Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-10-20
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 20 octobre 1831 20 octobre 1831
Description : 1831/10/20 (Numéro 293). 1831/10/20 (Numéro 293).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2671350
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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20 OCTOBRE 1831 1
̃ ̃' ;.• .• *•*̃ ¡: •• 1
On s'abonne à Pari», au ISureao
du Journal, dTÉBEnoÈHB, n»
fauhourg Montmartre), chez tou,
le. I.il.raires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrice» des postes
10. recevront le pnx deTabon!
Bernent.
Les lettres non affranchies ne «e.
ront pas reçues.
VI* ANNÉE, «s N"aq3.
̃ • • -V ̃'̃ ̃
•
*BONNEWBNT PÔtJR PARIS'
Pour an mou. e fr.
Pour trois mon. 15 |r,
POUR L«S DÉPARTBMEHÎ.'
Pour un mois. f>.
Pour trois mon. 18 fr.
POUR L'ÉTRANSKR.
Pour troit mon.. aa f.r 50 c>
f: r AH! BASILE, MON MIGNON, FAISEUR DE COUPS D'ÉTAT, EN VOICI DU BOIS VERT.
p' FIGARO ,ùr-^ i
~imJ~!II~I8"-t¥~o'l!l"J'7~=-
ESQUISSES DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
.̃"•• Séance du ig octobre.
Après les grandes émotions, l'atonie après l'excitation d'un
grand débat, l'abattement et la prostration. Vraiment, on di-
rait uo'lrndemain de funérailles tant il y de tristesse et de
cahwedans ta chambre. Le calme est sur les bancs des dépu-
tés, le calme au bureau du président, le calme chez les orateurs,
le calme' dans les tribunes. Le grand spectacle est terminé,
nous rentrons dans le prosaïque de la vie ordinaire.
Aussi aujourd'hui c'était à qui demanderait des congés. Les
honorables vont se délasser des fatigues et des peines que leur
,a coûtées la mise au jour de leur grand œuvre. Jusqu'au géné-
ral Bugeaud qui a besoin de repos. Qui donc s'est aperçu des
travaux parlementaires du général Bugeaud ?
Cependant après les théories gouvernementales il. est tèms s
de penser un peu aux besoins matériels. Le choix et la nomi-
nation des pairs de France intéressent peu les classes populai-
res qui ne peuvent être rangées que dans la catégorie de la
inisèré. A d'autres les honneurs et le manteau de la pairie;
& elles des travaux et du pain, Voici une loi qui leur en pré-
pare c'est celle qui doit disposer de dîx-buit millions pour
travaux d'utilité publique.
M. Vojer-d'Argenson fait son début à propos de cette loi.
Dans son radicalisme rigoureux, dans sou inflexibilité de
principes politiques il démontre que le crédit demandé n'est
autre chose qu'une taxe des pauvres. C'est, dit-il la hideuse
taxe des pauvres qui grèveet ronge l'Angleterre. Maisau moins,
si vous voiiltz l'établir faites qu'elle pèse seulement sur les ri-
ehea, et n'obligez pas les pauvres à payer la taxe des pauvres.
Au reste pareille allocation s'accorde à la confiance je la
refuse.
L'opinion de M. Voyer-d'Ai^ensou manquait à la chambre
pour compléter l'échelle des opinions maintenant, la repré-
sçntation est complète le puritanisme politique a son repré-
sentant à -l'extrême gauche.
Trois (Jirpd, parmi lesquels ne. compte pas M. Gicod. de
1 Ain pu.s quelques antres dépuléls inconnus, font dès fleurs
de rhetonqnc a propos de canaux de chemins vicinaux, de
routes royales et départementales. Pas un n'entre dans lesspé-
cialités administratives, dans les détails de véritable économie
̃politique qAi devraient trouver, ici leur place. L'un parle de la
.osée fécondante de la propriété; l'autre à propos des ou-
.wert-jaiu ltav«H invoqueta charité publique pour les artis-
tes celui-ci dit le sombre avenir qui menace l'Europe si lès
paysans apprennent à lire et si une ardente jeunesse conti-
nue à dédaigner l'agriculture pour se livrer à des études qui
excitent des ambitions dangereuses celui-là proclame que la
révolution de juillet a ruiné la France. Tous jusqu'à M.
Comte, qu'on aurait cru plus capable de discnter de telles
questions, se traînent dans des généralités ressassées etse four-
voient dans les lieux communs de la médiocrité.
Monsienr Odilon-Barrot tout en démontrant que c'eat
un détestable système que celui qui fait du gouverne-
ment un prèteur d'argent et du pouvoir un entrepreneur de
travaux, vote néanmoins pour la loi. Un seul article lui pa-
rait mériter une complète réprobation c'est celui qui concerne
les oinq millions. demandés pour des besoins imprévus. M.
Barrot a raison, la police et les dépenses seprètes sont un
gouffre béai)t toujours prêt à engloutir des millions et il est
facile de prévoir quels seront ces besoins imprévus qu'on ne
veut pas menée désigner. ..>
M- deMartignac, qui avait été proclamé député au com-
mencement de la séance, est entré dans la salle pendant le dis-
cours de M. Odilon-Barrot. Le larmoyant ministre de }a
restauration va s'asseoir au centre droit lout près de M, le
vicomte Decazes: c'est son ancienne place. Ii a l'air faible et
| souffreteux il s'appuie sur un bambou; il n'a plus ce port
fi noble et leste qui le distinguait, alors qu'il était chef du roï~
I nistère. Les larmes qu'il a versées sur le sort de son royal pa-
J; tron l'ont miuéet affaibli. A peine esl-il entré que M. Royer-
'• Col lard est allé s'asseoir amicalement à côté de lui. Dès qu'il
j; a eu prêté serment, d'une voix faible'et d'une manière iniu-
telligible, toute la clientelle de la restaaràlion est allée le félici-
20 OCTOBRE 1831 1
̃ ̃' ;.• .• *•*̃ ¡: •• 1
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le. I.il.raires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrice» des postes
10. recevront le pnx deTabon!
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Pour an mou. e fr.
Pour trois mon. 15 |r,
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Pour trois mon. 18 fr.
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cahwedans ta chambre. Le calme est sur les bancs des dépu-
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M. Vojer-d'Argenson fait son début à propos de cette loi.
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