Titre : Gazette nationale ou le Moniteur universel
Auteur : France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1843-06-29
Contributeur : Panckoucke, Charles-Joseph (1736-1798). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452336z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 juin 1843 29 juin 1843
Description : 1843/06/29 (N180). 1843/06/29 (N180).
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4446736r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-113
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/07/2018
N» 180.
PARTIE OFFICIELLE.
Paris, le *28 juin.
S. Exc. M. le marquis de Brignole, ambassadeur de
S. M. le roi de Sardaigne et chargé des affaires de
Lucques, a remis hier au Roi, en audience particu
lière, la lettre de S. A. R. l’Infant duc de Lucques en
réponse à la notification du mariage de S. A. R. M mr la
princesse Clémentine d'Orléans avec S. A. R. le duc
Auguste de Saxe-Cobourg et Gotha.
MINISTÈRE DE LA JUSTICE.
Le sieur Léon Samuel Mazarin, demeurant au Pont-de-
Camarès (Avevron), s'est pourvu devant M. le garde des
sceaux, atin d’obtenir l’autorisation de substituer à son
nom celui de M. François-Barthélemy Masars de Cazeles,
son parent et bienfaiteur.
PARTIE NON OFFICIELLE.
INTÉRIEUR.
Paris, le 28 juin.
LL. MM. ont reçu hier, dans la soirée, M. le vice-
amiral Willaumez, M. le général Préval, M. le général
et M mc la baronne de Galhois, M. le baron E. de Gi-
rardin, M. le comte d'Hunolstein, M. Levavasseur,
M. le duc de Marmier etM. le général vicomte Sébas-
tiani.
Rayonne, 28 juin.
Séville s’est prononcée le 10. Le chef politique et une par
tie des troupes ont adhéré au mouvement. Le capitaine
général a quitté la ville.
La Corogne s’est prononcée le 18. Le capitaine géné
ral et le chef politique ont quitté la ville. Le mouvement
s’est étendu dans la Galice : les villes de Santiago, Luge,
Orense, Vigo, Betanzos, se sont prononcées.
Le régent est arrivé le 23 à Quintanaz, et continuait sa
marche sur Valence.
Le général Roüil a été nommé commandant des hallc-
bardiers.
Rien de nouveau à Madrid.
La chambre des pairs a adopté aujourd'hui, à la
majorité de 79 voix contre 45, le projet de loi sur les
sucres.
La chambre a également adopté le projet de loi relatif
à l’acquisition par l’Etat d’une partie du palais Bour
bon, et le projet de loi relatif au chemin de fer de Paris à
Rouen.
La chambre des députés a adopté aujourd'hui les der
niers chapitres du budget de la guerre et commencé la
discussion du budget de la marine.
Le prix institué, par ordonnance royale du 21 mars 1841,
en faveur du meilleur discours sur le mérite des leçons de
philosophie de M. Laromiguière, n’ayant pas été décerné à
l’époque primitivement lixee, le concours ouvert à cet effet
a été prorogé jusqu’au 1 er mai 1843. Sept mémoires destinés
à ce concours ont été adressés à AI. le ministre de l’instruc
tion publique, dans le délai prescrit. L’hommage réservé à
la mémoire d’un homme qui a illustré l’université par son
enseignement," et dont les doctrines occupent une place im
portante dans l’histoire de la philosophie contemporaine, ne
sera donc pas plus longtemps différé.
Par arrêté, en date du 13 juin, Al. le ministre de l’instruc
tion publique a organisé ainsi qu’il suit la commission ap
pelée à juger ledit concours :
MAI. Droz, membre de l’Académie française, de l’Académie
des sciences morales et politiques, président;
De Cardailiac, inspecteur de l’Académie de Paris;
Adolphe Garnier, professeur-adjoint de la faculté des
lettres;
Vacherot, directeur des études de l’école normale ;
ltevaisson, ancien professeur de la faculté des lettres
de Bennes.
Les compositions pour le concours général des collèges de
Paris et de Versailles commenceront le 12 juillet prochain .
dans les salles de la Sorbonne , et se prolongeront jusqu’au 9
août suivant.
La distribution générale des prix du concours est lixée,
cette année, au mercredi 18 août;
La distribution particulière des prix, dans tous les collèges
de l’Académie de Paris, au jeudi 17 ;
L’ouverture des vacances, au vendredi 18;
La rentrée des classes, au lundi 2 octobre.
FAITS DIVERS. — PARIS. — M. Théry, pro
viseur du collège royal de Versailles, a fait hommage à
S. M. la Reine des Conseils aux jeunes personnes, faisant
suite aux Conseils aux Mères , couronnés il y a trois ans par
l’Académie française. Nous rendrons compte de ce nouvel
ouvrage de AI. Théry.
— On lit dans le Journal des Débats : Nous avons eu sou
vent occasion de signaler les nombreux travaux d’utilité et
d’embellissement exécutés depuis plusieurs années sur la rive
droite de la Seine. Les quartiers de cette portion de la capi
tale semblent jouir d’une faveur qui peut-être ne se fait pas
sentir d’une manière aussi sensible dans les trois arrondisse
ments de la rive gauche. Le 10 e arrondissement surtout pa
rait un des moins favorisés.
Tout le monde reconnaît cependant que la rue Dauphine,
par exemple, est un débouché insuffisant à l’immense circu
lation du Pont-Neuf, et qu’il résulte de cet état de choses de
graves inconvénients qu’il serait trop long de développer.
Pour y remédier, on a le projet d’élargir la petite rue de
Nevers en la prolongeant jusqu’au carrefour Jacob, et afin
d’en faciliter l’exécution et de mettre la ville en mesure de
faire commencer les travaux, les propriétaires les plus inté
ressés ont contribué volontairement pour une somme d’en
viron 205,001) fr. ainsi que pour l’abandon de diverses par
ties de terrain.
Plusieurs projets ont été présentés, et les premiers je
taient la ville dans des dépenses énormes. Celui qui est dé
finitivement adopte , réduit la dépense à une somme qui
n’a pas une grande importance, en raison des grands avan
tages qu’il présente, comme salubrité et comme communi
cation.
— Le lieu où les ouvriers viennent de rencontrer sous
leurs pioches des ossements humains, rue des Saints-Pères,
était au moyen âge le cimetière Saint-Pierre de la Alaladre-
rie, suivant l’ancien plan de Paris trouvé à l’abbaye Saint-
Victor.
g? Errata. — Dans l’état des militaires absents rendu public
par le Moniteur du 23 de ce mois, le premier nom est écrit
R-imbert au lieu de Humbert. Le seizième porte Rotrif au
lieu de lletrif ; et la suite de l'état est numérotée 947 au
lieu de 951.
DÉPARTEMENTS..— Après avoir reproduit la nouvelle
du prochain voyage dans le midi de M. le duc de Mont-
pensicr, le Journal de /’Aveyron ajoute ce qui suit : « Notre
département tout entier se félicitera de recevoir le jeune
prince; partout il trouvera une population laborieuse et sou
mise aux lois, trop oubliée quelquefois à raison de sa posi
tion éloignée des grands centres de l’activité nationale, mais
toujours dévouée au roi, qui envoie aujourd’hui un de ses fils
pour y apprécier l’une des plus belles créations du génie
industriel (l’établissement de Decazeviile).
— Il y a quelques jours, un huissier de Douai pratiquait,
an préjudice d’une pauvre veuve, la saisie d’un chétif mobi
lier; la veuve fondait en larmes, ses enfants pleuraient, l’huis
sier lui-même était ému. Lin prêtre, Al. Barrier, vient à pas
ser, s’enquiert de la cause de cette scène de désolation, de
mande ce qui est dû et paye la dette.
— On lit dans le Courrier de Lyon : Samedi soir, 24 juin,
la condition des soies avait reçu depuis le commencement du
mois 1,269 ballots, partie de soie ou bobines.
— Le sondage artésien commencé il y a trois mois et demi
chez AL Jeunesse Tanrade, à Crosne, vient d’être terminé.
Al. Degousce a obtenu à la profondeur de 101 mètres, dans
les sables quartzeux qui alternent avec les argiles plastiques,
des eaux jaillissantes au-dessus du sol. Leur température est
de 16 degrés centigrades. Elles sont de bonne qualité, sans
odeur, et forment un beau ruisseau, qui, après avoir parcouru
les jardins, va servir à l’irrigation des prairies. C’est le pre
mier résultat obtenu dans la vallée d’Yères.
ÉTRANGER. — On écrit de Lisbonne : La grande proces
sion a eu lien à l’occasion de la Fête-Dieu ; elle était plus
nombreuse qu’on ne l’avait vue depuis plusieurs années. La
reine, voulant déployer devant ses illustres hôtes le plus de
faste possible, avait donné ordre à AL Costa-Cabral, ministre
de l’intérieur, que tous les nobles, grands-croix, comman
deurs et chevaliers des ordres eussent à y assister. La céré
monie a eu un grand éclat. Toutes les maisons étaient déco
rées, plusieurs en soie cramoisie, rehaussée d’ornements
d’or, et les fenêtres garnies de dames en grande toilette. Le
dais était remarquable ; il était porté par le roi et sept des
principaux personnages de la cour, line foule de nobles sui
vaient en grand costume enrichi d’or et de pierreries. Les
princes étrangers ont vu la procession d’une tribune élevée
pour la reine, en dehors de la cathédrale. La princesse Clé
mentine s’attache tous les cœurs par son affabilité; sa piété
sans affectation honore l’excellente mère qui lui a donné un
si noble exemple. (Morning-Herald.)
— On écrit de • Copenhague, le 16 juin 1843 : Parmi
les nombreux et magnifiques monuments qui ornent la capi-
tale du Danemark, il y en a un d’une étrange nature : c’est
un monument destiné, non à consacrer la mémoire d'un évé
nement glorieux, ou d’un personnage illustre, mais à rappe
ler un crime, et encore un des crimes les plus honteux, ainsi
que le nom de l’homme qui est censé l’avoir commis. Ce mo
nument est une colonne d’infamie, qui a été érigée en 1652,
en vertu d’un arrêt de la cour suprême, pour perpétuer le
souvenir de la haute trahison dont cette cour déclara coupa
ble le comte Portiz d’Uhlefeld, grand maréchal du royaume,
et pour laquelle elle le condamna, par contumace, à être
écartelé, ordonnant en outre qu’il serait conduit lentement
au lieu de son supplice, à travers les principales rues de Co
penhague, et que, pendant ce trajet, il serait tenaillé toutes
les cinq minutes; qu’apres sa mort, son corps serait brûlé et
les cendres jetées au vent; que tous ses biens seraient confis
qués au profit de l’Etat; que son palais à Copenhague serait
rasé, et que sur son emplacement serait érigée, pour y rester
à perpétuité, une colonne d’infamie.
Ce monument, dont l’aspect hideux contraste singulière
ment avec la grande et belle place au centre de laquelle il se
trouve placé, se compose de trois énormes pierres brutes su
perposées qui portent l’inscription suivante : A l’ignominie
et à la honte perpétuelle de Porfiz de Uhlefeld, traître à la
patrie ! »
De nombreuses demandes tendantes à faire démolir la co
lonne d’infamie avaient été adressées au gouvernement, tant
de la part des habitants de la place où elle existe que de la
part de la municipalité; mais le gouvernement les rejeta
toutes, se fondant sur ce que la cour suprême avait ordonné,
en termes formels, que le monument en question serait con
servé à perpétuité, et que le pouvoir administratif ne pouvait
réformer un arrêt de la justice.
> Maintenant la municipalité, pour obtenir la démolition du
monument, a imaginé un singulier expédient. Elle a présenté
au roi un pourvoi en grâce en faveur de la mémoire du comte
d’IJhlefeld, en alléguant que celui-ci avait élé condamné seu
lement par contumace ; que beaucoup d’historiens, notam
ment M. Hoert, soutiennent qu’Uhlefeld n’avait point commis
le crime qui lui était imputé; qiPentin aucune preuve écrite
n’avait été administrée à l’appui de l’accusation portée contre
lui ni découverte postérieurement.
Ce moyen a obtenu un plein succès. S. M. a réhabilité la
mémoire du comte d’Uhlefeld, et elle a ordonné que la co
lonne d’infamie serait immédiatement démolie.
Aujourd’hui même, des ouvriers tailleurs de pierres ont
commencé à exécuter cet ordre, et bientôt, dit-on, nous ver
rons, à la place de ce hideux monument, sc dresser une gra
cieuse fontaine.
— Les lettres d’Italie annoncent la mort du savant anti
quaire Hippolyte Rosellini, professeur d’histoire ancienne
et d’archéologie à l’université de Pise. L’auteur si connu des
monuments de la Nubie et de l’Egypte était à peine âgé de
quarante-trois ans.
NOUVELLES DE MER. — Calais, 24 juin : Le Hero, ca
pitaine MTntyre, allant de Leith à Rouen, a fait côte à huit
milles à l’est de notre port, mais on espère le relever.
— Gibraltar, 15 juin : Le Fenice, capitaine Gagliarde,
allant de Gênes à Lima, qui avait sombré près d’Algésiras le
12 avril dernier, a été relevé. On a mis à terre la cargaison.
’ï’KIlIlïXAl’X. — Lorsqu’un immeuble est vendu sur
deux follcS enchères successives, le premier fol-cnchèrisscur
doit-il être appelé lors de la deuxième revente, comme le se
cond fol-enchérisseur, aux termes des art. 736 et 739 du
Code de procédure civile, ou suffit-il que le deuxième en
chérisseur y soit appelé? (Résolution contraire à ce dernier
sens.) — Cour royale, l re chambre; présidence de AL le pre- *
mier président Seguier. — Conclusions conformes de M. l’a
vocat général Glan iaz; plaidants MAP* Bellet et Léon Duval;
audience du 27 juin.
— Al. Borel, gérant du journal le Satan, était traduit au
jourd’hui devant la 8 e chambre, présidence de M. Jourdain,
sous la prévention d’avoir, dans vingt-quatre numéros de cette
feuille littéraire, paraissant deux fois par semaine, traitèjdes
matières politiques, sans avoir satisfait à la formalité du cau
tionnement.
Le tribunal, malgré une défense très-spirituelle, présentée
par AV Crômieux, a condamné M. Borel à un mois d’empri
sonnement et 200 fr. d’amende.
— La chambre civile de la cour de cassation , présidence
de M. le premier président comte Portalis , au rapport de
M. Renounrd, sur le pourvoi de la commune de Plechatel,
s’est livrée à l’examen de la grave question de savoir si les
communes des cinq departements de la Bretagne pouvaient
prétendre, nonobstant les termes de l'art. 10 de la loi du 28
août 1792, à la propriété de lerres vaines et vagues qui se
trouvaient dans l’enclave des anciennes seigneuries, en oppo
sant aux ci-devant vassaux inféodés saisis par cet article ,
qu’ils n’étaient devenus propriétaires des landes ou vagues
qu’au prorata des bestiaux nu’ils possédaient au moment de la
promulgation de la loi du 28 août.
La commune de Plechatel, au nom de laquelle le pourvoi
avait été formé contre un arrêt de la cour royale de Rennes
du 30 juillet 1810, qui avait, à son préjudice, déclaré les ci-
devant vassaux inféodés propriétaires de la lande Ragaron,
avait été, sur le refus du conseil municipal, de se pourvoir
en cassation, représentée par le préfet d’Ille-et-Vilaine, qui,
agissant aux termes de l’art. 15 de la loi du 18 juillet 1837,
avait cru pouvoir exercer les actions de la commune.
AV Moreau entendu pour le préfet d’Ile-et-Vilaine, M e Go-
dart de Saponnay a plaidé dans l’intérêt des anciens vassaux,
et opposé une fin de non-recevoir au pourvoi de la com
mune, (in de non recevoir tirée de ce que le préfet ne pou
vait exercer les actions de la commune.
La cour, les avocats des parties ayant fait, en outre, valoir
les moyens du lond, et Al. l’avocat général Hello entendu
en ses conclusions, tendantes au rejet des fins de non-rece
voir et au rejet du pourvoi par les moyens du fond, a rejeté,
par le motif que le préfet, lorsqu’un conseil municipal avait
refusé de se pourvoir, n’avait pas le droit d’exercer les actions
de la commune, et déclare son pourvoi non recevable. (Au
dience du 28 juin.)
— Le 3 de ce mois, AI. Peyrot, gérant du National, était
cité devant la 6” chambre, pour diffamation commise envers
M. de l'Espée, député, diffamation résultant d’un article in
séré dans cette feuille. A l’audience, le gérant du National a
présenté un moyen d’incompétence pris de ce que M. de
i’Espèe aurait été attaqué en sa qualité d’homme public ; et
que le délit de la presse dont il se plaignait devenait du res
sort de la cour d’assises.
Le tribunal s’est déclaré compétent attendu que le plai
gnant avait été attaqué, non pour un acte de sa vie politique
et publique, mais de*sa vie privée.
La cour royale (chambre des appels de police correction
nelle), présidence de Al. Simonnoau, saisie aujourd’hui de
l’appel du géant du National, M** Philippe Dupin et Jules
Fabre entendus, et conformément aux conclusions de Al. l’a
vocat général Godon, a confirmé la sentence des premiers
juges.
— La saisie conservatoire permise par l’article 172 du
Code de commerce, pour le cas de protêt faute (le payement,
ne peut être étendue au cas de protêt faute d’acceptation, et
ce nonobstant l’art. 120 du Code de commerce, qui déclare
le capital de la lettre de change exigible faute de donner
caution ; en conséquence, l’ordonnance qui a donné la saisie,
peut être reportée en état de référé ; tribunal civil, 2 e cham
bre, présidence de Ai. Durantin, plaidants, MAI. Sudrc et
Blondel. Audience du 28 juin.
— Même chambre, même audience. Le vendeur d’un fonds
de commerce, garant solidaire avec son acquéreur du paye
ment des loyers des lieux où s’exploite le fonds, a le droit,
en cas de faillite de ce dernier, et de revente, par acte de
cette faillite, du fonds de commerce, de demander contre les
syndics le dépôt à la caisse des consignations, et à titre d’exé
cution de la sous-garantie due par la faillite, d’une somme
égale à la totalité des loyers échus jusqu’à l’expiration du
bail.
Dans ce cas le vendeur du fonds de commerce a le droit,
pour arriver au payement de cette somme, de saisir arrêts des
deniers de la faillite entre les mains des syndics. — Plaidants,
Al cs David et Chapelain.
CHEMINS ME FER. — On écrit d’Aix-la-Cha
pelle à la Gazette de Cologne, le 24 juin :
« On peut compter que l’ouverture du chemin de fer rhé
nan jusqu’à la frontière de Belgique, aura lieu à l’automne
prochain. Les courses d’essai commenceront probablement
au mois de septembre, et l’ouverture aura lieu, au plus tard,
au commencement du mois d’octobre, du côté de la Belgi
que aussi bien que du nôtre. On choisira vraisemblablement
pour cette solennité le 15 octobre, jour de la fête du roi.
L’ouvrage principal sur la section d’Aix-la-Chapelle à la fron
tière, le gigantesque viaduc sur la Ceule est achevé et n’at-
tervl plus que la pose des rails. Le grand tunnel près d’Aix-
la-Chapelle est également à peu près achevé. Le plan incliné,
dans le même voisinage, est avancé au point que, sous peu
de jours, on pourra l’utiliser pour le transport du matériel.
On s’occupe déjà de l’établissement des machines fixes, et de
rétablissement d’un télégraphe magnétique. Tous les autres
travaux qui restent à faire sur la section sc bornent à la
pose de rails, à la construction de bâtiments de stations, etc.
Dans deux ou trois mois on pourra se convaincre, du haut
des convois, combien de difficultés surhumaines il a fallu
vaincre pour établir le bras de fer qui doit relier la mer du
Nord au Rhin.»
— On écrit de Chaudfontaine au Journal de Licge : C’est,
ainsi que vous l’avez annoncé, le 2 du mois prochain, qu’aura
lieu l’ouverture de la section du chemin de fer de Chênée à
Chaudfontaine. Déjà, depuis le 17 de ce mois, les trois pre
miers lots du railway de la Vesdre, qui sc termine à Pempins-
ter, ont été parcourus dans toute leur longueur par deux
wagons élégants et légers, qui, à l’aide d’un mécanisme très-
simple manœuvré par deux ouvriers, peuvent transporter
quatre voyageurs et faire au moins quatre lieties à l’heure.
On sait quelles difficultés présentait la construction du che
min de fer dans la vallée de la Vesdre.
Une circonstance qui, pensons-nous, ne s’est présentée à
aucune ouverture des sections livrées à l’exploitation et qu’il
est bon de faire remarquer ici, c’est que, sur ces lots, tous
PARTIE OFFICIELLE.
Paris, le *28 juin.
S. Exc. M. le marquis de Brignole, ambassadeur de
S. M. le roi de Sardaigne et chargé des affaires de
Lucques, a remis hier au Roi, en audience particu
lière, la lettre de S. A. R. l’Infant duc de Lucques en
réponse à la notification du mariage de S. A. R. M mr la
princesse Clémentine d'Orléans avec S. A. R. le duc
Auguste de Saxe-Cobourg et Gotha.
MINISTÈRE DE LA JUSTICE.
Le sieur Léon Samuel Mazarin, demeurant au Pont-de-
Camarès (Avevron), s'est pourvu devant M. le garde des
sceaux, atin d’obtenir l’autorisation de substituer à son
nom celui de M. François-Barthélemy Masars de Cazeles,
son parent et bienfaiteur.
PARTIE NON OFFICIELLE.
INTÉRIEUR.
Paris, le 28 juin.
LL. MM. ont reçu hier, dans la soirée, M. le vice-
amiral Willaumez, M. le général Préval, M. le général
et M mc la baronne de Galhois, M. le baron E. de Gi-
rardin, M. le comte d'Hunolstein, M. Levavasseur,
M. le duc de Marmier etM. le général vicomte Sébas-
tiani.
Rayonne, 28 juin.
Séville s’est prononcée le 10. Le chef politique et une par
tie des troupes ont adhéré au mouvement. Le capitaine
général a quitté la ville.
La Corogne s’est prononcée le 18. Le capitaine géné
ral et le chef politique ont quitté la ville. Le mouvement
s’est étendu dans la Galice : les villes de Santiago, Luge,
Orense, Vigo, Betanzos, se sont prononcées.
Le régent est arrivé le 23 à Quintanaz, et continuait sa
marche sur Valence.
Le général Roüil a été nommé commandant des hallc-
bardiers.
Rien de nouveau à Madrid.
La chambre des pairs a adopté aujourd'hui, à la
majorité de 79 voix contre 45, le projet de loi sur les
sucres.
La chambre a également adopté le projet de loi relatif
à l’acquisition par l’Etat d’une partie du palais Bour
bon, et le projet de loi relatif au chemin de fer de Paris à
Rouen.
La chambre des députés a adopté aujourd'hui les der
niers chapitres du budget de la guerre et commencé la
discussion du budget de la marine.
Le prix institué, par ordonnance royale du 21 mars 1841,
en faveur du meilleur discours sur le mérite des leçons de
philosophie de M. Laromiguière, n’ayant pas été décerné à
l’époque primitivement lixee, le concours ouvert à cet effet
a été prorogé jusqu’au 1 er mai 1843. Sept mémoires destinés
à ce concours ont été adressés à AI. le ministre de l’instruc
tion publique, dans le délai prescrit. L’hommage réservé à
la mémoire d’un homme qui a illustré l’université par son
enseignement," et dont les doctrines occupent une place im
portante dans l’histoire de la philosophie contemporaine, ne
sera donc pas plus longtemps différé.
Par arrêté, en date du 13 juin, Al. le ministre de l’instruc
tion publique a organisé ainsi qu’il suit la commission ap
pelée à juger ledit concours :
MAI. Droz, membre de l’Académie française, de l’Académie
des sciences morales et politiques, président;
De Cardailiac, inspecteur de l’Académie de Paris;
Adolphe Garnier, professeur-adjoint de la faculté des
lettres;
Vacherot, directeur des études de l’école normale ;
ltevaisson, ancien professeur de la faculté des lettres
de Bennes.
Les compositions pour le concours général des collèges de
Paris et de Versailles commenceront le 12 juillet prochain .
dans les salles de la Sorbonne , et se prolongeront jusqu’au 9
août suivant.
La distribution générale des prix du concours est lixée,
cette année, au mercredi 18 août;
La distribution particulière des prix, dans tous les collèges
de l’Académie de Paris, au jeudi 17 ;
L’ouverture des vacances, au vendredi 18;
La rentrée des classes, au lundi 2 octobre.
FAITS DIVERS. — PARIS. — M. Théry, pro
viseur du collège royal de Versailles, a fait hommage à
S. M. la Reine des Conseils aux jeunes personnes, faisant
suite aux Conseils aux Mères , couronnés il y a trois ans par
l’Académie française. Nous rendrons compte de ce nouvel
ouvrage de AI. Théry.
— On lit dans le Journal des Débats : Nous avons eu sou
vent occasion de signaler les nombreux travaux d’utilité et
d’embellissement exécutés depuis plusieurs années sur la rive
droite de la Seine. Les quartiers de cette portion de la capi
tale semblent jouir d’une faveur qui peut-être ne se fait pas
sentir d’une manière aussi sensible dans les trois arrondisse
ments de la rive gauche. Le 10 e arrondissement surtout pa
rait un des moins favorisés.
Tout le monde reconnaît cependant que la rue Dauphine,
par exemple, est un débouché insuffisant à l’immense circu
lation du Pont-Neuf, et qu’il résulte de cet état de choses de
graves inconvénients qu’il serait trop long de développer.
Pour y remédier, on a le projet d’élargir la petite rue de
Nevers en la prolongeant jusqu’au carrefour Jacob, et afin
d’en faciliter l’exécution et de mettre la ville en mesure de
faire commencer les travaux, les propriétaires les plus inté
ressés ont contribué volontairement pour une somme d’en
viron 205,001) fr. ainsi que pour l’abandon de diverses par
ties de terrain.
Plusieurs projets ont été présentés, et les premiers je
taient la ville dans des dépenses énormes. Celui qui est dé
finitivement adopte , réduit la dépense à une somme qui
n’a pas une grande importance, en raison des grands avan
tages qu’il présente, comme salubrité et comme communi
cation.
— Le lieu où les ouvriers viennent de rencontrer sous
leurs pioches des ossements humains, rue des Saints-Pères,
était au moyen âge le cimetière Saint-Pierre de la Alaladre-
rie, suivant l’ancien plan de Paris trouvé à l’abbaye Saint-
Victor.
g? Errata. — Dans l’état des militaires absents rendu public
par le Moniteur du 23 de ce mois, le premier nom est écrit
R-imbert au lieu de Humbert. Le seizième porte Rotrif au
lieu de lletrif ; et la suite de l'état est numérotée 947 au
lieu de 951.
DÉPARTEMENTS..— Après avoir reproduit la nouvelle
du prochain voyage dans le midi de M. le duc de Mont-
pensicr, le Journal de /’Aveyron ajoute ce qui suit : « Notre
département tout entier se félicitera de recevoir le jeune
prince; partout il trouvera une population laborieuse et sou
mise aux lois, trop oubliée quelquefois à raison de sa posi
tion éloignée des grands centres de l’activité nationale, mais
toujours dévouée au roi, qui envoie aujourd’hui un de ses fils
pour y apprécier l’une des plus belles créations du génie
industriel (l’établissement de Decazeviile).
— Il y a quelques jours, un huissier de Douai pratiquait,
an préjudice d’une pauvre veuve, la saisie d’un chétif mobi
lier; la veuve fondait en larmes, ses enfants pleuraient, l’huis
sier lui-même était ému. Lin prêtre, Al. Barrier, vient à pas
ser, s’enquiert de la cause de cette scène de désolation, de
mande ce qui est dû et paye la dette.
— On lit dans le Courrier de Lyon : Samedi soir, 24 juin,
la condition des soies avait reçu depuis le commencement du
mois 1,269 ballots, partie de soie ou bobines.
— Le sondage artésien commencé il y a trois mois et demi
chez AL Jeunesse Tanrade, à Crosne, vient d’être terminé.
Al. Degousce a obtenu à la profondeur de 101 mètres, dans
les sables quartzeux qui alternent avec les argiles plastiques,
des eaux jaillissantes au-dessus du sol. Leur température est
de 16 degrés centigrades. Elles sont de bonne qualité, sans
odeur, et forment un beau ruisseau, qui, après avoir parcouru
les jardins, va servir à l’irrigation des prairies. C’est le pre
mier résultat obtenu dans la vallée d’Yères.
ÉTRANGER. — On écrit de Lisbonne : La grande proces
sion a eu lien à l’occasion de la Fête-Dieu ; elle était plus
nombreuse qu’on ne l’avait vue depuis plusieurs années. La
reine, voulant déployer devant ses illustres hôtes le plus de
faste possible, avait donné ordre à AL Costa-Cabral, ministre
de l’intérieur, que tous les nobles, grands-croix, comman
deurs et chevaliers des ordres eussent à y assister. La céré
monie a eu un grand éclat. Toutes les maisons étaient déco
rées, plusieurs en soie cramoisie, rehaussée d’ornements
d’or, et les fenêtres garnies de dames en grande toilette. Le
dais était remarquable ; il était porté par le roi et sept des
principaux personnages de la cour, line foule de nobles sui
vaient en grand costume enrichi d’or et de pierreries. Les
princes étrangers ont vu la procession d’une tribune élevée
pour la reine, en dehors de la cathédrale. La princesse Clé
mentine s’attache tous les cœurs par son affabilité; sa piété
sans affectation honore l’excellente mère qui lui a donné un
si noble exemple. (Morning-Herald.)
— On écrit de • Copenhague, le 16 juin 1843 : Parmi
les nombreux et magnifiques monuments qui ornent la capi-
tale du Danemark, il y en a un d’une étrange nature : c’est
un monument destiné, non à consacrer la mémoire d'un évé
nement glorieux, ou d’un personnage illustre, mais à rappe
ler un crime, et encore un des crimes les plus honteux, ainsi
que le nom de l’homme qui est censé l’avoir commis. Ce mo
nument est une colonne d’infamie, qui a été érigée en 1652,
en vertu d’un arrêt de la cour suprême, pour perpétuer le
souvenir de la haute trahison dont cette cour déclara coupa
ble le comte Portiz d’Uhlefeld, grand maréchal du royaume,
et pour laquelle elle le condamna, par contumace, à être
écartelé, ordonnant en outre qu’il serait conduit lentement
au lieu de son supplice, à travers les principales rues de Co
penhague, et que, pendant ce trajet, il serait tenaillé toutes
les cinq minutes; qu’apres sa mort, son corps serait brûlé et
les cendres jetées au vent; que tous ses biens seraient confis
qués au profit de l’Etat; que son palais à Copenhague serait
rasé, et que sur son emplacement serait érigée, pour y rester
à perpétuité, une colonne d’infamie.
Ce monument, dont l’aspect hideux contraste singulière
ment avec la grande et belle place au centre de laquelle il se
trouve placé, se compose de trois énormes pierres brutes su
perposées qui portent l’inscription suivante : A l’ignominie
et à la honte perpétuelle de Porfiz de Uhlefeld, traître à la
patrie ! »
De nombreuses demandes tendantes à faire démolir la co
lonne d’infamie avaient été adressées au gouvernement, tant
de la part des habitants de la place où elle existe que de la
part de la municipalité; mais le gouvernement les rejeta
toutes, se fondant sur ce que la cour suprême avait ordonné,
en termes formels, que le monument en question serait con
servé à perpétuité, et que le pouvoir administratif ne pouvait
réformer un arrêt de la justice.
> Maintenant la municipalité, pour obtenir la démolition du
monument, a imaginé un singulier expédient. Elle a présenté
au roi un pourvoi en grâce en faveur de la mémoire du comte
d’IJhlefeld, en alléguant que celui-ci avait élé condamné seu
lement par contumace ; que beaucoup d’historiens, notam
ment M. Hoert, soutiennent qu’Uhlefeld n’avait point commis
le crime qui lui était imputé; qiPentin aucune preuve écrite
n’avait été administrée à l’appui de l’accusation portée contre
lui ni découverte postérieurement.
Ce moyen a obtenu un plein succès. S. M. a réhabilité la
mémoire du comte d’Uhlefeld, et elle a ordonné que la co
lonne d’infamie serait immédiatement démolie.
Aujourd’hui même, des ouvriers tailleurs de pierres ont
commencé à exécuter cet ordre, et bientôt, dit-on, nous ver
rons, à la place de ce hideux monument, sc dresser une gra
cieuse fontaine.
— Les lettres d’Italie annoncent la mort du savant anti
quaire Hippolyte Rosellini, professeur d’histoire ancienne
et d’archéologie à l’université de Pise. L’auteur si connu des
monuments de la Nubie et de l’Egypte était à peine âgé de
quarante-trois ans.
NOUVELLES DE MER. — Calais, 24 juin : Le Hero, ca
pitaine MTntyre, allant de Leith à Rouen, a fait côte à huit
milles à l’est de notre port, mais on espère le relever.
— Gibraltar, 15 juin : Le Fenice, capitaine Gagliarde,
allant de Gênes à Lima, qui avait sombré près d’Algésiras le
12 avril dernier, a été relevé. On a mis à terre la cargaison.
’ï’KIlIlïXAl’X. — Lorsqu’un immeuble est vendu sur
deux follcS enchères successives, le premier fol-cnchèrisscur
doit-il être appelé lors de la deuxième revente, comme le se
cond fol-enchérisseur, aux termes des art. 736 et 739 du
Code de procédure civile, ou suffit-il que le deuxième en
chérisseur y soit appelé? (Résolution contraire à ce dernier
sens.) — Cour royale, l re chambre; présidence de AL le pre- *
mier président Seguier. — Conclusions conformes de M. l’a
vocat général Glan iaz; plaidants MAP* Bellet et Léon Duval;
audience du 27 juin.
— Al. Borel, gérant du journal le Satan, était traduit au
jourd’hui devant la 8 e chambre, présidence de M. Jourdain,
sous la prévention d’avoir, dans vingt-quatre numéros de cette
feuille littéraire, paraissant deux fois par semaine, traitèjdes
matières politiques, sans avoir satisfait à la formalité du cau
tionnement.
Le tribunal, malgré une défense très-spirituelle, présentée
par AV Crômieux, a condamné M. Borel à un mois d’empri
sonnement et 200 fr. d’amende.
— La chambre civile de la cour de cassation , présidence
de M. le premier président comte Portalis , au rapport de
M. Renounrd, sur le pourvoi de la commune de Plechatel,
s’est livrée à l’examen de la grave question de savoir si les
communes des cinq departements de la Bretagne pouvaient
prétendre, nonobstant les termes de l'art. 10 de la loi du 28
août 1792, à la propriété de lerres vaines et vagues qui se
trouvaient dans l’enclave des anciennes seigneuries, en oppo
sant aux ci-devant vassaux inféodés saisis par cet article ,
qu’ils n’étaient devenus propriétaires des landes ou vagues
qu’au prorata des bestiaux nu’ils possédaient au moment de la
promulgation de la loi du 28 août.
La commune de Plechatel, au nom de laquelle le pourvoi
avait été formé contre un arrêt de la cour royale de Rennes
du 30 juillet 1810, qui avait, à son préjudice, déclaré les ci-
devant vassaux inféodés propriétaires de la lande Ragaron,
avait été, sur le refus du conseil municipal, de se pourvoir
en cassation, représentée par le préfet d’Ille-et-Vilaine, qui,
agissant aux termes de l’art. 15 de la loi du 18 juillet 1837,
avait cru pouvoir exercer les actions de la commune.
AV Moreau entendu pour le préfet d’Ile-et-Vilaine, M e Go-
dart de Saponnay a plaidé dans l’intérêt des anciens vassaux,
et opposé une fin de non-recevoir au pourvoi de la com
mune, (in de non recevoir tirée de ce que le préfet ne pou
vait exercer les actions de la commune.
La cour, les avocats des parties ayant fait, en outre, valoir
les moyens du lond, et Al. l’avocat général Hello entendu
en ses conclusions, tendantes au rejet des fins de non-rece
voir et au rejet du pourvoi par les moyens du fond, a rejeté,
par le motif que le préfet, lorsqu’un conseil municipal avait
refusé de se pourvoir, n’avait pas le droit d’exercer les actions
de la commune, et déclare son pourvoi non recevable. (Au
dience du 28 juin.)
— Le 3 de ce mois, AI. Peyrot, gérant du National, était
cité devant la 6” chambre, pour diffamation commise envers
M. de l'Espée, député, diffamation résultant d’un article in
séré dans cette feuille. A l’audience, le gérant du National a
présenté un moyen d’incompétence pris de ce que M. de
i’Espèe aurait été attaqué en sa qualité d’homme public ; et
que le délit de la presse dont il se plaignait devenait du res
sort de la cour d’assises.
Le tribunal s’est déclaré compétent attendu que le plai
gnant avait été attaqué, non pour un acte de sa vie politique
et publique, mais de*sa vie privée.
La cour royale (chambre des appels de police correction
nelle), présidence de Al. Simonnoau, saisie aujourd’hui de
l’appel du géant du National, M** Philippe Dupin et Jules
Fabre entendus, et conformément aux conclusions de Al. l’a
vocat général Godon, a confirmé la sentence des premiers
juges.
— La saisie conservatoire permise par l’article 172 du
Code de commerce, pour le cas de protêt faute (le payement,
ne peut être étendue au cas de protêt faute d’acceptation, et
ce nonobstant l’art. 120 du Code de commerce, qui déclare
le capital de la lettre de change exigible faute de donner
caution ; en conséquence, l’ordonnance qui a donné la saisie,
peut être reportée en état de référé ; tribunal civil, 2 e cham
bre, présidence de Ai. Durantin, plaidants, MAI. Sudrc et
Blondel. Audience du 28 juin.
— Même chambre, même audience. Le vendeur d’un fonds
de commerce, garant solidaire avec son acquéreur du paye
ment des loyers des lieux où s’exploite le fonds, a le droit,
en cas de faillite de ce dernier, et de revente, par acte de
cette faillite, du fonds de commerce, de demander contre les
syndics le dépôt à la caisse des consignations, et à titre d’exé
cution de la sous-garantie due par la faillite, d’une somme
égale à la totalité des loyers échus jusqu’à l’expiration du
bail.
Dans ce cas le vendeur du fonds de commerce a le droit,
pour arriver au payement de cette somme, de saisir arrêts des
deniers de la faillite entre les mains des syndics. — Plaidants,
Al cs David et Chapelain.
CHEMINS ME FER. — On écrit d’Aix-la-Cha
pelle à la Gazette de Cologne, le 24 juin :
« On peut compter que l’ouverture du chemin de fer rhé
nan jusqu’à la frontière de Belgique, aura lieu à l’automne
prochain. Les courses d’essai commenceront probablement
au mois de septembre, et l’ouverture aura lieu, au plus tard,
au commencement du mois d’octobre, du côté de la Belgi
que aussi bien que du nôtre. On choisira vraisemblablement
pour cette solennité le 15 octobre, jour de la fête du roi.
L’ouvrage principal sur la section d’Aix-la-Chapelle à la fron
tière, le gigantesque viaduc sur la Ceule est achevé et n’at-
tervl plus que la pose des rails. Le grand tunnel près d’Aix-
la-Chapelle est également à peu près achevé. Le plan incliné,
dans le même voisinage, est avancé au point que, sous peu
de jours, on pourra l’utiliser pour le transport du matériel.
On s’occupe déjà de l’établissement des machines fixes, et de
rétablissement d’un télégraphe magnétique. Tous les autres
travaux qui restent à faire sur la section sc bornent à la
pose de rails, à la construction de bâtiments de stations, etc.
Dans deux ou trois mois on pourra se convaincre, du haut
des convois, combien de difficultés surhumaines il a fallu
vaincre pour établir le bras de fer qui doit relier la mer du
Nord au Rhin.»
— On écrit de Chaudfontaine au Journal de Licge : C’est,
ainsi que vous l’avez annoncé, le 2 du mois prochain, qu’aura
lieu l’ouverture de la section du chemin de fer de Chênée à
Chaudfontaine. Déjà, depuis le 17 de ce mois, les trois pre
miers lots du railway de la Vesdre, qui sc termine à Pempins-
ter, ont été parcourus dans toute leur longueur par deux
wagons élégants et légers, qui, à l’aide d’un mécanisme très-
simple manœuvré par deux ouvriers, peuvent transporter
quatre voyageurs et faire au moins quatre lieties à l’heure.
On sait quelles difficultés présentait la construction du che
min de fer dans la vallée de la Vesdre.
Une circonstance qui, pensons-nous, ne s’est présentée à
aucune ouverture des sections livrées à l’exploitation et qu’il
est bon de faire remarquer ici, c’est que, sur ces lots, tous
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