Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-10-03
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 03 octobre 1831 03 octobre 1831
Description : 1831/10/03 (Numéro 276). 1831/10/03 (Numéro 276).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k267118f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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LUNDI
3 OCTOBRE i83ï;
On safconne à Paris, au Burean
ferfu Journal, CitbBbrgèkb, n» 1%
^faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
font pas reçues.
VI' ANNÉE, s» N» 2,6:
ABOWHEKENT ÏOTTI PARIS.3
Pour un moi». 6 f r
Pour trois moi». l& tr\
POUR LES DÉPARTKMKN8.
Pour un mois.. r fa.
Pour trois mois. ,g frç.
POUR L'ÉTRANGER. < (' }:
Pour troit moi. fc 5o f;
*H! BASIUÏ, M0N M1GN0N, FA.SE0R fe COUPS B^TAT, v0IC, DU BOIS VER W <,
̃v;FIGARO;à:r:
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Depuis long-tems, et c'est la politique qui en est cause, nous
avons neghgé de rappeler à nos lecteurs ce recueil si intérêt
sant. C'est vralI11ent à observer, dans nos temsde pétrification
littéraire, cette continuité d'aperçus neufs sur les beaux-ans
cette honorable opiniâtreté à rendre populaire, à déguiser sous
des formes faciles et a Xwtf&.ife* ^u^ a àe
progrès, d onginalite* d'innovation dans le dessin l'architec-
dure, la peinture, la gravure, et en général dans ce qui n'était
*utrefo,S qu'une théorie propre aux grands mitres seuls, ap-
préciable un.quentfent pour les connaisseurs. On peut dire
que l'éditeur de ce recueil a fait descendre Winkelman de son
socle savant dans la rue.
L'histoire des beaux-arts se trouve ainsi fixée comme l'his-
toire moderne dans le Moniteur. Les merveilles qui ont étonné
au salon de cette année ne roiit pas comme autrefois se perdre,
elles et leur souvenir, sous les lambris de quelque ambassadeur
de quelque altesse, de quelque roi. L'artiste les a reproduite,
tantôt ,oa,-la forme sévère de la gravure tantôt sous l'allure
légère de la lithographie. Delacroix et Roqueplan, Champmar-
tin et Charlet, Decamp et Vernet né nous quitteront pas. Que
leurs ouvrages aillent peupler les cours du nord nous garde-
rons pour nous le trait, la fo.me, l'originalité de leur pen-.
T R«ùei»l8'«« «"goût rare d'exécution ils,forment la
plus telle collection qui puisse être offerte à la curiosité de
1 époque.. i
D'autres titres recommapdenV eacore FArtÙa'. Indépen- 1
damment des articles fins ouprofonds, sérieux ou gais, que la 1
jeune littérature se plait à y déposer, il se distingue paruu ta-
lent de réduction sur les beaux-arts qui est d'autant pins re- 1
rnarquable qu'il est dû aux artistes «nénies. Tandis que la poé- 1
sie s.assure des conquêtes sur la peinture, la peinture s'expli-'S
que pour la première fois dans ce recueil avec toutes les fran-
ehises de style et une élégance de critique; qu'on ne lui savait
pas. Aujourd'hui, il est vrai que la peinture et la poésie ne se I
boudent plus sœurs du même lit elles s'entendent s'obser- |
vent se corrigent et se louent sans jalousie. A VArtisU est
due cette réconciliation de f.mille. L'encre et le vermillon n«
h s éclaboussent plus.
» '• LE B°DTON, ;•̃̃
,L!a/.¡t~1!IU¡i", -comme ma femme dormah auprès dé moi et
me tournait le dos, et que je ne dormais pas du tout, voici ce
qm m arr.va. Je ,,e mens jamais: c'est bon à savoir
1 J'avais un bras hors du lit; il faisait froid, J« voulus le re-
mettre sous la couverture. En frôlai le cou de ma femme a-
vec c 1 extrémité de mes doigts, sans mauvaise intention, parole
d'honneur! je posai le pouce sur un petit bouton ce bouton
fit mouvoir un ressort. La tête de ma femme se disloqua sur
une charnière, s'ouvrit en deux, et j'assistai, commedaqns,ine
chambre noire, au rêve qui se déroulait devant ses yeux fer..
més. C'est inconcevable mais c'est comme cela.
Les physiciens vous diront là-dessus de tort belle? choses r
ils en sont bien capables. Moi, si je sais comment celase fit je
veux être pendu. Dieu garde la tête de vos femmes d'être à
charnière
Les métaphysiciens déduisent aussi des raisons merveillea-
ses sur les songes comme quoi ils sont, par exemple, une
confidence des sens à la pudeur, ou un écho des désirs de la
journée ou bien le reflet de l'esprit, ou bien encore !e dupli-
cata de la veille et le protocole du lendemain. Lu meilleure
de ces hypothèses ne vaut pas le diable, croyez-moi, pour un
mari qui se trouve témoin des revende sa femme
Elle rêvait donc que j'étais parti en Amérique par le bateau
à vapeur, que la vapeur avait fait éclater le bâtiment, et que e
le deuil lui allait à merveille. Elle se mirait dans une glace et
chantait, avec des épingles dans 1a bouche, en essayant un
bonnet noir délicieusement fait.
Tout-àrcoup on gratta à la porte elle ne chanta pl
se mit à sanglotter devant le miroir en essayant l'allitu®^
plus mélancolique du monde puis elle fut ouvrir en plHP
à chaudes larmes, î^Tv >
LUNDI
3 OCTOBRE i83ï;
On safconne à Paris, au Burean
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les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des postes
qui recevront le prix de l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se-
font pas reçues.
VI' ANNÉE, s» N» 2,6:
ABOWHEKENT ÏOTTI PARIS.3
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cette honorable opiniâtreté à rendre populaire, à déguiser sous
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dure, la peinture, la gravure, et en général dans ce qui n'était
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préciable un.quentfent pour les connaisseurs. On peut dire
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L'histoire des beaux-arts se trouve ainsi fixée comme l'his-
toire moderne dans le Moniteur. Les merveilles qui ont étonné
au salon de cette année ne roiit pas comme autrefois se perdre,
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de quelque altesse, de quelque roi. L'artiste les a reproduite,
tantôt ,oa,-la forme sévère de la gravure tantôt sous l'allure
légère de la lithographie. Delacroix et Roqueplan, Champmar-
tin et Charlet, Decamp et Vernet né nous quitteront pas. Que
leurs ouvrages aillent peupler les cours du nord nous garde-
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le deuil lui allait à merveille. Elle se mirait dans une glace et
chantait, avec des épingles dans 1a bouche, en essayant un
bonnet noir délicieusement fait.
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se mit à sanglotter devant le miroir en essayant l'allitu®^
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