Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-11-05
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 05 novembre 1831 05 novembre 1831
Description : 1831/11/05 (Numéro 308). 1831/11/05 (Numéro 308).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2671515
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
SAMEDI
5 NOVEMBRE i83i:
.̃
On «abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Citb Bbrgèke, n° i»
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes e
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
root fis reçues.
VIe ANNÉE. 23 K? 3o8,
̃
ABONNEMENT VOVJL PARIS.
Pour an mois. 6 fr.
Pour trois mois. ,5 fr.
POUR LES DÉPAKTBMKMS.
Pour un mois.. r 7 fr.
Pour trois mois. 18 fr.
POtJR I/ÉTRA.NGBR.
Pour trou moi* sa Cr. 5o c.
-• BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI BOIS VERT.
FIGARO
ESQUISSES DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
Séance du 4 novembre.
Hier, il ne surgissait dans la séance monotone et aride
qu'un amendement de M. de Tracy sur la visite des cons-
crits. La susceptible pudeur de quelques houorables député*
s'effarouchait des inconvéniens d'un examen public. Cette dis-
eussion n'avait eu cependant pour résultat que de mettre en
fuite les dames qui garnissaient les tribunes, et qui, le voile
baissé, le rouge au visage et l'air décontenancé, étaient parties,
laissant débattre par les pudibons députés ce délicat amen-
dement. ,1>h 1 1
Aujourd'hui la question qui s'est agitée était plus grave et
jrius importante pour la défense de la patrie, car la discussion
a roulé sur la nécessité de créer une réserve, un second rempart
derrière l'armée active.
Où est NI. Thiers? Qu'on cherche M. Thiees. M. Tniers
était là tout-à-1'heure.îll a disparu maintenant, il s'est perdu
dans les profondeurs du couloir; et cependant M. Thiers de-
vrait venir défendre sa réputation d'historien fortement ébré-
cliée en ce moment. M. Lamarque prone, en effet, que l'his-
torien a oublié son histoire. Il' cite le volume et la page, il lit
textuellement un passage duquel il résulte que la France avait
eu jusqu'à douze cent mille homme» sous les armes pendant la
révolution. î\Iais qu'on aille donc chercher M, Thiers!
L'entrée de M. Sébastiani qui arrive enveloppé dans une
immense redingote blanche, fait sensation dans l'assemblée.
Qu'il se hâte. donc lui aussi de venir tout le poids de la dis-
cussioB va donc tomber sur M, Sonlt. Que M. Sébasjiani lui
•oit en aide.
Ecoutez comme M. Odilon-Barrot le pousse, l'aiguillonne,
le presse. Deux projets sont en discussion celui de la com-
mission et celui de l'amendemeul. Lequel choisit le gouverne-
nie.nt? Qu'il se décide, qu'il parle M. Odilon-Barrot veut
que le ministère en s'expliquant, le tire de sa perplexité.
{L'illustre maréchal hésite il se 1ère avec peine de sa place
H ne sait trop encore s'il doit parler cependant la tribune
vide l'attend. M. Odilon-Barrot l'a défié; encore un pas il
se décide, le voilà qui monte. D'abord il balbutie il est in-
terdit, sa voix est tremblante, ses explications n'expliquent
riea. Mais en revanche, le maréchal dit qu'en fait de soldats
il aitue mieux la qualité que la quantité et sur cet adage il
revient par trois fois. Cependant tout en devisant au hasard,
M. Soult trouve une fois un noble élan il rencontre un mou-
vement d'eotfaousi«sme. C'est lorsqu'à propos de la campagne
dêr«!tnpereur en JFrance il s'écrie avec l'accent de la convic-
tion, que la victoire fût restée à l'armée française et à son chef
«ans l'infâme trahison qui ouvrit à l'ennemi les portes de la
capitale. Ce sont là ses expressions et des trépignemens d'ap-
probation les ont accueillies des deux eôtés les applaudisse-
mens confondus de la droite et de la gauche ont sanctionné ce
solennel jugement du vieux guerrier. Les centres seuls ont été
muets et impassibles. Cette foi* ils reniaient les nobles paroles
du ministre. M. Royer-Collard a haussé les épaules. Bientôt
cependant M. Soult est redevenu prolixe il donnait, pour
parler son style de la quantité au lieu de la qualité.
Maintenant la lutte s'engage corps à corps. M. faamarque
vient opposer le maréchal Soult â M. Soult, ministre de la
guerre, M. Soult de 1816 M. Soult de i83: Le général lit
un mémoire écrit par le maréchal dans lequel celui-ci soute-
nait des principes exactement opposés à ceux qu'il soutient
aujourd'hui. Il trouvait alors le système du maréchal St-Gyt
vicieux, onéreux et abusif et ce système, c'est celui qu'il pré-
conise à présent. Jugea.
Une telle attaque appelait une réponse j bonne ou mauvaise,
il en fallait une. Pour toute justification, M. Soult a prétendu
que ce mémoire était destiné à rester secret. Mais de cette ex-
plication il parait donc résulter que l'illustre maréchal écrit
et pense autrement en secret qu'il n'écrit et parle en publie,
M. Dupin et M. Royer-Collard tiennent un conciliabule
auquel se mêle M. Lepelletier. M. Madier de Montjeau est
assis la place de M. Berryer. Qu'il y reste; il lu remplit di.
gnement.
M. de Ludre est à let tribune il revient sur le mémoire du
maréchal Soult; il déclare que c'est lui qui en a donné con-
naissance à M, Lamarque, et il se dispose à ea lire plusieurs
5 NOVEMBRE i83i:
.̃
On «abonne à Paris, au Bureau
du Journal, Citb Bbrgèke, n° i»
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes e
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
root fis reçues.
VIe ANNÉE. 23 K? 3o8,
̃
ABONNEMENT VOVJL PARIS.
Pour an mois. 6 fr.
Pour trois mois. ,5 fr.
POUR LES DÉPAKTBMKMS.
Pour un mois.. r 7 fr.
Pour trois mois. 18 fr.
POtJR I/ÉTRA.NGBR.
Pour trou moi* sa Cr. 5o c.
-• BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI BOIS VERT.
FIGARO
ESQUISSES DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
Séance du 4 novembre.
Hier, il ne surgissait dans la séance monotone et aride
qu'un amendement de M. de Tracy sur la visite des cons-
crits. La susceptible pudeur de quelques houorables député*
s'effarouchait des inconvéniens d'un examen public. Cette dis-
eussion n'avait eu cependant pour résultat que de mettre en
fuite les dames qui garnissaient les tribunes, et qui, le voile
baissé, le rouge au visage et l'air décontenancé, étaient parties,
laissant débattre par les pudibons députés ce délicat amen-
dement. ,1>h 1 1
Aujourd'hui la question qui s'est agitée était plus grave et
jrius importante pour la défense de la patrie, car la discussion
a roulé sur la nécessité de créer une réserve, un second rempart
derrière l'armée active.
Où est NI. Thiers? Qu'on cherche M. Thiees. M. Tniers
était là tout-à-1'heure.îll a disparu maintenant, il s'est perdu
dans les profondeurs du couloir; et cependant M. Thiers de-
vrait venir défendre sa réputation d'historien fortement ébré-
cliée en ce moment. M. Lamarque prone, en effet, que l'his-
torien a oublié son histoire. Il' cite le volume et la page, il lit
textuellement un passage duquel il résulte que la France avait
eu jusqu'à douze cent mille homme» sous les armes pendant la
révolution. î\Iais qu'on aille donc chercher M, Thiers!
L'entrée de M. Sébastiani qui arrive enveloppé dans une
immense redingote blanche, fait sensation dans l'assemblée.
Qu'il se hâte. donc lui aussi de venir tout le poids de la dis-
cussioB va donc tomber sur M, Sonlt. Que M. Sébasjiani lui
•oit en aide.
Ecoutez comme M. Odilon-Barrot le pousse, l'aiguillonne,
le presse. Deux projets sont en discussion celui de la com-
mission et celui de l'amendemeul. Lequel choisit le gouverne-
nie.nt? Qu'il se décide, qu'il parle M. Odilon-Barrot veut
que le ministère en s'expliquant, le tire de sa perplexité.
{L'illustre maréchal hésite il se 1ère avec peine de sa place
H ne sait trop encore s'il doit parler cependant la tribune
vide l'attend. M. Odilon-Barrot l'a défié; encore un pas il
se décide, le voilà qui monte. D'abord il balbutie il est in-
terdit, sa voix est tremblante, ses explications n'expliquent
riea. Mais en revanche, le maréchal dit qu'en fait de soldats
il aitue mieux la qualité que la quantité et sur cet adage il
revient par trois fois. Cependant tout en devisant au hasard,
M. Soult trouve une fois un noble élan il rencontre un mou-
vement d'eotfaousi«sme. C'est lorsqu'à propos de la campagne
dêr«!tnpereur en JFrance il s'écrie avec l'accent de la convic-
tion, que la victoire fût restée à l'armée française et à son chef
«ans l'infâme trahison qui ouvrit à l'ennemi les portes de la
capitale. Ce sont là ses expressions et des trépignemens d'ap-
probation les ont accueillies des deux eôtés les applaudisse-
mens confondus de la droite et de la gauche ont sanctionné ce
solennel jugement du vieux guerrier. Les centres seuls ont été
muets et impassibles. Cette foi* ils reniaient les nobles paroles
du ministre. M. Royer-Collard a haussé les épaules. Bientôt
cependant M. Soult est redevenu prolixe il donnait, pour
parler son style de la quantité au lieu de la qualité.
Maintenant la lutte s'engage corps à corps. M. faamarque
vient opposer le maréchal Soult â M. Soult, ministre de la
guerre, M. Soult de 1816 M. Soult de i83: Le général lit
un mémoire écrit par le maréchal dans lequel celui-ci soute-
nait des principes exactement opposés à ceux qu'il soutient
aujourd'hui. Il trouvait alors le système du maréchal St-Gyt
vicieux, onéreux et abusif et ce système, c'est celui qu'il pré-
conise à présent. Jugea.
Une telle attaque appelait une réponse j bonne ou mauvaise,
il en fallait une. Pour toute justification, M. Soult a prétendu
que ce mémoire était destiné à rester secret. Mais de cette ex-
plication il parait donc résulter que l'illustre maréchal écrit
et pense autrement en secret qu'il n'écrit et parle en publie,
M. Dupin et M. Royer-Collard tiennent un conciliabule
auquel se mêle M. Lepelletier. M. Madier de Montjeau est
assis la place de M. Berryer. Qu'il y reste; il lu remplit di.
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