Titre : Gazette nationale ou le Moniteur universel
Auteur : France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1843-10-31
Contributeur : Panckoucke, Charles-Joseph (1736-1798). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452336z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 octobre 1843 31 octobre 1843
Description : 1843/10/31 (N304). 1843/10/31 (N304).
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k44468593
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-113
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/07/2018
N° 504.
MARDI 51 OCTOBRE 18-15.
PARTIE OFFICIELLE.
Paris, le 50 octobre.
Saint-Cloud, 50 octobre.
S. Exc. M gr Fornari, nonce de Sa Sainteté, et
S. Exc. M. le duc de Serra-Capriola, ambassadeur de
S. M. le roi des Deux-Siciles, ont remis successive
ment au Roi, en audience particulière, les réponses
de leurs souverains à la notification du mariage de
S. A. R. le prince de Joinville avec S. A. 1. M me la
princesse Françoise-Caroline du Brésil.
Le Roi a reçu de S. M. le roi de la Grèce une lettre
en réponse à la même notification.
PARTIEJVON OFFICIELLE.
INTÉRIEUR.
Paris, le 50 octobre.
Perpignan, le 28.
Le feu continue à Girone. La tour Saint-Jean a été
démolie, et la batterie ensevelie sous les décombres.
Marlell, qui s intitule commandant du Lampourdan,
est rentré hier à Figuières sans avoir réussi à augmenter
ses forces.
Perpignan, le 29.
Le 2i, à Barcelone, les batteries des insurgés ont en
voyé iOO projectiles à Gracia, à Sanz, au Clol et à Bar-
eelonette ; Montjuich et la citadelle les ont fait taire. De
puis le 25, les leux d'artillerie ont cessé entre la ville et
les forts ; la fusillade a continué sur différents points.
Deux bateaux à vapeur de guerre sont envoyés à Tara-
gone pour chercher des troupes.
Madrid, le 2(1.
Le congrès a été constitué le 26. Le bureau provisoire
a été conservé.
Le gouvernement a présenté, le même jour, aux deux
chambres, un acte pour demander que la reine soit dé
clarée majeure. Il a été renvoyé sur-le-champ aux bu
reaux pour la nomination des commissions.
Bayonne, le 50 octobre.
Le sénat et le congrès ont nommé, le 27, les commis
sions pour Vexamen de la déclaration de majorité de la
reine ; elles sont parlementaires.
Les insurgés de Saragosse ont demandé, le 25, que
les hostilités soient suspendues jusqu'à la réponse du gou
vernement aux propositions de soumission qu ils ont faites
le 23.
Le général Senosiain a écrit, le 23, qu’il espérait que
Léon se rendrait le lendemain.
Le Itoi, par ordonnances du 29 octobre courant, a
élevé au grade de grand-officier de la Légion d honneur,
MM. le comte Duchâtel, ministre de 1 intérieur ; Ville-
main, ministre de l'instruction publique; Cunin-Gridaine,
ministre de l'agriculture et du commerce; Lacave-La-
plagne, ministre des finances ; et à celui de commandeur,
M. Teste, ministre des travaux publics.
Le Commerce, toujours préoccupé des fortifications de
Paris, pose, ce matin, une série de questions sur les
quelles il provoque les réponses ministérielles. 11 nous
sera bien facile d'y satisfaire : Nous sommes autorisés à
lui déclarer que tout est faux dans son article, et que
c’est par un non absolu qu'il faut répondre à chacune des
questions soulevées par lui.
Nous aimons à penser que, pour l’édification de ses
lecteurs, il leur fera connaître la réponse aussi claire que
précise que nous donnons ici, sans nous engager toute
fois, à le suivre plus longtemps sur le terrain qu’il a
choisi, il y a un tel parti pris chez lui, que nous ne nous
flattons pas de le convertir ; nous comptons d’ailleurs sur
le bon sens public pour faire justice de, la plupart des ar
guments antifortificationnistes de ce journal. {Messager.)
Par une ordonnance royale du 22 octobre I8V3, sur le
rapport du ministre de la marine et des colonies, des pro
longations, augmentations et concessions de bourses, ont
été accordées dans les collèges communaux de Brest, Lo
rient, Bochefort et Cherbourg, aux jeunes gens ci-après
dénommés, savoir :
PBOLOX6ATIOXH.
LORIENT.
Bosson (Théophile), fils d’nn lieutenant d’artillerie de marine
décédé ; élève à demi-bourse. — Une prolongation d’une
année, à dater du l rr octobre 1843.
Delorisse (Pierre), fils d’un lieutenant de vaisseau en activité;
élève à demi-bourse. — Id.
Fournier (Armand-Marie), fils d’un capitaine de vaisseau en
activité ; éiève à bourse entière. — Id.
Kergourlay (Auguste), fils d’un lieutenant d’infanterie de ma
rine, décédé ; élève à bourse entière. — Id.
Michel (Alfred), fils d’un lieutenant-colonel d’artillerie de la
marine, décédé ; élève à bourse entière. — Id.
ALCnEXTATIOVg.
ROCIIEFORT.
Le Rey (Constant), fils d’un ancien marin ; élève à demi-
bourse. — Une augmentation d’une demi-bourse, à dater
du 1 er octobre 1843.
Coignct (Baptiste), fils d’un capitaine d’artillerie de la ma
rine, en retraite; élève à demi-bourse. — Une augmen
tation d’un quart de bourse, à dater du 1” octobre 1843.
Cazenavc (Louis), fils d’un commis principal de la marine, en
activité; élève à demi-bourse. — Id.
Franrke (Charles), fils d’un capitaine de vaisseau, décédé ;
élève à demi-bourse. — Id.
LORIF.NT.
Bosson (Théophile), fils d’un lieutenant d’artillerie de ma
rine, décédé ; élève à demi-bourse. — Id.
Mathias (Joseph), fils d’un commis principal de la marine en
activité ; élève à demi-bourse. — Id.
Saffray (Albert), fils d’un lieutenant de vaisseau , décédé;
élève à demi-bouise.— Id.
Letourneur (Adrien), fils d’un capitaine de vaisseau, décédé ;
élève à demi-bourse. — Id.
Hebras dit Lebrun (Eugène-Jules), neveu d’un ancien chef
de bureau au ministère de la marine; élève à demi-bourse.
— Id.
Lelraon de Kerguidan (Adolphe), fils d’un lieutenant de vais
seau en retraite; élève à demi-bourse. — Id.
Pujo de Lafitole, (Alfred), fils d’un officier de l’armée de terre;
élève à demi-bourse. — Id.
Vantenac (Charles), fils d’un employé au ministère de la ma
rine ; élève à demi-bourse. — là.
Frère (Raymond), fils d’un enseigne de vaisseau en retraite.
— Id.
Meuvrard (Louis), fils d’un commissaire de la marine en re
traite ; élève à trois quarts de bourse. — Id.
Segond (Joseph-Eugène), fils d’un médecin de la marine dé
cédé ; élève à trois quarts de bourse. — Id.
Painchaud (Charles), fils d’un commis principal de la ma
rine, en activité; élève à trois quarts de bourse. — Id.
BREST.
Dubosq (Léon), fils d’un commissaire de la marine, en re
traite; élève à trois quarts de bourse. — Id.
Segond (Alexandre), fils d’un médecin de la marine décédé;
elève à trois quarts de bourse. — Id.
Lecoupé (Louis-Paul), fils d’un chef de bataillon de l’artille
rie de la marine en retraite; élève à demi-bourse. — Id.
Lavelaine-Maubeuge (François), fils d’un lieutenant-colonel
en activité; élève à demi-bourse. — Id.
CHERBOURG.
Letourneur (Charles-Ange), fils d’un lieutenant de vaisseau
en retraite ; élève à demi-bourse. — Id.
rOVCESSIOVR XOVVELLEg.
LORIENT.
Daege (Jacques), neveu d’un ancien officier de la marine.
— Une demi-bourse à dater du 1 er octobre 1843.
Delafosse (Davi i), fils d’un capitaine d infanterie en retraite.
— Id.
Lejuste (Hyacinthe), fils d’un capitaine d’artillerie de la ma
rine en activité. — Demi-bourse à dater du l rr janvier.
Brière (Jules), fils d’un directeur des subsistances de la ma
rine en activité. — Id.
Jehenne (Paul), fils d’un capitaine de corvette en activité.—
Id.
Robin (Antoine), fils d’un capitaine d’artillerie en activité. —
Id.
BREST.
Bloch (Emile-Alfred), fils d’un commis de la marine de pre
mière classe, en activité. — Id.
Fournier (Hyacinthe-Eosèbe), petit-fils d’un capitaine de fré
gate en retraite. —Id.
Jayet de Gercourt (François-Louis), fils d’un lieutenant de
vaisseau en activité. — Id.
Onfr Id.
Paillard (Adolphe), fils d’un commis de marine de l re classe,
en activité. — Id.
Sardou (Jules), fils d’un enseigne de vaisseau, décédé. — Id.
Spinasse (Marie), fils d’un ingénieur des ponts et chaussées.
— Id.
Morand (Paul), fils d’un lieutenant général, décédé. —- Id.
Dagorne, fils d’un officier d’artillerie de la marine, décédé.
— Id.
De Sla h I (Urbain), fils d'un chef de bataillon d’infanterie, en
retraite. — Id.
Barthez de Lapérouse (Norbert), petit-neveu du célèbre na
vigateur de ce nom. — Id.
Dcmazes (Joseph), fils d’un commis de la marine, décédé.
— Id.
Desrousseaux (Charles), fils d’un capitaine de corvette en
activité. — Id.
Dienne (Paul), fils d’un percepteur, décédé. — Id.
Puttier (Armand), fils d’un major d’artillerie de terre en ac
tivité. — Id.
Pommier (Onézime), fils d'un chirurgien de la marine en ac
tivité. — Id.
De Saint-Martin (Eugène), fils d’un ancien officier de lan
ciers. — Id.
\ rignaud (Albert), fils d’un capitaine de corvette, décédé.
— Id.
De Marguerye (Henri), fils d’un ancien magistrat. — Id.
Letourneur (Jules), fils d’un lieutenant de vaisseau en re
traite. — Id.
ROCIIEFORT.
Cornette de Venancourt (Louis), neveu d’un capitaine de
vaisseau en retraite. — Id.
Rang (Louis), fils d’un capitaine de corvette en activité.
— Id.
Rambaud (Jules), fils d’un commis de marine décédé. — Id.
Savignv (Michel), fils d’un chirurgien de la marine décédé.
— Id.
CHERBOURG.
Marcq (Adolphe), petit-fils d’un capitaine de vaisseau tué au
service. — Id.
(jlineur (Charles), fils d’un capitaine d’infanterie de marine
en retraite. — Id.
Lemagnan (Edmond), fils d’un premier maître de manœuvre
en activité. — Id.
FAITS DIVERS. - PARIS.—M. le comte d’Ap-
ponv, ambassadeur de S. M. l’empereur d’Autriche, vient
d’adresser, de la part de S. M. impériale et royale aposto
lique, une bague enrichie de diamants à M. Durât-Lassalle,
h\o( al ,i I aris, auteur du Droit et de la législation des armées
de terre et de mer.
— La caisse d’épargne de Paris a reçu dimanche 29 et
lundi 30 octobre 1843, de 4,293 déposants, dont 568 nou
veaux, la somme de 639,098 fr.
, r f,L r ^° r ursemenls demandés se sont élevés à la somme
de 660,000 fr.
— Les plaidoiries, dans l’affaire des vingt-trois voleurs ter
minées aujourd’hui, à cinq heures, et les débats clos, l’au
dience est remise à demain, neuf heures et demie pour le ré
sume de M. le président. r
k* cour de cassation tiendra, lundi G novembre, son au
dience solennelle de rentrée.
M. le procureur général Dupin prononcera le discours.
— Jeudi, 2 novembre, la chambre criminelle de la cour
de cassation reprendra ses travaux.
— \oici la liste des jurés désignés par le sort pour entrer
en fonctions le 16 novembre 18 43 :
MM. Avril, employé; Racaresse, serrurier; Rarnel, phar
macien; Rery, restaurant; Best, propriétaire ; Billault, dé
pute; Bourbon, fabricant de bijoux ; Brosson, avocat à la
cour royale ; Cosson, propriétaire ; Cousin, bijoutier; De
bray, meûnier; Debrou, horloger; Dubois, propriétaire ;
Dubois, auditeur au conseil d’Etat ; Durchon, propriétaire;
Faure, propriétaire; Gautier, marchand de planches; Gtiyard
de Chalombert, propriétaire ; Hurault, chef au ministère des
cultes; Laury, fabricant de cheminées économiques ; Lebou-
teux, propriétaire ; Le Roy, libraire; Le Roy, horloger;
Lesage, propriétaire; Lingchampt, avocat; Millochau, mar-
elnnd de bois ; Nicolaï de Bercy, propriétaire; Nolleval,
ancien notaire, adjoint au maire du 2 e arrondissement ;
Ogereau, marchand de cuirs; Paul, courtier de commerce ;
Patry, marchand de mérinos; Picquet, propriétaire; Poiré,
marchand de draps ; le baron Roussin, membre de l’Insti
tut; Roux, horloger; l’horel, marchand de nouveautés.
Jures supplémentaires. MM. Burnouf père, professeur au
collège de France; Collineau, médecin des prisons et du bu
reau de charité; Guyot, avocat à la cour royale ; Laveissière,
négociant.
— Un accident déplorable est arrivé hier dans la filature
de laine située rue Bichat, n° 13. Une ouvrière s’étant trop
approchée d’une mécanique, a eu le bras engagé dans un en
grenage. A ses cris, les ouvriers sont accourus et sont par
venus à la débarrasser ; mais elle avait le bras fracassé en plu
sieurs endroits. Cette malheureuse femme a été immédiate
ment transportée à 1 hospice Saint-Louis.
Avis. — M. Mayer Lyon, qui a appartenu à l’ancienne lé
gion étrangère au service de l’Espagne, a déclaré avoir égaré
la cessation de payement en vertu de laquelle il devait être
payé de son arriéré de solde.
Le public est averti que M. Mayer-Lyon sera payé de son
crédit dans le délai de quatre mois, à moins que dans ce
terme des ayants droits ne se présentent à la légation d’Espa
gne pour les faire valoir.
DÉPAR FEMENTS. —L’épiscopat vient de faire une très-
grande perte dans la personne de Me r de Cosnae, archevêque
de Sent. Malgré les accidents d’une maladie qui, déjà l’an
née dernière, avait donné des inquiétudes à son diocèse, la
force du tempérament du vénérable prélat semblait justifier
les espérances de ses nombreux amis; elles viennent d’être
trompées, Me r de Cosnae n’est plus !
— On lit dans le Courrier de la Gironde : Ce matin, vers
quatre heures moins un quart, le bruit de la grosse cloche a
mis en émoi toute la population de Bordeaux ; en un instant,
une loule immense fut sur pied, suivant les pompiers qui se
dirigeaient vers Saint-Michel, où déjà tous les habitants de
ce quartier s’étaient groupés autour de la raffinerie de M.Du-
frène, rue Durasse, n° 24, que l’incendie dévorait. Alimen
tée par une quantité considérable de marchandises renfer
mées dans ce magasin, la flamme se développait à chaque in
stant avec une promptitude que l’obscurité de la nuit rendait
plus évidente encore , menaçant bientôt de dévorer les mai
sons voisines qui sont pour la plupart de construction an
cienne, et principalement composées de bois.
Les pompiers se mirent à l’œuvre avec la plus grande acti-
vit°. C un me dans certains endroits le secours des pompiers
était inutile, on s’occupa de concentrer l’incendie en abattant
les cloisons à coup de haches.
Vers six heures du matin on était maître du feu, et vers
huit heures les pompiers se sont retirés. Les pertes sont con
sidérables. Toutes les marchandises appartenant à MM.Tour-
reite aîné et Th. Georges son beau-frère, qui exploitaient la
raffinerie, ont été consumées.
La valeur de ces marchandises, dont la plus grande partie
était assurée, monte à 150,600 fr. Tous les greniers attenant
à l’étuve, l’étuve, la chambre aux pains, l’empli, la chambre
à verjus, l’endroit ou se fait la fabrication, sont consumés.
La maison entière qui était aussi assurée, n’a plus que les
qii dre murs, entièrement noircis et calcinés, et que l’on sera
obligé d’abattre. Une partie du mobilier de M. Th. Georges,
qui n’était pas assuré, a été la proie des flammes.
Dans celte triste circonstance, M. Fillaud et tous les pom
piers ont déployé le plus grand zèle, un des pompiers même
a reçu une assez forte blessure à la main qui heureusement
n’inspire aucune inquiétude. On ignore la cause de ce sinis
tre. Il est probable que la flamme s’est communiquée par
quelque fissure à la maçonnerie de la cheminée des étages
supérieurs de l’étuve, laquelle n’était point garantie par le
tuyau en fonte qui ne s’élève que jusqu’au troisième étage.
— Nous lisons dans l'Echo du Nord : Plusieurs conseils
généraux, dans la dernière session, ont proposé d’établir une
taxe sur les chiens, sauf des exceptions en faveur des chiens
de bergers et de pâtres communaux. L’Aisne, les Ardennes,
la Charente, la Manche, I Oise, le Pas de-Calais, le Rhône,
la Somme, ont fait valoir, à l’appui de ce vœu, tantôt la jus
tice d’un impôt qui n’atteindrait en définitive que ceux qui
voudraient bien le subir, tantôt l’excessive multiplication des
chiens, puis les garanties que présenterait cette mesure quant
à la diminution des cas d’hvdrophobie, accrus par la mau
vaise qualité ou l’insuffisance de la nourriture des animaux
élevés par la classe pauvre ; enfin le coup inévitable qu’elle
porterait au braconnage en ôtant aux coutumiers du fait le
secours de leur auxiliaire habituel.
— On lit dans l'Indicateur d’Avignon: Un des plus pé
rilleux obstacles de la navigation du Rhône est enfin aplani.
Rien n’existe plus aujourd’hui de ce trop fameux pont de
bois d’Avignon dont tant d’accidents déplorables vinrent, du
rant trente années, signaler la malencontreuse existence. Le
pont en fil de fer tant désiré par les habitants de notre ville
et surtout parles marinières est terminé, et, désormais,
équipages de train , barques , radeaux , steamers, passeront
avec liberté et sans péril, au milieu des plus grandes crues
d’eau, sous son tablier élégant.
— On écrit de Mulhouse au Courrier du Haut-Rhin que,
mardi, la cloche du gazomètre de M. Jean-Rod Kœchlin a
fait explosion, et qu’un ouvrier, père de six enfants, a perdu
la vie.
— Nous lisons dans le Patriote : Lundi dernier ont eu
lieu, à l'église Saint-Sébastien, les modestes obsèques d’un
de nos concitoyens, de Jacques Stocart, tambour à l’ex-139®
régiment de ligne. Blessé, le 2 mai 1813, à Luizen, et am
puté à la suite de celte blessure, Slocart avait été désigné
par le maréchal Ney pour recevoir l’étoile des braves. Celte
distinction ue lui fut pas toutefois alors accor lée : le mal
heur rend les gouvernements oublieux. En 1831, l’injustice
dont Stocart avait été victime fut réparée ; grâce à l’interven
tion de ses anciens chefs, il fut nommé chevalier de la Lé
gion d’honneur.
Au reste, le courage militaire semble, chez les Stocart,
une vertu de famille. La Biographie des hommes marquants
de la Lorraine contient, sur l’un des frères du défunt, la no
tice suivante :
« Stocart (Urbain), tambour à la 15 e légère, et fils de
tambour, né à Nancy en 1800, a franchi le premier les fos
sés de Logrono, sauté par-dessus les palissade, pénétré dans
la redoute (1823) et donné ainsi l’exemple d’une intrépidité
rare, supérieure aux périls : il reçut, tout jeune qu’il était,
l’étoile du courage. »
MARDI 51 OCTOBRE 18-15.
PARTIE OFFICIELLE.
Paris, le 50 octobre.
Saint-Cloud, 50 octobre.
S. Exc. M gr Fornari, nonce de Sa Sainteté, et
S. Exc. M. le duc de Serra-Capriola, ambassadeur de
S. M. le roi des Deux-Siciles, ont remis successive
ment au Roi, en audience particulière, les réponses
de leurs souverains à la notification du mariage de
S. A. R. le prince de Joinville avec S. A. 1. M me la
princesse Françoise-Caroline du Brésil.
Le Roi a reçu de S. M. le roi de la Grèce une lettre
en réponse à la même notification.
PARTIEJVON OFFICIELLE.
INTÉRIEUR.
Paris, le 50 octobre.
Perpignan, le 28.
Le feu continue à Girone. La tour Saint-Jean a été
démolie, et la batterie ensevelie sous les décombres.
Marlell, qui s intitule commandant du Lampourdan,
est rentré hier à Figuières sans avoir réussi à augmenter
ses forces.
Perpignan, le 29.
Le 2i, à Barcelone, les batteries des insurgés ont en
voyé iOO projectiles à Gracia, à Sanz, au Clol et à Bar-
eelonette ; Montjuich et la citadelle les ont fait taire. De
puis le 25, les leux d'artillerie ont cessé entre la ville et
les forts ; la fusillade a continué sur différents points.
Deux bateaux à vapeur de guerre sont envoyés à Tara-
gone pour chercher des troupes.
Madrid, le 2(1.
Le congrès a été constitué le 26. Le bureau provisoire
a été conservé.
Le gouvernement a présenté, le même jour, aux deux
chambres, un acte pour demander que la reine soit dé
clarée majeure. Il a été renvoyé sur-le-champ aux bu
reaux pour la nomination des commissions.
Bayonne, le 50 octobre.
Le sénat et le congrès ont nommé, le 27, les commis
sions pour Vexamen de la déclaration de majorité de la
reine ; elles sont parlementaires.
Les insurgés de Saragosse ont demandé, le 25, que
les hostilités soient suspendues jusqu'à la réponse du gou
vernement aux propositions de soumission qu ils ont faites
le 23.
Le général Senosiain a écrit, le 23, qu’il espérait que
Léon se rendrait le lendemain.
Le Itoi, par ordonnances du 29 octobre courant, a
élevé au grade de grand-officier de la Légion d honneur,
MM. le comte Duchâtel, ministre de 1 intérieur ; Ville-
main, ministre de l'instruction publique; Cunin-Gridaine,
ministre de l'agriculture et du commerce; Lacave-La-
plagne, ministre des finances ; et à celui de commandeur,
M. Teste, ministre des travaux publics.
Le Commerce, toujours préoccupé des fortifications de
Paris, pose, ce matin, une série de questions sur les
quelles il provoque les réponses ministérielles. 11 nous
sera bien facile d'y satisfaire : Nous sommes autorisés à
lui déclarer que tout est faux dans son article, et que
c’est par un non absolu qu'il faut répondre à chacune des
questions soulevées par lui.
Nous aimons à penser que, pour l’édification de ses
lecteurs, il leur fera connaître la réponse aussi claire que
précise que nous donnons ici, sans nous engager toute
fois, à le suivre plus longtemps sur le terrain qu’il a
choisi, il y a un tel parti pris chez lui, que nous ne nous
flattons pas de le convertir ; nous comptons d’ailleurs sur
le bon sens public pour faire justice de, la plupart des ar
guments antifortificationnistes de ce journal. {Messager.)
Par une ordonnance royale du 22 octobre I8V3, sur le
rapport du ministre de la marine et des colonies, des pro
longations, augmentations et concessions de bourses, ont
été accordées dans les collèges communaux de Brest, Lo
rient, Bochefort et Cherbourg, aux jeunes gens ci-après
dénommés, savoir :
PBOLOX6ATIOXH.
LORIENT.
Bosson (Théophile), fils d’nn lieutenant d’artillerie de marine
décédé ; élève à demi-bourse. — Une prolongation d’une
année, à dater du l rr octobre 1843.
Delorisse (Pierre), fils d’un lieutenant de vaisseau en activité;
élève à demi-bourse. — Id.
Fournier (Armand-Marie), fils d’un capitaine de vaisseau en
activité ; éiève à bourse entière. — Id.
Kergourlay (Auguste), fils d’un lieutenant d’infanterie de ma
rine, décédé ; élève à bourse entière. — Id.
Michel (Alfred), fils d’un lieutenant-colonel d’artillerie de la
marine, décédé ; élève à bourse entière. — Id.
ALCnEXTATIOVg.
ROCIIEFORT.
Le Rey (Constant), fils d’un ancien marin ; élève à demi-
bourse. — Une augmentation d’une demi-bourse, à dater
du 1 er octobre 1843.
Coignct (Baptiste), fils d’un capitaine d’artillerie de la ma
rine, en retraite; élève à demi-bourse. — Une augmen
tation d’un quart de bourse, à dater du 1” octobre 1843.
Cazenavc (Louis), fils d’un commis principal de la marine, en
activité; élève à demi-bourse. — Id.
Franrke (Charles), fils d’un capitaine de vaisseau, décédé ;
élève à demi-bourse. — Id.
LORIF.NT.
Bosson (Théophile), fils d’un lieutenant d’artillerie de ma
rine, décédé ; élève à demi-bourse. — Id.
Mathias (Joseph), fils d’un commis principal de la marine en
activité ; élève à demi-bourse. — Id.
Saffray (Albert), fils d’un lieutenant de vaisseau , décédé;
élève à demi-bouise.— Id.
Letourneur (Adrien), fils d’un capitaine de vaisseau, décédé ;
élève à demi-bourse. — Id.
Hebras dit Lebrun (Eugène-Jules), neveu d’un ancien chef
de bureau au ministère de la marine; élève à demi-bourse.
— Id.
Lelraon de Kerguidan (Adolphe), fils d’un lieutenant de vais
seau en retraite; élève à demi-bourse. — Id.
Pujo de Lafitole, (Alfred), fils d’un officier de l’armée de terre;
élève à demi-bourse. — Id.
Vantenac (Charles), fils d’un employé au ministère de la ma
rine ; élève à demi-bourse. — là.
Frère (Raymond), fils d’un enseigne de vaisseau en retraite.
— Id.
Meuvrard (Louis), fils d’un commissaire de la marine en re
traite ; élève à trois quarts de bourse. — Id.
Segond (Joseph-Eugène), fils d’un médecin de la marine dé
cédé ; élève à trois quarts de bourse. — Id.
Painchaud (Charles), fils d’un commis principal de la ma
rine, en activité; élève à trois quarts de bourse. — Id.
BREST.
Dubosq (Léon), fils d’un commissaire de la marine, en re
traite; élève à trois quarts de bourse. — Id.
Segond (Alexandre), fils d’un médecin de la marine décédé;
elève à trois quarts de bourse. — Id.
Lecoupé (Louis-Paul), fils d’un chef de bataillon de l’artille
rie de la marine en retraite; élève à demi-bourse. — Id.
Lavelaine-Maubeuge (François), fils d’un lieutenant-colonel
en activité; élève à demi-bourse. — Id.
CHERBOURG.
Letourneur (Charles-Ange), fils d’un lieutenant de vaisseau
en retraite ; élève à demi-bourse. — Id.
rOVCESSIOVR XOVVELLEg.
LORIENT.
Daege (Jacques), neveu d’un ancien officier de la marine.
— Une demi-bourse à dater du 1 er octobre 1843.
Delafosse (Davi i), fils d’un capitaine d infanterie en retraite.
— Id.
Lejuste (Hyacinthe), fils d’un capitaine d’artillerie de la ma
rine en activité. — Demi-bourse à dater du l rr janvier.
Brière (Jules), fils d’un directeur des subsistances de la ma
rine en activité. — Id.
Jehenne (Paul), fils d’un capitaine de corvette en activité.—
Id.
Robin (Antoine), fils d’un capitaine d’artillerie en activité. —
Id.
BREST.
Bloch (Emile-Alfred), fils d’un commis de la marine de pre
mière classe, en activité. — Id.
Fournier (Hyacinthe-Eosèbe), petit-fils d’un capitaine de fré
gate en retraite. —Id.
Jayet de Gercourt (François-Louis), fils d’un lieutenant de
vaisseau en activité. — Id.
Onfr
Paillard (Adolphe), fils d’un commis de marine de l re classe,
en activité. — Id.
Sardou (Jules), fils d’un enseigne de vaisseau, décédé. — Id.
Spinasse (Marie), fils d’un ingénieur des ponts et chaussées.
— Id.
Morand (Paul), fils d’un lieutenant général, décédé. —- Id.
Dagorne, fils d’un officier d’artillerie de la marine, décédé.
— Id.
De Sla h I (Urbain), fils d'un chef de bataillon d’infanterie, en
retraite. — Id.
Barthez de Lapérouse (Norbert), petit-neveu du célèbre na
vigateur de ce nom. — Id.
Dcmazes (Joseph), fils d’un commis de la marine, décédé.
— Id.
Desrousseaux (Charles), fils d’un capitaine de corvette en
activité. — Id.
Dienne (Paul), fils d’un percepteur, décédé. — Id.
Puttier (Armand), fils d’un major d’artillerie de terre en ac
tivité. — Id.
Pommier (Onézime), fils d'un chirurgien de la marine en ac
tivité. — Id.
De Saint-Martin (Eugène), fils d’un ancien officier de lan
ciers. — Id.
\ rignaud (Albert), fils d’un capitaine de corvette, décédé.
— Id.
De Marguerye (Henri), fils d’un ancien magistrat. — Id.
Letourneur (Jules), fils d’un lieutenant de vaisseau en re
traite. — Id.
ROCIIEFORT.
Cornette de Venancourt (Louis), neveu d’un capitaine de
vaisseau en retraite. — Id.
Rang (Louis), fils d’un capitaine de corvette en activité.
— Id.
Rambaud (Jules), fils d’un commis de marine décédé. — Id.
Savignv (Michel), fils d’un chirurgien de la marine décédé.
— Id.
CHERBOURG.
Marcq (Adolphe), petit-fils d’un capitaine de vaisseau tué au
service. — Id.
(jlineur (Charles), fils d’un capitaine d’infanterie de marine
en retraite. — Id.
Lemagnan (Edmond), fils d’un premier maître de manœuvre
en activité. — Id.
FAITS DIVERS. - PARIS.—M. le comte d’Ap-
ponv, ambassadeur de S. M. l’empereur d’Autriche, vient
d’adresser, de la part de S. M. impériale et royale aposto
lique, une bague enrichie de diamants à M. Durât-Lassalle,
h\o( al ,i I aris, auteur du Droit et de la législation des armées
de terre et de mer.
— La caisse d’épargne de Paris a reçu dimanche 29 et
lundi 30 octobre 1843, de 4,293 déposants, dont 568 nou
veaux, la somme de 639,098 fr.
, r f,L r ^° r ursemenls demandés se sont élevés à la somme
de 660,000 fr.
— Les plaidoiries, dans l’affaire des vingt-trois voleurs ter
minées aujourd’hui, à cinq heures, et les débats clos, l’au
dience est remise à demain, neuf heures et demie pour le ré
sume de M. le président. r
k* cour de cassation tiendra, lundi G novembre, son au
dience solennelle de rentrée.
M. le procureur général Dupin prononcera le discours.
— Jeudi, 2 novembre, la chambre criminelle de la cour
de cassation reprendra ses travaux.
— \oici la liste des jurés désignés par le sort pour entrer
en fonctions le 16 novembre 18 43 :
MM. Avril, employé; Racaresse, serrurier; Rarnel, phar
macien; Rery, restaurant; Best, propriétaire ; Billault, dé
pute; Bourbon, fabricant de bijoux ; Brosson, avocat à la
cour royale ; Cosson, propriétaire ; Cousin, bijoutier; De
bray, meûnier; Debrou, horloger; Dubois, propriétaire ;
Dubois, auditeur au conseil d’Etat ; Durchon, propriétaire;
Faure, propriétaire; Gautier, marchand de planches; Gtiyard
de Chalombert, propriétaire ; Hurault, chef au ministère des
cultes; Laury, fabricant de cheminées économiques ; Lebou-
teux, propriétaire ; Le Roy, libraire; Le Roy, horloger;
Lesage, propriétaire; Lingchampt, avocat; Millochau, mar-
elnnd de bois ; Nicolaï de Bercy, propriétaire; Nolleval,
ancien notaire, adjoint au maire du 2 e arrondissement ;
Ogereau, marchand de cuirs; Paul, courtier de commerce ;
Patry, marchand de mérinos; Picquet, propriétaire; Poiré,
marchand de draps ; le baron Roussin, membre de l’Insti
tut; Roux, horloger; l’horel, marchand de nouveautés.
Jures supplémentaires. MM. Burnouf père, professeur au
collège de France; Collineau, médecin des prisons et du bu
reau de charité; Guyot, avocat à la cour royale ; Laveissière,
négociant.
— Un accident déplorable est arrivé hier dans la filature
de laine située rue Bichat, n° 13. Une ouvrière s’étant trop
approchée d’une mécanique, a eu le bras engagé dans un en
grenage. A ses cris, les ouvriers sont accourus et sont par
venus à la débarrasser ; mais elle avait le bras fracassé en plu
sieurs endroits. Cette malheureuse femme a été immédiate
ment transportée à 1 hospice Saint-Louis.
Avis. — M. Mayer Lyon, qui a appartenu à l’ancienne lé
gion étrangère au service de l’Espagne, a déclaré avoir égaré
la cessation de payement en vertu de laquelle il devait être
payé de son arriéré de solde.
Le public est averti que M. Mayer-Lyon sera payé de son
crédit dans le délai de quatre mois, à moins que dans ce
terme des ayants droits ne se présentent à la légation d’Espa
gne pour les faire valoir.
DÉPAR FEMENTS. —L’épiscopat vient de faire une très-
grande perte dans la personne de Me r de Cosnae, archevêque
de Sent. Malgré les accidents d’une maladie qui, déjà l’an
née dernière, avait donné des inquiétudes à son diocèse, la
force du tempérament du vénérable prélat semblait justifier
les espérances de ses nombreux amis; elles viennent d’être
trompées, Me r de Cosnae n’est plus !
— On lit dans le Courrier de la Gironde : Ce matin, vers
quatre heures moins un quart, le bruit de la grosse cloche a
mis en émoi toute la population de Bordeaux ; en un instant,
une loule immense fut sur pied, suivant les pompiers qui se
dirigeaient vers Saint-Michel, où déjà tous les habitants de
ce quartier s’étaient groupés autour de la raffinerie de M.Du-
frène, rue Durasse, n° 24, que l’incendie dévorait. Alimen
tée par une quantité considérable de marchandises renfer
mées dans ce magasin, la flamme se développait à chaque in
stant avec une promptitude que l’obscurité de la nuit rendait
plus évidente encore , menaçant bientôt de dévorer les mai
sons voisines qui sont pour la plupart de construction an
cienne, et principalement composées de bois.
Les pompiers se mirent à l’œuvre avec la plus grande acti-
vit°. C un me dans certains endroits le secours des pompiers
était inutile, on s’occupa de concentrer l’incendie en abattant
les cloisons à coup de haches.
Vers six heures du matin on était maître du feu, et vers
huit heures les pompiers se sont retirés. Les pertes sont con
sidérables. Toutes les marchandises appartenant à MM.Tour-
reite aîné et Th. Georges son beau-frère, qui exploitaient la
raffinerie, ont été consumées.
La valeur de ces marchandises, dont la plus grande partie
était assurée, monte à 150,600 fr. Tous les greniers attenant
à l’étuve, l’étuve, la chambre aux pains, l’empli, la chambre
à verjus, l’endroit ou se fait la fabrication, sont consumés.
La maison entière qui était aussi assurée, n’a plus que les
qii dre murs, entièrement noircis et calcinés, et que l’on sera
obligé d’abattre. Une partie du mobilier de M. Th. Georges,
qui n’était pas assuré, a été la proie des flammes.
Dans celte triste circonstance, M. Fillaud et tous les pom
piers ont déployé le plus grand zèle, un des pompiers même
a reçu une assez forte blessure à la main qui heureusement
n’inspire aucune inquiétude. On ignore la cause de ce sinis
tre. Il est probable que la flamme s’est communiquée par
quelque fissure à la maçonnerie de la cheminée des étages
supérieurs de l’étuve, laquelle n’était point garantie par le
tuyau en fonte qui ne s’élève que jusqu’au troisième étage.
— Nous lisons dans l'Echo du Nord : Plusieurs conseils
généraux, dans la dernière session, ont proposé d’établir une
taxe sur les chiens, sauf des exceptions en faveur des chiens
de bergers et de pâtres communaux. L’Aisne, les Ardennes,
la Charente, la Manche, I Oise, le Pas de-Calais, le Rhône,
la Somme, ont fait valoir, à l’appui de ce vœu, tantôt la jus
tice d’un impôt qui n’atteindrait en définitive que ceux qui
voudraient bien le subir, tantôt l’excessive multiplication des
chiens, puis les garanties que présenterait cette mesure quant
à la diminution des cas d’hvdrophobie, accrus par la mau
vaise qualité ou l’insuffisance de la nourriture des animaux
élevés par la classe pauvre ; enfin le coup inévitable qu’elle
porterait au braconnage en ôtant aux coutumiers du fait le
secours de leur auxiliaire habituel.
— On lit dans l'Indicateur d’Avignon: Un des plus pé
rilleux obstacles de la navigation du Rhône est enfin aplani.
Rien n’existe plus aujourd’hui de ce trop fameux pont de
bois d’Avignon dont tant d’accidents déplorables vinrent, du
rant trente années, signaler la malencontreuse existence. Le
pont en fil de fer tant désiré par les habitants de notre ville
et surtout parles marinières est terminé, et, désormais,
équipages de train , barques , radeaux , steamers, passeront
avec liberté et sans péril, au milieu des plus grandes crues
d’eau, sous son tablier élégant.
— On écrit de Mulhouse au Courrier du Haut-Rhin que,
mardi, la cloche du gazomètre de M. Jean-Rod Kœchlin a
fait explosion, et qu’un ouvrier, père de six enfants, a perdu
la vie.
— Nous lisons dans le Patriote : Lundi dernier ont eu
lieu, à l'église Saint-Sébastien, les modestes obsèques d’un
de nos concitoyens, de Jacques Stocart, tambour à l’ex-139®
régiment de ligne. Blessé, le 2 mai 1813, à Luizen, et am
puté à la suite de celte blessure, Slocart avait été désigné
par le maréchal Ney pour recevoir l’étoile des braves. Celte
distinction ue lui fut pas toutefois alors accor lée : le mal
heur rend les gouvernements oublieux. En 1831, l’injustice
dont Stocart avait été victime fut réparée ; grâce à l’interven
tion de ses anciens chefs, il fut nommé chevalier de la Lé
gion d’honneur.
Au reste, le courage militaire semble, chez les Stocart,
une vertu de famille. La Biographie des hommes marquants
de la Lorraine contient, sur l’un des frères du défunt, la no
tice suivante :
« Stocart (Urbain), tambour à la 15 e légère, et fils de
tambour, né à Nancy en 1800, a franchi le premier les fos
sés de Logrono, sauté par-dessus les palissade, pénétré dans
la redoute (1823) et donné ainsi l’exemple d’une intrépidité
rare, supérieure aux périls : il reçut, tout jeune qu’il était,
l’étoile du courage. »
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