a pas idée d’être aussi entêté
«de le sont ces deux clubs.- Voyez donc si
dans les autres Comités, on a fait traîner ce
la en longueur. Pêrigueux a gagné le coque
tier et fait la nique aux Bergeracois qui
. sont bons seconds Dans le Languedoc,
les Perpignanâis, qui semblent avoir retrou
vé la bonne carburation-, du moins _eri lignes
arrières, car les avants sont toujours l’an-
-geissant yxHnt dfihterrrbgati'mr de cette belle
équipé, les Perpignanais, di-je, ont mis un
Cadenat aux Biterrois. Les moeurs se polis
sent dans l extrême Midi. On n’y assomme
plus d’arbitres et les régiments ne sont plus
consignés au quartier dans la crainte d’é
meutes possibles. Et mesurez, je vous prie,
la popularité du rugby, à ce chiffre : 14.200
fran-cs de recettes sur le terrain de Béziers
où il n’y a pas le moindre vestige de tribu
nes !
» De telles recettes sont courantes à Tou
louse, Biarritz, Bayonne et Bordeaux. Tenez,
je suis certain que dimanche, à Bègles, elle
a oscillé entre 13 et 14.000.
» Mais je ne suis pas venu ici pour dis
cuter finances. Je laisse ce soin aux Brennus
,et aux sous-Brennus. Je-préfère envoyer mes
modestes félicitations à la Section bu.rdiga-
lienne que sa victoire sur Cadillac sacre
champion de deuxième série de la Côte d’Ar-
gent, en même temps qu’elle lui permettra
de figurer, l’an prochain, en première série.
» Comme quoi la vertu est quelquefois ré
compensée. Les cheminots allèrent récolter
9 à-zéro, chez les Montalbanais, tandis que
le - Stade Toulousain dispersait une mixture
de Palois et que le S.A.* de Limoges battait
péniblement le S.C. de Bergougnan. A Ro-
chefort, les Tanks de Tours eurent la fâ
cheuse panne, Hendaye administrait un drop
et un essai aux gens d’Orthez dont on parlera
sûrement l’an prochain, et Oloron passait
trois essais aiux Lourdais. Les Oloronais sont
fiers à juste titre de Cambre,la révélation in
ternationale de cette saison. Comme l’a.ppétit
vient en mangeant, leur sportif président M.
Pasquignon-Loubet, déclare-t-il sans ambages
qu’un "trois-quarts centre et deux avants du
F.C. olorenais sont dignes de figurer dans
l’équipe nationale.
» Après tout, c’est possible. Et il a parfai
tement raison de dire que les moyens de
prospection des sélectionneurs sont trop li
mités. 11 faudrait bouleverser les méthodes
actuellement en usage, à commencer par cel
les des championnats. Mais je crois que le
.Comité directeur y travaille ; l’an prochain
il y aura quelque chose de change dans le
programme du rugby, il régnera en France
plus de justice.
» A Poitiers, les Biarrots ont démontré que
cette justice distributive 11 ’eM pas encore ap
pliquée. Lui, troisième de la 'Cote Basque, co
gne le premier de la Touraine, comme il
aurait cogné aussi bien le premier de la Nor
mandie ou- du Beauce. et Maine.
» Fautiioux, ce centre dont le style dans
. l’offensive est inégalable, a gagné la partie,
à lui tout seul, maigre la deiaite complété
des avants de son team. Leur voisin de Dax,
a eu lui aussi, la désagréable surprise d’étre
battu en mêlée par le .Stade nantais. 11 a
fallu toutes les ressources tactiques de Gui-
chenterre pour arracher une victoire qui pa
rut un instant très difficile à forcer.
» Cettè expérience nous montre en Nantes,
un adversaire avec lequel il faudra composer.
Avis à l’Aviron ha.yoimais qui le trouvera
en lace de lui, le 22 février 1
» Malgré sa lacile victoire sur Auch, la for
me du Stadoceste tardais ne paraît pas res
plendissante. Les avants, notamment, sont
pourvus de moteurs grippés qui donnent par
intermittences et non plus avec cette belle
régularité qui fit jadis l'effroi des adversai
res et l'admiration des spectateurs.
» Les lignes arrières, a- la rigueur, donne
raient satisfaction. Ricarte est passe de l'ou
verture au centre; Cayrefourcq, de l’aile a
l’ouverture; Clément instrumente & une aile
et un arrière de grand format se profile à
l’horizon.
» Que manque-t-il donc à l’infantorie tar-
baise, puisque l’astucieux Duffouro en a re
pris la direction, pour que Berné s’arrache
ainsi les cheveux à pleine poignée ? L’heure
des suprêmes échéances approche et comme
les matches sont éliminatoires, Berné songe
amèrement à l’inéluctable « ti be or not to
Jbe 1 »
che jusqu’aux 10 mètres stadistes et là), de
faire donner le bloc des avants numérique
ment supérieurs..
> C’était courir le risque de gagner. Lo ca
pitaine béëciste préféra sans doute courir le
risque de perdre. Et il fit. attaquer ses trois-
quarts dont les quatre opérateurs se cassè
rent le nez cliaque fods contre cinq oppo
sants, sans compter l’arrière.
- Les Béglais ont opéré de la même façon
et son* arrivés naturellement au même résul
tat. Leur défaite dans des conditions de réus
site exceptionnelles pour eux ne opmporte
pas là moindre excuse, le mofiidre appel.
» Et je. nie demande quels sont les' mauvais
apôtres qui leur ont conseillé d’en appeler
autour du- tapis vert d’un échec régulier,- en
ergotant sur un oubli de l’arbitre 7 L’esprit
sportif eçt une belle chose qu’il ne faudrait
pas effilocher dans les officines où, malheu
reusement, la politique et ses multiples com
binaisons remplacent trop souvent le sport.
» L’athlète est celui qui lutte loyalement et
qui, loyalement aussi, reconnaît ses échecs,
il n’a pas d’autre signalement. »
HENRY HOURSIANGOU
Mlle SUZANNE WURTZ
la célèbre nageuse qui vient d’étre élue ■reine
des Sports, par le Comité des fêtes de Paris.
Après France-Angleterre
Lo bureau du Comité directeur de rugby
vient de voter des félicitations à l’équipe de
France pour sa belle tenue et son excellente
performance accomplie sur le terrain de
Twickenham. Le bureau adresse également
des félicitations à M. Rutherford pour l’ex
trême dévouement dont il a fait preuve au
cours du déplacement qui s’est effectué d’une
façon parfaite.
Les membres du bureau de l’Union prenant
connaissance d’un télégramme de M. Gaston
Vidal, président de l’Union, s’associent aux
félicitations qu’il adresse à M. Struxiano, ca
pitaine de l’équipe de France, et à tous ses
camarades qui ont joué d’une façon si bril
lante dans le 10e match France-Angleterre,
dispute le 31 janvier *1920 à Twickenham.
Les membres du bureau sont heureux de
saisir cette circonstance pour féliciter M
Hoursiangou, président du Comité directeur
'de rugby, et tous ses collègues du Comité di
recteur et des .Commissions de rugby. Depuis
le début de la saison, malgré des difficultés
inévitables à une période de réoganisation,
ils ont obtenu sportivement, administrative
ment et financièrement les plus' beaux résul
tats.
*
* «
>11 y avait belle lurette que l’Aviron n’a-
vuit pas été battu sur son propre terrain. Et
c'est uue équipe parisienne qui sent l’ail et
la résine à plein nez qui s’est chargée de
mener a bien cette cérémonie.
» Jadis, le Racing confiait la défense de
son pavillon a oes équipes aux trois-quarts
pandémies t les ;,r< viueiaux avaient alors
la joie maligne de battre Paris. La guerre
a bouleversé ces mœurs. Aujourd’hui, tels
ces roitelets moycnnageux que défendaient
des garnisons de Gascons, d'Aquitains, de
montagnards e' d L-q agnols, le Racing livre
bataille avec une équipe panachée de Méri
dionaux de tous poils, de tous accents et
non des plus mauvais et c’est avec ce mate
riel aussi peu parisien que possible, cfu'il
compte gagner le championnat. Il a d’ail
leurs sa chance et une chance de premier
ordre. ' A moins' que les Bayonnais ou les
Nantais ne lui passent bientôt la décisive
ceinture à rebours I
» Pour l’instant. c’est une équipe très re
doutable qui-a fait perdre à un blond tabel
lion daequois, cinq lo.uis que l’éloquent Pot-
ter a empochés -cyniquement.
-» Et maintenant, ma vieille chère petite
chose, opè pensëz-voux du combat homéri
que. Bègles-Stade bordelais? Pour une fois,
ce fut. la faillite de là raison du’ plus fort. A
quinze contre treize, les Béglais ont trouvé
moyen de perdre la partie. Ils commirent la
faute que commit, en 1912, au cours d’un
match B.E.C.-Shade, ressemblant comme
deux goules d’eau'à celui de dimanche. '
» Rappelez vos souvenirs. L’arbitre avait
expulsé deux 'stadistes Le capitaine du B.E.
C,, dpnt les qualités tactiques n’ont jamais
fait pâlir celle de Napoléon, disposait de huit,
avants'contre six, et même contre cinq, car
Giâcaîdy avait fait renforcer sa ligne de
trois-quarts par. Massé.
» A ■ chaque coup, la mêlée universitaire
contrôlait la balle, d’autant mieox, que l’or
dre était donné au Stade de ne faire aucune
opposition au talonnage adverse. Il semblait
donc, que le procédé le plus logique devait
consister à avancer par coups de pied en tou
« l’équipe méridionale du Racing fait
sérieusement parler d'elle ». Ainsi s'expri
ment les journaux.
■ TA l'on fait un grief au quinze parisien
de l'Indien Muhr el du Férigourdin Ma-
gu anou de se composer de tous les bons
cléments que peut tui fournir Ici France
entière. Mais n'esLce point son droit ?
juelle. est la raison sociale de ce Club
puissant Ÿ il a pour patronyme, si je ne
m'ab.use le nom composé suivant : « Ra-
chïg-Club de France ». Donc, s'il est « de
Fiance », tout Français , de l'Adour à la
Meu&e, peut légitimement entrer dans son
sein.
Ah ! que ion ait autrefois reproché au
Stade bordelais d'avoir plus d'Anglais que
de Bordelais, et au Stade nantais d'avoir
plus de Bordelais que de. Nantais, c'était
exagéré, mais c'était logique. Quant un
Stade s'intitule Bordelais, Nantais, Tai-
bais, Toulousain, il doit respectivement se
composer de Bordelais, de Nantais, de Tar-
lois, de Toulousains : et, logiquement,
quand il s'intitule « de France » il doit
tout simplement se composer de Français.
Si cous vie. cillez un Füotball-Club pa.
risicn » ou un « Aviron parisien », qui se
composerait de joueurs de Soustons ou
d Abiac Couiras, je crierais, avec vous,
haro i sur l'imposteur Mais il n'y a pas
de Club parisien. Si, cependant, un seid :
le Paris.Université-Club Mais . celui-là a
l'esprit tellement provincial que là-bas, en
haut lieu, on n'en tient pas compte. Non,
d Paris, il n'y a que des Clubs français :
le Stade français. T Association sportive
française, le Spàrling-Club universitai
re (?) de France, et le Racirig-Club de
France, déjà nommé.
Car, vous savez bien, naïfs grincheux,
que Paris c'est la France ; tandis que Bor
deaux, c'est Bordeaux ; Toulouse, c'est
Toulouse, mais ce n'est pas la France.
El voilà pourquoi tous vos Congres se
ront impuissants à changer de place h?
Sacro-Saint Paradis où, selon l'Evangile,
règne un seul Dieu, en trois personnes :
le itère : Brennus; le pis ; Allahn Muhr, et
le sainl-esprii ; Magnanou. Ainsi soit-il.
V AD lUS.
Les nouveaux internationaux
A la suite du 10c match France-Angleter-
la liste des internationaux so complète coni-
me suit :
126 Cambre (S.C. oloronais). 127 La vigne
(Union sportive dacquoise), 128 Guîchemerro
Abel (U.S dacquoise), 120 Soulié (C.A.S.G.)
Nouvelles capes — 86 Jaurréguv (R.C/l.j
E 1020: A 1920. 88 Crabos (U.C.F.) E 1920;
A 1920. 89 Serre 'U S.P ) E 1920; A 1920. d
Biilac (A.B.) F. 1920: A 1920. 91 Pons (S T.,
E 1920; A. 1920. 92 Puech (S.T.) E 1920; A
1920. 93 Cassavet (S. tarbais) E 1920; A 1920.
W Thierry (R.'C.F.) E 1920; A 1920. 95 Lau
rent çy.B.) E 1920; A 1920.
Lettre de la dame
du premier rang
A M. Fernanti For gués
Depuis que Cléophas, mcwiv illustra*
époux, s’était plongé dtans les problèmes
balkaniques et soviétiques, j’avais cessé
toute manifestation épistolaire. Mais, di
manche, il se rendit à Bègles revoir son
cher Stade. Est-ce la vue des potagers
de l’endro'it ? Est-ce le souvenir de son
inoubliable campagne au 3e jardinier d|e
Pépies (section des navets) ?
'toujours est-il qu’il s’est décidé à re
prendre du service dans les chorales dbs
terrains de football. Demain, il me con
duira au Bouseat -assister au feu d’artifi
ce. C’est ce qui me ménage le plaisir,
Monsieur, de vous mander aujourd’hui
tout le bien que je pense de vous.
Voire modestie en souffrira certaine
ment, mais il faut bien que je vous répète
ce que de grands journalistes qui écrivent
de grands articles dans de grands jour
naux ont proclamé depuis huit à dix ans,
à savoir que Fernand est une des plus
populaires et des plus belles figures que le
football français ait jamais produites.
Lorsque je vous vis pour la première
fois, c’était en 1908 ou 1909. J’étais fian
cée à l’illustre Cléophas et l’Aviron
bayonnais, club de deuxième série, jouait
ce jour-là contre le B.E.C. Déjà en vous
perçait l’international et, le soir même,
dans sa gazette, H. H., cet Homère en
réduction du football, signalait aux fou
les attentives la révélation du bel athlète
que vous promettiez d’êre.
Depuis, vous avez fait votre chemin.
On vous a vu de toutes les batailles in
ternationales et les Anglais, qui m’ont
l’air de s’y comnatire, ne vous appelaient
plus que « le diabolique démolisseur ».
En effet, tel un lion auquel on se serait
amusé à attacher un poêlon à la queue et
qu’on lâcherait dans l’arène, vous prome
niez la dévastation ddns les rangs enne
mis. Vous avez été sans conteste un des
plus beaux avants français passés, pré
sents et à venir.
Anglais, Ecossais, Gallois, Afrikandèrs
et Irlandais ont senti souvenues fois vo
tre détente musculaire s^exercer sur leurs
académies, et comme troisième ligne, les
df-mis d’ouverture et trois-quarrs centres
adverses apprirent à vous considérer avec
le respect dû à un joueur de votre enver
gure.
Cléophas n’aimait guère les Bayonnais.
Us avaient battu son Stadè et puis il ne
raffolait pas de ces feux d’artifice que
vous veniez tirer au Bouseat en faisant
payer les fusées à vos adversaires.
Mais il a eu pour vous un véritable
culte. « Avec quinze gentlemen .. de lq^
trempe de celui-là, disait-il, je me charge
de chambouler Je Royaume-Uni, renforcé
des Australiens, des Sud-Africain s et des
Zélandais. »
C’est que vous êtes vraiment beau dans
l’exercice de vos fonctions. Quand vous
vous élancez, crinière au vent et ballon en
mains et que votre large carrure vous ou
vre un passage dans la muraille humaine
qui tente de vous barrer la route, ou bien
que, tel un boulet, vous renversez tout
sur votre passage, et bien ! Monsieur, les
femmes se crispent sur le manche de leur
ombrelle et les hommes hurlent comme
des possédés ! Cléophas, lui, renifle à pe
tits coups, tousse, glousse et asticote ses
voisins à grands coups de coude.
Vous pensez si j’ai grande joie à vous
revoir. Malgré vos trente-six ans bien
sonnés et les légers flocons de neige qui
argentent votre chevelure léonine, je suis
sûre que vous êtes toujours le brillant
athlète de 1914, le grand Fernand, cham
pion d’aviron, de football et de pelote,
basque et aussi (ne rougissez pas!) le gen
til brun au masque énergique que j’ai si
souvent mis en parallèle avec le visage
en bois de réglisse dè mon falot de Cléo-
phas.
Dès votre apparition sur le terrain, je
vous saluerai de ma menotte gantée de
beurre frais. Jetez un coup d’œil à la tri
bune où s’épanouissent chaque dimanche
les belles fleurs des Chartrons. Vous me
reconnaîtrez sûrement grâce à mon cha
peau bleu et blanc, les couleurs de votre
chère équipe.
Et puis, Cléophas sera à mon côté,
coiffé du béret de Basque qui lui va com
me un coup de poing sur l’œil, et comme
ce sera certainement et de beaucoup, le
plus moche de la toute la société mascu
line, il ne pourra y avoir de confusion.
LA DAME DU PREMIER RANG.
Lettre d'Angleterre
La défaite de l’équipe du Pays de Galles
à Inverleith a été une grosse surprise. Le
score fut 9 (1 essai transformé, 2 Puis sur
coup franc) à 5 (1 essai). L’Ecosse eut la vic
toire grâce au magnifique travail de sa li
gne d’avants et aux énormes fautes des li
gnes gailloises spécialement à, celles de
Wetter et de Jerry Shea.
Wetter fit pénaliser son équipe par son
amour inconsidéré de l’off side; un de ces
coups francs permirent à Kennedy de réus
sir un but de la ligne du milieu. Une passe
au petit bonheur du même Wetter à Jerry
Shea permit à Sioan de marquer l’essai de
l’Ecosse.
Le même Kennedy réussit le deuxième but
de l’Ecosse par un couip dé Pied analogue
â l’autre.
C’est Jenkins qui marqua pour le Pays de
Galles um essai très classique.
Deux Ecossais blessés quinze minutes
avant la fin durent quitter le terrain. Les
Gallois en profitèrent pour fournir un effort
désespéré qui fut bien près d’aboutir.
Les autres résultats du rugby furent :
Blackheath bat l’Army, 21 points (5 essais
dont 3 transformés) à 3 points (1 essai),
après une jolie partie où l’ex-demi d'ouver
ture international Coverdale se fit tout par
ticulièrement remarquer.
Royal Navy bat Royal Ain Force, 13 points
d ô.
Guys Hospital bat London Welsb, 14 points
à zéro: G. Van üchaikwyck, Je ueim sud-
africain, qui opérait pour'Guy fut remar
quable.
Old Merchant Tayloirs se font battre d’une
façon inattendue par Rosslyn Park, de 9 à 0.
Northampton, bat Harléquins, 22 à 13.
Newport bat Bristol, 6 à 3.
Cardiff et Maesteg font match nul, 3 à 3.
Bath bat Pontypool, 3 à zéro.
Cambridge Universûy bat Richmond» 24 à 5.
London Scottish bat Oxioru Ui.uversity,
23 à 11.
EN ASSOCIATION
Pour les matches de la Ligue, toujours un
monde fou.
Aston Villa et Everton firent match. nul,
1 à 1, devant 40.000 personnes.
Liverpooi bat Blackburn Rovers, 2 à zéro.
Bradîord City bat Newcastle United, 1 à 0.
Sunderland bat Manchester United, 3 à 0.
Preston N.E. bat Sheffield Wanderers, 1 à 0»
Middlesbrough bat Derby County, 2 à 1.
Bradford bat Notts County, 2 à 0.
Manchester County bat Bournley, 3 à 1,
Sheffield United bat Broomwich, 2 à 0.
Chelsea bat Bolton, 2 à 1.
Arsenal bat Oldarn Athlétic. 3 à 2.
Tous ces matches Ont eu lieu devant une
moyenne de 25.000 spectateurs par match.
En boxe, jeudi 5 février. Journée rencon
trait en 15 rounds Banosman Rice qu’il
avait déjà battu aux points à Paris, en dé
membre.
Le combat débuta très ite mais le train se
ralentit considérablement dès le 4e round.
Rice usa de toutes les ficelles possibles,
s’accrocha, tint, usa de la tête et fut plu
sieurs fois rappelé à l’ordre par Corri qui
m’a paru d’une patience angélique ce soir-
là. Rice plaç ensuite une série de gauches
qui gênèrent pas mal Journée, celui-ci plaça
ensuite trois uppercuts très sec coup sur
coup, mais ne sut pas profiter de cet . avan
tage. A la reprise, Rice pla;a encore des
gauches et eut l’avantage jusqu’à la fin de
la rencontre.
Le résultat, diversement commenté par le
public fut match nul, décision que Journée
méritait pleinement du fait des nombreux
avertissements infligés à son adversaire.
Rice fit un beaucoup plus joli combat qu’à
Paris. Son truquage et les coups qu’il porte
la main ouverte indisposèrent fort, le pu
blic.
Journée était handicapé par une poussée
de grippe et avait perdu quatre kilos. Il fut
nettement au dessous de sa forme haiji-
tuelle.
Tibhy Watson, le fameux boxeur austra
lien vient d’arriver en Angleterre et s’en
traîne pour son match contre l’Anglo-Amé
ricain Benny Mac Neil, qui aura lieu le 19,
au Holbocm Stadium.
*
« -M
Une heureuse initiative est celle que vien
nent de prendre Max Abbat, i’ancién profes
seur de culture physique de chez Maitrot, et
Gorneau, que les Bordelais connaissent bien
pour avoir été manager d’Albert Curie. Us
viennent d installer à Brighton, un camp
d’entraînement et divulguent le renom des
boxeurs français dans les milieux sportifs
anglais. La colonie française est installée au
King and Queen Hôtel, s’entraîne dans le
vaste hall de danse de cet établissement Le
matin, le footing réunit les poulains de Cor-
neau à travers la délicieuse campagne ues
environs. L’air ,est remarquablement pur et
change agréablement des poussières et des
brouillards de la capitale anglaise. Parmi
les boxeurs à l’entraînement, on remarque
spécialement Degand, l’ex-champon de
France w.eltor, qui a dû laisser son titre ne
pouvant plus faire le poids. Il travaille dur
ces jours-ci et la forme revient de plus en
plus.
Poulet , le comingman marseilais, qui doit
rencontrer ici Ted Jones et -ensuite Mario, à
Monte-Carlo.
Journée, le poids lourd français vient de
les quitter après son match contre Rice.
Marius et Dumas sont attendus d’un mo
ment à l’autre. Depuis quelques jours, Tihby
Watson, la petite merveille australienne
s’est joint à eux.
Max .Abbat et Corneau, qui ont leurs pe
tites et leurs grandes entrées dans les meil
leurs milieux sportifs anglais travaillent ici
avec succès pour le plus grand bien de leurs
poulains et celui du renom de la France
sportive à l’étranger.
R. C.
_ A f
LES BAYONNAIS AU B0USCAT
Après le Stade toulousain, voici la splen
dide équipe de l’Aviron bayonnais qui vient
donner la réplique au Stade bordelais. Ce
match comptera certainement parmi les plus
beaux. Du moment que les Bayonnais y par
ticipent on est sûr d’assister à du football
empoignant et en même temps élégant, por-
fameux Gallois Roe. Son jeu, tout le monde
le connaît pour en avoir été enthousiasmé,
c’est la passe à outrance.
Le S.B.U.C. aura fort à faire avec upe équi
pe aussi mobile et aussi adroite. Son souffle
sera soumis à une rude épreuve. De toute
façon, ce sera un match sensationnel et le
Rayonnais
De gauche à. droite : F. Forgues, Saubion , Vignaud, Larrouy, L. Yriaoyen, Laurent ,
Bascou, Faulo, Artiguelongue, Lafont , Etchegaray. — A gauche : Barda, Lasserre ,
LES EQUIPES REGIONALES
Lo ^tsic^Lo poitevin ci. « sporung »
De gauche à droite.: 1er rang : M. Jasmin, arbitre; Deshouillère , Marchand, Moimeau ,
Dubascou, Porto Grimaaldi, Rat. — 2c rang : Amis , Bernard, Granjeneuve . Courtieu
’(cav-), Morain , Beneteau. — 3e ranna : Bene, Moreau , Cruzel. . .
Erriçaret, Biilac, Vomercq.
tant l’estampille de l’école bayonnaise. La
saison de l’Aviron a été jusqu’ici splendide.
Son équipé 11 ’a essuyé que trois défaites ;
une par Perpignan sur lequel elle prit ensuite
sa revauchej par Dax qu’elle vainquit deux
fois, et enfin par le Racing après l’avoir do
miné pendant les deux tiers de la partie.
Elle compte des victoires sur : Perpignan,
Pau, Biarritz, le S.B.U C., le Boucau, Stade
toulousain, Stadoceste tarbais, Dax, etc.
Son équipe renferme quatre internationaux:
F. Forgues, Lasserre, Biilac, Laurent et le
AU STADIUM.— S.C.U.F. contre S.A.B
Dimanche 15. l’équipe si scientifique du
S.C. U.F. viendra défendre les couleurs de la
capitale contre le S.A.B. C’est le seul dépla
cement que le team parisien fera à Bordeaux
oette année et nul doute que les sportsmen
bordelais si désireux de venir applaudir le jo
li jeu des Universitaires, ne se rendent, nom
breux sur le ground du boulevard de Talence.
L’équipé parisienne vient an, g'rand com
plet. C’est dire que c’est à un véritable régal
sportif que nous assisterons.
S.C.l.F , — Arrière: Lachèze; — Trois-quarts:
Fabre, Laf‘1 argue. Lacfiaume, Buscail; — De
mis . Fauglas, Dufourg; — Avants : Larron-
de, Auguste, Forestier, Oriol, Nayaud, Brouil
let, Bruneau, Duvergier (cap.)
Cette équipe telle qu’elle est composée et
dans laquelle figurent de nombreux provin-
»
Bouseat sera le lieu de rendez-vous de tous
les sportsmen bordelais.
Bayonne. — Arrière : Domercq; — Trois-*
quarts : Etchegaray ; Roe, Lasserre, Pardo; —
Demis : Erriçaret. Biilac; — Avants : Vignau,
Lissalde, Lahirigôyen, Andia, Artiguelongue,
F. Forgues. Laurent, Bascou.
S.B.U.C. — Arrière: Pépion; — Trois-quarts:
Meilhan-Bordes, Rieu, Filippi, Gay; — Demis :
Magret, Cassagne: ■■— Avants : Tucoulou, Bro-
quart, Bène, Martin, Chaboti Blanchard,
Chanteau, Arnaudin.
ciaux, malgré l’absence d’Eluère. Montaud,
Reichel jeune, peut et doit gagner.
Section burdiga-
Cercle athlétique
AU GRAND-LOUIS
lïenne (1) contre
bordelais (1).
Après sa victoire dans le clnunpionnat ré
gional de 2e série, la S.B se doit de porter
le plus loin possible dans lo championnat do
France Iss couleurs du Comité. Pour parfaire
une forme qui s’affirme à chaque maich. les
Sectionnistes ont fait appel à l’excellente
équipe du Cercle athlétique bordelais; quoi
que composée d’éléments jeunes, cette équipe
est mobile et très courageuse et fournira à
nos champions un excellent entraînement.
Entrée gratuite Service de tram?, barriè
re Croix-Blanche.
France contre Pays de Galles
Le mardi gras, 17 février aura lieu à Co
lombes. le troisième match international au
quel participera l’équipe de France. Dans le
premier, contre l’Ecosse elle succomba de 3
à zéro; à Twickenham l’Angleterre triompha
de 8 à 3 après une partie très disputée. Que
donnera celui du 17 février ? Dans l’intervalle
des faits nouveaux capables de modifier l’opi
nion des pronostiqueurs, sont intervenus. Le
Pays de Galles qui avait battu facilement
l’Angleterre par 18 à 5, vient d’essuyer une
défaite cuisante des mains de l’Ecosse par
9 à 3.
Les avants gallois qui avaient bousculé si
facilement ceux d’Angleterre ont été à leur
tour, annihilés par le pack écossais.
De sorte qu'après ce dernier résultat, les
Gallois ont dû modifier la composition de
leur équipe avant de l’opposer à la nôtre.
Chose curieuse, ils n’ont pas touché à la
ligue d’avants. L’estiment-ils suffisante telle
qu’elle est pour tenir la nôtre en respect et
gagner par leurs lignes arrières ?
C’est probable, car toutes leurs lignes ar
rières ont été remaniées. Le trois-quarts aile
Powels et le demi d’ouverture Beynon sont
respectivement remplacés par J. P. Jones, le
vieil international qui joua contre la France
en 1913, et par Reeves qui, de la mêlée passe
à l’ouverture (c’est d’ailleurs un ancien trois-
quarts centre). D’autre part, Jerry Shea le
boxeur trop personnel, passe du centre à
l’aile.
Voici la composition des deux équipes :
Pays de Galles. — Arrière : J. Rees (Swan-
sea); — Trois-quarts : J. Shea (Newport), J. -P.
Jones (Pontypool), A. Jenkins (Llaneliy), Bryn
Williams (Llaneliy); — Demis : J- Wetter
(Newport), F. Reeves (Cross Keys); — Avants:
Huzzel (Newport)-, T. Parker (Swansea), J.
Jones (Aberayon), C-W. Jones (Bndgend), J.
Williams iBlaina), H. Whitfield (Newport), S.
Morris (Cross Keys), G. Oliver (Pontypool).
France. — Arrière : Cambre (Oloron); —
3 rois-quarts : Serre (Perpignan), Crabos (Pa
ris), Lavigne (Dax), Jaurreguy (Paris); — De
mis : Struxiano (Toulouse), Biilac (Bayonne);
— Avants : Lubin (Toulouse), Pons (Toulou
se), Soulié (Paris), Cassayet (Tarbes), Thier
ry (Paris), Marchand (Poitiers), Laurent
(Bayonne), Sebedio (Béziers).
LE PALMARÈS
En 1913, l’équipe de France succomba de
justesse au Vélodrome du Parc des Princes
contre ses redoutables adversaires. Les Gal
lois après avoir pris 8 points d’avance furent
sept minutes avant la 'fin rejoints par les
Français. Un ultime essai marqué dans les
dernières secondes du match donna la vic
toire au Pays de Galles par 11 points à 8 .
Notre dernière rencontre fut pour la France
une sévère défaite, elle succomba à Swansea
par 31 points à zéro. Mais depuis la guerre
nos progrès accomplis en football rugby sont
indéniables; les dernières performances* inter
nationales réalisées par l’équipe de France
en sont un sûr garant. Voici le palmarès des
matches France-Pays de Galles :
1908 Pays de Galles bat France. 36 à 4 en
Pays de Galles.
1909 Pays de Galles bat France, 47 à 5 au
Stade de Colombes.
1910 Pays de Galles bat France, 49 à H à
Swansea.
1911 Pays de Galles bat France, 15 à 3 au
Parc des Princes
1912 Pays de Galles bat France, 14 à 8 à
Newport.
1913 Pays de Galles bat Franco, 11 à 8 au
Parc des Princes.
1914 Pays de Galles bat France, 31 à zéro
à Swansea.
UN PRONOSTIC
Si l’on s’en réfère à la ligne fournie par le
match Ecosse-Galles, nous devons être très
près des Gallois.
Nous pensons que 90 s avants tiendront le
coup contre leurs puissants adversaires, que
nous marquerons également, mais qu’enhn
de compte leurs lignes arrières qui doivent)
être supérieures, tout au moins à l’ouverture,
leur permettront de remporter une victoire
pénible où la différence dans le nombre d’es
sais ne dépassera pas un ou deux, mais dont
le total deg points pourrait être plus élevé,
étant donnée la qualité du buteur de coups
francs que possède l’équipe galloise.
Arbitre : M. Potier Irwing.
Savez-vous que Queroi fut et est encore
(s’il veut s’entraîner), un excellent joueur de
football rugby. Il a participé l’an dernier aux
championnats militaires et joué à la Bachel-
lerie. Pourquoi n’opérerait-il pas au B.E.C. ?
. Un excellent sportsman qu’il est néces
saire de signaler aux sportifs c’est M. G. Cro-
zat qui s’est occupé activement depuis l’ar
mistice et par se? conseils avisés et par ses
deniers, de l’équipe de la Bachclieric, et a
réussi à faire pénétrer dans sa région le goût
du rugby.
Le referce qui arbitre les parties du
quinze de* Labouheyre n’est autre que Francis
Mirtain qui tient d’ailleurs le sifflet à la satis
faction générale
Le Biarritz-Olyœpiquc exagère II se
crée une réputation de spécialiste de la décla
ration de forfait; aucun team fie voudra con
clure de matches avec lui pour la saison pro
chaine. s’il continue dans cette voie.
fi*" Le sympathique joueur d’association,
Argacha a été* blessé à la jambe en Jouant
dimanche contre $aint Ferdinand. Nos meil
leurs vœux de prompt rétablissement.
Faisons remarquer à ceux qui ne se
raient. pas au courant de la question que Gui-
chemeri’e est de Dax et non de Pau, et M. Du-
puyau de Pau et non de Dax. Cette précision
était utile vue la confusion qui par suite d’er
reurs dues à des confrères mal informés, au
rait pu s’introduire dans l’esprit de certains
lecteurs. " *
ï®" Remarqué lors du match B.E C.-S.A.B.,
Sarclin, qui revient bien en forme et qui, par
ses feintes déconcertantes fit marquer l’essai
du B E C.
Que pensez-vous des progrès stagnants
de Ruutis, nous écrit un lecteur de F « Athlè
te » qui ajoute : « Je pense quant à moi que
ces deux mots protestent do se trouver acco
lés.
I®“ \ Saint-André-de Cubzac, le capitaine
de la 4e du B.E C. se signala dans le coir»-
/
Le numéro
30
centime»
t
*
Le numéro
30
centimes
BORDEAUX, 8, rue Porte* Dijeaux
(Téléphone : i en
" i ' - %r> r «‘ •' ", / T
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Abonnements | un
Six mol* • f*
an « t*.
=
Dit tout o© sa.it
Sait tout o© OLii'il dit
R ÉDACTEUR EN CHEP | H ENR Y Hoursiangou
N° 118 — Samedi 14 Février 1920
Au-dessus de la mêlée
Le terrain est à pop près déblayé. La sé
lection naturelle, c’est-a-üiao la raison du
yplus loat, a pperé.en moins de six semaines
sur le ctriamtp total des aspirants au onam-
* piomiat. i-.es alleux urdies puai' 'la vie sont
encore Cui/jut; AcS autres, les malingres, les
Clients ou les victimes
- frents et aiiiis, 'si ce n’est déjà lait, s’appiè-
* tent ii iéiUi’ luire de 'solennelles lunètraliies.
Tout au plus, -bataille-t-on- dans quelques
' coins, pour là deuxieme place, par exemple
dans les Pyrénées.
Le duel T.ü.E.C.Sumt-Gaudens prend l'am
pleur d’un poème épique. Trois fois ils se
sont mesurés pour trancher le débat et trois
•lois te combat se termine sans décision,* si
ce n est celle du match nul. on se passionne
à Toulouse et à Saint-Gamlens à cette expli
cation a pou près unique dans les annales
de notre football et je gage qu’il y aura du
monde autour du champ clos où, pour la
quatrième lois ces trente guerriers condam
nés aux travaux forcés à perpétuité, vont se
retrouver lace à face. • • - -
Au cas d’uu quatrième match nul, je ne
Vois qu’une- solution équitable. Elle consis
terait à autoriser les deux clubs à disputer
les éliminatoires sous la forme T.OE:C.-
Saint-Gaudinofs, au moyen' d’une équipe
t mixte,.puisée,.dans' leur. sein v
C’est assez l’avis du président -do la Bourse
, des Pieds humides. * Ça. ne peut pas durer
_ dix aps, éette plaisanterie, me di.sait-ii ce
- matin. On n’a pas idée d’être aussi entêté
«de le sont ces deux clubs.- Voyez donc si
dans les autres Comités, on a fait traîner ce
la en longueur. Pêrigueux a gagné le coque
tier et fait la nique aux Bergeracois qui
. sont bons seconds Dans le Languedoc,
les Perpignanâis, qui semblent avoir retrou
vé la bonne carburation-, du moins _eri lignes
arrières, car les avants sont toujours l’an-
-geissant yxHnt dfihterrrbgati'mr de cette belle
équipé, les Perpignanais, di-je, ont mis un
Cadenat aux Biterrois. Les moeurs se polis
sent dans l extrême Midi. On n’y assomme
plus d’arbitres et les régiments ne sont plus
consignés au quartier dans la crainte d’é
meutes possibles. Et mesurez, je vous prie,
la popularité du rugby, à ce chiffre : 14.200
fran-cs de recettes sur le terrain de Béziers
où il n’y a pas le moindre vestige de tribu
nes !
» De telles recettes sont courantes à Tou
louse, Biarritz, Bayonne et Bordeaux. Tenez,
je suis certain que dimanche, à Bègles, elle
a oscillé entre 13 et 14.000.
» Mais je ne suis pas venu ici pour dis
cuter finances. Je laisse ce soin aux Brennus
,et aux sous-Brennus. Je-préfère envoyer mes
modestes félicitations à la Section bu.rdiga-
lienne que sa victoire sur Cadillac sacre
champion de deuxième série de la Côte d’Ar-
gent, en même temps qu’elle lui permettra
de figurer, l’an prochain, en première série.
» Comme quoi la vertu est quelquefois ré
compensée. Les cheminots allèrent récolter
9 à-zéro, chez les Montalbanais, tandis que
le - Stade Toulousain dispersait une mixture
de Palois et que le S.A.* de Limoges battait
péniblement le S.C. de Bergougnan. A Ro-
chefort, les Tanks de Tours eurent la fâ
cheuse panne, Hendaye administrait un drop
et un essai aux gens d’Orthez dont on parlera
sûrement l’an prochain, et Oloron passait
trois essais aiux Lourdais. Les Oloronais sont
fiers à juste titre de Cambre,la révélation in
ternationale de cette saison. Comme l’a.ppétit
vient en mangeant, leur sportif président M.
Pasquignon-Loubet, déclare-t-il sans ambages
qu’un "trois-quarts centre et deux avants du
F.C. olorenais sont dignes de figurer dans
l’équipe nationale.
» Après tout, c’est possible. Et il a parfai
tement raison de dire que les moyens de
prospection des sélectionneurs sont trop li
mités. 11 faudrait bouleverser les méthodes
actuellement en usage, à commencer par cel
les des championnats. Mais je crois que le
.Comité directeur y travaille ; l’an prochain
il y aura quelque chose de change dans le
programme du rugby, il régnera en France
plus de justice.
» A Poitiers, les Biarrots ont démontré que
cette justice distributive 11 ’eM pas encore ap
pliquée. Lui, troisième de la 'Cote Basque, co
gne le premier de la Touraine, comme il
aurait cogné aussi bien le premier de la Nor
mandie ou- du Beauce. et Maine.
» Fautiioux, ce centre dont le style dans
. l’offensive est inégalable, a gagné la partie,
à lui tout seul, maigre la deiaite complété
des avants de son team. Leur voisin de Dax,
a eu lui aussi, la désagréable surprise d’étre
battu en mêlée par le .Stade nantais. 11 a
fallu toutes les ressources tactiques de Gui-
chenterre pour arracher une victoire qui pa
rut un instant très difficile à forcer.
» Cettè expérience nous montre en Nantes,
un adversaire avec lequel il faudra composer.
Avis à l’Aviron ha.yoimais qui le trouvera
en lace de lui, le 22 février 1
» Malgré sa lacile victoire sur Auch, la for
me du Stadoceste tardais ne paraît pas res
plendissante. Les avants, notamment, sont
pourvus de moteurs grippés qui donnent par
intermittences et non plus avec cette belle
régularité qui fit jadis l'effroi des adversai
res et l'admiration des spectateurs.
» Les lignes arrières, a- la rigueur, donne
raient satisfaction. Ricarte est passe de l'ou
verture au centre; Cayrefourcq, de l’aile a
l’ouverture; Clément instrumente & une aile
et un arrière de grand format se profile à
l’horizon.
» Que manque-t-il donc à l’infantorie tar-
baise, puisque l’astucieux Duffouro en a re
pris la direction, pour que Berné s’arrache
ainsi les cheveux à pleine poignée ? L’heure
des suprêmes échéances approche et comme
les matches sont éliminatoires, Berné songe
amèrement à l’inéluctable « ti be or not to
Jbe 1 »
che jusqu’aux 10 mètres stadistes et là), de
faire donner le bloc des avants numérique
ment supérieurs..
> C’était courir le risque de gagner. Lo ca
pitaine béëciste préféra sans doute courir le
risque de perdre. Et il fit. attaquer ses trois-
quarts dont les quatre opérateurs se cassè
rent le nez cliaque fods contre cinq oppo
sants, sans compter l’arrière.
- Les Béglais ont opéré de la même façon
et son* arrivés naturellement au même résul
tat. Leur défaite dans des conditions de réus
site exceptionnelles pour eux ne opmporte
pas là moindre excuse, le mofiidre appel.
» Et je. nie demande quels sont les' mauvais
apôtres qui leur ont conseillé d’en appeler
autour du- tapis vert d’un échec régulier,- en
ergotant sur un oubli de l’arbitre 7 L’esprit
sportif eçt une belle chose qu’il ne faudrait
pas effilocher dans les officines où, malheu
reusement, la politique et ses multiples com
binaisons remplacent trop souvent le sport.
» L’athlète est celui qui lutte loyalement et
qui, loyalement aussi, reconnaît ses échecs,
il n’a pas d’autre signalement. »
HENRY HOURSIANGOU
Mlle SUZANNE WURTZ
la célèbre nageuse qui vient d’étre élue ■reine
des Sports, par le Comité des fêtes de Paris.
Après France-Angleterre
Lo bureau du Comité directeur de rugby
vient de voter des félicitations à l’équipe de
France pour sa belle tenue et son excellente
performance accomplie sur le terrain de
Twickenham. Le bureau adresse également
des félicitations à M. Rutherford pour l’ex
trême dévouement dont il a fait preuve au
cours du déplacement qui s’est effectué d’une
façon parfaite.
Les membres du bureau de l’Union prenant
connaissance d’un télégramme de M. Gaston
Vidal, président de l’Union, s’associent aux
félicitations qu’il adresse à M. Struxiano, ca
pitaine de l’équipe de France, et à tous ses
camarades qui ont joué d’une façon si bril
lante dans le 10e match France-Angleterre,
dispute le 31 janvier *1920 à Twickenham.
Les membres du bureau sont heureux de
saisir cette circonstance pour féliciter M
Hoursiangou, président du Comité directeur
'de rugby, et tous ses collègues du Comité di
recteur et des .Commissions de rugby. Depuis
le début de la saison, malgré des difficultés
inévitables à une période de réoganisation,
ils ont obtenu sportivement, administrative
ment et financièrement les plus' beaux résul
tats.
*
* «
>11 y avait belle lurette que l’Aviron n’a-
vuit pas été battu sur son propre terrain. Et
c'est uue équipe parisienne qui sent l’ail et
la résine à plein nez qui s’est chargée de
mener a bien cette cérémonie.
» Jadis, le Racing confiait la défense de
son pavillon a oes équipes aux trois-quarts
pandémies t les ;,r< viueiaux avaient alors
la joie maligne de battre Paris. La guerre
a bouleversé ces mœurs. Aujourd’hui, tels
ces roitelets moycnnageux que défendaient
des garnisons de Gascons, d'Aquitains, de
montagnards e' d L-q agnols, le Racing livre
bataille avec une équipe panachée de Méri
dionaux de tous poils, de tous accents et
non des plus mauvais et c’est avec ce mate
riel aussi peu parisien que possible, cfu'il
compte gagner le championnat. Il a d’ail
leurs sa chance et une chance de premier
ordre. ' A moins' que les Bayonnais ou les
Nantais ne lui passent bientôt la décisive
ceinture à rebours I
» Pour l’instant. c’est une équipe très re
doutable qui-a fait perdre à un blond tabel
lion daequois, cinq lo.uis que l’éloquent Pot-
ter a empochés -cyniquement.
-» Et maintenant, ma vieille chère petite
chose, opè pensëz-voux du combat homéri
que. Bègles-Stade bordelais? Pour une fois,
ce fut. la faillite de là raison du’ plus fort. A
quinze contre treize, les Béglais ont trouvé
moyen de perdre la partie. Ils commirent la
faute que commit, en 1912, au cours d’un
match B.E.C.-Shade, ressemblant comme
deux goules d’eau'à celui de dimanche. '
» Rappelez vos souvenirs. L’arbitre avait
expulsé deux 'stadistes Le capitaine du B.E.
C,, dpnt les qualités tactiques n’ont jamais
fait pâlir celle de Napoléon, disposait de huit,
avants'contre six, et même contre cinq, car
Giâcaîdy avait fait renforcer sa ligne de
trois-quarts par. Massé.
» A ■ chaque coup, la mêlée universitaire
contrôlait la balle, d’autant mieox, que l’or
dre était donné au Stade de ne faire aucune
opposition au talonnage adverse. Il semblait
donc, que le procédé le plus logique devait
consister à avancer par coups de pied en tou
« l’équipe méridionale du Racing fait
sérieusement parler d'elle ». Ainsi s'expri
ment les journaux.
■ TA l'on fait un grief au quinze parisien
de l'Indien Muhr el du Férigourdin Ma-
gu anou de se composer de tous les bons
cléments que peut tui fournir Ici France
entière. Mais n'esLce point son droit ?
juelle. est la raison sociale de ce Club
puissant Ÿ il a pour patronyme, si je ne
m'ab.use le nom composé suivant : « Ra-
chïg-Club de France ». Donc, s'il est « de
Fiance », tout Français , de l'Adour à la
Meu&e, peut légitimement entrer dans son
sein.
Ah ! que ion ait autrefois reproché au
Stade bordelais d'avoir plus d'Anglais que
de Bordelais, et au Stade nantais d'avoir
plus de Bordelais que de. Nantais, c'était
exagéré, mais c'était logique. Quant un
Stade s'intitule Bordelais, Nantais, Tai-
bais, Toulousain, il doit respectivement se
composer de Bordelais, de Nantais, de Tar-
lois, de Toulousains : et, logiquement,
quand il s'intitule « de France » il doit
tout simplement se composer de Français.
Si cous vie. cillez un Füotball-Club pa.
risicn » ou un « Aviron parisien », qui se
composerait de joueurs de Soustons ou
d Abiac Couiras, je crierais, avec vous,
haro i sur l'imposteur Mais il n'y a pas
de Club parisien. Si, cependant, un seid :
le Paris.Université-Club Mais . celui-là a
l'esprit tellement provincial que là-bas, en
haut lieu, on n'en tient pas compte. Non,
d Paris, il n'y a que des Clubs français :
le Stade français. T Association sportive
française, le Spàrling-Club universitai
re (?) de France, et le Racirig-Club de
France, déjà nommé.
Car, vous savez bien, naïfs grincheux,
que Paris c'est la France ; tandis que Bor
deaux, c'est Bordeaux ; Toulouse, c'est
Toulouse, mais ce n'est pas la France.
El voilà pourquoi tous vos Congres se
ront impuissants à changer de place h?
Sacro-Saint Paradis où, selon l'Evangile,
règne un seul Dieu, en trois personnes :
le itère : Brennus; le pis ; Allahn Muhr, et
le sainl-esprii ; Magnanou. Ainsi soit-il.
V AD lUS.
Les nouveaux internationaux
A la suite du 10c match France-Angleter-
la liste des internationaux so complète coni-
me suit :
126 Cambre (S.C. oloronais). 127 La vigne
(Union sportive dacquoise), 128 Guîchemerro
Abel (U.S dacquoise), 120 Soulié (C.A.S.G.)
Nouvelles capes — 86 Jaurréguv (R.C/l.j
E 1020: A 1920. 88 Crabos (U.C.F.) E 1920;
A 1920. 89 Serre 'U S.P ) E 1920; A 1920. d
Biilac (A.B.) F. 1920: A 1920. 91 Pons (S T.,
E 1920; A. 1920. 92 Puech (S.T.) E 1920; A
1920. 93 Cassavet (S. tarbais) E 1920; A 1920.
W Thierry (R.'C.F.) E 1920; A 1920. 95 Lau
rent çy.B.) E 1920; A 1920.
Lettre de la dame
du premier rang
A M. Fernanti For gués
Depuis que Cléophas, mcwiv illustra*
époux, s’était plongé dtans les problèmes
balkaniques et soviétiques, j’avais cessé
toute manifestation épistolaire. Mais, di
manche, il se rendit à Bègles revoir son
cher Stade. Est-ce la vue des potagers
de l’endro'it ? Est-ce le souvenir de son
inoubliable campagne au 3e jardinier d|e
Pépies (section des navets) ?
'toujours est-il qu’il s’est décidé à re
prendre du service dans les chorales dbs
terrains de football. Demain, il me con
duira au Bouseat -assister au feu d’artifi
ce. C’est ce qui me ménage le plaisir,
Monsieur, de vous mander aujourd’hui
tout le bien que je pense de vous.
Voire modestie en souffrira certaine
ment, mais il faut bien que je vous répète
ce que de grands journalistes qui écrivent
de grands articles dans de grands jour
naux ont proclamé depuis huit à dix ans,
à savoir que Fernand est une des plus
populaires et des plus belles figures que le
football français ait jamais produites.
Lorsque je vous vis pour la première
fois, c’était en 1908 ou 1909. J’étais fian
cée à l’illustre Cléophas et l’Aviron
bayonnais, club de deuxième série, jouait
ce jour-là contre le B.E.C. Déjà en vous
perçait l’international et, le soir même,
dans sa gazette, H. H., cet Homère en
réduction du football, signalait aux fou
les attentives la révélation du bel athlète
que vous promettiez d’êre.
Depuis, vous avez fait votre chemin.
On vous a vu de toutes les batailles in
ternationales et les Anglais, qui m’ont
l’air de s’y comnatire, ne vous appelaient
plus que « le diabolique démolisseur ».
En effet, tel un lion auquel on se serait
amusé à attacher un poêlon à la queue et
qu’on lâcherait dans l’arène, vous prome
niez la dévastation ddns les rangs enne
mis. Vous avez été sans conteste un des
plus beaux avants français passés, pré
sents et à venir.
Anglais, Ecossais, Gallois, Afrikandèrs
et Irlandais ont senti souvenues fois vo
tre détente musculaire s^exercer sur leurs
académies, et comme troisième ligne, les
df-mis d’ouverture et trois-quarrs centres
adverses apprirent à vous considérer avec
le respect dû à un joueur de votre enver
gure.
Cléophas n’aimait guère les Bayonnais.
Us avaient battu son Stadè et puis il ne
raffolait pas de ces feux d’artifice que
vous veniez tirer au Bouseat en faisant
payer les fusées à vos adversaires.
Mais il a eu pour vous un véritable
culte. « Avec quinze gentlemen .. de lq^
trempe de celui-là, disait-il, je me charge
de chambouler Je Royaume-Uni, renforcé
des Australiens, des Sud-Africain s et des
Zélandais. »
C’est que vous êtes vraiment beau dans
l’exercice de vos fonctions. Quand vous
vous élancez, crinière au vent et ballon en
mains et que votre large carrure vous ou
vre un passage dans la muraille humaine
qui tente de vous barrer la route, ou bien
que, tel un boulet, vous renversez tout
sur votre passage, et bien ! Monsieur, les
femmes se crispent sur le manche de leur
ombrelle et les hommes hurlent comme
des possédés ! Cléophas, lui, renifle à pe
tits coups, tousse, glousse et asticote ses
voisins à grands coups de coude.
Vous pensez si j’ai grande joie à vous
revoir. Malgré vos trente-six ans bien
sonnés et les légers flocons de neige qui
argentent votre chevelure léonine, je suis
sûre que vous êtes toujours le brillant
athlète de 1914, le grand Fernand, cham
pion d’aviron, de football et de pelote,
basque et aussi (ne rougissez pas!) le gen
til brun au masque énergique que j’ai si
souvent mis en parallèle avec le visage
en bois de réglisse dè mon falot de Cléo-
phas.
Dès votre apparition sur le terrain, je
vous saluerai de ma menotte gantée de
beurre frais. Jetez un coup d’œil à la tri
bune où s’épanouissent chaque dimanche
les belles fleurs des Chartrons. Vous me
reconnaîtrez sûrement grâce à mon cha
peau bleu et blanc, les couleurs de votre
chère équipe.
Et puis, Cléophas sera à mon côté,
coiffé du béret de Basque qui lui va com
me un coup de poing sur l’œil, et comme
ce sera certainement et de beaucoup, le
plus moche de la toute la société mascu
line, il ne pourra y avoir de confusion.
LA DAME DU PREMIER RANG.
Lettre d'Angleterre
La défaite de l’équipe du Pays de Galles
à Inverleith a été une grosse surprise. Le
score fut 9 (1 essai transformé, 2 Puis sur
coup franc) à 5 (1 essai). L’Ecosse eut la vic
toire grâce au magnifique travail de sa li
gne d’avants et aux énormes fautes des li
gnes gailloises spécialement à, celles de
Wetter et de Jerry Shea.
Wetter fit pénaliser son équipe par son
amour inconsidéré de l’off side; un de ces
coups francs permirent à Kennedy de réus
sir un but de la ligne du milieu. Une passe
au petit bonheur du même Wetter à Jerry
Shea permit à Sioan de marquer l’essai de
l’Ecosse.
Le même Kennedy réussit le deuxième but
de l’Ecosse par un couip dé Pied analogue
â l’autre.
C’est Jenkins qui marqua pour le Pays de
Galles um essai très classique.
Deux Ecossais blessés quinze minutes
avant la fin durent quitter le terrain. Les
Gallois en profitèrent pour fournir un effort
désespéré qui fut bien près d’aboutir.
Les autres résultats du rugby furent :
Blackheath bat l’Army, 21 points (5 essais
dont 3 transformés) à 3 points (1 essai),
après une jolie partie où l’ex-demi d'ouver
ture international Coverdale se fit tout par
ticulièrement remarquer.
Royal Navy bat Royal Ain Force, 13 points
d ô.
Guys Hospital bat London Welsb, 14 points
à zéro: G. Van üchaikwyck, Je ueim sud-
africain, qui opérait pour'Guy fut remar
quable.
Old Merchant Tayloirs se font battre d’une
façon inattendue par Rosslyn Park, de 9 à 0.
Northampton, bat Harléquins, 22 à 13.
Newport bat Bristol, 6 à 3.
Cardiff et Maesteg font match nul, 3 à 3.
Bath bat Pontypool, 3 à zéro.
Cambridge Universûy bat Richmond» 24 à 5.
London Scottish bat Oxioru Ui.uversity,
23 à 11.
EN ASSOCIATION
Pour les matches de la Ligue, toujours un
monde fou.
Aston Villa et Everton firent match. nul,
1 à 1, devant 40.000 personnes.
Liverpooi bat Blackburn Rovers, 2 à zéro.
Bradîord City bat Newcastle United, 1 à 0.
Sunderland bat Manchester United, 3 à 0.
Preston N.E. bat Sheffield Wanderers, 1 à 0»
Middlesbrough bat Derby County, 2 à 1.
Bradford bat Notts County, 2 à 0.
Manchester County bat Bournley, 3 à 1,
Sheffield United bat Broomwich, 2 à 0.
Chelsea bat Bolton, 2 à 1.
Arsenal bat Oldarn Athlétic. 3 à 2.
Tous ces matches Ont eu lieu devant une
moyenne de 25.000 spectateurs par match.
En boxe, jeudi 5 février. Journée rencon
trait en 15 rounds Banosman Rice qu’il
avait déjà battu aux points à Paris, en dé
membre.
Le combat débuta très ite mais le train se
ralentit considérablement dès le 4e round.
Rice usa de toutes les ficelles possibles,
s’accrocha, tint, usa de la tête et fut plu
sieurs fois rappelé à l’ordre par Corri qui
m’a paru d’une patience angélique ce soir-
là. Rice plaç ensuite une série de gauches
qui gênèrent pas mal Journée, celui-ci plaça
ensuite trois uppercuts très sec coup sur
coup, mais ne sut pas profiter de cet . avan
tage. A la reprise, Rice pla;a encore des
gauches et eut l’avantage jusqu’à la fin de
la rencontre.
Le résultat, diversement commenté par le
public fut match nul, décision que Journée
méritait pleinement du fait des nombreux
avertissements infligés à son adversaire.
Rice fit un beaucoup plus joli combat qu’à
Paris. Son truquage et les coups qu’il porte
la main ouverte indisposèrent fort, le pu
blic.
Journée était handicapé par une poussée
de grippe et avait perdu quatre kilos. Il fut
nettement au dessous de sa forme haiji-
tuelle.
Tibhy Watson, le fameux boxeur austra
lien vient d’arriver en Angleterre et s’en
traîne pour son match contre l’Anglo-Amé
ricain Benny Mac Neil, qui aura lieu le 19,
au Holbocm Stadium.
*
« -M
Une heureuse initiative est celle que vien
nent de prendre Max Abbat, i’ancién profes
seur de culture physique de chez Maitrot, et
Gorneau, que les Bordelais connaissent bien
pour avoir été manager d’Albert Curie. Us
viennent d installer à Brighton, un camp
d’entraînement et divulguent le renom des
boxeurs français dans les milieux sportifs
anglais. La colonie française est installée au
King and Queen Hôtel, s’entraîne dans le
vaste hall de danse de cet établissement Le
matin, le footing réunit les poulains de Cor-
neau à travers la délicieuse campagne ues
environs. L’air ,est remarquablement pur et
change agréablement des poussières et des
brouillards de la capitale anglaise. Parmi
les boxeurs à l’entraînement, on remarque
spécialement Degand, l’ex-champon de
France w.eltor, qui a dû laisser son titre ne
pouvant plus faire le poids. Il travaille dur
ces jours-ci et la forme revient de plus en
plus.
Poulet , le comingman marseilais, qui doit
rencontrer ici Ted Jones et -ensuite Mario, à
Monte-Carlo.
Journée, le poids lourd français vient de
les quitter après son match contre Rice.
Marius et Dumas sont attendus d’un mo
ment à l’autre. Depuis quelques jours, Tihby
Watson, la petite merveille australienne
s’est joint à eux.
Max .Abbat et Corneau, qui ont leurs pe
tites et leurs grandes entrées dans les meil
leurs milieux sportifs anglais travaillent ici
avec succès pour le plus grand bien de leurs
poulains et celui du renom de la France
sportive à l’étranger.
R. C.
_ A f
LES BAYONNAIS AU B0USCAT
Après le Stade toulousain, voici la splen
dide équipe de l’Aviron bayonnais qui vient
donner la réplique au Stade bordelais. Ce
match comptera certainement parmi les plus
beaux. Du moment que les Bayonnais y par
ticipent on est sûr d’assister à du football
empoignant et en même temps élégant, por-
fameux Gallois Roe. Son jeu, tout le monde
le connaît pour en avoir été enthousiasmé,
c’est la passe à outrance.
Le S.B.U.C. aura fort à faire avec upe équi
pe aussi mobile et aussi adroite. Son souffle
sera soumis à une rude épreuve. De toute
façon, ce sera un match sensationnel et le
Rayonnais
De gauche à. droite : F. Forgues, Saubion , Vignaud, Larrouy, L. Yriaoyen, Laurent ,
Bascou, Faulo, Artiguelongue, Lafont , Etchegaray. — A gauche : Barda, Lasserre ,
LES EQUIPES REGIONALES
Lo ^tsic^Lo poitevin ci. « sporung »
De gauche à droite.: 1er rang : M. Jasmin, arbitre; Deshouillère , Marchand, Moimeau ,
Dubascou, Porto Grimaaldi, Rat. — 2c rang : Amis , Bernard, Granjeneuve . Courtieu
’(cav-), Morain , Beneteau. — 3e ranna : Bene, Moreau , Cruzel. . .
Erriçaret, Biilac, Vomercq.
tant l’estampille de l’école bayonnaise. La
saison de l’Aviron a été jusqu’ici splendide.
Son équipé 11 ’a essuyé que trois défaites ;
une par Perpignan sur lequel elle prit ensuite
sa revauchej par Dax qu’elle vainquit deux
fois, et enfin par le Racing après l’avoir do
miné pendant les deux tiers de la partie.
Elle compte des victoires sur : Perpignan,
Pau, Biarritz, le S.B.U C., le Boucau, Stade
toulousain, Stadoceste tarbais, Dax, etc.
Son équipe renferme quatre internationaux:
F. Forgues, Lasserre, Biilac, Laurent et le
AU STADIUM.— S.C.U.F. contre S.A.B
Dimanche 15. l’équipe si scientifique du
S.C. U.F. viendra défendre les couleurs de la
capitale contre le S.A.B. C’est le seul dépla
cement que le team parisien fera à Bordeaux
oette année et nul doute que les sportsmen
bordelais si désireux de venir applaudir le jo
li jeu des Universitaires, ne se rendent, nom
breux sur le ground du boulevard de Talence.
L’équipé parisienne vient an, g'rand com
plet. C’est dire que c’est à un véritable régal
sportif que nous assisterons.
S.C.l.F , — Arrière: Lachèze; — Trois-quarts:
Fabre, Laf‘1 argue. Lacfiaume, Buscail; — De
mis . Fauglas, Dufourg; — Avants : Larron-
de, Auguste, Forestier, Oriol, Nayaud, Brouil
let, Bruneau, Duvergier (cap.)
Cette équipe telle qu’elle est composée et
dans laquelle figurent de nombreux provin-
»
Bouseat sera le lieu de rendez-vous de tous
les sportsmen bordelais.
Bayonne. — Arrière : Domercq; — Trois-*
quarts : Etchegaray ; Roe, Lasserre, Pardo; —
Demis : Erriçaret. Biilac; — Avants : Vignau,
Lissalde, Lahirigôyen, Andia, Artiguelongue,
F. Forgues. Laurent, Bascou.
S.B.U.C. — Arrière: Pépion; — Trois-quarts:
Meilhan-Bordes, Rieu, Filippi, Gay; — Demis :
Magret, Cassagne: ■■— Avants : Tucoulou, Bro-
quart, Bène, Martin, Chaboti Blanchard,
Chanteau, Arnaudin.
ciaux, malgré l’absence d’Eluère. Montaud,
Reichel jeune, peut et doit gagner.
Section burdiga-
Cercle athlétique
AU GRAND-LOUIS
lïenne (1) contre
bordelais (1).
Après sa victoire dans le clnunpionnat ré
gional de 2e série, la S.B se doit de porter
le plus loin possible dans lo championnat do
France Iss couleurs du Comité. Pour parfaire
une forme qui s’affirme à chaque maich. les
Sectionnistes ont fait appel à l’excellente
équipe du Cercle athlétique bordelais; quoi
que composée d’éléments jeunes, cette équipe
est mobile et très courageuse et fournira à
nos champions un excellent entraînement.
Entrée gratuite Service de tram?, barriè
re Croix-Blanche.
France contre Pays de Galles
Le mardi gras, 17 février aura lieu à Co
lombes. le troisième match international au
quel participera l’équipe de France. Dans le
premier, contre l’Ecosse elle succomba de 3
à zéro; à Twickenham l’Angleterre triompha
de 8 à 3 après une partie très disputée. Que
donnera celui du 17 février ? Dans l’intervalle
des faits nouveaux capables de modifier l’opi
nion des pronostiqueurs, sont intervenus. Le
Pays de Galles qui avait battu facilement
l’Angleterre par 18 à 5, vient d’essuyer une
défaite cuisante des mains de l’Ecosse par
9 à 3.
Les avants gallois qui avaient bousculé si
facilement ceux d’Angleterre ont été à leur
tour, annihilés par le pack écossais.
De sorte qu'après ce dernier résultat, les
Gallois ont dû modifier la composition de
leur équipe avant de l’opposer à la nôtre.
Chose curieuse, ils n’ont pas touché à la
ligue d’avants. L’estiment-ils suffisante telle
qu’elle est pour tenir la nôtre en respect et
gagner par leurs lignes arrières ?
C’est probable, car toutes leurs lignes ar
rières ont été remaniées. Le trois-quarts aile
Powels et le demi d’ouverture Beynon sont
respectivement remplacés par J. P. Jones, le
vieil international qui joua contre la France
en 1913, et par Reeves qui, de la mêlée passe
à l’ouverture (c’est d’ailleurs un ancien trois-
quarts centre). D’autre part, Jerry Shea le
boxeur trop personnel, passe du centre à
l’aile.
Voici la composition des deux équipes :
Pays de Galles. — Arrière : J. Rees (Swan-
sea); — Trois-quarts : J. Shea (Newport), J. -P.
Jones (Pontypool), A. Jenkins (Llaneliy), Bryn
Williams (Llaneliy); — Demis : J- Wetter
(Newport), F. Reeves (Cross Keys); — Avants:
Huzzel (Newport)-, T. Parker (Swansea), J.
Jones (Aberayon), C-W. Jones (Bndgend), J.
Williams iBlaina), H. Whitfield (Newport), S.
Morris (Cross Keys), G. Oliver (Pontypool).
France. — Arrière : Cambre (Oloron); —
3 rois-quarts : Serre (Perpignan), Crabos (Pa
ris), Lavigne (Dax), Jaurreguy (Paris); — De
mis : Struxiano (Toulouse), Biilac (Bayonne);
— Avants : Lubin (Toulouse), Pons (Toulou
se), Soulié (Paris), Cassayet (Tarbes), Thier
ry (Paris), Marchand (Poitiers), Laurent
(Bayonne), Sebedio (Béziers).
LE PALMARÈS
En 1913, l’équipe de France succomba de
justesse au Vélodrome du Parc des Princes
contre ses redoutables adversaires. Les Gal
lois après avoir pris 8 points d’avance furent
sept minutes avant la 'fin rejoints par les
Français. Un ultime essai marqué dans les
dernières secondes du match donna la vic
toire au Pays de Galles par 11 points à 8 .
Notre dernière rencontre fut pour la France
une sévère défaite, elle succomba à Swansea
par 31 points à zéro. Mais depuis la guerre
nos progrès accomplis en football rugby sont
indéniables; les dernières performances* inter
nationales réalisées par l’équipe de France
en sont un sûr garant. Voici le palmarès des
matches France-Pays de Galles :
1908 Pays de Galles bat France. 36 à 4 en
Pays de Galles.
1909 Pays de Galles bat France, 47 à 5 au
Stade de Colombes.
1910 Pays de Galles bat France, 49 à H à
Swansea.
1911 Pays de Galles bat France, 15 à 3 au
Parc des Princes
1912 Pays de Galles bat France, 14 à 8 à
Newport.
1913 Pays de Galles bat Franco, 11 à 8 au
Parc des Princes.
1914 Pays de Galles bat France, 31 à zéro
à Swansea.
UN PRONOSTIC
Si l’on s’en réfère à la ligne fournie par le
match Ecosse-Galles, nous devons être très
près des Gallois.
Nous pensons que 90 s avants tiendront le
coup contre leurs puissants adversaires, que
nous marquerons également, mais qu’enhn
de compte leurs lignes arrières qui doivent)
être supérieures, tout au moins à l’ouverture,
leur permettront de remporter une victoire
pénible où la différence dans le nombre d’es
sais ne dépassera pas un ou deux, mais dont
le total deg points pourrait être plus élevé,
étant donnée la qualité du buteur de coups
francs que possède l’équipe galloise.
Arbitre : M. Potier Irwing.
Savez-vous que Queroi fut et est encore
(s’il veut s’entraîner), un excellent joueur de
football rugby. Il a participé l’an dernier aux
championnats militaires et joué à la Bachel-
lerie. Pourquoi n’opérerait-il pas au B.E.C. ?
. Un excellent sportsman qu’il est néces
saire de signaler aux sportifs c’est M. G. Cro-
zat qui s’est occupé activement depuis l’ar
mistice et par se? conseils avisés et par ses
deniers, de l’équipe de la Bachclieric, et a
réussi à faire pénétrer dans sa région le goût
du rugby.
Le referce qui arbitre les parties du
quinze de* Labouheyre n’est autre que Francis
Mirtain qui tient d’ailleurs le sifflet à la satis
faction générale
Le Biarritz-Olyœpiquc exagère II se
crée une réputation de spécialiste de la décla
ration de forfait; aucun team fie voudra con
clure de matches avec lui pour la saison pro
chaine. s’il continue dans cette voie.
fi*" Le sympathique joueur d’association,
Argacha a été* blessé à la jambe en Jouant
dimanche contre $aint Ferdinand. Nos meil
leurs vœux de prompt rétablissement.
Faisons remarquer à ceux qui ne se
raient. pas au courant de la question que Gui-
chemeri’e est de Dax et non de Pau, et M. Du-
puyau de Pau et non de Dax. Cette précision
était utile vue la confusion qui par suite d’er
reurs dues à des confrères mal informés, au
rait pu s’introduire dans l’esprit de certains
lecteurs. " *
ï®" Remarqué lors du match B.E C.-S.A.B.,
Sarclin, qui revient bien en forme et qui, par
ses feintes déconcertantes fit marquer l’essai
du B E C.
Que pensez-vous des progrès stagnants
de Ruutis, nous écrit un lecteur de F « Athlè
te » qui ajoute : « Je pense quant à moi que
ces deux mots protestent do se trouver acco
lés.
I®“ \ Saint-André-de Cubzac, le capitaine
de la 4e du B.E C. se signala dans le coir»-
/
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 84.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 84.93%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4558981d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4558981d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4558981d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4558981d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4558981d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4558981d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4558981d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest