Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-11-23
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 23 novembre 1831 23 novembre 1831
Description : 1831/11/23 (Numéro 326). 1831/11/23 (Numéro 326).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k267169j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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23 NOVEMBRE 18S1J
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On «-atonne à Paris, au Bureaa
du Journal, Cité Behobiib, n» ï»
Fauhourg Montmartre), chez tous
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recteurs et Directrices Jes postes
y ïui recevront le prix de l'abon-
nement.
Us lettres non affranchies ne se-
ontpas reçues.
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Pour un mois, ri 6. fr.
rour trois mois.. i5 ft-,
POUB, LBS DÉPAKTBMMSNS.
Pour un ni,ois.. ,£,.
Pour trois moi». 'i8Îr.
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Pour troit inoii.. ]9 [r, Soe.
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• ̃*». BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COURS v^ EN VOICI DU BOIS VERT. a"
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'y' >A CHAIKBRE DES PAIRS. l
Séance du 22 novembre i83i
Laissons un moment la chambre des députés avec son pro-
jet d adresse, orage qui gronde dans le lointain, et qui
bientôt, sans doute, va éclater. Allons au Luxembourg
faire une visite, la décrépitude. Aussi bien le «peclacle
doit y être curieux et étrange à voir, car c'est aujourd'hui que
plusieurs des nouveaux pairs doivent être admis dans la cham-
bre, et que le projet de la recônstîtuïïSnTe la pairie doit lui
être présenté. Aujourd'hui on lui; propose définitivement le
suicide.
A deux henres les appentis drapés de vert, qu'on a décorés
du nom de tribunes, étaient à peu près remplis.
Les drapeaux autrichiens, vieux chiffons de la victoire tout
moisis encore de l'humidité prise: dans la cave de M. de Sé-
monville, sont toujours là, rangés dans l'hémicycle du présiV
dent une douteuse et terne lumière tombe du haut du pla-
fond sur la salie, sur les fautouils, sur les bureaux d'acajou;
elle éclaire à peine ce vieux joujou législatif, retique du haS-
tisme de l'empire et de la servilité de la restauration; Voici
quelques pairs qui apparaissent.
M. Pasquier arrive en perruque blpnde, «n gilet blanc, la
poitrine coupée d'un grand «ordoo rouge, et' le côté décoré
à-Mu crachat. Il y de la tristess et de l'abattement dans «a
^nue. M. de. Dreus-Brézé au contraire paraît joyeux et sé-
m.llant. Posé sous la statue de Démosthène, il parle d'une
manière ^animée « M, de. Fila-Jàmcs etaM;Molë. Ces trois
seigneuries ne sont pas en costume. ,•;•,•
Gommie deux heures sonnaient, M. Pasquier est mqnté *u
bureau, et s'est tristement assis dans son fauteuil prenant
des; posée théâttales et arrondissant ses bras *ur son dossier.
Plusieurs nouveaux pairs sont -dit-on Irqui attendent dans
̃keabinetde .M. deSémonvJilfe./Pourquoi les faire languir!
Mi Pasquier,f(»it.tinUsr«a senneàé dorée et -la séance est o«-
•«Crte. •: v ̃̃ ̃ ̃ .̃̃:̃̃̃ •
^Au banc de*: ministres siègent seulement, MM; Sibastiani t
&ult et L.oui'¡iItl a innovation dans le costume miui'téric).
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lM. Sébasti'am est en habit de ministre; habit nenf^riche, brodé
et mordoré il a aussi un crachat au côté et un cordon rouge
sur la poitrine. En le voyant marcher gravement et la tête
bîjuîe, on dirait un suisse de paroisse* M.Soult est en habit de
pair. C'est Ja première fois que ce costume paraît dans la chain-
bre depuis la révolution aç juillet. M. Deeazes arrive en gilet
jaune et en habit officiel il va parler un instant à M. le pré-
sident. Au pied d'une statue de guerrier romain M. de Mon-
ta.lf.Tet en costume de pair, mange des marrons et en fait
jât-îà-iKj ricçfnnirtti-xvoo lequel il converse. Enfttt M^«G«tt^
chy debout devant la tribune, lit le procès-verbal. Les con-
versations cessent le silence de la curiosité règne dans l'as-
semblée. On va parler des nouveaux pairs. .̃ •
M. le comte de Raigecourt, grand vieux et inàfatgrë pair,'
illusitration législative dont jamais sans doute vous n'avez en-
tendu dire le nom si ce n'est aujourd'hui est à la tribune
il parle d'une voix faible cassée et inintelligible il fait son
rapportsur lés admissions, et lit l'acte de,na;ssaùce de treize
.parmi les.nouveaux promus. *̃
La lecture est finie. M. Pasquier se lèVe et inferrogeant ta
chambre il dit U n'y a pas de réclamation. La chambre est
muette. Pas une réclamation pas une parole de protestation
pas un mot digne et noble; rien, Pas un souffle d'opposition.
La chambre dévore son affront clle étouffe en elle-même .ses
chagrins et ses' douleurs elle tëpd docilement le cou au cou-
teau. 11 n'y a donc pas de réclamation ? Silence de mort. En
ce cas, ajoute M. Pasquier je désigne MM: de CiiOiswil et
-Burbé-Marbois pour introduire lespàirt nommés'. Quelle triste
mission ont laces deux nobles parrains!
Attention tous les regards se tournent du cote gauche la
porte s'ouvre huit des élus se présentent escortés' de deux
iparrainsj dé M. de Séinonville et de trois kuissîèrs. C'est M;
te duc deBassaflo qui entre le premier; M. le comte de Tu-
i renne çlot la procession. M. Cuvier porte un costume bleu
otné de irbdériéscioilleur â'n4iir c'est célilî du cqnseif royal
"die l'instruction publique. Le cîibrx est singulier. A méïiBrie-v
•qu'ils entiëiii, Ml Pasquier les invite à' prêter serment. Laplu-^
part jurent sans avoir entendu la formule. Qu'im/oKe ? Pr«s- 1`
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23 NOVEMBRE 18S1J
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